Para Obst Pexus Brachial A-BRAS 282-285
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La paralysie obstétricale
du plexus brachial *
La paralysie obstétricale du plexus brachial (POPB) est une paralysie partielle ou totale
du bras et de la main, causée à la naissance par une lésion des nerfs situés à la racine du
bras. Elle est visible dès la naissance et touche un nouveau-né sur 2000. Selon la nature
des lésions, les récupérations spontanées sont totales (disparition de la paralysie), par-
tielles ou nulles (paralysie définitive, partielle ou totale).
Le tableau constitué
Il est très variable :
– en cas de paralysie haute (75 % des cas), l’épaule est inactive, le bras est
inerte le long du corps, le poignet peut être touché, la main fonctionne correcte-
ment. La paralysie touche alors les racines nerveuses C5-C6 (fig. 2) et parfois C7
(l’atteinte de C5-C6 est appelée paralysie de Erb-Duchenne) ;
C5
Paralysies
hautes
C6
Paralysies
totales
C7
C8
D1 Paralysies
basses
Figure 2.
Le plexus brachial.
Clavicule
COMMENT ÉVOLUE-T-ELLE ?
Dans les premiers jours, il est très difficile de faire un pronostic. La récupéra-
tion spontanée (par repousse des nerfs) dépend des lésions. Un grand nombre de
POPB vont récupérer (celles causées par étirement) dans les premières semaines.
Les récupérations massives se voient avant l’âge de 3 mois. Pour les autres cas,
qui peuvent entraîner des paralysies irréversibles, c’est seulement après plusieurs
mois qu’un bilan précis pourra être fait. Des interventions chirurgicales répara-
trices ou palliatives pourront alors être envisagées. Après six mois, les muscles
qui n’ont pas récupéré totalement ne redeviennent jamais normaux. Le handicap
final dépend des récupérations. Pour les cas les plus critiques, ni le bras ni la
main ne pourront servir. Dans la majorité des cas, seule la main pourra fonction-
ner normalement avec un bras ayant une mobilité et une force plus ou moins ré-
duites. La paralysie, si elle persiste, ne s’aggrave pas. Mais des séquelles dues à
des complications peuvent s’installer : rétractions musculaires, contractions, dé-
formations ostéo-articulaires, membre « oublié ». Il faut prévenir les rétractions
Traitements
L’enfant doit être suivi dès les premières semaines. Les traitements utiles peuvent
être : la kinésithérapie (séances quotidiennes pendant la période de récupération
spontanée, essentiellement la première année) et après les éventuelles interven-
tions chirurgicales ; les postures temporaires (bandage, attelles) ; les stimulations
musculaires électriques ; la greffe de nerfs (pas avant le troisième mois, mais de
préférence pendant la première année ; les greffons sont pris sur l’enfant) ; les
transferts musculaires ; des interventions chirurgicales palliatives (élimination
d’attitude inconfortable ou de mouvements disgracieux, par exemple dûs à la ré-
traction de muscles).
Les recherches dans le domaine de la paralysie du plexus brachial sont peu
nombreuses. En prévention, la revue française Mises à jour en gynécologie obs-
tétrique de 1991 (cf. ci-dessous) précise les procédures quand le risque est iden-
tifié. Pour la récupération, au début de l’année 2000, les chirurgiens spécialistes
mondiaux de la POPB ont retenu un système de cotation des mouvements qui de-
vrait permettre de comparer les différentes prises en charge.
RÔLE DE L’ENTOURAGE
Pour des paralysies persistantes, la kinésithérapie s’impose sur plusieurs années
jusqu’à la fin de la croissance. Pour éviter le statut de parent-soignant, le recours
à un professionnel est recommandé. Les parents veilleront :
– à évaluer la pertinence des interventions proposées et à impliquer l’enfant dans
les choix,
– à laisser l’enfant explorer ses limites pour ses activités physiques (éviter la sur-
protection),
– à favoriser l’autonomie, si besoin par le recours à l’ergothérapie,
– à répondre ou faire répondre aux interrogations de l’enfant sur son traumatisme
(rencontre d’autres porteurs de cette paralysie, objectifs des soins...).