Ag Champignons Culture FR TOOL 1986 318pps BPD 105030
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Peter Oei
La collection «Le Point sur» est copubliée par le ministère français de la Coopération et le GRET (Groupe de recherche et d'échangés technologiques),
association privée à but non lucratif.
Ce livre est une traduction de l'ouvrage Manual on Mushroom Cultivation édité par TOOL, avec le soutien du CTA. La traduction-adaptation de ce livre
pour un public francophone a été réalisée à l'initiative de TOOL, du CTA et du GRET. Ce livre est diffusé conjointement par le GRET et TOOL.
GRET
213, rue La Fayette 75010 Paris (France)
Tel.: 33 (1) 40 05 61 61.
Fax: 33 (1) 40 05 61 10
TOOL
Sarphatistraat 650. 1018 AV Amsterdam
P.O. BOX 10039, 1001 EJ Amsterdam Pays-Bas
Tel.: (31) 20 626 44 09. Fax: (31) 20 627 74 89
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Les titres publies dans cette collection sont principalement destines aux techniciens et décideurs, mais peuvent être utiles aux scientifiques, professeurs
et étudiants. Ils sont rédiges et conçus de la façon suivante:
- l'essentiel du contenu est accessible à des personnes n'ayant pas suivi d'études supérieures ou scientifiques;
- les technologies sont situées dans le contexte économique, social et culturel dans lequel elles peuvent contribuer au développement;
- le lecteur trouve en annexe d'abondants renseignements pour l'aider dans sa recherche d'informations (bibliographies, adresses de centrés
de recherche, de spécialistes, de constructeurs...).
Soucieux d'élargir la diffusion et le rayonnement de cette collection, les éditeurs sont ouverts à toutes suggestions et collaborations.
Préface
Ce livre a été spécialement conçu pour les vulgarisateurs des pays en développement. Il se divise en trois parties:
1 - Généralités biologiques sur les champignons, principes généraux de culture, y compris préparation du blanc ou semence, préparation du
substrat et contrôle de l'environnement.
2 - Mise en oeuvre d'une étude de faisabilité: espèces adaptées à des conditions climatiques données, potentiel commercial, relation avec
des services d'import-export, modèles de développement à utiliser, évaluation des coûts et systèmes de financement.
La culture des champignons n'est que l'une des activités d'un système agricole complet.
Elle permet une valorisation des déchets agricoles ou industriels en produits à valeur ajoutée plus haute que celle d'autres cultures. Ils peuvent être soit
exportes, soit consommes à l'intérieur même de la communauté. Dans la plupart des cas, la vente du produit permet d'amortir rapidement les
investissements initiaux.
La culture des champignons n'est pas facile: elle comporte de nombreuses étapes, depuis la sélection de la technique et de la souche les mieux adaptées,
la fabrication du blanc, la conduite de la culture jusqu'à la commercialisation du produit recolle. La fabrication du blanc en particulier, constitue un
goulet d'étranglement dans de nombreux pays, mais l'appui des services de vulgarisation et un bon suivi technique ont tout autant d'importance.
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Il est impossible d'apprendre la culture des champignons uniquement a partir d'un livre, seule la pratique permet de l'appréhender. Ce manuel fournit les
connaissances de base, et par de nombreux exemples montre comment les problèmes ont été résolus par d'autres; il combine une description détaillée
des techniques de culture avec des éléments sur la manière de conduire une étude de faisabilité. Il ne s'agit pas d'un ouvrage théorique, seules les
techniques qui ont fait leurs preuves ont été prises en compte. Les données expérimentales n'ont été mentionnées que dans le cas ou l'on pouvait prévoir
leur application prochaine. Une sélection d'ouvrages consultes est présentée en annexe.
Remerciements
L'auteur et l'éditeur tiennent a remercier les personnes suivantes pour leur contribution à la réalisation de cette publication:
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Introduction
Les champignons sont appréciés pour leur goût et leur valeur nutritive. Sous toutes les latitudes, les habitants ont l'habitude de les ramasser dans la
nature. Des essais de culture de champignons ont été réalisés dans les temps anciens, mais ils ont souvent échoué parce que leur nature biologique n'était
pas comprise. Les premiers documents sur le sujet mentionnent que le champignon «Oreille de Judée» (Auricularia) est cultive depuis 600 après J.-C.
En France, la culture du champignon de couche (Agaricus) à commence vers 1650. Elle s'est rapidement étendue après la Seconde Guerre mondiale
quand du blanc de champignon fiable est devenu facilement disponible dans de nombreux pays.
La culture des champignons de couche est principalement réalisée dans les pays occidentaux, en Orient on cultive surtout le shii-take. Les shii-take
séchés et autres champignons chinois sont exportes vers les communautés chinoises du monde entier.
La carte de la page suivante montre que la plupart des champignons sont en général produits dans l'hémisphère occidental (champignon de couche) et le
Sud-Est asiatique. Les pays à production limitée ne figurent pas sur la carte.
La culture des champignons présente de nombreux avantages: elle n'exige pas de terre arable, puisqu'on les cultive sur des déchets agricoles transformes
en engrais et conditionneurs de sol; de plus, les champignons constituent un apport supplémentaire de protéines, de vitamines indispensables et de
minéraux; enfin, elle procure des revenus non négligeables.
La Chine continentale et Taïwan ont adopte de nombreuses méthodes de culture de champignons nécessitant peu d'investissements. Certaines de ces
méthodes, présentées dans ce livre, sont publiées pour la première fois. Elles pourraient facilement être appliquées dans d'autres pays d'Asie, d'Afrique
et d'Amérique latine. Le Malawi en est un exemple; son gouvernement à envoyé des techniciens à Taïwan pour étudier la production du champignon de
couche (Agaricus). De même, au Burundi, les Chinois ont récemment mis sur pied une entreprise de fabrication de blanc.
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Figure
A l'heure actuelle, en Afrique et en Amérique latine, bien qu'il existe sans nul doute une demande et qu'il y ait surabondance de déchets agricoles pour
fabriquer le substrat, on produit peu de champignons.
Il est donc difficile de se procurer des études de cas en provenance de ces pays. Les vulgarisateurs peuvent utiliser les études de cas d'autres pays pour
élargir leurs connaissances. Mais il leur faudra toujours adapter les techniques aux conditions locales.
Par exemple, une technique de culture de champignon sur pulpe de café, mise au point au Mexique, peut être utilisée en Afrique dans les régions
productrices de café, mais l'organisation de l'unité de culture ou le modèle de sacs plastique devront être adaptes aux conditions locales et pourront être
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différents.
Plusieurs facteurs contribuent au fait que la culture des champignons soit plus ou moins négligée dans les pays en développement:
1 - Les champignons tropicaux ont été assez peu étudies scientifiquement, contrairement à ceux des latitudes tempérées. Les scientifiques
intéressés par les champignons travaillent surtout dans les départements de microbiologie ou de pathologie végétale; peu d'entre eux sont
dans un département spécialisé en mycologie, proche de la production de champignons. Les plus importantes stations expérimentales sur les
champignons (I.H.R.- G.B, Penn State-U.S.A, Horst-Hollande, Inra-France) s'intéressent principalement au champignon de couche. Mais ce
dernier ne pousse qu'à 20 °C ou au- dessous, il n'est donc pas intéressant de le faire pousser en climat tropical.
2 - En général, les documents traitant de la culture des champignons sont coûteux et ne sont pas conçus pour les pays en développement, à
l'exception de certains pays de l'Asie du Sud-Est ou des instructions simples de culture sont couramment disponibles: Chine, Taïwan,
Indonésie, Thaïlande et Philippines. Les vulgarisateurs sont invites a se servir des informations de ce livre pour publier un ouvrage en
langue locale destine aux agriculteurs de leur propre pays.
3 - La production de blanc exige des qualifications techniques et des connaissances théoriques. Il est difficile d'obtenir de la documentation
sur le sujet, et pas seulement dans les pays en développement. Cette production constitue toujours un obstacle à la culture du champignon
en Afrique, en Amérique latine et dans certaines parties de l'Asie. On trouvera donc dans ce livre des conseils précis sur la production de
plusieurs types de blanc.
4 - Il est également difficile d'obtenir des souches adaptées, notamment aux climats très chauds. Cependant des souches commerciales
d'Extrême Orient adaptées à la culture extensive des champignons peuvent maintenant être obtenues auprès des centrés de collection de
souches et des producteurs de blanc.
Une description élémentaire de la biologie des champignons est présentée dans la première partie. Même les agronomes qualifies auront intérêt à la lire,
car les champignons sont très différents des plantes. Une compréhension globale du cycle de vie du champignon permettra d'analyser les échecs de
culture. Les observations sur le substrat et sur la fructification sont valables pour tous les champignons présentés.
La seconde partie de cet ouvrage étudie des projets de réalisation. Les situations diffèrent selon les pays, et à chaque situation correspond une méthode
appropriée. Grâce aux éléments présentés au chapitre 6, les vulgarisateurs devraient être capables de mettre en oeuvre une étude de faisabilité. Quels
sont les déchets agricoles disponibles, comment s'approvisionner en blanc, quelles espèces de champignons cultiver, quelle technologie adopter, à quels
coûts, quel est le marché potentiel, quel modèle d'organisation appliquer, voila quelques-unes des questions auxquelles doit répondre l'étude.
Les aspects pratiques de la culture des champignons, y compris la production de blanc, les maisons de culture et les directives pour la culture, forment la
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troisième de ce livre. Les techniques dépendent des ressources locales. Dans cet ouvrage, quatre techniques sont abordées:
On verra qu'en pratique on combine les techniques: par exemple, on utilise des substrats pasteurises - en principe réservés aux sacs - pour la culture sur
couches.
Chaque espèce de champignon est d'abord présentée de façon générale. Les études de cas donnent ensuite une information plus précise sur les méthodes
de culture. Par exemple, il faut un à quatre mois au mycélium de shii-take pour coloniser un substrat. L'étude de cas montre dans quelles conditions cette
durée peut varier.
Les études de cas qui comportent des données économiques indiquent des prix en monnaie locale. De telles données seront vite dépassées, mais elles
donnent une indication du coût relatif de plusieurs ressources et produits, ainsi que la façon de préparer un budget.
L'annexe précise comment se procurer des souches valables et fournit les adresses utiles ainsi que des informations pratiques sur les traitements après
récolte du produit et le contrôle phytosanitaire intégré.
Dans cet ouvrage, nous utilisons les noms scientifiques des champignons, qui prêtent moins à confusion que les noms courants. Le nom de «pleurote en
forme d'huître», par exemple, est donne à plus de vingt espèces différentes, chacune avec ses caractéristiques propres. A l'intérieur d'un pays, le nom
d'un même champignon peut différer d'une province à l'autre, ou d'une tribu à une autre. Certains considèrent le champignon de couche comme le seul
véritable champignon cultive et estiment que tous les autres sont dangereux. Le recours à la terminologie scientifique et à l'origine de la souche,
permettra à chacun de comprendre de quel champignon il s'agit.
Dans le chapitre «Commercialisation», on trouvera une liste indiquant les correspondances entre les noms scientifiques et les noms courants, les
caractéristiques commerciales telles que la texture, la saveur ainsi que les marchés auxquels ils peuvent être destines.
Chapitre 1: Biologie
Il est nécessaire d'acquérir quelques connaissances biologiques sur le champignon si l'on veut en comprendre la culture, les techniques de production,
ainsi que les causes d'échecs.
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Tous les champignons appartiennent au groupe des fungi, distinct des plantes, animaux et bactéries. La plupart des fungi sont constitues de cellules
semblables à celles des plantes, certes, mais n'en présentent pas le caractère principal: ils n'ont pas de chlorophylle et, de ce fait, ne peuvent utiliser
directement l'énergie du soleil. Ils doivent donc se développer sur des substrats contenant des matières organiques (déchets végétaux en décomposition,
troncs d'arbres...).
Les fungi, à l'exception des levures, forment des «hyphes», filaments tenus issus des spores. Ces hyphes se ramifient de façon à former le mycélium. Au
bout d'un certain temps, elles entrent dans une phase de reproduction et forment des spores. Les structures productrices des spores les plus grandes
(supérieures à 1 mm) sont appelées champignons. Dans la nature, elles constituent la partie la plus remarquable et la plus visible de l'organisme, mais il
ne s'agit que de l'organe fructifère. La masse principale se trouve sous la terre ou à l'intérieur du bois. De nombreuses formes différentes ont évolué pour
constituer des structures capables de produire des millions de spores et donc de multiplier les chances de développement.
La couleur des spores, la forme des lamelles, la présence d'une «volve», d'un anneau, etc., sont des caractères permettant de distinguer les champignons
les uns des autres. Le mycélium ne permet pas à lui seul de déterminer à quelle espèce il appartient.
La dénomination scientifique place le nom du genre en premier avec une majuscule, puis le nom de l'espèce qui commence par une minuscule. Ainsi,
Agaricus bisporus appartient au genre Agaricus. Toutes les variétés d'Agaricus ont des spores brun chocolat ou pourpre, présentent à l'état jeune un
voile, qui forme le plus souvent un anneau sur le stipe (ou pied), et possèdent des lamelles détachées du stipe.
Figure N° 2
De nombreux moyens sont utilisés pour augmenter la surface et donc la capacité de libération des spores: (1) tube (Boletus); (2) lamelles (Agaricus); (3)
épines (Hydnum).
Les espèces diffèrent à la fois sur les plans physique et chimique. Si les descendances de deux espèces sont fertiles, alors elles appartiennent à la même
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espèce. Une couleur différente n'indique pas que l'on a affaire à une espèce différente. S'il y a un chevauchement de caractères spécifiques d'espèces
différentes, par exemple une couleur variant du blanc au bleuté, alors il s'agit probablement de la même espèce.
Figure N° 3
Caractéristique du genre Agaricus
Les champignons dépendent des autres organismes pour leur alimentation. Trois modes de vie peuvent être mis en évidence:
La plupart des champignons présentés ce livre sont des saprophytes. Ils ont besoin de matière organique a décomposer. Dans la nature, ils poussent sur
des feuilles mortes, des déjections animales et des débris de bois mort. Certains sont spécialisés dans la dégradation de poils de mammifères, d'autres
dans celle de plumes d'oiseaux. Tous participent à la décomposition de substances complexes provenant de plantes et d'animaux morts. Ils enrichissent
ainsi le substrat en minéraux et autres éléments nutritifs auxquels les plantes et les animaux vivants pourront ultérieurement accéder.
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Parmi les espèces présentées dans ce livre, on peut, en gros, distinguer celles qui vivent sur un milieu composte et celles qui vivent sur un substrat de
bois. Une fois le substrat spécifique décomposé par les champignons, le compost usage peut servir d'engrais ou tout au moins améliorer la structure du
sol.
Le groupe des symbiotiques est très important en agriculture. Les racines de nombreuses plantes sont enveloppées par le mycélium de certains
champignons; celui-ci fournit à la plante de l'eau et des éléments minéraux, et, en retour, y puise les substances nutritives (sucres) facilement
assimilables dont il a besoin. Le mycélium protège également la plante d'une façon particulière en produisant des substances antibiotiques. L'enveloppe
mycélienne agit aussi comme un bouclier vis-à-vis des autres champignons (éventuellement nuisibles), et, en recuisant la teneur en sucre des racines,
elle rend la plante moins sensible aux pathogènes.
Certaines espèces mycorhiziennes, fort appréciées des gastronomes, se vendent très cher; mais leur culture s'est révélée très difficile. Leur fructification
requiert un équilibre très délicat entre les éléments nutritifs et l'environnement. On ne pratique donc cette culture semi-naturelle que dans le cas des
champignons les plus chers. Par exemple, on inocule du mycélium de truffe ou de matsu-take à de jeunes arbres plantes dans des sites appropries. Mais
cette méthode déborde le cadre de ce livre.
Les parasites vivent aux dépens d'organismes vivants. L'un d'entre eux, l'armillaire couleur de miel, très apprécié, est un parasite très commun à de
nombreux arbres. Il est de ce fait impropre à la culture car les arbres voisins seraient atteints.
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Figure N° 4
Le Flammulina (champignon à tige de velours), pousse sur les souches d'arbres morts. Le Ganoderma applanatum est un parasite d'arbres. Le genre
Russula est constitué de mycorhiziens: il vit symbiose avec les racine d'arbres.
a. Termitomyces
Les Termitomyces sont un bon exemple de la complexité de la nature en ce qui concerne les champignons. On les trouve souvent mentionnes dans les
enquêtes de marché traitant des champignons sauvages. Il s'agit d'un champignon banal dans les pays tropicaux, souvent rencontre à proximité des
termitières. Ces champignons sont généralement blancs et le diamètre de leur chapeau dépasse parfois 40 cm. On les recolle en Thaïlande, à Taïwan, au
Kenya et dans de nombreux autres pays. La population locale consomme elle-même ce champignon ou bien le vend à un prix intéressant.
On les trouve plus facilement au début de la saison des pluies, lorsque les termites se déplacent vers une autre partie de la colline. En effet ces derniers
rassemblent de la matière végétale, la rapportent jusqu'à leur nid. Ils mangent ainsi le mycélium des Termitomyces et par la même empêchent sa
croissance. Lorsque les termites se sont déplaces, le mycélium des Termitomyces peut alors se développer librement et former des fructifications. Mais
les Termitomyces ne sont pas les seuls champignons qui poussent dans des conditions aussi particulières. La Xylaria (un champignon vert) se développe
sur le même substrat. La relation exacte entre les Termitomyces, les termites et la Xylaria n'est pas totalement éclaircie. Il semble que les substances
nutritives soient d'abord décomposées par la Xylaria, à moins qu'une relation plus étroite n'existe. La complexité de l'écosystème de ce champignon est
telle que personne encore n'a réussi à le cultiver.
Au Nigeria, la population a développé une méthode unique de culture d'une espèce particulière de pleurote. L'espèce est appelée Pleurotus tuber regium
parce qu'elle forme des racines tubéreuses quand le mycélium rencontre des conditions défavorables (en réalité, ces tubercules devraient être appelés
«sclérotes»). Il y a tant d'énergie stockée dans les tubercules que les Nigériens n'ont qu'a les planter et leur fournir suffisamment d'eau pour que les
champignons se développent. Du fait qu'aucun substrat organique supplémentaire n'est nécessaire, aucune connaissance particulière concernant les
exigences nutritives n'est requise. Si l'on plante un kilo de sclérotes dans une couche de substrat de 0,6 m2, on peut recoller 4 kilos de champignon. Le
champignon est considéré comme pleurote, quoiqu'il s'agisse vraisemblablement du genre Lentinus.
Dans la nature, les champignons se multiplient en produisant des millions et des millions de spores. Quand elles atterrissent dans un environnement
favorable, elles peuvent germer et se ramifier pour former le mycélium. Au bout d'un certain temps, le mycélium colonise le substrat et utilise les
substances nutritives disponibles. Après épuisement d'une partie de ces substances, ou si le temps change, le mycélium entre dans une phase différente:
la phase de reproduction sexuelle.
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Pratiquement, dans la culture des champignons, on n'utilise pas les spores. Leur petite dimension les rend difficiles a manipuler, leurs caractéristiques
génétiques sont légèrement différentes de celles de leurs parents et il leur faut de plus un certain temps pour germer. On procède donc à une culture de
mycélium en conditions stériles. Ce matériau est appelé le «blanc». Le mycélium destine à la préparation du blanc peut être prélevé sur un champignon
ou obtenu auprès de laboratoires spécialisés. Grâce au blanc, la croissance des champignons cultives est favorisée au détriment des autres. Tout comme
dans la nature, le mycélium colonise alors le substrat. C'est ce que l'on appelle couramment le temps d'«incubation»ou d'«envahissement mycélien».
Pour la plupart des espèces, la température optimale d'incubation est de 25 °C. L'environnement joue également un rôle: une forte concentration en CO2
est favorable à la croissance du mycélium, mais non à sa fructification.
Après avoir colonise le substrat, le mycélium est capable de produire des fructifications ou «carpophores». La quantité et la qualité des carpophores
dépendent de l'environnement.
- changement de température;
- forte humidité;
- carence en un élément nutritif;
- concentration de CO2 dans l'air;
- lumière;
- choc physique.
Mais un transfert d'un milieu nutritif riche à un milieu pauvre stimulera aussi la fructification. C'est en réalité la condition la plus défavorable qui va
pousser le mycélium à fructifier. Par ailleurs ces facteurs varient d'un champignon à l'autre. La plupart des changements susceptibles de stimuler la
fructification ont un effet négatif sur le mycélium lui-même. Il ne faut donc les mettre en oeuvre que lorsque le mycélium a envahi complètement le
substrat.
Voici quelques exemples démontrant l'effet de la manipulation de ces facteurs critiques dans le but de provoquer la fructification.
Certains pleurotes (par exemple les souches de Pleurotus ostreatus) fructifieront correctement après avoir subi un choc thermique froid (une différence
de 5 à 10 °C) à la suite de l'incubation. Il faut également diminuer la concentration en CO2. La croissance mycélienne peut se faire dans l'obscurité,
tandis que la fructification demande un minimum de lumière.
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Figure N°5
Cycle de vie, d'un lardage au lardage suivant. Les cultures de issu sont isolées à partir d'un champignon et propagées sur un substrat approprié. Lorsque
ce substrat est complètement envahi, il est utilisé dans la culture des champignons.
Les champignons de couche ont besoin, pour fructifier, d'une couche de terre de couverture, le «gobetage», pauvre en substances nutritives et placée à la
surface d'un compost riche. De plus, il faut diminuer la température et la concentration en CO2, et intensifier l'arrosage.
Les rondins de bois complètement colonises par le mycélium de shii-take sont immerges dans l'eau pendant un ou deux jours et subissent ainsi un choc
physique afin de stimuler leur fructification. Le choc libère le CO2 captif.
a. Valeur nutritive
Les champignons ont été depuis toujours considérés comme un aliment à part. Les chroniques chinoises et japonaises indiquent que le shii-take était
ramasse dans la nature par les paysans, qui le remettaient aux empereurs sous forme de tribut. Les Romains mangeaient des champignons lors
d'occasions particulières et les Indiens du Mexique utilisaient des champignons hallucinogènes pour leurs cérémonies religieuses, de même que les
hippies dans les années 60. Dans certaines civilisations par contre, tous les champignons étaient considères considérés dangereux, des cadeaux
empoisonnes du Démon. De nos jours, le déplacement régulier de millions de gens, avec leurs habitudes alimentaires particulières, a généralisé la
popularise des champignons. La saveur des champignons est abordée plus loin dans le chapitre sur la commercialisation.
La valeur nutritive d'un produit devrait être évaluée en relation avec le menu complet. Rien n'est bon en soi pour la sente, c'est la combinaison des
différents aliments qui peut s'avérer équilibrée ou déficiente en micro éléments, vitamines ou protéines.
Les champignons sont considérés comme une nourriture saine en raison de leur faible teneur en matières grasses, leur teneur relativement forte en
«bonne protéine» (sur la base du poids sec), leurs vitamines (B1, B2, C) et leurs minéraux. En outre, plusieurs espèces ont une action efficace sur la
pression artérielle, les tumeurs et les virus. Il est important de briser les parois cellulaires pendant la préparation de la nourriture et de mâcher
consciencieusement afin de faciliter la digestion.
x Protéine
On calcule la teneur en protéine en déterminant le taux d'azote et en multipliant cette valeur par 6,25. Ce faisant, on émet l'hypothèse que l'azote est
présent uniquement sous la forme de protéine. Pourtant on trouve un peu d'azote dans les parois cellulaires (chitine). Une approximation de la teneur
réelle en protéine est donnée par le facteur: 70 % × 6,25 = 4,38 plutôt que le facteur habituel de 6,25.
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Bien que souvent présentés comme une source intéressante de protéine, les champignons ont en réalité une teneur en protéine plutôt faible,
habituellement de 3 à 4 % de leur poids frais, la teneur en eau étant en général de 9 %.
Figure N° 6
Diagramme de composition du champignon: matière sèche (10%) et eau (90%).
Si l'on considère la teneur en protéine de la matière sèche, on s'aperçoit que les champignons contiennent de 19 à 35 % de protéines; c'est-à-dire moins
que le soja (39 % du poids sec), mais plus que le riz, les oranges et les pommes. La valeur des protéines est déterminée par le type d'acides amines qui
les constituent. Les champignons contiennent tous les acides amines essentiels, de même que les acides amines et amides non essentiels les plus
courants. Cela est très important en alimentation car lorsqu'un ou plusieurs acides amines essentiels n'existe pas en quantité suffisante, l'utilisation de
tous les autres est diminuée dans la même proportion. Les protéines animales sont généralement mieux équilibrées que les protéines végétales. Par
exemple les graines de céréales contiennent peu de lysine, acide amine essentiel le plus abondant dans les champignons. De ce fait, les champignons
constituent un supplément intéressant dans les régimes alimentaires.
x Corps gras
Le tableau de la page suivante indique que la teneur en corps gras par rapport au poids sec varie dans une fourchette de 1 à 8 %, pour une moyenne de 4
%. Les acides gras non satures représentent au moins 72 % de la teneur totale en matières grasses, sous forme principalement d'acide linoléique. Les
acides satures qui abondent dans les graisses animales sont juges dangereux pour la sente. Au contraire, les champignons sont considérés comme un
aliment très sain, en raison de cette forte teneur en acides linoléiques.
x Vitamines et minéraux
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Les champignons sont une bonne source de vitamines comme la thiamine (vitamine B1), la riboflavine (vitamine B2), la niacine, la biotine, et l'acide
ascorbique (vitamine C). Les champignons en général contiennent en quantité significative du phosphore, du sodium, du potassium et, en proportion
moindre, du calcium.
Dans un régime équilibré les fibres doivent être présentes dans une proportion importante. Dans notre société moderne, certains aliments très raffines
(par exemple le pain blanc) contiennent peu de fibres. L'apport de champignons frais contenant une proportion relativement importante de fibres et
d'hydrates de carbone compense ce déficit.
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b. Usage médical
Les champignons inférieurs sont une source de médicaments importants, tels les antibiotiques tires du Penicillium (contaminant courant dans la culture
de champignons). Les champignons supérieurs sont beaucoup moins utilises. Cependant en Asie, on produit des médicaments issus des carpophores de
ces champignons. La plupart des extraits médicinaux de champignons sont des polysaccharides. Bien que leur composition soit différente, ils possèdent
un dénominateur commun. Tous renforcent le système immunitaire, avec peu ou pas du tout d'effets secondaires. Un polysaccharide tire du Lentinus
edodes, la lentionine, est vendu de façon courante au Japon avec beaucoup de succès.
Une recherche importante dans ce domaine est effectuée en Chine continentale. Parfois c'est le mycélium qui est utilise, mais les fructifications sont
jugées meilleures. Les rapports chinois attribuent les effets suivants à divers champignons:
- Hericium erinaceus: il stimule les défenses immunitaires, fortifie les patients après une opération et inhibe les tumeurs de type Ehrlich.
Indications: ulcère de l'estomac, ulcères duodénaux, gastrites chroniques. Des pilules sont aujourd'hui disponibles, ainsi que des
préparations pour boissons douces.
- Ganoderma lucidum: un extrait de mycélium diminue l'excitation du système nerveux. Une expérience a montre aussi que des souris
résistent mieux à un manque d'oxygène, etc. Indications: neurasthénie, bronchite chronique et maladie de l'artère coronaire. La plupart des
patients dorment mieux, se sentent en meilleure forme et ont meilleur appétit après l'absorption de pilules de Ganoderma. La résistance à la
fièvre et au rhume commun est meilleure. L'injection de poudre de spore s'avère efficace pour traiter la malnutrition progressive des
muscles et l'atrophie musculaire. Les tablettes sont efficaces pour prévenir et guérir le manque d'adaptation à l'altitude.
- Lentinus edodes: des expériences montrent que les polysaccharides augmentent l'indice d'élimination du carbone et le taux de cellules T
du système immunitaire des souris saines ou porteuses de tumeurs. Ils augmentent la demivaleur de l'haemolysine, inhibent la croissance
des sarcomes chez les souris. Indications: le polysaccharide renforce les défenses immunologiques; on peut l'utiliser pour guérir l'hépatite
virale, et diverses maladies causées par une déficience immunitaire. Par ailleurs, on dit qu'il protège le foie. Il est également associe à la
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chimiothérapie pour traiter les tumeurs. Effets secondaires: la coagulation du sang peut diminuer, d'ou un risque pour les personnes
souffrant d'hémorragie.
- Tremella fuciformis: augmente le taux de survie de souris irradiées aux rayons gamma; active le recouvrement du mécanisme de
production du sang de la moelle; augmente l'activité des lysozymes dans la pituite branchiale de patients atteints de bronchite chronique.
Chapitre 2: Substrat
Le substrat est le matériau sur lequel pousse le mycélium.
Les propriétés du substrat déterminent quels champignons ou quels microbes peuvent s'y développer. L'environnement joue aussi un rôle important;
c'est l'association des conditions internes au substrat et les conditions d'humidité de l'air, de ventilation, d'ombre ou de soleil, de température, qui
déterminent la possibilité de croissance du mycélium. Quelques champignons peuvent s'adapter à une large gamme de substrats, tandis que d'autres sont
très sélectifs. Certains pleurotes, par exemple, poussent sur le bois de presque tous les feuillus, tandis que le shii-take requiert des arbres plus spécifiques
pour se développer. La sélectivité du substrat se définit par l'adéquation du substrat aux besoins du champignon cultive et son inadéquation aux autres
organismes. La sélectivité dépend:
Plus il y a de substances assimilables disponibles, plus le rendement en champignons est élevé. Mais le risque de contaminations augmente également;
s'il est élevé, il peut être préférable d'ajouter moins de substances nutritives: on obtiendra un rendement plus faible mais moins d'infections.
Si le substrat est trop dense ou trop aéré, le mycélium le colonisera difficilement. S'il n'est pas assez tasse, il faudra au mycélium plus d'énergie pour
atteindre le brin suivant de sciure ou de paille. S'il est trop tasse, le mycélium ne peut pas respirer: il a besoin d'oxygène dégagera du gaz carbonique.
Une concentration trop faible en O2 et trop forte en CO2 ralentira son taux de croissance. Une bonne aération est donc indispensable.
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Figure N° 7
Chaque particule d'un substrat est entourée d'une pellicule d'eau. Il faut que la structure du substrat permette l'aération.
On peut appliquer pratiquement le même raisonnement à la teneur en eau du substrat. Une trop forte teneur en eau bloque la circulation de l'air. Une
teneur trop faible arrête la croissance par manque d'eau. En conditions anaérobies, les microbes qui se développent produisent des odeurs nauséabondes.
Ils peuvent aussi engendrer des substances toxiques au cours de leur croissance.
Ce n'est pas, en réalité, la teneur en eau qui importe mais son activité. Chaque particule du substrat est enveloppée d'un film d'eau particulièrement
important car c'est la que l'activité microbienne est la plus intense. Cette eau est à la disposition des microbes, c'est pourquoi on l'appelle «eau libre».
Mais sa disponibilité est influencée par sa valeur osmotique: si de nombreuses molécules sont dissoutes dans l'eau (par exemple sucre ou sel), il ne reste
qu'une faible quantité d'eau disponible. Ce principe est utilise dans la conservation des aliments en saumure ou en confiture.
La teneur en eau donne la quantité totale d'eau. Mais une fraction seulement de cette eau est utilisable par le mycélium. C'est pourquoi l'activité de l'eau
libre est une meilleure mesure. Elle doit être évaluée en rapport avec la capacité de rétention en eau. Une sciure très fine peut contenir plus d'eau qu'une
autre plus grossière.
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Figure N°8
Test d'essorage: si beaucoup d'eau ruisselle de la paille, elle est certainement trop humide. Une légère pression ne devrait libérer que quelques gouttes.
Le même test peut aussi être réalisé avec de la sciure: prendre une poignée de sciure et la peut aussi être réalisé avec de la sciure: prendre une poignée
de sciure et la presser fortement.
En fait, ce simple test d'essorage indique la pression qui est nécessaire pour recueillir quelques gouttes d'eau a partir d'une poignée de substrat. Si la
dimension des particules constituant le substrat et leurs caractéristiques sont a peu près constantes, alors une certaine teneur en eau se traduira
pratiquement par une activité en eau libre équivalente. L'activité de l'eau sera en équilibre avec l'humidité relative à la surface du substrat.
La plupart des champignons cultives préfèrent se développer dans un milieu légèrement acide. Le pH, qui mesure l'acidité, peut chuter forte ment
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pendant la croissance du mycélium, indiquant une augmentation sensible de l'acidité. Ainsi le mycélium de shii-take sur rondins de bois, provoque une
chute du pH de 5 à 3,8. Les substances tampons les plus couramment utilisées pour obtenir un pH correct dans le substrat sont le gypse et la chaux.
La mesure de la valeur du pH du substrat devrait être effectuée très régulièrement. Pour cela, prendre un échantillon représentatif du substrat de 5 à 10 g
et le placer dans de l'eau distillée. L'écraser et bien le mélanger à l'eau. Pour déterminer le pH de cette solution on peut utiliser des papiers indicateurs de
pH ou un pH-mètre électrique. Le papier indicateur contient un certain nombre de substances qui changent de couleur selon les valeurs du pH. En
comparant le papier, mouille par la solution, à une table de couleurs, on en déduit facilement le pH. Les pH-mètre électriques sont plus chers; un petit
pH-mètre de poche, commode, couse environ 50 $ US. Rappelons que les sondes de mesure doivent toujours être calibrées à l'aide d'une solution
tampon.
Il ne faut surtout pas considérer le pH comme une mesure en tant que telle. Elle peut être une indication de l'activité microbienne, due à une
pasteurisation ou un conditionnement incorrects du substrat. Si tel est le cas, essayer d'augmenter le pH en ajoutant une solution tampon (craie) ne
résoudra rien.
3. Mélange
Généralement, le substrat est constitue de plusieurs substances qui doivent être reparties d'une manière très homogène. S'il se produit des agrégats dans
lesquels la concentration en éléments nutritifs est très importante, ils deviennent alors bien plus sélectifs pour les contaminants. Il est aussi indispensable
que le mycélium soit parfaitement reparti. Le mycélium ne peut utiliser efficacement les suppléments que s'ils sont facilement accessibles. Il en est de
même pour l'humidité qui doit être équitablement disponible en tout point du substrat. Dans la culture de shii-take sur substrats pasteurises, on à
remarque qu'une contamination par des moisissures vertes se produisait aux endroits ou l'humidité était excessive. En découpant l'enrobage en plastique,
on permettait à l'excès d'eau de s'évaporer et le mycélium de shii-take pouvait alors croître par dessus les zones contaminées.
4. Fermentation
Pour certaines espèces (principalement Agaricus, mais aussi parfois Volvariella et Pleurotus), le substrat n'est utilisable que s'il a préalablement
fermente. Si on «larde» (on ensemence) le substrat frais non fermente, la chaleur produite par l'activité microbienne risque de tuer le mycélium. La
fermentation engendre une décomposition de la matière organique et renforce la sélectivité du substrat pour le champignon cultive. Puis on lui fait subir
un traitement thermique et il peut seulement alors être ensemence. Un substrat optimal est sélectif pour le champignon choisi. C'est-à-dire qu'il est le
plus adapte à ce type de champignon mais ne convient pas aux autres.
Pour obtenir une bonne fermentation, la dimension des tas de substrat est importante. S'ils sont trop petits, la température n'atteindra pas le niveau
requis. De plus, les résidus solides ont une faible conductivité thermique. Cela signifie que, même si la température à l'intérieur atteint 60 à 80 °C,
l'extérieur du tas restera relativement tiède. Il faut donc retourner le tas, le coeur devant se retrouver à l'extérieur et réciproquement.
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5. Traitements à la chaleur
La plupart des substrats sont soumis à un traitement par la chaleur. C'est une mesure indispensable de protection contre les insectes et les maladies.
Différents types de traitement thermique peuvent être employés dans la culture des champignons:
x Stérilisation
Elle élimine du substrat tous les organismes vivants. Elle demande beaucoup d'énergie et nécessite des matériels spécifiques tels que des emballages
stériles, un autoclave spécial pour le blanc commercial, une chaudière à vapeur haute pression. Il faut en effet de la pression pour atteindre la
température de 121 °C. Certains organismes peuvent survivre à un traitement à 100 °C et se développer très vite sur les milieux utilises pour la culture,
comme la gélose ou le grain. Ils contamineraient alors les milieux et les rendraient inutilisables. Pour la production du blanc et des cultures pures, il est
absolument nécessaire de stériliser. Les sacs en plastique se fendront plus facilement s'ils ont été stérilisés sous pression.
x Semi-stérilisation
Celle-ci nécessite une chaudière à vapeur moins onéreuse car on a besoin de moins de pression. Selon la sélectivité du substrat, la semi-stérilisation peut
constituer un contrôle efficace des contaminants. De nombreux champignons qui dégradent le bois peuvent être cultives à la suite d'une stérilisation
complète ou d'une semi-stérilisation des substrats.
Quand les producteurs ont la qualification et les moyens requis (comme à Taïwan), ils stérilisent le substrat s'ils veulent seulement cueillir quelques
volées. Une température plus élevée dégrade le substrat, le rendant mieux accessible au mycélium. Quand ils veulent obtenir plus de volées sur un cycle
de culture plus long, ils préfèrent adopter la semi-stérilisation.
x Pasteurisation
Elle a pour objectif de supprimer les organismes indésirables mais aussi de garder en vie ceux qui sont utiles. Pour atteindre ce but, il faut maintenir une
température de 60 à 70 °C pendant une certaine durée. La plupart des ennemis et des maladies sont éliminés à de telles température, à la suite d'une
pasteurisation à la vapeur, on effectue souvent un conditionnement.
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Il s'agit d'une forme de pasteurisation, qui est tout de même différente de la pasteurisation à la vapeur. L'eau chaude entraîne avec elle les sucres
assimilables, et en même temps détruit les contaminants. La pulpe de café et la paille de riz peuvent être traitées par cette méthode pour la culture de
Pleurotus. Cette méthode est, par ailleurs, très simple puisqu'il suffit d'eau chaude, de conteneurs et de systèmes pour maintenir l'eau à la même
température.
x Conditionnement
L'objectif est de créer un environnement convenable pour le champignon désiré en favorisant la croissance d'organismes thermophiles (qui aiment les
hautes températures), tels que certains champignons inférieurs du groupe des Actinomycètes. Ceux-ci vont transformer les sucres assimilables et
décourager ainsi la croissance de concurrents qui n'auront plus les substances nutritives adéquates. La durée du conditionnement dépend de la
concentration et du type de substances nutritives à transformer. La température usuelle est de 48 °C. Cette méthode est utilisée pour la culture de
Pleurotus sur paille de blé et rafles de maïs, et de Lentinus sur rafles de maïs. Le substrat pour Agaricus doit d'abord avoir fermente, puis être pasteurise
et conditionne.
1. Blanc
Dans la nature, les champignons se multiplient en libérant des spores. Celles-ci, extrêmement petites, sont difficiles a manipuler; elles sont, de plus,
assez longues a germer, de sorte que des champignons concurrents pourraient se développer plus rapidement. C'est pourquoi, on inocule dans le substrat
une culture pure du mycélium désiré, afin de le favoriser par rapport aux autres. Ce procédé est appelé «lardage» et la culture pure porte le nom de
«blanc».
Au début de chaque cycle, il faut démarrer avec du blanc frais. Si l'on utilise du mycélium âgé (qui a déjà produit des champignons), tous les
contaminants présents seront inocules en même temps que le mycélium du champignon a cultiver et compromettront la culture.
Par ailleurs, lorsque le mycélium vieillit, une dégénérescence se produit; en effet, les propriétés génétiques des micro-organismes changent à un rythme
rapide. Les souches hybrides d'Agaricus, par exemple, sont instables. C'est pourquoi le blanc doit chaque fois être préparé a partir du mycélium de
champignons sains, ou d'une culture pure provenant d'une collection de cultures. (Se reporter aussi aux annexes: «Collections de cultures» et
«Conservation du blanc»).
La fabrication du blanc exige une technologie délicate. Si l'on utilise un blanc contamine par des bactéries ou d'autres champignons, on ne produira pas
de champignons, même si la préparation du substrat et les conditions de culture sont correctes.
Dans de nombreux pays, la production de blanc est le facteur limitant de la culture des champignons, car elle requiert un laboratoire stérile et des
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connaissances bien spécifiques. L'équipement le plus coûteux est généralement l'autoclave (c'est un conteneur en métal dans lequel la pression peut
atteindre au moins une atmosphère). Ce type d'équipement est couramment disponible dans les hôpitaux, stations de recherche et universités. Pour des
entreprises a très petite échelle, des cocottes-minute à haute pression peuvent être utilisées.
Au début, on pourra se procurer le blanc auprès d'une université. Plus tard, si de plus grandes quantités de blanc sont nécessaires, il faudra prévoir
l'installation d'un producteur de blanc.
Certaines entreprises qui produisent de la bactérie Rhizobium pourraient être intéressées par la production de blanc. En effet la production de la bactérie
Rhizobium est très semblable à celle du blanc. Rappelons que cette bactérie colonise les racines de certaines plantes comme le soja ou le maïs, et produit
de l'azote. Des programmes de Rhizobium sont aujourd'hui mis en place en Bolivie, au Zimbabwe, et ailleurs. Les producteurs de cette bactérie
pourraient s'intéresser à la fabrication de blanc pour diversifier leurs activités. Cela impliquerait quelques adaptations techniques, puisque le Rhizobium
a besoin de moins d'aération que le mycélium de champignons comestibles.
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Figure N° 9
A partir d'une seule culture on peut inoculer six bouteilles (type bouteille de whisky). Chacune de ces bouteilles permet d'inoculer dix bouteilles de
cultures mères de blanc, et chaque bouteille de ces cultures mères sert à son tour à l'inoculation de vingt bouteilles de blanc sur sciure.
La figure précédente présente un exemple, parmi d'autres, des étapes essentielles de la fabrication du blanc. Il est possible d'utiliser une culture mère
pour inoculer des bouchons de bois, des bâtonnets, du grain ou de la sciure. Il s'agit d'obtenir un mycélium non contamine du champignon choisi et
ayant une croissance vigoureuse. Il faut préserver la pureté de la culture pendant les transferts, en travaillant sur milieux stérilisés et en conditions
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aseptiques. La vigueur du mycélium est influencée par l'origine de la souche, les matières constituant le substrat, la durée et la température de stockage.
2. Génétique et hybridation
Les souches commerciales sont issues des cultures de tissu de champignons sauvages. Il faut souvent ramasser des souches sauvages nombreuses et
varices pour en obtenir une seule destinée à la commercialisation. Le rendement des champignons d'origine sauvage est généralement faible. On
effectue donc une sélection afin de trouver des souches donnant des rendements suffisants.
Lorsque les souches sont issues de différents instituts, il est parfois difficile de savoir si elles sont vraiment différentes. Il arrive aussi qu'une souche
performante soit distribuée par les producteurs de blanc sous plusieurs noms. Certaines techniques de pointe utilisent l'analyse des isoenzymes ou des
fragments d'ADN pour déterminer la variabilité génétique des différentes souches. L'avantage de ces techniques est que des marqueurs génétiques
peuvent être associes à des caractères commerciaux. Mais de telles expériences ne peuvent être réalisées que dans des laboratoires équipes.
Un moyen simple de distinguer si deux souches de Lentinus edodes n'en forment qu'une seule, est d'inoculer une boîte de Petri avec les deux souches. Si
le mycélium des deux souches pousse entremêlé, il s'agit de la même souche. Si les souches sont différentes, il se formera une zone distincte entre les
deux mycéliums. Par cette méthode, on peut identifier 90 % des souches de shii-take mais pas celles de Pleurotus.
Par le croisement de plusieurs espèces, on peut associer diverses caractéristiques favorables. Pour l'hybridation, c'est le type sexuel du champignon qui
doit être pris en compte. Les champignons étudies dans ce livre présentent des modes de reproduction sexuelle différents: certains forment des
mycéliums fertiles a partir d'une seule spore, tandis que d'autres ont besoin de deux spores compatibles. Les champignons dont le mycélium est issu
d'une seule spore sont dits homothalliques. On en distingue deux sortes: primaire et secondaire. Dans l'homothallisme primaire, une seule spore
uninucléée intervient. Dans le type secondaire, les spores possèdent au moins deux noyaux.
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Figure N° 10
Cycle de vie de Volvariella (à gauche) comparé à celui d'Agaricus bisporus (à droite)
L'hétérothallisme fonctionne différemment. Le mycélium issu d'une seule spore (mycélium monocaryotique) doit fusionner avec le mycélium provenant
d'une spore compatible. Le système de fusion peut nécessiter un facteur de compatibilité (unifactoriel) ou deux (bifactoriel).
Les espèces hétérothalliques sont plus faciles a croiser que les espèces homothalliques, car il est relativement facile de séparer des spores provenant de
différentes souches et de les laisser fusionner. Des techniques spéciales ont donc été mises au point pour croiser aussi des espèces homothalliques telles
qu'Agaricus hisporus, étant donne son importance économique.
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Figure N° 11
Cycle de vie d'Agaricus bitorquis et de Lentinus edodes
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Flammulina velutipes: hétérothallique bifactoriel, bien que présentant parfois des fructifications monocaryotiques
Tremella fuciformis: hétérothallique bifactoriel, reproduction asexuée, compliquée, impliquant à la fois des monocaryotes et des dicaryotes
a. Sélection
Sélectionner signifie simplement cultiver les champignons de diverses souches et les comparer. On ne tente pas de combiner leurs caractéristiques. On
peut par exemple comparer les mycéliums issus de spores de parents différents selon des critères tels que taux de croissance, densité, capacité a
fructifier, échelle de température de fructification, etc. Ainsi l'apparition d'un mycélium duveteux sur des souches qui sont généralement filamenteuses,
avec un taux de croissance lent ou ralenti, produira généralement des souches a faible rendement. Les cultures qui ne présentent pas ces anomalies ou
ces problèmes sont alors utilisées pour faire du blanc et produiront effectivement des champignons. On réalise les essais de fructification dans de petits
conteneurs d'abord, puis les souches adéquates sont sélectionnées et cultivées plus tard en plus grandes quantités. Les rendements sont, bien entendu,
très importants. Les autres critères critères sélection sont: taille, couleur, forme, capacité de conservation, sensibilise au CO2, production de spores, etc.
Le but des croisements est de combiner les caractères favorables de plusieurs souches. Une telle combinaison est appelée souvent souche hybride. Les
scientifiques utilisent le terme «hybride» dans le cas de croisement de deux espèces différentes; les fabricants de substrat ensemence sont moins
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rigoureux dans leur nomenclature, et le terme est parfois utilise dans le cas d'un croisement au sein d'une même espèce. Certains hybrides (par exemple
chez Agaricus bisporus) sont instables et leurs cultures mères doivent être conservées sous azote liquide. Autrement elles pourraient perdre leurs
caractéristiques au bout de quelques années. Le croisement peut être réalise par inoculation d'une boîte de Petri avec deux souches différentes et
isolation du mycélium a partir des lignes de confrontation. Les chances de succès seront faibles de toute façon. Dans le cas des croisements, on utilise un
mycélium monocaryotique (cellule à un seul noyau) pour obtenir un mycélium dicaryotique (cellules à 2 noyaux).
Il faut des microbiologistes spécialisés pour réaliser cette reproduction. Mais ce sujet dépasse le propos de ce livre.
Une souche cultivée de façon continue peut perdre certaines des caractéristiques génétiques qui la rendaient intéressante a cultiver. Une culture de tissu
d'une souche dégénérée donnera toujours une culture dégénérée. Il faut donc développer d'autres techniques afin de conserver les caractéristiques
génétiques. Une dégénérescence cellulaire des champignons peut apparaître du fait de manque de substances nutritives, ou d'oxygène, d'une infection
(par exemple par des virus), d'une modification de pH du substrat et de l'accumulation de métabolites défavorables. Ralentir la vitesse de croissance
mais conserver la vigueur et la stabilise génétique du mycélium pur sont les objectifs de la préservation des souches.
Chaque centré de recherche ou fabricant de blanc devrait posséder sa propre collection de cultures. Certains préservent plusieurs milliers de souches
tandis que d'autres ne préservent que les cultures qu'ils utilisent régulièrement.
Il est, bien entendu, très important d'étiqueter chaque culture correctement et de façon sure. Autrement il est impossible de savoir de quelle souche il
s'agit. Dans les grandes collections de culture sont étiquetés sur chaque tube le nom scientifique et le numéro de collection. Il leur faut pouvoir retrouver
rapidement les cultures et leur rangement est donc aussi fonction du numéro de culture.
La préparation et la maintenance des collections de cultures nécessitent des connaissances spécialisées en différents domaines, tels que taxonomie ou
techniques microbiologiques. Les petites entreprises ne peuvent pas conserver les cultures dans de bonnes conditions. Il leur faut obtenir leurs cultures
ou leur blanc auprès d'instituts scientifiques ou de producteurs de blanc.
Plusieurs techniques de préservation des cultures ont été mises au point. Une courte description de celles-ci est présentée en annexe. Si l'on met au point
un mutant avec des caractéristiques favorables (telles qu'une température de fructification plus élevée que celle de la plupart des autres souches de
l'espèce, un meilleur rendement sur certains types de substrats, un temps plus court d'envahissement mycélien, etc.), il faut l'envoyer à l'une des très
grandes collections mondiales de cultures. Si l'usage de ces souches est peu répandu, il faut payer un droit pour la maintenance de la culture. Il est aussi
possible de stocker les souches pour un usage général. La culture peut alors être commandée par des scientifiques ou producteurs de blanc partout dans
le monde. En annexe, on trouvera les adresses ainsi que quelques remarques concernant les collections de cultures.
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1. Généralités
Le faible rendement d'une culture de champignons peut provenir de mauvaises souches, de substrats impropres ou d'un environnement inadéquat, mais
aussi d'insectes ou animaux ravageurs et de maladies qui peuvent affecter la culture de plusieurs façons:
- en empêchant le blanc de se développer et de coloniser le substrat (ils se nourrissent du blanc sur grain),
- en colonisant le substrat plus vite que le mycélium du champignon attendu (compétition pour les substances nutritives ou production de
substances toxiques),
- en endommageant le mycélium (nématodes ou larves d'insectes), ou le champignon lui-même (par exemple en causant des taches brunes
sur le chapeau).
Les plus fréquentes baisses de rendement sont causées par les champignons parasites, les champignons antagonistes, les insectes, les animaux plus gros
tels que limaces et rongeurs, les nématodes, les virus pathogènes, les bactéries pathogènes.
a. Insectes
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Figure N° 12
Mouche sciaride et sa larve (adapté de Vandermeer, Penn State University)
Les mouches et les moucherons sont attires par l'odeur du substrat, du mycélium ou du champignon lui-même. Une infestation en début de culture
(pendant la croissance mycélienne) peut être très dommageable, car les premières larves se nourrissent du mycélium et une seconde, troisième, voire
quatrième génération attaqueront le reste de la culture. A un stade plus avance, elles creusent des galeries à l'intérieur des champignons. Une fois que le
tissu est attaque par les mouches, une contamination par des champignons pathogènes peut facilement se produire. De plus les mouches transportent
aussi des acariens et des spores de champignons compétiteurs. Pour contrôler la présence d'insectes, on utilise un morceau de plastique jaune enduit de
glu. Il est alors possible de connaître le type de mouches ainsi que leur phase de développement afin de décider de l'utilisation d'un insecticide.
b. Acariens
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Figure N° 13
Il existe des milliers de types d'acariens: en voici deux espèces (adapté de Vandermeer, Penn State University)
Les acariens sont de petites araignées (huit pattes), qui peuvent se nourrir de mycélium ou des champignons eux-mêmes. Quelquefois ils vivent sur
d'autres champignons qui se sont développés au sein du substrat. Cela indique que le compost n'a pas été correctement préparé puisque des champignons
compétiteurs ont pu s'y développer. Les acariens sont parfois si nombreux qu'ils sont une gêne pour les cueilleurs. Par ailleurs, les acariens peuvent
apporter des spores de champignons non désirés dans le substrat.
c. Nématodes
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Figure N° 14
Nématodes (adapté de Vandermeer, Penn State University)
Il existe des millions de ces petits vers dans le sol, ou ils peuvent causer la maladie de la pomme de terre. Dans le substrat ils se nourrissent de mycélium
de champignon, et peuvent ainsi considérablement affecter le rendement. Certains pleurotes «attrapent et mangent» les nématodes.
d. Champignons parasites
De nombreux champignons sont des parasites de plusieurs sortes de champignons cultives. On peut les distinguer par la forme et la couleur de leurs
sporophores ou de leur mycélium, ou bien par l'observation des symptômes qu'ils occasionnent. La plupart attaquent les chapeaux et non le mycélium.
Une attaque fongique importante aboutit à la perte totale de la recolle.
e. Champignons antagonistes
Ils concurrencent le mycélium en ce qui concerne les substances nutritives. Certains vont pousser plus vite et donc empêcher le mycélium de coloniser
une partie du substrat. Ils sont dus principalement à une préparation incorrecte du substrat ou à une contamination au moment de l'ensemencement. Par
exemple, une trop forte teneur en eau des rondins de bois dans la culture du shii-take est plus favorable aux champignons concurrents qu'au Lentinus, les
premiers vont donc se développer plus rapidement.
f. Maladies virales
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Les virus se multiplient en modifiant le système génétique de leur hôte et en ordonnant à celui-ci de produire de nouveaux virus. De nombreux
champignons sont sensibles aux infections virales et, autrefois, Agaricus bisporus subissait de ce fait de fortes pertes de recolle. Agaricus bitorquis, par
contre, est résistant à ces maladies. Elles sont difficilement contrôlables, parce qu'elles se répandent en infectant les spores du champignon; chaque
spore peut donc véhiculer la contamination plus loin. Il est donc absolument impératif que le blanc ne soit pas infecte.
1. Hygiène de l'entreprise: sa conception, le traitement thermique approprie, la filtration de l'air, des conditions hygiéniques durant
l'ensemencement, la pasteurisation (seulement dans le cas d'Agaricus).
2. Organisation: une bonne organisation du travail, des vêtements propres, le nettoyage des salles et de l'équipement, une désinfection
(approche intégrée au sein du programme d'hygiène de l'entreprise).
3. Contrôle chimique: employer des pesticides dans les conditions de sécurité, et prendre garde aux résistances à ces produits.
4. Contrôle de l'environnement: le maintien de conditions climatiques appropriées peut contribuer a prévenir certaines maladies. Les taches
bactériennes, par exemple, peuvent être évitées par le contrôle de l'humidité.
5. Souches résistantes: par exemple, si, dans une culture d'Agaricus bisporus, une maladie virale se déclare, on peut faire pousser quelques
cultures d'Agaricus bitorquis, résistant aux virus.
Le point le plus important est l'hygiène. Un programme d'hygiène intégré peut diminuer le coût des pesticides. Travailler d'abord sur le substrat frais et
non contamine puis sur le plus ancien, dont la recolle peut être éventuellement contaminée. Ne ramasser les fructifications des contaminants ou des
champignons malades qu'a la fin de la cueille et les saupoudrer aussitôt de sel, ou les essuyer avec un chiffon imprégné de formol. Toujours ramasser les
carpophores morts, ne pas laisser les pieds coupes dans la salle de culture, et évacuer le substrat use à distance de l'exploitation.
Essayer de prévenir plutôt que de lutter contre les ravageurs et les maladies. Placer des écrans grillages pour arrêter les insectes et des filtres à l'air dans
la zone de lardage.
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En annexe, un tableau présente les méthodes de lutte contre un certain nombre de ravageurs et de maladies. Certains ravageurs sont très spécifiques,
alors que d'autres concernent toutes sortes de champignons.
Figure N° 15
Déroulement des procédés de culture des champignos
L'utilisation de déchets agricoles et la production de conditionneurs de sol ajoutent à l'intérêt de la culture des champignons. Le compost use peut être
utilise pour remplacer une partie de l'humus emporte par l'érosion. Il est évident qu'il faut retirer les plastiques avant d'épandre sur le sol le compost use,
mais souvent les producteurs ne s'en préoccupent pas ou l'ignorent et les plastiques «étouffent» le sol.
Les déchets plastiques peuvent être réutilisés s'ils sont tous constitues d'un même matériau. Comme il faut une certaine quantité de sacs plastique pour la
culture de champignons, il est possible de maintenir une qualité constante de l'approvisionnement en plastique et de le retourner au fournisseur. Dans
certains cas, on peut fabriquer de nouveaux sacs a partir des anciens, tout dépend du type de plastique. Mais dans tous les cas, il est possible de les
réutiliser. Le fabricant n'aura qu'a les recuire en pièces et les laver minutieusement.
1. Pesticides
Pour garantir la production, il faut parfois avoir recours a des pesticides, mais ceux-ci contribuent à la pollution, représentent risque pour la santé et
posent des problèmes pour la commercialisation. Une bonne hygiène dans une exploitation suffit à limiter leur utilisation et à éviter un grand nombre de
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contaminants. Une préparation correcte du substrat, une évacuation des pieds coupes et l'éloignement du compost use contribuent à la propreté de
l'exploitation. Ces pesticides devraient être accompagnes d'explications détaillées sur leur emploi. Malheureusement ce n'est pas souvent le cas car les
fabricants de pesticides veulent avant tout vendre, et les indications sur l'emballage sont souvent trompeuses. La réglementation dans les pays en
développement est moins restrictive que dans la Communauté européenne, aux Etats-Unis ou au Japon. Les pesticides peuvent laisser des résidus sur les
recolles quand ils sont pulvérisés à une mauvaise période. Manger de tels champignons peut être dangereux pour la sente. L'opinion publique est de plus
en plus sensible aux problèmes d'environnement lies aux pesticides; si le moindre résidu était découvert sur un champignon, les ventes s'en
ressentiraient immédiatement.
La santé des producteurs est également concernée. En effet, ils ne possèdent pas toujours l'équipement de protection adéquat pour pulvériser, ce qui
entraîne de sérieux cas d'empoisonnement chaque année.
Il arrive aussi que des fermiers utilisent les pesticides exactement selon les règles mais qu'ensuite ils lavent les bidons et jettent l'eau (fortement
concentrée en pesticides dans une rigole qui longe l'exploitation.
Enfin, il faut savoir les utiliser au moment opportun, sinon leur efficacité sera faible. Certains contrôles peuvent aider à déterminer s'il faut procéder ou
non à un traitement. Par exemple un papier collant jaune pendu dans la champignonnière attirera les insectes et indiquera les mouches ou moucherons
présents et leur stade de développement. S'ils sont en trop grand nombre, il est nécessaire d'effectuer un traitement. Il est préférable de changer de
pesticide car si on emploie toujours le même produit chimique, les insectes peuvent devenir résistants.
La biodégradabilité des pesticides est très variable. Certains ne sont plus du tout admis en Europe, mais encore disponibles dans le tiers-monde. Certains
sont très virulents pendant une courte période mais se dégradent rapidement. Une liste des pesticides d'usage courant est présentée en annexe.
2. Énergie
L'énergie nécessaire aux traitements thermiques ou au contrôle climatique provient le plus souvent de ressources conventionnelles comme le bois, le
charbon, le gaz ou l'essence. La température de chauffe doit être adaptée au type d'énergie utilisée, de façon à réaliser une combustion complète. Une
combustion partielle produit plus de fumée et de monoxyde de carbone, est plus polluante tout en étant moins efficace.
Les conséquences de l'utilisation de sources conventionnelles sont bien connues: le charbon produit du SO2, les besoins en bois de chauffe recuisent
rapidement les forets et contribuent à l'augmentation globale de la concentration en CO2. Si l'on envisage un projet a grande échelle, il faudrait
considérer des sources d'énergie alternatives (renouvelables).
En particulier dans les pays tropicaux, il devrait être possible d'utiliser l'énergie solaire pour chauffer l'eau. Ceci ne produirait aucune pollution et le coût
de maintenance serait recuit. L'investissement initial et le manque d'expérience n'ont pas permis jusqu'alors l'utilisation effective de l'énergie solaire à
grande échelle.
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De même, l'énergie géothermique est rarement utilisée. Il existe une exploitation de Pleurotus qui emploie ce type d'énergie en Utah (Etats Unis), et une
autre en Islande. L'eau chaude est pompée à travers de larges radiateurs équipés de ventilateurs pour chauffer les chambres, ou bien, on utilise la vapeur
pour la stérilisation ou la pasteurisation du substrat.
Un grand nombre de pays en développement possèdent des sources d'eau chaude ou des geysers de vapeur. L'utilisation de cette énergie serait bénéfique
car elle recuit les coûts de fonctionnement et est beaucoup moins polluante que les sources d'énergie conventionnelles.
Un autre exemple d'énergie alternative est donne par le Dr Martinez Carrera, au Mexique, qui à établi un projet d'entreprise utilisant du biogaz.
- comme source d'énergie: soit brûlés pour chauffer (par exemple le four de séchage), soit partiellement brûlés pour donner du charbon de
bois;
Tous les substrats peuvent servir de conditionneurs de sol ou d'engrais. Le compost use de Volvariella n'est pas très actif et sert principalement de
conditionneur, car il améliore la structure du sol. Tous les autres substrats enrichissent considérablement le sol. Le mycélium de champignon à recuit le
rapport élevé de carbone sur azote (C/N) dans la matière première du substrat initial. Des expériences ont démontré que le compost d'Agaricus donne de
meilleurs résultats que le fumier de poulets pour la culture du chou, du chou-fleur, des haricots et du celer). Cependant il faut veiller à ce qu'aucun
élément toxique ne soit présent dans le compost. Par exemple, les copeaux de bois peuvent contenir une proportion importante de cuivre, d'arsenic ou de
chrome.
L'utilisation de compost de champignon comme engrais est une pratique courante. Il est facile de trouver des agriculteurs prêts à nettoyer une maison de
culture de champignons s'ils peuvent en récupérer le compost. Habituellement, les petits producteurs de champignons répandent le compost sur leur
propres champs. Mais le risque est que des contaminants de l'ancienne culture infectent le substrat neuf. Il faut donc brûler les substrats fortement
infectes ou les épandre très loin du site de culture. Une pratique largement répandue est de brûler le substrat use et de l'utiliser ensuite comme engrais.
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A Porto-Rico des pépinières recueillent le compost use de bagasse de canne à sucre pour la production de Pleurotus. Le substrat use est composte
encore pendant quatre à huit semaines sous plastique. Puis il est séché, ensache et expédié aux propriétaires de pépinières.
Le compost use contenu dans des sacs plastique devrait être répandu sur le sol sans le plastique. Cela paraît évident mais l'absence de sensibilisation à
l'environnement associée à l'introduction de matériaux non biodégradables conduit fréquemment à de sérieux problèmes de déchets. Les services de
vulgarisation ou l'assistance technique d'une entreprise devraient donc s'efforcer de l'expliquer aux utilisateurs de compost use. Il serait parfaitement
possible de ramasser les plastiques usages et de les retourner aux fabricants de sacs.
x Energie
Elle peut être obtenue à partir du substrat use des champignons qui dégradent le bois. On peut utiliser aussi bien les troncs que les sacs de sciure pour le
chauffage (simple) des chaudières à vapeur et des fours de séchage. Au préalable, sécher le substrat pour une plus grande efficacité. Les substrats séchés
peuvent aussi être utilises pour la cuisson. On peut limiter les émissions de fumée (résultat d'une combustion incomplète) en maintenant une température
élevée. Les vieux rondins peuvent être réutilises pour produire du charbon. Au Japon, des fours spéciaux ont été mis au point, dans lesquels l'apport en
oxygène est limite de façon à obtenir un charbon de bonne qualité.
Il existe peu de publications qui présentent des applications commerciales réelles. A Taïwan, il est de pratique courante de faire pousser de l'Agaricus en
hiver et d'utiliser le compost use pour la production de Volvariella. La maison de champignons est vidée et le compost use est mélangé à des déchets de
coton. On le laisse fermenter de 2 à 4 jours, puis on remplit de nouveau les étagères. Le substrat est pasteurise dans les étagères et la culture est
semblable à celle décrite pour l'utilisation de déchets de coton et de paille de riz. Avec cette méthode, on obtient des rendements élevés.
Le professeur Quimio à étudié l'utilisation de compost de Volvariella. Aussitôt après la première volée (la seconde représentant seulement 20 à 40 % du
rendement total), les bottes de paille de riz sont coupées en morceaux de 3 à 6 cm. Ceux-ci sont mélangés à 20 % de son de riz; ils subissent un
traitement thermique et sont inocules avec du Pleurotus. Une efficacité biologique de 60 à 100 % a été ainsi obtenue, que l'on peut comparer à celle de
la paille de riz fraîche. Quand on utilise du compost use pour des cultures successives, il est important de soumettre le nouveau mélange au traitement
thermique adéquat. Sinon les contaminants présents se répandront facilement dans le nouveau substrat au moment de la croissance du blanc.
Bien que quelques chercheurs aient mené des travaux sur l'alimentation des ruminants, des porcs ou de la volaille a partir de substrat use, il n'existe pas
d'études disponibles sur l'application commerciale de cette possibilité. Le principe est que les champignons poussent bien sur les déchets de lignine et de
cellulose, les rendent plus digestes pour les animaux, et enrichissent le substrat en protéine. Mais s'il y a contamination par d'autres champignons
pathogènes, le substrat ne peut pas être utilise. Il faudra donc, si on emploie du compost use, s'assurer de retirer tous les sacs présentant le moindre signe
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de contamination. Le transport de la culture de champignons à la ferme d'élevage doit être effectue de façon que le substrat ne perde pas ses qualités en
chemin. La technique de préparation du fourrage animal pourra inclure un séchage de façon à empêcher la croissance de microbes.
Aux Pays-Bas, les pieds coupes sont quelquefois utilises dans la préparation de fourrage pour bétail. Mais on ne peut pas comparer cela au substrat use.
Il s'agit néanmoins de déchets issus de la culture des champignons. On peut de cette façon nourrir les animaux, mais il faudra s'assurer que les pieds
soient encore suffisamment frais. Car du fait de leur forte teneur en eau, les pieds (comme les champignons) se détériorent facilement.
La viabilise économique d'une entreprise de culture de champignons dépend de nombreux paramètres variables d'un endroit à l'autre. Un tableau général
récapitulant la conduite d'une étude de faisabilité est présenté dans ce chapitre.
Chaque situation est différente; les techniques existantes doivent être adaptées aux conditions locales. La mise en oeuvre d'une technique est
pratiquement aussi importante que le choix de la bonne technologie. Il faut accorder une attention spéciale à la fabrication et au transport du blanc, aux
services de vulgarisation, au tri et à la vente du produit, etc. Se reporter au chapitre 3 et 10 pour les aspects pratiques concernant le blanc.
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Les tableaux suivants aident à déterminer quelle espèce de champignon cultiver, sur quelle sorte de déchets et à l'aide de quelle technologie, puis à
vérifier le niveau de températures favorables (dans le paragraphe suivant). Il est également possible de choisir d'abord les niveaux de températures, puis
l'espèce à cultiver, enfin de sélectionner les matières premières (déchets) et la technologie (les matières des substrats qui ont produit un bon rendement
sont présentées en premier). Pour de nombreux types de déchets, la technique idéale n'existe pas encore. On peut aussi utiliser d'autres déchets agricoles.
La composition du substrat peut être adaptée selon la disponibilité des déchets locaux, en tenant compte des principes généraux de la préparation du
substrat (porosité, capacité de rétention en eau, acidité, substances nutritives appropriées).
Cette technique utilise des rondins d'un diamètre variant de 8 à 20 cm pour une longueur de 80 à 120 cm. Le choix de l'arbre est important. Le chapitre
11 présente la culture de trois espèces de champignons ainsi que les essences d'arbres qui conviennent.
Il faut faire une distinction entre les matières premières et les suppléments. Il faut aussi garder à l'esprit que les matériaux organiques ont une
composition qui varie d'un lieu à un autre. Ainsi, il est connu que la paille de blé d'Europe du Sud est assez différente de celle d'Europe du Nord. De
même, pendant la croissance de la culture, le climat affecte la composition des déchets agricoles.
x Suppléments
Vérifier quels suppléments sont adaptes au champignon à l'aide des instructions spécifiques de culture et des études de cas. Les suppléments peuvent
fournir de l'azote ou des hydrates de carbone. On utilise couramment comme mesure, le rapport carbone/azote (C/N). Cela donne une idée de la
proportion d'azote disponible par rapport aux hydrates de carbone.
RELATIONS ENTRE L'ESPÈCE CULTIVÉE, LA NATURE DU SUBSTRAT, LA TECHNIQUE EMPLOYÉE ET LE STOCKAGE DES
MATIÈRES PREMIÈRES
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Lorsque la teneur de la matière première en azote est élevée, l'addition de suppléments est faible. La teneur en azote des protéines est de 16 % Si la
teneur en protéine est connue, la teneur en azote peut être calculée (en admettant l'hypothèse que l'azote n'est présent que dans les protéines).
Mais en réalité, plutôt que la teneur totale en azote, il faudrait calculer sa disponibilité. Elle dépend de la composition et de la possibilité de son
utilisation directe par le mycélium, à moins qu'elle ne doive être transformée par d'autres micro-organismes d'abord, ou qu'elle ne puisse pas être utilisée
du tout. Il n'y pas de méthode simple pour déterminer la disponibilité en azote.
La pratique à montre que les substances qui composent les déchets employés dans les diverses formules de substrat sont utilisables par le mycélium ou
par des micro-organismes pendant la fermentation.
Suppléments azotes:
- engrais minéraux
- sulfate d'ammoniaque 21 % N
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- nitrate d'ammoniaque 26 % N
- urée 46 % N
Les suppléments minéraux sont surtout utilises dans le cas de culture sur substrat fermente.
Le sulfate d'ammoniaque diminue la valeur du pH, il faut donc ajouter de la craie (CaCO3) pour ramener le pH à la valeur désirée. Ces produits sont
tous utilises dans la production d'Agaricus, mais il n'est pas certain que le mycélium d'autres champignons puisse utiliser ces engrais non organiques.
Pour la culture de Pleurotus, on utilise l'urée dans le procédé de fermentation de la sciure de bois. Pour ce qui est de la technique des petits sacs en
plastique stérilisés, on utilise généralement des suppléments organiques.
Les autres suppléments sont constitues de: farine de soja, déchets de l'industrie du sucre (mélasses), feuilles de thé usagées. Certains de ces matériaux
contiennent aussi un fort pourcentage d'hydrates de carbone. Il faut garder en tête que la composition des matériaux diffère selon les régions. On utilise
les suppléments organiques pour des substrats pasteurises et fermentes, des substrats uniquement pasteurises et des substrats stérilisés.
x Tampons
Pour empêcher la diminution des valeurs de pH, on utilise généralement les tampons suivants:
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- sol calcaire
- grès calcaire
- coquille d'huîtres (ces deux derniers ont des pouvoirs tampons plus faibles, mais peuvent être utilises pour améliorer la structure du
substrat.)
- gypse, CaSO4, 2H2O (différentes sortes de plâtre ont été utilisées avec succès).
Pour la culture d'Agaricus, il faut une couche de terre de couverture ou «gobetage». On peut utiliser les produits qui suivent comme gobetage du substrat
mais la tourbe est préférable. Le compost use peut aussi servir à cet usage, mais on n'obtient pas un rendement supérieur à celui d'un mélange de terre
limoneuse et de fumier de ferme.
c. Niveaux de température
Le tableau de la page suivante, montre qu'il existe en fait peu d'espèces réellement adaptées aux conditions tropicales (extérieures). Seuls la Volvariella,
le Pleurotus sajor-caju et le Pleurotus cystidiosus se cultivent couramment à des températures voisines de 30 °C ou tout juste inférieures. Deux souches
d'Agaricus bitorquis productives à 28 °C ont été récemment mises sur le marché; leur blanc peut être commande chez Somycel, France.
Cependant il existe bien plus d'espèces comestibles dans les forets tropicales qu'il n'en a été répertorie pour la culture. Il faudrait que les scientifiques de
ces pays portent leurs efforts sur la collecte des espèces locales. Celles-ci seront naturellement plus adaptées que les souches importées du Japon ou
d'Europe, régions à climat tempéré. Les cultures de ces souches devraient pouvoir être accessibles, de la même façon, aux champignonnistes des autres
pays, et donc conservées dans des collections de cultures types.
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Le risque de contamination pendant la production de Pleurotus est plus élevé si la température de colonisation n'est pas optimale.
3. Rendements
Le calcul des revenus issus de la culture de champignons est fonction de la quantité champignons produite au cours d'une certaine période à partir d'une
certaine quantité de substrat. La durée de la culture avant recolle dépend du champignon particulier, de la méthode de culture et de la température. On
trouvera tout cela dans les instructions de culture spécifiques à chacun des champignons.
Il existe plusieurs méthodes de mesure du rendement. La plus appropriée (au sens scientifique) est la mesure du poids sec des champignons rapporte au
poids sec du substrat. Ceci requiert cependant que substrat et champignons soient d'abord séchés (on sèche un échantillon représentatif de substrat frais
dans un four à relativement basse température, on procède de même pour les champignons frais).
Une manière plus pratique pour les champignonnistes est celle dite de l'«efficacité biologique»: c'est le rapport poids humide des champignons sur poids
sec des matériaux du substrat (séchés à l'air). Elle est certes moins fiable parce que la teneur en eau des champignons varie et que les substrats uses ne
sont pas complètement secs. Mais elle à l'avantage d'être facilement utilisable par un champignonniste pour déterminer le rendement escompte a partir
d'une quantité donnée de sous-produits.
Enfin, une autre mesure couramment utilisée est la mesure du poids humide des champignons rapporte au poids humide du substrat. Cette méthode est
plus simple pour ceux qui achètent du substrat tout préparé.
La sciure de bois devra être séchée en four et avec 100 kg par exemple, on obtiendra 90 kg.
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Les cultivateurs d'Agaricus et de Volvariella expriment quelquefois leur rendement en kg/m2. Ce qui dépend beaucoup, évidemment, de la quantité de
substrat utilisée au m2. Pour la production d'Agaricus aux Pays-Bas, on utilise 100 à 120 kg au m2, pour un compost moins bien préparé, on met
seulement 50 à 60 kg.
Un rendement élevé ne signifie pas nécessairement qu'une culture soit plus rentable. Cela dépend beaucoup de la qualité des champignons. Le prix de
l'Agaricus premier choix peut être le double de celui de l'Agaricus de classe 3. Donc recoller 20 kg de premier choix devrait rapporter plus de bénéfices
que 30 kg de classe 3 (à coût de production identique).
La qualité est déterminée par les grossistes et, en fin de circuit, par les consommateurs. Ils vérifient que le produit satisfait à leur demande en saveur,
taille, couleur, fraîcheur et état sanitaire, etc. Si ce n'est pas le cas, ils cesseront de l'acheter. Pour de nombreuses espèces, on peut recoller les
fructifications avant leur maturité biologique, ce qui augmentera leur durée de vie après recolle. Le rendement est alors un peu moindre mais pour un
produit qui dure plus longtemps, on peut obtenir un prix plus élevé. On trouvera plus d'éléments sur les méthodes de conservation et la durée de vie
après recolle au chapitre «Traitements après recolle».
Chapitre 7: Commercialisation
L'un des champignons les plus connus est le champignon de couche, mais il faut savoir qu'il existe beaucoup d'autres champignons plus faciles à cultiver
dans les pays en développement ou les régions tropicales.
Une bonne étude de faisabilité devrait fournir des données sur les différentes sortes de champignons: les données spécifiques d'importation, les types de
champignons importes, leurs modes de conservation, etc. Il peut être plus intéressant de faire pousser de petites quantités d'une catégorie de champignon
très consomme, plutôt que de plus grandes quantités d'un autre. Le choix est fonction de la demande.
La commercialisation du champignon frais diffère beaucoup de celle du champignon séché car les produits doivent être consommes quelques jours après
recolle. Le tableau suivant donne des informations générales concernant les champignons présentes dans ce livre. Les champignons renommés comme
les truffes, chanterelles et cèpes (bolets) ne peuvent être cultives dans les régions tropicales et ne figurent donc pas dans ce tableau:
DESCRIPTION DES ESPÈCES, NOMS COMMUNS, SAVEUR, TEXTURE, ASPECT, PRODUIT, POSSIBILITÉ DE VENTE
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Champignon de couche Saveur faible. Texture agréable. Catégories: boutons, chapeaux et formes en T.
Champignon à bouton Couleur: blanche à crème et marron. Produit: frais, en saumure et en conserve.
Champignon blanc
Champignon de Paris
Relativement facile à vendre, c'est le plus demande des champignons. Mais dans la plupart des pays, on le préfère d'un aspect blanc. Les espèces de
couleur crème sont commercialisées sur de plus petits marchés. La compétition internationale est très dure. Culture relativement compliquée.
LENTINUS EDODES
Shii-take Goût spécifique Plus charnu que l'Agaricus. La chair dépend de la souche et de la température: plus la Généralement vendu
(Japon), xiang- qui augmente au température est basse, plus la chair du chapeau est épaisse. Couleur: chapeau rouge à séché en différentes
gu (Chine) séchage. marron rouge, virant au brun noir après déshydratation. Lamelles blanches dans le cas de catégories.
champignons frais, jaunes après séchage.
Marché existant pour les champignons séchés. Une bonne qualité permet des prix élevés. La concurrence chinoise, à prix plus bas pour une moindre
qualité, est très forte. Les prix de la qualité japonaise, supérieure, sont quatre fois plus élevés que ceux pratiques en Chine.
VOLVARIELLA VOLVACAEA
Champignon de paille Acidité Texture aqueuse. Couleur: variant du Produit: frais, en conserves, et séché. Essentiellement destine aux
de riz spécifique blanc au brun fonce. marchés chinois d'outre-mer.
Facile a cultiver à température élevée. Consommation encore limitée sur les marchés orientaux, pas vraiment adapte au marché occidental. Vie après
récolte très courte.
TREMEELA FUCIFORMIS
Champignon à gelée blanche, oreille d'argent, oreille d'arbre Goût très peu Texture caoutchouteuse, aspect Produit: habituellement
blanche (Chine) prononce. agréable. séché.
Les prix sont relativement faibles à cause de la production massive du continent chinois, après l'introduction des cultures mixtes. Moins adapte au
marché européen du fait de sa texture caoutchouteuse.
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AURICULARIA
Oreille de souris, Goût peu Texture caoutchouteuse, en forme d'oreille de deux tailles: l'Auricularia auricula (oreille de souris) Produit:
oreille laineuse prononce. plutôt petite (1 à 4 cm) L'Auricularia polytricha (oreille laineuse) jusqu'à 20 cm. sèché.
Commercialisation essentiellement limitée aux communautés asiatiques. Les espèces les plus grandes poussent plus vite et à des températures
supérieures, mais les cuisiniers locaux, par exemple aux Philippines, préfèrent souvent les espèces les plus petites et les plus chères.
FLAMMULINA VELUTIPES
Champignon à aiguille d'or (Chine), Goût Structure très ferme, plus caoutchouteuse que l'Auricularia. Aspect agréable. Produit: frais ou en
collybia à pieds de velours agréable. Couleur: longues tiges blanches ou jaunes avec de petits chapeaux. conserve.
Très utilise dans la cuisine japonaise. Frais, convient au marché occidental de luxe ou pour les communautés asiatiques.
HERICIUM ERINACEUS
Crinière de lion (Etats-Unis), truffe de corail (Pays-Bas), pompon Goût légèrement Texture et aspect agréables. Couleur: Produit: frais, séché ou
blanc(France), champignon à tête de singe (Chine) amer. bouquet de cheveux blancs. en saumure.
En dépit de sa légère acidité, il est apprécié par ceux qui l'ont essaye. Sa culture se développe rapidement en Chine. On sait peu de choses sur ses
possibilités de vente ailleurs.
Les nombreuses espèces de Pleurotus (pleurote en forme d'huître) demandent une étude particulière. Elles se développent à des températures très
différentes. Même au sein d'une même espèce, on trouvera des différences considérables de besoins en température, lumière, de sensibilise au CO2, de
rendement et de goût.
Il existe pour chaque climat une espèce et des souches appropriées. Les pleurotes diffèrent aussi beaucoup selon la saveur et l'aspect. La plupart des
espèces très colorées se brisent facilement et nécessitent des précautions de manipulation et d'emballage. Les capacités de commercialisation des
pleurotes séchés sont encore limitées, bien que la saveur se renforce avec le séchage. Seul le Pleurotus cystidiosus (identique au Pleurotus abalonus)
convient à la conserve. Les autres espèces perdent leur texture et leur saveur au séchage.
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PLEUROTUS SAJOR-CAJU
Saveur plus prononcée que celle du Chair relativement fine. Couleur: gris-pâle à maturité. Produit frais.
Pleurotus cystidiosus.
Un potentiel de commercialisation prometteur: facile à cultiver, certaines souches supportent de hautes températures. Quelques souches de Pleurotus
sajor-caju commercialisées sont en fait des Pleurotus ostreatus.
PLEUROTUS CYSTIDIOSUS
PLEUROTUS ABALONUS
Espèces très similaires: forment du coremia (noeuds Saveur plus douce que le Couleur: claire pour le Pleurotus Produit frais ou
asexués noirs de mycélium, si cultivé sur agar). Pleurotus sajor-caju, goût cystidiosus, blanche pour le Pleurotus en conserve.
agréable. abalonus.
PLEUROTUS OSTREATUS
Goût similaire au sajor-caju Texture agréable. Couleur: très variable, du bleu métallique au gris souris et presque blanc. Produit frais
Les souches basses températures sont longues à fructifier. La période entre les recolles est relativement longue.
PLEUROTUS FLABELLATUS
On peut l'utiliser comme décoration comestible. Couramment rencontre sur les marchés de Bangkok.
PLEUROTUS ERYNGII
Très bon goût. Texture agréable. Stipe typique, solide et en forme d'entonnoir. Produit: frais.
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Potentiel de marché prometteur. Facile a contaminer en culture sur substrats pasteurises. Des cultures en sacs plastique ou en bouteilles stériles résolvent
la question.
PLEUROTUS PULMONARIUS
Potentiel de marché prometteur. Le développement de ces champignons est typique: ils émergent un par un du substrat.
PLEUROTUS CORNUCOPIAE
Pleurotus Goût à mi-chemin entre le concombre et le En forme d'entonnoir. Structure relativement fragile. Couleur: joli Produit:
citrinopileatus melon d'eau. jaune ou blanc brillant. frais.
Doit être emballe en boîte solide, et peut être utilise comme décoration comestible. Culture commerciale à petite échelle seulement. Les couleurs
s'estompent à la cuisson.
PLEUROTUS EOSMUS
Pleurotus salmoneostramineus Pleurotus incarnatus Goût plaisant. Aspect agréable. Couleur: rose. Texture de type cuir, à chair fine.
Production commerciale très limitée jusqu'à présent. Probablement utilise en décoration comestible, mais on ne dispose pas de données plus
approfondies.
3. Potentiel d'exportation
Le Fonds monétaire (FMI) souligne l'importance de l'exportation pour les pays en développement à cause des problèmes de devises étrangères. Comme
la plupart des pays suivent les recommandations du FMI, les exportations de denrées comme le café, le sucre, etc., ont augmente. Les prix, par contre,
ont diminue, faisant des acheteurs les seuls bénéficiaires.. Si la culture des champignons dépend seulement des exportations, des facteurs extérieurs
peuvent facilement dérégler le marché. Les cotations, les changements de réglementation, les modifications des habitudes d'achat peuvent avoir une
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influence primordiale sur les possibilités d'exportation. Il est préférable d'essayer d'écouler une partie de la recolle sur le marché local. Un autre aspect
négatif de l'exportation des produits est que dans les pays en voie de développement, les multinationales produisent souvent des aliments de base au prix
le plus faible pour le marché mondial. Par exemple, deux entreprises se partagent le marché mondial des ananas. La mise en conserve n'est pourtant pas
une opération très difficile, mais Dole et Del Monte ont réussi à développer un label commercial. Ils ne vendent pas des ananas mais le label Dole et Del
Monte. Chaque société à fortement investi dans la qualité, le respect des celais, et la communication commerciale. II n'est pas facile de développer un
label commercial. Cela demande patience et savoir-faire.
En ce qui concerne les champignons, la domination d'un petit nombre de grandes sociétés est moins ressentie que dans le cas des ananas, mais ceci
pourrait changer à terme. Les grosses entreprises commerciales ont beaucoup d'expériences à proposer, mais elles s'adressent ailleurs des qu'elles
peuvent se procurer le produit moins cher. Si l'on veut exporter, il est important d'établir des contacts directs entre producteurs et acheteurs. Les
intermédiaires augmentent le prix pour les acheteurs sans que le producteur en bénéficie. Il faut que les producteurs soient en contact direct avec les
conserveries ou les importateurs pour ce qui concerne la qualité, les types d'emballage et toute autre spécifications. L'un des avantages des champignons
est leur forte valeur ajoutée. Leur exportation pourrait fournir un apport en devises étrangères sans pour autant exiger de terre arable.
1) Consulter ambassades et consulats de différents pays pour obtenir une liste d'importateurs de conserves.
2) Participer à des foires et à des expositions agricoles internationales, par exemple à Paris ou à Cologne. Envoyer des produits et une
documentation de base au ministère l'Agriculture de votre propre pays, s'il organise des stands dans les foires. Le moyen le plus efficace,
mais le plus cher, est de se rendre à ces expositions. Une sélection des importateurs éventuels peut avoir été préparée à l'avance ainsi que
des rendez-vous pour les rencontrer.
Les voies administratives sont lentes; la voie directe est chère. Une stratégie habituelle d'exportation vers la Communauté européenne consiste à cibler
d'abord un pays. Le produit pourra être réemballé dans ce pays-cible avant d'être réexpédie vers d'autres pays de la Communauté.
b. Qualité et emballage
Une qualité élevée et constante du produit est primordiale. Les exportateurs doivent en être fortement conscients. Le marché occidental requiert
différentes sortes d'emballages. En Allemagne, par exemple, il faut actuellement utiliser des emballages qui respectent l'environnement. Le changement
d'emballage devrait pouvoir se faire sans trop de déchets. Les mesures de protection de l'environnement se développent relativement vite: toutes les
denrées empaquetées en Allemagne doivent se conformer aux réglementations concernant leur élimination.
Les consommateurs des pays de la CE achètent de plus en plus des produits à l'aspect attirant à un prix supérieur. Les champignons en bocaux de verre
sont plus attractifs que ceux qui sont en boîtes de conserve. Quoi qu'il en soit, la forme du verre est importante. Par exemple, les bouteilles utilisées en
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Chine ne correspondent plus aux standards européens et sont donc inadaptées à ce marché. Le verre est plus cher que les boîtes de conserve et, étant plus
lourd, plus coûteux à transporter. II deviendra impossible d'exporter des denrées qui ne répondent pas aux exigences des pays importateurs. Demandez
au Conseil de l'agriculture de la CE à Bruxelles ou à la Food and Drug Administration aux Etats-Unis et au Canada d'envoyer leurs spécifications pour
les denrées importées. Ces spécifications donnent les différentes normes de qualité, le poids égoutté, le type d'emballage et l'étiquetage des boîtes.
Les grandes entreprises de commerce ont leurs propres équipes de surveillance de la qualité. Ainsi, Iska (Schroeder KG GmbH) à Hambourg
(Allemagne) est un gros importateur de légumes provenant du monde entier. Il garantit la qualité en maintenant des inspecteurs dans les pays
producteurs.
Une autre façon de contrôler la qualité est de sous-traiter les services d'ISR, une entreprise spécialisée dans les contrôles de qualité dans le monde entier.
Mais la sous-traitance de ce savoir-faire est relativement coûteuse.
c. Prix
Les prix fluctuent selon l'offre la demande. Quelques revues sur les champignons mentionnent les cours dans leurs propre pays, mais uniquement pour
différentes catégories de champignons de couche. Les prix des pleurotes et ceux du shii-take séché sont plus difficiles a obtenir. On pourra trouver une
étude générale sur l'évolution du marché alimentaire dans une revue telle que Food News.
Le groupe Wünsche est l'un des plus gros importateurs de toutes sortes de produits en Allemagne. Il y a quelques années, il a commande du champignon
de couche en boîte a une entreprise au Kenya en lui fournissant des spécifications et en lui envoyant comme modèle une boîte de conserve de
champignons. Les champignons devaient être emballes dans des boîtes standard de 850 ml, mais il semblait que celles-ci n'étaient pas disponibles au
Kenya. L'entreprise a donc expédie les champignons dans des boîtes de taille différente, ce qui a rendu plus difficile leur vente en Allemagne.
On a alors demande a une entreprise de conserves hollandaise de coopérer avec l'importateur allemand. L'entreprise de conserves a donne des
spécifications pour le saumurage des champignons et s'est chargée elle-même de les laver et les emballer en bocaux de verre. Il était bien plus facile aux
kenyans d'effectuer la mise en saumure des champignons, plutôt que la mise en boîte. Les champignons en saumure sont généralement expédiés en
tonneaux. Le producteur kenyan, en fait, utilisa des jerricans. Le commerce se fit par l'intermédiaire du groupe Wünsche pendant plusieurs années, puis
l'entreprise hollandaise fut avertie par les Allemands que l'accord avait pris fin et que dorénavant aucun champignon ne pouvait plus être expédié. En
réalité, l'usine a champignons est toujours en opération et à trouve un autre débouché.
On ne peut traiter ce problème d'une manière générale car il existe de trop grandes différences entre les situations locales. Ce paragraphe expose donc
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a. Situation existante
Les champignons sont généralement plus chers que les autres légumes. Dans de nombreux pays, la consommation des champignons est limitée à la
classe aisée et aux résidents étrangers. Ils contiennent des protéines précieuses ainsi que des vitamines, et ceci devrait être utilise pour leur promotion.
La population locale ne consomme généralement que les champignons recolles dans la nature. La distribution est aussi de ce fait très limitée. Pour que le
produit devienne plus populaire, il doit être accessible a un prix raisonnable. Il faut aussi que les gens connaissent la manière correcte de les préparer, a
condition que leur usage comme aliment soit bien admis.
b. Enquête de marché
L'enquête de marché révélera l'acceptabilité des champignons. Si le produit est inconnu, on peut en importer une petite quantité pour vérifier son intérêt.
S'assurer de comparer des chiffres comparables. Le marché du pleurote diffère énormément de celui du shii-take ou de l'Agaricus. Même à l'intérieur du
groupe des pleurotes, il y de grandes différences d'aspect, de texture et de saveur.
La consommation de champignons sauvages dénote une certaine acceptation du produit, mais de nombreux champignons sauvages ne sont pas
cultivables. Leurs textures et leurs saveurs sont différentes, mais parfois un nom provenant d'un champignon sauvage consomme localement peut être
utilise pour dénommer le produit.
- Quels sont les prix et quantités de champignons importes et quelle technique de conservation est employée?
- Quels sont les endroits ou, bien que la demande existe, on ne trouve pas de champignons (supermarchés, restaurants, grossistes et marchés de
légumes)?
- Les gens ramassent-ils des champignons dans la nature? Quelles espèces et quelles quantités?
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- Est-il possible de mettre en évidence des groupes cibles spécifiques qui consommeraient de plus larges quantités champignons, par exemple des
Chinois émigrés ou des tribus particulières?
Les réponses à ces questions permettront de définir le marché potentiel des champignons.
En 1986, un volontaire étranger se rendit en Guinée-Bissau pour mener une enquête de marché et effectuer des essais avec la Volvariella.
x Situation
La ville de Canchungo et cinq petits villages furent visites. D'autres projets concernaient ces villages qui étaient donc plus accessibles (les moyens de
transport sont très limites en Guinée-Bissau).
x Méthode
On a établi un questionnaire pour interroger plus particulièrement les femmes. Ce sont elles qui sont responsables de la production d'aliments ou de leur
achat et de leur préparation.
Quelques hommes ont été aussi interroges: les propriétaires d'un restaurant et d'un jardin potager, un employé d'un hôpital et un agent d'information sur
la sente. La plupart des interviews ont porte sur des groupes plus importants, par exemple un ensemble de personnes rassemblées pour un cours
d'alphabétisation, ou bien un groupe de mères venues pour un bilan de santé de leurs enfants. II s'est avéré difficile de ne parler qu'aux femmes.
Habituellement? un homme venait et se mêlait à la conversation. Tout le monde s'amusait beaucoup quand les raisons de l'interview étaient dévoilées.
Ceci à conditionne l'attitude des enquêteurs: ils riaient eux-mêmes en posant les questions.
x Résultats
Tout le monde avait l'habitude de consommer des champignons sauvages (a quelques rares exceptions près). Les gens savaient que des champignons
poussaient près des termitières, sur du bois humide, sur de la bouse de vache et sur des balles de riz. Mais environ les deux tiers du groupe ne
mangeaient pas de champignons sauvages pour diverses raisons. Ils n'y étaient pas habitues, n'avaient aucune idée de la façon de les préparer ou les
jugeaient trop dangereux à cause des espèces vénéneuses qu'ils ne savaient pas bien reconnaître. L'un d'eux à affirme qu'il n'en mangerait pas, même en
conserve. Les champignons sauvages sont principalement consommes par une tribu locale, les Balantas. D'après eux, ce sont surtout les enfants qui en
mangent. Ils disent que les gros champignons blancs, près des termitières, sont comestibles. Les autres tribus mangent rarement des champignons,
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excepte les Bijagos; malheureusement aucun de ses membres n'a été interroge au cours de cette enquête.
x Préparation
Les enfants mangent souvent les champignons crus, ou bien ils font griller le chapeau au-dessus d'un feu. Les femmes les font cuire dans de l'eau salée,
revenir dans le beurre ou les préparent en sauce avec une pâte de cacahuète, des noix de coco, des tomates, du poivre, des agrumes, et quelquefois du
poisson.
Les gens qui avaient voyage dans d'autres pays avaient déjà mange des champignons préparés avec de la viande et du poisson. Le propriétaire du
restaurant en avait utilise une certaine quantité du temps des colonies ou l'on pouvait s'en procurer. Il les préparait avec de la viande et des pommes de
terre.
x Avenir
Environ les trois quarts des gens ont dit qu'ils mangeraient volontiers des champignons s'ils avaient bon goût et étaient d'un prix abordable. Il serait
important de montrer comment préparer les champignons et expliquer leur valeur alimentaire. La plupart des gens qui étaient déjà engages dans la
culture de légumes, semblaient intéresses par la culture des champignons.
x Suivi
La volontaire menant cette enquête de marché à alors tente de réaliser une expérience à petite échelle; mais il lui fut difficile de rassembler tous les
matériaux nécessaires: de la paille de riz et des cendres de balle de riz. Les fermiers avaient l'habitude de brûler la paille après la recolle du riz.
Finalement elle réussit à rassembler les produits pour le substrat, mais le blanc avait probablement gelé pendant le transport et n'a pu produire de
mycélium. Une seconde expédition de blanc fut conservée à une température trop élevée et arriva elle aussi en piteux état. Son expérience échoua aussi
par manque de connaissances de la culture des champignons. D'autres produits en effet auraient pu remplacer la paille de riz.
Par ailleurs, il est important de noter que la tentative n'avait pas été initiée ni soutenue par l'Etat, mais était une (bonne) idée des volontaires de
développement étrangers. L'absence de production locale de blanc rend difficile l'organisation d'expériences de culture des champignons dans cette
région.
Il est possible de cultiver de nombreux champignons, mais la production doit répondre à la demande sinon leur prix de vente sera insuffisant. La
production de champignons est plus coûteuse que celle de légumes. Si le revenu moyen de la population est assez bas, alors l'essentiel des champignons
sera consomme par les touristes et la classe aisée. Néanmoins cela pourrait contribuer a accroître le revenu d'au moins quelques fermiers.
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On considère habituellement en commercialisation les paramètres suivants: prix, produit, distribution physique (disponibilité), promotion.
Une bonne campagne de publicité doit d'abord déterminer sa cible. A-t-on intérêt a vendre à des restaurants, à des grossistes et supermarchés ou à des
particuliers sur un marché? Qu'attendent-ils du produit? Les demandes ont été déterminées a partir de l'étude de marché. Le problème est de savoir
comment emballer le produit et quel prix en demander. Il est important de valoriser le produit en donnant de plus amples informations sur ses qualités
alimentaires et ses effets médicaux.
Dans le cas ou les champignons sont vendus à des grossistes, essayer de leur en laisser la promotion. Une façon courante de procéder est de noter des
recettes au dos de l'emballage. Une autre méthode efficace peut être une démonstration de préparation culinaire dans un restaurant ou sur un marché. En
particulier dans les régions rurales, les démonstrations de cuisine marchent bien. S'attacher au contexte social: qui s'occupe généralement de la cuisine,
qui achète la nourriture tous les jours? Distinguer les rôles selon les sexes et agir en conséquence.
La publicité dans les journaux ou à la télévision est trop chère pour un cultivateur seul (a moins qu'il ne contrôle le marché tout entier). Mais des
associations de cultivateurs pourraient établir une taxation au m2 de surface cultivée et ainsi calculer le prix à payer par chacun. La publicité serait payée
avec cette taxe ou bien en collectant une partie du prix du blanc. Les associations de producteurs pourraient imprimer des tracts, des panneaux..., et les
remettre aux cultivateurs qui à leur tour les distribueraient à leurs clients.
Dans le centré de Bangkok, une entreprise de culture de champignons a mis en place un projet remarquable: l'Arunyik Mushroom Center. Celui-ci
propose à la vente tout ce dont les champignonnistes peuvent avoir besoin: cultures sur agar, blanc, substrats, produits chimiques de désinfection,
équipements tels que chaudières à vapeur et stérilisateurs. En outre, le centré vend aussi des livres, des produits à base de champignons tels que des
denrées alimentaires, sauces, thés, médicaments et bien entendu différentes espèces de champignons frais. Non loin du magasin, se trouvent une
exposition et un restaurant. Les visiteurs peuvent y observer les méthodes de culture et la préparation de repas à base de champignon.
La société à commence avec des moyens très limites. Elle pourrait servir d'exemple à des entreprises d'autres pays. Les visiteurs, nationaux ou étrangers,
y apprendraient comment transformer des déchets pour produire de la nourriture. De nombreux touristes trouvent fascinant d'en savoir plus sur le sujet.
Cependant, un tel projet implique un flux constant de touristes.
1. Organisation
Le type d'organisation des producteurs des divers produits demandes diffère d'un pays à l'autre. Un certain nombre de modèles ont été sélectionnes et
plusieurs aspects en seront brièvement présentes: contrôle de la qualité du blanc et du produit recolle, formation et services de vulgarisation, aspects
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L'un des plus gros producteurs de champignons du Sud-Est asiatique est installe sur le plateau de Dieng au centré de Java, en Indonésie. Il produit et met
en conserve 20 tonnes de champignons de paille de riz et 45 tonnes de champignons de couche par jour. Ce producteur à mis au point ses propres
méthodes de préparation du compost. Le substrat ensemence est vendu à des cultivateurs sous contrat qui font pousser les champignons et les recollent
assez petits. Ils les revendent à la compagnie à un prix défini à l'avance; celle-ci les met en conserve puis se charge de la commercialisation. Elle
apprend aux producteurs comment mener leurs propres cultures. Elle à également mis en place, pour les producteurs qui s'engagent dans le projet, un
plan de financement qui leur permet de construire des installations de culture et une maison.
x Aspect social
Nombreux sont ceux qui, dans la région, aspirent a devenir cultivateur contractant parce que cela garantit un revenu et une jolie maison. Les candidats
sont minutieusement sélectionnés. Ils doivent être adaptes a ce type de travail et n'avoir pas plus de deux enfants. Leurs salaires augmenteront
considérablement, passant d'environ 1000 roupies (0,60 $ US) par jour à 2 000 roupies (1,20 $ US) par jour. Les occasions de dépenser son argent sont
assez rares dans cette région isolée, et certains contractants ont désiré avoir une deuxième épouse. La compagnie y met la condition qu'ils aient d'abord
rembourse leur prêt.
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Figure N° 16
Le substrat ensemencé est fourni par la compagnie. Les petits fermiers contractants poursuivent la culture puis récoltent. Le produit est revendu à la
compagnie qui commercialise les champignons.
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Figure N° 17
Organisation dans la province de Fujian
Les connaissances sont transmises également selon l'organisation présentée sur le schéma. La production au m2 est encore assez faible, mais un
important transfert de technologie et l'emploi de souches plus adaptées devraient la faire augmenter rapidement.
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Si, par ailleurs, tous les fermiers faisaient subir un traitement thermique à leur substrat, la production totale pourrait au moins doubler.
d. Organisation hiérarchique
Un autre diffèrent consiste a concentrer l'ensemble de la production entre les mains d'une seule personne. Cette structure hiérarchique est efficace à
l'échelle de la commercialisation et de la production, mais il y à habituellement un écart sensible de revenu entre le directeur et les ouvriers.
Figure N° 18
Structure hiérarchique
Blanc
Substrat
Culture
Commercialisation
e. Producteurs privés
Une démarche plus individualiste est fréquente dans de nombreux pays ou les cultivateurs peuvent facilement acheter le blanc et préparer le substrat
eux-mêmes. Ils commercialisent également eux-mêmes leur production. Dans ce cas, un soutien extérieur est nécessaire; par exemple, une formation et
une vulgarisation prises en charge par des organisations gouvernementales, ou non gouvernementales. Mais la commercialisation est difficile, et la
mauvaise qualité du blanc pose parfois des problèmes.
- production du blanc,
- préparation du substrat,
- soin du substrat et des champignons.
En fonction du coût et de la disponibilité, un producteur de champignons pourra ou non, acheter du blanc, du substrat (parfois déjà envahi), ou fera tout
lui-même. C'est pourquoi l'évaluation des coûts se divise en trois catégories:
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3) coût de la culture.
Les coûts se repartissent entre les charges fixes (amortissement de l'investissement), les charges variables et la main-d'oeuvre. Les investissements pour
l'établissement de l'entreprise sont inclus dans les investissement totaux. Comme la quantité de main-d'oeuvre dépend en grande partie de l'équipement
disponible, nous ne mentionnerons que certaines techniques ainsi que le temps nécessaire à leur réalisation dans une situation donnée. Pour chaque
situation, la solution la moins chère sera recherchée. Les réglementations gouvernementales peuvent quelquefois contrarier le projet d'importation de
machines. Par exemple, en Inde, un important producteur d'Agaricus à du d'abord exporter ses produits; ayant alors rapporte suffisamment de devises
étrangères, il a pu obtenir le droit d'importer ses machines.
Autres coûts
Filtres, brûleurs, éprouvettes, gélose, produits du substrat (grain ou sciure, bouchons de bois, etc.), tampons de coton, énergie, pour stérilisation et
lavage.
Coûts optionnels
Mélange mécanique du substrat
Main-d'oeuvre
Dépend de la technique. Des assistants de laboratoire expérimentés sont indispensables afin de maintenir une qualité constante du blanc.
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Les coûts dépendent beaucoup de la technique employée. Dans les chapitres 11 à 13, qui présentent la culture d'un champignon particulier, une liste
des produits nécessaires est fournie.
Autres coûts
- substrats: en général les matières premières sont bon marché mais les additifs sont plus chers
- énergie pour les traitements thermiques
- blanc
- sacs en plastique, bouchons de coton
COÛTS DE LA CULTURE
Les coûts varient en fonction de la technique. Pour chaque champignon étudié dans les chapitres 11 à 13, une liste de l'équipement nécessaire est
fournie.
- installations d'eau
- amortissement de la champignonnière et de son équipement
- pesticides
- substrat, y compris le blanc
- électricité
Travail
Un certain nombre d'études de cas suivent les spécifications techniques pour la culture de chaque champignon (chapitres 11 à 13).
3. Services de vulgarisation
Dans des circonstances idéales, les services de vulgarisation peuvent soutenir ou initier des activités de culture de champignons:
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- en résolvant problèmes de culture des producteurs quand ils prennent part au programme,
- en organisant les bases de la commercialisation du produit, tels que le calibrage, le contrôle de la qualité, les contrats avec les
conserveries, la promotion,
- en prenant en compte les aspects sociaux de la mise en oeuvre: par exemple, qui est concerne par le service? qui fait le travail? l'amplitude
du projet est-elle compatible avec les traditions locales? les fermiers sont-ils vraiment intéressés par le projet ou bien leur est-il impose de
plus haut?
Une telle situation idéale existe rarement dans les pays en développement. Il arrive parfois que les agents de vulgarisation soient mal payes et tentent de
percevoir une commission de la part d'une société de pesticides. Ils conseilleront donc aux fermiers de traiter «lourdement». Souvent ils ne cherchent
qu'a améliorer leur propre situation, et non a aider les fermiers. Leurs publications sont alors bien plus abondantes que le travail qu'ils effectuent auprès
des producteurs. Cela dépend beaucoup de la personnalise des responsables du service de vulgarisation. Par ailleurs, même s'ils souhaitent le succès des
producteurs, il leur faut tenir compte des moyens limites dont ceux-ci disposent.
De 1981 à 1984, un projet Royal a décidé de développer la culture sur rondins de bois chez les tribus montagnardes de la Thaïlande du Nord. Les
premières études de l'Institut thaïlandais des sciences et de la recherche technologique ont montre qu'il devait être possible de produire de façon simple
le shii-take dans cette région. Cette région avait été choisie pour empêcher le développement de la culture sur brûlis, qui procure des revenus aux
fermiers cultivant du pavot pour la fabrication d'opium. Mais la raison essentielle est qu'il existait un marché intéressant de shii-take en Thaïlande (une
forte proportion d'immigrants chinois se sont mélangés aux Thaïs).
x Technique de vulgarisation
Une équipe de vulgarisation a mené une enquête dans la région désignée et vérifié qu'elle était adaptée à la culture sur rondins de bois. Elle a étudie les
espèces d'arbres et les quantités disponibles, l'état de la foret, les sources d'eau, les températures et l'humidité. Quand ces facteurs ont été réunis, la
deuxième phase fut amorcée. Des rencontres avec les fermiers furent organisées pour évaluer:
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Pour les rondins, on se mit d'accord sur une longueur de un mètre et un diamètre de 10 à 20 cm. On été évalués également les dangers du déboisement et
la manière de reboiser correctement.
Des groupes de 8 à 12 familles ont été organises, qui ont du travailler ensemble pour la coupe et le perçage du bois, la fabrication des bouchons,
l'inoculation, etc. Chaque groupe avait un chef responsable de l'efficacité et charge du rapport des activités du groupe.
L'équipe de vulgarisation était chargée de contrôler la démonstration du perçage, de l'inoculation et du couchage des rondins, ainsi que de fournir des
produits comme le blanc de champignon, une perceuse a main, un générateur électrique portable, un emporte-pièce pour faire des trous, etc. Plus tard,
l'équipe de vulgarisation visita les sites tous les un a deux mois pour conseiller les fermiers sur la conduite des soins a donner aux rondins de bois.
Cela garantissait aux fermiers l'assurance d'une bonne recolle et les a donc encourages a poursuivre leur entreprise. Des données ont été rassemblées
pour analyser la faisabilité de la culture du shii-take sur rondins de bois dans cette région.
Ce type de projet a été poursuivi dans deux villages, à 50 km de Chiang Mai. Deux cent vingt trois familles y ont participe. Le nombre de volées à été de
six pendant les trois ans du projet, la période entre chaque volée étant de trois à quatre mois.
x Gestion et commercialisation
Au début, les champignons étaient commercialises par les fermiers eux-mêmes. Les prix, cependant, étaient bien plus bas qu'ils n'auraient du l'être.
L'équipe de vulgarisation suggéra une rotation technique qui permit aux cultivateurs de mieux repartir leur production tout au long de l'année. Une
production constante à conduit à un prix plus stable. L'équipe de vulgarisation agit en outre comme un agent intermédiaire en centralisant, triant et
emballant tous les champignons. Ce qui à diminue les problèmes de qualité (tri), manipulation et emballage.
Voici les résultats de ce site sur trois ans (prix en bath-Thaï: 100 bT valent 4 $ US environ):
- Classe A 60 bT
- Classe B 40 bT
- Classe C 30 bT
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- Classe A 40 bT
- Classe B 30 bT
- Classe C 20 bT
(Sources: Mushroom Newsletter for the tropics, vol.6, n°3, Nutalaya et al.)
Chaque année, les Philippines importent des quantités considérables de champignons. Il y a pourtant abondance de matières premières pour leur culture,
mais la production locale ne peut pas approvisionner le marché. L'étude de cas qui suit est l'illustration parfaite des problèmes que l'on rencontre
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x Promotion de la technologie
La promotion de la culture des champignons est faite par l'Université de Los Banos (qui possède une ferme de démonstration) et par l'intermédiaire de
vidéo (NRLC). De plus, la fondation Ayala soutient quelques entreprises commerciales. Des instructions de culture simples sont à la disposition des
cultivateurs, ainsi que des subventions pour la production de blanc ou la transformation des champignons.
Quand une communauté désire utiliser une technologie, une enquête est effectuée pour définir les moyens disponibles, la main-d'oeuvre, les
infrastructures, la proximité du marché, le temps disponible et les moyens financiers.
x Consultation à la base
Si l'enquête estime que la production de la communauté peut atteindre 100 kg par jour, des réunions sont organisées avec les représentants des villageois
pour expliquer la conception du projet. Environ un quart des villages n'a pu réunir suffisamment de matières premières pour produire 100 kg par jour.
Cela tient à diverses raisons: le manque d'eau, un terrain escarpé, un village trop éloigné des routes d'approvisionnement, ou bien la réticence de la
population a modifier son agriculture traditionnelle. Dans ces cas-là, aucune culture de champignons n'a été entreprise.
x Enseignement et démonstration
La première activité d'une équipe de vulgarisation est de donner une série de cours informels, assortis d'une démonstration. Les fermiers reçoivent des
instructions quand ils commencent a préparer leurs propres couches de substrat. Les prospectus illustres sont les plus appréciés. Cependant on a constate
qu'un fort pourcentage des personnes qui avaient reçu ces prospectus n'avaient pas applique les instructions. Probablement par manque de temps, parce
que cela exigeait un travail intensif et de grosses quantités de produits et surtout, parce que l'argent manquait pour réaliser le premier essai.
Organiser des rencontres n'était pas toujours facile. Quand la date de la réunion était fixée par les vulgarisateurs, l'assistance était peu nombreuse. Quand
elle était fixée par les villageois eux-mêmes, il y avait plus de monde. Au début, les villageois étaient surtout curieux, mais pas réellement intéressés.
Mais les démonstrations stimulèrent leur intérêt.
Quelques-uns même préparèrent leurs propres couches avant que les champignons ne poussent sur les couches de démonstration.
Un résultat important de ce type de réunions a été de déterminer si la communauté elle-même était décidée a participer au projet ou si elle y était amenée
sous la pression extérieure. Pourtant dans la plupart des projets la culture des champignons a cesse au bout d'un an. La raison en est sociale, économique
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ou politique. La plupart des fermiers ont tente leurs propres expériences et maigre une culture réussie grâce a la technique présentée, celles-ci n'ont pas
eu le succès escompte.
La coopération (à cause de l'intérêt commun) entre cultivateurs de champignons a été encouragea par des réunions mensuelles. L'extension du projet fut
évaluée, avec ses problèmes associes et ses avantages. Les problèmes pouvaient aussi être détectés grâce à des visites régulières qui permettaient de se
familiariser avec la communauté. Malheureusement, pour beaucoup de villageois, celui qui parle le plus fort est le chef. Alors que très souvent, ceux qui
parlent beaucoup ont peu de talents de direction et font simplement de l'effet.
En matière de commercialisation, le regroupement facilite l'échange d'informations et le recours à une aide extérieure. Après une longue et fastidieuse
mise en route, la plupart des projets ont échoué: le manque de confiance envers les vulgarisateurs, les intérêts personnels et les luttes de pouvoir ont
affecte négativement la mise en route.
Retards de recolles, ravageurs et maladies, marché, qualité du blanc, méritent une attention immédiate faute de quoi l'intérêt des cultivateurs décline, et
ceux-ci finissent par abandonner le projet. On s'est rendu compte qu'il était préférable de créer l'organisation des fermiers quelques mois après le
démarrage du projet plutôt qu'au tout début.
x Cours de formation
Il a été demande aux membres du groupe de suivre une formation sur la fabrication du blanc, les bonnes méthodes de culture des champignons, la
transformation et le transport ainsi que la commercialisation du produit. Les cours avaient lieu un jour sur deux pendant un mois et demi. Mais comme
les participants sont venus aux cours sous la pression de leur organisation, le résultat a été minime. Les stagiaires ayant réussi ont reçu un certificat.
x Suivi
Des questionnaires ont été régulièrement envoyés de façon a noter les progrès, les problèmes et l'aide complémentaire nécessaire à la communauté. Bien
qu'il était facile de répondre à ces questionnaires (il suffisait de cocher la bonne case), peu de réponses ont été retournées.
x Résumé et conclusions
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Ceux qui développent les programmes de champignons doivent prendre conscience de l'environnement des villageois. Il faut qu'ils appréhendent les
relations qui existent entre facteurs sociaux, économiques, politiques et agricoles, et qui peuvent affecter la mise en place d'un projet. Les villageois ont
eu fréquemment une mauvaise expérience à la suite de projets mal organises. Ils hésitent alors a coopérer et n'ont pas confiance en ce que peuvent dire
les gens extérieurs à leur communauté. Leur résistance au changement est assez forte.
Mais ils savent reconnaître les agents honnêtes. Une fois ceux-ci reconnus, les villageois quittent leur rôle d'assistés et sont capables de prendre des
décisions, de rejeter, modifier ou accepter entièrement le projet envisage.
Bien qu'il y ait de nombreux problèmes, il existe des possibilités de développement. Les expériences aux Philippines ont montre que la gestion et la
planification devaient être décentralisées et dépendre de la participation des usagers. La technologie doit intéresser la hiérarchie locale. La participation
locale est impérative pour qu'un programme réussisse.
Les cultivateurs locaux connaissent mieux que quiconque leur propre situation, et les vulgarisateurs étrangers imaginent difficilement le faible niveau
des moyens matériels des fermiers.
Enfin, dans certaines cultures, la responsabilité individuelle n'existe pas; c'est le fait du groupe. De sorte qu'en cas de problème, personne n'agit à temps.
En général, il est très important de se mettre à la place des fermiers et de les faire participer a égalité au projet.
x Définition du projet
En premier lieu, il faut identifier les objectifs et les besoins de la communauté, puis rechercher les technologies appropriées. Une petite entreprise pilote
peut être mise en place au sein de la communauté à titre de démonstration, ce qui peut inciter davantage de fermiers a se joindre au projet.
On peut observer la démarche suivante pour établir des projets autonomes. D'abord approvisionner en blanc, puis enseigner aux fermiers la façon de
fabriquer eux-mêmes le substrat. Si le projet se poursuit sans encombre, apporter les connaissances et les matières premières pour fabriquer le blanc.
Cette dernière étape n'est pas obligatoire: une usine de blanc peut desservir tout le pays. Ainsi, si les conditions de transport et de mise a disposition sont
bonnes, il ne sera pas utile de fabriquer du blanc partout ou les champignons sont cultives. Si le blanc n'est pas facilement disponible, les universités ou
les instituts agricoles pourraient le fournir puisque en général ils possèdent les équipements nécessaires à sa fabrication.
La fabrication du blanc est le noeud de tous les problèmes, bien qu'elle ne soit pas si difficile. II faut toutefois un personnel entraîné, pour maintenir
continuellement une qualité élevée.
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L'organisation qui est chargée du soutien du projet est très importante. De façon générale, les organisations non gouvernementales (ONG) réussissent
mieux que les organisations gouvernementales. Les grands projets sont habituellement très coûteux, et ne profitent généralement pas à ceux qui en ont le
plus besoin. Les organisations locales devraient vérifier si un projet est réellement adapte à la région et si les groupes cibles en bénéficient. Qui a
propose de réaliser ce projet? Les structures locales peuvent-elles être utilisées? S'appuyer sur des structures locales est autrement efficace que créer un
réseau complètement nouveau.
- distance du marché,
- disponibilité des produits du substrat,
- transport de la recolle et des produits du substrat,
- dispositions pour empêcher la contamination de l'entreprise,
- conditions climatiques convenant aux champignons cultives,
- disponibilité en eau.
Les effets du climat peuvent être minimises en protégeant le substrat. La zone de culture doit répondre a certaines conditions environne mentales
concernant:
- la température,
- l'humidité,
- la ventilation,
- la lumière.
En outre, elle devrait permettre le contrôle des ravageurs et des maladies, une utilisation efficace de l'espace.
On distingue généralement la culture en salle et la culture en extérieur, mais il ne s'agit en fait que d'une nuance.
Le choix sera fonction des ressources du fermier, de la technologie disponible, du prix du produit et du prix de revient. La culture en extérieur demande
un faible investissement mais ne permet que peu de contrôles des paramètres environnementaux et est donc très dépendante des conditions naturelles.
Par contre, en maison de culture, plus ces paramètres sont régules, plus les investissements sont lourds. Ainsi, la stabilise du rendement et l'étalement de
la production sont possibles si la maison est équipée d'air conditionne, mais cela revient très cher.
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De nombreuses publications traitent des maisons de culture entièrement conditionnées, mais très peu décrivent de simples constructions peu onéreuses.
Dans le cas d'un projet prévu pour une zone plus importante, il peut être intéressant de standardiser les maisons de champignons. II est alors aise de
comparer les résultats et de prendre en compte des aménagements comme la ventilation.
- abris-serres;
- culture de divers champignons dans une maison de culture de champignons fermée et recouverte de film plastique à l'intérieur (Taïwan);
Cette méthode est très semblable à celle de la culture du shii-take dans la nature, de ce fait les coûts sont faibles. Le temps d'envahissement du blanc est
divise en deux périodes qui demandent des conditions quelque peu différentes. Les critères de sélection de ces sites sont fournis dans ce chapitre.
Pendant le stockage, on utilise soit un film de plastique, soit des nattes de bambou ou de matière similaire pour maintenir l'humidité à la valeur voulue.
Pendant la fructification, les troncs sont disposes dans une foret offrant un ombrage suffisant, sinon on peut installer un ombrage artificiel. On le réalise
à l'aide d'un filet en plastique noir qui permet à l'air et à la pluie de passer. En Chine continentale, on couvre une simple cabane de bois avec des feuilles.
Arrives à maturité, les champignons doivent être protèges de la pluie, sinon leur qualité diminue et ils deviennent plus difficiles a sécher. On recouvre
alors les rangées de rondins avec un film plastique simplement pose sur les supports d'une installation d'ombrage artificiel, ou bien on utilise une
construction auto-porteuse de type hangar. Le cultivateur ne peut que faiblement contrôler l'environnement, mais cela n'est pas essentiel: seules des
protections contre la pluie et le soleil sont réellement nécessaires. Lorsque la température est adéquate, mais l'humidité faible, il peut être intéressant de
disposer les rondins dans une construction de type tente, et de les arroser fréquemment. Pour éviter que les aires de culture ne se détrempent trop, la
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L'eau doit être disponible toute l'année. Si l'on utilise la technique de trempage des rondins avant la fructification, il faudra posséder de grands
conteneurs remplis d'eau. Des bassins en béton, places a proximité des rangées, facilitent les manipulations.
La Volvariella peut aussi pousser sur des bandes de terre au milieu de maïs. Consultez le paragraphe concerne: «Cultures intercalées maïs et
Volvariella».
3. Abris-serres
Une serre toute simple peut être fabriquée a partir de tubes de métal courbes en arc de cercle, ou bien de matériaux de construction flexibles couverts de
plastique. L'abaissement de la température est obtenu en ouvrant le plastique ou en le recouvrant de nattes de bambous. Il est bien sur possible de
l'augmenter en laissant le plastique ferme expose au soleil. En outre, le plastique maintient une forte humidité. Ces installations de culture ont l'avantage
d'être bon marché, mais elles protègent peu des conditions climatiques, des ravageurs et des maladies.
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Figure N° 19
Serre
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1) elles constituent une bonne protection contre les ravageurs, tels que les insectes et les rongeurs;
2) elles exigent très peu d'entretien;
3) elles sont durables.
Le défaut est leur cous. En Malaisie, on peut construire une maison en béton pour 2 600 $ US, alors qu'une grange en attap ne couse que 2 110 $ US.
Les maisons de ferme ordinaires transformées en maisons de champignons en les couvrant d'une bâche en plastique, ne permettent pas une aération
suffisante et les ravageurs y pénètrent facilement.
La maison de champignons de Malaisie est constituée d'un toit en traverses de bois monte sur des poteaux en béton arme. La structure à 17 m de long
sur 7 m de large et 4,5 m de haut. Les murs sont construits en parpaings de béton sur un sol sableux. Ce sont des blocs creux qui procurent une
importante isolation pendant les journées chaudes et ensoleillées. On se sert de mousse de polystyrène pour isoler le toit de fibrociment (l'amiante est
dangereux pour la santé et devrait être évité). Des fenêtres percées dans les murs permettent l'aération nécessaire, par exemple après une fumigation
chimique. Une ouverture de 0,60 m de large tout le long du faîte de la toiture augmente encore la ventilation. Cette ouverture est abritée par un toit en
fibrociment surélevé de 30 cm. Toutes les fentes et fissures sont colmatées pendant la construction de la maison. Les portes et fenêtres sont toutes
pourvues de moustiquaires. L'entrée est constituée d'une double-porte, la porte intérieure est dotée d'une moustiquaire. Une maison comme celle-ci peut
être construite sur des terres agricoles, mais de préférence sous des arbres pour bénéficier d'un ombrage supplémentaire. Les étagères sont faites de bois
tendre traite. Entre les étagères, une installation d'arrosage supporte des pulvérisateurs à intervalle d'un mètre.
(Tiré de C.C Tong et Z.C. Chen. Mushroom Journal for the Tropics, 1990, vol.10)
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Figure N° 21
Construction de la maison de champignons de type Ho pour une culture sur étagères.
La maison de champignons de type Ho a été initialement conçue pour la production d'Agaricus par le professeur M.S. Ho de l'Organisation provinciale
des fermiers de Taïwan. Cette maison peut être utilisée pour différents supports de culture: couches épaisses de substrats, rondins de bois (Tremella) et
petits sacs stérilisés. La durée de vie des maisons dépend du nombre de traitements thermiques, qui usent rapidement le plastique. A Taïwan cette durée
est généralement de 3 à 5 ans, mais certaines maisons durent 10 ans, ce qui recuit les coûts de culture. Certaines de ces maisons sont couvertes d'une
couche de paille de riz de 7 cm qui protège du soleil et de la chaleur.
Des essais ont démontré l'efficacité d'un plastique de protection pour maintenir la température pendant le traitement thermique. Deux rangées d'étagères
en bambou courent le long de la maison. L'aire totale de production est de 150 m2. Chaque rangée comprend 5 étagères de 15 m chacune, espacées de
55 cm, l'étagère inférieure se trouvant à 13 cm du sol. Des allées de 0,60 m sont ménagées entre les rangées d'une part et, d'autre part, entre les murs et
les cotes des étagères (qui supportent les lits de culture).
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Le bambou doit être stérilisé avant usage dans une solution diluée de pentachlorophénate de soude pendant 45 mn. Il faut perforer chaque noeud du
bambou avant le traitement. La ventilation est réalisée par un ventilateur centrifuge de 0,5 ou 0,25 CV. L'air frais est distribue dans la champignonnière
par une gaine en polyéthylène perfore. L'admission d'air, les portes, et les fenêtres sont protégées par un grillage en plastique à mailles serrées (mailles
de 100) qui empêche les insectes de rentrer.
La maison de champignons de type Ho est couramment utilisée pour la production d'Agaricus et de Volvariella à Taïwan. Le compost et la préparation
du substrat se font à l'extérieur, le traitement thermique, l'ensemencement, la colonisation et la fructification, à l'intérieur.
Généralement les étagères sont construites en matériaux locaux. Parfois on utilise seulement le sol de la maison de culture car la température y est plus
basse. Cela dépend de la souche sélectionnée et des températures extérieures locales.
A Porto-Rico, un concept différent a été développé pour une unité de culture de Volvariella par Mignucci et ses collaborateurs: chaque phase de la
culture est réalisée dans une chambre particulière. L'exploitation est divisée en 5 parties:
1) stockage;
2) fermentation;
3) pasteurisation et ensemencement;
4) croissance végétative;
5) fructification.
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Figure N° 22
Exploitation de culture de Volvariella à Porto-Rico (adapte de Mignucci)
La chambre de stockage (1) est haute de 5,9 m. Elle possède une grande porte coulissante d'une largeur et d'une hauteur de 3,05 m. Cela facilite l'accès
aux camions qui apportent les matières du substrat. La zone de compostage (2) mesure 6,10 m sur 3,7 m. Elle à un sol de ciment et est protégée par un
toit. La chambre de pasteurisation (3) à la taille standard de 6,10 m sur 3,70 m. La vapeur est fournie par une chaudière à vapeur. Entre les chambre 3 et
4 se trouve une autre partie, au sol cimente et couverte d'un toit qui abrite la chaudière à vapeur. Ses dimensions sont aussi de 6,10 × 3,70 m. La
chaudière à vapeur, d'une capacité de 250 kg vapeur/heure, fonctionne au gaz liquide. Des tuyaux amènent la vapeur aux chambres 3, 4 et 5. Des vannes
régulent l'admission de vapeur. La chambre d'incubation (4) est surbaissée parce qu'à cette phase, les paniers de culture peuvent être empiles. La
température du substrat peut facilement être maintenue à 35 °C sans dépenser beaucoup d'énergie. Des filtres a air sont installes sur le mur oppose aux
évents (39 × 49,4 cm). La salle de fructification (5) est équipée de ventilateurs a ailettes à 2,10 m du sol et d'un panneau translucide pour permettre à la
lumière de stimuler la fructification. Les fenêtres des cotes satisfont également aux exigences en lumière des champignons de paille de riz.
Les toits des chambres 1, 2, 3 et 4 sont tous opacifies par des soles en fer blanc, inclinées de façon à assurer un drainage correct de l'eau pendant les
fortes pluies. Les portes des chambres 3, 4 et 5 sont composées d'une porte coulissante en métal, et d'un grillage intérieur pour empêcher les insectes
d'entrer. On utilise des paniers de plastique mesurant 55,6 × 46,3 × 32,5 cm. Ils peuvent être empiles sur une structure a roulettes qu'on déplace alors
facilement de chambre en chambre.
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- une production continue de champignons: toutes les étapes peuvent être réalisées simultanément;
Son défaut est qu'elle demande des investissements élevés et ne convient donc pas à de petits fermiers. On ne peut pas encore dire si cette expérience à
un avenir.
Les techniques de culture indiquent les températures les plus appropriées à la croissance du mycélium et, plus tard, des champignons. Il faut, bien sur,
choisir des souches adaptées aux températures locales, puis exercer un contrôle relatif. Par exemple, la nuit, on ouvrira portes et fenêtres pour faire
baisser la température, ou bien, on utilisera un ventilateur qui soufflera de l'air plus frais. Dans les serres translucides, on masque le soleil si la
température doit rester basse, par contre, au début du printemps et en hiver, on laisse le soleil chauffer l'air intérieur. Si la température de l'air extérieur
est en permanence trop élevée, le fait d'arroser le sol et d'augmenter la ventilation peut abaisser légèrement la température. Le potentiel de
rafraîchissement par arrosage dépend de l'humidité de l'air et de la température initiale de l'eau. Si l'air est presque sature d'eau alors l'effet rafraîchissant
de l'eau sera faible.
Pour leur croissance mycélienne, la plupart des champignons préfèrent des températures constantes mais certains ont besoin d'un choc thermique froid
pour fructifier. Or, refroidir couse généralement très cher; il faut donc planifier les recolles en fonction des saisons ou utiliser une souche adaptée.
Quelquefois le substrat est laisse à l'intérieur pour l'incubation et place à l'extérieur pour la fructification.
x Ventilation
De nombreuses espèces de champignons ne supportent pas de fortes concentrations en CO2 et un peu d'air frais leur est nécessaire pendant la culture.
Deux systèmes sont alors utilises: ventilation en surpression ou en dépression. Les systèmes en dépression aspirent l'air frais de l'extérieur. II est moins
facile, des lors, de contrôler les contaminations. Les systèmes en surpression semblent plus appropries puisqu'il est facile de filtrer l'air à son admission.
En général, c'est par une gaine en polyéthylène percée de trous à intervalles réguliers que la distribution de l'air se fait dans la maison de champignons.
La surface totale des trous ne doit pas être supérieure à la surface de la section transversale du tuyau. Les trous pratiques a proximité du ventilateur
laissent passer moins d'air. Il suffit de recuire légèrement le diamètre de la gaine en l'enserrant d'une corde placée au milieu de la longueur de la maison.
On crée ainsi une pression supérieure en amont. La gaine est suspendue au milieu de la chambre, mais on peut également accrocher deux gaines le long
des murs. Les deux systèmes produisent un courant d'air vers le bas. Ces conduits peuvent aussi brasser l'air. Dans ce cas, il faut un volet a l'entrée pour
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mélanger l'air frais et l'air recycle. Pendant la pasteurisation, par exemple, on fait entrer un peu d'air frais, mais l'air recycle est important pour une
répartition régulière de la chaleur. Les paramètres sont lies entre eux. Par exemple, si on arrose pour recuire la température, on modifie bien entendu
l'humidité; de même, souffler de l'air frais pour refroidir diminue la concentration en CO2 et le recyclage provoque la formation d'écailles sur les
chapeaux d'Agaricus. Dans les maisons de culture équipées d'un contrôle total du climat il est possible de modifier un paramètre sans affecter les autres,
mais cet équipement est très coûteux.
La culture de départ peut être réalisée a partir d'un carpophore frais et sain, ou d'une culture de collection. A partir de cette première culture on prépare
de nombreuses cultures sur gélose. Elles servent a inoculer des bouteilles avec du blanc, et ces dernières permettent d'inoculer le substrat final du blanc.
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Figure N° 23
Exemple de plusieurs produits employés dans la fabrication su blanc: une culture mère sur gélose, des cultures de départ sur gélose, une culture mère sur
gain, le blanc final sur baguettes de bois pointures.
1. Matériel et produits
Un environnement stérile est indispensable à la production de blanc. En particulier, les opérations au cours desquelles les récipients stérilisés sont
ouverts, doivent se dérouler dans des conditions aseptiques. L'air contient en effet une infinité de particules: par exemple, l'air du désert contient 3
800000 particules par mètre cube; dans les régions industrielles ce nombre est multiplie par 10. Un fumeur multiplie par cent le nombre de particules
contenues dans une salle. Certes, toutes ces particules ne sont pas dangereuses pour les cultures de champignons: certaines sont constituées d'argile, de
silice et de produits de la décomposition biologique. Mais l'air contient aussi un grand nombre de germes qui infectent même les milieux stérilisés. Les
spores de divers micro-organismes en sont un exemple. La plupart d'entre elles mesurent entre 0,4 à 20 microns. Seuls les virus sont beaucoup plus
petits, mais généralement ils s'accrochent à des particules plus grosses.
Il n'est pas possible de stériliser complètement un environnement, mais le degré de contamination doit être maintenu en deçà d'un certain seuil.
Les producteurs de blanc dans les pays industrialises ne tolèrent de très faibles taux de contamination; un taux de 5 % est raisonnable pour les pays
tropicaux (compte tenu de l'environnement très infectieux, et de l'insuffisance des moyens).
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Pour aménager une zone d'inoculation «propre», il existe deux dispositifs: de simples armoires d'inoculation pour une petite production et, si l'on
dispose d'un plus gros budget, des armoires à flux laminaire pour une production importante.
Celles-ci filtrent efficacement l'air et fournissent un flux non turbulent d'air propre. Les armoires sont désinfectées chimiquement. Il faut utiliser les
produits de désinfection avec précaution.
a. Armoires d'inoculation
Figure N° 24
Une armoire d'inoculation
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Les armoires d'inoculation simples sont largement utilisées en Chine. On peut les construire à peu de frais avec des matériaux locaux. La vitre avant,
articulée, permet l'ouverture de l'armoire pour la remplir. L'intérieur est totalement désinfecté, soit par une vaporisation de 70 % d'alcool éthylique et 10
% de solution d'oxyde de chlore, soit avec du permanganate de potassium dans une solution de formol. Cependant, se méfier du formol qui est
dangereux et peut induire des cancers; 12 heures à une température supérieure à 10 °C environ et sous une aération suffisante sont nécessaires pour qu'il
se dégrade.
On peut, en plus des produits chimiques, utiliser des rayons ultra violets qui, à forte puissance, tuent la plupart des spores. Mais il est difficile de les
utiliser sans projeter d'ombre dans la pièce. Les éteindre des que l'on pénètre dans la pièce, car ils peuvent provoquer, à long terme, des cancers de la
peau.
Il ne suffit pas de stériliser l'intérieur de l'armoire. Il faut absolument maintenir la propreté de l'environnement immédiat. Cela sera plus facile si le sol et
les murs sont en ciment.
Un système de flux laminaire est constitue d'un ventilateur, d'une gaine, de filtres et d'une «hotte» à flux laminaire. L'écoulement laminaire fait que les
contaminants ne se répandent que dans une seule direction, alors que dans un flux d'air turbulent, les spores se déplacent dans toutes les directions,
provoquant une plus grande contamination. Différents systèmes peuvent être utilises:
Une armoire à flux laminaire suffira dans la plupart des cas. La dimension du filtre doit s'accorder au ventilateur haute pression. Les ventilateurs sont
dimensionnes par les fabricants selon le volume d'air qu'ils peuvent souffler a travers des matériaux d'une résistance spécifique. Pour un écoulement
laminaire correct, on considère que la vitesse optimale de l'air est d'environ 0,45 m/s. Par exemple, pour un ventilateur soufflant 30 m3/minute a travers
un filtre d'une pression statique donnée (2,5 cm), la surface du filtre sera de 0,54 m2. La puissance du ventilateur devrait être légèrement supérieure à la
puissance préconisée pour compenser les pertes de charge ainsi que l'augmentation de la pression statique du filtre lorsqu'il s'est encrasse. Un filtre
HEPA (haute efficacité pour les particules de l'air) doit être change lorsque sa résistance double. Quand on installe un préfiltre, la durée de vie du filtre
HEPA est généralement celle de la salle blanche entière. Essayer d'obtenir des filtres de fours comme préfiltres: ils sont généralement bon marché et
faciles a trouver dans les pays occidentaux. Un simple tissu peut faire l'affaire.
La résistance initiale des filtres HEPA est élevée, la pression augmente donc de façon significative devant le filtre qui doit être parfaitement adapte a
l'encadrement sur lequel il est place pour éviter que l'air contamine ne soit aspire.
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L'efficacité d'un filtre se mesure à son aptitude a retenir les particules d'une taille donnée. Si un filtre à un taux de 99,99 % pour des particules de 0,3
microns, cela signifie qu'une seule particule de cette taille sur 10 000 traversera le filtre. C'est une valeur habituelle pour les filtres HEPA. Il existe des
filtres beaucoup plus efficaces comme les ULPA (a ultra basse pénétration d'air): 99,999 %, VHSI: 99,9995 % et MEGA: 99,99995 %. L'HEPA est
généralement suffisant, mais certaines armoires à flux laminaire sont munies de filtres ULPA. Les filtres sont le coeur de tout système d'écoulement
laminaire, mais d'autres facteurs entrent en compte: les gens, leur hygiène, la construction des gaines et des filtres de telle façon qu'aucun air impropre
ne soit aspire, etc.
Figure N° 26
Une armoire à flux laminaire tout équipée.
Les armoires à flux laminaire peuvent s'acheter tout équipées. Elles ont l'avantage d'avoir été testées pour détecter les fuites, elles fourniront donc de
l'air propre de façon certaine. Mais elles sont bien plus coûteuses que les armoires à flux laminaire que l'on construit soi-même.
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Figure N° 27
Conception d'une salle «blanche»: salle stérile totalement désinfectée où le flux d'air passant à travers des filtres absolus est guidé par des lames de
plastique.
Dans le cas ou il faut inoculer d'importantes quantités de blanc ou de substrat, on pourra décider de construire une salle blanche complète, soit avec
plenum ouvert, soit avec un système particulier de conduits.
Un plafond d'écoulement laminaire garantit un bas niveau de contamination: les spores des chaussures des ouvriers restent près du sol et sont rejetées au
dehors sans entrer en contact avec les milieux stérilisés. L'atmosphère de ce genre de salle est généralement renouvelée de 10 à 20 fois par heure. La
surpression maintient les contaminants à l'extérieur, en particulier si un sas a été prévu. On consultera le fournisseur de filtres pour des conceptions
spécifiques. Il est toutefois plus difficile de réaliser un écoulement laminaire correct dans une salle que dans une armoire. Aussi pourra-t-on
s'accommoder de salles propres sans écoulement laminaire, si l'air le plus propre est guide le long de la station de travail. Les vitesses de l'air dans les
salles propres a écoulement non laminaire devraient être comprises entre 0,15 et 0,45 m/s. Si la vitesse est inférieure, les contaminants se répandent; si
elle est supérieure, ils s'accumulent.
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On appelle «slant» les tubes a essai ou les bouteilles contenant des milieux favorables à la croissance mycélienne. La technique comprend la préparation
des milieux, le remplissage des tubes, et leur stérilisation.
Figure N° 27
Préparation d'un milieu gélosé de dextrose et d'extrait de pomme de terre (PAD).
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Pour que les champignons se développent, il faut que les milieux contiennent suffisamment de substances nutritives (par exemple des saccharides), et un
agent solidifiant (agar ou gélatine). Dans un milieu acide l'agar solidifie mal s'il a été stérilisé, aussi il convient de stériliser les extraits et l'eau avant
d'ajouter l'agar.
Ingrédients: 200 g de pomme de terre en morceaux, 20 g de poudre d'agar, 20 g de dextrose ou de sucre de canne blanc
ordinaire, I litre d'eau distillée.
Laver, peser et couper les pommes de terre en petits morceaux. Les faire bouillir pendant environ 15 à 20 minutes jusqu'à ce
qu'elles ramollissent. Retirer les pommes de terre et ajouter de l'eau au bouillon pour obtenir exactement l litre. Ajouter la
dextrose et l'agar en veillant à l'exactitude des quantités, faute de quoi le mélange deviendrait trop mou ou trop dur. Mélanger
de temps en temps et chauffer doucement jusqu'à ce que l'agar ait fondu. L'agar ne doit pas être chaud quand on le verse dans
les tubes ou les bouteilles, sinon il forme des grumeaux. Remplir les tubes avec 10 ml de liquide, puis fermer à l'aide d'un
bouchon de coton.
Pour la conservation des cultures, la recette précédente de PDA est couramment utilisée mais pour multiplier des cultures, la
recette suivante est moins chère et plus facile a réaliser. On l'utilise pour la Volvariella, le Pleurotus et l'Auricularia aux
Philippines.
Ingrédients: 200 g de son de riz, l litre d'eau, 20 g de gélatine. Faire bouillir le son de riz environ 10 minutes dans l'eau. Filtrer,
recueillir le bouillon, y faire fondre la gélatine et verser dans les bouteilles.
3 - Agar + blé
Ingrédients: 32 g de blé, eau déminéralisée, 2 % d'agar. Faire bouillir les grains de blé dans I litre d'eau déminéralisée pendant 2
heures. Filtrer le bouillon au bout de 24 heures et ajouter de l'eau déminéralisée jusqu'à l'obtention d'un litre. Utiliser 2 % d'agar
pour solidifier le bouillon. Remplir les éprouvettes et stériliser 30 min.
4 - Malt + agar a 2 %
Ce milieu est couramment utilise dans les collections de cultures, pour l'obtenir on dilue du malt de brasserie avec de l'eau,
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dans une solution de sucre à 10 % (mesurée à l'aide d'un étalonneur Brix à saccharose, valeur 10). Stériliser pendant 20 minutes
à 121 °C. Utiliser une solution de 0,40 litre d'extrait de malt, 0,80 litre d'eau et 15 g d'agar. Ajuster la valeur du pH à 7 en
ajoutant de l'hydroxyde de potassium (KOH). Remplir les tubes et stériliser 30 min. Ce milieu contient un complexe de
vitamine B et divers saccharides.
On peut préparer un milieu pauvre en substances nutritives en enveloppant des flocons d'avoine (30 g/l d'eau) dans un linge; on
met à mijoter 2 heures dans une casserole. Presser et filtrer à travers un linge. Ajouter 15 g d'agar pour solidifier le bouillon. Ne
pas stériliser à haute pression sinon l'agar ne se solidifiera pas. Conserver les éprouvettes à 102 °C et 1 atmosphère.
Il est également possible d'acheter un PDA tout préparé ou de l'extrait de malt agar. Le mode de préparation doit être écrit sur le paquet. Ces produits
sont plus chers, mais représentent un gain de travail. L'autre avantage de la poudre est sa qualité constante, alors que votre propre produit varie selon les
ingrédients. Certains milieux commercialises contiennent des antibiotiques (tétracycline) pour empêcher la croissance de bactéries.
Pour obtenir le mycélium pur de tout contaminant il faut absolument, au départ, une culture pure et des milieux complètement stériles. Or, certaines
bactéries produisent des spores qui survivent à 100 °C. Par ailleurs, un comptage effectue dans un seul gramme de seigle donne plus de 50000 bactéries,
200000 ascomycètes, 12000 autres champignons et de nombreuses levures. Quelques organismes survivant au traitement thermique suffisent à gâter le
blanc. La stérilisation des milieux sera donc réalisée en maintenant la température à 121 °C pendant 15 à 30 minutes. Pendant ce laps de temps, la
chaleur doit atteindre le coeur du substrat dans les tubes, les bouteilles ou les sacs. En fonction de la taille des conteneurs à stériliser, il faudra de 20
minutes à 4 heures pour une stérilisation complète.
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Figure N° 28
Préparation de «slants»
Un autre mode de stérilisation consiste a traiter à la vapeur, de façon intermittente, une heure par jour pendant trois jours. La pression n'est pas
nécessaire. Si le premier traitement ne suffit pas a détruire toutes les spores des microbes, celles-ci vont germer à la température appropriée pendant le
refroidissement, et pourront être détruites lors du deuxième passage à la vapeur. Pour plus de garantie, un troisième traitement thermique est effectue le
troisième jour.
Les cocottes minute «All American» en aluminium martelé sont les plus utilisées. L'eau doit être versée dans la cocotte jusqu'au niveau du grillage. Les
bouteilles ou les tubes sont placées sur des étagères et recouvertes de plastique pour empêcher l'eau de mouiller les bouchons de coton. Puis le couvercle
est solidement referme. La soupape pourra être ouverte au début pour laisser échapper l'air. Cela prend 5 à 10 minutes a partir du moment ou l'eau bout
et que la vapeur s'échappe. La soupape est alors fermée et la jauge de pression indique la montée en pression. Stériliser sous pression pendant 20
minutes.
On augmente la surface de la gélose en inclinant les tubes ou les bouteilles des que la température atteint 45 °C; il faut que l'agar soit encore fluide.
Veiller à ce que l'agar ne touche pas les bouchons de coton, il risquerait d'être contamine. Ne pas retourner les tubes de haut en bas avant que l'agar ne se
soit solidifie, sinon une petite partie pourrait se solidifier de l'autre cote du tube ou trop près des bouchons.
4. Cultures de tissus
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Il n'est pas possible de transférer éternellement des cultures sur agar, car le mycélium dégénère. II vaut mieux ne pas transférer plus de huit fois (T8). On
peut obtenir un mycélium jeune et vigoureux a partir de fructifications en utilisant:
- de jeunes champignons (âgés d'un à trois jours) de préférence a l'état de bouton; - scalpel;
- alcool;
- tubes ou bouteilles d'agar stérilisé;
- bec Bunzen (non fumant);
- une table de travail propre, ou plutôt une armoire a flux laminaire ou une boîte a inoculation.
Figure N° 29
Parties à utiliser pour l'Agaricus, le shii-take, la Flammulina, le pleurote et le champignon à tête de singe (de gauche à droite)
Laver minutieusement les champignons. Tremper le scalpel dans l'alcool, puis le porter au rouge sous la flamme. Le laisser refroidir 10 secondes.
Fendre le champignon dans sa longueur. Ne pas toucher la surface intérieure. Utiliser le scalpel chauffe pour détacher un petit morceau de tissu (il suffit
de 2 × 2 cm). Ouvrir le tube et en chauffer l'orifice. Puis piquer le scalpel avec le tissu au milieu de l'agar. Remettre immédiatement le bouchon. Inoculer
au moins trois cultures, plus si possible.
(Remarque a propos de l'Auricularia: couper l'«oreille» le long du bord avec des ciseaux chauffes, détacher un peu de tissu à l'aide d'un scalpel chauffe
puis refroidi, et transférer sur la surface de l'agar comme indique ci-dessus.)
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En trois ou quatre jours, le mycélium va couvrir le tissu et se ramifier sur l'agar. Si aucune pousse n'apparaît sur l'agar, vérifier:
- la viabilise du champignon;
- la possibilité que le mycélium ait été détruit par la chaleur du scalpel, insuffisamment refroidi avant le prélèvement.
Le mycélium doit être blanc et pousser a partir du tissu prélevé. Si des mycéliums bleus, verts ou gris se forment ailleurs sur la surface, ils proviennent
de champignons contaminants. Une pousse crémeuse, brillante, indique souvent une contamination bactérienne. La culture pourra être sauvée, si les
filaments mycéliens ne sont pas mêlés aux filaments des contaminants, en le coupant et le transférant dans un nouveau tube de culture. Prendre garde de
ne pas toucher la surface contaminée avec le scalpel.
Dans certains laboratoires, on utilise des boîtes de Pétri à la place de tubes, mais elles sont plus facilement contaminées parce que la surface entière est
exposée a l'air pendant l'inoculation. Par contre, ces boîtes sont bien adaptées aux expériences sur les vitesses de croissance du mycélium. Un
environnement propre est alors beaucoup plus important que dans le cas de transfert de tube à tube.
Une fois que l'on a obtenu la culture pure du champignon désiré, il faut la multiplier. Inoculer davantage de tubes selon les techniques décrites. Noter le
nombre de transferts: étiqueter les cultures d'origine isolées T1, les tubes suivants T2 (isolées a partir de T1), T3 (isolées de T2), etc. Ne pas aller au-
delà de T7 pour l'inoculation finale du blanc.
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Figure N° 30
Mettre les tubes nouvellement inocules a incuber à 25 °C pendant 10 jours. Les cultures de Volvariella seront maintenues à 35 °C.
6. Récipients
Le choix des récipients pour le blanc mère ou le blanc commercialise dépend des disponibilités locales. On utilise habituellement pour le blanc mère des
bouteilles de verre ou de plastique résistant à la chaleur. On peut aussi utiliser des pots a large orifice, des bouteilles de lait, des bouteilles de dextrose.
Les bouteilles de dextrose sont parfaites car on peut les récupérer gratuitement auprès des hôpitaux. D'autre part, elles sont munies de trous d'aération
qui peuvent être facilement bouches avec du coton, et leur ouverture étroite facilite un transfert aseptique du blanc mère au blanc final. On peut
également les utiliser pour le blanc final que l'on extrait avec des baguettes si le blanc est encore assez jeune; mais s'il s'est développé en formant un
gros bloc, il faudra casser la bouteille.
Les sacs en polypropylène, avec filtres ou bouchons de coton pour l'aération, sont beaucoup plus utilises pour le blanc final sur sciure ou sur grain. En
Europe, leurs dimensions varient de 2,5 à 5 litres pour le blanc sur grain. Pour la sciure de bois, on utilise habituellement à Taïwan des sacs de 1,2 kg.
Certains types de sacs libèrent, quand ils sont chauffes, des substances qui font échouer la croissance mycélienne. Cela expliquerait pourquoi la
croissance mycélienne est beaucoup plus rapide en bouteille qu'en sac.
Se rappeler qu'il faut un temps de stérilisation plus long pour de gros récipients. La conductivité thermique du blanc est généralement faible.
7. Blanc mère
Le blanc mère est utilise pour inoculer soit du blanc sur grain soit une deuxième génération de blanc mère; on se sert par exemple de bâtonnets de bois
qui, à leur tour, peuvent inoculer le blanc final. Certains fabricants de blanc les plongent dans une solution riche en substances nutritives avant
stérilisation. Ces bâtonnets peuvent être conserves 6 mois au réfrigérateur sans perdre de leur vigueur.
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On peut aussi utiliser ces baguettes congelées comme blanc final. Si leurs extrémités sont pointues, elles peuvent servir a perforer les sacs plastique ce
qui simplifie le travail d'ensemencement (voir aussi «Préparation de blanc sur bâtonnets de bois» dans la section suivante).
On ne devrait pas utiliser de blanc mère sur grain pour inoculer une autre génération de blanc mère sur grain, à cause du risque de contamination et de
dégénérescence.
x Préparation du substrat
On peut utiliser différentes sortes de grains comme le blé, le seigle, le millet, le riz ou le sorgho. La qualité est très importante. Le grain doit avoir été
fraîchement recolle et ne contenir que très peu d'amandes cassées, peu d'endospores bactériennes ou de débris étrangers. Faire tremper le grain dans
l'eau pendant 2 heures, le faire égoutter et le cuire dans l'eau pendant 10 à 15 minutes. Egoutter de nouveau, puis mélanger minutieusement à de la
vermiculite, à de la craie ou pierre à chaux (CaCO3), et à du gypse (CaSO42H2O).
La vermiculite empêche le grain de coller et a, comme le gypse, un effet positif sur la structure du substrat.
Remplir les bouteilles et nettoyer soigneusement l'intérieur du goulot pour empêcher les spores de germer à cet endroit.
Stériliser les bouteilles dans un autoclave. La durée de stérilisation dépend de l'autoclave et de la taille des conteneurs: de 2 heures environ pour des
conteneurs de 500 g. à 4 heures pour des sacs de 3 kg. Secouer les bouteilles en les sortant de l'autoclave, pour mêler les grains les plus humides et les
plus secs et empêcher ceux du fond de se coller les uns aux autres.
On peut pour faciliter le secouage utiliser un pneu d'auto use ou une chaise rembourrée, en veillant à leur parfaite propreté.
Des que la température au centré des récipients est descendue en dessous de la température maximum de croissance mycélienne, les récipients peuvent
être inocules. Utiliser des carres d'agar de la culture mère, arrives à maturité, de 5 × 5 mm (un carre pour des bouteilles de 250 ml, deux pour de plus
grosses). Le grain peut être très facilement contamine, c'est pourquoi il faut travailler dans une salle blanche, stériliser tout l'équipement avant
utilisation, placer les bouteilles horizontalement.
Faire incuber les bouteilles jusqu'à ce que le mycélium ait envahi tout le substrat. Remuer une ou deux fois pendant la période d'incubation (a partir du
8e jour) ou bien tous les 3 ou 4 jours, pour repartir le mycélium régulièrement et pour empêcher les grains de s'agglutiner.
Pour la plupart des espèces, la colonisation du substrat se fait en deux semaines environ.
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Conserver le blanc au réfrigérateur (sauf le blanc de Volvariella) et ne le sortir que si nécessaire. Le blanc de grain peut se gâter en une nuit à une
température supérieure à 25 °C.
Il faut se souvenir que le substrat du blanc n'est que le support du mycélium et que c'est la souche qui importe. Chaque support présente des avantages et
des inconvénients.
Le blanc sur grain est vigoureux, mais il se gâte rapidement et, étant très riche en substances nutritives, il est plus susceptible de contamination. Le blanc
sur sciure peut être conserve à une température plus élevée plus longtemps. Les matières premières de ce substrat sont aussi moins chères que le grain.
Les bouchons de bois et bâtonnets demandent moins de travail pour l'ensemencement, mais sont généralement plus chers.
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Le substrat pour blanc de Volvariella est principalement déterminé par les matériaux disponibles. Il lui faut plus d'aération que les autres substrats.
Le grain est traite de la même manière que celle décrite plus haut pour le blanc mère. On peut l'inoculer avec du blanc sur grain ou des bâtonnets.
1 - Vérifier une fois encore la contamination éventuelle de la culture mère de blanc. Les signes peuvent en être: une croissance duveteuse, des bouteilles
partiellement envahies, des grains d'aspect graisseux. Les bactéries ont souvent une odeur spécifique, légèrement acide. La présence de levure se traduit
aussi par une odeur caractéristique. Ne pas utiliser de bouteille douteuse. Il vaut mieux jeter une bouteille à cette étape que vingt plus tard.
2 - Casser le blanc sur grain dans les bocaux en l'écrasant avec la paume de la main ou en secouant les bocaux contre un pneu use. (Certains fabricants
de blanc laissent les bouteilles secouées reposer pendant une nuit pour vérifier si le mycélium reprend. S'il ne reprend pas en une journée, cela signifie
que la bouteille est probablement infectée par une bactérie.)
3 - Quand les conteneurs ont refroidi, l'inoculation peut être pratiquée par une personne portant des vêtements propres et de préférence dans une
chambre propre. Oter le couvercle ou le bouchon de la bouteille contenant le blanc mère et de l'autre main enlever le bouchon ou le couvercle du
conteneur récepteur. Verser de un cinquième à un dixième du contenu dans le conteneur récepteur (s'ils ont la même taille). Une autre méthode consiste
à disposer le blanc mère et les conteneurs récepteurs en position horizontale; on se sert d'une cuillère pour inoculer.
On peut utiliser des baguettes servant a faire des brochettes de viande. On en prépare autant que peut en admettre l'ouverture de la bouteille (une
bouteille à lait d'un litre en contient environ 100). On les immerge dans l'eau chaude pendant plusieurs heures et on les place ensuite dans la bouteille, la
pointe en bas. Verser 40 ml d'eau au fond de la bouteille. Fermer la bouteille avec le bouchon de coton; stériliser la bouteille, 45 minutes à 121 °C sous
pression. Inoculer sous conditions aseptiques avec du blanc sur grain. Incliner les bouteilles sinon le blanc va stagner au fond. Le blanc devra être
également reparti tout le long des baguettes. Redresser verticalement les bouteilles des que le mycélium à pousse à travers le bouquet de baguettes. Si le
mycélium est mal reparti, secouer les bouteilles et les incliner une fois encore. Le mycélium de pleurote colonisera les baguettes en seulement 10 jours,
tandis que le shii-take, un peu plus lent, mettra 14 jours environ.
Secouer les bouteilles avant utilisation. Pour les manipuler facilement pendant l'ensemencement, les baguettes doivent dépasser d'un cm environ le
goulot de la bouteille.
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Figure N°31
Préparation de blanc sur sciure
x Sciure de bois
Il faut un substrat exempt d'éclats de bois ou de gros morceaux. Ceux-ci risqueraient, en effet, d'endommager les sacs, de telle sorte que des
contaminants pourraient facilement pénétrer après le traitement thermique du substrat. II faut mettre la sciure en tas et la mouiller. En maintenant le tas
humide, la sciure se ramollit. Cela facilite l'absorption d'eau.
La teneur optimale en eau est de 60 %. Effectuer le test d'essorage pour déterminer si le substrat est suffisamment humide. Puis ajouter les additifs (par
exemple 20 % de son de riz pour 80 % de sciure sèche) et bien mélanger. Si l'un des produits doit être ajoute en petite quantité, il vaut mieux, pour
éviter une répartition irrégulière, le mélanger d'abord à un certain volume de substrat et ensuite seulement incorporer le mélange au tas entier. Remplir
sacs ou bouteilles avec le substrat. Au Japon et à Taïwan, des machines spéciales ont été conçues, semblables à celles que l'on utilise dans la culture
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Faire un tunnel dans le substrat à l'aide d'une baguette. Le mycélium poussera plus rapidement grâce à ce tunnel d'aération. Mettre un bouchon sur
l'ouverture des bouteilles ou des sacs.
Stériliser les sacs pendant deux heures s'ils sont petits (500 g) ou plus longtemps s'ils sont gros. Les laisser refroidir, puis inoculer avec du blanc mère
(habituellement du grain).
Les restaurants chinois rejettent tous les jours des quantités considérables de feuilles de thé. Laver les feuilles à l'eau, les sécher
au soleil et les entreposer pour un usage ultérieur. Pour les utiliser, les feuilles doivent être plongées dans l'eau pendant au
moins deux heures, égouttées et mélangées à un tampon tel que du CaCO3 pour obtenir un pH convenable. Remplir les
bouteilles de feuilles sans les tasser, puis stériliser 30 minutes à 115 °C sous pression. Inoculer avec du blanc sur grain.
La sciure seule est trop dense pour la Volvariella on la mélange donc avec des feuilles de ipil-ipil. II faut trois quarts de sciure
pour un quart de feuilles de ipil-ipil (a poids égal). Mélanger les deux ingrédients, les placer dans un conteneur et mettre un
poids sur le couvercle. Ajouter de l'eau et laisser fermenter pendant 4 jours. Tous les produits doivent être immergés sous l'eau.
Laver ensuite trois fois de suite le produit égoutté. Le laisser encore s'égoutter et ajouter 5 % de son de riz. Effectuer le test
d'essorage pour vérifier que le mélange est suffisamment humide. Remplir les bouteilles et les stériliser pendant une heure.
Laisser refroidir et inoculer avec du blanc mère.
Les déchets de coton de l'industrie textile peuvent être utilises à la fois pour la production de blanc et comme substrat pour
couches. Ils donnent de très hauts rendements parce qu'ils contiennent beaucoup d'azote. Utiliser les sous-produits de cardage
pour la préparation du blanc; ils contiennent des débris tels que des graines, qui permettent une meilleure aération.
Plonger le coton dans l'eau pendant quelques heures, ajouter 2 % de CaCO3 et remplir les bouteilles. Si le mélange est trop
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dense, utiliser de la paille de riz, des feuilles de thé ou tout autre produit qui améliore l'aération.
4 - Paille de riz
Couper la paille de riz en morceaux de 2 à 3 cm et les faire tremper dans l'eau pendant une journée. Egoutter et remplir les
bouteilles de paille. II faut ajouter à chaque bouteille de 500 ml, 5 cc de solution de 2 % de sucrose et 2 % de peptone.
Inoculer le substrat final de blanc avec, soit du blanc mère sur grain, soit du blanc mère sur baguette de bois.
10. Contaminations
Le mycélium doit être blanc et filamenteux, sauf celui de Lepista nuda et de Morchella. Il faut retirer de la salle d'incubation tout récipient présentant
des secteurs cotonneux. On reconnaît généralement la contamination par des champignons à la couleur caractéristique de leur mycélium. Quelquefois,
on peut mettre en évidence une zone distincte entre le mycélium inocule et la contamination. Le Penicillium et l'Aspergillus sont très courants. Si on les
laisse se développer, le taux d'infection dans le laboratoire deviendra très important. Il est recommande de stériliser les conteneurs contamines et de ne
les ouvrir et les nettoyer qu'après. Plusieurs contaminants peuvent causer des maladies de la peau ou des alvéolites allergiques (allergie du poumon).
Mais les bactéries se développent facilement dans le blanc sur grain et sont plus difficiles a détecter. Certaines donnent au blanc un aspect graisseux et
une odeur aigre. Si elles ne sont pas détectées avant l'inoculation du blanc commercial, tout le blanc provenant de la bouteille contaminée sera
inutilisable.
Le contrôle de la qualité dans la fabrication du blanc consiste en une inspection permanente des récipients inocules et le maintien de mesures d'hygiène
strictes. Les récipients infectes doivent être immédiatement retires de la chambre d'incubation. Il est difficile de détecter une infection virale. Si la
vitesse de croissance mycélienne diminue ou si des secteurs cotonneux apparaissent dans un mycélium normalement filamenteux, il peut s'agir d'une
contamination virale ou d'une dégénérescence. On peut détecter les virus par balayage électro-micrographique ou par électrophorèse. Ces deux
techniques ne peuvent être réalisées que dans un laboratoire de microbiologie. Les balayages électro-micrographiques nécessitent un équipement très
onéreux.
Un bon blanc à une croissance mycélienne vigoureuse et est dépourvu d'autres micro-organismes. S'il a été trop longtemps stocke, sa vigueur diminue.
Ainsi, le blanc de pleurote devient très dense après un stockage prolonge et très difficile a repartir convenablement au moment du lardage.
Cependant il ne faut pas effectuer de démultiplications trop rapprochées, et il est recommande de laisser le mycélium se reposer entre les transferts en le
conservant quelques mois au réfrigérateur. La meilleure méthode consiste a repartir d'une culture mère fraîche tous les trois mois. On peut obtenir une
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culture mère fraîche a partir d'une culture de tissu ou auprès d'une collection de cultures ou d'un centré de recherche.
Le blanc de la plupart des champignons cultives peut être conserve pendant six mois après la colonisation complète du substrat par le mycélium. Il faut
le conserver au frais en permanence (4 à 6 °C) exception faite de Volvariella dont le mycélium serait détruit. Pour ce champignon de paille de riz, on
conseille une température de conservation de 15 °C. La Volvariella devrait être utilisée en quatre semaines après colonisation du substrat. Les fabricants
ne devraient vendre que du blanc de haute qualité et informer les cultivateurs de la date limite de conservation.
Il faut toujours utiliser la totalise d'une bouteille de blanc, car le reste serait détérioré par les contaminants.
La province de Fujian est le plus gros producteur d'Agaricus en Chine. La majeure partie de la recolle est mise en conserve et exportée. Ce commerce
est soutenu par le gouvernement, car il rapporte beaucoup de devises étrangères. La conserve est rattachée à l'industrie, c'est pourquoi l'Institut de
recherche pour l'industrie légère de Fujian a mis en place une branche complètement dévolue à la culture des champignons. Elle a pour objectif de:
x Souches
L'Institut développe des souches adaptées aux conditions locales. Trois types de souches sont évaluées pour les facteurs suivants:
Les champignonnistes, bien entendu, préfèrent les souches H. mais les conserveries demandent de la qualité. Il faut tester les nouvelles souches sur au
moins l 000 m2 avant qu'on ne puisse les livrer à la culture commerciale. Des réunions annuelles ont lieu dans divers endroits de la province. Les
résultats des souches de la saison précédente y sont compares. Des boîtes sont ouvertes et minutieusement vérifiées. Cette vérification de la qualité est
particulièrement importante car le consommateur, lui, ne peut la faire au moment de l'achat.
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On teste les maladies virales des cultures par électrophorèse. Si les souches sont conformes aux normes définies, leurs cultures seront multipliées et
distribuées aux neuf sous-centres, rattaches aux conserveries, et qui couvrent toute la province. Ils multiplient de nouveau les cultures et celles-ci sont
vendues aux nombreux fabricants de blanc. Des méthodes simples et efficaces ont été développées pour maintenir des conditions d'hygiène au niveau
des producteurs de blanc. Ceux-ci, à leur tour, produiront du blanc pour des dizaines de milliers de petits agriculteurs. Pour la plupart, ces agriculteurs
ne cultivent que 200 à 500 m2.
La saison de culture va de septembre à avril. Pendant l'été, les maisons rudimentaires seront retirées, pour faire place à d'autres cultures. Il faut
remarquer que la campagne chinoise est immense et qu'il est difficile d'atteindre tous les agriculteurs. Beaucoup de livres peu coûteux sur la culture des
champignons sont disponibles pour les petits producteurs.
Ces champignons sont relativement chers en raison d'une importante proportion d'échecs.
1 - II est difficile d'obtenir des souches adaptées: les rendements sont de 20 % seulement contre 40 % dans d'autres pays (l'efficacité
biologique est faible).
2 - II n'existe pas d'installations de conservation des souches disponibles: celles-ci sont multipliées par culture de tissus, ce qui conduit à la
dégénérescence et à la perte des souches.
4 - Le taux de contamination dans la production du blanc est de 5 % (le transfert se fait en chambre d'inoculation pulvérisée à l'alcool
éthylique à 70 % et à l'oxyde de chlore à 10 %). Le taux de contamination du substrat final est beaucoup trop élevé: 10 à 20 %.
Des souches plus adaptées sont aujourd'hui envoyées en Malaisie par les personnes dont les adresses figurent en annexe, et grâce aux renseignements
fournis par ce livre sur la préservation des cultures, on peut dans une certaine mesure éviter la dégénérescence.
Quant au taux de contamination, il peut être recuit en suivant les instructions de la section précédente «Salles blanches = salles stériles».
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Le but de cette présentation est de minimiser le travail et l'investissement. En utilisant le schéma suivant, on peut produire 9 kg de blanc sur grain en
trois heures et demie. Le travail effectif durant cette période est de 45 minutes seulement. Si l'on dispose de plus de cocottes-minute, l'utilisation du
temps peut être plus efficace. Les produits nécessaires sont les suivants:
- 4,5 kg de blé;
- 6 litres d'eau;
- 100 g de gypse;
- 25 g de craie.
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amortissement 10
intérêts 5
grain, gypse, craie 57,5
énergie 5
matériaux d'inoculation (baguettes de bois) 2,50
sacs plastique, bouchons, PVC 5
autres 10
Total 95
Le blanc est généralement fourni en litres plutôt qu'en kilogrammes. Un litre de blanc équivaut à 0,68 kg - 0,75 kg. Aux Pays-Bas, 100 litres de blanc
valent 165 $ US (1,65 $ US par litre).
Le temps de production total pour 400 litres de blanc est de 25 heures, non compris le temps nécessaire au secouage des sacs pour obtenir une
colonisation régulière. Il est possible d'exploiter une ferme et en même temps de produire du blanc.
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1. Introduction
Ce chapitre présente la culture sur rondins de bois de Lentinus edodes ou shii-take, de Tremella fuciformis et de différentes espèces d'Auricularia.
Certains de ces champignons sont cultives sur rondins de bois depuis des centaines d'années.
Autrefois, les gens installaient un champignon fraîchement coupe sur les rondins. Les spores germaient et le mycélium colonisait le substrat. Cette
méthode de culture était très proche des conditions naturelles, mais les rendements étaient très irréguliers. La technique a été améliorée et depuis 70 ans,
on inocule une culture pure de mycélium dans le rondin lui-même. Cette méthode est encore assez répandue au Japon mais, dans la plupart des autres
pays, on préfère la culture en sac plastique sur sciure, à cause du manque de rondins appropries. L'investissement reste faible, parce que la méthode est
proche des conditions naturelles. Elle peut être intéressante si les conditions suivantes sont remplies:
Ces techniques consomment du bois. Par ailleurs, les rondins sont parfois détournés de leur usage et utilises pour la cuisine ou le chauffage. C'est
pourquoi, lorsqu'on implante ces techniques, il faut prévoir en même temps une stratégie de reboisement de la région.
2. Équipements
Pour chacun des trois champignons, nous indiquerons les essences appropriées. Il existe probablement (notamment ailleurs qu'en Extrême-Orient)
d'autres arbres que ceux mentionnes ici, qui conviennent à la culture de ces champignons. Mais, jusqu'à présent, ils n'ont pas été répertoriés.
Sous les climats subtropicaux et modérés, tous les arbres sont inocules en hiver car le travail est facile à cette époque. En outre, les rondins contiennent
plus de sucres quand les feuilles sont tombées, et ceci assure une croissance mycélienne plus rapide. Si l'arbre est abattu en été, l'écorce se détache
facilement. Or, celle-ci empêche l'évaporation et constitue une protection naturelle contre les ravageurs. Il importe donc, quel que soit le champignon,
de ne pas endommager l'écorce; cela est particulièrement vrai pour le shii-take qui en à besoin pour fructifier. L'équipement nécessaire varie selon la
technique d'ensemencement adoptée:
- une fourniture d'eau continue, éventuellement, des réservoirs pour immerger les rondins après la croissance mycélienne ou un système
d'arrosage,
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- des sites appropries (pour Tremella, une bâche en plastique que l'on peut soulever).
Figure N° 32
Blanc et instruments appropriés pour inoculation par coins de bois.
Si l'on utilise des coins se bois, il existe un marteau spécial, pratique pour faire les trous et coins. Il faut que les trous soient suffisamment profonds pour
contenir tout le coin.
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1) Bouchons de bois: l'inoculation est rapide et efficace, l'électricité ou un équipement spécial sont nécessaires pour percer les trous;
requiert une fabrication spéciale de blanc, le blanc est relativement cher.
2) Coins de bois: l'électricité n'est pas nécessaire, l'investissement est plus faible car l'ensemencement ne nécessite pas d'équipement, le
blanc est cependant un peu plus cher à la production que le blanc sur sciure; la production de ce type de blanc exige un équipement spécial.
3) Sciure: l'inoculation est un peu plus difficile, le blanc est plus facile a préparer dans les régions qui produisent aussi des champignons en
sacs de sciure, on peut utiliser des sous produits bon marché pour la production du blanc.
Figure N° 33
La surface du trou ensemence doit être plane. Le blanc ne doit ni dépasser ni manquer. Le destin de gauche présente la manière correcte d'inoculer à
l'aide de blanc sur sciure, les trois autre dessins illustrent des démarches incorrectes.
Le shii-take (ou champignon parfume du Japon) est le deuxième champignon cultive au monde. On le produit essentiellement en Extrême-Orient; le
Japon et la Chine en sont les plus gros exportateurs. Les communautés chinoises du monde entier importent du shii-take séché. La culture sur rondins est
adaptée, dans diverses régions, aux essences de bois disponibles et à leurs conditions climatiques.
Les souches diffèrent quant aux exigences thermiques de fructification. Certaines fructifient à 10 °C, d'autres entre 10 et 18 °C, et les souches
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«chaudes», à 20 °C ou plus. Au Japon, il est nécessaire de combiner différentes souches pour maintenir une production régulière de Lentinus. En effet,
quand la température est toujours haute, il est difficile d'obtenir des fructifications de bonne qualité. Une même souche peut produire à basse
température du shii-take de haute qualité du type «donko» et, à plus hautes températures, des champignons de moindre qualité, à chapeaux fins (donc
vendus moins cher).
Deux études de cas sont présentées ici: la méthode traditionnelle de culture sur bois dur au Japon, et son adaptation à des climats plus doux sur
différentes espèces d'arbres de Taïwan. La comparaison de ces études permet de clarifier de nombreux aspects de la culture sur rondins.
x Substrat
Un test exhaustif des arbres convenant au shii-take a été effectue, principalement au Japon, en Chine, aux Etats-Unis et à Taïwan. Les arbres de la liste
suivante ont été sélectionnés pour la culture du shii-take.
ARBRES ADAPTÉS A LA CULTURE DU SHII-TAKE SUR RONDINS LA CLASSIFICATION SIGNIFIE: SUBSTRAT DE RONDINS
TRES PEU ADAPTE (0), PEU ADAPTE (1), CORRECT (2), BON (3), ET EXCELLENT (4). LES ARBRES CLASSES PEU ET TRES PEU
ADAPTES PEUVENT ETRE UTILISES POUR LA CULTURE SUR SCIURE (FAO MANUEL 106):
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pommier 0
Ostrya virginiana charme à houblon oriental 4
arbre de fer
Pinus virginiana pin de Virginie, pin de nettoyage 0
Platanus occidentalis sycomore américain 0
Plastycarya strobilacaea noyer 3-4
Populus balsamifera peuplier baumier 2
Populus grandidentata tremble à grande dent 1
Populus tremoloïdes tremble frissonnant 1
Populus trichocarpa peuplier baumier, arbre à coton noir 1
Quercus alba chêne blanc 4
Quercus acutissima chêne (a feuilles de châtaignier) 4
Quercus bicolor chêne blanc des marais 4
Quercus borealis chêne rouge d'Amérique 4
Quercus chrysolepis chêne vivace des canyons, 4
chêne à meurtrissure
Quercus coccinea chêne écarlate 4
Quercus crispula chêne 4
Quercus dentata chêne dentelé 4
Quercus fulcata chêne rouge d'Espagne, 3
chêne rouge du Sud
Quercus fulcata var. pagodaefolia chêne des marais d'Espagne 4
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A TAÏWAN, LE LIQUIDAMBAR FORMOSANA ÉTAIT LE PLUS UTILISÉ. CEPENDANT, L'INSTITUT DE RECHERCHE AGRICOLE
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DE TAÏWAN A ÉTABLI UNE LISTE D ARBRES DONNANT DES RENDEMENTS SIMILAIRES OU SUPERIEURS:
Acacia magium
Aleuritis montana
Alnus formosane aulne de Formose
Bridelia balansae
Carpinus minutiserrata/sekii charme de Taïwan
Castanea crenata châtaignier japonais
Castanopsis kawakamii chinkapin vert de Bornéo
Castanopsis hystrix chinkapin rouge
Castanopsis carlesii chinkapin vert à longues feuilles
Castanopsis indica
Castanopsis stipitata chinkapin vert à aiguilles fines
Cunninghamia lanceolata*
Cyclobalanopsis glauca chêne japonais bleu
Cyclobalanopsis gilva chêne à écorce rouge
Elaeocarpus decipiens elaeocarpus commun
Elaeocarpus japonicus elaeocarpus japonais
Elaeocarpus sylvestris
Engelhardtia roxburghiana saule à panier jaune
Lagerstroemia subcostata subcostata à myrte de crêpe noir
Liquidamhar formosanum arbre à gomme de Formose
Lithocarpus amygdalifolius chêne tanne à feuille en amande
Mallotus paniculatus
Magifera indice manguier commun
Pasania konishii chêne tanne konishii
Pasania brevicaudata chêne tanne à feuilles à queues courtes
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Prunus phaeosticta
Quercus acutissima chêne de basse qualité
Quercus variabilis chêne liège chinois
Sapium discolor
Les arbres fraîchement coupes manifestent généralement une certaine résistance au mycélium, si bien qu'on essaie d'inoculer les rondins un a deux mois
après l'abattage. Si l'arbre est très humide, il ne faut enlever ni les branches ni les feuilles. Ainsi, l'eau va continuer a s'évaporer. On peut laisser les
troncs dans la foret et les scier en rondins de 1 m à 1,20 m de long juste avant l'inoculation. Les rondins de même diamètre, qui seront aussi prêts a
fructifier au même moment, doivent être regroupes pour faciliter la manutention. La teneur optimale en eau est de 40 à 45 %. Si elle est plus basse, la
croissance mycélienne est plus lente, et en dessous de 20 %, il n'y a plus de croissance mycélienne. Dans le cas d'une teneur en eau de 60 % et d'un pH
supérieur à 5,5, les rondins ne sont pas utilisables.
Les cultivateurs arrivent a «sentir» s'ils sont suffisamment humides. Si les rondins fraîchement coupes paraissent froids, leur taux d'humidité doit être
élevé; s'ils paraissent chauds, le bois doit être sec.
x Blanc
Le blanc est constitue de sciure ou de coins de bois. On ne peut utiliser le blanc sur grain parce qu'il serait mange par les rongeurs ou infecte par les
mouches.
Les techniques d'ensemencement dépendent du type de blanc disponible et du climat. Sous un climat très chaud, le taux d'infection est élevé, de ce fait,
il faut plus de trous pour coloniser rapidement les rondins de bois.
Le nombre de trous par rondin varie selon la longueur du rondin, son diamètre et la région de culture. Les valeurs suivantes pour les bouchons et les
coins de bois proviennent du Japon; à Taïwan, maigre un climat plus chaud, cette quantité de trous est adoptée.
Percer des trous de même diamètre que les tuteurs (généralement 10 à 15 mm). Utiliser le tableau pour déterminer le nombre de trous et de rangées a
percer.
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Pratiquer autant de points d'inoculation que de trous. Ceux-ci doivent être suffisamment profonds pour que le blanc puisse pénétrer dans le bois.
Tasser la sciure dans les trous à l'aide d'un bâtonnet de bois ou de métal. Puis couvrir de cire.
x Couchage
Entasser les rondins de même taille ensemble. Ils seront prêts à fructifier au même moment et seront plus faciles à empiler. Il faut couper les très gros
rondins à moins d'un mètre, sinon ils seraient trop lourds à manipuler. La colonisation des gros rondins demande plus de temps, mais ils produisent des
champignons de haute qualité. Il faut six à huit mois de colonisation pour des rondins ensemences à la sciure et maintenus à une température élevée,
tandis que des rondins inocules avec des bouchons de bois dans une région froide mettent un an au moins. Une humidité correcte permet un certain
contrôle des champignons compétiteurs. Il faut, par contre, éviter une humidité excessive ou des conditions sèches.
x Temps de colonisation
Il est divise en deux périodes, le couchage temporaire et le couchage permanent. Les rondins sont entasses en tas serres d'un mètre de haut en stockage
horizontal. Ils reposent sur deux rondins non inocules, places sur le sol perpendiculairement aux rondins ensemences. En stockage vertical, 50 à 80
rondins sont rassembles, les uns contre les autres, à l'ombre d'un auvent. Ils reposent sur une feuille de plastique qui empêche les moisissures de
s'attaquer au bois par en dessous. Les conditions de stockage temporaire favorisent aussi la croissance de champignons compétiteurs, c'est pourquoi les
rondins sont déplacés vers un emplacement définitif au bout de un à deux mois.
- Température entre 18 et 27 °C
- Humidité 50 à 70 %
- Circulation de l'air modérée
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FIGURE N° 34
Les arbres des schémas du haut sont trop espacés les uns des autres : il faut éviter l'arrivée directe du soleil sur les rondins. Un ombrage partiel est
préférable. Dans les régions à grande humidité, on préfère les forêts de pins ou de feuillus. Dans les régions plus sèches, choisir des forêts de séquoias
ou de sapins.
Un terrain en pente douce, orientée sud-est dans l'hémisphère Nord ou nord-est dans l'hémisphère Sud est préférable, parce que la température et les
fluctuations d'humidité y sont moindres.
Le bois ne doit pas être déposé dans une zone sujette à la brume, ni sur un terrain humide. Un sol sableux, de préférence draine par de petits fosses, est
le meilleur terrain.
Il est possible à des cultivateurs expérimentés de «sentir» si les rondins sont prêts à fructifier. Il existe toutefois des méthodes plus objectives de
vérification de la croissance mycélienne:
1) Mesurre de la valeur du pH: s'il est tombe de 5,5-6 à 3,8-4, les rondins sont prêts a recevoir un traitement de choc pour fructifier. (Pour la quantité,
introduire 5 à 10 g de bois sec dans 100 cm3 d'eau distillée et mesurer le pH.)
2) Teinture d'une section transversale avec du chlorure de fer, FeCl3: la surface mycélienne se décolore en blanc parce que le shii-take absorbe le tanin
disponible, le reste vire au brun.
3) Coupe d'une section de bois: la placer dans un sac plastique. Ajouter un peu d'eau distillée. Au bout d'une semaine, le mycélium aura décolore le bois
colonise en blanc.
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x Fructification
Elle est stimulée par plusieurs éléments: une température adaptée à la souche, une différence thermique de 8 à 10 °C entre le jour et la nuit, un choc
physique, une haute teneur en humidité dans les rondins.
Au Japon, on immerge les rondins dans un bain d'eau. L'eau remplace rapidement le CO2 dans les rondins et fournit une humidité suffisante pour une ou
deux volées de champignons. Puis on retourne les rondins de manière à ce que le dessous soit dessus.
x Ravageurs et maladies
De nombreuses moisissures apparaissent pendant le temps de colonisation, quand les conditions d'humidité favorisent d'autres champignons comme les
espèces de Trichoderma et le Stemonitis splendens sur saule, le Stemonitis fusca sur érable. Le Trichoderma peut être contrôlé en pulvérisant du benlate
sur les rondins. Les autres champignons indésirables sont le Poria versipora, l'Hypoxylon trunciatum, l'Hypoxylon coccineum, le Meriullius tremellosus,
le Cryptoderma citrinum, le Lenzites butulina, le Stereum rameale, le Schizophyllum commune, le Trametes sanguinea, le Poria vaporaria, le
Porodiscullus pendulus, le Panellus stypicus, le Bulgaria polymorpha. Le Stemonitis se développe de façon caractéristique à un stade tardif de la
croissance, quand les rondins ont déjà produit quelques volées. Des bactéries peuvent se développer si l'humidité est trop importante. Par exemple,
Pseudomonas fluorescens peut provoquer des taches bactériennes sur les chapeaux des champignons qui se développent, si les chapeaux sont en contact
avec le bois ou se touchent les uns les autres. Cueillir les champignons avant qu'ils ne se touchent.
COMPARAISON GÉNÉRALE
La qualité japonaise est supérieure du fait d'un meilleur climat et de meilleurs substrats. Les Japonais peuvent donc sélectionner des souches différentes
de celles des Taïwanais.
La culture en sacs plastique n'est pas très répandue au Japon. La méthode traditionnelle est plus utilisée, quoique quelque peu modernisée.
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Les arbres, comme les conditions climatiques, sont favorables à la culture du shii-take (température, humidité au printemps et en automne). On a
conserve le nom de «shii-take» qui vient de celui de l'arbre «shii», bien qu'on utilise plus couramment aujourd'hui différentes sortes de chênes
(Quercus). Le Quercus acutissima est abattu quand ses feuilles commencent a rougir.
x Ensemencement
L'ensemencement des rondins est meilleur quand la température est a peine supérieure à 10 °C. En réalité, une température de 20 °C est plus favorable à
la croissance mycélienne du shii-take, mais elle convient encore mieux aux micro-organismes concurrents. Une température légèrement supérieure à 10
°C permet donc une croissance vigoureuse du mycélium choisi, tout en inhibant celle des antagonistes.
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Figure N° 35
Ecarts entre trous dans la culture traditionnelle du shii-take
Les bouchons de bois et les coins de bois sont les plus utilises. Le nombre de trous a été indique dans un tableau précèdent.
x Colonisation
Douze à dix-huit mois sont généralement nécessaires, selon la souche, le bois et le nombre de trous par rondin. Le stockage temporaire est de un a deux
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mois. Les rondins sont stockes comme indique précédemment. Les moisissures préfèrent aussi des conditions humides, c'est pourquoi des que le
mycélium s'est établi (au moins un à deux mois), les piles sont défaites et les rondins déplacés vers un lieu de stockage permanent. Choisir la disposition
la plus adaptée a l'environnement particulier. Utiliser l'une des techniques mentionnées pour déterminer si le mycélium a complètement colonise les
rondins et s'ils peuvent alors être déplacés.
Si les conditions climatiques conviennent à la souche qui s'est développée dans le bois, on déplace les rondins vers leur lieu de stockage permanent ou
ils reçoivent un bain. La température de l'eau doit être de 13 à 18 °C. En hiver, il faut immerger les rondins de 16 à 48 heures, en été, de 6 à 18 heures.
Des casiers spéciaux de trempage peuvent accepter des palettes de rondins. Un tube d'acier au-dessus de la palette empêche les rondins de flotter dans le
bassin de trempage. Pendant ou peu après le trempage, on soumet les rondins à des vibrations afin de libérer le CO2 captif. On peut plus simplement
taper les rondins sur le sol. Puis on les couvre de plastique pendant 4 à 6 jours pour maintenir une très haute humidité. On les laisse dans un bassin de
trempage vide, ou on les transporte sur le lieu d'installation et on les recouvre. Les primordia vont alors se développer sur les rondins dans la semaine
qui suit le trempage. Généralement, on dispose les rondins en X. Le placement horizontal est moins fréquent car il demande des étagères coûteuses; de
plus, les champignons qui se développent en dessous sont déformes, et plus difficiles a recoller.
x Récolte
Le nombre de volées et la durée de vie des rondins dépendent beaucoup du type de souche, du diamètre des rondins, et de la température moyenne. De
gros rondins nécessitent une plus longue période de colonisation, mais produisent en général du shii-take de haute qualité. Ils peuvent durer jusqu'à six
ans. On recolle une a quatre volées sous le climat japonais. De nombreux agriculteurs, aujourd'hui, cultivent des champignons en salle, hiver comme été,
parce que le prix des produits frais est bien plus élevé. Les champignons doivent être ramasses dans des conditions relativement sèches. Ne pas toucher
les lamelles en les recollant. Les shii-take japonais sont classes en de nombreuses catégories, l'ouverture et l'épaisseur du chapeau étant les critères
déterminants. Cueillir les champignons a 60 à 70 % d'ouverture pour la qualité «donko», à 80 % pour le «koko» et 80 à 90 % pour le «koshin». On peut
recoller environ 25 kg de champignons sèches par m3 de rondins.
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Figure N° 36
Pourcentage de production annuelle pour souche.
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Figure N° 37
Bois dur
Comparaison des durées des différentes phases sur bois dur et sur bois tendre, en rapport avec la période de fructification.
Il n'existe que peu d'espèces d'arbres durs à Taïwan. C'est pourquoi de nombreuses autres espèces (bois tendres) ont été testées et certaines se sont
révélées propres à la culture du shii-take. La réponse des bois durs et des bois tendres diffère légèrement pendant la période de fructification.
A Taïwan, il n'existe aucune production de blanc sur bouchons de bois ou sur baguettes. La zone extérieure du pain de blanc est éliminée. Cette partie
n'a pas le même âge que le reste du pain et est impropre a l'ensemencement (quand elle est âgée, sa couleur tire sur le marron). Il faut percer beaucoup
plus de trous que pour une inoculation avec des bouchons de bois. On fore des trous d'un diamètre de 15 à 18 mm écartés de 10 cm et profonds de 3 à 4
cm pour des rondins de 12 cm de diamètre, et de 5 à 6 cm pour ceux de 20 cm. On les remplit de blanc en s'aidant d'une tige de métal pour le tasser. Puis
on couvre les trous avec de la cire chaude pour empêcher l'évaporation.
A Taïwan, la température est plus élevée qu'au Japon et favorise ravageurs et maladies. C'est pourquoi il faut percer davantage de trous afin que
l'envahissement mycélien soit rapide, environ 6 à 8 mois. Toujours inoculer prés des ramifications, établir une croissance mycélienne rapide près des
endroits ou la contamination à le plus de chances de se produire.
A Taïwan, les aires de couchage et de levage sont les mêmes. Les rondins sont disposes selon le modèle en X. Les cultivateurs expérimentés «sentent»
quand les rondins sont prêts à fructifier.
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Figure N° 38
Remarquer les points forts, les trous supplémentaires en noir à l'extrémité du rondin. Ceux-ci vont assurer un rapide envahissement du mycélium.
x Levage
Les rondins sont déplacés vers leur lieu de levage au bout d'un mois de croissance mycélienne (le mycélium frais est visible sur les sections de coupe),
mais il lui faut encore se développer cinq mois avant d'être prêt a donner des carpophores. En pratique, c'est l'expérience du fermier qui lui indique
quand provoquer la fructification. Si le mycélium s'est bien développé et que la surface du rondin est douce, si son poids a un peu diminue et que
lorsque l'on frappe dessus, il sonne correctement, on commencera a effectuer le traitement à l'eau.
On retire la bâche en polyéthylène du toit afin que la pluie puisse pénétrer. Un arrosage abondant pendant deux jours et une différence de température
entre le jour et la nuit, stimulent la formation des carpophores. Le fait de retourner les rondins la tête en bas favorise l'apparition de primordia. En fait, il
y a deux façons de provoquer la fructification. L'une consiste a retourner les rondins la tête en bas et a les arroser abondamment pendant deux jours,
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l'autre a les projeter sur le sol, a les mouiller et a les redresser. Quand les petits primordia apparaissent, il faut réinstaller la bâche en polyéthylène pour
empêcher la pluie de détériorer les champignons en train de se développer. Ils seront prêts a être recolles en cinq a sept jours. Leurs chapeaux doivent
être fortement convexes et des traces de voile doivent encore être visibles.
On laisse reposer les rondins trois à quatre semaines après la cueille, puis on les projette de nouveau à terre et on les arrose abondamment, ou bien on les
retourne a l'envers et on les arrose. Ces méthodes demandent moins de travail qu'un trempage. Une semaine avant ce traitement, on avait effectue un
léger arrosage.
x Rendement
On peut obtenir de cette façon 13 à 16 % du poids initial du tronc en champignons frais. Il faut un certain temps pour sélectionner les rondins appropries
à la culture du shii-take à Taïwan. La main-d'oeuvre devient de plus en plus chère. Les fermiers entrent chaque jour davantage en concurrence avec ceux
de la Chine continentale. Enfin, plus de la moisie de la production est couramment produite selon une autre méthode, la culture en sacs plastique.
Le blanc sur bouchons de bois est plus cher mais plus commode.
Différentes espèces d'Auricularia peuvent aussi bien être cultivées sur rondins de bois qu'en sacs plastique. Deux espèces sont présentées dans ce
paragraphe. L'une, Auricularia auricula, la petite oreille de Judas (ou oreille de bois noire en Chine), donne des carpophores à une température plus
basse que la seconde, Auricularia polytricha (oreille de bois duveteuse en Chine). Vérifier les marges de températures optimales des souches en
commandant ou en fabriquant du blanc. A l'intérieur de chaque espèce, différentes souches présentent des variations dans leurs températures de
fructification. Elles varient, pour l'espèce d'Auricularia polytricha, habituellement de 15 à 25 °C pour l'espèce «petite oreille», et de 23 à 28 °C pour
l'espèce «grosse oreille».
Les rondins appropries ont généralement un diamètre de 3 à 6 cm et sont âgés de 6 à 10 ans. De nombreuses sortes d'arbres peuvent être utilisées, car
l'Auricularia n'est pas aussi exigeante que le shii-take. La famille des chûnes (fagacaea) à la préférence, mais le tronc et les branches de l'arbre a pil-pil
(arbre a merveille, Leucaena glauca) sont également utilisables, de même que la plupart des autres essences, à bois tendre ou dur.
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Comme pour le shii-take, la période d'abattage à lieu quand les feuilles sont tombées et que la teneur en sucre dans le bois est la plus forte. Toujours
couper les rondins à la même longueur, par exemple un mètre, pour en faciliter la manipulation. De même que dans la culture du shii-take, ne jamais
abîmer l'écorce. Elle se détacherait et les contaminants pénétreraient facilement. Laisser les rondins dans l'eau pendant 24 heures et rincer. Les rondins
fraîchement ne nécessitent pas de trempage. La teneur en eau doit être élevée, 50 à 80 %. Si des craquelures apparaissent aux sections de coupe, le bois
est trop sec. Pour vérifier la teneur en eau, scier un morceau et le couper en petits éléments de 5 à 10 g. Peser les morceaux, les sécher dans un four et les
peser encore.
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x Ensemencement
Généralement, on trouve du blanc de sciure; se reporter à l'inoculation à la sciure, dans l'étude de cas sur le shii-take à Taïwan.
x Envahissement mycélien
La chose la plus importante a surveiller est l'humidité du bois. Envelopper les rondins dans du plastique et veiller a ce qu'ils restent humides tout le
temps. Le mycélium met un mois ou deux a se développer complètement à l'intérieur des rondins. Il faut les retourner plusieurs fois afin de repartir
régulièrement la croissance du mycélium. Vérifier que la croissance est correcte à l'aide d'une des méthodes décrites au paragraphe «Envahissement
mycélien du shii-take».
x Fructification
Incliner les rondins contre des barres de bois et arroser abondamment. Ceci stimule la formation de fructifications. Les premiers primordia se formeront
en une semaine. Au début, ils se localiseront près des trous ensemences, plus tard, ils couvriront tout le tronc.
Une deuxième façon de stimuler la fructification est de donner aux rondins une période de repos au sec de deux à trois semaines. Puis les faire tremper
pendant 12 à 20 heures et les placer contre les barres.
x Récolte
Il faut trois a quatre semaines après la formation de petits primordia avant de pouvoir recoller les «oreilles de bois». Puis nettoyer les rondins et enlever
toutes les petites fructifications qui peuvent encore rester. Arrêter l'arrosage et donner aux rondins un repos de deux a trois semaines. Recommencer
l'opération d'arrosage ou de trempage dans l'eau. Les rondins durent en moyenne un a deux ans et produisent un rendement d'1 kg de champignons frais
par rondin d'1 m de longueur et de 6 à 15 cm de diamètre, soit 10 à 15 % du poids des rondins fraîchement coupes.
Sous les conditions relativement constantes des tropiques, on peut poursuivre la recolle pendant quelques mois avant de laisser en repos. Dans les zones
tempérées ou subtropicales, il n'y aura pas de fructifications en hiver lorsque la température descend en dessous des marges de températures de
fructification, qui dépendent, elles, de la souche utilisée.
x Post-récolte
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Figure N° 39
Température d'une souche d'Auricularia pendant la croissance mycélienne et la fructification
Laver les champignons minutieusement et les sécher au soleil avant emballage. Pour le marché frais, ils peuvent être conserves une semaine au moins
dans de l'eau.
x Ravageurs et maladies
Certains champignons de bois, comme le Schizophyllum commune (comestible), de nombreux polypores ainsi que certains myxomycètes peuvent
concurrencer l'Auricularia. Mais si les conditions requises sont réunies pendant l'envahissement mycélien, moins de 10 % des rondins seront
contamines.
Ce champignon à gelée blanche est consomme surtout par les Chinois. Le Tremella vit en association étroite (probablement parasite) avec d'autres
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champignons appéles «mycélium a plumage» en raison de leur aspect. En Chine, on inocule un mélange de culture de Tremella et de mycélium a
plumage. A Taïwan, on ensemence seulement du Tremella. Se référer au paragraphe sur la culture du Tremella en sacs plastique, pour les techniques de
préparation d'un blanc de cultures mélangées. Le mycélium a plumage germe spontanément dans les vergers de Taïwan.
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On peut remarquer d'après cette liste que de nombreuses espèces d'arbres peuvent convenir. Le choix est d'abord déterminé par le bois disponible. A
Taïwan, on utilise communément le manguier. De même que dans la culture du shii-take, l'époque d'abattage est très importante. La teneur en sucre doit
être élevée et l'écorce encore solidaire du tronc. Les considérations concernant la teneur en eau des rondins pour le shii-take s'appliquent aussi au
Tremella.
x Ensemencement
On applique usuellement du blanc sur sciure, mais d'autres types de blancs peuvent être utilises.
NOMBRE DE TROUS
Diamètre (cm): 6 8 10 12 15 20
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Longueur 1 m 21 28 35 42 56 70
Longueur 1,20 m 27 36 45 54 72 90
Figure N° 40
Distances entre les trous (adapté de Chen et Hou, 1978)
Les rondins d'un diamètre supérieur à 25 cm seront mieux ensemences s'ils sont coupes en morceaux d'une longueur de 15 cm et si l'on met le blanc en
sandwich entre les rondins. On peut combiner jusqu'à 10 rondins de cette façon. Le renforcement par des bandes de bambous peut être quelquefois
nécessaire.
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x Couchage
Le choix d'une bonne aire de couchage est aussi important que la qualité du blanc ou du bois. L'endroit ne doit pas être excessivement humide, parce
qu'alors les rondins seraient contamines par des champignons compétiteurs. La température optimale de croissance mycélienne est de 20 à 25 °C. La
température de 22 °C est optimale et des températures supérieures à 28 °C sont a éviter. Il ne faut pas arroser les rondins pendant l'envahissement
mycélien, sauf si le temps est extrêmement sec. Le couchage est réalise soit par disposition en X, soit à la façon d'une boîte avec deux rondins non
inocules au sol et les rondins ensemences places transversalement au-dessus de ceux-ci. Le couchage dure généralement 35 à 45 jours.
x Levage
Les conditions climatiques doivent être modifiées pour provoquer la fructification. Il faut élever l'humidité à 85-95 %, et la température de fructification
devra être de 20-27 °C, soit légèrement supérieure a celle de l'envahissement mycélien. A Taïwan on utilise couramment une serre de plastique similaire
à la maison de champignons de type HO. On peut contrôler partiellement la température en relevant le plastique. Les premiers champignons
apparaissent autour des trous d'inoculation, mais des volées apparaîtront plus tard partout sur le bois. Les champignons des trous d'inoculation sont
généralement gros, les volées ultérieures donnant souvent des champignons plus petits.
Les champignons apparaissent deux mois après une période d'envahissement mycélien de sept mois. Il faut maintenir les rondins très humides en les
arrosant fréquemment, au moins deux fois par jour. Les champignons doivent être recolles quand leur couleur vire du translucide au blanc, que leurs
extrémités commencent a se ramollir et que leurs «oreilles» sont complètement ouvertes. La cueille à la main est préférable a celle au couteau. Les
hyphes dégénérées noircissent et doivent être enlevées tous les quinze jours. Ce traitement stimule l'émergence de nouvelles fructifications et contrôle la
contamination. Les champignons continueront a apparaître a partir des trous d'inoculation.
Ce champignon, dénommé «champignon de couche» ou «de Paris», le plus cultive au monde, pousse assez difficilement dans les pays tropicaux. En
effet, la préparation du compost pose souvent des problèmes, la température de fructification est plutôt basse et les matériaux de la terre de gobetage
sont, dans certaines régions, difficiles a trouver. En fait, il existe deux espèces, aux exigences thermiques différentes. Il s'agit d'Agaricus bisporus et
d'Agaricus bitorquis. Ce dernier peut être cultive a température plus élevée, mais la période de fructification et celle qui sépare deux volées sont plus
longues.
Il existe une documentation importante sur le champignon de couche, tout au moins pour sa culture dans les pays industrialises (Europe, Etats-Unis et
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Australie). Sa culture industrielle demande d'énormes investissements et n'est pas adaptée au tiers-monde.
A Taïwan et en Chine continentale, des techniques a petite échelle, mieux adaptées, ont été développées. A cause de salaires élevés, Taïwan n'est plus
compétitive sur le marché mondial; c'est pourtant la qu'ont été mises au point des techniques faciles a transférer ailleurs. Les techniques taïwanaises sont
aujourd'hui employées en Arabie saoudite, au Paraguay, au Malawi et en Indonésie, pour ne citer que ces pays. En Chine, de nombreuses recherches
sont poursuivies pour développer cette culture et l'adapter aux petits producteurs.
Figure N° 41
Etapes de la culture d'Agaricus
Les étapes de la culture d'Agaricus peuvent se dérouler au sein de la même exploitation ou être reparties entre différents producteurs. L'entreprise de
compostage peut effectuer le traitement thermique, se charger de l'ensemencement et quelquefois faire incuber le substrat. Le substrat, larde ou
complètement envahi, est alors distribue aux petits fermiers.
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- des gabarits de pile: planches de bois, une pour chaque côté du tas, de 1,20 à 1,50 m de haut et 2,50 m de long. Des bacs a trois ou quatre
cotes conviennent aussi;
- une maison de culture en plastique équipée d'étagères (se reporter à la maison de culture de type Ho);
- un ventilateur électrique;
- des thermomètres;
- en option: des caisses ou des sacs en plastique, si le compost est mis dans des conteneurs séparés.
x Substrat
Un substrat pour Agaricus ne peut se définir seulement par ses composants chimiques. La nature biologique des produits du substrat détermine sa
capacité ultérieure de sélectivité. Mais une répartition homogène des ingrédients, la teneur en eau (plus exactement, l'activité de l'eau libre) et le rapport
C/N sont aussi importants.
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Un grand nombre d'ingrédients sont difficiles a repartir régulièrement dans le substrat. Le rapport C/N du compost pour Agaricus est très important; il
doit être de 30:1 au moment du mélange du substrat, de 20:1 au remplissage de la maison de culture ou du tunnel avant le traitement thermique, et de
17:1 au lardage. Un supplément riche en azote prolongera la période de libération de l'ammoniaque. La fermentation devra alors durer plus longtemps,
ce qui aura un effet sur la qualité du compost. Sa structure et sa valeur nutritionnelle seront toutes deux moins favorables à Agaricus. Par ailleurs, si le
rapport C/N est trop élevé, il subsistera, après le processus de fermentation, des composants carbones très assimilables qui pourraient favoriser le
développement de compétiteurs. Ceux-ci à leur tour peuvent attirer des acariens.
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gypse 10 à 20 10 à 20
Total 9 4 8 1,54
Compost synthétique de l'Institut de l'Industrie Légère de Fujian
paille de paddy 2495 2122 0,62 13,2
fumier de bovins sec 4160 3535 1,3 46
paille d'orge 1664 1414 0,64 9
tourteaux d'arachides 333 333 5 16,60
ammoniaque liquide 33 6 2
cendre de bois 70 70
superphosphate de calcium 83 83
urée 42 42 46 19,3
cyanamide de calcium 83 83 21 17,4
gypse 125 125
chaux 83 83
Total 7891 1,56 12 3,5
Compost synthétique du district de Lung XI; Fujian
paille de paddy 3333 2833 0,62 17,56
fumier sec de bovins 5555 4721 1,3 61,38
urée 22,2 22,2 46 10,21
superphosphate de calcium 55,5 55,5
gypse 111 111
chaux 22,2 22,2
Total 7764,9 1,15 8 9,15
Compost synthétique du district de Pu Tian, Fujian
paille de paddy 3500 2975 0,62 18,45
fumier sec de bovins 3500 2975 1,3 38,68
superphosphate de calcium 70 70
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30 30 46 13,8
gypse 100 100
chaux 50 50
Total 6200 1,11 7 6,93
Compost synthétique du district de Yi Wu, Zhejiang
paille de paddy 1000 850 0,62 5,27
paille d'orge 2000 1700 0,64 10,88
fumier de bovins humide 20000 4400 1,35 7,20
tourteaux de graines de moutarde 300 300 4,6 13,8
fumier de porcs 10000 2000 2,5 50
ammoniaque liquide 100 6 6
cyanamide de chaux 50 50 21 10,5
superphosphate de calcium 80 80
chaux 180 180
Total 9560 1,61 15 3,65
Compost synthétique du district de Shao Xing, Zhejiang
paille de paddy 1155 981 0,62 6,09
paille d'orge 2345 1993 0,64 12,75
fumier de porcs 4200 11050 2,6 27,3
fumier de bovins sec 3150 2677 1,3 34,80
tourteaux de graines de moutarde 630 630 4,6 29
urée 28 28 46 12,88
cyanamide de calcium 24,5 24,5 21 5,2
gypse 203 203
chaux 70 70
superphosphate de calcium 70 70
Total 772 7,3 1,65 128,02
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Compost synthétique
paille de blé 1000 900 0,5 4,5
fumier de poulets 1000 800 3 24
gypse 75 75
Total 1775 1,61 2 8,5
Les chiffres ont été pour la plupart arrondis à la décimale, d'ou parfois, un décalage entre les valeurs et le total inscrit.
x Fermentation
L'objectif du processus de fermentation est de diminuer l'activité naturelle du substrat. Sans la fermentation préalable, le fumier frais et la paille humide,
une fois mis en tas, deviendraient trop chauds pour permettre la croissance de l'Agaricus. Quand le substrat est encore très actif, il est très difficile de
contrôler la température à l'intérieur du substrat. C'est pourquoi les éléments nutritifs assimilables sont dégradés d'abord par des micro-organismes
autres que l'Agaricus; ils feront monter la température à 80 °C. Un deuxième objectif est d'obtenir un substrat qui soit sélectif pour Agaricus, mais pas
pour des champignons compétiteurs.
x Activité du compost
Elle est déterminée par les micro-organismes. Si un taux élevé d'éléments nutritifs est disponible, l'activité microbienne sera également forte. Il sera
alors plus difficile de contrôler la température à l'intérieur du compost. D'ou la nécessité d'une phase de conditionnement qui permettra d'obtenir un
compost sans ammoniac et avec les éléments nutritifs requis.
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Figure N° 42
Circulation de l'air dans les piles (adapté de Stamets)
Quand on constitue les piles de compost, il est important d'atteindre une température élevée tout en maintenant une bonne oxygénation pour soutenir la
croissance microbienne. La structure du tas doit permettre une aération adéquate, mais si celle-ci est trop forte, il se produira une importante déperdition
de chaleur. La teneur en eau affecte l'aération. Si elle est insuffisante, elle provoque une chute rapide de la température, elle trop élevée, elle freine le
passage de l'air et crée des conditions anaérobies.
Si les tas sont trop petits, la température restera trop basse, et le compostage sera seulement partiel. A un stade ultérieur du cycle de culture, la
température montera alors trop haut pour Agaricus.
De même, il est très important de bien mélanger les ingrédients du substrat pour éviter une décomposition irrégulière. C'est pourquoi on retourne les tas.
Cela permet également d'aérer le coeur de la pile qui, sinon, devient de plus en plus compacte sous l'effet de la décomposition. De plus, les microbes
produisent de l'eau ce qui, ajoute à la compacité, risque d'entraver le passage de l'air. Quand la température des tas commence a chuter, il est temps de
les retourner.
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Retourner les tas à la main étant un travail pénible, des machines spéciales nommées «composteurs» ont été conçues pour aider les producteurs. Dans le
cas de composteurs importés, vérifier qu'ils sont adaptes aux structures des matières premières du substrat a traiter.
Figure N° 43
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Les «retournes» doivent être faites de telle sorte que le coeur de l'ancienne pile se retrouve à l'extérieur et inversement.
Elles sont effectuées tous les deux à trois jours. Au moment de la retourne, on peut réajuster la teneur en eau, incorporer des additifs, et obtenir ainsi une
décomposition plus homogène. Deux techniques de compostage, long et court, ont été développées.
x Compostage long
Il peut être effectue entièrement à l'extérieur. Il demande plus de temps et n'est pratique que dans le cas ou l'équipement spécialisé pour le compostage
court n'est pas disponible. Quelquefois, on ne soumet même pas le substrat à un traitement thermique, mais il y aura dans ce cas beaucoup de ravageurs
et de maladies. Si on ne réalise aucun traitement thermique sur le substrat, il ne faut pas utiliser la partie extérieure des piles.
x Compostage court
C'est la méthode utilisée par la plupart des cultivateurs industriels. Elle est courte et représente un modèle pour obtenir des conditions optimales pendant
le compostage.
JOUR OPERATIONS
J-10 Ingrédients du compost synthétique: arroser la paille en vrac, mélanger les additifs riches en hydrates de carbone et pauvres en azote.
Incorporer les fumiers d'animaux.
J-5 Retourner les tas et ajouter de l'eau. Briser les masses agglutinées de suppléments.
J-2 Mouiller et mélanger minutieusement tous les ingrédients, excepte le gypse.
J-0 Faire une pile (ou une chaîne) de 1,80 m de large et 1,20 m de haut. Le coeur doit être peu dense, mais les cotes fortement compresses.
Utiliser des gabarits de pile.
J+6 Première retourne. Retourner l'intérieur à l'extérieur et inversement. La décomposition va recuire le volume des tas. Reformer les piles en
conservant la même longueur et la même hauteur mais en recuisant la largeur.
J+10- Seconde retourne. Contrôler la teneur en eau et en ajouter si nécessaire. Des taches gris blanchâtre d'actinomycètes apparaissent. Les repartir
J+12 régulièrement dans le compost.
J+13- Troisième retourne. Les actinomycètes doivent être apparents partout dans le compost. Leur croissance exige de l'eau, il faut donc en
J+15 rajouter. II reste encore une légère odeur d'ammoniaque. Faire une pile d'1 m de haut et de 1,20 à 1,50 m de large.
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J+15- Quatrième retourne. Le compost doit être de couleur brun fonce et présenter partout des taches d'actinomycètes. La teneur en eau doit être de
J+17 67 à 70 % et le pH de 7 à 7,5. Si ce n'était pas le cas, faire une cinquième retourne au bout de deux jours.
Les réactions biochimiques au milieu de la pile sont rapides si la température est élevée. En compostage court, les piles ou chaînes étant plus hautes, la
zone a température élevée est plus étendue. Démarrer au jour J-3, dans le cas d'utilisation de paille coupée.
JOUR OPERATIONS
J-10 Etaler la paille en pile basse de 60 à 80 cm de hauteur et mouiller abondamment.
J-7 Mélanger les fumiers d'animaux avec la paille, mouiller fortement l'ensemble. Réutiliser les effluents liquides.
J-3 Mélanger encore et ajouter de l'eau si nécessaire. Si l'on utilise de la paille coupée, bien mélanger aux fumiers et mouiller.
J-0 Faire des piles de 1,50 m de haut et 1,80 de large. Ajouter autant d'eau que la pile peut en absorber. Utiliser des planches en bois pour former
des cotes verticaux. Tasser le dessus de la pile. Le tas doit être assez compact.
J+4 Première retourne. Ajouter du gypse et retourner comme l'indique le dessin. Maintenir la hauteur de la pile mais recuire sa largeur.
J+7 Seconde retourne.
J+10 Troisième retourne. Bien mélanger, ajouter de l'eau et recuire la largeur à 1,50 m Procéder au remplissage si le compost est prêt, sinon
continuer à faire des retournes tous les deux jours.
Après le compostage extérieur, le compost doit être place sur des étagères. Certains cultivateurs utilisent un wagonnet sur rails pour le transporter de
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l'aire de compostage jusqu'à la maison de culture. Une longue fourche est nécessaire pour vider le wagonnet et déposer le compost sur les étagères. La
quantité de compost au m2 varie. Si le compostage et le traitement thermique peuvent être réalisés dans des conditions bien contrôlées, la couche peut
être de 140 kg/m2. Mais en Chine continentale, dans des conditions de contrôle difficiles, un taux de remplissage de 100, ou même de 50 à 60 kg/m2 est
normal. La disposition en couches épaisses, si le compostage a été mal fait, risque de faire trop monter la température.
x Traitement thermique
Dans certains pays en développement, on cultive l'Agaricus sans traitement thermique, mais les rendements sont faibles, imprévisibles et de nombreux
ravageurs et maladies empêchent la croissance de l'Agaricus. Les fonctions du traitement thermique (pasteurisation et conditionnement) sont les
suivantes:
- Rendre le substrat plus sélectif pour Agaricus: disparition de l'ammoniaque (NH3), établissement d'une biomasse microbienne favorable.
- Désinfecter le compost: en tuant les oeufs et les larves des insectes ravageurs, en éliminant les nématodes.
Pour atteindre la température désirée de 60 °C, on injecte de la vapeur dans la maison de culture. De nombreux fermiers ajoutent au compost du riz
humide, du son de blé ou des tourteaux de soja, un jour avant, ou même pendant le remplissage. Les micro-organismes utilisent très rapidement ces
substances, et augmentent donc la température du compost.
Cela va déclencher plus vite le processus de «pasteurisation» et le rallonger, d'ou une économie d'énergie pendant la phase de désinfection à haute
température.
Plus la différence est grande entre la température à l'intérieur du compost et celle de l'air, meilleure est l'aération dans le compost. Celle ci est importante
pour maintenir l'activité du compost et faciliter son conditionnement. Ainsi, il faut un apport d'air suffisant pour favoriser le développement
d'actinomycètes et d'Humicola (Scytalydium). Ce sont des marqueurs biologiques pour la sélectivité de l'Agaricus. L'Agaricus peut, en fait, se nourrir a
partir de la biomasse du Scytalidium thermophilum. Un manque d'oxygène conduira au développement de Chaetomium, une moisissure vert-olive. Cela
dénote un compost moins favorable. Le manque d'oxygène peut être facilement détecte en allumant une allumette. Si la flamme se maintient, le taux
d'oxygène est suffisant. Une introduction d'air frais trop importante ne sera néfaste que si cela provoque le refroidissement du compost au-dessous de la
température souhaitée; on introduit donc de l'air frais quand la température s'élève trop.
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Figure N° 168
Zones de températures en compostage long (à gauche) et court (à droite)
On utilise couramment du blanc sur grains dans la culture d'Agaricus. On le mélange au compost a l'aide d'une petite fourche. On emploie
approximativement 1,2 à 2 litres de blanc pour un remplissage de 100 à 140 kg/m2 de compost. En couches minces, on utilise moins de blanc.
Puis on maintient la maison de culture fermée pour encourager la croissance mycélienne. Mais si la température s'élève au dessus de 27 °C, on refroidit
l'ambiance en introduisant de l'air dans la maison. Une fois que le mycélium s'est développé dans le compost, il faut appliquer un gobetage. Sans cette
couche de terre, Agaricus ne fructifie pas.
x Gobetage
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II fournit l'eau nécessaire à la croissance du mycélium et des carpophores; permet une évaporation telle que le minimum d'humidité indispensable dans
la chambre de culture soit atteint; protège la couche de compost du dessèchement; fournit un environnement ou le mycélium et les bactéries favorables à
la croissance des carpophores puissent se développer.
La capacité de rétention en eau est tout spécialement importante. La tourbe est la matière première naturelle la plus utilisée comme gobetage, en raison
de sa forte capacité de rétention en eau. Mais de nombreuses régions du monde n'en disposent pas. Pour ces endroits, d'autres formules ont été testées:
FORMULES DE GOBETAGE
La valeur du pH de la terre de gobetage est importante, car le Trichoderma (un contaminant courant) ne peut pas pousser si le pH est supérieur à 7. La
terre de gobetage est souvent stérilisée au formol ou à la chloripicrine. Attention: utiliser ces produits avec précaution. Le formol est dangereux mais se
décompose rapidement en substances moins nocives.
On étend la terre de gobetage au-dessus du compost complètement envahi. L'épaisseur de la couche a appliquer dépend de la compacité, de la capacité
de rétention en eau et de la température de la chambre de culture. A Taïwan par exemple, à cause des températures élevées, une couche épaisse induirait
une activité plus importante au sein du compost et donc un retard de la fructification. Aussi, et puisqu'il n'y a pas de tourbe, la couche est relativement
compacte et épaisse de 2,5 à 3 cm. Dans des pays ou les températures extérieures sont plus favorables et ou la terre de gobetage est de porosité plus
forte, on étale des couches de 5 à 6 cm. Deux à six jours après le gobetage, on applique souvent des fongicides, par exemple du Benlate ou du TBZ. On
referme la maison de culture pour permettre une croissance mycélienne plus importante (avec un fort taux de CO2)
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x Récolte et cueille
Quand le mycélium s'est développe sur la moisie de la surface de la terre de gobetage, il faut injecter de l'air frais pour stopper la croissance mycélienne
et encourager la formation de primordia (initiations fructifères ou têtes d'épingles). Certains cultivateurs attendent que le mycélium se soit développé sur
90 % de la surface pour appliquer de nouveau une fine couche de gobetage. Si cela est possible, la température doit encore être diminuée. On peut dans
une certaine mesure contrôler les températures de l'air et du compost, en introduisant de l'air extérieur, la nuit, quand la température est basse. On
contrôle l'humidité de l'air en arrosant d'eau les murs et le sol et en ouvrant ou en fermant les portes de la maison de culture.
Celles-ci doivent être munies de moustiquaires pour empêcher les insectes de pénétrer. La terre de gobetage doit rester humide tout le temps. Se
souvenir que pour 1 kg de champignons recolles, 3 l d'eau ont été nécessaires. Cueillir les champignons en les faisant pivoter doucement hors de la terre
de gobetage. Il ne doit rester que peu de terre accrochée aux pieds, sinon c'est que le sol est trop sec ou la technique trop rudimentaire.
x Ravageurs et maladies
Une affection courante est causée par une bactérie du nom de Pseudomonas tolaasi. Des températures supérieures à 20 °C et une humidité de l'air
dépassant 85 % lui permettent de se développer très rapidement, formant des taches brunes sur les champignons. Le remède consiste a conserver les
champignons au sec et en particulier a éviter qu'ils soient encore humides deux a trois heures après l'arrosage. Si cela se produit, il faut introduire
davantage d'air extérieur et augmenter la vitesse de brassage dans la salle. Pour contrôler les taches bactériennes, certains cultivateurs pulvérisent de
l'eau de Javel à la concentration de 125 ml d'eau chlorée à 10 % pour 100 litres d'eau pour 100 m2 et ce, des la première volée. Si une infection apparaît,
la concentration sera de 1000 ml (un litre) d'eau chlorée pour 100 litres d'eau pour 100 m2. Si on utilise plus d'eau, il faut ajouter l'eau de Javel aux cent
derniers litres.
Une liste des maladies et des ravageurs les plus fréquents ainsi que des méthodes de lutte est fournie en annexe.
2. Volvariella volvacaea
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Deux méthodes de culture de Volvariella sont employées. L'une est semblable à celle d'Agaricus, présentée précédemment, et se pratique en salle.
L'autre méthode, plus simple, se résume a installer des couches dans les champs.
La première méthode demande un investissement assez important; de ce fait elle est moins adaptée à des petits producteurs, sauf si une société
commerciale accorde des prêts pour l'équipement indispensable et organise le ramassage et la vente des champignons. La seconde méthode, cependant,
donne des rendements faibles à cause des ravageurs. La commercialisation est beaucoup plus difficile à cause de l'irrégularité de l'approvisionnement.
En conséquence, les fermiers s'en désintéressent.
RENDEMENTS COMPARES SUR PLUSIEURS TYPES DE SUBSTRATS DANS LA CULTURE DE VOLVARIELLA A L'EXTERIEUR ET
EN SALLE (ADAPTE DE CHANG, 1978)
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Plusieurs études révèlent que la Volvariella utilise principalement la cellulose. La lignine est beaucoup moins dégradée ou pas du tout. Le rapport C/N
est déterminé autant par les autres substances du substrat que par les sources principales de carbone et d'azote. Il semble que la présence de la source
convenable de carbone (cellulose) soit très importante. Les exigences de la culture à l'extérieur sont indiquées au début du paragraphe traitant des
méthodes traditionnelles (voir paragraphe b).
a. Culture en salles
Matériel nécessaire.
- une maison de culture standard de type Ho avec étagères ou un bâtiment industriel (avec des murs résistant à l'eau et capables de supporter la chaleur);
FORMULES SUBSTRAT
Déchets de coton secs de première qualité (fibres courtes, quelquefois mélangées à de la carde, mouche de gouttière ou absorbants pour huile)
Son de riz 4%
Carbonate de chaux (régulateur de pH) 4à6%
ou
Déchets de coton
Paille de riz dans une proportion de 2:2 ou 3:1
Carbonate de chaux 3à4%
ou
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Nénuphars haches (ne nécessitent pas de fermentation initiale, peuvent être places au-dessus de la paille de riz dans les couches)
Paille de riz en proportion égale
Saturer complètement les produits dans l'eau. Puis former des piles d'au moins 1,5 m3 et les laisser fermenter de deux à quatre jours, selon les produits
utilises. Les tas seront retournes une ou deux fois pour éviter que s'installent des conditions anaérobies. Ajouter du son de riz au moment de la dernière
retourne. Couvrir les tas d'un plastique pour éviter les pertes d'eau et d'énergie. Vérifier la teneur en eau en effectuant le test d'essorage et ajouter de l'eau
si nécessaire. Former des couches de 10 à 20 cm (approximativement 80 kg de substrat humide par m2, soit environ 22 kg de matière sèche de substrat
par m2), puis effectuer le traitement thermique. Larder quand la température est descendue à 35 °C. Les taux de lardage varient de 0,5 à 5 % (poids
humide du substrat) selon la vigueur des souches utilisées. La Volvariella poussant très vite, 1 % est habituellement plus que suffisant. Les techniques
de lardage diffèrent. Certains cultivateurs se servent d'une courte fourche pour mélanger le blanc de façon régulière dans le substrat, tandis que d'autres
introduisent des morceaux de blanc de la taille d'une cacahuète à une profondeur de 2 à 2,5 cm a 12 ou 15 cm d'intervalle.
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Figure N° 45
Graphique température/temps présentant les courbes de pasteurisation, l'humidité de l'air et les différences de température entre l'air et le compost à
l'arrosage et à la récolte (adapte de Chang, 1978)
x Envahissement mycélien
Couvrir le substrat d'un plastique pour maintenir une température élevée (35 °C) mais qui ne dépasse pas 40 °C. La Volvariella va coloniser le substrat
en quelques jours.
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En même temps vont se développer certains actinomycètes et Humicola. Leur croissance n'inhibe pas celle de la Volvariella. Retirer le plastique au bout
de trois jours et ventiler un peu plus au bout de six jours. Il faut de la lumière pour la fructification. Utiliser de la lumière blanche ou s'assurer qu'un peu
de lumière du jour peut atteindre le substrat, trois jours après le lardage. Selon les rapports 15 mn de lumière du jour ou un cycle jour/nuit de 500 lux
suffisent. Brumiser pour maintenir une humidité optimale et veiller a ne pas abîmer le délicat mycélium.
Cueillir les champignons très jeunes, quand ils sont encore fermes, même si cela exige deux ou trois cueilles par jour. Des carpophores ouverts ne
peuvent être stockes et sont difficiles a vendre parce qu'ils doivent être consommes le jour même.
L'efficacité biologique d'une culture à l'intérieur peut, selon les rapports, atteindre 50 % (poids frais des champignons rapporte au poids de matière sèche
du substrat). Toutefois, une valeur de 25 % est acceptable. Comme les volvaires (ou champignons de paille) poussent très vite, on peut en tirer un
revenu relativement élevé par cycle de culture, bien que le rendement soit nettement plus faible que celui d'autres champignons. La méthode de contrôle
des ravageurs et des maladies est présentée en annexe.
b. Méthodes traditionnelles
Equipement requis:
La fondation des lits peut être en terre, bambou ou bois. On délimite une surface de 50 à 60 cm de large et de 2 à 3 m de long. Puis on la surélève en
prenant la terre environnante de façon à créer une rigole de 15 cm de profondeur et 30 cm de large. Par la suite, la rigole sera remplie d'eau ce qui
facilitera l'arrosage, tout en empêchant certains animaux rampants de s'approcher. Une fondation en bois ou bambou aura les mêmes dimensions mais
sera un peu plus haute, a savoir 30 cm au dessus du sol. Les boîtes permettent un meilleur contrôle des ravageurs, mais représentent un coût initial élevé.
1) Paille de riz: on ne peut utiliser que de la paille de riz fraîchement récoltée et entreposée au sec. 11 faut une paille de riz longue, au moins
50 cm mais de préférence 60 cm (largeur du lit). Lier la paille en bottes de 10 cm de diamètre et les couper a une longueur identique.
2) Feuilles de bananier (mortes): utiliser celles qui demeurent suspendues aux arbres, parce qu'elles ne sont pas encore décomposées. Les
couper à la même longueur et les lier en bottes de 10 cm de diamètre.
3) Nénuphars (jacinthes d'eau): arracher les plantes des lacs ou des rivières (qui abîment les fonds a poisson, leur faisant trop d'ombre et les
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privant d'oxygène). Laver la terre des racines. La plante entière peut être utilisée. La laisser sécher, de préférence sur un sol cimente, ou
suspendue à un arbre. Puis couper à une même longueur (égale à la largeur des lits) et faire des bottes de 10 cm de diamètre.
Plonger les bottes dans l'eau pendant quatre heures. Les laisser égoutter et recouvrir les fondations d'une couche. Les feuilles de bananier doivent être
plus translucides après trempage, la paille de riz plus foncée. Mouiller aussi la surface du sol, sinon il absorberait trop d'eau de la paille.
Il faut que tous les bouts larges des bottes d'une même couche se trouvent du même cote. Repartir régulièrement le blanc sur la surface. Utiliser des
éléments de la taille du pouce, distribues tous les 10 cm et commencer à 5 cm du bord. Puis disposer la seconde couche, mais orienter les bases de l'autre
cote. Larder encore et recommencer la procédure jusqu'à ce que quatre a six couches de substrat soient empilées. A la saison chaude, ne pas superposer
plus de quatre couches (moins de 50 cm de hauteur), sinon la température monterait trop. A la saison froide, il faut jusqu'à six couches pour atteindre la
température correcte de 35 °C minimum. Compacter les lits en tassant les bottes. Régulariser la bordure du lit, sinon les premiers champignons se
développeront en profondeur et risquent d'y pourrir avant même d'être vus. Cela attire en outre des champignons contaminants et des insectes. Il est
donc nécessaire d'arranger les brins libres après lardage.
x Blanc
Le blanc ne doit être ni trop jeune ni vieux de plus de deux mois. S'il est encore trop jeune, on peut voir apparaître des spores roses. Sélectionner une
bonne souche, qui ne doit présenter aucune moisissure bleue ou verte.
x Envahissement mycélien
Un plastique ou une construction en forme de tente empêchent les lits de se dessécher et la pluie d'endommager le mycélium.
1) Une bâche en plastique posée sur la pile aide a atteindre la température de 35 à 38 °C et garde aussi l'humidité à l'intérieur; ainsi il est
inutile d'arroser pendant les dix premiers jours. S'il fait plutôt chaud, les lits seront seulement couverts de façon lâche (circulation d'air), ou
bien on pratiquera des ouvertures dans la partie supérieure du plastique.
2) Le film plastique est pose sur une structure de bambou au-dessus des piles. Le plastique ne doit pas toucher les lits. La construction en
forme de tente peut rester en place jusqu'à la recolle.
Remplir d'eau la rigole tout autour des lits pour maintenir une forte humidité et empêcher les insectes d'infester les lits. Plonger chaque jour les doigts
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dans le compost pour vérifier que la température n'est pas trop élevée. Une température de 40 °C paraît agréable. Au-delà, il faut relâcher le plastique
pour laisser échapper plus de chaleur.
x Fructification
Huit a dix jours après lardage, de petites fructifications apparaissent. Arrêter l'arrosage, car elles sont fragiles et risquent de s'abîmer. Il faut attendre
deux ou trois jours après leur apparition pour les recoller. Seuls les champignons de paille à l'état de boutons se conservent quelques temps. Récolter
deux à trois fois par jour pendant les trois jours suivants. Prendre garde de ne pas abîmer les petits primordia qui ne sont pas encore prêts a être recolles.
La volée suivante survient après une période de repos de 5 à 6 jours. La période totale de recolle ne s'étend que sur un a deux mois. Soulever le plastique
au moins une fois par jour, pour permettre à l'air d'entrer.
Il faut, pour des lits de 3 m de long et de 50 cm de large, 150 à 200 bottes de paille de riz (25 kg sec) et 6 bouteilles de 500 ml de blanc. La production
est de 6 kg au moins.
c. Ravageurs et maladies
Le Coprinus est un champignon contaminant courant. Il préfère les températures élevées et pousse plus vite que la Volvariella. Les spores de Coprinus
(chapeaux roses) sont abondantes dans les airs. Si la paille n'a pas été proprement stockée, ou si la température des lits monte au-delà de 38 °C, le
Coprinus peut gâter la recolle. Il risque également de se développer si le substrat à reçu des compléments en urée, ou d'autres produits riches en azote.
Les insectes peuvent se nourrir sur le substrat, en particulier à la fin de la recolle. Il n'est pas recommande de vaporiser de l'insecticide au moment du
couchage. Cela augmente les coûts sans être indispensable. On peut contrôler les fourmis et acariens en pulvérisant du malathion ou de l'azodrine, mais
attention de ne pas toucher les fructifications en train de se développer.
Les termites sont une véritable nuisance des cultures en extérieur, car ils apparaissent souvent quand les primordia viennent de se former, interdisant
alors l'emploi des insecticides. Certains cultivateurs pulvérisent le tour des lits, mais il faut chercher des méthodes plus efficaces.
On peut, par exemple, protéger les pieds des lits surélevés en plaçant sous chacun d'eux, un bol d'eau savonneuse. Une enquête concernant la présence
de termites doit être menée avant de commencer la culture en extérieur. En culture intérieure, les ravageurs sont les mêmes que pour l'Agaricus, et les
mesures de contrôle sont similaires. Se reporter au tableau en annexe pour le contrôle des ravageurs.
d. Récoltes mixtes (inter-récolte) de maïs et Volvariella: une étude de cas du continent chinois
On peut utiliser de nombreux champignons en culture associée. Ils ne concurrencent pas les substances des plantes nutritives. Ainsi, on cultive la
Volvariella en plein champ, en même temps que le mais d'été. Le maïs fournit de l'ombre et une humidité relative élevée du sol.
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Le terrain est divise en parcelles de 1,50 × 1,50 m. On plante le mais et les champignons sur des espaces adjacents, comme sur un échiquier (cultures
alternées en bandes). Les rangées de mais sont espacées de 50 cm, on peut donc en planter quatre. A l'intérieur d'une rangée les pieds de mais sont
espaces de 25 cm. Des que le mais commence a donner de l'ombre sur le lopin adjacent, la Volvariella peut être plantée. Il faut, pour la parcelle a
champignons, des murets de terre de 25 cm de haut, légèrement compactes. On peut arroser de chaux pour désinfecter la terre. Arroser d'eau
modérément, le sol ne doit pas devenir boueux.
Préparer le substrat de la façon suivante: plonger les déchets de maïs ou la paille de riz dans de l'eau bouillie. Egoutter et effectuer le test d'essorage pour
déterminer la teneur en eau. Quelques gouttes seulement doivent s'échapper du substrat. Ajouter 3 % d'eau de chaux (CaCO3). Répandre le substrat sur
le champ et le tasser légèrement. Le blanc doit être applique à des couches de 20 à 25 cm. II faut environ 2,5 kg de blanc pour 50 kg de substrat.
Disposer un peu de blanc sur la couche, tous les 7 à 10 cm. Ajouter un peu de compost et tasser de nouveau légèrement. Couvrir d'une feuille de
plastique. Enlever la feuille au bout de deux jours et arroser. Une natte de paille peut aussi bien remplacer la feuille de plastique. Elle laisse passer l'air,
apporte une protection contre la pluie et module l'humidité et la température. Le mycélium décompose rapidement les déchets agricoles et, en 7 à 9
jours, les premiers primordia apparaîtront. Au bout de 12 jours, les champignons sont prêts a être cueillis. Deux ou trois volées peuvent être récoltées.
On peut recueillir 4,5 à 6 kg de champignons frais par m2. Les rapports affirment que le rendement du maïs est augmente de 2 à 5 % grâce aux
vitamines et minéraux contenus dans le mycélium et parce qu'il ne pousse aucune mauvaise herbe sur les lits de champignons. Le substrat dans les lits
est peu dense, nutritif et assez humide, constituant un bon conditionneur de sol.
A Cebu, la fondation Ayala a soutenu un programme pour lequel on a établi les calculs suivants:
1) Capacité de production
Hypothèses:
- Les produits nécessaires à la constitution des lits sont de la paille de riz ou de feuilles de bananiers séchées et lices en bottes, chaque botte
fait 45 cm de long et 1 cm de diamètre;
- Un lit standard produit 2,5 kg de champignons de paille de riz par cycle de culture de 23 jours;
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- 5 % de pertes;
- 20 familles deviendront cultivateurs sous contrat dans les six premiers mois;
- La première volée donne 2 kg, la seconde seulement 0,5 kg, avec une période de repos de 7 à 10 jours entre les deux.
2) Capacité de production:
40 lits par mois × 2,5 kg par lit × 95 % = 95 kg par mois pour chaque cultivateur sous contrat.
blanc 440 P
feuille de plastique 400 P
pulvérisateur 600 P
barrique d'eau 360 P
pesticides 200 P
Total 2000 P
Totalité du prêt 2000 P
taux d'intérêt 12 % par an, 2 % par mois
durée 1 an
versements mensuels 186,67 P
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Calcul de l'amortissement
investissements:
barriques d'eau 360 P
pulvérisateur 600 P
feuilles de plastique 400 P
Investissement total 1630 P
durée de vie espérée 3 ans
dépréciation annuelle 1630/3 = 543,33 P
dépréciation mensuelle 543,33/12 = 37,77 P
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coûts
blanc 440
frais généraux/pesticides 200
dépréciation de l'investissement 37,77
remboursement mensuel des charges et de l'intérêt 18,66
Dépenses totales mensuelles 846,44
Revenu net mensuel 1986
(Chiffres gracieusement fournis par Ronny Mataga, assistant de projet à la Fondation Ayala, Inc.)
Les pleurotes poussent aussi bien sur substrat frais que sur substrat fermente. Aux premiers temps de la culture de Pleurotus, on stérilisait le substrat.
Plus tard, on s'est aperçu qu'un traitement thermique a plus basse température suffisait. On pratique donc la pasteurisation à la vapeur ou l'immersion en
eau chaude. La vapeur ou l'eau sont utilisées pour maintenir le substrat à la température adéquate (généralement 60 °C) pendant un certain temps. A
cette température, la plupart des concurrents du Pleurotus sont détruits, tandis que les micro-organismes favorables survivent.
Ces deux traitements présentent quelques différences. Contrairement à la vapeur, l'eau chaude entraîne avec elle les composants facilement solubles du
substrat. Ceux-ci étant aussi les premiers attaques par les contaminants, leur disparition rend donc le substrat plus sélectif. La pasteurisation à la vapeur
requiert l'utilisation d'une sorte de tunnel. Pour une immersion en eau chaude, seuls des conteneurs et un dispositif pour maintenir l'eau chaude sont
nécessaires.
1. Pasteurisation
Deux formules de substrat seront étudiées: l'une a base de paille de blé, l'aube a base d'épi de maïs. Equipement nécessaire à la pasteurisation:
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x Formules de substrat
Paille de blé et eau (et quelquefois un complément de 5 à 10 % de luzerne et de farine de foin de luzerne).
x Préparation du substrat
La paille de blé est coupée en morceaux de 3 à 6 cm. On peut aussi utiliser de la paille d'orge, mais il faut prendre des précautions parce qu'elle à
tendance a absorber trop d'eau. Il faut l'humidifier jusqu'à atteindre un taux d'humidité de 75 %. Cela peut prendre un a deux jours, parce que la paille est
recouverte d'une couche de cire et l'eau ruisselle dessus.
Remplir le tunnel de substrat et pasteuriser pendant 6 à 10 heures à 60 °C. Certains cultivateurs ajoutent une période dite de conditionnement de un ou
deux jours à 48 °C. Les champignons favorables au Pleurotus poussent mieux à cette température et rendront le substrat plus adapte à la pleurote a
huître. Pendant la pasteurisation et le conditionnement un peu d'aération est nécessaire.
x Lardage
Laisser le substrat refroidir à la température ambiante, puis le retirer du tunnel. Larder avec 30 à 35 litres de blanc par tonne de substrat humide. Veiller
a repartir le blanc de façon régulière. Remplir les sacs plastique de 10 à 25 kg de substrat. De nombreux types de sacs peuvent être utilises.
x Envahissement mycélien
Le mycélium colonise le substrat de paille en 2 à 3 semaines à une température de 23 à 28 °C. Noter qu'il s'agit de la température à l'intérieur des sacs, la
température de l'air pouvant être considérablement plus basse. La température au centré de grands sacs peut varier de 10 °C par rapport à celle de l'air
extérieur. Cela signifie que le substrat commence a fermenter s'il y a plus de 25 kg par sac. De même si des compléments ont été ajoutés, l'activité du
substrat peut rester élevée.
x Formation de fructifications
Des que le mycélium s'est développé sur toute la surface du substrat, on peut enlever le plastique. Depuis peu, pourtant, un certain nombre de
cultivateurs conservent le plastique autour du substrat pour l'empêcher de trop se dessécher. Ils y pratiquent des trous a travers lesquels les
fructifications des champignons peuvent se développer. D'autres utilisent un plastique perfore de trous d'1 cm de diamètre. La surface totale de ces trous
représente 4 % de la surface du plastique. Tous les pleurotes ont besoin de lumière pour un développement correct de leur chapeau. Il existe quelques
différences selon la couleur et la quantité de lumière, mais l'aspect même des champignons montre s'ils reçoivent assez d'air frais et de lumière. Par
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exemple, quand les chapeaux sont très petits par rapport aux pieds, cela est du a un manque de lumière ou a une trop forte concentration en CO2. On
considère que la lumière est suffisante s'il est possible de lire un journal dans la chambre de culture. La sensibilise au CO2 diffère selon les souches et
espèces: le Pleurotus ostreatus est plus sensible que le Pleurotus pulmonarius et le Pleurotus sajor-caju.
Figure N° 46
Graphe mettant en évidence le cycle de croissance caractéristique de deux sortes de pleurites cultivées pour la vente.
L'humidité est très importante pour la formation de fructifications. Au début, elle doit être de 95 %. Plus tard, quand les champignons atteignent 1 cm de
long, elle doit être ramenée à 85 %. Les substances nutritives sont apportées au champignon par un flux de liquide dont le déplacement est fortement
influence par l'évaporation. S'il ne peut s'évaporer, aucune substance nutritive ne peut parvenir aux champignons.
Quand les chapeaux commencent a devenir presque plats, les champignons doivent être ramasses, généralement 5 à 7 jours après la formation des
primordia.
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Une méthode élaborée en Hongrie donne de hauts rendements sur rafles de maïs. De nombreuses souches hybrides de Pleurotus sont très performantes
sur ce substrat.
Produits de substrat: - Rafles de maïs recuites en morceaux de 1 à 2 cm - 0,5 % de poudre de plume - 1 % de CaCO3 pour stabiliser le pH du substrat
Humidifier le tas de rafles de maïs pendant un a deux jours puis ajouter les autres ingrédients en mélangeant bien, le taux d'humidité doit être de 70 %.
Puis remplir le tunnel de substrat. Pasteuriser le substrat pendant 6 à 8 heures à 60 °C, puis diminuer l'admission de vapeur jusqu'à ce que la température
du substrat soit de 48 °C. Conditionner le substrat pendant 36 heures supplémentaires. Une fois refroidi, le substrat peut être ensemencé avec 3 % de
blanc. Le substrat est mis dans des sacs plastique bruns, généralement à raison de 12 kg par sac. Le plastique est perfore de trous tous les 10 cm. Les
champignons se développeront plus tard à travers ces perforations, mais sous le plastique peu de primordia se formeront puisque la lumière ne peut le
traverser. Pendant l'envahissement mycélien, les trous assurent l'aération nécessaire. La première recolle de Pleurotus pulmonaris est possible au bout
de 17 jours. On peut obtenir des rendements allant jusqu'à 30 % en trois mois après préparation du substrat.
Cette méthode est plus facile a réaliser, car elle ne nécessite pas de tunnel. Le but du traitement thermique est de détruire les micro-organismes
concurrents et d'éliminer les substances nutritives facilement solubles. Seront présentées des études de cas en Chine et au Mexique (développées par le
docteur Martinez-Carrera).
- maison de culture,
- conteneurs d'eau chaude et dispositifs pour la conserver chaude (fuel, énergie solaire, vapeur, etc.),
On cultive en Chine, sous le nom de champignon Phoenix une variété de Pleurotus sajor-caju blanc. Sa culture est possible quelle que soit la région car
il a un mycélium a croissance rapide, une période de recolle courte et une saveur plus appréciée que celle des pleurotes.
Formules de substrat:
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La cinquième formule implique la stérilisation. Les autres ne demandent qu'une simple immersion en eau chaude. Maintenir la masse des ingrédients du
substrat dans une eau a plus de 75 °C pendant au moins une heure. Retirer les substrats de l'eau et égoutter minutieusement. Ajouter les petites quantités
de solution tampon après l'immersion dans l'eau, sinon elles se dissoudront et se perdront dans l'eau.
Il faut larder le substrat des que sa température est descendue en dessous de 30 °C. Utiliser de relativement grandes quantités de blanc: 7 à 10 % du
poids du substrat.
Différents types de sacs peuvent être utilises pour contenir le substrat. Ne jamais dépasser 20 kg par sac car une fermentation spontanée se déclencherait
et ferait monter la température a plus de 30 °C, limite supérieure de la croissance mycélienne de la plupart des espèces de Pleurotus.
L'un des types de sacs est constitue d'un plastique cylindrique de 20 cm de diamètre, rempli sur 50 cm de hauteur. Au milieu est place un tuyau perfore
auquel sont reliées les extrémités du sac, et par ou l'aération est possible.
x Colonisation
Elle se fait en 20 jours à 25 °C. Le plastique et le canal d'aération peuvent être entièrement retires si l'on réalise un environnement très humide, par
exemple dans une serre. Ou bien, le plastique reste sur le substrat, et l'on y pratique des fentes pour que les champignons puissent pousser.
x Fructification
Maintenir une forte humidité (80-90 %) en vaporisant de l'eau plusieurs fois par jour. Quand les petits champignons émergent, leur forme révèle s'ils
reçoivent de l'air et de la lumière en quantité suffisante. Si les tiges sont longues et les chapeaux petits, les besoins en air et lumière ne sont pas satisfaits.
Au bout de cinq à sept jours, les champignons peuvent être ramasses. Il faut encore cinq à neuf jours, pour la seconde volée. Au total, trois ou quatre
volées pourront être récoltées.
On peut utiliser la pulpe de café aussi bien fraîche que séchée. Le rendement sur pulpe séchée est simplement un tout petit peu plus faible.
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La pulpe de café fraîche doit s'égoutter pendant quatre à huit heures puis fermenter. La disposer en tas pyramidaux de 1 à 1,20 m de hauteur. Couvrir les
tas de plastique pour empêcher les pertes d'eau et d'énergie. La teneur en eau des tas doit être de 60 à 80 %. En deux jours, la température à l'intérieur
des sacs doit atteindre 50-60 °C. Certains composants facilement accessibles de la pulpe de café se décomposent alors. Au bout du deuxième ou
troisième jour, retourner le tas pour éviter que des micro-organismes anaérobies ne s'installent et produisent des substances nocives pendant leur
croissance. De plus, au bout de dix jours de fermentation, le substrat est moins adapte à la culture de Pleurotus; il vire au noir et a tendance a se
compacter facilement.
- la couleur du compost a vire au brun et que la structure et la consistance sont bonnes (la pulpe de café est rouge cerise).
La pulpe fraîche n'est disponible que pendant la saison de recolle. On peut la stocker pour usage ultérieur après l'avoir fait sécher au soleil. On procède
de la façon suivante: sécher minutieusement la pulpe pendant quatre a six jours a l'air et au soleil. Aucune moisissure ne doit apparaître. Puis la mettre
en sacs pour un usage ultérieur. Comme la composition de la pulpe après séchage a légèrement change, d'une façon semblable a ce qui se produit au
cours de la fermentation, le substrat peut être utilise directement. Seule une réhydratation de deux a trois heures est nécessaire.
Le substrat place dans des cylindres de treillis métalliques est immerge dans de l'eau chaude maintenue à 70 °C pendant au moins 15 minutes (une durée
de 30 minutes est plus sure). De légères variations en temps et températures n'affectent pas beaucoup le développement de Pleurotus. Mais des valeurs
nettement inférieures de ces deux paramètres ne suffiront pas a détruire tous les contaminants, et des valeurs très supérieures induisent une plus forte
consommation d'énergie.
x Lardage
Egoutter le substrat traité thermiquement, et le laisser refroidir sur une table à l'intérieur de la ferme. Quand sa température est tombée à 29 °C environ,
on utilise 250 g de blanc pour 10 kg de substrat humide, approximativement 25 kg/tonne. Les souches de Pleurotus ostreatus et P. sajor-caju ont été
utilisées avec succès. Mettre alors le substrat dans des sacs plastique perfores qui permettent au mycélium de respirer. La dimension usuelle de ces sacs
de polyéthylène est de 50 × 70 cm, et l'on peut mettre 9 à 11 kg de substrat par sac.
x Envahissement mycélien
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Le mycélium colonise le substrat en deux a trois semaines, selon la souche et la température. On recommande une température de 25 à 30 °C à
l'intérieur du sac. Le mycélium commence à former de petites fructifications deux a trois semaines après lardage. On retire alors le plastique et l'on
maintient l'humidité très élevée: 90 à 95 %. Dans le cas seulement ou l'humidité est relativement basse, on laisse un peu de plastique sur les sacs de
façon a limiter le dessèchement du substrat. Quand les petites fructifications en forme de fines têtes d'épingles atteignent la taille d'un cm, l'humidité est
ramenée à 85 %.
Le rendement en production commerciale est de presque 20 % de champignons frais par rapport au poids humide du substrat.
La ferme à champignons doit être située a proximité d'un «beneficio», lieu de traitement de la pulpe de café humide. Pour une production quotidienne de
50 kg de champignons frais, la surface de la construction doit être de 95 m2, divises en trois sections. Il faut un simple laboratoire de multiplication du
blanc a proximité de la ferme. Il faut aussi une aire de compostage extérieure de 120 m2 a sol de béton. Elle peut aussi être utilisée pour sécher la pulpe
de café fraîche.
DONNÉES ÉCONOMIQUES D'UNE FERME À CHAMPIGNONS SUR PULPE DE CAFÉ AU MEXIQUE (1991, SOMMES EN $ US)
INVESTISSEMENT
(Pour l'acquisition de la ferme (0,5 ha), la construction d'un hangar, le laboratoire a blanc, l'équipement du laboratoire, le camion pick-up pour
transporter la pulpe de café et les produits jusqu'au marche.)
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Environ 135 kg de compost use sont produits quotidiennement, utilisables comme engrais organique.
- la pulpe de café est disponible gratuitement et en grande quantité dans les zones de production de café;
- les conditions climatiques dans les zones de production de café sont adaptées à la culture de Pleurotus,
- il y a toujours une main-d'oeuvre bon marché disponible dans les régions productrices de café;
- au Mexique, un soutien financier est possible auprès des banques et du gouvernement, parce que les fermes a champignons participent à
l'enrayement des graves problèmes écologiques causes par la pulpe de café.
Cette technologie peut être appliquée dans n'importe quelle région du monde productrice de café où il existe une demande en pleurotes.
De nombreux champignons qui dégradent le bois peuvent être cultives sur substrat stérilisé en sacs plastique. Parmi eux, les pleurotes et le shii-take sont
les plus cultives, mais on peut cultiver de la même manière plusieurs sortes d'Auricularia, Tremella fuciformis, Hericium erinacaeus, Ganoderma et
Collybia ou Flammulina velutipes. Les conditions de fructification et les formules de substrat diffèrent légèrement, mais la technique est
fondamentalement la même. La méthode du sac plastique possède plusieurs avantages par rapport à la méthode traditionnelle de culture sur rondins de
bois:
- les rondins (bûches), utilises pour la cuisine, se font de plus en plus rares;
- de nombreux arbres fournissent une sciure acceptable (bien que cela puisse exiger un traitement supplémentaire). Les produits de déchets
tels que résidus de distillation, épis de maïs, etc., peuvent s'utiliser également;
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- la manipulation de sacs de taille identique est beaucoup plus facile que celle de rondins et peut être mécanisée;
- la croissance mycélienne apparaît beaucoup plus tôt, permettant de récupérer rapidement les investissements initiaux.
- les sacs en polypropylène ne sont pas disponibles partout et sont parfois assez onéreux;
- il faut construire une unité de stérilisation;
- le remplissage manuel des sacs est laborieux;
- le remplissage mécanisé oblige a un investissement coûteux.
Cette méthode intéressante pour les pays en développement, car elle peut être utilisée pour de nombreux champignons. On doit choisir les espèces et les
souches de champignons adaptes aux températures désirées. De nombreuses sortes de déchets agricoles peuvent être utilisées. Cette méthode a prouve
son efficacité puisqu'elle est répandue a travers toute l'Asie du Sud-Est. La technologie est relativement facile a comprendre. Les modèles de substrats
sont très varies. Des formules sont indiquées pour chaque espèce. Le procédé de culture est le même pour toutes les espèces.
Figure N° 47
Procédé de culture en sac plastique
Les traitements thermiques diffèrent selon les espèces et les traditions locales. On estime que les sacs stérilisés (sous pression et à une température de
121 °C) ont une période de production plus courte, parce que les substances organiques se dégradent davantage à hautes températures. C'est pourquoi on
ne stérilise que lorsque l'on souhaite n'obtenir que quelques volées. C'est le cas avec le shii-take en Thaïlande (ou l'on ne produit en général qu'une seule
volée, car la menace de contamination est très forte et le climat adéquat que pendant une courte période), le Ganoderma tsugae (seulement deux volées)
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et le Flammulina velutipes au Japon et à Taïwan (seule la première volée donne des fructifications de bonne qualité). Pour obtenir un plus grand nombre
de volées, les fermiers effectuent une semi-stérilisation: ainsi, par exemple, pour la culture du shii-take à Taïwan, de Pleurotus cystidiosus, et
d'Auricularia aux Philippines et à Taïwan. La semi-stérilisation à l'avantage supplémentaire de conserver au plastique sa solidité. Les sacs
complètement stérilisés sont plus vulnérables à la contamination pour deux raisons:
- le plastique perd en solidité (la chaleur le rend cassant), il craquera plus tôt, induisant une contamination;
- un substrat stérilisé contient plus de substances nutritives faciles d'accès, et aucun contrôle biologique ne subsiste («vide biologique»).
Le matériel aussi varie selon les ressources disponibles. Dans les grosses entreprises on n'utilise pas de cocottes-minute mais de grosses chaudières ou
des autoclaves. Les petits producteurs, par contre, pourront utiliser des bidons en métal pour réaliser le traitement thermique de leur substrat.
MATÉRIEL NÉCESSAIRE:
- Matériaux de substrat: se reporter aux formules de substrat pour chaque espèce (en général, de la sciure complétée de son de riz et d'un
peu de chaux pour réguler la valeur du pH).
- Equipement:
x matériaux de calfeutrement: laine de coton, ou feuilles d'aluminium doublées de papier journal ou de mousse,
x constructions pour le traitement thermique: autoclave ou construction en forme de four; tente pour le traitement à la vapeur,
chambre de stérilisation ou l'on puisse entrer,
x en option: une simple maison de champignons pour contrôler l'humidité, l'ombre et, dans une certaine mesure, la température;
un équipement de remplissage.
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Figure N° 48
Différentes sortes de sacs: les types 1 et 2 peuvent être utilisés pour tous les champignons mentionnés, le type 3 est utilisé dans la culture du shii-take,
les types 4 et 5 pour la culture de Tremella et du shii-take. Si l'on utilise le type 3 avec papier filtre, les supports du blanc seront des baguettes de bois.
1. Unités de stérilisation
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Figure N° 49
Unité de stérilisation
On peut utiliser un simple bidon d'essence de la façon suivante: placer une planche de bois à environ 20 cm du fond. Remplir d'eau le bidon jusqu'à
hauteur de la planche. Emballer les petits sacs de substrat à l'intérieur d'un grand sac en polypropylène permettant à la vapeur de traverser. Refermer le
couvercle sur le bidon et stériliser à la vapeur pendant quatre à six heures en chauffant le bidon soit au bois, soit au gaz. Permettre à la vapeur de
s'échapper par quelques petits trous. On peut stériliser de cette façon 75 sacs chaque fois.
Chambre de stérilisation dans laquelle on peut entrer (utilisée en Malaisie). La chambre de stérilisation, de 1,50 × 2,30 × 2,30 m de hauteur, est
construite en mortier de ciment et maçonnerie de brique. Les murs intérieurs sont revêtus d'une couche de ciment réfractaire. La chaleur est fournie par
deux fourneaux à kérosène pressurise. Le niveau d'eau dans le conteneur sous la chambre de stérilisation est maintenu automatiquement grâce à un
réservoir situe à l'extérieur. Deux tuyaux arrivent jusqu'à la chambre de stérilisation. Les sacs sont disposes dans des caisses de bois à claire-voie et très
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espaces pour une circulation efficace de la vapeur. On peut stériliser 1300 sacs de 700 g de substrat à la fois. En Malaisie le coût d'une telle installation
est de 1000 $ US.
Les autoclaves sont des conteneurs d'acier a double paroi qui sont capables de supporter la pression d'une atmosphère pourquoi, la température peut être
amenée à 121 °C.
2. Procédure générale
x Préparation du substrat
Le substrat doit être exempt de tout éclat ou grosses pièces de bois. Ceux ci pourraient endommager les sacs, de sorte que les contaminants pourraient
facilement entrer après le traitement thermique La sciure doit être stockée en tas et humidifiée. Ainsi elle se ramollit, ce qui facilite l'absorption de l'eau.
On la stocke généralement pendant un à deux jours, mais si la sciure restée ainsi fraîche n'est pas adaptée, il faudra la stocker plusieurs semaines. Si le
compostage de la sciure est nécessaire, la durée et la méthode a suivre sont décrites plus loin dans les paragraphes sur les espèces concernées. Dans
certains pays, les sciures les plus favorables pour la culture du champignon n'étant pas disponibles, il faut améliorer celles dont on dispose en
compostant pour supprimer les substances non favorables, comme les résines.
Faire le test d'essorage pour déterminer si le substrat est suffisamment humide. Puis ajouter les compléments et bien mélanger. Si l'un des composants
est ajoute en concentration assez faible, il vaut mieux le mélanger d'abord à une plus grande quantité de substrat et l'ajouter seulement après au reste du
tas. Sa répartition, sinon, risquerait d'être irrégulière.
x Mélange
Le mélange est réalisé par des bétonneuses, des mélangeurs à ruban ou des mélangeurs à vis. Les bétonneuses sont constituées d'un fut rotatif muni de
lames fixes à l'intérieur. Les mélangeurs à vis sont constitues d'un conteneur fixe avec deux vis tournant en directions opposées. Les mélangeurs à ruban
sont également constitues d'un conteneur fixe avec des lames mélangeuses sur un arbre central rotatif. Des substrats fortement enrichis en additifs
peuvent commencer a fermenter quelques heures après le mélange des ingrédients. Il faut donc les stériliser aussi vite que possible.
Après le remplissage, les sacs sont fermes par un anneau de plastique et un bouchon de coton enfonce dans l'ouverture ainsi formée en haut du sac. Un
vieux papier journal emballe dans une feuille d'aluminium constitue dans certains cas un bouchon moins cher, mais veiller à ce qu'il ferme bien le sac. Si
les sacs risquent d'être contamines par des mouches, on peut couvrir le bouchon d'une feuille de papier. Utiliser un clastique pour le maintenir en place.
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Au court du traitement thermique, tous les contaminants du substrat seront détruits. Il est indispensable pour cela que la température soit suffisamment
élevée dans chaque sac, la disposition des sacs dans l'autoclave devant donc permettre à la vapeur de les atteindre tous correctement.
Pour empêcher l'eau de condensation de mouiller le bouchon de coton, il faut couvrir les sacs d'une feuille de plastique. En effet, les bouchons humides
gênent la circulation de l'air. Les contaminants peuvent aussi facilement pénétrer dans le substrat stérilisé car le traitement thermique rend le plastique
moins solide; il craque facilement s'il n'est pas manipule avec précautions et chaque craquelure favorisera la contamination.
Le substrat, qui doit être stérile après le traitement thermique, est très facile a recontaminer. Le vide dit biologique sera donc comble par un mauvais
champignon. 'ensemencement est le moment ou la contamination à le plus de chances de se produire, puisqu'il est nécessaire d'ouvrir les sacs pour
introduire le blanc. Il faut donc garder les sacs ouverts le moins longtemps possible. La contamination peut être limitée si l'on utilise des baguettes de
bois ensemencées. L'atmosphère de la pièce est aussi très importante. Une chambre d'inoculation avec des tubes ultraviolets allumes pendant la nuit et
avec de l'air filtre est préférable.
On peut prendre les mesures suivantes pour éviter la contamination pendant l'inoculation:
- Placer les sacs chauds dans une salle équipée de tubes U-V. Les laisser refroidir sans ventiler. Inoculer le jour suivant après avoir éteint les
tubes.
- Maintenir les récipients de blanc et les autres conteneurs en position horizontale pour éviter que les spores ne tombent dedans.
- Approcher une flamme du goulot des bouteilles de blanc et des sacs plastique de façon a maintenir des conditions plus ou moins stériles.
- Utiliser une simple chambre d'inoculation (se reporter au chapitre «Production de blanc»).
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- Faire une fumigation avec des produits chimiques tels que le chlorox, le formol, l'alcool. Attention au contact de ces produits.
La période d'envahissement mycélien peut commencer, elle a une durée différente selon les espèces et dépend de la taille du sac, de la quantité de blanc,
de la souche utilisée et de la température.
Si les contaminants sont repartis uniformément dans le sac ou dans une grande partie du substrat, il s'agit probablement d'un traitement thermique
insuffisant. Des colonies de moisissures autour de chaque particule de grain ensemence témoignent aussi d'une stérilisation insuffisante.
Si les compétiteurs se repartissent autour des points d'inoculation, on peut supposer que la contamination s'est produite pendant l'ensemencement.
Vérifier les mesures indiquées plus haut.
S'il y a quelques colonies (mais peut-être importantes) de compétiteurs, il se peut que les sacs présentent des trous ou des craquelures. Examiner
attentivement le plastique a proximité du centre de la colonie.
L'origine d'une infestation bactérienne est plus difficile a déceler. Le blanc peut avoir été contamine, ou bien le substrat contenait une forte population
de bactéries anaérobies dont quelques-unes ont survécu au traitement thermique. Les bactéries anaérobies répandent une odeur nauséabonde. Une
semaine après le lardage, un brusque changement de pH et de taux de CO2 peut indiquer une contamination bactérienne.
La culture du shii-take en sacs plastique stérilisés devient très populaire. Le cycle de culture des champignons est ainsi beaucoup plus court et le
rendement est meilleur. Leur qualité, par contre, est quelquefois moindre que dans les cultures sur rondins. Si le remplissage des sacs et leur stérilisation
requièrent un travail intensif et de l'énergie, l'avantage de cette méthode est de permettre l'utilisation de nombreux déchets organiques. Elle est pratiquée
à Taïwan, en Chine continentale, à Singapour, en Nouvelle-Zélande, aux Etats-Unis, en Finlande, aux Pays-Bas, en Allemagne, aux Philippines, à
Ceylan et en Thaïlande. De nombreux autres pays devraient l'adopter au cours des prochaines années.
Dans certains pays, le blanc sur sciure est facilement disponible et la préparation du substrat final est assez semblable à celle du blanc. En Europe, on ne
trouve pas de blanc sur sciure car pour les fabricants de blanc, le grain est le substrat habituel. Certains cultivateurs préfèrent le blanc sous forme de
bâtonnets de bois pour faciliter l'inoculation. Si l'on utilise des sacs avec filtre, l'inoculation se fera avec des bâtonnets de bois.
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La durée de l'incubation varie d'un pays à l'autre. Si le substrat a été tasse et que l'on n'utilise que peu de blanc, la période d'incubation sera de trois a
quatre mois. Pour un substrat ensache sans compaction, et ensemence avec 2 à 5 % de grain, le blanc étant bien mélangé au substrat lui-même,
l'incubation ne durera qu'un a deux mois. Les habitudes locales sont présentées dans les études de cas. Mais tout d'abord, voici les aspects généraux:
x Préparation du substrat
Les formules de substrat les plus couramment utilisées sont les suivantes:
On peut utiliser la sciure fraîche des arbres classes comme excellents ou très bons (se reporter à la liste du chapitre «Culture sur rondins de bois»). Il est
plus simple d'utiliser la sciure des arbres propres à la culture sur rondins, car aucune fermentation n'est nécessaire. Cependant, il est toujours possible
d'employer la sciure d'autres arbres, mais dans ce cas il faudra la faire fermenter, parfois quelques mois (cf. l'étude de cas sur Taïwan).
Le rapport C/N doit être de 25 à l'inoculation; plus tard, il atteindra 30 car le mycélium utilise plus d'azote que de carbone. Une très forte teneur en
carbone peut se traduire par un envahissement plus rapide, mais le mycélium est moins dense et les champignons seront de moins bonne qualité.
Quand la sciure est suffisamment mouillée, on la mélange aux suppléments et à la chaux. Pour obtenir une répartition régulière, mélanger d'abord la
chaux avec le son de riz.
Certains travaux indiquent qu'une forte capacité de rétention en eau du substrat, associée à une bonne aération, donne de meilleurs résultats. Quand on
mélange des feuilles de thé aux substrats mentionnes plus haut, les rendements sont toujours plus élevés.
x Remplissage et stérilisation
Plusieurs types de sacs sont utilises. Certains plastiques produisent des substances qui inhibent la croissance mycélienne une fois chauffes. Remplir les
sacs de substrat selon l'une des techniques mentionnées plus haut.
x Traitement thermique
A Taïwan, la stérilisation à la vapeur à une température de 96-98 °C donne de meilleurs résultats qu'une stérilisation sous pression, mais les deux
méthodes sont possibles. Si l'on n'escompte qu'une ou deux volées (a cause du climat), il vaut mieux stériliser le substrat.
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La stérilisation à la vapeur a pression plus basse est recommandée si l'on souhaite davantage de volées. Veiller a ce que les bouchons de coton restent
secs, sinon un compétiteur fréquent, du nom de Neurospora (Monilia), produira des fructifications orange au-dessus des sacs. Un espace suffisant entre
les caisses et les sacs doit permettre une circulation correcte de la vapeur. Un trou pour l'évacuation de l'air est indispensable.
x Lardage ou ensemencement
Laisser refroidir les sacs et les ensemencer le jour suivant. Pour ensemencer un sac, 10 g de blanc sur sciure suffisent, soit une bouteille de 500 ml pour
50 sacs environ. On introduit une proportion de 2 à 5 % de grain ensemence. Vérifier attentivement la souche pour une culture sur sciure car des
fabricants de blanc vendent parfois des souches nouvelles qui ont de bons rendements sur rondins, mais très mauvais sur sciure. Certaines souches se
développent mieux sur un substrat de rafles de mais, d'autres sur un substrat de sciure.
Prendre les précautions habituelles pendant l'ensemencement. Il ne faut pas que plus de 5 % des sacs soient contamines. Essayer de déterminer quand se
produit la contamination et adopter les règles de la fabrication du blanc lors de l'apparition de grosses contaminations.
Il faut de un a quatre mois pour coloniser le substrat et obtenir la maturité du mycélium, selon le type et la quantité de blanc (se reporter aux études de
cas). Un peu de lumière est nécessaire, au moins à la fin de l'incubation, pour permettre la fructification. Certains cultivateurs ont des chambres de
culture complètement noires, d'autres les éclairent avec un cycle jour/nuit. Il est possible de garder la lumière allumée a toutes les étapes de la culture.
Toutes les souches ont une croissance mycélienne optimum à 25 °C et les étapes de leur croissance mycélienne sont identiques. On peut grossièrement
les diviser en cinq phases. La première est la colonisation normale comme il en existe chez tous les champignons. Mais quand le mycélium a blanchi, il
n'est pas encore prêt a fructifier. Il faut qu'il mûrisse d'abord.
1. Croissance mycélienne: le blanc génère des hyphes. Celles-ci produisent des enzymes qui dégradent les substances complexes comme la cellulose, la
lignine et les hémicelluloses, en éléments plus petits. Les fragments seront utilises en fin de croissance mycélienne. Des que la totalise du substrat est
colonisée, la phase suivante commence.
2. Formation d'une croûte mycélienne: une croûte mycélienne épaisse se développe à la surface du substrat. Elle apparaît 2 à 4 semaines après
inoculation. Si le taux de CO2 est élevé, cette couche sera plus épaisse.
3. Formation de protubérances mycéliennes: les protubérances sont des blocs de mycélium, habituellement formes à la surface par la plupart des
souches. Ces bosses peuvent former des primordia à un stade ultérieur, mais la plupart avortent. La formation des protubérances est provoquée par des
températures variables et un taux élevé de CO2. Si ces protubérances sont trop nombreuses, il faut abaisser le taux de CO2 en pratiquant des fentes dans
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les sacs. Ces bosses sont facilement contaminées par des moisissures vertes en fin de culture.
4. Phase de pigmentation: il faut ménager un peu d'aération, une fois que les bosses se sont formées. Mais si l'on retire complètement les bouchons, le
substrat risque de sécher.
5. Phase de durcissement de la croûte: retirer le plastique lorsque les sacs ont partiellement vire au marron (un tiers à un demi). La croûte va durcir
graduellement: l'extérieur du substrat doit être dur, l'intérieur doit rester plus tendre et humide. La teneur en humidité dans le coeur du substrat peut
atteindre 80 %. Si l'extérieur est relativement humide, les contaminants atteindront facilement le substrat. La peau marron et dure joue le rôle de l'écorce
dans la culture sur rondins; elle protège des contaminants, et conserve l'humidité à l'intérieur du substrat. II est important de réguler les conditions
climatiques de façon a obtenir une croûte mycélienne d'une bonne épaisseur.
x Fructification
Les facteurs favorables à la fructification dans la culture du shii-take sur rondins sont aussi utilises pour le démarrage des volées dans la culture en sacs
plastique. Ce sont des fluctuations de température, une forte humidité, un trempage, la suppression du CO2, un choc physique.
Un repos au sec après la recolle empêchera les contaminants d'attaquer le substrat a l'endroit des cicatrices laissées par la cueille des champignons. Les
rondins artificiels pourront recevoir un bain de façon a restaurer une forte teneur en eau dans le substrat.
Les rondins artificiels n'ont pas besoin d'arrosage pendant l'incubation. Conserver une humidité faible (60 à 70 %) pour empêcher la contamination. Si
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l'on retire le plastique trop tôt ou trop tard, les rendements en seront affectes. Des chapeaux déformés pendant la première volée sont le signe d'un
envahissement trop court ou d'un taux de CO2 élevé pendant l'incubation. Les souches présentent des différences dans leurs taux de croissance
mycélienne. Pour certaines, la maturité s'obtient en 60 jours, tandis que d'autres produiraient un grand nombre de champignons déformés à la fin de la
même période de maturation.
Dans le cas de températures relativement basses, et si l'on a utilise une souche adaptée, on pourra recoller des champignons donko de haute qualité. Si
l'humidité est également assez basse (60 à 70 %), des craquelures pourront alors apparaître sur le chapeau des champignons «fleurs d'hiver»(hua dong
gu), qui sont les plus chers.
x Récolte
Cueillir les champignons en les tenant par les pieds et en les cassant pour les libérer du substrat. Ne pas les tirer a partir de la surface, car on arracherait
trop de substrat. Récolter les champignons a un stade précoce. Ne pas arroser les déchirures apparentes occasionnées dans le substrat avant trois ou
quatre jours. Du mycélium blanc poussant dans la coupure est le signe de redémarrage. Récolter les champignons a temps: les champignons
complètement ouverts ont peu de valeur. Les rendements normaux s'élèvent de 15 à 30 % du poids humide du substrat. Si un grand nombre de
fructifications sont déformées, cela peut provenir d'un enlèvement trop rapide du plastique, de l'utilisation d'une souche inadaptée au substrat ou d'un
manque de substances nutritives dans le substrat.
x Ravageurs et maladies
Le Trichoderma est le compétiteur le plus fréquent au moment du lardage. Mais il apparaîtra aussi s'il y a des craquelures dans les sacs. Il est possible de
contrôler le Trichoderma en utilisant du «penmush»(benlate), mais plus que toute autre chose, les mesures d'hygiène sont importantes. Le Neurospora
est un champignon a spores orange qui peuvent pénétrer dans les sacs si les bouchons de coton ont été trop mouilles pendant le traitement thermique. Il
faudra maintenir un substrat sec pendant les volées car les conditions humides facilitent la contamination, et la contamination attire les mouches.
Fujian est renommée pour ses cultures de champignons, et Gutien est le centre de production de cette province. Cette production n'est pas la même
qu'ailleurs puisqu'on utilise de longs sacs, recréant des rondins artificiels. On s'est aperçu que de nombreux déchets agricoles peuvent donner des
rendements moyens.
- Formule 1
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sciure 50 kg
son de blé 1,5 kg
farine de maïs ou poudre de manioc 1,0 kg
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- Formule 5
rafles de maïs 40 kg
sciure 10 kg
son de blé 12,5 kg
sucre de canne 1 kg
pectine 15 g
urée 20 g
- Formule 6
paille de riz 50 %
paille de blé 20 %
sciure 20 %
sucre de canne 1,3 %
CaCO3 1,5 %
acide citrique 0,2 %
CaSO4 0,5 %
Il faut ajouter à ces formules 65 à 72 litres d'eau. Le pH doit être stabilise par du gypse et de la chaux de 5, 5 à 6. Le taux d'humidité doit être de 60 à 65
%.
Les ingrédients doivent d'abord être mélangés en petites quantités avant d'être ajoutes au reste du substrat. Les ingrédients solubles (acide citrique,
sucres et phosphates) sont généralement dissous dans l'eau avant addition. La sciure doit tremper pendant au moins deux jours pour se ramollir et
absorber plus d'eau. La paille de riz doit tremper trois heures dans de l'eau propre. Effectuer le test d'essorage pour déterminer si la teneur en eau est
suffisante.
Remplir les sacs immédiatement après le mélange et l'humidification du substrat, sinon la fermentation et la contamination rendraient le substrat moins
adapte à la culture. Deux types de sacs sont utilises: des sacs résistant aux hautes pressions de 150 × 500 mm et d'une épaisseur de 0,009 mm. Des sacs
résistant aux basses pressions, d'une épaisseur de 0,04 mm. Habituellement, on utilise une machine a ensacher horizontalement (fabriquée à Shanghai).
Les sacs sont maintenus ensemble à l'aide d'une corde. Leurs extrémités sont scellées à la flamme. Le remplissage se fait d'abord sans tasser, mais plus
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tard, on applique une pression de 20 kg. On obtiendra ainsi des sacs cylindriques. Certains cultivateurs percent des trous, pour une inoculation
ultérieure, avant la semi-stérilisation; d'autres le font après le traitement thermique. On perce deux trous de 15 mm de diamètre et de 20 mm de
profondeur, à l'aide d'un foret. Les trous sont obtures avec des carres de bande médicale adhésive de 33 mm de cote. Le temps qui sépare le mélange des
compléments et la stérilisation ne doit pas excéder six heures de façon a éviter la fermentation du substrat. Des métabolites toxiques se formeraient
pendant la fermentation.
x Stérilisation
Une chaudière de fabrication artisanale fournira la vapeur nécessaire au traitement thermique. Les sacs sont places dans une construction en forme de
four, et maintenus ainsi a une température juste inférieure à 100 °C pendant douze heures. On les laisse refroidir durant deux heures et sécher grâce à la
ventilation (naturelle). Une autre solution consiste a chauffer les sacs dans un four sec sous air chaud à 140 °C.
x Lardage ou ensemencement
Si aucun trou n'est fait avant la stérilisation, on nettoie les sacs à l'alcool à 70 %, et l'on perce des trous à l'aide de pinces comme précédemment décrit.
On replace la bande ou on l'applique directement après l'introduction du blanc. On comprime le substrat au point d'inoculation. La quantité de blanc par
trou est d'environ 1 cm3, ou un peu moins. On peut inoculer 25 à 30 sacs a partir d'une bouteille de 750 ml de blanc.
Une des souches utilisées à Gutien, CR-02, est disponible à la collection de cultures. Quand on utilise cette souche, on peut retirer le plastique au bout
de 50 jours seulement.
Les agriculteurs de Gutien conservent les sacs à l'intérieur pour le premier stade de croissance mycélienne. Il y est possible d'ajuster la température, et le
shii-take préfère des températures régulières pendant la colonisation. Après l'ensemencement, les sacs sont stockes selon le modèle en croix, ou bien les
uns contre les autres avec des sacs poses perpendiculairement sur le dessus. On installe trois ou quatre sacs par couche, dix couches par tas. La
température est assez élevée: 25 à 29 °C. Le développement d'un peu de mycélium dans le substrat apparaît au bout de quatre a cinq jours. Alors la
température est recuite à 25-27 °C et les fenêtres sont ouvertes pour aérer. Les chambres chauffées au charbon souffrent particulièrement d'une forte
concentration de CO2. Des que le mycélium s'est développé de 10 cm a partir du point d'inoculation, il faut desserrer la bande adhésive qui ferme l'un
des coins du sac pour favoriser l'aération. A cette étape, la température de la chambre doit être ramenée à 23-25 °C et l'humidité relative à 80 %.
En général, deux arrosages suffisent pour maintenir une humidité correcte. Arroser abondamment le sol tout en ventilant, afin que la température
descende. Si la température monte au-delà de 30 °C, il faut arroser plus fréquemment et ouvrir les fenêtres.
x Colonisation en extérieur
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Lorsque le mycélium a forme des protubérances et a vire au brun en certains points, on peut disposer les sacs à l'extérieur. Il faut alors entièrement
retirer le plastique. Lors de la colonisation en intérieur, la température était quasiment constante, maintenant le substrat est sujet à des fluctuations
thermiques.
Il est important de retirer le plastique au bon moment. Si l'on retire le plastique avant que le mycélium ne soit parvenu a maturité physiologique et que la
croûte dense ne se soit formée, la production sera faible et de nombreuses fructifications seront déformées; le risque de contamination sera aussi très
important.
Le bon moment pour retirer le plastique dépend des souches. Les souches a maturation précoce présentent un mycélium marron en 50 ou 60 jours, les
souches a maturation moyenne ou tardive auront besoin de 80 à 100 jours. On inocule généralement les sacs en août ou septembre et l'on peut retirer le
plastique en octobre ou novembre. Cependant, il ne suffit pas de compter le nombre de jours après l'inoculation; il faut aussi avoir certaines
connaissances physiologiques.
Les sacs sont disposes dans des serres faites de bambous courbes en arc de cercle, et recouverts de plastique. Les serres font 1,20 à 1,30 m de large, on
accède donc facilement aux rondins artificiels places au milieu. Ceux-ci reposent sur des basons en bambou, a environ 25 cm du sol et selon un angle de
60 à 70°. Dans une rangée, les blocs de substrat sont espaces de 2 à 3 cm. On peut placer 12 à 15 sacs au m2.
x Récolte
On peut recoller 5 à 6 kg de shii-take séché a partir de 100 kg de sciure ou de balles de graines de coton (soit 45 à 55 kg de champignons frais a partir de
120 kg de substrat humide). On peut comparer avec les champignons obtenus a Shanghai par la méthode de brique en salle. Des rapports indiquent que
les rendements de Shanghai sont inférieurs de 20 %. De plus, la forme, la saveur et la couleur des champignons de Gutien sont meilleures.
En Thaïlande, les conditions sont peu favorables a ce champignon. Seules les collines du Nord ont un climat hivernal approprie à la culture du shii-take.
De plus on ne peut escompter qu'une ou deux volées car le taux d'infection est très fort.
Les sciures de bois d'usage courant en culture de shii-take (chêne...) ne sont pas disponibles. Des recherches ont donc été conduites afin d'adapter la
sciure d'autres espèces d'arbres. Les expériences avec des arbres tels que Dipterocarpus alatus, Dipterocarpus obtusifolius et Pentacme suavis, tous
communs en Thaïlande du Nord, ont montre qu'il fallait entreposer la sciure pendant dix semaines et retourner les tas toutes les semaines. Mais les
rendements étaient plus faibles qu'avec la sciure d'Hevea brasiliensis, l'arbre à caoutchouc.
FORMULE DE SUBSTRAT
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x Traitement thermique
On stérilise les sacs en autoclave, on les laisse refroidir et on les stérilise à nouveau le lendemain. Ce double traitement en autoclave garantit la
destruction de tous les micro-organismes du substrat.
x Ensemencement et colonisation
Les essais ont été menés avec du blanc sur grain (sorgho). Il faut deux a trois mois pour la colonisation. Les critères de détermination de la maturation
sont identiques à ceux qui ont été précédemment cites: zones denses de mycélium, texture semblable au cuir, et brunissement de la croûte. L'efficacité
biologique indiquée est de 30 %.
Comme la Thaïlande, Taïwan manque d'arbres convenant à la culture du shii-take. Des années d'expérimentation ont débouché sur une technique
utilisant les sous-produits disponibles. Il s'agit de sciure issue d'arbres qui ne conviennent pas à la culture sur rondins.
Le substrat est généralement constitue d'un mélange de sciures de bois tendres qui doivent subir une fermentation. Les sciures de bois dur coûtent plus
cher, mais la durée de fermentation est sensiblement plus courte.
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Figure N° 50
Stockage et mouillage: la température s'élève à 60-80 °C, retourne des tas au bout d'une semaine, puis toutes les quatre semaines pendant six mois.
La sciure doit être stockée en tas de 2 à 4 m de haut et humidifiée pour faciliter l'absorption d'eau. Quand la température a monte dans le tas, il faut le
retourner. Les alcaloïdes défavorables de la sciure vont disparaître. Les résines qui risqueraient de bloquer la croissance mycélienne seront lessivées par
l'eau. La fermentation aura les effets suivants sur le substrat:
Les sciures longuement fermentées contiennent moins d'éléments nutritifs, et on doit les compléter d'une plus grande quantité de son de riz (5 %) et de
son de blé ou de farine de maïs (2 à 3 %). Ce milieu riche est stérilisé à la vapeur pendant dix heures pour casser ou évaporer tous les acides gras
(organiques). Dans le cas ou l'on peut se procurer de la sciure de bois dur, les additifs habituels sont les suivants:
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Plusieurs types de machines sont employés pour ces opérations. Le son de riz et la chaux sont ajoutes dans le mélangeur, un tapis roulant transporte le
substrat vers un tamis, puis un autre tapis roulant vient alimenter la machine a remplir les sacs. Si l'on utilise le fongicide «panmush», il faut d'abord en
mélanger 48 kg avec 24 kg de son de riz et, seulement alors, l'ajouter a la totalise du substrat. Les sacs utilises varient de 15 à 18 cm en longueur et de
10 à 12 cm en diamètre.
x Traitement thermique
On utilise des constructions en forme de tente ou des conteneurs en acier pour stériliser les sacs à 96-98 °C pendant quatre heures. Si l'activité
microbienne est forte (dans le cas d'un milieu riche) le passage à la vapeur sera prolonge de quatre a dix heures.
x Colonisation
Le mycélium se développe jusqu'au fond des sacs en quatre semaines si l'on maintient la température à 25 °C. Des changements subits de température
produiront des noeuds de mycélium sur la surface. Les cultivateurs inexpérimentés, croyant qu'il s'agit des premiers primordia, ouvriront les sacs. Mais
le mycélium n'a pas suffisamment mûri pour fructifier.
Quand la partie supérieure du mycélium commence a virer au brun, retirer le bouchon (en général, au bout de 60 à 110 jours). La surface du mycélium
va durcir a partir de ce moment. Il est prêt a fructifier.
x Fructification
On retire la partie supérieure du plastique, lorsque la moisie du mycélium a vire au brun. La méthode habituelle consiste a retourner les sacs sur un sol
humidifié et les laisser tels quels pendant deux jours, puis à les retourner a nouveau. Le mycélium aura absorbe l'eau et subi un choc physique; ces deux
opérations favorisent la formation de fructifications. L'arrosage est stoppe quand les primordia commencent a pousser.
Le rendement est de 300 à 400 g pour 1,5 kg de substrat, c'est-à-dire 20 à 37 % du poids frais sur le poids initial humide. On laisse reposer les sacs
pendant trois semaines puis ils subissent a nouveau le même traitement. Il y a cinq a sept volées, les deux premières donnant les meilleurs rendements.
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En Europe, le marché de shii-take est encore faible car le coût de production est élevé. II existe un seul gros producteur aux Pays-Bas. Sa technique est
différente de toutes les autres: il cultive sur substrats pasteurises en couches et produit couramment jusqu'à 6000 kg par semaine. Mais cette technique
ne peut être facilement extrapolée a d'autres pays et n'est donc pas présentée ici. La plupart des cultivateurs ont des moyens limites. Ils produisent
quelques centaines de kilos par semaine, en utilisant la technique des sacs plastique stérilisés. Des techniques spéciales d'ensemencement ont été
développées pour faciliter l'inoculation et obtenir une colonisation plus rapide. Le cycle de croissance est bien plus court que dans le Sud-Est asiatique.
Les matières premières du substrat sont facilement disponibles. Les plus utilisées sont la sciure de chêne (espèces Quercus) et de hêtre (espèces Fagus).
Les additifs (10 à 20 % de mais concasse - utilise pour nourrir les animaux - le son de riz ou la farine de maïs) sont souvent plus chers que la sciure elle-
même. Le mélange est généralement réalisé dans des mélangeurs a ruban ou des bétonnières.
Jusqu'à présent, aucune machine n'a été utilisée pour le remplissage des sacs. Certains cultivateurs utilisent un transporteur a vis pour amener le substrat
du mélangeur à la machine a remplir. Ils maintiennent les sacs sous l'arrivée de substrat et une personne remplit 350 sacs par jour. Ceci ne comprend pas
l'installation de l'anneau de plastique et du bouchon sur les sacs. On peut récupérer gratuitement des bouchons de mousse d'isolation auprès des
marchands de blanc.
x Traitement thermique
La stérilisation diffère d'un cultivateur a l'autre. Certains utilisent un autoclave pouvant réellement atteindre 121 °C sous pression, d'autres chauffent
trois fois le substrat à 75 °C sous chaleur sèche et ne peuvent produire que des quantités limitées de substrat.
x Lardage
La plupart des souches utilisées sont les S600 et S610 de Royal, parfois vendues sous d'autres dénominations.
x Envahissement ou colonisation
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Si l'on utilise la méthode d'ensemencement n° 1, la colonisation prend 8 à 10 semaines. Si l'on disperse le grain (méthode n° 2), la colonisation est plus
courte de deux semaines. La période de colonisation des conteneurs ensemences par bâtonnets de bois dépend de la quantité de substrat et du nombre de
bâtonnets utilises par sacs; elle est en général de 70 à 80 jours.
x Fructification
On peut recoller jusqu'à cinq volées. Le substrat demande un trempage si le taux d'humidité interne descend trop bas. Ceci se produira au bout de deux à
trois volées. La période minimale entre deux volées est de 16 jours. Elle se découpe ainsi: cueille, une semaine de repos, trempage d'une journée, recolle
huit jours plus tard.
x Récolte
Le rendement maximal peut atteindre 800 g de champignons frais pour 3 kg de substrat humide. Le rendement habituel est de 600 g. soit environ 25 %
(mouillé/mouillé). Le marché du shii-take frais est difficile à appréhender. En Allemagne, par exemple, il faut vendre 9 à 10 $ US le kg de shii-take frais
(1991), pour que la culture soit rentable.
4. Pleurotes
En Europe et aux Etats-Unis, la culture de pleurotes est principalement réalisée sur substrat pasteurise. En Asie du Sud-Est, la culture en sacs plastique
stérilises est largement répandue pour de nombreuses espèces de pleurotes. Le taux d'infection dans les pays tropicaux est bien plus élevé que sous les
climats tempérés, l'utilisation de petits sacs qui ne laissent pas entrer les contaminants est donc plus avantageux. Les formules de substrat diffèrent selon
la disponibilité des matériaux. Celles qui suivent montrent qu'un certain nombre de déchets agricoles peuvent être utilises.
x Substrats utilises
sciure;
additifs;
CaCO3 = 1 à 2 %.
-5 à 20 % de son de riz;
-5 à 10 % de son de blé;
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- 5 % de farine de soja.
On peut utiliser fraîche la sciure de nombreux feuillus. La sciure de conifères doit être compostée comme pour la culture du shii-take à Taïwan. La
teneur en eau avoisine 60 %.
Essorer pour tester le taux d'humidité. Il faut mouiller la sciure pendant au moins une journée pour la ramollir et faciliter l'absorption de l'eau. Plus on
utilise d'additifs, plus le rendement est élevé; toutefois le risque de contamination augmente aussi.
Ces formules de substrat utilisées dans différentes régions du monde sont extraites de divers rapports:
- Essais de souche Filipino de Pleurotus au Pérou: 4 mesures de sciure - constitue d'un mélange de «catahua» (Hura crepitans) principalement,
«cedro» (espèce Cedralla) et «tornillo» (espèce Cedreling), 4 mesures de paille de mais et 2 mesures de son de blé (tous mesures en poids sec).
- Culture commerciale de Pleurotus sajor-caju au Pérou: 4 mesures de sciure, 3 de balles de graines de café, et 1,5 mesure de son de blet
- Culture de Pleurotus sajor-caju aux Philippines: 7 mesures de sciure, 1 de son de riz, 1 mesure de farine de pil-pil.
- Culture de Pleurotus sajor-caju aux Philippines: coton composte et paille de riz en proportion de 1 pour 1 ou 1 pour 2, préalablement trempes dans de
l'eau. Ce mélange doit être mis en tas de 1,5 × 1,5 × 1,5 m et laisse à fermenter pendant deux a quatre jours. Ajouter alors 20 % de son de riz et 1 % de
chaux. On peut également n'utiliser que des jacinthes d'eau pour le compostage et ensuite ajouter les mêmes quantités de son de riz et de chaux.
- Culture de Pleurotus aux Philippines: sciure, 1 % d'urée, 1 % de chaux. Bien mélanger les trois composants et humidifier, puis faire un tas de 1,50 m
maximum de haut et laisser fermenter 30 à 40 jours. Retourner le tas toutes les semaines, couvrir d'un plastique pour éviter les pertes d'eau et d'énergie.
Apres fermentation, le mélange doit s'être ramolli et ne pas exhaler d'odeur rance ou putride. Ajouter 10 % de son de riz avant de remplir les sacs.
Quand on utilise de la sciure fraîche de bois tendre, il est parfois possible de réaliser le compostage en 7 à 10 jours seulement.
- Culture de Pleurotus aux Philippines: sciure fraîche ou paille de riz. Faire tremper la paille toute une nuit, la laisser égoutter, puis ajouter 50 % de son
de riz. Dans le cas de sciure non compostée, ajouter également 50 % de son de riz. Ce dernier étant cependant assez cher (car il sert a nourrir les
animaux), ne l'utiliser que dans certaines régions rurales ou il est bon marché, ou employer un autre type de sciure, par exemple la sciure de feuillus,
utilisable directement.
- Culture de Pleurotus en Inde: déchets de coton (aussi bien fibres courtes que balles de graine de coton) et paille de blé dans une proportion de 1:1
(poids sec). (Les déchets de coton eux-mêmes donnent d'assez faibles rendements). Faire tremper le coton dans de l'eau du robinet pendant deux jours
puis égoutter. Remplir les sacs et passer à la vapeur pendant deux a quatre heures selon le volume, ou bien passer à la vapeur en vrac à 90 °C pendant
une heure.
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- Culture de Pleurotus au Pakistan: rafle de mais entière et broyée (d'autres déchets industriels du mais - comme la poussière après égrenage, ou la
poussière de nettoyage - sont utilisables mais donnent de faibles rendements. S'ils sont complètes, ils peuvent servir de matériau de base au substrat.)
Les rafles de maïs doivent être recuites en morceaux de 1 à 2 cm, et plongées dans l'eau pendant deux jours. Les autres types de déchets de mais ont
seulement besoin d'être mouilles. Mettre en sac et stériliser.
- Culture de Pleurotus à Singapour: déchets de coton (de type longues fibres), 5 % de son de riz (% de poids sec), 5 % de CaCO3 (% de poids sec). Le
rapport indique que ce substrat est cultive en sacs de polyéthylène à raison de 2 kg de substrat sec par sac, et qu'aucun traitement thermique n'est
nécessaire. Il faut respecter une période d'incubation réfrigérée de 12 jours à 20 °C pour conserver un contrôle de la croissance des moisissures.
- Coques de noix de coco: les éclats ont généralement une dimension de 1,4 × 0,6 cm. Ils absorbent facilement l'eau. Utiliser 60 ml d'eau pour 40 kg de
coques. Ajuster le pH à 6,5 en ajoutant du CaCO3. Au remplissage des sacs, veiller à ne pas les déchirer avec les éclats. Utiliser des bocaux ou des
bouteilles de plastique à large goulot. Remarque: jusqu'à présent, les essais n'ont donne que des résultats moyens.
- Terre de noix de coco: certaines expériences indiquent que la terre de noix de coco peut être utilisée mélangée à de la paille de blé pasteurisée ou
stérilisée avec des additifs. Mais sa forte capacité d'absorption d'eau peut gêner l'écoulement de l'air.
Utiliser l'une des trois techniques précédemment présentées. Les traitements thermiques diffèrent selon les ressources locales.
x Ensemencement et colonisation
On utilise du blanc sur grain ou sur sciure pour la culture de Pleurotus. Mais d'autres supports de blanc peuvent convenir. C'est la souche qui importe.
Elle doit être vigoureuse et fructifier à la bonne température. Le mycélium va couvrir le substrat en deux a huit semaines, selon la quantité de blanc, le
type de substrat et la souche utilisée. La température optimale de croissance mycélienne pour toutes les espèces de Pleurotus est de 25 °C.
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x Fructification
On ouvre les sacs lorsque le mycélium a totalement recouvert le substrat. Les conditions de la salle de culture doivent alors être modifiées, ou les sacs
déplacés de la salle d'inoculation à la salle de fructification. Il faut que les gaines de ventilation de la maison de champignons laissent passer la lumière.
Les champignons Pleurotus sont très sensibles a une insuffisance d'aération et de lumière. Cependant couleur et intensité dépendent beaucoup des
souches. Il existe des repères chiffres, mais il suffit d'observer les champignons dont l'aspect change quand le taux de CO2 est trop fort et l'éclairement
insuffisant. Le manuel FAO (Food and Agricultural Organisation) recommande un équipement lumineux en tubes fluorescents type «blanc froid»
pendant deux a quatre jours. Aux Pays-Bas, les cultivateurs disent que la lumière est suffisante quand on peut lire un journal n'importe ou dans la salle
de culture. En absence totale de lumière, les pleurotes ne développent pas de chapeaux mais seulement des pieds. Ils ressemblent alors a du corail.
Différentes techniques sont employées pour le remplissage de la maison de champignons et pour préparer les sacs a fructifier. Une pratique courante
consiste a fabriquer des structures en bambou ou en bois et a empiler les sacs au-dessus de façon a former un mur de sacs plastique.
On retire les bouchons et l'on ouvre l'autre extrémité du sac en la coupant. Une autre méthode consiste a donner un coup de rasoir sur toute la longueur
du sac et a le suspendre au plafond pour la fructification. Attention de ne pas couper trop profond et de ne pas abîmer le mycélium. Si l'on veut de petits
champignons, on augmentera la surface. Mais le substrat séchera plus rapidement.
Au moment de l'induction des primordia l'humidité doit être de 90 %. Si on laisse le plastique autour des sacs et que l'on y perce des trous, il sera plus
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facile d'obtenir l'humidité correcte a proximité des trous. Si la surface complète est exposée a l'air et que les champignons n'apparaissent que sur les
côtés, l'humidité est probablement trop faible. Quand les fructifications se développent, l'humidité doit être rabaissée à 80-85 %. Sinon les champignons
auront des difficultés a évaporer l'eau et donc a puiser les substances nutritives nécessaires a leurs fructifications.
Si la température de la salle est trop élevée pour la souche choisie, la maison de champignons doit être fréquemment brumisée et les portes et fenêtres
ouvertes pour abaisser la température, en particulier la nuit. Trois a quatre jours après l'ouverture des sacs, les primordia se forment.
Au bout de cinq jours, si la température est entre 15 et 20 °C (deux ou trois jours a une température supérieure), les champignons sont prêts a être
recolles. Il y a tellement de fluctuations dues aux souches et aux substrats utilises, qu'il est difficile de donner des durées exactes de fructification. En
principe, il faut une semaine avant que de nouveaux primordia ne se forment, mais cela dépend beaucoup des conditions climatiques.
x Récolte
Saisir les pieds en les tirant doucement, ou en les tournant, hors du substrat. Veiller a n'arracher que très peu de substrat. Aux Philippines certains
cultivateurs grattent ensuite un peu de substrat pour enlever tous les petits primordia non développés. Cette pratique a pour but de libérer le substrat des
primordia morts qui pourraient attirer les contaminants. Mais le grattage du substrat retarde la formation de primordia. Par contre, une friction de la
surface des sacs de sciure retire les petites fructifications déjà mortes sans endommager le mycélium. La recolle peut se poursuivre tant que le mycélium
reste blanc et ferme.
Aux Philippines, on recolle généralement quatre volées de sajor-caju, pour un rendement d'environ 20 % du poids humide de substrat' Quand le substrat
se ramollit et perd sa couleur, il est temps de le retirer. Ne pas jeter le substrat usage a proximité de la maison de champignons. Les ravageurs présents
dans l'ancien substrat pourraient trop facilement gagner le substrat frais.
Les techniques des Philippines sont une adaptation des techniques thaïlandaises, elles présentent donc peu de différences. Dans le Nord de la Thaïlande,
on cultive principalement deux types de pleurotes: le Pleurotus sajor-caju en hiver et le Pleurotus florida en été. Dans les faubourgs de Bangkok, on
cultive le Pleurotus flabellatus, de même que le Pleurotus abalonus et le Pleurotus cystidiosus.
x Matières du substrat
On peut utiliser de la sciure de bois de charpente sans fermentation, alors que la paille de riz doit fermenter huit jours.
x Fructification
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Pour la première volée, il suffit de retirer le bouchon; pour la seconde volée et les suivantes, il faut retirer le plastique supérieur et quelquefois celui du
dessous. En ne retirant que le bouchon, on recolle moins de champignons mais ils sont plus gros et ce sont ceux que demandent les consommateurs
thaïlandais. Certains cultivateurs avaient l'habitude d'appliquer une couche de gobetage sur le dessus des sacs. Mais la terre limoneuse couramment
utilisée pour cela est devenue très coûteuse a cause des frais de transport. Toutefois, contrairement à la production d'Agaricus, le gobetage n'est pas
indispensable à la fructification des pleurotes; il représente plutôt un moyen de réaliser un microclimat favorable.
Malinta est un petit village près de l'Université de Los Banos, aux Philippines (UPLB). Créer des industries artisanales afin de dégager des revenus
supplémentaires non agricoles semblait pouvoir répondre aux besoins de la population.
La production de champignons fut retenue car les matières premières, les jacinthes d'eau, étaient disponibles sur le lac, et le marché (les complexes de
l'université et de l'institut de recherche sur le riz) était proche du village.
Le projet lancé au milieu de l'année 1989 avait pour objectif de piloter la culture de pleurotes et d'utiliser les revenus qui en résulteraient pour élargir la
production de champignons. Les fonds étaient fournis par le Projet de relations communautaires d'UPLB.
Au début, les services de vulgarisation de la ferme de démonstration d'UPLB préparaient les sacs. La coopérative du village en achetait 2000 par mois;
la moisie était destinée à la maison de champignons communale, tandis que les 1000 autres étaient cultives par les membres de la coopérative a raison
de 100 à 200 sacs par mois. Par la suite, la communauté elle-même devrait préparer ces sacs. Mais UPLB continuerait de fournir le blanc.
Les chiffres concernant les produits nécessaires sont les suivants (prix en pesos philippins):
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Tube de PVC d'un diamètre de 1 pouce (= 2,54 cm): 40 P les 10 pieds (3,048 m); les longueurs nécessaires sont de 2 à 2,5 cm.
- Main-d'oeuvre (la durée des opérations est calculée pour 250 sacs):
La ferme de démonstration d'UPLB produit 750 sacs par semaine; le remplissage prend 3 jours par semaine.
- Les coûts en énergie (bois pour chauffer les bidons) sont de 400 P pour 2250 à 3000 sacs. Avec un chargement de camion, on peut chauffer 3 bidons
pendant 3 à 4 semaines. UPLB vend les sacs à 5 ou 6 P pièce (les fermiers de Malinta les achètent à 3 P seulement).
A Malinta les fermiers utilisent un procédé de production en deux phases; la production est de 2000 sacs par mois; les sacs sont remplaces tous les mois;
le rendement escompte est de 21 kg pour 100 kg de substrat; le prix des champignons est de 30 P au kg.
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Tout d'abord des problèmes de distribution des sacs se sont poses. Les coûts de maintenance ont été considérablement augmentes puisqu'une partie
seulement de la maison de champignons a pu être utilisée.
Ensuite, il s'est avéré difficile de cultiver des pleurotes durant la saison chaude, parce que les souches ne pouvaient supporter des températures
supérieures à 30 °C pendant la colonisation. Les villageois se sont alors tournes vers une activité qui leur semblait plus prometteuse, et ont investi les
recettes issues des champignons dans l'élevage de porc.
Néanmoins le programme a continue. En mai 1991, les villageois avaient interrompu la culture de pleurotes mais envisageaient de recommencer des que
la température aurait diminue. Un homme d'affaires leur a propose de cultiver 100 kg par jour, mais ils ont estime qu'ils ne parviendraient pas à de telles
quantités. Cette attitude est très différente de celle des fermiers de Taïwan qui auraient exige des garanties sur la vente et produit les quantités
demandées d'une façon ou d'une autre.
6000
Total 20000 +/+
- Investissement
Matériaux à maison de champignons 7136,25
sacs ensemences 6000
balance à pesée 300
total 13436 -/-
Solde 6563,75 +/+
- Production
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On peut remarquer que même si un projet rencontre quelques difficultés au démarrage, le profit est généralement assez élevé, On peut encore augmenter
le prix des pleurotes en améliorant la commercialisation. Le prix au kg était estime à 30 P. En réalité, les champignons étaient payes 40 P. dont 10
revenaient au fermier-vendeur, et 30 à la coopérative.
5. Ganoderma tsugae
Le Ganoderma brillant est facile a cultiver, mais son marché est plus difficile a appréhender. Dans la littérature sur les champignons médicinaux, on cite
plutôt le Ganoderma lucidum. Mais le Ganoderma lucidum est un parasite d'arbre et pour cette raison ne peut être cultivé. Le Ganoderma tsugae à une
nature plus saprophyte et n'abîme pas les arbres des environs.
x Substrat
La sciure peut provenir d'essences plus nombreuses que pour le shii-take, car le Ganoderma est moins sélectif. La durée de stockage peut donc être bien
plus courte. La préparation du substrat est très semblable a celle de la culture de shii-take en petits sacs plastique stérilisés.
x Traitement thermique
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x Ensemencement et fructification
Retirer le bouchon ou le couvercle de l'ouverture du sac quand le mycélium parvient à la moisie de son développement. Il est important d'ouvrir les sacs
à temps, car le mycélium à besoin d'aération. Puis maintenir une forte humidité (80 à 95 %). La température de fructification est assez élevée (22 à 30 °
C). Arroser au moins deux fois par jour. Les primordia apparaîtront au bout d'une semaine. On ne pourra les recoller que deux mois plus tard. Les
champignons sont prêts à être ramasses quand les fructifications deviennent rouges et que le contour blanc disparaît. On peut cueillir à la main ou au
couteau. Juste après la cueille, survient la volée suivante qu'on recollera au bout de 8 à 10 semaines. Stocker la recolle dans un endroit frais et sec.
x Ravageurs et maladies
Les mêmes contaminants affectent tous les champignons cultives sur sciure stérilisée.
Ceux-ci sont le Neurospora (poudre orange), le Trichoderma et autres moisissures qui se développent quand les sacs sont contamines a cause de
craquelures ou d'un ensemencement incorrect. Les acariens peuvent aussi transporter des champignons contaminants vers des substrats frais. Les
fructifications de Ganoderma poussent très lentement. Si elles ne sont pas ramassées à temps, le Trichoderma peut aussi attaquer les champignons eux-
mêmes.
x Après - récolte
Les fructifications de Ganoderma sont vendues à 700-800 NTD à Taïwan, soit environ la moisie du prix pratique sur le continent chinois. Les rapports
indiquent des coûts de culture de 500 à 600 NTD. Il est donc bien plus intéressant pour le fermier de fabriquer directement les médications a partir des
champignons et de les vendre aux professions médicales chinoises du monde entier (1 $ US vaut 14 NTD).
Faire bouillir les champignons dans de l'eau. L'extrait médicinal obtenu donne, dilue dans de l'eau, une boisson très amère. On peut procéder à une
seconde extraction à l'alcool. Pour les pilules, il faut centrifuger le breuvage jusqu'à l'obtention d'un fluide collant. Les fructifications bouillies sont
séchées et moulues. On utilise la poudre pour absorber le fluide collant. Le produit est vendu sous forme de pilules ou de capsules.
Un certain nombre de produits préparés à partir de chapeaux de Ganoderma ont été récemment importes en Malaisie et certains fermiers se sont
intéressés à sa culture. Le Ganoderma lucidum est connu comme une espèce parasite. Mais il peut s'agir ici d'une espèce moins parasite, car les
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x Maison de culture
x Préparation du substrat
On utilise des sacs en polypropylène de 10 × 22 cm. Le substrat comprend de la sciure, 10 % de son de riz, et 3 % de chaux. Les produits sont mélangés
puis mis en sacs plastique. On glisse un anneau de plastique autour de l'extrémité ouverte du sac et on le ferme avec un bouchon de coton. Les sacs sont
recouverts de papier journal ou de feuilles plastique. Chaque sac pèse environ 700 g.
x Traitement thermique
Les sacs sont stérilisés a basse pression à 95-100 °C pendant cinq heures.
x Ensemencement et colonisation
Les sacs refroidissent pendant la nuit, puis sont ensemences en conditions aseptiques avec du blanc sur grain dans une armoire à flux laminaire. Le coût
de production par sac est de 0,12 $ US environ. Les sacs ensemences sont conserves trois à quatre semaines dans l'obscurité, jusqu'à ce que le mycélium
ait complètement colonise le substrat.
x Fructification
Les sacs sont places sur des supports verticaux. Le bouchon est retire et la fructification commence au bout d'une à deux semaines. On maintient en
permanence une humidité élevée (85 à 95 %) en arrosant d'eau deux fois par jour.
x Récolte
La recolle s'effectue deux ou trois mois plus tard, lorsque le contour blanc disparaît. Les sacs produisent deux ou trois volées au total. Le rendement
moyen est de 28 g (poids sec) de champignons par sac, selon les rapports.
x Après-récolte
Les champignons recolles sont séchés soit entiers, soit coupes en rondelles. Ils sont exposes au soleil pendant quelques jours, puis emballes dans des
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Ce champignon pousse partout dans le monde dans les régions tempérées, depuis l'Australie jusqu'à la Chine, l'Afrique, l'Europe et l'Amérique. On
l'appelle quelquefois champignon d'hiver, du fait qu'il fructifie généralement en hiver à une température inférieure à 10 °C. Il est présente dans ce livre
car sa culture est relativement simple, à condition d'opérer à basse température. On peut également le cultiver tout au long de l'année si l'on dispose d'air
conditionne. Dans certaines régions d'Europe et d'Amérique du Nord, on le ramasse à l'état sauvage. Seul le chapeau est juge propre à la consommation.
Il n'est cultivé commercialement qu'à Taïwan, en Chine et au Japon. En 1983-1984, le Flammulina occupait le quatrième rang de la production mondiale
de champignons. Cultive, le champignon d'hiver est beaucoup plus brillant que le champignon sauvage et il a une très longue tige. Moins dure que celle
des champignons sauvages, elle peut être mangée et représente donc la partie la plus importante du champignon. Cette longueur est une caractéristique
obtenue par la culture.
x Matériaux
La plupart des Flammulina sont cultives en bouteilles, bien que l'on utilise aussi des sacs plastique.
On utilisait auparavant des bouteilles de verre. Elles se brisent facilement, mais sont réutilisables un grand nombre de fois. Actuellement on se sert de
bouteilles de polypropylène (800 à 1000 ml) aptes a supporter environ dix traitements thermiques. Elles contiennent généralement 540 g de substrat
mouille, et sont fermées par des couvercles en plastique, perces de trous et recouverts de papier filtre. Ces couvercles peuvent aussi être réutilisés à
condition de vérifier que le papier filtre ne présente aucune déchirure.
Des machines spéciales ont été conçues pour manipuler ces bouteilles de façon économique. A Taïwan, la culture provient des fabricants de blanc qui
utilisaient des machines pour remplir leurs sacs de substrat. Comme la production de blanc est concentrée sur une période de trois mois par an, les
producteurs optimisent ainsi l'utilisation de leurs machines tout au long de l'année. Si l'on utilise des sacs plastique, il faut les remplir de 500 g environ
de substrat et les sacs doivent être cylindriques.
x Matériaux du substrat
Dans la nature, le Flammulina pousse exclusivement sur les feuillus. Au Japon et à Taïwan, on utilise aussi de la sciure de conifère, mais il faut la
stocker pour une fermentation d'un an. Pendant la décomposition, les résines et les phénols sont éliminés. La sciure de conifère est mélangée à de la
sciure d'arbre à bois dur dans une proportion de 1:1. Pour la sciure de conifère, on peut utiliser Cryptomeria japonica, Chamaecyparis obtusa et les
espèces du genre Pinus, et pour la sciure de bois dur, Fagus crenata ou Quercus serrata.
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L'additif le plus courant est le son de riz. D'autres sources d'azote sont utilisables. Les protéines et composes de l'ammonium sont juges favorables. Des
traces de certains éléments comme Fe, Zn, Mn, Cu, Co, Mo, Ca et la thiamine sont nécessaires à la croissance du mycélium et à la fructification.
FORMULES DE SUBSTRAT
Si l'on dispose de sciure de bois dur toute prête, on cultive le Flamulina sur un milieu compose de 80 à 90 % de cette sciure, 10 à 20 % de son de riz et
d'un peu de craie pour réguler le pH. Aucune fermentation du substrat n'est alors nécessaire.
A Taïwan et au Japon, on trouve des machines spécialement conçues pour le remplissage et le percement des bouteilles. Les plus modernes placent
même les couvercles automatiquement. On peut aussi utiliser des machines pour la préparation du substrat. Vérifier que le substrat est bien tasse dans
les bouteilles ou dans les sacs. Les couvercles doivent adhérer parfaitement aux bouteilles pour éviter toute entrée d'air.
x Stérilisation
La sciure ancienne contient un certain nombre de microbes, et le Flammulina n'est pas un organisme résistant (contrairement par exemple au Pleurotus).
En conséquence, le substrat ne doit pas être traite à la vapeur mais stérilisé. Les bouteilles demandent trois heures de stérilisation à 95 °C et une heure à
121 °C sous pression. Les procédés sont en fait très semblables à ceux de la production de blanc. Noter que la forme arrondie de la bouteille permet à la
vapeur d'atteindre chaque récipient.
x Lardage
Les bouteilles peuvent être ensemencées des qu'elles ont refroidi à 20 °C. Le substrat stérile est très vulnérable à la contamination. Effectuer
l'ensemencement dans une salle propre. Les producteurs a grande échelle utilisent des machines qui soulèvent les bouteilles des plateaux et les inoculent
une par une. Le couvercle est soulevé, un petit morceau de blanc est introduit à l'intérieur, et le couvercle est immédiatement replace. Prendre toutes les
précautions nécessaires pour éviter la contamination (voir chapitre 10).
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x Envahissement mycélien
Dans les bouteilles, le mycélium recouvre le substrat en 25 ou 30 jours. La température optimale de croissance mycélienne est de 22 à 25 °C, mais en
production commerciale, la température est maintenue de 18 à 20 °C.
Procédé de culture
Préparation du milieu
Remplissage
Stérilisation
Inoculation
Culture
Retrait de l'inoculum
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Fructification
Contrôle
Culture
Récolte
Conditions de
Température Humidité
18-20 (°C) 60-70 (%)
1 0- 1 2 (°C) 80-85 (%)
3-5 (°C) 70-80 (%)
5-8 (°C) 75-80 (%)
Jours
20-25
10-14
2-3
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5-7
5-7
x Induction de primordia
On retire le couvercle et l'inoculum lorsque le mycélium a colonise 90 % du substrat. La surface est niveleé pour obtenir une distribution régulière des
fructifications. Les bouteilles sont conservées à 10-12 °C dans l'obscurité de façon à induire la fructification. L'humidité relative est très importante et
doit être de 80 à 85 %. Si l'air est plus sec, il conduit a une fructification irrégulière, trop humide, provoque des taches de couleur ambre néfastes à la
qualité de la recolle. Les primordia se forment en 10 ou 14 jours.
x Contrôle
Une température de 10-15 °C est favorable à la formation de primordia, mais elle doit être abaissée à 3-5 °C si l'on veut obtenir un produit de haute
qualité à la texture solide. Un mouvement d'air de 3 à 5 m/s est nécessaire. Cela assure une production de champignons solides, blancs et secs. Ce
contrôle dure 5 à 7 jours jusqu'à ce que les tiges atteignent 2 cm.
x Croissance
A partir de ce moment, la température doit être remontée à 5-8 °C, et l'humidité doit atteindre 75 à 80 % Cela stimule la rapidité du développement. On
enveloppe les bouteilles d'un papier cire ou d'un film de plastique pour obtenir de longues tiges (aiguilles d'or). Si l'on utilise des sacs plastique, il faudra
dérouler vers le haut la partie supérieure du sac pour soutenir les longues tiges.
x Récolte
Quand les tiges atteignent 13 à 14 cm de longueur, les champignons peuvent être cueillis. On peut ramasser le plastique avec les champignons et le
retirer plus tard. La première volée donne généralement 100 à 140 g par bouteille, la deuxième demandera encore 50 jours. Sa qualité est inférieure et sa
production sera de 60 à 80 g par bouteille. Le conditionnement de l'air revient cher, c'est pourquoi il est plus intéressant de ne recoller qu'une seule
volée. Mais on peut recoller jusqu'à quatre volées par sacs, si l'on n'exige pas une très bonne qualité. La qualité est essentiellement déterminée par
l'humidité et la température.
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Figure N° 52
Pour la culture en bouteilles, il faut disposer une collerette autour des champignons de façon à soutenir les longues tigres. Pour la culture en sacs, il
suffit de dérouler le plastique.
x Ravageurs et maladies
Le Cladobytrum veriospermum (moisissure en toile d'araignée) est quelquefois néfaste au Flammulina. On peut le contrôler, de même que d'autres
champignons ravageurs, à l'aide du pesticide PY-101 (panmush). Les autres contaminants sont semblables a ceux que l'on rencontre dans la culture en
sacs plastique de tous les champignons. Ce sont les différentes espèces de Trichoderma, Penicillium (si l'on utilise des sacs avec bouchons) et
Neurospora (Monilia).
x Après-récolte
On nettoie les bottes en coupant l'extrémité inférieure de la tige. La plupart des Flammulina sont vendus frais, très peu sont mis en conserve.
Les cultures pures de Tremella donnent un faible rendement sur substrat de sciure. La plupart des espèces de Tremella sont parasites et ont un potentiel
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saprophytique limite. Elles ont donc besoin d'un autre organisme pour décomposer le bois. Les cultivateurs sur rondins de bois ont remarque qu'il fallait
au Tremella un facteur biologique pour augmenter son rendement. Des scientifiques chinois ont réussi à isoler cet «ami du mycélium» et ont établi son
appartenance au genre Hypoxylon. Ce genre fait partie de la classe des ascomycètes, et l'espèce particulière identifiée est l'Hypoxylon archerii. Cette
culture mixte venue du continent chinois donne de meilleurs rendements et de plus grosses fructifications. En culture sur rondins, il faut inoculer
uniquement le Tremella. L'Hypoxylon s'introduira grâce à des spores germant à la surface de l'écorce. Quand on le cultive en sacs clos, il faut inoculer
l'Hypoxylon en même temps que la souche de Tremella.
Pour une culture en sacs plastique il faut des cultures pures de Tremella fuciformis et d'Hypoxylon archerii. Il n'est pas facile d'obtenir cette culture pure
de tissu de Tremella à partir des fructifications. Celles-ci sont gélatineuses, porteuses de nombreuses bactéries et de spores d'autres champignons. Elles
doivent être parfaitement nettoyées à l'alcool. On recommande d'utiliser le tissu non gélatineux situe sous la base de la fructification, mais le mycélium
ainsi obtenu est souvent lent a pousser et peu vigoureux. La méthode usuellement pratiquée en Chine est l'isolement du mycélium développe sur les
rondins de bois. On retire du bois l'écorce et le pied du champignon, et l'on nettoie le bois à l'alcool à 70°. On incise le rondin au point d'attache du
champignon et l'on prélevé à l'intérieur un petit morceau de bois. Il est inocule sur agar et observe avec attention. Il est important d'associer le mycélium
a plume et le Tremella poussant sur les mêmes rondins, car le mycélium a plume est spécifique à une espèce d'arbre et une souche de Tremella.
Le mycélium de Tremella a une couleur variant du blanc au jaune. Il présente un mycélium de surface ainsi qu'un mycélium souterrain et des hyphes
aériennes dressées. Le diamètre des hyphes est de 1,5 à 3 mm et l'on observe un crampon d'attache au sein du mycélium fertile dicaryotique. Ce
mycélium pousse lentement par rapport aux autres champignons comestibles.
Le mycélium en forme de plume est blanc et possède une longue hyphe principale portant des ramifications latérales. Le centre de la culture vire du
jaune (milieu d'agar PDA) au noir ou vert très fonce. Les différentes souches de Tremella sont spécifiques en ce qui concerne le facteur biologique. Les
deux souches doivent être isolées à partir du même rondin de bois.
x Production de blanc
Puisqu'elle concerne deux cultures, dont l'une pousse beaucoup plus vite que l'autre, la production de blanc diffère légèrement de celle des autres
champignons. La culture mère de blanc doit être préparée de la façon suivante: inoculer le Tremella à un certain nombre d'éprouvettes à 25 °C. Quand la
culture a atteint un diamètre de 1 cm, ajouter l'Hypoxylon. Des que les deux mycéliums ont pousse, la culture est prête à inoculer le blanc.
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CaCO3
son de riz 20 %
ou
bagasse sèche 79 kg
son de riz 19 kg
carbonate de calcium 1 kg
poudre de soja 1 kg
Bien mélanger et humidifier jusqu'à atteindre le taux optimal de 62 à 68 %. Remplir les sacs et stériliser. Inoculer la culture. Le blanc doit être utilise
dans les 45 jours a partir de la croissance complète du mycélium. Le substrat final est constitue des mêmes matériaux. Il pourra être un peu plus humide
que le blanc (65 à 70 %), parce qu'un taux d'humidité plus élevé provoque l'apparition des conidia, de type levure, qui pénètrent plus profondément à
l'intérieur du substrat. Un substrat plus sec est plus approprie au Tremella qu'au mycélium en forme de plume. Le substrat est emballe dans des sacs
différents de 50 cm de long et 10 cm de diamètre. Des cordes maintiennent le sac a chaque extrémité.
x Traitement thermique
Les sacs sont stérilisés pendant six a huit heures puis refroidis.
x Inoculation
On introduit le blanc en perçant quatre a six trous dans le sac et en plaçant des morceaux de 1 cm3 à l'intérieur du mélange de sciure. Les trous ont un
diamètre de 1 cm et sont profonds de 0,5 à 1,2 cm.
x Envahissement mycélien
Les sacs inocules sont places dans une salle d'incubation a une température de 28-30 °C. Quand le mycélium s'est bien développé, les sacs peuvent être
transférés vers un emplacement légèrement plus froid, 25 à 28 °C, température optimale pour la croissance végétative.
x Fructification
Le mycélium couvre le substrat en un mois environ. Les sacs sont alors transférés vers une maison de champignons. Le plastique est retire avec
précaution. Une légère ventilation est nécessaire. Il faut très peu de lumière dans la maison. Y voir a peine sera amplement suffisant. L'humidité doit
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être maintenue constante à 85 ou 90 %. Les primordia se forment en 7 à 10 jours. Il faut cinq jours de plus aux champignons pour mûrir.
Le rendement est estime à 35 à 50 g de poids sec de champignons par sac. Les sacs peuvent contenir 15 litres de substrat, soit environ 12 kg. L'oreille
argentée est exclusivement vendue séchée. Elle peut perdre jusqu'à 92 % de son poids.
DEUX EXEMPLES DE SUBSTRATS DONNANT DES RENDEMENTS SUPERIEURS A CEUX DES SUBSTRATS USUELS A BASE DE
SCIURE
son de blé 20 à 25 kg
gypse 4 kg
sulfate de magnésium 0,5 kg
eau 100 à 120 litres
ou:
balles de graines de coton 50 kg
rafles de maïs 50 kg
son de blé 25 kg
gypse 4 kg
urée 0,4 kg
eau 100 à 200 litres
Dissoudre d'abord le sulfate de magnésium et l'urée dans une petite quantité d'eau Il faut auparavant mouiller les balles de graines de coton et les rafles
de maïs avec une partie de l'eau. Puis mélanger le son de blé et le gypse. Ajouter le reste de l'eau et mélanger avec soin. Le pH doit être compris entre
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5,8 et 6,2.
x Remplissage
Transférer le substrat dans les sacs immédiatement après sa préparation. Sinon il risque de fermenter et de former des acides, ce qui diminue le pH de
façon trop importante.
L'opération, entre le début du mélange et la fin du remplissage, ne doit pas excéder six heures. Les sacs, coupes dans des gaines en plastique, font 50 à
55 cm de long et 12 cm de diamètre (rondins artificiels). L'une des extrémités est déjà fermée par une ficelle avant le remplissage. On tasse fortement le
substrat, en utilisant généralement des machines à remplir les sacs horizontaux.
On perce des trous dans les sacs pour les ensemencer, avant ou après la stérilisation, cela dépend des cultivateurs. Ces quatre ou cinq trous par sac, d'un
diamètre de 15 mm et d'une profondeur de 2 cm, sont fermes par des carres de bande adhésive (33 × 33 cm).
x Traitement thermique
Les sacs sont semi-stérilisés à une température à peine inférieure à 100 °C pendant 8 à 10 heures.
x Ensemencement
Les carrés adhésifs sont retires des que la température du substrat est descendue en dessous de 28 °C. On introduit un morceau de blanc, puis on replace
immédiatement la bande. Quand les sacs ne sont pas encore perfores, ils sont passes à l'alcool puis perces, avant l'introduction du blanc. On pose
aussitôt des carres adhésifs pour empêcher la contamination.
x Envahissement mycélien
Les sacs ensemences doivent rester pendant un à quatre jours dans une salle d'incubation, à une température de 28-30 °C. Pendant cette période on peut
les entasser. Au bout de 5 à 10 jours, quand on aperçoit le mycélium pousser à l'intérieur du substrat, la température doit être ramenée à 26 °C et
l'humidité relative en dessous de 70 %. Il faut alors placer les sacs sur des étagère, espaces de quelques centimètres seulement.
x Fructification
Au bout de 10 jours, on voit les filaments mycéliens se déployer dans le substrat. Les bandes peuvent alors être légèrement décollées, mais non retirées,
pour permettre à l'air de circuler. La température de la pièce doit être abaissée à 20-25 °C, et l'humidité relative remontée à 82 %. Les fenêtres ou les
portes sont ouvertes de 15 à 20 mn, 4 ou 5 fois par jour. Des protubérances jaune-orangé en forme de goutte apparaissent au niveau des trous, signe que
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Généralement, il ne faut que 16 jours pour que les primordia apparaissent. Ils sont blancs et mesurent quelques centimètres. Les champignons
apparaîtront 18 jours après l'inoculation.
Il faut maintenant retirer complètement les carres de bande adhésive. Au bout de deux jours, on agrandit les entailles d'1 cm pour faciliter la croissance
des fructifications et permettre une meilleure aération. La température doit être de 23 à 25 °C. Si elle est supérieure, on peut arroser d'eau des journaux
disposes sur les sacs et des tapis de mousse places dans la pièce. Attention de ne pas arroser les rondins artificiels, la qualité des fructifications en serait
affectée.
x Récolte
Normalement les champignons peuvent être recolles 35 à 40 jours après l'ensemencement. Il est préférable de recoller quand il fait sec. S'il pleut, la
recolle peut attendre une journée.
Le diamètre des champignons est de 8 à 12 cm. Ils doivent être cueillis lorsque:
S'ils sont recolles trop tôt, le rendement sera faible. S'ils sont recolles trop âgés, la qualité en sera affectée, le pied pouvant virer au noir et commencer à
se décomposer. Arrêter l'arrosage une journée avant la recolle. Les champignons sont coupes et séparés des sacs à l'aide d'un couteau. Il faut aussi retirer
le tissu jaunâtre des champignons, mais en veillant à ne pas les entailler trop profondément, car les «pétales» du carpophore tomberaient.
x Conditions climatiques
Une température entre 20 et 27 °C, une humidité relative de 85 à 95 %, une lumière faible. A Taïwan les fermes sont très peu éclairées.
x Rendements
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Les principales caractéristiques du champignon à tête de singe sont les épines qui couvrent le stipe rudimentaire. La fructification, qui a une taille de
l'ordre de 5 à 30 cm, avec des spores blanches, est généralement blanche, avec une tendance a virer au jaune. On le reconnaît comme étant comestible
aussi bien en Orient qu'en Europe. En Europe, il est devenu relativement rare; il est classe parmi les champignons menaces. Les scientifiques de
l'Académie des sciences agricoles de Shanghaï ont été les premiers a domestiquer ce curieux champignon. Il est renomme en Chine, tandis qu'a Taïwan
peu de gens le connaissent. Sa culture est relativement facile, et une grande variété de matériaux lui convient. Par contre, sa commercialisation est moins
facile.
x Matières du substrat
Divers produits de base peuvent être utilises, comme la sciure, le sucre de canne, la bagasse, les rafles de maïs, les résidus de distillerie d'alcool, les
balles de graines de coton et la paille de paddy hachée. Les additifs sont le son de blé ou de riz, le saccharose, et le gypse (pour stabiliser le pH). On
emploie couramment la formule suivante pour le blanc et la production finale:
sciure 78 kg
son de riz 20 kg
sucre 1 kg
gypse 1 kg
teneur en eau 65 %
x Traitement thermique
Habituellement on effectue une stérilisation, par exemple trois heures à 95-98 °C à basse pression et une heure à 121 °C à haute pression pour des sacs
d'un kg. Le temps de stérilisation est plus court pour des sacs plus petits.
On utilise aussi bien le blanc sur sciure que sur grain; il faut compter 10 g de blanc sur sciure pour un sac de 1 kg. L'envahissement mycélien est
relativement rapide. Des bouteilles de 500 ml sont colonisées en 20 jours, et à Taïwan des sacs de 1,2 kg sont colonises en 4 à 6 semaines. La
température optimale pendant l'envahissement mycélien varie entre 20 et 30 °C. La croissance mycélienne sera stoppée au-delà de 35 °C.
x Fructification
Les températures de fructification dépendent en partie de la souche. A Taïwan, par exemple, une souche fructifiera à 20-28 °C, une autre entre 15 et 25 °
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C. Réduire la température ambiante stimule la fructification, cependant aucun choc thermique n'est nécessaire pour la formation des primordia. Quant à
la lumière, elle ne doit pas être trop forte pour ne pas inhiber la fructification Des que les premiers primordia apparaissent, on retire les bouchons des
bouteilles. En même temps, il faut maintenir une humidité élevée (85 à 90 %). Au bout de 10 jours environ, on ramasse les champignons quand ils sont
encore blancs et commencent à libérer leurs spores. Les fructifications jaunes ont une moindre valeur marchande. Il faut tirer doucement les pieds pour
qu'aucun morceau ne reste dans le substrat, car il pourrirait. Dans des sacs de 1,2 kg, la volée suivante apparaît deux ou trois semaines après. Des
bouteilles plus petites donneront des primordia en 8 à 10 jours
A Taïwan le rendement d'un sac de 1,2 kg est de 20 g de champignons secs, approximativement 200 g de champignons frais.
x Après - récolte
Les propriétés médicinales se conservent mieux lorsque les champignons sont vendus frais. Il est également possible de les faire sécher; on veillera alors
à ne pas briser les épines. Un autre procédé consiste a faire bouillir les champignons et à les conserver dans de la saumure (une solution très salée).
x Ravageurs et maladies
Les contaminants usuels de la culture en sacs plastique se rencontrent aussi dans la culture d'Hericium. De plus, des fructifications de forme irrégulière
peuvent apparaître. Les épines sont épaisses, irrégulières ou absentes, ou bien présentent une couleur anormale.
Une gestion impropre des facteurs climatiques tels que la température et une trop forte concentration en CO2 peuvent provoquer ces irrégularités.
Au Nord de Beijing, près des fameuses tombes de la dynastie Ming, une unité de culture de champignons a été établie en 1989, avec l'appui du
professeur Shen de l'Académie chinoise des sciences de l'agriculture. Douze ouvriers, dont un diplômé en agriculture, y produisent quatre sortes de
champignons: la Volvariella et le Ganoderma en été, le Flammulina en hiver et l'Hericium erinaceus tout au long de l'année. Utilisant le classique
cabinet d'inoculation chinois, la ferme produit aussi du blanc sur sciure dans des bouteilles à large col.
Cette étude de cas décrit la culture des champignons à tête de singe, Hericium erinaceus.
x Substrat
Le substrat est constitue de déchets de distillation d'alcool. Après fermentation des grains, le résidu s'avère utile à ce champignon. Sécher d'abord ce
résidu, puis le compléter de 15 % de son de riz. Le mélange est mouille de façon à atteindre une teneur en eau de 70 %, ce que l'on vérifie par le test
d'essorage. Le substrat est ensuite minutieusement mélange par deux machines successives, la dernière servant au remplissage des sacs. Le pH du
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x Remplissage
Les sacs sont fabriques a partir de gaines en plastique. Les extrémités sont fermées par une corde, l'une avant le remplissage, l'autre après. Chaque sac
est rempli de 250 g de substrat mouille puis place dans un autoclave pendant deux heures.
Après refroidissement, les sacs sont ensemences par trois personnes; deux d'entre elles ouvrent puis referment les sacs, la troisième introduit le blanc a
l'aide d'une cuillère. De cette manière on peut inoculer 1000 sacs par jour. Pour éviter la contamination, la cuillère est constamment nettoyée sous une
flamme et le goulot des bouteilles est maintenu parfaitement propre. Une bouteille de 250 ml permet d'ensemencer 50 sacs de 250 g. Les sacs sont
ensuite transportes dans une pièce chauffée (25 °C) pendant 15 jours. Dans ces petits sacs l'envahissement mycélien est rapide.
x Fructification
Les sacs sont ramenés une fois encore à la salle de culture sous une humidité très forte (90 à 95 %) et ouverts. Au bout de 10 à 14 jours après l'ouverture
des sacs, la première volée de champignons peut être récoltée. La seconde suit immédiatement.
x Rendement
Le rendement total peut s'élever à 70 g par sac (28 %), en moyenne. Du fait de la petite taille des sacs, les champignons sont aussi relativement petits. Ils
se vendent plus cher que de gros champignons. La plupart sont vendus frais car, selon le Pr Shen, ils perdent leur valeur nutritive au séchage. Séchés, ils
pèsent 9 à 10 % du poids frais. On fabrique un certain nombre de boissons à partir des fructifications.
Le Flammulina et le Ganoderma sont cultives en sacs de 500 g. et la Volvariella sur plateaux de plastique.
Les oreilles de bois, que l'on cultive couramment en Extrême-Orient, sont exportées dans le monde entier. Les différentes espèces peuvent être
facilement cultivées, de plus en plus souvent en sacs car les rondins deviennent rares. On peut espérer une expansion de la technique dans un futur
proche. Mais ce champignon ressemble réellement à une oreille et son aspect comme sa saveur peuvent gêner les consommateurs occidentaux.
Trois espèces sont couramment cultivées: Auricularia polytricha (l'oreille de bois laineuse), Auricularia fuscosuccinea et Auricularia auricula. Il existe
beaucoup d'autres espèces comestibles, dont Auricularia delicata, et Auricularia emini, rapportées des tropiques.
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L'oreille de bois laineuse n'est que l'une des espèces communément cultivées à Taïwan sur petits sacs plastique stérilisés. Ces espèces sont vendues
séchées pour la plupart. Une faible proportion est vendue fraîche sur les marches et dans les supermarchés.
x Préparation du substrat
La sciure doit fermenter plus longuement que dans le cas du shii-take, mais cela dépend en fait du type de sciure. Pour enrichir le substrat, on ajoute 2 à
20 % de son de riz. La préparation des sacs est la même que pour le shii-take. Le même équipement est utilisable (mélangeurs, machines a remplissage).
Les sacs utilises ont une longueur de 15 à 18 cm et un diamètre de 10 à 12 cm.
x Traitement thermique
Les sacs remplis sont passes à la vapeur aux alentours de 95 °C pendant 90 mn.
On utilise habituellement du blanc sur sciure à raison de 10 ml de blanc par sac. Pendant l'incubation, la température doit être maintenue à 25-28 °C. Le
mycélium va envahir totalement le substrat en quatre semaines environ.
x Fructification
Des entailles dans les sacs permettent aux champignons d'émerger. Quelquefois, on découpe les extrémités. Attention à la manipulation des sacs car le
substrat reste mou même après que le mycélium ait tout envahi. Attention a ne pas briser le mycélium, car il est très sensible aux cassures (de même que
le mycélium de nombreux champignons dégradant le bois).
Il faut peu de lumière à l'intérieur de la maison de champignons. On peut escompter trois ou quatre volées et une recolle de 300 à 500 g de champignons
par sac.
La province de Hebei (aux environs de Beijing) est l'un des principaux producteurs d'oreilles des bois noires (Auricularia auricula). Toutes les souches
n'ont pas le même rendement; certaines ont de meilleures performances sur rondins de bois, d'autres sur un substrat a base de sciure de bois ou de balles
de graines de coton.
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70 % copeaux de bois
10 % balles de graines de coton
18 % son de blé
1% canne à sucre
1% gypse
Mélanger les ingrédients avec soin, puis ajouter l'eau dans une proportion de 1:1,3 ou 1:1,4.
x Sacs plastique
Utiliser des sacs plastique de 35 × 17 cm, et de 0,05 à 0,06 mm d'épaisseur. On remplit les sacs aux deux tiers, ce qui représente approximativement 250
à 300 g de matière sèche par sac. Tasser légèrement le substrat à la main, introduire une baguette pour réaliser un trou d'aération de 2 cm de diamètre.
Puis glisser un anneau de plastique de 3,5 cm de diamètre et 3 cm de long autour de l'ouverture du sac et fermer par un bouchon de coton inséré dans
l'anneau. Envelopper le col du sac dans un papier imperméable.
x Traitement thermique
Une fois les sacs refroidis, ajouter une petite quantité de blanc (1 à 2 %) Laisser incuber à 24-26 °C pendant trente jours: le mycélium doit avoir envahi
tout le substrat. Une lumière supérieure à 500 lux pendant l'envahissement mycélien provoquerait la formation prématurée de primordia.
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x Fructification
Exposer les sacs quelques jours à une lumière solaire diffuse pour amorcer la formation de primordia, puis retirer le bouchon de coton et l'anneau de
plastique. Refermer les extrémités ainsi ouvertes en emballant les sacs de façon serrée. Percer dans le plastique huit trous d'un diamètre de 3 cm, à
distance régulière. Un plus grand nombre de trous produirait de trop petites fructifications (du moins avec des sacs de cette taille), et recuiraient le
rendement. Suspendre les sacs a un fil de fer en forme de S. à l'intérieur de la maison de champignons. Maintenir la température entre 18 et 22 °C, ainsi
qu'une humidité relative de plus de 85 %, et conserver 2000 lux de lumière solaire.
x Cueille
Il faut veiller a ne cueillir que les champignons murs sans endommager les primordia. On peut recoller environ 250 g de champignons frais par sac de
700 g environ de poids humide au moment du remplissage. Compter sur quatre volées; la seconde et la troisième sont les plus importantes.
x Rendement
8,5 kg d'Auricularia séchés pour 100 kg de balles de graines de coton séchées. Cependant, si la température se maintient à 12-15 °C les primordia
naîtront mais ne mûriront pas. Entre 18 et 22 °C, ils formeront des champignons plus gros. Au-delà de 25 °C, les champignons, plus filiformes et plus
grands, développeront souvent des fructifications atypiques.
x Lumière
La lumière agit sur la couleur, l'éclat et l'épaisseur des champignons. A 500 lux, les champignons seront blanc jaunâtre. A 750 lux, leur couleur sera
brun-noir, et leur épaisseur de 0,14 cm seulement. A 3500 lux, leur couleur sera noir brillant, l'épaisseur de 0,18 cm. (Tiré de Mushroom Journal for the
Tropics, 1988, Vol. 8, N° 4)
Dans le Fujian, les fermiers utilisent le même modèle de sac que celui décrit dans l'étude de cas précédente. La distance entre les rangées de canne a
sucre varie de 1 m à 1,50 m. Les racines de canne a sucre poussent sur des terre-pleins. Les sacs sont suspendus a des barres de bois. Un plastique est
tendu au-dessus des sacs de façon à maintenir une humidité correcte. On pense que le CO2 du mycélium stimule la canne à sucre.
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Figure N° 53
Culture mixte
Le marché de l'Auricularia auricula (petite oreille de bois) est meilleur que celui de l'Auricularia polytricha. Par contre, les exigences thermiques de
l'Auricularia polytricha correspondent mieux au climat des Philippines. La culture d'Auricularia auricula n'est possible que dans les régions
relativement plus froides comme Baguio.
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1 % CaCO3
La sciure doit sécher pour atteindre un taux d'humidité de 15 à 18 %. Tamiser le son de riz de manière à supprimer les plus grosses particules, plus
sensibles à la contamination.
Peser les ingrédients du substrat, et bien mélanger le CaCO3, le son de riz et le sucre avant de les incorporer à la sciure. Les matériaux du substrat sec
pèsent 100 kg au moins; ce poids augmente de façon proportionnelle. Verser lentement de l'eau jusqu'à obtention d'une teneur en eau de 65 à 75 %
(vérifier avec le test d'essorage).
x Fermentation
Entasser le substrat en formant des pyramides et le couvrir de plastique de façon à conserver son humidité. Laisser fermenter pendant cinq jours en
pratiquant une retourne le troisième jour. Filtrer dans un tamis de 1,5 mm et briser les agglomérats qui se seraient formes pendant la fermentation. De
trop grosses particules pourraient endommager les sacs plastique.
x Remplissage
x Traitement thermique
Stériliser les sacs pleins pendant 1h30 ou semi-stériliser pendant 10 heures à une température tout juste inférieure à 100 °C.
Utiliser une bouteille de 500 ml pour 50 sacs. L'envahissement mycélien nécessite environ un mois à 25-30 °C. Puis disposer les sacs en rangées comme
représenté ci-dessus. Une maison de champignons de 5 m de large, 12 m de long et 4 m de haut peut contenir 2640 sacs repartis sur trois étagères de la
manière suivante: chaque rangée reçoit 55 sacs et on forme sur chaque étagère quatre rangées de quatre couches (880 sacs par étagère). Faire un trou en
coupant le fond des sacs et retirer le bouchon de coton.
x Fructification
La température optimale de fructification de l'Auricularia polytricha est de 23 à 28°C. Essayer de maintenir une température inférieure à 30 °C, en
arrosant d'eau et en ouvrant la maison pendant la nuit. Les primordia développeront des fructifications en 7 à 10 jours.
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Récolter les champignons à la main en les faisant pivoter et en ne laissant aucun morceau dans le substrat.
Les champignons sont des denrées très périssables. Leur valeur peut être considérablement affectée par le flétrissement, l'excès de maturité, le
ramollissement, des changements de saveur, de texture et de structure. Stockes a très basse température et emballes sous plastique, leur durée de vie
après recolle peut être prolongea. Les traitements différent légèrement selon les espèces. La plupart des essais ont été réalisés avec Agaricus bisporus.
On dispose de peu d'informations sur les méthodes de conservation des autres champignons.
Nous nous intéresserons d'abord au marché en frais, puis nous présenterons succinctement les méthodes de conservation. Plusieurs méthodes ont été
élaborées, avec des variations qui dépendent du marché destinataire, des moyens disponibles et de l'infrastructure. L'appertisation, le séchage à l'air, la
conservation en saumure, la lyophilisation et la congélation sont les méthodes employées pour la conservation des champignons.
1. Marché en frais
La plupart des champignons destines au marché en frais sont emballes sous film plastique et refroidis après recolle, pour des conditions de vente idéales.
Le film plastique protège bien des pertes en eau, pour autant que la température reste à peu près constante. Si elle baisse, il y a condensation; si elle
s'élève, l'eau s'évapore. Les fluctuations de température provoquent le flétrissement des champignons.
x Agaricus
Un refroidissement rapide avec circulation d'air humide immédiatement après la recolle est préférable. Les champignons conservés à 4 °C resteront frais
pendant une semaine. On peut obtenir la concentration optimale en CO2 (3 à 6 %) en les enveloppant d'un film plastique.
x Pleurotus sajor-caju
Des essais ont démontré que placer les champignons à 8-10 °C dans des barquettes enveloppées d'un film polyéthylène perfore était efficace pour
conserver les champignons frais pendant quatre jours.
x Volvariella volvacaea
Sa température idéale de stockage est de 15 °C. A basse température (4 à 6 °C), les champignons se ramollissent rapidement. Emballes dans des sacs
hermétiques, les champignons ne se conservent que deux ou trois jours. Ils se conservent quatre jours à 10 °C dans des sacs perfores. La perte de poids
est alors de 10 % environ. Mais le stockage à 15 °C permet une meilleure qualité et conserve les champignons durant quatre jours également.
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x Volvariella volvacaea
La Chine continentale exporte ses volvaires à l'état frais vers Hong-Kong, par bateau ou en train. Les récipients sont constitues de trois compartiments,
celui du milieu reçoit les champignons, ceux des cotes contiennent de la glace. Exportes par avion, les champignons de Taïwan et de Thaïlande sont
conditionnes en paniers de bambou avec un canal d'aération au milieu et de la neige carbonique enveloppée, placée au-dessus des champignons.
x Lentinus edodes
Les importateurs de shii-take en Europe ont constate qu'il est plus important de maintenir une bonne aération qu'une température correcte. En effet, on a
souvent observe que le shii-take arrive en bon état lorsqu'il est expédié en conteneurs complètement isoles avec de la neige carbonique et maintenus à
basse température. Mais au bout de quelques jours, devenu spongieux il est invendable. Par contre, correctement aérés, les champignons perdent plus de
poids mais conservent leur qualité. Disposes dans des caissettes à claire-voie de 40 cm de long, 30 cm de large et 11 cm de haut (2 kg par caissette), on
peut expédier, par avion, 500 kg de champignons en conteneur muni lui aussi de trous d'aération. Grâce au poids du chargement, le conteneur ne se
réchauffe que lentement. Il suffit de le refroidir des sa sortie de l'avion.
Les pertes de poids des trois premiers jours peuvent représenter 6 à 7 %, et même atteindre 10 % au bout d'une semaine.
Notons toutefois que la qualité n'est pas une notion objective. Les shii-take que l'on trouve dans les supermarchés de Taïwan sont très serres dans
l'emballage et sentent un peu le fermente. Le consommateur est accoutume à cette odeur, il n'est donc pas nécessaire de modifier ce conditionnement.
En Europe, le shii-take ayant perdu un peu d'eau sera mieux accepte.
2. Méthodes de conservation
L'objectif de la conservation est de garder la qualité nutritionnelle d'un produit pendant une plus longue période. Plus le champignon est frais, meilleure
est sa qualité nutritionnelle; quant aux qualités gustatives, elles sont parfois améliorées par certaines méthodes de conservation. Les principes de
conservation fondamentaux différent selon les techniques employées.
Dans la conserve en bocaux, les champignons sont stérilisés et protégés des contaminants. Le séchage et la salaison recuisent tous deux le pourcentage
d'eau et par conséquent ralentissent le développement des micro-organismes. La congélation réduit également la vitesse de croissance des micro-
organismes.
Le marché du champignon dépend de la transformation. Le marché des champignons en bocaux de verre progresse constamment, alors que le marché du
shii-take séché se développe difficilement dans les pays occidentaux. Les champignons lyophilisés, par contre, peuvent être utilises dans les préparations
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de soupes instantanées. Les coutumes locales et les ressources disponibles déterminent la méthode à employer. Mais toutes les méthodes ne s'appliquent
pas également à tous les types de champignons.
a. Conserve en boîtes
La conserve en boîte demeure la technique principale pour Agaricus, Volvariella et Pleurotus cystidiosus/abalonus. Agaricus bitorquis est moins adapté
à la conservation en éléments entiers, il est généralement découpé en tranches.
La mise en conserve modifie la saveur, mais le produit dure longtemps et peut être expédié par bateau à bas prix. Il est important de respecter la durée
exacte de stérilisation pour empêcher la croissance de la bactérie anaérobie Clostridium botulinum. Les normes de conservation (maturité du produit,
hygiène de la conserverie, etc.) diffèrent d'un pays à l'autre.
x Nettoyage
Trier et calibrer les champignons. Enlever les taches et les défauts. La tourbe noire du gobetage doit être parfaitement retirée à l'eau. Pour empêcher les
champignons de noircir, on peut ajouter à l'eau 0,1 % d'acide citrique ou 0,3 % de métabisulphite de sodium.
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x Blanchiment
On cuit les champignons dans une eau contenant 1 % de chlorure de sodium et quelquefois de l'acide citrique, à une température de 95 à 100 °C.
x Mise en conserve
Les champignons blanchis sont mis en boîte dans une saumure composée de l'eau du blanchiment et d'une tablette de sel. Les boîtes sont alors scellées.
x Stérilisation
Deux méthodes sont possibles: un procédé en continu avec des brûleurs à gaz sous le tapis roulant portant les boîtes; un procédé de traitement par lots
dans un autoclave.
x Le refroidissement
x Etiquetage et emballage
Quand la température est redescendue à 35-40 °C, les étiquettes peuvent être collées sur les boîtes ou les bocaux.
La capacité minimum d'une conserverie est de 250/500/1000/1500 kg de champignons frais à l'heure. De plus petites quantités peuvent être mises en
boîtes avec des installations familiales.
Au cours de la mise en conserve, le produit perd 40 % environ de son poids frais. Certains traitements avant conserve, comme la mise sous vide des
champignons, peuvent atténuer cette perte. Ce procédé élimine les gaz à l'intérieur des champignons en faisant le vide d'air au-dessus des champignons
immerges. On note un gain de 5 % environ pour Agaricus bisporus catégorie 1, avec une durée d'évacuation de 5 minutes.
Les boîtes en fer sont le plus couramment utilisées, en particulier pour les catégories les moins chères. Cependant, de nombreux consommateurs
préfèrent la présentation en bocaux de verre. Mais le verre est lourd et son utilisation est de ce fait limitée à une consommation locale.
Dans la production d'Agaricus, on distingue les catégories suivantes: entier, bouton, tranches, morceaux et pieds.
Il est important de se conformer aux réglementations du pays auquel le produit est destine.
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On peut obtenir les spécifications concernant les modes d'emballage, le diamètre des chapeaux, le poids humide, le poids égoutté, les conservateurs et le
volume, auprès de la FDA (Food and Drug Administration) aux Etats-Unis et auprès de la Communauté européenne.
Les volvaires sont mises en conserve entières ou émincées. La conserve en boîte de Volvariella pose certains problèmes. Les boîtes ont été gâtées par
une odeur aigre, fade, sulfureuse. Pour les cas étudiés, les causes éventuelles suivantes ont été évoquées:
- Le dénombrement initial de spores bactériennes s'élevait à 103 ou même 104 par gramme chez Volvariella, et à seulement 7 ou 8 par
gramme pour Agaricus. Cette quantité élevée de spores peut être due à une mauvaise coupe, ou à la présence de fragments de paille, de terre
ou de déchets de coton accroches aux champignons.
- L'épaisseur des tranches était irrégulière. En conséquence, la pénétration de la chaleur dans le produit ne pouvait être homogène et la
stérilisation fut sans doute incomplète.
- Température de stérilisation trop basse et durée trop courte. Avant qu'on ne découvre des boîtes avarices, la norme fixait une heure à 121 °
C. Plus tard, certaines usines ont augmente la température de stérilisation à 130 °C. Mais la qualité du produit s'en est trouvée diminuée.
Le refroidissement des boîtes à l'eau peut introduire des contaminations si les boîtes ne sont pas parfaitement scellées.
Si les boîtes ne sont pas stérilisées immédiatement après le blanchiment, le nombre de microbes augmente très fortement.
b. Saumurage
Le saumurage est une méthode de conservation fondée sur le principe de la limitation de l'eau. La forte concentration en sel de la solution de traitement
empêche la croissance de micro-organismes. Le nombre élevé de molécules de sel dans la solution augmente la pression osmotique. Prives d'eau, les
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spores ne peuvent pas germer. La fabrication des sirops repose sur le même principe.
La concentration de la solution saline est proche de 18 %. Ajouter 180 à 250 g de sel par litre d'eau. La solution de saumure doit être égale à la moitié du
volume des conteneurs. L'eau est portée à ébullition, puis agitée jusqu'à dissolution du sel. Laisser refroidir la saumure avant utilisation.
Comme pour la mise en conserve, les champignons doivent être nettoyés. Il faut les blanchir dans une solution de 5 % de sel, pendant 5 mn après
ébullition. Egoutter et refroidir les champignons. Les disposer en couches en couvrant chaque couche de la saumure refroidie.
Protéger avec une gaze propre ou fermer le conteneur. Tous les champignons doivent être totalement immerges dans la saumure.
Il faut dessaler les champignons avant usage. Certains champignons sont exportes saumures des pays en développement vers des conserveries d'Europe
ou des Etats-Unis.
Arrives à destination, les champignons sont dessales et mis en bocaux ou en boîtes. Les champignons en saumure sont moins appréciés du
consommateur, car le dessalage peut prendre un temps considérable (de deux heures, si l'on change souvent l'eau, jusqu'à deux jours).
Retirer le pied car il a un goût très amer. Laver les champignons à l'eau claire. Les faire bouillir dans une solution d'acide citrique à 1 %. Puis les
plonger dans de l'eau froide pour les refroidir. La quantité de sel égale 25 % du poids des champignons. On dispose une couche de champignons dans le
conteneur, puis une couche de sel, puis une autre couche de champignons, et ainsi de suite jusqu'à ce que le conteneur soit plein. On tasse ensuite les
champignons pour s'assurer que le sel les recouvre tous. Il faut rincer plusieurs fois les champignons avant de pouvoir les consommer.
c. Séchage
Le séchage est fonde sur le même principe de réduction d'eau. Il a plusieurs avantages: il est facile, rapide et sain. Les champignons se conservent
longtemps. Par contre, toutes les espèces ne le supportent pas. Exception faite des champignons mentionnes dans le tableau précédent, de nombreux
champignons sauvages sont couramment vendus séchés. Parmi ceux-ci le Boletus edulis, toutes les sortes de morilles (Morchella), et les chanterelles
noires.
Cette technique de conservation, la plus ancienne, est essentiellement employée dans le cas du Lentinus. Le goût du champignon shii-take est amélioré
par le procédé de séchage, tout comme celui des pleurotes. Mais le marché des pleurotes séchés est plus limite que celui du shii-take.
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- la circulation de l'air est très importante: poser les champignons sur une grille métallique;
- la zone qui entoure le four de séchage doit être bien ventilée de manière à fournir de l'air frais sec, et permettre l'évacuation de l'air
humide.
Après le séchage, les champignons doivent demeurer relativement souples. Un séchage long est bien plus sûr qu'un séchage rapide à forte chaleur, car à
haute température, les champignons grillent. Si les champignons frais sont très humides, la température initiale ne devra pas être trop basse, car ils
risqueraient de pourrir. Ceci est particulièrement vrai pour les gros champignons non émincés.
x Séchage artificiel
Les séchoirs rotatifs sont destines à une production de masse. Pour le shii-take, la température initiale de 30 °C sera augmentée de 1 ou 2 °C toutes les
heures. Au bout de 12 à 13 heures, la température doit atteindre 50 °C. Pour finir, les champignons sont chauffes à 60 °C pendant une heure de façon à
favoriser l'éclat de leur chapeau. Une fluctuation dans la température de séchage pourrait provoquer un flétrissement du chapeau.
Pour le séchage artificiel du Tremella, la température initiale sera de 30 °C. Quand la surface du champignon est sèche, on augmente graduellement la
température à 48-60 °C. En 24 heures, les chapeaux seront secs.
x Séchage au soleil
La qualité des shii-take séchés au soleil est généralement moins bonne. Leur taux d'humidité est plus élevé et les champignons se conservent moins
longtemps que par séchage artificiel. On peut sécher la Volvariella au soleil, après l'avoir coupée en deux longitudinalement, puis en l'exposant au soleil
sur un sol bétonné. On fait sécher Auricularia de la même façon que Volvariella, mais elle n'a pas besoin d'être coupée en morceaux.
d. Congélation
La congélation préserve bien le goût et la consistance. Elle exige toutefois un bon réseau de transport en conteneurs froids. On peut ainsi conserver les
champignons pendant au moins trois mois. Un grand nombre de consommateurs considèrent que les champignons congelés sont plus faciles à préparer.
La méthode de congélation rapide donne un produit plus blanc, améliorant ainsi l'aspect des champignons. Les champignons sont transportés à travers
un tunnel dans lequel ils sont refroidis à la vapeur d'azote à -25 °C. Si l'on dispose d'azote liquide, la dépense d'énergie se limitera au fonctionnement
des ventilateurs, tapis roulants, etc. Les capacités moyennes de tels équipements varient de 500 à 100 kg à l'heure.
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- une couche d'eau se forme autour des champignons blanchis, empêchant une congélation régulière;
- le procédé de congélation et le transport de la ferme au marché nécessitent un équipement special. Ce marché doit se développer en France
et en Italie ou l'on trouve dans les supermarchés, depuis un certain temps déjà, des champignons congelés, cultives ou sauvages. Dans
d'autres pays, la distribution de produits congelés se limite essentiellement aux grands consommateurs. La congélation à peu de
perspectives dans les pays en développement.
e. Lyophilisation
Le procédé de lyophilisation consomme beaucoup d'énergie, mais ne nécessite pas de conteneurs froids pendant le transport. Le goût et la saveur sont
bien conserves mais l'investissement en équipement est important. Ce sont les coûts en énergie qui déterminent l'intérêt de la lyophilisation. Les
champignons doivent être nettoyés et congelés dans un conteneur ferme à - 20 °C. L'eau glacée est transformée en gaz sans passer par l'état liquide. Le
procédé consiste à élever doucement la température pendant 10 à 12 heures sous vide très prononce (66,2 Pa = 0,5 mmHg). Le coût élevé d'énergie pour
maintenir le vide limite l'intérêt de la méthode. Par ailleurs, si les champignons ainsi traites perdent presque toute leur eau, il est recommande de ne pas
abaisser le taux d'humidité au-dessous de 7 %; au-delà, les graisses commencent à s'oxyder et à sentir le rance. Les produits lyophilisés ressemblent
beaucoup aux produits frais, mais leur densité est dix fois plus faible. Ils sont cassants et doivent être empaquetés dans des boîtes solides. Pour une
longue durée, ils sont conserves dans l'azote.
Plonges dans l'eau, les produits lyophilisés retrouvent 80 % de leur teneur en humidité initiale, et leur saveur augmente. La plupart des champignons
lyophilisés sont vendus en lots de 200 litres a l'industrie alimentaire (le produit peut être utilise dans les soupes instantanées). Les meilleures conditions
de stockage sont une température de 15 °C et une atmosphère sèche.
Annexes
Tous les champignonnistes sont tôt ou tard confrontes aux ravageurs et aux maladies. Il convient de savoir les identifier et d'essayer de trouver à quel
stade ils se sont introduits. Si l'on connaît le cycle de vie du ravageur, on peut prendre les mesures appropriées. La présence de certains ravageurs résulte
d'une préparation impropre du substrat, ou d'une mauvaise conduite de l'opération de fructification. Dans tous les cas, des mesures d'hygiène strictes
seront essentielles. Si l'on détecte les ravageurs à un stade précoce, les dégâts pourront être limites. Si l'on permet aux contaminants de se développer
davantage, ils augmenteront de façon considérable la charge infectieuse de l'exploitation.
1. Hygiène
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1) Démarrer la cueille des champignons sur les substrats jeunes non infectes et terminer sur les plus vieux.
2) Stériliser les paniers de recolle à usages multiples, les conteneurs à champignons ou à substrat avant réutilisation. On peut utiliser des
solutions à 2 - 4 % de penta-chlorophénate de sodium, 1 % d'hypochlorite ou de formadéhyde à 2 %.
3) Maintenir les portes et fenêtres fermées, utiliser un grillage à mailles métalliques pour empêcher les insectes d'entrer dans les chambres
de culture et de transmettre les maladies.
4) Evacuer toujours le compost épuisé à une distance considérable de la ferme. Les substrats fortement infectes doivent être brûlés.
6) Maintenir le sol de la chambre de culture aussi propre que possible. Balayer immédiatement après la cueille.
7) Ne pas laisser les pieds coupes dans la chambre de culture. Les utiliser pour l'alimentation des cochons avant qu'ils ne s'abîment, ou les
jeter aux ordures à distance de la ferme.
8) Ne pas toucher de carpophores malades pendant la cueille. Les ramasser à la fin de la cueille et les éliminer immédiatement.
Ces mesures d'hygiène sont les premières à adopter lorsque surgit une infection. En outre, le coût en pesticides diminuera si on applique des mesures
prophylactiques correctes.
2. Mesures de contrôle
L'essentiel de la recherche dans ce domaine s'est porte sur Agaricus bisporus. Il est donc difficile d'obtenir des informations détaillées concernant
d'autres champignons. La liste suivante établit la cause de la plupart des maladies courantes; dans la mesure du possible, nous indiquerons les méthodes
de contrôle. Ces informations sont issues des centres de recherche de Hollande, de Belgique et de Taïwan ainsi que des pratiques courantes aux
Philippines et en Chine.
a. Insectes
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Les insectes sont attires par l'odeur du mycélium ou du champignon; ils creusent des tunnels dans les champignons ou entravent la croissance
mycélienne. Les moyens de lutte contre les insectes seront d'abord préventifs. Un grillage métallique empêche la plupart des insectes de pénétrer dans la
maison de culture. Les sacs plastique stérilisés sont étanches et moins facilement contamines par les mouches. Un plastique jaune enduit de glu aide à
déceler la présence de mouches et leur stade de développement. On met alors en rapport le nombre de mouches et l'importance de la baisse de
rendement. Si un certain seuil est dépasse, faut mettre en oeuvre d'autres méthodes de lutte, en particulier les pesticides.
La plupart des pesticides hautement toxiques comme le penta-chlorophénate de soude et l'endosulphan ont été interdits. Les pesticides suivants sont
autorises aux Pays-Bas dans la culture d'Agaricus:
- Diflubenzuron: le Dimilin (Duphar) n'est pas toxique et stoppe le développement des larves. II a un effet durable et peut être applique en prévention au
substrat ou à la terre de gobetage.
- Marques à base de Dichlorvos: Nogos, Nuvan, Vapona, Dedevap, Benfos, Bibisol, Canogard, Coopervap, Devipan, Dyvos, Erasekt, Mafu, Marvex,
Mutox, Nutrax, Phosvit, Roxo.
- Malathion: est un insecticide non systémique. II est moins toxique que le parathion. Sa demi-vie est d'un mois (il perd la moisie de son activité). II est
largement utilise dans les pays tropicaux en raison de son faible cous. Noms de marques: Carbofos, Cythion, Maldison, Malathon, Mercaptation.
- Cypermétrine: les noms de marques aux Pays-Bas sont: Cymbush, Luxan Cypermethrin, et Polythrin.
- Deltaméthrine: noms de marques: Decis Flow 25, Deltamethrin Flow 25, Parimco Deltamethrin EC.
b. Termites
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S'enquérir de la présence éventuelle de termites avant de commencer une culture. Si des termitières se trouvent à proximité des couches, on peut utiliser
les pesticides suivants pour les maîtriser. Mais une pratique plus saine vis-à-vis de l'environnement consisterait à réaliser une construction qui empêche
les termites de pénétrer dans les couches.
- Perméthrine: pyréthroïde d'ICI, RU, aussi développé par Shell, Mitchell Cots, Ciba.
- Chlorpyrifos: ester de phosphore de Dow Chemical, Bénélux, Antwerpen Belgique. Chlorpyrifos est un pesticide utilise dans le monde entier.
c. Acariens
Les acariens sont particulièrement actifs sur les champignons concurrents des substrats pasteurises. Ils peuvent aussi gâter le substrat stérilisé en petits
sacs en introduisant des spores de champignons et en se nourrissant du substrat. Une fois que les acariens se sont introduits, ils sont difficiles à maîtriser.
Faire en sorte que les autres cultures ne soient pas infectées en se débarrassant du substrat contamine aussi vite que possible. Les acariens peuvent aussi
provoquer des irritations chez les cueilleurs. Dans certains pays, les champignons mis en vente doivent être dépourvus d'insectes et d'acariens. Ils sont
difficiles à éliminer des champignons recolles.
- La chaux: des pulvérisations de chaux peuvent contrôler les acariens, mais il ne faut pas la pulvériser directement sur le substrat.
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(moisissures toile d'araignée) Elle s'étend à l'hyphe aérienne, aux cueilleurs et de 1/5000 à 1/8000).
aux mouches.
Cladobytrum apiculatum Pleurotus sp. Provoque une putréfaction molle des Ces spores sont présentes
fructifications. dans le sol de façon
courante, prendre des
mesures d'hygiène.
Gliocladium sp. Pleurotus sp. Provoque une décoloration et une putréfaction Spores probablement
des fructifications. présentes dans le substrat
pendant la colonisation.
Pénicillium sp. Pleurotus sur substrat pasteurisé, Concurrents pour les cléments nutritifs, pénètrent
tous les champignons cultivés en pendant ensemencement sous conditions non
sacs plastique. hygiéniques ou bien encore présents dans le
substrat après un traitement thermique insuffisant.
Paecilomyces variotii moisissure Toutes les espèces habitant le Inhibe temporairement la croissance mycélienne. Résistant à la chaleur
verte bois. jusqu'à 80 °C.
Chaetomium sp. (moisissure vert Agaricus, Pleurotus sur substrat Indique des conditions anaérobies pendant la Maintenir conditions
olive) pasteurisé. pasteurisation ou la colonisation, excrète des correctes pendant la
métabolites toxiques. préparation du substrat.
Coprinus sp. Agaricus, Volvariella, Pleurotus Provoqué par forte teneur en azote 1
sur substrat. ammoniaque) dans le substrat, ou traitement
thermique inadapté au Pleurotus, une température
trop élevée pour la Volvariella provoquera aussi
la croissance des coprins.
Mucor sp. (moisissure à épingle Concurrents du substrat pour tous Traitement thermique
noire) les champignons dégradant le approprié, mesures
bois, apparaît aussi bien dans les d'hygiène, fongicides.
substrats pasteurisés que stérilisés.
Sibrina fungicola Pleurotus sp. Provoque une putréfaction de certaines parties Mesures d'hygiène,
des fructifications. fongicides.
Trichoderma sp. La plupart des champignons Fongicides, mesures
(T. reesei, T. aeroviride, T. cultivés. d'hygiène.
harzianum, T. pseudokoningii, T.
viride, T. hamatum)
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Le plus courant des contaminants se développe dans la nature sur des substrats similaires à ceux des champignons cultives. II est le contaminant
principal dans la culture sur rondins, culture en sacs stérilisés, et culture pasteurisée des champignons de bois. II se développe aussi sur les restes de
champignons recolles' et sur les primordia non développés et morts.
Les spores de Trichoderma sont collantes et les insectes et acariens les transportent facilement dans des zones non encore infectées. Quelquefois le
Trichoderma se développe sur les parties les plus humides des substrats de shii-take pasteurises. Découper simplement le plastique pour laisser l'eau
s'évaporer. Les substrats infectes par le Trichoderma attirent les mouches bien plus que le mycélium de shii-take.
Les môles sèches et humides peuvent être contrôlées avec du carbendazim, du benomyl, du Chlorthalonil (noms de marques: Daconil 2787, Agrichem
Chlorthalonil), le Prochloraz (nom de marques: Sporgon) et le Thiofanate-méthyle (Topsin-M).
Les champignons concurrents pour les éléments nutritifs peuvent être contrôlés au panmush, au bénomyl, (benlate), ou au thiophanate-méthyle, à la
vinclozoline, au prochloraz, au carbendazim (Derosal). Utiliser 20 à 50 ppm pendant ou après humidification du substrat. Les champignons affectant les
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fructifications peuvent être contrôlés en pulvérisant des fongicides (bénomyl ou thiofanate-méthyle, vinclozoline, prochloraz, iprodione, chlorthalonil).
Le pourrissement des carpophores est généralement dû à un arrosage excessif. De même, les primordia abîmés lors de la cueille de champignons plus
avances, n'arrivent pas à maturité et pourrissent.
(Noms de marques du Benomyl 50 DF: Agrichem Benomyl, Benlate, Benlate 50 DF, Benomyl Van Eenennaam, Zungo Benomyl. Benomyl 75 DF:
Benlate 75 DF. Noms de marques du Carbendazim: Bavistin, Myocarb, Delsene, Derosal.)
Une mesure d'hygiène générale consiste à nettoyer instruments, machines, etc., avec une solution de formaldéhyde à 2 %. Le panmush est un fongicide
très utilise au Japon et à Taïwan. Son composant actif est le 2-(4-Thiazolyl)-benzimidazole. Les autres noms comprennent: le Mertec 340, le Penmush Y
101, le Tecto 45, le Tecto 60. Les dosages pour des sacs de 1 kg de sciure sont de 0,2 gramme si l'on utilise un composant actif à 60 % poids/poids. Le
fongicide doit être mélangé d'abord à une petite quantité de substrat, par exemple aux additifs (48 g de panmush pour 24 kg d'additifs); ajouter à la
matière principale du substrat, et bien mélanger encore.
Si une contamination se produit dans les sacs stérilisés, essayer de déterminer si celle-ci est due à une stérilisation impropre, à des fissures dans les sacs,
à des conditions non hygiéniques pendant l'ensemencement, ou à des conditions défavorables (telles que des températures trop élevées) pendant la
colonisation.
Une liste des champignons concurrents de la culture sur rondins est donnée dans le paragraphe sur le shii-take. Le contrôle de l'humidité pendant la
colonisation, et le choix de souches vigoureuses permettent de limiter la contamination des rondins.
4. Les bactéries
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5. Les virus
Plusieurs particules pseudo-virales ont été détectées chez Agaricus bisporus, Lentinus et Pleurotus. La maladie virale est bien connue dans la production
d'Agaricus, et décrite dans de multiples publications. Seul symptôme parfois, une faible recolle. Dans les cas les plus graves, des couches entières ne
produisent que quelques carpophores déformés. Les malformations de Pleurotus ostreatus et de Pleurotus pulmonarius sont rarement étudiées.
Or les virus (de forme sphérique) peuvent provoquer des déformations qui font ressembler leurs chapeaux à des choux-fleurs.
Chez Lentinus edodes, un stipe élargi et une torsion du chapeau peuvent signifier la présence de virus. Ceux du Lentinus détectés par le professeur Pope
étaient en forme de bâtonnets allonges.
Les maladies à virus sont facilement transmissibles par les spores (malades) des carpophores. C'est pourquoi il faut absolument cueillir les champignons
avant l'ouverture des chapeaux (chez Agaricus bisporus), ou des qu'il apparaît que les champignons sont infectes.
Il faut éviter des facteurs écologiques susceptibles de stresser le mycélium tels que de hautes températures ou un substrat très comprime et trop humide.
Les virus peuvent être décelés dans le blanc, aussi normal soit-il en apparence. Le blanc doit être préparé à partir de champignons sains, ou d'une souche
certifiée. On peut difficilement garantir qu'un blanc n'est pas virose. Tous les fabricants de blanc ont des problèmes dans ce domaine.
Quand on cultive un champignon d'une manière intensive, les virus peuvent se manifester si l'hygiène est insuffisante.
Certaines souches de Pleurotus, résistantes aux virus, sont peu productives et ne poussent qu'a des températures faibles.
(Ces renseignements ont été gracieusement fournis par le Pr Pope, de l'Université de Gand, en Belgique.)
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Manipuler les produits chimiques avec un maximum de précaution. Certains pesticides sont toxiques, même à très faible dose. Prendre les précautions
suivantes:
a. Stockage
1) Stocker les pesticides dans un lieu réservé à cet usage, qui puisse être ferme correctement.
2) Ne pas entreposer d'autres marchandises à cet endroit, en particulier de la nourriture, du fourrage, des vêtements et des outils.
4) Se débarrasser correctement des emballages vides. Ne pas verser de l'eau potable dans des bidons métalliques ayant contenu des produits
chimiques.
b. Mode d'emploi
1) Avant d'utiliser un pesticide, lire attentivement l'étiquette. Ne pas utiliser de pesticides improprement emballes. Les étiquettes doivent
indiquer clairement les précautions d'emploi et préciser les soins d'urgence à donner en cas d'intoxication.
2) Ne pas mélanger différents pesticides. Une réaction pourrait se produire et donner lieu à des résultats inattendus.
3) Faire attention en diluant les produits chimiques. Utiliser l'équipement de versement approprie, des vêtements de protection (ou au moins
des gants imperméables). Empêcher que les poudres ne s'envolent avec le vent.
4) Avant chaque usage vérifier que le pulvérisateur ne fuit pas. Ne jamais utiliser d'équipement qui fuit.
5) De l'eau, du savon, des serviettes doivent être à disposition pendant l'application du produit chimique, de sorte que si la peau est
contaminée, elle puisse être immédiatement lavée.
6) Ne pas manger, boire ou fumer pendant la préparation de la solution de pulvérisation. Se laver minutieusement les mains après
application.
7) Prendre en compte les risques d'empoisonnement pour les poissons, les oiseaux et les autres animaux.
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c. Vêtements de protection
La meilleure façon d'éviter l'intoxication consiste à prévenir toute forme de contact physique avec le produit chimique. En climat chaud, les vêtements
de protection, même inconfortables, doivent être portes si cela est stipule sur l'emballage du produit.
1) Il faut des gants imperméables car les mains sont en fréquent contact avec la solution à pulvériser. De la poudre de talc ou une doublure
dans les gants donneront plus de confort.
2) Porter des bottes en caoutchouc et rabattre le pantalon par-dessus pour empêcher la solution de ruisseler à l'intérieur.
3) Mettre des lunettes de protection ou une protection faciale pour éviter aux yeux d'être éclaboussés.
Collections de cultures
On peut obtenir des cultures pures de très nombreux champignons auprès de collections de cultures types. De nombreuses universités possèdent une
collection de cultures. Les grandes collections demandent des honoraires considérables pour leurs services. Les collections types rassemblent les
ressources génétiques mondiales et la préservation des souches couse cher, il est donc compréhensible que l'accès à ces collections le soit. On peut
également obtenir des cultures auprès de scientifiques, auteurs de publications concernant des souches spécifiques. Il est important pour un ultérieur
développement de posséder de nombreuses souches d'une même espèce. Si l'on découvre une souche aux caractéristiques intéressantes, on peut la
déposer dans des collections de cultures.
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La plus importante collection de cultures au monde. Elle possède plus de 30 000 souches. Prix de la souche: approximativement 68 $ US pour les
sociétés commerciales, 38 $ US pour les scientifiques et organisations à but non lucratif.
ATTC possède plus de 21 000 souches disponibles de champignons filamenteux. Elle est un peu plus chère que CBS.
Les cultures de CCRC sont moins chères (30 $ US expédition comprise) et cette petite collection possède de nombreuses souches commerciales de
champignons cultivés poussant à plus haute température. Le centre est intéressé par l'échange de souches afin d'enrichir sa collection.
Peut expédier des cultures repiquées sur agar à prix intéressant. Fournit également des cultures mères de blanc, par exemple sous forme de bâtonnets de
bois. Environ une centaine de souches différentes en stock, toutes pouvant être cultivées.
Mycelia
Ce fabricant de substrat ensemence peut aussi expédier, à un prix raisonnable, des cultures sur agar de nombreuses espèces cultivées pour le commerce.
Le professeur T.H. QUIMIO de l'Université de Los Banos distribue des cultures pour les régions asiatiques. Se reporter à l'adresse citée dans «Cours
intensifs et démonstrations».
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Au bout d'un certain temps d'utilisation, une souche peut perdre certaines de ses caractéristiques génétiques qui la rendaient intéressante. Une culture à
partir d'une souche dégénérée engendrera une culture dégénérée. Il faut donc s'attacher à conserver les caractères génétiques. Les cellules des
champignons peuvent dégénérer du fait du manque de substances nutritives, ou d'oxygène, d'infections (notamment par des virus), de modification du
pH du substrat, et d'une accumulation de métabolites défavorables.
L'objectif de la préservation des souches est donc de ralentir le taux de croissance, mais aussi de conserver la vigueur et la stabilise génétique du
mycélium pur.
Chaque centre de recherche et fabricant de blanc doit posséder ses propres collections. Certains préservent plusieurs milliers de souches, d'autres ne
préservent que les souches qu'ils utilisent régulièrement.
Il est évidemment très important d'étiqueter correctement chaque culture, de façon fiable. Sans étiquetage, impossible de reconnaître la souche dont il
s'agit. Dans les grandes collections, les éprouvettes sont étiquetées sous leur nom scientifique et leur numéro de collection. Pour retrouver rapidement
une culture, le numéro de culture s'ajoute au numéro de collection. La préparation et la maintenance de collections nécessitent des connaissances
spécialisées dans différents domaines, tels que taxonomie et techniques microbiologiques. Les petites entreprises de culture de champignons ne peuvent
conserver leurs propres cultures dans de bonnes conditions. Se procurer cultures ou blancs auprès d'institutions scientifiques ou de producteurs de blanc
est préférable. Plusieurs techniques ont été développées pour préserver les cultures:
1) Transfert sur agar: Il présente des risques de rupture et de dégénérescence car la culture est encore en croissance. Par contre, c'est une technique
simple et réalisable dans n'importe quel laboratoire de blanc; très laborieux, demande beaucoup de main-d'oeuvre lorsqu'il faut préserver un grand
nombre de souches. Il faut transférer les souches tous les 2 à 6 mois.
2) Huile minérale: les cultures peuvent être conservées pendant un à trois ans, l'immersion protège de la contamination par les acariens; relativement
bon marche, mais procédé laborieux dans le cas de préservation de nombreuses espèces.
3) Sur agar dans de l'eau déminéralisée au réfrigérateur: aucune contamination par acariens; si la réfrigération tombe en panne, l'eau maintiendra l'agar
froid pendant quelque temps; laborieux pour de grandes collections de cultures; la croissance mycélienne n'est pas complètement stoppée, et donc
certaines dégénérescences sont encore possibles; méthode peu onéreuse.
4) Congélation cryogénique: la meilleure technique. La croissance mycélienne est complètement retardée et on obtient des cultures mères stables, un
blanc fiable; par contre le coût est élevé et la surveillance doit être constante et attentionnée.
5) Lyophilisation: c'est une bonne technique de conservation des spores pour une longue durée. Par contre, elle est rarement utilisée pour les cultures de
mycélium. Un équipement spécial est nécessaire.
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La technique de transfert sur agar est identique aux repiquages pour le blanc (voir chapitre 10). La plupart des champignons cultives sont incubes
pendant 10 à 14 jours à une température de 25 °C. La Volvariella volvacaea est incubée pendant 7 à 10 jours à 32 °C. Si les cultures successives
poussent sur le même milieu, la dégénérescence se produira plus vite que si l'on passe alternativement d'un milieu pauvre à un milieu riche en
substances nutritives. Les cultures peuvent être protégées des risques de dessèchement en obturant les tubes avec de la paraffine mélangée à de la cire.
En Hollande, au centre d'expérimentation sur les champignons (Mushroom Experiment Station), les espèces d'Agaricus sont généralement conservées
sur du compost. C'est sans doute le meilleur milieu pour des champignons qui se développent sur ce type de support, car il contient toutes les substances
nutritives nécessaires à leur croissance. Les souches sont transférées tous les deux ans, recuisant de cette façon le risque de rupture, d'erreurs
d'étiquetage, et de dégénérescence. La préparation des milieux se fait ainsi: utiliser 300 g de compost séché (pasteurise et conditionne) et hacher en
morceaux de 5 mm. Mouiller avec un litre d'eau du robinet. Puis laver le compost trois fois à l'eau chaude. Ce traitement supprime les gaz qui sinon
expulseraient les bouchons des tubes à essai pendant la stérilisation. Les tubes à essai ne sont remplis qu'au quart pour la même raison. Les conditions de
stérilisation sont de 121 °C à 76 mm de Hg (1 bar) pendant deux heures. On répète ce traitement le jour suivant.
Cela détruit les bactéries capables de former des spores résistantes à la chaleur. La période entre deux transferts est de six mois à 5 °C pour les
champignons cites. Volvariella volvacaea par contre doit être conservée à une température de 15 °C et transférée tous les 12 mois.
La Volvariella est relativement instable, mais en la transférant de la paille de riz sur agar et inversement, on améliore la conservation des caractères.
Si des acariens s'introduisent dans les cultures, les souches se trouvent menacées. Les acariens transportent avec eux toutes sortes de contaminants et de
morceaux de mycélium qui compromettent la pureté de la culture. Couvrir les bouchons des cultures avec du papier à cigarette qui laisse passer l'air,
mais arrête les acariens.
Les cultures stockées sous huile minérale peuvent aussi bien être conservées à température ambiante ou au réfrigérateur. L'huile empêche l'infestation
par des acariens et évite à l'agar de se dessécher. Il faut stériliser l'huile pendant une demi-heure et, quand elle est refroidie, la verser sur les cultures en
observant les règles d'asepsie.
Utiliser une huile d'une densité spécifique de 0,865 à 0,890, et des tubes à essai munis de bouchons à vis ou des bouteilles. Quand on désire utiliser cette
culture, il faut d'abord égoutter l'huile (la conserver, elle peut être réutilisée après stérilisation). Transférer des sections d'agar totalement envahies de
mycélium dans de nouveaux tubes à essai (slants). Une technique simple consiste à faire pousser la culture sur un milieu d'agar et à conserver des petits
morceaux d'agar colonise flottant dans de l'eau déminéralisée. Si l'on utilise des bouteilles de 100 ml, il faut les remplir de 75 ml d'eau déminéralisée.
Stériliser les bouteilles pendant deux heures, les laisser refroidir puis réaliser un transfert aseptique des petits éléments de culture d'agar. Disposer 3 ou 4
morceaux de 0,5 × 0,5 mm dans chaque bouteille. Par précaution, inoculer toujours au moins trois bouteilles de chaque souche. On peut facilement
récupérer les souches en prélevant un morceau d'agar et en le transferant dans un nouveau tube (slant). Cette opération n'est pas aussi salissante qu'avec
l'huile minérale. Les souches peuvent être conservées pendant au moins un an sans perdre de leur vigueur (excepte Volvariella volvacaea).
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Figure N° 54
Agar dans 1 cm d'huile
La congélations cryogénique est la meilleure méthode de préservation des souches, mais aussi la plus chère. Seuls les grands instituts de recherche et les
entreprises de blanc peuvent s'offrir de l'azote et des conteneurs d'azote. Il faut des biologistes spécialisés et des assistants de laboratoires pour entretenir
l'équipement. Cette technique reste donc hors du propos de ce livre, mais il est important de connaître les avantages de la congélation cryogénique. Les
ampoules sous vide contenant le mycélium sont maintenues à une température de -150 à -180 °C (vapeur d'azote) ou à -196 °C (azote liquide). A cette
température, aucune croissance mycélienne n'est possible. Par contre, le mycélium conserve toutes ses caractéristiques génétiques; il suffira ensuite de le
«réveiller».
Si l'on réussit à isoler un mutant aux caractères intéressants (tels qu'une température de fructification supérieure à la plupart des souches de l'espèce, de
meilleurs rendements sur un substrat particulier, une colonisation plus rapide, etc.), il faut en faire parvenir à l'une des grandes collections mondiales de
cultures types. Il est possible, contre paiement, de réserver la souche à son propre usage. On peut également envisager de la diffuser sous forme de
commandes passées par les intéressés, auprès de scientifiques et des fabricants de blanc du monde entier.
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La lyophilisation extrait rapidement l'eau. Les cultures de champignons ne peuvent se conserver de cette manière, mais les spores restent viables plus de
20 ans. Les spores sont de préférence prélevées sur un jeune champignon, au voile encore ferme. L'extérieur est lave et on laisse le champignon s'ouvrir
et libérer ses spores sous conditions stériles. L'«empreinte» de la spore est congelée-desséchée. Il faut se souvenir qu'une culture dérivant de spores peut
différer du mycélium parent. Si l'on utilise une multitude de spores pour obtenir une nouvelle culture, les caractères seront alors probablement très
semblables à ceux d'origine.
La lyophilisation requiert un équipement spécial, la technique par contre est assez simple. Une fois lyophilises, les champignons se conservent à
température ambiante ou dans un réfrigérateur.
Les champignons produisent des millions de spores. De nombreuses personnes y sont sensibles et répondent par des symptômes allergiques. Jusqu'à
présent, on à constate des alvéolites allergiques (maladie des poumons) dues aux pleurotes, à l'Auricularia ou au shii-take. Les autres champignons
risquent de provoquer les mêmes maux s'ils sont cultivés à grande échelle dans des chambres de culture closes. Les allergies aux spores peuvent aussi
être causées par des actinomycètes pendant le procédé de fermentation pour les champignons de couche. Dans les pièces fermées, la teneur de l'air en
spores peut être extrêmement élevée. Quelquefois un nuage de spores crée un véritable brouillard; il n'est alors pas recommande de pénétrer dans la salle
de culture.
Ces allergies ont été dénoncées essentiellement dans les pays occidentaux, parce qu'on y cultive de nombreux champignons en salles fermées, et que
l'inspection du travail y est plus stricte que dans les pays en développement. Les salles de culture dans les pays en développement ne sont généralement
pas aussi étanches, de sorte que les spores peuvent se disperser rapidement. Mais il faut prêter attention à ce phénomène. Le problème n'existe pas en
culture extérieure, les spores étant rapidement dispersées par le vent. Il n'existe pas non plus dans la culture d'Agaricus lorsque les champignons sont
ramasses avant la libération des spores.
x Symptômes
Fièvre pouvant atteindre 40 °C, toux, apnée (raccourcissement de la respiration), épuisement. Les symptômes apparaissent souvent sans raison
apparente 6 à 8 heures après l'exposition aux spores, et non au moment de l'exposition elle-même. Si la personne est obligée de cesser le travail, elle se
sentira mieux au bout de quelques semaines mais retombera malade lorsqu'elle s'exposera de nouveau à des spores.
x Traitement
Le patient guérira en quelques semaines, si tout contact avec des spores est évité. Une exposition répétée, par contre, peut conduire à des complications
pulmonaires. Il est donc important de diagnostiquer l'allergie et de ne pas la confondre avec un genre de grippe.
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x Prévention
Ventiler la chambre avant la cueille des champignons. Les cueillir avant complète maturité; il y aura moins de spores dans la salle de culture. Essayer de
cultiver certaines souches de pleurotes et de shii-take, connues pour produire beaucoup moins de spores que d'autres.
Enfin un demi masque de protection peut filtrer 90 % des spores. Il n'en reste pas moins que 10 % de plusieurs millions de spores représentent encore un
nombre considérable. Les meilleurs masques fournissent de l'air filtre, mais ils sont aussi très chers.
Appui technique
1. Adresses utiles
Sarphatistraat 650
1018 Amsterdam (Pays-Bas)
Tél.: + + 31 (0)20 6264409. Fax: + + 31 (0)20 6277489
TOOL offre une large gamme de services et de publications concernant des techniques adaptées aux pays en développement.
Peter Oei
PO Box 1575
6501 Nijmegen (Pays-Bas)
Tél.: + + 31 (0)80 789206. Fax: + + 31 (0)80 789116
Dr. Martinez-Carrera
Colegio de Postgraduados, Laboratoire de production de champignons comestibles, Apartado Postal I-12, Puebla 72130, Puebla, Mexique.
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La recherche appliquée à la production de champignons est menée par les organismes mexicains mentionnes ci-dessus. Des publications en espagnol
sont disponibles.
Société internationale du champignon pour les tropiques, Département de Biologie, Université Chinoise de Hong-Kong
L'objectif de cette société est d'initier et de promouvoir la coopération dans la recherche scientifique et technique sur les champignons et leur culture
tropicale et subtropicale. Elle s'intéresse particulièrement aux champignons comestibles qui peuvent convertir les substances des déchets en protéines
alimentaires et augmenter l'apport en protéines dans les régions tropicales ou la culture du champignon n'a pas suscite beaucoup d'intérêt.
Cet organisme, dont le but est de promouvoir la coopération internationale sur le champignon, organise un congres international tous les quatre ans.
L'ISMS constitue un forum indépendant pour les spécialistes des champignons dans toutes les disciplines et au sein d'organisations commerciales et non
commerciales. Elle publie une lettre trimestrielle (avec résumé des articles les plus récents), diffuse des photocopies d'articles et de textes sur demande.
L'ISMS initie et co-sponsorise des congres et des symposiums internationaux, des séminaires et des ateliers. Des informations et un répertoire des
services sont disponibles sur demande pour les membres. Le montant de l'adhésion individuelle s'élève à 50 $ US environ par an.
Fungi Perfecti
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Bibliothèque pour le Développement Durable : Document Page 240 of 267
Division de mycologie et de pathologie des plantes New Delhi 110 012 (Inde)
1) Cultivateurs sous contrat de Pleurotus, qui achètent des sacs ensemences (une à deux heures)
2) Producteurs de Pleurotus en sacs (un à deux jours)
3) Producteurs de Pleurotus et Volvariella produisant aussi le blanc (la première semaine de chaque mois, durée 3 à 5 jours)
Offre des cours intensifs de deux semaines sur la culture des champignons, en Anglais. Inscription à l'école: 2 000 £ (environ 1 000 $US); pension et
salle: 500 £ (environ 250 $ US). Une partie des cours n'est pas applicable aux pays en développement.
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Organise un cours intensif annuel pour les producteurs de champignons, Agaricus bisporus et autres espèces.
Bibliographie
Edité par CHANG (S.T.) et QUIMIO (T.H.). Hong-Kong, Presses Universitaires chinoises, 1981.
Prix approximatif de 30 $ US.
Contient des chapitres sur la génétique et la reproduction, la production de blanc, le stockage, les méthodes d'analyse chimique, la
morphologie et la physiologie de Volvariella, Pleurotus et Auricularia, des techniques de culture de différents pays et une étude écologique
des Termitomyces. Certains chapitres sont relativement spécialisés et il y a quelques redites, mais ce livre est indispensable à tout centre
d'expérimentation ou service de vulgarisation des pays tropicaux.
Cette collection, souvent citée et composée de 33 textes d'experts internationaux, décrit la plupart des champignons cultives. L'ouvrage
traite des techniques de préservation des souches, des qualités nutritionnelles, des effets médicaux, des méthodes de culture de l'Agaricus
bisporus, Agaricus bitorquis, Coprinus fimetarius, Lentinus edodes (sur rondins de bois), Pholiota nameko, Pleurotus, Stropharia,
Volvariella, Auricularia et Tremella fuciformis. Des développements relativement nouveaux comme la culture de shii-take sur petits sacs
plastique, les aspects sociaux ainsi que des études de cas de vulgarisation ne sont pas abordes.
POTTEBAUM (David A.). Publie par Peace Corps, Information Collection and Exchange, 1987, 85 p. Office of Training and Program support, 806
Connecticut Avenue, N.W Washington, D.C. 20526.
Un bon exemple de culture de champignons adaptée aux conditions locales. Contient des chapitres accessibles sur la production de blanc,
sur l'Auricularia sur substrat et rondins de bois, sur la culture des champignons de paille et des pleurotes, ainsi qu'un lexique anglais/thai.
Par contre, les schémas et les termes utilises sont parfois incorrects (par exemple, spore au lieu de mycélium).
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Le cultivateur de champignon. Un guide pratique pour faire pousser des champignons chez soi.
Bonne description des techniques stériles, de la production de blanc, de la préparation du compost, et une clé pour les contaminants
courants en cultures sur agar. L'information spécifique sur les champignons tropicaux est limitée, mais une bonne vision d'ensemble des
nombreux aspects de la production de champignons, y compris du Psylocybe hallucinogène.
Edité par VAN GRIENSVEN. Edition anglaise: Darlington Mushroom Laboratories, 1988. Ltd.
Prix: 105 $ US environ, disponible à CCO, Horst.
Prix de l'édition néerlandaise: 104 £.
Tous les aspects de la culture d'Agaricus en Hollande y sont traites de manière très approfondie. La situation en Hollande est, bien entendu,
très différente de celles des pays en développement. Mais les chapitres sur la reproduction, la production de blanc, la préparation du
compost, l'organisation et le contrôle du climat pendant les différents stades, intéressent les cultivateurs d'Agaricus du monde entier.
L'ISMS organise tous les quatre ans des congres internationaux sur les champignons. Les communications sont rassemblées et publiées sous
le titre de Mushroom Science. On y trouve des articles très hétérogènes, depuis des recherches très spécialisées jusqu'à de simples
descriptions de pratiques de culture. Le congres du champignon de 1991, en Irlande, a donne lieu au numéro XIII de Mushroom Science.
Celui de Braunschweig en 1987 a publié ses comptes rendus en 1989: Mushroom Science XII. Une copie de ces articles peut être consultée
auprès des instituts de recherche qui ont envoyé des participants au congres, et les comptes rendus peuvent être obtenus dans leur totalise
auprès des organisateurs de chacun des congres.
MAO et al. Beijing, Science Press. Prix en Chine: RMB 100 en chinois, environ 300 FEC (foreign exchange currency: monnaie d'échange étrangère) en
Anglais. Fungi Perfecti l'expédie au prix de 100$US.
Présente 272 dessins en couleurs d'un grand nombre de champignons accompagnes de leurs effets médicinaux. L'ouvrage ne dit pas
comment préparer les médicaments à partir des champignons mais pour les personnes intéressées par les usages possibles d'extraits de
champignons, ce livre peut être utile.
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QUIMIO (T.H.). Laguna, Philippines, Département de Pathologie des plantes, Université de Los Banos, 1986.
Les pratiques culturales des Philippines sont décrites ici en détail. Le livre par contre, n'est plus disponible. Mais l'essentiel de sa substance
est contenu dans le présent ouvrage.
Donne de bonnes descriptions des méthodes de culture sur rondins aussi bien que sur substrat de sciure. N'aborde pas la culture stérile ni la
production de blanc, faisant l'hypothèse que le blanc est acheté par les cultivateurs.
VAN SCHOUBROEK (F.H.J.). Centre des travaux de développement aux Pays-Bas, distribue par TOOL, Sarphatistraat 650, 1018 AV, Amsterdam,
Pays-Bas.
Prix: 22,50 £ (environ 12 $ US).
Ce livre général sur les pesticides traite aussi des précautions d'emploi, de la gestion intégrée des ravageurs, des services de recherche et de
vulgarisation en relation avec les pesticides, sans oublier la législation et les réglementations; il offre une bibliographie annotée, ainsi
qu'une description des nombreux pesticides accompagnes de leurs noms commerciaux.
QUIMIO (T.H.), CHANG (S.T.), et ROYSE (D.J.). Production et protection des plantes, FAO Document n° 106, 1990. Distribue par la FAO.
Indication de prix: 15 à 20 $ US.
Les trois auteurs sont professeurs et le livre reflète leur culture scientifique. Il contient en effet bien des informations pratiques sur la
production de blanc, la culture de Volvariella en extérieur, de shii-take sur rondins et les problèmes rencontres en cultivant divers
champignons.
Le Journal du champignon pour les tropiques (Mushroom Journal for the Tropics).
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Publié par la Société internationale du champignon pour les tropiques, Université chinoise de Hong-Kong, département de biologie.
Cette publication a été interrompue en 1992. Des numéros anciens peuvent encore être obtenus à l'adresse ci-dessus.
Les souscriptions doivent être adressées à Micologia Neotropical Aplicada, Apartado Postal 490, Xalapa, Vera Cruz, 91000, Mexique. Prix de la
souscription: 15 $ US, ajouter 5 $ US pour l'expédition par avion.
La revue encourage l'échange d'information entre scientifiques. Certains des articles sont en espagnol. Tous les articles comportent un
résumé en anglais et en espagnol. Cette revue est intéressante en particulier pour les vulgarisateurs et mycologues de l'Amérique latine.
Mushroom News.
American Mushroom Institute, 907 E. Baltimore Pike, Kenneth Square, PA 19348 Etats-Unis.
Couvre les aspects de culture d'Agaricus aux Etats-Unis, avec des rapports occasionnels sur d'autres champignons.
Mushroom Journal.
Publié par British Mushroom Growers Association, Agricultural House, Knightbridge, London, SW1X 7NJ, Royaume-Uni.
Cette revue est principalement centrée sur la production d'Agaricus au Royaume-Uni, avec des rapports occasionnels sur d'autres
champignons.
ISMS Newsletter.
Publiée par the International Society for Mushroom Science, 50 St. Flora's Road, Littlehampton, Sussex, BN17 6BB, Royaume-Uni.
Cette lettre d'information est envoyée à tous les membres d'ISMS. La lettre d'information trimestrielle contient une utile vision globale et
des résumés des articles récemment publies.
OEI (P.). Musée du Champignon, P.O. Box 1575, 6501 BN, Nijmegen.
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Cette vidéo de 40 mn sur la culture de divers champignons à Taïwan montre en détail la culture de shii-take sur rondins et sur un substrat à
base de sciure, ainsi que des Flammulina en bouteille. La culture d'Hericium, Auricularia, Tremella et Pleurotus y est brièvement exposée.
Une bande PAL VHS peut être commandée pour 65 $ US.
Glossaire
AGAR
Extrait d'algue utilise pour solidifier les milieux. On peut utiliser de la gélatine comme alternative. L'agar est disponible sous forme de barre ou de
poudre.
ACTINOMYCETES
Micro-organismes généralement thermophiles (se développent préférentiellement entre 40 et 50 °C). Ils jouent un rôle prépondérant dans le processus
du compostage.
ASCOMYCETES
Groupe de champignons dont la particularise est de produire leurs spores dans des sacs (asques), habituellement huit par sac.
ASEPTIQUE
AUTOCLAVE
Conteneur dont on augmente la température intérieure jusqu'à 121 °C. Il doit pouvoir supporter une pression d'une atmosphère, sinon la température ne
monterait pas suffisamment.
BACTERIE
Micro-organisme unicellulaire qui peut contaminer les cultures. Le blanc sur grain est très facilement contamine par des bactéries. Par ailleurs, certaines
bactéries sont nécessaires à la fructification d'Agaricus. On les trouve présentes dans la terre de gobetage.
BLANC
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Culture pure de mycélium sur grain, sciure, etc., à inoculer dans le substrat final.
BOITE DE PETRI
Boîte ronde plate en verre ou en plastique munie d'un couvercle pour observer la croissance des organismes microscopiques.
BOUTON
CELLULOSE
Composant organique du bois, de la paille, etc.; mieux connu comme élément principal entrant dans la fabrication du papier. Le bois contient à la fois de
la lignine et de la cellulose. La cellulose se dégrade plus facilement que la lignine.
COLONISATION
COMPOST
Substrat fermente. L'objectif du compostage du substrat dans la culture des champignons vise à obtenir un substrat plus sélectif pour le champignon
désiré.
CONDITIONNEMENT
Etape de la préparation du substrat pour la culture d'Agaricus. Après le compostage et la phase très courte de pasteurisation, le substrat est maintenu
jusqu'à une semaine à 48 °C, en conditions aérobies. Cela le rend tout à fait favorable au champignon de couche. Toute odeur d'ammoniac doit avoir
disparu à la fin du conditionnement.
CONDITIONS STERILES
Conditions aseptiques.
CONGELATION CRYOGENIQUE
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La meilleure technique de préservation des souches. Les souches sont conservées sous azote liquide à une température inférieure à - 180 °C.
CULTURE
Terme ici utilisé pour décrire la façon dont les souches pures sont conservées; par exemple, sur tubes d'agar, sous huile minérale, ou sous azote liquide.
CULTURE PURE
Culture isolée d'une espèce de micro-organisme, sans aucun autre micro-organisme. Les cultures pures sont essentielles, destinées à la production du
blanc.
CULTURE STERILE
CULTURE DE TISSU
Culture faite à partir de tissu de champignon jeune et sain. Le mycélium provenant de ce tissu aura les mêmes caractéristiques génétiques que le
champignon dont il est issu.
EAU LIBRE
Eau réellement disponible pour les micro-organismes dans le substrat. La teneur en eau est la mesure absolue. L'eau libre est liée au film d'eau qui
entoure chaque particule dans le substrat et la solution de sels dans l'eau.
ESPECES
Tous les organismes sont repartis en espèces. Quand la descendance de deux individus est fertile, alors ces deux individus appartiennent à la même
espèce. Cette définition est peu pratique car de nombreuses espèces de champignons ne peuvent être cultivées. Deux individus appartiennent à deux
espèces différentes quand deux facteurs sont différents sans se chevaucher.
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FERMENTATION
Procédé de compostage. Les substances nutritives facilement accessibles sont décomposées par les micro-organismes et rendent le substrat sélectif. Il
peut se produire une fermentation inopinée dans le cas d'un compost très actif, ou si l'on utilise des couches épaisses de gros sacs. Dans ce cas, la
température interne du substrat sera trop forte pour le mycélium désiré.
FRUCTIFICATION
Lors de la phase de reproduction, le mycélium forme des champignons. On les appelle fructifications car les champignons sont en fait les «fruits» du
mycélium.
GERMER
Certains champignons requièrent pour fructifier une terre de gobetage contenant une microflore spécifique.
HETEROTHALLIQUE
Espèce qui requiert un thalle compatible (partenaire sexuel) pour se reproduire. On peut distinguer au moins deux et souvent quatre types de spores.
HOMOTHALLIQUE
Espèce comme l'Agaricus bisporus qui n'a besoin que d'une seule spore pour donner un mycélium fertile.
HYPHES
HUMIDITE RELATIVE
Pourcentage d'humidité de l'air compare à la quantité maximum qu'il peut contenir, à des conditions données de température et de pression.
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INCUBATION
Période suivant l'inoculation, pendant laquelle le mycélium développe, à température moyenne, une croissance végétative.
LAMELLES
LIGNINE
LYOPHILISATION
MILIEU DE CULTURE
Les micro-organismes différent en besoins nutritionnels. Un grand nombre de milieux ont été développés; on peut utiliser l'agar PDA ou l'agar de malt
pour la plupart des champignons cultives.
MYCÉLIUM
MYCICULTURE
MYCÉLIUM DICARYOTIQUE
Possède des noyaux des deux sexes et peut donc produire des fructifications.
MYCOLOGIE
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MYCORHIZE
NOYAU
PARASITE
Organisme qui vit au dépens des autres, causant généralement des maladies. Pour cette raison, les champignons parasites sont rarement cultives bien que
certains soient extrêmement appréciés.
PASTEURISATION
Terme utilisé pour définir le traitement thermique entre 55 et 60 °C, de courte durée, applique au substrat pour détruire les organismes indésirables, tout
en conservant en vie ceux qui sont favorables. Dans certains cas, des températures plus élevées, de 60 à 80 °C, peuvent être adoptées.
PATHOGENE
pH
Logarithme négatif de la concentration en hydrogène. Mesure permettant de décrire l'acidité d'un milieu. Un milieu neutre à un pH de 7; s'il est
supérieur, le milieu est alcalin (basique), s'il est inférieur, le milieu est acide. La plupart des champignons préfèrent un substrat légèrement acide,
Agaricus un substrat plus ou moins neutre.
PRIMORDIUM
SOUCHE
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L'équivalent de la race et de la variété chez les animaux et les plantes. Une même espèce peut être constituée de souches qui varient considérablement
pour ce qui est de la caractérisation génétique.
SOUS-CULTURE
SPORES
Petits éléments qui se forment sous le chapeau du mycélium, et sont pour les champignons un moyen de reproduction.
STERILISATION
Détruit complètement tous les micro-organismes présents, par la chaleur ou à l'aide de produits chimiques. Le substrat pour le blanc doit toujours être
stérilisé avant inoculation.
Les bactéries sporulantes peuvent être tuées en les maintenant à une température d'au moins 121 °C pendant plus de 15 minutes.
STIPE
Pied du champignon.
SUBSTRAT
SUBSTRAT USE
THERMOPHILES
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Termes décrivant un très jeune champignon, quand sa taille est celle d'une tête d'épingle.
TUBES (SLANT)
Tubes de milieu d'agar, qui ont été inclines pour augmenter la surface de la gélose.
VOLEE
Développement soudain de nombreuses fructifications simultanément. Une période de repos est généralement nécessaire entre les volées.
Index
abris-serres 9.3
acariens 4. 1.b, annexe 1.2.c
acidité d'un milieu 2.2
actinomycètes Annexe 7
adresses utiles Annexe 5.1
Afrique Introduction
agar 10.3, annexe 7
agar-blé 10.3
agar, transfert sur Annexe 3
agar, malt- 10.3
Agaricus 7.1, 7.3.d, 8.1.c, 12.1
Agaricus, compost d' 12.1
agricoles, déchets 6.2.b
air, filtres à 10.2.b
Amérique latine Introduction
analyse iso-enzymes 3.2
animaux, fourrage pour 5.3
antagonistes, champignons 4.1.e
arbres de culture de shiitake sur rondins 11.3
armoires d'inoculation 10.2.a
ascomycetes Annexe 7
aseptique Annexe 7
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bactérie Annexe 7
balles de graines de coton 14.7.a, 14.9.b
bananier, feuilles de 12.2.b
Bangkok 7.5.a
bâtonnets de bois, blanc sur 10.8
béton, maisons de champignons en 9.4.b
biologie 1 biologique, efficacité 6.3
blanc ou semence de champignon 1.2, 3.1, 10.6, annexe 7
blanc commercial 10.8
blanc de Volvariella 10.9
blanc mère 10.7
blanc sur bâtonnets de bois 10.8
blanc sur grains 10.7, 10.8
blanc sur sciure 10.8 blanc, production de 10.11.b
blanc, qualité de 10.11.a
blanc, récipients de 10.6
blanchiment 15.2.a blé, agar- 10.3
bois dur, culture de shiitake sur 11.3.b
bois tendre, culture de shiitake sur 11.3.b
boite de Petri Annexe 7 boites, conserves en 15.2.a
Bolivie 3.1
bouchons, matériel de culture sur rondins 11.2
bouton, stade Annexe 7
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conditionnement 2.5
conditionneurs de sol 5.3
congélation 15.2.d
congélation cryogénique Annexes 3 et 7
conservation, méthodes de 15.2
conservation des souches 3.2.c, annexe 3
conserves en boite 15.2.a
contaminants fongiques ou champignons contaminants 10.2.b, annexe 1.3
contrôle chimique 4.2
contrôle de l'environnement 4.2
contrôle du climat 9.5
contrôle des maladies 4.2
contrôle des ravageurs 4.2, annexe 1.2
contrôle, organisation de 8.3.c
consommation locale 7.4
Coprinus 12.2.c
corps gras 1.3.a
coton, balles de graines de 14.7.a, 14.9.b
coton, déchets de 12.2.b
couchage des rondins de bois 11.3
cours intensifs de culture des champignons Annexe 5.2
coûts de culture de shiitake sur rondins 11.3.b
coûts de culture, évaluation des 8.2
coûrs, répartition des 12.2.e
croisement 3.2, 3.2.b
croissance mycélienne de Lentinus 14.3
croissance mycélienne, température de 6.3
croûte mycélienne, formation de 14.3
croûte, durcissement de la 14.3
culture de souches pures Annexe 7
culture de champignons à l'intérieur 12.2.a
culture de champignons à l'extérieur 9
culture de tissu 10.4, annexe 7
cultures intercalaires ou intercalées 9.2, 12.2.d, 14.9.c
culture, milieu de 2, 10.3, annexe 7
cultures mixtes 14.7
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Japon 1 1.3.a
Kenya 7.3.d
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nématodes 4.1.c
nénuphars 12.2.b
nettoyage des champignons 15.2.a
niveaux de température de croissance mycélienne 6.2.c
noms familiers ou communs Introduction noms scientifiques Introduction noyau Annexe 7 nutritive, valeur 1.3.a
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Xylaria 1.1.a
Zimbabwe 3.1
Mushroom growing involves many steps, from selecting a suitable technique and strain to spawn manufacturing, growing the crop and marketing the
final product. This manuel on mushroom cultivation in tropical areas covers, besides general biological information about the nature of mushrooms,
information on how to perform a feasibility study, the commercial potentiel of mushrooms and technical information on the cultivation of more than ten
fungi.
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Most of the mushroom cultivation techniques discussed in this publication have the potentiel of being successfully applied in developing countries. In
the growing process agricultural or industriel wastes are transformed into a soif conditioner.
Mushrooms have a high added value in comparison to other crops. They may be exported or eaten within the community. In most cases a fast return of
the investments is possible.
Le Centre technique de coopération agricole et rurale a été fonde en 1983 dans le cadre de la Convention de Lomé entre les Etats membres de la
Communauté européenne et les Etats du groupe ACP (Afrique Caraïbes Pacifique).
Le CTA est à la disposition des Etats ACP pour leur permettre un meilleur accès à l'information à la recherche à la formation et aux innovations dans
les domaines du développement agricole et rural et de la vulgarisation.
Siège:
Adresse postale:
CTA Postbus 380
6700 AJ Wageningen (Pays-Bas)
Tél.: (31) 8380 - 60400
Télex: (44) 30169 CTA NL
Télécopie: (31) 8380 - 31 052
Dans de nombreux pays en développement, la culture des champignons peut représenter une activité économique très intéressante. Les investissements
sont relativement modiques et les débouches commerciaux sur les marches locaux et étrangers sont potentiellement importants.
La culture des champignons n'exige pas de technologie sophistiquée mais on ne peut pas se lancer dans ce type de production sans un minimum de
connaissances. Il ne faut pas se tromper dans les choix techniques et de variétés; la préparation de blanc de semence comme la culture doivent être
effectuées de façon rigoureuse; enfin l'étendue du marché et les formes de commercialisation demandent d'être soigneusement étudiées.
Ce manuel présente toutes les étapes nécessaires pour mener à bien un projet de culture de champignons, depuis l'étude de faisabilité jusqu'aux circuits
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commerciaux, en passant par les technologies utilisables pour les différentes espèces.
Ce manuel s'adresse à toute personne désireuse de lancer ou d'améliorer une production de champignons. II sera également utile à tout formateur
spécialisé dans ce domaine.
GRET
213, rue La Fayette 75010 Paris France
Tél.: 33 (1) 40 05 61 61. Fax: 33 (1) 40 05 61 10
TOOL
Sarphatistraat 650. 1018 AV Amsterdam, P.O. BOX 10039 1001 EJ Amsterdam Pays-Bas
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