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Fiducia Supplicans

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1

Fiducia supplicans
Texte intégral

Le document Fiducia supplicans publié le 18 décembre par le


dicastère pour la Doctrine de la foi, autorise la bénédiction
des couples homosexuels et des couples "en situation
irrégulière", c'est-à-dire qui vivent en dehors du cadre
traditionnel du mariage. Il complète et précise ainsi la
réponse du pape François à des questions posées cet été par
plusieurs cardinaux inquiets. Le document fait la distinction
entre une bénédiction liturgique (celle qui, avec un rituel
précis, accompagne la réception d'un sacrement) et les gestes
ordinaires et spontanés de bénédictions pastorales. Ce sont
ces derniers qui sont ici proposés, non pas pour légitimer une
situation irrégulière mais pour offrir à tous un soutien
spirituel. Ils peuvent être vécus dans différents contextes,
"comme la visite d'un sanctuaire, la rencontre avec un prêtre,
une prière récitée en groupe ou lors d'un pèlerinage" et jamais
dans un cadre évoquant de près ou de loin un acte rituel de
mariage.

"La présente Déclaration prend en considération diverses questions


qui ont été soumises à ce Dicastère, tant au cours des années passées
que plus récemment. Pour sa rédaction, comme il est d'usage, des
experts ont été consultés, un processus de rédaction adéquat a été mis
en œuvre et le projet a été discuté lors du Congresso de la Section
Doctrinale du Dicastère. Pendant cette période de rédaction du
document, les discussions avec le Saint-Père n'ont pas manqué. La
Déclaration a finalement été soumise au Saint-Père, qui l'a approuvée
en y apposant sa signature.
Au cours de l'étude du sujet de ce document, la réponse du Saint-Père
aux Dubia de certains Cardinaux a été rendue publique, qui a apporté
des éclaircissements importants pour la réflexion maintenant proposée
ici et qui représente un élément décisif pour le travail du Dicastère.
Étant donné que "la Curie romaine est avant tout un instrument au
service du successeur de Pierre" (Const. ap. Praedicate Evangelium, II,
1), notre travail doit favoriser, outre la compréhension de la doctrine
pérenne de l'Église, la réception de l'enseignement du Saint-Père.
Comme dans la réponse déjà mentionnée du Saint-Père aux Dubia de
deux Cardinaux, cette déclaration reste ferme sur la doctrine
traditionnelle de l'Église concernant le mariage, n'autorisant aucun
2

type de rite liturgique ou de bénédiction similaire à un rite liturgique


qui pourrait prêter à confusion. La valeur de ce document, cependant,
est qu'il offre une contribution spécifique et innovante à la
signification pastorale des bénédictions, qui permet d'en élargir et
enrichir la compréhension classique, étroitement liée à une perspective
liturgique. Cette réflexion théologique, basée sur la vision pastorale du
Pape François, implique un réel développement par rapport à ce qui a
été dit sur les bénédictions dans le Magistère et les textes officiels de
l'Église. Pour cette raison, le texte a pris la forme d'une "Déclaration".
Et c'est précisément dans ce contexte que l'on peut comprendre la
possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de
même sexe, sans valider officiellement leur statut ni modifier en quoi
que ce soit l'enseignement pérenne de l'Église sur le mariage.
La présente Déclaration se veut également un hommage au Peuple
fidèle de Dieu, qui adore le Seigneur avec tant de gestes de profonde
confiance en sa miséricorde et qui, dans cette attitude, vient
constamment demander une bénédiction à la Mère Église.
Víctor Manuel Card. FERNÁNDEZ
Préfet

Introduction
1. La confiance suppliante du peuple fidèle de Dieu reçoit le don de la
bénédiction qui jaillit du cœur du Christ à travers son Église. Comme
nous le rappelle avec insistance le Pape François, "La grande
bénédiction de Dieu est Jésus Christ, c'est le grand don de Dieu, son
Fils. C'est une bénédiction pour toute l'humanité, c'est une
bénédiction qui nous a tous sauvés. Il est la Parole éternelle avec
laquelle le Père nous a bénis “alors que nous étions encore pécheurs”
(Rm 5, 8) dit saint Paul: Parole faite chair et offerte pour nous sur la
croix"[1].

2. Soutenu par une vérité aussi grande et consolante, ce Dicastère a


considéré diverses questions, formelles et informelles, sur la
possibilité de bénir les couples de même sexe et sur la possibilité
d'offrir de nouvelles clarifications, à la lumière de l'attitude paternelle
et pastorale du Pape François, sur le Responsum ad dubium[2]
formulé par l'ancienne Congrégation pour la Doctrine de la Foi et
publié le 22 février 2021.
3. Le Responsum mentionné ci-dessus a suscité des réactions
nombreuses et diverses: certains ont salué la clarté de ce document et
3

sa cohérence avec l'enseignement constant de l'Église ; d'autres l'ont


désapprouvé ou ne l'ont pas jugé suffisamment clair dans sa
formulation et dans les raisons invoquées dans la Note explicative en
annexe. Pour répondre, avec une charité fraternelle, à ces derniers, il
semble opportun de reprendre le thème et d'offrir une vision qui
mette en cohérence les aspects doctrinaux et pastoraux, car "tout
enseignement de la doctrine doit se situer dans l'attitude
évangélisatrice qui éveille l'adhésion du cœur avec la proximité,
l'amour et le témoignage"[3].
I. La bénédiction dans le sacrement du mariage
4. La récente réponse du Saint-Père François à la deuxième des cinq
questions posées par deux Cardinaux[4] offre l'occasion d'approfondir
davantage la question, en particulier dans ses aspects pastoraux. Il
s'agit d'éviter que "l'on [reconnaisse] comme mariage ce qui n'en est
pas un"[5]. Par conséquent, sont inadmissibles les rites et les prières
qui pourraient créer une confusion entre ce qui est constitutif du
mariage, à savoir "une union exclusive, stable et indissoluble entre un
homme et une femme, naturellement ouverte à la génération
d'enfants"[6], et ce qui le contredit. Cette conviction est fondée sur la
doctrine catholique pérenne du mariage. Ce n'est que dans ce
contexte que les relations sexuelles trouvent leur sens naturel, propre
et pleinement humain. La doctrine de l'Église sur ce point reste
ferme.
5. C'est aussi la conception du mariage proposée par l'Évangile. C'est
pourquoi, en ce qui concerne les bénédictions, l'Église a le droit et le
devoir d'éviter tout type de rite qui pourrait contredire cette
conviction ou prêter à confusion. Tel est également le sens
du Responsum de l'ancienne Congrégation pour la Doctrine de la Foi,
lorsqu'il affirme que l'Église n'a pas le pouvoir de donner des
bénédictions aux unions entre personnes du même sexe.
6. Il faut souligner que, précisément dans le cas du rite du sacrement
de mariage, il ne s'agit pas de n'importe quelle bénédiction, mais du
geste réservé au ministre ordonné. Dans ce cas, la bénédiction du
ministre ordonné est directement liée à l'union spécifique d'un
homme et d'une femme qui, par leur consentement, établissent une
alliance exclusive et indissoluble. Cela nous permet de mieux mettre
en évidence le risque de confondre une bénédiction, donnée à toute
autre union, avec le rite propre du sacrement de mariage.
II. Le sens des diverses bénédictions
4

7. La réponse du Saint-Père mentionnée ci-dessus nous invite par


ailleurs à faire l'effort de développer et d'enrichir le sens des
bénédictions.
8. Les bénédictions peuvent être considérées comme l'un des
sacramentaux les plus répandus et en constante évolution. Elles
conduisent en effet à saisir la présence de Dieu dans tous les
événements de la vie et nous rappellent que, même dans l'usage des
choses créées, l'être humain est invité à chercher Dieu, à l'aimer et à
le servir fidèlement[7]. C'est pourquoi les bénédictions ont pour
destinataires des personnes, des objets de culte et de dévotion, des
images sacrées, des lieux de vie, de travail et de souffrance, des fruits
de la terre et du labeur humain, et toutes les réalités créées qui
renvoient au Créateur et qui, par leur beauté, le louent et le
bénissent.
Le sens liturgique des rites de bénédiction
9. D'un point de vue strictement liturgique, la bénédiction exige que
ce qui est béni soit conforme à la volonté de Dieu telle qu'elle est
exprimée dans les enseignements de l'Église.
10. Les bénédictions sont en effet célébrées en vertu de la foi et sont
ordonnées à la louange de Dieu et au profit spirituel de son peuple.
Comme l'explique le Rituel romain, "pour que cette fin soit plus
évidente, selon l'ancienne tradition, les formules de bénédiction ont
avant tout pour but de rendre gloire à Dieu pour ses dons, de
demander ses faveurs et de vaincre le pouvoir du malin dans le
monde"[8]. C'est pourquoi ceux qui invoquent la bénédiction de Dieu
par l'intermédiaire de l'Église sont invités à intensifier "leurs
dispositions, en se laissant guider par cette foi pour laquelle tout est
possible" et à se confier à "cet amour qui pousse à observer les
commandements de Dieu"[9]. C'est pourquoi, si d'un côté "il y a
toujours et partout l'occasion de louer, d'invoquer et de rendre grâce à
Dieu par le Christ, dans l'Esprit Saint", il faut veiller de l'autre à "ce
qu'il ne s'agisse pas de choses, de lieux ou d'événements contraires à
la loi ou à l'esprit de l'Évangile"[10]. Ceci est une compréhension
liturgique des bénédictions, en tant qu'elles deviennent des rites
officiellement proposés par l'Église.
11. Se fondant sur ces considérations, la Note
explicative du Responsum cité plus haut de l'ancienne Congrégation
pour la Doctrine de la Foi rappelle que, lorsqu'une bénédiction est
invoquée sur certaines relations humaines au moyen d'un rite
liturgique approprié, il est nécessaire que ce qui est béni puisse
correspondre aux desseins de Dieu inscrits dans la Création et
5

pleinement révélés par le Christ Seigneur. C'est pourquoi, étant


donné que l'Église a toujours considéré comme moralement licites
uniquement les relations sexuelles vécues dans le cadre du mariage,
elle n'a pas le pouvoir de conférer sa bénédiction liturgique lorsque
celle-ci peut, d'une certaine manière, offrir une forme de légitimité
morale à une union qui se présente comme un mariage ou à une
pratique sexuelle extra maritale. La substance de cette prise de
position a été réitérée par le Saint-Père dans
ses Respuestas aux Dubia de deux Cardinaux.
12. Il faut aussi éviter le risque de réduire le sens des bénédictions à
ce seul point de vue, car cela nous conduirait à exiger pour une simple
bénédiction les mêmes conditions morales que celles qui sont exigées
pour la réception des sacrements. Ce risque exige que nous
élargissions encore cette perspective. En effet, le danger existe qu'un
geste pastoral, si aimé et si répandu, soit soumis à trop de conditions
morales préalables qui, sous prétexte de contrôle, pourraient
obscurcir la force inconditionnelle de l'amour de Dieu sur lequel se
fonde le geste de la bénédiction.
13. C'est précisément à cet égard que le Pape François nous a
exhortés à ne pas "perdre la charité pastorale qui doit passer par
toutes nos décisions et nos attitudes" et à éviter de "nous constituer
en juges qui ne font que refuser, rejeter, exclure"[11]. Répondons donc
à sa proposition en développant une compréhension plus large des
bénédictions.
Les bénédictions dans l'Écriture Sainte
14. Pour réfléchir aux bénédictions, en recueillant différents points de
vue, nous devons nous laisser éclairer avant tout par la voix de
l'Écriture Sainte.
15. "Que le Seigneur te bénisse et te garde. Que le Seigneur fasse
briller sur toi son visage, qu'il te prenne en grâce. Que le Seigneur
tourne vers toi son visage, qu'il t'apporte la paix" (Nb 6, 24-26). Cette
"bénédiction sacerdotale" que nous trouvons dans l'Ancien Testament,
plus précisément dans le livre des Nombres, a un caractère
"descendant" puisqu'elle représente l'invocation de la bénédiction qui
descend de Dieu sur l'homme: elle constitue l'un des plus anciens
textes de bénédiction divine. Il y a ensuite un deuxième type de
bénédiction que nous trouvons dans les pages bibliques, celle qui
"monte" de la terre vers le ciel, vers Dieu. La bénédiction équivaut
alors à louer, célébrer, remercier Dieu pour sa miséricorde et sa
fidélité, pour les merveilles qu'il a créées et pour tout ce qui est arrivé
6

par sa volonté: "Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très
saint, tout mon être" (Ps 103,1).
16. A Dieu qui bénit, nous aussi, nous répondons par la bénédiction.
Melkisédek, roi de Salem, bénit Abraham (cf. Gn 14, 19) ; Rébecca est
bénie par sa famille juste avant de devenir la femme d'Isaac
(cf. Gn 24, 60), qui à son tour bénit son fils Jacob (cf. Gn 27, 27). Jacob
bénit Pharaon (cf. Gn 47, 10), ses petits-fils Éphraïm et Manassé
(cf. Gn 48, 20) et ses douze fils (cf. Gn 49, 28). Moïse et Aaron
bénissent la communauté (cf. Ex 39, 43 ; Lv 9, 22). Les chefs de
famille bénissent leurs enfants lors des mariages, avant
d'entreprendre un voyage, à l'approche de la mort. Ces bénédictions
apparaissent ainsi comme un don surabondant et inconditionnel.
17. La bénédiction présente dans le Nouveau Testament conserve
essentiellement la signification de l'Ancien Testament. Nous
retrouvons le don divin qui "descend", l'action de grâce de l'homme
qui "monte" et la bénédiction donnée par l'homme qui "s'étend" vers
ses semblables. Zacharie, ayant retrouvé l'usage de la parole, bénit le
Seigneur pour ses merveilles (cf. Lc 1, 64). Le vieillard Siméon,
tenant dans ses bras le nouveau-né Jésus, bénit Dieu pour lui avoir
accordé la grâce de contempler le Messie sauveur, puis il bénit
également ses parents Marie et Joseph (cf. Lc 2, 34). Jésus bénit le
Père, dans le célèbre hymne de louange et de jubilation qui lui est
adressé: "Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange"
(Mt 11,25).
18. Dans la continuité de l'Ancien Testament, la bénédiction en Jésus
n'est pas seulement ascendante, se référant au Père, mais aussi
descendante, répandue sur les autres comme un geste de grâce, de
protection et de bonté. Jésus lui-même a mis en œuvre et encouragé
cette pratique. Par exemple, il bénit les enfants: "Il les embrassait et
les bénissait en leur imposant les mains" (Mc 10,16). Et la vie
terrestre de Jésus se terminera précisément par une dernière
bénédiction réservée aux Onze, peu avant de monter vers le Père: "Et,
levant les mains, il les bénit. Or, tandis qu'il les bénissait, il se sépara
d'eux et il était emporté au ciel" (Lc 24, 50-51). La dernière image de
Jésus sur la terre, ce sont ses mains levées, en train de bénir.
19. Dans son mystère d'amour, à travers le Christ, Dieu communique
à son Église le pouvoir de bénir. Accordée par Dieu à l'être humain et
octroyée par lui à son prochain, la bénédiction se transforme en
inclusion, en solidarité et en pacification. C'est un message positif de
réconfort, de sollicitude et d'encouragement. La bénédiction exprime
l'étreinte miséricordieuse de Dieu et la maternité de l'Église qui
7

invite les fidèles à avoir les mêmes sentiments que Dieu envers leurs
frères et sœurs.
Une compréhension théologico-pastorale des bénédictions
20. Celui qui demande une bénédiction montre qu'il a besoin de la
présence salvifique de Dieu dans son histoire, et celui qui demande
une bénédiction à l'Église reconnaît l'Église comme sacrement du
salut que Dieu offre. Chercher une bénédiction dans l'Église, c'est
admettre que la vie de l'Église jaillit du sein de la miséricorde de Dieu
et nous aide à avancer, à mieux vivre, à répondre à la volonté du
Seigneur.
21. Pour nous aider à comprendre la valeur d'une approche plus
pastorale des bénédictions, le Pape François nous a invités à
contempler, avec une attitude de foi et de miséricorde paternelle, le
fait que "lorsqu'on demande une bénédiction, il s'agit d'une demande
d'aide adressée à Dieu, d'une prière pour pouvoir vivre mieux, d'une
confiance en un Père qui peut nous aider à vivre mieux"[12]. Cette
demande doit être valorisée, accompagnée et accueillie avec gratitude.
Les personnes qui viennent spontanément demander une bénédiction
manifestent par cette demande leur ouverture sincère à la
transcendance, la confiance de leur cœur qui ne s'appuie pas
uniquement sur leurs propres forces, leur besoin de Dieu et leur désir
de sortir de l'étroitesse de ce monde refermé sur lui-même.
22. Comme nous l'enseigne Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, au-delà
de cette confiance "il n'y a pas d'autre chemin pour nous conduire à
l'Amour qui donne tout. Par la confiance, la source de la grâce
déborde dans nos vies [...]. L'attitude la plus appropriée est donc de
mettre la confiance du cœur hors de soi-même, en la miséricorde
infinie d'un Dieu qui aime sans limites [...]. Le péché du monde est
immense, mais il n'est pas infini. En revanche, l'amour
miséricordieux du Rédempteur est infini"[13].
23. Lorsque ces expressions de la foi sont considérées en dehors d'un
cadre liturgique, on se trouve dans un domaine de plus grande
spontanéité et liberté, mais "le caractère facultatif des pieux exercices
ne peut en aucun cas signifier une quelconque méconnaissance, ni
même le mépris à leur égard. L'attitude juste qu'il convient d'adopter
est, au contraire, celle qui consiste à valoriser d'une manière
adéquate et avec sagesse, les richesses non négligeables de la piété
populaire, avec ses potentialités"[14]. Les bénédictions deviennent
ainsi une ressource pastorale à valoriser plutôt qu'un risque ou un
problème.
8

24. Considérées du point de vue de la pastorale populaire, les


bénédictions doivent être évaluées comme des actes de dévotion qui
"ont une place qui leur est propre, en dehors de la célébration de
l'Eucharistie et des autres sacrements [...]. Le langage, le rythme, la
configuration, les accents théologiques de la piété populaire se
différencient bien des éléments correspondants dans les actions
liturgiques". Pour la même raison, "il faut éviter de qualifier les pieux
exercices de “célébrations liturgiques”, car ils doivent conserver leur
propre style, leur simplicité et leur langage particulier"[15].
25. En outre, l'Église doit éviter de faire reposer sa pratique pastorale
sur la fixité de certains schémas doctrinaux ou disciplinaires, surtout
lorsqu'ils donnent lieu à "un élitisme narcissique et autoritaire, où, au
lieu d'évangéliser, on analyse et classifie les autres, et, au lieu de
faciliter l'accès à la grâce, les énergies s'usent dans le contrôle"[16].
Par conséquent, lorsque des personnes invoquent une bénédiction,
une analyse morale exhaustive ne devrait pas être posée comme
condition préalable à l'octroi de cette bénédiction. Aucune perfection
morale préalable ne doit être exigée de leur part.
26. Dans cette perspective, les Respuestas du Saint-Père aident à
mieux approfondir, d'un point de vue pastoral, la prise de position
formulée par l'ancienne Congrégation pour la Doctrine de la Foi en
2021, puisqu'elles invitent en fait à un discernement sur la possibilité
de "formes de bénédiction, demandées par une ou plusieurs
personnes, qui ne véhiculent pas une conception erronée du
mariage"[17] et qui tiennent également compte du fait que, dans des
situations moralement inacceptables d'un point de vue objectif, "la
charité pastorale elle-même exige que nous ne traitions pas
simplement de “pécheurs” d'autres personnes dont la culpabilité ou la
responsabilité peuvent être atténuées par divers facteurs qui ont une
incidence sur l'imputabilité subjective"[18].
27. Dans la catéchèse citée au début de cette Déclaration, le Pape
François a proposé une description de ce type de bénédictions qui sont
offertes à tous, sans rien demander. Il vaut la peine de lire avec un
cœur ouvert ces mots qui nous aident à saisir le sens pastoral des
bénédictions offertes sans condition: "C'est Dieu qui bénit. Dans les
premières pages de la Bible, c'est une répétition incessante de
bénédictions. Dieu bénit, mais les hommes aussi bénissent, et très
vite on découvre que la bénédiction possède une force spéciale, qui
accompagne pendant toute sa vie celui qui la reçoit, et qui dispose le
cœur de l'homme à se laisser changer par Dieu [...]. Nous sommes
plus importants pour Dieu que tous les péchés que nous pouvons
9

commettre, car Il est père, Il est mère, Il est amour pur, Il nous a
bénis pour toujours. Et Il ne cessera jamais de nous bénir. Une
expérience forte est de lire ces textes bibliques de bénédiction dans
une prison, ou dans une communauté de réinsertion. Faire sentir à
ces personnes qu'elles restent bénies malgré leurs graves erreurs, que
le Père céleste continue à vouloir leur bien et à espérer qu'elles
s'ouvrent finalement au bien. Même si leurs parents les plus proches
les ont abandonnées, parce qu'ils les jugent désormais irrécupérables,
pour Dieu ce sont toujours ses enfants."[19].
28. Il existe de nombreuses occasions où les personnes viennent
spontanément demander une bénédiction, que ce soit lors de
pèlerinages, dans des sanctuaires, ou même dans la rue lorsqu'elles
rencontrent un prêtre. A titre d'exemple, nous pouvons nous référer
au livre liturgique De Benedictionibus, qui propose une série de rites
de bénédiction pour les personnes: personnes âgées, malades,
participants à la catéchèse ou à une réunion de prière, pèlerins,
personnes qui partent en voyage, groupes et associations de
bénévoles, etc. Ces bénédictions s'adressent à tous, personne ne doit
en être exclu. Dans l'introduction du Rite de bénédiction des personnes
âgées, par exemple, il est indiqué que le but de la bénédiction "est
d'exprimer aux personnes âgées un témoignage fraternel de respect et
de gratitude, et de remercier le Seigneur avec elles pour les bienfaits
qu'elles ont reçus de lui et pour les bonnes actions qu'elles ont
accomplies avec son aide"[20]. Dans ce cas, l'objet de la bénédiction
est la personne âgée, pour laquelle et avec laquelle on rend grâce à
Dieu pour les bonnes actions qu'elle a accomplies et pour les bienfaits
qu'elle a reçus. Personne ne peut être exclu de cette action de grâce et
chacun, même s'il vit dans des situations qui ne sont pas conformes
au plan du Créateur, a des éléments positifs pour lesquels il peut
louer le Seigneur.
29. Du point de vue de la dimension ascendante, lorsqu'on prend
conscience des dons du Seigneur et de son amour inconditionnel,
même dans des situations de péché, en particulier lorsqu'une prière
est entendue, le cœur du croyant élève sa louange et sa bénédiction
vers Dieu. Cette forme de bénédiction n'est interdite à personne.
Chacun - individuellement ou en union avec d'autres - peut élever sa
louange et sa gratitude à Dieu.
30. Mais le sens populaire de la bénédiction inclut aussi la valeur de
la bénédiction descendante. Si "il n'est pas opportun qu'un diocèse,
une Conférence des évêques ou toute autre structure ecclésiale mette
en place constamment et officiellement des procédures ou des règles
10

pour toutes sortes de questions"[21], la prudence et la sagesse


pastorales peuvent suggérer que, pour éviter de graves formes de
scandale ou de confusion parmi les fidèles, le ministre ordonné
s'associe aux prières des personnes qui, bien que vivant une union qui
ne peut en aucun cas être comparée au mariage, désirent se confier
au Seigneur et à sa miséricorde, invoquer son aide et être guidées
vers une plus grande compréhension de son dessein d'amour et de
vérité.
III. Bénédiction des couples en situation irrégulière et des
couples de même sexe
31. Dans l'horizon ainsi tracé, il est possible de bénir les couples en
situation irrégulière et les couples de même sexe, sous une forme qui
ne doit pas être fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de
ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du
mariage. Dans ces cas, on donne une bénédiction qui n'a pas
seulement une valeur ascendante, mais qui est aussi l'invocation
d'une bénédiction descendante de Dieu lui-même sur ceux qui, se
reconnaissant indigents et ayant besoin de son aide, ne revendiquent
pas la légitimité de leur propre statut, mais demandent que tout ce
qui est vrai, bon et humainement valable dans leur vie et dans leurs
relations soit investi, guéri et élevé par la présence de l'Esprit Saint.
Ces formes de bénédiction expriment une supplication à Dieu pour
qu'il accorde les aides qui proviennent des impulsions de son Esprit –
que la théologie classique appelle "grâces actuelles" – afin que les
relations humaines puissent mûrir et grandir dans la fidélité au
message de l'Évangile, se libérer de leurs imperfections et de leurs
fragilités et s'exprimer dans la dimension toujours plus grande de
l'amour divin.
32. La grâce de Dieu agit en effet dans la vie de ceux qui ne se
prétendent pas justes mais se reconnaissent humblement pécheurs
comme tout le monde. Elle est capable de tout orienter selon les
desseins mystérieux et imprévisibles de Dieu. C'est pourquoi, avec
une sagesse et une maternité inlassables, l'Église accueille tous ceux
qui s'approchent de Dieu avec un cœur humble, en les accompagnant
avec ces aides spirituelles qui permettent à tous de comprendre et de
réaliser pleinement la volonté de Dieu dans leur vie[22].
33. Cette bénédiction, bien qu'elle ne fasse pas partie d'un rite
liturgique[23], unit la prière d'intercession à l'invocation de l'aide de
Dieu par ceux qui s'adressent humblement à lui. Dieu ne rejette
jamais celui qui s'approche de lui! Au fond, la bénédiction offre aux
personnes un moyen d'accroître leur confiance en Dieu. La demande
11

de bénédiction exprime et nourrit l'ouverture à la transcendance, la


piété, la proximité de Dieu dans les mille circonstances concrètes de
la vie, et cela n'est pas rien dans le monde où nous vivons. C'est une
semence de l'Esprit Saint qu'il faut nourrir et non entraver.
34. La liturgie de l'Église elle-même nous invite à cette attitude de
confiance, même au milieu de nos péchés, de nos manques de mérite,
de nos faiblesses et de nos confusions, comme en témoigne cette très
belle collecte tirée du Missel romain: "Dieu éternel et tout-puissant,
dans ta tendresse inépuisable tu combles ceux qui t'implorent bien
au-delà de leurs mérites et de leurs désirs ; répands sur nous ta
miséricorde en délivrant notre conscience de ce qui l'inquiète et en
donnant plus que nous n'osons demander" (XXVIIe Dimanche du
Temps Ordinaire). Combien de fois, en effet, à travers une simple
bénédiction du pasteur, qui par ce geste ne prétend pas sanctionner
ou légitimer quoi que ce soit, les personnes peuvent-elles faire
l'expérience de la proximité du Père, "bien au-delà de leurs mérites et
de leurs désirs".
35. C'est pourquoi la sensibilité pastorale des ministres ordonnés doit
également être éduquée à effectuer spontanément des bénédictions
qui ne se trouvent pas dans le Rituel des bénédictions.
36. En ce sens, il est essentiel de comprendre la préoccupation du
Pape pour que ces bénédictions non ritualisées ne cessent pas d'être
un simple geste qui constitue un moyen efficace pour accroître la
confiance en Dieu des personnes qui le demandent, en évitant qu'elles
deviennent un acte liturgique ou semi-liturgique, semblable à un
sacrement. Cela constituerait un grave appauvrissement, car car ce
serait soumettre un geste de grande valeur dans la piété populaire à
un contrôle excessif, qui priverait les ministres de la liberté et de la
spontanéité dans l'accompagnement pastoral de la vie des personnes.
37. À cet égard, viennent à l'esprit les paroles suivantes du Saint-
Père, en partie déjà citées: "Les décisions qui, en des circonstances
déterminées, peuvent relever de la prudence pastorale, ne doivent pas
nécessairement être converties en normes. En d'autres termes, il n'est
pas opportun qu'un diocèse, une Conférence des évêques ou toute
autre structure ecclésiale mette en place constamment et
officiellement des procédures ou des règles pour toutes sortes de
questions [...]. Le droit canonique ne doit ni ne peut tout embrasser,
et les Conférences épiscopales ne peuvent pas non plus prétendre
faire cela avec leurs divers documents et protocoles, parce que la vie
de l'Église passe par de nombreux canaux outre les canaux
normatifs"[24]. Le pape François a ainsi rappelé que tout "ce qui fait
12

partie d'un discernement pratique face à une situation particulière ne


peut être élevé à la catégorie d'une norme", car cela "donnerait lieu à
une casuistique insupportable" [25].
38. C'est pourquoi il ne faut ni promouvoir ni prévoir un rituel de
bénédiction des couples en situation irrégulière, mais il ne faut pas
non plus empêcher ou interdire la proximité de l'Église avec toute
situation où l'on recherche l'aide de Dieu au moyen d'une simple
bénédiction. Dans la courte prière qui peut précéder cette bénédiction
spontanée, le ministre ordonné pourrait demander pour eux la paix,
la santé, un esprit de patience, de dialogue et d'entraide, mais aussi
la lumière et la force de Dieu pour pouvoir accomplir pleinement sa
volonté.
39. En tout état de cause, précisément pour éviter toute forme de
confusion ou de scandale, lorsque la prière de bénédiction, bien
qu'exprimée en dehors des rites prescrits par les livres liturgiques,
est demandée par un couple en situation irrégulière, cette bénédiction
ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d'union,
ni même en relation avec eux. Ni non plus avec des vêtements, des
gestes ou des paroles propres au mariage. Il en va de même lorsque la
bénédiction est demandée par un couple de même sexe.
40. Une telle bénédiction peut en revanche trouver sa place dans
d'autres contextes, comme la visite d'un sanctuaire, la rencontre avec
un prêtre, une prière récitée en groupe ou lors d'un pèlerinage. En
effet, par ces bénédictions, qui ne sont pas données selon les formes
rituelles propres à la liturgie, mais plutôt comme une expression du
cœur maternel de l'Église, semblables à celles qui jaillissent des
profondeurs de la piété populaire, on n'entend pas légitimer quoi que
ce soit, mais seulement ouvrir sa vie à Dieu, lui demander son aide
pour mieux vivre, et invoquer aussi l'Esprit Saint pour que les
valeurs de l'Évangile soient vécues avec une plus grande fidélité.
41. Ce qui est dit dans la présente Déclaration sur la bénédiction des
couples de même sexe est suffisant pour guider le discernement
prudent et paternel des ministres ordonnés à cet égard. En plus des
indications ci-dessus, on ne doit donc pas attendre d'autres réponses
sur d'éventuelles dispositions pour réglementer les détails ou les
aspects pratiques quant à des bénédictions de cette sorte[26].
IV. L’Église est le sacrement de l’amour infini de Dieu
42. L'Église continue d'élever les prières et les supplications que le
Christ lui-même, avec de grands cris et des larmes, a offertes pendant
les jours de sa vie terrestre (cf. He 5, 7) et qui, pour cette raison
même, jouissent d'une efficacité particulière. Ainsi, "ce n'est pas
13

seulement par la charité, par l'exemple et par les œuvres de


pénitence, mais également par la prière que la communauté ecclésiale
exerce un véritable rôle maternel envers les âmes pour les amener au
Christ"[27].
43. L'Église est ainsi le sacrement de l'amour infini de Dieu. C'est
pourquoi, même lorsque la relation avec Dieu est obscurcie par le
péché, il est toujours possible de demander une bénédiction, en lui
tendant la main, comme l'a fait Pierre dans la tempête lorsqu'il a crié
à Jésus: "Seigneur, sauve-moi!" (Mt 14, 30). Désirer et recevoir une
bénédiction peut être le bien possible dans certaines situations. Le
Pape François nous rappelle qu' "un petit pas, au milieu de grandes
limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la vie
extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à
affronter d'importantes difficultés"[28]. Ainsi, "resplendit la beauté de
l'amour salvifique de Dieu manifesté en Jésus Christ mort et
ressuscité"[29].
44. Toute bénédiction sera l'occasion d'une nouvelle proclamation
du kérygme, une invitation à se rapprocher toujours plus de l'amour
du Christ. Le pape Benoît XVI enseignait: "Comme Marie, l'Église est
médiatrice de la bénédiction de Dieu pour le monde: elle la reçoit en
accueillant Jésus et la transmet en portant Jésus. Il est lui la
miséricorde et la paix que le monde ne peut se donner de lui-même et
dont il a besoin toujours, comme et plus que du pain"[30].
45. Compte tenu de ce qui précède, et suivant l'enseignement qui fait
autorité du Saint-Père François, ce Dicastère souhaite finalement
rappeler que "c'est la racine de la douceur chrétienne, la capacité de
se sentir bénis et la capacité de bénir. [...]. Ce monde a besoin de
bénédiction et nous pouvons donner la bénédiction et recevoir la
bénédiction. Le Père nous aime. Et il ne nous reste que la joie de le
bénir et la joie de lui rendre grâce, et d'apprendre de Lui à ne pas
maudire, mais à bénir"[31]. Ainsi, tous les frères et sœurs pourront
sentir dans l'Église qu'ils sont toujours des pèlerins, toujours des
mendiants, toujours aimés et, malgré tout, toujours bénis.
Víctor Manuel Card. FERNÁNDEZ
Préfet
Mons. Armando MATTEO
Secrétaire pour la Section Doctrinale

1] François, Catéchèse sur la prière: la bénédiction (2 décembre


2020), L'Osservatore Romano, 2 décembre 2020, p. 8.
14

[2] Cf. Congregatio pro Doctrina Fidei, "Responsum" ad "dubium" de


benedictione unionem personarum eiusdem sexus et Nota
esplicativa, AAS 113 (2021), 431-434.
[3] François, Exhort. ap. Evangelii gaudium (24 novembre 2013), n.
42, AAS 105 (2013), 1037-1038.
[4] Cf. François, Respuestas a los Dubia propuestos por dos
Cardenales (11 juillet 2023).
[5] Ibidem, ad dubium 2, c.
[6] Ibidem, ad dubium 2, a.
[7] Cf. Rituale Romanum ex decreto Sacrosancti Oecumenici Concilii
Vaticani II instauratum auctoritate Ioannis Pauli PP. II
promulgatum, De Benedictionibus, Editio typica, Praenotanda, Typis
Polyglottis Vaticanis, Civitate Vaticana 1985, n. 12.
[8] Ibidem, n. 11: “Quo autem clarius hoc pateat, antiqua ex
traditione, formulae benedictionum eo spectant ut imprimis Deum
pro eius donis glorificent eiusque impetrent beneficia atque maligni
potestatem in mundo compescant.”
[9] Ibidem, n. 15: “Quare illi qui benedictionem Dei per Ecclesiam
expostulant, dispositiones suas ea fide confirment, cui omnia sunt
possibilia; spe innitantur, quae non confundit; caritate praesertim
vivificentur, quae mandata Dei servanda urget.”
[10] Ibidem, n. 13: “Semper ergo et ubique occasio praebetur Deum
per Christum in Spiritu Sancto laudandi, invocandi eique gratias
reddendi, dummodo agatur de rebus, locis, vel adiunctis quae normae
vel spiritui Evangelii non contradicant.”
[11] François, Respuestas a los Dubia propuestos por dos Cardenales,
ad dubium 2, d.
[12] Ibidem, ad dubium 2, e.
[13] François, Exhort. ap. C'est la confiance (15 octobre 2023), nn. 2,
20, 29.
[14] Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des
Sacrements, Directoire sur la piété populaire et la liturgie. Principes et
orientations, Libreria Editrice Vaticana, Città del Vaticano 2002, n.
12.
[15] Ibidem, n. 13.
[16] François, Exhort. ap. Evangelii gaudium (24 novembre 2013), n.
94, AAS 105 (2013), 1060.
[17] François, Respuestas a los Dubia propuestos por dos Cardenales,
ad dubium 2, e.
[18] Ibidem, ad dubium 2, f.
15

[19] François, Catéchèse sur la prière: la bénédiction (2 décembre


2020), L'Osservatore Romano, 2 décembre 2020, p. 8.
[20] De Benedictionibus, n. 258: “Haec benedictio ad hoc tendit ut ipsi
senes a fratribus testimonium accipiant reverentiae grataeque
mentis, dum simul cum ipsis Domino gratias reddimus pro beneficiis
ab eo acceptis et pro bonis operibus eo adiuvante peractis.”
[21] François, Respuestas a los Dubia propuestos por dos Cardenales,
ad dubium 2, g.
[22] François, Exhort. ap. post-synodale Amoris laetitia (19 mars
2016), n. 250, AAS 108 (2016), 412-413.
[23] Cf. Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des
Sacrements, Directoire sur la piété populaire et la liturgie. Principes et
orientations, Libreria Editrice Vaticana, Città del Vaticano 2002, n.
13: "La différence objective entre, d'une part, les pieux exercices et les
pratiques de dévotion, et, d'autre part, la Liturgie, doit apparaître
clairement dans les expressions du culte chrétien. […] les actes de
piété et de dévotion ont une place qui leur est propre, en dehors de la
célébration de l'Eucharistie et des autres sacrements".
[24] François, Respuestas a los Dubia propuestos por dos Cardenales,
ad dubium 2, g.
[25] François, Exhort. ap. post-synodale Amoris laetitia (19 mars
2016), n. 304, AAS 108 (2016), 436.
[26] Cf. ibidem.
[27] Officium Divinum ex decreto Sacrosancti Oecumenici Concilii
Vaticani II instauratum auctoritate Pauli PP. VI
promulgatum, Liturgia Horarum iuxta Ritum Romanum, Institutio
Generalis de Liturgia Horarum, Editio typica altera, Libreria Editrice
Vaticana, Città del Vaticano 1985, n. 17: "Itaque non tantum caritate,
exemplo et paenitentiae operibus, sed etiam oratione ecclesialis
communitas verum erga animas ad Christum adducendas maternum
munus exercet". [Trad. Française: Constitution apostolique
promulguant l'Office divin restauré par décret du 2e Concile
œcuménique du Vatican, AELF, 1980, n. 17].
[28] François, Exhort. ap. Evangelii gaudium (24 novembre 2013), n.
44, AAS 105 (2013), 1038-1039.
[29] Ibidem, n. 36, AAS 105 (2013), 1035.
[30] Benoît XVI, Homélie de la Messe en la Solennité de Sainte Marie
Mère de Dieu, XLVe Journée mondiale de la Paix, Basilique Saint-
Pierre (1er janvier 2012), Insegnamenti VIII, 1 (2012), 3.
[31] François, Catéchèse sur la prière: la bénédiction (2 décembre
2020), L'Osservatore Romano, 2 décembre 2020, p. 8.
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[01963-FR.01] [Texte original: Français]

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