Gestion Et Mesure Des Risques: Cours EURIA
Gestion Et Mesure Des Risques: Cours EURIA
Gestion Et Mesure Des Risques: Cours EURIA
des risques
Cours EURIA
Cours EURIA 1
1. Préambule
2. Modélisation des risques
3. Système de gestion des
SOMMAIRE risques
4. Solvabilité 2 – Pilier 1
5. Solvabilité 2 – cas pratique
6. ORSA
Cours EURIA 2
Préambule
Mesure de risque
Préambule
Elle est intimement liée au choix de la mesure de risque retenue, choix qui va
conditionner le programme d’optimisation qu’il faudra résoudre pour obtenir la valeur
optimale cherchée, comme par exemple la fixation du niveau du capital économique.
Cours EURIA 3
Préambule
Mesure de risque
De l’insuffisance de l’espérance
Pendant de nombreuses années, les risques liés aux contrats d’assurance ont été
valorisés sur la base de l’espérance des flux actualisés. Cette espérance étant calculée
sur la base de lois de projections prudente permettant d’introduire une marge de
prudence.
Dans le cadre d’une évaluation best estimate, le fait de retenir la valeur moyenne des
flux de trésorerie actualisés ne convient plus. De ce fait cette marge pour risque a été
délaissée au profit de marge introduisant un chargement de sécurité.
Cours EURIA 4
Préambule
Mesure de risque
Définition et propriétés d’une mesure de risque
Pour être une « bonne » mesure de risque, il est généralement admis que la fonction g
doit présenter certaines bonnes propriétés :
Ceci traduit le faite qu’une fois la marge de prudence constituée, le risque est
considéré comme nul :
ρ(X-ρ(X))= 0
Cours EURIA 5
Préambule
Mesure de risque
Définition et propriétés d’une mesure de risque
• Sous-additivité :
ρ X Y ρ X ρ Y
Ceci traduit la réduction du risque suite au principe de diversification. L’effet de
diversification étant alors mesuré par :
ρ X Y - ρ X ρ Y
Ceci traduit l’économie de capital du au fait de couvrir deux risques différents.
• Homogénéité :
ρ(λX)= λρ(X)
Mesure de risque
Définition et propriétés d’une mesure de risque
• Monotonicité :
P X Y =1 ρ X ρ Y
Ceci traduit le fait que plus le risques est élevé, plus il faut de capital. Il s’agit
donc d’une propriété parfaitement naturelle pour une mesure de risque.
Une mesure de risque qui satisfait ces quatre propriétés est qualifiée de cohérente.
Par exemple la Tail-VaR est cohérente mais pas la VaR qui ne respecte pas l’axiome
de sous-additivité (Cette propriété se vérifie en travaillant avec des lois de Pareto).
Cours EURIA 7
Préambule
Mesure de risque
Définition et propriétés d’une mesure de risque
Cours EURIA 8
Préambule
Mesure de risque
Espérance variance
Ce sont les premières mesures de risque à avoir été utilisées.
Cours EURIA 9
Préambule
Mesure de risque
VaR
La notion de Value-at-Risk ou valeur ajustée au risque s’est originellement développée
dans les milieux financiers avant d’être largement reprise dans les problématiques
assurantielles.
Cours EURIA 10
Préambule
Mesure de risque
VaR
La VaR est invariante par translation et homogène, ces deux propriétés découlant du
Lemme suivant :
Cours EURIA 11
Préambule
Mesure de risque
Étant donné les limites de la VaR (notamment le fait qu’elle n’est pas sous additive et le
fait qu’elle ne tient pas compte de l’épaisseur de la queue au-delà du quantile) certains
se tourne vers la Tail-VaR.
Tail-VaR
La Tail-VaR de niveau α correspond à la perte moyenne conditionnellement au fait que
la parte excède la VaR de niveau α :
E X VaR X , α
1
TVaR X , α VaR X , α
1
E X X VaR X , α
Cours EURIA 12
Préambule
Mesure de risque
Risk Appetite
Au-delà des mesures de risques traditionnelles, les compagnies d’assurances ainsi
que le marché, retiennent des mesures de risques plus économiques.
A ce titre, l’embedded value, le bilan solvabilité et le futur bilan IFRS peuvent être
reconnues comme des mesures de risque.
Cette notion peut se résumer via le risk appetite. Il s’agit de déterminer des indicateurs
de risques. Par la suite, chaque décision est analysée sur la base de son impact sur
l’indicateur de risque de la compagnie. Etant défini un niveau de risque maximal,
chaque décision peut être validée ou invalidée selon son impact.
Cours EURIA 13
1. Préambule
2. Modélisation des risques
3. Système de gestion des
SOMMAIRE risques
4. Solvabilité 2 – Pilier 1
5. Solvabilité 2 – cas pratique
6. ORSA
Cours EURIA 14
Modélisation des risques
Cours EURIA 15
Modélisation des risques
X 1 X 1
J X n 1 , X n 1
n 2 n 2
Cours EURIA 16
Modélisation des risques
Ils sont potentiellement plus dangereux que les risques mutualisables car ils sont
source de volatilité et peuvent entrainer un biais sur la valeur moyenne de
l’engagement.
Ces risques de risques peuvent aisément être mis en lumière lors de l’étude du risque
systématique de longévité.
Cours EURIA 17
Modélisation des risques
Cours EURIA 18
Modélisation des risques
Cours EURIA 19
Modélisation des risques
Cours EURIA 20
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Quel impact sur l’engagement
Cours EURIA 21
Modélisation des risques
Quel modèle ?
• En l’absence d’aléas le best estimate correspond à une masse de Dirac.
Cours EURIA 22
Modélisation des risques
Quel modèle ?
• En l’absence d’aléas le best estimate correspond à une masse de Dirac.
• La prise en compte des risques mutualisables ne modifie pas la valeur du best
estimate mais introduit de la volatilité dans le distribution de l’engagement.
Cours EURIA 23
Modélisation des risques
Quel modèle ?
• En l’absence d’aléas le best estimate correspond à une masse de Dirac.
• La prise en compte des risques mutualisables ne modifie pas la valeur du best
estimate mais introduit de la volatilité dans le distribution de l’engagement.
• La prise en compte des risques systématiques modifie la valeur du best estimate et
introduit de la volatilité dans le distribution de l’engagement.
Cours EURIA 24
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Nécessité d’une approche stochastique
De part la présence de risque systématique asymétrique, le calcul du best estimate des
engagement d’assurance doit être calculé sur la base de modèle stochastiques.
Par définition un modèle stochastique est un modèle dont l’objet est de fournir des
informations sur la loi de probabilité du phénomène étudié et non un modèle basé
obligatoirement sur de la simulation.
Cours EURIA 25
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Que veut dire stochastique
Un tel modèle peut être mis en œuvre sur la base de formules analytiques et/ou de
simulations.
Cours EURIA 26
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Comment choisir le modèle
Cours EURIA 27
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Que disent les textes réglementaires
Au niveau des MCEV principles, peu d’indications sont données. La principale étant la
possibilité de recourir aux modèles basés sur des déflateurs.
Cours EURIA 28
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Que disent les textes réglementaires : CEIOPS
Le CEIOPS revient sur cette problématique dans le CP N°26. De manière synthétique,
il pose en principe le caractère efficient et auditable du modèle.
Quatre types de modèles sont envisageables, à savoir les déterministes, les
analytiques, ceux basés sur des simulations ou bien une combinaison des trois.
Les modèles stochastiques seront privilégiés dès lors que le contrat d’assurance étudié
présente des options non linéaires, type participation aux bénéfices dans le cas de
contrats d’épargne ou prise en compte du caractère rationnel des assurés (rachats
conjoncturels dans le cas de contrats d’assurance euro comme UC).
Dans certains cas, une autre approche sera préférable. En particulier si la simulation
conduit à des approximations dues à des agrégations, ou lorsqu’il conduit à un modèle
peu auditable, entraine des risques opérationnels.
Cours EURIA 29
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Modèle basé sur la simulation
Cette technique consiste à approximer la distribution des flux de trésorerie actualisés
sur la base de projections aléatoires de l’ensemble des trajectoires de flux de trésorerie
possibles.
Elle permet de prendre en compte l’ensemble des risques impactant le best estimate
mais présente trois inconvénients : son coût de mise en œuvre, le temps de calcul et le
risque de modèle associé.
Au surplus, la mise en place d’indicateurs permettant de mesurer la précision des
calculs effectués est difficile.
Elle présente également l’avantage de pouvoir être optimiser (via le choix des
trajectoire d’actif par exemple).
Cours EURIA 30
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Modèle analytique
Cette technique consiste à décrire explicitement la loi sous-jacente de la distribution
des flux de trésorerie actualisés.
Présentant un temps de calcul optimisé, elle permet de connaître le risque associé au
portefeuille en évitant les erreurs d’échantillonnage associées à la mise en œuvre de
techniques de simulation.
Cependant, elle présuppose une analyse statistique fine en amont du modèle sur
certains risques et l’obtention des formules explicites associées à la modélisation
probabiliste peut être complexe.
Cours EURIA 31
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Modèle analytique
D’une manière générale, un modèle analytique « pur » est rarement envisageable.
Il est alors préférable de se tourner vers des modèles semi-analytiques. Ce type
modèle utilise la simulation afin de modéliser les risques systématiques du portefeuille,
puis pour chaque tirage du risque systématiques, l’impact des risques mutualisables est
modélisé sur la base de formule analytique.
Cette mécanique permet d’optimiser les temps de traitements, l’impact des risques
mutualisables étant, sur la base de l’approximation gaussienne, parfaitement
déterminés via la connaissance des moments d’ordre un et deux
Cours EURIA 32
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Au-delà des capacités d’un modèle, le choix de ce dernier doit être guidé par la
problématique. Cette dernière peut être de 3 types :
•calcul d’une valeur de marché (best estimate et MCEV). Dans ce cas le modèle
devra être capable d’effectuer des calculs sous l’univers risque neutre.
•calcul d’un quantile (probabilité de ruine). Dans ce cas le modèle devra être
capable de calculer des valeurs d’actifs et de passif (en t=0) sous l’univers
historique.
•calcul d’un quantile et d’une valeur de marché (SCR).Dans ce cas le modèle devra
être capable de calculer des valeurs de marché en t=1 (donc projection sous
l’univers risque neutre) et de calculer un quantile en t=1 (donc projection sous
l’univers historique).
Cours EURIA 33
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Sur la base de l’analyse des risques pesant sur le portefeuille le calcul de la distribution
de l’engagement sur la base d’un modèle partiellement analytique est justifiable.
Dans le cadre d’une approche par simulation, il pourra être néanmoins utile de
conserver un minimum d’éléments calculés de manière analytique pour étalonner le
nombre de simulations.
Cours EURIA 34
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Cours EURIA 35
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Par ailleurs, le recours à la simulation peut parfois s’avérer indispensable pour le calcul
de la distribution des flux futurs actualisés alors que l’espérance reste accessible
analytiquement. Dans ce cas de figure, la formule fermée doit être utilisée afin
d’optimiser le nombre de simulation assurant la convergence du modèle, la simulation
étant quant à elle utilisée pour déterminer la distribution autour de ce best estimate.
Cours EURIA 36
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Dans ce cas, le modèle doit être capable de projeter les flux de trésorerie dans l’univers
historique et dans l’univers risque neutre.
Si ce point peut être effectuer via un modèle basé sur la simulation, une attention
particulière devra être apportée au niveau de la cohérence des deux projections.
A titre d’exemple la projection sous l’univers risque neutre sera effectuée sur la base
d’une volatilité implicite lorsque la projection sous l’univers historique sera effectuée sur
la base d’une volatilité historique. Or ces deux volatilités s’avèrent souvent (et à tort de
part la contrainte sur la prime de risque) différentes.
Une technique permettant de supprimer ces incohérences consiste à se tourner vers
des modèles à déflateurs.
Cours EURIA 37
Modélisation des risques
Quel modèle ?
Le déflateur est une fonction d’actualisation stochastique qui intègre une composante
risque et une composante temps. Elle permet, sur la base de flux de trésorerie projeté
dans l’univers historique d’obtenir la valeur de marché de ces flux et ceux à n’importe
quelle date.
Aussi, dans le cadre de la mise en place d’un modèle interne, les modèles basés sur
les déflateurs seront à privilégier.
Cours EURIA 38
Modélisation des risques
Autrement dit, en notant Z la variable aléatoire synthétisant les risques pris en compte,
on a la convergence en loi :
Z E Z
N 0,1
Z I
Cours EURIA 39
Modélisation des risques
On a :
u 2 2 Z
lim E e
I
u
Z exp uE Z
2
Cours EURIA 40
Modélisation des risques
E g E E g Z
De ce fait on a :
I
lim E eu lim E E eu Z
I
u 2 2 Z
I
lim E eu E exp uE Z
2
Le calcul de cette espérance se faisan de manière empirique.
Cours EURIA 41
Modélisation des risques
u 2v k
K
1
u E e u
exp um
k
K k 1 2
iI iI
On a finalement :
u 2v k
K
1
u E e u
exp um
k
k 1 K 2
Ainsi il reste à calculer les espérance et variance conditionnelle à la connaissance des
risques systématiques.
Cours EURIA 42
Modélisation des risques
E
pi X i N 0,1
iI I
Cours EURIA 43
Modélisation des risques
Notons πt la probabilité que le flux soit payé et xt le montant actualisé associé à ce flux.
Comme on a :
m
E xt t
t 0
Cours EURIA 44
Modélisation des risques
,
Ce risque peut être complexe : on peut y intégrer tous les aléas affectant les prestations
qui se mutualisent entre les individus. Lorsqu’on prend en compte ces aléas en plus du
risque d’échantillonnage associé au modèle de durée on utilise alors pour calculer la
variance l’équation :
V V E P E V P
On note εt l’aléa impactant le montant de prestations payées en t et on suppose qu’il
suit une loi log-normale d’espérance unitaire.
Cours EURIA 45
Modélisation des risques
,,
2
m
2 2 m
V t xt t 2 xt t xu u xt t t
m
E xt t t
t 0 t 0 u t t 0
m
V E x e 1
m
t2
E V xt2e t t 1 t 2 xt xu t 1 u
2
2 2
t t
t 0 t 0 u t
Cours EURIA 46
Modélisation des risques
,,
m
2 2
E xt t t
m m
V xt t t 1 t 2 xt xu t u t u
t 0 t 0 t u
m
V E x e 1
m
t2
E V xt2e t t 1 t 2 xt xu t u
2
2 2
t t
t 0 t 0 u t
Cours EURIA 47
Modélisation des risques
,,
Dans le cas présent on considère que les risques secondaires correspondent aux
fluctuations autour des tables de survenance.
Cours EURIA 48
Modélisation des risques
,,
Les risques primaires sont modélisés sur la base de tirages successifs de différents
états de la nature.
Chaque état de la nature correspond à une réalisation des rendements d’actifs et des
différentes tables (mortalité, incapacité, invalidité, maintient, rachats…)
Cours EURIA 49
Modélisation des risques
,,
p
i 0
i U pi Tx x j
i 0
i 1
avec : p q 1 q
i x i
j 0
x j
Cours EURIA 50
1. Préambule
2. Modélisation des risques
3. Système de gestion des
SOMMAIRE risques
4. Solvabilité 2 – Pilier 1
5. Solvabilité 2 – cas pratique
6. ORSA
Cours EURIA 51
Système de gestion des risques
Cours EURIA 52
Système de gestion des risques
L’ERM (Entreprise Risk Management) est au cœur des systèmes de gestion des
risques. Il est à noter qu’il constitue un point central du processus de notation.
Si la gestion des risques est un processus relativement bien intégrer dans les
entreprises, il ne l’est que partiellement dans le monde de l’assurance (notamment au
niveau des acteurs de taille moyenne). Solvabilité 2 et plus particulièrement le Pilier 2
va conduire les compagnies a développer leur dispositif d’ERM.
Cours EURIA 53
Système de gestion des risques
Il s’agit d’un référentiel de contrôle interne qui est utilisé, notamment, dans le
cadre de la mise en place des dispositions relevant de la Loi de Sécurité
Financière (2003).
Source : http://www.coso.org/documents/COSO_ERM_ExecutiveSummary.pdf
Cours EURIA 54
Système de gestion des risques
Source : http://www.casact.org/research/erm/overview.pdf
Cours EURIA 55
Système de gestion des risques
Quels objectifs ?
Identifier
Transparence Appétence
Communiquer Rdt-risque
Processus
Limites
décisionnel
et
systématique
Cours EURIA 56
Système de gestion des risques
• Augmenter l’autonomie des équipes afin quelles soient en mesure de gérer par
elles même les risques mineurs.
Cours EURIA 57
Système de gestion des risques
Quelle méthodologie ?
Quand bien même le système de gestion des risques reste un processus propre à
chaque structure, il existe 4 pratiques couramment retenues :
Cours EURIA 58
Système de gestion des risques
Quelle méthodologie ?
• les risques liés à la sécurité (du personnel, des locaux, des systèmes
d’information) ;
• …
Cours EURIA 60
Système de gestion des risques
Cours EURIA 61
Système de gestion des risques
Gouvernance
Solvabilité II introduit la notion de « système de gouvernance » dont l’objectif est de
garantir une gestion saine, prudente et efficace de l’activité
Ce système se compose :
• structure organisationnelle : transparente les responsabilités et tâches de
chacun
Cours EURIA 62
Système de gestion des risques
Gouvernance
Au niveau de la dimension qualitative, les principaux travaux à mener sont :
Article 41 :
• adéquation de la gouvernance avec le profil de risque de la compagnie ;
• formalisation et transparence de la structure organisationnelle ;
• processus de communication des incidents et présence d’un plan d’urgence.
Article 44 :
• fonction gestion des risques.
Article 46 :
• fonctionnement du contrôle interne et son intégration dans la compagnie.
Article 47 :
• audit interne des risques : les risques (existants et émergents) de la compagnie
ainsi que ses préférences de risque.
Cours EURIA 63
Système de gestion des risques
Gouvernance
De manière opérationnelle, les chantiers à mettre en place sont les suivants :
Cours EURIA 64
Système de gestion des risques
Gouvernance
• La structure générale de gouvernance du risque :
– lien entre les différents services ;
– synthèse de la politique de communication de culture du risque ;
– analyse du rôle central du conseil d’administration et de son règlement
(principe des 4 yeux).
• Le mode de fonctionnement de l’audit interne :
– description de la méthode de suivi des risques (bottom up, top down) ;
– existence et efficience de la documentation ;
– présence de reporting, de plans d’action, d’une base incidents Solvabilité 2 et
d’indicateurs d’alerte.
Cette fonction doit être exercée d’une manière objective et indépendante des fonctions
opérationnelles. Ces conclusions et recommandations sont communiquées à l’organe
d’administration.
Cours EURIA 65
Système de gestion des risques
Fonctions et systèmes
Fonction : capacité administrative à accomplir des tâches
Fonctions et systèmes
Fonction gestion des risques : assure la liaison entre les dirigeants et les
preneurs de risque
• coordonne les activités de gestion des risques ;
• vérifie l’adéquation du système de gestion des risque ;
• contrôle l’application des politiques de gestion des risques ;
• identifie les déficiences du système de gestion des risques.
Fonctions et systèmes
Fonction actuarielle : coordination du calcul des provisions techniques
• A ce titre peut participer au calcul des provisions techniques.
• Évalue la fiabilité et l’adéquation du calcul des provisions techniques et en
informe les dirigeants
Cours EURIA 68
Système de gestion des risques
Fonctions et systèmes
Fonction audit interne:
Cours EURIA 69
Système de gestion des risques
A Minima
• La responsabilité reste dans l’organisme.
• une politique écrite sur l’externalisation existe
Fonction clés
• Exigences de compétence et d’honorabilité sur le sous-traitant et sur le
responsable de la fonction en interne
• La notification désigne le responsable de la fonction clé chez le sous-traitant
Cours EURIA 70
Système de gestion des risques
Aspect quantitatif
Au niveau de la dimension qualitative, les principaux travaux à mener sont :
Article 44 :
• un système de gestion des risques exhaustif et documenté (art. 44-2) ;
Article 45 :
• la présence d’outils permettant de mettre en place un politique d’ORSA ;
• la présence d’outils permettant de juger de l’adéquation de la formule standard au
profil de risque de la compagnie ;
• une évaluation des risques basée sur des méthodes pertinentes ;
Article 48 :
• la présence d’une fonction actuarielle permettant de valider la qualité des
données, des modèles et des méthodes appliqués dans le cadre du calcul de
provisions techniques
Cours EURIA 71
Système de gestion des risques
Aspect quantitatif
Les principaux travaux quantitatifs à mener présentent une forte dimension outil et
doivent présenter deux axes :
• un axe outils : documentation, efficience, suivi et alimentation ;
• un axe risques : présence d’un outil permettant de modéliser chaque risque,
relation de proportionnalité entre la modélisation du risque et le risque lui-même.
Cours EURIA 72
Système de gestion des risques
Aspect quantitatif
• La MCEV ;
• L’ORSA ;
Cours EURIA 73
1. Préambule
2. Modélisation des risques
3. Système de gestion des
SOMMAIRE risques
4. Solvabilité 2 – Pilier 1
5. Solvabilité 2 – cas pratique
6. ORSA
Cours EURIA 74
Solvabilité 2
Principe
« Établir un cadre européen sûr et pérenne pour que l’assurance continue à être un
vecteur de croissance et de stabilité économique pour l’Europe ».
La création d’un cadre prudentiel plus adapté aux risques réels pesant sur les
compagnies d’assurance.
La distinction d’une exigence cible fondée sur une approche économique (Solvency
Capital Requirement – SCR) et d’une exigence minimum (Minimum Capital
Requirement- MCR) permettant une intervention graduée du contrôle
Cours EURIA 75
Solvabilité 2
Cours EURIA 76
Solvabilité 2
Le Pilier 1 vise à s’assurer que la compagnie a la capacité, à une date donnée et donc à une
exposition aux risques donnée, de faire face sur les 12 mois à venir, à ses obligations dans
99,5% des cas. Il s’agit donc d’un Pilier purement quantitatif.
Cours EURIA 77
Solvabilité 2
Cours EURIA 78
Solvabilité 2
Niveau 1 Niveaux 2 et 3
Cours EURIA 79
Solvabilité 2
Principe
Cours EURIA 81
Solvabilité 2
Principe
Cours EURIA 82
Solvabilité 2
Cours EURIA 83
Solvabilité 2
Impact sur le BEL de chocs sur les lois de durée (mortalité, rachat, invalidité,
dépendance) ainsi que sur les dépenses.
Ces calculs nécessitent de re-projeter les flux de trésorerie sur la base de
scénarios dégradés.
Impact d’un choc sur le ratio S/P. Le coût de fonds propres lié à cet impact est
modélisé en appliquant un facteur aux montant de provisions et de primes :
NonSLT
HealthPremium
&Reserve NonSLT Health VNonSLT Health
Outre des données comptables, son calcul ne nécessite que la connaissance
du best estimate de sinistralité.
Cours EURIA 84
Solvabilité 2
SCRp x p p
avec :
exp u p ln x 2 1
- p x 1 pour une loi log-normale
x 1
2
Cours EURIA 85
Solvabilité 2
b ln cv 2 1 ln 2 1
Cours EURIA 86
Solvabilité 2
CoC
CoCM Durmod SCRlob
tf
0
1 r1
In fine, le calcul de la marge pour risque ne nécessite pas de développer de
modèle de projection.
Cours EURIA 87
Solvabilité 2
Primes et
Sous-risques Mortalité Longévité Invalidité Rachat Dépenses Révision Catastrophe Rachat Catastrophe
provisions
RISQUES COUVERTS
Décès x x x x
Perte d'emploi x x x
Garanties moyens de
paiement x x x
Cours EURIA 88
Solvabilité 2
RISQUES COUVERTS
IAD x x x x
Dépendance/Perte
d'autonomie x x x x x
Incapacité/Invalidité x x x x x
Santé X X X
GAV (hors décès) x x x
Cours EURIA 89
Solvabilité 2
Segmentation
Les contrats d’assurance doivent être segmentés en lignes d’activité qui reflètent au
mieux le risque sous-jacent.
Cette segmentation doit être établie non pas sur la base de la segmentation du code
des assurances mais en appliquant le principe de substance over form: Les
contrats qui sont gérés sur la base de techniques d’assurance vie doivent être classé
en vie (Life ou SLT-Health) et de même pour la non vie.
In fine, 4 grandes classes de segmentation sont définies : vie, non-vie, santé vie et
santé non-vie. Appliquer une bonne segmentation est primordiale dans le sens où elle
définit les chocs qui seront appliqués par la suite.
Cours EURIA 90
Solvabilité 2
Segmentation
Segmentation pour les engagements assimilables à l’assurance Vie (cf. TP.1.19):
Cours EURIA 91
Solvabilité 2
Segmentation
Segmentation pour les engagements assimilables à l’assurance Non-Vie (cf. TP.1.15):
• Dépenses médicales
• Protection du revenu
• Indemnités de travail
• Responsabilité automobile, tiers
Assurance et • Automobile, autres classes
• Marine, aviation et transport
réassurance • Incendie et autres dommages de biens
proportionnelle non-vie • Responsabilité civile, tiers
• Crédit et assurance caution
• Juridique
• Assistance
• Assurance non-vie divers
Cours EURIA 92
Solvabilité 2
Segmentation
Segmentation pour les engagements santé (cf. TP.1.25 et TP.1.27):
• Dépenses médicales
Assurance santé • Protection du revenu
assimilable non-vie • Indemnités de travail
Cours EURIA 93
Solvabilité 2
Cours EURIA 94
Solvabilité 2
Définition Classification
Assurance maladie redoutée Cette diversité peut nécessiter 1 classification en
Ils existent différents types de couverture possible (emprunteur, prévoyance..). SLT Health ou Non- SLT Health
Assurance maladie critique accélérée Le principal risque couvert étant généralement le décès plutôt
Paiement d’une somme forfaitaire si survenance d’un des événements suivants : que la contraction d’une maladie.
- décès, => Life et pas SLT Health
- maladies critiques ou invalidité.
Assurance frais d’obsèques Life et pas SLT Health
Assurance frais de santé Non- SLT Health
Rentes viagères en non-vie Life (sauf si assurance santé)
Rentes viagères relatives à protection de revenus et à une compensation pour salariés SLT Health
Garanties chômage Non Life et pas Non- SLT Health
Assurance supplémentaire souscrite en plus d’une assurance vie, en particulier : SLT Health
– accident personnel incluant l’incapacité pour l’emploi
– décès résultant d’un accident
– l’invalidité suite à un accident ou une maladie
Cours EURIA 95
Solvabilité 2
Segmentation
Application de l’unbundling
Si un contrat présente des garanties qui devraient être classées dans diverses
catégories, une séparation de ces garanties doit être appliquée :
un contrat qui inclut des garanties vie et non-vie, doit être séparé en vie non-vie
un contrat couvrant des risques d’assurance vie doit toujours être réparti selon
les 1ers segments suivants :
• assurance vie avec participation aux bénéfices ;
• contrats en unité de comptes ;
• autres assurances vie.
Cours EURIA 96
SOLVABILITÉ 2
« La valeur des provisions techniques correspond au montant actuel que les entreprises
d'assurance et de réassurance devraient payer si elles transféraient sur le champ leurs
engagements d'assurance et de réassurance a une autre entreprise d'assurance ou de
réassurance. »
Cours EURIA 97
SOLVABILITÉ 2
Cours EURIA 98
SOLVABILITÉ 2
La Directive Solvabilité 2 (art 77) et l’EIOPA (cf. CP n°26 et TS.V.2.2 des spécifications
techniques du QIS5) retiennent comme définition du best estimate :
« La moyenne pondérée en fonction de leur probabilité des futurs flux de trésorerie
compte tenu de la valeur temporelle de l’argent, laquelle est estimée sur la base de la
courbe des taux sans risque pertinente. »
La directive européenne stipule que le best estimate doit être calculé brut de
réassurance, en contrepartie un actif de réassurance, tenant compte des probabilités de
défaut du réassureur est reconnu à l’actif (art 77-2 et art 81).
Dans le cas de contrats de coassurance, seule la partie propre à l’assureur doit être
valorisée.
Cours EURIA 99
SOLVABILITÉ 2
Aucune valeur plancher de rachat implicite ou explicite ne doit être considérée comme
la valeur de marché du passif pour un contrat.
Le point nécessitant le plus de travail est le calcul des flux de prestations, compte tenu
des interactions actif / passif. On peut noter que si les flux ne dépendent pas de l’actif,
alors on peut éviter la simulation :
Selon le CP n°40, la courbe retenue pour l’actualisation doit vérifier 4 critères à savoir :
pas de risque de crédit ;
présenter des taux réalistes ;
estimer via une méthode robuste ;
être très liquides.
Le CP n°27 définit les règles à retenir en termes de segmentation qui doivent permettre
d’aboutir à des groupes de risques homogènes.
En pratique, ces exigences conduisent à construire des tables sur la base d’un niveau
de segmentation plus important afin d’affiner les hypothèses utilisées pour chaque sous
population significatives du portefeuille et ainsi de réduire le risque de déformation de la
loi avec le temps.
un risque d’estimation ;
un risque de modèle.
Le calcul best estimate doit tenir compte des facteurs de risques systématiques
asymétriques car ils affectent directement son niveau. En effet, ces chocs viennent
perturber la sinistralité moyenne qui a été observée, affectant de manière globale le
montant des engagements de l’assureur.
Les limites d'existence d'un contrat d'assurance (au sens du QIS5) apparaissent dès
que
• l'assureur a une possibilité unilatérale de mettre fin au contrat;
• l'assureur a une possibilité de s'opposer au paiement des cotisations;
• l'assureur a une capacité « illimitée » d'ajuster le montant des cotisations ou
des prestations à un moment donné dans le futur.
D’une manière générale, la définition suivante peut être proposée au sujet des risques
de marché non évitables :
En pratique, l’EIOPA considère que ces risques se résument au risque de duration pour
les passifs long.
Cependant, il pourrait sembler logique de retenir le risque d’illiquidité (et ce pour les
mêmes raisons que le risque de taux).
SCR 0
SCR t BEnet t
BEnet 0
CoC
CoCM Durmod 0 SCR 0
1
1 r
t E F e
t
rt
E F e u
ru
E SCR e rt
t 0
t u t
t 0
t
E F e
t 0
t
rt
E F e
t 0
t
rt
E SCR e rt
t u t
E F e
Partant de : t rt
t 0 t
t 0
r ( u t )
t 0
E SCRt e rt
k
t u t
E Fu e ru
k
t
E t u
u t
E F e
e rt
E
t 0
SCRt e rt
k E BEL
t
t e rt
Cette relation étant vraie pour toute valeur de la courbe des taux, ceci implique :
E SCR0
E SCRt k E BELt E BELt
E BEL0
Simplifications
Meilleures
estimations brutes
SCR
Une approche modulaire
SCR
Calcul du risque opérationnel
SCRop min { 30%BSCR , OPlnul } 25%Expul
Avec:
•
SCR
Calcul du risque opérationnel
•
BSCR
Calcul de marché et risque de souscription
Pour chaque type de risque le besoin en capital correspond au delta de NAV (actif –
passif) calculé en choquant la valeur de marché des actifs, les tables de projections
du passif, les S/P…
Chocs relatifs au risque de marché
• action (choc sur la tendance)
• Taux (choc à la hausse et à la baisse sur la tendance)
• Choc sur les spread
• Choc immobilier;
• Choc concentration
• Choc sur les taux de change.
• Choc d’illiquidité
Cours EURIA 124
Solvabilité 2
SCR
Choc relatif au risque de souscription vie et santé vie.
Il s’agit d’un recalcul effectué en modifiant les lois de sinistralité
• longévité
• mortalité
• dépense
• catastrophe
• morbidité
SCR
Choc relatif au risque de souscription non vie
• Risque catastrophe
SCR
Calcul du BSCR
Pour chaque sous module (marché, risque de souscription vie, risque de souscription
non vie et santé) le besoin en capital est obtenu par agrégation des besoins de fonds
propres et via application d’une matrice fournie par le CEIOPS.
Le BSCR correspond à l’agrégation des sous modules via application d’une matrice
fournie par le CEIOPS.
Préambule
L’objet de cette partie est de présenter un cas pratique de travaux qui devront
être mis en place afin de répondre aux exigences du Pilier 1.
• Allocation stratégique
action 11% // immobilier 9% // obligataire 57% // monétaire 23%
• Passif
cotisation 24 000 €, ratio combiné 99%, cadence de liquidation 80%, 15%,5%
Par la suite, les simplifications suivantes seront retenues : les primes sont en
intégralité payées le 1er janvier, absence d’impôts différés, nullité des hauts et
bas de bilan (goodwill, actif incorporels, passifs sociaux).
Cours EURIA 130
Solvabilité 2 - cas pratique
Traitement de l’actif
Traitement de l’actif
In fine, ceci revient à reconnaître l’ensemble des plus ou moins values latentes.
Traitement du passif
Projection
PSAP S2 : 4 636
Projection
PSAP S2 : - 820
Calcul du SCR
Obligation x x x ?
Actions x x ?
Immobilier x x ?
Frais de santé x
Santé
Primes et
Produit Rachat Catastrophe
provisions
Frais de santé x x x
Il est à noter que le choc action traite différemment les titres côtés dans l’EEA
ou l’OCDE des autres titres (il s’agit de plus du choc par défaut à appliquer à un
instrument financier).
Par construction, l’actif et le passif présente une sensibilité au risque de taux qui
est différente. Le choc vaut ici 630.
Risque de rachat
Nécessite de recalculer la valeur des best estimate en augmentant (ou en diminuant
les volumes de cotisations)
Risque catastrophe
Calculs forfaitaires pour une pandémie, un écroulement de stade et un risque de
concentration. Seul le risque de concentration est applicable (la difficulté de ce
module se trouve principalement au niveau des données).
Volume de prime 24 K€ 24 K€
Volume de provisionnement 5 K€ 5 K€
Mesure de Volume 29 K€ 29 K€
Ecart-type 4,94% 4,94%
Valeur du sous m odule 3 845 3 845
Action Tarification
1950 3845
Immobilier Catastrophe
750 0
Spread Rachat
412,5 0
taux
525
1 950
960
750
412,5 525
1 458 960
3 845
6 534
5 574
3 187
Une fois cette marge calculée le bilan Solvabilité 2 est en intégralité connu :
Actif Passif
Placements 26 500 ANR 22 455
dont Obligation 15 000 dont SCR 5 974
dont Immobilier 3 000 soit Ratio couverture 376%
dont Actions 2 500
dont Monétaire 6 000 Provisions techniques 4 045
dont Best estimate 3 816
PDD - dont Marge pour risque 229
Sous Solvabilité 1 : maximum entre un calcul basé sur les cotisations brutes (avec un ratio
de 18% et 16%) et un calcul basé sur la sinistralité moyenne (avec un ratio de 26% et 23%).
Sous Solvabilité 2 : valeur moyenne obtenue via le montant des primes, le best estimate de
sinistralité, un ratio de prime de 10% et un ratio de sinistralité de 4%. Cependant, de par la
rapidité de la cadence de liquidation des contrats frais de santé, le ratio moyen est
comparable au ratio de prime.
Aussi, dans le cas de mutuelles santé, une attention particulière doit être apportée à
la structure de l’actif.
A titre d’exemple, si l’on venait à augmenter l’allocation action pour atteindre 20%
(au détriment du monétaire) , le SCR augmente de 11% et conduit à un ratio de
couverture de 339% contre 376 % à l’heure actuelle.
• Dans la plupart des cas une estimation, plus qu’un calcul, est requise
L’ORSA n’a pas pour objectif de faire intervenir des experts ou des débats
d’experts au sein du conseil d’administration mais plutôt d’enrichir les réflexions
du conseil sur la base d’une mesure des risques.
Définitions et principes
Risk capacity :
Montant maximal de risque que la compagnie est capable de supporter.
Profil de risque ou Risk Profile :
Niveau de risque auquel est soumise la compagnie en date de calcul. Peut être
appréhendé de façon qualitative et quantitative sur la base des métriques retenue
pour l’appétence au risque.
Définitions et principes
Le schéma global de l’appétit pour le risque est le suivant (cf. Institut des
Actuaires [2010]) :
Déclaration
Suivi dans le
temps
Mise en œuvre
Contexte
Présentation de la compagnie
On considère une compagnie d’assurance, commercialisant un contrat frais de
santé dont le ratio combiné est de 101 %. La commercialisation de ce contrat est
stable (66 millions de primes en 2010 et une prévision identique pour les années
2011 et 2012).
Actif Passif
Bilan économique au 31/12/2010 : VM 46 240 Actif net 33 850
PT 12 390
Montants en k€
Contexte
Passage d’une logique Pilier 1 à une logique Pilier 2
Initialement les informations suivantes sont disponibles :
- 1 plan stratégique initial.
- 1 ratio de couverture initial.
- 1 structure de portefeuille initiale
Le processus d’ORSA implique de projeter la distribution de la structure
compagnie à 1 an.
Etape Objectifs Etape 0 Etape 1 Etape 2
Définition de la structure du portefeuille
0
d'actif et de passif
Seul un quantile bien
Prise en compte de la modification de la
structure (investissements, new ANR0 ANRt spécifique nous
1 business, nouveaux produits, volatilité). Distribution de
Conduit à la distribution de la structure
SCR0 SCRt intéresse
du portefeuille à 1 an
Contexte
Le principe consiste à mener le processus d’appétit du risque sur la base de la
sélection de certaines trajectoires (et non sur la totalité de la distribution). Cette
méthodologie ne doit pas être menée sans une connaissance approfondie du
profil de risque de la structure :
Contexte
Calibrage du scénario
Ce scénario au pire est calibré en calculant les chocs qu’il conviendrait
d’appliquer dans le cas où les fichiers du QIS5 auraient pour objectif de calculer
un quantile à 95% et non à 99,5%.
Cette étape est particulièrement sensible dans le sens où elle définit le pire
scénario, raisonnablement admissible, que l’on envisage pour l’année à venir.
Elle peut de ce fait tenir compte d’informations non statistiques liées à une
anticipation de l’évolution des conditions de marché.
Appétit du risque
Risk Capacity - Définition
Un calcul basé sur l’ANR (Actif Net Réévalué)
Il s’agit du risque maximal qui peut être pris. Il est principalement déterminée
sur la base de l’analyse du capital économique disponible. En effet il représente
l’amortisseur final pour la compagnie (cohérent avec la logique SII et la logique
économique et patrimoniale classique).
Les composantes suivantes peuvent être retenues :
• le montant du capital disponible (en vision économique) ;
• la liquidité du capital ainsi que la capacité à lever du capital ;
• la qualité du capital (Tier 1/2/3).
Sur la base de l’analyse de sa richesse, la compagnie peut déterminer quels
sont les besoins de fonds propres maximum qu’elle peut supporter et donc les
limites maximales de risque qu’elle peut accepter.
Appétit du risque
Risk Capacity - Exemple
Sur la base du scénario choqué calibré préalablement on calcule le quantile à
95% de l’ANR à 1 an.
--
31/12/2010 31/12/2011 31/12/2011 - 31/12/2011
Espérance du portefeuille à 1 an
ANR1-=34 033
Portefeuille initiale Choc =4 584
Choc =4 584
Projection sous P
Appétit du risque
Définition de l’appétit du risque :
Cette appétence au risque introduit 3 paramètres :
• Un niveau .
La compagnie veut dans 95% des cas avoir un taux de couverture de 260%.
Appétit du risque
Les actions sont deux fois plus rentables que les obligations, aussi la compagnie
souhaite attribuer 66% du risque financier aux actions.
• Risque de marché : 20% de la consommation des fonds propre =>
attribution de risque = 247 k€.
actions : 66% du risque actif : => attribution de risque = 165 k€.
obligations: 34% du risque actif : => attribution de risque = 82 k€.
En amont du calcul des tolérance, il convient de remarquer que tous les risques
présentent un aspect positif et négatif.
A titre d’exemple : attribuer du risque aux actions revient à augmenter l’allocation
action. Cette augmentation doit prendre en compte le fait quelle conduit à des
chocs plus importants (pour le calcul du quantile à 95% et du SCR) mais
également à une rentabilité moyenne à un an plus importante.
Il est donc nécessaire de prendre en compte le couple rendement risque. =>
Dans le cas des actions, attribuer 1% d’allocation en plus revient à augmenter le
rendement à 1 an de 21€ et à augmenter la valeur des chocs à 1 an de 124€.
Aussi attribuer 100€ de capital au risque action revient à augmenter
l’allocation action de 0,8%.
On notera que cette analyse peut être compliquer dans le cas
de fortes interactions actif –passif
Ceci revient à calibrer un scénario à 2 ans, 3 ans, … 5 ans puis à calculer l’ANR,
le SCR et chaque ratio de couverture associé.
Les implications
• Définir les risques cruciaux.
• Définir les processus d’évolution de ces risques.
Les contraintes
• Rapidité et robustesse.
Le cadre de référence
Le modèle présenté ci-après permet de gérer les contrats d’assurance non vie
à faible duration. Il se place dans un cadre ou la politique d’ORSA est établie
sur la base d’un modèle interne :
SCRt : Pt At 1 Lt 1 0 99, 5%
Le cadre de référence
L’une des principales problématiques ce situe au niveau du calcul de la marge
pour risque contenue dans le montant des provisions best estimate. Afin de
solutionner ce problème on fixe l’hypothèse suivante :
RM t Dt SCRt
où D désigne la duration du passif.
On notera que cette simplification revient à considérer, qu’en run off, les
variables aléatoires SCRt et BELt présentent une évolution de leur espérance qui
est proportionnelle.
Outre le fait que cette hypothèse est proposée par l’EIOPA, elle revient à
considérer qu’une diminution de x% du BEL implique une diminution de x% du
risque et donc du SCR.
Le cadre de référence
Cette expression n'est toutefois pas simple à manipuler car elle fournit une
équation implicite en SCRt qui ne peut être résolue que numériquement.
At At 1 1 Rt Ft Ct
Ft BELt t Ct
t 1
ct BELt 1 1 t 1 Ct 1
1 Rt 1
SCRt
avec ct 1 Dt
BELt
Compte tenu de la forme des lois conditionnelles des variables BEL, C et 1+R,
on approche la loi de xhi par une loi log-normale dont les paramètres sont
choisis pour que les deux premiers moments soient exacts.
a2
t t a t2 t2 a2
2
avec :
p c
t2 ln 1 t2 t ln t
c e BELt
1
1
2
ct e Ct e
t
ct
2
BEL e
2
t
2 p t
e 2p
1
t
ct2 2 e 2
2
2
1 Ct2 e2 c c Ct2 e 2 c e c 1 1 ct
2
ct e p
BELt 1 ct Ct e c
SCRt
1
1 Dt
exp t t 1 99, 5% BELt
c t j BELtj1 Ct j1
n
j
t
j 1
t 1
1 Rt 1
et on peut donc utiliser encore une approximation par une loi log-normale de la loi
conditionnelle de xhi, seul le calcul des deux premiers moments du numérateur est
modifié. Il est simple de prendre en compte la dépendance entre les branches,
pour autant que celle-ci soit mesurée par des coefficients de corrélation entre les
lois normales sous-jacentes. On prend ainsi en compte l'effet de l'évolution des
primes sur le mix-produit et peut identifier des arbitrages dans le politique de
souscription.
Application - paramétrage
Soit une compagnie d’assurance commercialisant un contrat frais de santé :
• ratio combiné moyen de 100 % ;
• commercialisation de 75 M€ de cotisations et allocation 20 % d’actions et
80 % d’obligations (OAT 1 an) ;
• ratio de couverture initiale du SCR de 204 % ;
• plan stratégique : maintenir le profil de risque actuel.
Application - paramétrage
Préalablement à la mise en œuvre à proprement parler, on valide le caractère
log-normale la loi de xhi.
http://www.winter-associes.fr/
http://www.ressources-actuarielles.net/
http://www.winter-associes.fr/blog