CHAPITRE 9 GRAFCET. 9.1 Principes Généraux Structure Du GRAFCET
CHAPITRE 9 GRAFCET. 9.1 Principes Généraux Structure Du GRAFCET
CHAPITRE 9 GRAFCET. 9.1 Principes Généraux Structure Du GRAFCET
GRAFCET
Le GRAFCET (fig. 9.1) est constitué d’une alternance d’étapes et de transitions. Cette succession
d’étapes et de transition permet de décrire les différentes évolutions possibles entre les situations.
À chaque transition est associée une réceptivité, représentant la condition logique d’évolution, elle
est composée de variables d’entrées et/ou de variables internes.
Les actions, associées aux étapes, indiquent comment agir sur les variables de sorties,soit par assi-
gnation soit par affectation.
On note Xn la variable d’étape associé à l’étape n. Lorsque l’étape n est active, la variable d’étape est
vraie Xn = 1, elle est fausse, Xn = 0 dans le cas contraire.
Les règles d’évolution permettent l’interprétation du GRAFCET.
1
2 9 Grafcet
Marche DescenteRapide
11 11 11 11
¡ ¢
a · c +b ↑a 3s/a/7s [C1 = 3]
12 12 12 12
k · t > 20 ◦C
£ ¤
1 ↓b 4s/X12
13 13 13 13
(a) Réceptivité toujours vraie (b) Réceptivités sur front (c) Réceptivités dépen- (d) Réceptivités associées a
dantes du temps un prédicat
Action continue fig. 9.3(a) : La sortie A est assignée à la valeur vraie pendant l’étape 1 et l’étape
2, l’équation d’assignation est donc A = X1 + X2 ;
Action conditionnelle fig. 9.3(b) : La sortie A est assignée à la valeur vraie pendant l’étape 1 à
condition que la condition c soit vraie et pendant l’étape 2, l’équation d’assignation s’écrit
A = c · X1 + X2 ;
Action conditionnelle dépendante du temps fig. 9.3(c) : La sortie B est assignée à la valeur vraie
lorsque l’étape 2 est vraie et pendant 2 s.
c
1 A 1 A 1 A
a a a
2s/X2
2 A B 2 A B 2 A B
b b b
3 3 3
B B B
A A A
c
X3 X3 X3
X2 X2 X2
X1 X1 X1
(a) Mode continu (b) Action conditionnelle (c) Action conditionnelle dépendante du
temps
Mode mémorisée ou affectation sur événement : en mode mémorisée, l’affectation des sorties est ef-
fectué suite à un événement interne. La sortie prend la valeur imposée si l’événement interne se
produit. La sortie est maintenue à cette valeur jusqu’à ce qu’une nouvelle affectation modifie cette
valeur. L’affectation est noté par := dans le cadre d’action .
On distingue quatre types d’affectation.
Actions à l’activation / à la désactivation - fig. 9.4(a) : la valeur 1 est affectée à la sortie A (nota-
tion A := 1) à l’instant de l’événement interne correspondant l’activation de l’étape 1 et mis
à 0 à l’instant de l’événement interne correspondant à la désactivation de l’étape 3 ;
Action sur événement - fig. 9.4(b) : le compteur C est incrémenté (notation : C := C+1) à l’instant
de l’événement interne correspondant au front montant de la variable d et de l’activation de
l’étape 2 ;
Action au franchissement - fig. 9.4(c) : la valeur 1 est affectée à l’action M à l’instant du franchis-
sement de transition de l’étape 24 à l’étape 12. Ce type d’action n’est à utiliser que s’il n’y a
pas d’autre solution pour obtenir le fonctionnement désiré.
9.2 Lecture et interprétation du grafcet 5
1 A :=1
1 C :=0
a
a ↑d
2 B 12 24
2 C :=C+1
b
[C = 3] a b c
3 A :=0
3 C :=0 M :=1
13 23
B 2 3
A C 0 1 0
d M
X3 X3 b
X2 X2 X13
X1 X1 X24
(a) Action à l’activation, à la désactivation (b) Action sur événement (c) Action au franchissement
Supposons maintenant que la réceptivité r 12 soit vraie dès l’instant t 1 (figure 9.5(b)).
à l’instant t 1 , l’étape 11 est active et la réceptivité r 11 est fausse (r 11 = 0) et r 12 est vraie (r 12 = 1), r 123 =
0;
à l’instant t 2 la réceptivité r 11 devient vraie (r 11 = 1), alors, simultanément
– l’étape 11 est désactivée,
– l’étape 12 est activée,
– l’étape 12 est désactivée,
– l’étape 13 est activée.
Les événement internes liés à l’activation et à la désactivation de l’étape 12 ont lieu mais l’étape
12 n’est jamais active.
On constate que la réceptivité aval de l’étape 12 étant déjà vraie lors de l’activation de l’étape, la
transition suivante est franchie entraînant la désactivation de l’étape. L’étape intermédiaire entre les
deux situations stables est une étape instable. On dit que l’évolution est fugace. Ce comportement mo-
difie la prise en compte des sorties suivant qu’une action continue ou mémorisée soit associée à l’étape
instable.
– En mode continu, les actions associées à une étape instable ne sont pas réalisées.
Ce comportement est décrit par la figure 9.6, la sortie B définie dans l’action continue associée
à l’étape 12 n’est pas réalisée, on constate aussi que la sortie C définie dans l’action associée à
l’étape 13 est exécutée dès le franchissement de la transition aval de 12.
6 9 Grafcet
11 11 11 11 11 11
• •
r 11 (= 0) r 11 (= 1) r 11 r 11 (= 0) r 11 (= 0) r 11
12 12 12 12 12 12
• •
r 12 (= 0) r 12 (= 0) r 12 (= 1) r 12 (= 1) r 12 (= 1) r 12 (= 1)
13 13 13 13 13 13
• •
r 13 r 13 (= 0) r 13 (= 0) r 13 (= 0) r 13 (= 0) r 13 (= 0)
– En mode mémorisé, les actions associées à des événements internes correspondant à une évolu-
tion fugace sont prises en compte.
Ce comportement est décrit par la figure 9.7, l’action à l’activation B := 1 de l’étape 12 est réalisée
même si l’étape n’est pas active.
11 11 11
•
r 11 r 11 r 11 C
B
12 B 12 B 12 B
• X13
r 12 r 12 r 12 r 12
13 C 13 C 13 C X12
• r 11
r 13 r 13 r 13
X11
t
11 11 11
•
r 11 r 11 r 11 C
B
12 B :=1 12 B :=1 12 B :=1
• X13
r 12 r 12 r 12 r 12
13 13 13 X12
• r 11
r 13 r 13 r 13
X11
t
La structure linéaire est la structure de base du grafcet, sous la forme d’un cycle à une seule séquence,
c’est une succession linéaire d’étapes et de transitions.
1 A1 1
r1 r1
2 A2 2 A2
r2 r2
3 A3 3 A3
r3 r3
b ) Sélection de séquences
Un GRAFCET est dit à sélection de séquence (fig. 9.9(a) lorsque à partir d’une étape plusieurs évolu-
tions sont possibles. Une sélection de séquence est dite exclusive lorsque les réceptivités associées aux
transitions ne peuvent pas être vraies simultanément. On distingue deux formes particulières, le saut de
séquence et la reprise de séquence (fig. 9.9(b) et fig. 9.9(c)).
c ) Séquences parallèles
La structure à séquences parallèles (fig. 9.10) permet l’exécution simultanée de plusieurs séquences,
elles débutent toutes lors du franchissement de la transition amont. Les séquences se terminent par une
synchronisation (il est souvent nécessaire de prévoir des étapes de synchronisation afin que les cycles
les plus rapides attendent les plus lents). La réceptivité associée à la transition aval est souvent toujours
vraie 1.
Une transition source est une transition qui ne possède aucune étape amont. Par convention, la tran-
sition est toujours validée et est donc franchie dès que la réceptivité associée est vraie. Il est fortement
conseillé de n’utiliser que des réceptivités sur front.
b ) Transition puits
Une transition puits est une transition qui ne possède aucune étape aval. Le franchissement de cette
transition entraîne uniquement la désactivation de l’étape précédente.
8 9 Grafcet
1
121 121
r 1a r 1b r 1c
r 1a r 1b
11 21 31
122 122
22 32
123 123
33
2 124 124
r 1b r 1a
3 200 125
mar che
21 A+ 11 B+ 31 Km 1
a1 b1
22 A− 12 B−
a0 b0
23 13
41
c ) Étape source
Une étape source est une étape qui ne possède aucune transition amont (étape 50 de la figure 9.11(b)).
Une étape source ne peut être activée que :
– si c’est une étape initiale (active au début du fonctionnement),
– si elle fait l’objet d’un ordre de forçage,
– si elle est activée par une encapsulation ;
L’exemple figure 9.11(b) montre une utilisation, l’étape initiale 10 est active au début du fonctionnement
puis n’est plus jamais activée ,
9.3 Structuration et hiérarchisation 9
10
↑ pas · pp m
51 Post e 1
11 A+
↑ pas
a1
52 Post e 2
12 A− B+
↑ pas
a0 · b1
53 Post e 3
13 B−
↑ pas
54 Post e 4 b0 b 0 · 5s/X13
↑ pas 20 Alarme B
d ) Étape puits
Une étape puits est une étape qui ne possède aucune transition aval. Elle ne peut être désactivée
que :
– si elle fait l’objet d’un ordre de forçage,
– si elle est désactivée par la fin de l’encapsulation ;
Dans l’exemple figure 9.11(b), l’étape puits 20 n’est activée que si l’action associée à l’étape 13 n’est
pas terminée dans les 5 s, une fois activée, elle déclenche une alarme qui ne peut être désactivée que par
un ordre de forçage émis par un grafcet de niveau supérieur.
Grafcet connexe Un grafcet connexe est tel qu’il existe toujours une suite de liens (alternance étape/transiti
entre deux éléments quelconque de ce grafcet.
10 9 Grafcet
Grafcet partiel Un grafcet partiel est constitué d’un ou plusieurs grafcets connexes regroupés selon un
critère de structuration.
Grafcet global Le grafcet global est constitué de l’ensemble des grafcets partiels qui décrivent le fonc-
tionnement de l’application
51
1
100
r1
52
200 20 30
r2
53
300
r53b r53a 40
r3
54
G2
G1
Grafcet global
Le grafcet global de la figure 9.12 est constitué de deux grafcets partiels G1 et G2. Le grafcet G1 est
constitué de deux grafcets connexes.
Les notations suivantes permettent de désigner dans un grafcet les différents éléments de celui-ci :
– X ∗∗ : la notation X ∗∗ (en remplaçant ∗∗ par le numéro de l’étape) permet de désigner l’étape nu-
méro ∗∗ . Si l’étape est active, alors X ∗∗ = 1 (vrai) sinon X ∗∗ = 0 (faux).
– G## : la notation G## (en remplaçant ## par le nom du grafcet) permet de désigner le grafcet partiel
G## .
– XG## : la notation XG## représente la variable associée à l’état du grafcet partiel G## . Si une des
étapes du grafcet partiel est active alors XG## = 1 (vrai) sinon XG## = 0.
La tache décrite par le grafcet G100 (figure 9.13) est autorisé par l’étape 15 ou l’étape 25 (la réceptivité
associée à la transition (100) est vraie si l’étape 15 ou 25 est active). La tache se déroule jusqu’à l’étape
de fin 115. L’activation de cette étape permet le franchissement de la transition (15) ou (25).
On constate dans cet exemple qu’une même tache décrite par un grafcet partiel synchronisé peut
être appelé plusieurs fois, cela n’est pas le cas de la description par macro-étapes.
Tache G100
10 100
r10 n
(t100) X15 + X25
autorisatio
20 fin d
e ta
110
che
r20 r110
30
r30
E12
ra
121
11 rb
des transitions amont de la macro-étape est franchie. La ou les transitions aval de la macro-étape ne
sont validées que lorsque l’étape de sortie S XX est active.
– L’expansion d’une macro-étape peut comporter une ou plusieurs étapes initiales.
12 9 Grafcet
41 41
12
10
* 1
r10
11
21 10
r11
12
22
r12
13
r13
G2
(c) Exemple
Un grafcet encapsulé est désigné par X ∗∗ /G## ou X ∗∗ désigne l’étape encapsulante et G## le grafcet
encapsulé (on peut, s’il n’y a pas d’ambiguïté désigner directement le grafcet par G## ).
Une étape d’un grafcet encapsulé est désigné par X ∗∗ /X ## avec X ∗∗ la désignation de l’étape encap-
sulante et X ## celle de l’étape encapsulée, s’il n’y a pas ambiguïté on peut directement la nommer X ## .
Pousseur 1
Tapis d’alimentation →
s
ne
poste 1 on
e sb
c
piè
1:
Po apis
us T
seu
r2 Tapis 2 : rebuts
poste 2 poste 3
que les autres postes aient terminés leur tache, le plateau est désindexé (ordre : IND− , compte rendu :
i 0 ) puis tourne de 110° à grande vitesse (ordre : RG , compte rendu : [θ = 110°] ) puis à petite vitesse pour
les 10° restant (ordre : RP , compte rendu : [θ = 120°] ), arrivé en position le plateau est indexé (ordre :
IND+ , compte rendu : i 1 ).
vi d e · p p
p1 pb fc
p0 ph t 1 · ok + t 2 · nok
13 23 33 EVAC−
e0
34
41 IND−
i0
42 RG
[θ = 110°]
43 RP
[θ = 1 120°]
44 IND+
i1
La pièce présente sur le poste 2 est percée (ordre : PER+ , compte rendu : p b ), la tache est terminée
lorsque le foret est de nouveau en position haute (ordre : PER− , compte rendu : p h ).
La pièce présente sur le poste 3 est contrôlée (ordre : CONT, compte rendu : f c) si la pièce est bonne
(compte rendu : ok) elle est évacuée sur le tapis 1 (ordre : EVAC+ , compte rendu : t 1 ) sinon (compte
rendu : nok) elle est poussée jusqu’au tapis 2 (compte rendu : t 2 ). La tache est terminée lorsque le pous-
seur est reculé (ordre : EVAC− , compte rendu : e 0 ).
Représentation avec un seul grafcet connexe La figure 9.18 présente une traduction du cahier des
charges du poste de perçage et de contrôle à partir d’un grafcet partiel connexe.
Représentation avec utilisation des macro-étapes La figure 9.19 présente ce même cahier des charges
en utilisant une représentation par macro-étapes.
0 E30 E40
vi d e · p p 1 1
31 CONT 41 IND−
M10 M20 M30
c ok i0
1 32 EVAC+ 42 RG
1 33 EVAC− 43 RP
e0 [θ = 1 120°]
S30 44 IND+
i1
S40
E10 E20
1 1
11 POUSS + 21 PER+
p1 pb
12 POUSS − 22 PER−
p0 ph
S10 S20
Représentation avec utilisation de l’encapsulation La figure 9.20 présente une traduction du cahier
des charges à l’aide de l’encapsulation des taches. On notera qu’une seule étape encapsulante 10 active
les trois grafcets : GPousseur, GPerçage et Gcontrole.
16 9 Grafcet
10 40
* 31 CONT * 41 IND−
c ok i0
32 EVAC+ 42 RG
0 t 1 · ok + t 2 · nok [θ = 110°]
vi d e · p p
33 EVAC− 43 RP
10 e0 [θ = 1 120°]
X13 · X23 · X34
34 44 IND+
40 i1
X44 GControle
45
GPlateau
10 10
* 11 POUSS + * 21 PER+
p1 pb
12 POUSS − 22 PER−
p0 ph
13 23
GPousseur GPerçage
Magasin
Pousseur 1
Marqueur
Pousseur 2
Tapis d’évacuation
Ce poste (fig. 9.21) permet le marquage de boites en carton avant leur évacuation par 4 sur un tapis.
Les boites sont stockées dans un magasin vertical. Le premier pousseur extrait une boite du magasin et
la déplace sous le poste de marquage. À la fin du marquage, le cycle recommence jusqu’à la quatrième
boite. Lorsque la quatrième boite est marquée, l’ensemble est transféré sur le tapis d’évacuation.
Q1. Tracer un grafcet du point de vue partie opérative (description des actions).
Q2. Proposer plusieurs grafcets différents pour réaliser le comptage par quatre.
Q3. Commenter les différents graphes de comptage du corrigé proposé page 22.
A. Description
Les pièces à contrôler arrivent sur un tapis (figure 9.22), dès qu’une pièce est présente (pp), le pre-
mier manipulateur vient prendre la pièce sur le tapis, puis la poser sur la balance si celle-ci est vide.
À la fin de la pesée, la balance émet l’information Pok si le poids est correct ou l’information Pnok si
la pièce n’est pas conforme. Une fois la pesée effectuée, le deuxième manipulateur saisie la pièce sur la
balance et l’évacue sur le tapis d’évacuation ou dans le bac à rebut si le poids n’est pas correct.
Au début du fonctionnement, le manipulateur 1 est en position d’attente au dessus du tapis d’arri-
vée (Pa ) et le manipulateur 2 au dessus du bac de rebuts (p r ) ou du tapis de sortie (p s ). Les différents
18 9 Grafcet
pa pb pr ps
MO1 DE1 MO2 DE2
Fe 1 Fe 2
pp
mouvements possibles sont précisés sur le schéma, la commande de fermeture des pinces FR1 (respec-
tivement FR2 ) est monostable, l’information f e 1 (respectivement f e 2 ) est vraie si l’effort de serrage de
la pince est suffisant.
Q1. Traduire le fonctionnement par un grafcet en optimisant le temps de cycle,
Q1a. on privilégiera une solution utilisant des macros étapes.
Q1b. puis avec deux grafcets (un pour chaque chariot) synchronisés.
Description
On veut gérer une machine transfert effectuant l’assemblage de bielles (figure 9.23), le schéma montre
la vue de face.
1. Les corps et les chapeaux des bielles nécessaires au montage (un corps et un chapeau par bielle)
sont approvisionnés par deux portiques.
2. Un seul portique à la fois peut se trouver au dessus de la machine d’assemblage (dès qu’un por-
tique commence à quitter sa position de repos, il empiète sur la zone commune).
3. La machine transfert peut recevoir le chapeau ou la bielle dans un ordre quelconque.
4. À l’état initial, les deux portiques sont positionnés au dessus de leur poste d’alimentation, pinces
vides, la machine transfert est également vide.
5. Le cycle démarre (et fonctionne en continu) dès que la commande « auto »est présente, si elle
disparaît, le cycle se termine pour vider la machine et revenir à l’état initial.
6. Dès qu’un portique a déposé sa charge sur la machine transfert, il peut retourner prendre une
nouvelle charge à son poste d’alimentation et rester en attente au dessus.
7. L’alimentation en pièces des postes d’alimentation (taches T1 et T4 ) est réalisée par un dispositif
autonome (non représenté ici).
Nous allons décomposer le fonctionnement en 7 tâches élémentaires (voir tableau 9.1 page ci-contre).
Votre Grafcet se limitera à lancer ces tâches (action T1 à T7 ), la fin de la tâche Ti sera signalée par l’infor-
mation f Ti ( f T1 à f T7 ) que vous considérerez comme des capteurs.
9.4 Étude de cas 19
portique portique
bielles chapeaux
Une possibilité pour réaliser l’automatisme serait de faire les 7 tâches dans l’ordre, malheureuse-
ment ceci entraîne un temps de cycle (en fonctionnement continu) beaucoup trop important.
20 9 Grafcet
Q1. Vous devez prévoir un Grafcet optimisant ce temps de cycle, en effectuant simultanément les tâches
qui le permettent (seul le temps en cycle en fonctionnement continu, quand toutes les pièces sont dis-
ponibles, est à optimiser).
Contraintes :
– T1, T2, T3 doivent se faire dans cet ordre, pour chaque bielle ;
– T4, T5, T6 doivent se faire dans cet ordre, pour chaque chapeau ;
– T7 peut se faire en même temps que T1, T2, T4, T5 mais pas T3 ni T6 ;
– T3 et T6 ne peuvent pas se faire simultanément ;
– T1 peut se faire en même temps que T3, idem pour T4 et T6.
Description
On se propose d’optimiser le fonctionnement d’un poste d’usinage. Le synoptique est présenté sur
la figure 9.24 et la table des entrées sorties sur la figure 9.25.
Les pièces arrivent sur le tapis d’amenage à la cadence de 1 pièce tout les 5T. Si le poste d’usinage est
libre, le robot prend la pièce et la dépose sur le poste d’usinage (la durée du cycle d’usinage est de 6T,
lorsque la pièce est finie, celle-ci est transférée par le robot sur le tapis d’évacuation). La durée de tous
les cycles de déplacement du robot (du tapis d’amenage au poste d’usinage, du poste d’usinage au tapis
d’évacuation, entre les deux tapis...) est de T.
Au début du fonctionnement tous les postes sont vides
Q1. Au bout de combien de temps sort la première pièce. Quelle est la cadence des pièces évacuées ?
Que se passe-t-il sur le tapis d’entrée ?
On se propose d’améliorer le débit de sortie en installant un deuxième poste d’usinage (9.26).
Le robot est une ressource commune aux deux postes d’usinage, il alimente et évacue chaque poste
dès que nécessaire. On associe la variable binaire Robot Libre (RL) à l’état du robot, lorsque le robot est
en position d’attente devant le tapis d’amenage alors RL = 1. En cas de conflit, le poste d’usinage 1 est
prioritaire. Cette variable binaire sera représentée par une étape du grafcet.
Les taches correspondantes à ces nouvelles actions sont décrites ci-dessous.
Poste d’usinage
– poste d’usinage 1
– T1 : Transférer du tapis → usinage poste 1,
– T2 : usiner sur le poste d’usinage 1,
– T3 : Évacuer poste d’usinage 1 vers le tapis d’évacuation,
– T4 : Retour au poste d’attente depuis le poste d’usinage 1 ;
– poste d’usinage 2
– T6 : Transférer du tapis → usinage poste 2,
9.4 Étude de cas 21
Q2. Établir le tableau d’antériorité des taches, en déduire les grafcets élémentaires.
Q3. Tracer le grafcet du système complet.
Q4. Tracer le chronogramme représentant le transfert des pièces. Vérifier que les pièces ne s’accumulent
plus sur le tapis d’entrée.
Poste d’usi-
nage 1
Poste d’usi-
nage 2
9.4.1 Corrigés