RDM1
RDM1
RDM1
Prérequis : MMC
Enseignant : Dr. Ing Désiré AYANGMA
PROGRAMME
INTRODUCTION GÉNÉRALE
CHAPITRE 1 : GÉNÉRALITÉS
CHAPITRE 2 : THÉORIE ET STABILITÉ DES POUTRES
CHAPITRE 3 : CONTRAINTES ET DÉFORMATIONS
CHAPITRE 4 : SOLLICITATIONS SIMPLES
CHAPITRE 5 : ÉTUDES DES POUTRES DROITES ET DES ARCS ISOSTATIQUES
CHAPITRE 6 : INSTABILITÉ DES FORMES : CAS DU FLAMBEMENT
CONCLUSION GÉNÉRALE
ÉVALUATIONS
Contrôle Continu (CC) / 30
Session Normale (SN) / 70
Session de Rattrapage / 100
Références bibliographiques
Cours de Résistance des matériaux, J. Courbon
Théorie élémentaire de la stabilité élastique des poutres, S. Timoshenko
Résistance des matériaux : Théorie développée, S. Timoshenko
Flambement des poutres isostatiques, J. Courbon
Cours de Résistance des matériaux, S. Bensaada
Cours de Résistance des matériaux, Z. Harichane
Introduction à la Mécanique des solides et des structures, M. Del Pedro & J. Botsis
Cours de Dimensionnement des structures, P.A. Boucard
Calcul des barres dans le cas des sollicitations simples, D.C. Alexendru
Cours de Résistance des matériaux de base, N. Bourahla
Engineering mechanics, B.B. Muvdi & J.W. Mc Nabb
Cours de Résistance des matériaux, R. Montagner
Aide-mémoire de Résistance des matériaux, G. Pissarenko & A. Yakovlev
Essential solid mechanics, B.W. Young
Eléments fondamentaux de la Résistance des matériaux, O. Calvet
Statique des solides, O. Rahmani & S. Kebdani
Cours de Résistance des matériaux, J.L. Fanchon
Fondements de la Résistance des matériaux, S. Timoshenko
La Résistance des Matériaux (RDM) est la discipline charnière qui est au cœur du
dimensionnement dans plusieurs branches des sciences technologiques. Le dimensionnement
fait appel aux calculs qui prévoient le comportement de l’objet dont la conception doit réunir
les meilleures conditions de sécurité, d’économie et d’esthétique.
Etant donné l’évolution technologique du monde, la RDM s’arrime aux exigences du
développement dans les domaines théoriques de la Mécanique des milieux continus (solides),
dans les domaines expérimentaux des sciences et de la technologie des matériaux, ainsi que
dans l’aspect numérique imposé par le progrès rapide de l’Informatique. La RDM doit aussi
répondre à un besoin de plus en plus exigeant d’une ingénierie qui se veut de plus en plus
innovante et performante.
L’objectif de cette première partie du programme de formation de RDM1 pour les
étudiants de 1ére Année BTS (Génie civil, Bâtiment et Travaux publics) est de présenter les
notions fondamentales relatives aux techniques de calculs prévisionnels de résistance de
rigidité ou de stabilité des éléments de structures au détriment d’autres aspects aussi
importants comme l’optimisation et la conception. La RDM est donc globalement réduite à
l’enseignement des méthodes de calcul du comportement des pièces d’une structure de façon
à ce qu’elles résistent en toute sécurité aux efforts / sollicitations prévus.
L’objet de la RDM est l’étude de la stabilité interne, c’est-à-dire la détermination des
contraintes et déformations à l’intérieur de la matière et les déplacements des lignes moyennes
des structures générées. Elle est basée sur les hypothèses simplificatrices vérifiées
expérimentalement. La RDM fait appel à la statique du solide qui est une branche de la
statique étudiant l’équilibre des pièces dans un mécanisme plus ou moins complexe. C’est un
maillon essentiel dans le dimensionnement des systèmes mécaniques réels.
L’objet de la statique d’une structure est d’étudier sa stabilité externe d’une part en
vérifiant qu’elle ne se comporte pas comme un mécanisme, et d’autre part de déterminer les
actions aux appuis et de liaisons.
La statique et la RDM constituent l’outil majeur et indispensable de l’ingénieur
constructeur pour concevoir et réaliser les ouvrages économiques qui ne risquent ni de
rompre, ni de se déformer excessivement sous les actions qui leur sont appliquées.
Ce support de cours de RDM1 est subdivisé en six chapitres. Il est structuré de
manière à fournir à l’étudiant dans un premier temps les bases de la statique afin que ce
dernier puisse maîtriser l’équilibre des systèmes simples, calculer les réactions aux appuis
d’une structure isostatique, rechercher l’équilibre des nœuds d’un système articulé et calculer
les efforts intérieurs dans les barres. Dans un second temps, il sera consacré à la mise en place
des hypothèses fondamentales de la RDM à travers les notions de contraintes et de
déformations ; dans le but de dimensionner de petites structures élémentaires isostatiques face
aux sollicitations simples (traction / compression, torsion, cisaillement, etc.).
« La Rigueur dans le strict respect des méthodes et des procédés est la clé de la
réussite dans tous les métiers »
L’auteur
Dr. Ing Désiré AYANGMA.
CHAPITRE 1 : GÉNÉRALITÉS
Sommaire
Introduction
I. ACTIONS MÉCANIQUES – FORCES
II. MOMENTS D’UNE FORCE – MOMENTS D’UN COUPLE DE FORCES /
TORSION
III. TORSEURS
IV. TENSEURS
Conclusion
Introduction
Ce chapitre d’entrée en matière dans le cours de RDM jette les bases fondamentales
qui vont nous permettre de traduire dans les faits l’action des efforts appliqués à un solide
matériel. La connaissance et la manipulation de l’outil vectoriel a alors une place de choix
pour parvenir à formaliser un tel objectif.
I. ACTIONS MÉCANIQUES – FORCES
I.1. Action mécanique
On appelle action mécanique toute cause susceptible de maintenir un corps au repos,
de créer ou de modifier son mouvement, ou de générer une déformation en son sein.
I.2. Force
Une force est une action mécanique qui s’exerce entre plusieurs (au moins deux)
particules élémentaires, pas forcément en contact.
Une force est toujours appliquée en un point (origine), modélisable par l’ensemble
d’un point et d’un vecteur (glisseur).
I.3. Composantes d’une force - Résultante des forces
I.3.1. Composantes d’une force
Dans la plupart des problèmes liés à l’action des forces dites planes ou spatiales, il est
avantageux de toujours décomposer une force suivant deux ou trois axes perpendiculaires.
Chacune des projections orthogonales sur chaque axe est alors appelée composante.
I.3.2. Résultante des forces
Il est toujours possible de remplacer un ensemble de forces agissantes ( ⃑ F i ) sur un
système matériel par une force unique (⃑
F R ¿ qui a les mêmes effets. Elle s’appelle résultante et
❑
F R =∑ ⃑
s’exprime mathématiquement par : ⃑ Fi
❑
NB : Dans un plan ou un espace donné, une force est toujours la résultante de ses
différentes composantes.
III. TORSEURS
III.1. Définition
Le torseur est un outil mathématique qui regroupe en son sein en une seule écriture :
une
force ⃑R appelée résultante, et son moment vectoriel par rapport à un point O quelconque M ⃑R / O
.
Ainsi, le torseur est un système de vecteurs glissants dont le support de l’axe central
est la résultante ⃑
R et son pas le rapport des modules ‖ ‖
M ⃑R / O
⃑
R
.
{
❑
R (ext → S)=∑ ⃑
⃑ Fi
{⃑
F (ext → S) } A =
❑
❑
M A ( ext → S )=∑ ⃑
⃑ APi ∧ ⃑
Fi
❑
Remarque : On appelle couple, un torseur dont la résultante est nulle et dont le moment
résultant est indépendant du point de calcul choisi.
III.1.3. Quelques propriétés sur les torseurs
P1 : Nullité d’un torseur
P2 : Equivalence de deux torseurs
P3 : Somme de deux torseurs
III.2. Torseurs et forces
Soit un vecteur ⃑ V et A un point d’application, on appelle glisseur tout couple (A, ⃑
V¿
auquel on peut lui associer un torseur, il en est de même pour un système de glisseurs.
Cette définition permet donc d’associer un torseur à toute force et son point
d’application, ou à tout ensemble de forces et leurs points d’applications.
IV. TENSEURS
IV.1. Définition et types de tenseurs
IV.1.1. Définition
Le tenseur est une représentation mathématique utilisée en MMC pour décrire l’état
des
contraintes et des déformations subies par les actions appliquées à un solide matériel. Le
tenseur des contraintes et le tenseur des déformations sont à cet effet des formalismes utilisés
pour définir et traduire l’état de tension et de déformation en tout point d’un élément de
structure.
IV.1.2. Types de tenseurs
On distingue plusieurs types de tenseurs parmi lesquels :
- Le tenseur d’inertie ;
- Le tenseur des contraintes ;
- Le tenseur des déformations ;
- Le tenseur métrique, etc.
IV.2. Représentation d’un tenseur
En MMC et dans les sciences des matériaux, le tenseur des contraintes et le tenseur
des déformations sont représentés par des « matrices ».
Dans un solide S, la répartition spatiale des contraintes en tout point M est donnée
par :
( )
σ xx τ xy τ xz
σ ( M )= τ yx σ yy τ yz
τ zx τ zy σ zz
σ ii : contraintes dues aux efforts normaux (contraintes normales) ;
τ ij : contraintes dues aux efforts tranchants (contraintes tangentielles).
Théorème généralisé de Huygens : Le passage d’une matrice d’inertie définie en G (a, b, c),
centre de masse d’un solide S, à la matrice d’inertie en un point A situé sur un axe D ne
passant pas par son centre de gravité G s’écrit sous la forme tensorielle :
( )
b2 +c 2 −a . b −a . c
I D ( A , S )=I ∆ ( G , S )+ m. −a . b a2+ c 2 −b . c .
2 2
−a .c −b . c a +b
Cas particulier :
( )
b2 +c 2 0 0
I D ( A , S )=I ∆ ( G , S )+ m. 0 2
a +c
2
0
2 2
0 0 a +b
Remarques
R1 : Un solide matériel sera en équilibre ssi les contraintes tangentielles situées de part et
d’autre de la diagonale sont égales.
R2 : D’après la loi de Hooke, la relation qui lie le tenseur des contraintes et le tenseur des
déformations est écrite sous la forme : σ ( M )=C :ε (M ); où C : est le tenseur des rigidités.
Attention ! Le tenseur n’est pas une matrice au sens propre du terme, car cette
représentation ne découle pas d’une transformation rigoureuse dans un endomorphisme de
dimension 3.
Conclusion
La réduction d’un système de forces en un point consiste à remplacer ce système par
un système de forces équivalent au point de vue statique. La réduction a souvent un objectif
simplificateur.
La notion de force permet d’exprimer l’action qu’exerce un corps sur un autre. Elle
prend un sens unique s’il y a un récepteur. Elle se rapporte toujours au corps sur lequel elle
agit ; elle est à ce titre le résultat d’une action mécanique. On entend par action mécanique,
toute cause sollicitant une construction axiale, plane ou spatiale.
Ainsi, les définitions, les modélisations, et les expressions données dans ce chapitre
introductif visent à faciliter le travail sur les systèmes de forces et notamment sur les systèmes
de forces en équilibre.
Objectif : Construire le diagramme des efforts internes dans une poutre isostatique
Sommaire
Introduction
I. CARACTÉRISTIQUES GÉOMÉTRIQUES DES SECTIONS PLANES
II. THÉORIE SUR LES POUTRES : ÉTUDE DES EFFORTS INTERNES
III. STABILITÉ DES POUTRES ISOSTATIQUES ET TREILLIS ARTICULÉS
IV. DIAGRAMME DES EFFORTS INTERNES DANS UNE POUTRE ISO
Conclusion
Introduction
Pour une sollicitation donnée (traction ou compression simple), seule l’aire A de la
section droite est nécessaire pour étudier ou vérifier la résistance d’une poutre. Pour toutes les
autres sollicitations (flexion et torsion), la forme et les dimensions de la section droite de la
poutre jouent un rôle prépondérant sur le comportement face aux sollicitations.
L’aire A d’une section plane ou d’un domaine Ω est définie par l’intégrale : A=∫ dA
Ω
Considérons une poutre dont la section droite est triangulaire rectangle appuyée sur b
et
( ) x
de hauteur h. La surface élémentaire est définie telle que : dA=h 1− dx . L’aire A de la
b
❑ b
section de cette poutre est donnée par la relation : A=∫ dA=∫ h (1− ) dx=
x hb
Ω 0 b 2
Remarque : Si le domaine Ω est composé, il faut le décomposer en sections usuelles, et l’aire
❑
A de la section est alors calculée comme : A=∑ A i
❑
a
()
Remarque : En faisant une translation des axes suivant le vecteur u⃑ , le moment statique
b
par rapport à Ox’ ou Oy’ est donné par les expressions : S x' =S x +b . A et S y ' =S y + a . A
forme. Le moment quadratique par rapport aux axes Ox ou Oy est donné : I xx=∫ y dA et
2
Ω
❑
I yy=∫ x 2 dA .
Ω
relation :() (
u = cosθ sinθ . x
v −sinθ cosθ y )( )
. I uu=∫ v 2 dA et I vv =∫ u 2 dA .
Ω Ω
I + I
Remarque : uu vv xx yy P =I + I =I
I.4.d. Tenseur d’inertie
Dans un solide S, la répartition spatiale des moments quadratiques en tout point M du
domaine Ω est donnée par :
( )
I xx I xy I xz
I ( M )= I yx I yy I yz
I zx I zy I zz
I ii : moments quadratiques des axes centraux principaux ;
I ij : moments quadratiques centrifuges.
I.5. Moment de résistance
I.5.a. Définition et expression
Le moment de résistance d’une section plane est le rapport entre le moment
min I xx
quadratique axial et la distance la plus éloignée de cet axe. On les note : W x = max et
y
min I yy
W y = max
x
I.6. Rayon de giration
I.6.a. Définition et expression
Le rayon de giration d’une section plane d’aire A selon les axes Ox et Oy est donné
par la relation : i x =
√ Ix
A
et i y =
√ Iy
A
Conclusion
Compte tenu du rôle prépondérant assigné à la poutre dans la construction des
ouvrages
de BTP, et aux treillis articulés dans les constructions métalliques, il est impérieux de
s’approprier tous les concepts qui concourent à la stabilité de ces éléments de structure.
Les lois de la statique, et la construction minutieuse des efforts internes sont les outils
dont l’exploitation rigoureuse sont les gages de stabilité et de sécurité des ouvrages de BTP.
CHAPITRE 3 : CONTRAINTES ET DÉFORMATIONS
Objectif : Vérifier que les contraintes engendrées par les sollicitations extérieures ne
dépassent pas la valeur limite de la contrainte admissible par le matériau.
Sommaire
Introduction
I. NOTION DE CONTRAINTE
II. NOTION DE DÉFORMATION
Conclusion
Introduction
L’objet du présent chapitre est l’étude des effets des charges sur les éléments de
structure
des matériaux auxquels elles sont appliquées, en termes de contraintes et de déformations. Ces
dernières constituent l’outil principal de mesure de la résistance et de la rigidité de ces
éléments, bref d’évaluer la « tension » au sein du matériau. En d’autres termes contraintes et
déformations sont des quantités de base d’appréciation de l’état et du comportement des
éléments de structure des matériaux sous l’effet des charges.
Les définitions des notions de contraintes et de déformations seront d’abord
présentées, ensuite les différents états de contraintes seront examinés. Les procédés de
transformation (translation et rotation) des contraintes et des déformations seront énoncés.
Finalement les relations entre les efforts et les contraintes d’une part, et d’autre part entre ces
dernières et les déformations seront aussi établies.
I. NOTION DE CONTRAINTE
I.1. Définition
Dans les sciences des matériaux, la contrainte est par définition une grandeur qui
caractérise l’action engendrée par un effort ou une charge par unité de surface qui s’exerce
dans le matériau.
∆ Q(M )
p ( M )= lim
∆ S →0 ∆S
En fonction de la direction de l’effort, on distingue deux types de contraintes :
N (M )
- Contraintes normales : σ ( M )= ,
S
T (M )
- Contraintes tangentielles : τ ( M )= .
S
Expérimentalement, on a défini pour chaque matériau une contrainte limite admissible
au-delà de laquelle la pièce ou le matériau subit des détériorations de ses caractéristiques
mécaniques, dimensionnelles, voire une rupture. Le calcul de la résistance des matériaux
consiste alors à vérifier que les contraintes engendrées par les sollicitations extérieures ne
dépassent pas la contrainte limite admissible par le matériau. Le calcul des contraintes sert
alors à évaluer la « tension » dans la matière.
{
σ α = p α . cosα=σ . cos 2 α ;
σ
τ α = p α . sinα = . sin ( 2 α ) .
2
Etude de l’orientation des contraintes :
- pour α =0 on a : σ 0=σ max=σ et τ 0=0
π σ
- pour α = on a : τ max=
4 2
I.2.b. Equation de l’état de contrainte plan
Les contraintes suivant une direction α par rapport aux axes x et y sont données par :
{
σ x + σ y σ x −σ y
σ α= + . cos (2 α )+τ xy .sin (2 α )
2 2
σ +σ σ −σ y
σ π= x y− x . cos ( 2 α )−τ xy . sin (2 α )
α+
2
2 2
σ x −σ y
τ α= . sin ( 2 α )+ τ xy . cos (2 α )
2
I.2.c. Les contraintes principales
En faisant varier l’angle α , les contraintes normales et tangentielles varient aussi. Pour
des raisons particulières de résistance, les valeurs maximales sont d’une grande utilité.
d σα 2. τ xy
=0 implique tan ( 2 α 0 )=
dα σ x −σ y
Pour tous les axes principaux on a : τ xy =0.
{
σ x −σ y
cos ( 2 α )=
2R
où : R est le rayon du cercle de Mohr.
τ xy
sin ( 2 α )=
R
( )
σ xx τ xy τ xz
( )
σ M = τ yx σ yy τ yz
τ zx τ zy σ zz
σ ii : contraintes dues aux efforts normaux (contraintes normales) ;
τ ij : contraintes dues aux efforts tranchants (contraintes tangentielles).
II. NOTION DE DEFORMATION
II.1. Définition
En s’appuyant sur les principes qui régissent les sciences matériaux, la déformation
est
un changement de forme ou une variation dimensionnelle résultant de l’action d’un effort ou
d’une charge sur un objet.
En fonction du comportement mécanique du matériau, on distingue deux types de
déformations à savoir : les déformations élastiques et les déformations plastiques.
I.1.a. Déformation élastique
Une déformation est dite élastique lorsque le solide reprend sa forme initiale après
arrêt de l’action des forces auxquelles il est soumis.
Aucun matériau n’est parfaitement élastique. Généralement la déformation est
élastique pour les efforts suffisamment faibles, puis devient plastique à partir d’un certain
seuil de contrainte appelé limite / seuil d’élasticité noté σ e.
NB : La limite d’élasticité est une contrainte caractéristique mécanique du matériau. Elle ne
dépend ni des dimensions de la pièce, ni des sollicitations qui lui sont appliquées.
I.1.b. Déformation plastique
Une déformation est dite plastique lorsque le solide reste déformé après arrêt de
l’action des forces qui s’exercent sur lui.
II.2. Etat de déformation
II.2.a. Equations de transformation des déformations
II.3. Déformations : extensiométrie électrique
{
1. [ σ x −ν .(σ y + σ z) ]
εx=
E
1. [ σ y −ν .(σ x +σ z ) ]
perpendiculaires. D’où : ε y = où : ν est le coefficient de Poisson.
E
1. [ σ z −ν .(σ x +σ y ) ]
εz =
E
La variation relative du volume total de la plaque dans l’espace tridimensionnel est
∆V
donnée par la relation : =ε x +ε y + ε z .
V
Par ailleurs tout allongement relatif entraine une variation de température dans le
matériau selon la loi : L=L0 ( 1+α ∆ T ) . D’où : ε =α ∆ T
NB : Il faut noter que les contraintes tangentielles ne provoquent qu’une seule distorsion
τ
angulaire : γ xy = xy .
G
Ces équations représentent la loi de Hooke généralisée caractérisée par les constantes
élastiques E, G et ν . Un matériau homogène élastique, isotrope est complètement défini par E
E
et ν car il existe une relation entre les trois coefficients qui est définie par : G=
2.(1+ ν)
NB : Le module de Young est un coefficient qui caractérise la rigidité mécanique du
matériau. Il représente par ailleurs sa capacité à s’opposer à la déformation.
III.2. Applications
Considérons la barre cylindrique en acier de longueur L sollicitée en traction simple
schématisée par la figure-dessous :
1. Calculer les contraintes axiales au niveau de chaque section.
2. En déduire l’allongement total de la barre et les allongements relatifs sur chaque
section engendrée par ces contraintes.