Maram
Maram
Maram
Au terme de ce travail, je tiens à exprimer mes remerciements envers toutes les personnes qui ont
contribué à son bon déroulement.
Mes remerciements s’adressent à PARENIN qui m’a accueilli et qui m’a permis de réaliser mon
stage.
Je tiens particulièrement à remercier Monsieur WAJDI BEN REJEB pour son assistance, ses
directives et ses conseils précieux.
Je remercie mes camardes de la promotion 2018/2019 avec qui j’ai passé des moments inoubliables.
Mes remerciements s’adressent à ma famille qui m’a soutenu pour réaliser ce projet.
Sommaire
Premier chapitre : L’approche théorique des différentes méthodes et techniques de la gestion du risque
de crédit : ................................................................................................................................................. 3
Section 1 : Les établissements financiers et leurs métiers :..................................................................... 3
Section 2 : Le crédit et la notion de risque : ............................................................................................ 4
Section 3 : Les techniques de la gestion du risque de contrepartie : ....................................................... 8
Deuxième chapitre : présentation et analyse de la gestion du risque de crédit à PARENIN : .............. 17
Section 1 : Historique et présentation de PARENIN :........................................................................... 18
Section 2 : La Division agricole et son activité : ................................................................................... 19
Section 3 : Le dossier de crédit : ........................................................................................................... 21
Section 4 : Le comité de crédit : ............................................................................................................ 24
Crédits, banques, fournisseurs et autres viennent soutenir les entreprises et les particuliers et
les aident dans le financement de leurs investissements.
En effet, la conjoncture économique mondiale qui a marqué les dix dernières années et les
tensions sociopolitiques que connait la Tunisie depuis 2011 auxquelles s’ajoutent une
situation sécuritaire fragile n’étaient pas en faveur des établissements de crédits pour mettre
en place des prêts.
Compte tenu des variables précédemment citées, les établissements de crédits se retrouvent
confrontés à un contexte complexe et difficile qui menace l’activité de prêt et se traduit par un
facteur risque qui ne cesse de grimper.
La problématique :
CONSO P dit : « le risque est omniprésent, multiforme, il concerne tous les collaborateurs de
l’entreprise et bien sûr la direction générale, mais aussi les actionnaires au niveau du risque
global de l’entreprise. Le combattre concerne donc tous les acteurs. »
1
Au sein d’un établissement de crédit, l’anticipation du risque, sa maitrise et sa gestion
constituent des mots clés sur lesquels les responsables doivent agir afin d’éviter de se heurter
au risque du non remboursement de la contrepartie.
Dès lors une interrogation fondamentale se pose : comment apprécier la capacité d’un
emprunteur à rembourser un crédit ?
Objectifs :
C’est dans ce cadre que s’inscrit mon projet de fin d’études dont l’objectif est d’étudier et
évaluer les différentes techniques de gestion du risque de contrepartie en vue de faciliter la
prise de décision concernant les demandes de prêts.
Le deuxième chapitre sera consacré à la description du process mis en place par l’entreprise
pour gérer l’activité de prêts.
2
Premier chapitre : L’approche théorique des différentes méthodes et techniques de la
gestion du risque de crédit :
« Un établissement financier est une entreprise qui s’occupe d’affaires financières, comme les
banques, les sociétés de fiducie, les sociétés de courtage de valeurs, les compagnies
d’assurance, les sociétés de crédit- bail et les investisseurs institutionnels »1
Au sens strict, les établissements financiers désignent les personnes physiques ou morales,
autres que les banques, qui font profession d'effectuer pour leur propre compte des opérations
de crédit, de vente à crédit ou de change.
1
Wikipédia. « Etablissement Financier » [En ligne] https://journals.openedition.org/aldebaran/69 (consulté le
01 Mars 2019)
2
L’article 18 de la Loi n° 2016-48 du 11 juillet 2016, relative aux banques et aux établissements financier,
journal officiel de la République Tunisienne
3
- Les opérations bancaires islamiques.
Pour les besoins de notre étude, c’est à l’activité de crédit qu’on va s’intéresser de plus prés.
En effet, les établissements financiers jouent un rôle principal pour le financement des
différents besoins des particuliers et des entreprises.
L’octroi de crédit est donc une fonction capitale, d’une part pour les établissements de crédits
qui aspirent à la réalisation de profits, d’autre part pour les agents économiques qui se
préoccupent de leurs financements et leurs développements.
C’est dans ce contexte que les établissements de crédit se trouvent dans l’obligation d’établir
une fiable politique de gestion des risques.
Le crédit est donc l’acte de confiance qui repose sur un échange dans le temps entre un
débiteur et un créditeur.
Le débiteur met en valeur une épargne non utilisée à des fins d’investissement pour une
période déterminée.
3
Bernard, Y. (1996). Dictionnaire Economique Financier .Paris, France : Edition Seuil
4
Pour le créditeur, c'est essentiellement un gain de temps.
C'est la possibilité de jouissance immédiate d'un bien dont le coût différé, le taux d'intérêt
constitue le coût du temps gagné.
« Faire crédit c'est faire confiance ; c'est donner librement la disposition effective et
immédiate d'un bien réel, ou d'un pouvoir d'achat, contre la promesse que le même bien, ou
un bien équivalent, vous sera restitué dans un certain délai, le plus souvent avec
rémunération du service rendu et du danger encouru, danger de perte partielle ou totale que
comporte la nature même de ce service»4.
Le risque peut être définit comme : « un danger éventuel, plus ou moins prévisible, inhérent
à une situation ou à une activité »5.
Le risque c’est aussi : «l’éventualité d'un événement futur, incertain ou d'un terme
indéterminé, ne dépendant pas exclusivement de la volonté des parties et pouvant causer la
perte d'un objet ou tout autre dommage »6.
A ce jour, aucune définition du risque n’a fait unanimité, néanmoins, les ébauches de
discussions et recherches ont donné la description suivante :
« Le risque se rapporte à l'incertitude qui entoure des événements et des résultats futurs. Il
est l'expérience de la probabilité et de l'incidence d'un événement susceptible d'influencer
l'atteinte des objectifs de l'organisation ».
Le risque de crédit appelé aussi le risque de contrepartie est le premier des risques auquel est
confronté un établissement de crédit.
4
Boudinot, A. Technique Et Pratique Bancaire. Paris, France : Edition Sirey
5
Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. « La Définition Du Risque » [En ligne]
https://www.cnrtl.fr/definition/risque (consulté le 02 Mars 2019)
6
Grand Robert de la langue Française, P.17
5
Le crédit est une opération qui consiste à la mise à disposition d’une certaine somme
d’argent par un prêteur ou un créancier au profit d’un emprunteur ou un débiteur
moyennant un engagement de remboursement à une date prédéfinie.
Autrement dit, le risque de crédit est le risque que l’emprunteur fait défaut ou que sa
situation économique se dégrade au point de dévaluer la créance que l’établissement de
crédit détient sur lui.
Ce risque peut se matérialiser par une perte ou par un manque à gagner qui ne trouvera pas
obligatoirement sa place dans le résultat comptable.
Dans ce qui suit, on présentera deux variantes du risque de crédit : le risque de non
remboursement et le risque d’immobilisation.
Il prend naissance au niveau de l’emprunteur (client) pour être transféré par la suite au
créancier.
C’est l’insolvabilité du débiteur qui est à l’origine de ce risque : le client qui a contracté le
prêt auprès de l’établissement de crédit, n’est plus en mesure de le rembourser en raison de
la dégradation de sa situation financière ou encore refuse simplement de le faire.
Il est à noter que le risque de non rebroussement peut être la résultante d’une crise
économique ou politique d’un pays.
Le risque d'immobilisation apparaît quand les besoins à court terme ne sont pas financés
par les recettes à court terme.
Une mauvaise gestion de la distribution des crédits peut généraliser ce décalage entre
ressources et emplois et pourrait résulter l’immobilisation des capitaux de l’établissement de
6
crédit.
En effet, ce risque dépend d’une multitude de paramètres qui peuvent être endogènes ou
exogènes au client (ou entreprise).
7
- La conjoncture générale et particulière liée au secteur d’activité.
- Les perspectives d’évolution du marché du client.
Section 3 : Les techniques de la gestion du risque de contrepartie :
Dans cette section, nous allons présenter les différentes techniques de gestion du risque de
crédit et nous allons mettre en avant l’évolution de ses techniques pour faire face à la
croissance du risque de crédit.
Nous verrons donc dans une première partie les techniques prédictives de la gestion du risque
de crédit.
Le rating est une technique qui repose sur une analyse discriminante linéaire qui tente à
synthétiser un certain nombre de ratios sous forme d’un seul indicateur susceptible de
distinguer entre un emprunteur sain et un emprunteur défaillant.
La méthode de rating présente plusieurs atouts, ses atouts concernent l’outil lui-même et
l’établissement qui l’utilise.
Les avantages spécifiques à l’outil sont essentiellement la simplicité : un
certain nombre d’informations est suffisant pour obtenir le score, de ce fait la méthode est
utilisable en très peu de temps.
Cette rapidité dans la prise de décision offre un double avantage : un avantage interne qui se
manifeste par la diminution de la charge de travail au sein de l’établissement de crédit et un
avantage externe du fait que le client reçoit une réponse en quelques minutes.
8
Les avantages spécifiques à l’établissement qui utilise la technique de rating sont
premièrement la diminution des impayés et deuxièmement l’acceptation des dossiers jugés «
«sains » sans avoir recours à la politique de caution qui est un procédé coûteux et anti
commercial.
Cependant, il est à souligner que cette méthode se limite à une analyse discriminante et
qu’elle n’intègre pas des données qualitatives : des variables de positionnement de l’entreprise
sur son marché, des variables d’appréciation de la qualité de gestion de l’emprunteur, la
maitrise des coûts de revient, ce qui constitue un obstacle
L’analyse financière est une technique de gestion qui a pour objectif de fournir à partir
d’informations passées chiffrées d’origines diverses (informations comptables, financières
économiques, juridiques ou stratégiques) un éclairage sur l’avenir de l’emprunteur.
Pour Elie COHEN, c'est « l’ensemble des concepts, des méthodes et des instruments qui
permettent de formuler une appréciation relative à la situation financière d'une entreprise, aux
risques qui l'affectent, au niveau et à la qualité de ses performance »8.
L’analyse financière s’est rapidement développée dans les établissements de crédit et elle a
été utilisée pour s’assurer de la capacité de remboursement de leurs clients.
Cette analyse est différente selon qu'il s'agit de prêts à court terme ou à long terme.
Dans le cas de prêts à court terme, le créancier s’intéresse spécialement à la liquidité de son
7
Dayan, A. (1999). Manuel De Gestion Financière (volume 2) : Ed.Marketing, p.59
8
Cohen, E. L'analyse Financière (4e Ed). Paris, France : Edition Economica, p.7 Elie Cohen, L'analyse
9
client c'est-à-dire sa capacité à honorer ses échéances de court terme.
Dans le cas de prêts à long terme, le prêteur cherche à s’assurer de la solvabilité et rentabilité
de l’emprunteur.
Elles utilisent les théories financières et elles les combinent aux mathématiques et aux
statistiques pour prédire le risque de défaut de la contrepartie.
Cette technique est aussi connue sous le nom RiskAdjusted Return On Capital ou (rentabilité
du capital ajustée au risque).
Le RAROC est le ratio entre la marge nette prévisionnelle après déduction des pertes
moyennes anticipées et les fonds propres nécessaires pour couvrir un pourcentage des pertes
exceptionnelles.
Cette approche permet une bonne évaluation du coût du risque ainsi qu’une allocation
optimale des fonds propres.
L’allocation de fonds propres dont l’objectif est de couvrir les pertes maximales (pertes
inattendues) permet de maintenir une activité de crédit pérenne.
10
Le RAROC permet aussi de mesurer la performance des opérations avec la clientèle non
seulement au niveau de la marge mais aussi en fonction des risques encourus.
En effet, deux contreparties dont les activités sont diversifiées ont tendance à avoir une
probabilité de défaut inférieure à celle de deux contreparties du même secteur d’activité.
Malgré le succès de cette approche auprès des professionnels, de nombreuses anomalies sont
révélées expérimentalement ou mises en évidence sur des données de marché démontrant que
bon nombre d’observations ne sont pas conformes aux résultats attendus.
3.2.2- L’assurance-crédit :
L’assurance-crédit est un outil qui permet aux établissements de crédits de se protéger et de
gérer le risque d’impayé.
L'objectif du contrat d'assurance-crédit est de s'offrir une protection contre le défaut de ses
clients.
Les contrats d’assurance sont émis par des sociétés et des compagnies d’assurances
spécialisées.
Le fonctionnement des assurances crédits ressemble au cautionnement : l’assureur prend un
rôle similaire à celui de la caution en contrepartie l’emprunteur verse une prime d’assurance.
Il existe une variété de formules d’assurance, le contrat d’assurance-crédit par en cours est
très pratique pour les établissements de crédit :
11
- L’assurance-crédit par encours : Ce type de contrat permet à l’assureur d’examiner
l’ensemble du portefeuille de créances de son assuré et de fixer des limites par débiteur ou par
nature de débiteur.
En cas de défaillance de paiement, la compagnie d’assurance garantit les sommes assurées à
hauteur d'un encours défini lors du contrat.
Ceux-ci s’accordent généralement sur la nomination d’un « chef de file » qui va organiser et
gérer la syndication du prêt.
Un crédit syndiqué ou crédit consortial est un crédit fourni par le syndicat pour financer un
projet ou une entreprise donnée.
« Le chef de file » du syndicat analyse et contrôle l’emprunteur puis cède une partie du prêt
aux autres membres du syndicat.
L’intérêt de la technique de la syndication des prêts est de répondre aux besoins de division
des risques.
La syndication permet à chaque membre du syndicat de détenir une fraction plus faible de la
créance qui se traduit par une faible fraction du risque de crédit en cas de défaut de
paiement par le client.
12
3.2.4- Les dérivés de crédits :
L’objectif du dérivé de crédit est de transférer les risques relatifs au crédit, sans transférer
l'actif.
Notre lecture bibliographique et notre observation des meilleures pratiques utilisées par les
Etablissements Financiers nous ont permis de distinguer deux familles de techniques de
gestion de risque de crédit.
La première famille regroupe les techniques prédictives, la deuxième est relative aux
techniques préventives.
Le scoring est une technique qui est largement utilisée par les Etablissements de
crédits et constitue un outil d’aide à la décision pour les crédits proposés aux
particuliers.
13
Elle se base sur l’analyse financière dont l’objectif est d’évaluer la santé financière
d’un demandeur de crédit.
Le diagnostic financier est une approche quantitative qui se focalise essentiellement
sur l’analyse de deux états de synthèse : le bilan financier et le bilan comptable.
Elle se fonde sur des soldes et des ratios.
Les principaux ratios qu’un établissement financier doit analyser sont :
Ce ratio mesure la capacité que possède un emprunteur pour faire face aux pertes
ou à une dépréciation de ses actifs.
Cette deuxième approche est très répondue pour les crédits proposés aux entreprises.
Bien que les techniques utilisées par les deux approches prédictives soient différentes,
leurs résultats sont bien complémentaires.
14
Nous soulignons également qu’un suivi actif du portefeuille de crédit constitue une
technique préventive de gestion du risque de crédit qui permet au créancier d’anticiper le
risque de crédit pour mieux le gérer.
A titre de conclusion, pour gérer le risque de crédit, il est nécessaire de déployer les deux
approches prédictives d’évaluation et de mesure du risque de crédit et de les compléter par
une démarche préventive telle que l’assurance de crédit, tout en assurant un suivi continu en
amont de son portefeuille tout au long de la période du crédit.
15
LES FAMILLES DES TECHNIQUES DE GESTION DU RISQUE DE CREDIT9
9
Figure élaborée par l'auteur en s'inspirant de la littérature
16
Deuxième chapitre : présentation et analyse de la gestion du risque de
crédit à PARENIN :
17
Section 1 : Historique et présentation de PARENIN :
C’est la plus ancienne des entreprises de son secteur d’activité et a fait figure de pionnière
dans l’introduction de la mécanisation de l’agriculture en Afrique du Nord.
En 1910, elle prend la représentation de la Société BEST & HOLT et introduit le premier
tracteur agricole en Tunisie et en Afrique du Nord.
En 1926, peu de temps après la fusion de BEST & HOLT Tractor Co., Parrenin devient
revendeur officiel de Caterpillar TractorCompany et fut la première représentation de
Caterpillar en dehors des États-Unis.
JOHN DEERE est le premier constructeur mondial des tracteurs et machines agricoles depuis
1880, date à laquelle Monsieur JOHN DEERE a construit la première charrue en acier.
En 1977, les Etablissements PAUL PARRENIN sont rachetés par le groupe AMEN et
prennent la dénomination de PARENIN : Parc D’Engins Industriels et Agricoles.
18
Routes, autoroutes, barrages, ports, aéroports, bâtiments, carrières, mines, usines, champs et
fermes, partout à travers le pays vous trouvez la trace de PARENIN et l’ouvre de ses engins et
son matériel.
PARENIN dispose :
- D’ateliers modernes répondant aux standards internationaux les plus exigeants et plus
de 150 techniciens compétents, formés en continu à l’utilisation des techniques de
diagnostic et de réparation les plus avancées.
- D’un magasin central de pièces de rechange disposant de plus de 40.000 références.
- D’un « centre de formation » certifié CATERPILLAR et agrée par le Ministère de
l’Emploi et de la Formation.
- D’une unité de recherche permanente visant à l’amélioration de la qualité et
l’efficacité des processus par l’utilisation de la méthode 6 Sigma et ce depuis 2003.
- D’une Division dédiée à Atlas Copco basée au 91 Avenue de Carthage.
- De deux branches basées à Sfax et à Gabes assurant la vente, la location et le service
après-vente.
C’est au sein de cette Division que j’ai effectué mon stage de fin d’études.
Dans ce qui suit, on présentera la Division Agricole de Parenin, son activité, le dossier de
crédit et le comité de crédit.
19
Agricole de PARENIN propose une sélection de marques leaders dans leurs domaines : JOHN
DEERE, GALUCHO et SULKY.
Un matériel qui se démarque par une technologie d’appoint et qui assure une productivité
sans égale.
Ce partenariat avec des entreprises locales permet aussi de faire prospérer l’entrepreneur
hip agricole dans les régions et génère ainsi de la richesse rurale.
Le service commercial est chapoté par son Directeur de vente, il apporte son support actif aux
cinq commerciaux répertoriés sur l’ensemble du territoire Tunisien pour l’acquisition et la
fidélisation des clients.
Il déploie des actions commerciales bien ciblées, il organise des journées de démonstration à
notre siège et chez les concessionnaires et assiste le Directeur de la Division dans la
réalisation des objectifs stratégiques.
20
Le chef service technique, en collaboration avec le responsable atelier et les techniciens
assure les différents services dédiés à la mise en marche, la maintenance et la garantie du
matériel vendu.
A travers son magasin, Le service pièces de rechange répond aux besoins des clients en
pièces.
La facture pro-forma mentionne la désignation du ou des matériels objets des crédits, leurs
types et leurs prix.
Elle est signée par le commercial, par le Directeur des ventes ainsi que par le demandeur de
crédit.
21
- Au matériel dont il dispose actuellement.
- Aux productions des deux dernières compagnes.
- Aux revenus du client.
- A l’endettement du client s’il est déjà engagé dans un prêt auprès de PARENIN ou
auprès d’un autre établissement.
A l’issue de cette visite, le commercial rédige un rapport qui doit refléter l’ensemble des
éléments d’informations collectées sur le site visité et qui n’apparaissent pas au niveau des
documents fournis.
Cette visite sur site constitue une occasion pour apprécier la sincérité des informations fournis
par le demandeur de prêt et de recueillir des informations complémentaires utiles à l’étude.
22
3.5- Les documents juridiques et administratifs :
23
Section 4 : Le comité de crédit :
Bien que le comité de crédit soit le premier responsable de la bonne gestion du crédit, le
conseil d’administration est le responsable de l’élaboration de la pratique de crédit.
A- Etape 1 :
Une première réunion de travail est organisée au sein de la Division Agricole, cette réunion
consiste à une étude préliminaire du dossier de crédit.
Cette étude a pour objectif de mieux identifier le demandeur de crédit, son environnement et
ses perspectives.
Ils vérifient en premier lieu si l’ensemble des documents demandés au niveau du dossier de
crédit sont bien présents et s’ils répondent aux exigences de la politique de crédit déployée au
sein de Parenin.
24
Ils vont par la suite procéder :
25
Filiale de l’Amen Groupe, PARENIN va chercher à s’informer sur la situation du
demandeur de crédit : elle vérifie s’il a enregistré des incidents de paiements par le passé et
elle cherche à appréhender une image des engagements actuels du client (s’il dispose d’un
prêt en cours, son montant, ses délais et les garanties consenties).
.
Les principaux incidents de paiements peuvent être relatifs à un chèque sans provisions,
au non-paiement d’une traite à échéance, le non-paiement des mensualités de remboursement
d’un crédit ou encore le non remboursement d'une créance privilégiée sanctionnée par une
saisie-arrêt ou d'un avis à tiers détenteur.
Cette identification du demandeur du prêt peut être approfondie en se basant sur des
renseignements commerciaux fournis par les confrères.
Il est à noter que le client a été informé et a accordé l’accès à son information bancaire.
B- Etape 2 :
Suite à cette étude préliminaire, une première sélection des dossiers de crédits est
effectuée.
Ses dossiers sont ensuite soumis au comité de crédit qui va décider de l’octroi du crédit ou
de son refus.
Le comité de crédit peut également demander un complément d’informations avant de se
décider du sort du dossier de crédit.
La réunion du comité de crédit ébauchera avec une feuille de décision du comité de crédit
signée par l’ensemble des membres du comité, précisant le montant du crédit, les annuités
ainsi que les garanties demandées.
26
Ses garanties représentes des accessoires de crédit et peuvent être d’ordre personnelle ou
encore réelle.
En appliquant cette technique, PARENIN s’assure qu’elle ne fait pas l’objet d’une
concentration excessive des risques de crédit par emprunteur ou groupe d’emprunteurs ou par
zone géographique.
Concentration par emprunteur individuel : ayant pour but de diluer le risque de non
remboursement, PARENIN répartit les crédits sur un grand nombre d’emprunteurs ayant des
caractéristiques différents.
5.2- Le scoring :
Le scoring correspond à une note que PARENIN attribue à ses contreparties ou une
opération de crédit et ce selon une méthodologie interne à partir de son logiciel de scoring.
Son objectif est d’effectuer une évaluation du niveau de risque de crédit de différentes
contreparties.
Cette notation est obtenue par la combinaison de données quantitatives (la taille du client,
son âge, l’existence d’un crédit en cours, le retard en cas de défaut de paiement) et des
données qualitatives (le statut de l’exploitant, les anciennes acquisitions).
Le score obtenu est classé selon trois catégories : bon, moyen et mauvais et ce en fonction
de la note du score et du matériel objet du crédit.
27
Une note de 5 est traduite par un bon niveau de risque de crédit pour l’acquisition d’un
tracteur, d’une presse à paille ou un semoir.
Par contre, cette même note est synonyme d’un mauvais niveau de risque de crédit pour
l’acquisition d’une moissonneuse batteuse dont la valeur est largement supérieure à celles des
équipements précités.
5.3- L’assurance :
Une fois que le dossier de crédit parvient à la direction de la Division Agricole, le travail
de l’analyste financier de Parenin commence à travers la collecte d’information : l’historique
bancaire du client (ses engagements, mouvements confiés), informations collectées lors de
l’entretien avec le client, études sectorielles …
-Présentation du client
-Présentation du projet
28
L’analyste financier étudie l’historique bancaire du client, les éventuels incidents de
paiement, les engagements auprès du secteur bancaire et l’importance du mouvement confié.
A partir de l’interprétation des données collectées, les agrégats suivants sont évalués :
Dans son analyse, le chargé du dossier doit, tout en restant vigilant et objectif, évaluer le
projet en se basant sur des éléments lui permettant de juger de la faisabilité, de la viabilité et
de la rentabilité du projet. Par ailleurs, il doit s’assurer de la qualification du client et de sa
moralité.
Dans le but de limiter les risques de pertes occasionnées par la survenance d'une
défaillance d'un client, PARENIN peut exiger une sûreté personnelle comme accessoire de
crédit et ce à titre de garantit.
Cette sureté personnelle est constituée par une caution personnelle et solidaire par laquelle
une ou plusieurs personnes s’engagent à régler PARENIN si le débiteur s’avère défaillant.
Ce droit lui permet de se retourner contre le ou les garants si le principal débiteur se trouve
défaillant et de poursuivre le paiement de sa créance indifféremment auprès des débiteurs.
Cette caution comporte une limitation expresse du montant et n’excédé pas celui de la dette
du débiteur principal.
En cas de défaut de paiement, cette caution s’étend aux accessoires de la dette, aux frais de
la première demande ainsi qu’aux frais postérieurs : frais de la justice ou frais engendrés par
la saisie ou la vente du matériel objet de la caution.
29
5.6- Le nantissement :
Le nantissement est une sûreté réelle, c’est le contrat qui met au profit du créancier un droit
réel en vertu duquel il peut retenir l’objet jusqu’au paiement de la créance par le débiteur.
Pour mettre en application ce gage, le contrat de vente de matériel à crédit est enregistré au
niveau des recettes des finances.
5.7- L’hypothèque :
Dans le cas d’une mesure élevée du risque de crédit, PARENIN peut demander une
hypothèque comme garantie de remboursement de la créance de l’emprunteur.
Cette hypothèque constitue une sureté réelle qui accorde à PARENIN le droit sur un bien
immobilier, généralement il s’agit d’une exploitation agricole.
30
L’hypothèque répond aux mêmes règles du nantissement et est sans dépossession.
- L’emprunteur conserve toutes ses prérogatives de propriétaire, il jouit du droit
d'utiliser et d'exploiter son terrain à condition de ne pas nuire aux droits du créancier
hypothécaire « PARENIN ».
- Elle s’éteint avec la créance.
- Elle est indivisible : Chaque partie du bien hypothéqué garantie l'intégralité de la
créance.
Comme nous avons pu le voir dans cette deuxième partie pratique de la gestion du risque de
crédit, la maitrise du risque de contrepartie est un enjeu majeur auquel PARENIN prête
beaucoup d’intérêt et d’attention.
- D’évaluer le risque.
Notre présentation et notre analyse de l’existant au sein de la Division Agricole, nous permet
de déduire que les actuelles techniques déployées appartiennent aux deux familles prédictives
et préventives exposées précédemment au niveau de notre chapitre conceptuel.
31
Une fois que la décision de crédit est favorable, la Division Agricole de PARENIN fait appel
à un ensemble de techniques préventives qui sont :
Ses techniques viennent accessoiriser ou compléter une décision de crédit pour un risque jugé
acceptable.
Cette gestion préventive constitue un moyen pour se prémunir contre le risque de crédit et le
réduire.
Après avoir analysé les différentes techniques de gestion du risque de crédit au sein de
PARENIN, nous allons relever les écarts constatés et proposer des recommandations pour
faire face aux différentes faiblesses que nous avons pu déceler.
Cela permettra de mettre en œuvre des actions correctrices et des techniques innovantes pour
optimiser l’activité de crédit.
32
L’introduction des indicateurs financiers au niveau du modèle du scoring permettra une
meilleure évaluation de la capacité de l’emprunteur à rembourser son crédit et permettra à
PARENIN de gagner en charge de travail, en temps et en coûts.
Cette diversification des sources d’informations permettra à PARENIN d’enrichir ses données
d’entrées d’analyse financière et donc améliorer sa sélection de clients.
Pour une décision favorable de crédit, le comité de crédit peut recueillir du client une ou un
ensemble de garanties.
Ses suretés sont des moyens très efficaces pour PARENIN pour récupérer une partie ou la
totalité de la créance.
Deux de ses garanties sont obligatoires à savoir l’assurance du matériel agricole objet du
crédit et le nantissement.
L’hypothèque et la caution solidaire représentent deux sûretés que PARENIN peut appliquer
pour un risque de crédit jugé élevé.
La souscription d’une assurance-crédit pour les dossiers dont le risque de crédit est jugé élevé
serait très utile pour la prospérité de l’activité de crédit à PARENIN.
4- Le suivi du crédit :
Ce suivi consiste à :
- Réaliser une analyse régulière au moins une fois par an dès la publication des états
comptables (cas des crédits accordés aux entreprises) ;
- surveiller le respect des engagements pris par le client en interne et en externe ;
- rechercher les causes et conséquences d’un événement pouvant avoir une incidence
dans la relation PARENIN-CLIENT ;
- vérifier la valorisation des garanties prises ;
- estimer le risque latent qui pourrait survenir en cas de difficulté de remboursement ;
- estimer le risque final qui pourrait être supporté par PARENIN en cas d’insolvabilité
du client.
34
IDENTIFICATION DES ECARTS ET RECOMMANDATIONS10
La pratique
chez Les
Notre matrice PARENIN Les écarts recommandations
Une première approche PARENIN utilise le modèle de scoring
prédictive qui se base sur la technique du chez PARENIN se La technique du
l'identification du risque par soring pour limite à des indicateurs scoring se distingue
l'évaluation de la probabilité l'identification qualitatifs et des par sa simplicité et
de réalisation de défaut de la d'éventuels indicateurs quantitatifs. sa dynamique.
contrepartie : elle s'appuie risques de On relève l'absence On suggère
sur la technique du scoring contrepartie d'indicateur de type l'introduction de
financier. nouveaux
indicateurs de types
financiers. Ses
indicateurs seront
sous forme de ratios
:
* De solvabilité
* De liquidité
générale
* De rentabilité
Cette amélioration
La famille du modèle du
des scoring existant
techniques permettra à
prédictives PARENIN
* Une meilleure
de la gestion
évaluation de la
du risque de capacité de
crédit l'emprunteur à
rembourser son
crédit
* De gagner en
coûts.
* De gagner en
charge de travail
Une diversification
Pour effectuer son des sources
PARENIN
analyse financière d'informations
applique la
Une deuxième approche PARENIN collecte des permettra à
technique de
prédictive qui consiste en la informations sur PARENIN
l'analyse
mesure du risque de perte en l'emprunteur. d'enrichir ses
financière pour
cas de défaut de paiement Ses informations se données d'entrées
ses clients
par l'emprunteur. Son limitent à : d'analyse financière
particuliers et ses
objectif est d'évaluer la santé * L'historique bancaire et donc améliorer sa
clients
financière du client. pour les particuliers sélection de clients
entreprises
Elle s'appuie sur l'analyse * Aux états financiers
financière par les ratios. pour les entreprises
10
Tableau élaboré par l'auteur en s'inspirant de la littérature
35
Les techniques Pour limiter son On constate Le caractère
préventives risque de crédit l'absence de volatile et la
permettent au PARENIN utilise un technique qui complexité
créancier de limiter, ensemble de permet le partage administrative de
de partager ou encore techniques ou la cession du certaines de ses
de céder le risque de préventives qui sont risque de crédit garanties, nous
crédit en partie ou en : amène à conclure
sa totalité * L'assurance du que l'introduction
La famille matériel agricole. d'une technique
des * Le nantissement préventive telle
techniques * La caution que l'assurance-
préventives solidaire crédit serait
de la * L'hypothéqué efficace pour les
gestion du dossiers dont le
risque de risque de crédit
crédit est jugé élevé
Le suivi du crédit PARENIN Un suivi post Nous
constitue un moyen déclenche un suivi défaillance de recommandons à
de gestion du risque du crédit suite à un paiement qui PARENIN de
de crédit à appliquer défaut de paiement n'est pas appliqué développer
tout au long de la en en amont d’avantage son
période du crédit * Cherchant à suivi du crédit et
recouvrir le montant à adapter un suivi
dû actif pour son
ou portefeuille
* par la souscription crédit.
Le suivi du d'un contrat de
crédit report de crédit
36
CONCLUSION GENERALE
PARENIN exerce une activité de crédit, elle finance les particuliers et les entreprises pour
l’acquisition de matériel agricole.
Cette activité de crédit est étroitement liée à son activité commerciale, elle conditionne sa
croissance et contribue à sa stabilité.
Depuis la révolution qu’a connue notre pays en 2011, l’activité de crédit s’est trouvée
confrontée à un environnement complexe qui se caractérise par une économie conjoncturelle
et un cadre sociopolitique et sécuritaire incertain.
C’est dans ce cadre et dans l’objectif de développer une gestion efficace du risque de crédit
qu’on a exposé la problématique : « Comment apprécier la capacité d’un emprunteur à
rembourser un crédit ?
-Nous nous sommes intéressés au processus mis en place par PARENIN pour gérer son
activité de prêt depuis la réception d’une demande de crédit jusqu’à la décision du comité de
crédit.
Et
- Nous avons cherché à identifier les différentes méthodes et techniques qui sont déployées
pour gérer le risque de crédit.
37
La recherche bibliographique que nous avons effectuée et notre observation des meilleurs
pratiques sur le marché financier ont conduit aux conclusions suivantes :
2- Au-delà de cette gestion prédictive par l’évaluation et la mesure du risque, il existe des
techniques préventives de la gestion du risque de crédit.
.
Ses techniques permettent au créancier de se préserver contre le risque de crédit, elles
sont généralement recueillies comme gage de garantie (les assurances, les suretés
réelles ou les suretés personnelles).
L’assurance-crédit est une technique préventive innovante, elle permet à
l’établissement de crédit de limiter, de partager ou de céder le risque de crédit à une
tierce partie et ce en sa totalité ou en partie.
Ayons constaté certains écarts entre le résultat de notre étude et la pratique actuelle à
PARENIN et dans l’objectif de mieux apprécier et gérer le risque de crédit, nous
recommandons :
38
2- De diversifier ses sources d’informations d’analyse financière.
Elle peut avoir recours à des données fournies par des études sectorielles.
3- De pratiquer un suivi actif à son portefeuille de crédit sans être dans l’attente d’un
défaut de paiement pour le faire.
Ce stage m’a été très utile pour concrétiser mes connaissances théoriques, j’ai pu développer
mon esprit d’analyse et J'ai appris à mettre en concordance les données chiffrées et les
éléments factuels.
Par ce travail, nous sommes rendus compte que pour mieux apprécier le risque de crédit :
Parmi ses risques, on trouve le risque de crédit appelé également le risque de contrepartie.
S’il existe plusieurs types de risques de crédit, celui de non remboursement représente le
risque majeur.
Développer une gestion efficace du risque de crédit est l’objectif de tout Etablissement de
crédit.
Cette mission n’est pas aisée, elle dépasse le cadre purement théorique du domaine de la
gestion et est étroitement liée à un environnement de plus en plus incertain et de plus en plus
mouvant.
Dès lors une question s’impose : Dans quelles mesures l’activité de crédit traditionnelle va-t-
elle être modifiée pour mieux s’adapter à son environnement tout en restant efficace ?
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Bibliographie
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Table des matières
Premier chapitre : L’approche théorique des différentes méthodes et techniques de la gestion du risque
de crédit : ................................................................................................................................................. 3
Section 1 : Les établissements financiers et leurs métiers :..................................................................... 3
1.1La définition d’un établissement financier : ....................................................................................... 3
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2.2- L’activité de la Division Agricole :................................................................................................ 20
5.3-L’assurance : ................................................................................................................................... 28
5.7-L’hypothèque : ................................................................................................................................ 30
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