Chapitre 4
Chapitre 4
Chapitre 4
ENCG-M
COMPTABILITE APPROFONDIE
1) Soit l’entreprise dispose d’un accord de vente irrévocable signé à l’occasion d’une
transaction. Cette transaction doit avoir été effectuée dans des conditions de
concurrence normale ou résulter d’un marché actif, c’est-à-dire qu’elle doit
intervenir entre des parties bien informées, indépendantes et consentantes ou
résulter d’un marché sur lequel les transactions sont fréquentes et les biens
comparables. Dans ce cas, ce prix est la meilleure indication de la valeur vénale d’un
actif.
2) Soit il n’existe ni accord de vente irrévocable, ni marché actif pour l’actif considéré.
Dans ce cas, la valeur vénale est estimée à partir de la meilleure information
disponible. Pour déterminer ce montant, l’entité tient compte de transactions
récentes portant sur des actifs similaires dans le même secteur d’activité.
Exemple : Si l’entreprise veut vendre une construction, elle peut se renseigner sur les
prix pratiqués pour des biens similaires qui dépendent bien souvent de l’emplacement
(quartier), du prix au m2, mais également de l’état du bien.
Pour la cession d’un bien mobilier, véhicule, machine, elle peut consulter les journaux
spécialisés ou annonces internet.
La répartition des frais entre le terrain et la construction n’est pas toujours évidente. Le
coût du terrain supporte le prix du terrain, les travaux de voirie… alors que la construction
génère le coût de l’immeuble, des honoraires d’architecte…
Les frais liés à la démolition d’un bâtiment préexistant sont enregistrés dans le coût de la
construction, sauf s’ils sont occasionnés pour rendre le terrain nu libre à la vente. Quant au
bâtiment, il sera comptabilisé en constructions si l’entreprise l’achète dans le but de le
détruire pour en reconstruire un autre. Si elle l’avait utilisée auparavant, la démolition serait
enregistrée comme une sortie d’immobilisation (658 - Autres charges non courantes mais
pas de 758- Autres produits non courants, puisqu’il n’y a pas de vente).
Tableau récapitulatif du calcul des valeurs des éléments d’un ensemble immobilier :
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Application :
Achat d’un ensemble immobilier le 01/01/N pour 3 000 000 DH (dont 500 000 DH pour
le terrain). Les droits d’enregistrement sont de 150 000 DH (non soumis à TVA), les
honoraires du notaire sont de 75 000 DH HT, l’indemnité d’éviction de l’immeuble est
de 250 000 DH, la participation aux travaux de voirie est de 200 000 DH.
1 La couverture de change est un contrat ferme entre la banque et son client, qui permet au
client de figer, au moment de la conclusion de l’opération, le cours de change d’une devise
contre une autre, à une date future pour un montant défini. Il permet au client de figer et de
garantir au moment de la conclusion de l’opération, sans payer de prime, un cours d’achat /
de vente de ses devises pour une opération dont l’échéance et le montant sont déterminés.
Le cours garanti permet au client de bénéficier d’un report favorable de la devise pour
l’exportateur ou d’un déport favorable de la devise pour l’importateur.
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a été prise avant l’opération. Les frais engagés pour mettre en place les couvertures sont
également intégrés au coût d’acquisition.
La loi comptable marocaine prévoit que le coût d’acquisition de l’immobilisation est calculé
à partir du cours converti en DH au jour de l’opération. Cette valeur n’est pas modifiée
ultérieurement, même si le cours de la devise est fluctuant. Les amortissements et les
provisions sont calculés sur cette valeur.
Lorsqu’un crédit est accordé par le fournisseur, l’écart entre le cours du jour de facturation
et le cours effectif du paiement constitue un produit ou une charge (à caractère financier) :
§ La charge étant inscrite au débit du compte « 633. Pertes de change » qui enregistre
les pertes de change subies sur les opérations libellées en monnaie étrangère. La
perte de change liée à une augmentation d’une dette résulte de l’augmentation du
cours de la devise au jour du remboursement effectif par rapport au cours de la
devise au jour de la facturation. Le compte « 6331. Pertes de change propres à
l’exercice » est débité avec un compte de dette (1486, 4411, 4487 ou autre compte),
par le crédit d’un compte de trésorerie, pour constater le remboursement de la
dette et la perte de change y afférente.
§ Le produit est inscrit au crédit du compte « 733. Gains de change », Ce compte
enregistre les gains de change résultat des opérations libellées en monnaie
étrangère. Le gain de change correspondant à une diminution d’une dette, résulte
de la diminution du cours de la devise au jour du remboursement effectif par
rapport au cours de la devise au jour de la facturation. Le compte « 7331. Gains de
change propres à l’exercice » est crédité avec un compte de trésorerie, pour
constater le remboursement de la dette et les gains de changes correspondants,
par le débit du compte de la dette concernée (1481, 1486, 4411, 4487 …)
Il faut enfin noter que lorsque le règlement s’effectue sur plusieurs exercices, la perte
latente (différence entre le cours de l’inventaire et le cours de facturation) doit faire l’objet
d’une provision pour perte de change.
Exemple :
La société FARMA a acquis en Italie le 1er janvier N–2 un matériel d’une valeur de 65
000 € payable en deux fois (32 500 € le 1er janvier N–2 et 32 500 € le 1er juillet N–2).
Ce matériel a été revendu le 1er juillet N pour 38 000 €.
Cours de DH : au 1er janvier N–2: 0,094 € ; au 1er juillet N–2 : 0,09 € ; au 1er juillet N :
0,099€.
L’amortissement « comptable » est l’amortissement linéaire, la durée d’utilisation du
matériel étant de 10 ans.
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Les écritures suivantes seront enregistrées en janvier N–2, juillet N–2 et juillet N:
1/1/N-2
2332 Matériel et outillage 691489,362
4481 Dettes sur acquisitions d'immobilisations 691489,362
Acquisition du matériel en Italie
D°
4481 Dettes sur acquisitions d'immobilisations 345 744,681
5141 Banque 345 744,681
1er paiement : 32 500/0,094
1/7/N-2
5141 Dettes sur acquisitions d'immobilisations 345 744,681
633 Pertes de change 15 366,4301
512 Banque 361 111,111
Second paiement: 32 500/0,09
1/7/N
3481 Créances sur cessions d'immobilisations 383 838,384
7513 Produits des cessions des immobilisations 383 838,384
corporelles
Cession 38 000/0,099
6513 VNA des immobilisations corporelles cédées 492 424
(65 000€ – 65 000€ × 10 % × 2,5) / 0,099
633 Pertes de change 26 192
(65 000 € – 65 000 € × 10 % × 2,5) × (1/0,094
28332 – 1/0,099) 172 872
Amortissements du matériel et outillage
2332 65 000 € × 10 % × 2,5 / 0,094 691 489
Matériel et outillage
Cession 38 000/0,099
Application :
La société SALVEMA achète le 3 mai 2015 une machine d’une valeur de 100 000 $. Le
règlement s’effectue en deux paiements de 50 000 $ le 31 juillet 2015 et 15 février
2016. Les cours du dollar en DH sont les suivants :
- 3 mai 2005 : 1 DH = 0,14$.
- 31 juillet 2005 : 1 DH = 0,1 $
- 31décembre 2005 : 1 DH = 0,09 $.
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1. Règles d’évaluation
Le coût d’acquisition d’un bien acquis dans ces conditions doit être déterminé
conformément aux règles générales d’évaluation étant donné que les modalités de
règlement du prix demeurent sans incidence sur ce coût.
Les différences liées à la variation de l’index doivent être analysés comme des charges
financières rattachables, pour leurs parts respectives, aux différents exercices de paiement
du prix (respect de principe de spécialisation des exercices). Ainsi, l’éventuelle différence
entre le coût d’acquisition et prix effectivement payé doit s’analyser comme un
changement de montant de la dette et non comme un changement de la valeur d’entrée
de l’immobilisation (principe de coût historique).
Le plan comptable général ne donne aucune indication sur les modalités de traitement des
dettes indexées. Cependant l’application des principes comptables conditionne le
traitement de cette opération en trois phases :
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Application :
TAF : présenter les écritures comptables en N, N+1, N+2, sachant que l’évolution de
l’index a conduit aux paiements suivants :
- 31/12/N : 300 000.
- 31/12/N+1 :300 000
- 31/12/N+2 : 370 000.
A l’année N :
01/01/N
2332 Matériel et outillage 1 000 000
34551 État, TVA récupérable sur immobilisations 200 000
1486 Fournisseurs d’immobilisations 900 000
5141 Banque 300 000
31/12/N
1486 Fournisseurs d’immobilisations 300 000
5141 Banque 300 000
EN 31/12/N+1 :
31/12/N+1
1486 Fournisseurs d’immobilisations 300 000
5141 Banque 300 000
2720 Augmentation des dettes de financement 50 000
1486 Fournisseurs d’immobilisation 50 000
6393 Dot aux provisions pour risques et charges financières 50 000
Autres provisions pour risques
1518 50 000
EN N+2 :
01/01/N+2
1486 Fournisseurs d’immobilisations 50 000
Augmentation des dettes de financement 50 000
31/12/N+2
1486 Fournisseurs d’immobilisations 300 000
6138 Autres intérêts et emprunts de dettes 70 000
5141 Banque 370 000
6393 Autres provisions pour risques 50 000
1518 Reprise sur provisions pour risques et charges 50 000
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Il est possible désormais, lors d’une vente, d’insérer une clause de réserve de propriété
dans le contrat de vente qui permet au vendeur de retarder le transfert de la propriété du
bien vendu jusqu’au paiement intégral du prix par l’acheteur. Le vendeur est ainsi protégé
en cas de défaillance de l’acquéreur. Le vendeur reste donc propriétaire du bien jusqu’au
paiement en totalité de l’acheteur. La clause de réserve de propriété est donc une mesure
de protection, une garantie en cas de non-paiement.
C’est une grande dérogation au principe consacré par le code des Obligations et des
Contrats et selon lequel la propriété du bien est transférée à l’acheteur dès la conclusion
du contrat, peu importe que le vendeur soit payé ou non. Lorsque le prix du bien vendu
n’est pas payé en intégralité à la date d’échéance, le vendeur a le droit de récupérer le bien
dans les conditions convenues entre les parties.
Donc la comptabilisation ne déroge pas à la procédure habituelle. Dans le bilan, les actifs
(immobilisations ou stocks) avec clause de réserve de propriété sont regroupés sur une
ligne distincte portant la mention : « dont… avec clause de réserve de propriété ». En cas
d’impossibilité d’identifier les biens, un renvoi au pied du bilan indique le montant restant
à payer sur ces biens.
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Application :
Afin d’adapter sa production aux nouveaux matériaux utilisés, une société A doit
moderniser son outil de production et investir dans de nouveaux équipements. Pour
cela, elle fait l’acquisition auprès de la société M d’une nouvelle machine à commande
numérique.
La nouvelle machine a été livrée et facturée par la société M le 30 juin N. Son prix
d’achat s’élève à 1000 000 DH HT, auxquels viennent s’ajouter des frais d’installation
pour 120 000 DH HT. En raison d’un retard de livraison, la Société A a bénéficié d’un
rabais de 2%, calculé sur le prix d’achat, hors installation. La facture mentionne
l’existence d’une clause de réserve de propriété. L’intégralité de la facture a été payée
le 30 septembre N.
Bien que le titre de propriété soit conservé par le vendeur (la société M) jusqu’au paiement
complet, l’entreprise A en maîtrise tout de même l’utilisation, bénéficie des avantages liés
à l’immobilisation et en assume les risques. Elle en a donc bien le contrôle. Ces nouveaux
équipements seront utilisés pour la production de nouveaux matériaux, il s’agit bien d’une
immobilisation corporelle qui doit être comptabilisée à l’actif de l’acheteur.
Les pertes d’exploitation initiales ne doivent pas être incorporées au coût d’acquisition de
l’immobilisation.
30/6/N
2331 Installations techniques 1 100 000
34551 TVA récupérable /immobilisations 220 000
4481. Dettes sur acquisitions d'immobilisations 1 320 000
Facture n°…
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31/12/N
68112 Dotations aux amortissements sur 110 000
immobilisations corporelles
2833 Amortissements des installations techniques, 110 000
matériel et outillage
Enregistrement de l’amortissement (110 000 * 1/5* 6/12)
Lorsque plusieurs biens sont acquis ou produits conjointement pour un cout global, la
valeur d'entrée de chaque bien est ventilée à proportion de la valeur attribuée à chacun.
Ainsi, si l’on acquiert pour un prix global un ensemble immobilier, on doit distinguer, lors
de la comptabilisation, la valeur du terrain et celle de la construction.
Si l’on ne peut évaluer directement chaque élément, le cout d’un ou plusieurs des actifs est
évalué par référence à un prix de marché ou forfaitairement. Le cout des autres actifs
s’établit alors par différence. Pour les immobilisations acquises conjointement ou
produites conjointement, la valeur d’entée est déterminée à partir de leur coût global
d'achat ou de production, proportionnellement à la valeur relative qui peut être attachée
à chacune de ces immobilisations dès qu'elles peuvent être individualisées.
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Une immobilisation qui bénéficie alors d’un mode de financement privilégié accordé par un
organisme public ou semi-public, fait l’objet d’un cahier des charges qui prévoit les
modalités d’utilisation, d’amortissement ou de reversement. Ces Immobilisations sont à
enregistrer à leur coût d'acquisition ou à leur coût de production, sans déduction de la
subvention (portée au passif du bilan dans la rubrique " capitaux propres assimilés ").
1. GENERALITES
Le plan comptable général distingue trois types de subventions : les subventions
d’investissement, les subventions d’exploitation et les subventions d’équilibre. Le
traitement comptable des subventions dépend très généralement de leur objet ou finalité.
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Objet Financement d’un investissement Compensation d’une insuffisance de Subvention permettant de compenser la
ou d’activités à long terme produits d’exploitation ou d’un excès perte qu’aurait supportée l’entité en
de charge l’absence d’aide
Nature comptable Capitaux propres assimilés Produits d’exploitation Produits non courants
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Si la subvention est encaissée le même jour de son octroi, le compte « 7161. Subventions
d’exploitation reçues de l’exercice » est crédité directement par le débit d’un compte de
trésorerie.
Les subventions d’équilibre correspondent à des produits non courants. Elles sont
enregistrées dans un compte « 756. Subvention d’équilibre ». Ce compte enregistre les
subventions reçues auprès de l’Etat (ou les collectivités) pour couvrir les pertes dues aux
activités non rentables exercées par l’entreprise, mais qui sont jugées nécessaires pour
l’intérêt général (il s’agit souvent des services non marchands …).
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15/09/N
34512 Subventions d’exploitation à recevoir 60 000
7161.
Subventions d’exploitation reçues de l’exercice 50 000
(60 000/1,2)
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Application :
Le 24 juin 2012 la société Virtus a acheté un matériel 2 000 000 DH, amorti en dégressif
sur 6 ans. La subvention accordée est de 40 %.
Application :
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15/9/N
34511 Subventions d’investissement à recevoir 450 000
1311 Subventions d’investissement reçues 450 000
Notification de la subvention (1 500 000 *0,3)
01/10/N
2331 Installations techniques 1 500 000
34551 Etat - TVA récupérable sur immobilisations 300 000
4481 Dettes sur acquisition des immobilisations 1 800 000
Acquisition de l’immobilisation
15/10/N
5141 Banques 450 000
34511 Subventions d’investissement à recevoir 450 000
Encaissement de la subvention
Application :
Le terrain est acquis le 30 septembre N, pour un montant hors taxe de 550 000 DH HT. Il
est payé le 1er octobre par virement bancaire n° 1121253. La mairie débloque aussitôt la
subvention versée à la société WANDA par avis de crédit n° 266339912.
1. à l’année N ;
2. au dernier exercice de report de la subvention au résultat.
Ainsi, deux cas sont à prévoir selon que la subvention d’investissement finance une
immobilisation amortissable ou non. Mais dans tous les cas, le montant de la subvention
repris en résultat dépend du taux de subvention déterminé par le rapport
subvention/immobilisation.
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S’il s’agit d’une immobilisation amortissable décomposable, alors les subventions doivent
être ventilées proportionnellement entre les différents composants.
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Exemple : Une machine acquise pour 200 000 DH est subventionné à concurrence de
60%.
Les comptes 131 et 1319 sont soldés l'un par l'autre lorsque le crédit des premiers est égal
au débit du second.
Application (suite):
Rappel : Taux d’amortissement dégressif (3-4 ans = 1,5 ; 5-6 ans = 2 ; > 6 ans = 3)
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N+1 1 350 000 1 350 000*40%=540 000 1500000*20%=300 000 240 000
N+2 810 000 810 000*40%= 324 000 1500000*20%=300 000 24 000
N+3
486 000 486 000*50%*3/12= 60 750 1500000*20%*3/12=75000 -14 250
(3M)
450.000 – 322 425 = 127 575 avec 322 425 = 1 074 750 × 30 %
Puisque la subvention est reprise sur la base des amortissements dégressifs mais en
tenant compte d’un taux de subvention de 30 %.
Fiscalement l’année d’acquisition compte pour une année complète même lorsqu’il y a
application de la règle du prorata. On a donc un plan d’amortissement sur 5 exercices.
L’année N+3 il reste donc deux années d’amortissement : le taux d’amortissement
linéaire devient supérieur au taux d’amortissement dégressif.
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31/3/N+3
5141 Banques 360 000
7513 Produits des cessions des immobilisations 300 000
corporelles
4455 Etat, TVA facturée 60 000
Cession du matériel
2 La clause d'inaliénabilité est une disposition généralement prévue dans une libéralité
(donation, legs) et par laquelle le légataire ou donataire se voit interdire de transférer à un tiers
la propriété du bien. Cette clause doit être justifiée par un intérêt légitime et doit être limitée
dans le temps. Dans le domaine financier, une clause d'inaliénabilité prévoit que des
actionnaires ne puissent pas céder leurs titres à un tiers pendant un temps déterminé.
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Þ Le crédit-bail mobilier
Þ Le crédit-bail immobilier
Þ La cession bail
1.1. Généralités
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ü Lever l'option d'achat. Ceci se fait contre paiement du prix prévu au contrat, le
locataire devient propriétaire du bien.
ü Restituer le bien. Le dépôt de garantie est alors remboursé au locataire ;
ü Signer un nouveau contrat de crédit-bail pour le même bien, le plus souvent assorti
de redevances plus faibles
L’avantage principal du crédit-bail pour le prêteur est qu’il dispose de la propriété du bien
tant que l’option d’achat n’a pas été levée. Il s’agit donc d’une garantie importante en cas
de défaillance du client.
Pour les entreprises, les avantages sont multiples. En particulier le crédit-bail permet de
prendre en compte la totalité de l’investissement, là où le financement bancaire classique
exige généralement un apport. Par ailleurs, elle permet à des entreprises qui n’auraient pas
accès à des financements traditionnels d’investir sans toucher à leur endettement ou à leur
trésorerie. Enfin, le risque à long terme est transmis au prêteur qui reste propriétaire et
dans le même temps, le locataire peut bénéficier en permanence de matériel performant.
Les opérations de crédit-bail donnent lieu à une analyse comptable spécifique dans les
livres du preneur, parfois influencée par des considérations fiscales.
Cependant, dans le traitement comptable actuel au Maroc, ce principe n'est pas appliqué,
en matière de crédit-bail. N'entrant pas dans le patrimoine de l’entreprise, l’approche
juridique de l’opération conduit à ne pas inscrire en immobilisation le bien loué, le
propriétaire étant toujours le bailleur. Donc les biens financés par un crédit-bail ne peuvent
figurer à l’actif de son bilan aussi longtemps que n'est pas levée " l’option d'achat ".
23
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Pendant cette période, le bailleur reste propriétaire du bien. Ce dernier ne doit donc pas
être inscrit au bilan du locataire, ni faire l’objet d’amortissements de sa part s’il s’agit d’un
bien amortissable. La totalité des sommes versées par le locataire constitue une charge à
enregistrer dans le compte 6132 « redevances de crédit-bail ». Les enregistrements sont en
principe effectués pour le montant hors taxe dans la mesure où la TVA est récupérable.
Lorsque l’utilisateur devient propriétaire du bien en levant l’option d’achat dont il est
titulaire, le bien est alors inscrit en " immobilisations " pour le prix résiduel fixé dans le
contrat (ou conformément aux règles applicables en matière de détermination de la valeur
d’origine).
Les écritures comptables à enregistrer pour la comptabilisation d'un crédit-bail sont passer
à trois reprises :
La redevance qui est versée à chaque période (mois, trimestre, année) comprend le loyer
(qui équivaut à une dotation à l'amortissement du bien) et la rémunération de la somme
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PR AHMED SABBARI
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investie par la société de crédit-bail (qui équivaut à des intérêts). Or, Comptablement, une
seule écriture est nécessaire pour les constater.
Ces redevances versées par le preneur constituent alors des charges3 à enregistrer au débit
du compte « 61321- Redevances de crédit-bail (mobilier et matériel) » lorsqu’il porte sur un
bien meuble, ou au débit du compte « 6132 – Redevances de Crédit-bail » lorsqu’il porte sur
un bien immeuble.
A partir du 01/01/2008, les opérations de crédit-bail sont soumises au taux de 20%. Par
respect du principe fiscal : « l’accessoire suit le principal », la TVA ayant grevé les redevances
crédit-bail relatives au financement d’un bien n’ouvrant pas à déduction, n’est pas
déductible. Exemple : redevances leasing relatives aux voitures de tourisme où la TVA n’est
pas déductible.
è À la clôture de l’exercice
En fin d'exercice, les redevances qui devront être versées l'année suivante doivent être
inscrites au compte « 3491 - Charges constatées d'avance ». Cette écriture de la charge
constatée d’avance respecte le principe d’indépendance des exercices. Ce principe a pour
finalité d’imputer à un exercice toutes les opérations qui s’y rattachent et seulement celles-
ci.
3Il existe cependant une exception concernant les véhicules de tourisme pris en crédit-bail. En
matière de crédit-bail ou de location de voitures particulières, les entreprises locataires de leurs
voitures particulières sont soumises, du point de vue fiscal, aux mêmes limites de déduction
que si elles en étaient propriétaires. Dans ce cas, la part du loyer non déductible correspond au
montant des amortissements qui ne seraient pas déductibles si l’entreprise était propriétaire, soit
actuellement limité à 20% de 300 000 dh (60 000 dirhams par an sur une période ne dépassant
pas cinq ans).
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26
Les redevances sont donc déductibles comptablement sur une durée différente des
amortissements fiscaux du bien. Toutefois, pour la Direction Générale des Impôts, il ne
peut y avoir de différence entre achat en propriété et une location. L'entreprise est obligée
d'opérer des réintégrations fiscales si la valeur du bien dépasse celle admise fiscalement.
2… Immobilisations HT
34551 Etat, TVA récupérable/immobilisations TVA
2486 Dépôts et cautionnements versés
5141 Banques TTC
Facture n°… − Levée d’option
5141 Banque X
2486 Dépôts et cautionnements versés (solde) X
Restitution du dépôt de garantie
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Si l’entreprise lève l’option, le mode d’amortissement pratiqué est le mode linéaire (bien
d’occasion). Si la durée normale d’utilisation du bien lors de la levée de l’option n’est pas
donnée, elle correspondra à la durée du bien qui aurait été pratiquée si l’entreprise en avait
été propriétaire, diminuée de la durée du crédit-bail.
15/10
2486 Dépôts et cautionnements versés 5 000
5141 Banques 5 000
Versement du dépôt de garantie
D°
61321 Redevances de crédit-bail (mobilier et matériel) 3 200
34552 Etat, TVA récupérable/charges 640
5141 Banques 3 840
Paiement de la redevance
31/12
3491 Charges constatées d’avance 1 600
15/10/N+3
2332 Matériel 30 000
34551 Etat, TVA récupérable/immobilisations 6 000
2486 Dépôts et cautionnements versés 5 000
5141 Banques 31 000
Facture n°… − Levée d’option
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Application :
Une entreprise souscrit un contrat de crédit-bail mobilier sur une machine d’une valeur
de 750 000 DH HT. Sa durée de vie économique est de 10 ans et on considère qu’elle est
mise à disposition de l’entreprise le 1er août N. Il est prévu un paiement de 4 redevances
annuelles de 250 000 DH HT chacune, la première étant payée le 1er aout N.
01/08/N+2
61321 Redevances de crédit-bail (mobilier et matériel) 250 000
34552 Etat, TVA récupérable/charges (25 000 *20%) 50 000
5141 Banque 300 000
ème
Paiement de la 3 redevance
31/12/N+2
3491 Charges constatées d’avance (25 000 *7/12) 145830
61321 Redevances de crédit-bail, mob et mat 145830
Une partie de la redevance a été payée au titre N+3
Application :
Supposons que le 10-04/N+6 la société CASA MAREE lève l’option d’achat concernant la
machine coupe bois évoqué en haut.
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PR AHMED SABBARI
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01/04/N+4
61321 Redevances de crédit-bail, mob et mat 50000
34552 Etat, TVA récupérable/charges 10000
5141 Banques 60000
Paiement de la 5e redevance
Une partie de la redevance concerne l’exercice N+5, elle sera donc reportée de l’exercice
qui s’achève à l’exercice suivant (N+5), et ce en vertu du principe de spécialisation des
exercices.
31/12/N+4
3491 Charges constatées d’avance (50000*3/12) 12500
Application :
TAF :
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jj/mm/2015
61321 Redevances de crédit-bail, mob et mat 12 000
34551 TVA récupérable sur immobilisation 2 400
5141 Banque 14 400
Paiement de la 3ème redevance
31/06/2020
2340 Matériel de transport 300 000
34551 TVA récupérable sur immobilisation 60 000
5141 Banque 360 000
31/12/2013
61934. D.E.A. du matériel de transport 30 000
(300 000/5 * 6/12)
2834 Amortissement de matériel de transport 30 000
Application :
Un contrat de crédit-bail est conclu le 1er janvier 2000 pour une durée de 16 ans. La valeur
de l’ensemble immobilier dans les comptes du bailleur est de 23.700.000 DH (terrain
5.000.000 DH construction 18.700.000 DH). Les frais d’acquisition engagés par le bailleur
sont de 1.300.000 DH.
L’option d’achat est fixée à 2.500.000 DH. Le loyer annuel du crédit-bail s’élève à
2.740.000 DH, le taux d'intérêt est de 8 %).
Application :
Le 01/10/N, l’entreprise ABCD lève l’option d’achat d’un contrat de leasing portant sur
une machine-outil.
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PR AHMED SABBARI
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01/10/N
2332 Matériel et outillage 80 000
34551 TVA récupérable sur immobilisation 16 000
Application :
Le 1er juillet 2008, la société Y lève l’option sur un crédit-bail portant sur un matériel
industriel. La valeur de l’option est de 300 000 DH. Un dépôt de garantie de 100 000 DH
avait été versé lors de la conclusion du contrat. La durée prévisionnelle d’utilisation du
matériel est estimée à 3 ans.
Il s’agit ici, de l’acquisition par l’intermédiaire d’une société de crédit-bail d’un ensemble
immobilier : terrain + constructions.
4 Ce montant est nettement inférieur à la valeur réelle du bien immobilier à sa date d'entrée à
l'actif et le calcul des amortissements se trouve faussé, puisque celui-ci se fera sur une durée de
20 ans sans tenir compte de la période d'utilisation (de location) déjà passée.
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PR AHMED SABBARI
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Application 8:
La société CASA MAREE signe le 1er avril N un contrat de crédit-bail immobilier avec une
société de crédit-bail concernant un ensemble immobilier composé de :
Une levée de l’option est possible en fin de contrat, soit le 1er avril N+6, pour une somme
globale de 3.500.000 DH HT, à raison de 2.000.000 DH pour le terrain.
Comme le prix d’achat lors de la levée d’option est un prix global, on doit le ventiler entre
le terrain et la construction, et ce en procédant comme suit :
- La valeur affectée au terrain doit rester la même que celle enregistrée dans les livres
de la société CASA MAREE, soit donc : 2000.000 DH HT
- La valeur de la construction est ensuite estimée par différence entre le prix global du
contrat d’achat (lors de la levée d’option) et le prix du terrain :
3 500.000 – 2 000.000 = 1 500.000 DH HT
01/04/N
6132 Redevances de crédit-bail 500 000
34552 Etat, TVA récupérable/charges 100 000
5141 Banques 600 000
Paiement de la 1e redevance
Une partie de la redevance concerne l’exercice N+1, elle sera donc reportée de l’exercice
qui s’achève (N) à l’exercice suivant (N+1), et ce en vertu du principe de spécialisation des
exercices.
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31/12/N
3491 Charges constatées d’avance 125 000
6132 Redevances de crédit-bail 125 000
3/12 de la redevance payée concerne N+1
b) À la clôture de l’exercice
Le respect du principe de prudence est mis en évidence par l’écriture de la provision pour
impôts pour les sociétés soumises à l’IS. S’il est probable qu’une entreprise soumise à l’IS
lève l’option, une provision pour impôts est constatée sur la période de location afin
d’anticiper la forte charge d’impôt liée à l’acquisition de l’ensemble immobilier. En effet,
afin de limiter la déductibilité des redevances, qui comprennent une partie du prix d’achat
du terrain et un amortissement accéléré de la construction, suite à une durée de location
plus courte que la durée d’usage de la construction et à une option d’achat faible par
rapport à la valeur d’origine du bien, il est procédé, lors de la levée de l’option, à une
réintégration fiscale dès lors que la VNA fiscale de l’ensemble immobilier est supérieure à
la valeur de l’option:
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PR AHMED SABBARI
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Cette provision dont l’objet n’est pas déductible, elle n’est pas déductible fiscalement et
elle doit être reprise en totalité à la clôture de l’exercice de la levée de l’option d’achat.
« 75942- Reprises sur plus-values en instance d'imposition » est donc crédité.
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Dans la pratique, le montant de la levée de l’option est souvent inférieur à la valeur initiale
du terrain. Si ce n’est pas le cas, la construction immobilisée est amortie sur sa durée
probable d’utilisation ou sur une durée résiduelle correspondant à la durée d’utilisation
initiale diminuée de la durée du bail.
Amortissement dérogatoire
Amortissement fiscal Amortissement comptable
Dotations Reprises
Annuité comptable :
31/12/
6191 DEA des immobilisations corporelles X
2832 Amortissements des constructions X
Annuité comptable
Annuité dérogatoire :
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31/12/
65941 DNC aux amortissements dérogatoires x
1351 Provisions pour amortissements dérogatoires x
Annuité dérogatoire
31/12
1352 Provisions pour plus-values en X
instance d'imposition
Afin d’informer les tiers sur les engagements pris en matière de crédit-bail, les entreprises
doivent communiquer en annexe des informations concernant les contrats de crédit-bail.
Ces informations concernent :
A Lors de la levée de l’option, les biens sont inscrits en comptabilité pour leur prix de
cession. Il faut réintégrer au résultat fiscal la différence entre le prix de la levée de
l’option et la valeur résiduelle dans les livres de la société immobilière.
Au 1er avril N+6, la société locataire lève l’option. La valeur résiduelle de l’ensemble
immobilier est, dans les livres de la société de crédit-bail, est :
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PR AHMED SABBARI
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L’écriture déjà passée ne se trouve en aucun cas modifié. Cependant, les dispositions
fiscales peuvent faire apparaître une charge importante en fin de contrat. Pour y faire face,
l’entreprise a la possibilité de provisionner l’impôt supporté à la fin du contrat à chaque
clôture de l’exercice. Ceci permet ainsi un étalement de la charge sur la durée totale du
contrat de crédit-bail.
Cette provision étant destinée à faire face à un impôt non déductible est bien évidemment
elle-même non déductible fiscalement.
Ainsi, la société CASA MAREE pourrait passer à la clôture de chacun des six exercices de
paiement de redevance (de N à N+5) l’écriture suivante :
31/12/N...
65942 DNC pour risques et charges (900.000*3/12*31%) 69 750
1551 Provisions pour impôt 69 750
Cette provision doit être reprise en totalité à la clôture de l’exercice de la levée de l’option
d’achat. La reprise est fiscalement non imposable.
31/12/N+6
1551 Provisions pour impôt 279 000
5 Une autre méthode consiste à étaler -en fin de contrat- la charge d’IS sur la durée
d’amortissement de l’immeuble estimée après la levée d’option. Fiscalement, le transfert n’est
pas un produit imposable et la dotation n’est pas une charge déductible.
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En suivant ces prescriptions, les écritures passées par la société CASA MAREE au 31/12/N+6
peuvent se présenter ainsi, si la société estime une durée probable d’utilisation de 10ans.
Amortissement dérogatoire :
31/12/N+6
65941 DNC aux amortissements dérogatoires 75 000
1351 Provisions pour amortissements dérogatoires 75 000
(900 000*1/9*9/12)
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Application :
Un contrat de crédit-bail, d’une durée de 15 ans, portant sur un ensemble immobilier, est
signé le 01/01/N dans les conditions suivantes :
- Redevance annuelle versée en début de période : 450 000 DH HT, levée de l’option
le 01/01/N+15 pour 250 000 DH. L’entreprise est soumise à l’IS ; le taux d’IS est de
20%.
Signature du contrat :
01/01/N
6132 Redevances de crédit-bail 450 000
34552 Etat, TVA récupérable/charges 90 000
5141 Banques 540 000
e
Paiement de la 1 redevance
Clôture de l’exercice :
VNA fiscale de l’EI= 400 000 + [3 000 000 − (3 000 000 / 20) x 15] = 1 150 000
1 150 000 > 250 000 : réintégration fiscale = 1 150 000 – 250 000 – 150 000 = 750 000
Levée de l’option :
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Amortissement
Amortissement dérogatoire
Année Amortissement fiscal
comptable
Dotations Reprises
31/12/N+15
1551 Provisions pour impôt 150 000
31/12/N+15
65941 DNC aux amortissements dérogatoires 150 000
1351 Provisions pour amortissements dérogatoires 150 000
Annuité dérogatoire
a. Généralités
Une opération de cession bail (lease-back) est une opération qui consiste, pour une
entreprise, à vendre une immobilisation (généralement un immeuble) dont elle est
propriétaire à une société de crédit-bail immobilier et à conclure simultanément un contrat
de crédit-bail immobilier moyennant le versement de redevances. Elle devient ainsi
locataire de son ancien bien et en garde la jouissance.
L’avantage essentiel est de lui permettre de gagner en flexibilité. Elle peut disposer d’une
trésorerie immédiate qu’elle pourra déployer à des fins stratégiques sur d’autres
investissements. Autrement dit, cette opération présente un triple avantage pour
l’entreprise :
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Quand on peut la pratiquer et la mener à son terme, l’opération de crédit-bail est une
excellente opération d’ingénierie financière.
D’un point de vue comptable, l’entreprise n’étant plus propriétaire du bien, il convient de
constater la sortie du bien du patrimoine de l’entreprise (651 – 751).
ü Selon une approche juridique, l’opération de cession-bail fait naître deux contrats
distincts : un contrat de cession et un contrat de crédit-bail. Selon cette position, les
différentes opérations doivent être constatées en comptabilité en fonction du
contrat auquel elles se rattachent. Dans ce cas, la plus-value (rattachée à l’opération
de cession de l’immobilisation) doit être portée au compte de résultat et imposée.
Une information devra être fournie dans l’annexe.
ü Selon une approche économique, l’opération de cession et l’opération de crédit-bail
constituent les deux volets d’une seule et unique opération. Dans ce cas, la plus-
value nette d’impôt n'est pas définitive et doit être inscrite dans un compte de
« produits constatés d’avance » afin de pouvoir être rattachée aux résultats futurs
pendant la durée du contrat de crédit-bail. Cet étalement de la plus-value viendra
alors compenser le supplément de charge que l’entreprise supportera au titre des
loyers de crédit-bail. (Solution choisie IAS 17)
D’un point de vue fiscal, l’analyse économique de l’opération n’est pas acceptée. Il convient
donc de neutraliser les écritures de reprise et d’étalement de la plus-value nette d’impôt
par une réintégration et une déduction extra-comptable.
Application :
La société Annibal cède le 2 janvier 2008 sous la forme d’une opération de cession-bail, un
immeuble acquis en 1997 pour une valeur de 11 000 000 DH et amorti à hauteur de 6 500 000 DH.
Le prix de vente est fixé à 13 500 000 DH. Elle reprend aussitôt ce bien en crédit-bail, moyennant
le versement de redevance annuelle de 1 700 000 DH pendant 15 ans.
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