MPSI 1 DM no 2 – Géométrie non euclidienne 2010-2011

A rendre le lundi 20 septembre z−α

7. En déduire que si α ∈ D, l’application fα : D → D définie par fα (z) =
1 − αz
est bien définie. Une telle transformation est appelée transformation de Koebe.
8. Vérifier que fα est bijective et déterminer sa réciproque.
Le disque de Poincaré On se propose de déterminer maintenant l’ensemble K de toutes les homographies
f définies sur D vérifiant f (D) = D.
On munit le plan euclidien P d’un repère orthonormé, ce qui permet d’identifier
points et nombres complexes. Soit D = {z ∈ C | |z| < 1} le disque unité. 9. Montrer que K est un groupe pour la loi ◦.
10. On suppose que f ∈ K et que f (0) = 0. (On pourra utiliser dans la suite la
Partie 1 – Homographies question précédente.)
αz
(a) Montrer qu’il existe α, β ∈ C tels que pour tout z ∈ D, f (z) = .
On appelle homographie une application de C dans lui-même de la forme z 7→ βz + 1
az + b
où a, b, c, d ∈ C vérifient ad − bc 6= 0. (b) Montrer que |β| 6 1 et que |β| 6 |α|.
cz + d
(c) Pour tout z ∈ D, montrer que
1. Montrer que pour tous z, z 0 ∈ C,
|αz| < |βz + 1| (1)
|z + z 0 |2 = |z|2 + |z 0 |2 + 2 Re(zz 0 ).
|z| < | − βz + α|. (2)
az + b
2. Donner le domaine de définition de l’homographie f : z 7→ et montrer (d) En prenant une suite (zn )n d’élément de D qui converge vers eit (avec t
cz + d
qu’il s’agit soit d’une d’une bijection de C dans C, soit d’une bijection de C \ à déterminer), montrer que |α| 6 1 − |β|, puis que 1 6 |α| − |β|.
{u} dans C \ {v} avec u et v à préciser. Dans chaque cas, préciser l’application (e) En déduire que f est de la forme z 7→ eiθ z.
réciproque f −1 . 11. En déduire la liste des éléments de K.
3. Soit f une homographie et k un réel strictement positif. Montrer que l’en-
semble {z ∈ C | |f (z)| = k} est un cercle ou une droite. Partie 3 – L’inversion dans le plan
4. Réciproquement, montrer que toute droite et tout cercle du plan est de la
forme {z ∈ C | |f (z)| = k} où f est une homographie et k > 0. On se propose d’étudier quelques propriétés d’une transformation du plan :
l’inversion.
az + b
5. Soit l’homographie g : z 7→ où c 6= 0 et Γ un cercle ou une droite. Soit Ω un point de P et C un cercle de centre Ω et de rayon R > 0. On appelle
cz + d
Montrer que g(Γ \ {−d/c}) est un cercle ou une droite, éventuellement privée inversion de cercle C (ou de centre Ω et de rapport R) l’application IC = IΩ,R de
d’un point. −−→ −−→
P \ {Ω} dans lui-même qui à tout M ∈ P associe M 0 tel que ΩM · ΩM 0 = R2 et
Ω, M, M 0 sont alignés.
Partie 2 – Transformations de Koebe 12. Montrer que I = IΩ,R est une bijection et déterminer sa réciproque.
6. Soient α, z ∈ C tels que αz 6= 1. Montrer l’équivalence 13. Déterminer l’ensemble des points fixes de IΩ,R .
14. On rappelle que P est muni d’un repère orthonormé, ce qui nous permet de
z−α l’identifier à C. Donner une expression complexe de I. (On notera ω l’affixe
< 1 ⇐⇒ (1 − |α|2 )(1 − |z|2 ) > 0.
1 − αz de Ω et gC la fonction de C \ {ω} dans lui-même ainsi définie.)

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15. Soient z1 , z2 , z3 , z4 , ω ∈ C distincts deux à deux et g = gC . Comparer les

birapports [z1 , z2 , z3 , z4 ] et [g(z1 ), g(z2 ), g(z3 ), g(z4 )]. Que peut-on en déduire
sur l’image d’un cercle ou d’une droite par une inversion de centre ω ?
16. Soit C1 un cercle du plan de centre Ω et de rayon r > 0 et A ∈ P quelconque.
Soit D une droite passant par A et coupant C1 en deux points distincts T et
−→ −−→
T 0 . Montrer que p = AT · AT 0 ne dépend pas du choix de D. Exprimer p en
fonction de ΩA et r. On appelle p la puissance de A par rapport à C1 . (On
fera un dessin.)
On suppose que D est une tangente à C1 au point T passant par A. Que dire
de AT 2 ?
17. Deux cercles qui se coupent en B, B 0 sont dits orthogonaux si leurs tangentes
en B et B 0 sont perpendiculaires. Que dire de l’image par l’inversion I d’un
cercle orthogonal à C ?
18. Soit C un cercle centré en Ω et de rayon r > 0, P un point du disque centré
en Ω de rayon r et distinct de Ω. Soit [BC] le diamètre de C orthogonal à
(ΩP ). Montrer que la droite (BP ) recoupe C en un point A et que la droite
(CA) recoupe (ΩP ) en un point P 0 . Montrer que IC (P ) = P 0 . En déduire une
construction à la règle et au compas de l’image d’un point P par IC .
Soit C0 le cercle trigonométrique. Il s’agit donc du bord du disque D. On munit D
d’une géométrie en convenant que les géodésiques (i.e. les droites dans la géométrie
de D) sont les Γ ∩ D où Γ est soit une droite orthogonale à C0 , soit un cercle
orthogonal à C0 . Muni de cette géométrie, D s’appelle le disque de Poincaré.
19. Soit z, z 0 ∈ D distincts. Montrer qu’il existe une unique géodésique passant
par z et z 0 . Expliquer comment construire à la règle et au compas le cercle
(ou la droite) orthogonal passant par les points d’affixes z et z 0 .