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Christophe Grenier
Université de Nantes, UMR 6554 LETG-Géolittomer
Résumé Le littoral sud-ouest de Madagascar, le long duquel s’étend l’un des plus grands
écosystèmes coralliens de la Terre, est habité par une population vezo dont le genre
de vie fondé exclusivement sur la pêche a fait preuve d’une adaptation séculaire à
l’environnement marin. Depuis les années 1990, cette région littorale centrée sur
Tuléar connaît une forte croissance démographique, un rapide développement
de la pêche commerciale et une dégradation accélérée de l’écosystème corallien,
ce qui entraîne la raréfaction de certaines espèces recherchées et de sérieuses
perturbations dans la société vezo. Cet article vise à montrer que cette crise
systémique est due à l’ouverture géographique de cette région littorale, un
processus en grande partie lié à la rapide mondialisation de la pêche vezo. Les
institutions internationales et agences de développement ont modernisé les filières
et les engins d’une pêche vezo toujours qualifiée de « traditionnelle » mais dont
les produits sont vendus sur des marchés mondiaux par des réseaux de collecteurs
et d’entreprises transnationales.
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Mots-clés genre de vie, pêche, mondialisation, vezo, Madagascar, littoral, ouverture géogra-
phique.
Keywords Lifestyle, fisheries, globalization, Vezo, Madagascar, coast, geographic opening
up.
Introduction
Le littoral sud-ouest de Madagascar constitue une région qui s’étend sur environ
450 kilomètres du delta du Mangoky (21° S) à l’embouchure de la Linta (25°
S), pour quelques kilomètres seulement à l’intérieur des terres (figure ci-dessous).
Elle se caractérise par un écosystème corallien qui ourle la côte presque en
continu, par une population vezo vivant exclusivement de la pêche, et par un
espace aujourd’hui centré sur Tuléar, historiquement marginal dans la Grande Île
mais ponctuellement ouvert sur le système Monde depuis le XVIe siècle. Cette
région vezo a longtemps eu une forte « géodiversité » : sa position sur le globe
et sa trajectoire géohistorique dans le Monde y ont permis la formation et le
maintien sur une longue période d’un écosystème corallien exceptionnel et d’une
société au genre de vie1 singulier et durablement adapté à l’environnement marin.
Or, depuis une vingtaine d’années, des recherches en sciences naturelles ou
sociales sur le littoral sud-ouest de Madagascar témoignent d’une dégradation
accélérée de l’écosystème corallien, du déclin des prises de la pêche traditionnelle
et d’importantes perturbations de la société vezo. Leurs auteurs considèrent la
croissance démographique comme la cause principale de cette crise systémique,
aucun ne l’explique par le processus de mondialisation de la pêche vezo.
Cet article2 a trois objectifs, dont l’exposition donne lieu à autant de parties.
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1 D’après les dictionnaires spécialisés, les géographes français ont dédaigné (George, 1974 ; Brunet et al.,
1992) puis abandonné (Lévy et Lussault, 2003 ; Lacoste, 2003) le concept de genre de vie, alors qu’il
devenait central dans les sciences sociales ou naturelles traitant des relations société-environnement
dans les domaines de la conservation ou de la « durabilité » ; par exemple, l’empreinte écologique est
la mesure de l’impact environnemental du genre de vie d’une entité donnée.
2 Il s’appuie sur des recherches effectuées au cours d’un détachement auprès de l’IRD entre 2002 et 2004
— en poste à l’Institut Halieutique et des Sciences Marines (IHSM) de l’Université de Tuléar -, et d’une
mission en 2006.
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3 Les statistiques démographiques étant inexistantes, cette affirmation se base sur la bibliographie citée,
sur des observations de terrain et sur nos enquêtes. Ainsi, des 388 enquêtés d’Anakao auxquels on
a demandé leur origine ethnique, 313 se déclarent Vezo, soit 81 %. Et si l’on ne considère que les
pêcheurs, la proportion de Vezo parmi eux est semblable (80 % à Mangily) ou supérieure : 89 % à
Beheloka et à Anakao, 94 % à Ifaty, et... 100 % à Salary !
4 Géographie étant prise ici au sens des empreintes que sociétés, populations ou acteurs laissent sur la
Terre.
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2 La pêche commerciale
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5 Le genre de vie vezo est ancien, comme en témoigne le Hollandais Houtman lorsqu’il décrit les
activités des habitants de la Baie de St Augustin, en 1595 : « Ils ne sèment ni ne moissonnent ; ils vivent
seulement du poisson » (in Engelvin, 1937).
6 Ce nom désigne à Madagascar la communauté indo-musulmane originaire du Gujarat.
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Tuléar7 , où elles sont conditionnées avant d’être expédiées vers les villes de
l’intérieur ou exportées.
D’abord surtout constituée d’holothuries envoyées en Extrême Orient, la
traite des produits marins se développe dans les années 1950 et touche d’autres
espèces et d’autres marchés : ailerons de requins à destination de Hong Kong,
coquillages Casques Rouges (cypraecassis rufa) vendus en Italie (Angot, 1950,
1961). À cette traite s’ajoute le commerce des poissons séchés ou fumés destinés
aux consommateurs urbains, déjà notable à Tuléar au début des années 1920
(Petit, 1923). Après l’indépendance, celui-ci augmente à mesure de la croissance
démographique et du développement économique malgaches, et entraîne la
constitution d’un réseau de collecte de poissons séchés dans lequel des Vezo
s’associent aux Karany. La monétarisation de l’économie vezo s’accroît alors,
d’autant que si les habitants de Tuléar demeurent les principaux acheteurs de
poisson séché, une partie de celui-ci est expédiée par camions vers les villes des
Hautes Terres (Couty, 1969).
La commercialisation croissante des produits marins s’accompagne de l’évo-
lution des engins de pêche. Ainsi, « les filets, tressés autrefois avec des fibres
végétales du pays, sont aujourd’hui, le plus souvent, en fil à voile » (Petit, 1923).
Dans les années 1950, l’usage du masque de plongée se répand et les filets sont
fabriqués à partir de fil de pneu (Battistini, 1964) ; enfin, « l’introduction de
la senne de plage date des années 1960 » (Fauroux et al., 1992). L’essor de la
demande en produits marins et la modernisation simultanée de certains engins
de pêche, associées à la traditionnelle efficacité halieutique des Vezo, permettent
d’augmenter régulièrement les captures. Après l’indépendance, les politiques
développementalistes de l’État malgache et des organisations internationales
accélèrent encore ce processus.
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7 Fondée par les Français, qui en ont fait le port d’exportation des produits agricoles du Sud-Ouest, la
ville compte 26 000 habitants en 1926 — dont 400 Européens et le double de Karany (Engelvin, 1937).
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Parce qu’elle utilise des pirogues non motorisées, la pêche vezo est classée
dans la catégorie officielle malgache de la « pêche traditionnelle » (Laroche et
Ramananarivo, 1995 ; Chaboud, 2007a). Or, au terme de la première décennie
d’indépendance, on considère celle-ci incapable de relever le défi du développe-
ment, car les Vezo continuent d’utiliser « des moyens traditionnels peu efficaces »
et sont taxés d’« indolence », au point que l’on juge « peu réaliste d’attendre
de la pêche traditionnelle qu’elle puisse jamais déboucher sur des structures
commerciales modernes » (Couty, 1969). Cet halieute préconise donc d’« opter
d’emblée pour un secteur complètement moderne tourné vers l’exportation »,
c’est-à-dire de privilégier la « pêche industrielle ».
Ce conseil n’est pas suivi, car les pêcheurs traditionnels sont les fournisseurs
exclusifs du marché intérieur. Cependant, à la fin des années 1970, l’État malgache
tente de regrouper les pêcheurs traditionnels dans des coopératives afin de les
émanciper des réseaux de collecte karany, d’améliorer leurs engins et d’augmenter
la production destinée au marché national ; mais les résultats sont médiocres
(Rey, 1982). L’État se tourne alors vers la coopération japonaise, qui octroie
plusieurs dons au cours des années 1980, pour moderniser ces coopératives de
pêche traditionnelle (Andriantsoa, 1991).
À partir des années 1990, l’État malgache reçoit une aide accrue des organisa-
tions internationales de développement, dont une partie est destinée à la « pêche
traditionnelle » : comme on estime le système d’exploitation vezo « dépassé »
(Rejela, 1993), l’antienne de sa nécessaire modernisation est reprise par tous
les experts. L’effort doit porter sur le perfectionnement des engins de pêche et
l’amélioration des transports, notamment pour constituer une chaîne du froid
reliant les villages vezo à Tuléar. Ainsi, le Programme Sectoriel Pêche lancé en
1993, financé par le PNUD et exécuté par la FAO, a comme objectifs d’augmen-
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8 Sur le littoral sud-ouest, le jarifa désigne un filet à requins. Quant au filet ZZ, son nom dérive de GTZ.
9 Elle est en phase avec le gouvernement malgache, qui prône alors dans la pêche « une croissance
rapide, forte et durable » avec, comme stratégie, de « privilégier le partenariat public-privé » (Kasprzyk,
2003).
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10 En 2003, j’ai participé à l’installation d’une base de collecte de crabes de mangrove à Antsipukepuke,
dans le delta du Mangoky. Un palangrier de la COPEFRITO nous a déposés en ce lieu très isolé, puis est
allé se ravitailler en haute mer auprès d’un pétrolier venu de Mombasa (Kenya) vendre clandestinement
du combustible détaxé aux bateaux de pêche industriels, avant de revenir, deux jours après, embarquer
trois tonnes de crabes pour l’usine de Tuléar.
11 Le Franc Malgache a été remplacé par l’Ariary en 2003. Comme cette nouvelle devise s’est dévaluée
aussi vite que la précédente, j’indique les valeurs en Euros au taux de l’époque.
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vezo équipés de filets jarifa, voit affluer des collecteurs originaires d’Afrique
Occidentale et de la communauté sino-malgache. Certains Vezo abandonnent
alors leur traditionnel opportunisme halieutique pour se spécialiser dans cette
pêche, réputée aléatoire mais où ils peuvent gagner des sommes importantes
au regard des revenus locaux et des autres espèces commercialisées. Il s’en suit
une ruée vers les requins qui, inévitablement, a provoqué leur rapide diminution
des eaux littorales (Pascal, 2004, 2008 ; Ramananjatovo, 2004 ; McVean et al.,
2006).
Seule la tortue de mer faisait autrefois l’objet d’un rituel chez les Vezo
(Koechlin, 1971, 1975 ; Astuti, 1995b). Sa capture au harpon, difficile, était le
fait de pêcheurs respectés ; sa tête et sa carapace étaient exposées sur un autel
et sa viande, consommée selon des règles strictes, n’était pas commercialisée.
Or, depuis une vingtaine d’années, les pratiques traditionnelles de chasse et de
consommation des tortues de mer ont peu à peu disparu du littoral sud-ouest, car
celles-ci procurent aujourd’hui d’importants revenus aux Vezo (Lilette, 2007).
De fait, bien qu’elles soient officiellement protégées, leur chair, très appréciée,
est vendue sur les marchés de Tuléar au vu des autorités, ou dans les villages.
Les tortues de mer sont capturées comme les requins (filets jarifa et ZZ, ou fusil
sous-marin), par les mêmes pêcheurs. Et, comme pour les squales, étant donné
l’efficacité de ces engins de pêche et la hausse permanente des prix — en raison
d’une demande qui ne faiblit pas et de la raréfaction croissante des tortues de
mer -, leur protection est un échec total (Lilette, 2006 ; Walker et al., 2007).
Les holothuries sont le produit marin le plus anciennement commercialisé sur
le littoral sud-ouest d’où, dès les années 1920, trois espèces étaient vendues en
Asie orientale (Petit, 1930). Jusque dans les années 1980, Madagascar exportait
en moyenne une centaine de tonnes de trépang (l’holothurie séchée, soit 1/10e
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des hommes vezo pour cette activité qu’ils dédaignaient autrefois, et la recherche
de nouveaux gisements, plus lointains. La quête d’holothuries stimule ainsi les
migrations saisonnières des Vezo vers les îlots ou les hauts-fonds au large du
littoral (Cripps, 2009) ; et depuis le début des années 2000, de gros collecteurs
organisent même des campagnes de pêche avec des dizaines de salariés travaillant
à l’aide de compresseurs et de bouteilles de plongée, bien que cela soit interdit
(Rasolofonirina, 2007).
Le ramassage d’holothuries et la pêche aux poulpes sur le platier permettent
également aux femmes et aux enfants d’y recueillir des coquillages, eux aussi
l’objet d’un commerce ancien sur le littoral sud-ouest. Cependant, celui-ci
a évolué, à cause de l’épuisement des espèces les plus recherchées12 et du
développement du tourisme. On trouve encore, dans des sites éloignés de Tuléar,
des coquillages en nombre suffisant pour être exportés en Italie, où ils sont
utilisés à la fabrication de camées (cypraecassis rufa) ou pour leur nacre (turbo
marmoratus). La rapide croissance du tourisme à partir de la fin des années
1990 a créé une demande pour un nombre bien plus important d’espèces de
coquillages, vendus sur les plages ou au marché de Tuléar13 . Leur prix varie
beaucoup selon le lieu de vente : en 2004, un triton (Charonia tritonis) valait
dix fois plus à Ifaty, le principal village touristique du littoral, qu’à Itampolo, où
se rendent très peu de touristes (Rafenonirina, 2004). Or ces différences de prix
ont des conséquences écosystémiques locales : seul prédateur de l’étoile de mer
tueuse de corail (acanthaster placencii), le triton est devenu rare dans le lagon de
Ranobe, ce qui contribue à la dégradation du récif (Razafimandimby, 2004).
12 Battistini (1964) rapporte déjà que « la pêche intensive des burgaux (turbo Regenfussi) à Anakao entraîne
leur quasi-disparition du platier ».
13 Le nombre d’espèces qui y sont vendues est passé de 82 en 1993 à 138 en 1997 (Cooke et al., 2003).
14 J’ai élaboré les questionnaires (l’un avec V. Lilette, 2007), qui ont été passés par mes étudiants de l’IHSM
(Razafimandimby, 2004 ; Ramananjatovo, 2004).
15 Ils emmènent des touristes sur le récif depuis Ifaty ou Mangily, ou au caye Nosy Ve depuis Anakao.
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des revenus bien supérieurs : les piroguiers touristiques gagnent plus de 5 € par
jour, et jusqu’à 10 €. Chez les femmes, dont seules 19 % ont une double activité,
le revenu moyen quotidien tiré de la pêche est de 1,50 €, alors que 90 % de leurs
prises sont destinées à l’exportation (poulpes, holothuries, coquillages).
Dans tous les villages, la majorité des enquêtés estime le récif dégradé, à
cause des techniques ou engins de la pêche piroguière — la frappe du récif
avec des perches (47 %), les filets qui arrachent les branches de corail (21 %)
-, et de la pression de la pêche à pied (32 %). En cas de forte réduction des
ressources halieutiques dans leur village, 36,5 % des enquêtés répondent qu’ils
migreraient à la recherche de nouveaux lieux de pêche. Or cette solution, qui a
toujours été celle des Vezo, est difficile à mettre en œuvre alors que le littoral est
devenu un « espace plein », où les lieux intéressant un nombre croissant d’acteurs
(pêcheurs, conservationnistes, entrepreneurs de tourisme) sont occupés16 , et où
les ressources (espèces marines, eau potable, bois) diminuent. La recherche d’une
autre activité – essentiellement dans le tourisme — n’est envisagée que par 16,5 %
des enquêtés, dont le reste n’a pas répondu à la question.
La seconde enquête a eu lieu en mars et avril 2004 à Anakao, le village vezo
le plus important (environ 3 000 habitants), auprès de 495 habitants âgés de 11
ans et plus. Interroger un 1/6e de la population totale permet d’évaluer la place
occupée par la pêche dans un village vezo : elle est l’unique activité des deux
tiers des enquêtés ! Les espèces qu’ils capturent et consomment le plus — keleohy
(Siganidae), angelika (Lethrinidae), fitse (Caesionidae), fiantsifa (Acanthuridae)
– sont des poissons de récif herbivores, ce qui souligne la raréfaction des carnivores,
plus recherchés. Or la pression de pêche n’a cessé de s’accentuer sur ces poissons
herbivores, en particulier sur les keleohy, qui représentaient 30 % des prises en 1991
(Laroche et al., 1995), 16,5 % lors de notre enquête, et 7,5 % des captures en
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16 Par exemple, les hôtels, pour la plupart propriétés d’étrangers, occupent entre 60 % (Ifaty) et 80 %
(Mangily) du front de mer (Razafimandimby, 2004).
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17 Vasseur (1997a) estime que Tuléar est passée de 40 000 habitants en 1970 à 140 000 en 1996, et que
tous les villages de pêcheurs de la région auraient doublé ou triplé leur population au cours de la
même période. Laroche et Ramananarivo (1995) recensent 1 500 pêcheurs dans le lagon de Tuléar en
1990, où leur nombre aurait augmenté de 57 % depuis 1972. Chaboud (2007b) évalue la croissance
démographique des communautés de pêcheurs du littoral sud-ouest à 2,7 % par an. Enfin, Tuléar
compterait aujourd’hui 250 000 habitants.
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