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Yasmina Kellouche
Université de Khemis Miliana
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All content following this page was uploaded by Yasmina Kellouche on 03 May 2022.
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Réalisé par
La théorie de la RDM est très utilisée par les ingénieurs matériaux afin de répondre à deux pro-
blématiques ; caractériser les propriétés d’usage mécaniques d’un nouveau matériau et modéliser
pour prédire et dimensionner des structures mécaniques.
Il est important de remarquer que pour pouvoir mener à bien ces calculs, une bonne connaissance
des caractéristiques mécaniques du matériau est requise.
Pour être en mesure de réaliser ces études, il est nécessaire de procéder à la modélisation du pro-
blème. Cette étape consiste à appliquer un certain nombre d’hypothèses simplificatrices à un pro-
blème réel de façon à pouvoir traduire mathématiquement ce problème. La modélisation est une
étape clé dans la résolution d’un problème de structure. Elle met en exergue le sens d’observation,
« le sens physique » et les connaissances théoriques de l’ingénieur.
La première expérience connue de résistance des matériaux est imputée à Léonard de Vinci (1452-
1519. Il s’agissait d’étudier la résistance de fils de cuivre soumis à un effort de traction d’intensité
croissante. L’augmentation de l’effort résulte de l’écoulement de sable dans un panier auquel est
noué le fil de cuivre. Lors de la rupture du fil, l’écoulement est stoppé et la masse de sable contenu
dans le panier est ensuite pesée. Les expériences sont répétées plusieurs fois puis un fil de cuivre de
diamètre deux fois inférieur est ensuite testé par le même procédé.
Bien que l’interprétation de cette expérience soit controversée, il semble que Léonard de Vinci fit
la découverte suivante : les rapports des masses de sable mesurés lors des ruptures sont propor-
tionnels aux rapports des diamètres des fils élevés au carré.
Il est remarquable de noter que cette observation, datant de la fin du XVe siècle, est tout à fait en
accord et trouve sa justification à l’aide des théories modernes de la RDM détaillées plus loin dans
ce document.
La Résistance Des Matériaux permet l’étude des contraintes et des déformations. Les contraintes
mécaniques peuvent être vues comme des « efforts de cohésion » de la matière et sont homogènes à
une pression (généralement exprimée en MPa). Les déformations d’un objet physique s’observent
par un changement de forme de celui-ci et/ou de variation dans ses dimensions. Les déformations
sont sans unités. Des définitions plus précises de ces deux notions fondamentales en RDM viendront
plus tard dans ce manuscrit.
Objectifs du cours
Ce cours intitulé Résistance Des Matériaux « RDM » est destiné aux étudiants de première année
Master géotechnique de la Faculté des Sciences de la Nature et de Vie et des Sciences de la Terre et
de l’Univers, Département de Science de la Terre et de l’Univers (STU).
Il est rédigé de manière simplifiée pour que n’importe quel étudiant débutant puisse comprendre
les notions de base de la RDM, ainsi que des exemples et des exercices d’applications résolus sont
introduits pour enrichir les connaissances et aboutir aux objectifs du cours.
En termes de savoir-faire :
1. Appliquer les équations d'équilibre pour le calcul des réactions d'appuis
2. Étudier le comportement d'une structure sous des actions simples
3. Déterminer les déformations en chaque point d'un élément de structure
En termes de savoir-être :
Respecter la Réalisation des travaux dirigés afin d'améliorer leurs connaissances
Pour aboutir aux objectifs du cours, l'étudiant a besoin d'avoir des connaissances sur :
- Mécaniques des milieux continus.
- Modélisation des actions mécaniques.
- Principe fondamental de la statique.
- Calcul matriciel et différentiel.
Tables des matières
Chapitre 1- Introduction et Généralités
1.1 Introduction
La Résistance Des Matériaux (RDM) est une simplification de la MMC : elle fournit des
résultats qui ne sont, en toute rigueur, non exacts mais assez proches de la réalité pour permettre de
dimensionner des structures, d’étudier leur résistance, les actions mécaniques qui s’y exercent et
leur déformation.
La RDM permet de ramener l'étude du comportement global d'une structure (relation entre
sollicitations-forces ou moments et déplacements) à celle du comportement local des matériaux la
composant (relation entre contraintes et déformations).
Elle permet le calcul de structures :
- Bâtiments, charpentes, structures métalliques,….
- Ouvrages de génie civil,…
- Squelette structural de systèmes divers
Ce chapitre est consacré à une présentation des éléments de base de la RDM, en passant par les
hypothèses fondamentales, la convention de signes et les types d’appuis. Tout en citant les
différents types de sollicitations avec une initiation au tracé des diagrammes.
On suppose que le matériau possède les mêmes propriétés élastiques en tous les points du corps,
dans toutes les directions en un point quelconque du corps, et que le matériau est assimilé à un mi-
lieu continu.
On suppose qu'en chaque point contraintes et déformations sont proportionnelles et qu'après défor-
mation, l'élément revient à son état initial.
Les déformations dues aux charges sont négligeables par rapport aux dimensions des éléments et la
configuration géométrique reste inchangée.
Les sections droites restent planes et normales à la fibre moyenne au cours de la déformation.
Tous les efforts qui interviennent dans la théorie peuvent être schématisés par leur torseur résultant.
Ces hypothèses simplificatrices conduisent à des solutions approchées qui permettent en géné-
ral une bonne approximation du comportement des structures soumises à différents types de
charges.
Une poutre est un solide dont une dimension est très grande par rapport aux deux autres : générale-
ment sa longueur est très grande par rapport aux dimensions de la section droite S (Fig.1.1).
Si la fibre moyenne est plane et la section droite admet ce plan comme plan de symétrie, la
poutre est dite à plan moyen.
Si la section S est constante sur toute la poutre, dans ce cas la poutre est dite à section cons-
tante ou poutre prismatique.
Dans ce cours on se limitera au cas des structures planes composées des tronçons des poutres
droites et prismatiques.
1.3.2 Plaques
Une plaque est un élément prismatique d’épaisseur h petite devant les deux autres directions de
l’espace (Fig. 1.3). Le plan moyen sera le plan (O, x, y), le déplacement transverse étant la direction
z. On suppose que l’hypothèse des petits déplacements vérifiée.
Une coque est un solide délimité par deux surfaces proches et approximativement parallèles.
Elle est soit fermée sur elle-même, soit délimitée en outre par une surface périphérique (le bord)
qui joint les deux surfaces principales (Fig.1.4).
1.6.1 Forces
Soit un solide matériel indéformable (S) en équilibre soumis à des forces F i et à des moments Mi
(Fig.1.7).
(1.1)
Ces deux relations vectorielles projetées sur les axes du repère R conduisent aux six équations
suivantes :
(1.2)
Si toutes les forces sont dans un même plan, il est judicieux de choisir un repère R tel que le plan
(OX, OY) coïncident avec le plan des forces (Figure 1.8)
Remarque
1° Dans le cas où les forces sont toutes horizontales il n'y a plus que deux équations.
2° Il n'y a qu'une seule équation des moments ; toutefois il peut être intéressant, pour le calcul, de
déterminer l'équilibre des moments successivement par rapport à deux points différents. Il ne s'agit
pas alors d'une équation supplémentaire, mais d'une combinaison des équations relatives à l'équi-
libre des moments et à l'équilibre des forces.
Rappel
Dans un espace cartésien une force F est définie par une intensité F et des angles α, β et γ (Fig1.9).
Avec, Fx = Fcosα ; Fy = Fcosβ et Fz=Fcosγ.
Pour mettre en évidence les efforts transmis par la matière au niveau d’une section droite d’une
poutre, nous effectuons une coupure imaginaire par un plan perpendiculaire à la fibre moyenne. Ce
plan définit une section S de barycentre G qui divise la poutre en deux tronçons fictifs (AG et GB).
Chaque tronçon est en équilibre et l’application du Principe Fondamental de la statique, à l’un ou à
l’autre, permet d’identifier et de calculer les efforts intérieurs exercés entre les deux tronçons au
niveau de la coupure (Fig.1.10) (Bourahla).
Avec :
Finalement, le torseur de cohésion au centre de surface G d’une surface droite de poutre se défini en
effectuant la somme des torseurs, au même point G , des actions mécaniques agissant soit à gauche
de la section droite, somme précédée du signe : « - », soit à droite de la section droite, somme pré-
cédée du signe « + ».
Cette relation permet de simplifier le calcul du torseur de cohésion dans le cas où le torseur des ac-
tions mécaniques à droite est plus simple à déterminer.
Chaque tronçon est en équilibre et l'application du PFS, à l'un ou à l'autre, permet de faire apparaître
et de calculer le torseur de cohésion au niveau de la coupure.
Avec :
N : Effort normal
Ty : Effort tranchant suivant l’axe (G,y)
Ce type d'appui laisse à la structure toute liberté de pivoter autour de O (extrémité de la poutre) et
de se déplacer perpendiculairement à la droite joignant les points de contact (suivant l’axe OX).
Ry est la seule inconnue dans ce type de liaison (Fig.1.12).
Poutre reposant sur un corbeau solidaire d'un poteau par l'intermédiaire d'un appui néoprène (le
néoprène assurant la possibilité de déplacement horizontal et de rotation autour du centre O de la
liaison) comme le montre la figure 1.13.
Cet appui autorise les rotations d'une extrémité de la poutre ou d'un des éléments constituant la
structure. L'articulation introduit 2 inconnues ; R x et Ry (Fig.1.14).
1.8.3 Encastrement
L'encastrement interdit tout déplacement de la section droite de l'appui. Ce type d'appui intro-
duit donc 3 inconnues, les deux projections de R sur deux axes du plan moyen et l'intensité du
moment M qui est perpendiculaire sur le plan moyen (Fig.1.16).
C’est un appui qui peut subir des déformations dans la direction d’une composante de réaction
(exemple sol compressible).
Si le déplacement est proportionnel à la réaction, l’appui déformable est dit élastique (Fig.1.18).
Appui simple
Appui double
Encastrement
Les forces transversales Tz, et Ty sont les sommes des projections de toutes les forces intérieures
dans la section sur les axes centraux principaux de cette dernière (Fig.1.21). Ces efforts tranchants
provoquent le cisaillement des bords de la section respectivement dans la direction des axes Z et Y.
Le sens de T sur le plan est positif par convention quand il tend à faire tourner un élément entre
deux sections dans le sens des aiguilles d'une montre.
Les composantes My, et Mz du vecteur moment résultant représentent les sommes des moments de
toutes les forces intérieures dans la section, par rapport aux axes d'inertie principaux de cette
dernière Y et Z respectivement (Fig.1.22). Le sens positif des moments dans le plan par convention
tend les fibres inférieures et comprime les fibres supérieures de la section.
Le moment de torsion Mx (ou Mt) est la somme des moments de toutes les forces intérieures dans
la section par rapport à l'axe de la barre X (Fig.1.23). Le moment de torsion est positif lorsqu'il tend
à tourner la section dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (sens trigonométrique) en
regardant la section du côté de la normale extérieure.
Si une seule composante N, T, MT ou Mf existe, alors que toutes les autres sont nulles, on dit que
l’on a une sollicitation simple.
Tableau 1.2- Sollicitations simples
CISAILLEMENT
TORSION
FLEXION PURE
Si deux composantes au moins sont non nulles, on dit que l’on a une sollicitation composée.
FLEXION
PLANE
SIMPLE
FLEXION
+
TRACTION
FLEXION
+
TORSION
FLAMBAGE
Solution
D’après les équations d’équilibre :
(0.5 pt)
(0.5 pt)
En la remplaçant dans l’équation (2’), on aura :
(0.5 pt)
Vérification
Pour vérifier nos résultats, on calcule le moment des forces par rapport au deuxième
(0.5 pt) appui (B). Si la
somme des moments par rapport à ce point est nulle, alors les résultats trouvés sont justes. Sinon, ils
sont faux et il faut refaire le calcul pour corriger la faute.
Exercice 1.2
Calculer les réactions d’appui de la poutre ci-après :
Solution
On montre sur la figure suivante les composantes suivant x et y des réactions d’appuis en A et B,
les intensités de la force F2 et les composantes de la force F1.
On a :
Note ; puisque les résultats sont positifs, donc les sens choisis pour les réactions est bon.
Exercice1.2
Calculer les réactions d'appuis des systèmes ci-dessous (les solutions sont en-dessous de chaque
système):
Exercice1.3
Déterminer les valeurs des composantes horizontales et verticales des réactions d’appuis des
structures ci-dessous :
2.1 Introduction
L'ingénieur utilise la résistance des matériaux avant tout pour déterminer les dimensions des
éléments de construction et vérifier leur résistance et leur déformation. L'un des éléments structurels
le plus fréquent est la poutre, un objet de grande longueur par rapport à sa section, chargée dans son
plan moyen de symétrie (Fig.2.1).
En chaque point M d’un solide, il existe des forces intérieures que l’on met en évidence en effec-
tuant une coupure du solide, par une surface S, en deux parties A et B (Fig.2.3).
On considère une barre rectiligne, de section S liée à un massif fixe à son extrémité supérieure à
l'autre extrémité, elle est soumise à l'action d'une force N suivant son axe.
σ est appelé contrainte normale. Elle représente l’intensité de l'effort normal par unité de surface.
Où :
N = effort normal [N]
A = aire de la section supportant l’effort N [m2]
Les unités de la contrainte normale sont le N/m2, cependant en physique ces unités sont appelées
aussi le Pascal (Pa).
Exemple 2.1
Solution
L’effort normal dans une section est la résultante des charges axiales s’exerçant sur la
section.
Le DEN est obtenu par la méthode des sections en effectuant une coupe suivant l’entrée de
chaque force concentrée et, au début et à la fin ainsi qu’au minimum et au maximum (s’il y
a lieu) de chaque charge répartie.
Exemple 2.2
La figure 2.6 schématise le DEF tout au long d’une barre dans le cas où les efforts axiaux sont
concentrés.
Une charge uniformément répartie ou distribuée est une charge qui agit sur une distance considé-
rable de la poutre, et ce de façon uniforme (Fig.2.7 a). C’est-à-dire la charge sollicitant la poutre par
unité de longueur est constante. Le poids propre de la poutre est une charge distribuée.
En général, la charge distribuée peut être répartie sur une partie de la poutre ou sur toute sa lon-
gueur. On appelle charge uniformément répartie (Bastien, 2014) :
[ ]
Où w : charge par unité de longueur (charge linéaire) [N/m]
W : charge totale uniformément répartie sur une longueur « x », [m].
Un bloc de béton appuyé sur une poutre peut être une charge distribuée (Fig.2.7 b).
La charge totale « W » a comme grandeur, le produit de sa charge linéaire « w » par la longueur de
sa charge « x ». Le point d’application de la charge totale W est toujours situé au centre de la partie
conservée de la distribution.
Ici, la charge est prise dans sa totalité, sa valeur est :
Et elle est située au centre de la charge considérée, c’est-à-dire à 1,5 m du bord (Fig.2.7 c).
Si on effectuait une coupe dans les trois premiers mètres, la grandeur de la charge serait le produit
de la charge linéaire par la grandeur choisie (par exemple à 2 m)
Donc,
Et son point d’application au centre de la partie conservée, c’est-à-dire à 1 m du bord cette fois-ci.
Exemple 2.3
La figure 2.8 schématise le DEF tout au long d’une barre soumise à son poids propre.
La partie AB est la partie plastique, la limite élastique est dépassée ; si l’expérience est interrompue
(point C), la barre ne reprend pas sa forme initiale. Le chemin de décharge est, de manière
simplifiée parallèle à la droite (OA). Lorsque l’effort appliquée s’annule, il persiste une déformation
résiduelle εp qui ne disparait plus.
Tableau 2.1 – Module de Young de quelques matériaux
Pour tous les matériaux homogènes et isotropes, la limite élastique en traction σet est égale à la
limite élastique en compression σec.
On les désigne alors simplement σe (limite élastique). C’est le cas des aciers.
Le coefficient de sécurité vaut 1.5 à 2 pour un plancher, 2 à 3 pour une charpente et 10 à 12 pour
ascenseurs et câbles.
D’où ;
D’autre part,
Pour une barre homogène de section constante, si N est constant (Fig.2.10), l’allongement absolu
s’écrit :
En se référant à l’équation
On déduit que :
Déterminer l’allongement total de la barre métallique sollicitée comme le montre la figure ci-
dessous, sachant que le module de Young E=2,1*106 kg/cm2. La section de la barre est constante
égale à 5 cm2.
Solution
Soit la barre schématisée par la figure ci-dessous. Calculer les contraintes au niveau des sections
1-1, 2-2 et 3-3.
Solution
Exercice 2.2
Vérifier la résistance de la barre métallique schématisée par la figure ci-dessous, sachant que :
[σ]=14KN/cm2.
Solution
Exercice 2.3
Une barre d’acier de 10 mm de diamètre reçoit une force de traction de 12560N.
- Quelle sera l’allongement de la barre de 5 m si le module de Young E= 210000 N/mm2 ?
- Quelle sera alors la contrainte dans cette barre ?
Solution
- Section de la barre :
- L’allongement de la barre :
Exercice 2.3
Deux barres cylindriques en acier, sont reliées ensemble, comme le montre la figure ci-dessous.
Le système entier est encastré à son extrémité inférieure et sollicité par l’effort P.
- Déterminer le diamètre de la barre d, si la contrainte admissible du matériau constituant
chacune des deux barres est égale à 16KN/cm2.
3.1 Introduction
Il y a cisaillement lorsqu'une pièce est sollicitée par deux forces égales, de même droite d'action
mais de sens contraires qui tendent à faire glisser l'une sur l'autre des deux parties de la pièce
(Fig.3.1).
Lorsque le seul effort agissant est un effort tranchant, on l’appelle cisaillement pur.
Sous l’influence de ces contraintes, le cube va se déformer et les 2 faces en question vont glisser
l’une par rapport à l’autre. L’angle γ, infiniment petit, qui définit cette distorsion, s’appelle “angle
de glissement”.
Dans le domaine élastique, les déformations étaient proportionnelles à leur cause, c’est-à-dire les
contraintes. La loi de Hooke en constituait l’expression mathématique dans le cas de la trac-
tion.
Dans le cas du cisaillement, il en est de même et l’on dira que l’angle de glissement γ est propor-
tionnel à sa cause, c’est-à-dire à la contrainte tangentielle de cisaillement τ.
Le tableau 3.1 récapitule quelques exemples de cisaillement pur dans différents domaines.
Tableau 3.1- Exemples de cisaillement pur
Une contrainte de cisaillement τ est une contrainte mécanique appliquée de manière parallèle ou
tangentielle à une face d'un matériau, par opposition aux contraintes normales qui sont appliquées
de manière perpendiculaire. C'est le rapport d'une force à une surface. Elle possède donc la dimen-
sion d'une pression, exprimée en pascals ou pour les grandes valeurs en mégapascals (MPa).
Avec :
τ: contrainte tangentielle en Mpa ou N/mm 2
T: effort tranchant en N
S : aire de la section droite cisaillée en mm 2
La section S cisaillée se déplace dans son plan par glissement défini par un angle de glissement γ
(Fig.3.5).
La déformation (ou distorsion) γ , appelée glissement relatif ou déviation (sans unité) reste faible
dans le domaine élastique d’où :
⁄
ν : coefficient de Poisson.
Dans le “cisaillement technologique” nous pouvons considérer, excepter aux endroits où l’effort V
est appliqué, et en l’absence d’une connaissance précise de la distribution des contraintes, que les
contraintes tangentielles produites par l’effort tranchant V sont réparties d’une manière uniforme
dans la section soumise à cisaillement Acis (Fig.3.7) :
1) Dans le cas d’un matériau ductile, la contrainte tangentielle admissible en cisaillement τadm cis est
obtenue en tenant compte d’un coefficient de sécurité S par rapport à la limite d’élasticité en cisail-
lement τe :
Pour les matériaux ductiles, la limite élastique en cisaillement τe cis est égale à 58 % de la limite élas-
tique de traction, soit :
et donc :
2) Si le matériau est fragile (béton, fonte grise, etc...) il est préférable de ne pas l’utiliser en cisail-
lement, toutefois on peut admettre, que la contrainte tangentielle admissible de cisaillement τadm cis
se déterminera à partir de la résistance à la rupture Rm et vaut :
3) Quel que soit le type de matériau utilisé, le dimensionnement des sections droites devra être tel
que les contraintes tangentielles moyennes de cisaillement τmoy ne dépassent pas la contrainte tan-
gentielle de cisaillement admissible τadm cis :
Solution
Exercice 3.2
Solution
La contrainte moyenne sur le plan ab est :
Exercice 3.3
La contrainte de cisaillement dans un corps métallique est égale à 1050 kg/cm 2. Si le module de
cisaillement vaut 8400 kN/cm2, déterminer la déformation de cisaillement.
Solution
De l'équation (4), on a :
Réponse :
Exercice 3.2
Dans l’industrie du bois, on utilise des blocs inclinés pour déterminer
la résistance compression-cisaillement des joints collés. Soit les deux
blocs A et B collés ayant 4 cm de profondeur perpendiculairement au
plan de la figure.
- Calculer la résistance maximale au cisaillement de la colle pour
une force verticale f de 40 kN nécessaire pour provoquer la rup-
ture du joint.
- A ce moment, quelle est la contrainte de compression ?
4.1 Introduction
En physique (mécanique), la flexion est la déformation d'un objet sous l'action d'une charge. Elle se
traduit par une courbure. Dans le cas d'une poutre, elle tend à rapprocher ses deux extrémités. Dans
le cas d'une plaque, elle tend à rapprocher deux points diamétralement opposés sous l'action.
Une poutre est soumise à la flexion lorsque les forces qui lui sont appliquées tendent à faire varier
sa courbure (Fig. 4.1) (Bourahla).
Lorsque la poutre fléchit (Fig. 4.4), la section droite pivote d'un angle ɸ.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∫ ⃗⃗
Nous avons :
⃗⃗
Il en résulte que :
∫ ∫
Or
Donc,
Finalement,
Les contraintes maximales se développent dans les fibres les plus éloignées de la fibre neutre :
| |
| |
Avec ;
| | : Ordonnée du point le plus éloigné de (G, ) [mm]
: Module de flexion de la section en M [MPa]
Contrainte normale de flexion en M MPa]
La répartition des contraintes tangentielles est plus difficile à déterminer. Pour cela on fait
l’hypothèse que la contrainte tangentielle τy est uniformément répartie, non pas sur la section entière
mais sur toutes les fibres situées à une distance y0 de l’axe neutre dans le plan de la section (S). Sa
valeur est donnée par :
Avec ;
Soit la poutre ci-dessous soumise à la flexion simple. Imaginons une coupure en un point C qui di-
vise la poutre en deux parties notées gauche et droite. Chacune de ces deux parties est en équilibre
sous l'action des efforts extérieurs qu'elle reçoit et sous l'action des effets de l'autre partie (efforts
intérieurs).
Le moment fléchissant M(x) dans une section d'abscisse x, séparant la poutre orientée en une
partie gauche et une partie droite, est la somme des moments extérieurs (dus aux couples
concentrés et aux efforts d'action et de réaction) s'exerçant sur la partie gauche.
Ayant obtenu les expressions des efforts tranchants et moments fléchissant pour chacune des deux
parties, traçons leurs variations le long de la poutre comme montrées par la figure ci-dessous.
Ainsi, sur toute portion de poutre comprise entre des charges, l'effort tranchant est la dérivée par
rapport à l’abscisse x du moment fléchissant.
Ce qui veut dire que la relation entre l’effort tranchant et le moment fléchissant reste valable au
premier ordre.
Exemple 4.1
Pour la poutre console schématisée par la figure ci-dessous, exprimer et tracer la variation de
l’effort tranchant et le moment fléchissant le long de la poutre.
Solution
Remarque
Lorsqu'une charge concentrée s'exerce entre (∑) et (∑') (Fig. 4.12), l’équilibre s'écrit :
En tenant compte des singularités de forme et des hypothèses simplificatrices, la contrainte réelle
doit être inférieure à une contrainte admissible.
La condition de résistance pour les contraintes normales s’écrit donc :
| |
| |
L'influence de l'effort tranchant sur la courbure de la déformée étant généralement très faible, elle
peut être négligée (nous étudierons plus loin l'influence de T). Nous admettrons donc que la cour-
bure de la ligne élastique en un point donné ne dépend que de la valeur du moment fléchissant en ce
point. Dans ce cas, nous utilisons la relation liant la courbure au moment fléchissant obtenue rigou-
reusement dans le cas de la flexion pure et qui s'écrit (Bourahla) :
1 Mz
R EI z
D'autre part, on apprend dans les cours de Géométrie Différentielle que la courbure en un point
M, d'une courbe plane donnée par l'équation explicite y = f(x), vaut :
A partir des deux équations précédentes, on déduit la relation différentielle suivante reliant le
moment (Mz) et la flèche (y).
très petits et, non seulement on peut confondre la tangente et l'angle ( ⁄ ), mais le
Notons au passage que dans le cadre des petits déplacements, y' représente également la rotation de
la section d'abscisse x.
La valeur à donner à ε se déduit plus facilement de la dernière expression. Il suffit de comparer
les signes de y" et de Mz. La convention de signes adoptée pour le moment est exactement l'opposé
de celle de y" puisqu'on considère un moment comme positif quand la concavité de la déformée est
tournée vers les y négatifs.
D'où le signe adéquat à prendre :
Donc, on peut calculer la flèche à partir de l'équation de la déformée déterminer par double intégra-
tion de l'équation du moment fléchissant.
Solution
En appliquant la méthode d'intégration, on obtient la déformée de la poutre console comme suit :
D’où ;
Exercice 4.2
Soit une poutre en acier de section transversale ronde, comme le montre la figure ci-dessous.
1- Calculer les réactions d’appuis ;
2- Tracer les diagrammes des efforts intérieurs tout au long de la poutre ;
Solution
1- Réactions aux appuis
Vérification :
Suitedel’exercice4.2 :
3- Pour la section où le moment fléchissant est maximal, tracer la distribution des contraintes
normales et tangentielles tout au long de la section transversale de la poutre.
4- Déterminer le diamètre de la section si,
Exercice4.2
Calculer les déformées (f) et les rotations (θ) indiquées des systèmes représentés ci-après, en
utilisant la méthode d'intégration directe.
Exercice4.3
Calculer les déformées (f) et les rotations (θ) de la poutre ci-après, en utilisant la méthode
d'intégration directe.
Réponse : ⁄ , ⁄ , ⁄
5.1 Introduction
L'objet de ce chapitre est l'étude des effets des charges sur les éléments auxquels elles sont
appliquées, en termes de contraintes et de déformations. Ces dernières constituent l'outil principal
de mesure de la résistance et de la rigidité des éléments. En d'autres termes ce sont les quantités de
base d'appréciation de l'état et du comportement des éléments sous l'effet des charges.
Les définitions des notions de contraintes et de déformation seront d'abord présentées, ensuite les
différents états de contraintes seront examinés. Les procédés de transformation (translation et
rotation) des contraintes et des déformations seront énoncés. Finalement les relations entre les
efforts et les contraintes d'une part, et d'autre part, entre ces dernières et les déformations seront
aussi établies.
Le torseur de cohésion permet de modéliser les efforts intérieurs au point G centre de la section
droite mais ce torseur ne représente qu'une vision globale de toutes les actions mécaniques qui
s'appliquent localement en chaque point de la section droite.
Pour représenter ces actions mécaniques, on considère un point M de la surface S. Autour de ce
point M, on considère un élément de surface dS de normale ⃗ (Fig.5.1).
Les efforts intérieurs exercés sur dS sont une densité surfacique d'efforts ou densité de force par
unité de surface.
Cette densité surfacique d'effort est caractérisée par le vecteur contrainte (M,⃗⃗⃗ )
Les actions mécaniques s'exerçant sur la surface sont donc (d ) = (M, ⃗ )dS
L'unité du vecteur contrainte est le rapport d'une force par unité de surface soit N/m 2 ou Pa.
Cours Résistance Des Matériaux Université Djilali Bounaama de Khemis Meliana 71
CHAPITRE 5 ETAT DE CONTRAINTES ET DE DEFORMATIONS
⃗ ⃗
Avec ;
σ : Contrainte normale.
τ : Contrainte tangentielle
Figure5.2-Vecteur contrainte
La contrainte normale est positive quand elle agit sur une facette positive dans le sens positive de
l'axe considéré ou sur une facette négative dans le sens négatif de cet axe.
Une contrainte tangentielle est positive quand elle agit sur une facette positive dans le sens positif
de l'axe parallèle à la facette ou sur une facette négative dans le sens négatif de l'axe parallèle à cette
facette.
Toutes les contraintes de l'élément représenté sur la Figure (5.3) sont positives.
L'état de contrainte plan est le cas particulier d'une seule facette du volume où sur chaque côté
agissent une contrainte normale et une contrainte tangentielle (Fig.5.4).
L'état de contrainte linéaire est le cas particulier d'un seul côté de la facette sur lequel agissent une
contrainte normale et une contrainte tangentielle (Fig. 5.5).
Exemple 5.1
Soit une barre droite, de section A constante, soumise à une force axiale F.
- Déterminer les contraintes normales et tangentielles sur un plan normal à l’axe de la barre
(plan 1-1) et sur un autre faisant un angle avec l’axe de la barre (plan 2-2).
Solution
Plan 1-1
Plan 2-2
Avec ;
- La contrainte normale maximale agit sur les sections perpendiculaires à l’axe de la barre.
- La contrainte tangentielle maximale agit sur un plan faisant un angle de 45° par rapport à
l’axe de la barre.
Pour une barre en traction (Fig. 5.6), la contrainte normale qui se développe dans la section S est
donnée par :
L'état de contrainte dans un plan quelconque Sα dont la normale extérieure nα coupe l'axe σ sous un
angle α, la contrainte totale pα est égale à
Etudedel'orientation
⁄ ⁄ ⁄
Pour connaître les contraintes suivant une direction α par rapport à l'axe x, nous isolons une partie
de l'élément en forme de prisme triangulaire droit (Fig. 5.7).
Suivant la normale :
Suivant la tangente :
Soit :
( )
on obtient:
Ces équations sont connues sous le nom d'équations de transformation des contraintes dans le plan.
- Lescontraintesprincipales
En variant l'angle α, les contraintes normales et tangentielles varient. Pour des raisons de résistance,
les valeurs maximales des contraintes sont d'une grande utilité.
Pour déterminer la facette sur laquelle agit la contrainte normale σ1, on annule l'expression de la
dérivée par rapport à α de σα.
Et on tire :
Avec ; √( )
Par substitution dans les équations de transformation des contraintes dans le plan, on obtient :
√( )
Et
Pour distinguer l'orientation des axes principaux, on remplace l'angle α0 ∈ [-π/2, +π/2] donné dans
l'expression de σα et on la compare avec σ1 et σ2.
Ainsi on identifie la direction de l'un des axes principaux, l'orientation du deuxième axe correspond
à l'angle (α0 ± π/2). Le sens positif des angles est le sens trigonométrique.
Remarques
- Les contraintes max et min sont appelées contraintes principales et les plans sur lesquels s’y
trouvent s’appellent plans principaux.
On procède de la même manière que pour les contraintes principales, en annulant l'expression de la
dérivée de τα :
On remarque que :
On aura :
Le plan des contraintes tangentielles maximales est à 45° par rapport à celui des contraintes
normales principales. On déduit que :
En substituant ces valeurs dans l'expression τα, on obtient l'expression de la contrainte tangentielle
maximale:
√( )
Les orientations des facettes des contraintes tangentielles maximales sont déterminées de la même
façon que les axes des contraintes principales en remplaçant l'angle α00 ∈ [-π/2, π/2] et on la
compare avec τ1,2.
Exemple 5.2
Solution
C'est-à-dire les normales aux plans principaux sont les bissectrices au plan (x,y) comme montré sur
la figure ci-dessous.
Cela signifie que les contraintes de cisaillement extremum se trouvent sur les facettes de normales x
et y.
Le cercle de Mohr peut être positionné sur le plan (σ, τ) en connaissant l'état de contrainte en un
point défini par σx, σy et τxy et de l'utiliser pour déterminer graphiquement les contraintes
principales σ1 et σ2 (Fig.5.9).
Le problème indirect consiste à construire le cercle de Mohr à partir de l'état de contrainte principal
et de déterminer ensuite n'importe quel état de contrainte orienté d'un angle α.
Pour tracer le cercle de Mohr on suit les étapes suivantes :
1- tracer un repère perpendiculaire et orthonormé (O, , )
2-placer les points A(x, xy) et B(y, -xy) dans ce repère
3- déduire le point C, point d’intersection de la droite AB et l’axe des abscisses Pour déduire du
cercle de Mohr les contraintes sur un plan incliné dont la normale fait un angle avec l’axe ox, il
suffit de déterminer le point « D » qui fait un angle 2avec le point A et dans le même sens, c-à-d
Avec ;
Exemple 5.2
Solution
En supposant que l'hypothèse de Bernoulli est valable, alors toutes les fibres d'un élément de
longueur L s'allongent d'une longueur ΔL et leurs allongements relatifs ε sont définis par:
La relation contrainte-déformation est définie par la loi de Hooke qui traduit la dépendance linéaire
des déformations par rapport aux contraintes :
Comme σx conduit à l'apparition de la déformation relative εx, il en est de même pour les contraintes
tangentielles τxy qui engendrent des déformations relatives γxy.
La relation entre la contrainte tangentielle et la déformation relative γxy est exprimée par la loi de
Hooke pour le cisaillement par:
Où G est le coefficient de proportionnalité qu'on appelle module d'élasticité transversal qui a les
dimensions d'une contrainte.
La loi de Hooke généralisée traduit les relations linéaires entre contraintes et déformations dans le
cas tridimensionnel.
Considérons d'abord les déformations normales εx, εy et εz de l'élément de volume unitaire de la Fig.
5.12. Ces déformations peuvent être exprimées en termes des contraintes normales par
superposition de leurs efforts.
Chaque contrainte normale provoque selon son axe d'application une déformation relative ε
proportionnelle à la contrainte σ:
Donc la déformation relative suivant chaque axe est la somme de la déformation relative due à la
contrainte suivant cet axe et celles provoquées par les contraintes selon les deux autres axes
perpendiculaires. D'où
[ ]
De même pour ;
[ ]
[ ]
Il faut noter que les contraintes tangentielles ne provoquent qu'une distorsion angulaire :
Ces équations représentent la loi de Hooke généralisée caractérisée par les constantes élastiques E,
G et ν.
Un matériau élastique, isotrope, est complètement défini par E et ν car il existe une relation entre les
trois paramètres définie par:
La variation d'un volume unitaire V0 = 1×1×1 d'un point d'un corps soumis à des contraintes
normales peut être écrite comme:
( )
L'analogie qui existe entre ces équations et celles des transformations des contraintes planes est
définie par :
Ainsi toutes les propriétés des transformations des contraintes planes sont applicables à celles des
déformations. En particulier les déformations principales :
√( ) ( )
√( ) ( )
Le principe du cercle de Mohr est valable pour la représentation géométrique des déformations en
respectant l'analogie entre les contraintes et les déformations. Ainsi les coordonnées des points A et
B deviennent :
( ) ( )
Tracer le cercle de Mohr pour un élément plan soumis aux contraintes x = 50 MPa et y = -50
MPa. Déduire du cercle de Mohr l’état de contraintes sur un plan incliné faisant un angle = 20°
avec l’axe ox.
Solution
Cet état de contrainte est dessiné sur le plan physique et le cercle de Mohr suivants :
On a : R = x
Exercice 5.2
Soit une plaque rectangulaire d'une épaisseur e =2mm, sollicitée comme la montre la figure ci-
dessous.
1- Déterminer et dessiner l'état de contrainte en un point M de la plaque sur deux plans perpendicu-
laires.
2- Dessiner le cercle de Mohr de cet état de contrainte.
3- En déduire les valeurs et les directions des contraintes principales et les dessiner dans un plan
physique.
4- En déduire les valeurs et les directions des contraintes tangentielles extrémums et la contrainte
normale correspondante et les dessiner dans le même plan physique précédant.
5- En déduire l’état de contrainte sur un plan dont la normale fait un angle de 45° avec l’axe des x.
Solution
L’état de contrainte ainsi obtenu est dessiné sur le plan physique ci-dessous :
3- Contraintes principales
Exercice5.3
Une plaque rectangulaire en acier ayant les dimensions L = 800 mm, b = 400 mm et t = 20 mm est
sollicitée par des contraintes normales σx = 60 N/mm² et σy = -18 N/mm².
Sachant que E = 2.105 N/mm² et ν = 0.3 déterminer la déformation Δt et la variation du volume ΔV.
Solution
Puisque σz=0 ;
( )
[ ]
[ ]
D’où ;
Une barre courte en béton de section droite 20 x 20 cm est comprimée par une force P.
- Quelle est la valeur de cette force, si la contrainte normale sur une facette, inclinée d’un
angle de 45° par rapport à l'axe des x, est égale à -15 kg/cm2 ?
Exercice 5.2
L’état de contrainte sur deux plans perpendiculaires de normales ox et oy est défini comme suivant:
Exercice 5.3
Un élément unitaire sur un corps sollicité par des forces extérieures subit les déformations sui-
vantes:
εx=230×10-6, εy=510×10-6, et γxy=180×10-6.
Calculer les déformations d'un élément orienté de 40°.
Exercice 5.4
Une plaque rectangulaire mince en acier est soumise à des contraintes normales uniformes σx et σy.
On mesure les déformations relatives εx = 0.001 et εy = -0.0007 respectivement suivant x et y à
l'aide d'une jauge électrique attachée au point A comme l'indique la figure ci-dessous.
Sachant que E = 2.07 x 105 N/mm² et le coefficient de Poisson ν = 0.3, déterminer les contrainte σx
et σy.
Le présent polycopié est le fruit de trois années de travail et de mise en forme. Inspiré de plusieurs
ouvrages dans le domaine de Génie civil et de Génie Mécanique, il a été conçu pour s’harmoniser
avec les besoins d’ingénieurs Géotechniciens plus particulièrement.
Après une petite introduction sur la résistance des matériaux et son utilité dans plusieurs
domaines (Génie Civil, Génie Mécanique, Hydraulique, etc…), l’étudiant est capable de modéliser
des structures réelles pour étudier leur stabilité.
D’autre part, une partie de cet ouvrage a été enrichi par les sollicitations simples les plus utilisées
dans le calcul des contraintes normales et tangentielles (traction, compression et cisaillement).
L’utilité de la flexion simple dans le calcul des déformations (flèche) lui a consacré tout un
chapitre avec des exemples et exercices d’application.
Et enfin, l’ingénieur Géotechnicien qui a bénéficié de ce cours, sera capable de modéliser des cas
d’études réels (talus, murs de soutènement, glissement de terrains, etc…) en se basant sur l’état de
contraintes et de déformations présenté dans le dernier chapitre.
Chaque chapitre a été enrichi par des exemples et exercices résolus et des exercices
supplémentaires non résolus pour examiner la compréhension des étudiants ciblés par cet ouvrage.
Références bibliographiques
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Benamara, N., et Moussaoui, A., Cours de Résistance des Matériaux II, Département de Génie
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Del Pedro M., Gmür T., Botsis J. Introduction à la mécanique des solides et structures. PPUR
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Mott R.L. Applied Strength of Materials. Ed. Prentice Hall, New Jersey, 1990, 559p
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Patnaik S.N., Hopkins D.A. Strength of materials: A unified theory. Ed. Elsevier, USA, 2004,
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Timoshenko S. Résistance des matériaux – Tome 1: Théorie élémentaire et problèmes. 3ème Ed.
Dunod, Paris, 1968, 420p.
Timoshenko S. Résistance des matériaux – Tome 2: Théorie développée et problèmes, Dunod,
Paris, 1968. 3ème Ed. Dunod, Paris, 1968, 464p.