Ivanoiu
Ivanoiu
Ivanoiu
L’importance des maladies neurologiques : on remarque que le pourcentage de DALY est supérieur au reste. Ce sont
des maladies fréquentes et en augmentation, et en plus de cela, elles sont très handicapantes.
*DALY = disability-adjusted life year.
E. Orero 1
Secteur maladies neurologiques (MD21)
1.2.2 Ontogénie :
Le SN possède une ontogénie comme tous les organes du corps.
Le SN intra-utéro est particulièrement sensible aux agents intervenants très tôt
durant les premières semaines de grossesse. A la naissance, il n’y a plus de
production de nouveaux neurones.
Etape II : 0 à 3 ans
1. Plus de formation de nouveaux neurones !
à 100 milliards neurones à la naissance (consomment 60% de l’énergie)
2. Remodelage de synapses : prolifération / « élagage »
• La période de plasticité maximale (80% synapses déjà formés à 3 ans)
• Selon le principe : “use it or lose it” : ! expériences positives et négatives !
• Les animaux élevés dans zoos : cerveau 20-30% inférieur par rapport à leur homologue sauvage
= THE ABSORBENT MIND
1.2.3 Phylogénie :
Apparition des premières cellules « nerveuses » = très tôt dans l’évolution. On en retrouve dans les organismes
multicellulaires simples ! Des organismes comme les mouches, les crevettes ou les vers plats possèdent déjà un
cerveau !
E. Orero 2
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Phylogénie du cortex cérébral :
1. Plan de base (Bauplan) conservé à travers les espèces
2. Grand développement des aires associatives (surtout hétéromodales), surtout
chez l’homme
Principes d’organisation :
• 1er principe = CONTINUITÉ à continuité de l’organisation sensori-motrice (réactions réflexes de type stimulus-
réponse) à tous les niveaux du SN.
(Sauf système végétatif)
• 2ème principe = INVOLUTION à pathologie s’accompagne d’une involution (retour vers un mode de
fonctionnement plus simple, stéréotypé et moins différencié).
Le cerveau se replie sur des modes de fonctionnement primitif car les structures sous-jacentes, elles,
fonctionnent toujours.
• 3ème = REPRESENTATIVITÉ à SN est représentatif (des différentes parties du corps) à tous les niveaux.
Le SN est une carte du reste du corps. Importance de savoir d’où vient le symptôme, car permet de donner une
idée de la localisation dans le cerveau.
• 4ème principe = HIÉRARCHIE à centres inf => sup (niveau plus élevé de leur évolution)
• 5ème principe = DUALISME à les états pathologiques sont duales :
o Symptômes dus directement à l’atteinte d’un centre
o Symptômes par libération de comportements plus archaïques gérés par les centres inférieurs
2 SEMIOLOGIE NEUROLOGIQUE :
2.1 SEMIOLOGIE SENSITIVO-MOTRICE :
Les fonctions sensitivo-motrices de base sont remplies par la moelle épinière et la partie du tronc cérébral (TC) qui
possède des fonctions de type médullaire.
Les nerfs périphériques et crâniens assurent les liaisons entre les centres médullaires ou du TC et les récepteurs /
effecteurs périphériques.
Le système végétatif possède ses propres centres et voies (système parallèle).
2.1.1 Réflexe :
Premier niveau d’organisation = arc réflexe :
Implique 2 neurones : un dans le ganglion spinal et un dans la corne
antérieure. Le R envoie stimulus sur ganglion spinal qui envoie son action
dans le neurone de la corne antérieur qui commande le muscle. Entre les 2 il
peut y avoir des neurones intermédiaires.
Cela se réalise de façon inconsciente.
à La moelle épinière => activité reflexe.
Types de reflexes :
• Réflexes proprioceptifs (myotatiques) : en clinique souvent désignés comme “reflexes osteo-tendineux” (ROT)
• Réflexes extéroceptifs (ou superficiels) :
o Cutanés
o Muqueux
o Viscéraux
Quel est le rôle physiologique des réflexes et des comportements réflexes médullaires ?
E. Orero 4
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Ex : Céphalées, vue double, pertes d’équilibre,
insensibilité etc.
• Signes : ce qu’on constate à l’examen neurologique.
Ex : Paralysie, ataxie, mouvements anormaux,
désorientation ds. temps et espace etc.
• Syndromes : groupements de signes et symptômes
suggestifs d’un certain type d’atteinte neurologique.
à Importance du tempo des pathologies neurologiques
pour le diagnostic !! (image)
2 SEMIOLOGIE NEUROLOGIQUE :
2.1 SEMIOLOGIE SENSITIVO-MOTRICE :
Les fonctions sensitivo-motrices de base sont remplies par la moelle épinière et la partie du tronc cérébral (TC) qui
possède des fonctions de type médullaire.
Les nerfs périphériques et crâniens assurent les liaisons entre les centres médullaires ou du TC et les récepteurs /
effecteurs périphériques.
Le système végétatif possède ses propres centres et voies (système parallèle).
2.1.1 Réflexe :
Premier niveau d’organisation = arc réflexe :
Implique 2 neurones : un dans le ganglion spinal et un dans la corne
antérieure. Le R envoie stimulus sur ganglion spinal qui envoie son action
dans le neurone de la corne antérieur qui commande le muscle. Entre les 2 il
peut y avoir des neurones intermédiaires.
Cela se réalise de façon inconsciente.
à La moelle épinière => activité reflexe.
Types de reflexes :
• Réflexes proprioceptifs (myotatiques) : en clinique souvent désignés comme “reflexes osteo-tendineux” (ROT)
• Réflexes extéroceptifs (ou superficiels) :
o Cutanés
o Muqueux
o Viscéraux
Quel est le rôle physiologique des réflexes et des comportements réflexes médullaires ?
E. Orero 4
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Examens neurologiques : la prise des réflexes myotatiques fait partie de la base de l’examen
neurologique.
à Question posée : comment sont les ROT ? (= myotatiques).
Différents types de réflexes :
• Réflexe bicipital C5 (C6) : apposer pouce sur tendon du biceps et
percuter son articulation interphalangienne. On a une réponse du
muscle biceps brachial (flexion brachiale) et cela indique l’intégrité
des racines C5 (et C6 en partie).
• Réflexe rotulien L3-4 : percussion tendon rotulien (sous la patella), avec le patient assis
en bord de table et jambe pendante. On peut soutenir le mollet du patient pour bien le
détendre. Cela provoque une extension de la jambe sur la cuisse par contraction du
quadriceps.
• Réflexe achilléen S1 : 2 façons, soit patient assis sur une chaise (idéal),
soit assis normalement. Cela provoque une extension du pied par
contraction du triceps sural.
• Réflexe massétérin (V) : interroge une boucle située au niveau d’une protubérance du
tronc cérébral ! Demander au patient d’ouvrir la bouche (pas grand), placer index sur
menton, et le percuter ce qui provoque une contraction du muscle masséter.
E. Orero 5
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Interprétation des ROT : la vivacité normale des réflexes est toujours en comparaison au réflexe
hétérolatérale ou aux différents étages du corps.
• Hyporéflexie :
o Atteinte périphérique (SNP)
o Interruption de la boucle réflexe (ex. syringomyélie)
On retrouve cela également dans les polyneuropathies périph (diabète), les hernies discales
(compression racine nerveuse), ou en cas de Syringomyélie (cavitation patho au centre moelle
épinière qui interrompt synapse entre neurones sensitifs et moteurs).
o MAIS exclure un relâchement insuffisant du patient !!
(Manœuvre de Jendrassik) : permet de potentialiser les ROT du membre inférieur.
• Hyperréflexie :
o Atteinte centrale – SNC ( !! Signe de syndrome pyramidal) : la voie pyramidale a en temps normal un
rôle inhibiteurs des ROT.
§ Vivacité (ROT « vifs »)
§ Diffusion de la réponse motrice
§ Diffusion de la zone réflexogène
§ Apparition de réflexes accessoires
§ Clonus de la cheville (trépidation rythmique du pied)
On peut observer ce genre de situation chez des patients ayant une compression de la moelle épinière entre les
motoneurones du MS et ceux du MI, ce qui fait que le patient aurait des réflexes normaux au niveau sup, mais
augmentés au niveau inf.
o MAIS chez certains sujets dits “neurotoniques” les ROT peuvent être vifs !
• Asymétrie de ROT = en principe, pathologique !
MAIS exclure un évènement neurologique ancien (ex. ROT vifs en cas de séquelles après un AVC; ROT faibles
en cas de séquelles de polio)
• Localisation selon le ROT pathologique (absent) : si ROT absent permet de savoir le
territoire qui est atteint.
E. Orero 6
Secteur maladies neurologiques (MD21)
= Signe de lésion du SNC !!! (fait partie du syndrome pyramidal)
MAIS : parfois difficile à prendre car le patient se “défend” et retire volontairement les orteils. Seule
une extension lente (“majestueuse” selon l’expression des auteurs anciens) est vraiment patho.
o Réflexes pyramidaux aux membres supérieurs :
§ Reflexes de Hoffmann (flexion doigts après relâchement brusque d’une
flexion passive forcée de l’index) ou Wartenberg
§ Interprétation : idem RCP
o Reflexes cutanés abdominaux :
§ Interprétation : si absents => lésion spinale
§ MAIS difficilement obtenable si patient obèse etc.
o Reflexes cutanés dits « archaïques » : si présent, ils sont pathologiques !
§ Grasping ou préhension forcée! => Signe d’atteinte du lobe frontal !
§ Palmo-mentonnier : lorsque l’on gratte la paume de la main, la huppe du menton va bouger
vers le haut. La stimulation de la paume chez le bébé implique la succion.
§ Succion : en tapant sur les lèvres, le patient met sa bouche en cul-de-poule
§ Glabelle : en tapant entre les 2 yeux, le sujets clignent très fort au rythme des battements
Reflexes muqueux :
• Cornéen : V, VII
o On touche le bord de la cornée => fermeture de l’œil.
o Pathologique si absent !
• Pharyngé et nauséeux : IX, X
• Du voile du palais : IX, X
o On demande au patient d’ouvrir la bouche, de dire A, on touche le voile => mvmt. voile et nausée
o Pathologique si :
§ Absent
§ Asymétrique = voile et luette tirent du côté sain
Reflexes viscéraux :
• Pupillaire :
o Photomoteur direct, consensuel (= lorsque l’on expose un seul œil a de la
lumière, les 2 doivent répondre)
o Stimulus : la lumière => contraction pupille.
o Réglage par système végétatif :
§ Parasympathique => myosis
§ Sympathique => mydriase
o D’accomodation : convergence = myosis
• Oculo-cardiaque : V, X
Ralentissement du pouls avec abaissement de la PA obtenu par la compression des globes oculaires.
Même signification que le sino-carotidien. Attention peut provoquer un arrête du cœur (BC, hypotension,
syncope).
E. Orero 7
Secteur maladies neurologiques (MD21)
• Sino-carotidien : X
Compression-massage du glomus carotidien => hypertonie vagale !
• Oculo-céphalique, Oclo-vestibulaire, etc ... Voir après
2.1.2 Sensitive :
2.1.2.1 Les voies de la sensibilité :
Les fibres nerveuses : elles sont différentes des voies motrices dès les
récepteurs. Pour les différents types de sensibilité ont à différents
types de fibres. Pour les fibres afférentes de la sensibilité positionnel et
fines, on a les mêmes fibres que celles efférentes de la motricité. Mais
on a également d’autres voies qui permettent de sentir la douleur et la
t°. En fonction des voies, la vitesse y est différente.
à Il peut donc avoir un décalage dans le temps due aux types de fibres
différentes.
E. Orero 8
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Il peut y avoir :
• Dommage tissulaire SANS douleur (ex. blessures au combat)
• Douleur >> dommage tissulaire (ex. anxiété, anticipation)
• Douleur SANS dommage tissulaire (douleur « imaginée », mais pas imaginaire en termes de sensation)
E. Orero 9
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Les stimuli arrivent tous sur la corne post de la moelle, les douloureux et non
douloureux et il y a une compétition avec ceux douloureux. Donc en augmentant
les stimuli non douloureux, on peut permettre de faire barrière à la douleur.
• Les centres de l’analgésie du tronc cérébral : module vers â sn douloureuse.
Analgésie = interruption (ou diminution) de la transmission du signal
neuronal de douleur
o Les « centres de la douleur » dans le tronc cérébral :
§ Substance grise périaqueducale
§ Noyaux du raphé
Stimulation => analgésie
o Via sécrétion :
1. Opioïdes endogènes (endomorphines) => R opioïdes
2. Sérotonine, noradrénaline = effet inhibiteur sur la moelle
à L’analgésie par placebo peut être bloquée par anti-
morphiniques !
• + intervention du thalamus, système limbique, néocortex
2. L’importance des facteurs psychologiques et cognitifs : sensibilisation
et désensibilisation à la douleur.
Différencier :
§ La douleur aiguë = symptôme = signal d’alarme.
§ La douleur chronique > 3-6 mois = maladie = affection autonome.
E. Orero 10
Secteur maladies neurologiques (MD21)
§ Défaut d’inhibition = altération des centres de la douleur eux-mêmes ou des mécanismes
inhibiteurs.
§ Antidépresseurs :
o Amitriptyline (1ère ligne) :
§ Actions multiple => inhibition
§ 25–150 mg/j (ne pas dépasser 75 mg/j après 65 ans)
§ Pas de relation dose – effet : donc toujours commencer par doses faibles afin de savoir si le
sujet y répond déjà
§ Effets secondaires : anticholinergiques généraux
• Somnolence, vertiges, bouche sèche, hypotension orthostatique, troubles cognitifs
(CI dans la démence).
• Augmentation intervalle QT => ECG avant R/ chez sujets âgés !
o Duloxetine (1ère ligne) :
§ Effet plus ciblé sur SER. et NORA. (SNRI : Serotonin and norepinephrine reuptake inhibition)
§ 20 – 120 mg (souvent 60 mg 1x/j)
§ Antiépileptiques : se lient au récepteur alpha2-delta du canal Ca++ voltage dépendant => diminuent la
sensibilisation centrale
o Gabapentine (1ère ligne) :
§ 300 mg/j => max 3600 mg/j (3 prises)
E. Orero 11
Secteur maladies neurologiques (MD21)
§ Effets secondaires : prise de poids, vertiges, somnolence, ataxie, fatigue, céphalées,
tremblements, troubles visuels
o Pregabaline (1ère ligne) :
§ 150 mg/j => 600 mg/j (2-3 prises)
§ Relation dose – effet : il faut donc en général augmenté dans les doses jusqu’à ce que l’effet
soit obtenus et cela à condition de ne pas avoir d’effets II
§ Effets secondaires : les mêmes
§ Opioïdes :
o “Mineurs“ = Tramadol (2ème ligne) :
§ 50 mg/j => max 400 mg/j
§ Effets secondaires :
• Des morphiniques (sédation, constipation, dépendance, risque d’abus)
• ! abaisse le seul épileptogène
o “Majeurs” = Morphine, oxycodone (3ème ligne)
§ Leur efficacité ne semble pas supérieure aux “mineurs” (d’où 3ème ligne)
§ Effets secondaires : des morphiniques
§ Autres :
o Agents locaux : si maladie où on peut traiter localement les fibres nerveuses (zona et diabète)
§ Lidocaine 5% patch (2ème ligne) :
• Effet modeste
• Effets secondaires : érythème local, démangeaisons et éruptions
§ Capsaicin 8% patch (2ème ligne) :
• Active le récepteur vanilloid 1 (TRPV1) des fibres nocicéptives => effet de
désensibilisation
• Après une première période d’augmentation de la douleur, effet prolongé (3 mois)
• Administration par un professionnel (30-60 min)
• Effets secondaires : douleur initiale, érythème local, démangeaisons
o Neurotoxines = Botulinum toxin type A (3ème ligne) : seulement locale
§ Effet périphérique mais aussi central
§ 100–300 IU s.c. loco dolenti; R/ par spécialiste
§ Effet prolongé (3 mois) Effets secondaires : Douleur initiale locale ++
2.1.3 Motrice :
2.1.3.1 L’organisation générale de la motricité :
La motricité du corps :
A. La motricité volontaire (consciente *) => CONAISSANCE - EXPLORATION – ACTION
E. Orero 12
Secteur maladies neurologiques (MD21)
B. La motricité involontaire (inconsciente *) => PRESERVATION - PREPARATION - REACTION
* Consciente / inconsciente fait référence ici au contrôle par la
volonté ou absence de celui-ci.
E. Orero 13
Secteur maladies neurologiques (MD21)
• Clinique :
o Origine : Cérébrale ou Médullaire
o Fluctuant, stimuli extérieurs etc.
Si symptôme, sur MS pas grave, sur MI c’est plus gênant.
Syndrome motoneurone inf : ce sont des maladies graves qui peuvent donner cette atteinte du motoneurone inf :
• Amyotrophies spinales progressives +/- héréditaires (d’évolution lente)
• Sclérose latérale amyotrophique (SLA) - neurodégénéréscence de l’adulte cause inconnue
• La poliomyélite (infection poliovirus) : virus détruit les motoneurones de la mort ce qui résulte en une
paralysie et une amyotrophie extrême.
E. Orero 14
Secteur maladies neurologiques (MD21)
La synapse peut être “bloquée” :
• Par auto-anticorps : myasthénie (voir infra)
• Par poisons anticholinergiques : botulisme, curare, venin de cobra
=> Paralysie.
Maladies du muscle :
• Myopathies
• Myosites : provoqué par inflammation ou infection
Motricité peut être gradé par testing standard MRC à grade la force :
• 5 normal
• 4 mouvement contre résistance
• 3 mouvement contre gravité
• 2 mouvement dans le plan horizontal : ne sait pas soulever mais sait boucher horizontalement
• 1 contraction visible sans mouvement
• 0 absence de contraction
NB : il existe également des vigorimètres pour tester de façon fine la force du sujet. Mais pas le plus souvent en
pratique clinique.
Tonus musculaire :
• Hypertonie :
o Spastique ou pyramidale
o En route dentée ou extrapyramidale (ex : parkinson)
o Oppositionnelle ou frontale (patient non rigide au repos, seulement lorsque l’on tente de mobiliser
passivement ses membres, souvent dans démence ou atteinte lobe frontale).
• Hypotonie :
o Périphérique (neuromusculaire)
o Cérébelleuse
+ Marche, etc.
E. Orero 15
Secteur maladies neurologiques (MD21)
2.1.4 Végétative :
2.1.4.1 Les systèmes :
• Le système somatique => action sur le milieu extérieur.
Principe d’organisation : stimulus => réponse.
• Le système végétatif => régulation du milieu intérieur (dans une homéostasie).
Principe d’organisation : balance entre deux pôles.
E. Orero 16
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Et les 2 suivants.
Troubles génito-sphinctériens :
L’activité reflexe = centres végétatifs médullaires.
• La miction & défécation :
o OS => effet (-)
o PS => effet (+)
• Les fonctions génitales (érection / éjaculation & équivalent féminin) :
o Érection : PS => effet (+)
o Éjaculation : OS => effet (+)
=> Contrôle par centres supérieurs : substance réticulée du tronc cérébral, hypothalamus, système limbique, cortex
(frontal)
Trouble sexuel :
• Hyposexualité :
1) Impuissance (diminution érection) = lésions SNP ou SNC
! Exclure causes locales (pénis etc.), endocrines, psychologiques (les plus fréquentes) !
2) Éjaculation précoce : souvent hyperexcitabilité sympathique (stress)
Pas liée lésion SN.
• Hypersexualité (± inappropriée) :
o Lésions du système limbique (amygdale en particulier), hypothalamus, lobe frontal.
Ex. sdr. Klüver-Bucy (hyperphagie, placidité, hypersexualité « mal orientée »)
o Hyperstimulation dopaminergique (les médicaments qui traitent la maladie de Parkinson).
Traitement parkinson par levodopa, mais qui peut mener à un boost de désir et hypersexualité.
Symptômes : malaise avec troubles visuels (« mouches » volantes) +/- sensations vertigineuses, éventuellement perte
connaissance et chute.
Mécanisme de base : ischémie cérébrale (diminution du sang qui arrive au cerveau) à cause du ralentissement
cardiaque et/ou de la chute de la tension artérielle.
Deux variétés :
E. Orero 17
Secteur maladies neurologiques (MD21)
• Syncopes : caractère aigu, souvent brutal, peut aller jusqu’à la perte de connaissance
Ex. syncope vaso-vagale (favorisée par l’émotion, la fatigue, la vue du sang etc...)
Obs. : récupération rapide de l’état de conscience une fois le patient couché
Parfois syncope plus prolongée avec perte urines et convulsions (syncope « convulsivante ») => DD avec une
crise d’épilepsie
• Hypotension orthostatique : chronique (ex. patients âgés, m. Parkinson etc .)
La syncope vasovagale :
• "Les trois P" : posture provoquant prodrome
o Posture (position debout prolongée ou épisodes similaires qui ont été évités en position couchée);
o Facteurs provocants (comme la douleur ou une procédure médicale);
o Symptômes prodromiques (tels que transpiration ou sensation de chaleur / chaleur avant l’épisode).
• Autres causes : régulièrement provoquée par des efforts pendant la miction (généralement debout) ou par la
toux ou la déglutition.
! Une brève crise d'épilepsie peut survenir lors d'évanouissements prolongés et ne constitue pas
nécessairement un diagnostic d'épilepsie.
Différence majeure : le patient d’abord est tombé et calme, et ensuite épilepsie. Epilepsie c’est d’abord
convulsion. Mais hétéroanamnèse est donc difficile.
• Attitude : aucune autre prise en charge immédiate n'est requise. Le mécanisme de la syncope, les
déclencheurs possibles et les stratégies d'évitement doivent être discutés et les patients rassurés.
Perte de connaissance :
• DD : épilepsie, syncope cardiaque, syncope psychogène et syncope vasovagale.
• 3% des visites et 6% des admissions médicales
• Plus fréquent chez les personnes âgées : 23% des personnes de plus de 70 ans ont un épisode de syncope sur une
période de 10 ans,
• Résultat du diagnostic : 25 à 42% sans diagnostic précis !
• Un tiers des cas dans les syncopes et jusqu'à 30% des patients présentant des « convulsions réfractaires » =>
origine psychologique.
Check-list diagnostique :
1) Circonstances de l’évènement : doit être le plus précis possible
• La posture de la personne immédiatement avant l’évènement
• Présence / absence de symptômes prodromiques (ex. transpiration ou sensation d'avoir chaud /
chaud)
• Mouvements pendant l’évènement (ex, secousses des membres et durée);
• L'apparence (ex. yeux étaient ouverts ou fermés) et la couleur de la personne pendant l’événement :
lors de l’épilepsie le patient est bleu, alors que les vasovagaux sont blancs.
• Une morsure de la langue (noter si le côté ou le bout de la langue a été mordu);
• Blessure survenue pendant l'événement (site et gravité);
• Durée de l'événement (début de la reprise de conscience);
• Présence ou absence pendant la période de récupération de confusion ou de faiblesse d'un côté : les
vaso-vagaux récupère très vite, alors qu’épilepsie non.
2) Informations sur le patient :
• Médicaments (ex. diuretiques, antihypértenseurs, antiparkinsoniens, neuroléptiques etc.).
• Les détails de tout évenement du même type précédent, y compris le nombre d'épisodes et la fréq.
• Histoire médicale personnelle et familliale :
o Maladies cardiaques
o Maladies neurologiques
E. Orero 18
Secteur maladies neurologiques (MD21)
E. Orero 19
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Un syndrome medullaire aigu :
• Urgence diagnostique si compression mécanique !!
• Indication de faire une IRM médullaire en urgence
• Sanction neurochirurgicale potentielle : paralysie des 2 jambes voire 4 membres si niveau cervicale.
Distinguer :
• Myélopathies aiguës :
o Traumatiques
o Vasculaires (ischémie, hématomyélie)
o Infectieuses (HIV, CMV, HSV, Lyme, toxocara, schistosomiase)
o Post-infectieuses (VZV, HSV, CMV, EBV, mycoplasma,...)
o Inflammatoires (SEP, NMO, sarcoïdose, LED, Sjögren, Behçet)
o Compressives (hernie discale)
• Myélopathies chroniques :
o Génétiques (Adrenomyéloneuropathie (MN), SPG)
o Congénitales
o Inflammatoires (SEP chronique)
o Compressives (arthrose, canal étroit)
o Tumorales
o Syringomyélie
o Métabolique/carentielle (B12, Cu)
Syndrome médullaire aigu & complet : = myélopathie « transverse » => ~~~ TUYAU ~~~
• Tétra / Paraplégie : d’abord flasque (phase de « choc spinal ») puis spastique
• Anesthésie complète (tactile, douleur & thermique, positions) avec « niveau »
• Aréflexie puis hyperréflexie : des ROT
• Comportements réflexes : ex. signe Babinski +, le « triple retrait »
• Incontinence urinaire (après une phase de rétention initiale) et fécale & troubles
génitaux
E. Orero 20
Secteur maladies neurologiques (MD21)
- Aigu ou subaigu : peut-être en 2 temps, se méfier et
artério vite
- Douleur dorsale : comme toute occlusion artérielle
(ischémie)
- Para-parésie ou paraplégie
- Trouble sensitif (thermique et douloureux
(spinothalamique)
- Rétention urinaire
+ Contexte : âge, facteurs de risque vasculaire ...
préservation moelle post (sens position et motricité
fine), mais abolition du tact et de la piqure.
Sclérose en plaques Paresthésies & hypoesthésies, parésies & s. Babinski Surtout cordon post
= Lésions aigües & chr mictions impérieuses Souvent lésions multiples
± Signe Lhermitte = flexion nuque => décharge
‘‘électrique’’ le long de la colonne +/- membres
Syringomyélie 1) Tr. thermo-algiques « dissociés » (tact & position = Sdr. Centromédullaire « suspendu » = à
= malformation moelle normaux) l’endroit de la lésion
+/- charnière avec le 2) Aréflexie 1) Voie s. thermo- algique
crâne 3) Parésie & amyotrophie (kyste moelle ant) 2) Réflexe myotatique
4) Tr. trophiques (végétatifs) 3) Corne antérieure
=> Souvent épaules et cou (pas plus bas que th) 4) Corne intermédiaire
Carence grave en Vit B12 Sensibilité (c. post) : paresthésie & hypoesthésie, Trouble « combiné » :
à Sclérose ataxie 1) Cordon postérieur
« combinée » de la moelle Motricité (s. pyramidal) : parésies & spasticité, s. 2) Cordon latéral
Cause la + fréq = Biermer Babinski (f. pyramidal)
Tableau clinique complet :
- Général : anémie sévère Pas thermoalgie touché et atteinte bilatérale.
- Neuro : syndrome médullaire
+/- polynévrite
+/- démence
+/- tr. psychiatriques
Myélopathie cérvico- Fatigabilité à la marche Microtrauma répétés +/- troubles
arthrosique Perte d’habilité dans les mains circulatoires
“canal” cervical étroit : Picotements dans MS et MI. => Lésions multiples s. blanche & grise
- congénital +/- => atteinte des racines
- dû à l’arthrose
Souvent > 50 ans
*Signes Lhermitte : hyperflexion tire sur plaque cervicale, et si inflammation, alors crée faux contact qui donne un courant
électrique. Signe de lésions de la moelle cervicale.
** Maladie de Biermer = maladie autoimmune (Ac anti cellules gastriques).
*** Synrogomélie : tendance à ce que liquide s’accumule au centre de la moelle, formant des lacs centro-médullaires qui
grossissent et poussent sur les structures adjacentes provoquant des symptômes qui sont « suspendus » (= seulement endroit
corps innervé par partie moelle contenant kystes). Provoque un trouble thermo-algique car le kyste qui pousse, interrompt le
croisement de la voie sensitive thermo-algésique (passe centre de la moelle).
** Myélopathie cervico-arthrosique : avec avec l’âge, épaississement ligaments longitudinaux ce qui rétrécit le canal cervical. Si à
cela s’ajoute du congénital, alors cela devient
sténosant. Chr et non vraiment aigue. Mvt tête
vont faire que canal frotte et microlésions et
microatteintes vasculaires. Amyotrophie petits
muscles, maladresse main et douleur irradiant
selon racine au niveau MS (racines comprimés).
Trtmt chirurgical. Par contre, pas parce que RMN
et pas de symptômes que l’on opère.
E. Orero 21
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Le syndrome de la queue de cheval :
• Tout processus lésionnel intra-canalaire sous L1 : compression par hématome, tumeur, …
• Concerne l’ensemble des racines sous L1 : donc seulement atteinte MI
• Si aigu => urgence chirurgicale !
o Troubles sensitifs (mb. inférieurs) + anesthésie « en selle » : le périnée est
anesthésie (derniers nerfs sacrés)
o Troubles moteurs (radiculaires, membres inférieurs),
o ROT abolis : car atteinte des racine (babinski abolit, …),
o Troubles génito-sphinctériens (dysurie, incontinence) : voire même risque de globe
vésicale par rétention urinaire.
• Bilan : imagerie IRM
Le syndrome radiculaire : symptômes dans le territoire anatomique de la racine (ex : sciatique (L4, S1,
…)). Atteinte discale, noyaux va sortir de l’anneau fibreux et peut aller comprimer le nerf.
• Troubles sensitifs (hypoesthésie, douleurs – au Valsalva, manœuvre de Lassègue)
• Troubles moteurs (parésie, paralysie)
• ROT faibles ou abolis
Double statut :
• Fonctions de type « moelle » pour la tête et le cou :
• Fonctions « propres » :
o Fonctions de « centre supérieur » : modulation des activités médullaires
o Fonctions nouvelles : posture, station debout, équilibre, coordination des mouvements, contrôle de
la douleur ; état d’éveil / vigilance ; respiration / circulation etc.
E. Orero 22
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Étiologie :
• Causes ORL
• Trauma crânien : très fréq puisque bulbe olfactif relié épithélium olfactif via lame ethmoïdale
• Lésion basi-frontale : tumeur (méningiome)
• Maladies dégénératives (Parkinson, Alzheimer) : les régions corticales atteintes dans ces maladies ne sont pas
loin des centres de l’olfaction.
• Épilepsie peut également se manifester par sensation d’odeur brusque désagréable.
Étiologies :
• Ophtalmologiques
• Neurologiques
Pathologies :
Neuropathies optiques :
• Névrite optique :
o 1-2/100 000 / an; F > H
o Clinique :
§ Subaigue
§ Douleur à la mobilisation du globe
§ Dyschromatopsie précoce : mauvaise perception couleur
§ Phosphènes
§ Perte de vision (qq heures – 2 sem)
§ Trouble du champ visuel variable (central)
§ Déficit pupillaire afférent
§ Phénomène d’Uhthoff : aggravation symptôme visuel avec chaleur de façon temporaire (aussi dans
sclérose en plaque)
§ Effet Pulfrich : l’effet stéréoscopique obtenu par la fusion dans notre cerveau d’une image gauche et
d’une image droite décalées temporellement par l’assombrissement d’une d’entre elles.
o Paraclinique : potentiels évoqués visuels (infraclinique)
o IRM : on observe l’inflammation du NO.
o Origine inflammatoire supposée :
§ Typique : sclérose en plaques (SEP) ou syndrome clinique isolé (CIS)
NB : SEP car myéline NO même composition que myéline centrale, alors que myéline
périphérique pas même composition que centrale.
§ Atypique :
E. Orero 23
Secteur maladies neurologiques (MD21)
E. Orero 24
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Troubles de l’oculomotricité :
• Symptôme majeur : la DIPLOPIE (vue double)
• Signes typiques : le STRABISME (désalignement des globes oculaires)
Origine :
• Périphérique
• Centrale (nucléaire): voir TC
E. Orero 25
Secteur maladies neurologiques (MD21)
§ Anévrysme A communicantes post
§ Pachyméningites (tuberculose, mycoses) : inflammation chronique des méninge qui peuvent
pousser sur nerfs de la base du crane.
§ Tumeurs de la base du crâne
§ Sdr. Tolosa-Hunt :
• Ophtalmoplégie douloureuse, crises aiguës de douleurs périorbitaires, paralysie III
• Cause : inconnue (processus inflammatoire non spécifique du sinus caverneux ou de
la fissure orbitaire supérieure).
§ Sdr. Miller-Fisher – voir sdr. Guillain-Barré
o Nucléaire (atteinte noyaux nerfs) à Syndrome de Weber : voir AVC TC.
Touche voie pyramidale, donc paralysie du côté opposé. Syndrome de weber
car combinaison signes au niveau du corps et au niveau NC.
Syndrome d’engagement temporal : refoulement uncus hippocampique dans trou de Bichat (hémorragie, tumeur,
trauma avec œdème cérébrale). Cela peut comprimer le TC mais également le nerfs III.
• Mydriase homolatérale aréflexique (paralysie III parasympathique) : signe le plus
précoce ! avant même la paralysie du nerf
• Trouble état conscience => Coma
• Hémiplégie contralatérale
• Réaction motrice en décerebration : voir TC
L’anévrisme de l’A communicante post : compression par l’anévrisme du nerf III homolatéral.
Un anévrysme n’explose pas d’office d’un coup. Il peut d’abord y avoir un syndrome de menace dans un premier temps
(céphalée sourde persistante associée pupille droite non réactive et vision floue). Ensuite alors, hémorragie par explosion.
E. Orero 26
Secteur maladies neurologiques (MD21)
• Réflexe : cornéen
Anatomie :
• 3 branches périphériques
• Ganglion de Gasser !
• Central :
o Noyau mésencéphalique
o Noyau moteur
o Noyau sensitif principal très long => extension spinale (descend au niveau des premier segment
cervicaux de la moelle).
à Les pathologies médullaires très haute peuvent donner des atteintes du visage par ce mécanisme (pas
que jusqu’au cou).
Clinique :
• Hypoesthésie, névralgie
• Bouche ovalaire
Pathologies :
• Neuropathies trigéminées symptomatiques :
o Périphériques :
§ Trauma (nerf sous-orbitaire) : càd atteinte du front
§ Tumeurs
§ Inflammations (Sjögren, connectivite mixte, ...) : surtout systémique donc, on parle de névrite
§ Zona zoster faciale : en générale, ne se pose que sur une des branches (V1 + fréq, V2, V3)
o Centrales : Lésions bulbaires (racine descendante) à SEP, sdr. Wallenberg, syringomyélie
Typiquement dans la sclérose en plaque. Bizarre car touche substance blanche. Mais ne pas oublier
qu’il y a un passage de ce nerf sur le TC avant de sortir.
Sdr Wallenberg (=AVC du bulbe rachidien) : touche noyau sensitif du trijumeau.
o Syndromes à Paratrigéminé De Raeder : signe CBH, céphalées et hyposensibilité ds. V1 ou V2 =>
atteinte des fibres sympathiques et sensitives péricarotidiennes à chercher dissection carotide,
anévrisme, tumeur.
Associe trouble trijumeau avec troubles du systèmes sympatiques. Les fibres sympathiques suivent
carotides intrapétreuse ou juste avant entré rocher. Si atteinte, hypoesthésie visage trigéminal + troubles
végétatifs (CBH, salivation).
• Névralgie du trijumeau (‘’essentielle’’) : le plus fréq, essentielle car cause pas toujours connue
o Clinique :
§ Sujet âgé (> 50 ans) : PAS essentiel chez un jeune (alors chercher cause secondaire)
§ Douleurs fulgurantes très violentes : “éclairs”, “ courant électrique”, en ”salves” douloureuses
(peut pousser au suicide !)
§ Strictement unilatérale (surtout V2 et V3)
§ “Trigger zone”: stimulation légère de la région => á douleur = très invalidante (malade ne
mange plus, ne parle plus)
§ Examen local est normal : pas d’hypoesthésie ! pur douleur
! Même clinique dans les névralgies secondaire (SEP, tumeurs  ponto-cérébelleux) => imagerie IRM.
Càd que ne cause pas toujours essentielle. Une tumeur ou même un zona
ophtalmique V1 peuvent provoquer une névralgie II.
o Etiologie : dans 50% de cas un « conflit » vasculo-nerveux (une petite boucle
artérielle qui « touche » le nerf V) => démyélinisation locale de la structure du
nerf.
Cela finit par retirer les filtres de la douleur et provoquer une névralgie en salve.
o Traitement médical (1ère ligne) :
1. Inhibiteurs des canaux sodiques : carbamazépine et oxcarbazépine souvent hautes doses
(NNT : 1.7) => CBZ : max. 800 mg/j (en 2-3 x)
E. Orero 27
Secteur maladies neurologiques (MD21)
2. Ajouter si nécessaire : lamotrigine (anti-épileptique), baclofène (anti-spastique), prégabaline
(anti-épileptique) ou gabapentine
! Titrez lentement et diminuez encore plus lentement !
Effets II : cognitifs, ataxie, hyponatriémie, rash, CI si BAV, femmes utilisant des CO ou grossesse.
Soit cela se calme, soit évolue chroniquement et il faut passer à la chirurgie.
o Traitement Chirurgical (2ème ligne) :
§ Si conflit prouvé : microvascular decompression (MVD) => OK dans 73% patients pdt 5 ans
Si imagerie claire.
§ Second choix : lésions ciblant le ganglion de Gasser (blocage du glycérol, par ballon de
compression, ou thermiquement par thermocoagulation ...)
Le mécanisme douloureux se forme au niveau de ce ganglion (où neurones sensitifs), et non
au niveau du nerf même. Cela permet de diminuer le seuil et donc la douleur.
! Évolution capricieuse, des longues périodes de rémission complète peuvent survenir (des années) !
Particularités :
1) Long trajet intrapétreux :
• Segment labyrinthique (en contact avec l’oreille interne) (implication possible dans otite)
• Segment tympanique (traversant l’oreille moyenne) (implication possible aussi)
• Segment mastoïdien jusqu’à la sortie du crâne au niveau du trou stylomastoïdien
2) Portion extracrânienne : traverse la glande parotide et se divise en deux branches terminales
E. Orero 28
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Etiologie :
• Idiopathique (paralysie de Bell ou a frigore) : 50-70%
o S’installe sur 1-2 jours (parfois présente le matin au réveil)
o Souvent précédée de douleurs (dans l’oreille ou mastoïde)
o Touche tous les muscles d’un hémi-visage (PAS les mvts oculaires, ni la mastication !) : sentiment de
plus pouvoir utiliser sa bouche (café coule), mais si pique il le sent
o Peut s’associer d’AGUEUSIE (perte du goût)
o Sensibilité du visage préservée (dépendante du nerf V)
2 signes utile pour diagnostiquer une paralysie faciale débutante : Charles Bell (fermeture des yeux poussée du
GO vers le haut et lat en temps normal), et cils de Souques (serré les yeux, normalement on ne voit plus les
cils).
• Secondaire : si paralysie bilatérale, alors jamais idiopathique !
(1 = Lyme, 2 = sarcoidose ou SGB)
o Infectieuse : zona zoster, Borrelia (Lyme), HIV, syphillis
§ Zona otique (= syndrome de Ramsay-Hunt) :
• Aruption vésiculo-croûteuse dans la zone de R-H (CAE) à regarder CAE si vésicules
• Parfois vertiges et surdité associées (VIII ou labyrinthe)
§ Maladie de Lyme => chercher atcd d’exposition et érythème migrant (même si non présent, il
faut y penser et faire un screening).
§ VIH : si primoinfection, peut apparaitree des séroconversions (précoces)
• => y penser si comportements à risque (peut apparaître dès la seroconversion)
• => chercher Lyme, VIH, sdr de Guillain Barré, sarcoïdose, …
o Infections locales : otites, mastoïdites, parotidites
o Trauma : fracture rocher
o Tumorale : neurinome VII, paragangliome jugulaire (proche trou stylo-mastoidien dont sort nerf),
parotide
o Autres : diabète, SEP (trajet dans TC, donc non nerf périph cette fois qui est touché), sarcoïdose, sdr.
Guillain-Barré (auto-immune post-infectieuse, Ac anti-myéline)
Bilan :
• Prise de sang :
o VS/CRP, formule sanguine complète,
o Glycémie (diabète),
o Sérologies pour VIH, syphilis (TPHA) et Borrelia burgdorferi (maladie de Lyme)
à PAS d’intérêt aux sérologies herpès simplex et zoster virus (on peut tous en avoir) => données non
contributives.
• IRM cérébrale SSI atypique (mode d’installation plus lent, atteinte incomplète, d’autres nerfs crâniens
atteints), récidivante, pathologie parotidienne, chez l’enfant.
• Ponction lombaire SSI signes associées de méningite (céphalée par ex).
• Examen ORL SSI suspicion pathologie oreille (ou parotide).
Traitement :
• Efficacité prouvée :
o Antiinflammatoires (corticothérapie) : (Methyl) Prednisolone
§ 50-60 mg/j pdt 5j suivi d’une dose dégressive pour 7-10 j au total (ex. Medrol 64 mg => 0 mg)
§ Instauration précoce (dans les 72 heures) : si après, effet moindre.
§ Durée courte (10 jours max.)
o Soins oculaires : !! primordiaux pour prévenir sécheresse et kératite de la cornée !!
§ Larmes artificielles :
• Gouttes 1x/heure pendant la journée.
• Pommade ophtalmique 1x le soir pour la nuit.
§ Protection de l’œil : lunettes ou monocle (jour) et compresse oculaire occlusive (nuit).
§ Si paralysie de longue durée => opthalmologue.
E. Orero 29
Secteur maladies neurologiques (MD21)
• Efficacité controversée :
o Antiviraux : possible (mais pas prouvé) qu’un grand nombre de paralysies « idiopathiques » soient
liées à une réactivation du virus herpes simplex (dormant dans le ggl géniculé du VII).
=> Les guidelines actuelles recommendent d’ajouter à la cortico-thérapie en cas de paralysie sévère
(à partir grade IV, voir image après) à Valacyclovir : 1000 mg/jour en 3x pdt une semaine
(Alternative : Acyclovir 400 mg 5x/jour 10 jours – moindre biodisponibilité)
o Thérapies physiques (exercices, mime, massage, stimulation électrique, acupuncture, chaleur,
biofeedback) : par contre, il est réticent à la stimulation électrique
o Décompression chirurgicale
• Les autres causes :
o Toutes les étiologies virales bénéficient de la corticothérapie !
o Pour le zona otique = Antiviraux : valacyclovir : 1000 mg/jour en 3x pdt une semaine.
(Alternative : Acyclovir 400 mg 5x/jour 10 jours – moindre biodisponibilité)
! Plus sévère, risque plus grand de séquelles
o Autres situations : traiter la cause !
Récupération :
• Dans la majorité de cas (85-90%) :
o Favorable (stt si la paralysie est incomplète)
o Débute en 8-21 j => guérison < 2 mois
• Dans une minorité de cas (10-15 %) :
o Lente et incomplète => jsq. 6 mois
o Séquelles :
§ Persistance du déficit
§ Hémispasme facial post-paralytique
(parfois alors utilisation botox)
§ Mvts syncinétiques (gonflement joues
entraîne fermeture de l’œil) ou Sdr des
« larmes de crocodile » (larmoiements
lors du repas)
Une électroneuromyogramme peut être effectué en cas d’atteinte sévère et en l’absence de récupération rapide.
EMG permet d’avoir une idée du degré exacte de l’atteinte du nerf et des chances de récupérer.
E. Orero 30
Secteur maladies neurologiques (MD21)
L’équilibre :
Contrôlé par trois mécanismes :
• La vision = les notions de « haut » et « bas » etc ...
• Le cervelet (en connexion avec les propriocepteurs via la moelle)
• Et surtout : un organe spécialisé = l’appareil vestibulaire
Le sens biologique : maintenir à tout moment une posture adaptée à l’activité (mouvement) en cours ou alors l’adapter
en fonction des stimuli provenant du monde extérieur. Si le système « faillit » à cette « mission » de base - ou s’il est
persuadé d’avoir failli à cause d’une lésion - il est « puni » par un symptôme – signal à VERTIGE.
Le système vestibulaire :
Oreille interne = labyrinthe :
• L’utricule & saccule = mv. rectilignes
• Les canaux semi-circulaires (3 directions) = mv. rotatoires
à Nerf VIII - comp. Vestibulaire : reçoit info par capteurs
à Noyaux vestibulaires (bulbo-pontins).
Vertige dépend d’une balance entre les 2 pôles, càd entre les 2 oreilles. S’il y a qqch qui perturbe et crée une inégalité entre
les 2 oreilles, l’organisme pense, même à tort, qu’il est en désequilibre.
E. Orero 31
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Examen neurologique : nystagmus (tjr patho, pas nécessairement neuro), sdr cérébelleux (surement
neuro), déficit moteur, sensitif, atteintes autres NC, anisocorie,
dysarthrie / dysphonie ou ataxie)
o Durée : continue ou épisodique ?
o Provocation par la position ? => Manœuvre Hall-Pike (si ORL)
• Les causes neurologiques (11%) :
o Migraine vestibulaire (tr. aigu de l’activité neuronale dans nx. vestibulaires) => maux de tête, souvent
absents pendant l'attaque, peuvent commencer avant, pendant ou après le vertige.
o AVC (fosse post) : ex. sdr. de Wallenberg.
o Poussée de SEP : peut naitre à l’endroit où fibres du N VIII vont vers le noyaux et vertiges périph.
o Tumeurs : neurinome du VIII et tumeurs  p-c ou du TC (à imagerie).
Dans une étude, une maladie neuro grave a été découverte chez 5% patients (49 patients), dont 37 étaient
cérébrovasc. Seuls 2 patients atteints d'une maladie neuro grave présentaient des vertiges isolés !
=> Chercher les signes associés !
• Les causes ORL :
o Vertiges positionnels : ex vertige paroxystique positionnel bénin (VPPB); surtout personnes âgées
(concrétion calcaire se détache et « flotte » libre dans liquide; Lors des mvmts => vient exciter la cupule
d’un canal) => manœuvre « libératoire »*
o Neuronite vestibulaire : affection inflammatoire bénigne, auto-limitée, présumée virale ou post-virale
– idem paralysie VII. Si troubles de l’audition associées = labyrinthite.
o Trauma crânien => vestibule
o Maladie de Ménière (origine idiopathique – poussées d’hyperpression dans le liq endolymphatique)
=> + hypoacousie de perception & acouphènes;
Risque long terme = surdité bilatérale irréversible.
• Les causes psychologiques et générales :
o Attaques de panique (avec ou sans hyperventilation).
o Syncopes et hypotension orthostatique : vertige = symptôme présyncopal le plus courant et peut être
de tout type.
o Cardiopathies (arythmies cardiaques, sdr coronariens etc.)
o Anémie.
o Hypoglycémie : peut être à l’origine de plein de troubles neuro en fait.
o Troubles Electrolytiques
Algorithme diagnostic :
Si vertigineux, prendre TA debout et couché.
E. Orero 32
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Nerfs IX et X :
IX. Glosso-pharyngien (s,v,m):
• CAE, amygd., voile, pharynx, 1/3 post lng
Gustatives 1/3 post langue
• Gl. salivaires
• Muscle élévateur du pharynx
X. Vague (s,v,m) :
• CAE, barorécepteurs carotide
• Coeur, poumons, intestins
• Muscles pharynx, larynx, voile
Les 2 sortent voyagent ensemble et passent près de la carotide et de la VJ (implication dans pathologie de la carotide et VJ).
Souvent atteintes symptomatiques dans lésions locales (base crâne, jugulaire, cavum, langue ...).
Nerf XI :
= Nerf spinal.
Nerf XII :
Nerf hypoglosse = moteur de la langue.
Clinique :
• Paralysie
• Déviation du côté de la lésion
• Amyotrophie
• Fasciculations
E. Orero 33
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Fonctions multiples :
• Modulation de la douleur (voir chapitre)
• Motricité (tonus, réactions globales) : voir infra
• Centres végétatifs vitaux : respiration, circulation
• Mvmts. conjugués des yeux : voir infra
• Effecteur des conduites instinctives (rire, pleurer)
• La source de l’activation non spécifique du cortex (maintient cycle veille/sommeil)
Nombreuses connexions :
• Aff (sensitives & douloureuses, sensorielles, cérébelleuses, hypothalamiques, n. gris, amygdale, cortex)
• Efférence (moelle, thalamus, cortex, hypothalamus, cervelet)
Il existe une deuxième activité par laquelle la SR influence le cortex de manière non- spécifique.
=> La production de NT et leur distribution vers tout le cortex :
• subst. noire (SN) => dopamine
• n. gg. cellulaire (GC) => acétylcholine
• locus coeruleus (LC) => noradrénaline
• n. du raphé (NR) => sérotonine
Implications pathologiques nbreuse : l’insomnie, dépression, maladie d’Alzheimer, de Parkinson, migraine etc ...
E. Orero 34
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Les n. de la SR = véritable « usine » de production des NT qui sont transporté par axones jsq. au cortex. La distribution
est UBIQUITAIRE mais certaines zones sont plus riches que d’autres en un médiateur particulier.
Syndrome pseudo-bulbaire :
= Troubles semblables à ceux rencontrés lors d'une atteinte du bulbe rachidien (ex.
dysphagie) MAIS lésion des neurones moteurs centraux.
=> Lésions bilatérales incomplètes de la voie pyramidale (cortex => n. moteurs
bulbaires des NC) :
• Parésie / paralysie des muscles d’innervation bulbaire
• Syndrome pyramidal corps
• Phénomènes de libération
Souvent troubles chroniques.
Lésions : plusieurs niveaux possibles (voir figure).
Causes :
• (Micro-)accidents vasculaires (état lacunaire) : patients athéromateux, diabétique déséquilibré
E. Orero 35
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Moelle assure contrôle du tonus (mais pas bcp de possibilité de modulation), mais le TC joue également un rôle dans la
station érigée, mvts conjugués entres différentes parties du corps au niveau moteur. Action du TC sur la moelle via les
faisceaux extra-pyramidaux.
Rigidité de décérébration :
La section du TC (voir figure) – chez l’animal.
Une lésion de la SR mésencéphalique - chez l’homme.
= Souvent compression de haut en bas par hypertension intracrânienne :
• Hypertonie musculaire « en extension »
• Posture spontanée caractéristique (figure)
• Réactions aux stimuli (ex. douleur) => accentue la posture
Signe important chez les patients comateux (image) : sa présence => mauvais pronostic !
Œdème ou hématome cérébral ou tumeur peuvent écraser le mésencéphale. La SR haute sera touchée en premier lieu,
avant la SR basse. Or si lésion atteignant la SR mésencéphalique haute : déséquilibre au niveau du tonus, qui va se manifester
cliniquement.
E. Orero 36
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Centres dans SR : coordination mvt oculaire via centre dans TC, ces centres projettent sur noyaux
des 3 nerfs, qui sont unis ensemble par un faisceaux de substance blanche (longitudinal médial).
• Pont à latéralité.
• Mésencéphale à verticalité. Centre pour regard vers haut et centre pour regard vers bas.
Effecteurs de tous les types de mouvements (saccades, poursuite, réflexes, convergence) =>
Projettent sur les noyaux des nerfs oculomoteurs (III, IV, VI).
E. Orero 37
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Normalement inhibées par le cortex ! à Présentes chez les patients dans le coma !
SI absents dans le coma => le pont est atteint => mauvais pronostic. Patient mort et greffe !!
Le néocervelet :
La base des connexions = la boucle cortico=>ponto=>cérébello=>thalamo=>corticale.
• Input : cortex sensitif => pédoncules cérébelleux my => cortex cérébelleux (cel. Purkinje) => noyaux profonds
• Output : noyaux profonds => pédoncules cérébelleux sup => thalamus => cortex moteur
Boucle car le cervelet n’est pas lié ni au senseur périph, ni à la commande motrice, mais uniquement au cortex cérébral
(sensitif et moteur). Cette boucle permet de régler chaque mvt de façon précise et en « live ». lors de l’épreuve du doigt su
le nez, on arrive à chaque instant au bon endroit, car le cervelet corrige le mvt à chaque instant pour le rendre « smooth ».
Fonctions :
• Sensitivo-motrices => organe de contrôle du comportement moteur.
MAIS AUSSI (moins bien connu et de signification clinique incertaine)
• Cognitives & affectives : fonctions exécutives, visuo-spatiales, langage, comportement (désinhibition,
comportement « enfantin »)
Rôle fonctionnel :
• On pense que le cervelet mesure « l’erreur » dans les actes moteurs (différence entre l’acte « voulu » et ce
qui résulte de l’activation motrice).
• Le « check » est fait on-line et le message de correction envoyé au cortex.
• En particulier = équilibre des muscles agonistes- antagonistes durant le mouvements rapides (ex. courir, jouer
du piano) et/ou précises (boutonner/déboutonner, écrire).
• Il a de la mémoire et peut apprendre de ses erreurs !
E. Orero 38
Secteur maladies neurologiques (MD21)
§ Debout => manœuvre de Romberg (fermeture des yeux n’aggrave PAS le déficit)
§ Assis
§ MSup
§ Tête
o Marche : polygone de sustentation large (nb image patiente, marche rigide car
en plus, il y a un syndrome pyramidal, qui s’ajoute à l’ataxie cérébelleuse).
Sensations vertigineuses.
Examen clinique :
• Hypotonie :
o ROT plus lents (« pendulaires »)
o Épreuve de rupture d’effort (Stewart-Holmes) (image)
• La démarche cérébelleuse = « ébrieuse »
o Polygone large
o Pas irréguliers (« projette » pieds comme poupée désarticulée)
o Marcher sur une ligne = impossible
E. Orero 39
Secteur maladies neurologiques (MD21)
2.3.1.1 Thalamus :
Rappel :
Ovoïde, bande de s. blanche en Y (lamina médullaire interne)
Fonctions :
Selon la conception neurologique classique : thalamus = « relais » pour toute l’info sensitive et sensorielle avant
d’atteindre le cortex. Si c’était vrai, pq l’évolution a t-elle gardé cette « relique ? » (cet « appendice » ?).
E. Orero 40
Secteur maladies neurologiques (MD21)
*Douleurs neuropathiques : possible avec différentes atteintes, mais particulièrement vraie avec thalamus.
2.3.1.2 Hypothalamus :
Rappel :
Le « cerveau » du système végétatif.
« Coincé » entre deux mondes ?
• Le monde « intérieur » :
o Systèmes sympathique & parasympathique
o Supervision du système des glandes endocrines (supervise hypophyse et puis le reste)
o ? Possible relation avec le système immunologique ?
• Le monde « intrapsychique » :
o La « couleur » de la vie psychique = les émotions !
o Le « moteur » (« drive ») de celle-ci : la motivation !
Un amas de noyaux qui jouxtent la paroi du III ventricule.
Connexions très nombreuses !!! (En particulier avec la SR, les centres végétatifs, le sy. limbique, le thalamus etc ...).
Fonctions :
Chez l’homme Réactions à la stimulation/lésion chez l’animal
- Température corporelle - Excitation sexuelle
- Faim / satiété - Hypo / hyperphagie – Dypsie
- Soif - Plaisir (on suppose)
- Comportement sexuel : (un des) centres du plaisir ? - Analgésie
- Rythme circadien (nuit/jour) : prod° de mélatonine par - Comportement docile
l’épiphyse (qui fait partie du hypothalamus) - Peur, fugue, retrait
- Mémoire (corps mamillaires font partie du circuit de Papez) - Agitation, « rage » destructrice
- Résistance au stress : stress psychologique => via le
hypothalamus => troubles hormonaux (ex. aménorrhée =
arrêt des cycles menstruels) et immunitaires
Sémiologie hypothalamique :
Troubles endocriniens :
• Trouble sécrétion hormones hypophysaires (ACTH, TSH, FSH/LH) : sous contrôle hypothalamique aussi.
• Trouble sécrétion hormone anti-diurétique (ADH) :
ADH => favorise la rétention d’eau, diminue diurèse (hormone anti-déshydratation).
o â ADH : sdr. polyuro-polydipsique (= diabète insipide) = urine +++, soif +++ mais déshydratation
o á ADH : sdr. de sécrétion inappropriée d’ADH = SIADH
= peu d’urine & concentrée : « intoxication à l’eau » (sang dilué, Na+ â)
=> tr. comportement, confusion, crises d’épilepsie.
Causes : trauma crânien, méningites, etc.
E. Orero 41
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Troubles de la vigilance et du contrôle émotionnel : apathie ou agressivité
Obs. :
Le caudé et le lenticulaire sont appelés aussi « corps striés » (ou STRIATUM) = striations de s. blanche.
La subst. noire se trouve dans le mésencéphale mais d’un point de vue fonctionnel, elle est intimement liée aux NGC.
La dopamine produite est l’huile dans les rouages des NGC.
Afférences :
Toutes les afférences viennent du cortex cérébral !!
• Boucle « sensori-motrice » => putamen
• Boucle « associative » => caudé
• Boucle « limbique » => nucleus accumbens (= circuit de la récompense)
Boucle sensori-motrice :
• Facilite l’apprentissage subconscient des activités motrices séquentielles complexes (rouler en vélo, couper
avec des ciseaux, jouer à la balle, taper sur un clou, écrire ...).
• Facilite l’exécution des mêmes programmes moteurs qui sont stockés dans le cortex !
NGC apprend d’abord une séq, puis une fois connue, il ressert ces séquences automatiquement (ex : apprendre à rouler). ≠
Cervelet qui agit sur le mvt en entier.
Lésions du striatum chez l’animal (mais chez l’homme aussi) : jamais de paralysie mais :
• Les activités motrices sont réalisées PLUS LENTEMENT
• Apparaissent des MOUVEMENTS INVOLONTAIRES
Boucle associative :
Contrôle cognitif et planning des mouvements séquentiels et synchrones (marcher et mâcher du chewing-gum ou
parler, courir et grimper dans un arbre poursuivi par un fauve, etc ...)
Obs. les deux boucles envoient leur efférences vers le thalamus dans la même région que le cervelet !
E. Orero 42
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Expression motrice des émotions (sourire, adopter une posture agressive) et les aspects motivationnels des mvts =>
impliquée dans les addictions !
Signal du cortex (de mise en route d’une action volontaire) = séq. d’évenements :
ð Active le striatum (putamen) : phase préliminaire à l’action
ð Le putamen inhibe le globus pallidus (GP)
ð GP moins actif
ð Éliberation du thalamus
ð Thalamus active le cortex (l’aire motrice supplémentaire = SMA)
ð Le schéma moteur est mis en route => action volontaire
Syndrome extrapyramidaux :
• Hypokinétiques :
o Sdr. Parkinsonien typique :
o Sdr. Parkinsoniens atypiques (Parkinson « plus »)
o Sdr. Pseudo-parkinsoniens (HLGD - high level gait disorder):
• Hyperkinétiques :
o Tremblements
o Sdr. choréique & athétose
o Dystonies / dyskinésies
o Tics
o Myoclonies : pas que NGC, donc plus compliqué
Syndrome parkinsonien :
Étiologie : voir image. Parkinsonien II, càd due traitement par neuroleptique (ex).
E. Orero 43
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Test : phénomène de la « roue dentée »
• Tremblement (tremor) de repos = typique !
o Régulier (=rythmique) = 3-5 Hz => le malade « compte ses sous ».
o La tête ne tremble pas ! (Parfois le menton). (≠ du tremblement essentiel)
o Diminue lors d’un mouvement volontaire, disparaît pendant le sommeil.
o Souvent asymétrique, peu invalidant.
Conséquences cliniques :
• La marche :
o Petits pas
o Perte du ballant des bras
o Démarrage laborieux, piétinement
o Blocage devant un obstacle anodin (freezing)
o Volte-face décomposée & changement de direction ardu, risque de chute
• Les membres supérieurs :
o Écriture difficile, micrographique
o Perte du langage gestuel
o Tremblement caractéristique (« compte ses sous »)
• Le visage :
o Perte du clignement palpébral
o « Masque parkinsonien » : faciès figé, amimique
o Parole monocorde, tachyphémie, aphonie
o Diminution des automatismes de déglutition
Tremblements :
Le plus commun des mouvements anormaux involontaires.
= Mouvements oscillatoire : contractions alternatives rythmiques de muscles antagonistes.
E. Orero 44
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Tremblement Examen
Parkinsonien (de repos) +/- Repos complet (patient totalement décontracté1 !).
d’autres signes parkinsoniens => Si sévère peut persister pendant l’action, mais moins ample.
Cérébelleux (d’intention*) + Approche d’une cible (manœuvres doigt-nez et talon-genou), écriture, dessin d’une
d’autres signes cérébelleux spirale, en versant un verre d’eau.
=> S’il s’aggrave à l’approche d’une cible = signe cérébelleux.
D’attitude** Maintien d’une posture (posture des bras tenus, posture du bretteur -> image)
*= d’action majoré à l’approche d’une cible.
**(lors des attitudes, postures)
1
On oriente l’attention du patient sur autre chose et les tremblements débutent.
Tremblement d’attitude :
Tremblement physiologique : Il est physiologique d’avoir un tremblement fin et rapide des doigts.
• Certains facteurs aggravent le tremblement physiologique :
o L'anxiété
o Le stress
o La fatigue musculaire
o Le sevrage alcoolique
o Certains toxiques (café, nicotine)
o Un surdosage en hormones thyroïdiennes ou la thyrotoxicose...
• Induit par des médicaments : examen, il peut demander de donner 2-3méd
Théophylline Tetrabenazine
Beta2-mimétiques Cinnarizine
SSRI Flunarizine
Valproate Tacrolimus
Lithium, Cyclosporine
Antiarythmiques Calcitonine
Anti-infectieux (co-trimoxazole, amphotéricine), Neuroleptiques
metoclopramide Cimetidine
Le tremblement essentiel :
• Généralité :
o La cause la plus fréquente de tremblement
o Origine inconnue
o Composante familliale forte (atcds > 50% cas, concordance > 90% chez des jumeaux monozygotes)
o Plus fréquent avec l’âge, mais parfois présent chez des adultes jeunes
o Majoré par le stress, calmé par une prise d’alcool
o Évolution très lente vers une aggravation
Segments affectés :
o MSup de façon bilatérale, parfois asymétrique
o Tête (« OUI », « NON »)
o Voix (« chevrotante »)
o Rarement MInf : on parle de tremblement orthostatique alors
• Examen :
o Posture (bras tendus, bretteur)
o Majoré par l’écriture, le dessin d’une spirale, le remplissage d’un verre...
o Examen neuro = normal en dehors du tremblement
• Traitement : il vaut mieux rassurer le patient, les médicaments seulement si vraiment une gêne
o Bétabloquants : propanolol (40-320 mg) MAIS effets II ++ (chute de TA, malaises) -> surtout si p.a.
o Barbituriques : primidone 75-250 mg (somnolence, dépendance)
à Moyennement efficaces MAIS effets secondaires importants.
! Juger toujours selon le handicap occasionné : VAUT-IL LA PEINE DE TRAITER ?
Car ces traitements sont purement symptomatiques.
Devant la persistance d’un handicap important, un traitement neurochirurgical (stimulation thalamique,
noyau ventrale intermédiaire (Vim)) peut être discuté. Mais risque chirurgical.
E. Orero 45
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Syndrome choréique :
= Mvmts involontaires brusques, irréguliers, imprévisibles, incessants => sentiment d’agitation motrice.
TOUT peut bouger : visage => grimaces, cou, tronc, membres, voix, déglutition ... Chute possible sur dérobade.
MAIS peut aussi être discret, uniquement les doigts de la main ou des petites mvmts des épaules.
• Proximal > distal
• Au repos mais parasitent mvt volontaire
• Fond d’hypotonie musculaire
• L’émotion, l’attention => aggrave !
Disparaît dans le sommeil (comme tous les mvts anormaux, sauf un seul voir après).
NB : dyskinésies ~ chorée mais moins brusques. Ex. effets II de la dopathérapie et des neuroleptiques (dyskinésies
tardives, souvent en association avec dystonies – cf. infra).
L’athéthose :
= Mvmts involontaires lents, “réptiforms” distales (des extrémités et de la face). Fait succéder des postures extrêmes
de flexion et en extension reproduisant les modes fondamentaux de mouvement : préhension / évitement.
Causes :
• Souvent associée à la chorée (mêmes causes) => « chorée lente »
• Causes plus spécifiques :
o Enfant : hémiplégies cérébrales infantiles, ictère nucléaire
o Adulte : souvent après une lésion vasculaire (début retardé)
E. Orero 46
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Tumeurs
o Inflammation SNC (SEP)
o Autoimmune systémique (ex : lupus) / paranéoplasique (ovaires)
o Infections
o Post-infectieux (type Sydenham*)
o Parkinson : stimulation dopa +++
o Médicaments (anti E, CO, neuroléptiques, amphétamine, tricycliques) : en général médicament à
action centtrale agissant soit sur monoamine soit sur dopamine.
o Toxiques (cocaïne)
• Bilan :
o Prise de sang (glycémie, ionogramme, sérologies autoimmunes et infectieuses, etc.)
o Imagerie cérébrale par IRM MAIS si négative n’exclue pas le diagnostic !!
o Ponction lombaire : signes inflammatoires ou infectieux (négatif si post-infectieux).
o Autoanticorps (encéphalite à Ac anti-NMDA).
• Traitement (par le spécialiste) :
o Traitements spécifiques si mécanisme immunologique :
§ Plasmapherèses (comme toute patho auto-immun pour « nettoyer »)
§ Immunoglobulines IV (IVIg) (pour bloquer Auto-AC pour éviter atteinte NG)
§ Corticosteroïdes
§ Immunosupresseurs (cyclophosphamide, rituximab)
o Traitement symptomatique :
§ Neuroléptiques (halopéridol) : anti-dopamine (freine mvt), le + efficace, mais risque effets II.
§ Valproate (anti E)
§ Clonazepam (BZD)
o Mesures de soutien : déshydratation => épuisement.
E. Orero 47
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Inhibiteurs du site de recapture vésiculaire dopamine : Tétrabénazine – TBZ - (dépléteur synaptique
de la dopamine). (mais effets II = parkinson, dépression).
o Antidépresseurs.
o Prise en charge psychiatrique.
o Conseil génétique : Éthique !
• Le futur :
o Greffe de neurones fœtaux.
o Thérapie génique (bloquer l’expression du gène de la huntingtine mutée).
Maladie de Wilson :
• Généralité :
o = Dégénérescence hépato-lenticulaire :
o Génétique, récessif, Chr 13, ATPase (transport Cu)
o Métabolisme du cuivre => accumulation Cu (foie, SNC, cornée)
o Epidemiologie : 2-3/100 000 (hétérozygote 1/90).
• Clinique : grand enfant ou jeune adulte < 40 ans.
• Signes :
o Neuropsychiatriques :
§ Extrapyramidaux (choréo-athétose, dystonie, syndrome parkinsonien akinéto-rigide,
tremblement de repos) & cérébelleux (tremblement d’intention, dysarthrie, ataxie).
§ Cognitifs (â capacités intellectuelles)
§ Psychiatriques (psychose, dépression)
o Hépatopathie => cirrhose
o Atteinte oculaire : l'anneau brun-verdâtre péricornéen de Kayser-Fleischer
• Évolution : Non traitée, évolution progressive, pfs rapide, vers le décès !
• Diagnostic :
o Anamnèse : notion d'antécédents familiaux (mais attention car récessif !)
o Triade biologique :
§ Cuprémie â,
§ Coeruloplasminémie â,
§ Cuprurie des 24 heures á (seule anomalie dans formes pré cliniques)
o Oculaire : anneau Kayser-Fleischer (parfois visible seulement à la lampe à fente)
o IRM cérébrale : hyper signaux T2 NGC (lenticulaires) - pas spécifiques
o Biopsie hépatique (Cu hépatique á) : tjs anormale si troubles neuro ß Diagnostic certain !
o Génétique
• Traitement = Chélation du cuivre : D-pénicillamine ou sulfate de zinc => EFFICACE ! (Possibilité d'une guérison
clinique totale si traitement précoce) à important à dépister.
Dystonies :
= Contractions musculaires soutenues ou intermittentes provoquant des mouvements anormaux répétitifs ou le
maintien d’une attitude.
Initié ou aggravée par le mouvement volontaire. Disparaît pendant le sommeil.
NB : athétose « fixée » (ex : torticolis).
Classification :
• Age de début : Précoce <26 ans, tardif >26 ans.
• Distribution : focale, segmentaire, multifocal, 1⁄2 corps, généralisée.
E. Orero 48
Secteur maladies neurologiques (MD21)
• Étiologie :
o Primaire (génétique ou idiopathique).
o Secondaire : apparait après lésions cérébrales (insuffisance motrice cérébrale, maladies de surcharge,
AVC, SEP, dégénéréscence cortico-basale, effet secondaire des médicaments, psychogénique).
Dystonies focales/segmentaires :
• La dystonie cervicale (torticolis spasmodique) : contraction des muscles du cou et des épaules. Tête penchée
d’un côté (torticolis), vers l’avant (anticolis) ou vers l’arrière (rétrocolis).
Contractures, torsion ± secousses ou blocage.
NB : bien sûr il existe des torticolis physiologiques.
• Le syndrome de Meige : si ces 2 symptômes ensemble (images)
o Le blépharospasme : contraction involontaire du muscle orbiculaire des
paupières => fermeture des paupières peut empêcher le sujet de voir.
o La dystonie oromandibulaire. Contractions des muscles du bas du visage
=> ouverture/fermeture bouche, protrusion langue, grimaces, ...
• La dysphonie spasmodique (dystonie laryngée) => trouble de la vocalisation &
respiration.
• La crampe de l’écrivain : dystonie « de fonction » de la main => contractures lors de l’écriture (// musiciens).
Un phénomène apparenté :
• L’Akathisie : impatiences, impossibilité de rester assis, besoin de bouger ou de se balancer, de
croiser/décroiser les jambes.
=> Accompagnée d’un sentiment d’angoisse que seul le changement de position soulage partiellement.
• Causes :
o Traitement neuroleptique (peut être précoce, après 2 semaines de traitement).
o Maladie de Parkinson.
o Traitements antidépresseurs : action sur monoamine.
o Sevrages (médicaments & drogues).
• DD : syndrome des jambes sans repos (voir chap sommeil mais ≠ car akathisie c’est cst).
Traitement : reconnaissance précoce & l’arrêt précoce du neuroleptique ! (si possible ...)
• TBZ mais effet II (sdr parkinsonien & dépression (dose dépendants))
• Anticholinergiques
• Clozapine : seul neuroleptique à ne pas aggraver la dystonie tardive. Risque agranulocytose !
PAS lieu d’associer des anticholinergiques en chronique à un traitement neuroleptique en prévention de mouvements
anormaux tardifs car on risque de masquer l’apparition d’une dystonie tardive et d’en aggraver le pronostic !
E. Orero 49
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Crise dystonique aigue :
• Très souvent : MIDR (Medication-induced dystonic reaction) = effet secondaire des médicaments.
o Neuroleptiques : surtout les plus puissants anti D2 (fluphenazine, haloperidol) mais aussi les atypiques
(risperidone, olanzapine).
o Anti-émetiques : métochlopramide (PrimeranR) chez 1% des patients !
o Plus rarement : carbamazépine, antidépresseurs, méthylphénidate (Rilatine).
• Situation clinique :
o Souvent enfant ou adulte jeune.
o Réaction idiosyncrasique : une seule dose peut suffire (en général dans les premières 72h de R/).
• Présentation :
o Déviation cou (svt retrocolis).
o Blepharospasm.
o Mouvements buccolinguales (protrusion langue, ouverture forcée bouche).
o Crises oculogyres (oculomoteurs) => déviation conjuguée regard, svt. vers le haut).
• Traitement = anticholinergique IV ou IM (coupe la crise de dystonie), voir orale (alors 1-2j).
• Le syndrome de Pisa : Peut être aussi chronique, ex. dans la maladie de Parkinson ou la MSA.
• DD :
o Épilepsie partielle
o Méningites => raideur nuque (généralement pas forcément douloureux, souvent D+ diffuse).
o Tétanos => opisthotonus
o Troubles électrolytiques => ex. hypocalcémie
o Intoxication strychnine
o Toxicité phenytoine ou valproate toxicity
o Encéphalites autoimmunes (anti-NMDA)
NB :
o Aggravation brusque d’une dystonie chronique => “status dystonicus”
o Les dyskinesies tardives => aggravation aigüe p ex. en cas de sévrage trop brutal de neuroléptiques !
Traitement dystonie :
• Traiter la cause quand c’est possible (ex. chelateurs de Cu+ dans la maladie de Wilson).
• Agents dopamnergiques (levodopa) dans la dystonie primaire dopa- sensible => toujours essayer chez un
jeune patient.
• Traitement oral (anticholinérgiques) = trihexyphénydile (Artane®) = ± décevant & eff. Sec (sécheresse bouche,
tr. urinaires, confusion, glaucome)
Nouveaux traitements :
• Injection toxine botulinique => R/ standard ! (doit être répétée / trois mois; peu d’effets sec.; risque formation
Ac neutralisants)
• Deep Brain Stimulation (DBS) : postero-ventro-lateral part of globus pallidus (GPi-DBS).
Traitement de la crise dystonique :
• Anticholinérgiques iv ou im (ex. benztropine 1-2 mg) => réponse rapide (dans 15 min).
• + relai per os qqs jours pour éviter la récidive.
• Alternative : diazépam 5-10mg iv.
Les Tics :
Mvmts brusques mais très brefs, soudains, stéréotypés, itératifs.
Souvent caricatures de certaines activités mimiques et gestuelles normales.
Sensation interne prémonitoire et « besoin de bouger », « soulagé » après l’avoir fait.
Plusieurs sortes :
• Tics moteurs simples : clignement yeux, frottement nez, mvmts tête, épaules, etc.
• Tics vocaux simples : tousser, racler la gorge, bruits, etc ...
• Tics complexes : coprolalie/praxie, écholalie/praxie, palilalie, sauter, frapper, toucher.
E. Orero 50
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Leur origine ? Pas claire – une dysfonction des NGC +/- une participation du cortex frontal (prémonition, non
involontaire mais difficile à réprimer).
Peuvent être maîtrisés par la volonté (contrairement à la chorée & dystonie) pendant un certain temps mais
ressurgissent par après sous une forme « compulsive » !
Causes :
• Les tics « bénins » des enfants, adolescents & adultes :
o Ce sont des tics simples.
o Très fréquents chez enfants 5-10 ans.
o Les adultes peuvent aussi présenter des tics ou des maniérismes (surtout sous le stress).
o Dans la grande majorité de cas, ils disparaissent spontanément.
à Ne nécessite AUNCUN traitement ! Sinon, rassurer.
• La maladie de Gilles de la Tourette :
o 1 enfant sur 1000 (10 enfants sur 1 000 ont des tics).
o Début < 18 ans (pas à l’âge adulte) ; homme/femme = 3/1; composante génétique.
o Tics moteurs & vocaux multiples et changeants durant > 1 an.
o Tics complexes fréquents.
+ Fréquemment associées : tr. comportement, tr. obsessionnels compulsifs, tr. attention et hyperactivité.
Traitement :
o Rien ou neuroleptiques (HALDOLR, etc...) si interférence avec l’activité (la sévérité â à l’âge adulte).
o Prise en charge psychologique & psychiatrique.
A l’âge adulte, ces enfants apprennent à vivre avec leur tic. Cela n’empêche pas une vie normale. D’où RIEN.
Myoclonies :
Mvmts brefs, soudains (comme un sursaut), provoquées par la contraction active d’un groupe de muscles qui bouge
une partie du corps.
NB : cas de chutes brusques de tonus musculaires = myoclonie négative ou asterixis (ex. encéphalopathie hépatique).
2.3.2.5 Conclusion :
E. Orero 51
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Cette latéralisation de la main et de la parole va dans un seul sens en général chez l’homme. Ce n’est pas le cas chez
les animaux. Il y a également une latéralisation, sauf que c’est 50% 50%. Hypothèse ?
2.4.4 Croisement :
Fibres motrices, sensitives et voies visuelles croisent. Hypothèse
d’un sens biologique ? le croisement est nécessaire pour voir
clair.
Le poisson doit croiser ces voies visuelles mécaniquement pour
remettre l’image dans le bon sens (sinon voie queue dans la tête
et tête dans la queue par effet optique). Ce croisement permet
de voir l’objet réelle telle qu’il est. Chez le poisson le croisement
est total.
Pas chez l’homme, juste la partie nasale de la rétine qui croise et
non la partie temporale ! pour avoir une image claire, on ne peut
avoir qu’un croisement partiel sinon, on verrait 2 images.
Mais il ne suffit pas de croiser les voies visuelles (seulement pour voir plus clairs). Pour la fuite, chez le poisson, la voie
motrice ne doit pas être croisé (système visuel différent). Mais chez la grenouille, comme chez nous, il faut croiser les
muscles opposés pour s’en fuir. D’où croisement de la voie motrice et sensitive parce que la voie visuelle est croisée.
E. Orero 52
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Mais aussi :
- Noyaux gris centraux (striatum & thalamus, hypothalamus)
- Cervelet
- Partie supérieure du tronc cérébral
- + neurotransmetteurs ! Fabriqué dans TC mais surtout action au niveau cortical.
L’architecture cognitive : Marsel Mesulam (1998) => cerveau du singe macaque. Utilisé le +
souvent en clinique. Zones fonctionnelles :
1. Aires sensori-motrices primaires
2. Aires association unimodale : autours de chaque aire primaire, il y a une partie
unimodale (ex : aire prémotrice).
3. Aires association hétéromodale
4. Système limbique & paralimbique : archicortex (et non néo), autours de la fente de
Bichat (et corps calleux), surtout face médiale (rien face externe).
Activation étendue & dynamique des réseaux : mettre le sujet dans une IRM et de faire une tâche (qu’est-ce que c’est)
est la même façon de visualiser ce qu’il se passe. D’abord il y a une activation des région occipitale bilatérale (voie la
chose), plus tard activation G des régions du langage (accès nom de la chose), finalement activation frontale et
bilatérale (prononce et articule la chose).
5 réseaux fonctionnelles spécialisées : mémoire, identification objet et visages, attention, langage et le comportement.
2.4.6.1 La mémoire :
La mémoire est un phénomène multiple : connaître la date d’anniversaire d’un ami, savoir nager, rouler en vélo, …
Système de mémoire :
• Mémoire procédurale : “savoir comment ...”
• Mémoire déclarative : “savoir que ...”
• Mémoire “de travail” : mémoire “en action”
NB : des « mémoires » locales existent aussi dans les aires sensori-motrices primaires
E. Orero 53
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Mémoire procédural :
Impact clinique :
La mémoire procédurale est à la base de l’apprentissage des conduites motrices et des savoir-faire : conduire une
voiture, faire du vélo, jouer d’un instrument, pratiquer un sport, lacer ses chaussures ... ET même marcher !
Relativement résistante à la maladie… même si troubles possibles.
Sens biologique : stimulus, au + il est appliqué, au + la réponse sera modifié et ainsi mieux adaptée à la situation.
• Le système le plus primitif de mémoire.
• Boucles cortico-souscorticales => automatisation.
Troubles :
La mémoire procédurale : résistante au passage du temps et à la maladie (« le vélo, ça ne s’oublie pas »). Cependant :
• Syndromes parkinsoniens :
o Bradykinésie
o On/Off
o Dyskinésies, chorée
• Syndromes frontaux :
o Persévérations
o Réponses impulsives (désinhibition)
o Comportement d’utilisation : fait une action inutilement sans se rendre compte qu’inapproprié
o Apraxie de la marche
Mémoire déclarative :
La mémoire déclarative permet d’emmagasiner des connaissances et de retenir des épisodes du passé.
Elle est verbalisable => déclarative.
• Mémoire sémantique : ensemble de connaissances sur soi-même et
sur le monde décontextualisé.
• Mémoire épisodique : capacité à voyager mentalement dans le temps
pour revivre des épisodes précis du passé « comme si l’on y était à
nouveau ».
Mémoire associative :
• Avantage :
o Encodage instantané (la répétition n’est pas nécessaire)
o Grande flexibilité (n’importe quel élément peut activer l’ensemble)
o Une réponse immédiate n’est pas nécessaire pour l’apprentissage : pas besoin de pratiquer.
o L’intervention de la conscience la rend volontaire, explicite et verbalisable !
• Désavantage : la récupération est une reconstruction, pas une photo => erreurs possibles ! (= fausses
mémoires).
E. Orero 54
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Patient H.M. :
En 1953, un jeune homme de 27 ans se fait opérer d’une épilepsie réfractaire. Le chirurgien propose une « cure radicale
» (retire face interne des 2 lobes temporaux, hippocampe donc). Le patient a guéri de son épilepsie mais…
Syndrome amnésique isolé très sévère :
• Profonde amnésie antérograde
• Moindre amnésie rétrograde (plusieurs années)
• Intelligence > moyenne
• Pas de déficits perceptuels et langagiers
• Pas de troubles de la personnalité
Théorie de consolidation :
Les souvenirs anciens et consolidés sont acquis et même si lésion, pas
de perte.
**L’ictus amnésique :
E. Orero 55
Secteur maladies neurologiques (MD21)
• Attaque d’amnésie profonde, isolée (antérograde >>> rétrograde) : après il ne reste aucune trace.
• Souvent > 60 ans, souvent épisode unique (90%)
• Clinique : le patient est alerte et approprié mais pose sans cesse les mêmes questions (ou suis-je ?, que fait-
on ? pourquoi ? etc ... ) et ne retient rien de ce qu’on lui dit ! Très anxiogène.
• Cause inconnue. Hypothèses :
o Vasculaire (pas de lésions persistantes)
o Épileptique (pas d’anomalies à l’EEG)
o Migraineuse (pas toujours d’antécédents)
• Durée : < 24 heures, récupération complète
• Bilan : rien si typique. RMN montre des modifications transitoires au niveau des hippocampes (mais n’aide en
rien au niveau du traitement, on ne fait rien et on rassure de toute façon).
• DD :
o Ictus vasculaire (AVC) : atteinte du champ visuel en + (car touche a. cérébral post)
o Post-traumatique,
o Épileptique
Mémoire de travail :
Les personnes ayant un problème de mémoire de travail se plaignent de trouble de la concentration.
La mémoire de travail permet la conservation de courte durée (qql secondes) d’une certaine quantité d’information
(sous forme verbale ou visuelle) directement utilisable par les processus cognitifs en cours.
E. Orero 56
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Ex. retenir un numéro de téléphone le temps de le composer ou de ne pas perdre le fil d’une conversation.
Caractéristiques :
• Ne garde pas l’information à long-terme : info stockées sont évanescentes et se voient balayées en
permanence par de nouvelles infos et prenant la place des anciennes.
• Demande de l’effort & coûteuse en énergie
• Sa capacité est limitée : si on dépasse les capacités du cerveau à faire cela, on se fait dépasser.
• N’est pas dépendante du circuit de Papez (ex. normale chez H.M.)
Soubassements anatomiques :
Probablement circuits réverbérants entre le lobe frontal et le cerveau postérieur qui
maintiennent l’information active et disponible à la demande.
Donc via cortex dorso-latérale frontale et pariéto-temporale.
E. Orero 57
Secteur maladies neurologiques (MD21)
E. Orero 58
Secteur maladies neurologiques (MD21)
• Parfois cela s’accompagne d’une ANOSOGNOSIE voir DENI du trouble ! (sdr. Anton-Babinski)
=> Déconnection entre le cortex visuel et le schéma corporel représenté dans le lobe pariétal ?
La vision “aveugle” ou blindsight : les capacités visuelles résiduelles dans l’HLH & CC.
Certains patients avec HLH (±20%) peuvent localiser les cibles dans le champ aveugle (surtout si celles-ci sont en
mouvement). Ce n’est pas un phénomène conscient. P ex. ils orientent le regard, tendent à attraper ou à éviter des
cibles colorées ou lumineuses qu’ils ne « voient » pas de façon consciente.
=> ? Des connections « alternatives » avec le cortex (à partir de tb. qdr. sup ou c. genouillés).
L’amygdale traite l’info visuelle avant même que le lobe occipital la reçoit, donc elle traite l’info avant même qu’elle ne
devienne consciente. Important pour la survie.
Pas/peu (?) d’impact clinique.
L’agnosie aperceptive :
= Difficultés à identifier la forme générale des entités (objets, visages, mots écrits).
• Tâches déficitaires :
o Copier
o Apparier
o Jugements d’orientation
• Lésions : lobes occipitaux (extensives, bilatérales)
L’agnosie associative :
Difficultés à reconnaître des entités :
• Objets => agnosie visuelle. Ex copie un modèle facilement mais n’accèdent pas à
l’identification verbale de cette objet (incapable de dire ce qu’il a copié).
• Visages => prosopagnosie :
o L’incapacité à reconnaître une personne en étudiant son visage.
La reconnaissance est possible à partir d’autres indices (voix, silhouette, signes distinctifs).
E. Orero 59
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Capacité spécifique de décodage des patterns visuels : retenue par la sélection
naturelle car grande valeur adaptative.
§ Pas limitée aux humains.
§ Essentielle pour (sur)vivre dans un groupe.
o Corrélats anatomiques de la prosopagnosie : sur la voie du “what” (ventrale)
§ Aires spécifiques du gyrus fusiforme (FAA).
§ Latéralisation droite (donc dans cerveau dit non dominant).
• Mots écrits => alexie pure :
o Un déficit de la lecture de mots avec l'écriture conservé (alexie sans agraphie).
o La reconnaissance des lettres isolés est possible => lecture littérale.
Mais il ne sait plus extraire le pattern visuel globale.
o Lésion sur le lobe occipital gauche médial (latéralisation G ici). Probablement parce que coté G plus en
connexion avec région du langage.
• Lésions : occipito-temporales (gauches ou droites) (même si un peu ≠ dans chaque cas).
Hallucinations visuelles : phénomène de libérations qui font que cortex crée images qui ne sont pas réelles.
• Hallucinations (perceptions sans objet) (ex. un rat dans un coin de la chambre).
• Illusions (perception erronée d’un stimulus réel) (ex. un coussin pris pour un chien qui dort, un buisson pour
une personne qui se cache ...).
• Distorsions de la perception (métamorphopsies) : vision déformée de l’environnement (ex. distorsions des
visages).
Hallucinations et illusions :
• Elémentaires (phosphènes) : mouches volantes, points lumineux, « étoiles », flashes, formes géométriques,
couleurs, etc ... + / - en mouvement.
• Complexes : personnes, animaux, objets, scènes ...
Les métamorphopsies :
• = Déformation des objets / visages.
• Macropsies /micropsies => i. lilliputiennes (monde apparaît plus petit - typiquement dans le sevrage d’alcool).
• Illusions de mouvement : impression d’une présence, que qqch est passé derrière lui par ex.
• Changement de couleurs
• Polyopie = le même objet est vu comme plusieurs copies.
• Pallinopsie = persistance de l’image après que le regard a été détourné.
E. Orero 60
Secteur maladies neurologiques (MD21)
• Conditions neurologiques :
o Migraine avec « aura »
o Épilepsie (surtout lobe occipital et temporal)
o Syndrome de narcolepsie-cataplexie
o Sdr. sevrage d’alcool ou de benzodiazépines
o Maladie de Parkinson et son traitement par levodopa
o État confusionnel, encéphalopathies et encéphalites
o Démences (en particulier la démence à corps de Lewy)
• Troubles psychiatriques
L’attention :
Qu’est-ce que l’attention ?
L'ensemble des processus qui sélectionnent des informations pour les traiter de manière plus approfondie dans le
flux d’information ambiant, permettant à l'individu de se préparer à l'action.
Caractéristiques requises :
• Se focaliser sur l’information pertinente.
• Prévenir l’interférence.
• Maintenir la focalisation le temps nécessaire.
• Se déplacer sur une autre information si les conditions changent.
Dans le “cadre” fourni par la mémoire de travail !
=> Économie de moyens.
Le réseau attentionnel :
• Réseau fronto-pariétal : comme la mémorie de travail, l’attention
dépend de régions étendues corticales et même sous corticale
(thalamus, noyaux gris).
• à The multiple-demand (MD) pattern. Peu importe l’action que
l’on fait, s’il y a du cognitive conscient dedans, alors le réseau
attentionnel sera sollicité.
• La cognition : suite d’épisodes attentionnels distincts, chacun focalisés sur un sous-problème.
• Difficile – facile multi-tâches, moyenne gauche/droite.
Pathologie de l’attention :
Atteinte cérébrale diffuse (fonctionnelle ou lésionnelle) :
• État confusionnel
• Encéphalopathies
• Démences
E. Orero 61
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Atteinte localisée aux points clés du réseau :
• Lobes frontaux :
o Traumatismes crâniens
o Sclérose en plaques sévère
• Lobes pariétaux (latéralisation droite) => Troubles de l’attention spatiale.
Lobe pariétal : zone pivot entre info visuelle venant de derrière, l’info de l’action et l’info de l’attention de l’ensemble
qui met tout ensemble.
Troubles de la perception de l’espace : atteinte pariétale bilatérale (touche l’ensemble/détails, regarder et saisir).
= Syndrome de Balint (=> la voie du “where”).
La triade : ataxie optique, apraxie du regard et simultagnosie.
C’est un trouble neurovisuel rare. Les trois symptômes peuvent apparaître séparément.
Lésions bilatérales des parties apparaître séparément post des lobes pariétaux et de la jonction pariéto-occipitale
(lésions unilatérales => formes mineures).
Syndrome de Balint :
• Patients ont un comportement donnant l’impression qu’ils sont aveugles, alors même qu’ils peuvent
reconnaître certains objets dans leur environnement (voie du « what » préservée).
• Leurs voies visuelles depuis la rétine jusqu’au cortex visuel primaire sont intactes.
• Peut passer inaperçu dans la phase aigüe (masqué par les troubles de la vigilance, une hémiplégie ou une
cécité corticale).
=> Le patient peut ne pas s’en plaindre spontanément !
Triade de Balint :
• L’ataxie optique : difficulté de réalisation des gestes visuellement guidés.
o Orientation du membre imprécise, mouvement lent, irrégulier, posture anormale de la main par
rapport à l’objet à saisir.
o Orientation anormale du regard (le regard ne « suit » pas la main).
o « Magnetic misreaching » => main du patient se dirige automatiquement là ou le patient regarde (ex.
vers le nez de l’examinateur ...).
=> Épreuves de pointage de cibles ou de saisie d’objets.
• L’apraxie du regard (apraxie oculomotrice) : l’incapacité à réaliser
volontairement l’orientation du regard alors que les mouvements
oculaires ne sont pas limités.
o Regard errant ou bien immobile, figé sur une cible mal définie.
o Mouvements oculaires saccadiques initiés avec retard et
imprécis.
o Les mouvements réflexes sont intègres.
=> Épreuves d’exploration visuelle (ex tâche de détection « pop-out »).
• La simultagnosie : l’incapacité visuoperceptive pour interpréter une
scène dans sa globalité alors que la capacité pour identifier chaque
élément est préservée.
Le patient ne perçoit qu’un objet à la fois indépendamment de sa taille
et de sa position dans le champ visuel.
E. Orero 62
Secteur maladies neurologiques (MD21)
=> La description que le patient fait de son environnement (chambre, salle de consultation).
Multiples composants :
• Perceptif : stimuli venant de gauche (visuels, auditifs, somesthésiques, olfactifs ...) ne sont pas perçus.
• Moteur : l’hémi espace gauche n’est pas exploré activement.
• Motivationnel : le patient ne s’intéresse pas à son hémi espace G (vit comme si le côté G n’existait pas ..).
Déficit :
• Phénomène POST perceptif (sensitif & sensoriel) et PRÉ moteur différent de : l’hémianopsie, hémianesthésie,
hémiparésie.
• Ce n’est pas une question de ne pas voir, entendre or se mouvoir mais bien une de ne pas regarder, détecter,
écouter, explorer et ... y penser !
• Ce n’est PAS un déficit isolé de : l’éveil, l’orientation, la représentation, l’intention.
• C’est un déficit qui intéresse TOUS ces aspects en interaction dans le cadre de l’orientation spatiale de
l’attention !
E. Orero 63
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Il y a une spécialisation de l’hémisphère D dans la distribution spatiale de
l’attention. Lésion G, il ne se passe rien (attention aux 2 côté). Lésion D, le
cerveau G est encore capable de distribué l’attention du coté D mais
incapable de compenser et d’aller de l’autre côté.
Conséquences cliniques :
• Détection d’objets et de stimuli dans l’envi proche et lointain G
• Lecture : dyslexie spatiale
• Non utilisation (et parfois non reconnaissance) de l’hémicorps G
• Déviation de l’axe du corps du côté D : “pusher syndrome”
• Anosognosie du trouble !
Étiologie :
• AVC de l’A cérébrale moyenne D => 3ème symptôme + fréquent dans tous les cas d’AVC
ischémique après l’aphasie et l’hémiparésie.
• Hématomes.
• Tumeurs.
• Traumatismes.
La désorientation topographique : => à ne pas confondre avec les tr. de la mémoire épisodique qui rend le patient
incapable de retenir les repères (ou même la destination ...).
Le patient se perd dans des environnements familiers, voir dans sa propre maison.
=> Dessiner le plan de la chambre de consultation ou de sa propre maison.
E. Orero 64
Secteur maladies neurologiques (MD21)
-> Doigt magique d’ET.
• Désorientation G / D (sur soi-même / sur autrui : “ montrez avec votre main G votre genou D; montrez avec
votre main D mon oreille G” ...).
-> Crazy traffic signs.
=> Une lésion pariétale GAUCHE.
Le trouble praxique :
Impossibilité à exécuter un acte moteur complexe appris sous commande volontaire (alors qu’il n’y a pas de trouble
de l’attention, motivation, compréhension, tr. moteur élémentaire - paralysie, tr. coordination, tr. tonus musculaire ou
tr. sensitif).
=> Le même acte moteur peut être réalisé spontanément.
= dissociation automatico - volontaire !
Ex : si demande a une patiente de mettre de l’eau dans le verre sur commande, la patiente en est incapable. Elle ne savait pas
mettre de façon consciente le pratique en moteur. Par contre, le faire d’elle-même de façon inconsciente parce qu’elle a soif est
possible.
Sous-types d’apraxies :
1. Motrice => La réalisation : (mélokinétique, dynamique)
• Clinique : perte dextérité manuelle (proche des troubles moteurs élémentaires)
o Gestes maladroits & mal réalisés & persévérations.
o Préhension/évitement inappropriés.
o â Mvts alternatifs.
o PAS de dissociation automatico-volontaire.
• Évaluation : gestes en séquences arbitraires, alternantes.
• Lésion : cortex moteur primaire, prémoteur, pariétal (fronto-pariétal) & structures sous-corticales =>
trouble unilatéral !
Partie prémotrice du lobe frontale ne semble pas intéger les différents mvts du plan pour pouvoir obtenir un geste adroit.
2. Idéo-motrice => Le plan :
• Clinique :
o Impossibilité à activer le plan moteur pour atteindre un but : le patient sait ce qu’il doit faire
mais pas comment le faire.
o Concerne l’exécution gestuelle proprement-dite, indépendamment de l’objet sur lequel porte
l’action.
• Évaluation : gestes symboliques, mimés, arbitraires (commande verbale ou imitation).
• Lésion : pariétal G (lobule inf) & frontal ? => trouble bilatéral !
Par contre l’objet peut induire le bon geste. Il y a un lien indirect non cognitif dans la façon dont l’objet se présente.
E. Orero 65
Secteur maladies neurologiques (MD21)
3. Idéatoire => L’idée :
• Clinique : difficultés à utiliser des objets usuels.
o « Apraxie idéatoire » : gestes élémentaires qui composent une action complexe avec des objets â
alors que les éléments de la séquence OK (ex. mettre une lettre sous enveloppe)
o « Apraxie conceptuelle » = « Agnosie d’utilisation » : atteinte du système conceptuel qui permet
une représentation abstraite de l’utilisation d’objets (ex. geste avec un objet de substitution : se
brosser les dents avec un crayon)
• Évaluation : Pantomime / Utilisation d’objets réels / résoudre des problèmes mécaniques
• Lésion : pariétal G & temporal G ? => trouble bilatéral.
2.4.6.4 Le langage :
Anatomo-clinique :
Dans le cerveau le langage dépend d’un réseau neuronal localisé dans un hémisphère
cérébral : dit dominant dans ~ 90% de cas (hémisphère G).
• Broca : zone de production des mots parlés (partie inf de la zone temporale, proche
de la zone motrice). Etude sur Mr Tan Tan.
• Werniecke : zone de compréhension des mots parlés.
E. Orero 66
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Le discours narratif (=> manière de parler).
o Le traitement auditif verbal (=> reconnaître le langage & le décoder).
• La communication pragmatique :
o Habiletés de conversation (ex. tour de rôle).
o L’usage de gestes, attitudes ...
o Le maintien d’un contact visuel.
Fonctions :
Plus que de la communication :
• Communication expériences et pensées.
• Support de la pensée et « véhicule » de la vie intérieur.
• Créateur de sens : « mettre des noms sur des choses ».
=> Perte du langage = trauma important (perte de son « humanité » => risque de suicide).
Différents aspects du langage : image.
Troubles phasiques :
Aphasie : grec « a-phasis » (sans parole)
• Pas rigoureusement exact car l’absence totale de parole = « mutisme » peut NE PAS être d’origine aphasique
! (Ex. mutisme akinétique par lésion frontale).
• Plus exactement : trouble affectant à des degrés divers la compréhension et la production du langage parlé et
écrit.
Troubles phasiques :
• Langage parlé :
o Production :
§ Contenu : décousu, non informatif (« vide »), pérsévératif,...
§ « Fluence » du discours : « fluent » /non « fluent » / hyperfluent (logorrhée).
§ Anomie (manque de mot – ± pallie par des périphrases)
§ Paraphasies : utiliser un mot pour un autre
• Phonémiques : mot transformé par des erreurs au niveau des phonèmes (« rapapluie
» pour « parapluie »)
• Verbales (± sémantiques): substitution avec un autre mot du lexique qui partage ou
pas avec la cible des liens sémantiques (« verre » pour « tasse »)
• Jargon : les mots sont incompréhensibles (néologismes)
§ Troubles syntaxe : « agrammatisme » (phrases courtes et simples sans mots de liaison d’aspect
télégraphique : « vouloir manger »)
o Réception :
§ Compréhension :
• Mots isolés
• Phrases
=> Demande d’explications, ordres à effectuer, désignation d’un mot cible parmi des
distracteurs, choix oui/non.
§ Répétition :
• Mots isolés
• Phrases
ex. « c’est dans le virage que la voiture a dépassé le cycliste »
• Langage écrit & calcul : mêmes troubles que pour le langage oral ! (à Pas d’avantage à demander à un
aphasique d’écrire).
o Alexie aphasique : lecture laborieuse, paralexies, compréhension diminuée
o Agraphie aphasique : écriture laborieuse, paragraphies, dysorthographie
o Acalculie : accompagne souvent l’aphasie, mais pas toujours (peut apparaître aussi en dehors d’une
aphasie : cf. sdr de Gerstmann).
E. Orero 67
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Examen clinique du patient aphasique :
• Langage oral :
1. Langage spontané & conversation => fluent / non fluent
2. Dénomination d’objets (de l’envi ou présentés comme images) : on utilise
souvent des dessins avec des items de difficultés ≠ (+ fréq ou rares).
3. Compréhension (mots, phrases)
4. Répétition (mots, phrases)
• Langage écrit : lecture, écriture
Étiologies :
• AVC ischémique & hémorragique => L’AVC ischémique sylvien G est une
cause majeure d’aphasie (1/3 AVC = aphasiques !).
• Le traumatisme crânien
• L’encéphalite herpétique
• Les tumeurs
• L’épilepsie => déficits intra et post-critiques
• Aphasies dégénératives (m. Alzheimer, démences fronto-temporales etc ...)
Fonctions cognitivo-motrices :
Fonctions Troubles
*Coordination de la marche *Tr. tonus musculaire (ex. rigidité oppositionniste) : parfois il faut
*Coordination les séquences de mouvements orienter l’attention vers autres choses.
*Encodage de l’apprentissage procédural *Tr. de la marche (« apraxiques »)
*Intention motrice et initiation *Libération des réflexes « archaïques » : ex. grasping, « moue »,
*Planification motrice et sélection des réponses palmo- mentonnier
*Préhension & exploration tactile *Apraxies « motrices »
E. Orero 68
Secteur maladies neurologiques (MD21)
*Exploration visuelle (mvmts. oculaires) *Héminégligence & tr. Attention « frontales » : prb non de
*Orientation de l’attention perception espace G mais non exploration
*Soutenir l’activité en cours *Mutisme & apathie « frontale »
*Aphasie de Broca, TCM & apraxie BLF
*Incontinence frontale (comportement d’urination)
=> Réseaux antéropostérieurs (fronto-pariétaux et fronto-temporaux).
=> Réseaux frontaux sous-corticaux.
Apraxie de la marche :
La nature praxique est discutée : PAS une apraxie stricto-senso (car la marche n’a pas de signification particulière)
• Apraxie frontale
• Marche à petits pas
• “Lower-half parkinsonism” ...
Tableau clinique :
• Le patient marche à petits pas, traîne les pieds, avec un polygone de sustentation large et un équilibre précaire.
• En l’absence d’atteinte périphérique motrice, sensitive, de syndrome pyramidal, extrapyramidal ou
cérébelleux.
Syndrome frontal :
Phineas cage : contremaître respecté et sans histoire médicale. Une barre en métal lui a traversé le crâne de bas en
haut (suite à une explosion). Par la suite, il est décrit comme : conscient, pouvant parler et marcher mais sa
personnalité a changé dramatiquement après l’accident : « GAGE WAS NO LONGER GAGE ! ». Dr. John Martyn Harlow
a fait connaître son cas.
Syndrome frontal :
• Le comportement de Gage :
o Puérile & désinhibé
o Irascible et « intraitable »
o Irresponsable au travail (incapable garder job) => a fini par s’exhiber dans des foires
• Un Gage moderne : le cas EVR => ± mêmes lésions (postchirurgical pour tumeur)
o Examen cognitif normal (QI > 125)
o Incapacité manifeste de s'adapter dans la vie quotidienne, aux normes sociales :
faillites professionnelles, divorces ...
E. Orero 69
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Désinhibition sociale : actes, paroles, rires & blagues inappropriées, transgression de règles de
conduite
o Boulimie (déclenchée par la nourriture), alcoolisme récent (idem)
o Négligence physique
o Actes aberrants : dépenses inhabituelles, etc...
o Psychorigidité, activités répétitives, stéréotypiques voir compulsives ("manies")
• A l’examen :
o Comportement :
§ Anosognosie +++
§ Indifférence, manque de participation, absence d'initiative en conversation
§ Inattention, distractibilité
§ Impulsivité, impatience (veut se lever, écourter l'examen)
§ Négligence physique
§ Persévérations : d'actes, de propos (pas pour raison mnésique)
§ Désinhibition sociale : familiarité déplacée, tutoiements, blagues, « drague »
o Moteur :
§ Libération de réflexes « archaïques » : grasping, réflexe palmo-mentonnier
§ Non persistance motrice (peut pas tenir pdt lgtps une attitude imposée) : ça c’est + fréquent.
§ Difficultés à réaliser des gestes alternantes (poing, paume, tranche)
§ « Conduites d’utilisation » : ex si feuille et crayon, alors écrit nom et adresse sans qu’on lui
demande (Environmental Dependency Syndrome - Lhermitte)
Fonctions intégratives :
Pas purement motrices.
But => réglage « fin » du comportement VIA une intervention de contrôle dans plusieurs domaines :
Domaines Troubles
1) Autoactivation 1) Absence de prise d’initiative, apathie & adynamie
2) Maintien & orientation de l’attention 2) Inattention, distraction
3) Mémoire de travail 3) â concentration, á sensibilité à l’interférence
4) Flexibilité cognitive & adaptabilité aux 4) Persévérations, rigidité cognitive & comportementale
situations nouvelles
5) Anticipation & planification 5) Impulsivité, dépendance d’environnement
6) Empathie & contrôle émotionnel 6) Émoussement émotionnel*, expression inadéquate (désinhibition)
* Pas véritable manque d’émotion mais manque de résonnance affective et de transmission.
E. Orero 70
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Étiologie des syndromes frontaux :
• Traumatique (contusions bifrontales)
• Tumorale (bénigne : méningiome ; maligne : glioblastome)
• Vasculaires ischémiques (AVC de l‘AC Ant -> irrigue partie médio sup du lobe frontale)
• Hémorragies : rupture d'anévrisme de l‘ACoA
• Encéphalopathies métaboliques ou toxiques (ex. post- anoxiques - CO...)
• Sdr. Korsakoff (souvent une « touche » frontale)
• Démences : démence fronto-temporale, Alzheimer, démence vasculaire, hydrocéphalie de l’adulte
• Sdr. extrapyramidaux : "traits" frontaux dans m. Parkinson, Huntington, PSP
• Maladies psychiatriques : "traits" frontaux dans schizophrénie, dépression, sdr obsessionnel - compulsif ...,
après psycho- chirurgie (les "leucotomies frontales’’)
L’évaluation de la cognition :
• Par le médecin : « au lit du malade »
• Par des spécialistes (neuropsychologues) et en utilisant des tests cognitifs
=> Indication réservée au spécialiste :
o Test long (2-3h)
o Coûteux et non-remboursé (en dehors de qqs.
indications)
o Prérequis :
§ Patient alerte, pas confus
§ Pas trop atteint
§ Capable de rester assis pendant deux heures
§ Collaboration minimale requise
§ Maîtrise suffisamment bien la langue dans
laquelle se déroule l’examen
§ Scolarité : au moins les primaires !
Le diagnostic cognitif :
Un diagnostic de trouble, pas de maladie par le neuropsychologique ! MAIS c’est au médecin qui incombe de trouver
la maladie à l’origine des troubles !
Troubles cognitifs : origines diverses
o Pathologies neurologiques
o Pathologies psychiatriques
o Pathologies générales (fatigue, douleurs, effet des médications ...)
o Absence de pathologie : conditions qui rendent le sujet fatigable, anxieux, peu motivé ...
E. Orero 71
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Schéma d’implication des structures : très compliqué (pas savoir à l’examen, dias).
3.1.1.1 Insomnie :
Définition :
• Des plaintes subjectives sur la qualité ou la durée du sommeil :
o Difficulté d’endormissement au coucher
o Réveil au milieu de la nuit ou trop tôt le matin
o Sommeil de mauvaise qualité & non réparateur
• + Troubles associés :
o Fatigue diurne ou manque d’énergie
o Troubles cognitifs (attention, concentration et mémoire)
o Troubles de l'humeur (irritabilité, dysphorie)
ð Pouvant aboutir à des déficiences fonctionnelles
E. Orero 72
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Critères cliniques pour un mauvais sommeil :
• Pas de standard (variations individuelles, âge ...)
• A titre purement indicatif !
o Latence endormissement > 30 min
o Réveils nocturnes de > 30 min
o Efficacité du sommeil estimée à < 85%
o Durée totale du sommeil < 6 h 30.
Examens paracliniques : pas nécessairement, à condition de penser que l’insomnie cache autres choses !
• Polysomnographie => troubles du sommeil objectifs (latences du sommeil plus longues, durée du sommeil
plus courte).
• Imagerie fonctionnelle & EEG : hyperactivation corticale (un état d’hypervigilence).
• Examens cognitifs : objectivation des troubles de l’attention et de la mémoire.
=> PAS nécessaires en pratique. Un diagnostic d’insomnie est basé uniquement sur les symptômes cliniques !
(NB : la sévérité des troubles objectifs ne corrèle pas avec l’intensité des symptômes subjectifs)
Epidemiologie :
• 25% des adultes sont insatisfaits de leur sommeil
• 10–15% rapportent des conséquences dur leur fonctionnement journalier
• 6–10% remplissent les critères formels pour un diagnostic d’insomnie
Une des plaintes les plus fréquentes en pratique générale !
Les plaintes :
• Augmentent avec l’âge.
• Sont 2x plus fréquentes chez le sexe féminin.
Comorbidité :
• Psychiatriques :
o Anxiété & dépression (risque 5x > chez insomniaques)
o Abus de substances (risque 3x > chez insomniaques)
Conséquence ou facteur causal ? => relation bidirectionnelle.
• Médicales :
o Douleurs chroniques
o Insuffisance cardiaque, BPCO
o Médicaments : antiHTA, corticoïdes, diurétiques, stimulants
• Autres troubles du sommeil :
o Syndrome d’apnées du sommeil
o Syndrome des jambes sans repos
Pronostic :
% Patients qui continuent à se plaindre d’insomnie : après un an 70% ; Après trois ans 50% à une fois que chronique,
tendance à persister malheureusement.
Conséquences à long terme : selon certaines études risque augmenté de :
• Dépression
• HTA
• Mortalité chez les personnes âgées
Traitement :
• Non pharma : à préférer
Ex. cognitive behavioural therapy (CBT) à Associe :
o Soutien psychologique
o Relaxation
o Hygiène du sommeil
o Hygiène de vie (ex. alcool, substances ... )
E. Orero 73
Secteur maladies neurologiques (MD21)
+ R/ co-morbidités psychiatriques et médicales !
• Pharma : plusieurs agents
o Sans prescription (over-the-counter agents - OTC) : contient antihistamines, mélatonine, valériane
à Peu de preuves & pas toujours sans effets secondaires !
o Hypnotiques : agonistes récepteur BZD (GABA type A) :
§ Benzodiazépines (BZD)
§ Apparentés aux BZDs (Z-drugs) : ex : zopiclone, zolpidem
Prescrire en fonction du problème du patient :
§ Durée de vie courte => induction du sommeil.
§ Durée de vie plus longue => maintien du sommeil.
o Certains antidépresseurs & antipsychotiques :
§ Anti Dépresseur : trazodone, mirtazapine
§ Anti Psychotique : quétiapine and olanzapine
à Pas de risque de devenir dépendant du méd (≠BZD), mais tout de même effets II.
• Effets II :
o Troubles le lendemain (sédation, tr. cognitifs, vertiges, ataxie, incoordination motrice)
o Risque de chutes chez les personnes âgées
o Risque de dépendance si utilisation à plus long terme => risque de sevrage en cas d’arrêt brusque !
o Avec z-drugs : « abnormal sleep related behaviour » : somnambulisme, activité sexuelle, agressivité ...
! BZD contre-indiquées en cas de SAS* sévère ou insuffisance respiratoire* ! (*sdr apnée sommeil, BPCO, …)
• Recommandations :
o R/ BZD ou Z-drugs = pas de préférence claire…
o Choix du produit en fonction du type d’insomnie, de la durée d’action, du contexte (âge, co-
morbidités ...)
o R/ la durée la plus courte possible. À réévaluer après max 1 mois et tous les 6 mois
o À éviter chez les personnes âgées !
o Anti D : uniquement si dépression (mais dose souvent insuffisante pour R/ la dépression !)
o Anti P : uniquement si symptômes psychotiques
• A ne PAS utiliser comme somnifère :
o Alcool
o Hydrate de chloral
o Barbituriques
o Méprobamate
o Antihistaminiques
NB : OTCs à long terme : pas de données sur leur sécurité (ex. valériane et mélatonine)
3.1.1.2 Hypersomnies :
Causes extrinsèques :
La somnolence diurne excessive (causes extrinsèques) :
• À distinguer de la fatigue ou manque d’énergie.
• Exclure un effet médicamenteux, une affection générale, neurologique ou psychiatrique.
• Peut-être un symptôme chez les patients parkinsoniens et déments (=> altération du rythme circadien).
! Aspect médico-légal (conduite automobile) : légalement on n’est plus apte.
=> La somnolence et la fatigue : responsables de 20% des accidents de la voie publique.
E. Orero 74
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Ex : assis en lisant, en regardant TV, assis inactif en public (ex : théatre), comme passager en voiture pendant 1h sans
arrêt, …
Causes intrinsèques :
Syndrome d’apnées du sommeil (SAS) :
Généralité :
• De loin la plus fréquente cause de somnolence diurne parmi les causes intrinsèques
• Fréquence : en augmentation ! (« épidémie d’obésité »)
o 2-4% population adulte (30–60 ans), M > F
o 10 à 30% après 60 ans
• Apnées obstructives (surcharge pondérale)
• Apnées centrales (problèmes cardiaques & neurologiques)
Les formes obstructives sont les plus fréquentes, les formes centrales ou mixtes ont des
mécanismes mal connus, probablement multifactoriels.
Forme obstructive car durant le sommeil il y a relâchement de la musculature. La langue et musculature du pharynx se
collabent et ferme l’orifice par lequel l’air doit entrer par larynx et trachée.
Symptômes :
• Ronflement ( ! ronflement possible sans SAS, mais si SAS alors ronflement)
• Sommeil agité (apnées, mouvements)
• Somnolence diurne, fatigue, céphalées matinales
Contexte :
• Excès pondéral (70% de cas)
• HTA
Hétéroanamnèse (conjoint) : importante.
Diagnostic :
• Histoire clinique
• Polysomnographie : doit être fait dans tous les cas
o Apnées (10 sec) & hypopnées : > 5 / h. de sommeil
o Fragmentation du sommeil & microréveils
o Hypoxémies nocturnes
! Différences d’interprétation entre les labos !
Ex : patient avec SAS sévère -> BMI 30, qui n’atteint jamais le stade 4 du sommeil (profond), et il y a un nombre
incalculable de microreveils. Il y a ronflement et des apnées nombreuses. Le SaO2 peut tomber jusqu’à 60% !
Conséquences :
• Neurocognitives (tr. mémoire, dépression) => 3 à 7x plus d’accidents de la voie publique !
• Cardiovasculaires (risque accru d’AVC, HTA, arythmies cardiaques)
• Sociales (qualité de vie personnelle & conjugale)
• Mortalité á
E. Orero 75
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Traitement :
• Mesures hygiéno-diététiques :
o Perdre du poids à peut suffire dans les cas légers
o Éviter l’alcool & les hypnotiques
o Éviter le décubitus dorsal
o Diminuer la résistance nasale
• CPAP (P positive continue par voie nasale) => Indication : OSAS symptomatique modéré à sévère
• Dispositifs oraux (« oral devices »)
• Chirurgie : prothèse d’avancement mandibulaire
Ex : même patient après CPAP, tout va mieux.
Syndrome de narcolepsie/cataplexie :
Généralité :
• Prévalence : 1 / 2000 à 4000 sujets
• Incidence 1.37 per 100000 / an
• Âge de début : 15 – 30 ans
• Mais souvent diagnostic tardif
• Origine auto-immune probable => perte neurones hypothalamiques spécifiques => â hypocrétine / orexine
(neuropeptide).
• Terrain génétique : association avec HLA-DQB1*0602
“As with other diseases characterized by selective cell loss, such as type 1 diabetes mellitus, narcolepsy is likely caused
by environmental exposures before the age of onset in genetically susceptible individuals’’.
Clinique :
• Somnolence diurne : accès de sommeil (type REM)
o Brefs (minutes à une heure)
o Nombreux (plusieurs fois par jour),
o Rafraîchissants (l’on se sent reposé après)
• Cataplexie : dissolution brusque et réversible du tonus musculaire (partiel, juste la tête, ou général)
o Souvent lors des émotions, surtout positives : blagues, surprises, fou rire
o Durée : qqs sec à min, fréquence variable
o Peuvent être subtils & non reconnus par les patients (pas de chute)
• Hallucinations & paralysies du sommeil hypnagogiques (à l’endormissement) ou hypnapompiques (au réveil)
! Narcolepsie et cataplexie peuvent aussi apparaître séparément !
Diagnostic :
• Clinique : association d’attaques narcoleptiques et cataplectiques (surtout ces derniers si typiques !)
• “Multiple sleep latency test” (MSLT): permet diagnostic.
o Mesure la latence du sommeil (rapidité avec laquelle le sommeil s’installe) : <8 min si narcolepsie
o Dans labo du sommeil (EEG, activité musculaire, mvmts oculaires) : enregistrement diurne, d’une
durée de 7 heures
E. Orero 76
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Pendant les accès de narcolepsie : sommeil REM non précédé de NREM !
• Hypocrétine dans le CSF : très basse (pas indispensable pour diagnostic). Dosage via ponction lombaire.
Traitement :
• Informations au patient, à la famille
• Interdiction de la conduite automobile sans traitement
• Traitement pharma : à vie, soit & soit 2 si cataplexie et narcolepsie
o Somnolence : psychostimulants
§ Modafinil (Provigil®)
§ méthylphénidate (Rilatine®)
o Cataplexie :
§ Antidépresseurs tricycliques & SNRI (suppresseurs de REM)
§ Oxybate de sodium (Xyrem®) : spécifique
3.1.1.3 Parasomnies :
Du sommeil NREM : + fréquente chez l’enfant
=> Éveil brusque pendant le NREM :
• Éveil « confusionnel » => confusion
• Terreurs nocturnes => agitation, cris
• Somnambulisme => déambulation
+/- Agitation, agressivité, amnésie de l’épisode.
Estimés à 4% de la population !
Du sommeil REM :
• Cauchemars
• Paralysies du sommeil
• « REM Sleep Behavior disorder » (RBD)
Clinique :
• Vocalisations : cris, jurons.
• Comportement moteur : grands mouvements des membres, coups de poing, coups de pied, chute du lit.
• Rêves impliquant des attaques d’insectes, d’animaux ou des humains contre lesquels le patient tente de se
défendre (souvent capables d’en raconter le contenu).
=> Le comportement est cohérent avec le rêve.
=> Caractère particulièrement violent.
=> Survenue répétée !
Épidemio :
• Prévalence :
o 0.5% étude par téléphone
o 0.02% confirmation par polysomnographie
• Sexe masculin > féminin
• Âge de début : typiquement 40-70 ans (extrêmes 15-80 ans)
E. Orero 77
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Diagnostic :
• Anamnèse & hétéroanamnèse : histoire de comportement moteur anormal accompagnant les rêves.
• Polysomnographie : également indication d’en faire
o Augmentation du tonus musculaire pendant le sommeil REM.
o Éventuellement enregistrement de tels comportements.
Traitement :
• But = éviter les conséquences :
o Lésions traumatiques pour le patient et le conjoint
o Embarassement et/ou risque d’interprétation erronée (crise d’épilepsie) quand invités à la maison,
lors des voyages
o Éviter au patient une « phobie du sommeil »
• R/ pharma :
o Premier choix : BZD = Clonazepam 0.25-0.5 mg/coucher (en l’absence de troubles cognitifs et de SAS)
o Second choix : mélatonine, agonistes dopaminergiques, quetiapine ...
=> Souvent efficaces même si mécanisme inconnu !
Attention : antidépresseurs (SSRI & SNRI) pourraient aggraver le RBD !
3.1.1.4 Autres :
Syndrome des jambes sans repos :
Epidemio :
• Prévalence : très fréquent !
o (1) Symptôme rapporté : 9.4% to 15%
o (2) Rempli les critères de diagnostic : 3.9% to 14.3%
o (2) + sévère & fréquent : 2.2% to 7.9%
o (3) + Après DD : 1.9% and 4.6%.
• Sexe : F > M (2x)
• Âge : controversé mais la plupart des patients > 40 ans
• Caractère familial (concordance chez jumeaux homozygotes = 83%)
Clinique :
Sensations désagréables dans les jambes, le plus souvent au début du sommeil, provoquent une envie irrésistible de
bouger les jambes.
Les patients atteints du SJSR se plaignent typiquement :
• Démangeaisons rampantes, fourmillements dans les jambes, généralement entre la cheville et le genou.
• Se produisent lorsque l'individu est au repos et sont plus prononcés dans le soir ou la nuit.
• Peuvent être temporairement soulagés par le mouvement des jambes.
Etiologie :
• Idiopathique (42% avec antécédents familiaux 1er degré)
• Secondaire :
o Causes plus fréquentes :
§ Insuffisance rénale urémique
§ Anémie ferriprive : il faut l’investiguer
§ Neuropathie diabétique : et neuropathie en général
§ Maladie de Parkinson
§ Grossesse (surtout 3ème trimestre – 1⁄4 des femmes)
E. Orero 78
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Autres causes :
§ Déficience en acide folique
§ Insuffisance veineuse
§ BPCO
De manière générale : moins bonne santé / population générale.
o Co-morbidités fréquentes : anxiété & dépression (2x plus), tr. sommeil, tr. cardiovasculaires,
hypertension artérielle, obésité et douleurs chroniques.
Sévérité : echelle nécessaire pour permettre les critères de remboursement (pas savoir les pt, non-dit)
Restless Legs Syndrome Rating Scale : 10 questions (min 0 / max 4)
• Très sévère = 31-40 points
• Sévère = 21-30 points
• Modéré = 11-20 points
• Léger = 1-10 points
• Absent = 0 points
Physiopathologie :
• Dysfonction dopaminergique => bonne réponse aux agents dopaminergiques (mécanisme non élucidé).
• Déficience en fer au niveau cérébral (même si taux sanguin normal) => altération de la fonction
dopaminergique (mécanisme inconnu).
• Grossesse : á prolactine ? => â activité dopaminergique.
Traitement :
• Mesures non pharma :
o Éviter : caféine, nicotine, alcool, R/ favorisants (stimulants centraux, antidépresseurs tricycliques,
diurétiques, antagonistes du calcium, phénytoïne)
o Supplémentation fer si fériprivation (ferritine < 18μg/l; saturation de la transferrine < 16%) : donc
même en absence d’anémie.
• Traitement pharma :
o Agonistes dopaminergiques : pramipexole, ropinirole, rotigotine
§ Petites doses : p ex ropinirole 0,25 mg à 2 mg/j. VS 9 à 24 mg/j dans Parkinson !
§ Éviter bromocriptine et pergolide à cause des effets secondaires.
§ Éviter levodopa : courte durée d’action & risque de tachyphylaxie et d’aggravation des
symptômes.
§ Remboursement si les 4 critères remplis et le score RLSR scale > 15, à l’exclusion des formes
secondaires.
o Autres : gabapentine (si douleurs), clonazépam, zolpidem
E. Orero 79
Secteur maladies neurologiques (MD21)
3.1.1.5 La polysomnographie :
Enregistrement simultané à l’hôpital de l'activité électrique cérébrale (EEG), cardiaque, musculaire et des paramètres
respiratoires durant la veille et le sommeil.
Objectif : établir un diagnostic de normalité ou d'anormalité du sommeil et de mettre en évidence d'éventuelles
répercussions sur l'état de veille
Indications principales :
• Sdr. d’apnées du sommeil,
• Narcolepsie
• Parasomnies (RBD)
à Insomnie en soi, pur et dur, n’est pas une indication.
Remboursement : un examen / an
3.1.2 Syndrome confusionnel & encéphalopathies & comas & trauma crânien :
3.1.2.1 Syndrome confusionnel :
Confusion mentale ou « état confusionnel » : (littérature anglo-saxonne : « delirium »)
Troubles des fonctions supérieures correspondant à une atteinte aiguë et globale du fonctionnement cérébral, se
caractérisant essentiellement par un trouble de la conscience.
Connu depuis l’antiquité : Hippocrate : phrenitis (frénésie) et lethargus (léthargie).
Epidemio :
• 0.4% dans population générale
• 1% dans population > 55 ans
• Patients hospitalisés : surtout chez ces patients.
o 22% : médicine interne
o 11–35% : chirurgie
o 80% : thérapie intensive
=> La fréquence augmente avec l’âge.
Diagnostic :
A prendre en considération chez tout patient qui présente une altération de la cognition
avec des troubles de l’attention à l’avant plan se développant de façon aiguë ou subaigüe
(sur quelques jours).
Il peut y avoir un « fond » de détérioration cognitive connu ou le sujet est réputé avoir eu
une cognition intacte.
En cas de doute : examen par un spécialiste.
=> Souvent sous diagnostiqué !
Clinique :
• Troubles attentionnels à l’avant-scène :
o Éveillé ou somnolent + distractible par stimuli insignifiants
o Sensibilité à l’interférence, impersistance, persévérations
• Désordres de la pensée, de l’activité et du comportement (variables) :
o Souvent désorienté temps / espace & amnésie de l ’épisode
o Apathie ou agitation ; rythme veille-sommeil perturbé (++ sdr couché du soleil)
o +/- Dysarthrique ou légèrement anomique. Discours décousu et incohérent : passe du coq à l’âne
o Labilité émotionnelle & désinhibition
o Hallucinations fréquentes, surtout visuelles (souvent des erreurs d'interprétation)
o Peut-être soupçonneux, agressif voire délirant
• Symptomatologie fluctuante (á la nuit)
Etiologie :
Facteurs prédisposants Facteurs précipitants
E. Orero 80
Secteur maladies neurologiques (MD21)
L’âge ! Infections
Sexe masculin Fractures
Dépression Anesthésie
Troubles sensoriels Douleur
Dépendance fonctionnelle Procédures chirurgicales
Malnutrition / déshydratation Effets des médicaments
Polymédication Troubles métaboliques (âNa+, áâGlucose ...)
Abus d’alcool Complications cardiovasculaires
Pluripathologies & maladies graves Troubles visuels & contention physique
Maladie neurologique : Démences, Parkinson, Sclérose en Globe vésical & la sonde urinaire &le fécalome
plaques Le séjour aux USI : déprivation sensorielle & motrice
=> La cause exacte reste souvent inconnue.
=> Étiologie multifactorielle dans 50% de cas.
Évaluation complémentaire :
Le diagnostic est clinique !!
ð L’examen neurologique doit rechercher des signes de latéralisation (lésion focale ?)
ð Paramètres vitaux (t°, pouls, TA, saturation O2)
• Biologie standard : hémogramme, f. hépatique, f. rénale, électrolytes, glucose, CRP, thyroïde
• Recherche toxicologique : alcool, drogues & médicaments
• Si suspicion de pathologie neuro :
o Imagerie cérébrale :
§ CT scanner : ex. hémorragie
§ RMN : ex. encéphalite herpétique
o EEG : ex. épilepsie
o Ponction lombaire : ex. méningite ou encéphalite
Diagnostic différentiel :
• Troubles cognitifs chroniques : démence (connue ou non) => notion de changement cognitif/comportemental
est importante ! On ne sait pas dire si démence si sdr confusionnel, il faut revoir le patient à froid.
• Troubles psychiatriques :
o Dépression (mélancholiforme)
o Tr. réactionnels : colère, non-acceptation de la situation, conversion hystérique etc... (Éventuellement
sur fond de troubles psychiatriques chroniques (bipolarité, psychoses, tr. de la personnalité ...)
Physiopathologie :
Plusieurs hypothèses :
• Déséquilibre des neurotransmetteurs : â Ach, á dopamine
• Inflammation : á cytokines
• Réponse au stress : á cortisol
=> Effet néfaste agents divers sur le réseau étendu de l’attention, la mémoire de travail et les fonctions exécutives.
Prise en charge :
E. Orero 81
Secteur maladies neurologiques (MD21)
E. Orero 82
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Sevrage BZD : oublier de dire à l’anamnèse, ensuite confusion, et finalement épilepsie… situation fréquente.
Somnifères : BZD (lormétazépam) ou neuroleptiques sédatifs (prothipendyl, lévomépromazine)
=> Indications : insomnies, inversion rythme veille-sommeil.
3.1.2.2 Encéphalopathies :
De manière générale :
• Durée plus longue que le sdr. confusionnel
• Constance plus grande des symptômes
• Présence plus fréquente des signes neuro spécifiques (crises d’épilepsie, signes de latéralisation, mouvements
anormaux)
• Causes plus spécifiques
Diagnostic :
Examens complémentaires : à la recherche de la cause
• Imagerie cérébrale (de préférence IRM) :
o Lésions spécifiques (ex. PRES, post-anoxiques, Creutzfeld-Jacob) ou
o !! Normale à N’exclut pas le diagnostic !
• L’EEG :
o Ralentissement diffus & non-spécifique => ondes theta (3–7 Hz) ou delta (1–3 Hz),
o ± Décharges épileptiformes
o ± Bouffées triphasiques (ex. Creutzfeld-Jacob)
L’encéphalopathie de Gayet-Wernicke :
~~~ TUYAU ~~~
Généralité :
Wernicke décrit cette pathologie chez 2 patients alcooliques et 1 jeune femme avec vomissements incoercibles.
Carence de thiamine (vit B1) = essentielle pour le fonctionnement du cerveau :
• Sources : légumes, légumineuses, noix, graines, viande de porc, jambon
• Besoins á (surtout avec diète á calorique et á sucre)
• Absorption limitée duodénum (4.5 => 1.5% en cas d’alcool +)
• Réserves faibles : ± 3 semaines (avant d’avoir carence)
• Passage BHE : rapide ds. adm. Parentérale
Sous-diagnostiquée :
• 0.04–0.13% ds. études cliniques
• 0.8 – 2.8% lésions à l’autopsie ! (20x plus ...)
Etiologie :
• 1ère cause : abus d’alcool chronique avec malnutrition (mais corrélation faible avec consommation/habitant)
• Autres facteurs :
o Nutrition (troubles gastro-intestinaux, habitudes alimentaires, supplémentation des aliments en B1)
E. Orero 83
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Facteurs génétiques : ex. transketolase â affinité pour le thiamine pyrophosphate (forme active de
la B1), tableau clinique différent chez les asiatiques (BeriBeri avec atteinte cardiaque)
=> Des variantes génétiques = influence sur la capacité de transport de la thiamine dans les neurones
& cel. Gliales.
• Au-delà de l’alcool :
o Troubles gastro-intestinaux :
§ Postchirurgicaux : ex. gastroplasties !
§ Médicaux => vomissements & diarrhée chroniques
o Cancer & chimiothérapie
o Maladies systémiques graves (& dialyse)
o Hypomagnésiemie (Mg++cofacteur => vit B1 active)
o Nutrition inadéquate (alimentation parentérale !)
(Jeune femme ayant développé un sdr. confusionnel un mois après des vomissements
incoercibles faisant suite à une intervention de gastroplastie => lésions blanches au niveau
thalamus => garde un déficit mnésique permanent de type Korsakoff).
Tableau clinique :
• Sdr. Confusionnel : difficile à faire la part de choses chez les patients avec encéphalopathie hépatique.
• Tr. Oculomoteurs (souvent nystagmus, paralysies oculomotrices) : due atteinte SGP
• Ataxie cérébelleuse => marche, tronculaire : due atteinte vermis
• ! Dans 19% de cas : symptômes aspécifiques :
o Somnolence excessive => état stuporeux (thalamus)
o Tachycardie & hypotension (att. sympathique ou cardiaque)
o Hypothermie (hypothalamus postérieur)
o Crises d’épilepsie (á glutamate)
o Hypoacousie (thalamus)
• Troubles associés :
o Polynévrite (qd. déficience plus chronique)
o Tr. cardiovasculaires : insuffisance cardiaque
Evolution :
• Début aigu ou subaigu & évolution plus torpide (en particulier chez les patients éthyliques chroniques =>
multitude d’épisodes subcliniques)
• Non traitée => hyperthermie, á tonus musculaire, chorée, coma
• Peut être mortelle ! (17%)
• Séquelles fréquentes : sdr. de Korsakoff (80%) (type H.M., à vie)
Diagnostic :
• Clinique (mais pas très fiable ...)
• Examens complémentaires peu utiles :
o Concentration B1 dans sang ou activité de la transketolase érythrocytaire = techniquement difficiles
et non spécifiques
o Analyse LCR & EEG : normaux ou aspécifiques
o l’IRM : spécifique (93%) mais peu sensible (53%) ! => souvent négative chez les patients alcooliques
car évolution par à-coups ... (pas de phénomène œdémateux aigue)
E. Orero 84
Secteur maladies neurologiques (MD21)
=> Vitamine B1 i.v. ou i.m. (PAS de risque de toxicité, réactions allergiques très rares)
• Si présence de signes cliniques : 500 mg thiamine hydrochloride (dans 100 ml sérum physiologique ) en 30
min, x3/jour pour 2–3 jours, ensuite 250mg / jour
• En prophylaxie : 250mg /jour
• + autres vitamines, Mg++
PAS de perfusions glucosés chez les patients éthyliques sans substitution en B1 !!!!! Peut déclencher cette
encéphalopathie.
Sous R/ récupération rapide (qqs jours à 2 semaines) : relai per os (100 mg x 3/ jour)
Take-home message :
Bonne pratique médicale : Vitamine B1 parentéral en prophylaxie chez TOUT patient :
• Éthylique confus (MÊME s’il est en état d’imprégnation aiguë)
• Coma, stupeur, hypo/hyperthermie d’origine inconnues
• Tachycardie & hypotension rebelle d’origine inconnues
Surtout si facteur causal ou favorisant présent !
Encéphalopathie post-anoxique :
Le cerveau : 1.5 kg (2 % du poids du corps)
ð 15 % du débit cardiaque
ð 20% de la consommation en O2
La privation d’oxygène : très délétère pour le tissu cérébral => récupération pauvre.
L’anoxie cérébrale :
• Causes internes :
o Arrêt cardiaque & respiratoire
o Effondrement TA (choc ...)
• Causes externes :
o Toxiques (intoxication au CO)
o Physiques (strangulation, pendaison, noyade)
Tableau clinique :
• Coma dans un premier temps :
o Pour ceux qui se réveillent du coma : tableau clinique varié selon les endroits qui ont le plus souffert
o Les zones les plus sensibles :
§ L’hippocampe,
§ Le cervelet,
§ Les noyaux gris,
§ Le cortex
• Cognitif :
o Troubles de la mémoire (type hippocampique) – peut être le seul signe dans cas légers !
o Sdr. dysexécutif – frontal
o Troubles visuels complexes & cécité corticale
o Démence post-anoxique
• Moteur :
o Sdr. extrapyramidal type parkinsonien (surtout dans intoxication au CO)
E. Orero 85
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Myoclonies post-anoxiques
o Ataxie cérébelleuse
Clinique :
• Céphalées
• Confusion
• Crises d’épilepsie
• Troubles visuels complexes (région post) : Sdr. Balint, Agnosies
visuelles, Cécité corticale.
Facteurs favorisants :
Plutôt PRES Plutôt RCVS
Post-partum ! Post-partum !
HTA (éclampsie, durant grossesse) Drogues (++ cocaïne), « binge drinking »
Médicaments immunosuppresseurs (cyclosporine) Médicaments vasoactifs (sérotonine, NAd)
Maladies auto-immunes Tumeurs secrétantes de catécholamines
Infections, sepsis Immunosuppresseurs ou produits sanguins
Transplantation
Traitement et pronostic :
• R/ de la cause (si possible) :
o Repos (le meilleur R/) et monitoring (TA)
o Maintenir la TA dans des valeurs moyennes (HTA dans 60 à 80% de cas) : R/ seulement si excessive
o Antiépileptiques si nécessaire
o Nimodipine si vasospasme avéré (ou verapamil, Mg++ sulfate)
o USI dans cas sévères
• Pronostic : évolution favorable dans qqs jours (parfois qqs semaines) mais complications possibles :
o AVC ischémiques
o Hémorragies cérébrales
o Œdème cytotoxique => nécroses corticales laminaires
E. Orero 86
Secteur maladies neurologiques (MD21)
3.1.2.3 Coma :
Généralité :
Coma : trouble de l’état de conscience ?
• Conscience : concept débattu (expérience subjective) -> vaut mieux parler d’aware or awake.
• Coma : une altération durable (> 1h) de l’état d’éveil (aware ou awake).
o Les processus conscients ne sont possibles que si le sujet atteint un certain degré d’éveil.
o L’éveil est nécessaire au traitement conscient de l’information mais pas suffisant !
• Le patient :
o Yeux fermés
o Aucune activité motrice spontanée
o Irréveillable
o Ne répond pas aux stimuli (y inclus douloureux)
• ≠ Sommeil, commotion, syncope.
Full Outline of Unresponsiveness (FOUR) scale : pas q° sur cette echelle à l’exam
mais conseil de la lire (?, vor dia 51, chap 7)
The FOUR scale Avantages / GCS :
• á Détection du locked-in sdr.
• á Détection de la MCS
• Évaluation réflexes tronc etrespiration
Mais : “The small advantage in inter- rater reliability of the FOUR score is most likely insufficient to replace the GCS, a
score with a long tradition in intensive care”.
Examens complémentaires :
Electroencéphalogramme : activité globale du cerveau => 4 stades de coma.
De I (modifications minimes) => IV (silence EEG ou tracé « plat »). IV = mort cérébral.
E. Orero 87
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Potentiels évoqués : stimulation des récepteurs (œil, oreille, peau) ou des centres
moteurs => enregistrement du parcours de l’influx électrique dans le SN.
Nerf périphérique - moelle lombaire et cervicale - TC - cortex primaire - cortex
d’association.
Stimulation nerf médian et enregistrement de son passage au niveau du plexus brachial, du tronc
cérébral et cortex pariétal primaire opposé.
=> N20 : réponse du cortex somatosensitif primaire 20 msec après stimulation du nerf
médian.
Si N13 le stimulus s’arrête au niveau du TC par ex, et donc fichu.
Si absent => mauvais pronostic.
Imagerie cérébrale :
• CT scanner :
o Surtout utile en urgence
o Exclure hémorragies & hématomes
• IRM : plus sensible pour apprécier le degré de dommage cérébral
« Locked in syndrome » : AVC du tronc basilaire => infarctus bilatéral du pont => lésions bilatérales des faisceaux
pyramidaux et cortico-nucléaires.
=> Guadriplégie + diplégie faciale + paralysie des paires IX-XII + paralysie de la latéralité.
SEULS mvmts qui restent : l’ouverture et la verticalité des yeux !!!
Les patients sont conscients et on peut communiquer avec eux !!!
Mutisme akinétique : lésions frontales bilatérales (surtout les deux gyrus cingulaires).
Ex. dans l’AVC bilatéral de l’ACA ou hydrocéphalie aiguë.
Absence de mouvements spontanés, sur ordre et parfois même à la douleur.
Un aspect « éveillé » : ouvrent les yeux, parfois suivent, clignement à la menace présent.
MAIS il est impossible de communiquer avec eux.
Mécanismes physiopathologiques :
Atteinte : soit TC (SRAA) avec Thalamus, soit Cortex cérébral.
E. Orero 88
Secteur maladies neurologiques (MD21)
La mort cérébrale :
= Perte irréversible de toutes les fonctions cérébrales = mort de
l’individu.
Clinique :
• Patient dans le coma avec GCS = 3 et mydriase bilatérale aréactive.
• Absence de respiration spontanée.
• Absence de tous les réflexes du tronc.
Examens complémentaires :
• EEG « plat », absence de PE centraux (N20)
• Angio-CT scan ou Artériographie : absence d'opacification des vaisseaux cérébraux.
• Doppler trans-crânien (à titre indicatif) : présence bilatérale d'un flux oscillatoire ou de petites pointes
systoliques ("spikes").
Critères légaux du don d’organe : diagnostic mort cérébrale se fonde sur état le + récent de la science pour constater le décès.
Prédicateurs de la récupération :
Traditionnellement : % patients qui Survivent ; Sortent de
l’hôpital.
L’état végétatif (VS) : * NEW : Unresponsive wakefulness syndrome => « Awake but not aware ... »
Clinique :
• Éveillés, yeux ouverts, circulation & respiration OK
• Pas de poursuite, fixation, réponse « consciente »
Persistant (> 1 mois) : pas nécessairement irréversible.
Permanent (> 3 mois étiologie non-traumatique et > 1 an étiologie traumatique).
Lésions :
• Tronc cérébral : fonctionnel
• Cortex et s. blanche : sévèrement endommagés (métabolisme cérébral = 30-40% / normal)
Chances de récupération : extrêmement faibles (qqs cas exceptionnels de comas non-trauma et sans arrêt cardiaque).
E. Orero 89
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Le patient montre un état de conscience de l’environnement et de soi-même limité mais certain.
Au moins un des suivants : ‘’OU’’
• Suit des commandes simples
• Réponses gestuelles ou verbales OUI/NON (même inappropriées)
• Production verbale intelligible
• Comportement avec but au-delà des activités reflexes
MCS persistant OU évoluant vers état conscient : capacité à communiquer & à utiliser des objets.
Pronostic dépend de :
Etiologie :
• Toxiques et métaboliques : pronostic meilleur
• Posttraumatique et l’hémorragie cérébrale : pronostic intermédiaire
• Coma post anoxique : pronostic pire
Localisation : lésions focales (tronc cérébral) > lésions diffuses (mais cela dépend aussi du degré de l’atteinte et de la
réversibilité éventuelle de la lésion).
£ : au moins partiellement indépendants (cf. GOS) pour rentrer
chez eux.
* coma post rupture d’anévrisme => hémorragie sous-
arachnoïdienne.
Épidémiologie :
1. Les chutes => surtout chez les enfants et les vieillards.
2. Les accidents de la circulation => ado & adulte jeune.
Conséquences pathologiques :
Commotion cérébrale :
• Cerveau a été « secoué » MAIS Pas toujours d’impact sur la tête ou de plaie !
• Ex. par le mécanisme du « coup du lapin » = hyperflexion /hyperextension nuque.
• Pas de lésions visibles à l’imagerie.
• Symptômes transitoires (en principe) :
o SANS perte de connaissance (PC) : correspond à un trauma très léger
o AVEC perte de connaissance (en général brève, secondes => min) : signale un trauma plus important
=> rechercher des traces de contusion (imagerie)
E. Orero 90
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Lésions axonales diffuses :
Impact grande vitesse :
ð Flexion/extension/torsion du tissu cérébral.
ð Déchirures axones de la subst. blanche + petites hémorragies.
Mvt de torsion tire sur les axones, ce qui peut les couper. Le neurone va dégénérer et disparaitre au-
delà d’un certain seuil. L’IRM peut montrer ces petits dépôts sphériques. Les lésions sont microscopiques
mais peuvent amener à des troubles si elles sont nombreuses.
Complication du TBI :
Médicales :
• Troubles sensori-moteurs & sensoriels
• Troubles cognitifs
• Épilepsie
• Autres
Sévérité du trauma :
Selon « Glasgow Coma Scale » : (GCS : 3 => 15) sur les lieux de l’accident et à l’hôpital
• Sévère (GCS 3-8) : coma => USI.
• Modéré (GCS 9-12) : léthargique ou obnubilé, réveillable, suit ordres simples.
• Léger (GCS 13-15) : état de conscience normal ou léthargique et légèrement désorienté.
L’évaluation à l’admission :
• Clinique :
o GCS (ou similaires)
o Fonctions vitales
o Examen général (hémorragie interne, fractures ...)
o Examen neurologique :
§ Signes focaux : hémiplégie, aphasie, héminégligence, signe de Babinski, ataxie, champ visuel
§ État du tronc cérébral : oculomotricité, réflexes du tronc
• Biologie sanguine (+ alcool, drogues ...)
• Imagerie cérébrale : CT scanner sans contraste => La règle dans les TCC modérés et sévères.
Pour les légers il faut décider si cela vaut la peine ou pas.
E. Orero 91
Secteur maladies neurologiques (MD21)
• Convulsions
• GCS < 15
• Signe focal à l’examen neuro
• Troubles de la coagulation
=> Niveau B : si PAS de PC ou AP. cela se discute.
=> En pratique : CT scanner sans contraste est souvent réalisé (~ 75% de cas)…
2/ Quels patients nécessitent une IRM ?
IRM = 30% plus sensible que le CT scanner à détecter des lésions dans le TC léger.
MAIIS pour les lésions “neurochirurgicales” le CT scanner = aussi fiable que l’IRM.
=> l’IRM = examen de 2ème ligne :
o Évaluation des lésions chez les patients dans le coma
o Plaintes persistantes
o Importance médico-légale : exclure/confirmer des lésions posttraumatique
3/ Peut-on laisser rentrer un patient avec un examen normal et un CT scanner normal ?
=> Niveau B : patients TC avec GCS = 15 ET CT-scan négatif peuvent rentrer car risque minimal.
Une revue : sur 62.000 patients : 3 ont développé des complications.
Mais attention : dans 1.664 CT scan réputés négatifs (selon l’assistant radio ou neurochir.) 19 (1.1%) ont été
des faux négatifs après lecture par le radiologue.
=> Faut-il les informer sur la possibilité de développer un syndrome post-commotionnel ? => Niveau C
(l’évidence est insuffisante). Il pense que le mieux est de recontrôler sans informer.
E. Orero 92
Secteur maladies neurologiques (MD21)
• Troubles cognitifs :
o Mémoire épisodique : (Soit type « hippocampique » soit type « frontal » - selon le siège de la lésion)
o Mémoire de travail
o Fonctions exécutives
o Fonctions attentionnelles
o Langage
• Troubles du comportement : (cause neurologique probable : le lobe frontal)
o Irritabilité
o Impulsivité (=> dépendance accrue à l’environnement)
o Instabilité affective / labilité émotionnelle
o Apathie (diminution motivation) : 50 – 60% des cas !
o Anosognosie
=> 15–20% des patients ont la première crise E > 2 ans après TC. des patients ont la première crise E > 2 ans après TC
15–20%
Le risque de démence :
ATCD de trauma crânien => risque plus grand de développer une démence – en particulier de type Alzheimer (?).
E. Orero 93
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Controversé : « TC n’est ni nécessaire ni suffisant pour provoquer une démence ».
Conséquences à long terme d’un TC :
• Atrophie cérébrale
• Modifications dans substance blanche
• Altération de la connectivité
+ Intervention de la neuroplasticité, elle-même pouvant être délétère à long-terme (upregulation des processus =>
plaques séniles et dégénéréscences neurofibrillaires).
3.1.3 Démences :
Voir maladie neurodégénérative.
Classification :
I. Céphalées primitives :
1) Migraine
2) Céphalées de tension
3) Céphalées en « grappe » et trigéminales autonomiques
4) Autres (froid, toux, effort, activité sexuelle, coup de poignard)
II. Céphalées secondaires :
5) Post-traumatiques
6) Vasculaires
7) Intracrâniennes non-vasculaires (áâ pression LCR, inflammations, tumeurs ...)
8) Abus de substances ou sevrage
9) Infectieuses
10) Troubles métaboliques (á TA, â O2, áCO2, â glucose, jeun)
11) Association à des douleurs de la face & nuque (dents, sinus, yeux, oreilles ...)
12) Troubles psychiatriques
III. Névralgies crâniennes & inclassables : névralgie du trijumeau, …
Épidémiologie des céphalées : 50% céphalées de tension (musculaire), 40% migraine, 10% autres.
3.2.1.2 La migraine :
Généralités :
Attaques de céphalée :
• Intensité modérée à sévère
• Nausées
• Hémicrânie ± pulsatile
• Aggravée par l’activité physique
• Durée : heures à 2-3 jours
• De 1x / an à 1x / semaine
à Souvent caractère familial.
à Début : souvent adolescent ou adulte jeune
à Peut être invalidante => impossible à travailler pendant la crise !
E. Orero 94
Secteur maladies neurologiques (MD21)
à Peut être secondaire (ex. céphalée post-traumatique).
à Prédominance féminne forte (25% des femmes >40ans).
Migraine :
• Pas un simple mal de tête, mais bien une réaction du SNC.
• La céphalées = symptôme-phare mais loin d’être le seul ! (il peut même manquer dans certains cas).
La « marche » migraineuse :
Parfois aura et céphalée peuvent apparaitre en
même temps et la marche est renversée.
L’aura migraineuse :
Pas forcément présente à chaque crise des patients, et ne concerne qu’1/4 des patients.
Fréquence : 86% visuelle, 35% language, 34% sensitive, 10% motrice (hémiplégie, …)
Types de migraine avec aura :
1. Aura typique à visuelle, sensitive, langagière.
2. Aura « basilaire » (tronc cérébral) : dysarthrie, vertige, surdité, acouphènes, diplopie, tr. état de conscience
3. Hémiplégique : hémiplégie « stroke- like »
4. Rétinienne (ophtalmique) : aura visuelle monoculaire
Causes de la migraine :
Cause = complexe => Plusieurs mécanismes : probablement tous ces 3 mécanismes participent !
1) Sécrétion neuromédiateurs :
• Facteurs déclenchants agissent sur des noyaux de la SR du tronc cérébral => perturbations sécrétion de
sérotonine.
Sérotonine sécrétée par les noyaux du raphé, puis va au niveau du cortex, un peu partout. Elle a des fonctions de
régulation du calibre vasculaire en plus des fonctions plus connues (humeur, mémoire, sommeil, cognition).
• Terminaisons du système trigémino-vasculaire => perturbations de la sécrétion de CGRP (=Calcitonin Gene-
Related Peptide) :
o Inflammation neuro-génique
o Augmentation en circulation pendant les attaques de céphalée
o Infusion de CGRP déclenche crises de migraines chez les sujets prédisposés
o Diminution Avec R/ par triptans mais PAS par opioïdes
o Augmentation persistante ds la migraine chronique
o Traitement avec CGRP antagonists previent les crises de migraine
CGRP relarguée par les terminaisons du nerf trijumeau, en particulier ceux en contact avec les vaisseaux cérébraux.
Une fois relarguée, cela peut provoquer des douleurs locales.
2) Excitation/Inhibition corticale :
=> Une vague d’excitation/inhibition corticale responsable des prodromes et de l’aura.
Origine dans lobe occipitale, d’où ++ visuelle. Dans les migraine sans aura, on n’est pas sure de son intervention.
3) Vasodilatation :
Une vasodilatation brutale des artères crâniennes avec des signes inflammatoires, activation des récepteurs du nerf V
... = la phase de céphalée.
Pas toujours présente pendant la crise.
Physiopathologie de la migraine :
Altération simultanée de multiples composants du SNC et SNP.
Chacun de ces composants :
• Pourrait être responsable de différents symptômes de migraine
• Pourrait représenter une cible thérapeutique spécifique
E. Orero 95
Secteur maladies neurologiques (MD21)
*CGRP = peptide lié au gène de la calcitonine.
*PACAP = polypeptide activant l'adénylate cyclase hypophysaire.
Intervention de ≠ : cortex, thalamus avec ses connextion corticales, hypothalamus, … mais également le nerf trijumeau et
ses terminaisons en périphérie (CGRP) et même les nerfs cervicaux supérieurs (C1, C2, C3) d’où douleurs nuchales.
Facteurs :
• Génétique : polygénique (38 loci)
• Environnement :
o Alimentation
o Régime veille/sommeil
o Régime activité/repos
o Stress/relaxation
o Hormones (cycle menstruel)
o Abus de médications (antimigraineux, antalgiques, contraceptives, décongestionnants, SSRI,
inhibiteurs pompe protons)
Traitement de la migraine :
Traitement de la crise :
Pourquoi des traitements spécifiques ?
• ~40% des patients ne sont pas satisfaits du degré de soulagement ou de la rapidité d’effet de leur R/ aigu.
• R/ aigu inefficace est associé à un risque 2 fois plus élevé d'apparition d'une migraine chronique, ce qui
entraîne des coûts directs et indirects substantiels en raison d'une perte de productivité (absentéisme ...).
-> Risque de migraine par abus d’antalgique.
NB : aspirine = antiagrégant plaquettaire. Imaginons si le patient a une céphalée due à une hémorragie méningée, cela va
aggraver le situation. L’aspirine soulage la migraine, mais même efficacité que le paracétamol ou ibuprofène.
En niveau : chez certains sujets les R+ niveau 1 suffisent alors on arrête, chez d’autres il va falloir augmenter…
1/ Niveau 1 : antalgiques usuels
Ex. paracétamol 1g PO, forme facilement absorbable (effervescente) OU AINS (Ibuprofène 400mg) dès
l’apparition de la céphalée !
Dérivés d’ergot et combinaisons (barbituriques) = ne sont plus recommandés !
2/ Niveau 2 : triptans PO
Ex. Sumatriptan, Zolmitriptan, Naratriptan, ... PO ; instant (fond bouche) ; intra-nasal (-> éviter passage estomac
car souvent acidité).
3/ Niveau 3 : triptans SC
Ex. Sumatriptan SC avec auto-injecteur.
4/ Niveau 4 SSI état de mal migraineux : corticoïdes i.v., valproate
= Migraine depuis au moins 3j, en continue, avec apparition de phénomènes inflammatoires vasculaires qui
prédominent.
E. Orero 96
Secteur maladies neurologiques (MD21)
• L’administration d’une 2ème dose au cours d’une même crise migraineuse qui ne répond pas à une 1ère dose
n’est pas recommandée : seulement ok si réponse à la 1ère et qu’ensuite rebond.
• L’administration SC est un peu plus efficace (d’où niveau 3).
• L’administration en spray nasal en cas de nausées & vomissements (phénomène de stase gastrique dans la
migraine, d’où éviter PO).
• Peu de différence entre les triptans à sauf naratriptan = longue durée d’action mais moins efficace.
Effets indésirables :
• Sensation de lourdeur et d'oppression dans la poitrine.
• Somnolence et vertiges.
• Induction de céphalées médicamenteuses en cas d’utilisation chronique (> 10 co / mois).
Contre-indications :
• Patient Vasculaire : Coronaropathie, ATCD maladies vasculaires cérébrales, artériopathie périphérique et HTA
non contrôlée.
• Migraine avec aura prolongée, migraine avec aura du tronc cérébral, migraine hémiplégique et neuropathie
ophtalmoplégique douloureuse récurrente (anciennement appelée migraine ophtalmoplégique).
à Composante potentielle de spasme dans ces aura, et si on administre, cela peut aggraver spasme et mener à un AVC.
• Utilisation concomitante de triptans et de dérivés de l'ergot (Mais association possible avec AINS,
paracétamol, aspirine)
• Eléptritan, rizatriptan: insuffisance rénale sévère.
Principe :
• Traiter le plus tôt possible après le début de la crise !
• Choisir de façon individualisée produit/voie d’administration qui convient le mieux (l’efficacité sur les crises
passées, effets secondaires, CI) : évitez voie PO si nausées (parésie gastro-intestinale) + antiémétiques si
nécessaire (ex Dompéridone instant)
• Retraitez une seconde fois s’il y a « rebound » de la crise (en respectant un intervalle entre les prises)
• Éduquez le patient sur les effets néfastes de l’excès de médications !
But :
• Réduire fréquence et/ou intensité crises => réduire le handicap
• réduire la nécessité de prendre de R/ pour les crises
• PAS nécessairement d’être « migraine free » !
Durée :
• 2 – 3 mois au minimum
• Journal des céphalées : nb. crises (ou jours de migraine) / mois
Effet :
• Bon effet : 50% réduction de la fréquence de crises / nb. jours de migraine (30% dans la migraine chronique)
• Grande variabilité individuelle !
• Attention : patients âgés, polymédiqués, grossesse !
Produits :
• Antihypertenseurs : ßbloquants sans activité sympato+ : propranolol et timolol ; metoprolol et atenolol.
Ex(B). propranolol : 40-160 mg/j (2-3x); metoprolol : 100-200 mg/j (2x)
• Antiépileptiques :
o Valproate (A) : 250 mg/j => 1000 mg/j (1-2x)
E. Orero 97
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Topiramate (A) : 25 -100 mg/j (1-2x)
• Antidépresseurs :
o Amitriptyline (B) : 25-75 mg/j
o Venlafaxine (B) : 75-150 mg/j
• Autres (EBM C ou U): gabapentine (U), duloxetine (U), verapamil (U), captopril (C), lisinopril (C), candesartan,
, flunarizine, clonidine, riboflavine (vit B2 en magistrale, 400 mg p.j.).
• Onabotulinumtoxin A (injections cou & tête / 3 mois) => Migraine chronique (≥15 j/mois pour min 3 mois).
Choix du produit :
• Plus en fonction des effets indésirables escomptées !
o Valproate : tératogène, prise de poids, perte cheveux
o Topiramate : tératogène (bec de lièvre), tr. cognitifs (âgés !), perte poids, glaucome aigu, lithiase
rénale,
o ßbloquants : â cœur et TA, limitation de l’effort (! sportifs)
o Amytriptiline : prise de poids, anticholinergique (âgés !)
• “Start low and go slow”: commence petite dose, puis augmenter progressivement
• Arrêt progressif après 6-12 mois
• Combinaisons ? Pas d’études systématiques (souvent on alterne plutôt que combiner, en faisant une pause, souvent
le patient re repondra au méd).
E. Orero 98
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Céphalées de tension :
Epidémiologie :
La plus fréquente forme de céphalée primitive !
• Prévalence sur la vie entière : 30-78% pop !
• Forme chronique : 1-3% (≥ 15 j/mois; > 3 mois)
• Primaire ou secondaire (ex. cervicogénique)
• Peut s’associer à la migraine !
Définition : “Tension-type headache is an ill-defined and heterogeneous syndrome, which is diagnosed mainly by the
absence of features found in other headache types, ... thus, a featureless headache that is characterised by nothing
more than a pain in the head.”
=> Mal définie, peu étudiée, diagnostic d’exclusion.
Généralité :
• Cause inconnue
• Facteurs favorisants : stress, tension psychique et « daily hassles » (tracas quotidiens)
• Diagnostic exclusivement clinique (aucun examen n’est utile !)
o La forme épisodique : difficile à distinguer des formes mineures de migraines sans aura
o La forme chronique : très handicapante !
• Beaucoup de patients abusent d’antalgiques (surtout combinaisons) !
Traitement = difficile !
Anti-migraineux n’ont aucun effet, sauf amitryptilline. Surtout traitement des facteurs associés et diminution de la
tension musculaire.
• Épisodes aigus peu fréquents :
o AINS > analgésiques (Ibuprofène 800mg, naproxène sodium 825 mg)
Combinaisons ? Eventuellement Caféine 130 à 200 mg
o Applications locales de pommades (ex. la baume du tigre) = au niveau du paracétamol
o Antimigraineux et relaxants musculaires : inefficaces
• Prophylaxie pour épisodes fréquents et forme chronique :
o Antidépresseurs tricycliques (surtout amitriptyline)
Commencer par amitriptyline 10-25 mg le soir; dose moyenne 50- 75mg => pour max. 6 mois (en
diminuant progressivement)
o Relaxation & EMG biofeedback => réduction de 50% des céphalées
o Programmes de management du stress
o Données insuffisantes : SSRI, SNRI, tizanidine, topiramate, toxine botulinique, physiothérapie &
acupuncture ? Massages pour les épisodes aigus
o Traitements oromandibulaires : inefficaces, sauf exceptions
E. Orero 99
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Céphalées post-trauma :
Types :
• Céphalée aigüe ó chronique & post trauma ; modéré
à sévère ó léger
• Post whiplash
• Hématomes intracrâniens (dont le sous-dural
chronique)
• Céphalées postcraniotomie
• Autres
Généralité :
• La céphalée apparaît pour la première fois après un trauma (ou est substantiellement aggravée par celui-ci si
préexistante)
• Peut prendre n’importe quelle forme, y inclus :
o Céphalées de tension (dans 80% cas)
o Migraines sans et avec aura
o Céphalées « en grappe » (rarement)
• Symptômes associés fréquents :
o Sensations vertigineuses
o Troubles de la concentration
o Irritabilité
o Changement du comportement
o Insomnies
ð Syndrome posttraumatique.
Symptômes :
• Début précoce (dans jours suivant trauma) à Si tardif (semaines ou mois après) alors dg questionnable !
• PAS de corrélation entre l’intensité & la persistance des céphalées et l’importance du traumatisme !
Traitement :
• Aigu : analgésiques et/ou AINS
• Chronique : dans cadre du syndrome posttraumatique
Définition :
• DE LOIN la cause la plus fréquente de :
o Céphalées migraineuses devenues chroniques (≥ 15 jours / mois)
o Céphalées mixtes (migraineuses & de tension) chroniques (≥ 15 jours / mois)
o Céphalées de tension avec épisodes fréquents
• Abus (jours / mois – selon le produit utilisé) => usage fréquent ET régulier !
• Très important à reconnaître car ces patients NE REPONDENT PAS BIEN aux traitements prophylactiques !
Critères :
• Céphalées > 15 jours / mois
• Caractère variable : migraineux et/ou de tension
• Relation avec la prise de médicament
• Usage régulier pendant au moins trois mois
E. Orero 100
Secteur maladies neurologiques (MD21)
• Disparition ou retour à l’état précédent endéans les deux mois après l’arrêt de la médication :
o Dérivés d’ergot (ergotamine) : ≥ 10 jours / mois
o Triptans : ≥ 10 jours / mois
o Analgésiques simples : ≥ 15 jours / mois
o Combinaisons (+ opioïdes, barbituriques et caféine) : ≥ 10 jours / mois
En principe plus utilisé actuellement
Généralité :
• Prévalence : 0,7 – 1,7% de la population, dans les centres spécialisés : 30 à 50% !
• Prédispositions :
o Patients migraineux
o Sexe féminin
o Niveaux socio-culturels plus bas
o Emigrés de la première génération
• Impact important sur la qualité de vie
• Les céphalées secondaires (ex. posttraumatiques) peuvent aussi provoquer MOH
• Les patients avec susceptibilité migraineuse (ex. atcds familiaux) peuvent développer MOH quand traités pour
d’autres affections (rhumatismes ...)
Comorbidités :
• Troubles obsessionnels-compulsifs subcliniques
• Anxiété
• Trouble de l’humeur
• Abus de substances
Susceptibilités :
• Génétiques : ATCD d’abus de substances dans la famille (récemment : relation avec le polymorphisme
Val66Met du BDNF)
• Psychologiques : la réaction / douleur (peur, réaction catastrophe), la réaction / substance (contrôle)
Traitement = sevrage !
=> Différentes méthodes : la majorité = sevrage abrupt à à l’exception des opioïdes, barbituriques et BZD !!!
Symptômes de sevrage : durée de 2 à 10 jours (rarement 4 semaines)
• Aggravation des céphalées
• Nausées & vomissements
• Hypotension
• Tachycardie
• Insomnies
• Nervosité
• Anxiété
• Fébrilité
Qui peut le pratiquer et par quelles méthodes ?
• Spécialiste OU généraliste !
• Hospitalisation OU ambulatoire !
o Conseils
o Médication pour traiter les céphalées
§ Début prophylaxie (antimigraineux de fond) ? Pas clairement établi
§ Traitements spécifiques : corticostéroïdes (cure rapidement dégressive)
o Psychothérapie brève utile
Récidive : 30% sur une année.
E. Orero 101
Secteur maladies neurologiques (MD21)
• Trouble de somatisation.
• Délire psychotique.
Dans la grande majorité : comorbidité
• Dépression majeure.
• Anxiété (généralisée, crises de panique).
La présence d’un trouble psychiatrique aggrave les céphalées primitives (migraine, de tension) !
• Attaques :
o Oxygène : 12L/min => 78% stop douleur en 15 min.
o Sumatriptan 6 mg sc (ou in).
• Prophylaxie :
o Vérapamil 420-720 mg/jour (2x la dose en cardiologie ! => contrôle ECG auparavant).
o Corticoïdes ou infiltration grand nerf occipital en début d’attaques (//migraine).
• Formes chroniques : on essaie tout… (lithium, topiramate, méthysergide, valproate, ergotamine tartrate)
• Formes résistantes aux médicaments : intervention risquée
o Stimulation grand nerf occipital
o Stimulation HP : (semaines & mois ! ), 60% â & 30% arrêt des attaques
B. HP : très bonne réponse à INDOMÉTACINE ! (≥ 150 mg PO ou intrarectal ; ≥ 100 mg en IV) => 75 -150 mg en
prophylaxie.
C. SUNCT : Lidocaïne IV; Lamotrigine 100-300 mg/jour
E. Orero 103
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Céphalées vasculaires :
Différentes céphalées vasculaires :
• Rupture d’anévrisme => syndrome méningé hyperaigü - voir neurochirurgie
à Débute par céphalée en coup de tonnerre. Peut commencer par une phase prérupture (céphalée annonciatrice).
Ensuite cela éclate et c’est mortal dans 40% des cas, peu importe ce que l’on fasse. Exclusion par CT-scan injecté !
• Dissection artérielle (ex. a. carotide ou vertébrale) => voir pathologie cérébro -vasculaire
à Épisode initiale douloureux brutalement (nuque ou cou) : l’intima se fend, le sang s’y engouffre sans qu’il y ait
hémorragie. Risque AVC. Si proche sinus caverneux, il peut y avoir un CBH.
• Le syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible (RCVS) => voir encéphalopathies
• Le syndrome de l’encéphalopathie post réversible (PRES) => voir encéphalopathies
• La thrombophlébite cérébrale => voir pathologie cérébro-vasculaire
• L’artérite de Horton
Artérite de Horton :
• Généralité :
o URGENCE MEDICALE (risque perte vue) à R/ Corticoïdes
o Age > 50 ; F >> M
o La céphalée : symptôme le plus fréquent – le premier dans 76% (très rarement absent)
o « Warning sign » : flou visuel, diplopie, baisse acuité visuelle => perte de la vue !
• Physiopathologie :
o Artères moyennes & larges : branches carotide externe ((en particulier la
temporale, parfois maxillaire), interne aussi possible)
o Maladie auto-immune => inflammation de la paroi artérielle
o Pathologie typique : inflammation avec macrophages qui fusionnent =>
cellules géantes
o Épaississement intima => occlusion artérielle
o Cytokines => réaction systémique
• Clinique :
o Céphalées tenaces et de forte intensité, à début subaigu/aigu
o Autres (variable) :
§ Sensibilité de l’artère temporale & du cuir chevelu,
§ Douleur à la mâchoire et à la langue (claudication de la mâchoire)
§ Troubles visuels (diplopie, flou visuel, baisse AV)
§ Troubles systémiques : fatigue, perte de poids, anorexie, transpirations, fièvre,
§ Douleurs musculaires, raideurs proximales = PPR (pseudopolyarthrite rhizomélique)
o A l’examen :
§ Sensibilité scalp et artère temporale (congestionnée et pulsatile)
§ Vision & CV
E. Orero 104
Secteur maladies neurologiques (MD21)
§ Pouls, TA différentiels, souffle grandes artères
• Diagnostic :
o Biologie sanguine : CRP augmenté (ou VSH > 55 mm/h)
o Échographie : sensibilité 63%, spécificité 100% (-> si +, cela confirme, si -, cela n’exclut pas)
o F-18 FDG-PET/CT : autres localisations systémiques
o Biopsie artère temporale (gold standard) : unilatérale, sous anesthésie locale au moins 1 cm (lésions
« patchy », risque de faux négatif) ; sensibilité 92,9%, spécificité 73,1%
• Complications : Perte vision ; AVC ; anévrysme aortique
• Traitement :
Corticoïdes :
o Méthylprédnisolone (MedrolR) :
§ 60mg PO
§ Si symptômes visuels : IV en urgence !!! Sinon, PO
o NE PAS ATTENDRE LES RESULTATS DE LA BIOPSIE
o Test diagnostique : si pas d’effet notable dans une semaine => revoir le diagnostic.
o Aspirine 80mg : réduit l'incidence des complications neurovasculaires
o Réduire la dose de corticoïdes très très lentement !
Complications redoutées corticothérapie : Cushing, diabète, ostéoporose massive, HTA, ID, …
A partir 8mg seulement, pas de risque d’effets II (il faut des mois, voir 1ans).
o Durée : 18 mois !
o Rechutes courantes = 43% => monitoring clinique et CRP régulier
Tocilizumab : Ac monoclonal contre le R de l'interleukine-6
o Maladie réfractaire ou récurrente
o Économie de corticoïdes
E. Orero 105
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Hypervitaminose A
o Médicaments : tétracyclines, lithium, acide nalidixic
o Certains pesticides
Etiologie :
• Cause = inconnue
• Mécanismes potentiellement impliqués :
o á Volume cérébral (œdème)
o áVolume vasculaire (veineux)
o áPression IC due á P intra-abdominale et intrathoracique dans le contexte d’obésité
o á de la production de LCR
o â De l’absorption du LCR
Clinique :
• Céphalées :
o Journalières, modérées à sévères
o Pulsatiles ou « de tension »
o Unilatérales ou holocrâniennes
o Exacerbations souvent en relation avec á pression (Valsalva etc.)
• Troubles visuels (50-75%) :
o Flou visuel ou perte vision transitoires (secondes)
o Parfois diplopie (nerf VI) : en tirant vers le bas, atteinte nerf VI très long
• + Manifestations diverses : tinnitus, douleurs radiculaires, paresthésies dans extrémités, tr. équilibre,
sensations vertigineuses, photophobie, tr. mémoire et concentration
• ! Souvent prise de poids importante avant le début des symptômes.
Diagnostic :
• Ponction lombaire (couché en décubitus latéral, sans sédation)
o Manomètre : pression du LCR ≥ 250 mm H2O
o ET composition LCR normale !
• Examen ophtalmologique :
o Œdème papille bilatéral
o Tâche aveugle á
o Déficits champ visuel
• IRM cérébrale :
o Encéphale :
§ Système ventriculaire de petite taille ou de taille normale (collabé)
§ Position basse des amygdales cérébelleuses (due hyperP ici)
§ Selle turcique « vide » (LCR entrée et structures déplacées vers haut)
o Orbites :
§ Aspect aplati de pôle postérieur de la sclère
§ Distension des espaces sous arachnoïdiennes : autours nerf optique très
élargie (flèche)
o Péri-optiques
Traitement :
• Perte de poids !!! (5-10%)
• Médicamenteux :
o Acetazolamide (DIAMOXR) : 500 à 4000 mg / jour (diurétique inhibiteur anhydrase carbonique)
o ± Furosémide (20-120 mg/jour) : dans cas + sévère (aussi pour effet diurétique, diminue Pression LCR)
o Alternative : topiramate
o En cas de troubles visuels majeurs : corticostéroïdes
• Drainage LCR
• Interventions chirurgicales :
E. Orero 106
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Shunt ventriculo-ou lombo péritonéal
o Fenestration des gaines optiques
Céphalée cervicogénique :
= Douleur au départ de la colonne cervicale référée à la tête.
Images : convergence entre afférences cervicales et trijumeaux dans le noyau
trigéminocervical.
Deux écoles :
• Ostéopathes et algologues interventionnels = pour
• Neurologues = sceptiques (par implication des 2 systèmes)
EBM :
• Chez des volontaires sains : stimulation nociceptive structures cervicales (C1,2,3) => douleur référée à la tête
• MAIS la clinique = pas fiable ! (Dans céphalées primaires = fréquente implication des régions cervicales)
DD :
• TOUTES les céphalées primaires !!
• Céphalées post-traumatiques (ex. whiplash)
• Céphalées vasculaires :
o Dissection des artères vertébrales ou carotides internes (spontanées ou trauma) !!!
o Artérite de Horton cervicale
• Lésions de la fosse crânienne postérieure et de la base du crâne (ex. tumeurs)
• Infections : Zona zoster, neuroborreliose
Thérapie :
• Exercices avec ou sans thérapie manuelle = la meilleure option parmi les thérapies conservatrices.
• Si source de douleur prouvée (cf. supra) : injections intra-articulaires => arthrodèse.
! En cas de suspicion de dissection artérielle => PAS de manipulation de la région cervicale !!!
Prudence dans tous les cas de cervicalgie « de novo ».
E. Orero 107
Secteur maladies neurologiques (MD21)
3.2.2 L’épilepsie :
3.2.2.1 Généralité :
Crise épileptique (CE) = manifestation clinique d’une hyperactivité synchrone d’un groupe de neurones et de sa
propagation éventuelle à travers le cerveau.
Lorsque cela devient fréquent, à l’EEG on voit un nombre plus important de décharges.
Physiopathologie de l’épilepsie :
• Facteurs à l’origine des crises :
o Prédisposition génétique (cortex hyperexcitable)
o Présence d’une lésion qui altère le cortex (nimporte quelle nature)
o Conditions générales qui prédisposent aux décharges (ex. Hypo Na+, hypoglycémie)
• Conséquences :
o Maladie du cortex cérébral (de la substance grise)
o Facteurs déclenchants possibels : sommeil/manque, alcool/sevrage, lumière (stroboscope, jeux vidéo)
o L’épilepsie peut être évolutive !
Les crises nombreuses « fragilisent » le cortex le rendant ENCORE plus excitable !
Démontré chez l’animal : l’irritation du cortex => crée un « foyer » épileptique définitif (phénomène de « kindling »).
Distinction importante :
• L’épilepsie symptôme : certains facteurs circonstanciels (trauma aigu, sevrage alcool, hypoglycémie, ...)
peuvent provoquer des crises d’épilepsie.
! Le patient n’est pas considéré comme épileptique !
• L’épilepsie maladie : affection neurologique chronique, définie par la répétition de crises d’épilepsie non-
provoquées.
=> Le cerveau possède (ou a acquis) un potentiel d’épileptogenèse !
Diagnostic de l’épilepsie :
Pour diagnostiquer l’épilepsie en tant que maladie :
• Au moins DEUX crises d’épilepsie non-provoquées (> 24h d’intervalle) => risque de récidive : 60-90%
• Une seule crise suffit SI l’on peut démontrer la même probabilité élevée de récidive (par ex. une lésion
cérébrale susceptible de provoquer des crises E avec une probabilité á - tumeur, séquelle AVC ou trauma)
Épidémiologie :
• Dans “Top 4” des maladies neurologiques les plus fréquentes : migraines, démences, AVC, épilepsie.
• 50 millions personnes atteintes dans monde (80% PVD, dont 80–90% de cas ne reçoivent aucun traitement).
o Incidence : 50/100 000/an
o Prévalence de l’épilepsie “active” : 5-10/1000 (0.5 – 1% de la population !)
• Enfant/adulte :
o 50% chez l’enfant => voir neuropédiatrie
o 50% chez l’adulte
• L’incidence chez les personnes âgées :
o 2-3x plus fréquente que chez l’enfant
o L’épilepsie de la personne âgée est en augmentation
E. Orero 108
Secteur maladies neurologiques (MD21)
3.2.2.2 Sémiologie :
Fréquence selon l’âge : bimodale
• Chez l’enfant : +++ crises généralisées
• Chez l’adulte : +++ crises partielles (lésions le + svt)
E. Orero 109
Secteur maladies neurologiques (MD21)
3.2.2.3 Étiologie :
Lésion : anomalie anatomique/pathologique ou maladie sous-
jacente.
Facteur provoquant : facteur systémique ou environnemental (ex.
photosensibilité).
E. Orero 110
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Mais lien de causalité ? (Facteur favorisant sous-jacent commun non exclu).
o Clinique : crises partielles complexes (après un intervalle libre).
o Tendance vers l’aggravation => la plus fréquente cause d’épilepsie réfractaire.
o Traitement chirurgical souvent efficace (ablation de l’hippocampe +/-
l’amygdale).
o Lésions hippocampe ± structures avoisinantes (perte neuronale & gliose fibrillaire
dans la couche des cellules pyramidales)
o 50% bilatérales
o Signal modifié en IRM +/- atrophie (+ blanc et sclérosé voire atrophique)
3.2.2.5 Comorbidités :
Troubles psychiatriques :
• Facteurs lésionnels : ex. épilepsie temporale
• Facteurs psychologiques : insertion familiale & scolaire & professionnelle + isolement social
ð Anxio-dépression => origine plurifactorielle.
ð Psychose => surtout les épilepsies temporales.
Anciennement : « personnalité » épileptique (persévératif, « viscosité » émotionnelle et intellectuelle,
mysticisme, susceptibilité, impulsivité)
Concept abandonné aujourd’hui mais :
=> Un substrat organique pour des troubles psychiatriques chroniques pas impossible (surtout dans les
épilepsies temporales => altérations du système limbique ?).
Troubles cognitifs :
• L’association d’un retard mental chez certaines épilepsies de l’enfance (même maladie sous-jacente à l’origine
du retard mental et de l’épilepsie)
• L’effet des lésions associées (ex. lésions mésio-temporales => tr. mémoire)
• L’effet des R/ anti E => ralentissement cognitif
• L’effet des crises E proprement dites :
o La règle : après une crise E => récupération complète !
o MAIS si crises très fréquentes => altérations de la fonction cortical qui peuvent avoir un caractère
progressif (encéphalopathie épileptique).
=> Troubles cognitifs plus fréquents que dans la pop générale mais l’épilepsie n’est pas incompatible avec le génie.
3.2.2.6 Complications :
L’état de mal épileptique :
Définition : crise > 30 minutes ou successions de crises sans retour à un état de conscience normal
• Non-convulsif (crises partielles) => état confusionnel persistant
Piège => Cause fréquente : sevrage BZD chez patients âgés !
Diagnostic : EEG ! (Indication : tout état confusionnel sans cause apparente)
• Convulsif (crises TC généralisées)
=> État de mal TC généralisé = URGENCE VITALE :
E. Orero 111
Secteur maladies neurologiques (MD21)
1) Traitement IV
2) Surveillance intensive
=> Complications systémiques : hypoglycémie, hypoxie, acidose...
=> Complications neurologiques : épuisement neuronal, oedème cérébral et lésions anoxo-ischémiques définitives
3.2.2.7 Diagnostic :
Clinique :
• Anamnèse => description détaillée des crises !
• Hétéroanamnèse : description par les témoins.
• Antécédents personnels pertinents : convulsions « fébriles » pendant l’enfance, lésion cérébrale connue (ex.
tumeur bénigne).
• Antécédents familiaux d’épilepsie.
• Screening facteurs favorisants et déclenchants : alcool/sevrage, médicaments (BZD !!), déprivation sommeil,
stress.
Diagnostic différentiel :
• Crises partielles :
o Aura migraineuse : hallucination visuelle par ex, …
o Accident ischémique transitoire (AIT) : aphasie brève, …
o État confusionnel
• Crises généralisées TC :
o Malaises + chutes sans perte de connaissance (PC)
o Syncopes : voir image ci-dessous
o Crises psychogènes (pseudo-crises) : voir ci-dessous
Les crises psychogènes non épileptiques : PNES (psychogenic non epileptic seizures)*
• Semblables à l’épilepsie mais => facteurs psychologiques
o Temps moyen début manifestations – diagnostic = 7 ans ! (Beaucoup sous R/ anti E !)
o 10 à 30% des patients => centres spécialisés en épilepsie
o 65 à 80% jeunes femmes mais aussi p. âgés ou de sexe M !
• La pathologie peut être intriquée : vrais + pseudo crises E !!
• Diagnostic : EEG + vidéo de longue durée & sevrage anti E & techniques de provocation des crises (ex. privation
sommeil)
• Prise en charge difficile : éviter les anti E => approche psychologique
E. Orero 112
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Examens complémentaires :
Crise E de novo chez personne non épileptique :
• Biologie sang : ions, glucose, alcool ...
• CT scan cérébral : seul intérêt => exclure une hémorragie (peu sensible à démontrer les lésions épileptogènes)
• Dans un deuxième temps : IRM cérébrale => épilepsie symptomatique (lésionnelle ?)
• Électroencéphalogramme (EEG) : enregistrement de l’activité électrique du cerveau au moyen d’électrodes
placées au niveau du scalp.
Avantages :
o Reflet direct du fonctionnement cérébral
o Résolution temporelle excellente
Limite : mauvaise résolution spatiale... (sommation de toute l’activité électrique, on n’est pas sure du foyer)
Exemple :
o Pointes épileptiques
o Succession de pointes (très rapprochée) : crise devient clinique
o Marche caractéristique :
o Précritique à Postcritique
o + Aspect intercritique
o + Localisation
=> ! En dehors de la crise E, l’EEG peut être normal ! (EEG normal n’exclut
PAS le diagnostic d’épilepsie).
Explorations approfondies :
Épilepsie réfractaire au R/, en vue d’un traitement chirurgical
• IRM cérébrale (techniques spéciales) : lésions épileptogènes ?
• PET scanner FDG :
o En crise : foyers hypermétabolique ?
o Hors crise : foyers hypométaboliques ? (Témoignant d’une lésion)
• EEG de longue durée (24h à une semaine) ± à l’hôpital en chambre avec surveillance vidéo 24h/24
• EEG invasif : enregistrement avec électrodes profonds insérés chirurgicalement
E. Orero 113
Secteur maladies neurologiques (MD21)
NB : inutile d'injecter une BZD si crise terminée !
E. Orero 114
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Il n'est habituellement PAS urgent d'entamer un R/ chronique, attendre le bilan !
Si cause ‘aigüe’ (ex. encéphalite, traumatisme) : le R/ peut être temporaire !
Médication antiépileptique :
La médication : ne pas retenir, seulement les 6 les plus courants
• Anti E avec un large spectre d'activité :
o Acide valproïque et le valproate (Dépakine)
o Lamotrigine (Lamictal)
o Lévétiracétam (Keppra)
o Topiramate (Topamax)
• Anti E avec un spectre d'activité étroit : (efficaces dans crises focales ou crises TC sans myoclonies et sans absences)
o Carbamazépine et l'oxcarbazépine
o la gabapentine et la prégabaline
o le phénéturide
o le phénobarbital et la primidone : on évite
o la phénytoïne : on évite
o la tiagabine
o le lacosamide
o la rétigabine.
• Autres anti E:
o l'éthosuximide
o le felbamate
o la vigabatrine
o le rufinamide
o le stiripentol
o les inhibiteurs de l'anhydrase carbonique
o certaines benzodiazépines
E. Orero 115
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Réponse au traitement :
• 70% des patients répondent bien au R/ (plus de crises ou crises rares dans contextes favorisants)
• La grande majorité des patients : monothérapie polythérapie : peu de bénéfice, beaucoup de risques
• 30% : épilepsie réfractaire !
• Après échec de deux anti E successifs : épilepsie relativement résistante au R/
à Mais : 16.6% peuvent encore répondre jusqu’au 6ème anti E !
Après les 2 premiers si échecs, il faut se poser la question d’épilepsie réfractaire et d’une intervention chirurgicale.
E. Orero 116
Secteur maladies neurologiques (MD21)
§ Crise non provoquée unique : 5 ans sans crise
§ Patient épileptique : 10 ans sans crise
• Le patient doit être informé de la législation nationale en vigueur (obligation médico- légale)
• Délivrer une attestation d'(in)aptitude au patient sur base d’un rapport neurologique
• En cas de doute : envoi au CARA pour évaluation
• Si possible garder une trace écrite que le patient a été mis au courant
Traitement chirurgical :
• Dans l'épilepsie temporale, la chirurgie est supérieure à un traitement médical chronique !
-> Une cohorte de 615 adultes => 52% sans crise à 5 ans, 47% à 10 ans.
• La chirurgie ne doit PAS être la dernière option => penser à un bilan préchirurgical après échec de 2 anti E
• Orienter le patient vers un centre de référence pour l’épilepsie réfractaire si les crises persistent
E. Orero 117
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Ex. Maladie d’Alzheimer :
• Protéine APP => dépôts de peptide amyloïde (Aβ42) => plaques séniles
• Protéine tau => á phosphorylée => dégénérescences neurofibrillaires
Conséquence neurodégénérescence :
Perte accélérée de … menant à une Atrophie cérébrale
• Synapses à perte de substance (poids & taille â)
• Neurones à sillons & ventricules élargis
Impact négatif sur la survie !
Clinique :
• Atteinte motoneurone I : sdr pyramidal et cortico-nucléaire (spasticité, s. de Babinski,
réflexes vifs, dysarthrie, dysphagie, sdr. pseudo- bulbaire ...)
• Atteinte motoneurone II : sdr motoneurone périphérique (faiblesse musc., fasciculations,
amyotrophie...)
En principe, lucide mais certains développent une démence frontale !
=> Décès par insuffisance respi ou complications de décubitus (infections, escarres) en 2 – 3 ans.
Épidémiologie :
• Formes familiales : 5%–10% de cas (minorité) ; majorité est sporadique
• Prévalence : 4 per 100,000 personnes aux USA => environs 400 personnes atteintes en B
• Plus fréquente chez sexe masculin, rase blanche et tranche d’âge 60-79 ans
• Facteurs favorisants ? (Métiers agricoles, exposition aux métaux, sports de contact)
-> Soccer connection? Could the repetitive brain trauma that soccer players experience for controlling and advancing
the ball with their heads represent an environmental hazard for ALS ?
NB : no basketball player and no cyclist developed ALS.
• Première demande d’euthanasie en neurologie en Belgique.
Clinique :
• Triade parkinsonienne : + autres signes
o Akinésie
o Rigidité
o Tremblement
à Formes cliniques : mixte (65%), akinéto-rigide (24%, pas de tremblement), tremblante pure (11%).
• ! Début asymétrique dans 70% cas (hémi-parkinson)
Neuropathologie :
Alpha-synucléinopathie :
E. Orero 118
Secteur maladies neurologiques (MD21)
La protéine a changé de conformation spatiale et a tendance à transformer les protéines saines avec qui elle entre en
contact de la même façon. Ainsi, il y a une tendance à propagation au protéines alentours ou à distance via les
connexions axonales. Cette propagation est extrêmement lente.
3.3.2.2 Clinique :
Conséquences de la triade (akinésie-rigidité-tremblement) :
• La marche :
o Petits pas
o Perte du ballant des bras
o Démarrage laborieux, piétinement
o Blocage devant un obstacle anodin (freezing)
o Volte-face décomposée & changement de direction ardu
• Les membres supérieurs :
o Écriture difficile, micrographique
o Perte du langage gestuel
o Tremblement caractéristique (« compte ses sous »)
• Le visage :
o Perte du clignement palpébral
o « Masque parkinsonien » : faciès figé, amimique
o Parole monocorde, tachyphémie, aphonie
o â Des automatismes de déglutition
E. Orero 119
Secteur maladies neurologiques (MD21)
3.3.2.3 Diagnostic :
Examens complémentaires :
Imagerie par DAT scanner (Ioflupane I123 SPECT) : en cas de suspicion, si la clinique n’est pas concluante.
Marqueur de la dégénérescence présynaptique (sites de recapture de la dopamine).
Perte neuronale asymétrique ~ atteinte Clinique.
NE PERMET PAS de distingues entre les sdr. Parkinsoniens !
C’est une scintigraphie avec un traceur spécifique des noyaux gris. Le putamen ne capte plus le traceur, le caudé encore un peu.
3.3.2.4 Traitement :
Généralité :
Levodopa (précurseur de la dopamine) : révolutionné R/.
Objectif du traitement :
Purement symptomatique (PAS d’effet sur l’évolution de la maladie) !
• A court terme = restaurer la transmission dopaminergique pour :
o Améliorer les signes cliniques
o Objectif fonctionnel, selon le patient
• A long terme :
o Maintenir le bénéfice du traitement
o Éviter les complications liées au R/ (ex. fluctuations motrices, dyskinésies etc.)
Stratégie thérapeutique :
• Traitement de substitution du déficit dopaminergique :
o L-dopa = précurseur de la dopamine,
o Agoniste dopaminergique
o Autres
• Traitements connexes (anticholinérgiques, antidépresseurs etc.)
• Traitement chirurgical = exceptionnel
Traitement médical :
Levodopa (L-dopa) :
• L-hydroxy phenylalanine isomère L : précurseur naturel de la dopamine. PRODROGUE
• PO AA neutre, passage des barrières digestive et BHE par des mécanismes de transport actif.
à Saturable et sujet à compétition (cfr protéines alimentaires !!!)
-> Prise à jeun conseillé (si repas fort protéique, moins bonne absorption).
• Prévenir la décarboxylation rapide dans les tissus périphériques en associent un inhibiteur de décarboxylase
à activité exclusivement périphérique (carbidopa, bensérazide) => disponibilité á jusque 10 x; nausée &
vomissements & activation cardio-vasc â.
E. Orero 120
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Nausées, constipation
o Hypotension orthostatique
o Somnolence, agitation & confusion
o Plus rarement troubles du rythme cardiaque
o ! Syndrome malin des antipsychotiques en cas d'arrêt brutal
à NE JAMAIS ARRÊTER BRUSQUEMENT LA L-DOPA CHEZ UN PARKINSONIEN !
(Si prise chronique, et arrêt, risque de syndrome malin des neuroleptiques*).
* Réaction systémique à la diminution de l’activité dopaminergique. Contraction musculaire extrême pouvant provoquer
une rhabdomyolyse pouvant mener à une IR.
• Effets à long terme : bon effet pendant +/- 5 ans (la « lune de miel »), ensuite, complications :
o Fluctuations de l’activité :
§ Akinésie de ‘’fin de dose‘’ => prises plus rapprochées (=> 6-7x /j)
§ Phénomène ‘’on-off‘’ : blocages, déblocages brusques, imprévisibles et indépendants du méd.
o Dyskinésies (différentes types : choréique, ballique, dystonique etc ..)
o Troubles psychiatriques : hallucinations visuelles (ex. sens de « présence » derrière soi), psychose
paranoïaque, état confusionnel
o Syndrome de dysregulation dopaminergique : l’addiction à la L-dopa
§ « Sur-traitement » précoce malgré dyskinésies
§ Altération de la perception correcte du ON-state
§ Symptômes associés : Punding*, hypersexualité, jeu pathologique, shopping pathologique,
boulimie, toxicomanie, isolement social.
*Attirance irrésistible vers des objets communs, tout à fait banals, qui sont sans cesse manipulés,
examinés, collectionnés, triés, rangés.
Autres :
• Potentiateurs de l’action de la l-dopa (â son métabolisme) :
o Inhibiteurs de la catéchol-O-méthyl transférase (COMT) : uniquement add-on
Ex entacapone, tolcapone : diminuer l’akinésie de fin de dose
o Inhibiteurs de la monoamine oxydase B (MAO-B) :
Ex safinamide, sélégiline, rasagiline: monothérapie pour postposer utilisation de lévodopa ou add-on
• Anticholinergiques (anti-tremblements) : souvent add-on
Ex. Trihexyphénydil 6-10mg/j en 2-3 prises
! Effets secondaires anti-cholinérgiques (sédation, tr. cognitifs, tr. urinaires, glaucome)
E. Orero 121
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Stratégie thérapeutique : selon
• L’âge du patient :
o Après 70 ans : monothérapie l-dopa
o Avant 55 ans : monothérapie agoniste dopa
o 55 – 70 ans : combinaisons (fct. comorbidités, cognition,
tremor)
• Le risque de complications à long terme
Traitement chirurgical :
DBS (deep brain stimulation) :
Électrode très fine qui stimule un des noyaux (noyau subthalamique, globus pallidus, thalamus).
Selon le but poursuivi : â tremblement ou akinéto-ridigité.
La stimulation bloque l’activité du noyau et rééquilibre tout le système du striatum :
ð Plus de « mouvement » : bon effet sur l’akinésie et rigidité.
ð Diminue / arrête le tremblement.
Indication lorsque complication motrice malgré traitement. Jamais en cas de troubles psychiatriques ou cognitifs ou
problème de chute.
Clinique :
• Parkinsonisme souvent atypique (ex. axial, symmérique etc.)
• Symptômes additionnels spécifiques :
o Ataxie cérébelleuse – MSA
o Troubles dysautonomiques précoces (â TA orthostatique, tr. urinaires, sexuels) – MSA
o Démence précoce – PSP
o Signes pyramidaux – PSP, MSA
o Myoclonies – DCB
o Paralysie supranucléaire du regard – PSP (déficit verticalité du regard)
o Apraxie – DCB
• Progression rapide : ++ que le parkinsonisme idiopathique
• Réponse à la L-Dopa thérapie faible ou absente : dégénérescence des structures même sur laquelle la
dopamine doit agir et non sur un déficit de sa production.
E. Orero 122
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Atrophie cérébelleuse et tronc cérébral dans MSA. Sillons sont creusés et aspect en
feuille de fougère + atrophie du pont.
E. Orero 123
Secteur maladies neurologiques (MD21)
o Orthostatisme : H2O, NaCl, bas, fludrocortisone, Midodrine (Gutron®)
o Vessie instable
o Constipation
• Mobilisation, physiothérapie
Non dégénératifs :
• Parkinsonisme juvénile (adolescent & adulte jeune) :
o Maladie de Wilson : trouble du métabolisme du cuivre (CURABLE si dépisté à temps) = voir mvts
anormaux
o Autres maladies génétiques => parkinsonisme
• Parkinsonisme toxique : intoxications (MPTP)
Lors d’un transport d’héroine, l’un des lôts comprenaient une « impureté », le MPTP, qui est un poison sélectif
de la substance noire. Parkinsonisme développé en quelque semaine jusqu’au restant de leur jour.
à Substance noire est sensible au toxique. Dans les métiers agricoles, parkinson plus fréquent (pesticide ?).
• Parkinsonisme iatrogène : traitement neuroleptique chez patients psychiatriques (bloquants des récepteurs
de la dopamine)
Pseudo-parkinsonien :
Ressemble au P mais autres mécanismes => DD
• Tr. cérébro-vasculaires chronique (« état lacunaire ») : mini-infacruts touchant les noyaux gris et surtout leur
connexion avec le restant du cerveau.
• Hydrocéphalie idiopathique de l ’adulte : dilatation des ventricules surtout dans la partie la plus rostrale
(corne frontale) du fait du manque d’évacuation du LCR. Les cornes frontales compressent les noyaux gris.
3.3.3.1 Démences :
Définition actuelle :
• Affections acquises qui touchent le cerveau et se caractérisent par une série de symptômes, principalement
cognitifs (tr. de la mémoire, du langage, etc.), provoquant la perte de l’autonomie de la personne atteinte.
• PAS une maladie unique => syndrome démentiel (syndrome d’insuffisance cérébrale acquise).
NB : déficits comportementaux présente dès la naissance ne sont pas considéré comme de la démence (à part).
E. Orero 124
Secteur maladies neurologiques (MD21)
2. D'un déficit de la performance cognitive, de préférence documente par des tests neuropsychologiques
standardisés ou, en leur absence, une autre évaluation clinique quantifiée.
B. Déficits cognitifs interfèrent avec l'indépendance dans les activités quotidiennes (càd, au minimum, besoin
d'aide pour les activités instrumentales complexes de la vie quotidienne telles que le paiement des factures
ou la gestion des médicaments).
C. Déficits cognitifs ne se produisent pas exclusivement dans le cadre d'un délirium.
D. Déficits cognitifs ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (ex, tr dépressif majeur,
schizophrénie).
Sous-types de démence selon la cause : M. Alzheimer etc ...
L’âge : prévalence de la démence augmente de façon exponentielle à partir de ~60ans, et très fréquent vers 85-90ans.
= Cause de la démence ??? NON car :
• Démences chez des sujets jeunes (< 65 ans)
• Formes génétiques (héréditaires)
• 50% des sujets > 90 ans : PAS déments !
ð L’âge = facteur de risque
Quid si l’on vivait 150 ans ? => inconnu ...
NB : prévalence de démence diminue globalement, montrant l’importance des facteurs familiaux (si on compare les
cohorte générationnel).
3.3.3.2 Épidémiologie :
La maladie d’Alzheimer est la cause la plus fréquente de démence chez les
personnes âgées : 60% à 75% des cas.
Hypothétiques : diète, exposition aux polluants, à certains métaux, infections virales => sans preuves formelles.
E. Orero 125
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Chaque allèle ε4 abaisse l’âge de survenue de 3-5 ans :
• 1 allèle ε4 : 3x
• 2 allèles ε4 : 12x (10ans plus tôt)
MAIS si patient est homozygote, le risque absolu n’est que de 60%, donc 40% des homozygotes ne font pas la maladie.
Facteur de risque clinique MAIS ce n’est pas un test diagnostique ! A ne pas utiliser en screening car pouvoir prédictif
positif (PPP) et négatif (PPN) très faibles.
Facteurs protecteurs :
Facteurs psychosociaux :
• Haut niveau d’éducation
• Statut socio-économique élevé
• Occupation professionnelle d’une complexité élevée
• Réseau social riche et engagement social
• Activités mentalement stimulantes
Régime :
• Régime méditerranéen
• AG polyinsaturés
• Vitamines B6 et B12, acide folique
• Vitamines antioxydantes (C et E)
3.3.3.4 Physiopathologie :
Une double lésion :
1) Plaques séniles : voie amyloïdogénique
• APP (amyloid precursor prot)
• â # secrétase (permet de couper l’APP en temps normal et donc éviter les dépôt).
• Peptide amyloïde β40 et 42 (insoluble => dépôts extracellulaires).
2) Dégénérescences neurofibrillaires :
• Protéine tubulaire du cytosquelette : tau (stabilisateur des microtubules)
• Hyperphosphorylation (normalement tau est phosphorylé, si cette phosphorylation est excessive,
perte de la capacité à stabiliser et le microtubule se désagrège et forme un enchevêtrement de
neurofibrilles et donc une dégénérescence neurofibirllaires).
• Dégénérescences neurofibrillaires (neurofibrillary tangles - NFT)
• Intracellulaires
E. Orero 126
Secteur maladies neurologiques (MD21)
3.3.3.5 Diagnostic :
L’évaluation clinique :
• Les plaintes du patient & les constats de l’entourage
• L’examen de la cognition (incluant tests simples comme Mini Mental State Exam – MMSE)
(NB : d’autres échelles existent)
• L’évaluation fonctionnelle ( ± échelles spécifiques)
• L’évaluation comportementale (± échelles spécifiques)
• L’examen physique : marche, mouvements anormaux ...
Examen de la cognition :
Domaines cognitifs : qui sont atteints
1) Mémoire (zone péri-hippocampique) : trouble de l’encodage des nouvelles informations
• Oublis d’événements récents (contenu des conversations, actions à faire, RVs ...) & mémoires
anciennes mieux conservées
• Besoin de répéter au patient la même information plusieurs fois
• Désorientation dans le temps
• Le patient ne se rend pas compte de l’importance de ses oublis (il oublie qu’il a oublié ...)
• L’entourage est plus fiable que le patient lui-même dans la détection des troubles
2) Langage & communication : aphasie fluente
• Manque de mot
• Digressions +++
• Logorrhée
• Utilise un mot pour un autre
• Difficultés à suivre une conversation
• Difficultés à comprendre des explications
• â De l’orthographe
3) Attention & mémoire de travail : distractibilité accrue
• Lenteur
• Difficultés de concentration
• â Suivre une conversation à plusieurs ou la télé
• â Faire plusieurs tâches en même temps
4) Fonctions exécutives : manque d’initiative, indécision, lenteur, difficultés dans activités complexes
• â Initiation (une action ou une opération mentale)
• â Planification (les étapes pour arriver à un but)
• â Anticipation
• â Flexibilité (passer facilement d’une opération à une autre)
• â Inhibition des réponses automatiques
5) Aptitudes gnosiques & praxiques : troubles avec les relations spatiales
• Désorientation dans l’espace (tendance à se perdre)
• Difficultés à localiser les objets
• Difficultés à manipuler des objets (cafetière, télécommande &)
• Problèmes à l’habillage
E. Orero 127
Secteur maladies neurologiques (MD21)
L’évaluation fonctionnelle :
Questionnaires :
• ADL – activités de la vie quotidienne : bain/habillage/toilette/transfères/continence/alimentation
• IADL – activités “instrumentales” : téléphoner/se déplacer/prendre les médicaments/gérer les finances +
faire le ménage, la lessive, les achats, préparer le repas
L’évaluation comportementale :
The Neuropsychiatric Inventory (NPI-Q) :
1) Idées délirantes : persécution et abandon (ex. vol par la femme d’ouvrage)
2) Hallucinations : voir des personnes qui ne sont pas présentes (ex. des proches décédés)
3) Agitation / Agression : veut partir, quitter la maison, ne reconnaît pas son conjoint, n’accepte aucune
contrainte (bain, médication ...)
4) Dépression / Dysphorie : fréquente aux stades précoces
5) Anxiété : souvent sans raison
6) Exaltation / Euphorie : logorrhée trop familière, veut embrasser tout le monde ...
7) Apathie / Anosognosie : précoce (pseudo dépression)
8) Désinhibition : impulsivité verbale & sexuelle
9) Irritabilité / Humeur changeante
10) Comportement moteur aberrant : marcher sans arrêt, incapable de rester en place, comportement répétitif
11) Tr. Sommeil & Appétit
Manifestations cliniques :
Léger >20 Modéré 19-20 Sévère <10
Cognitif Mémoire + langage, visuo-spatial, exécutif, + non reconn. lieux et
attention, raisonnement conjoint
Fonctionnel Activités complexes â Activités complexes et + simples â Activités de base â
E. Orero 128
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Comportement Repli sur soi anosognosie Apathie, irritabilité, nervosité, + cris, agitation, invers. veille-
dépression, anxiété, délire, hallucination sommeil
Moteur Rien Réduction activité physique Hyperactivité, hypertonie,
marche â, grabataire
Examens complémentaires :
Imagerie cérébrale : à l’origine surtout pour exclure les causes "curables"
(1-2%). 98% de scanner sont donc inutiles, mais le fait que cela soit
curable fait une grande différence pour le patient.
• Hydrocéphalie adulte : démence due dilatation des ventricules
• Hématome sous-durale chronique : accumulation sang dans espace
sous-arachnoïdien comprimant le cerveau et donnant des syndromes
démentiels.
• Tumeurs cérébrales.
E. Orero 129
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Technique :
• RMN : atrophie des hippocampes en progression sur 2ans à Pas examen très sensible à la phase précoce.
• PET-scan FDG (mesure métabolisme cérébral) à â du métabolisme cortical dans les zones associatives post
(en couleur sur la figure 2).
à Plus sensible que la précédente, montre des zones probablement malades (surtout gyrus cingulaire post et
précunéus atteint). Mais d’autres démences peuvent donner le même tableau (peu spécifique).
• PET-scan amyloide (mesure dépôts amyloïde) : â traceur de fixe spécifiquement sur les plaques d’amyloïde
(en rouge sur la figure 3). à Mais pas remboursé (peu utilisé en clinique) !.
à Permet de montrer clairement s’il y a présence de plaques amyloïdes (rouge), ou non (G). ces plaques sont
un facteur prédictif d’évolution vers l’Alzheimer.
• Pet-scan tau (mesure la protéine tau-anormale).
à En pariétale et au niveau du précunéus il y a une anomalie de la protéine, qui est corrélée aux zones hypo
métaboliques vue précédemment tau PET-scan FDG. Examen également encore seulement utilisé en
rechercher (pas en clinique).
• Analyse du LCR => ponction lombaire.
à utilisé en clinique, donne les même informations sauf la topographie. Dosages ≠ marqueurs :
o Protéines TAU (élevée dans la maladie d’Alzheimer, mais peu spécifique car faux + après toute atteinte
neuronale)
o Variante TAU hyper phosphorylée : plus spécifique des maladies neurodégénératives.
o Amyloïde ß : trop bas dans LCR d’un patient Alzheimer. Comme ils se déposent au niveau cérébrale,
problème de clairance et taux bas dans LCR.
E. Orero 130
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Démences fronto-temporales :
Localisation des lésions :
Manifestations cliniques : 2 ≠
Syndrome frontal (3/4) Syndrome aphasique (1/4)
Négligence des convenances sociales Aphasie non-fluente : langage laborieux, syntaxe â
Négligence physique précoce Aphasie fluente : langage fluent mais tr. compréhension
Conduite désinhibée précoce & paraphasies (un mot pour un autre)
Rigidité mentale et inflexibilité Démence sémantique : perte des concepts (sens de mots
Conduites stéréotypes et pérsévératives & choses)
Distractibilité & impulsivité
Anosognosie précoce
E. Orero 131
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Clinique :
• Patients plus jeunes : début <65 ans chez 3⁄4 de cas (démences préséniles)
• Histoire familiale + chez 30-50% !!!
• Pronostique : moins bon que MA
• Association avec troubles moteurs possible :
o Type syndrome parkinsonien
o Type sclérose latérale amyotrophique (SLA) : faiblesse musculaire, amyotrophie, fasciculations
o Type dégénérescence cortico-basale : troubles praxiques, parkinsonisme asymétrique ...
Patients Parkinsoniens :
Deux patterns de troubles cognitifs dans la Maladie de Parkinson :
• Une atteinte précoce (parfois avant les troubles moteurs) :
Fonctions exécutives, mémoire de travail, attention, fluences verbales SANS impact fonctionnel important
(sans démence).
=> Carence précoce dopamine dans le striatum.
• Une atteinte tardive (après plusieurs années d’évolution) :
Évolution vers la démence (tableau clinique identique à la démence à corps de Lewy : hallucinations, tr.
mémoire, tr.visuo- constructifs).
=> Extension des corps de Lewy au néocortex.
=> Troubles d’autres neurotransmetteurs (ACh).
Épidémiologie de la démence dans la maladie de Parkinson :
• Prévalence of 25–30%
• Incidence cumulative sur 10 ans : 50%
• Surtout à risque :
o Patients plus âgés
o Formes akinéto-rigides
o Après des nombreuses années d’évolution
o Les hallucinations & les états confusionnels & les tr. psychiatriques => annoncent souvent la démence
DD : la différence avec la démence à corps de Lewy : uniquement le timing (=> règle d’une année).
• D. corps de Léwy : la démence concomitante ou apparaît endéans l’année après le parkinson
• D. Parkinson : la démence apparait > 1 an après le Parkinson
E. Orero 132
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Localisation lésions : atteinte occipitale (hallucinations ++ et précoce).
Diagnostique clinique :
• Démence : atteinte visuo-spatiale, attentionnelle & exécutive > mnésique
• + Symptômes/signes de base :
o Fluctuations cognitives marquées, surtout attentionnelles (état
confusionnel fluctuant)
o Hallucinations florides, construites, surtout visuelles
o Tr. du sommeil REM (« participe » aux rêves)
o Au moins un signe de parkinsonisme – rigidité, hypokinésie, tremblement (peut être très léger au
début)
• ± Autres symptômes : syncopes, chutes, sensibilité aux neuroleptiques, troubles autonomiques, tr
psychiatriques (anxiété, dépression, délire)
Exemple Robin Williams : Post-mortem diagnosis (-> diffuse LBD pathology)
• Bizzare symptoms
• Wildly fluctuating state
• Very difficult diagnosis
à “The key problem seemed to be that no one could correctly interpret
Robin's symptoms in time.”
E. Orero 133
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Atrophie focale :
Pas de démence ... au début !
Lentement progressives : la démence survient tardivement.
Concept clinique : plusieurs types de neuropathologies possibles.
La localisation de la lésion est l’élément déterminant :
• Les aphasies lentement progressives :
o Classification :
§ Aphasie fluente avec d’importants troubles sémantiques (« démence sémantique ») =>
manque de mot et ne comprend pas le sens des mots.
§ Aphasie non fluente (=> mutisme) : discours laborieux, (~ l’aphasie de Broca).
§ Aphasie « logopénique » (atteinte de la capacité à répéter) => paraphasies et â répétition (~
l’aphasie de conduction).
o Hétérogénéité lésionnelle : dans la plupart de cas de type démence fronto-temporale mais d’autres
sont possibles.
o Évolution lente (au moins deux ans) avant d’atteindre le stade de démence (habituellement de type
fronto- temporal.
E. Orero 134
Secteur maladies neurologiques (MD21)
E. Orero 135
Secteur maladies neurologiques (MD21)
En réalité avec l’âge, on a surtout des cas de démence « mixte » (vasculaire + Alzeihmer) (21%) : augmentation de ces
cas avec l’âge (surtout chez les plus âgés).
L’hydrocéphalie normo-tensive :
• Trouble du drainage du LCR
• Forme chronique, non-obstructive
• Clinique : la triade caractéristique
o Troubles de la marche : type central apraxique, parkinson-like à démarrage difficile (« aimantation
»), freezing ...
o Troubles cognitifs (démence sous-cortico frontale)
o Incontinence urinaire
• Examens complémentaires : Imagerie par CT scan ou IRM => dilatation ventriculaire & signes de compression
et transsudation.
• Diagnostic différentiel difficile avec :
o Démence vasculaire (état lacunaire)
o Démences dégénératives & troubles de la marche du même type
• Traitement : chirurgical (drainage ventriculo-péritoneal) => voir
neurochirurgie
Image : énorme dilatation ventriculaire avec un liseré periventriculaire (contour non nette car
LCR à tendance à sortir dans parenchyme adjacent).
E. Orero 136
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Forme secondaire possible post-chirugie : pronostic excellent avec le drain (diminution pression et patient récupère).
Forme idiopathique : pas la preuve formelle que sous pression, alors pronostic plus aléatoire. S’assurer que dilatation et non
dilatation ex-vacuo (+ de LCR car – de cerveau.
E. Orero 137
Secteur maladies neurologiques (MD21)
Ccl :
• Attention aux effets secondaires des AChEI (10%) :
o Troubles digestifs (nausées, diarrhée)
o Sensation de malaise, transpirations, vertiges
o Insomnie & cauchemars : toujours le matin, jamais le soir !!
o Crampes musculaires
• Utiliser les anti D SSRI & SNRI. Ne pas utiliser les tricycliques ou ceux à propriétés anti cholinergiques
(paroxétine)
• Utiliser les neuroleptiques à petite dose : ex. risperidone 0.5 – 1 mg, quétiapine 50 à 200 mg (durée limite,
réévaluer régulièrement)
• Éviter les BZD : sauf en tant que somnifères
• Ne pas utiliser les médicaments de l'instabilité vésicale à propriétés anticholinergiques : ex. oxybutynine
• Éviter les morphiniques (ex. en patch)
Exemple QCM (photo) : 1. C. (pas préciser donc incorrect, si partielle ok) ; 2. D. ; 3. A. ; 4. C. (non provoquée manque
dans proposition a, pas de perte de contact dans crise partielle simple) ; 5. B. (proposition a, b et c fausse car possible
dans les 2, alors que dans l’hématome on a le b).
E. Orero 138
Secteur maladies neurologiques (MD21)
E. Orero 139
Secteur maladies neurologiques (MD21)
2.3.1 Les syndromes diencéphaliques : ................................................................................................................................ 40
2.3.1.1 Thalamus : ............................................................................................................................................................................. 40
Rappel :....................................................................................................................................................................................... 40
Fonctions : .................................................................................................................................................................................. 40
Sémiologie des atteintes thalamiques : ..................................................................................................................................... 40
2.3.1.2 Hypothalamus : ..................................................................................................................................................................... 41
Rappel :....................................................................................................................................................................................... 41
Fonctions : .................................................................................................................................................................................. 41
Sémiologie hypothalamique : ..................................................................................................................................................... 41
2.3.2 Les syndromes extrapyramidaux : .............................................................................................................................. 42
2.3.2.1 Les noyaux gris centraux : ..................................................................................................................................................... 42
2.3.2.2 Fonctions des NGC : ............................................................................................................................................................... 42
2.3.2.3 Le fonctionnement interne des NGC : ................................................................................................................................... 43
2.3.2.4 Sémiologie des atteintes des NGC = syndromes extrapyramidaux : ..................................................................................... 43
Syndrome parkinsonien :............................................................................................................................................................ 43
Tremblements : .......................................................................................................................................................................... 44
Syndrome choréique : ................................................................................................................................................................ 46
Dystonies : .................................................................................................................................................................................. 48
Les Tics :...................................................................................................................................................................................... 50
Myoclonies : ............................................................................................................................................................................... 51
2.3.2.5 Conclusion : ........................................................................................................................................................................... 51
2.4 SEMIOLOGIE COGNITIVE : ....................................................................................................................................................... 52
2.4.1 Cognition et conscience : ............................................................................................................................................ 52
2.4.2 Localisation cérébrale : ............................................................................................................................................... 52
2.4.3 Latéralisation cérébrale : ............................................................................................................................................ 52
2.4.4 Croisement : ................................................................................................................................................................ 52
2.4.5 Architecture cognitive : ............................................................................................................................................... 53
2.4.6 Fonctionnement cortical : ........................................................................................................................................... 53
2.4.6.1 La mémoire : .......................................................................................................................................................................... 53
Système de mémoire :................................................................................................................................................................ 53
Mémoire procédural : ................................................................................................................................................................ 54
Mémoire déclarative : ................................................................................................................................................................ 54
Mémoire de travail : ................................................................................................................................................................... 56
2.4.6.2 L’identification d’objets & visages : ....................................................................................................................................... 57
Lobe occipital : ........................................................................................................................................................................... 57
Traitement info visuelle :............................................................................................................................................................ 58
Troubles en cas de lésion du lobe occipital : .............................................................................................................................. 58
2.4.6.3 L’attention, le traitement des relations spatiales et les comportements cognitivo-moteurs : ............................................. 61
L’attention : ................................................................................................................................................................................ 61
Pathologie de l’attention : .......................................................................................................................................................... 61
2.4.6.4 Le langage : ............................................................................................................................................................................ 66
Anatomo-clinique : ..................................................................................................................................................................... 66
Qu’est-ce que le langage : .......................................................................................................................................................... 66
Fonctions : .................................................................................................................................................................................. 67
Troubles phasiques :................................................................................................................................................................... 67
2.4.6.5 Les fonctions exécutives & le comportement : ..................................................................................................................... 68
Lobe frontal : .............................................................................................................................................................................. 68
Fonctions cognitivo-motrices : ................................................................................................................................................... 68
Apraxie de la marche : ................................................................................................................................................................ 69
Syndrome frontal : ..................................................................................................................................................................... 69
E. Orero 140
Secteur maladies neurologiques (MD21)
3.1.1.5 La polysomnographie : .......................................................................................................................................................... 80
3.1.2 Syndrome confusionnel & encéphalopathies & comas & trauma crânien : ................................................................ 80
3.1.2.1 Syndrome confusionnel : ....................................................................................................................................................... 80
3.1.2.2 Encéphalopathies : ................................................................................................................................................................ 83
Etiologies les plus fréquentes : ................................................................................................................................................... 83
Diagnostic : ................................................................................................................................................................................. 83
L’encéphalopathie de Gayet-Wernicke : .................................................................................................................................... 83
Encéphalopathie post-anoxique : ............................................................................................................................................... 85
Syndrome d’encéphalopathie post réversible (PRES) : important.......................................................................................... 86
3.1.2.3 Coma :.................................................................................................................................................................................... 87
Généralité : ................................................................................................................................................................................. 87
Examen neurologique du patient comateux : ............................................................................................................................ 87
Examens complémentaires : ...................................................................................................................................................... 87
Diagnostic différentiel des comas : ............................................................................................................................................ 88
Mécanismes physiopathologiques : ........................................................................................................................................... 88
Pronostic des comas : ................................................................................................................................................................. 89
Pronostic dépend de : ................................................................................................................................................................ 90
3.1.2.4 Trauma crânien :.................................................................................................................................................................... 90
Généralité : ................................................................................................................................................................................. 90
Conséquences pathologiques :................................................................................................................................................... 90
Complication du TBI : ................................................................................................................................................................. 91
Sévérité du trauma : ................................................................................................................................................................... 91
Clinique du trauma crânien : ...................................................................................................................................................... 92
3.1.3 Démences : .................................................................................................................................................................. 94
3.2 TROUBLES DE LA REACTIVITE DU SNC : ..................................................................................................................................... 94
3.2.1 La migraine : ............................................................................................................................................................... 94
3.2.1.1 Les céphalées :....................................................................................................................................................................... 94
3.2.1.2 La migraine : .......................................................................................................................................................................... 94
Généralités : ............................................................................................................................................................................... 94
Causes de la migraine : ............................................................................................................................................................... 95
Physiopathologie de la migraine : .............................................................................................................................................. 95
Traitement de la migraine : ........................................................................................................................................................ 96
3.2.1.3 DD des céphalées primitives et secondaires : ....................................................................................................................... 98
Céphalées de tension : ............................................................................................................................................................... 99
Céphalées post-trauma : .......................................................................................................................................................... 100
Céphalées par abus d’antalgiques : ~~~ TUYAU ~~~ ................................................................................................................ 100
Céphalées secondaires aux troubles psychiatriques : .............................................................................................................. 101
Céphalées en « grappe » et trigéminées autonomiques : ........................................................................................................ 102
Autres (froid, toux, effort, activité sexuelle, coup de poignard) : ............................................................................................ 103
Céphalées vasculaires :............................................................................................................................................................. 104
Céphalées intracrâniennes non vasculaires : ........................................................................................................................... 105
Céphalée cervicogénique : ....................................................................................................................................................... 107
3.2.2 L’épilepsie : ............................................................................................................................................................... 108
3.2.2.1 Généralité : .......................................................................................................................................................................... 108
3.2.2.2 Sémiologie : ......................................................................................................................................................................... 109
3.2.2.3 Étiologie : ............................................................................................................................................................................. 110
3.2.2.4 Physiopathologie de l’épilepsie lésionnelle : ....................................................................................................................... 111
3.2.2.5 Comorbidités : ..................................................................................................................................................................... 111
3.2.2.6 Complications : .................................................................................................................................................................... 111
3.2.2.7 Diagnostic : .......................................................................................................................................................................... 112
3.2.2.8 Stratégie thérapeutique : .................................................................................................................................................... 113
Attitude en cas de crise d’épilepsie : ........................................................................................................................................ 113
Médication antiépileptique : .................................................................................................................................................... 115
Traitement chirurgical : ............................................................................................................................................................ 117
3.3 MALADIES NEURODEGENERATIVES : ....................................................................................................................................... 117
3.3.1 Sclérose latérale amyotrophique : ............................................................................................................................ 118
3.3.2 Maladie de Parkinson et syndromes apparentés : .................................................................................................... 118
3.3.2.1 Généralité : .......................................................................................................................................................................... 118
3.3.2.2 Clinique : .............................................................................................................................................................................. 119
3.3.2.3 Diagnostic : .......................................................................................................................................................................... 120
3.3.2.4 Traitement : ......................................................................................................................................................................... 120
Généralité : ............................................................................................................................................................................... 120
Traitement médical : ................................................................................................................................................................ 120
Traitement chirurgical : ............................................................................................................................................................ 122
E. Orero 141
Secteur maladies neurologiques (MD21)
3.3.2.5 Syndromes parkinsoniens :.................................................................................................................................................. 122
Dégénératifs : évolution progressive........................................................................................................................................ 122
Non dégénératifs : .................................................................................................................................................................... 124
Pseudo-parkinsonien : .............................................................................................................................................................. 124
3.3.3 Maladie d’Alzheimer et syndromes apparentés :...................................................................................................... 124
3.3.3.1 Démences : .......................................................................................................................................................................... 124
3.3.3.2 Épidémiologie : .................................................................................................................................................................... 125
3.3.3.3 Facteurs de risque et protecteurs : ..................................................................................................................................... 125
Facteurs de risque : .................................................................................................................................................................. 125
Facteurs protecteurs : .............................................................................................................................................................. 126
3.3.3.4 Physiopathologie : ............................................................................................................................................................... 126
3.3.3.5 Diagnostic : .......................................................................................................................................................................... 127
Examen de la cognition : .......................................................................................................................................................... 127
L’évaluation fonctionnelle : ...................................................................................................................................................... 128
L’évaluation comportementale : .............................................................................................................................................. 128
Manifestations cliniques : ........................................................................................................................................................ 128
Examens complémentaires : .................................................................................................................................................... 129
3.3.3.6 Les autres démences dégénératives :.................................................................................................................................. 131
Démences fronto-temporales : ................................................................................................................................................ 131
Démences avec syndrome parkinsonien : ................................................................................................................................ 132
Atrophie focale : ....................................................................................................................................................................... 134
3.3.3.7 Démences vasculaires : ....................................................................................................................................................... 135
3.3.3.8 Démences d’autres étiologies : ........................................................................................................................................... 136
3.3.3.9 Prise en charge des démences : .......................................................................................................................................... 137
E. Orero 142