22 L Limites Et Continuite
22 L Limites Et Continuite
22 L Limites Et Continuite
Continuité
] | [
a–α a a+α y = f(x)
I → IR
→ fg: (multiplication interne notée ×)
x → (fg)(x) = f(x) × g(x)
I → IR
→ λf : (multiplication par un réel notée .)
x → (λ
λf )(x) = λ.f(x)
Remarques:
b-) Composition
α-) Définition
∈F(I, IR) et g∈
Soit f∈ ∈F(J, IR).
Si, ∀x∈
∈I, f(x)∈
∈J, alors on peut définir la composée de f par g notée g ° f
I → IR
par: g ° f : x → (g f)(x) = g[f(x)]
°
→ (h ° g) ° f = h ° (g ° f )
f≤g
f(x) ≤ g(x)
→ Si
g≤h alors ∀x∈I, d'où f(x) ≤ h(x).
g(x) ≤ h(x)
f≤g
Donc s i g ≤ h alors f ≤ h.
Ce qui signifie que ≤ est transitive.
y = |f |(x)
y = f(x)
]0, 1] → IR
Ex: Si g: x →
1
x
alors g(]0, 1]) = [1, +∞[
donc g est minorée mais pas majorée.
Ex:
b y = f(x)
a m
→ ∈I,
Soit f une fonction définie sur I (pas forcément majorée) et a∈
on dit que f admet un maximum local en a
ssi: ∃α > 0, ∀x∈ ∈I ∩ ]a – α, a + α[, f(x) ≤ f(a).
Ce qui revient à dire que f est majorée par f(a) au voisinage de a.
Attention ! Le maximum local est f(a) et il est atteint en a.
[-3, 3] → IR
Ex: f :
x → x3 – 3x admet pour tableau de variations
x -3 -1 1 3
f '(x) = 3(x2 – 1) + 0 – 0 +
2 18
f(x)
-18 -2
Note: Si sup f(x) est atteinte pour une valeur de I, c'est à dire
x∈I
s'il existe x0∈I tel que f(x0) = sup f(x) alors sup f(x) = max f(x)
x∈I x∈I x∈I
On définit de même la borne inférieure de f sur I pour une fonction minorée sur I.
I = ]0, 1] → IR
Ex: si f :
x → x2 + 1 alors f(I) = f(]0, 1]) = ]1, 2].
sup f(x) = 2 et cette borne est atteinte pour x = 1 donc sup f(x) = max f(x).
x∈I x∈I x∈I
inf f(x) = 1 et cette borne n'est pas atteinte donc min f(x) n'existe pas.
x∈I x∈I
∀x∈
∈I, f(x) ≤ α
Caractérisation: α = sup f(x) ⇔
x∈I ∀ε>0, ∃x∈∈I, α – ε < f(x) ≤ α
∈I
| a∈
On dit que: a est adhérent à I ssi ou
| a est une borne de I
1-) Définitions
a-) ∈IR
Limite finie en a∈
Soit a un point adhérent à I et b un réel fini,
lim f(x) = b ⇔ [∀ ∀ε>0, ∃α>0, ∀x∈ ∈I, |x – a| ≤ α ⇒ |f(x) – b| ≤ ε]
x→a
(Quelle que soit la précision ε que l'on se fixe, on peut trouver un intervalle de centre a
dans lequel tous les éléments de I ont une image égale à b à ε près.)
→ lim f(x) = - ∞ ⇔ [∀
∀B>0, ∃α>0, ∀x∈
∈I, |x – a| ≤ α ⇒ f(x) ≤ -B
x→a
β-) ∈IR
a est infini et b∈
→ lim f(x) = b ⇔ ∀ε>0, ∃A>0, ∀x∈
∈I, x ≥ A ⇒ |f(x) – b| ≤ ε
x → +∞
∞
→ etc ...
Utilisation pratique:
si on sait que f est continue en a, on en déduit que: lim f(x) = f(a).
x→a
γ-) Exemples
→ les fonctions constantes sont continues en tout point de IR.
IR → IR
En effet, si f : → alors ∀a∈IR, lim f(x) = λ
x λ x→a
car ∀ε>0, ∃α = 1>0, ∀x∈IR, |x – a| ≤ 1 ⇒ |f(x) – λ| = |λ – λ| = 0 ≤ ε.
→ l'identité sur IR est continue en tout point de IR.
IR → IR
En effet, si f : x → x alors ∀a∈IR, lim f(x) = a
x→a
car ∀ε>0, ∃α = ε>0, ∀x∈IR, |x – a| ≤ α ⇒ |f(x) – a| = |x – a| ≤ α = ε.
lnx ln(1 + h)
Ex: lim = lim =1
x→1 x – 1 h→0 h
c-) Théorème
Si f admet une limite finie b quand x tend vers a
alors f est bornée au voisinage de a.
En effet, si x∈I ∩ [a – α, a + α] alors b – ε ≤ f(x) ≤ b + ε.
IR → IR
Ex: Soit E:
x → E(x)
b-) Théorème
Si f est définie en a alors f est continue en a ssi lim – f(x) = f(a) et lim + f(x) = f(a)
x→a x→a
IR
→ IR
sinx
Ex1: f : x →
x
si x ≠ 0 Montrer que f est continue en 0.
0 → 1
sinx
Dans cet exemple, l'expression valable sur IR* permet d'obtenir en un seul calcul
x
sinx
la limite à gauche de 0 et la limite à droite de 0 car on sait que lim = 1.
x→0 x
x≠0
Ceci permet de conclure que f est continue en 0 car l'énoncé donne f(0) = 1.
x
0 est un point adhérent fini à Df = IR* et lim f(x) = 1 (valeur finie).
x→0
x≠0
Donc f est prolongeable par continuité en 0 en posant f(0) = 1.
Note: Le plus souvent, on note avec la même lettre la fonction prolongée (abus de notation).
IR → IR
x
x → e – 1 si x ≠ 0
Ainsi, dans l'exemple ci-dessus, on obtient f:
x
0 → 1
*
IR → IR
Ex2: Soit f: 1
x → x2
*
IR → IR
Ex: soit f : 1
x → x.sin x
a-) Théorème
Si lim f(x) = b et lim g(x) = c
x→a x→a
2x + 1 → +∞ donc 3
→ 0
3
Ex: lim + lnx = +∞ car 2x + 1
x → +∞ 2x +1 lnx → +∞
Conséquences:
→ Les fonctions polynômes sont continues en tout point de IR.
→ Les fonctions fractions rationnelles sont continues en tout point
où elles sont définies.
Résultat admis
Les fonctions usuelles sauf la fonction partie entière
sont continues en tout point de leur domaine de définition.
La fonction partie entière est continue pour tout réel non entier
et discontinue pour tout n∈∈ZZ.
e|x| + 1 eu + 1 v+1
Ex2: lim |x| = lim u = lim =1
x → –∞ e – 1 u → +∞ e – 1 v → +∞ u
v–1
(u = |x|) (v = e )
ex – 1 1
Ex: lim = 1 et lim =0 donne lim n(e1/n – 1) = 1.
x→0 x n → +∞ n n → +∞
b-) Corollaire
∈I,
Soit f une fonction de I dans IR et soit a∈
∀lim
n∈∈IN, un∈I
Si n → +∞ ∞
un = a alors lim f(un) = f(a)
n → +∞
∞
f est continue en a
*
IR → IR
Ex: on va montrer que f :
sin
1 n'a pas de limite en 0.
x →
x
1
→ La suite u de terme général un = converge vers 0
nπ
et lim f(un) = lim sin(nπ) = lim 0 = 0.
n → +∞ n → +∞ n → +∞
1
→ La suite v de terme général vn = π converge vers 0
2
+ 2nπ
π
et lim f(vn) = lim sin + 2nπ = lim 1 = 1.
n → +∞ n → +∞ 2 n → +∞
On a trouvé deux suites qui convergent vers 0 telles que les suites images par f
convergent vers des limites différentes, donc f n'admet pas de limite en 0.
x + sinx
Ex: Calculer lim .
x → +∞ x
x–1 x+1 x–1 x+1
∀x∈IR+*, ≤ f(x) ≤ et lim = 1 = lim
x x x → +∞ x x → +∞ x
x + sinx
d'où lim =1
x → +∞ x
β-) Corollaire
au voisinage de a, |f(x) – b| ≤ g(x)
Si, lim g(x) = 0 alors lim f(x) = b
x→a x→a
γ-) Théorèmes
→ Si, au voisinage de a, f(x) ≤ g(x) et si lim f(x) = +∞
∞ alors lim g(x) = +∞
∞.
x→a x→a
→ Si, au voisinage de a, f(x) ≤ g(x) et si lim g(x) = –∞
∞ alors lim f(x) = –∞
∞.
x→a x→a
f = Oa
(g)
→ lim g(x) = 0 ⇒ lim f(x) = 0.
x→a
x → a
b-) Théorème
Si g ne s'annule pas au voisinage de a
2-) Négligeabilité
a-) Définition
On dit que f est négligeable devant g au voisinage de a si et seulement si
il existe une fonction ε telle que: f(x) = g(x)×
×ε(x) avec lim ε(x) = 0
x→a
b-) Remarque
f(x)
Si g ne s'annule pas sur I – {a} alors f = oa (g) ⇔ lim =0
x→a g(x)
lnx
Exemple: lnx = +∞o (x) car lim =0
x → +∞ x
Notes: → f = oa (g) ⇒ f = O
a
(g)
β-) Au voisinage de 0
xn
→ Si m < n alors xn = oo (xm) car lim m = lim x
n–m
=0
x→0 x x→0
Ex: x5 = oo (x3)
Application: au voisinage de 0, un polynôme se comporte
comme son terme de plus bas degré.
(lnx)γ = oo β
1
→ ∀β > 0, ∀γ∈IR,
x
1 1
Ex: lim + lnx = lim = + ∞ car lnx = oo 1
x→0 x x→0 x x
lim x3(lnx)7 = 0
x→0
f = oa (g)
Si alors f = ao(h)
g = oa (h)
Ex: lnx = +∞o (x) et x = +∞o (ex) donc lnx = +∞o (ex)
x2 + x x+1
mais x2 + x ≠ +∞o (x + x3 + x – x3) car lim = lim = +∞
x → +∞ 2x x → +∞ 2
f1 = oa (g)
Théorème: Si f = o(g) alors f1 + f2 = oa (g)
2 a
Théorème: ϕ = oa (g.ϕ
Si f = ao(g) alors f.ϕ ϕ)
Preuve: f(x) = g(x).ε(x) avec lim ε(x) = 0
x→a
D'où f(x).ϕ(x) = g(x).ϕ(x).ε(x) avec lim ε(x) = 0
x→a
o 2
lnx 1
Ex: lnx = +∞o (x) permet de dire que xlnx = +∞o (x2) et que 3 = +∞
x x
f1 = oa (g1)
Théorème: Si alors f1.f2 = ao(g1.g2)
f2 = oa (g2)
La négligeabilité est compatible avec la multiplication des fonctions.
f1(x) = g1(x).ε1(x) avec lim ε1(x) = 0
x→a
Preuve:
f2(x) = g2(x).ε2(x) avec xlim ε2(x) = 0
→a
D'où f1(x).f2(x) = g1(x).g2(x).[ε1(x).ε2(x)] avec lim ε1(x).ε2(x) = 0
x→a
lnx = +∞ o (x)
Ex: x donc x.lnx = +∞o (xex)
x = +∞o (e )
f = ob (g)
Théorème: Si lim u(x) = b alors f [u(x)] = ao{g[u(x)]}
x → a
(A condition que les compositions soient possibles)
Preuve: f(x) = g(x).ε(x) avec lim ε(x) = 0
x→b
D'où f [u(x)] = g[u(x)].ε[u(x)] avec lim ε[u(x)] = lim ε(u) = 0
x→a u→b
2 1
Ex: y = oo (y) et lim =0
x → +∞ 1 + x2
Par suite,
1 2
o
1
2 = +∞
1 + x 1 + x2
Note: f a~ g ⇒ f = O
a
(g)
b-) Théorème
f(x)
Si g ne s'annule pas sur I –{a} alors f~
a
g ⇔ lim =1
x→a g(x)
En particulier: les formules de limites usuelles dont le résultat est fini donnent
x2
sinx ~o x tanx ~o x 1 – cosx ~o
2
ln(1 + x) ~o x ex – 1 ~o x
x2
shx ~o x thx ~o x chx – 1 ~o
2
A retenir: → Au voisinage de l'infini, un polynôme est équivalent
à son terme de plus haut degré.
→ Au voisinage de zéro, un polynôme est équivalent
à son terme de plus bas degré.
Ex: Si P(x) = 3x4 – 5x3 + 2x alors P(x) ~o 2x et P(x) +~∞ 3x4
c-) Théorème
f a~ g ⇔ f = g + oa (g) ⇔ g = f + oa (f )
Preuve: → Si f ~
a
g alors f(x) = g(x).α(x) avec lim α(x) = 1.
x→a
Donc f(x) = g(x) + g(x)[ α(x) – 1] avec lim α(x) – 1 = 0.
x→a
D'où f = g + oa (g).
f(x) l
En effet, lim = = 1.
x→a l l
Ex: lim cosx = 1 donc cosx ~o 1.
x→0
Exemples à retenir:
→ (1 + x)α – 1 ~o αx
x
1 + x – 1 ~o
2 donc 1 – cosx = o ( 1 + x – 1)
o
x2
2
x
= oo ( )
2
ε -) Equivalence et opérations
f1 ~ g
a 1
→ DANGER !!! n'entraîne pas f1 + f2 ~ g + g2
a 1
f2 ~ g
a 2
On ne peut pas additionner des équivalents !
2 3 2
x + x ~o x
C-Ex: 2 3 2 mais on ne peut pas dire que 2x3 ~o 0.
-x + x ~o -x
∀λ∈IR*, λf a~ λg
|f| ~ |g|
a
→ Si f ~
a
g alors si f >0 et g>0, ∀α∈IR, f ~ g α
a
α
sinx.ln(1 + x)
Ex: On cherche lim
x→0 1 – cosx
sinx ~o x
ln(1 + x) ~o x sinx.ln(1 + x) x2 sinx.ln(1 + x)
x2
donc
1 – cosx
~ 2 soit
o x /2 1 – cosx o
~2
1 – cosx o 2
~
sinx.ln(1 + x)
Par suite lim =2
x→0 1 – cosx
f a~ g
→ Si f >0 au voisinage de a alors ln(f ) ~
a
ln(g)
f(x) ≠ 1
xlim
→a
3x – x2
a-) lim
x→0 x4
sinx –
4
• 3x – x2 ~o 3x
x4 x4 x4
• = oo (x) et x ~o sinx donc = oo (sinx). Par suite sinx – ~o sinx ~o x
4 4 4
2 2
3x – x 3x 3x – x
On en déduit que ~ =3 Donc ~ 3
x4 o x x4 o
sinx – sinx –
4 4
2
3x – x
et lim = 3
x→0 x4
sinx –
4
ex + lnx + x4
b-) lim
x → +∞ sinx + x2 + 1 + 3ex
• lnx = +∞o (ex) et x4 = +∞o (ex) donc ex + lnx + x4 +~∞ ex.
• sinx = +∞o (3ex) et x2 + 1 +~∞ x = +∞o (3ex) donc sinx + x2 + 1 + 3ex +~∞ 3ex.
ex + lnx + x4 ex 1
On en déduit que ~ x=
sinx + x2 + 1 + 3ex +∞ 3e 3
ex + lnx + x4 1
et lim 2 x=3
x → +∞ sinx + x + 1 + 3e
ln(cosx).tanx
c-) lim
x→0 1 + sin2x – 1
• tanx ~o x.
u 2 2 sin2x x2
• 1 + u – 1 ~o ~
et lim sin x = 0 donc 1 + sin x – 1 o ~
2 x→0 2 o2
• ln(cosx) = ln[1 + (cosx – 1)] avec lim cosx – 1 = 0
x→0
x2
comme ln(1 + u) ~o u, ln(cosx) ~o cosx – 1 ~o -
2
ln(cosx).tanx -x3/2 ln(cosx).tanx
Par suite: ~ 2 =-x d'où lim =0
1 + sin2x – 1 o x /2 x→0 1 + sin2x – 1
b-) Théorème
f est continue sur [a, b]
Si alors f est continue sur [a, c].
f est continue sur [b, c]
Preuve: f est continue à gauche de b donc lim – f(x) = f(b).
x→b
f est continue à droite de b donc lim + f(x) = f(b).
x→b
Par suite lim f(x) = f(b) et f est continue en b.
x→b
IR → IR
Exemple: Soit f : x → sinx
x2 + 1
Par suite, si f est continue sur I alors |f| est aussi continue sur I.
g est continue sur [a, b] comme différence de deux fonctions continues sur [a, b].
Comme y est entre f(a) et f(b), f(a) – y et f(b) – y sont de signes contraires.
Par suite, g(a)g(b) ≤ 0.
On en déduit qu'il existe c∈[a, b] tel que g(c) = 0
donc tel que f(c) = y
A retenir: Si f est continue sur [a, b] alors toute valeur intermédiaire entre f(a) et f(b)
admet au moins un antécédent dans [a, b].
c-) Image d'un intervalle par une fonction continue (résultat admis)
Soit I un intervalle de IR et f une fonction continue sur I.
L'image de I par f donc f(I) est un intervalle.
Remarques: → l'image d'un intervalle I par une fonction non continue sur I
n'est pas forcément un intervalle.
Ainsi, si E désigne la fonction partie entière, E([0,1]) = {0, 1}
(l'image de l'intervalle [0, 1] est formée des deux points 0 et 1
donc ce n'est pas un intervalle).