GE CF Cours CAE-1
GE CF Cours CAE-1
GE CF Cours CAE-1
Manuel du stagiaire
2ème Année
Filière :
Gestion des Entreprises
Option :
Comptabilité et Finance
Technicien spécialisé
La DRIF/Le CDC Gestion Commerce remercie les personnes qui ont participé à l’élaboration et la
validation de cet outil. IL s’agit de :
Nom Affectation
Pour la supervision
M MOHAMED AGLAGALE Directeur CDC Gestion et DRIF
Commerce
Pour la validation
Mme AZIZA AMIZ Directeur CDC Gestion et DRIF
Commerce
Pour l’élaboration
Mme SOUAD DOURID ISTA 1, SETTAT DR Casablanca Settat
Sommaire
Introduction
Autres Définitions :
- La comptabilité analytique est un outil de gestion destiné à suivre et à examiner les flux
internes de l’entreprise afin de fournir les informations nécessaires à la prise de décision.
- La comptabilité analytique est une comptabilité d’exploitation interne aux entreprises. Elle
permet de localiser les zones de performances et de non-performance au sein d’une société
en se focalisant sur le calcul de la rentabilité par poste, par produit, par atelier, par centre de
décision. Elle est utilisée comme un outil de pilotage stratégique. Elle n’est pas obligatoire
mais fortement conseillée.
III/ Comparaison entre la comptabilité générale et la comptabilité analytique :
Les charges de la comptabilité analytique sont des charges qui sont utilisées pour calculer les
coûts de l’entreprise (Coût d’achat, coût de fabrication, coût de revient).
Dans ce cadre, la comptabilité générale constitue le pourvoyeur essentiel en informations
(charges, produits, pièces justificatives) ; elle sert de système d’information important pour
la comptabilité analytique.
Cependant, celle-ci (la comptabilité analytique) ne prend pas les données de la comptabilité
générale telles qu’elles sont, dans la mesure où ces dernières respectent des considérations
d’ordre juridique et fiscal.
En effet, la comptabilité analytique s’efforce de calculer des coûts économiques. Pour ce
faire, elle distingue les coûts consommés des coûts comptabilisés. La comptabilité analytique
saisit alors tous et seulement les coûts consommés par un produit.
Dans ce sens, les charges de la comptabilité générale subissent des retraitements avant
d’être intégrées dans les coûts :
- Certaines charges sont incorporées directement en comptabilité analytique ;
- D’autres sont exclues, éliminées (les charges non incorporables) ;
- Une autre catégorie doit être calculée de manière différente : le montant de certaines
charges doit être modifié (les charges abonnées, les charges étalées, les charges
d’usage)
- D’autres charges sont créées et intégrées en comptabilité analytique et écartées en
Les charges d’usage diffèrent des dotations aux amortissements sur trois points
fondamentaux :
EXERCICES :
I : De la comptabilité générale d’une entreprise individuelle, on relève ; pour le mois de
janvier ; les charges suivantes :
- Achats consommés de matières premières : 87 500 DH
- Autres charges externes : 12 500 DH
- Impôts et taxes : 1 800 DH
- Charges de personnel : 50 400 DH
- Charges non courantes : 2 400 DH
- La dotation annuelle aux amortissements s’élève à 96 000 DH
- Il faut tenir compte d’une charge supplétive mensuelle de 17 000 DH.
T. A. F. :
Calculer les charges de la comptabilité analytique pour le mois de janvier.
III : Pour l’exercice N, le total des charges de la C. A. E. d’une entreprise est de 5 614 000 DH.
Informations complémentaires :
- Rémunération du travail de l’exploitant : 15 000 DH par mois.
- Charges non courantes : 70 000 DH
- Rémunération des capitaux propres : 800 000 DH, 12 % l’an.
- Charges d’exploitation non incorporables : 13 200 DH
T. A. F. :
Autres informations :
- Rémunération trimestrielle du dirigeant : 8 000 DH
- Rémunération théorique annuelle du capital : 24 000 DH
- ALPHA METAL est une entreprise individuelle.
- Sauf indication contraire, la charge est trimestrielle.
(1) Dont 6 000 DH relatifs aux frais préliminaires.
T. A. F. :
1- Déterminer les charges de la comptabilité générale.
2- Déterminer les charges supplétives.
3- Déterminer les charges non incorporables.
4- Déterminer les charges de la comptabilité analytique.
V : L’entreprise « PROLEC Sarl », au capital de 1 500 000 DH, organise une comptabilité
analytique mensuelle. Pour le mois de janvier 2018, le service comptable vous fournit les
données suivantes :
- Achats de matières premières : 197 400 DH
- Location et charges locatives (trimestrielle) : 7 200 DH
- Publicité : 7 800 DH
- Impôts et taxes (annuels) : 58 320 DH
- Rémunération du personnel : 390 000 DH
- Intérêts des emprunts (semestriels) : 18 000 DH
- Pénalité fiscale : 2 500 DH
Autres informations :
- Sauf indication contraire, la charge est mensuelle.
- Les capitaux propres sont rémunérés au taux annuel de 12 %.
Approvisionnement Distribution
Stock
M/ses
D’après ce cycle d’exploitation, pour déterminer les différents coûts, on passe par les étapes
suivantes :
- Le coût d’achat des marchandises achetées
- L’inventaire des stocks de marchandises
- Le coût de revient des marchandises vendues
Application :
Soient les informations suivantes relatives au mouvement du stock d'une marchandise
commercialisée par un supermarché.
- 01/01 : Stock de marchandises au début de janvier : 1 200 unités à 8 DH l'unité.
- 15/01 : Les entrées du mois : 2 000 unités à 12 DH l'unité.
- 20/01 : Les sorties du mois : 1 400 unités
T. A. F. :
Calculer le CMUP et établir l'inventaire des stocks
SOLUTION :
Dates Libellés Q. P. U. Montant Dates Libellés Q. P. U. Montant
01/01 Stock initial (1) 1 200 8 9 600 20/01 Sorties (3) 1 400 10,5 14 700
15/01 Entrées (2) 2 000 12 24 000 31/01 Stock final (4) 1 800 10,5 18 900
Total 3 200 10,5 33 600 Total 3 200 10,5 33 600
4/ Résultat analytique :
Application :
Un grossiste spécialisé dans la commercialisation de réfrigérateurs importés, veut calculer
son coût de revient pour la première semaine de janvier.
- Achat de la semaine : 1 000 appareils à 4 200 DH l'unité. Chaque réfrigérateur demande
150 DH de frais de transport, 25 DH de frais de contrôle et de réception.
- Stock au début de la semaine : 250 appareils à 5 200 DH l'unité
- Ventes de la semaine : 800 appareils à 6 000 DH l'unité. Les représentants commerciaux
reçoivent 50 DH l'unité vendue. Les frais de publicité supportés pendant la semaine 24 000
DH.
T. A. F. :
1) Calculer le coût d'achat des réfrigérateurs
2) Etablir l'inventaire de stock des réfrigérateurs
3) Calculer le coût de revient des réfrigérateurs vendus pendant la semaine
SOLUTION :
4° Résultat analytique :
Eléments Q. P. U. Montant
Chiffre d’affaires 800 6 000 4 800 000
(-) Coût de revient 800 4 620 3 696 000
Coût de revient de réfrigérateurs vendus 800 1 380 1 104 000
Stock Stock
M. P. P. F.
Comme pour les entreprises commerciales, il y a un coût d’achat, un coût de revient à
calculer avec en plus un coût de production :
N. B. : M. P. : matières premières
Application :
L’entreprise « TOUBAC » fabrique des récipients à usage de l’industrie. Parmi sa gamme de
production figure des récipients métalliques utilisés dans la fabrication des machines de
production.
Les récipients métalliques sont fabriqués à partir de plaques d’aluminium.
Au cours du mois de janvier, elle acheté 1 000 plaques d’aluminium au prix de 150 DH la
plaque.
Les frais de transport : 5,5 DH/plaque, les frais de réception et contrôle : 3,5 DH/ plaque.
Le stock de plaques d’aluminium au 1er janvier était de 1 500 plaques à 170 DH la plaque.
La production de 5 000 récipients a nécessité :
- 200 plaques d’aluminium
- Atelier coupage : 700 heures de travail à 18 DH / heure
- Atelier soudage : 900 heures de travail à 12 DH / heure
- Fournitures : 8 DH par récipient
- Autres frais de production : 32 000 DH (carburant, éclairage….).
Le stock de récipients au 01 janvier était de 1 000 unités à 28,14 DH/unité.
Les ventes de récipients effectuées en janvier ont porté sur 4 500 unités à 60 DH, les
commissions aux représentants sont de 5 % du chiffre d’affaires, frais de publicité 10 DH
l’unité, les autres frais sont évalués à 18 000 DH
T. A. F. :
1) Calculer le coût d’achat des plaques d’aluminium.
SOLUTION :
1) coût d’achat des plaques d’aluminium
Eléments Q. P. U. Montant
Prix d'achat de plaques achetées 1 000 150 150 000
Frais accessoires d'achat - transport 1 000 5,5 5 500
Frais accessoires d’approv. (Contrôle et réception) 1 000 3,5 3 500
Coût d'achat de plaques achetées 1 000 159 (1) 159 000
(1) 159 000 / 1 000 = 159
5) Coût de revient :
6) Résultat analytique :
Eléments Q. P. U. Montant
Chiffre d’affaires 4 500 60 270 000
Coût de revient 4 500 43,11 193 995
Résultat analytique 4 500 16,89 76 005
Exemple :
Dans l’entreprise « A. N. C. », les mouvements de la matière première « Laine » pendant le
mois de mai 2018 sont les suivants :
Le 02/05 : Stock initial 320 Kg à 80 dh/Kg
Le 03/05 : Sortie de 80 Kg (Bon de sortie n° 30)
Le 04/05 : Entrée de 120 Kg à 98 dh/Kg (Bon d’entrée n° 20)
Le 06/05 : Sortie de 100 Kg (Bon de sortie n° 31)
Le 11/05 : Sortie de 180 Kg (Bon de sortie n° 32)
Le 18/05 : Entrée de 120 Kg à 106 dh/Kg (Bon d’entrée n° 30)
Le 20/05 : Sortie de 100 Kg (Bon de sortie n° 33)
Cette méthode permet d’évaluer toutes les sorties au même prix, ce qui permet d’éviter les
fluctuations des prix des matières sur le coût de revient (les calculs sont simples).
Mais, il faut attendre la fin de la période pour évaluer les sorties et le stock final.
Exemple : Etablir la fiche du stock suivant la méthode C.M.U.P. après chaque entrée
(Application précédente)
Cette méthode est importante dans la mesure où elle permet une valorisation en temps réel
des sorties, ce qui correspond à l’esprit de l’inventaire permanent.
Mais, elle a l’inconvénient d’être lourde (autant de coût moyen qu’il y a d’entrées).
Stock minimum :
Désignation : Matière « M »
Stock maximum :
Nature Entrées Sorties Stocks
Date des
opérations Q. C. U. Total Q. C. U. Total Q. C. U. Total
02/05 S. I. 320 80 25 600
Cette méthode est inflationniste, en cas d’augmentation des prix. Cependant, en cas de
diminution des prix, cette méthode entraîne une sous-évaluation des stocks.
Cette méthode est utilisée seulement dans le cadre de la gestion et elle n’est pas retenue
au niveau de la comptabilité générale pour l’évaluation des stocks.
Les méthodes d’épuisement des lots sont importantes dans la mesure où elles permettent
de connaître immédiatement les existants en stocks et leurs valeurs.
EXERCICES CORRIGES
SOLUTIONS :
1) C. M. U. P. fin de période :
Stock minimum :
Désignation : Matière « M »
Stock maximum :
Nature Entrées Sorties Stocks
Date des
opérations Q. C. U. Total Q. C. U. Total Q. C. U. Total
Stock minimum :
Désignation : Matière « M »
Stock maximum :
Nature Entrées Sorties Stocks
Date des
opérations Q. C. U. Total Q. C. U. Total Q. C. U. Total
Le but de la méthode des coûts complets est de déterminer le coût de revient (ou coût
complet) de chaque produit ou service. Pour cela, on va lui affecter l’ensemble de ses
charges propres : (les charges directes) ainsi qu’une partie des charges communes à
l’ensemble des produits de l’entreprise (les charges indirectes).
Cette méthode est basée, alors, sur la distinction entre charges directes et charges indirectes
comme le confirme le C. G. N. C. pour qui le coût complet inclut « …à chaque niveau, toutes
les charges directes et une fraction raisonnablement rattachée de charges indirectes ».
I. Charges directes :
Les charges directes constituent des charges qu’on peut affecter à un coût sans calculs
préalables. Ce sont des charges dont la destination est connue.
Exemple : Les charges de main d’œuvre directe, les matières premières consommées…
Montant Sect.
Charges indirectes des Auxiliaires Sections Principales
charges
Administration Approvisionnement Atelier A Atelier B Distribution
Correction :
Fournitures
consommables
Location et
charges locatives
Entre. et Répara.
Impôt et taxes
Ch. de personnel
Ch. d’intérêt
Dot. aux amort.
Total
Ch. supplétives
Totaux primaires
Répartition secondaire
Administration 10% 10% 35% 35% 10%
Entretien 10% 40% 40% 10%
Totaux secondaires
Compléter le tableau de répartition des charges indirectes
Correction :
Tableau de répartition des charges indirectes
Sections auxiliaires Sections Principales
Ch. indirectes Montant
des charges Admin Entre Approv. Usinage Montage Distribution
Totaux primaires 260 000 20 000 10 000 30 000 100 000 80 000 20 000
Répartition secondaire
Administration
Entretien
Totaux secondaires
2ème cas : Transfert croisé (prestation réciproque) entre les sections auxiliaires.
Exemple : pour le mois de février 2018, le tableau de répartition des charges indirectes se
présente comme suit :
Sections auxiliaires Sections Principales
Ch. indirectes Montant des
charges Admin Entre Approv. Produc. Distribu.
Totaux primaires 279 000 26 000 17 000 12 000 144 000 80 000
Répartition secondaire
Administration 10% 20% 40% 30%
Entretien 20% 20% 50% 10%
Totaux secondaires
Correction :
Application :
A/ Stock au m-1 :
MP1 : 800 Kg à 9 DH/Kg
MP2 : 4 000 Kg à 9 DH/Kg
P1 : 1 000 Sachets à 17 DH/Kg
Pé : 5 000 Sachets à 17,10 DH/Kg
B/Achats du mois :
MP1 : 15 000 Kg à 4 DH/Kg
MP2 : 15 000 Kg à 5 DH/Kg
C/Consommation du mois :
MP1 : 15 000 Kg dont 5 000 Kg pour P2
MP2 : 15 000 Kg dont 5 000 Kg pour P1
D/Fabrication du mois :
20 000 sachets de P1 et 10 000 sachets de P2.
Les emballages (sachets ou plastiques) sont achètes sur le marché à 1 DH l’unité.
E/vente du mois :
31 000 sachets dont 20 700 de P1 à un prix unique de 20 DH le sachet
G/ Stock au 30-m :
MP1 : 700 Kg
MP2 : 1 010 Kg
P1 : 500 sachets
P2 : 3 500
Rép. primaire 25 000 95 000 100 000 120 000 21 500 31 000
Rép. secondaire
Transport 10% 20% 20% 50%
Energie 25% 25% 50%
Rép. Secondaires
T.A.F :
1/ Achever le tableau de répartition des charges indirectes sachant que les unités d’œuvre
retenues sont :
Le calcul du coût de production d’un produit, pour une période déterminée, peur soulever
un certain nombre d’interrogations :
- Le processus de production, a-t-il pris en considération les quantités de matières non
retrouvées ?
- Les produits fabriqués, font-ils l’objet dans leur totalité d’une utilisation ou d’un
écoulement normal ?
- Y a-t-il des produits accessoires au produit principal ?
- La production est-elle totalement achevée ?
Exemple :
- En cours au 28/02/2018 : 6 000 DH ;
Exemple :
Dans une entreprise, les charges engagées pour la production de 3 000 litres de jus d’orange
pendant le mois de juin 2018 ont été les suivantes :
Orange (MP) : 2800 Kg à 1 DH le Kg ; MOD : 1 500 heures à 4 DH l’heure.
Charges indirectes : Atelier production : 2500 UO à 1,60 DH/UO
La peluche a été vendue à 1 000 DH ; 20% de ce prix représentent les frais de distribution et
le bénéfice.
Evaluation du coût de production des déchets :
Coût de production
Valeur du produit résiduel vendu = prix de vente – frais de traitement – marge bénéficiaire
– frais de distribution
Exemple :
Une entreprise fabrique un produit R à partir d’une seule matière L.
Le traitement de la matière L dans l’atelier 1 laisse un déchet représentant 5 % du poids de
la matière L.
Les déchets obtenus doivent être traités dans l’atelier 2 avant leur écoulement.
Pour le mois de juillet 2006, les charges de production engagées ont été les suivantes :
-MP : 5 000 Kg à 30 DH le Kg
-MOD : Atelier 1 : 1 000 heures à10 DH l’heure.
: Atelier 2 : 200 heures à 10 DH l’heure.
-Charges indirectes : Atelier 1 : 1 000 UO à 15 DH l’U. O.
: Atelier 2 : 250 UO à 100 DH l’U.O.
Les déchets traités ont été vendus à 160 DH le Kg ; 15% de ce prix représentent les frais de
distribution et le bénéfice.
Coût de production
Coût de production
Valeur du produit résiduel réutilisable = valeur du marché – frais de traitement (s’ils existent)
Dans ce cas la valeur du produit résiduel diminue le coût de production du produit d’origine
et augmente le coût de production du produit utilisateur.
Exemple :
Pour produire 250 unités de produits finis, une entreprise a engagé, pendant le mois de juin
2018, les charges suivantes :
Consommation de MP : 200 Kg à 20 DH/Kg
MOD : 300 heures à 10 DH/h
Charges indirectes : Atelier production : 4 000 DH
Elle a utilisé des déchets provenant de la production du mois de mai 2018 dont la valeur
s’élève à 1 000 DH.
La production du mois de juin 2018 a donné lieu à 750 DH de déchets.
Coût de production
Valeur de sous-produit = valeur vénale - frais de traitement (s’ils existent) - frais de distribution (s’ils
existent) - marge bénéficiaire
Exemple :
La fabrication d’un produit « A » donne en même temps deux sous-produits L et S.
Les frais engagés au cours de janvier 2018 sont les suivants :
MP consommée : 350 000 DH
MOD : 50 000 DH
Charges indirectes : 120 000 DH
Pendant ce mois, la société a obtenu 4 000 unités de A, 2 000 unités de L et 500 unités de S.
Le sous-produit L a subi un traitement supplémentaire avec les frais suivants :
MOD : 15 000 DH
Charges indirectes : 8 000 DH
Le sous-produit L est vendu à 30 DH l’unité, les charges de distribution s’élèvent à
12 000 DH.
Le bénéfice réalisé représente 4 % du prix de vente.
L’entreprise a évalué le sous-produit S à son coût d’achat qui est estimé à 25 DH l’unité.
I : Principe de la méthode :
Appelée aussi A. B. C. (Activity Based Costing), cette méthode vise à améliorer l’exploration
des charges indirectes de plus en plus importantes dans l’ensemble des coûts. C’est une
variante des coûts complets.
Dans le cadre de la méthode A. B. C., les centres de coûts sont des centres d’activité. En
effet, ce sont les activités qui consomment les ressources et non pas les produits (comme
c’était le cas pour la vision traditionnelle de la comptabilité analytique).
N. B. : Les charges indirectes sont dénommées ressources ou ressources consommées.
Pour mettre au point une gestion des coûts par l’activité, il faut raisonner en amont :
consomment consomment
Ressources Activités Produit/Service
Les produits consomment des activités, les activités consomment des ressources.
II : Concept d’Activité :
L’activité est :
un ensemble de tâches élémentaires,
réalisées par un individu ou un groupe,
faisant appel à un savoir-faire spécifique,
homogènes du point de vue de leurs comportements de coûts ou de performances,
permettant de fournir un output,
à un client interne ou externe.
Autrement dit :
Une activité est une catégorie homogène de tâches contenant des séries d’opérations
orientées vers un but déterminé ; c’est un ensemble d’actions ou de tâches qui ont pour
objectif de réaliser, à plus ou moins court terme, un ajout de valeur à l’objet.
Une activité peut être une technique liée au processus de production, de commercialisation
ou purement administrative.
Charges Produit/
rtyyy directes A2 Service 1
t
A3
Total des A1
Centre 1 Produit/
charges
A1 Service 2
Charges Centre 2
A2
indirectes Centre 3 A2
………….
A1
Centre n A3
A1
A2
A3
Il se peut qu’une activité soit expliquée par plusieurs inducteurs ou encore des activités
différentes expliquées par le même inducteur de coût.
Centres de regroupement :
Le centre de regroupement est utilisé dans le cas où des activités élémentaires différentes
sont expliquées par un même inducteur.
L’objectif est de procéder au regroupement de ces activités au sein d’un même centre et
ramener le coût global de ce centre à ce même inducteur.
Exemple :
120 K DH
Activité Ensemble de taches homogènes reliées entre elles dans un but précis.
Exemple :
- Gestion des fournisseurs
- Ordonnancement
- Maintenance des équipements
Processus Regroupement d’activités s’enchaînent afin de fournir un produit (bien ou
service) en interne (pour un autre processus) ou en externe (pour des
clients, un marché…)
Inducteur Unité de mesure permettant des liens de causalité.
Deux types d’inducteurs :
Des ressources Mesure la consommation de ressources des activités
D’activité Mesure la consommation d’activités des produits
Coût unitaire d’un indicateur de ressources :
Ressources consommées par l’activité/Volume de l’inducteur
Coût unitaire d’un inducteur d’activités :
Total de l’unité de regroupement/volume de l’inducteur
Plusieurs catégories d’inducteurs :
Catégories Inducteurs possibles
Volume HMO
Nombre de produits
Séries ou lots Nombre de lots ou de séries produits
Nombre d’ordres de fabrication
Activités de support Nombre de références
Nombre de fournisseurs
Nombre de commandes
La valeur ajoutée
Solution :
1. Saisie des charges indirectes : énoncé tableau 1.
2. Liste des activités et affectation des charges indirectes à ces activités : énoncé tableau 2.
3. Choix des inducteurs : énoncé tableau 2.
4. Regroupement des activités par inducteur
Inducteurs
Lancement lots Références composants Heures de Commandes Modèles
fabrication clients
Référencement fournisseurs Passation commandes Fabrication Expédition Publicité
Manutention Réception commandes Facturation Recherche
Activités Entretien Comptabilité fournisseurs Suivi clients
Inventaire Comptabilité
clients
Exercice II :
La société « SALAM S.A. » fabrique un produit P. Le cycle d’exploitation peut être résumé
comme suit :
1) Réalisation dans un atelier A, d’un sous ensemble « I » qui consomme :
- Matière première Y : 0,13 Kg à 42 DH le Kg
- Main d’œuvre directe : 0,10 H à 70 DH l’heure
- Sous-traitance : 0,50 H à 65 DH l’heure
- Autres charges directes : 3,11 DH
- Frais d’atelier : 0,10 heure
Travail à faire : Calculer le coût complet par la méthode des coûts à base d’activité.
- Entretien et réparation :
Atelier A Atelier B Atelier C
Nombre d’interventions 8 15 4
- Coût du produit P :
Coût direct :
Eléments Calculs Montants
Matière Y 900 x 0,13 x 42 DH 4 914
Matière Z 900 x 0,1 x 62 DH 5 580
Composant W 900 x 2 x 0,6 DH 1 080
Sous-traitance 900 x 0,5 x 65 DH 29 250
MOD Atelier A 900 x 0,1 x 70 DH 6 300
MOD Atelier B 900 x 0,2 x 70 DH 12 600
MOD Atelier C 900 x 0,03 x 70 DH 1 890
Autres charges A 900 x 3,11 DH 2 799
Autres charges B 900 x 2,65 DH 2 385
Autres charges C 900 x 6,32 DH 5 688
Total des charges directes (A) 72 486
Coût indirect :
Eléments Calculs Montants
Ecriture comptable 180 x 28,57 DH 5 142,6
Chiffre d’affaires K DH 900 x 0,15 x 46,04 (1) 6 215,4
Commandes matières Y (2) 6 x 900 x 0,13 x 376 DH 57,38
4 600
Commandes matière Z (3) 16 x 900 x 0,1 x 376 DH 154,7
3 500
L’une des plus fortes critiques adressées à la méthode des coûts complets est qu’elle fait
supporter la totalité des charges enregistrées par une entreprise, au cours d’une période,
aux seuls produits qu’elle fabrique.
Ainsi vaut-il mieux recourir parfois à des méthodes de coûts partiels qui n’intègrent qu’une
partie des charges totales.
Dans ce cadre, la méthode des coûts variables (ou le direct costing) se présente comme une
méthode d’évaluation des coûts qui permet de calculer des marges par produit en séparant :
- Les éléments de coûts variables propres au produit (dont la somme est appelée coût
direct du produit)
- Des coûts fixes (de production, d’administration et de vente) qui sont rattachés, dans une
même masse, à une période de temps donnée.
I /les charges variables (CV)
Les charges variables –dont le total est appelé coût variable- sont des charges qui
réagissent directement aux variations du volume d’activité. Cette activité est souvent
mesurée par le C. A., mais peut par exemple, au niveau d’un atelier, être mesurée par la
production ; les charges variables sont donc liées à la quantité d’opérations, d’où une autre
appellation : charges opérationnelles (Main d’œuvre ; Matières premières ; Energie……)
Considérées comme proportionnelles à l’activité, elles sont unitairement fixes.
Exemple : pour 10 unités produites, les charges variables sont égales à 150 DH ; elles sont
égales à 300 DH pour 20 unités, et à 1 500 DH pour 100 unités ; et par suite :
Coût variables unitaire = 150/10 = 300 / 20 = 1500 / 100= 15.
Exemple : pour une structure donnée, les charges fixes sont égales à 60 000 DH ; et par
suite :
Si la production = 10 000 unités Coût Fixe unitaire = 6
Coût total
Chiffre d’Affaires
- Coût Variable
=Marge/Coût Variable
- Coût Fixe
=Résultat
Exemple : soit une entreprise pour laquelle C. A. pour un exercice est de 100 000dhs et dont
les charges correspondantes sont analysées comme suit : C. V. = 62 500 DH ; C. F. = 26 250
DH, le résultat de l’entreprise sera calculé comme suit :
Elément Montant %
N. B. : La contribution de chaque produit est mesurée par « la marge sur coût spécifique »
Montant %
Application :
Au 31/12/2018, le reclassement par variabilité des charges d’une entreprise commerciale a
donné les résultats suivants :
Total des charges courantes 21 865 dh dont 14 586 dh de frais fixes et 7 279 de frais
variables.
Les frais variable concernant les achats de marchandises pour 1 753 et les ventes pour 5 526.
Par ailleurs le CPC établi à la même date donne les renseignements suivants :
-achat de m/ses : 30 200 DH
-S. I. de m/ses : 1 650 DH
-vents de m/ses net : 52 550 DH
-S. F. de m/ses : 2 400 DH
-R.R.R obtenus : 995 DH
-Produit financiers : 2 890 DH
TAF :
Etablir un C. P. C. différentiel faisant apparaitre :
Marge sur cout variable
Résultat courant
Montant %
Application :
L’entreprise « SALAM » fabrique et vend trois types d’appareils électrique référencés a, b et
y.
Elle écoule toute sa production. Les prévisions relatives au prochain exercice sont les
suivantes :
-ventes : 30 000 « a » à 350 dh l’un ;
35 000 « b » à 410 dh l’un ;
18 000 « y » à 525 dh l’un.
-charges variables : 60% du montant des ventes pour a
: 10 045 000 dh pour b
: 393,75 dh par unité pour y
-charges fixes : 6 225 000 dh dont :
Un tiers parait résulter de la structure de l’entreprise ;
Les deux autres tiers peuvent valablement être imputés aux trois produits en raison
du nombre d’unités produites et vendues.
T. A. F. : Déterminer le résultat.
I. Définition :
Le seuil de rentabilité est le niveau d’activité qui permet à l’entreprise de couvrir l’ensemble
de ses charges (variables et fixes) et donc de réaliser un résultat sans bénéfice ni perte.
Tout chiffre d’affaires supérieur au seuil de rentabilité implique des bénéfices et dans le cas
contraire des pertes.
Le niveau d’activité peut être exprimé soit par le chiffre d’affaires ou encore le volume de
production.
Charges fixes
Seuil de rentabilité =
Taux de marge sur coût variable
Exemple :
L’entreprise <<SR-FOUR>> réalise la fabrication et la vente d’un article donné dans les
conditions suivantes : - Prix de vente unitaire : 200 DH
- Charges variables unitaires : 120 dh
- Frais fixes globaux : 80 000 dh
- Ventes de l’exercice : 3 000 articles
TAF : 1 / calculer le résultat global et unitaire
2 / Déterminer par calcul le seuil de rentabilité.
Bénéfice
CT Y=ax+b
Perte
SR CA
M/CV y = a’ x
Bénéfice
CF y=b
Perte
SR X=CA
a’ : Taux de marges sur coût variable
x : Niveau d’activité
b : charges fixes
R Y= a’’ x - b
Bénéfice
Perte SR x ( CA)
Exercice :
Le compte de résultat différentiel de l’entreprise « FARAH » se présente comme suit (de
façon schématique) pour l’exercice 20 (n) :
C. A. 1 200 000
C. V. 720 000
M/C. V. 480 000
C. F. 280 000
Résultat 200 000
T. A. F.
1/ Calculer le seuil de rentabilité et en donner trois représentations graphiques.
2/ L’entreprise fermant en juillet ; dire à quelle date ce seuil a été atteint.
3/ Calculer la marge et l’indice de sécurité et donner leur signification.
4/ Déterminer le chiffre d’affaires qu’il aurait fallu réaliser pour obtenir un bénéfice de
300 000 dh
5/ On prévoit pour l’exercice 20(n + 1) :
Une augmentation de 10 % du C. A.
Une augmentation de 5 % des charges fixes.
Taux de M/C. V. inchangé.
Déterminer le seuil de rentabilité et le résultat prévisionnels.
Exemple introductif :
Pour le 1er trimestre, l’évolution des charges de l’entreprise « OMAR », en fonction de la
production prévue, est la suivante :
Janvier Février Mars
Quantités produites 3 500 2 800 4 025
(nombre d’unités)
Charges variables ou 8 750 7 000 10 062,5
proportionnelles (2,5 DH/unité)
Charges fixes ou de structure 2 800 2 800 2 800
T. A. F. : Calculer le coût de production total et unitaire ainsi que le coût variable et le coût
fixe unitaires.
Solution :
Janvier Février Mars
Quantités produites 3 500 2 800 4 025
(nombre d’unités)
Charges variables ou 8 750 7 000 10 062,5
proportionnelles (2,5 DH/unité)
I : Présentation de la méthode :
L’inconvénient de la méthode des coûts complets est que le coût de revient varie en fonction
du niveau d’activité.
La méthode d’imputation rationnelle est utilisée pour apporter une solution à cette difficulté
en éliminant l’effet du volume de production sur le jugement des performances. Elle rend,
ainsi, l’appareil de production responsable de ses coûts (notamment en cas de saisonnalité
de l’activité ou d’existence d’importantes charges de structure).
En effet, dès que l’activité s’éloigne de son niveau normal, il n’est pas forcément rationnel de
supporter aux coûts l’intégralité des charges fixes qui représentent bien souvent, une forme
d’investissement de capacité et dont l’évaluation est effectuée pour un niveau d’activité dite
normale.
II : Etapes de la méthode :
1- Définir une activité normale : L’activité normale correspond à l’activité théorique
maximale diminuée des déperditions incompressibles de l’activité liées aux temps de congé,
d’arrêt de travail, de réparations (entretien, pannes, réglages) statistiquement normales et
aux contraintes structurelles de l’organisation (changements d’équipes, goulots
d’étranglement).
En pratique, le niveau normal d’activité est déterminé :
Soit d’après les capacités des facteurs de production (on prend la capacité théorique
optimale de production dont on déduit un % censé représenter les aléas de
production) ;
Soit d’après une moyenne mensuelle de l’activité réelle de l’année précédente.
Exemple :
Activité normale mensuelle :
Solution :
--Charges variables unitaires : 15 200/1 000 = 15,20
Activité 500 unités 1 200 unités
Eléments Q P. U. Montant Q P. U. Montant
Charges variables 500 15,2 7 600 1 200 15,2 18 240
Charges fixes imputées 9 600 500/1 000 4 800 9 600 1 200/1 000 11 520
Coût d’imputation 500 24,8 12 400 1 200 24,8 29 760
rationnelle
Application :
L’entreprise ABC, dont l’activité se déroule sur 11 mois, vend normalement chaque année
55 000 unités du produit A qu’elle commercialise. Les ventes étant très régulièrement
réparties dans le temps.
Le coût de distribution est le suivant pour un mois d’activité normale :
Charges directes : V. 4 dh par unité vendue
: F. 7 500 dh
En mai 20(n), elle a vendu 4 000 unités de A.
T. A. F. :
Calculer le coût de distribution unitaire :
- en activité normale,
- pour le mois de mai : coût complet puis coût avec I. R.
Remarque : L’imputation rationnelle concerne toutes les charges fixes directes comme
indirectes.
Exercice :
Dans l’entreprise ADE, l’activité normale mensuelle de l’atelier n° 9 est de 2 000 unités
d’œuvre.
Les charges fixes indirectes de cet atelier sont égales à 300 000 Dhs pour un mois.
Les charges variables indirectes sont de 40 dh/UO
Pour les trois derniers mois de l’année 20(n), l’activité de l’atelier n° 9 a été la suivante :
Octobre : 1 800 U. O. Novembre : 2 000 U.O. Décembre : 2 600 U. O.
T. A. F. : Calculer pour chacun de ces 3 mois le coût de l’unité d’œuvre :
- par la méthode des coûts complets ;
- avec imputation rationnelle des charges fixes.
3.2.2. Annexe 2
BUDGET FLEXIBLE
3.3.2. Travail 2
BUDGET FLEXIBLE
Remarque :
A partir des coûts unitaires préétablis, il est possible d’évaluer, en fonction d’hypothèses, les coûts de
production correspondants à des quantités à produire (prévisions) ou produites (réalisations).