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Le 2è conflit militaire mondial du XXès, éclate IMMvingt
ÉD ans seulement après la
signature du traité qui mit fin au 1er (traité de Versailles : 28 Juin1919). Ce fut la guerre la
plus mondiale (2,5% de neutres contre 10 % pour la 1ère), la plus dévastatrice et la plus
totale. Elle est due aux rivalités entre les puissances impérialistes divisées en 2
camps opposés par le traité de Versailles. La 2è guerre mondiale, du fait des
techniques de combat nouvelles, a été une hécatombe.
A – LES CAUSES DE LA 2è GUERRE MONDIALE :
La guerre 1939-1945 a des causes directes ou indirectes, lointaines ou immédiates,
parmi lesquelles on peut retenir les conséquences du traité de Versailles, la volonté
expansionniste et dominatrice des régimes dictatoriaux, le défaitisme des
démocraties et l’échec de tous les efforts de paix.
I – LES CONSEQUENCES DU TRAITÉ DE VERSAILLES :
Discuté par les vainqueurs, le traité de Versailles a été imposé aux vaincus qui ne
l’ont jamais accepté. IL a crée des problèmes germes d’une nouvelle guerre. En
créant des ressentiments qui alimentent dans plusieurs pays un fort courant
«révisionniste», il a détérioré dangereusement les relations internationales. La
grande crise économique de 1929 a exaspéré cet antagonisme en accentuant
l’écart entre les Etats «Nantis» (Royaume-Uni, France) et les Etats «prolétaires» (Italie,
Allemagne, Japon). Les régimes fascistes de Rome (depuis 1922), de Tokyo (1931) et de
Berlin (1933) vont tentent de modifier le rapport des forces en exigeant la révision du
«Diktat de Versailles» et en revendiquant leur droit aux colonies et aux zones
d’influence économique afin de pouvoir résister à la crise économique par des
exportations comme dans les «pays ploutocrates». Ainsi l’Allemagne refuse
d’accepter les amputations territoriales, les lourdes réparations et le désarmement
imposé par le traité. L’Italie continue à revendiquer des territoires en Dalmatie et en
Albanie et des colonies de peuplement, le Japon jugeait insuffisantes ses
acquisitions en Asie.
Ainsi les pays victimes du traité de Versailles (Japon, Italie, Allemagne), avec la crise
économique radicalisent leur position. Pour eux l’accès aux marchés extérieurs est
une question de vie ou de mort. C’est dans cet ordre d’idée qu’ils vont inaugurer une
nouvelle ère dans les relations internationales. C’est l’ère des «coups de force», du
fait accompli pour réaliser leur rêve d’expansion. Enfin le traité de Versailles n’a pas
réglé totalement le problème des minorités en Europe bien que le nombre
d’européens protestant contre leur appartenance forcée à une autre nation ait été
ère
divisé passant de 60 millions avant la 1 guerre à 30 après le traité de Versailles.
I I – LES AGRESSIONS DES REGIMES DICTATORIAUX :
Au début des années 1930, on assiste à une désorganisation des économies
nationales surtout des nations vaincues, plus touchées par la crise économique de
1929. Pour «sauver» leur économie de péril sûr, les Etats fascistes mettent en
application leur logique expansionniste.
1 – L’agression japonaise :
2
Les militaristes nippons, pensaient que pour résoudre les problèmes économiques
et sociaux de leur pays, il faut au besoin par la force, conquérir des marchés
extérieurs. C’est ainsi que le Japon va agresser la Chine le marché extérieur le plus
proche et le plus vaste. Le 18 Septembre 1931, l’armée japonaise s’empare de
Shenyang (Nord-Est de la chine) et de plusieurs villes voisines, étend les opérations à
toute la Mandchourie puis à l’ensemble de la région. La Mandchourie sera
transformée en un vrai protectorat japonais baptisé «Empire du Mandchoukouo».
Cet Etat fantoche a été confié à un chinois pro japonais, P’Ou-Yi (1906-1967 ; de la
dynastie Qing ou Manchoue, un ancien empereur détrôné par la révolution de 1911-1912 de Sun Yat-Sen à l’âge
de 5-6 ans). La réaction de la SDN (Japon s’en retire 1933 ; retrait effectif en1935) et des autres
puissances est très timide.
2- L’aventure d’Italie en Éthiopie :
L’Italie (Mussolini) de son côté était insatisfaite des ses colonies africaines
désertiques, (Erythrée et Somalie) ; elle avait les yeux fixés sur l’Ethiopie proche de sa
zone d’influence. Mais ni la Grande Bretagne, ni la France n’était d’accord avec une
éventuelle occupation de l’Ethiopie qui allait rompre l’équilibre des Nations. Malgré
tout l’Italie provoque en 1934-1935 des incidents frontaliers avec le dernier pays
africain non colonisé, l’Ethiopie. Puis dans la nuit du 2 au 3 Octobre 1935, alors que
ces incidents faisaient l’objet de débats à la SDN les troupes italiennes, sans
déclaration de guerre, franchissent la frontière éthiopienne en 3 points à la fois. Le
peuple Ethiopien oppose une résistance opiniâtre malgré son armement dérisoire.
Le 7 Octobre, la SDN condamne l’Italie à des sanctions financières et économiques.
Malgré tout le 5 Mai 1936 Addis-Abeba tombe devant les 200.000 italiens
commandés par le maréchal Pietro Badoglio (1871-1956). Ethiopie annexée (9 Mai 1936)
forme avec l’Erythrée et la Somalie Italienne la colonie de l’Afrique Orientale
Italienne Le roi d’Italie Victor Emmanuel III est proclamé «Empereur d’Ethiopie».
3 - Les violations du traité de Versailles et l’expansion Allemande :
L’Allemagne ne tarde pas à violer ce qu’elle appelle le «Diktat» de Versailles.
a- Le réarmement Allemand :
Selon la «paix dictée» de Versailles le désarmement allemand devait être suivi d’un
désarmement général. Mais la conférence sur le désarmement général n’a pu
s’ouvrir à Genève (Suisse) qu’en Février 1932 en présence de 62 pays dont les 2
super-grands. En plein dans la conférence en Octobre 1933, Hitler quitte et la SDN
et la conférence. Après avoir fait capoter la conférence, il multiplie les violations du
traité de Versailles en commençant par les clauses militaires. Le 16 Mars 1935, il
annonce le rétablissement du service militaire obligatoire de 2 ans en Allemagne.
Hitler commence aussitôt à créer une aviation militaire (Luftwaffe), une arme blindée
(Panzerwaffe) et une puissante marine de guerre (Kriegsmarine). Un an après (7 Mars 1936)
les troupes allemandes (30.000 soldats) occupent la zone interdite par le traité de
Versailles, la rive gauche du Rhin. Parallèlement Hitler renforce ses alliances en
signant l’Axe-Rome-Berlin avec l’Italie (Octobre 1936), le pacte antikomitern avec le
Japon (25 Novembre 1936) et enfin le «pacte d’acier» (Hitler-Mussolini: 22 Mai 1939).
b – L’expansion Allemande :
Après les clauses militaires, Hitler s’attaque aux clauses territoriales du traité de
Versailles. IL entend constituer ce qu’il appelle le «Lebensraum» «espace vital».
C’est ainsi que, malgré l’opposition de ses dirigeants, l’Autriche est absorbée par
l’Allemagne à la suite du coup de force le 11 Mars 1938 (l’Anschluss). La même année
ça été le tour de la Tchécoslovaquie qui englobait dans ses frontières plusieurs
peuples dont les Allemands dits Sudètes : 1/5 de la population totale. En
3
Septembre 1938, sous prétexte de défendre les droits de ces Sudètes opprimés
selon lui par les Tchèques, Hitler a mis brusquement les autres puissances devant
une alternative : ou une amputation à l’amiable de la Tchécoslovaquie ou une entrée
en force de son armée dans ce pays. IL en résulte une grave crise. Mais la guerre
sera momentanément écartée par une conférence internationale improvisée,
réunissant à Munich Hitler, Daladier, Chamberlain et Mussolini (Ni les soviétiques ni les
tchécoslovaques n’ont été invités). Cette conférence décide de laisser Hitler agir afin de
préserver la paix. La Tchécoslovaquie est amputée de ses territoires où la
population est en majorité allemande. Puis le 15 Mars 1939 l’armée allemande
pénètre en Bohème-Moravie (reste Tchécoslovaquie) et y instaure un protectorat. La
même année la Slovaquie devient un Etat indépendant (en réalité un protectorat allemand).
C’est finalement l’agression contre la Pologne qui a refusé de céder le port de
Dantzig (Gdansk) et son corridor, le 1er Septembre 1939, qui a déclenché la guerre qui,
à l’origine européenne, devient rapidement mondiale.
Ainsi les agressions fascistes ont déclenché la guerre. Mais les dictatures sont
elles les seules responsables ?
III – LA RESPONSABILITÉ DES DÉMOCRATIES :
Les puissances démocratiques, (USA, France, Royaume-Uni, URSS) sont elles aussi
responsables du déclenchement de la guerre, dans la mesure où elles sont restées
indécises et divisées au lieu de former un front uni contre les fascistes. Un tel front
dissuaderait les dictateurs. Donc les «Nation-Unies» sont collectivement et
individuellement responsables.
La responsabilité des USA se situe au niveau de leur politique extérieure,
l’isolationnisme. La crise, en renforçant cet isolationnisme aboutit à la neutralité
(Août 1935, loi de neutralité). Cette faute d’abstention en ne s’intéressant pas aux affaires
européennes, a encouragé les hitlériens.
Quant au Royaume-Uni, il a hésité jusqu’à la dernière minute en cherchant des
compromis avec l’Allemagne l’un de ses principaux partenaires commerciaux. C’est
sur cette position britannique («appeasement») que s’était alignée la France, consciente
de son impréparation militaire.
Les démocraties sont aussi collectivement responsables. L’attitude de méfiance de
la France et du Royaume-Uni envers l’URSS, a poussé cette dernière à signer le 23
Août 1939 un pacte de non agression avec l’Allemagne. Ce pacte germano-
soviétique signifie en fait la division du camp antinazi.
è
Ainsi les responsabilités du déclenchement de la 2 guerre mondiale sont à
partager entre les régimes dictatoriaux et les «Nation Unies».
B – LES ÉTAPES DE LA GUERRE : présentation succincte
I – LES PUISSANCES BELLIGÉRANTES :
La 2è guerre mondiale 1939 1945 a opposé :
1 – Les puissances démocratiques : appelées Alliées ou Nations Unies :
IL s’agit de la Pologne, du Royaume Uni et le Commonwealth, de la France et ses
colonies, du Danemark, Norvège, Pays Bas, Belgique, Yougoslavie, Grèce et par la
suite l’URSS, les USA, la Chine, et quelques pays latino-américains.
2 – Aux puissances dictatoriales : appelées pays de l’Axe
L’Axe comprend : l’Allemagne, l’Italie, le Japon et leurs alliés Hongrie, Slovaquie etc.
II – LA GUERRE EN EUROPE : 1939-1941
1 – La liquidation de la Pologne : Septembre 1939
Dès que la Pologne a refusé de céder Dantzig et son corridor, l’Allemagne
4
er
déclenche la guerre en l’envahissant le 1 Septembre 1939; le 3 le Royaume uni la
France déclarent la guerre à l’Allemagne. En 3 semaines de combat la Pologne est
écrasée et partagée entre l’URSS et l’Allemagne selon le pacte germano-soviétique.
2 – La campagne de Danemark et de Norvège : Avril.- Mai 1940
Le 9 Avril 1940, l’Allemagne envahit le Danemark (conquis en 1 jour), et la Norvège pour
s’assurer du contrôle de la Baltique et du port de Narvik. Malgré de violents
combats navals et terrestres entre Allemands et Franco-britanniques, la Norvège
tombe aussi.
3 – L’effondrement de la France : Mai - Juin 1940
Le 10 Mai 1940, l’Allemagne lance une grande offensive contre la France à travers
la Belgique (neutre), la Hollande, le Luxembourg. En 6 semaines de combats (44 jours)
la méthode Blitzkrieg rompt le front des Ardennes. La «drôle de guerre» (Septembre
1939 Mai 1940) se termine par la plus grande défaite de l’histoire de la France et
l’occupation du pays aux frais des français. Le chef du gouvernement de Paul
Reynaud démissionne le 16 Juin. Le 17 Pétain, son successeur demande l’armistice
(18 Appel de DE Gaulle à Londres) signé le 22 Juin 1940 dans le Wagon de Rethondes
(stationné dans la forêt de Compiègne, C’est là qu’a été signé l’armistice de 1918). Le régime de Vichy
est instauré (le 10 Juillet. 1940) dans la France non occupée.
4– La bataille d’Angleterre : Août – Octobre. 1940
D’Août à Octobre 1940, la «Luftwaffe» organise contre l’Angleterre une campagne
de bombardement massif afin d’envahir l’île. Mais grâce au radar dont elle est la
seule à posséder en 1940 la RAF (Royal Air Force) avec des forces 6 fois moins
contraignit Hitler à subir sa 1ere défaite de la 2è guerre.
5 - La guerre en Janvier.- Mai 1941 :
Au début de 1941 les Allemands occupent les pays de l’Europe balkanique :
Roumanie, Bulgarie, Yougoslavie, Grèce etc.
Le Dimanche 7-12-1941 le japon attaque une base Américaine du Pacifique Pearl
Harbor (en moins de 2 h , 2400 Américains tués, 18 navires et 150 avions détruits) dans la rade de l’île
Oahu (Hawaï) et la Chine entre en guerre contre l’Axe.
6 – Les résistances à l’occupation Allemande :
En Mai 1941 toute l’Europe sauf le Royaume-Uni et les pays neutres était entre les
mains des hordes nazies. Mais «l’ordre nouveau» n’a pas pu être établi. Les abus, le
génocide, les déportations donneront naissance à des résistances.
III – EXTENSION DU CONFLIT AU MONDE ET LA VICTOIRE ALLIE : 1942–1945
1 – La mondialisation de la guerre :
è
La 2 guerre mondiale ne s’est pas limitée à l’Europe, elle a atteint d’autres régions :
Afrique (1940), Moyen-Orient (1941), URSS (Juin 1941), Asie pacifique etc.
2 – Le tournant stratégique de la guerre : 1942-1943
Les années 1942-1943, constituent le tournant de la guerre. En effet à partir de
1942 la victoire change de camp. Ce ne sont plus les victoires de l’Axe mais celles
des Al- liés dans le Pacifique, à Stalingrad (Février 1943), en Afrique du Nord (Mai 1943)
en Europe Occidentale (Normandie .et Provence :1944), en Europe du centre et de l’Est.
è
C – LES CONSÉQUENCES DE LA 2 GUERRE MONDIALE :
I – LES PERTES HUMAINES, CIVILES ET MILITAIRES :
Jamais dans l’histoire de l’humanité, une guerre n’a été aussi meurtrière. En effet
les pertes humaines civiles et miliaires, 60 millions (72 millions selon certains historiens après
ère
l’ouverture des archives des anciens pays de l’Est) sont 6 fois plus élevées que celles de la 1
guerre mondiale soit 21 millions de soviétiques (dont plus de la moitié sont des civils); 4,4
5
l’Israël (Adolf Eichmann capturé en Argentine en 1960, condamné et exécuté en 1962 à Jérusalem).
3 – Les conséquences :
Les principes du procès de Nuremberg et des autres procès pour crimes de guerre,
ont permis d’ébaucher un nouveau droit pénal international fondé sur la notion de
crimes de « lèse-humanité », (condamnation de Klauss Barbi en 1987). Depuis, l’idée d’une
justice pénale internationale pour punir les auteurs de crimes graves et protéger les
droits de l’homme s’est développée progressivement. Elle sera concrétisé par la
mise en place par l’ONU de quelques tribunaux spéciaux (1993 en Yougoslavie : TPIY
installée à La Haye, 1994 au Rwanda TPIR à Arusha en Tanzanie etc.) et par la création d’une cour
pénale internationale en 1998 (CPI , installée à La Haye, entrée en vigueur en 2002) La CPI est
depuis 2002, compétente pour les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité
et les crimes de guerre.
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Comme à la première guerre mondiale, l’Afrique a participé à la seconde guerre
mondiale au côté de ses colonisateurs.
A. LES FORMES DE LA PARTICIPATION AFRICAINE :
Les africains ont participé à la seconde guerre au côté des Alliés de plusieurs
manières. Tout d’abord ils ont participé directement en fournissant des
combattants (176.820 tirailleurs d’AOF, d’AEF et de Madagascar dès 1940). Le nombre d’hommes
sous les drapeaux dans notre pays (colonie du Soudan) est passé en un an (1939 à 1940) de
11.527 à 60.000. Avant la libération de Paris, les africains dont 300.000 algériens,
étaient plus nombreux que les Français dans l’armée de la France combattante.
Le continent a participé également à la guerre en fournissant de la main-d’uvre (1.
500.000 travailleurs) pour la construction des bases militaires et pour le transport du
matériel de guerre.
La 3è forme de participation africaine est, la contribution de guerre. IL s’agissait de
fourniture obligatoire de matières 1eres et de vivres : céréales, arachides, coton, fer,
diamant, uranium, animaux etc. Ainsi pour la seule année 1943, l’effort de guerre de
notre pays (colonie du Soudan) a été évalué à 100.000 têtes de bovins, 70.000 têtes
d’ovins, 31.000 tonnes de mil et de riz, 24.000 travailleurs agricoles envoyés dans la
colonie du Sénégal pour cultiver des arachides.
B. LES THÉÂTRES D’OPÉRATION AFRICAINS :
De nombreuses régions de notre continent ont été des théâtres d’opération
militaires.
I. LA CAMPAGNE D’AFRIQUE DU NORD :
1. attaque et contre attaque dans le désert :
a. La guerre en Egypte :
La guerre d’Afrique commence fin 1940. Le 14 Septembre 1940, les troupes
italiennes venant de Libye sous les ordres du général Rodolfo Graziani (1882-1955),
attaquent la petite armée anglaise d’Egypte et occupent Salloum et Sidi-El-Barani.
Mais en 1941 dans une violente contre-attaque les troupes britanniques du général
Wavel (Archibald Percival, Comte : 1883-1950) écrasent en Libye les troupes italiennes en
détruisant 9 divisions et en faisant 130.000 prisonniers. Puis les anglais
progressent de 800 Kms en Cyrénaïque.
7
b. La guerre en Abyssinie : .
Au sud de l’Egypte, à 3.000 Km, les anglais attaquent les italiens en Abyssinie
(Ethiopie), Somalie, Erythrée. La capitale de l’Erythrée italienne, Asmara est occupée
et Ad-dis-Ababa libérée. En Mai 1941 la garnison d’Amba-Alaghi en Abyssinie,
capitule : 7.000 prisonniers dont le Duc d’Aoste vice-roi d’Ethiopie.
c. La guerre des sables :
Ces défaites italiennes dans le désert, poussent le Führer à venir au secours de
l’Italie en Afrique. IL envoie en Libye en Mars 1941 deux Panzer-divisionen. C’est
l’Afrikakorps commandé par le maréchal Rommel baptisé «Renard du désert». Ce
dernier reprend l’offensive, enfonce la défense alliée en Cyrénaïque, reconquit les
territoires perdus par les italiens. Malgré le soutien des Forces Françaises Libres
(F.F.L. 3.300 soldats) du général Koenig, le port forteresse de Tobrouk (occupée depuis 1941
par les forces Britanniques eu du Commonwealth), tombe le 21 Juin 1942 (25.000 prisonniers
britanniques). Tobrouk est le seul bon port en eau profonde doté d’une station
d’épuration d’eau en Afrique du Nord entre Sfax (Tunisie) et Alexandrie (Egypte). Mais à
la 2è bataille d’EL Alamein (commencée : 23 Octobre 1942), dernière position de défense
sur la route de la zone stratégique du canal de Suez, la 8è armée britannique du
général Montgomery (Bernard Law) écrase les forces germano-italiennes (40.000
prisonniers). Rommel obligé de battre en retraite se réfugie derrière la ligne Mareth
(fortifications protégées par des espaces minés) dans le Sud Est tunisien (début Fév.1943).
2. Le tournant stratégique de la guerre en Afrique du Nord :
a. La jonction alliée en Afrique du Nord :
En fin 1942 début 1943 les Alliés étaient prêts pour en finir avec l’Axe en Afrique du
Nord. En plus de la 8è armée anglaise déjà présente en Libye il y a eu «l’Opération
Torch » (7 au 8 Novembre 1942) composée de 160.000 soldats alliés commandés par le
général américain Eisenhower. Puis en Janvier 1943 le général Leclerc (Philippe de
Haute-clocque dit : 1902-1945) commandant militaire du Tchad qui s’était emparé de
l’oasis de Koufra dès Mars 1941rejoint les forces anglaise et américaine à Tripoli
après avoir franchi plus de 2.000 Km de désert.
b. La campagne de Tunisie :
Au début de 1943 les Alliés attaquent les troupes germano-italiennes en Tunisie et
enlèvent successivement Sfax, Sousse, Kairouan, Tunis, Bizerte, Zaghouan. Le 12
Mai 1943 les troupes de l’Axe se rendent au Cap-Bon : 291.000 prisonniers.
II. LA GUERRE DANS L’OCÉAN INDIEN :
De Juillet à Septembre 1942, les Alliés occupent les îles de l’Océan Indien
principalement Madagascar pour éviter une occupation allemande qui bloquerait
les communications Alliées passant par le canal de Suez.
III. LA GUERRE AU LARGE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST :
Pendant 3 jours, du 23 au 25 Septembre 1940 des unités navales Anglo-gaullistes
tentent de s’emparer du Sénégal (Vichyste). Le 23.09.1940 une 1ere escadre (2 cuirassés ; 1 porte-
è
avions) débarque des commandos gaullistes qui sont repoussés, le lendemain 2
échec de débarquement à Rufisque. Alors le 25.09.1940 une escadre bombarde
sauvagement Dakar. Les conséquences, sont la condamnation à mort par
contumace de De Gaulle par les autorités de Vichy, 2.00 morts parmi la population
civile, 197 blessés, 2 sous-marins français coulés, un cuirassé anglais torpillé.
C. LES CONSÉQUENCES DE LA SECONDE GUERRE EN AFRIQUE :
I. LES CONSÉQUENCES POLITIQUES :
La seconde guerre mondiale a eu un impact spectaculaire sur l’avenir politique du
8
continent africain. Elle a provoqué une prise de conscience des combattants, prise
è
de conscience qui est l’un des facteurs de la décolonisation. La 2 conséquence,
c’est la division des colonies françaises à l’instar de leur métropole entre De Gaulle
partisan de la résistance à l’occupation allemande et Pétain partisan de la
collaboration. Fin Juin 1940 l’ensemble AEF sous l’impulsion du gouverneur Noir de
la colonie du Tchad, Félix Eboué (1884-1944 : Antillaise) accepte de se rallier à la France
libre. Ces populations ont participé à la libération du Cameroun, de l’Ethiopie, de
Libye, de Tunisie etc. Mais l’Afrique de l’ouest et l’Afrique du Nord reconnaissaient
la légitimité de Pétain. Ce n’est qu’en Décembre 1942 que l’A.O.F. rejoint les Alliés.
II. LES CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES, SOCIALES ET HUMAINES :
Elles sont également importantes, mais varient des colonies anglaises aux colonies
françaises. Les premières connaissaient une relative prospérité alors que les
secondes dont la métropole était occupée par l’Allemagne connaissaient des
difficultés et même de la pénurie: les produits (sucre, tissu, riz, savon, lait, viande, etc.) étaient
rationnés et distribués contre des tickets fournis par l’administration coloniale.
Pour terminer il faut signaler les pertes matérielles et humaines occasionnées par
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cette guerre en Afrique : 24.271 «Sénégalais» et 4.350 malgaches tués.
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L’ONU est une institution internationale créée le 26 Juin 1945 en vue de
sauvegarder la paix et la sécurité internationales et d’instituer entre les nations une
coopération économique, sociale et culturelle. Son siège (achevé en 1952) est à New
York (Manhattan).
I – HISTORIQUE :
L’idée d’une organisation internationale capable d’empêcher un conflit généralisé
est apparue au cours de la seconde guerre mondiale.
Pour assurer une paix durable, il y a eu plusieurs rencontres internationales :
1 – La charte de l’Atlantique : 14 Août 1941
er
Le 14 Août 1941, le président Américain Roosevelt (Franklin Delano: 1882-1945) et le 1
ministre anglais Churchill (Sir Winston Leonard Spencer : 1874–1965) ont signé à bord d’un
cuirassé britannique «Prince of Wales» dans la baie de Terre-Neuve (Canada) une
déclaration appelée la «charte de l’Atlantique». Cette déclaration reconnaissait
entre autre le droit des peuples à l’autodétermination et au libre choix de leur
gouvernement. Ces principes, approuvés le mois suivant à Londres par les autres
ère
Alliés, représentent la 1 étape de la construction d’un nouveau système de
sécurité collective plus efficace que la défunte SDN.
er
2 – La déclaration des nations-Unies : 1 Janvier 1942
ère
L’expression «Nations Unies» qui est, du président Roosevelt apparaît pour la 1
fois dans une déclaration préparée par le secrétariat d’Etat : la «déclaration des
er
Nations Unies». C’est à Washington le 1 01.1942 que cette déclaration fut signée
par les représentants de 26 pays Alliés. Elle a reçu l’appui soviétique en Octobre
1943 et prévoyait «une organisation internationale fondée sur l’égalité souveraine
9
de tous les Etats pacifiques et ouverte à tous les Etats grands et petits». Partant de
l’origine du projet original on peut dire que l’ONU est comme la SDN une idée
Américaine.
3 – La conférence de Téhéran : 28 au 29 Nov. 1943.
Cette conférence entre Staline (Joseph Vissarinovitch Djoudachvili dit:1879-1953), Roosevelt et
Churchill décide la reconstitution de la Pologne dans de nouvelles frontières et la
préparation de l’opération «Overlord» (débarquement de Normandie).
4 –La conférence de Dumbarton-Oaks : Septembre – Octobre 1944
C ‘est là que fut fait l’essentiel du travail de création de l’ONU. En effet le «plan de
Dumbarton Oaks» (près de Washington), élaboré par les délégués américains,
britanniques, chinois et soviétiques (Septembre Octobre 1944) servit de base à la future
charte de l’ONU. Ce projet prévoyait pour les Nations Unies : 1 Assemblée Générale,
1 Conseil de Sécurité, 1 Secrétariat, 1 Cour internationale de justice, 1 Conseil
économique et social. La conférence a décidé aussi que les 4 participants plus la
France seront les membres permanents du conseil de sécurité.
5 – La conférence de Yalta : Février 1945
Du 4 au 11 Février 1945, les chefs d’Etat Américain (Roosevelt), Soviétique et le 1er
ministre Anglais (Churchill) se rencontrent pour une conférence dans une station
balnéaire d‘Ukraine en Crimée, Yalta. La rencontre avait pour but de régler les
problèmes posés par la prochaine défaite de l‘Allemagne Nazie. Cette importante
conférence a :
- admis le principe d’une amputation territoriale de la Pologne orientale au bénéfice
de l’URSS qui promit d’intervenir ultérieurement contre le Japon ;
- prévu la formation de gouvernements démocratiques dans l’Europe libérée ;
- décidé de constituer 4 zones d’occupation en Allemagne et à Berlin : une pour
chacune des 3 puissances plus une zone pour la France qui n’était pas invitée à
Yalta ;
- décidé que l’URSS sera représentée par 3 Républiques membres de l’organisation
(URSS Ukraine, Biélorussie) au lieu de 16 républiques demandées par l’URSS.
6 – La conférence de San Francisco : 25 Avril- 26 Juin 1945
La conférence de San Francisco est la dernière étape de la création de l’ONU. Elle a
établi la charte de la nouvelle organisation (26 Juin 1945); mais qui n’entre en vigueur
qu’après avoir été ratifiée par la majorité des 51 Etats signataires parmi lesquels 4
pays africains (RSA, Egypte, Ethiopie, Liberia) mais aucun vaincu. Ce qui fut fait le 24
Octobre 1945 considéré désormais comme la journée des Nations Unies. Le siège
permanent de la nouvelle organisation a été fixé (par Assemblée Générale lors de sa 1ère
session à Londres le 14 Février 1946) à New York (USA), d’abord dans le faubourg de Lake
Success (1946-1951) puis au centre New-York au palais de verre de Manhattan. IL
bénéficie comme les ambassades de l’extraterritorialité.
7 – La conférence de Potsdam : 17 Juillet –2 Août 1945
A Potsdam (capitale de Brandebourg), Truman (Harry S 1884-1972), Staline et Churchill puis
Attlee (Clément Comte, successeur Churchill) firent définir les principes politiques et
économiques qui devaient permettre le contrôle de l’Allemagne après sa
capitulation. Par ailleurs cette conférence a fixé le montant des réparations à 20
milliards us $ dont 50 % devraient revenir à l’URSS, 14 % au Royaume-Uni, 12,50 %
aux USA 10% à la France etc. Enfin à Potsdam, l’URSS s’associe à l’ultimatum anglo-
américain contre le Japon.
8 – La conférence de Bretton Woods :
er
Du 1 au 22 Juillet 1944 les représentants de 44 pays (convaincus que la paix durable est
10
impossible sans stabilité économique : le désordre économique provoqué par la crise de 1929 est l’une des
causes de la 2è guerre) ont convenu au cours d’une conférence monétaire et financière à
Bretton Woods (USA) d’adopter un nouveau système monétaire international fondé
sur l’or et le dollar. Ils créent aussi le FMI (Fonds monétaire international) et la BIRD (Banque
Inter-nationale pour la Reconstruction et le développement).
II - LA CHARTE DES NATIONS-UNIES :
La loi fondamentale de l’ONU comprend 19 chapitres et 111 articles. Elle définit les
principes et les buts de l’organisation, décrit les différents organes et leur
fonctionnement, fixe les principaux objectifs qui sont :
- le maintien de la paix et de la sécurité internationales;
- l’institution entre les nations d’une coopération économique, sociale et culturelle ;
- la protection des libertés fondamentales en ne faisant aucune distinction entre les
hommes selon leur race, leur religion, leur langue leur sexe etc.
Tous les Etats sont égaux et souverains au sein de l’organisation qui compte au
milieu de 2011, 193 membres dont 55 Africains (République du Sud Soudan : indépendance. 9
Juillet entrée à l’ONU : le 14).
Tout Etat indépendant, pacifique et disposé à accepter les obligations de la charte
peut être membre de l’ONU. Tout Etat membre peut quitter l’organisation, en
respectant un délai de préavis de 3 ans. Enfin tout Etat membre qui enfreint ses
principes peut être suspendu ou expulsé.
III – LA STRUCTURE DE L’O.N.U.
Les 6 organes administratifs prévus par la charte signée le 26 Juin 1945 et entrée
en vigueur le 24 Octobre de la même année, sont :
1 – L’Assemblée Générale :
Elle est composée des délégués de tous les Etats membres. C’est le principal
organe de délibération, qui vote le budget, élit le secrétaire général, se prononce sur
l’admission de nouveaux Etats, crée des agences, lance des programmes (PNUD,
CNUCED etc.) pour mettre en uvre ses recommandations.
Chaque année il y a une session ordinaire qui commence le 3è Mardi de Septembre
mais sur demande du conseil de sécurité ou la majorité des Etats membres, le
secrétaire général peut convoquer une session extraordinaire.
2 – Le conseil de sécurité :
C’est l’organe exécutif qui a la responsabilité principale du maintien de la paix et de
la sécurité internationales. IL est composé de 15 membres (11 jusqu’en 1965) dont 5
permanents et 10 renouvelables tous les 2 ans par l’Assemblée générale. Les 5
membres permanents, la Chine Populaire, les USA, la France, la Grande-Bretagne et
la Fédération de Russie, ont un siège permanent et un droit de veto. Le conseil peut
se réunir ailleurs qu’au siège (Ex. 1992 à Addis Abeba, Ethiopie; Novembre 2004 à Nairobi, Kenya).
3 – Le conseil économique et social :
IL se compose de 54 membres élus par l’Assemblée générale pour 3 ans. Chaque
année 18 membres sont renouvelés. Le conseil économique et social tient 2
sessions annuelles, l’une à New York et l’autre à Genève, il coordonne les activités
sociales, économiques culturelles et humanitaires de l’ONU et de ses agences
spécialisées, sous l’autorité de l’Assemblée générale. Du conseil économique et
social dépendent des institutions spéciales en nombre illimité (OMS, FAO, UNESCO, OIT,
etc.) elles sont chargées de la coopération intergouvernementale en dehors du
domaine politique. On peut y adhérer sans être membre de l’ONU.
4 – Le conseil de tutelle :
IL est chargé de surveiller l’administration des territoires placés sous le régime
11
international de tutelle. Ses objectifs ont été atteints. Le dernier des 11 territoires
sous mandat, PALAU ou BELAU a eu son indépendance en 1994 et a été admis aux
Nations Unies. Le conseil comprend les membres permanents du conseil de
sécurité (sans la Chine). Ses objectifs étant atteints, il a cessé de se réunir depuis 1994
5 – La cour internationale de justice : La Hayes
Elle est composée de 15 juges élus pour 9 ans par l’assemblée générale et le
conseil de sécurité. La cour, juge les différends entre Etats, donne des avis à la
demande de l’Assemblée Générale, du conseil de sécurité, ou des autres organes
de l’ONU.
6 - Le secrétariat :
Cet organe assure les fonctions administratives de l’ONU. IL est dirigé par un
secrétaire général, nommé par l’assemblée générale sur recommandation du
conseil de sécurité, pour un mandat de 5 ans renouvelable. Le rôle du «plus haut
fonctionnaire de l’organisation» est central. Ont été successivement en fonction les
8 secrétaires généraux suivants :
- Trygve Lee de 1945 à 1953 (Norvégien) ;
- Dag Hammarskjöld de 1953 à 1961 (Suédois) ;
- Sithu U.Thant de 1961 à 1971 (Myanmar : birman) ;
- Kurt Waldheim de 1972 à 1981 (Autrichien) ;
- Xavier Perez De Cuéllar de 1982 à 1991 (Péruvien) ;
- Pierre Boutros Boutros Ghali de 1992 à 1996 (Egyptien) ;
- Koffi Annan de 1997-2006 (ghanéen) ;
- Ban Ki Moon depuis le 01-01-2007 au 31-12-2016 (Coréen du Sud) ;
- Antonio Guterres depuis le 01 Janvier 2017(Portugais).
IV – L’action de l’O.N.U.
1 – ‘’L’ONU est comme un parlement mondial’’
Si l’ONU n’existait pas, il fallait la créer; à cause de son rôle de tribune mondiale.
Elle permet à tous les Etats du monde de faire entendre leur voix et de confronter
leur point de vue sur les grands problèmes du monde.
2 – L’action culturelle, humanitaire et technique :
Les activités économiques, sociales, culturelles, humanitaires et techniques de l’O
NU sont importantes. Toutes les institutions spécialisées du système des Nations
Unies ont obtenu des résultats appréciables. C’est ainsi que l’OMS (Genève), a en
1978, éradiqué la variole de notre planète. Depuis, la vaccination antivariolique n’est
plus obligatoire dans beaucoup de pays. Quant à la FAO (Rome) elle lutte contre la
faim et pour l’amélioration des conditions de vie. Enfin l’UNESCO (Paris) a pour but de
resserrer par l’éducation, la science, la culture et la communication, la coopération
entre Etats et de veiller au respect des droits de l’homme et des libertés
fondamentales. Elle a sauvé d’une manière spectaculaire les 2 temples d’Abou
Simbel sur la rive gauche du Nil au Sud d’Assouan (Sud Egypte). Ces monuments
construits (XIIIès avant JC) sous Ramsès II (1301-1235 av. J.C.) ont été démontés (en 1036
blocs) de 1964 à 1968 et reconstruits à 64 m plus haut par rapport au niveau du
fleuve, au moment de la construction du haut barrage d’Assouan. Par ailleurs, l’ONU
publie, sur presque tous les sujets, des annuaires et statistiques utilisés par de
nombreux étudiants, stagiaires et chercheurs; mais l’ONU a beaucoup de
problèmes pour assurer la défense des droits de l’homme.
3 – L’action politique :
Les activités politiques de l’ONU sont très limitées à cause des obstacles suivants :
- la règle de l’unanimité des membres du conseil de sécurité :
12
Pour que le conseil de sécurité puisse prendre une décision, il faut l’accord de tous
les membres permanents. Dans ces conditions seules les questions qui ne
dérangent aucun grand, peuvent être aisément traitées ;
- les compétences nationales :
Selon la loi fondamentale de l’ONU, en son article 2, paragraphe 7 « aucune
disposition de la charte n’autorise les Nations-Unies à intervenir dans les affaires
qui relèvent de la compétence nationale d’un Etat». En attendant que le droit
d’ingérence humanitaire soit une réalité acceptée par tous, l’action de l’ONU reste
très limitée.
4 – Le règlement des différends :
En présence d’une situation pouvant entraîner un désaccord entre nations, le
conseil de sécurité peut recommander : la négociation, la médiation, l’arbitrage, ou
la soumission à la cour internationale de justice pour les différends d’ordre
juridique. Mais en cas d’agression ou de rupture de la paix, le conseil de sécurité ou
en cas de paralysie de ce dernier, l’Assemblée générale peut prendre des sanctions
économique ou diplomatiques ou demander l’emploi de la force armée. L’ONU a
déjà mis en place à travers le monde, 43 missions de paix dont 19 en Afrique entre
1948 et 2005
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L’Alliance contre nature entre l’URSS, le seul pays socialiste du monde et les pays
capitalistes (USA, France, Royaume-Uni), qui a permis la victoire sur les pays de l’Axe, n’a
pas duré après la victoire de 1945. Les rivalités Soviéto-américaines ont divisé le
monde en 2 : le monde occidental et le monde communisme avec pour leaders
respectifs les USA et l’URSS. L’état des relations entre ces 2 blocs sera qualifié
tantôt de «guerre froide», tantôt de «coexistence pacifique». La « guerre froide » se
traduit par une grande confrontation Est-Ouest caractérisée par une course
effrénée aux armements et la mise en place de deux blocs très hostiles.
A – PRÉSENTATION DES DEUX BLOCS :
Les 2 blocs rivaux dotés de moyens militaires considérables et défendant des
systèmes idéologiques et économiques antinomiques, séparés en Europe par ce
que Sir Winston Churchill appelait en Mars 1946 le «rideau de fer» (démantelé en 1989)
sont :
I – LE MONDE OCCIDENTAL :
IL est constitué par les pays d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord et dirigé
par les USA qui possèdent la suprématie militaire, économique et financière. C’est
un ensemble qui veut encercler et contenir l’expansion communiste. Pour cela il se
dote de structures économiques, politiques et militaires communes aux membres.
Ainsi fut crée le Pacte de l’Atlantique (4 Avril 1949 à Washington) avec une structure
13
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l’ONU devient au début des années 1950 une tribune mondiale contre le
colonialisme, au nom du «droit des tous les peuples à choisir la forme de
gouvernement sous laquelle ils veulent vivre».
d - Les promesses européennes :
Le refus des métropoles, d’honorer leur engagement peut être considéré comme
une cause de la décolonisation. En effet, face à la pression militaire des dictatures,
certaines puissances coloniales ont entraîné leurs colonies dans la guerre à leur
côté en faisant des promesses de reformes économiques, civiques ou même
souvent politiques. Après la guerre les mêmes métropoles au lieu de réaliser ces
promesses, ont voulu s’appuyer encore sur les colonies pour se relever des ruines
de la guerre ; cela crée une déception qui va radicaliser certains nationalismes.
II- LES FORMES DE LA DÉCOLONISATION :
IL y a 2 formes de décolonisation. Dans un 1er cas l’indépendance est obtenue à
l’issue des négociations pacifiques plus ou moins longues suivies d’un transfert de
compétences. Cette démarche a été suivie par l’Afrique Noire (excepté l’empire portugais).
La 2è forme de décolonisation est violente, l’indépendance est arrachée par une
lutte armée menée par un ou plusieurs mouvements de libération nationale. Ce fut
le cas de toutes les colonies portugaises et de l’Algérie. Une forme intermédiaire
est la violence sans guerre (Madagascar : 100.000 morts en 1947; au Kenya : révolte des Mau-Mau :
1952). La répression des manifestations pacifiques exacerbe le nationalisme, donne
prestige et force au chef qui les incarne. Devenu incontournable il négocie
l’indépendance.
B – LES ÉTAPES DE LA DÉCOLONISATION EN AFRIQUE : 1956-1993
En 1945, l’Egypte (1936), le Liberia (1847), l’Union Sud Africaine (1910), l’Ethiopie, étaient
les seuls Etats africains indépendants. En 1993, il y a en avait 51. La décolonisation
de l’Afrique est l’un des phénomènes les plus importants de la fin du XXè S.
I – AU MAGHREB : 1956-1962 :
1 – La décolonisation du Maroc :
Au Maroc, le principal parti nationaliste l’Istiqlal (fondé en 1943), dirigé par Allal Al Fassi
et Mehdi Ben Barka, réclame dès 1944 l’indépendance. IL bénéficie de l’appui
discret du sultan Sidi Mohamed Ben Youssef. Par suite de désaccords entre le
Pacha de Marrakech, Hadj Thami El Glaoui (beau-frère du sultan) et le sultan, ce dernier
est déposé le 20 Août 1953 et exilé par la France. Cela déclenche l’insurrection
générale. Le nouveau sultan profrançais (Mohamed Moulay Ibn Arafa) s’étant montré
incapable à arrêter les agitations, la France est obligée de négocier. Ben Youssef
rétabli dans ses droits sur le trône, rentre au Maroc le 16 Novembre 1955. Puis la
France entame avec lui des négociations qui aboutissent le 2 Mars 1956 à
l’indépendance. Le 7 Avril l’Espagne rend le Nord du Maroc, mais garde Ceuta,
er
Melilla et Ifni. L’année suivante le pays devient un royaume. Ben Youssef 1 roi
prend le nom de Mohamed V.
2 – La sanglante décolonisation de l’Algérie :
A l’inverse du Maroc, l’Algérie (seule colonie régie par les institutions de la France) a eu son
indépendance à la suite de 8 années de lutte armée. Au début des années 1920, on
assiste en Algérie à la naissance des organisations nationalistes avec 3 tendances
différentes : une pour une patrie algérienne musulmane, une pour l’assimilation des
Algériens et le droit à la citoyenneté française et la 3è pour l’indépendance et la
révolution sociale. Mais l’importance économique (ce sont les principaux propriétaires
fonciers), politique (seuls avec des droits civiques) et numérique des colons français
d’Algérie d’origine Européenne (pieds noirs : 1,5 million) empêche toute reforme sérieuse
21
similaire à celui de l’Afrique du Sud. Indignée, (cette indépendance qui signifie domination
politique et économique de 230.000 blancs sur 6.500.000 Noirs), l’OUA réclame en vain
l’intervention militaire de Londres pour écraser la «colonie rebelle». En 1972, les
guérilleros nationalistes, avec l’appui du Mozambique déclenche la lutte armée.
Ignorant cette pression armée le gouvernement illégal signe en 1978 un accord dit
«accord interne» avec 3 opposants Noirs modérés : Abel Muzorewa (évêque méthodiste),
N’dabanniqui Sitholet et Jerémiah Chirau. Après des élections (Avril 1979),
condamnées par la communauté internationale un gouvernement multiracial dirigé
par Monseigneur Abel Muzorewa est mis en place et le pays prend le nom de
Zimbabwe-Rhodésie. Dès lors la lutte armée s’intensifie menée par le Front
Patriotique dirigé par Joshua N’Komo et Robert Mugabé. Finalement en Septembre
1979 s’ouvre une conférence tripartite entre le Front Patriotique, le gouvernement
Muzorewa et la Grande Bretagne. Cette conférence constitutionnelle marathon (qui a
prévu une aide internationale à une réforme agraire) aboutit le 07 Décembre 1979 à la signature
d’un cessez-le-feu à Lancaster House (Londres). Le Zimbabwe-Rhodésie, redevenu
colonie anglaise est placé sous les ordres de Lord Arthur Christopher Soames
représentant de la couronne. IL organise en Février 1980 des élections générales
remportées par la ZANU-Front Patriotique de Robert Mugabé et reconnues par la
communauté internationale. Le 18 Avril 1980, la dernière colonie anglaise d’Afrique
accède à l’indépendance sous le nom de Zimbabwe.
3 – L’Afrique lusophone : cas de l’Angola
Pour l’impérialisme portugais, une colonie doit évoluer uniquement vers
l’intégration complète à la métropole. C’est dans cet ordre d’idée que l’Angola a
reçu en 1955 le statut de province portugaise au moment où les colonies anglaises
et françaises évoluaient vers l’indépendance. C’est pour quoi en Décembre 1956 fut
créé à Luanda un mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA : regroupant 20
mouvements de paysans et étudiants). La guerre d’indépendance commence le 04 Février
1961, par une attaque de la prison de Luanda par le MPLA. Mais le nationalisme
angolais sera divisé. En plus du MPLA, il y a eu le Front National de Libération de
l’Angola FNLA (1962) et l’Union Nationale pour l’Indépendance totale de l’Angola
(UNITA). Malgré la division la lutte pour l’indépendance se poursuit. L’échec du
régime d’Antonio de Oliveira Salazar pour vaincre la guérilla des nationalistes
entraîne sa chute et la révolution des illets en 1974. L’arrivée (Avril 1974) des
militaires progressistes (dirigés par le général Antonio Spinola) ouvre la voie à
l’indépendance des possessions d’Outre-mer. La Guinée Bissau accède à
l’indépendance en Septembre 1974, les autres, (Mozambique, Cap Vert, Sao Tome et Principe,
l’Angola), en 1975.
Mais en Angola l’indépendance en 1975 est suivie d’une guerre civile opposant les 3
mouvements de libération nationale : le MPLA du Dr Agostino Néto soutenu par les
pays socialistes notamment la Cuba socialiste, le FNLA de Holden Roberto soutenu
par le Zaïre et l’UNITA de Jonas Savimbi soutenu par les USA et l’Afrique du Sud. En
1976, le MPLA s’impose avec l’aide de la Cuba (50.000 soldats cubains) s’installe au
pouvoir à Luanda sans vaincre totalement l’UNITA, une opposition puissamment
armée. Neto obtient pourtant la reconnaissance internationale et la République
Populaire d’Angola est admise à l’ONU. Ce n’est qu’en 1991 que le successeur de
Néto (mort en 1979), Dos Santos signe un accord de paix avec l’UNITA. IL organise alors
ères
les 1 élections multipartistes législatives et présidentielles libres remportées par
le MPLA en 1992. Mais le refus de l’UNITA d’accepter les résultats de ce scrutin
relance la guerre civile qui a continué jusqu’à la mort de Jonas Savimbi (tué 22
24
Février 2002). Le nouveau chef de l’UNITA Paulo Lukamba Gato fit signer un cessez le
feu le 4 Avril 2002 entre son mouvement et le gouvernement Angolais. Depuis, la
paix semble s’installer pour de bon après 27 ans de guerre civile.
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I ONNDDEECCIIVVIILLISISATI
LLAANNOT ATOIONNEET S
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ÉVOLUTION
Comme tous les mots en français, le mot «Civilisation» a une histoire. IL est apparu
dans les usages courants à la fin du XVIII ès. Son sens a beaucoup changé au fil de
ces 2 siècles.
I – QU’EST CE QU’UNE «CIVILISATION »?
1 – Naissance du concept «Civilisation » :
Les historiens ont des avis différents pour la date d’apparition du concept
«Civilisation». Certains pensent que, c’est le marquis de Mirabeau (1715-1789 français)
ère
qui a utilisé pour la 1 fois en 1756 le mot «Civilisation» (dans «l’Ami des hommes ou Traité
sur la population»). D’autres au contraire affirment que le baron D’Holbach (1723-1789
er
français), est le 1 à utiliser le mot en 1776. Dans tous les cas le mot n’est apparu dans
le dictionnaire de l’académie française qu’à partir de l’édition de 1835.
25
(machine).
c – La structure économique et sociale :
Au départ les différences entre les sociétés du monde étaient négligeables, mais
depuis l’apparition de la division sociale du travail, les sociétés se sont
différenciées et à chaque niveau de différenciation sociale (société esclavagiste, féodale,
capitaliste, socialiste) correspond la domination d’une catégorie sociale. La structure
économique ou infrastructure est l’élément pivot d’une «civilisation», elle
conditionne et détermine tous les autres éléments.
d – L’organisation politique :
Le but de l’organisation politique et de l’exercice du pouvoir dans un Etat c’est de
régler les rapports entre les hommes, c’est à dire de répondre aux 2 grandes
questions suivantes : qui doit diriger qui ? Quel degré de liberté faut-il accorder aux
autres membres de la société collectivement et individuellement ? Toutes les
sociétés ont répondu à ces 2 questions.
e – Le système des valeurs : croyances, mentalités, sensibilités
Les comportements des individus d’un groupe humain, leurs habitudes
intellectuelles, leurs convictions religieuses, leurs aptitudes à réagir aux excitations
sont des facteurs abstraits, mais qui constituent «l’âme» de toute «civilisation».
f – La vie artistique et intellectuelle :
Les activités de l’esprit et les arts, (beaux arts et arts plastiques) sont des facteurs qui ont
une signification différente selon les «civilisations». Ainsi dans le domaine des
beaux arts la «civilisation» occidentale accorde beaucoup d’importance à la beauté
des lignes et des formes, alors que la «civilisation» négro-africaine, met l’accent sur
les symboles et les signes. Contrairement à l’art occidental qui reflète la vision d’un
individu, l’art nègre reflète la vision du groupe social.
2 – Leur interaction :
Les éléments constitutifs d’une «civilisation» influent les uns sur les autres. Mais
pour modifier les idées, il faut modifier d’abord les conditions matérielles.
III – L’ÉVOLUTION DES «CIVILISATIONS» :
Les «civilisations» ne sont pas figées, elles évoluent constamment, naissent,
grandis sent, atteignent leur maturité et disparaissent. C’est ainsi que l’on rencontre
des «civilisations» éteintes : les «civilisations» précolombiennes (Incas, Mayas, Aztèques),
très raffinées au XVè siècle n’existent plus. IL en est de même de la «civilisation»
gréco-romaine des «civilisations» de la Mésopotamie (la «civilisation» sumérienne :
«Babylonie») etc. Cependant la principale caractéristique des «civilisations», c’est leur
longue durée dans le temps. Au cours de leur longue vie, les «civilisations» évoluent
et exercent les unes sur les autres des influences réciproques qui font qu’une
«civilisation» est rarement isolée et homogène. La rencontre de 2 «civilisations»
aboutit le plus souvent à un syncrétisme en faveur de la «civilisation» la plus
outillée. Les conditions optimales de propagation des «civilisations» sont le
prosélytisme religieux, l’enseignement, les migrations, le commerce et même la
guerre etc.
CONCLUSION :
Donc les «civilisations» sont extrêmement complexes du fait de leur nature, de leur
longue vie et de l’interaction de leurs différents éléments. Néanmoins on a pris
l’habitude de distinguer 5 grandes «civilisations»:
- la civilisation occidentale (Europe et Amérique du Nord) ;
- la civilisation socialiste (URSS et les démocraties populaires) ;
- la civilisation musulmane (Afrique du Nord, Moyen Orient, Asie centrale, et méridionale) ;
27
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L’Afrique Noire (48 Etats) est la partie du continent, située au Sud du Sahara et
habitée par des populations de race Noire. Les civilisations qui y sont nées portent
le nom de «civilisations négro-africaines». Malgré leurs différences et leurs
complexités elles ont des traits communs. Mais dans beaucoup zones ces
«civilisations» traditionnelles anciennes se modifient sous les effets conjugués de
la traite négrière, de la colonisation, et de nos jours de la modernisation et de
l’urbanisation. Dans tous les cas, ces valeurs de l’Afrique d’hier constituent les
fondements de la «civilisation négro-africaine» contemporaine.
A – LES CROYANCES RELIGIEUSES TRADITIONNELLES :
Dans l’Afrique Noire traditionnelle, les croyances religieuses sont dominées par
l’animisme. Une croyance dans laquelle les fidèles vénèrent des âmes et des
esprits sensés se trouver dans toutes les formes de la vie de la nature : animaux,
plantes, lieux, objets. Cette religion très ancienne, est encore de nos jours, très
répandue dans le monde (Afrique, Océanie, Amérique Latine etc.).
28
L’animisme croit :
- à l’existence d’un Dieu suprême unique qui crée et gouverne l’univers et n’est
pas directement accessible aux humains. C’est AMMA (Dogon), MANGALA (Malinké,
Bamanan), MAWULISA (Fons: Bénin), OLORUN ou OLODUMAMARÉ (Yoruba : Bénin, Nigeria) etc.
- à la présence sous cet Être supérieur, d’une multitude de dieux (OLORUN règnerait sur
400 divinités secondaires ou ORISHA) responsables de l'ordre et du désordre, du bien et
du mal. Ce sont ces dieux qui sont toujours invoqués par les croyants.
- à des esprits (comme ceux des ancêtres) et des génies (lutins) dans tous les domaines
de la vie ; ils ont une influence bénéfique ou néfaste.
Dans la pensée animiste, toute difficulté, tout problème persistant (santé, économie,
politique, social) est considéré comme une manifestation de colère des «esprits». Le
culte consiste donc à apaiser ces «forces vitales» par des pratiques religieuses, des
rites, des offrandes, des incantations, des sacrifices.
L’animisme ne s’appuie sur aucun texte sacré, il se transmet de génération en
génération par la tradition orale. IL n’est pas fataliste et pense qu’on peut agir sur
le cours de la destinée des hommes en mobilisant, les forces bienfaisantes ou
malfaisantes.
B – LES RELIGIONS ÉTRANGÈRES ET LEURS INFLUENCES :
Les Arabes et les Européens sont venus en Afrique avec leur religion, l’Islam et le
christianisme. Ces religions étrangères ont influencé nos croyances et pratiques.
I – L’ISLAM EN AFRIQUE NOIRE :
Né en Arabie (VIIèS), l’islam atteint l’Afrique Noire à partir du XIèS. Mais il reste
longtemps la religion des classes dirigeantes et des villes ; les masses y ont
tardivement adhéré. La propagation de l’islam en Afrique Noire s’est faite par la
vallée du Nil et l’Océan Indien pour l’Afrique orientale et par le biais des échanges
caravaniers transsahariens pour l’Afrique occidentale et centrale. L’islamisation
s’est faite au moyen de la guerre, mais surtout du commerce et de l’enseignement
coranique. L’islam Noir est très original. C’est un syncrétisme. IL est beaucoup
influencé par des éléments animistes. Grâce à l’Islam, l’Afrique Noire a eu une
écriture et son commerce transdésertique a prospéré. Malheureusement l’Islam a
aussi contribué à développer l’esclavagisme arabe qui a coûté cher en hommes à
l’Afrique Noire.
II – LE CHRISTIANISME NOIR :
Depuis le IVèS cette religion existe dans certaines principautés de Nubie et de
l’Ethiopie où elle a survécu avec l’Eglise Copte. Mais dans le reste du monde Noir, le
christianisme a fait une entrée tardive. 1484, date de la conversion du Mani-Congo
et sa cour, peut être considéré comme le début d’une 2è évangélisation de l’Afrique
Noire. Cependant malgré un essor certain, le christianisme est resté très limité
jusqu’à la fin du XIXè siècle. Les communautés africaines ont été peu touchées. De
nos jours on compte plus de 30 millions de chrétiens Noirs. Le christianisme
comme l’islam a subi en Afrique Noire des mutations plus ou moins profondes de
son culte du fait de l’influence des éléments religieux locaux. Certaines sectes
«catholiques» ou «protestantes» Noires ont toléré la polygamie. IL existe même des
prophètes et églises Noirs africains : matswanisme (André Matswa), Kimbanguisme
(Simon Kimbangu:1889-1951). Bien que le christianisme ait souvent collaboré avec le
colonialisme, son uvre sur le plan social, religieux, et éducation en Afrique Noire
est positive : évangélisation, enseignement (1ère «college de Fourrah Bay», Sierra Léone; 1827),
eres
et soins de santé gratuits, cueillettes des traditions orales, 1 études sur les
langues africaines, lutte contre l’esclavage, la polygamie, les sacrifices humains et
29
l’anthropophagie etc.
C – L’AFRIQUE NOIRE CONTEMPORAINE :
I – LE PANAFRICANISME :
Le panafricanisme est un mouvement qui vise à réhabiliter les Noirs avec l’égalité
raciale et l’indépendance économique. Les 1ers grands ténors du mouvement ont été
les Noirs de la diaspora, notamment, l’Américain W.E.B. Du Bois (1868-1963) et le
Jamaïcain Marcus Mojiah Garvey (1887-1940). Le vocable panafricanisme a été utilisé
pour la 1ère fois à une conférence à Londres en 1900. IL s’est référé pendant
longtemps non pas à l’Afrique mais à la race Noire pour l’amélioration de ses
conditions. Ainsi avant la 2è guerre mondiale, le panafricanisme culturel du Haïtien
Prince Mars a réuni autour d’Alioune Diop fondateur de la revue «Présence
Africaine», A. Césaire et Senghor qui ont précisé son côte littéraire la négritude.
Entre1950 et1960 le panafricanisme est rapatrié par les mouvements nationalistes
africains. C’est alors que commencent les revendications politiques (autodétermination).
Le panafricanisme a donné lieu à de nombreux congrès : le congrès de Paris (1919),
les congrès de Londres et de Bruxelles (1921), les congrès de Londres et de Lisbonne
(1923), le congrès de New York (1927). Mais c’est le congrès de Manchester (1945) qui a
été le plus important. IL a réuni plus d’Africains que de Noirs américains ; il
s’agissait surtout des Noirs anglophones, étudiants, écrivains, stagiaires : Francis
Kwamé N’Krumah, Wallace Johnson (Sierra Léone), Kamau Johnstone (Jomo Kenyatta),
Peter Abrahms (Afrique du Sud). C’est ce congrès qui a proclamé la «détermination des
peuples africains à être libres» et a exigé «l’autodétermination et l’indépendance».
En 1957 au cours des festivités de l’indépendance du Ghana, fut lancé l’idée d’une
rencontre des chefs des Etats indépendants d’Afrique : la 1ère rencontre (Ethiopie,
Liberia, Libye, Maroc, Soudan, Egypte, Ghana) fut convoquée à Accra en Avril 1958, la 2è à
Addis Abeba en 1960.
II - L’ORGANISATION DE L’UNITÉ AFRICAINE :
Ainsi l’idée de l’unité africaine est née à la fin du XIXès en Europe et aux Amériques,
chez les Noirs de la diaspora, avant de revenir au continent. Mais la marche de
l’Afrique vers son unité a été longue et difficile à cause des égoïsmes nationaux,
des clivages linguistiques (anglophone, francophone, arabophone), des 1eres guerres civiles et
surtout à cause des divergences entre deux blocs rivaux apparus au début des
années 1960 : le groupe de Casablanca qui a une position radicale pour réclamer
l’unité politique panafricaine (Khame Nkrumah) ; le 2è groupe, celui de Monrovia
comprenant les Etats conservateurs, veut une «indépendance modérée par des
accords de coopération avec l’ancien colonisateur» (F.H. Boigny).
1 – La création de l’O.U.A.
La 4è session de la conférence des Etats indépendants d’Afrique (22 -26 Mai 1963), a
donné naissance à l’OUA grâce aux efforts de Sékou Touré (Guinée) d’Abubakar Ta-
er
fawa Balewa (1er ministre : Nigeria) et surtout de Haïlé Sélassié 1 (Empereur, Ethiopie). En
effet le 25 Mai 1963 fut signé dans l’enceinte d’Africa-Hall d’Addis-Abeba, la charte
de l’OUA par les Etats indépendants (31) sauf la RSA, le Maroc et le Togo. L’OUA, qui
est basée sur les principes du panafricanisme, a son siège permanent à Addis-Abe-
ba et est composée de 53 Etats membres. Le Maroc a suspendu sa participation
(1985) pour protester contre l’admission de la RASD (Rép. Arabe Saharaoui Dém) en 1982.
2 – Les objectifs de l’O.U.A-Union-Africaine:
L’O.U.A se proposait dans son article 2 de :
- promouvoir l’unité et la solidarité des 54 Etats membres;
30
représentants permanents, la commission (Présidents : Amara Essy : 2001-2002, Côte Ivoire ; A.O.
Konaré : 2003-2007, Mali ; Jean Ping : 1er Février 2008, Gabon ;Mme Nkosazana Dlamini Zuma :Octobre 2012)
remplace l’ancien secrétariat de l’OUA, le conseil pour la paix et la sécurité. Le
Parlement Panafricain (PAP) composé des représentants désignés par les
parlements nationaux (5 par pays). Son siège est en Afrique du Sud.
L’UA prévoit aussi la création d’une cour de justice, d’un conseil économique, social
et culturel et d’institutions financières : Fonds monétaire africain, Banque centrale.
III – LES GRANDS PROBLÈMES DE L’AFRIQUE NOIRE CONTEMPORAINE :
L’Afrique Noire contemporaine qui a 50 ans, est engagée dans la bataille pour se
développer. Les obstacles sont difficiles mais pas insurmontables.
1 – Les problèmes politiques :
La vie politique nouvelle des Etats de l’Afrique noire est caractérisée par :
a – La fin des partis uniques :
Pendant les 3 premières décennies des indépendances, la vie politique des pays
d’Afrique Noire a été dominée par les partis uniques. Ces partis-Etats avaient le
monopole du pouvoir et étaient structurés de la même manière et fonctionnaient
selon le même principe, (centralisme démocratique). Selon leurs dirigeants, c’est pour
contrecarrer la tactique coloniale et néocoloniale «diviser pour régner» et de
renforcer la cohésion de la société qui a toujours été communautaire. Mais les
partis uniques ont échoué et l’avènement du multipartisme (1990) est accompagné
de grosses difficultés sur le plan politique, social, économique, ethnique et religieux.
Tout se passe sur le plan politique comme si l’Afrique Noire fait 1 pas en avant et 2
en arrière.
b – L’instabilité politique :
Une autre caractéristique de la vie politique d’Afrique Noire, est l‘instabilité
politique : 186 coups d’Etat (13 Janvier 1963 1er coup d’Etat : Togo) réussis ou avortés, plus
de 24 assassinats de dirigeants politiques en exercice, 7 millions de morts en 32
guerres, près de 10 millions de déplacés ou réfugiés. De nos jours malgré
l’avènement de la démocratie, l’instabilité politique persiste. Les oppositions
politiques sont souvent plus armées que les armées nationales.
c – La persistance des régimes militaires :
A la fin des années 1980, plus de la moitié des Etats africains, était dirigée par des
régimes militaires. Mais l’émergence sur la scène politique des militaires n’a pas pu
elle aussi résoudre les problèmes qui se posent à l’Afrique. Malgré les coups
d’Etats militaires persistent mais sont de plus en plus condamnés par la
communauté internationale et l’Union Africaine
d – La renaissance du syndicalisme :
La nouvelle démocratie multipartiste naissant a marqué la fin de l’hégémonie des
centrales syndicales uniques plus ou moins intégrées à l’appareil d’Etat ou
contrôlées par lui. De nos jours des syndicats indépendants sont nés et s’affrontent
de plus en plus ouvertement avec les autorités politiques et patronales.
2 – Les problèmes économiques :
En Afrique Noire l’un des grands défis est la création d’économies nationales non
dépendantes et solides, capables de sortir les peuples du sous développement.
a – L’orientation des économies nationales :
Après les indépendances politiques, les Etats Noirs (socialistes ou capitalistes) ont tous
choisi de mettre en place des économies planifiées.
Puis chacun a intégré une zone monétaire (zone Franc, zone Sterling, zone dollar) ou créé sa
propre monnaie. Mais partout ces économies dirigées, malgré l’aide financière et
32
5– Le fondamentalisme islamique :
C’est chez certains conservateurs protestants aux USA qu’est né le
fondamentalisme (fin XIXès début XXès). Quant à l’islamisme il s’est répandu à partir du
Wahhabisme au XVIIIès. Le fondamentalisme islamique prône le retour à la lettre du
coran. Bien que timide en Afrique Noire, il n’en demeure pas moins un problème
inquiétant et menace la stabilité des Etats à majorité musulmane. Ce renouveau
islamique dû à l’échec du modèle occidental de développement, a 2 formes :
a – La forme religieuse ou intégrisme :
L’intégrisme, au nom du respect intransigeant de la tradition, refuse toute
adaptation de l’islam. IL estime que la moindre modification dans la forme comme
dans le contenu de l’islam est une trahison.
b - La forme politique ou islamisme :
L’islamisme veut au nom de l’islam renverser de l’intérieur les dirigeants actuels
des pays musulmans. Selon lui, seule l’islamisation totale de la société c’est à dire
l’islamisation du droit, du gouvernement, des institutions, peut apporter des
solutions durables aux problèmes du monde musulman. Pour les islamistes
l’islamisation complète et radicale doit se faire par la force (djihad) et non par des
prêches.
6 – Le problème de l’acculturation :
Le contact direct et prolongé des civilisations négro-africaines et européennes a
créé un nouveau problème, celui de l’acculturation qui se définit dans ce cas,
comme un processus par lequel les civilisations négro-africaines acquièrent de
nouvelles valeurs culturelles au contact de la culture européenne. Cette
acculturation prend l’aspect d’une assimilation. En effet la civilisation européenne
techniquement, économiquement et politiquement dominante pendant la
colonisation a fait subir aux civilisations africaines une transculturation et une
déculturation visibles. D’où le problème de l’identité culturelle des Noirs africains.
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Pratiqué par plus d’un milliard de fidèles repartis sur les 5 continents, l’islam a été
fondé au «Djazirat-al-arab» (presqu’île arabique) au VIIèS par Muhammad selon les
occidentaux. Mais selon les musulmans eux mêmes, l’islam ne commence pas
avec Muhammad (dernier et le plus important des messagers d’Allah), c’est la continuation de la
religion monothéiste, primordiale et universelle d’Abraham.
L’islam n’est pas seulement une religion, c’est un mode de vie, un code moral, une
35
révolution iranienne (de Ayatollah Khomeiny; 1979) que l’islamisme prend de l’ampleur, et
anime des oppositions politiques en Egypte, en Afghanistan, en Syrie, au Liban
(Hezbollah : le parti de Dieu), au Maghreb etc. L’islamisme est favorable à la science, à la
technique et à l’industrialisation. Son influence est limitée aux villes, où il se divise
en plusieurs groupuscules, en modérés acceptant le jeu démocratique (frères
musulmans, le Jamiat afghan) et en extrémistes cherchant à renverser par la violence les
autorités.
c – Le nationalisme :
IL menace l’unité de l’Oumma, composé de plusieurs entités nationales dont
chacune revendique son originalité renforçant les tendances contraires à l’unité.
C – LA CRISE DU MOYEN-ORIENT :
Depuis 1948, date de la naissance d’Israël, le Moyen-Orient est déchiré par une
profonde crise qui a troublé les relations internationales.
I - LA FONDATION DE L’ÉTAT HÉBREUX :
L’Etat d’Israël (21060 Km; 6.800.000. hts en 2004) est né le 14-05-1948 en Palestine
conformément au plan de partage du 25-11-1947 de l’ONU. C’est la concrétisation des
efforts des sionistes depuis la fin du XIXè pour avoir en Palestine un foyer national
aux juifs de la diaspora menacés par la recrudescence de l’antisémitisme.
II – LES CONSÉEQUENCES DE LA NAISSANCE D’ISRAËL :
1 – Les guerres israélo-arabes : 1948-1975
Ce sont les guerres qui ont opposé depuis 1948 l’Etat hébreu à ses voisins arabes
et la communauté palestinienne dans les territoires occupés
a – La première guerre israélo-arabe :
Aussitôt la proclamation de la naissance de l’Etat d’Israël, le nouvel Etat est attaqué
par les pays arabes limitrophes (Egypte, Iraq, Syrie, Transjordanie, Liban) qui remportent
beaucoup de succès. Mais après 4 semaines de trêve (11Juin 8 Juillet 1948) les
israéliens refoulent les armées arabes et occupent l’ensemble du Néguev et de la
Galilée. C’est alors qu’intervient l’armistice avec les pays Arabes. Seul l’Irak refuse
de signer quelque chose avec l’Israël, mais retire ses troupes. Les lignes de cessez-
le-feu, deviennent les frontières d’Israël.
b – La deuxième guerre israélo-arabe : Oct. - Nov. 1956
Provoquée par la nationalisation du canal de Suez et le blocus du Golfe d’Eilat par
Nasser, elle oppose l’Egypte à l’Israël dans le Sinaï parallèlement à une intervention
Franco-britannique sur le canal. L’ONU parvient à rétablir la ligne d’armistice de 1949.
c – La guerre de six jours : Juin 1967
Voyant l’Egypte et la Syrie masser des troupes à leurs frontières, l’Etat Hébreux
réagit le 5 Juin 1967 par une attaque préventive qui dure six jours et est, un succès
total: les aviations égyptienne, syrienne, irakienne et jordanienne sont détruites au
er
sol dès le 1 jour. L’Israël occupa Gaza, le Sinaï, la Cisjordanie dont Jérusalem et le
plateau du Golan. Le cessez-le-feu exigé par l’ONU dès le 7 Juin, intervient le 10.
d – La guerre du Kippour : Oct. 1973
Préparée en secret, l’Egypte et la Syrie déclenchent la 4è guerre le Samedi 06
Octobre 1973 (13 h, jour de fête religieuse en Israël). L’Irak, la Jordanie, le Maroc, et l’Algérie
y prennent part. Les succès arabes de départ tournent par la suite à la faveur de
l’Israël : cessez-le-feu le 23 et le 24. Le 25 Octobre 1973, une force des Nations Unies
s’interpose entre les belligérants. A l’issue de cette dernière guerre la situation se
stabilise; puis une dynamique de paix s’installe dans la région. En 1977 Menahem
er
Begin (1913-1992) 1 ministre engage des pourparlers de paix avec l’Egypte. En 1979,
aux termes du traité de Washington, l’Egypte reconnaît une frontière définitive avec
38
l’Israël qui lui restitue le Sinaï (1982). Parallèlement l’Israël signe un traité de paix
avec la Jordanie (Octobre 1994) et en gage des pourparlers avec la Syrie.
2 – La question Palestinienne :
La question palestinienne, c’est la crise née de la naissance de l’Etat hébreu (1948),
de l’expulsion des populations arabes de souche, de l’occupation, et de la
colonisation de Gaza et de Cisjordanie. Cette crise du Proche Orient est devenue
rapidement une crise internationale insurmontable.
a – Les réfugiés palestiniens :
La Palestine est la contrée historique située à l’Est de la Méditerranée. Elle est de
nos jours, divisée entre l’Etat hébreu (21.60km²), la Cisjordanie (5879 km²) et la bande de
Gaza (362 km²). Les 2 dernières entités dont les habitants portent le nom de
palestiniens, sont occupées par l’Israël. Les palestiniens sont estimés à environ 8
millions dont 60% sont des réfugiés expulsés ou contraints de fuir au moment de la
1ere guerre Israélo-arabe (1948), ou de la guerre de six jours (1967). Le retour des
réfugiés palestiniens (des camps mis en place par l’ONU dans les pays voisins) est le principal
mot d’ordre de leur lutte et l’une des pierres d’achoppement du processus de paix
avec l’Israël. Cependant depuis 1948 une résolution leur a reconnu le droit au retour.
Mais pour l’Israël le retour des palestiniens, risque de le menacer
démographiquement.
b - Les colonies de peuplement :
Bien que condamné par l’ONU et malgré le début du processus de paix israélo-
palestinien, la colonisation des territoires palestiniens continue : 150.000 colons juifs
en 1993, plus de 400.000 au début des années 2000. La résolution 1397 du conseil de
sécurité de l’ONU (Mars 2002) a reconnu le droit à l’existence dans la région de 2 Etats,
Israël et Palestine vivant côte à côte à l’intérieur des frontières reconnues et sûres.
En 2003 a été présenté par un quatuor (USA, ONU, UE, Russie) une «feuille de route»
acceptée par les 2 partis et qui prévoit la fin des violences, le gel de la colonisation
juive, et la création d’un Etat palestinien. Mais les pourparlers n’arrivent à avancer.
Néanmoins le 23 Août 2005, 21 implantations juives de Gaza et 4 enclaves isolées
de Cisjordanie (soit 9.000 colons juifs) ont été évacués par l’armée israélienne.
c – La lutte du peuple palestinien :
Le nationalisme palestinien a pour but la récupération des territoires spoliés. En
effet les réfugiés palestiniens refusant de s’intégrer dans les pays d’accueil
organisent avec les palestiniens de l’intérieur la lutte (attentats, sabotages, détournements
d’avions etc.). Une organisation de libération de la Palestine est née lors du congrès
qui se tient dans le secteur jordanien de Jérusalem du 28 Mai au 02 Juin 1964. Elle
regroupe de nombreuses organisations palestiniennes et a été successivement
dirigée par Ah-mad Chuqayri (1964-1969), Yasser Arafat (1969-2004) et depuis 2005 par
Mahmoud Abbas. Après l’adoption de la charte de l’OLP (1968), la lutte armée est
déclenchée. Les palestiniens combattent pour libérer la Palestine mais aussi pour
la destruction d’Israël et la création d’un Etat indépendant avec Jérusalem pour
capitale. Malgré des problèmes avec certains pays d’accueil (comme la Jordanie) et la
scission, le mouvement remporte des succès diplomatiques (OLP reconnue en 1974 à
Rabat comme unique représentant du peuple palestinien, discours de Arafat à l’ONU). A partir de 1987 se
déclenche spontanément dans les territoires occupés un soulèvement de la
jeunesse, l’Intifada ou «guerre des pierres». L’Etat de Palestine est proclamé en 1988,
il reconnaît implicitement l’Israël en acceptant officiellement les résolutions du
conseil de sécurité de l’ONU : 181 (1947), 242 (1967), 338 (1973), amande l’article de la
charte de l’OLP proclamant la destruction d’Israël et renonce à la lutte armée.
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Le monde occidental, Europe occidentale et Amérique du Nord essentiellement, a
une civilisation dont les fondements remontent à un passé lointain et qui a
fortement influencé le reste du monde.
A - LES FONDEMENTS TRADITIONNELS :
I - L’HÉRITAGE DE L’ANTIQUITÉ GRÉCO-ROMAINE :
1 - Les apports helléniques :
L’une des principales sources de la civilisation occidentale, c’est la civilisation
40
1 - Essai de définition :
ere
La démocratie a été appliquée pour la 1 fois à Athènes vers le Vès av. J.C. C’est
un régime politique dans lequel le peuple exerce lui même la souveraineté :
«gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple». IL s’agit de mettre en
place des institutions, et des pratiques qui fondent un Etat de droit c’est à dire un
régime politique qui reconnaît des droits aux individus et collectivités et qui
respecte lui même ces droits.
La démocratie peut être :
- directe: les citoyens interviennent directement eux mêmes dans les choix qui
déterminent la vie politique de leur localité;
- indirecte ou représentative : les citoyens délèguent librement leur souveraineté à
des représentants élus ;
- populaire: se fonde sur un parti unique par l’intermédiaire duquel s’exerce la
dictature du prolétariat;
- libéral : se fonde sur le pluralisme politique (multipartisme). L’individu prime sur
l’intérêt sociétal.
La démocratie est fondée sur le principe que le peuple bien informé et libre de ses
actions peut faire le meilleur choix politique selon ses intérêts. La démocratie
suppose que l’égalité de tous devant la loi, les droits de l’opposition ainsi que les
autres libertés individuelles soient garantis par une constitution. Mai la démocratie
ne suffit pas. Elle est un concept vide, si tous les citoyens n’ont pas accès
l’information correcte ou à un niveau d’instruction qui leur permette de participer au
débat politique.
2 - La démocratie occidentale :
Politiquement l’Europe occidentale et l’Amérique du Nord sont des démocraties
parlementaires bourgeoises où la vie politique est basée sur la souveraineté
populaire et la séparation et l’équilibre des 3 pouvoirs qui sont :
a - Le pouvoir législatif :
IL est détenu par un parlement composé de 2 chambres (Assemblée Nationale et Sénat :
France ; Chambre des représentants et Sénat : USA ; Bundestag et Bundesrat : Allemagne etc.). Le peuple
source du pouvoir choisit ses représentants au moyen du suffrage universel direct.
Le législatif vote le budget, les lois, l’impôt et contrôle l’action gouvernementale.
b - Le pouvoir exécutif :
IL est exercé par un gouvernement responsable devant le parlement ou devant le
chef de l’Etat.
c - Le pouvoir Judiciaire :
IL est aux mains d’une cour comme la cour suprême aux USA (9 juges inamovibles).
d – Le pluralisme politique :
La démocratie occidentale est également basée sur le multipartisme qui permet
l’expression de toutes les opinions. Les partis politiques qui reflètent les opinions
personnelles et les tendances sociales, sont des partis de classe avec une
orientation et un programme précis. Leur éventail va de l’extrême droite à l’extrême
gauche en passant par la droite, le centre et la gauche. La droite comprend les
partis conservateurs et libéraux : l’Union pour un mouvement populaire UMP en
France, le Parti conservateur Anglais, le Parti Républicain aux USA. Quant à la
gauche, elle est composée des partis socialiste (parti Socialiste Français, Parti Travailliste
Anglais) et communiste (parti communiste Français, parti communiste Italien). Les partis
s’affrontent lors des élections au niveau des maires, des députés, des présidents de
la République. S’agissant des syndicats dont le but est de défendre les intérêts de
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leurs membres, ils sont nés au début du XIXè et sont de nos jours dans toutes les
branches d’activités professionnelles: prostituées, pédérastes, sidéen, etc. On peut
citer aussi les groupes de pression ou lobbies. La société Occidentale moderne est
en transformation très rapidement sous l’impact du phénomène urbain et surtout
des mass media.
IV - LES DÉCOUVERTES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES DE L’OCCIDENT :
De la 2è guerre mondiale à nos jours, les progrès scientifiques ont été extrêmement
rapides dans tous les domaines de la connaissance de l’infiniment petit à
l’infiniment grand. Ces progrès ont été accompagnés de grands bouleversements
technologiques et sociaux.
1- Les nouvelles conditions des progrès scientifiques :
Dès le milieu du XXès les biens courants issus de la recherche scientifique se
multiplient et se répandent. La science devient alors un instrument de
développement, surtout une force de production. Dans l’enseignement les sciences
dominent les programmes. Les universités, les fondations privées et les Etats
investissent de plus en plus massivement dans la recherche et collaborent avec les
industriels. La limite recherche fondamentale - sciences appliquées disparaît.
2 - La révolution scientifique :
a- Le nouveau langage et les nouvelles mesures :
Les grandes découvertes scientifiques du XXès (quanta d’énergie de Planck 1858-1947; théorie
de la relativité d’Einstein:1879-1955; l’analyse de la structure de l’atome de Rutherford:1871-1937)
s’expliquent par la mise en uvre de nouvelles théories en physique entre 1900 et
1914 par un nouvel esprit et un nouveau langage scientifiques. Les progrès des
instruments de mesure ont été également à l’origine des progrès scientifiques de
l’époque (mesure en 1910 de la distance entre notre galaxie et les galaxies proches: 230.000 années-lumière;
localisation des quasars: 10 Millions d’AL). Enfin les performances des galvanomètres
modernes doivent être notées.
b - L’ère de la physique :
Au XXès la révolution scientifique, c’est avant tout une révolution de la physique :
découverte de la structure de l’atome (1911), du noyau (1932), de l’antimatière, la
fusion du noyau d’uranium (1938), et la 1ère réaction nucléaire en chaîne (1942) etc.
c - L‘ère des autres disciplines scientifiques :
Les progrès de la physique que nous venons d’indiquer plus haut ont influencé
toutes les disciplines scientifiques. On découvre en astronomie que les étoiles sont
formées des mêmes substances chimiques que la Terre, et qu’elles sont le siège de
formidables réactions nucléaires en chaînes. Dès lors la question de l’origine de
l’univers se pose à nouveau. Selon les scientifiques, c’est la théorie du «Big Bang»
(15 Milliards d’années) ou la théorie de la Grande explosion originelle qui explique
l’expansion continue de l’univers. En biologie, l’étude des particules élémentaires de
la matière vivante, a montré qu’il y a dans les chromosomes du noyau cellulaire une
portion d’ADN (ADN : acide désoxyribonucléique découvert en 1953 par 2 savants britanniques. Francis
Crick et James Watson) qui est en réalité le support matériel de l’hérédité.
3 - Science et Société :
a- Le nouveau système technique :
Les nouvelles découvertes techniques en fournissant à l’homme toutes sortes de
produits (80% des produits que nous utilisons étaient inconnus au début du siècle) ont bouleversé la
société. Ainsi dans le domaine des applications des ondes (radio, radar, T.V., microchirurgie,
armement) on assiste à un bouleversement total des techniques de communication
(télé-information). En électronique, la découverte du microprocesseur (1960) qui a
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L’EPREUVE D’HISTOIRE
En série « Sciences Humaines », l’épreuve d’Histoire au
baccalauréat comprend 3 types de sujets au choix, notés sur
20 points chacun : 2 sujets de dissertation d’Histoire et un
sujet de commentaire de texte historique. Mais il s’agit d’un
commentaire guidé c’est à dire un commentaire où l’on répond
à des questions précises sur le texte.
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D’autres correcteurs, majoritaires eux, estiment qu’il faut présenter un
plan détaillé c’est à dire avec titres et sous titres. Ici (forme n°2) les
termes « introduction », « développement » et « conclusion » doivent
être obligatoirement écrits.
Cf. forme n°2.
Introduction :
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Développement :
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Conclusion :
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1 – Une introduction :
ère
C’est l’entrée en matière, il faut y mettre beaucoup de soins car elle détermine la 1
impression du correcteur. L’introduction de la dissertation en histoire comporte
généralement les 3 parties suivantes :
- L’énoncé du sujet :
C’est un exercice délicat. IL s’agit de dégager la signification du sujet, de définir les
termes du libellé en précisant les limites chronologiques afin d’éviter les hors sujets
et les digressions.
- La problématique du sujet :
IL s’agit de répondre en reprenant le mot clé du sujet, à la question contenue
(même implicitement) dans le libellé.
- L’annonce du plan :
68
Le nombre de parties d’un plan varie selon les sujets. Cette dernière partie de
l’introduction d’une dissertation en histoire doit annoncer les grandes articulations
futures du devoir, c’est à dire la démarche à suivre dans le développement.
2 – Un développement :
C’est le corps du devoir (le vif du sujet), le gros du travail, de l’exposé écrit
proprement dit, qui doit développer le plan annoncé à la fin de l’introduction. Ce
plan ne doit pas être un plan tiroirs, c’est à dire une reproduction pure et simple du
plan du cours du professeur. Si chaque sujet, a, en filigrane un ou plusieurs cours, le
plan du sujet n’est pas obligatoirement celui du cours. On doit lire attentivement le
sujet proposé et se limiter à la question posée.
3 – Une conclusion :
La conclusion d’une dissertation en histoire doit être l’aboutissement d’un
raisonnement, d’un développement. Elle doit être un résumé clair et concis de ce
qu’on a dit dans le développement en répondant à la problématique posée par le
sujet. On doit également montrer dans la conclusion, l’intérêt du sujet par une
critique, élargir éventuellement le sujet dans le temps ou dans l’espace parfois par
une interrogation (perspectives). Enfin la conclusion mérite elle aussi beaucoup de
soins car elle détermine la dernière impression du correcteur.
Cela revient à dire, «Monsieur le correcteur, voilà les 2 décolonisations, comparez vous -
même».
Sujet n°1 :
Plan possible :
PROPOSITION DE CORRIGÉ :
Introduction :
La 2è guerre mondiale a son origine dans les rivalités entre les grands Etats
capitalistes. Son déclenchement est le fait de la volonté délibérée d’Hitler d’imposer
l’idée que la solution aux problèmes économiques de son pays passe par la
conquête militaire des territoires extérieurs. Le déclenchement est dû également à
l’attitude des démocraties, attitude dictée par leurs conditions politiques,
économiques et sociales internes. Mais peut-on affirmer que la responsabilité
d’Hitler dans le déclenchement de la 2è guerre est plus grande que celle des
démocraties ?
Développement :
I – Les conditions économiques et politiques des Etats impérialistes :
II – Hitler, responsable du déclenchement de la 2 è guerre ?
II - La responsabilité des démocraties dans le déclenchement de la guerre
Conclusion :
Hitler qui ne respecte aucun engagement a provoqué la guerre dans la mesure où il
a lancé l’Allemagne dans une politique d’expansion qui ne pouvait qu’aboutir à une
guerre, sauf en cas de résistance sérieuse des autres puissances. Celles-ci
malheureusement, au lieu de former un front uni et dissuader l’Allemagne, sont
restées indécises et divisées. Les autres puissances impérialistes sont donc aussi
responsables que l’Allemagne d’Hitler dans le déclenchement de la 2ème guerre, car
Hitler, intelligent, qu’il est, n’allait jamais s’engager dans une guerre contre toutes
les puissances unies.
Sujet n° 2 :
« Les relations entre les 2 supergrands (URSS et USA) de 1947 au début des années
1960 ».
Plan possible :
PROPOSITION DE CORRIGÉ :
Introduction :
Les relations entre les 2 superpuissances, les USA et l’URSS de 1947 au début des
années 1960, marquées par la «guerre froide» et la «coexistence pacifique»,
ère
peuvent être divisées en 3 étapes : la 1 est caractérisée par la rupture de l’alliance
de guerre entre les 2 et la bipolarisation du monde (1947-1949), puis il y a eu une
période d’affrontement entre les 2 blocs (1948–1953) et enfin la phase de
recherche de normalisation entre les 2 camps, phase émaillée de difficultés et de
crises.
Développement :
I - La constitution de 2 camps opposés : 1947 - 1949
70
Sujet n°3 :
PROPOSITION DE CORRIGÉ :
Introduction :
La France et les USA sont des démocraties libérales, c’à dire un régime politique
fondé sur la souveraineté des citoyens qui élisent librement leurs représentants.
En plus de ces préoccupations représentatives ce type de régime est fondé
également sur la liberté et l’égalité de chacun. La France et les USA sont certes
tous deux des démocraties mais à cause de leur passé politique respectif et de
leur expérience dans la pratique de cette démocratie nous constatons qu’il y a, à
la fois des divergences et des points communs.
Développement :
I – Les points communs dans la pratique la démocratie dans les 2 pays :
1 – L’Introduction :
72
portée du texte, par une démarche de critique historique se situant à deux niveaux :
une critique interne et une critique externe. La critique externe porte sur la forme
du document, son style (texte difficile, texte à mots rébarbatifs, texte facile, style
descriptif etc.). La critique interne porte sur le fond du document : ses qualités, ses
lacunes, son originalité, son apport au problème posé etc.
effet.
Nous savions que les gens étaient morts lorsqu’ils cessaient de crier. Ensuite,
nous attendions environ une demi-heure avant d’ouvrir les portes et d’enlever les
corps. Une fois les corps sortis, nos commandos spéciaux leur retiraient bagues et
alliances ainsi que l’or des dents. Nous apportâmes également une autre
amélioration par rapport à Treblinka en construisant des chambres à gaz pouvant
contenir 2.000 personnes à la fois, alors qu’à Treblinka leurs dix chambres à gaz
n’en contenaient que 2.00 (…)
On avait ordonné de procéder à des exterminations dans le secret, mais
inévitablement, l’odeur nauséabonde provenant des corps que l’on brulait d’une
manière continue envahissait les alentours, et tous les habitants des communes
avoisinantes savaient que des exterminations se poursuivaient à Auschwitz.
R. Hoess. 1946
Questions :
1 – Présentez le texte et expliquez le contexte dans lequel Hoess fut amené à faire
sa déposition (5pts)
2 – A partir du texte et des statistiques qui l’accompagnent, analysez la place des
camps polonais et plus spécifiquement d’Auschwitz dans la « solution finale ».
(5pts)
3 – Dégagez les préoccupations du directeur du camp d’Auschwitz. Que vous
révèlent-elles sur le régime Nazi ? (5pts)
4 – Quels termes Hoess emploie-t- il pour parler des victimes ? Pourquoi d’après le
texte extermine- t-il les Juifs ? (3pts)
5 – Vous rappellerez quelle nouvelle notion juridique fut créée à l’issue de la guerre
et qu’elles en sont les conséquences actuelles ? (2pts)
Auschwitz. Les victimes juives des camps polonais (Auschwitz : 1.000.000 de victimes
juives) sont de loin les plus nombreuses. La « solution finale » est la volonté
clairement exprimée par Hitler et son parti le parti Nazi, d’éliminer la race juive.
3 – Les préoccupations du directeur du camp d’Auschwitz, c’est avant tout
l’efficacité dans l’extermination des juifs. Les méthodes qui étaient en cours dans
les camps déjà existants selon lui ne semblent « pas très efficaces ». Pour cela, R.
Hoess introduit des nouveautés : «bâtiments appropriés» pouvant contenir jusqu’à
2.000 victimes à Auschwitz contre 2.00 à Treblinka, «Zyklon B» etc. Autres
préoccupations du directeur, c’est, comment cacher le secret, comment cacher
l’odeur des cadavres brûlés etc. Le texte nous révèle par une voie autorisée, le
fonctionnement des camps d’extermination, les méthodes d’extermination et le
déroulement des exterminations dans les camps notamment à Auschwitz qui est le
plus grand camp de concentration et d’extermination. Malgré son sinistre ce
document a une grande valeur historique. Sa spécificité c’est son caractère
confidentiel. Il nous révèle surtout le projet jusque là officieux d’extermination des
Juifs. Jamais officiellement ; ce projet n’a été reconnu par les nazis au paravent.
4 - Les termes les plus utilisés par l’auteur pour désigner les victimes sont « les
gens », « les détenus » etc. La raison principale de l’extermination des juifs, c’est le
racisme. Selon le nazisme il faut empêcher les Juifs de souiller la race des Aryens
(Allemands).
5 - Le tribunal militaire international mis sur pied par les vainqueurs de la 2è guerre
mondiale (les 3 grands + France) qui a jugé au nom de la « conscience universelle » a
défini une nouvelle notion juridique celle de « crime de lèse-humanité », un crime
déclaré imprescriptible. Les autres chefs d’accusation sont : plan concerté, crime
contre la paix, crime de guerre etc. Les conséquences de ce 1er tribunal
international ce sont les tribunaux pénaux internationaux (TPI) actuels comme ceux
du Rwanda, de Bosnie pour juger les crimes contre l’humanité commis par les
hommes politiques. La création des TPI est un avertissement pour les hommes
politiques qui ignorent la bonne gouvernance.
Texte n°2 :
L’étrange défaite : la déposition d’un vaincu.
A. Michel, 1957
QUESTIONS :
Texte n°3 :
Discours d’ouverture de la conférence de Brazzaville.
monde une grande partie de cette Afrique Noire, que son étendue, les rigueurs du
climat, la puissance des obstacles naturels, la misère et la diversité de ses
populations avaient maintenu, depuis l’aurore de l’histoire, douloureuse et
impénétrable…..Au moment où commençait déjà la présente guerre mondiale,
apparaissait déjà la nécessité d’établir sur des bases nouvelles les conditions de la
mise en valeur notre Afrique, du progrès humain de ses habitants et de l’exercice de
la souveraineté française.
Comme toujours, la guerre elle même précipite l’évolution. D’abord, par le fait
qu’elle fut, jusqu’à ce jour, pour une bonne part, une guerre et que du même coup,
l’importance absolue et relative des ressources, des communications, des
contingents d’Afrique, est apparue dans la lumière crue des théâtres d’opération.
Mais ensuite et surtout par ce que cette guerre a eu pour enjeu ni plus ni moins que
les conditions de l’homme et que, sous l’action des forces psychiques qu’elle a
partout déclenchées, chaque individu lève la tête, regarde au delà du jour et
s’interroge sur son destin».
Charles De Gaulle « Discours et messages »
Ed Berger Levrault 1946
QUESTIONS :
ères
des 1 formations politiques (Ex. le RDA) et syndicales
- 1956 (loi cadre de Juin): la loi Defferre (Juin 1956) interdit l’Assemblée Nationale
de Paris aux députés noirs, mais elle accorde à chaque colonie une semi autonomie
interne et introduit le suffrage universel. Pour les affaires courantes, un conseil de
gouvernement est mis en place par l’Assemblée législative de la colonie avec le
gouverneur comme président et le chef de la majorité parlementaire noire comme
vice président. Avec cette loi les fédérations de colonies sont balkanisées, les
territoires doivent aller à l’indépendance en ordre dispersé.
Le 1er conseil de gouvernement de notre pays (Soudan) dirigé par Henri Gipoulon
président et Jean Marie Koné vice président a été mis en place le 20 Mai 1957. IL
est composé de 12 ministres tous de l’US RDA.
- 1958 (communauté de Septembre) : aussitôt revenu au pouvoir, à la suite de la
crise algérienne, De Gaulle organise un référendum sur l’avenir des rapports entre la
France et ses colonies. Les africains devaient choisir entre le ‘’Oui’’ c'est-à-dire
l’association avec la France au sein d’une communauté (qui remplace ‘’Union
Française’’) comprenant en Afrique des Républiques autonomes et le ‘’Non’’ c'est-à-
dire le rejet de cette association et l’indépendance immédiate sans l’aide de la
France. Dans cette fièvre politique, De Gaulle entreprend du 20 au 27 Août une
campagne africaine pour le ‘’Oui’’. Lors du référendum organisé en Septembre 1958,
seule la Guinée de Sékou Touré votant ‘’Non’’ à 95¨%. Elle proclame son
indépendance le 2 Oct. 1958. Tous les autres territoires votèrent ‘’Oui’’ à une
écrasante majorité allant de 78% au Niger à 99,90% en Côte d’Ivoire. ILS accèdent
eux aussi à l’indépendance 2 ans après la Guinée.
N.B. Les exemples de commentaires que nous venons de présenter sont tous
purement indicatifs.