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DM10 Correction

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MPSI 3 - Fermat Le 02.04.

19
2018-2019

Devoir à la maison n◦ 9
CORRECTION
————————————————————–

Exercice
1. (a) Par définition, pour tout y ∈ Im u, il existe x ∈ E tel que y = u(x).
Puis pour ce x, il existe un couple (x1 , x2 ) ∈ E 0 × Ker u tel que x = x1 + x2 .
On a alors y = u(x) = u(x1 ) + u(x2 ) = u(x1 ) + 0.
Ainsi, ũ est surjective de E 0 sur Im u.
Par ailleurs, si xKer ũ, alors ũ(x) = u(x) = 0, donc x ∈ E 0 ∩ Ker u = {0}.
Donc x = 0 et ũ est injective.
Enfin, comme u, ũ est linéaire.

Donc, ũ : E 0 → Im u, x 7→ u(x) est un isomorphisme.

(b) Soit y ∈ F .
Par supplémentarité : il existe un unique couple (y1 , y 0 ) ∈ Im u × F 0 tel que y = y1 + y 0 .
Ensuite, par surjectivité de ũ, il existe x0 ∈ E 0 tel que y1 = ũ(x0 ) = u(x0 ).
Donc, on a prouvé l’existence du couple (x0 , y 0 ) ∈ E 0 × F 0 recherché.
Si y = u(a0 ) + b0 = u(x0 ) + y 0 . Alors b0 − y 0 = u(x0 − a) ∈ Im u ∩ F 0 = {0}.
Donc b0 = y 0 , puis x0 − a0 ∈ Ker u ∩ E 0 = {0}.
Et ainsi, x0 = a0 .

Pour tout y ∈ F , il existe un couple unique (x0 , y 0 ) ∈ E 0 × F 0 tel que y = u(x0 ) + y 0 .

(c) L’application est bien définie de F à E. Montrons qu’elle est linéaire.


Soient λ1 , λ2 ∈ R et y1 , y2 ∈ F .
Par décomposition : y1 = u(v(y1 )) + y10 et y2 = u(v(y2 )) + y20 , avec y10 , y20 ∈ F 0 .

λy1 + λ2 y2 = λu(v(y1 )) + λ1 y10 + λ2 u(v(y2 )) + λ2 y20


= λu(v(y1 )) + λ1 y10 +λ2 u(v(y2 )) + λ2 y20
= u λv(y1 ) + λ2 v(y2 ) + λ1 y10 + λ2 y20
| {z }
∈F 0

par linéarité de u. Et donc par unicité de la décomposition : v(λy1 +λ2 y2 ) = λv(y1 )+λ2 v(y2 ).

v est une application linéaire de F sur E.

(d) Si u est un isomorphisme, Im u = F et donc F 0 = {0}.


Et donc la décomposition devient : y = u(v(y)) + 0, donc u ◦ v = id.
Puis comme u est un isomorphisme, il n’admet qu’un inverse à droite : u−1

v = u−1

2. (a) Soit y ∈ Ker v.


On sait qu’il existe un unique y 0 ∈ F 0 tel que y = u(v(y)) + y 0 .
Et comme v(y) = 0, alors u(v(y)) = u(0) = 0 et donc y = y 0 . Ainsi y ∈ F 0 .
Réciproquement, si y ∈ F 0 , alors la décomposition de type 1.(b) devient :
Il existe un unique couple (x0 , y 0 ) ∈ E 0 × F 0 tel que y = u(x0 ) + y 0 .
Or y = u(0)+y vérifie cette décomposition, donc v(y) = x0 = 0 et y 0 = y Ainsi y ∈ Ker v.

Ker v = F 0
Par définition de v, Im v ⊂ E 0 .
Réciproquement, considérons x0 ∈ E 0 , puis y = u(x0 ) + 0, et donc v(y) = x0 . Donc x0 ∈ Im v.

Im v = E 0

(b) Soit a ∈ E, alors a = b + c, avec b ∈ Ker u et c ∈ E 0 .


Puis u(a) = u(b) + u(c) = 0 + u(c) = u(c).
A la question précédente, on a vu que pour tout x0 ∈ E 0 , v(u(x0 )) = x0 .

(u ◦ v ◦ u)(a) = u(v(u(a))) = u(v(u(c))) = u(c) = u(a)


∀ a ∈ E, (u ◦ v ◦ u)(a) = u(a) donc u ◦ v ◦ u = u
De même, considérons b ∈ F , alors il existe b0 ∈ F 0 = Ker v tel que b = u(v(b)) + b0 .
On sait que v(b0 ) = 0. Par linéarité,
v(b) = v(u(v(b)) + v(b0 ) = (v ◦ u ◦ v)(b)

∀ b ∈ F , v(b) = (v ◦ u ◦ v)(b) donc v ◦ u ◦ v = v


3. Réciproquement, soit u ∈ L(E, F ) et v ∈ L(F, E) tels que u ◦ v ◦ u = u et v ◦ u ◦ v = v.
(a) On calcule le carré :
(u ◦ v)2 = u ◦ v| ◦ {z
u ◦ v} = u ◦ v (v ◦ u)2 = v ◦ u v ◦ u} = v ◦ u
| ◦ {z
=v =u

u ◦ v et v ◦ u sont des projecteurs.


Soit y ∈ Ker (u ◦ v), alors u(v(y)) = 0, donc v(y) = v(u(v(y))) = v(0) = 0. Donc y ∈ Ker v.
Réciproquement : si y ∈ Ker v, u(v(y)) = u(0) = 0, donc y ∈ Ker (u ◦ v) Soit x ∈
Im (u ◦ v), alors il existe a ∈ F tel que x = u(v(a)), donc x ∈ Im u.
Réciproquement : si x ∈ Im u, il existe a ∈ E tel que x = u(a),
puis x = (u ◦ v ◦ u)(a) = (u ◦ v)(u(a)). Donc x ∈ Im u ◦ v.

Ker (u ◦ v) = Ker v = F 0 Im (u ◦ v) = Im u

Soit x ∈ Ker (v ◦ u), alors v(u(x)) = 0, donc u(x) = u(v(u(x))) = u(0) = 0. Donc x ∈ Ker u.
Réciproquement : si x ∈ Ker u, v(u(x)) = v(0) = 0, donc x ∈ Ker (v ◦ u) Soit y ∈
Im (v ◦ u), alors il existe x ∈ E tel que y = v(u(x)), donc y ∈ Im v.
Réciproquement : si y ∈ Im v, il existe x ∈ E tel que y = v(x),
puis y = (v ◦ u ◦ v)(x) = (v ◦ u)(v(x)). Donc y ∈ Im v ◦ u.

Ker (v ◦ u) = Ker u Im (v ◦ u) = Im v = E 0

(b) Puisqu’il s’agit de projecteurs ; pour chacun, l’image et le noyau sont supplémentaires dans
E et F respectivement :

E = Ker (v ◦ u) ⊕ Im (v ◦ u) = Ker u ⊕ Im v et F = Im (u ◦ v) ⊕ Ker (u ◦ v) = Im u ⊕ Ker v.

(c) Pour tout x ∈ Im v, il existe a ∈ F tel que x = v(a) :


v ◦ u(x) = v(u(v(a))) = v(a) = x =⇒ v ◦ u = IdIm v
Pour tout y ∈ Im u, il existe x ∈ E tel que y = u(x).

u ◦ v(y) = u(v(u(x))) = u(x) = y =⇒ u ◦ v = IdIm u


v est l’isomorphisme réciproque de u.

Problème
A. Relation de récurrence
1. On fixe n > 3.
(a) On note AI∧J , la matrice obtenue en enlevant à la matrice A, toutes les lignes i ∈ I et toutes
les colonnes j ∈ J.
{n}∧{1}
Dn est une matrice triangulaire inférieure avec que des 1 sur la diagonale,

son déterminant vaut 1

(b) On a
···
 
a1 1 0 0
 .. .. 

 a2 a1 1 . . 

Dn{n}∧{n} =
 .. .. .. .. 
= Dn−1
 . . . . 0  
 .. .. .. 
 . . . 1 
an−1 an−2 ··· ··· a1

det(Dn{n}∧{n} ) = ∆n−1
(c)
Pour la dernière ligne, le coefficient ak se trouve en colonne n − k + 1
On supprime alors la colonne n − k + 1,
 {n}∧{n−k+1}
a1 1 0 ··· ··· ··· 0
a1 1 0 ··· ··· ··· 0
 
 .. .. ..
 a2 a1 . . . .. .. ..
. .
 

 .. .. ..

..
  a2 a1 .
 . . . 1 0 .
 
 .. .. .. ..

. .


 ..

..
  . 1 0 .

 an−k . a1 1 0 . ..
 
  .. 

..

..  an−k . a1 0 0 .
=
 
 an−k+1 . a1 1 0 .

.. .. ..
  
 an−k+1 . 1 . . 0 
 
 .. .. .. .. .. 
. . . .
 
 . 0   .. .. .. 
. .
 
 .. ..   . a1 0 
.
 

 . a1 1 0 
  .. 
 .. ..   a
n−1 ··· ak ··· . 1 0 
 an−1 ··· ak ak−1 ··· . . 1  an ··· ak+1 ak−1 ··· a1 1
an ··· ak+1 ak ak−1 ··· a2 a1
 
1 0 ··· 0
   .. .. 
Ak 0 a1 1 . . 
det(Dn{n}∧{n−k+1} )

= où Ak = Dn−k et Ck =  ..

Bk Ck  .. .. 
 . . . 0 
ak−1 ··· a1 1

2. On applique le développement par rapport à la dernière ligne (ak est en colonne j = n − k + 1) :


n
X
∆n = (−1)n+j n [Dn ]j det(Dn{n}∧{j} )
j=1
n−1  
n+1 {n}∧{1}
X
2n+1−k Ak 0 {n}∧{n}
= (−1) an det Dn + (−1) ak det +(−1)2n a1 det Dn
Bk Ck
k=2
| {z }
k=n−j+1
n−1
X
= (−1)n+1 an × 1 + (−1)k−1 ak det Ak det Ck + a1 ∆n−1
k=2
n−1
X n
X
= (−1)n−1 an ∆0 + (−1)k−1 ak ∆n−k + a1 ∆n−1 = (−1)k−1 ak ∆n−k
k=2 k=1

car det Ak = ∆n−k , det Ck = 1 et 1 = ∆0 .

n
X
pour tout n > 3, ∆n = (−1)h−1 ah ∆n−h .
h=1

3. ∆1 = a1 = a1 × 1 = a1 × ∆0 .
a1 1
∆2 = = a21 − a2 = a1 ∆1 − a2 ∆0
a2 a1
Donc la relation précédente est également vraie pour n = 1 et n = 2.
B. Détermination de ∆n

1. Si f est de classe C n sur I contenant a, alors f admet un DLn (a).


Ensuite, il s’agit d’une multiplication polynomiale : Au voisinage de 0 :
N
! N !
X X
k N k N
f (x) × g(x) = bk x + o(x ) ck x + o(x )
k=0 k=0
 
XN X
= P (x) × Q(x) + o(xN ) =  bp cq  xk + o(xN )
k=0 p+q=k

Puis, par unicité du développement limité :

N
X n
X
Le DLN (f g)(0) est dk xk + o(xN ) où dk = bi ck−i .
k=0 i=0
2. Par composition, il faut et il suffit que 1 + x > 0.

Donc le plus grand intervalle I sur lequel f et g sont C ∞ est I =] − 1, +∞[


On peut alors appliquer le théorème de Taylor-Young :

f et g admettent un développement limité à tout ordre en 0 car 0 ∈ I.

(−1)k k!ak
3. On note Pk :  pour tout x ∈ I, f (k) (x) = .
(1 + x)k+1/2
1 (−1)0 0!a0
— Pour tout x ∈ I, f (0) (x) = f (x) = √ = .
1+x (1 + x)0+1/2
Donc P0 est vraie.
— Soit k ∈ N. Supposons que Pk est vraie.
f (k) est dérivable sur I et pour tout x ∈ I :

−(k + 21 ) (−1)k+1 (2k+1)k!a k

f (k+1) (x) = (−1)k k!ak × = 2


(1 + x)k+1/2+1 (1 + x)k+1+1/2
1×3×5×···×(2k−1)
Or ak = 2×4×···(2k) , donc

(2k + 1)k!ak 1 × 3 × 5 × · · · × (2k − 1)(2k + 1)


= (k + 1)! = (k + 1)!ak+1
2 2 × 4 × · · · (2k)(2(k + 1))

Donc Pk+1 est vraie.


(−1)k k!ak
Pour tout k ∈ N, pour tout x ∈ I, f (k) (x) = .
(1 + x)k+1/2

4. Pour tout x ∈ I, f (x) × g(x) = 1, donc pour tout k ∈ N∗ , dk = 0 et d0 = 1.


Notons que, d’après la formule de Taylor,

f (k) (0)
bk = = (−1)k ak
k!
On a donc, pour tout n ∈ N∗
n
X n
X n
X n
X
dn = 0 = bk cn−k = b0 cn + bk cn−k =⇒ cn = (−bk )cn−k = (−1)k+1 ak cn−k
k=0 k=1 k=1 k=1

car b0 = f (0) = 1
n
X
Pour tout n ∈ N∗ , cn = (−1)k+1 ak cn−k .
k=1

5. Par récurrence forte, on a alors ∆n = cn , car ces deux suites vérifient la même relation de
récurrence et ont la même valent en 0.

Pour tout entier n, ∆n = cn .

1
6. Remarquons que pour tout x ∈ I, g 0 (x) = f (x).
2
1
Ainsi, par linéarité de la dérivation, g (k+1) = f (k) .
2

g (k) (0) 1 f (k−1) (0) (−1)k−1


ck = = = ak−1
k! 2k (k − 1)! 2k

(2n)!
7. Ainsi, comme an = (2n n!)2 ,

an−1 (2n − 2)!


Pour n ∈ N∗ , ∆n = cn = (−1)n−1 = (−1)n−1
2n (2n n!)

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