Commande Des Moteurs 2324
Commande Des Moteurs 2324
Commande Des Moteurs 2324
Objectifs :
Initier les apprenants aux principes de base de commande électronique des moteurs
électriques. Chaque apprenant devra être capable :
Contenu :
- Généralités
- Electronique de commande
- Convertisseurs statiques d’énergie
- Commande des moteurs à courant continu
- Commande des moteurs asynchrones
Pré-requis :
Evaluation :
1
Chapitre 1 INTRODUCTION A LA COMMANDE DES MOTEURS
I- GENERALITES
La commande des moteurs électriques peut inclure plusieurs fonctions parmi lesquelles on
peut citer : Le démarrage, la variation de vitesse, la régulation de vitesse, le contrôle du
courant, le contrôle du couple, le freinage, l’inversion du sens de marche, etc ….
Les progrès réalisés en électronique de puissance ces dernières décennies ont révolutionné les
dispositifs de commande des moteurs électriques. C’est ainsi que les dispositifs traditionnels
de commande électromécanique sont progressivement remplacés par une commande
électronique.
La commande électronique des moteurs offre de nombreux avantages par rapport aux
commandes traditionnelles (électromécanique, électriques, …)
-Les démarreurs/ralentisseurs électroniques permettent un démarrage /freinage progressif des
moteurs. C'est-à-dire sans à-coups, avec montée/descente progressive de vitesse et usure
réduite des systèmes mécaniques de transmission.
-Au niveau de la variation de vitesse, contrairement à un variateur de vitesse mécanique
(transmission directe à poulies et courroies, ou transmission indirecte par friction), on obtient
une grande souplesse d’exploitation et une réduction de la consommation d’énergie.
En fonction de l’application, un réducteur de vitesse peut être inséré entre le moteur et la
charge à entrainer. Il est facile d’intervenir sur les paramètres de régulation de vitesse et de
courant.
Il convient à ce niveau de discerner la variation de vitesse de la régulation de vitesse.
*Un variateur de vitesse possède une consigne mais aucun retour d’information de vitesse
(qui peut évoluer pourtant en fonction des perturbations). C’est un système en boucle
ouverte.
* Un régulateur de vitesse est un système asservi, c'est-à-dire en boucle fermée : La vitesse du
moteur est asservie à une consigne ou référence.
La commande de vitesse des moteurs électriques constitue l’une des applications les plus
importantes de l’électronique de puissance. Les installations industrielles automatisées
utilisent des plus en plus des variateurs électronique de vitesse à transistors ou à thyristors soit
pour obtenir la vitesse d’entraînement optimale de machine pour chaque étape d’un procédé
industriel, soit pour asservir la vitesse d’un ou plusieurs moteurs entraînant des équipements
électromécaniques. Dans le cas des entraînements contrôlés à vitesse variable, on utilise
principalement les moteurs à courant continu (série et à excitation séparée) et les moteurs à
courants alternatifs (synchrones et asynchrones).
Les moteurs à courant continu sont alimentés :
- à partir d’un réseau alternatif (monophasé ou triphasé) par l’intermédiaire de
redresseurs contrôlés à thyristors ou des redresseurs à diodes suivis des hacheurs.
2
- à partir d’un réseau continu ou d’une batterie d’accumulateurs par l’intermédiaire de
hacheurs.
Avec les progrès en électronique, on emploie de plus en plus des moteurs à courant alternatif
(asynchrones et synchrones) associés à des variateurs de vitesse. Ces moteurs sont plus
robustes que les moteurs à courant continu ayant des performances similaires et leur coût est
aussi moins élevé.
Les moteurs à courant alternatif sont généralement alimentés par des tensions et des
fréquences réglables à l’aide d’un onduleur précédé soit de redresseur à diodes, soit
d’un redresseur commandé, soit d’un ensemble redresseur à diodes avec un hacheur,.
Selon que le moteur doit fonctionner dans les deux sens de marche, avec une charge
entraînante (couple moteur et couple résistant dans le même sens), ou avec une charge
résistante, on définit quatre quadrants de fonctionnement.
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- Quadrant 1 : P = T* N ≥0. Fonctionnement en moteur dans le sens direct
- Quadrant 2 : P = T* N ≤0. Fonctionnement en génératrice dans le sens direct
- Quadrant 3 : P = T* N ≥0. Fonctionnement en moteur dans le sens inverse
- Quadrant 4 : P = T* N ≤0. Fonctionnement en génératrice dans le sens inverse
IV- ETUDE DE CAS : Etude d’un régulateur de vitesse pour moteur à courant continu
5
1- Donner la fonction de chacun des blocs repérés de 1 à 11.
2- En déduire le schéma synoptique de l’ensemble du montage.
3- Représenter en synchronisme les signaux v1 et v2.
4- Déterminer la relation entre la période T1 du signal v1 et la période T de rotation du moteur
puis entre leurs fréquence f1 et f correspondantes.
5- Déterminer la relation entre la période T2 du signal v2 et la période T1 du signal v1 puis entre
leurs fréquence f2 et f1 correspondantes.
6- Déterminer l’expression de la valeur moyenne V2moy du signal v2 en fonction de Vcc, de la
période T2 et la durée de temporisation T0 du monostable.
7- Sachant que la fréquence f2 du signal v2 est de 20KHz et que la fréquence de coupure fc du
filtre est de 100Hz, justifier que le signal v3 peut s’écrire sous la forme :
v3 = A0*V2moy où H0 est le gain statique du filtre.
8- En déduire que v3 peut s’écrire v3 = k*N où N est la vitesse de rotation du moteur en tr/s et k
une constante k à expliciter.
9- Représenter en synchronisme les signaux v4 à v7 pour une valeur donnée de v3.
10- On rappelle que la vitesse de rotation N du moteur est proportionnelle au rapport cyclique α de
commande du transistor. Sachant que le signal v 3 peut s’écrire v3=k*N, justifier que le système
réalise effectivement la régulation.
6
Chapitre 2 ELECTRONIQUE DE COMMANDE
I- GENERALITES
L’électronique de commande dans un système de commande d’un moteur à pour fonction :
- D’élaborer les signaux de commande des interrupteurs électroniques du convertisseur
d’énergie soit de manière autonome, soit en tenant compte des signaux de rétroaction en
provenance des capteurs (dans le cas des systèmes bouclés).
- D’assurer la protection en courant du moteur
Elle est généralement construite autour de générateurs de signaux non sinusoïdaux réalisés à
l’aide de composants classiques ou à l’aide de systèmes à microprocesseurs ou
microcontrôleurs. Ils se déclinent en groupe :
Générateurs de signaux en créneaux (généralement pour la commande des transistors)
Générateur d’impulsions (généralement pour la commande des thyristors et des triacs)
Exercice 2 :
Concevoir un astable de fréquence 2KHz et dont le rapport cyclique varie entre 0,02 et 0,2.
8
III- LES GENERATEURS D’IMPULSIONS
2- Isolement
Les circuits de puissance sont souvent source de beaucoup de parasites dus à la nature de la
charge ou à la commutation des interrupteurs. C’est pourquoi pour assurer la protection des
équipements et même des personnes on réalise souvent une isolation galvanique entre le
circuit de commande et le circuit de puissance.
On utilise pour cela soit un transformateur d’impulsions (le plus souvent dans le cas des
thyristors et des triacs), soit un opto-coupleur (le plus souvent dans le cas des transistors).
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Chapitre 3 CONVERTISSEURS STATIQUES
I- INTRODUCTION
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III- LES REDRESSEURS COMMANDES
Les montages les plus utilisés sont : le pont PD2 tous thyristors, le pont PD2 mixte, le
montage P3, le pont PD3 tous thyristors et le pont PD3 mixte.
Pour chaque montage les expressions des grandeurs caractéristiques (U cmoy, Icmoy, IThmoy,
IThmax, VThmax et Iseff ) sont connues.
TAF : Le courant dans la charge (moteur ici) est supposé parfaitement lissé et égal à I c.
Les thyristors sont amorcés avec un retard angulaire φ.
A- Pour les montages redresseurs PD2 TT, PD2 mixte, P3, PD3 TT et PD3 mixte :
1- Analyser le fonctionnement du montage
2- Représenter la tension de sortie, la tension aux bornes d’un thyristor, le courant dans
un thyristor et le courant au secondaire du transformateur.
3- Déterminer la valeur moyenne de la tension de sortie
4- Déterminer les valeurs moyenne et efficace du courant dans un thyristor
5- Déterminer l’expression de la valeur efficace du courant dans les enroulements
secondaires du transformateur.
B-
6- En étudiant le signe de la puissance absorbée par le moteur, montrer que le pont TT
permet de faire de la récupération d’énergie et pas le pont mixte (c'est-à-dire que le
pont TT est réversible alors que le pont mixte ne l’est pas).
7- Montrer que le pont mixte est préférable au pont TT si on veut faire varier la vitesse
d’un moteur à courant continu.
8- Proposer un montage à l’aide de redresseurs pour pouvoir faire tourner le moteur
dans les deux sens.
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Quelques résultats en régime ininterrompu pour les redresseurs
commandés:
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IV- LES HACHEURS
IV-1- Généralités
La tension continue d’entrée est généralement une batterie (cas de l’alimentation d’une
voiture électrique par exemple) ou la sortie d’un redresseur (cas des variateurs de vitesse
industriels).
L’interrupteur H (ou les interrupteurs) utilisé peut être soit un transistor (bipolaire, MOS,
IGBT,…) soit un thyristor (SCR, GTO,…). Il est commandé à une fréquence f = 1/T et
avec un rapport cyclique α. On obtient en sortie une tension continue (valeur moyenne)
réglable en fonction du rapport cyclique.
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II-1 LE HACHEUR SERIE (ou dévolteur ou abaisseur de tension)
EXERCICE
On considère un régime de conduction ininterrompu (le courant ne s’annule jamais dans la
charge). C’est le cas lorsque L est élevé (si l’inductance du moteur n’est pas suffisante on
peut placer une bobine en série avec ce dernier).
On suppose que le courant évolue entre une valeur minimale I m et une valeur maximale IM :
i(t=0) = Im et i( t = αT) = IM
1- Pour 0≤t≤T, analyser le fonctionnement et déterminer les tensions uc, vH et vD.
2- Pour 0≤t≤T, déterminer les expressions de i c(t), iD(t) et iH(t).[indications: résoudre
E+Ldi/dt+R.i = U pour 0<t< αT et E+Ldi/dt+R.i = 0 pour αT<t<T]
3- Tracer en synchronisme uc, vH , vD, ic(t), iD(t) et iH(t).
4- Montrer que la tension moyenne en sortie est donnée par: Ucmoy=αU .
5- En déduire que la vitesse de rotation n du moteur varie en fonction du rapport
cyclique α (on rappelle que la f.e.m peut s’écrire E = k.n).
6- Vérifier que l’on peut faire une analogie entre le hacheur série et le
transformateur abaisseur de tension.
7- On néglige la résistance R.
8- 7-1 Pour 0≤t≤T, déterminer les expressions de ic(t), iD(t) et iH(t)).[indications:
résoudre E+Ldi/dt = U pour 0<t< αT et E+Ldi/dt = 0 pour αT<t<T]
7-2 Tracer en synchronisme ic(t), iD(t) et iH(t).
7-3 Monter que l’ondulation crête à crête du courant peut s’écrire:
ΔI = IM - Im = α(1 - α )U/f.L
(on rappelle que en négligeant R, on peut écrire ucmoy ≈ E)
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7-4Quelles sont les conséquences d’une forte ondulation du courant sur le
fonctionnement du moteur.
7-5 En supposant α et U fixés comment on peut réduire l’ondulation du courant
dans le moteur.
7-6 Déterminer la valeur de α pour que cette ondulation soit maximale et déterminer
alors l’ondulation maximale.
CONCLUSIONS
La tension moyenne à la sortie du hacheur série est : Ucmoy = αU :
Donc, la variation de la tension est obtenue par variation du rapport
cyclique α. La variation de la tension permet d’obtenir la variation de la
vitesse des moteurs à courant continu.
L’ondulation du courant est donnée par : ΔI = U(1 – α)α/(L.f) :
Une forte ondulation du courant entraine l’échauffement du moteur ainsi que
des vibrations au niveau de l’arbre. Pour réduire l’ondulation on peut soit :
- Augmenter l’inductance de la charge par insertion d’une bobine en série
avec le moteur (solution limitée par l’encombrement)
- Augmenter la fréquence de hachage au niveau de la commande
(Solution la plus utilisée)
EXERCICE
La tension moyenne aux bornes du moteur est donnée par : Ucmoy = (2α – 1)U
En délivrant suivant la valeur du rapport cyclique une tension positive (pour α >1/2) ou
négative (α <1/2), il permet de commander le moteur dans deux quadrants moteurs (rotation
dans les deux sens)
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Application : Soit un moteur à courant continu : 48V - 2,4KW -1800tr/mn. Concevoir et
dimensionner un montage à hacheur pour varier la vitesse du moteur de 0 à 1800tr/mn
V-1 Généralités
Les interrupteurs utilisés dans les onduleurs peuvent être soit des transistors (bipolaire, MOS,
IGBT,…) soit des thyristors (SCR, GTO,…).
La qualité de la tension obtenue dépend surtout de la commande. Elle est caractérisée par le
taux de distorsion harmonique :
Pour chaque montage on peut déterminer l’expression de la valeur efficace U eff de la tension
de sortie en fonction de la tension continue U d’entrée de l’onduleur.
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III-2 Onduleurs monophasés
18
TAF : Analyser le fonctionnement et déterminer pour chaque étape l’expression de uc et de i
(pour i(t) on donnera juste la forme générale), puis tracer uc et i.
2 / Commande décalée
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Les commandes les plus simples peuvent utiliser un astable (à NE555, AOP,..) ou
l’association d’un quartz et d’un diviseur de fréquence. Mais il existe de nombreux autres
encore.
Il existe des solutions numériques dans lesquelles on utilise une mémoire qui permet de gérer,
en association avec une horloge et un compteur, les instants de commutation des interrupteurs
électroniques.
20
La fréquence du quartz est de F0 = 3276800 Hz
3-3 Commande par MLI (en anglais PWM : Pulse Width Modulation)
Son intérêt réside dans le contenu harmonique du signal qui se retrouve également au niveau
de la tension ondulée :
Il existe plusieurs variantes parmi lesquelles on peut citer la MLI pré-calculée et la MLI
naturelle (ou sinus-triangle)
En effet les amplitudes Ak des harmoniques sont fonctions des angles de commutation α i.
Donc, pour éliminer l’harmonique de rang k, on doit poser A k(αi) = 0. Ainsi par résolution
d’équations du type Ak(αi) = 0, on détermine les valeurs des angles de commutation
nécessaires pour éliminer des harmoniques préalablement choisies.
Plus le nombre d’angles de découpage est important, plus on annule d’harmoniques. Mais un
compromis entre les pertes par commutation et la qualité du signal obtenu limite le nombre
d’angles aux environs de 20 par période.
21
Les signaux de commande des interrupteurs de l’onduleur sont obtenus par comparaison
entre un signal modulant sinusoïdal de fréquence f m (égale à la fréquence de la tension
alternative à fournir) et à une porteuse haute fréquence (de fréquence f p>>fm) de forme
triangulaire. Les points d’intersection des deux signaux déterminent les instants de
commutation.
a- En monophasé
b- En triphasé
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- Le signal modulant est délivré par un oscillateur triphasé
- La porteuse est délivrée par un générateur de tension triangulaire
Ils permettent d’obtenir à partir d’une tension alternative de valeur efficace fixe, une tension
alternative de valeur efficace réglable.
Les composants utilisés sont soit des triacs, soit deux thyristors montés en tête-bêche. La
variation de la tension est obtenue en faisant varier l’angle d’amorçage φ des thyristors ou des
triacs : Vseff = fonction de φ.
EXERCICE
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1- Pour une charge R, analyser le fonctionnement, tracer u c et déterminer sa valeur
efficace. Vérifier qu’elle varie en fonction de l’angle d’amorçage φ des thyristors.
2- Soit φ l’angle d’amorçage et ϕ le déphasage courant-tension de la charge.
On considère une charge du type LR
2-2 En supposant que le thyristor TH1 cesse de conduire pour Ө = β, montrer que :
a- Si φ > ϕ (L faible) alors β < π+φ (c'est-à-dire que le thyristor TH1 cesse de
conduire avant l’instant d’amorçage d thyristor TH2).
b- Si φ < ϕ (L grand) alors β > π+φ (c'est-à-dire que le thyristor TH1 cesse de
conduire après l’instant d’amorçage d thyristor TH2).
c- Analyser le fonctionnement dans les deux cas et tracer la tension de sortie.
Aux bornes de chaque élément de la charge triphasé, on a une tension qui varie en
fonction de l’angle d’amorçage des thyristors et les 3 tensions sont déphasées de 2π/3.
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La valeur efficace de la tension en sortie est donnée par :
La commande à trains d’ondes permet de réduire les harmoniques réinjectés sur les réseaux de
faible puissance.
Le moteur à courant continu est celui qui offre plus de facilités par rapport au contrôle
de ses paramètres de fonctionnement. C’est pourquoi dans les applications à
entrainement variable, il a toujours été préféré aux moteurs à courant alternatif. Il faut
cependant noter que pour des problèmes de commutation au collecteur, l’emploi des
moteurs à courant continu est limité en tension, courant et vitesse.
I- DEMARRAGE
Aux bornes d’un moteur à courant continu, on a : U = E + rI
Or, au démarrage la vitesse est nulle. Et si Ω = 0 alors E= kФΩ = 0
Donc, U = 0 + RId ; d’où un courant de démarrage très élevé : Id = U/r.
Pour réduire le courant de démarrage on peut donc agir soit sur la tension
d’alimentation, soit sur la résistance.
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I-2 Action sur la tension :
Le moteur est alimenté sous tension réduite au démarrage. L’alimentation peut alors être soit
un redresseur commandé (la tension est fonction de l’angle d’amorçage φ) soit un hacheur ( la
tension est fonction du rapport cyclique α).
- si le moteur est alimenté par un hacheur on aux bornes du moteur :
Umoy = αU = E + rI et au démarrage αdU = rId , d’où αd = rId/U
- si le moteur est alimenté par un redresseur PD2 TT, aux bornes du moteur on
a: Umoy = 2Vmcosφ/π = E + rI et au démarrage, on a :2Vmcosφ/π = rId
D’où : φd = cos-1[πrId/2Vm]
Exercice d’application
Soit un moteur dont les caractéristiques nominales sont :U=150V ; r=1 ,8 Ω; E =140V
- Déterminer la valeur de la résistance de démarrage à insérer pour réduire le
courant de démarrage à 1,5 fois le courant nominal
- Quel devrait être la valeur du rapport cyclique au démarrage pour avoir le
même résultat si le moteur était alimenté par un hacheur.
Donc, pour faire varier la vitesse de rotation d’un moteur à courant continu on peut
soit agir sur le flux Ф (courant d’excitation), soit la tension d’ induit U.
L’inducteur est alimenté par une source de tension continue réglage (généralement un
redresseur à thyristors).
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C’est le procédé le plus utilisé. L’induit est alimenté par un convertisseur d’énergie
fournissant une tension continue réglable, c'est-à-dire soit un redresseur à thyristors,
soit un hacheur. Le choix du type de convertisseur dépendra des contraintes (source
AC ou DC, réversibilité, puissance, coût, facilité de mise en œuvre, etc… ).
C’est ainsi que l’on pourra utiliser soit des variateurs non réversibles, soit des
variateurs réversibles.
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b- Pour le fonctionnement dans deux quadrants ( 1moteur + 1générateur),
on utilisera soit un pont TT(mono ou Tri), soit un hacheur réversible en
courant (càd un hacheur série associé à un hacheur parallèle).
c- Pour un fonctionnement dans deux quadrants moteurs, c'est-à-dire
moteur à deux sens de marche, on utilisera soit deux ponts mixtes (mono
ou Tri) montés en tête-bêche, soit un hacheur réversible en tension (càd un
hacheur en H).
RQ : On utilise parfois un seul pont avec un relais ou un contacteur pour
l’inversion.
d- Pour un fonctionnement dans les quatre quadrants, on utilisera soit
deux ponts TT (mono ou Tri) montés en tête-bêche, soit un hacheur
réversible en courant et en tension.
Exercice d’application
On désire faire varier la vitesse du moteur de 50tr/mn à 600 tr/mn à partir d’une
source monophasé. On donne pour le moteur :P = 3HP ; 1800 rpm ; U = 100V
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Cependant en plus de maintenir la vitesse constante les régulateurs de vitesse
permettent très souvent aussi de s’assurer que le courant moteur ne dépasse pas une valeur
limite (souvent réglée entre 1 et 1,2 fois le courant nominal) même en cas de charge résistante
élevée. Il faut donc mesurer continuellement la vitesse et l’intensité du courant du moteur,
puis comparer ces grandeurs à celles désirées. Cela nécessite deux régulateurs : vitesse et
courant.
Tant que le courant moteur n’a pas atteint la valeur limite préréglée, le régulateur de
vitesse est prioritaire : vitesse moteur = consigne, la valeur du courant évolue en fonction de
la charge imposée. Mais la régulation du courant devient prioritaire si le courant moteur
atteint le courant limite. On limite en courant, on ne régule plus en vitesse.
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Exemples de variateurs-régulateurs industriels:
IV-1 Discussion
Les variateurs de vitesse RTV-A4 de Télémécanique sont destinés à la régulation de vitesse
des moteurs à courant continu à excitation séparée ou à aimants permanents, à partir d’un
réseau alternatif monophasé. La commande peut être réalisé à partir d’une carte analogique ou
d’un microprocesseur. Ces variateurs sont réversibles, double pont et fonctionnent dans les 4
quadrants du plan couple/vitesse. Ces variateurs peuvent contrôler des moteurs ayant une
capacité comprise entre 0,65KW et 1770 KW.
30
IV-2- Schéma fonctionnel
La Figure suivante nous met en relief le schéma fonctionnel du variateur RECTIVAR 4
31
IV-3- Raccordement
La figure ci-après nous montre le raccordement électrique suggéré par le
manufacturier, pour un fonctionnement dans les deux sens de marche et avec
changement de la consigne de vitesse par un potentiomètre. La lecture de vitesse du
moteur est prise à l’aide d’une dynamo-tachymétrique.
33
Chapitre 5 COMMANDE DES MOTEURS ASYNCHRONES
Le courant de démarrage des moteurs asynchrones étant élevé, il est très souvent nécessaire
de le réduire pour éviter les perturbations sur le réseau et les nuisances sur le fonctionnement
du moteur. On peut pour cela soit :
On gardera cependant à l'esprit que toute diminution du courant entraîne également une
diminution du couple.
En général, l'utilisation d'un procédé de démarrage est nécessaire pour les moteurs d'une
puissance à partir de 5,5kW. On trouve davantage de précisions dans la norme NF C 15100
dont un extrait est reproduit ci-dessous :
[559.6.1 Limitation des troubles dus au démarrage des moteurs
Le courant absorbé par tout moteur lors de son démarrage doit rester limité à une valeur qui
ne soit pas être préjudiciable à l'installation qui l'alimente et n'apporte pas de troubles
inacceptables au fonctionnement des autres appareils reliés à la même source.]
En tout état de cause il faut limiter le courant pendant le démarrage tout en conservant un
couple moteur suffisant pour assurer le démarrage !
Le tableau suivant donne un récapitulatif des procédés de démarrage avec leurs performances.
34
Performances des procédés de démarrage fréquents
Remarque: Les modes de démarrage traditionnels sont de plus en plus remplacés aujourd’hui
par des démarreurs électroniques (généralement à base de gradateur) qui permettent au
démarrage de faire varier progressivement la tension aux bornes du moteur progressivement
de zéro à sa valeur nominale. (C’est le cas du GRADIVAR de Télémécanique)
Dans certains cas, l'arrêt du moteur peut bien évidemment se faire en roue libre (arrêt
naturel sans intervention extérieure). Cependant, de très nombreuses applications
nécessitent une intervention appelée ≪freinage ≫. Le freinage est généralement
électrique ou mécanique.
35
II-1 Freinages électriques
36
III- VARIATEURS DE VITESSE DES MOTEURS ASYNCHRONES
TRIPAHES
La vitesse de rotation d’un moteur asynchrone triphasé est donnée par la relation :
n = 60(1 – g)f/p
Il en ressort que pour faire varier la vitesse de rotation d’un moteur asynchrone triphasé on
peur agir soit sur le glissement g, soit sur le nombre p de paires de pôles, soit sur la fréquence.
Le procédé les plus utilisés par les variateurs modernes est celui de l’action sur la fréquence.
Cette méthode concerne les moteurs asynchrones à rotor bobiné. En insérant des résistances
en série avec les enroulements rotoriques, le glissement varie.
Cependant ce procédé entraîne des pertes par effet Joule importantes au rotor.
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III-2 Action sur le nombre de paires de pôles
Pour un variateur à U/f = cte, l’action sur la période du signal de commande des
interrupteurs statiques permet la variation de la fréquence. Mais Il faut aussi faire varier U
efficacement dans les mêmes proportions, donc moduler la valeur de la source de tension.
Deux possibilités :
- Redressement commandé
- Redressement non commandé + hacheur (solution préférable car le filtrage est
plus simple et on obtient un meilleur facteur de puissance de l’installation).
Les commandes classiques permettent d’annuler les harmoniques de rang pairs et multiples de
3, mais les autres harmoniques 5, 7, 11, 13,…subsistent. Ces derniers engendrent des
vibrations, des résonances mécaniques indésirables et une augmentation des pertes. Pour
améliorer la qualité des tensions alimentant le moteur, il faut utiliser la commande MLI.
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Exemple de variateur pour moteur asynchrone triphasé : ALTIVAR de
‘’TELEMECANIQUE
C’est un convertisseur de fréquence MLI à U/f = cte. La forme du courant dans les
enroulements statoriques est proche d’une sinusoïde, ce qui assure une rotation régulière et
sans à-coups de couple. A partir du réseau triphasé, le moteur est alimenté à tension et
fréquence variables.
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Une carte de contrôle pilotée par microprocesseur permet de générer les ordres de
commande des 6 transistors de l’étage de puissance de l’onduleur. Elle permet aussi de
régler les rampes d’accélération et de décélération, de régler les butées basse et haute
vitesse,..
et des inconvénients :
- plage de régulation de la vitesse limitée à 1/20. A faible vitesse les
performance du couple sont médiocres.
- à faible vitesse, pas de compensation par rapport au glissement et à la gestion
de la charge.
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IV-2- La commande vectorielle de flux
La structure d’un variateur à U/f = cte présente certains inconvénients (couple mal contrôlé à
basse vitesse, couple fortement dépendant de la résistance rotorique donc de l’échauffement
interne du moteur,…) et en outre le modèle utilisé pour le moteur n’est plus valable en régime
transitoire quelconque.
Pour remédier à ces inconvénients, on envisage de retrouver à partir d’une commande
appropriée, des caractéristiques de réglage similaire à une machine à courant continu. En
effet, dans la machine à courant continu, les réglages du flux et du courant induit sont
indépendants, donc découplés naturellement. Ce découplage n’existe pas dans une machine
asynchrone car les trois courants statoriques créent à la fois le flux et le couple.
La commande vectorielle de flux doit permettre à partir de la mesure des trois intensités
statoriques de retrouver un modèle équivalent à une machine à courant continu, c’est-à-dire la
quadrature entre I et Ф nommé pilotage vectoriel.
En effet grâce à la transformation de PARK, un système de trois enroulements fixes parcourus
par des courants ia, ib, ic formant un système triphasé équilibré peut être remplacé
physiquement par un système de trois enroulements orthogonaux parcourus par des courants
id, iq et io : [id ; iq ; io] = (A)x [ia ; ib ; ic].
L’opérateur mathématique (A) est appelé matrice de transformation de PARK.
Le contrôle vectoriel de flux fait donc appel à des transformations mathématiques et de
modélisations très complexes rendues possibles grâce à l’avènement des techniques
numériques de commande.
Bonne réaction aux variations de charge, régulation précise de la vitesse, couple intégral à
vitesse nulle, performance semblable aux entraînements à courant continu, réaction rapide
aux variations de vitesse et large plage de vitesses (1/100), meilleure réaction dynamique aux
variations de sens de rotation, une seule stratégie de commande pour toute la plage de vitesse
est nécessaire.
41
V- MISE EN ŒUVRE DES VARIATEURS ALTIVAR
42
V-3- Maintenance des variateurs : Cas du variateur de vitesse ALTIVAR 16
drF Surintensité : court-circuit ou mise à la terre en *mettre hors tension, vérifier les câbles de
sortie du variateur, surchauffe du module IPM, liaison et l’isolement du moteur, variateur
sous alimentation de la commande du module débranché.
IPM, régime transitoire excessif, court-circuit *augmenter le temps d’accélération
interne *vérifier l’état de charge et la température
ambiante produite
*Réarmer
CrF Défaut de commande de fermeture du relais de Défaut freinage
charge des condensateurs
InF Défaut de commande <<connectique>> interne *vérifier la connectique interne après
coupure de l’alimentation et décharge des
condensateurs (voyant vert éteint)
*remettre le variateur sous tension
EEF Erreur de mémorisation du EEPROM
SLF Communication rompue avec le variateur Vérifier la connexion de l’additif
visualisation
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Les effets néfastes peuvent se manifester par la défaillance prématurée des
équipements électriques (surchauffe des moteurs, des câbles et des
transformateurs) par la dégradation de l’isolation des moteurs commandés ou par
l’interruption des procédés (fusibles brulés).
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