La Langue Gauloise Grammaire Textes (... ) Dottin Georges Bpt6k1165962t
La Langue Gauloise Grammaire Textes (... ) Dottin Georges Bpt6k1165962t
La Langue Gauloise Grammaire Textes (... ) Dottin Georges Bpt6k1165962t
grammaire, textes et
glossaire...
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COLLECTION POUR L’ÉTUDE
ANTIQUITÉS NATIONALES
ii
LA LANGUE GAULOISE
COLLECTION POUR L'ÉTUDE DES ANTIQUITÉS NATIONALES
II
PARIS
LIBRAIRIE C. KLINCKSIECK
11, RUÉ DE LILLE, 11
1920
Camille Jullian.
15 août 1918.
Ce livre contient à peu près tout
on sait
ce que 1
.
noms et les mots dont l’usage est attesté en Gaule 2
.
( 1. Cette question spéciale
Lexique des sera traitée dans l’Introduction au
noms gaulois de personnes, qui paraîtra dans la Collec
tion pour l'étude des Antiquités
nationales.
Les quelques mots celtiques étrangers
litre de comparaison dans le Glossaire à la Gaule et cités à
sont entre [ ]. .le
ne me dissi-
1
Ces noms et ces mois ne sont pas, sans doute, tons
d’origine celtique ; ils doivent être mélangés d’élé
ments divers empruntés aux peuples qui ont pré
cédé les Celtes dans notre pays, ou avec lesquels les
Celtes ont été en contact. De ces peuples nous ne
savons que peu de chose, et, comme nous
ignorons
presque complètement leurs langues leur apport
linguistique n’a pu être précisé. D’autre part, l'absorp
tion par la langue latine des éléments du gaulois
qu’elle a pu assimiler et que les langues celtiques des
Iles Britanniques n’ont point conservés empêche de
reconnaître la nationalité celtique à des mots qui
appartenaient sans doute à la langue gauloise, mais
que nous n’avons aucun droit d’admettre dans un
glossaire gaulois tant que les moyens (U déterminer
leur origine nous feront défaut. Il y a donc, dans le
glossaire cpii termine ce livre, des mots (pii ne sont
pas celtiques et il y manque des mots dont la qualité
celtique n’a pu être reconnue.
Malgré l’effort que j’ai fait pour admettre le moins
possible de formes hypothétiques, je ne dois pas
dissimuler au lecteur que notre science du gaulois est
fondée, pour la plus grande part, sur des étymologies,
toujours discutables, de noms propres.
La première partie de ce livre, outre l’histoire de
mule pus que si, pour les noms de lieux, il ne peut y avoir douto
sur la provenance, la présence en Gaule de tel ou tel nom de per-
",01111e ne sullit pas à en attester
l’origine gauloise.
1. Sur ces peuples, voir le tome 1 de \a'Collection pour l’étude
des Antiquités nationales.
la philologie gauloise et la comparaison du gaulois
avec les autres langues indo-européennes et spécia
lement avec les autres langues celtiques, comprend
l’étude des sources et quelques notions grammati
cales ; la seconde partie contient les textes (inscrip
1
...
en donner l’explication étymologique 7 . En 18
G G, Léo-
1. Archaeo/ugia Britannica, ,
Oxford, 1807.
2. The easlern origin of the Ccltic nations, proved hy a comparison
oflheir dialecis with the Sanscrit, Greek, Latin and Teulonic languages,
Londres, 1831.
3. De l'af/inité des langues celtiques avec le sanscrit, Paris, 1837, et
Journal Asiatique, 1836, p. 263-290, 417-448.
4. Ueber <lie keltischen Sprachen. Philosophische und historisclie
Ahhandlungcn der kôniglichen Akademie der Wissenschaften zu Mer
lin, 1838, p.187-292.
6. Grammatica celtica, e monumentis velustis tain hibernicae lin-
armoricae, nec
guae quant brilannicae dialccli, cambricae, corhicae,
non c gallicac priscae reliquiis, Leipzig, 1853.
6. On trouvera ci-après une histoire de la philologie cellique
depuis 1853.
7. Gellische Forschungen zur Gcschichlc Mitteleuropas, l’ribourg-
en-Brisgau, 1857.
polcl Hugo recherchait encore dans l'allemand moderne
l'explication des inscriptions gauloises K En 1872, Gra-
nier de Cassagnac soutenait que le bas-breton n’était qu'un
dialecte français et que le français et les autres langues
romanes venaient du gaulois 2 . En 1883, M. G. Touflet'
expliquait les inscriptions gauloises, quelques noms
propres et les formules de Marcellus, par les langues
Scandinaves 3 En 1884, H. Lizeray essayait de démontrer
.
à l’aide des mots irlandais, empruntés ou apparentés au
latin, que le français dérive du celtique 4 En 1889, M. J.
.
Guillemaud tentait d’expliquer les inscriptions gauloises
par l’irlandais, le gallois et le breton modernes, sans tenir
compte de l’évolution phonétique de ces langues 5 . En
1889, M. G. A. Serrure publiait dans le Museon un essai
de grammaire gauloise où il démontrait que le latin est
une langue celtique et que l’irlandais et le gallois sont des
langues cimmériennes 6 En 1903, M. A. Beretta produisait
.
un essai d’explication des inscriptions gauloises par le
bas-latin, ce qu’il n’avait pu faire sans altérer les textes,
bet
que l'on désigne maintenant sous le nom de lautverschie-
qui donne aux mots des langues germaniques,
et surtout à l'allemand, une physionomie si différente de
celle des autres langues indo-européennes *, nécessite
qu’avant tout rapprochement on rétablisse les consonnes
germaniques dans leur ancien état. Cette loi, de même que
les lois d’inflexion et de fracture des voyelles, resta
inconnue jusqu’au xix° siècle. Toutes les comparaisons
fondées sur des analogies, le plus souvent dues
au hasard,
étaient donc sujettes à caution. A supposer même que
quelques-unes d’entre elles se trouvassent exactes, les
savants n’étaient point alors en état de distinguer si les
coïncidences de vocabulaire, dues h l'origine indo-euro
péenne commune au celtique et au germanique, démon
traient entre ces deux langues une parenté plus étroite
qu’entre les autres langues de la même famille. Ainsi,
lhdloutier 2 expliquait les mots gaulois -magus, -briga
et -durum, si fréquents dans les noms de lieux, par des
mots allemands : rnag « habitation, ville », brig « pont »
et dur « porte » ; en citant ces mots sous cette forme, il
montrait d’abord qu'il n’hésitait pas à les déformer ou h
les inventer pour les besoins de
sa cause ; le mot mag
n’existe pas et la traduction en provenait d’un soi-disant
LE VIEUX-CELTIQUE CONTINENTAL 1
.
pas très éloignée de celle des Ligures 2 César ne cite
.
pas de gaulois et les seuls mots qu'il nous ait transmis
sont ceux de quelques institutions qui n'avaient pas leur
équivalent à Rome ; le plus souvent, il emploie les mots
latins, même quand ils
ne correspondent pas exactement
pour le sens aux mots celtiques 3 et il a poussé cette ten
dance jusqu’à identifier les dieux, gaulois à certains dieux
de la mythologie gréco-romaine.
Antérieurement à César, les principaux auteurs qui
aient cité des mots gaulois sont l’historien Polybe, qui a
écrit l'histoire des luttes des Cisalpins contre les Romains,
le poète satirique Lucilius, l’historien Cornélius Sisenna
e t le philosophe et géographe Poseidônios d’Apamée, qui
avait voyagé en Gaule et dont les livres ont été mis à
Profit par Diodore et par Strabon.
Postérieurement à César, on peut signaler le grammai
rien Varron, l’historien Tite Live, l’agronome Columelle,
le compilateur Diodore de Sicile, les géographes Strabon
et Pomponius Mêla, les naturalistes Pline l'Ancien et
Rioscoride, et un Clitophon, inconnu d'ailleurs. On trouve
aussi quelques mots celtiques chez Pompeius Festus (dont
la date est douteuse), chez Quintilien, Suétone, Aulu-Gelle,
Pausanias, qui nous renseigne
sur les Celtes du Danube,
Arrien et Oppien. Ammien Marcellin est particulièrement
important parce qu’il nous a conservé un texte de Tima-
7. galba, varron.
8. caio, capatina, lautro.
mentation de toilette 2 caractéristiques en\Gaule des
, ;
outils 3 et des ustensiles 4 ; des véhicules variés 5 des
barques ; des mesures de longueur et de surface 7 , des
G
;
armes ou des usages de guerre 8 ; des terrains et des
engrais 0 ; des instruments de musique 10 ; quelques classes
sociales: magistrats, serviteurs, prêtres 11 Nous ne con
.
naissons que deux verbes 12
.
L’origine de ces mots n’est pas également certaine ;
indépendamment des erreurs d’attribution 13 et des trans
criptions inexactes 14 150 environ sont expressément
,
donnés comme gaulois par les auteurs anciens ; environ
40 sont vraisemblablement donnés comme gaulois ;
on a
de bonnes raisons pour assigner une origine gauloise à
une
vingtaine d’autres mots. Il ne faut pas s’étonner si on n’a
pu trouver à tous ces mots des équivalents dans les
langues celtiques encore vivantes des‘Iles Britanniques,
1. bra.ce, cervesia,
corrna, omasum, taxea, tuceta.
2. bardocucullus, braca, bulçja, curacalla, cucultus, gunna, laena,
linna, maniaces, sagus, sapo,viriolae.
3. (jabalus, passernices, plaumorati, taratrum, tarinca, tascos>
vidubium.
4. bascauda, tunna.
3. benna, carpenlum, carrus, cisiurn, colisaturn, covinrius, essedum,
petorritum, pilenturn, ploxenum, reda.
6. cumba, nausum, picatus, pontones.
7. arepennis, candetum, leuga.
8. cateia, gaesa, lancea, materis, sparus ; petrinos, xi/nema, tolu-
tegon ; caetra, cartamera, cyrlias, cruppellarii ; caterva, drungos,
trimarciaia.
9. agaumim, ainbe, anam, balma, berula, mercasiii.s, nanto, o/ca,
onno ; acaunumarga, glisaomarga.
10. carnon, chrotta.
11. vergobretus ; ambactus, casnar ; bardus, druidae, eu/iages,
gutuater.
12. cambiare, tannarc.
13. Chez Dioscoride, par exemple, l'âXXot « les Gaulois
» et aXAot
« d’autres » peuvent être mis l'un pour l’autre.
14. Voir les variantes de druidae chez Ammien Marcellin et Aure-
lius Victor. Dans le Glossaire de Vienne, alla semble une faute pour
allô.
LES MOTS GAULOIS TRANSMIS PAR LES ANCIENS 31
1. Il y a
une tendance indo-européenne à mélanger les thèmes en
-o et les thèmes en -i. Vendryès, Mémoires de la Société de linguis
tique de Paris, XIII (1905-1906), p. 395.
2. Gaius Julius Caesar, cum dimicaret in Gallia et ab hoste raptus
equo ejus portaretur armatus, occurrit quidam ex hostibus, qui eum
nosset, et insultans ait : cecos ac césar (var. caesar caesar) quod
Gallorum lingua dimitte significat: et ita factum est ut dimitteretur
Hoc autem ipse Caesar in ephemeride
sua dicit, ubi propriam com
mémorai felicitatem. Servius, ad Aen. XI, 743.
3. Voir ci-après p. 121, 129.
exemple devrait rendre les critiques plus circonspects.
Outre les noms communs dont nous venons de parler,
les auteurs de l’Antiquité
nous ont transmis un grand
nombre de noms propres. Les noms de lieux et de peuples
n °us sont donnés surtout par César, Strabon, Diodore,
line, Tacite, Ptolémée, Y Itinéraire d'Antonin et la Table
de Peutinger les
; noms de personnes, par César, Tite Live,
"Incite, Florus, Silius Italicus, etc. Tous ces noms ont
Pris des terminaisons latines ou grecques.
Au contraire de l'usage suivi sur .les inscriptions gau
loise (où la dénomination est double et se compose d'un
s
nom et d’un surnom) ’, et sur les inscriptions latines (où
e lie est triple et se compose d’un prénom, d’un gentilice
e t d’un surnom), les noms des anciens Gaulois, tels que
nous les ont transmis les écrivains grecs et latins, sont
Uniques. La plupart sont des composés à deux termes :
Pingeto-rix, Vercingeto-rix, Dubno-rix, Boduo-gnatus,
Pongonncto-dumnus, Virido-marus, Camulo-genus, Ver-
eondari-dubnus ; mais quelques-uns pourtant sont de
simples dérivés : Gobannitio, Diviciacus, Celtillus.
Les inscriptions latines 2 ne fournissent guère, à part
quelques noms de nombre et un nom de prêtrise 4 que
,
de très nombreux noms propres gaulois. Les noms de
lieux y présentent les mêmes difficultés que ceux que les
textes des écrivains nous ont conservés; ils peuvent être
antérieurs à l’occupation de la Gaule par les Celtes et
le nominatif singulier
en -u : Cotu (cf. dat. Coluni),
Saciru (Saciro), Caixu (cf. dat. Caixuni)
;
le datif singulier
en -uni : Magetiuni, Samicantuni;
le datif pluriel en -abus Matrabus.
:
On trouve peut-être même
un exemple de la modification
que subit la voyelle des thèmes en -u dans la déclinaison
Lugoves, Lugovibus 2 comparé Lugu- :
à (Lugu-üunum).
La phonétique offre
:
u pour 0 : Capitu (Capito), Frontu (Fronto), Scipiu
(Scipio).
Il ne faut point s’étonner que les inscriptions latines
de
Gaule ne nous révèlent
presque aucune caractéristique des
patois gaulois ou gallo-romains. De
nos jours, ce n’est ni
dans les affiches et les documents officiels,
ni dans les
inscriptions funéraires,
que l'on peut étudier les parlers
populaires 3 Le français gardé
. a sans doute quelques sur-
1. A Moulins-Engilbert, Nièvre. C. /. L., XIII,
2KI2.
2. II. Gaidoz, l\cvue celtique, VI 188Ü-188Ü),
(
Salazar, Rolelin de la real Academia de p. A. Xlarlinez-
hisloria, LVI, 1910,
v,
p. 349.
3. On trouve quelques termes locaux dans les affiches de
ventes.
vivances de l’usage gallo-romain, par exemple, l’emploi de
zpud dans le sens de « avec » ’, et de quarc dans le sens
de « car
», sous l'influence
sémantique du gaulois.
en -vit ; il aurait
perdu le t comme dede ‘z Mais on peut
. songer aussi à
expliquer ces deux mots par un datif singulier ieuru (v.iupzu),
et un datif pluriel iorehe 3 Il est vraisemblable
. que l’in
scription d'Alise contient un second verbe qui serait duçjii-
ontiio ou dwjeonteo 4
.
Quant à (àpxxou-îs, caractéristique de tout
un groupe
d inscriptions, il est placé à la lin de la phrase et doit
cor
respondre a une des formules finales des inscriptions
latines. En se fondant sur le sens du mot celtique qui lui
est identique, irl. hrâth « jugement », on a d'abord pensé
à une formule assez rare en latin : ex iniperio 5
ou une
autre formule synonyme : ex jussu ; on pourrait aussi
G
,
en -ios : Apronios ;
en -is : vajjtaujar.ç ;
en - us : tooutiou; ;
en -d : epad ;
en -u : Frontu ;
en -a : Buscilla.
des exemples de nominatifs pluriels :
en -i : Senani ;
en -es : Eurises.
Ces noms sont souvent accompagnés d’une détermina
tion :
1° D’un nom de père au génitif : Dannotali [fils] de
Lannotalos, Ser/omari [fils] de Segomaros.
2° d’un patronymique
en -cnos : Ouspur/.vsç, Oppianicnos,
Toulissicnos, ASpeaxiy.vcç, Nantonicn{os) cf. Tanotaliknoi
;
[fils de] Danotalos, Trutiknos (ils de] Drutos transcrit
üruti f[ili us dans le texte latin de l’inscription bilingue 2 ;
i
3° d’un
surnom patronymique, local, ou hypocoristique :
en -eos ; OiuXXovesç ;
en -ios : Tarbclsonios ;
en -tos : Contextos ;
en -acos : iXXxvouiay.oç.
Datif singulier.
En -u : Alisanu, Magalu, Tapavoou, ieuru (?),
paasXou,
Anvalonnacu, Elvontiu ;
en -i : Br( Xr( <ja[Ai (cf. Belisama) (thème en -/) ; Brigin-
(loni (thème en -ri) ; A$Yâvvopiyi (thème -g)
en ;
en -ui : BaXauScut Maxxapioüi, Act\u etvout, ASy^vcui;
en -e : Ucuete\
en -ai : Effy.evyoa BXavSooutxouviat, Aicuvtsa ;
en -o : Dvorico, Esomaro.
Datif pluriel.
En -ho : Maxpe(3o vagauaiy.a^o, p.axia[ic (?), Avcccuvva^o
;
en -he : suiorebe ou iorebe (?) ;
en -bi : gobedbi (?).
en -/a- : Vindia ;
en-i : Lixoviatis, Br,z<xppav.ç, Agedomapatis;
en -n- ; Caledu (cf. Caledones), Criciru (Cricironi) ;
en -gr- : Cclccorix, CosccalUix, Inecriturix, Magurix,
1 ogirix, Vercingctorixs ;
en -J- : Cicedubri epad.
Marcellus de Bordeaux b
\
/
LES ALPHABETS DES INSCRIPTIONS GAULOISES
.
des monnaies EPAD et ||PAD, TASGETI et TASGIITIOS ;
eette notation est particulièrement fréquente chez les
Arvernes. On la trouve aussi dans les inscriptions lapi
daires (n os 44, 55, 58). Un E de l’inscription de Néris-les-
Dains ( n° 48)
a la barre du milieu plus longue que les
Autres 2
.
L’E de l’inscription du temple de Diane, à Nîmes (n°19),
a sa barre verticale prolongée au-dessus et 'au-dessous de
ta ligne et la barre du milieu est aussi longue
que les
deux autres 3
.
L’inscription d’Alise (n° 33) présente à la fois E (IEVRV,
VCVETE) et II (DVGIIONTIIO, ALISIIA); il est donc pos-
Sl ble que II y soit un double |. LE de l'inscription de
Vieux-Poitiers (n° 51) est fermé à droite par une barre
"Verticale b
Le 2 apparaît dans les inscriptions de Nîmes (n° 19),
Saint-Côme (n° 27).
Le C lunaire est souvent employé au lieu de Z sur des
A-E
A-l
Magalus chez Tite Live, MayAo- chez Polybe.
A-0
Mogontiacum chez Tacite et dans les
inscriptions,
Magontiacum dans l’Itinéraire d’Antonin
; Adnamatus sur
les bords du Rhin, cf. Adnomafus
en Pannonie ; Agedomo-
palis (inscription lapidaire), Agedomapatis(monnaie)
; liato-
magus, Iiotomagus dans l’Itinéraire d’Antonin.
E-0
Neviodunum en Pannonie, Noviodunum dans
les Gaules;
divertomu, divortomu dans le calendrier
de Coligny ;
Ande-, Ando- dans les manuscrits de César.
E-l 1
E-I-U-EU
Aulerci, Aulurci, Aulcurci dans les manuscrits de César,
Aulircus sur des monnaies, AùXipy.01 chez Ptolémée.
El-E-I
AU-OU-O-U
Lausonius dans l'Itinéraire d’Antonin, Losonne
dans la
Table de Peutinger, Lousonnensis
sur une inscription ;
Alauna, Alona en Gaule, Alounæ
en Autriche ; Drausus et
Drusus chez Suétone.
EU-OU-O-U 1
Il
semble que les voyelles finales du premier
terme des
composés aient eu tendance à disparaître
:
u : Mogitumarus à Arles, Mogitmarus Hongrie;
Lugudunum et Lugdunum chez Sénèque 4 cf. en
; visumarus
« trèfle» et Vismarus, nom de Gaulois chez Tite Live;
cf.
en Grande-Bretagne Vci'ulamium chez Tacite, Vcrlamio
sur les monnaies ;
1. E. Zupitza, Zeitschrift fiir celtischc Philologie,
III (1901),
p. 591-594. La réduction de ces diphtongues
en voyelles longues
semble caractéristique du vieux-celtique de Grande-Bretagne.
2. Cf. too'jtcoj; (inscr. n° 7) et Toutiorix à
Wiesbaden.
11. On comparé
a celte variante au marrucin aisus, génitif de aisu
« offrande? », en osque aisusis « sacrificiis ?
4. La forme syncopée était contemporaine »
de Dion Cussius tô
Aouyo^ouvov, vüv oè AoüySouvov xaXou|j.Evov :
(XLVI,50, 4), parlant en 211-
222 d’événements de 43 avant notre ère.
e ' Arernoricus chez Pline, Armoricus chez César; Ate-
pilos et Atpilos
sur des monnaies ; Atesmerius à Meaux,
Ads mer ius à Poitiers.
0 : Virodunum et Virdono dans l’Itinéraire d’Antonin.
On trouve même
une chute de vovelle à l’intérieur du
premier terme dans Virdomarus chez Florus, Viridomarus
chez Festus *, et dans le suffixe
-samo- : Belisama, Belis-
r,ll us ; Uxisarna, Osismi ~.
La plus importante différence vocalique qui semble
caractériser deux dialectes gaulois, mais qui est indéter
minable, parce que nous ne connaissons pas l’étymologie
du mot qui la présente, est celle qu'offrent
eiopoj et ieuru.
On trouve
eioopou en Narbonnaise, dans une inscription de
^ aison,
et ieuru en Celtique, dans des inscriptions de
^îeux-Poitiers (Vienne) Sazeirat (Creuse) Lezoux (Puy-
; ;
de-Dôme) Genouillv (Cher) Nevers Auxey, Couchey, ‘
; ; ;
Alise (Côte-d’Or) Autun.
;
Une autre intéressante différence dialectale est peut-être
fournie
par la comparaison de Cantlos, nom de mois, avec
U mot cantalou, gall. cathl, cf. irl. cétal
; on a de même
Saul. Magalos, v. bret. Maglos; gallo-rom. gabalus, gall.
Oa fl, irl. gabul 3 Tandis que l’irlandais introduit
.
une
v °yelle dans les groupes II, gl, J)l, le gallois
conserve ces
S r oupes; parmi les dialectes gaulois, les
uns étaient, seinble-
f~d, sur
ce point apparentés au gaélique, les autres au brit—
fonique.
G-C '
Cenabum et Genahum dans les manuscrits de César
;
Conconnetodumnus chez César, Congonnelodubnus
dans
une inscription de Saintes ; Andicavi et Andigavi chez
Hine vergobretus chez César, vercobrefo
; sur des mon
naies des Lexovii ; Bitudaga et Bitudaca, Nemctogena
et
A emctoccna, Cintugena et Cintucena à Bordeaux
; Matu-
T
On observe la dissimilation de
r en l dans y.xpiâXago;
forme vulgaire de xapiap.epa chez Lydus cette dissimila
;
tion est compliquée d'une interversion : Xx;j.
=
pxp. pour
p.xp. Rigodulum est peut-être pour Rigodurum (cf. Rrio-
dururti, Brieulles) ; et Durostoluni est une variante de
Duroslorum 2
.
j
DOUBLEMENT DES CONSONNES
lapidaires.
Ce doublement des consonnes dans les formes hypoco-
r istiques des noms propres est fréquent dans les langues
^do-européennes 2
.
grec b
Un manuscrit du ix° siècle, relatif à la Vie de saint
Symphorien d'Autun, qui date peut-être du siècle,
c m
contient une phrase mélangée de latin et de celtique : nate,
n&le, Sinforiane, niemenlo betoto divo, dont on explique
les trois derniers mots
par hoc est memorare dei lui
ces parlers gallo-romains que les écrivains latins
Ce sont
désignent souvent
sous le nom de gaulois, et c’est ainsi
que nous pouvons être induits à prendre pour celtiques des
oiot's bas-latins comme tripetiae dont nous avons parlé
plus haut et
comme haro qu'un scholiaste de Perse expli
quait ainsi : barones dicuntur servi militum qui utique
s tultissimi su/it, servi scilicet stulloru/n :i Dès 4G avant
.
Uotre ère, Cicéron signalait dans le latin de Gaule des
ïfcots qui n’étaient point en usage à Rome 4 Ces mots
étaient d origine indigène. Le latin dans lequel. ils avaient
pénétré n'était pas exclusivement, comme on l'a répété
souvent, le latin populaire des légionnaires, mais, pour une
Part au moins aussi importante, le latin des marchands, et,
au iur et à mesure que les Gaulois s assimilaient, le latin
scolaire des nobles gallo-romains, dont le peuple imitait
U langage.
’*• Gaul. cleta, v. gall. cluit ; lat. plehs, corn, plui, v. bret. j>loi.
‘ ais on a remarqué que les habitudes de prononciation changent
( une génération à l'autre.
thèmes en -o- : n. pl. eich, acc. pl. eochu : lat. egui, eguos; v.
r * cheval, chevals; thèmes en -a : n. pl. acc. pl. tuatha ; lat. rosse,
'osas-, v. fr. roses.
'*• l’articule irnm-en gaélique, gallois, em- en breton;
ym- en
s , entre- en français, formation très développée dans les dialectes
ra.nçais de l’ouest. Thurneysen, Archiv fiir lateinische Lexihographie
lltl(l Grarnnialik, VII (1802), 5*23.
p.
G
préposition ad « à » pour
marquer la possession ’, la mise
en évidence du sujet au moyen de l’impersonnel c’est
« »
et d’une proposition relative 2 Il'est possible aussi
que
des irrégularités phonétiques, .
comme le changement de a
en o dans articulum >
orteil, de o en ie dans locum >
lieu, le changement de d en dans gladium
v >• glaive, le
changement de t en c dans tremere criendre, craindre
soient dues à l’influence de mots celtiques amenés des
par
associations d’idées et de formes irl. ordaig orteil
: « »,
bret. lec'h « lieu », irl. claideb épée », irl. crilh
« « trem
blement » 3
.
On a avancé que l’o delà terminaison
-ons de la première
personne du pluriel est dû à une influence celtique 4 la
voyelle thématique étant -o à cette ,
personne en gaélique
et en brittonique, tandis qu’elle est i, à, ê, i
en latin.
D’autres faits encore peuvent être rapportés à l’influence
celtique. L'usage français des liaisons», c’est-à-dire de
«
la persistance des consonnes finales de certains proclitiques
étroitement unis à la voyelle initiale du mot suivant les-
:
enfanls, vos-amis, est connu en breton et
en irlandais 5 Le
celtique et le français emploient des particules démonstra .
NOMS DE LIEUX
I
Pour les noms de lieux, voici les idées
que nous trou
vons le plus fréquemment exprimées.
1. Sur les rôles respectifs de la phonétique et de la sémantique,
voir un suggestif article de M. Ant. Thomas, Hevue des Deux Mondes,
l ur décembre 1900. Nouveaux essais de philologie française,
I904,
p. 21-34.
2. Ainsi, en irlandais mag signifie plaine, champ, champ
« de
bataille »; en gallois ma signifie endroit, place » : quel était
le sens précis du gaulois -magus« qui est espace,
identique à mag et à ma?
\1. Jullian estime (pie c’est «champ de foire»,
« marché» et que
magus équivaut au latin forum. Cf. Julio-magus et Forum Julii (His
toire de la Gaule, II, p. 238, n. 8).
3. Cette méthode géographique
a été employée avec succès par
M. Jullian. Quand les résultats
en coïncident avec ceux que donne
la méthode linguistique,
on est bien près de la certitude.
4. Voir ci-dessus,
p. 00, note 3 ; p. 84, n. 2.
La seconde partie des noms composés exprime d’une
Manière générale la nature du terrain :
plaine, champ : irl. mac/, gall. et bret. ma, gaul.-magus.
montagne : gaul. Souvov « endroit élevé», -dunum] irl.
^ rli gall. bret. Are mont gaul. -briffa 1
« », .
rocher : irl. benn « corne », gall. bann «pic », gaul.
~hennu
ni.
vallée : gall. liant « vallée », gaul. -nantus.
passages : gaul. brio « pont », gaul. -briva ; v. gall. rit
(< gué», gaul. -ritum.
bois : bret. coct, gaul. -cetum.
constructions : irl. nemed « lieu sacré », gaul. -nenie-
( uni irl. raïth
; « enclos
fortifié », gaul. -rate ; gaul. doro,
L Ces noms sont rares en Gaule très fréquents, avec des pre
;
miers termes souvent
non celtiques, en Espagne.
parmi les
noms dont le premier terme est Nnvio- comptent
2. Ces
plus répandus dans les
pays celtiques. On trouve des
Aovio-dunum
s «r divers points de. la Gaule, à Pommiers près Crouy (Aisne), à
^ouan-le-Euselier (Loir-et-Cher), à Ncvers, Jublains -Mayenne),
Nj’on (Suisse); dehors de Gaule à Placentia en Cisalpine, a
en
Laceea Dilurû/es
en Roumanie. On trouve des Novio-magus chez les
} d'isci, à Les Tourelles (Calvados), Pompières (Aisne), Saint-Paul-
Ih'ois-Chûteaux (Drôme), Nijon (Haute-Marne), Noyon (Oise), Noyen
(Marthe), Novion (Ardennes), Neumagen
en Prusse Rhénane, Spire
Bavière Rhénane, Nimèguc en Hollande; en dehors de Gaule à
en Rade, à Hollywood llill près
Neumagen Bromlcy (Kent) en
Grande-Bretagne.
dunum «Plaute-Ville»; irl.
carnm, g-all. camm «courbe»,
gaul. Cambo-ritum
« Le Gué-de-la-Courbe » ; irl. mûr
« grand », gaul. Maro-ialum « La Grande-Clairière
gall. litan «large», gaul. Litano-briga «Le » ; v.
Fort large ».
couleur : irl. Find~mag, gall. Gwyn-fa, gaul.
Vindo-
magus « Le Champ-Blanc ».
situation : irl. mule «milieu», gaul. Medio-lanum
la
Plaine-du-Milieu » ; gall. bret. «
penn « tête, bout », gaul.
Penno-lucos « La Tête-du-Lac
».
nombre : gall. Tri-neint, gaul. Tri-nanto
« Les Trois-
Vallées ».
végétaux : irl. Fern-mag, gaul. Verno-magus
« Le
Champ-aux-Aulnes » ; irl. daur, gall. derw, bret.
derv
« chêne », gaul. Dervus « Le Chêne irl. ibar if gaul.
Eburo-hriga «Le Fort-de-llf » ; « »,
» ; irl. blatli « fleur», gaul.
Blato-magus « Le Champ-des-Fleurs irl. aball
» ; « pomme »,
v. gall. aball, gaul. Aballo « Le Pommier » ; irl. cularàn,
bret. kcler, gaul. Cularo
« Le Concombre » ; Cassino-
magus « Le Champ-des-Chênes».
animaux : irl. gabor, v. gall. gabr, gaul. Gabro-magus
« Le Champ-de-la-Chèvre » ; irl. math
« ours ». Matu-cainm
«Le Bois-de-l'Ours ; irl. bran «corbeau»,
» gaul. Brano-
dunum «La Yille-au-Corbeau
» ; bret. broc h « blaireau »,
gaul. Broco-magus « Le Champ-du-Blaireau
» ; irl. farb,
« taureau », gaul. Tarve-ssadum « Le Chàteau-du-Taureau
irl. marc « cheval », gaul. Marco-durum Le Fort-du- » ;
«
Cheval », Marco-magus Le Champ-du-Cheval
« ».
terrain : gaul. brio « pont
», Brivo-durum « Le Fort-
du-Pont » ; gaul. nanlo «vallée», Nanto-ialurn
« La Clai-
rière-de-la-Vallée ».
eau : gaul. condalc, Condato-magus
« Le Champ-du-
Confluent»; v. gall. rit «gué», gaul. Ritu-magus
«Le
Champ-du-Gué» ; gall.
gcnau « mâchoire, bouche », gaul.
Gcnava « La Bouche
».
commerce ou industrie : irl. argat « argent
», gaul.
Arganto-magus Le Champ-de-l’Argent » ; irl. carbat
«
(<
char », gaul. Carbanto-rafe « La Fabrique (?) de Chars »;
lrl- bret. carr « char », gaul. Carro-dunum « La Ville-
oux-Chars » ; irl. iarn « Fer », gaul. Isarno-dorum « La
Lorte-de-fer
» : irl. coire «
chaudron », gaul. Corio-ssedum
(( Le Château-du-Chaudron » L
NOMS DK RIVIÈRES
Noms généraux :
Noms divins :
NOMS DE PEUPX.ES
- NOMS DE PERSONNES
noms dérivés.
Particularités physiques et morales
:
« poing
», gaul. Durnacus « l’Homme au grand poing » ;
ebrwydd « rapide », gaul. Eporedo-rix « le Koi des
Fcuyers irl.
»; sen « vieux», gaul. Seno-f/natus « le l ils du
Vieillard 1
Guerre :
irl. buaid « victoire
», gall. budd « prolit », gaul.
g r>udius ; irl. cing, gén. cingcd «guerrier », gaul. Cingeto-
>'ix p. Guerriers »; v. bret. orgiat « tueur »,
]{ () i
« { ] es
goul. Oryeto-rix le Roi des Tueurs irl. jccht « com-
« » ;
bat
», gaul. Con-viclo-lito.vis.
Métiers :
Phénomènes naturels :
Gall. taran « tonnerre », gaul. 7aranis, Taranucnos.
1. II. d’Arbois de Jubainville, ltévite celtique, IX (1888),
268; X (1889), p. 238. p. 267-
2. II. d’Arbois de Jubainville, flevue celtique, IX
(1888), p. 267-268.
Cf. en irlandais Mael Isu «serviteur de Jésus». Les manuscrits de
Tite Live qui nous ont conservé ce nom portent Moeniacoeplo, Moe-
niacoepta.
3. M. Jullian me fait observer que les Romains semblent avoir
assimilé la déesse Andarta à la Victoire et
(pie Dion Gassius (LXII,
7) citant le nom de la déesse bretonne ’Av3<xty] ajoute les Bretons
(pie
nomment ainsi la Victoire. Mais ces interprétations
ne sont pas des
traductions des noms gaulois.
Noms relatifs l’état social
à :
PHONÉTIQUE A)j
Les voyelles brèves indo-européennes sont bien conser
vées :
i. e. a, eelt. a : gaul. allô-, irl. gall. ail- a autre. », cl.
gr. à'XXcç.
i. é. o, celt. o : gaul. iloro, gall. bret. (lor « porte », cf.
irl. dorus L
i. e. u, celt. u : gaul. dubro-, gall. dwfr « eau», bret.
dour, irl. dobur 2
.
i. e. e, celt. e : gaul. seno-, irl. son « vieux », gall. bret.
lien, cf. lat. senex 3
.
i. e. i, celt. i : gaul. bitu-, irl. /aï/t « monde », gall-
/>?/(/ ; gaul. vidu-, irl. fid « arbre
».
Les voyelles longues sont moins bien conservées. Les
Celtes, qui, encore au temps de Consentais (v° siècle),
donnaient à l’i un son intermédiaire entre i et e et qui '*
Diphtongues.
rit « gué », cf. lat. portos ; gaul. are-, irl. air, gall.
ar,
cl. gr. Kxpz ; gaul. vo-, v. gall.
guo-, irl. fo « sous », cf. gr.
uzo ; gaul. ver-, gall. </or, irl. for, cf. gr.
yrsp.
Le groupe pt, conservé
en gaulois, est devenu élit en
gaélique, puis le ch s’est vocalisé
en brittonique : gaul.
capto-, irl. cacht « serviteur
», gall. caetli, bret. caez.
Le groupe et était devenu cht (xt), déjà
en gaulois :
gaul. Lucterius, Luxtiirios, irl. luclit
« charge», gall.
llwyth ; gaul. reclu-, rextu-, reilu-, irl. réélit
« loi »,
bret. reiz.
Le /c vélaire est devenu p, et le
g vélaire est dans cer
taines conditions devenu 1)
en gaulois, en gaélique et en
brittonique : gaul. penno-, gall. bret.
penn « tête », irl.
ccnn ; gaul. pempe-, bret. pcmp « cinq », irl. côic, cf. lat.
quinque ; gaul. petor-, v. gall. petguar quatre
« », irl.
cetliir, cf. lat. quatuor ; gaul. -c/>o-, gall. e/u-o/
« pou
lain », irl. cc/i « cheval », cf. lat.
equos 2 ; gaul. -hena,
1. II. d’Arbois de Jubainville, Les premiers habitants de l'Europe,
II, p. 275-278.
2. Quelques noms propres de Gaule offrent un le
<y : nom de
peuple Sequani, le nom de rivière Scquana, les
de Coligny Equos, inquimon. Dans noms du calendrier
ces mots le q peut être simple
ment une graphie pour c ; cf. Qulio et Cutio dans le calendrier de
Coligny. Mais il peut aussi représenter
un traitement particulier ou
dialectal du le vélaire. Comme il s’agit de mots dont
on ignore le
sens et, par suite, l’étymologie, il est superflu de chercher là des
indices pour déterminer les différentes couches de nations (pii
ont
successivement peuplé la Gaule. Voir J. Lotli, Comptes rendus de
VAcadémie des inscriptions et belles-lettres, 1909,
p. 19-21.
lrL b en femme cf. gr. yuvïj gaul. hovi-, irJ. hô
« », ;
v. h. a. liadu-.
gaul. irl. ar, gall. aer massacre gaul.
g : -agro-, « » ;
variantes.
1. Voir ci-dessus (p. 07-07) l’étude des principales
2. Voir ci-dessus, p. 60.
de con
3. C’esL sans doute la fréquence en gaulois des groupes
faisait dire Diodore (V, avaient la
31, 1) que les Celtes
sonnes qui à
Vercingétorix était un
voix grave et tout à fait rude; et à Florus que
nom bien fait pour produire la terreur
(I, 46, 21).
1° à l'initiale :
en : Cnabetius \ gn \gnata.
vr : vritu- ; y/ : vlatos.
sm : Smertu- ; sn : manque ; s/ (?) : -slugi ; su : Suadu-.
sc (?) : <7xoû 3suXsu[j!. ; (?) : Stadunurn,
s/) (?) : Sparnacus.
l
2° à l’intérieur des mots :
; :
Alpes ; lb : Albiorix.
ne : arinca ; w/ : Cingelo-; nt : xxv-ceva ; /dZ cantlos; :
nd ; yl/ide-.
myi ; ; mZ) : ambe.
pt : Neptacus , Mœnicaptus.
1
ACCENT TONIQUE 4
caractérisée,
La composition des noms celtiques est
dans les autres langues indo-européennes, par la
comme
dont le premier détermine le
combinaison de deux termes
premier est soit un nom (substantif ou
second Ce terme
adjectif), soit une particule (préposition ou adverbe).
I. Composés nominaux 3
.
v irl. fo-riuth.
Le premier ou le second terme est parfois lui-même un
-
^Wa, ürus)
; gaul. Matussius (cf. Matu-, irl. math) ;
gaul. Vectissus (cf. Vecti-).
sc : gaul. Matisco (cf. Mati-, irl. maith) ; gaul. Vertiscus
(cf.
v. bret. -uuert). Ce suffixe se rencontre surtout en
Hgure a
.
sm : gaul. Cintusmus (cf. Cintu-, gall. cxjnt).
9 : gaul. selago ; carragol (cf. carrus).
:gaul. Donnadu (cf. Donno-), gaul. Vindedo (cl.
Vindo-, irl. /me/) gaul. Magidius (cf. Magi-) ; gaul. Epi-
;
dius (cf. Epo-) ; gaul. Olloudius (cf. Ollo-).
nd : gaul. dat. Brigindoni (cf. Brigia).
b : gaul. Cenabum (cf. Ceno-) ; Abnoba (cf. Abona).
c : gaul. Durnacus, bret. Dorucc (irl. bret. dorn), gaul.
Dumnacus (gall. dwfn, irl. domun) ; gaul. Caratacos, irl.
c&rthach (cf. gaul. Carato-, irl. car-)] gaul. -bodiaco-, irl,
büadach (cf. Bodio-, irl. buaid); gaul. morici (cf.
more,
U‘l. rnuir) ; gaul. Vertico (cf.
v. bret. -uuert) ; gaul. Æe//-
ufco.s (cf. Bclinius, Belinos) ; gaul. y.âpvuc* 3 (cf. xàpvov) ;
gaul. Caratucus (cf. Caratullus) ; gaul. Smertucus (cf.
Stnerlullus) ; gaul. Viducus (cf. Vidu-, irl. //(/) ; gaul.
Bitaviccus, v. gall. Lctewic (cf. Litavis) ; gaul. Beliniccus
(cf. Belinos) ; gaul. Congenniccus (cf. Ksyyevvo-).
c£ : gaul. Bibracte (cf. beber) ; Senectius (cf. Seno-).
xt : gaul. Divixtus (cf. Divins).
en : gaul. celicnon (cf. lat. columna) ; gaul. Taranucnos
,
toig « aimable ».
Thèmes en -g- : gaul. -rig-, irl. ri. pl. rig «roi »;gaul.
br°g-, bref, bro « pays ».
v Thèmes en -/*- : gaul. jxarp-, irl. miithir « mère ».
~,
-dunu/n, irl. dün «forteresse».
Les genres et les thèmes ne se correspondent pas tou-
changé
1. Sous l'influence de la déclinaison laline, u est souvent
en o : Criciro. Voir ci-dessus, p. 34. Pseudo-Plularque. Strabon écrit
2. On trouve AouaSouvoç chez le
tô AouySouvov avec l’article neutre, conservant ainsi le souvenir du
grammatical, tandis que le Pseudo-Plularque conserve l’an
genre
cienne désinence des thèmes en -s : opo; Aoûaûouvoç zaXojtxevov.
.jours en irlandais et
en gaulois; ainsi mag et dûn sont
neutres en irlandais ; en gallo-romain -dunum
est neutre
et -magus masculin, sans
que nous puissions déterminer si
la cause de cette divergence remonte
au gaulois. Pour bon
nombre de mots gaulois, les écrivains anciens hésitent
entre
plusieurs déclinaisons, la déclinaison
en -a- et la déclinai
son consonantique : druidae, druides ; Nanluates, Nav-
Touaira’. ; — la déclinaison en -o- et la déclinaison
conso
nantique : Calctes et Caleti, Atrebates
et ’Axpepàv.oi ; — 1»
déclinaison en -a- et la déclinaison
en -o- : Celtae, KeX-at,
KeXxot ; rWaxai et VAcy-oi 1
; -briva, brio ~.
Les thèmes varient, d’une langue celtique
à l'autre et
même à l'intérieur de la même langue
: gaul. Taranu-,
Tarant-, bret. *taranu, irl. * toranno-’, gaul. Marco-,
p.apxa,
irl. 'marco-, bret. * marc ho-', gaul. bulga, irl. *bolgo-
;
gaul. y.épjj.-z, ‘/.oüpp.i, irl. *curmen- gaul. druida-, druid-,
;
irl. *druid- ; gaul. ocuXoc, -dulo-, irl. *dulio- gaul. nanlo,
Nantu-, gall. *nantu- ; gaul. broga, -brog-, ; irl. *mrogi-,
*brogi- ; gaul. esoc-, irl. "csoc-, gall. "esâco-
; gaul.
Caranto-, irl. "carat- gaul. Leucelio-, irl. "lâchent-.
;
Nous ne connaissons
pas exactement le nombre des cas
de la déclinaison gauloise; elle semble avoir
comporté un
cas, avec la postposition os ; la préposition in était construite
avec un cas (locatif ou ablatif) qui ne se confondait
pas,
comme en grec, avec le datif. La déclinaison pronominale
nous est inconnue. Il n’y a point d’article. Nous
avons sans
doute deux exemples d’adjectifs-pronoms démonstratifs
•*.
Voici le tableau comparé des terminaisons gaéliques
(telles qu’elles étaient avant la chute de certaines voyelles
de la syllabe finale) et des terminaisons gauloises
d’après
les inscriptions gauloises et les textes des Anciens
h
1. Voir ci-dessus, p. 90.
2. Voir ci-dessus, p. GO, 07.
3. Voir ci-dessus,
p. 40.
4. Les exemples donnés en note sont choisis parmi les
contestables. Nous les donnons sous la forme même moins
ils nous sonl parvenus. Voir aussi ci-dessus, sous laquelle
p. 34, 39-40.
Nominatif -â -ia -a, -ia -(i)âs
i )ret. carsont
«ils ont aimé ».
marcosior
M. Lotli a proposé de reconnaître, dans le
première per
d une inscription sur peson de fuseau, une
subjonctif déponent, comparable au
sonne du présent du
rycliior il est enterré »,
llcmi-
passif gallois en -yor : «
lyor « il sera piétiné » *.
Quant à eurises, que l’on a parfois considéré comme une
tornie verbale apparentée à ieuru 2 ce mot appartient à
inscription latine qui
,
semble contenir, en fait de
Uue ne
gaulois, que des noms propres.
gaulois
llien jusqu’ici ne nous autorise à croire que le
le gaélique et le brittonique quel
;ut eu en commun avec
traits les plus originaux qui caractérisent les
ques-uns des
langues celtiques au regard des autres langues indo-euro
qui n’ont été constatés que dans les
péennes, mais encore
dialectes insulaires. Ce sont :
mutations consonantiques, c'est-à-dire la modifi
1° Les
initiales après les mots qui se lient
cation des consonnes
étroitement au mot suivant (l’article, les adjectifs posses
certaines prépositions, conjonctions et particules ver
sifs,
bales). Ainsi le mot irlandais bu « vache » selon le mol
gardera la forme hô deviendra soit bhô
qui le précède ou
(prononcé vô), soit mhô (prononcé mo). Les deux seuls
c alicalo.
ordres de mutations communs aux deux familles de langues
celtiques sont la mutation de b, d,
g en v c, y, c’est-
à-dire des occlusives sonores
en fricatives sonores ; et la
mutation de b, d, g en m, n, û, c’est-à-dire des occlusives
sonores en nasales.
2° L’ « infection » vocalique, c’est-à-dire la modification
des voyelles par les consonnes qui les suivent
: irl. marc
1
RAPPORTS DU GAULOIS
AVEC LES AUTRES LANGUES INDO-EUROPÉENNES 2
l°s serviteur
« », v. h. a. ambaht;
veni-, irl. fin- « famille »,
v> h-
a. wini « époux » ; magu-, irl. mug, got. magus
H garçon
» ; gcstlo-, irl.
giall, v. h. a. gîsal « otage » ;
Ver to-,
v. br. uuert, a. wert « prix d'achat » ; catu-, irl. cath,
(( combat
», v. h. a. hadu-; baga-, irl. bâg «
bataille »,
a. baga « dispute»; vico-, irl. fie h « combat », v.
h. 11.
a
-
combat » ; corio-, irl. cuire « troupe », got. liarjis\
lL'ig «
•foison javelot gêr marca cheval », v. h. a. marah ;
« », a. ; «
JJ0(ii-,
irl. buaid «victoire», a. beute « butin» ; -dunum
forteresse enceinte » ; hriga, got. baurgs
» a. s. tûn «
(<
Termes d’agriculture :
LES GLOSSAIRES
Publié ci-après.
1695, p. xvm-xxiii (I e édition,
1.
2. Dritannia, trad. Gibson, Londres,
1586).
3. Voir ci-dessus, p. 6, n. G.
Germaniae anliquac libri Ires (2 e éd.
Leyde, 1031), p. 49-60
4. glossemalis
Vossius, De vitiis serrnonis et
(1® éd. 1606). Le livre de
qu’une
latino-barbaris libri quatuor, Amsterdam, 1645, ne contient
douzaine de mots gaulois.
Gengraphiae prior, Caen (1646), p. 734-758.
5. sacraepars ci-dessus, p. 7.
6. Originuin gallicarum liber, p. 10-45. Voir
Aquitanicarurn priores libri quinque, ch. vi-xxr, éd.
7. lleruin
Marotta, Naples, 1777, p. 62-82.
donne 280 mots gaulois ^malheureusement défigurés sou
vent par de mauvaises leçons, et cités inexactement.
Déjà, dans le premier volume des Celtica de Diefenbach
(1839), il y a 347 mots gaulois 2
; revu par l’auteur en
1861, ce glossaire comptait 356 mots,
en y comprenant les
mots germaniques et ibères 3 Les principaux mots et noms
gaulois figurent déjà dans la . première édition de la Grain-
matica celtica b Mais l’étude la plus approfondie qu’on eût
tentée des noms gaulois est l’œuvre de Glück, qui,
en 1857,
à propos des noms celtiques
que l’on rencontre chez
César °, passa en revue presque toute l’onomastique gauloise
et en donna des étymologies dont la plupart sont encore
admises.
Le Glossaire de lloget de Belloguet G dont la première
édition parut en 1858, marque un grand, progrès
sur ses
devanciers. Aucun de ceux-ci n’avait distingué les mots
transmis par les Romains des mots dus
aux Grecs, ni les
dates auquelles ces mots étaient signalés. Roget de Belloguet
en donne un classement historique. Une première catégorie
groupe les mots que les Anciens nous ont transmis avec leur
signification, ceux qui sont expressément cités
comme
gaulois, ceux qui semblent indiqués
comme tels, ceux qui
n étant pas signalés comme gaulois peuvent néanmoins
être tenus pour tels. La deuxième catégorie comprend les
mots dont les Anciens ne nous ont pas transmis la signifi-
in
LES TEXTES 1
BirMOC .
AITOYM
AP60C
Biv( va)p,oç Aitou[xapeoç.
ffOŒtV V£p.7)T0V.
OYAAIKIO- •
ON6P6CT •
A10YN1AI
OuaXnuo Ovspsar. Aiouviai.
. .
OY6P6T6 et à l'in
11 est
pas sûr ; il y a une lacune après
térieur de MA PE Yl.
10. Inscription de Gargas (Vaucluse); gravée sur un
Oloc de pierre trouvée en 1880 ; conservée au musée
;
Lalvet L
€CK6fTAIBAANÀOOYIKOYNIAI
Lay.eyYai BXavSoouixouviai.
6AOYICCA
MAI~OYP€l
TIAOYA
ou MaY^upEiY aoox.
EXciuo-ca Mayoupst yiaoua 1
BAAAYAO
YIMAKKAPIO
Yl
BaXauôout Ma'/.xapiout.
MITI €C I MIT
•
IC-MArOY
TI-ONNA
KOYI
Mtxieffi Mitiç Mayouxi Ovva y.oui.
La partie supérieure de la première ligne et le commen
cement des lignes sont endommagés.
13. Inscription de Cavaillon; gravée
sur une stèle;
trouvée en 1909; conservée à Cavaillon 3
.
MICCO
YKOS
G IAOY
KNOG
Miaacuxoç SiAouxvoç.
OYEAPOY
OHKIKOC
OusXpcu ‘I»r y.'.y.oç.
(
Saint-Martin-de-Castillon (Vaucluse) ;
17. Inscription de
fragment de colonne trouvée en 1882;
gravée sur un ;
.aoui xXtpviiou; . . .
vav.voç
ligne,. .
A. Deloye
.
iaoî.
. .
La lecture est douteuse. A la première
6t ; 9 au lieu de P ; à la seconde : NAPNOC ; et à la troi
On est tenté de lire, à la première ligne,
sième AAE.
v.apv'.xoüî.
inscriptions,
A qui sont les seules en Gaule
17 bis. ces
qui contiennent ou semblent contenir le mot xapv-ou, on
peut comparer :
1° la célèbre inscription bilingue
de Todi, qui présente
u us si ce mot.
épigraphique du midi de la France, I (1883),
t. Garcia, Bévue
307. Corpus inscriptionum lalinarum, XII, p. 822.
!»•
Ithys, Inscriptions, p. 30. de la France, I
,
g. setupokios
P esanekoti
c anareuisseos
tanotalos
carnitus 1
KAPTAPOIlAAANOYlAKOIAfcAg
MATPfcBONAMAYIlKABOBPATOYAfc
Nap.auar/Wc(So (3paxou8£.
Kapxapoç IXXavouiaxoç oses Ma-ps^o
Sur oîOc et ^paxouSs, voir ci-dessus, p.
première ligne POZi est à peine lisible.
A la
Nîmes ; gravée
20. Inscription de la rue de la Lampèze, à
bloc rectangulaire de pierre dure ;
grossièrement sur un
conservée musée de Nîmes 2
trouvée en 187G ; au .
KACXITAAOC
OYEPDKNOCA
EAEBPATOYA
E KANTENA-AA
MI-EINOYI
$paxou§£ Aap.». Etvout.
KaaatxaXc^ Ouspui/.voç Ssos xavxeva
Rhvs voir sont pas sûrs ; il est
Les points que a cru ne
I, 10, à la bibliothèque de
Nîmes. Col-
Séguier, ms. 13802,
1850-1851, p. 75. Boudard,
1.
VAc:ulémic du Gard,
son, Mémoires de 44. Dictionnaire archéologique
Revue archéologique, XV (1858), p.
Desjardins, Géographie historique et administrative
de In Gaule, n° 1. latinarum,
romaine, II, 214, 3. Corpus inscriptionum
de la Gaule p. n.
XII, p. 383. Inscriptions de Languedoc, n° 104.
Sprachforschung, I (1858),
Siegfried, Beitrage fur vergleichende
451. Stokes, n° 7. Bhys, Inscriptions, p. 34.
p. Bulletin de la Société des Antiquaires de
2. Aurès et Bertrand, des sociétés
France (1870), p. 05. II. d’Arbois de Jubainville, Revue
(1877), 2GG. Ernault, Bulletin de la Faculté des
savantes, VI, 4 p.
Bulletin épigraphique, V
lettres de Poitiers, 1885, p. 88. Roelietin,
inscriptionum latinarum, XII, p. 383. Inscrip
(1885), [). 101. Corpus
tions de Languedoc, n° 103.
Stokes, n° 8. Bhys, Inscriptions, p. 35.
possible qu’il faille lire
en un seul mot : Aap.ieivoui. La lec
ture de la dernière ligne est, d’ailleurs, douteuse.
21. Inscription des Garrigues à Nîmes,
gravée sur une
stèle ; trouvée au xvmc siècle conservée
; au musée de
Nîmes L
ECKirro
P6IZKO
NAIAA€
0C
EaxtYY°P £ '4 KovSiXXeoç.
22. Inscription d’origine inconnue,
gravée sur une
tablette de grès rouge ; trouvée
en 1879 à la Bibliothèque;
conservée au musée de Nîmes 2
.
MBATI
TOOY
TIN
JAjSaTl
. . . . .
TGC'J TIV.
M. Fr. Germer-Durand suppose . . .
CENIKIOC V ABPGO
Nev.y.to; Aj3po).
YIIDY b EOYLO
OYAB AEAE..
OY E ANTEN
...oua(2 .osoe ...ou...s avxev.
.
La première ligne, très mal lue, ne comprend aucun
mot reconnaissable.
29. Inscription de Collorgues (Gard) ; gravée sur un
fragment de vase ; trouvée vers 18(59 ; conservée au musée
de Nîmes 2
.
MATIAB
konnoybp
Maxia,3 Kovvou (2p.
L’inscription est à peine lisible. Allmer lit : AAT7AO
KOAAOYPr.
30. Inscription de la vigne Guirand, à Nîmes ; gravée
sur une pierre; signalée en 1Go2 3 .
l’Académie des inscriptions cl belles-lettres, IX (1887), p. 110. Allmer,
de
Revue épigraphique du midi de la France, II (1887), p. 258. A.
Barthélemy, Revue celtique, VIII (1887), p. 307. Corpus inscriptio-
nuin lalinarum, XII, p. 833. Inscriptions de Languedoc, n° 1780.
Rhys, Inscriptions, p. 39.
1. Histoire de Académie des inscriptions et belles-lettres, Xl^
!
(1743), p. 107. Corpus inscriptionum graecarum, III, 6788 e. Inscrip
tions de Languedoc, n° 2065.
Rhys, Inscriptions, p. 42.
2. Allmer, Revue épigraphique, II (1885), p. 82. Corpus inscrip
tionum lalinarum, XII, 5885.
Rliys, Inscriptions, p. 38 ; Additions, p. 20.
3. Manuscrit de Guiran (1652), conservé à la Bibliothèque impé
riale de Vienne, II, p. 391. Corpus inscriptionum lalinarum, XII,
p. 383.
Rhys, Inscriptions, p. 41.
KATO
VAAOC
KatouaXoç.
3< AlO
CPIOY
MAN
OCAN
aooyn
NABOA
6A6BPATO
YAEKAN
TEN
Ex(o)Xioç Ptoujxavoç Av8ocuvva|3o fipzxcuoz. xavxsv.
La lecture de la première ligne est diflicile ; après une
'igature, que l’on lit EK, vient un signe composé d’une
s °rte de N à longue diagonale, coupée à angle droit par une
barre puis vient
; un | ou un N ; enfin un O. A la fin de la
troisième ligne après N,M. Mnruéjol trouve un E. Au com
mencement de la quatrième ligne, Rhys trouve un 1.
32 bis. Inscription de Montagnac (Hérault) ; gravée sur
de Béziers
AAAETIN°Z KAPN°N°Y AA 2° EAZ
AXastivoç Kapvcvou AX(i)cro(v)saç.
DOIROSSEGOMARI
IEVRV-ALISANV &
Doiros Segomari ieuru Alisanu.
38. Inscription d'Auxey (Côte-d’Or) ; gravée en beaux
caractères sur une pierre méplate ; trouvée au xvm° siècle,
cette inscription fut à Volnay jusqu’en 1855; conservée
au musée de Beaune 2 .
ICCAVOS-OP
PIANICNOS-IEV
RV-BRIGINDONI
CANTALON
Iccavos Oppianicnos ieuru Brigindoni canialon.
ELVONTIV
IEVRV-ANEVNO
OCUCNOLVGVRI
ANEVNICNO
Elvontiu ieuru Aneuno Oclicno Luguri Aneunicno.
Rhys remarque que la partie inférieure des o finals de
Aneuno, Oclicno, Aneunicno est formée d une ligne hori
zontale en sorte qu’ils ressemblent à des Cl.
46. Inscription de Genouilly; gravée sur une stèle;
trouvée en 1894 ; conservée au musée de Bourges !
.
RVONTV
Ruontu.
47. Inscription de Séraucourt à Bourges ; gravée à la
pointe en spirale autour du col d’un vase de terre noire
en style du iv c siècle ; trouvée en 1848; conservée au musée
de Saint-Germain-en-Laye 3
.
BVSCILLASOSIOLEGASITINALIXIEMAGALV
Buscilla sosio legasil in Alixie Magalu.
48. Inscription de Néris-les-Bains (Allier) ; gravée sur
une pierre; trouvée en 1836; conservée au musée de
Bourges 3
.
CRISPOS BOVI
RAMEDON >
de profil. Le second
face C,.trois hommes sans armes vus
droite
représente sur la face A un Jupiter barbu ayant à sa
aigle la face B, un taureau revêtu d’une housse
un ; sur
perchent trois sur la face G, Vulcain
et sur lequel grues ;
gauche des tenailles sur la face D, un
tenant de la main ;
bûcheron s’apprêtant à couper une branche de saule. Le
troisième représente sur la face A dieu barbu orné de
un
suspendu
deux cornes de cerf à chacune desquelles est
la face B et la face G, un Dioscure
un collier gaulois ; sur
tenant d’une main lance et de l’autre
imberbe, cuirassé, sa
barbu
la bride de son cheval ; sur la face D, un homme
tenant de la main droite une arme dont il menace un ser
représente la face A deux divinités
pent. Le quatrième sur
féminines drapées; sur la face B, une déesse et Mars; sur
déesse et dieu nus sur la face D, une
la face C, une un ;
déesse et Mercure.
voit reste du p de publiée. — 3 :
Face A, 1, 1. : on
5 un
un s final est très
douteux.
haut des lettres est effacé ; s et / ne
Face C, 1 : tout le
sûrs aperçoit une trace d'un i final après une
sont pas ; on
3
lacune que l’on a voulu combler par n ou nn. — : on ne
voit qu’un peu du côté droit de o.
lieu de Smert\ ull]o(s), que l’on restitue
Face D, 3 : au
Marti
d’ordinaire, il faut sans doute lire Smertrios ; cf.
mertrio L premier autel, toutes les
A l’exception de la face A du
autels présentent ou présentaient des
autres faces des
bas-relief au-dessous des inscriptions ou de la
figures en
place que celles-ci occuperaient.
Vieux-Poitiers prèsdeCenon (Vienne) :
51. Inscription de
Face B.
A. Face
TEVORAVIMO
F APECIALLICARTI
ETIHEIONTCATICNTO EHZAATANTOTEHEG
2
ZOATANTATECOM
3 NADEMTISSIECLOTV
-
PRIATOSOSIODERTI
4 LILASEDEMTITIONT
-
- NOIPOMMIOATEHO
BICARTAONTDIBO
TISSEPOGEATEPRI
0- NA SOSIODEVIPIA
AVIMOATANTATE
7 SOSIOPVRASOSIO
ONTEZATIMEZO
8 GOVISASVEIOTIET
-
- ZIATEVORAVIMO
9. SOSIOPOVRA
,0 SVADEMTIA APE SOSIODERTI
IMONTADEMTISSE
l l.- DVNTNAVOVSEIA A
VPE
Particularités de lecture :
lit CATICATO 1905.
Face A, 1. 2. N et T liés. Rhys en
4. M. Jullian lit VLA, VIA ou LILA. sûre
lire et la fin n’est pas
5. Le début pourrait se DVG
N et T sont liés.
6. M. Jullian lit DEEI. n'est sûre
début aucune lettre
8. Sauf O et A du
Jullian). être
9. Après POYRA M. Jullian lit HE- O--T sans en
absolument certain.
Jullian lit la fin de la ligne APON Ti
10. M. à
N et
lieu de DVNT par
lt. M. Jullian lit DVNNA au dernières lettres de la
trois
T liés ; il y a doute pour les
ligne. de mono
transcrit ici Z est une sorte
Face R. Le signe ressemblant
principal est lettre
gramme dont l’élément une
commencement de la
à Z- Le Z qui se
rencontre au
regardé M. Jullian et par
ligne 8 de la face A a été par
transcrit
Rliys comme une forme cursive de G et il est
il n’a pas été encore
ici par G. Quant au monogramme,
interprété définitivement.
liés VORAIIMO (Jullian).
1. I. avec A et V ou
liés. HEG, que M. Jullian lit H El, est
2. N et T sont
douteux.
3. N el T sont liés.
i. Peut-être HE à la fin (Jullian).
6. POGE ou POTE (Jullian).
7, 8. N et T sont liés.
9. A et V sont liés.
11. N et T sont liés. M. Jullian lit
IMONA et DEMTISSIE-
H h js ne trouve
pas la place de | devant E.
12. M. Jullian lit péniblement
V IEIIA O PA A-
Séparation des mots proposée
par M. Jullian (1898 et
Rhys (1905) :
ape cialli carti etiheiont caticato na demtissie clotu lila
demtitiont bi cartaont dibona sosio deei pia se
sosio pura sosio
govisa sueiotiet sosio
poura lie., o.. t sua demti apo..ti
dunnavouseia.
te voravimo eh/a atanto, te heizo atanta,
te compriato
sosio derti noi pommio atehotisse
potea, te priavimo atanta,
te onte/atim ezo zia, te voravimo
ape sosio dertiimo na
demtissie uzietiao..
pa... a.
Il semble qu’il y ait quelques mots latins
: te, pia,pura,
poura.
53. Inscription de Coligny (Ain),
gravée sur une table
de bronze ; trouvée
en 1897 ; conservée au musée de Lyon h
Cette inscription, brisée
en 149 fragments, mesurait
1
m. 48 X 0 m. 80. Elle a été reconstituée MM. Dis-
sard et Espérandieu. Nous donnons ci-après, par
classés par
mois, tous les restes du calendrier de Coligny,
sans essayer
I. Fac-similé on noir d’après les dessins de M.
Dissard, dans les
Comptes rendus de VAcadémie des inscriptions
1807), p. 730 (transcription et belles-lettres, XXX
en 1808, 209-336),
Iterue celtique, XIX (1808). Fac-similé p. couleur reproduits dans la
supplément à la Revue épigraphique, en par M. Espérandieu,
1808, n° 00, et à la Revue cel
tique, XXI (1000).
liibliographie critique des publications auxquelles
donné lieu, jusqu’en 1809, le Calendrier a
M. Seymour de
XXI, 1900, p. 10-27). Parmi par publications, Ricci (Revue celtique,
ces
qui ontdrait à l'interprétatiên linguistique du il faut citer ici celles
de Ricci, Revue celtique, XIX (1898),
calendrier : Seymour
;213-223; J. Lolb, Comptes
’le rétablir le texte des lacunes b Mais, pour permettre
DIVERTO MV
M' SI M I VI MAT
GIAMO PRIN LAG
M D
Neuvième mois de la première année.
D EDRI AMB
M D EDRINI
Mil D AMB EDRINt
X D SIND IVOS
°XI D AMB
C XII +11 D
°XIII l + l D AMB
°XIIII 11 + D
DI VERTOM V
I. Il faut lire sans doute : pr lovd ix ivos.
Quatrième mois de la deuxième année.
LES TEXTES
M OGRON MAT
ATEN OVX
M SIMIV ATEN O V X
IOCOBREXTIO
LOVD
M
“Xliii D DVMANNI
“Xv
D S M‘NS RIVR
M GIAMON AN ATENOVX
M D SIMIVISON GIA °\ D
D °ll NSDS
D °lll D AMB
D °llll D
°v D AMB °V D AMB
°VI D °VI 11+ D
°VII 11+ M D SI MIVI TIOCBR D SIMI AMB
°vm M D SIMIVIS SIMIVI
°VIIII M D SIMI SIND IVOS MIVIS AMB
°x D
°XI D AMB
°XII D
°XIII D
°XIIII D
°xv D
M SIMIV ATENOVX
°X M D
°XI +11 AMB
°XII l+l M D
0 XIII D EQVI
°XIIII D EQVI
°XV D EQVI
Dixième mois de lu troisième année.
ATENOV
I
II
TIOCOB
Vllll M D EDRINI
X
N INIS R
XI D AMB
Xli D
XIII D
XIIII D
Xv D
53. 19
INSCRIPTION DE COLIGNY
ROM M A T E N O V
R
S R
MB
INI R
D AMB
D
DIVERTOMV
Neuvième mois de la quatrième année.
N O V X
M E Q V O S A
D
SEMIV
II PRINI LAG SEMIV
III SEMIV EM IV
N
1111 D
B
V D AMB
VI MD SIM BV
VII D
PRINI LAG
I 11+ D
l+l D
D
D
M D SIMI
M D SIMI
M D SIMI
VI
vu
vin
N
D
D AMB
N INI R
XIII AMB
Xllll NS DS
D I V I R T O M V
P
Troisième mois de la cinquième
année.
M R I V R OS MAT
I D ANAGANTIO
II FRINNI LOVD
M D
TIO RIVRO
B
IVRI AN AG
B
VRI
Septième mois de la cinquième année.
M O M AN AT
’
Huitième mois
. de la cinquième
. . année.
1
AT
•llll
°v
°vi
•vu
°v
53. 205
INSCRIPTION DP: COL1GNY
Onzième mois de la cinquième année.
Fragment 5.
209
56. INSCRIPTION DE BAVAI
.
VRITVES
CIUGOS
^ ritu Escingos ou Vritues Cingos.
Cf. sur une inscription du musée de Boulogne et une
ïnscription du musée de Bonn 2 :
VRITVES
Inscription du Rhin ; gravée au pointillé sur un
chaudron de bronze; trouvée dans le fleuve en 1892;
conservée au musée de Mayence 3
.
NIITTAS
DVCVRVE
Nettas Mucuru.
Le dernier signe est incertain ; on a lu G, F ou s.
Rhys a comparé le NE TA d’une inscription gravée sur
de
On fragment de poterie rouge et conservée au musée
Saint-Germain
*8. Inscription de Caudebec-lex-Elbeuf (Seine-Infé-
;
sur une
dans terrain parsemé d’ossements humains ; conservée
un
au musée de Saint-Germain en-Laye.
f
BISGONTAVRIONANALÀBISRISGONTAVRIOSV
CEANALABISBISGONTAVRIOSCATALAGES
VIMCAN1MAVIMSPATERNAMASTA
MADARSSETVTATEIVSTINAQVEM
PEPER1TSARRA
.
1. excicuni acrisos (pour la chassie
des yeux).
2. resonco bregan
gresso (pour chasser une poussière de
l’œil).
3. in mon dercomarcos axatison (pour l’enflure
de l'œil).
4. rica rica soro (pour
un orgelet).
3. y.upia y.jpix xaujapia joopwp^î (pour
un orgelet).
6. vigaria gasaria (pour
un orgelet).
7. argidam margidam sturgidam (pour
le mal de dents).
8. crisi crasi ca ne
ras i (pour une douleur à la luette -).
0. heilen prosaggeri
vome si polla nabulict onodicni
iden eli/on (pour une obstruction du gosier).
10. xi cxucricone
xu criglionalsus scrisu miovclor exugri
conexu grilau (pour une obstruction du gosier).
1. Marcellus, I)e médicamentis liber, éd. G. Hclmreich,
1889, VIII,
Leipzig,
64, 170, 171,190, 192, 193
; XII, 24 ; XIV, 24 ; XV, 105,
106. Voir l’édition donnée par Max Niedermann dans le Corpus me-
dicorum latinorum, V, Leipzig, 1916.
RhyS, Cellae and Galli, 1905, 50-55.
p.
2. Sur cette formule voir
une lettre de Zeuss à Gluck, Zeitschrift
fiir celtische Philologie, III (1901), p. 372-373.
Le glossaire publié ci-après contient trois catégories de
mots :1
ce sujet.
Tito
2. On trouvera ces mots surtout chez les historiens : César,
hive, Florus, Velleius Paterculus, Tacite, Polybe. J’ai ajouté aux
noms de Gaulois transalpins les noms de Cisalpins. Il est vraisem
blable la plupart des noms gaulois que l'on trouve chez les
<pie
poètes, par exemple chez Silius Italicus, sont des noms de fantaisie
ma <s ils semblent, en tout cas, fort bien imités des noms réels
J. Le thème ou radical est toujours suivi d’un - ; le second terme
des mots composés est précédé d’un Les mots celtiques qui
-.
expliquent des mots ou noms gaulois constatés hors de Gaule, mais
qui peuvent avoir appartenu à la langue de la Gaule, sont entre [ ].
h Les mots phonétiquement identiques ne sont séparés (pie par
des signes de ponctuation : les mots qui semblent apparentés sont
séparés par cf.
mais nous risquons moins de recueillir
comme gaulois des
mots d’autres langues L
Les rapprochements établis
par la citation de mots gaé
liques et brittoniques 2
ne comprennent pas tous ceux de
ces mots qui auraient pu être comparés
au gaulois (car
nous ne prétendons pas donner ici
des langues celtiques’) 3 mais un dictionnaire comparé
lecteur en des comparaisons, — pour ne pas égarer le
qui ne deviennent évidentes
que lorsque l’on possède une science approfondie
phonétique comparée des langues de la
celtiques
prennent seulement ceux dont, première — ils com
à vue, apparaît le
rapport avec les noms gaulois 4 Il
est remarquable que,
dans la plupart des .
cas, la forme que l’accord des langues
celtiques des Iles Britanniques
permet de reconstituer est
rigoureusement identique
au nom gaulois.
Les mots de la première catégorie
sont donnés sous la
forme que leur ont attribuée les
textes. Les mots de la
seconde et de la troisième
catégories sont cités
forme de thèmes sous la
ou de radicaux Les mots dont la forme
I A moins toutefois
. que ces mots d’autres langues indo-euro
péennes établies
en Gaule ne coïncident avec des mots gaulois.
2. Les mots irlandais sont
cités
les mots bretons et gallois, sauf sous la forme du moyen irlandais;
moderne. En gallois, le <ld indication contraire, la forme
sous
est une spirante dentale
anglais) et le th la sourde correspondante sonore (t/i doux
le II sont r, l sourds ; Vy (th dur anglais); le rh et
se prononce i en syllabe finale,
ailleurs ; le iv est ou consonne e partout
et ou voyelle.
3. Ce dictionnaire,
que nous devons à M. J. Lotli, est
tion. Je n’ai donné qu’exeeplionnellement, en prépara
saire pour déterminer la forme ancienne et quand cela était néces
des comparaisons ou le sens du mol gaulois,
avec d’autres langues indo-européennes,
exemple quand il y a eu chute d’un par
p (voir
4. Par exemple, je n’ai qu’exceptioniiellemènl ci-dessus, p. 98).
niques, car l’orthographe du comique cité des mots cor-
tromper sur la valeur exacte des est très irrégulière et peut
sons. Pour la même raison, je n’ai
cité qu’avec précaution le vieux-gallois
5. Les dérivés de thèmes et le vieux-breton.
qui se trouvent dans les langues
tiques ne figurent dans ce glossaire cel
dant exact dans ces langues que quand ils ont un correspon
; car, outre que leur dérivation
peut
est en partie conjecturale sont précédés d'un astérisque. La
référence indiquée à la suite du mot est celle du plus
ancien texte où il figure ; elle est parfois accompagnée
d une seconde référence qui désigne le texte où l'origine
gauloise du mot est affirmée, quand ce texte ne se confond
pas avec le premier.
La comparaison des mots dont les Anciens ne nous ont
Pas donné le sens a été établie d'après les
étymologies les
plus vraisemblables, du point de vue sémantique, et les
plus sûres, du point de vue phonétique Pour ces der
1
.
rières, il n'a toujours été tenu compte de la voyelle
pas
thématique. La rigueur et la minutie étymologiques,
nécessaires si l'on ne veut pas errer au hasard, ne doivent
peut-être pas être poussées à l’extrême, quand il s’agit de
noms propres, et d’une langue dont on ignore et l’histoire
€ t les variations dialectales ~. Avec plus de
hardiesse et
,
dont les tombes et les restes d’habitations
celtiques nous
ont conservé de si nombreux spécimens les
; noms de U
maison et de ses parties les mots relatifs
;
au culte ; l a
plupart des mots relatifs
au droit et aux coutumes ; à l’or
ganisation dè la société. Même les
noms de métaux - nous
sont mal connus ; nous n’avons
pas trouvé dans les noms
propres le nom de l'or, du plomb, du cuivre, du bronze
;
le nom du fer est très
rare ; seul le nom de l’argent, ar~
ganto-, argcnto-, n’est pas rare. Les
noms relatifs à l’eau,
si importants en toponomastique, n’ont
guère été décou
verts. Parmi les noms de couleurs 3
, nous ne rencontrons
que rornlo- « rouge », dubi- « noir ». Les de parties
du corps, pourtant fréquents dans les noms
noms propres indo-
européens /l et très caractéristiques des individus,
, n’ont
guère été relevés dans les
noms gaulois. Une partie seu
lement de ces lacunes est comblée
par les noms communs
gaulois que les Anciens
nous ont conservés 5
.
2. Ce rapprochement,dû à Whitley
Stokes, supposerait
a perdu un p initial. Voir ci-dessus, que anam
3. Schuchardt, Zeilsclirift p. 98.
fur romanische Philologie, XXX (1900),
p. 712-732; mais le mot peut être dérivé
llornania, XXXV (1900), du latin ancora. A. Thomas,
p. 169.
a nd-, ando-, thème de nom de peuple. Voir aride-?
andabata (Cicéron, Epist., VII, 10, 2), gladiateur dont
^ casque couvrait les yeux ; cf. skr. andhas « aveugle »,
lr l. ninnc « aveugle ».
ande- terme de nom propre; irl. ind, bret. an- parti-
}
Cl de intensive.
andera-, v. fr. andier « chenet » ; irl. ainder « jeune
femme bret. annoer.
», gall. anner « génisse » ’, cf. m.
ando-, var. de ande.
àvsià, hellébore blanc » (Dioscoride, IV, 145).
«
avYjpoecrcc-, thème de nom gaulois, var. ariovisto. Cl.
yl nareviseos.
anexllo-, terme et thème de nom propre ; irl. anacul
<( sauver »
anm (Coligny), à la suite du nom de mois ; abréviation
0e anrnat mauvais ? Voir
an-, mato-. Cette abréviation
« »
es t jointe aux noms de mois suivants : Dumann, Anagan-
tl0s Giamon, Equos, Elcmbiv, Cantlos.
,
antaran (Coligny, 2 e mois compl., titre).
antia (Coligny, 1 er mois compl lin).
,
apc (Rom, A 1, B 10); cf. ombr. apc « lorsque, après
que »?
apon. .li (Ilom, A 10).
/
1. Thumeyse», Keltoromanisches,
II. d’Arbois de Jubainville,
2. p. 83.
Revue eeltir/ue, XVII ( 189C),
XXVII ( 1906), p. 341. p. 297 ;
3. A. Thomas, R
o mania, XXXV (1900), p. 139, montre
romane primilive serait besca, plutôt queôec.i, que la forme
Lübke. que suppose M. Meyer-
4. Ithys, Lectures
on the origin ami growth of religion,
o. A. Thomas, Bulletin hispanique (1904), p. 37-38.
p. 18-28.
psXioxdcvScç, a achillée »
(Dioscoride, IV, 113). Voir bello-
candium.
belion, arbre (Pseudo-Apulée, De lier b., 58) ; éc. bile
<( arbre ». Voir bilio-.
1
*bettia-, *jbettio-
; prov. bes « bouleau
lieu. Voir belu-. » ; Besse, nom de
« dignité ».
1. /)J7
cacsar, « dimitte »
(Servius, ad Aen., XI, 743), var.
cecos ac. ,
cae/ra, var. de cetra.
°aio, « breialo sive bigardio » (Glossaire de Vienne) ;
11 ^ câi
« maison », v.
bret. cai « haie », gall. cae =
Ca yio- ; fr. chai, quai.
cale/-, calcto-, thème de nom gaulois ; gall. bret. cale/
(<
dur » ; irl. calath.
-calit-, second terme de nom de peuple ; var. de calet-l
oallio-, terme de composé ; irl. cai II « sentier », ou gall.
( aill call, cale h.
« testicule », bret. kell,
calliornarcus, « equi unguia (corr. inyuina) » (Marcellus,
•^I, 101) «pas d’âne, tussilage 2 ». Voir callio-, marco-.
A. Thomas, Nouveaux essais/de philologie française, p. 192-
1.
*99. Cf. Meyer-Lübke, Zeitschrift fur romanische Philologie, XIX
(1895), 244-253.
p. 96. Schuchardt, ibid., XXV (1901), p.
2. II. d’Arbois de Jubainville {Revue celtique, XI (1890), p. 253)
compare le nom de lieu gaulois Callemarcio.
calocatanos (Marcellus, XX, 68), «coquelicot Cf. calo$
».
(Pseudo-Apulée, 25), nom de plante.
*camba-, var. de gamba. Voir cambo-.
cambiare, « rem pro re dare » (Glossaire de Vienne) i
fr. changer ; le bret. kemma est emprunté au français '•
*cambica- ; lim. chambijo « timon d’araire », « haie de
charrue » 2 Voir cambo-,
.
*cambita- ; m. bret. camliet «jante de roue », fr. jante-
Voir cambo-.
cambo-, terme de nom propre; irl. bret. camm « courbe »>
g-all. cam.
cambutta, « bâton pastoral » 3 [M. G. II., Script, merov-
IV, p. 251, 39). Voir cambo-.
camisia (S Jérôme, Ep., 64); y. fr. chainse ; irl. cai/nse,
1
Pl
carro-, terme de nom propre. Voir carrus.
carruca, « voiture à deux roues » (Pline, XXXIII, 140),
charrue ; dérivé de carrus.
carrus (Varron, Sat. p. 411, 9 ; César, I, 24; Tite Live,
X, 28, 9) ; irl. bret. carr, fr. char ; dérivés gallo-romains :
carricare « charger », carrago « enceinte de chariots ».
xapxaXap,ov, forme vulgaire de xap-ajiipa.
xap~af/ipa, ensemble du ceinturon (Laurentius Lydus, Des
m <ig., II, 13.
cartaont (Rom, A 3), verbe ? gall. carthu « nettoyer »
bret. carza.
carti (Rom, Al). Voir le précédent.
carvo-, thème de nom propre ; gall. carie, m. bret. carv
« cerf ».
D
d '(Coliyny), abréviation qui se place après la date du
jour; elle est souvent précédée de M ou suivie de S; irl.
dia « jour », gall. dydd, bret. deizl
daco-, terme de nom propre. Voir dago-.
-dayo-, terme de nom propre; irhdag-, gall. da bon»,
«
bret. da.
damo-, thème de nom propre ; irl. dam bœuf
« » ; bret.
déni « chevreuil », sans doute emprunté
au français.
dan, « judicem » (Glossaire de Vienne).
-dan, terme de composé. Voir arcanto-dan.
danio-, thème de nom propre’; irl. dàne audacieux
« ».
-danno-, terme de nom propre et de mot composé. Voir
dano-, -dan. On trouve, dans une inscription du
pays dés
Trévires, per dannum Giarnillum (C. I. L., XIII, 4228),
où dannum semble un titre correspondant, d'après M. Jul-
lian, à curalor ou à mayister. Cf. platio-danni.
dano-, danu-, terme de nom propre; irl. dan don
a »,
gall. dawn.
dano-, terme de nom propre. Voir dan.
-dari-, terme de nom gaulois ; gall. dar tumulte
« ».
*darno-; bret. dam « fragment
», fr. darne, cf. irl.
derna « paume de la main ».
darsus (Smaragdus, Expositio), nom de poisson bret.
;
dars*, fr. dar.
5épxc[xat.
formule magique (Marcellus,
dercomarcos, dans une
VIII, 171). Voir derco-, marco-,
derti [Rom, B 4), verbe ?
dertiimo [Rom, B 10-11), verbe à la première personne
du pluriel? Cf. derti.
dartres ».
*dervéta- ; fr. dertre, dartre, bret. dervoed «
g-all. derw, bret. derv
dervo-, thème de nom propre ;
« », « .
irl. dia, gén. dé « dieu »,
devo-, terme de nom propre;
bret. doué, gall. duw.
[Coligny, I, 3, 13), terme de mot composé. Voir
devo-
le suivant.
jour. Voir
devorivo [Coligny, I, 3, 13), indication de
devo-.
dexvo-, thème de propre cf. irl. dess
dexivo-, nom ;
le précédent. ou
drappet-, thème de nom gaulois cf. drappo-,
; thème de
nom propre ; fr. drap?
drasidae, variante du
nom des druides chez Ammien
Marcellin (XV, 9, 4).
drausus, drusus, patiens aut rigidus
« aut contumax »
(Ms. Par. lat. 7042 C. Cl. Lat., V,
; p. (il4, 25); nom
gaulois (Suétone, Tibère, 3).
*drillo- ; v. fr. drille « lambeau d'étoile
», gall. dry II
« morceau », bret. draill.
dru-, terme de composé; particule intensive; irl.
dru- 3
Voir 5pü-V£[J.£T0V. .
« roui » 2 ?
exin-
exingidum [Coligny, I, 1, 3), indication de jour : d
gidum ivos.
(Coligny, III, 4, I ; V, 7, 1) indication de
jour :
exo
f'iuri exo ivo.
irL
exobno-, thème de nom propre ; m. gall. ehovyn,
csomuin « sans crainte ». Voir obno-.
ezo [Iiorri, B 8).
G
24) ; irL
gabalus, « gibet » (Varron, Sa/. Mcn., p. 105,
gahul, gall. gafl, bret. gavl «fourche».
*gabella- ; fr. javelle. Voir gabalus.
(inscription 591: impératif? irl. quib «prends» 3
f/abi .
UUUt>)
ftaly, 1606,
Ccllic inscriptions of France and
(1886), p. 138. Rhys, The
47. Vercoutre, Revue archéologique, IX (1907), p. 31-37. Voir ci-
p.
dessus, p. 168, n. 1.
Ernault, Mémoires de la Société delinguistique de Paris, VU
2. E.
(1892), p. 197.
Loth, Comptes rendus de VAcadémie des inscriptions et bclles-
3. J.
letlres, 1916, p. 182.
gabro-, thème de nom propre ; irl. gabor,
v. gall. gabr,
bret. gavr «chèvre
». Cf. Gabro-sentum « chemin des
chèvres », en Grande-Bretagne.
gaesati, yaiaitou, nom de peuple
ou de bande ; dérivé de
gaesa.
gaesum, employé surtout au pluriel, gaesa «javelots»
(César, III, i, 1), mot gaulois d’après Servius [Ad Aen.,
VIII, G GO) ; irl. gai, gàc «javelot gall. gwacw.
»,
yaïaa, var. de gaesa.
YaïudcTat, « mercenaires », d'après Polybe (II, 22) peut-
être égaré par une étymologie populaire; cf. ratÇcToptç,
corr. ratÇaTspi;, Ps^atop'.^, nom de Galate.
'gala- ; irl. gai « bravoure
», dér. fr. gaillard, prov.
galhart.
YaXaxo-, galata-, thème de
nom gaulois. Cf. le nom de
peuple FaXctrai. Voir gala-.
galba, « praepinguis (Suétone, Galba, 3),
» nom gau
lois ; cf. got. lîalbô «veau».
*gallo-; v. fr. gai, galet ; irl. //a// pierre, rocher
« 1
« fille »h
var. de geno-'l
-genno-, terme de nom propre ;
I
I consonne.
-ialo-, ternie de nom de lieu; gall. ial « espace décou
vert » /j
.
<
lé-layer.
~la.ti-, terme de nom propre ;
irl. laith «
héros ».
-lato-, terme de nom gaulois. Voir lati-.
I, 33), serpolet Voir gilarus.
laurio (Pline Valérien, « ».
lauro-, thème de nom propre ; irl. lour « suffisant » ’.
laufro, « balneo » (Glossaire de Vienne) ; -laufro-, terme
^ nom de lieu; irl. loathar «
bassin »,
lôtliur «
canal »,
ic/r « gémissement ».
irl. liath «gris », gall.
leto-, thème de nom propre;
llwyd, bret. loued « moisi ».
bret. leo.
leuca (saint Jérôme,m focl, III, 18) ; fr. lieue,
lôchet
leucetio-, thème de nom propre ; irl. lôelie, gén.
éclair», gall. lluchcd éclairs m. bret. luliet 3
« « », .
irl. mcin.
mercasius, « mare » (Acte Sancf., 30 Aug. VI, p. 382
d) ; v. fr. marchois « marais ».
[jisp'.ffstp.iptcv, ms. p.cpi5tToi[x6ptov “(Dioscoride, III, 108)»
«
mélisse » ; irl. semar « trèfle » ? '
‘mesga-] irl. medy « petit lait », gall. maidd, fr»
mèguc
mit/ (Coligny), précède le nom du mois complémen
I er
gall.
minio-, thème de nom propre ; irl. min « doux »,
towyn, bret. moan (pour *meino~), fr. dér. mignon.
minno-, terme et thème de nom propre ; irl. menn «
che-
Vreau » g-all. myn, bret. menn.
5
mageto-.
mogu-. Voir magu-. gall.
niolto-, thème irl.' mo// bélier »,
de nom propre ; «
HT’Ollt
« mouton »,
bret. maout.
cf. gall.
moni, mon (inscr. 59), 2 e p. sg. impératif?
,n yned, bret. monet «aller» K
collier »,
moniccia-, thème de nom propre; irl. muinceu
v gall. minci. Voir gav.ây.^ç.
de Vienne). Voir le suivant,
-
N
(Coligny), abréviation placée après la date, comme D,
n
MD: n ini r (V, 2, At. 12) ; irl. nocht a nuit gall- »,
nos ?
na [Nom, A 3, B 11).
nagarha, « sorte de terre dure » Pseudo-Augustin, De
(
no (Coligny, 2 e mois
compl. 9).
noi (Rom 13 5).
,
de lieu; irl. nûe nouveau » h
novio-, terme de nom «
Voir nevio-.
(Coligny), abréviation mise après la date (1 er mois
n s
etc.), demi-nuit 2 ? Voir </ s.
compl. At. ;7 I, 2, At. 13 « »
de l'Europe
1. II. d’Arbois de Jubainville, Les premiers habitants r
H, p. 250-257.
2. Thurneysen, Zeitschrift fur celtische Philologie, Il (1899),.
p. 528.
octo-, thème et terme de nom propre ; irl. ochle
« angoisse », gall. octh « violent ».
octo-, terme de nom propre ; irl. ocht, gall. wyth, bret.
eiz « huit ».
odocos (Marcellus, VII, 13), «hièble», var. odicos, odecus
(C. Gl. Lat., III, 571,-46; 61 o, 27); v. prov. olegue *. Voir
COUZ.COVS.
eaesar.
doute influencé fr.
"*o/7«-, irl. orddu « pouce », a sans A
orteil h
camomille (Pseudo-Apulée, 23).
ovalidia, « »
cf. irl. oi brebis ».
ovio-, terme de nom propre ; «
compl. fin).
o.ç (Coligny, 1 er mois
X (1887), p. 270-271.
1. Ascoli, Archivio (jlntLolotjico italiano,
d’origine latine ou grecque. Le Pseudo-Apulée écrit piper
apium.
perça (Àusone, Moselle, 115), « perche » (poisson) ; gr.
rcspxY).
petiux (Colujny, II, 3, At. 10), peti (III, 3,' At. 8),
indication de jour : ni d petiux riuri, d peti riuri
a naïf.
pelor-, terme de nom commun, gall. pedwar « quatre
»,
osq. petora, ombr. petur. Voir petru-.
petorritum (Varron chez. Aulu-Gelle, XV, 30, 7), char
gaulois à quatre roues (Paul Diacre, p. 207). Voir petor-,
-ritum.
manière de lancer le javelot dans une
xéTp'.voç,
comr ersion
(Arrien, Tact., XXXVII, 4) ; gall. pedrain croupe b
« »
petru-, terme de composé ; gall. pedry- «quatre » b Voit*
petrudecameto, pelor-,
petrudecameto, abl., (C. /. A., XIII, 2494), bret.
pevar-
zelwet « quatorzième » ;J
.
*pcllitlo- ; fr. pe/// ; apparenté à l’irlandais enôf « part
»,
gall. peth « chose», bret. pez « morceau fr. pièce, de
»,
*peltia- 4
.
petuario-, terme de nom propre; v. gall. pedwerid,
bret.pévaré « quatrième ».
pictavi, pictones, nom de peuple gaulois, cf. les Picti de
Grande-Bretagne ; gall. pyth «rusé», bret. piz
«avare»,
irl. cichl « graveur ».
pilcntum, sorte de voiture gauloise (Porphyrion, ad
Horat. Epist., II, 1, 192).
piperapium, var. de piperatium.
piperatium (Pseudo-Apulée, 0), «iris des marais
». Voir
'ïîe'ïcepâxiout./..
GLOSSAIRE 279
redia.
-redo- (c), terme de nom propre ;
irl. riad « course »,
gall. rhwydd «à l’aise ».
thème de peuple bret. Roazon « Rennes ».
redon-, de nom ;
Voir reda.
régi-, thème de nom propre. Voir rig-.
reg-, rigio-, rigo-,
regio-, -rego-, thème de nom propre. Voir
-reix, terme de nom propre ; var. de rex.
thème de de peuple gaulois ; irl. riam
remo-, nom
avant gall. rhwyf roi », v. corn. ruif.
« », «
lecture de prenne.
renne, mauvaise
(e-ei), thème et terme de nom propre ; irl. rian
reno-
« mer » ;
cf. v. fr. rin « source »*.
(Sallusle, Hist. III, fr. 104), « vestis de pellibus »
reno gall. rhawn
(Varron, De ling. lat., V, 35); irl. rôin,
longs poils rudes » pour *râni-, *râno~.
«
terme-de propre; irl. rethi/n «je cours »,
reto-, nom
bret. réd, gall. rhed « course ».
variante de -ri:v. Voir ci-dessus, p. 59, 97.
-rex, de poisson (Ausone,
diedo, var. raedo, thedo, nom
Moselle, 89).
gaulois (Silius Italieus, XV,
rhodano-, thème de nom
722). Voir (h)rodanus.
gall. rhych (de "ricso-) « sillon», fr.
* rica- ; irl. rech,
raie, v. fr. roie.
D’après 0. Schull/.-Gora (Zeitschrift
fiir romanische lJ hilolo(jic,
rin viendrait tout simplement du latin
1.
XXXVIII, (1914), p. -107),
GLOSSAIRE
Voir sosin.
-spanlium, second terme de nom de lieu; cf. gall. yspanl
« llaque d’eau »?
sparnaco-, thème de nom de lieu ; bret. spernec « lieu
planté d’épines », fr. Epernay.
sparno-, terme de nom de lieu ; bret. spern « épines »•
sparus (C. Gl. Lat., II, p. 43o, 22), nom de poisson ;
gall. ysbar «lance»; diminutif sparulusbret. sparl
«barre », fr. sparaillon. Ces deux mots semblent d’origine
germanique, v. h. a. sper « lance ».
*srocna-, \srocno- ; v. fr. froigne, irl. srôn « nez », gall.
froeri « narine », m. bret. froan
« clou », fr.
taranche 2 n. proY> Larcnco.
,
cf. irl. tara actif » ?
taro-, terme de nom propre ; «
«
maison ». Voir at-tegia.
Voir teuto-.
tcuta-, terme et thème de nom propre.
teutalo-, thème de nom gaulois (Silius Italicus, IV, 199);
irl. Tuathal. Voir tenta-.
1.Zeuss, Grarnmatica celtica,2e éd., |>. 77.
française, 1002,]). 140. C. Mars-
2. Thomas, Mélanges d'étymologie
trander, Festslcrift lit Alf Torp, 242-243.
Christiania, 1013, p.
lento-, terme de nom gaulois ; irl. tualli
« peuple »,
gall. bret. tut « gens Voir -tuti-
». 1
« tonne ».
touyo.no-, thème de nom de peuple.
-touyo-, terme de nom propre ; irl. tuay « arc » !
-touLn-, terme de nom propre ; irl.
tuatli « peuple », gall.
tud « terre », bret. tud « gens ». A oir teuto-.
irl. 7 nathan, dér. de
toutanno-, terme de nom propre ;
U
uritu. Voir vritu.
uro-, terme de nom propre. Voir unis.
*urta-; fr. hurler, heurter,
prov. urtar les formes
celtiques, irl. ord marteau
« », v. bret. ord, bret. horz
maillet » remontent à *ordo~.
<(
neau.
vendo-, variante de vïndo- ? '.
de peuple bret. Gwéned
vencto-, thème de nom ;
(Pseudo-Apulée,
vigentia, vigenliana, « millel'euille »
89) ; var. vincentia. Voir eberrr^a.
millefeuille (Dioscoride, III, 138). Voir
o-jiYVKjTa, « »
vigentia.
vimpi (inscr. de fusaïole), gall. gwymp «joli » 2 .
-vindo-, terme de nom propre ; irl. find, gall. gwynn
« blanc ».
-vinnus, second terme de composé ; cf. irl. fén (pour
*vegno-) « chariot ». Voir co-vinnus.
virdo-, var. de virido-.
virga, « purpura » (Servius, ad Aen., VIII, GGO).
virido-, terme de nom gaulois.
virio-, terme de nom propre. Cf. viro-.
viriolae, nom. pl., « bracelets » (Pline, XXXIII, 40) ;
viriolae
fr. virole, cf. irl. ferenn « ceinture». Le nom dont
est dérivé était viriae en celtibère.
-viro-, terme de nom propre ; irl. fer, g’all. gwr, bret.
gour « homme » (pour *viro~). Voir vero-.
Thomas, Essais philologie française, p. 123, 231 ; Mélanges
1. A. <le
fiir roma-
<l'étymologie française, p. 33. Meyer-I,i\bke, Zeitschrift
Jubainville, Les mots
nische Philologie, X, p. 173. II. d’Aibois de
gaulois chez César et Ilirtius, 1891, p. 213.
rendus de l'Académie <les inscriptions et helles-
2. .1. Loi li, Comptes
leltres. 1910. i». 173.
vivo-, terme de irl. fir, bret. gall. gwir
110m propre ;
«vrai».
i hA-RM — vissu-, var. de visu-; ou irl. /iss science (pour *vistu-).
«
visu-, terme de nom propre irl. fiu » digne gall.
; « »,
gwiiv « apte », cf. bret. gwiou gai
« ».
visumarus, «trèfle» (Marcellus, III, 9); irl.
semar
« trèfle » ; cf. gaul. p.spt-a£'.p.5picv.
-ulc, second terme de nom gaulois. Voir vico-,
vlato-, thème de nom
propre ; irl. flaith pour *vlati-
« puissance », gall. gwlad «pays
», bret. gloat. «biens».
vlalos (monnaie des Rèmes), chef». Voir vlato-.
«
vo-, terme de nom propre ; irl. fo, v. bret. guo-
« sous »,
gall. go-.
vo-, terme de nom de peuple, « deux ? Voir Vo-contii,
»
cf. Vo-corii en Grande-Bretagne Vo-carana, T révire (cf.
;
Tri-garanus).
vocontio-, thème de nom de peuple bret.
; ugent
« vingt» b Cf. tri-co/itis.
volaema, var. de volcma.
volca-, volco-, terme de
nom gaulois ; irl. folg « actif »;
v. h. a. Walah, d'où wahalisc « Welclie »
volcma, var. volaema (Servius, ad Georg., II, 88),
« bona
et grandia » ; cf. osq. valaemon
« optimum ». Voir
vclio-.
vol/o-, terme de nom propre*; irl. foi!, gall. gwallt
« chevelure ».
voravimo (Rom, B 1, 9), verbe, 1°
p. pl. ; mot latin?
vorcto-, terme de nom propre ; v. bret. -uuoret dans
des noms propres; irl. foirithim «je
secours», composé
de irl. fo-, v. bret. uuo-,
guo-, et irl. rethim « je cours ».
20
SUPPLÉMENT
,
littérature poétique, d'inspiration religieuse,
connaissons seulement par des
romanesque, que nous les genres
allusions ou de courts résumés, mais où tous
Anciens étaient représentés 2 La langue
cultivés chez les .
inférieure langues illustres de
gauloise n’était pas aux
autant
Rome et d’Athènes. C’est pour sa valeur propre
ancêtres nous devons
que
que par piété filiale envers nos
regretter de ne pas mieux la connaître .
3
Wachter (J.-G.) 8.
Walah 128.
Walde (A.) 129 add.
-wallawn (gall.) 90.
-wallon (bret.) 90, 97.
Watson 278, 289, 301.
Wendes 127.
-uliert (bret.) 109.
Wescher 228.
Wesseling 212.
Windisch (E.)22, 72,80, 121,141.
Justin 97 add.
locatif 116.
cavalerie 23. Voir cheval,
cc 109. nata 70. Voir gnatlia.
chive (gall.) 289 add.
-contio- 248 add. prétérit 123.
comique 10.
curmi 70. Voir xouput. Robur 225 add.
cf.
C. Gl. Lat.
C. I. L.
cod.
Coligny.
corn.
corr.
dat.
dér.
dial.
éc.
éd.
CSJK
f.
ferr.
fr.
gull.
gaul.
gén.
germ.
gl-
G. L. Grammatici latini, éd. Keil.
got. gotique.
gr. grec.
guy- dialecte de Guyenne,
i. e. indo-européen,
inscr. inscription.
irl. irlandais, spécialement moyen-irlandais (1100-1 üOO).
it. italien.
lat. latin.
léman. dialecte lémannique (Suisse de langue française).
lim. dialecte limousin.
lit. lituanien. .
v. si. vieux-slave.
Le lieu de publication n’est pas indiqué pour les livres édités à Paris.
ADDITIONS ET CORRECTIONS
\ -•/ Pages
Préface de M. C. Jullian v
Avant-propos de l’auteur .rrïTT xv
PREMIÈRE PARTIE
LA LANGUE GAULOISE 3
Lus ANCIENNES TIlÉOUIES SUR LE GAULOIS 3
Le gaulois et le germanique, p. 14. — Le gaulois et le breton,
p. 16. — Le gaulois et le français, p. 17. — Le gaulois et
les langues celtiques, p. 18.
La méthode historique et comparative 19
Le vieux-celtique continental 22
En Espagne, p. 22. — En Gaule Cisalpine, p. 22. — Dans
l’Europe centrale, p. 24. — En Asie Mineure, p. 23.
Les mots gaulois transmis par les Grecs et les Romains 26
Les écrivains, p. 26. — Les inscriptions latines, p. 33.
Les mots des inscriptions gauloises 33
Les inscriptions votives, p. 33. — Les inscriptions funéraires,
p. 41. — Les signatures de potiers, p. 41. — Les mon
naies, p. 42. — Les inscriptions populaires, p. 43. — Les
tablettes magiques, p. 43. — Les calendriers, p. 44.
Les alphabets des inscriptions gauloises 43
L'alpTiabet grec, p. 46.
— L’alph^het latin, p.
47. — La
valeur des lettres, p. 48. — Les ligatures, p. 31. — Les
formes du 12, de l’E, de l’A, p. 32.
Les variantes des manuscrits et des inscriptions 54
Le vocalisme, p. 37. — Le consonantisme, p. 61. — Phoné
tique romane ou phonétique gauloise? p. 66.
Histoire du celtique de Gaule 68
Les traces du celtique dans les langues romanes 72
Les noms communs, p. 73. — Les noms de lieux, p. 74. —
Les influences grammaticales, p. 76.
Comparaison du gaulois et du vieux-celtique insulaire 79
Les témoignages des Anciens, p. 80. — Les inscriptions
BRI
17bis. Inscription bilingue de Todi. — Inscription de Briona,
dite de Novare 153
18. Inscription de Substantion, près Montpellier (Hérault).. 154
19. Inscription du temple de Diane, à Nîmes (Gard) 15.5
20. Inscription de la rue de la Lampèze, à Nîmes 155
21. Inscription des Garrigues, à Nîmes 156
22. Inscription de la bibliothèque de Nîmes 156
23. Inscription de Saint-Baudile, à Nîmes 156
24. Inscription de Montmirat (Gard) 157
25. Inscription de Saint-Césaire, à Nimes 157
26. Inscription d’Uzès (Gard) 157
27. Inscription de Saint-Côme, près Nîmes 157
28. Inscription de la Fontaine de Nîmes 158
29. Inscription de Collorgues (Gard).... , 158
30. Inscription de la vigne Guirand, à Nîmes 158
31. Inscription de Bedessan (Gard) 159
32. Inscription de Notre-Dame-de-Laval,près Collias (Gard). 159
32 bis. Inscription de Montagnac (Hérault) 159
33. Inscription d’Alise-Sainte-Beine (Côte-d’Or) 160
34. Inscription de La Fanderolle, à Alise 101
35. Inscription de Lapipe-Sené, à Alise. 101
30. Inscription d’Alise, sur lames de plomb 101
37. Inscription de Coucliey (Côte-d'Or), dite de Dijon 162
38. Inscription d'Auxey (Côte-d’Or), dite de Yolnay 162
39. Inscription d’Autun (Saône-et-Loire) 162
40. Inscription de Nevers (Nièvi'e) 163
41. Inscription de Sazeirat, près Marsac (Creuse), dite de
Guéret 103
42. Inscription du Mercure de Lezoux (Puy-de-Dôme) 104
43. Inscription de Lezoux 104
43 bis. Inscription de Boutæ (Haute-Savoie) 164
44. Inscription de Banassac (Lozère) 165
45. Inscription trilingue de Genouilly (Cher) 165
4b. Inscription de Genouilly 100
47. Inscription de Séraucourt (Cher), dite de Bourges 160
48. Inscription de Néris-les-Bains (Allier) 160
49. Inscription de Vieil-Evreux (Eure) 167
50. Inscription de Notre-Dame de Paris (Seine) 108
51. Inscription de Vieux-Poitiers, près Cenon (Vienne) 109
52. Inscription de Rom (Deux-Sèvres) ’ 1~0
53. Inscription de Coligny (Ain) 1~2
54. Inscription du lac d’Antre, près Moirans (Jura) 208
55. Inscription de Thiaucourt (Meurthe-et-Moselle) 208
56. Inscription de Bavai (Nord) 209
57. Inscription du Rhin 209
58. Inscription de Caudebec (Seine-Inférieure) 209
59. Inscription de Saint-Révérîen (Nièvre) 210
304 table des matières
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TROISIÈME PARTIE
217
GLOSSAIRE GAULOIS
302
Supplément...
CONCLUSION..;. 303
311
Index alphabétique
333
Abréviations 333
Additions et corrections
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