Mystresetmoral 00 Cohe
Mystresetmoral 00 Cohe
Mystresetmoral 00 Cohe
in
http://www.archive.org/details/mystresetmoralOOcohe
TTf
T.
sreciir tTvec une miruuuciiun, u<^o j.w^^, ^ 7 fr. 5o Honor d'une souscriplion du Ministre de l'Instruction publique NUI. G. DoiTUEPOM". professeur l'Universit de Louvain. La iiltralure franaise la cour des ducs de louryjgne. ln-8, 1909. Honor d'une souscriplion du Ministc.'e de l'instruc-
lion
publique
18
fr.
T.
Ch. PETir-DtrAiLLis, recteur de l'Acadmie de Grenoble. Documenls nouveaux sur les populaires et le droit de vengeance dans les Pays-Bas au AV' sicle. Lettres de rmission de Philippe le Bon. in-8, 1908 9 fr.
IX.
murs
T. \.
T. XI.
le
Maonnais
et
la
Bresse au
W'
sicle.
in-8
[\ Cmami'ion. La librairie de Charles d'Orlans, 1910. ln-8 et album de 3Z| phototypies 3o fr. Honor d'une souscription du Ministre de i'instruclion publique SDERHJELu. La nouvelle franaise au XV' sicle. Couronn pur l'Acadmie franaise. T. XII. 11 fr. 26 Honor d'une souscription du Ministre de l'Instruction publique, 191 1. ln-8 T. XIII. P. Champion. La vie de Charles d'Orlans. \n-8 et 16 phototypies. 1911. Couronn par l'Acadmie franaise (2^ pri.x Gobert). Honor d'une souscriplion du Ministre de l'Ins.
1909. 3 fr^ 75
truction publique
T. XIV.
{puis).
la veille
sance
T. X>'. T.
Pierre Cringore,
Charles Ollmo.m. La posie morale, politique et dramatique 'n\-8, 191 1. Couronn par l'Acadmie franaise
1
Le mme. Etude sur la langue de Pierre Gringore, in-8. 191 XM. Mathilde Laigle. Le Livre des Trois Vertus de Christine de Pisan
et littraire, in-S el
...
el
de
la
11
Renaisfr. aS
6
fr.
rique
T. XVII.
[Aanches
Arni. Ad. Messer. Le Codice aragonese. Etude gnrale. Publication du manuscrit de Paris. Contribution l'histoire les Aragonnais de Naplcs. 1912, in-8. 2 fac-simils et 22 fr. 5o 7 gravures
T. XYIIl.
Lon MiHor. Une grande famille parlementaire aux xiv et xV sicles. Les d'Orgemont. Leur origine, leur fortune, le Boiteux d'Orgeniont. Avec un plan. Couronn par l'Acadmie des Inscriptions et Belles-Lettres 11 fr. 25
T. XIX. T.
I"',
duc d'Orlans,
el
de Valentine
1
Visconti,
1
fr.
XX
et
XXI.
P.
vie et son temps. 2 vol. in-8. Couronn par Honor d'une souscription du Ministre de l'Ins-
(puis).
XXH
et XXIII.
Texte
et
XXIV.
Edmond Vansteemjerghe,
et
Cues{\l\oi-il\(S'A). L'action, la
MYSTRES ET MORALITS
DU
MANUSCRIT
G17
DE CHANTILLY
DU MME AUTEUR
Histoire
de.
;
la
le
1900
un
D'
C.
Bauer. Leipzig,
W.
Klinkhardt, 1907,
Rabelais
cl le
Thtre (ex'lrait de
l.i
un
Paris,
Champion, 1920;
un
En prparation
Le
livre de scne
du Mystre de
la Pas.szon jou
Mons
en
l.")01.
XVI I^
sicle.
1UBL10T11K(JI'K
DU XV SIHCLK
MYSTRES ET MORALITS
DU
MANUSCRIT
n nLiKs
(WT DE
i>oru
\.\
CHANTILLY
puemikhr fois
ET
PKECi;i)i;s
PAR
Gustave
ciiviii;!';
COHEN
NivEnsiT nr sriusiiorRo
nOCTELIl is-LETTBES
i)E
coiRS A
l'i
PARIS
LIBRAIRIK ANCIENNE
5.
EDOUARD CHAMPION
QUAI MALAQLAIS,
1920
J(7N 1
5.
1955
Tirage limit
500 exemplaires numrots.
Exemplaire
N^ (>0
Droits
(le
reproduction, dadaptation
et
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1
MON
1
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I)
KE
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II
UN
Hommage
graliludc.
INTHODIJCTION
Comme,
j'tudiais Chantilly,
le
dans
la riche
l)il)lioth(iiie
du Muse Cond,
les
manuscrits intressant
M. Maon, m'ai)porta un jour un nxince registre de format allong, tel qu'en avaient entre les mains les meneurs de jeu pendant la reprsentation de leur pice. C'tait
le
le
comme
suit
017
N'o 1386. In-fo.
Cinq jeux.
(0,20 sur 0,10) cart. Papier
;
Agenda
x\^
sicle.
2<S
ff.
cursivc et gothique
(plusieurs mains)
classe des
deux fdigranes
Jeux . \^ C'est le jeux de la Nativit Jhesucrist... 485 vers personnages :... Fin EXPLICIT PER MANUS BOURLET. 2 Fragment d'un autre jeu de la Nativit, o figurent la Vierge, Saint Joseph,
;
:
etc.
3 C'est Li
VII
VII
vi
La mme
jeu de la Nativit
que nous avons dcrit plus haut N^ 1. Ici, nous avons en plus le vers qui donne le nom de Bonverier, sans doute l'auteur. 5" Cm coMENciiE LE JEUX DE PELERINAGE HUMAINE. 1.260 vcrs. Persoiiuages ... A la fin, et de la mme criture que la pice, la signature Suer Katherine Bourlet La premire pice est aussi suivie du nom de Bourlet. Sc/'ur Catherine tait certainement religieuse et ce volume a probablement servi pour des reprF.enlations dans un couvent de femmes. Le tout est indit. Achet chez Boone Londres en novembre 1860.
:
>;.
Bourlet, des pices joues dans un couvent de femmes, des mvstres de la Nativit, il n'en fallait pas plus pour veiller la curiosit, mais c'est en
lisant le texte ([ue celle-ci s'accrut.
1. Chantillif. Le Cabinet des I.inres. Manuscrils. T. II. Belles- Leltrea. Paris, Pion, 1900, in-|o, p. 308. Je ne reproduis ici de la notice que les donnes essentielles, en supprimant les ('numrations de personnages. Petit de .lulleville, dans Les Mystres (Paris, Ilachelle, 188U, 2 vol. in-8"), rpertoire le plus complet que nous ayons, ne mentionne pas notre texte.
Sur Catherine
VI;I
Tout d'abord, il y avait, dans les lignes remarquablement ingales de ces Nols dramatiques, une navet, qu'on attribue trop souvent tort aux uvres du moyenge, une fracheur pareille celle des miniatures d'un Fouquet, dont le souvenir,
Chantilly, s'voque facilement par la prsence de ses chefs-d'uvre. Mais ce texte oirait autre chose encore qu'un intrt littraire, car, ds l'abord aussi, l'attention tait appele par des formes qui n'avaient rien de commun avec
la
langue de Charles d'Orlans ou de Villon, des infinitifs en -eir , la premire conjugaison, dcelant une diphtongaison en -ci de !' a libre et tonique latin, (agneau) et beal , des graphies comm.e Ih , reprdes formes comme aingneal
)>
sentant un
mouill, etc.
ces
phnomnes devait ncessairement faire penser une origine wallonne et mme, plus prcisment, cause du traitement du suffixe -ellum , une origine ligeoise de nos textes. Je me reportai aux savantes Etudes de dialectologie wallonne de M. Maurice Wilmotte ^ et j'y trouvai la confirmation
La runion de
impression qu'accentua la lecture de VEtiide linguistique sur Jacques de Hemricourt et son poque par M. Georges Doutrepont ^. La dmonstration tait faite sur les deux premires Nativits, lorsque je trouvai,
de cette premire
dans
Bas.
noms de
(v.
les
Pays,
En
Thiois et Avalois
ajoute
492-3)
En
ijreiis
sergant,
Lowangne.
;
forme ligeoise ancienne de Louvain c'est celle qu'on trouve dans Jacques de Hemricourt (mort le 18 dcembre 1403) ^ Ce n'est pas tout, une longue enqute, poursuivie dans les archives ligeoises, aboutit, tout rcemment, comme on le verra plus loin, l'identification de ces surs devant qui se jourent nos pices et qui sont les Dames blanches de Huy. Sur Catherine Bourlet elle-mme n'est plus une inconnue pour nous (voir plus loin, ch. III, section i). L'histoire se porte ici garante des mthodes de la philologie. Toutefois le texte soulve bien des problmes, palographiques, linguistiques, rythmiques, historiques, littraires. Il conviendra de les tudier, chacun leur tour, et de s'cforcer, sinon de les rsoudre, du moins de les clairer.
Lowangne
est la
1.
Romania,
t.
2.
Extrait du
t.
XVII, 1888, p. 542 t. XVIII, 18S9, p. 209 t. XIX, 1890, p. 73. XI-VI des Mmoires couronns et autres Mmoires publis par l'Acadmie royale de Bel; ;
:
gique, 1891, cit dsormais ici, G. Doutrepont, J. de Hemricourt. 3. G. Doutrepont, J. de Hemricourt, p. 28. Celui-ci a successivement les formes
vangne.
CIIAPirHl-:
PREMIER
TUDE PALOGUAPHigUE
vu dj que le maiiuscril ()17 ai)i)arlenaiL la classe des agendas ou livres de scne, donl le format allong et commode est celui du registre que tient entre ses mains le meneur du Jeu de Sainte Apolline, dans la miniature de Fouquet, au Muse de Chantilly \ ou encore celui qu'a conserv Firmin Uidot dans sa rimpression de
On
la Moralil de
Mundus,
cit
Caro,
Demonia
haut,
^.
Le catalogue,
mains,
et
plus
parle
de
cursivc
est
et
de
gothique,
plusieurs
employe par le scribe (ou la scribe, si l'on ose dire) de la deuxime Nativit (colonne mdiane de notre planche I) la gothique est usite par le ou les scribes des autres pices. Ici se prsente une question des plus difficiles, dont notre fac-simil donne aussi les lments. On y verra, comme l'a dj dit la notice, que la premire Nativit (colonne de gauche sur notre planche) se termine par les mots
ceci
est
incontestable.
La
cursive
planche) par
les
mots
Suer katheri/c
Explicit
Si l'on n'avait
BOURLET BOURLET.
le
premier cas, est sans conteste, celle d'un copiste, on n'hsiterait pas dclarer que la premire Nativit est d'une main, la deuxime Nativit, d'une autre (en cursive), les trois Moralits, d'une troisime.
Mais
sur
le
l'identit
du
nom
oblige
II
un examen plus
attentif,
portant en particulier
il
nom mme
de Bourlet.
une minuscule, dans l'autre, I' r , de I' I et du t n'exclut pas du tout l'hypothse d'une mme main crivant dans un module diffrent. Bien plus, on trouvera une concordance parfaite entre le B majuscule de Bourlet (3^ colonne, pi. I) et celui de Balthazar (commencement de la 1^^ colonne), le S majuscule de Suer (3 colonne, in fine) et le S de Saches (1^^ hgne, V^ colonne) j'en dirai autant des E des deux Explicit . M. Meillet, l'minent professeur du Collge de France, me faisait remarquer
;
commence par
1. Planche III de mon Histoire de la Chaini)ion, 190H, in-S", p. 80. 2. Paris, 1827.
le
Moyen- Age:
Paris,
X
la
CHAPITRE
TUDE PALOGRAPHIQUE
lettres,
de l'attaque des
parce que la
dans
la
premire
comme dans
troisime colonne.
l':st-ce
femme
que la religieuse n'a que peu d'exprience du mtier de copiste et moins de sret de main ? On ne sait, mais nous verrons que Suer katherine est jeune, et qu'elle
pourrait avoir crit la premire pice pendanl, et la dernire, aprs son noviciat, ce
qui explicjuerait en
mme temps
la diflerence
de qualification.
pas cependant jusqu' attribuer la Suer la cursive de la deuxime Nativit et les additions de mme criture dans la premire, par exemple aux vers 396400. Mais, dans le premier texte, on remarquera d'autres additions, comme celles
Je
n'irai
des vers 99 111 et 112 121, qui sont, ou d'une seconde et d'une troisime main, ou, de nouveau, dans un second et un troisime module, (cf. pi. II). Si l'on admet
qu'il
la
y a
il
comme
suit
la
fo
crit la
premire Nativit
2 verso
la
la
travail
main E, qui aurait crit l'addition des vers 396-400, au bas du fo 6 verso et toute la deuxime Nativit la main F, qui aurait crit les trois Moralits terminant le manuscrit, non sans essayer divers types encore, par exemple au i 12 verso. Par ce tableau, qui multiplie les mains, on distingue bien tous ces types ou essais d'criture, mais on n'arrive pas rendre compte de l'identit de signature dans l'Explicit de la premire Nativit et l'Explicit de la dernire Moralit. Il vaut donc mieux les rduire deux, qui seraient lo la main A, celle de Suer Katherine Bourlet, qui aurait crit la premire Nativit et, dans d'autres modules, les additions et intercalations successives, ainsi que
;
:
Moralits
2 la
crit la
:
Quoi
endroit
en
le
soit,
il
est certain
mme
atelier,
les dilTrents
;
manuscrit n'est pas un manuscrit d'auteur, des fragments entiers ou des vers ayant t rpts, par erreur, littralement, puis elaccs. La moiti suprieure du fo 7 recto, par exemple, est la copie du texte de la partie suprieure du fo 6 recto, avec des variantes insignifiantes. M. Maurice Prou, directeur de l'cole des Chartes et auteur du classique Manuel de Palographie \ lequel a bien voulu, ma demande, examiner jadis la photographie du manuscrit 617, m'crivait qu'il ne lui paraissait pas impossible que les deux colonnes qu'on voit figurer gauche et droite de notre planche I, fussent d'un mme scribe,
2 que
il
un
mme
mme
criture
peut crire en des modules diffrents et alors l'criture revt un autre aspect gnral... Il est clair ciu'il n'y a pas dans le dessin, le trac des lettres, de dillerence essen-
tielle.
1.
Taris, l'itard,
in-8'",
3''
dilioii, 1910.
PLANCHE
r:r-rr
'
>- etuiK
iit tatf
:fp<ivb<
.V
'y)iUt^.j^^'
.^J^
,
^MkVil.
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I. -.
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Il
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>>- <V
C|**
S^ift-"
A^rH*'*^^''''
.jf^
"^
Jl
ti7fn Jf'ile
la
fm de
la
Nativit
1.
U-
dbut de
la
Nativit
II, et la fin
de
la .Icrnire
Moralit V.
FLAXCIll*:
Il
'Uv^}^pMbo^
'il
*/;*
^{/ti^
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mt^kv ^u%)
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i#, p;*^1
>>CH
el 3 r
ETUDI-:
OiiaiiL la
Pelles
PAi.i;()(.K AiMiigun
xi
dalc
k's
tk'
du
du
la
w^ sicle.
manuseriL
i)remire
ce
rappidU'Ml
i\c
brouillons de Jean
l.a cursivc
Il
231)
152 et la
deuxime
,
Lille,
1
en
Ki.'}.
Dans
de
mme
manuscrit,
<
dat de
KiiJ,
Il
ia|)pelle
au contraire
()17.
en
est
mme du
ms.
90^).')
de Jean Milot, dat de l'anne 1455, (pioicpie l'criture en soit plus belle'.
nous ramnent. It^s pontuseaux ou (ils perpendiculaires aux verj^eures, des folios 1, 2, 'A, (i, on l'cait est de 27 28 mm. et des folios 4, 5, 7, o l'cart est de 22 23 mm. Le pai)ier est encore rare et cher, car on met en gnral deux vers sur une lii^ne, en les sparant par une double barre verticale.
C'est la
mme
j)riode (pie
Les
d'un
liligranes,
main
^.
(folios 13 et 11),
pot
(folio 24),
F somm
sont de 131)8 et
u et v . .Je les ai respects ici parce que les distinguer et t prjuger de la valeur phontique du j , qui est sans doute une alTri(pie, et du v qui est souvent bilabial. Les abrviations sont nombreuses et assez constantes ^ pour er , re , ou ur ^ pour us per , par
rgularit dans l'emploi de
,
Aucune
un p , dont la queue est traverse d'une barre verticale p surmont du trait horizontal, (jui sert galement rempla pre , par un cer, au milieu ou la fin du mot, le n ou le m . Toutes ces abrviations ont
;
peut distinguer ce qui est interprtation de ma part. (ud n'est pas sans importance dans un texte dialectal, o le scribe crit par exemple v*^ , qu'on ne peut transcrire que par vus , alors que d'innombrables exemples permettent d'induire qu'il a prononc vos . La ponctuation m'api)artient entirement. Seule la barre double, trait de sparation rythmique, a t reproduite pour la deuxime Nativit, parce ([u'elle peut tre utile au mtricien. M'appartient galement raccentuation, ([ue j'ai rduite au minimum deux points sur 1' y ou 1' u ne formant pas diphtongue, ou accent aigu indiquant r e final tonique. Encore a-t-il fallu s'abstenir, ds qu'on tait en prsence d'un ie , parce que, ici, il faut prononcer i . Toute lettre ou mot entre parenthses doivent tre omis ]>our le mtre. Toute lettre ou mot entre crochets ont t ajouts par moi, soit pour la prosodie, soit pour le sens. 11 est donc toujours facile de distinguer ce qui est du scribe et ce qui est de l'diteur moderne.
t rsolues
ici
en
italicjue,
de
telle
sorte
que
le
lecteur,
premire vue,
<'
inauiscrit de l l.'id du iniiK-. n" 927(S-i)28() i-t lll'i.'i, lat de 1451. Valrur des /iUf/runcs du j)apier, Genve, 18'.)2, in-S". Du mme. Les filigranes, 4 vol. 111-4", (ienve, li)('7 du mme, Xoles praU'/urs sur le jxtpier, tirage i)art du Bibli(n;;aphe moderne, 190.5, n"' 1 et 2; Midou et .Matlon, Elude sur les ftlinranes l.iUlialsehelT, Sit/iii/iralian ])alo(ir(ij)liique des filif/ranes, Plrofiiad, 1899, el son grand ()uvrafj;e en russe, dont je ne puis reproduire le titre pour des rai1.
:
2.
la
sons typograpliiques.
CHAPITHK
T U D K
L NG
I
II
gUE
Section
Gnral H ('S.
prorondment dialectal ^cL d'un caraclre ou partie si p()i)ulaire, je voudrais tenir compte des remar(iual)les criticjues de M. (lilliron, dans son petit ouvrage qui niarcjuera une date dans l'histoire de la
rniguisli(jiie
Dans ranalyso
d'un
tcxle
aussi
l)hiloloi>ie et
Il
(jui est
intitul
La
faillilc
de rtijinulogie plwntiquc^.
les mthodes de la philologie romane ancienne et de substituer, dans une large mesure, l'tymologie franaise l'tymo-
ne
s'ai*it
logie latine.
u
Vous
M.
Gilliron,
le
peuple y a travaill avant vous. Souvenez-vous que les tymologies que vous prsentent vos professeurs ne sont ([ue le point de dpart d'un mot franais, qu'une fois dtach de sa souche, le mot
est
un oiseau
tiui
a pris sa vole et suit les chemins {jue lui dictent les conditions
les
rencontres qu'il y peut faire. Ne vous contentez pas de faire l'histoire d'un mot, pareillement celle que ferait un historien littraire, qui retracerait la vie d'un homme clbre en ces termes
:
Balzac, sur les genoux de sa nourrice, portait une robe bleue, ra3'e de rouge.
la
Il
crivit
Comdie humaine. Il est certain que l'auteur de nos deux premires Nativits, pas plus qu'aucun de ses contemporains, n'avait aucune ide de la lUiation du franais l'gard du latin. Il traite 1' e d'un mot germanique comme helm de la mme faon que r e du suflixc latin ellum il en fait un healm , comme de bcllu(s) , il fait
;
beal
Il
crit
mateire
comme
alleir
si
le
de
l'un rcm.onte
que l'autre remonte un a libre latin. Le franais littraire, voire le picard, lui taient, semble-t-il, peu connus mais il ne savait pas crire son dialecte et il n'avait pas ide d'une notation analogue celle qu'emploient les linguistes d'aujourd'hui, utilisant la transcription de Passy ou celle de V Allas lingiiisliqiie de la France ou encore les rgles d'orthographe de la Socit ligeoir,e de Littrature wallonne ^. J'ai donc cru prfrable de refaire l'tude que j'avais prpare d'abord, dans
e
un
ouvert
latin, tandis
laquelle les
phonmes
les
conclusions
Neuvcville, Becrstcchcr, 1919, in-S (Hliule sur la dfeclivit des verbes). Cf. pp. l?>2 et 1.3.3. ici de leurs earaetres si)eiaux, ceux-ei faisant dfaut mon imprila Socit dans son Bulletin et ses enqutes les RiUjles d'orUuxjrunhe wallonne, deuxime d., 1905, in-8.
XIV
CHAPITRE
II
TUDE LINGUISTIQUE
A. Voyelles.
au lieu de e . tonique accentu et libre du latin ei cnfanteir, ploreir, ameis (amatus), loweie (laudata), troveie, etc. Exemples asteis (ancien 20 Prfrence pour a , i , u la protonique. Exemples
!
Passage de
:
franais
moderne piti) tuturelle. 30 Rduction de ie roman i , caractristique du wallon moderne. Exemples kiminc ligeois moderne comencier comenchir(e) (ancien franais notamment dans les deuximes per40 Passage frquent de e roman ci
:
estes
tes)
samayne,
:
pitit (ligeois
).).
aveis, veireis (verrez), etc. sonnes du pluriel 50 e ouvert latin entrav devenant ie . Le fait est encore assez rare au movcn-ge cependant infier, diestre, pierte, etc. muet final. Une des caract60 Suppression et addition irrgulire de 1' e ristiques les plus remarquables de notre texte est la prsence d'un e final toutes les formes \erbales en ay , notamment aux premires personnes du singulier du
: ;
.1
futur
y raie, feraie , etc. 70 Prsence d'un i ou d'un w de liaison entre les voyelles en hiatus. Exemples veyut (lig. mod. vyou ancien fr. u veii) joweraic (lig. mod. djow'r)
:
joweal
(lig.
mod. djow),
etc.
en
k
et
an
en lorrain
comme
sains
(sine
sans
B. Consonnes.
90 Traitement franais de
le
+
e,
a
i
^
:
v latin. Le w germanique demeurant w wastelet , petit gteau (hgeois moderne wast ), tandis que le v latin, d'ailleur bilabial, est continu par un w dans wane , gane (ligeois moderne a wayne, wayme ). 12 Chute de n devant s , d'ailleurs gnrale en roman. Exemples mostr ). mostreit , montrer (lig. mod.
le
traitement picard concurremment avec douche, chose, chi, ciel, cleste, chantent.
;
11 o
devant consonne et par consquent, absence de vocalisation, l'article compos pluriel, trait galement conforme au patois moderne. Exemples pastorcaz (pastoureaux). az mies (mieux) et ni . 140 Absence de consonne intercalaire entre 1 " et r , m et r ,
130 Chute
2
de
Exemples
<(
faulra
(faudra),
t
:
voirai
le
(voudra),
oi
il
revenrat
(habet),
(reviendra).
150 Maintien de
final
dans
verbe, l
a disparu
du franais de
u
trs
apparuit
(au participe),
at
oyt
(auditus), etc.
et
La graphie
La graphie
Ih
:
provenal. Exemples
pour 1 veulh ,
du wallon
du
oyeulh
ilh
1
(notamment lorsque
le
1.
2.
Au
Ceci seul sufft exclure la Picardie ou le Ilainaut comme patrie de notre texte. moiiib dans la prouoncialiou, sinon toujours dans lorthoiiraphe.
OKNKHAI.ITI^S
XV
>>
rc'j)ri''sciiU' h L
la
liiiale.
pasloroaz
'
az
C. Morpliolofiic.
18'^
u
I/ailiclc fcMniiiin
l'sl
le
est
as
ou
,
az
.
:
asteis
(liseis
(li<eois
moderne
fortes
estez, diliez
:
),
accentus sur
la
terminaison ctquis'oppasss
dfinis
jjosent
(V
aux formes
du franais
tes,
dites ; des
comme
lisent
(tirent).
I).
Vocdbuldirc.
tarte (walfon
20 Des mots
comme
doret
moderne
dorye
une forme
comme
uiaule
(m.auvaise).
Celte description \ qu'il serait facile d'allonger encore, mais qui sufHra au lecteur qui hsiterait nous suivre dans nos dveloppements ultrieurs, conviendrait aussi
bien la lanj^ue de J. de Hemricourt ou celle des chronicpieurs ligeois de la seconde
moiti du xiv^ sicle, .Jean des Freis par exemple. 21" 11 faut cependant ajouter un dernier trait capital qui permet, selon M. Wil-
motte -, de situer une uvre au nord d'une ligne i)assant environ quatre lieues au sud de Lige, je veux parler du traitement du suilixe latin ellum devenant -cal et non -ia (1) comme Huy. Or mon texte en a une foule d'exemples et, comme il est au j)lus tard de la premire moiti du xv^ sicle, ce trait sullit lui
assigner ])our patrie la rgion ligeoise.
22" Pour
le
h
comnie
mey, ley (elle), le possessif se (son), l'adjectif dmonstratif cist ^ le traitement du suffixe -ata dans Iroveie (trouve), c loweic (loue), etc., la prposition devens signifiant a dans ^,
az
mme
pour
le
ligeois,
(mais), les
pronoms
etc.
il
par une tude attentive des traits wallons appartiennent tre cette tude phontique exacte du ligeois ancien. Il ne prouve rien, une graphie
latrice
tous ces
l'auteur ou seulement au copiste de nos pices. Peutdes rimes nous conduira-t-elle une connaissance plus
ici,
le chilTre
qu'une graphie frquente mais il faut tcher, en se servant d'une hypothse directrice, qui est presque une certitude, l'origine ligeoise de nos textes, de la vrifier et de contribuer clairer une des tapes de l'volution dv la langue et de la littrature wallonnes, dans cet extrme nord du domaine roman.
1.
xh
de
Deux traits manquent peu prs notre texte 1" le traitement se, s 4- y devenant la spirante dont de Hemrieourt a lui-mme trs peu d'exemples, et presque tous dans des noms de lieux 2" labsence c prosthtique, r.ale laquelle de Henuieourt n'est pas non jilus toujours fidle. (Pour le 1", cf. pp. lxx,
:
LXXIII, LXXXII).
Romania, t. XVIII, p. 211. Fosse-lez-Namur on dit cit on y trouve aussi la forme mains . 1. La forme usite Fosse est didins . I.es eonelusions qu'on a lues ci-dessus ont t exposes au Congrs archologique de Lige en 1909. Cf. les Annules de lu l'idrution unheoluijiqiw et historique de Belgique. XXl"" ses2.
.'5.
sion.
XVI
CHAPITRE
II
TUDE LINGUISTIQUE
Section IL
Les rimes
Il
et les
njlhmes.
d'abord la dernire Moralit, parce que nous en possdons la source franaise, que nous publions en regard, et de n'en retenir les rimes que l o les deux textes s'loignent l'un de l'autre. Ainsi, nous carterons des cas comme
y a
lieu de s'adresser
\ transposition facile de avez scmblez ou aux vers 19-20, demoreir , transformation de parler tarder du modle franais, voire parleir mme les rimes des vers 478-479 fornier(e) manire , en regard de fourniere boulengiere ou 488-489 pewist sewist , en regard du pust scust de DigulV, V. 1-2,
aueis
sembleis
leville.
beaucoup plus intressant, toujours dans la (troisime e+ dernire Moralit) aux v. 11-12, on lit fait oyseas , a ovsel chalemel et le texte namurois de Floreie oisiel calemiel .
Mais voici qui
est
;
:
mme
l
pice
le
:
modle
oyseas
Fait
ne peuvent rimer qu'en ouvert et long, comme fais et conseal dans la laisse conseals eas pastude la Geste de Lige de Jean des Preis ^ ou malvays reals , dans la laisse CLXVII ^ ou encore comme en ligeois moderne ft et
LXX
ouh
(oiseau).
vers 101-102
(premire Nativit), je trouve une rime parallle, et cela aux angneax . Comme il s'agit d'une des caractristiques les Mahai
I
:
le
traitement du suffixe
-ellum
aboutissant
au moyen-ge et ouvert dans le dialecte moderne, nos rimes sont trs intressantes en ce qu'elles attestent l'anciennet de ce dernier traitement, qui doit remonter au moins au milieu du xv^ sicle, sinon au xiv^ comme il est plus probable encore. On ne dira donc plus avec MM. G. Doutrepont et Haust dans leur excellente tude sur Les Parlers du Nord et du Sud-est de la Province de Lige Le * son actuel du Ligeois semble moderne. asteis appellee Continuons notre examen des rimes de V. Aux vers 25-26 le mtre en est n'est pas moins important. L'adaptateur a abandonn son modle compltement troubl. A un vers de cinq syllabes en succde un de sept la rime ne elle prsente des formes incontestablement wallonnes comme asteis l'est pas moins estez ) ^ assonant avec le participe pass fminin (vous tes) (ligeois moderne On rapprochera encore 79-80 esteis parlez , appellee , probablement en -ei o l'adaptateur s'carte galement du texte et du mtre de son modle. 11 semble
-eal
^.
sera indique dans toute cette Introduction par les deux points sparent. 2. I.y mijrcur des lustors, chronique de Jean des Preis, dit d'Outremeuse, publie par Ad. Borgnet et Stanislas Bormans 18() 1-1880, 7 vol. in-4". Corps des Chroniques ligeoises, publies par l'Acadmie Rovale de Belgique. Cf. t. 1, p. G15. Ibid., t. II, p. 552. .3. 4. Mlanges Wallons [ofTerts h M. Maurice Wilmotte), par C. Boclinville, A. Bovy, A. et G. Doutrepont, J. Haust, A. Gitle, 12. Monseur et .1. Simon; Lige, Vaillant-Carnianue, 1892, 1 vol. in-8, p. 17. 5. Cf. Jean des Preis, (iesie de Lige, v. ;i.')(2 et passim au t. I. mueir . 6. Cf. aussi notre texte V, v. 15()-'7, appellee
1.
qui
les
ASSONANCKS, HIMKS
iiHMUo
t'ii
I:T
KYIIIMKS
luw
suit
sorU'.
:
XVII
de laisse
([ui
va du
V.
77 au
S(),
dont
les liiiales se
prseuleraienl
comme
Iraiisimu'ir
appi'lk'ir
esleis
l)arlcz
abcuurec enyuree
l)ailcir
l'orsenee
aueis
estiez
;
comparer
28 31 de
la
premire pice
aueis re estez
anieis
permettez
adoreir
desirez
OU mieux encore
celle des v.
15-149 du
mme
jeu
amyneis demorec
Pour
Ihier
:
la rduction de
:
ie
les v.
144-147
s.
:
suy
descargies
dire
>
dit
ou
les v.
(il
rasassier
ewist
la
ou
11<S0 et
batei-
mis...
en un lieu
oi^i
on s'carte du modle et o
la
altre.
tire
:
On
en rapprochera, dans
:
pice
I,
les
vers
175-178
contre
volentire
men:
Arabie
maris
:
De monde homme (V, 609-GlO), on rapprochera par monde , mais il n'y a pas lieu d'insister.
Je ne sais
I,
396-398
geron
905-G
s'il
,
aux assonances de V,
: :
v.
mais il en faut donner aux suivantes dfendre vaincre , attestant disfind, vink ), dont il la persistance bien wallonne de en (ligeois moderne y a maint exemple dans I. Aux V. 1178-1179 de V, sjiie pas n'est pas moins dcisif, car les textes hgeois des xive et xv^ sicles ont pais pour pas , par ex. dans la Geste de Lige ^
veuls
:
plus
V.
que ne tient pais gas . Beaucoup plus importantes encore sont les rimes originales des w 693-4 feraie plaira . La troisime personne du futur, en wallon ligeois, identique la premire, est en - ^. C'est ce qui explique aussi les rimes en apparence inexistantes, plaira delayse aux v. 699-700 de la mme pice V.
1022
:
1.
T.
Cf.
I,
2.
p. 601 Tableau
(le
el
le
Bulletin
XIX
XVIII
CHAPITRE
II
ETUDE LINGUISTIQUE
Ainsi donc, trois faits nous frappent en analysant les passages o l'adaptateur
de
V
1
s'carte de son
modle
Son rythme
Il
que
celui
de
la
Nativit
I.
pratique volontiers la laisse assonance comme l'auteur de I. 30 Ses assonances ou ses rimes sont caractristiquement wallonnes et
:
mme
en est d'un type tout pareil dans I. De l conclure que l'arrangeur de la pice V est l'auteur de la pice I, il n'y a qu'un pas, mais ce pas il ne semble point qu'il faille le franchir, car la forme az (article compos aux ) par exemple lui est inconnue ainsi que d'autres rimes, telle
"
oyseas
fait
etc.)
il
celle
de la nasale avec la voyelle orale correspondante. Ce travail d'investigation des rimes de la pice V tait ncessaire, parce que nous avons l un cas d'imitation presque littrale d'un modle franais donn et
(lue
nous allons devoir songer la possibilit d'un phnomne analogue pour les pices III et IV, que nous allons explorer maintenant. L aussi nous carterons des rimes comme IV, v. 11-12 volenlire ditiers volentiers ditiers qui peuvent n'tre qu'une transformation arbitraire de
: :
)>,
aux
V.
17-18
du
pluriel)
du
25
plur.)
ne sont pas intressants, parce que ce n'est qu'en apparence qu'ils rappellent
:
aueis
estiez
du prologue de IV,
),
:
v.
comenchier (wallon ligeois kiminc , namurois cominci avec le mot qui termine le premier vers du monologue de Foy
verbal de dsirer).
rimant en
dsire
(substantif
rime avec desentire , ce qui est plus dificile expliquer. La pice ayant pour systme constant de faire rimer le dernier vers d'une tirade avec le premier de la suivante, usage mdival bien connu, destin soulager la mmoire des acteurs en les aidant retrouver leur rplique, on est forc d'admettre que ces rimes appartiennent l'auteur. On les
v.
384-5 de IV,
troueir
retrouve dans
(par exemple
:
volentire
:
oyt
v.
aux
:
v. 364-5),
de
mme
I,
;
que
les sui-
vantes IV,
fminin)
:
V.
27-28
,
loyalt
parleir
39-40
marie
dont
je viens
:
A
:
noter encore
my
ossy
V
:
que dans
,
maint exemple.
216-7
:
cy
208-9
reco-
gnoy aiioy (ennui lig. mod., anye) astoie , IV, 252, terminant une rplique et rimant avec anoie , qui commence la suivante.
;
II
y a donc, dans
aussi bien
La
est,
pice
IV
est
que V dansles vers qui lui sont par consquent bien de la mme
V et le rdacteur des
Nativits
qu'il
et II, parce
le
que IV
groupement d'assonances en sries ou laisses et qu'il prsente mme un essai de onzain plus ou moins rgulier de la forme a' b' b* b^ a' a^ a^ b' b* b* a', ^ dont le type n'est pas connu de M. Chtelain ^ et qui est unique
ne pratique pas
:
Au
voleulicr
compteir
2.
1,1's
cl
slroplies. (libl.
du
xv<" sicle,
l.
IV.) Paris,
ASSONANCES, HIMF.S
i;r
IIIMI.S
XF\
plachc
:
Voyons
j^eois
ce
([iii
vu
-(
csl
ili'
III.
>
Aux
\.
ir/-llS,
on Ii-ounc
(iiio
plaisi
',
\c.
li-
niodonu'
dil
plssc
:
la
wallonni'.
Il
on osl encore
ainsi de
dyaoquo
:
(iliaoo)
laoho
:
aux
v.
IcS.VKSC) oL
:
dos njioupos
(S<S l-f)
:
111,
272-3
:
onca.
chior
conlossoir ; I1SI-I1S2
soruio
los
l-,
"
enj^i^noir
oslachir ;
ils
dolioL
osprouiioil
Maini^ior
riiuonl on
i;
"
commo
loiaionl vw
:
lii\qoois iiiodorno
doux
nia_t*ni
siiMxi
l^rie
dos
v.
.").')
iiilior
siowy
dos
aussi
v. 21i)()-7.
(S7()-l
:
on
de S IG 850.
On rapprochera
:
senlire
aydior
:
Beaucoup plus
Sainlo-Espire
(lin
de rpli(iuo)
voslire (comnion-
eemonl do
rpli(iuo)
(pii se
:
tions idonliquos,
seruir
'.
ir)71-2
converlir
Sainle-Rspiro ; de
mme
Kspir
llorir
Saint:
I':spir
(I
au
v.
222, laisse
:
IX
,
'.
Iro
proinire
banior
sicle
:
lacpu'ilo
l'aul
:
peut-tre ajouter
:
roynne
2313-4
:
encline
desloiies
:
normal au XIV*"
rolonquis
alTy
III, v.
2319-20
:
osloni^ie
.
Marie;
v,
v.
:
2121-2
recouurir
;
:
droiturier
:
On
:
noiera encore au
v.
358
ly
dy 21()3-1 cy my , d'une rplique l'autre. ensengne (une enseigne) LoJ'ai dj cit la rime importante des v. 514-5 wangne , dont la l'orme est, nous l'avons vu, dans Jacques de Ilomricourt. En somme il y a assez de rimes caractristiques, nolaniment celles attestant la rduction de ie i , pour permollro de conclure l'originalit de III, bien que la rgularit relalive des octosyllabes lasse penser un nuxllc hennuy^er ou picard. C'est celle rgularit minemment suspecte, (jiii oblige grouper les textes III et IV ot les attribuer, non un auteur commun, mais des auteurs au courant des rgies de la j)rosodic franaise, ce qui ne los empche pas de s'carter, un ou deux pieds prs, du cadre de l'octosyllabe. II n'en va pas de mme des textes I et II. J'ai compt tous les vers, comme je l'ai lait d'ailleurs aussi ])our les autres pices, mais je ne suis pas arriv tablir un rythme syllabaire cpudconciue. Il n'y a que dos textes anglo-normands qui connaissent une versification aussi trouble, toutefois leur irrgularit n'approche pas de celle que nous trouvons ici mais, si nous ouvrons la Chronique de Jean de Stavelot ^ nous y lirons une pice de vers intitule Orison de Saint Lo/e/?, qui prsente la mme
1785-()
ly
incertitude.
Involontairement, on songe un rythme fond sur une prosodie germanique accent faible et accent fort et l'on pense au vers du moyen nerlandais, o l'on ne comptait pas les syllabes et dont l'influence se marquerait ici toutefois il est inutile
;
d'essayer de retrouver l'alternance binaire que constate, dans sa langue, M. van der
Elst^
Il
je
no veux donner
ici
qu'\in chantillon de
:
dans
11,
7,
les
v.
et
il,
s.
9 sylvoici
:
labes, 13
ou
p.
14, 7
ou
8,
10,
10, 8.
Quant au commencement de
le
1.
T.
I,
590.
;
Publie par Ad. Borgnet Bru.\elles, 1861, in-4 (Acadmie RoyaIc.de Belgique), p. xi. .3. L'alternance binaire dans le vers nerlandais du seizime sicle. Thse de doctoral de l'Univcrsil de Paris, 1920. Groniiifiue, .lan Haan, 1920, iii-8". Sur l'iiit^ularil du uoud)re des syllabes dans la prosodie du moyen nerlandais, voir au.\ pj). G, 27, 29, 44 et passim.
2.
XX
7 syllabes,
8, 7, 10,
<S,
CHAPITRE
II
TUDE LINGUISTIQUE
Dans
Il
ce fragment,
les
il
est
mme
dimcile
un
born
s'est d'ailleurs
tromp souvent
pour les restaurer. Les exemples que nous avons donns sont emprunts au dbut des deux pices, mais on peut renouveler l'exprience et on trouvera partout dans ces Nativits une semblable irrgularit, sans qu'on y puisse dcouvrir aucun principe de succession de vers courts et longs. Aussi n'ai-jc pas voulu corriger, ni mme suggrer des corrections, comme je l'ai lait pour les trois dernires pices, la caractristique des deux premires tant prcisment leur indcision rythmique. On serait tent de se demander si elles ne sont pas, comme dans les vers refaits de V, une sorte d'adaptation maladroite d'une source franaise, mais, dans V, il reste assez de vers corrects pour faire penser un modle. Ici, il n'y en a presque
suis guid sur l'assonance
me
succdent et l'on est forc d'attribuer cette arythmie l'auteur, qui est responsable aussi des rimes extraordinaires que nous allons analyser et qui vont se prsenter gnralement en sries. C'est encore un des phnomnes curieux de ce manuscrit de la seconde moiti du xv^ sicle que la pratique de l'assonance et de la laisse, telle qu'on la trouve dans les chansons de geste de la premire moiti du xii^S mais ici avec bien plus de libert. jamais deux du
mme
mtre qui
se
Ce phnomne forcerait faire remonter aussi haut les deux Nativits, si l'on ne trouvait encore chez Jean des Preis dit d'Outremeuse, dans la seconde moiti du xiv^ sicle, pareille pratique, cependant avec beaucoup moins de licence. Dans les pages qui suivent, on groupera les assonances qui trahissent des prononciations identiques et cela sans gard ni l'tymologie ni la graphie.
Section
III.
1.
cl
rinces en
Dans
V.
I.
(suite).
Dans
115
s.
:
II
(siiile).
120
156
:
Saba
olrande royale impriale
senescal
Tarse Tarse
arse
164-5
461-2
dame
arme (me)
royalme
123
II.
:
Saba
201-2 292-3 406-7
:
notable innarrable
Dans
V.
firans lart
default
Saba
ro>al iniserab estable
1-2
Anne
remane
210
60-1
Madame
deuant
f)uissance
418-9
Tharse conuenablc
108-9
royalme
arme.
1. Im Laufe des 12 Jahrhunderts hat sich, in dcr franzsisclun Volkscpik der Uebirganf von der Assonanz zum reinen Heim vollzogen o (E. Miindlcr, Der Vebcrqang von der Assonanz :iim hcini... Dissertation,
XXI
Dans V
1178-U
sait-
Dans
1K>()-1
:
III
(xtiile).
(stiilr ).
m
1
-2
hras
las
combat rc
aiitfc
pas (pais,
:
17-S
phulu'
|)laisl
1S77
mal
(lieu. mo,l.
iiiA)
dans
nuHisc)
.1.
m'^oclationr, (l'OiiUoIJrijr.
l'aiiK (/(/ l)
121-2
22Sr)-(i
DaiMiin'
ariiu'
22SI
(Ame)
Damo
fiMHiiu-
2170
tli'
I,
p.
lioi)
iv|)liqm')
llSD-iUt
127i)-S()
1
mal
irpcnlam'o
palle
mal
Dans
V.
19t)-7
:
V.
estt
faut...
mal.
121-2
:
larilablo
estaiiblos
ospiH'ialc
senescaut
clu'valt
uHU'iauls
CONCLUSION
a)
1^'
Dans
u
oL II
consonnes qui suivent. On observe une tendance rapprocher les mots o a est suivi d'une consonne nasale (n ou m), que celle-ci soil ou non spare de la voyelle tonique par une liquide, cjui d'ailleurs ne doit pas tre prononce, comme dans arme (anima), u royalme (royaume). La prsence ou l'absence d'un u e muet final est indilTa
les
renle.
>;
une certaine nasalisation de la voyelle, mais une nasalisation incomplte, puisqu'elle n'empche pas l'assonance avec une voyelle orale, comme c'est le cas dans I aux
V. 120-1
pas
:
enfant
.
puissance
30
((
arme
C'est
aux v. 434-5 Saba offrande et dans II, aux v. 108-9 un fait important dont nous reparlerons plus loin.
:
assonant aussi en on , on peut conclure une vlarisation de a qui l'approche de ouvert, ce qui n'a rien d'tonnant en wallon. En eflet, c'est cette mme vlarisation que l'on constate aux v, 123-4 de II tart rimant avec default , comme en ligeois moderne tr assonerait avec fte , o a repran
)'
sente
donc probable que c'est un a vlaire aussi qui se fait entendre devant les liquides ou muettes suivies de Hquides dans roial (wal. mod. roy ) et dans la terminaison -able , ce que confirme l'examen des rimes de III et les formes maule pense et u m'aume aux v. 400 et 532 de la mme
un
extrmement
vlaire.
Il
est
<(
pice.
b)
Dans
III et
que dans I et IL 2 a nasal ou nasalis n'assone avec a oral que dans un cas assez peu sr aux V. 1189-00 (cmal repentance ; raison suffisante pour attribuer I et II un auteur uni([ue plus indpendant et plus ancien. Cependant je ne puis m'empcher de constater, mme dans III, l'omission frquente du trait horizontal suscrit reprsentant la nasale, par exemple au v. 1977 u grat pour grand . 30 Quand a tonique est suivi d'une liquide 1 ou r , mme s'il en est spar par un t ou un b qui vraisemblablement ne se prononce pas, il parat s'tre
rgle
:
Mme
XXII
CHAPITRE
II
TUDE LINGUISTIQUE
dans la bouche et tendant vers constater dans I et II. On peut supposer analogue celle du hollandais par exemple
ouvert,
de
le
que c'est une articulation vlarise de 1' 1 , dans mal , wal , et 1' r uvulaire qui a entran cette coloration poslpalatale
de
Ainsi s'expliqueraient les rimes des v. 1421-2 caritable estaubles 1460-1 combatre autre , etc. et surtout 2470-1 ^Ta[u]t mal dans V especiale
oficiauls
dont
connu.
2.
Assnnanees
el
rimes en
II.
an
Dans
V.
I.
Dans
1-2
:
Dans
1074-5
;;
III
(suite ):
1-2
puissant
anfit'lc!
Anne
reniane
Damme
iambe mal (plur.)
repen tance repentans
9-13
dame
scmblanl
resplfiulissant iiiaintcnanl
30-1
()0
s.
;
Dame
monde
1189-90
1546-7 2293-4 2315-6
;;
Madame
deuant
temps
conipanj^ne
53-4
cnan enfan
preudhomc Symeon
94-5: Terrevaj^an niatalan 100-1 pendant
:
;:
femme
81-2
85-6 97-8
1()!M
:
siiiig.
angele
humaine
:
puissans aorons
enlaii
an
108-9
:
Dans
V.
IV.
j)uissance
arme
119-20
14(1-1
:
momie
:
maiule
lami)e
:
royalnic ^rans
13-14
ordenance
desplaisance
romande
querant
enfans an
151
s.
lis
s.
douant
renom
pas enfant (lainme enfant liumainc
11 4-5
157
s.
171-2 177-8
Anne
esioiissonce
Anne
i^rande
Il u m ai ne soueraine enfant
288-9
127
s.
temps auant
(le
monde
miserieorde
150-1
:
183
s.
attendant auant
puissant enfant
Geslc
Lige.
flan
209
s.
210
s.
maintenant
309
s.
:
Laisse II
C:r.
I,
p.
588)
mensongne
Gascongne...
INIahon
an
royalme
250-1
:
menions
faisons
puissance
finance esmeruillant confrant
378
s.
comande Anne
LXVIII
{Ibid., p. 014)
germains
certains
saluacion
Dame
enfant
394
s.
Dans
121
s.
:
III.
grans
frans...
monde
422-3
434-5
:
vailhant puissant
Damme
arme
repentant crant
hautains...
Saba
olfrande
4G1-2
480-7
Damme
arme (me)
dcsplaisante
) (
:
Dame
femme
temps
mains (mais)...
ans...
mains (moins)
viuant
command
ASSONANCE DE
AN
AVEC
ON
XXI II
CONCLUSION
a)
Dans
u
1
^)
cl II
i)oul
assoncr avec la voyelle orale correspondante (voir plus haut). 2" an ol X en n'assoneut pas ensemble. La seule exception est aux v. 53-4 enlanl o ce dernier mot semble avoir t influenc par dame (proleiuiue nonc dan-me >>), avec ciui il rime par exemple dans III aux v. 189-90 et 2018-9.
!
an
)>
",
La prononciation
lame
beaucoup de communes de
la pro-
Dans
I,
394,
il
y a eu interversion et il faudrait lire hulement vos prions comme humblement supplions au v. 379. 3 an peut assoner avec on . Les groupes 1, 97-8 enfan monde 118-9 douant renou 309-10 Mahon an des laisses comme 1, v. 395-8: enfan ne permettent aucun doute cet gard, pas plus que dans geron enfan monde u dame monde . C'est le cas aussi dans mainte pasquille ligeoise du II, V. 30-1
>>
((
>>,
XV Ile
Il
sicle.
le
cas de
:
I,
v.
85-6
:
puissans
,
puissant
supplions
et de II, v. 171-2
Anne
esioiissonce
an
pareill'^
celle du ligeois
moderne
no tchantan . Cette assonance de an avec on ne doit pas nous surprendre outre mesure et peut servir localiser notre texte d'une faon plus prcise dans les environs de Lige. MM. G. Doutrepont et J. Haust, dans leur enqute sur Les Parlers du Nord et du Sud-Est de la Province de Lige parlent quelque part de la tendance wallonne la labialisation de an en on ouvert, par exemple tchon (champ) ^. Je dirais plutt ici aussi vlarisation, parce que ce terme imphque une base d'articulation* postpalatale, un parler en somme plus guttural qui ne serait pas tonnant au nord
Dans
le
Projet de dictionnaire
l'initiative
Doutrepont et Haust, on relve la forme pon pour K pan (fr. pain) Montegne et dans le nord du Condroz. De son ct, M. Wilmotte la signale dans toute une srie de communes au nord de Lige, o l'on trouve aussi tantt an , tantt on devant consonne ^. Le fait est rare dans la Geste de Lige.
Feller, A.
b)
MM.
Dans
III et
IV
an an
n'assone que dans un cas, d'ailleurs peu sr, III, v. 1189-90, avec la
et
2
1.
en
le
cas
du mot
temps
Le wallon
Mlanges Wallons, p. 2ti. Il faut donc admettre un son nasal entre an et on lequel caractrise encore le parler de Seraing ou du Nord de Lige (valle du Geer) (Note de M. Haust). J'ajoute que j'ai connu des gens du peuple originaires de ces rgions, incapables de distinguer enfant et on fend . 3. Mlanges Wallons, p. 30. 4. L'expression est de mon ancien matre de Leipzig, M. Sievers Arliculationsbasis . 5. Phonlifjue wallonne. ]>. 27, dans Revue des Palois Gallo-Romans, Recueil trimestriel publi par MAL J.
2.
:
t.
(1887). Paris,
Champion,
in-80.
XXIV
CHAPITRE
II
ETUDE LINGUISTIQUE
moderne disant
on serait tent de voir l une trace d'influence franaise. 30 an el on n'assonent pas ensemble nouvelle raison d'attribuer I et II un ou des auteurs dilTrant de dialecte avec les auteurs de III et IV.
tin
,
;
c)
Dans
et III
ne se produit (\ue pour humain (v. 82, 127) qu'il faut probablement lire humane . Exemple dans III, v. 2315-6 remainge . Le fait est bien plus frquent dans la Geste de Lige comme compangne
an
et
ain
le
montre
le
tableau.
3.
Assonances
et
rimes en
ai,
eal
Dans
V. 43-44
:
I.
Dans
III
(suite).
Dans
1978-9
:
(suite).
poraic
satisfaire
238: est
plaist aider aie
n'aie iuneraie
93
s.
yraic
angl".
2068-9 2313-4
2353-4
:
fauray
cherge charge
feraie
101-2
530
s.
parfait
ait
yraie
:
angneax
109-10
112-13
162-3 191-2
:
fais
mod.
sg-
mcffait
2359-60
fiaiottcax
ioweaux
annials dcpartiraie retroueraie desplaire atraire
diraie
pasluriax
:
Mahay
gras terre plaist plaist arest
604-5
2365
s.
694
s.
mauais
2502-3
2557-8
:
agais
(aguets)
comenchaie
816-7 1072-3 1084-5
:
maluais
:
199-200
207-8 233-4 275-6 331-2
maistre
aflaire
enfantaie
enfruitaie preste (prtre)
royauls iceaus
naistre
maistre
:
ter 1-e
maistre
:
Dans
V. 5-6
:
IV.
huymais
1100
s.
:
(dbut
de
faire
ataire
9-10
maistre
sormonteir
conseilh
personaige sage
diraie
459-60
richesce
37-40
91-2
creppe
parelhe lay
II.
vray
:
Dans
V. 21-2
:
quarantaine
enfantaie
faire
1171-2
osteraie lairay
101
s.
deuenraie
1301-2
:
42-3 76-7
coraige
menrat
i
dbonnaire
:
dammaige
1506-7
1613-4
:
Ysay
bras bras
(pron. Is)
(lig.
layraie
mod. brs)
:
87
s.
gosteraie
veiraie yraie
182-3
angneaux
plique)
(fin
de
r-
humain[e]
150-1
:
1663-4
louviaux
224-5
:
(dbut
de
pais
rplique)
mais
225-6
238-9
:
1689-0
cage
nouelh
pastureil pastureil
jel
terre affaire
dammaige
1747
s.
:
amay
ameraic
plaist desplaist partiraie
244-5 248-9
champ[eaux] troppcaux
bcaul
feraie
279-80
305-6
demorai-ge
344-5
364-5 394-5
:
angneaul
:
1781-2 1853-4
1914-5
seruiraie
hahay
:
fretiel flaiotiel
poraie
Dans
V. 117-8
:
III.
(lig.
tenraie
demouray
:
plache
mod.
pice) plaist
1960-
1:
ASSONANCES ET RIMES EN
Dans
V.
AI,
EAL
Geste de Lige
(suite).
(ln:il)
XXV
V.
:
Dans
V.
11-12:
17-8
:
G9-70
170-7
Flor. oisiol) fait {Dn\. oyscl Flor. cnloniul) oysoils (D^l. cliaU'tnel Flor. diray) dyraii' (Djl. ilirai vcvraii- (1)^1. verrai; Flor. voray) Flor. laissay) hailliaye (L)}^!. baillai doliiu'iayo (D^l. li-livray l'ior. (loliiiray)
; ; ; ;
2215
s'csmay
faic
(s'elTraie)
ri's|)oiuli'raio (l^r'- rcspoiulrai) quioravi- (\^'^\. qucrrai) 224-5 : dyraio" (Df-l. dirai; 1-lor. diray) miMilirayo (i);^!. iiioiiUrai ; Flor. mentirav) 246-7: fays (Dt^l. fas) Iloyllas {\>ii\. las) 374-.') FMor. iouialz) iowial (l)}il. jouid bcals (I)gl. bol ; Flor. biaulz) 504-5 : laisoraio (Dgl. lesserai ; Flor. laisscray) say (Dgl. sai ; F'ior. say) 5G4-5 aie (Dgl. aio ; Flor. aie) met oie (Dgl. aie ; Flor. aie) 693-4 feraie (Dgl. ferai ; F'ior. fcray) Flor. sera y) plaira (Dgl. serav 699-700 : plaira delayse (Notre texte est ici isol) 800-1 marteal (Dgl. martel ; Flor. baticl) boal (Dgl. bel Flor. biel) 1072-3 : desplaist (Dgl. desplaise ; F'ior. desplaise) mesaisc (Dgl. mcsaisc ; Flor. mcsaise) 1086-7 saye (Dgl. sai Flor. say) gauigneroie (Dgl. gaignerai ; Flor. gai:
Courtraie (Gourtrai)
Laisse Cil (T.
I,
p.
627)
roials
vassas (vassaux)
assas (assaut) esperitals
Anastasc
mal
eas (eux) naturals conseals jovenchials... dbat...
prelais (prlat)
cembeals malvais
ribais
1162-3
1184-5
gneray psent
joweals
(Dgl.
plaisent conforteresse
resse)
miresse
;
Flor.
mi-
Laisse
CXXI
Flor. idem)
cuteal
Dans
Laisse
la Geste de
Lige (T.
I,
p. 596).
bas...
contre vais...
XXIII. (La
laisse prcdente, dont le dernier fournit toujours la rime la suivante, par moreal ; morai signifie brun
3446)
-ellum
Aspect du suffixe
en dehors de la rime.
Dans
V.
I.
113
dammoisel
selle...
400
aingneal ; rubrique aprs 121 reaz ; 348, noueal roy beal fils
Pasto-
jovenccl...
pel...
Dans IL
58, 137, 277,
chasteal...
279
beaul
237, pasturial
preal
(pr)...
porchel
Dans IIL
V.
pomme!
V.
776
jowcals
261
2090
Laisse
le
aige
-ou
:
-ge
beal semblant ; 1443, cheuiaux peal (peau) (dans un acte de Lige, 1592 ; 4 Gilles Piedbuef pealier , c.--d. peaussier, ligeois mod. p,
:
I,
p. 615)
ps'l
"-)
principal
palas...
fais...
pluriel)
Dans IV
( 'Jroissard, Posies d. Scheler, p. 311, moutonciaus : agniaus) 135 : pastureil 170, 368 : eaulx ; 203, eauls ; 366, eulx
pais... desloiial
V.
74
mes moutonceals
conseal
Laisse
LXXIX
(T. I, p. 618-9)
1. Dgl. reprsente la source franaise, Le Plerinage de l'me de G. de Digulleville ; Flor., la version du mme texte provenant de l'abbaye de Floreffe. Voir notre dition, page 93. 2. Cf. G. Golhicr, Dictionnaire franais-wcdlon. Lige, J. Gothier, 1879, in-18. L'acte de 1592 se trouve la page 520 de {'Inventaire des Arctiiues du Val-Benoit... p. p. J. Guvelier. Lige, de Tliier, 1902, ln-8<.
XXVI
Dans V,
V.
CHAPITRE
II
ETUDE LINGUISTIQUE
Dans
856 858
:
(suite).
12 60 65
:
:
:
beals oyseas Flor. oysialz) ossyauls (Dgl. oysiaus noucal bcuurage (Dgl. nuef Flor. nou; ;
ung
les
li
pommiaux
pumiel)
(Dgl. les
(Dgl.
pommiax
;
Flor.
li
le
pommiaux
pommiel
Flor.
uicl)
162
ces nouviaus
Flor. chialz) ceuls (Dgl. ceus Flor. un jouiel) le ioweal (Dgl. le jouel son ioweal (Dgl. jouel Flor. jouiel) Flor. soleil, solicusoleal (Dgl. soleil
;
;
pumiel) biaux
pommiaux pommeal
healme
Flor.
(3
(Dgl.
pommiel
Flor. pumiel)
syllabes ?)
(Dgl.
hiaumes
(2 syll.)
hiame)
(3 syll.) (Dgl.
le
healme
Flor.
le
heaume
hiaume
;
lum)
:
559 779
Flor. waisianlz) vaseal (Dgl. le vaissel Flor. biaulz) biaus fais (Dgl. idem une marteial (Dgl. martelet Flor. bate;
1078 1052
1060, 1064
Flor.
11
let)
855
as
Flor.
1223
foreal (Dgl. fourel ; Flor. foriel) foreal (Dgl. fourel ; Flor. fouriel) le plus beal (Dgl. le plus biaus)
CONCLUSION
a)
Dans
et II
I,
angneax est extrmement importante et caractristique elle nous donne la cl de beaucoup d'autres, tant dans nos textes que dans la Geste de Lige. Mechtildis se trouve dans la Chronique de Jean d'Outremeuse sous la triple forme Mahaut , Mahea et Maheal . Notre manuscrit en ajoute une troisime Mahai . Celle-ci ne peut assoner avec angneax qu'en , ce fait oyseas , dont il a t qui est confirm par la rime originale de la pice V
10
v. 101-2
:
La rime
;
Mahai
r,
I,
162-3
terre
plaist
191-2
plaist
ai
articul
ouvert.
que
eal
prononc
ds
le
xv^
sicle et
sans doute
mme
au xiv^
ainsi
aux
v.
109-110
:
probablement aussi aux v. 238-9 de II cliamp[eaux] troppeaux 279-80 beaul angneaul riment en comme Lige et non en -ia comme ils rimeraient Huy, o il y a, chacun le sait, quatre merveilles le
flaiotteax
pasturiax
et
tchestia
le
rondia
(rosace), le
pontia
-ellus
et le
bassinia
Comment
latin
mais des mots germaniques comme Mechtildis ou helm devenant healme dans V, 1008, 1013, alors que Digulleville a heaume et le texte de Florefe hiame ? Aprs l'accent, le double 1 final ou le 1 suivi d'une autre consonne parat avoir t, non alvolaire, mais vlaire et il semble s'tre dgag une sorte de mdio-palatale de transition entre e et 1 , savoir un a ^. L' 1 tant ensuite tomb devant la consonne de flexion qui le suivait, comme nous en verrons maint exemple (cf. az , mies ), il ne subsista en ligeois qu'un qui garda une articulation soit ouverte, soit ferme, suivant
-ellum
ou
la
terminaison
les villages.
L'volution du suffixe
1. 2.
-ellum
v. 448,
a t tudie par
M.
Gilliron au
t.
de sa Revue
hiames
heame.
Les rimes de Jean des Preis dans la Geste de Lige, telles que les montre notre tableau, sont tellement varies qu'on serait tent de supposer chez lui une sorte de ea schwebender I)iphtong , comme diraient les Allemands et comme en prsente le roumain, laquelle assonerait indifremmenl en e ou en a , les deux lments tant en quilibre.
ASSONANCES
des
V.T
lUMF.S
KN
AI.
K,
EAL
XXVI I
mallieureusement limite aux mais c'est la dparlemeiils de l'Oise, de la Soiuiiu'. du Pas-de-Calais et du Nord dirtrenee de Iraitemeut du suffixe -ellum qui a servi de erilre de dilTreneiation entre Lioe c[ la r^iou mridionale M. M. Wilmotte dans ses Eludes de dinleclologie uudlonne. La eonelusion de ce savant, particulireuient comptent, et dont je m'honore d'avoir t l'lve, est, nous l'avons vu, (pie la limite du son -ia(l) , se substituant n'a i*ure vari depuis le moyen-ge et (pie c'est (piatre ou ciiKi lieues de " -eal Lii^e au sud cpi'on en constate l'existence sur la rive j^auche de la Meuse ^. Comme ces rsultats n'ont jamais t contests, il faut s'y tenir et les rimes que nous avons tablies changent seulement l'aspect de la question en ceci que le passage de -eal e , dans la rgion du Nord, est beaucoup plus ancien que ne le croyaient
Palois
(Willo-roiuaiis,
toutefois son
(mkiiuMc.
est
',
MM.
G. Doulrepont et Haust.
Les donnes de V Atlas linguislique de la France^ dans la carte Agneau sont tout fait insufTisantes pour la Wallonie. Pourtant on y trouve Wavre (n 199) ania , mais Waremme (n 196), Dolhain (n 193), Beaufays (n 194), Bomal-lezDurbuy (n 192), Malmdy (n 191) soit oni , soit oni . L'examen du reste de
:
la carte
le
troite
du
territoire
linguistique franais.
mentaires: Seraingaun trs ouvert, presque /a, Weismes un e mi-ferm, Lige un trs ouvert ^ par exemple dans u novz o , nouveaux ufs . C'est ce dernier son que je suis forc de supposer chez l'auteur de la premire Nativit et chez le
remanieur de
Moralit et ceci peut contribuer tablir leur patrie, qui ne saurait tre qu'un peu au sud, ou mieux encore au nord ou au nord-est de Lige. Malgr cette quasi-certitude, il ne faut pas s'attendre une orthographe uniforme,
la dernire
le
Huy.
En
les
formes mri-
dionales wallonnes et picardes ^ mais avec les formes d'importation littraire franaise. 11 en est galement ainsi chez Jacques de Hemricourt, lequel a bien chasteal ,
noveal
etc.,
ou hennuyer, de prononcer
mais aussi biaz , qui serait plut()t de Huy, biauz qui serait picard beauz qui serait franais, etc. ^ ce qui n'a pas empch cet auteur bai , ainsi que le prouvent nos rimes, auxquelles il faut attacher bien
;
en voie de disparition. Dans un contrat de 1502 qu'on trouve aux Archives de Lige, on lit encore mantealz et dans un autre du 19 avril 1549, qui est du Val-Benot-lez-Lige dosserealz ^ mais dans agneaux, veaux, le Recueil des Ordonnances de Lige la date du 18 juin 1546 pourceau . L'ode de 1620 ^ devenue plus indpendante dans ses notations patoises, de par
xvi^
sicle, cette
Au
graphie
eal
est
1. 2. 3.
Contribution l'tude du suffixi' -cllum , dans Revue des Paloix Gallo-romaiii, t. I, p. 33. Remania, [. XVIII, p. 211 cl", aussi l. XVII, p. 550 et t. XVI, p. 122. Par J. Gillii'ion et E. Edinonl. Paris, Champion, 1902 et s. La carte Agneau est la onzime du
,
T*' fas-
cicule.
rature Wallonne,
t/nral de la langue wallonne, publi par la Socit de Littanne, 1908, fascicule 1 et 2, p. 19. 5. Le picard a iaus , par exemple dans Aucassin et Nicolette, l o nolro texte a cal . 6. G. Doutrepont, J. de Hemricourt, p. 36 du tirage part. 7. Inventaire des archives du Val-Benoit, dj cit, p. 453. 8. Bulletin de la Socit de Littrature Wallonne, t. 1, p. 136. Sur le franais aux Pays-Bas , voir F. Brunot, Histoire de la Langue, t. V, Paris, 1917, livre II, chap. ii.
4.
Cf. J.
XXVIII
le
CHAPITRE
II
ETUDE LINGUISTIQUE
triomphe mme du franais littraire au xvi sicle, note bai , mais c'est de cette faon qu'on prononait beal depuis deux sicles. Il n'est pas interdit d'en tirer argument sur l'anciennet de certains phonmes dialectaux modernes que la graphie, influence par la langue littraire ou par des compromis avec le franais, sert aussi souvent masquer qu' rvler. C'est une bonne fortune pour le linguiste
que d'avoir
affaire
un auteur
aussi
le
ntre.
4.
Assonances
d
I
rimes en
(suite).
ei
Dans
V.
I.
Dans
203-4
231
s.
;
Dans
477
s.
:
(suite).
in-20
21-5
uatiuit
clesronforlcis desirciz ])ro|)hote
maiesteit gardeit
484-5
490-1
oyr pardonneir
viseir
28
s.
demoree
252-3 2G8-9 278-9 290-7
; :
demoreir
aleir
ameis
per.nc'ltcz
messagire voient
demoree
:
Dans
5
s.
:
II.
adoreir desirez
:i8
s.
:
nonieit
auez
corporel
prophte
desirez
greit
mre
demoreir
mre
10
s.
:
greit
contre
voient honnore[e)
47
s.
auieree
302
s.
saueis
ameis
ploreir
amynez
jornec
23
s.
alleir
ne
comandee
35
s.
:
pouuret
fereis
315-6
ariueis
contre
aueis
353
s.
Bethlem
nouel
troueis
00-1
porueies ncessit
vrit
70
s.
trouuers cnvolleppez
7G-7
:
enfornieir
ciel
40
s.
accomplire
volenteit humiliteit perc
83-4 91-2
105-G
neiz
371-2
donnciz
:
esteit
385
s.
mostreit
:
prestement
turturelle
frre
liecl
cyt
gent
belle tuturellc
390-1
]ianthier
soppeir
i:o-i
:
405
s.
salueiz
70
s.
Ysay
bras
(pr.
Ys)
(lig.
mod. brs)
:
adoreir
l)ergier discis
humanit
412-3
416-7 420-1 424-5
])rescnteir
immorteil
morteil
81-2
aueis deniyiis
assemblez
adoreir
aoreis
100-7 121-2
130
s.
neis
l)loreir
voient
tueis beist
teist
humilit
dignit deueis
saluez hergier
130
s.
145
s.
liuiiiiiit
428-9
432-3
voient
asseis
veiieis
ronlree ainyneis
deiiioree
anehienet
demoslree 430
s.
aueis
15S-9
apjiellel renoiiu'it
plant
])resenteir retouriu'ir saintit
142-3
1()0 s.
Jude
cit
179
s.
voient
neis
iiiajiiest
Marie
lig.
Marye
en
naliuil
mod.)
assciiilileit
473-4
yreis
ns
retorneis
mod
ASSONANCES ET RIMES EN
Du ns
<(
El
XXIX
Dans
lZCi-1
::
(siii(e).
DaiiK
111
(suite).
lir
(sitih).
.li-nilcil boiitcit
lii-
67-S
(laiiipiu'ir
aseucrei:
75
s.
742-3
750-1
::
compainnn|ii'|
li-nio
saiiilili-il
enlhacies myiieis
torniciili'is
::
l>()ntcit
aueuglil
dlit
702-3
:;
miMiltit mort'
sers (niase.
sg.)
107-8
demandeir
cryer aueis (fin de rpl.)
veriteit
187
s.
virtiiiiilrit
(.'tifanti'it
216-7
782-3 796-7
olaitifit
(dbut)
danimoisel
::
triniloit
awiree
anieis (nuise.) aoreir volontior
loisier
220
s.
exillier
renoieir parjureir
lanieneir retourneir
leit (ct) aueis
808
s.
:;
mer(e)
250-1
:
pore
nicre Hrcit
porteis aueis
honore
ewieree
862-3
;;
Icis
270
s.
plante
enracliinee
aueulleis
867-8
;;
estcir
honore
anu'
encachier
confesseir
rasenseir
(suivis d'une longue srie en i ) defiet (fin de r-
Espir
204-5
217-8
;
huniilitcit
parcnleit cariUil
huniaiiiteil
281-5
223
s.
humaniteit
nocessiteit terre
affaire
290
s.
aprs confes asseuree (fin de plique) loweie (dbul) denir (denier) espargnir
terniineir
884-5
r-
:;
914-5
::
934
s.
;:
mre
ameir (amrc)
piteit
mre
visentcir nciz
defermeir denier
geroier
1076
s.
despiteit pareis
300-1
greit
enhcrniins
teist
mre
adoreit
362-3 376-7
bont emblcir
derobeir volent (fin plique) greit (dbut)
uzereir perseuereir
errcir
(ttes)
236-7 252-3
1100
de
r-
s.
sornionleir conseilh
256
s.
umaniteit
confesscit terre terre
380-1
1112-3
parelhc pre
inateir (matire)
404-5 448-9
516-7
1179
s.
287
s.
bonteit
forincit veriteit prie
Paradis Marie
546
s.
1191-2
1213-4
1253-4
reclameir
aoreir
mre
miseir (misre)
chy
301-2
:
presteir
donncis
aorcit
visenteir
remerc[hier]
570-1
1267
s.
comandeit
Trinit
Dans
V.
III.
578-9
29-30
33-4
coniurcir cscouteir
trenibleir
pigneir espargnier
bont Humilit
(puis, srie en je
)
papier
1307
s.
590-1
(masc.
sg.)
43
s.
registreit oblieit
620-1
624-5
648-9
660-1
(fni.
pi.)
Lucifcir appelieit
lasseis I)orchacliier
1325
s.
bnvic enuenimee
rnbrasec
ni fier
bont
racordeit troucic (fm.
engigneir
1367-8
pi.)
nicre
57
s.
cnchayncit
vrit
064-5 678-9
722-3
ameire
1381-2
:
vray
dyraie morteil
hosteil
impetree low
entendeis
greit
(ici.)
carit
1435
s.
gouerneit forsannee
ne
entachie (fm.)
dampneit
XXX
Dans
III
CHAPITRE
(suite).
II
TUDE LINGUISTIQUE
III
(suite).
Dans
Dans IV
170-1
:
(suite).
est (fm.)
vernerie
desrobeir
appelleir
disputeir rcpuleir
2433
s.
gardeir
1445-6
celcir
lasquetc
vie partie
:
lamenteir
tueir
enmyneis
desrobeis porteir desconforteir esbanoieir (fin de rplique) cuvdier (dbut)
1454-5
1458-9 1557-8
morteil
frcire
vow
poest
malgrier
inellcr
demoreir
2443-4 2452-3 2553-4
:
prendcis
porlercis parloir
cleir
1579
s.
Pcreche
incsse
:
1707-8
aleis
1729-30
1733-4
1739
s.
trayneir aucis veneis escappeir trayeneir endoctrineir saueir (aprs une srie eu
224
s.
nouelh
pastureil
aleir
gardeir
234-5 244-5
recineis
Dans IV.
V. 7-8
:
268
s.
donneir mostreir
prestes
veireis
gowier
soppeir prsentoir
foret (fourr) dorct (tarte) estre (tre) estre (tre) reconforteir
aleir
rcnouclleir
tcirme...
17-18
assegureis
asseis
25
s.
comenchier
dsire loyalt parleir
1753-4
clcir
277-8 284-5
39-40
43-4
ameir (amer)
comandcc
amcndcie
iueir
marie responds
fereis
Loyalt demoreit
venreis
l'oreis
293-4
300-1
49-50
65-6
mre
ameir (fm.)
:
2269
s.
amyneir
ralleir
acquieueir
306
69-70
73-4
:
s.
queir
erre
trametts
buteis
fin
mre
freire
2277
s.
amendeir
confesseir
myner
107-8
:
314
s.
myneir
laboreir parler
fineir
r-
2301
s.
absoleis
119-20
137-8
compteir
assembleir
donneis
castet est escappeis (fm. pi.) deschaineit (id.)
;
maries
vols pastureir
330-1
parleir deuiseir
2341-2
149-50
rataconneir
parleir
myneir
154
s.
:
2351-2
2355-6 2375-6
ves
registreit
comandcit
aprcst aueugleis
ls (ct)
demoreir
accordeir troueir (fin de plique) desentire (dbut)
r-
160
s.
aleire
myneir
pastureir... osteir
408-9
pardonncir
viseir
2395
s.
compangnie magnie
registreit onulie (ellace)
doubteir
cleir
Dans V.
V.
Dans V
(suite).
1-2
senil)leis
19-20
25-6
auois (Dgl. avez; Flor. aus) (Dgl. semblez ; Flor. saniblez) i)arleir (Dgl. parler; Flor. parler) demoreir (Dgl. tarder ; Flor. arester)
asteis
signorie (Dgl. seigneurie Flor. signourle) partie (Dgl. partie Flor. partie) tourneir (Dgl. tourner Flor. tourner) cesseir (Dgl. varier ; Flor. aler)
;
; ;
79-80
;
esteis
29
s.
appellee ruyneir (Dgl. remuer Flor. remuer) mueir (Dgl. muer ; Flor. muer) asseis (Dgl. assez ; Flor. asss) aueis (Dgl. avez Flor. avs) niclJH'ir (l)g!. nu'sler Mor. mliez (inf.)) clameir (Dgl. clamer : Flor. clamer)
;
parlez
83
s.
parleir
forsenec aueis (Dgl. estiez (Dgl. 111-2 :feries (Dgl. teneis (Dgl.
aviez
estiez
ferez;
tenez
ASSONANCES ET HIMES EN
Dans V
142
s.
:
El
XXXt
de Liye
(suite).
(siiilc).
Dans
greil
(icslc
tlisics iliiois
(subj.)
appelleil
Ml y dcscarjius
(liif
(lit
(siibj.)
Laisse
(p.
591)
eleir
anieir
li'xtc
iH's
l'st
(Noirr dans
i:)i;
.s.
:
iii
isol
l't
l
s;i
prosotlii',
vers, loiil fa
tioiihli')
aiipillt'o
niucir
niyiu'ir (Dtil. niciior)
apprIU'ir
2152
:
(M^l.
apt'lir)
;
ii'tti'ir
(\)'J.\.
.Ui'ln-
l'Ior.
;
jcllcr)
l-"lor.
nommcir
Laisse
lamonnci)
XXI
272
s.
odorrir
(D^il.
odoiiror
I-'lor.
;
odoiircr)
pies
t'sioutfir
(I)j>l.
c'srouU'i-
arengies
|)iteis (|)iti)
l-Mor.
rcf^ardcr)
enipongnis
vies (vieux)
552-3
t)59-ti(
703
s.
709- lu
doutt-z l-Mor. doubls) Flor. asss) reucl (Df^l. rvlez; Flor. reuels) seereis (l)f^l. seers Flor. secrs) teit (l)t>l. leste Flor. tieste) lexle (l)fii. lesle (lle) ) doniieir (Dfil. donner; l'Ior. bailhier) rasazier (Dgl. assasier blor. rasasier) esleil (1)^1. est Vkn: eslel) soleis (D'il, saoul Flor. saoulel) requesl (Dgl. requesle blor. id.) deshoneist (Dgl. deshonneslc ; Flor.
(l)fil.
;
doubteis
Laisse
LXll
manifeste...
aereisle areste (arrt)
boniesle
reste diestre
tieste
apreste...
terreislre...
desboniesle)
872
s.
saeies
deshonieste
fies te...
mie
ferr
(Dgl.
ferr
F"lor.
ma
pense (Dgl.
mon
;
I)reslre...
leni])ieste
sez)
biesle
911-12
923-4
vrit (Dgl. voulez Flor. vols) ferr (Dgl. avez; Flor. aus) quereis (subj.) (Dgl. querics)
Laisse
LXXX
armeis (Dgl.
:
baillies)
ameire
;
niostreis
Irs)
(Dgl.
mouslrez
;
F'ior.
mous-
apeire
claire...
1006-7
1030-1
voleis (Dgl. voulez Flor. vols) asseis (Dgl. assez Flor. asss) sceis (Dgl. sez Flor. ses) armeis (fm. plur.) (Dgl. armes
;
frappeire
voleir
freire...
;
F'ior.
armes)
Use
1036-7 1052-3
:
appellee ameis (masc. jilur.) erye (Dgl. eri Flor. ourel) naureis (Dgl. navr ; F'ior. naurct)
;
Dans
Laisse VII
:
la
I,
p. 590).
miseire compteit...
crualteit veriteit
ordiiieis
Laisse
CXV
difier
nonchier...
Laisse
CXLIV
nommeit
(dans notre
440, saintitc)
Cette srie est de beaucoup la plus abondante la lime en ei tait videmment celle qui donnait l'auteur le moins de mal et qui se prsentait le plus facilement sa peu fertile veine. La dominante est ei et il est dilicile de croire qu'il s'agisse
:
XXXI
d'une simple
de a libre accentu, car
(materia) ou
CHAPITRE
i^rapliie.
II
ETUDE LINGUISTIQUE
ei
L'origine de cet
il
latin,
mais
un
roman
mot comme
mateire
Ce traitement se trouvant dans les rgions de l'est, depuis Lige jusqu' la Bourgogne, doit correspondre un substrat germanique ou en tous cas une articulation moins nette de la voyelle, pareille celle qui se produit la finale en londonien, ou en bruxellois, ou, d'une faon plus gnrale, dans ce que j'ai appel quelque part le Parler belge ^. Un relchement de l'articulation accompagn d'une inflexion de la voix aboutit alors au dgagement non pas d'un i , mais d'un yod . Ce qui renforce cette opinion, c'est que l'auteur, ou les auteurs, font assoner cet ei provenant de a libre tonique final avec a libre tonique pnultime suivi d'un e muet (terminaison tresameis (aime) permettez adoreir desirez latine ata ) exemples I, 31 s. auieree ameis (aim) II, 37 s. excepteit (excepte): n'aueit: sacreit I, 47-8 vrit 67-8 appelleis enchayneit (enchane) nom(sacre) dans III, 57 meis (tous deux fm. sing.) 284-5 asseuree loweie 664 troueie (fm. plur.) comandee amendeie dans IV, 39-40 gouerneit (fm. impetrees 2066-7 sing.) marie dans V, 1030 armeis (fm. plur.) . Nous avons affaire l une prononciation -ye trs nettement atteste au fminin du participe dans la conjugaison wallonne. Cet -ye s'accompagne d'une inflexion trs caractristique dont le ligeois transfre le chantonnement dans le franais. On pourrait interprter dans II la srie 160 et s. galement par -ye Marie remplie serait le wallon rimplye qui rimerait bien serait le wallon Marye alors avec digniteit , etc., mais ceci n'est pas sr, car on s'tonne de trouver, aussi bien dans nos textes que dans la Geste de Lige, des i ou des ie qui, nous le verrons plus loin, se rduisent i , apparaissant tout coup, dans les sries en ei . Exempl'es I, 107 panthier 132, 142 bergier 237 messagire 479 oyr accomplire Juys dans II, 46 82 Esperit 201 Espir 139 253 fils . De mme que dans I, 76-77 ciel (lig. mod. cr ) assone avec enformeir dans III, 45-6 Lucifeir rime avec enfier 49-50 porchachire avec engigneir 220-1 exillier avec renoieir encachier avec con272-3 fesseir 884-5 defiet avec esprouueit 1181-2 engigneir avec eslachir 2397-8 registreit avec onulie dans IV, 210-1 u esbanoieir (fin de rplique) avec cuydier (dbut de rplique) 314-5 iocqueir (fin de rplique) avec volentier (dbut de rplique) 384-5 troueir (fin de rplique) avec desentire (dbut de rplique), ce qui est encore plus caractristique. Dans V, 85-6 aueis rime avec estiez dans un passage o l'adaptateur se trouve livr lui-mme 111-2 fris
miseire
(III, 1214).
;
: :
:
avec
teneis
142-3
disies
avec
direis
Ces exemples ne sont pas particuliers nos textes ils sont conformes l'usage constant de la Geste de Lige (jui insre aiet (tatem) ou piteit (pietatem) dans des laisses en ie .
;
1. Coiii/is internalional pour l' l'^xlcnsion cl lu Ciilliire de la Lanijnc franaise. Paris, CI. aussi les iin|)()rlaiilis ludes de M. Salverda de Grave dans Komania,
Champion, 190G,
pp. 92-3
et
iii-S".
XXX,
dans
XV,
pp. 208-218.
ASSONANCES ET RIMES EN
EN
IN
AIN
lEN
XXXIII
CONCLUSION
Dans lous nos loxle.s, ci L'lmonl dominant semble avoir
!*
et
io
t le
l'volution
(jui
rieurement au xv*' sicle, a t dans le sens de la suppression de cet quand il suivait, de son renlorcement quand il prcdait. Dans les deux cas, le premier lment de la diplUoni^ue a emport l'accent. 2" La graphie u ie et la graphie ei sont tellement interchangeables qu'elles
indilTremment dans l'ancien wallon pour continuer 1' e entrav latin. Nos textes usent de l'une et de l'autre, quoique I et V prfrent ei exemples rubrique aprs I, 1<S6 u cleirc dans II, 130 beist teist ^ dans 111, 185 preist ; 1078-9 teist beist 1741 teirme dans V, 709-10 request deshonneist (Flor. deshonieste) mais dans III, 45 et passim infier 149 diestre n 16G4
se prsentent
;
:
:
pierte ; 1961
pieme
(pcssimu).
La
Geste de Lige
court) tmoignent de la
mme
1. 1,
p. 611,
o
de
molieste
bieste
.
aquieste
sont suivis de
acreiste
tieste
de terreistre
et
5.
Assonances
et
rimes en
Dans
325-6 353-4
:
en
in
ain
ien
Dans
V. 5
:
I.
(suite).
Dans
II (suite).
humblement
silenche
bien nient
turturelle
gent
belle tuturclle...
56-7
voirement parfaitement
teillcmcnt suflissamincnt
Bethlem
nouel
62-3
361
s.
comandement
lycment
66
s.
:
89-90
116-7 137-9 154-5
Bethlem
ceirtaine
compaingne
ensemble
gens
certaine terriene
393-4
ly
hublement
442
s.
vraiement nouellcment
aoreir
legirement lierusalcm
deuotement temps
83-4
90-1
:
168
s.
main amyneit
souerain
465-6
soueraine
haltains
legirement
hastiuement
:
480
s.
csbatement
excellent
193-4
humblement
prendre reprendre
104-5 146-7
:
omnipotent
bien bien
mille
fin
comandement
prestement amiablement vraiement
bien
V.
Dans
21-2
II.
155-6
:;
quarantaine
cnfantaie voisent
yre bien
179-80
183-4 206-7
254-.-
27
s.
fortement ventre
chemin
305
s.
;
astronomien
bien certaine
32
s.
humaine
soueraine encense (lig. mod, cince, encens) essence toudis bien
:;
Bethlem
319-20
:
commandement
49
s.
cognoissance nascence
perc
274-5
;;
prestement
1. Wallon moderne tiesse et blesse Selon M. Wilmotte (compte-rendu de l'dition du Pome Moral par M. Cloitta), M. Behrens exagre la frquence de la diphtongaison de entrav dans l'ancien dialecte wallon. Ces phnomnes ont gagn de proche en proche. (Romania, XVI, 1 887, ]). 122.)
XXXIV
Dans
V.
CHAPITRE
III.
II
Dans
1954-5
:
Dans
655-6
:
(suite.)
242-3 282-3
310-1
mains
plains (pleins)
bien
mise
685-6
907-9
:
waine
plaine
2315-6
2365-6
compangne
remainge (reste) mains mains (moins)
couenl
representamment
entendent dfendre
vaincre (o V est indpendant)
Lhorene
samayne
342-3
:
Iulins riens
2391-2
coment
ensengne
Lowangne
:
Dans IV.
V.
Dans
Geste de Lige.
I,
moins
certains
75-6
s.
temps
puissant
humaine
soueraine
151
:
p.
590)
temps
champs amans
temps segurement torment
souent vraiement
Laisse
voirement
tellement...
cent...
command
:
Pascience
164-8
entirement...
718-9 814-5
Porueance aprendere
prendre
172-3
390-1
:
XXXII
(T.
I,
p.
599)
sou[e]raine
ment
:
1004
s.
404
s.
(son
en-
humblement
prendre reprendre
1124-5 1233-4
soudainement
nient attaindre (attendre)
;:
Dans V.
V.
LIV
(T.
I,
p.
608)
entendre
1881-2
::
en
502-3
:
larchins
bien
voysens
amye
CONCLUSION
a)
Dans
)>,
et II
en
assone
le
an
2^
en
i
)).
in
correspondantes,
Ce fait n'est pas isol, nous l'avons constat pour an , nous le constaterons aussi pour on . Dans I, 89-90 Bethlem rime avec ceirtain en en , prononc ain , mais aussi avec nouel dans I, 353-4 de mme aux v. 168-9, amyneit semble assoner avec souerain et nouellement au v. 443, nouellement est prcd de vraiement , mais suivi de aoreir dans II, 49 et s., on a la srie pre prestement turturelle gent belle . Au contraire in ou ien (ce qui revient au mme) ^ assone en i dans I, 7-8 fin comenchire ; dans II, 146-7
e
))
et
mille
fin
155-6
yre
bien
conforme ce que humain gosteraie , dans II, 89. Tout cela est parfaitement consquent et indique, comme pour an , une nasalisation en voie d'achvement, mais non acheve encore, et qui ferait supposer, la base de I et II, un texte trs ancien, si V, qui ne saurait tre antrieur la seconde moiti du xiv sicle, n'en prsentait des exemples au moins pour ien , 502-3 bien amye 605-6 bien mise , Une fois de plus V, dans ses parties indpen
3"
en
ce qui est
:
Dans
II,
66-7,
anchien
et
chcmiin
ASSONANCES ET RIMES EN
b)
1*'
lE
XXXV
Dans
H
111 et
IV
lui-mmo ou avec aiii , ce cjui indique la ijroaonciation qu'il faut lui donner eonroiiumenl au wallon moderne. Cette prononciation n'est, u sains (sine, sans; 111, .'38 pas nu)ins bien atteste par les graphies que voici sains ) 1759 mens j)our mains IV, 45 sains [')'M) cl". Geste (le IJge, v. h attainclre (atteindre); 'M2: ataindre (l'r. attendre; lig. mod. (sans); 2t)3 laimps (temps) 3 17, 339 sens (Dgl. sans , Flor. sans ); ratinde) dans V, 85 935 sains plus ' (l)gl. Flor. sans ])lus) 619 wydainge (Dgl. " vuidinge , Flor. maimbre (membre), widenge ) 1028 mens (Dgl. Flor. mains ) 1139 remarquer dans Flor., l.a seule exception est h temps qui i)eut rimer en an p. 128, u tamps rpt deux lois dans notre troisime colonne. 2 ien est rduit in . Exemple III, 342 Julins .
ou
assoiio avoc
:
->
><
((
'<
>
6.
Assonances
et
rimes en
I
ie
Dans
V. 3-4
:
I.
Dans
349-50
:
(suite).
Dans
58-9
:
II
(suite).
comcnchire compaingnie
fin
partir
sire
fils
anuitye
7-8 14
s.
364
il
s.
volentire
64
s.
aparelhie
fils
comcnchire
:
oyt
dit
plaist
anchien
cheniiin
sire
qurir
369-70
mentir
dire partir
affle
acompaingnier
35
s.
:
375
s.
ly
74-5
mod. mod.
:
chire
fr.
soyez)
:
388-9
fils
81-2 92-3
Esperit
(lig.
;
n'aiies
399-400
426-7
mercy
fil
beny
dsire
yz
fr.
ayez)
cr)
:
(fils)
77-8;
ciel (lig.
mod.
Arabie
dsire
112
s.
cnragier
visier
87-8
114-5
marie oyt
resjoliet (rjoui)
446
s.
conchuips Esperit
ley
127
s.
premier Arabie
affie
brebis petis
ciel
124
s.
455
III,
s.
136
s.
vie cheualier
pies (lig. defineir
mod.
p)
855)
volentire
Juys
146-7
:
187-8
467-8
mis compaingnie
mille
fin
benye
475-6 488-9
492-3
:
155-6
tenir
yre bien
venir
:
160
s.
205-6
215-6
:
Ihesucrist
Marie remplie
digniteit
compaingnie
:
Sainte-Marie
prie
bonteit
lie
249
s.
prie
compaingnie
venire luy
Dans
V. 3-4
;
lignic
II.
175-6
fille
!ils
260-1 :ilh
264-5
276-7
paiis paiis
Marie
ossy departire
filles
194-5
volontier
loisier (loisir) aiidiire
maris amis
paiis
8-9
219-20
248-9
saint Michiel
:
13
s.
amye
compaingnie mie compaingnie
seruire
paiis
require
dire partis
condusit
252-3
humiliteit
fils
mentir
:
266
s.
Marie
prophesie prophetisie
mie
maris
XXXVI
Dans
II (suite).
CHAPITRE
II
TUDE LINGUISTIQUE
Dans
682-3
686-7
'702
s.
III
(suite).
272-3
III, 855)
encachier
;
edifiie
:
278
s.
Marie ry
toudis bien
plaisire
dsire
:
envoyer nunchier
vie boisdie
tient
290
s.
281
s.
filles
prophetisie...
nasqui
souicnt
290
s.
prie
paradis
defermeir denier
geroier
royne s'encUne
viuere
296-7
enyure
756-7
760-1
:
298-9
amis
mj^ reuinent (reviennent) tynent (tiennent) soyes
herbigies volentier denier
Iulins riens
mie
304-5
III.
Dans
V.
338
s.
768-9
anemis
Esperis
35
s.
Marie
798
s.
merchi
ottry rauoier ensauchier
compangnie
ensi
detry
43
s.
coniureis mafeis
in fier
356
s.
mentie
amy
domini compangnie amie noury
chi
leis, etc.
compangnie
392
ly affy seruice
Lucifeir appelleit
lasseis
s.
niche
porchachier
my
ensi
75
s.
818
s.
paradis
auis grascie
420
s.
oyr
gisir
myneis
tonrmenteis
aueuglit
deli plaisir sier (sire)
mostier
conseilhier
rier
(rire)
826-7
89-90
101
s.
434-5
mesdire mescreandise
faintiese chire (chre) chire \id.) sieruire
847
s.
gramie
desier
reuenir
438
s.
merchi
demy
vie
oyr
mie
pris (prils)
107
s.
demandeir
cryer Jhesucrist paradis rencheiir (retomber) venir
Glotemye
m'amye
446-7
:
Dieu
tempteir
penseir esmeruilhies engignies
ayde
chevalerie lingnie (ligne) partie
125-6
460
s.
129-30
anemis
envis
(
contre-
roysin vin
868
s.
esteir
cur)
139-40
:
dormy
descouvry descarny rescowry
476-7
520-1
:
rasenseir sentire
eschacies eslachie
Ire
aydier
aid)
(lig.
mod.
207
s.
auis
bailhis priier otrier defict
lingnie multiplie
souffrir
roynne
220
s.
:
(reine)
conuertie
884-5
(lig.
552
s.
maingier
mod.
magn)
seruie
essilhie
888
s.
mer(e) (mer)
248
s.
Envie
vie porteis aueis aye (aide)
Urie
578
s.
cointier
pigneir espargnier
papier
humiUe
948-9
:
Marie
oy
obly
608-9 638-9 674-5
:
paysi (apais)
260
s.
mie
tricerie signifie
commenchic
966
s.
:
(lig.
boisdie
Yre
ochir (tuer)
:
deslachier
cortoisie
oye
ASSO>LANCES ET RIMES EN
Dans
978-9
984-5
:
lE
xxxvn
Dans
III
(stiile).
s.
III
(suite).
Dans
III
(siiile).
.j
ensiowir
fuir oiisaulik'
rpl.)
2343
desloiies
iTleii(|iiis
(fm.
plur.)
oye 992
s.
:
desconlls
(lin
de
vie
(K-scoiiNilhic
2361-2
rauoiiiT
si'iilior
1563-4
foruoii't
loiio
(lii't)
1567-9
2371-2 2391-2
vers
:
chy
1571
s.
:
1018-9
pccliior
2395
s.
compangnie magnie
rgis Ireit
endormie mie
1605-6
1625-6
:
maintenir
cheiir eunnyilii
viliie
2405-6
vohmt
oi)lie
(ville)
ancniy
priie
1631-2
i)ies
(pire)
2421
s.
recouurir
droilurier
dis
conipangiiic conuertie
laissier
anemy
cy
2547-8 2551-2
:
chire (chre)
vie ravie
Iliesucrist paiis destrier
lier
Envie
conuertie
mens (mains)
estient
(teint)
1295-6
niesdior (mdire)
conuoitiese
2558-60
1309-10
1315-G
1829-30
Enuie
:
sire
aidier
ensauchier
1327-8
in lier
Dans
v.
IV.
} :
my
fy
priier
11-2
voleiilire
'li
achier
tiers
1333
s.
25-6
comenchier
(lin
de
chire
cy
ossy
1855-6
(2'^
oyue
nierchic denier chire envoiier
79-80
1339-40
castics
plur.)
(td.)
1980-1
descouurir
manechies
1387-8
:
117-18
aidier
1986-7 2000-1
atargier
mengier
:
123
s.
ensi
1395
s.
Mario
n'a fier
luy
mai ic
quirt (requiers) requiert requcst prs (prte)
enquert
champier
approchier
19C-7
:
2132-3
2136-8
as-
quirent acquirent
2213-4
siewy cy maintinent
vi[n|cnt nettic (nettoye) deslechie (dlie) pis
pis
208
s.
my
cy
esbanoieir
1411
s.
:;
oyu
bnie
2269-70
cuydier
Dieu
1417-8
1423-4
:;
314
s.
2299-2300
2305-6
iocqueir volentier
compteir
assembleir
Espir (dbut)
332
s.
;;
2319-20
2335-6
eslongie (loigne)
ostilh soubtilli
1433
s.
Marie
:
escorgie
laichie (lig. mod. Iccye, lace)
:
ne
1486-7
:
doctrine estrimc
2339-40
sermonerie
deruerie
gry
fy
(fil)
Dans V.
v.
Dans V
111-2
;
:
(suite).
67-8
mye
entremis
Flor. avics) Flor. estics) paupire (Dgl. paupire Flor. papicre) chambcrier (Dgl. chamberiere ; Flor.
estiez (Dgl. estiez
;
;
85-6
142
s.
107-8
dl$ies direis
suy
descargies
chambrire)
XXXVllI
Dans
CHAPITRE
V
(suite).
II
TUDE LINGUISTIQUE
Dans
entier
eslire... lassire (laisser)
Gesie de Lige
(suite).
200-1 258-9
dire dit prie (Df^l. pri ; Fior. pry) iiu'irchi (Dgl. iiu-rci ; Flor. mierchy) cliambericrc ; Flor. cliainbcricr (Df^I.
id.)
a rire
(arrire)
contredire
chaiire (chaire)
suffire
312-3
478-9 482-3
510-1
Flor. id.) Flor. courecorochirc (Dgl. couroucier chicr) Flor. pichier) pechier (r)}*!. pcchicr Flor. id.) fornier (Dgl. fournicre
;
; ; ;
anonchier
Saint Ligier
dangier...
lumire
lire
manirc
:
auienl (Dgl. avilit Flor. id.) Flor. souuiciit) soruinl (Dgl. souvint (uydier (Dgl. luidier)
;
;
53G-7 611-2
LVIII
(p.
610)
retint
sovient
tint...
cwist
689-90
703-4
780-1
854-5
872-3 911-2
927-8 934-5 961-2
Flor. id.) cliainberierc chaniberier (Dgl. escoliere ; Flor. id.) domieir (Dgl. donner ; Flor. bailhier) Flor. rasasier) rassazier (Dgl. assasier nianire (Dgl. guise ; Flor. id.) Flor. id.) deuise (Dgl. devise Flor. tien) ting (inipr.) (Dgl. tien bien (Dgl. Flor. id.) sacics
cscoliro (Dgl.
; ; ;
;
XCII
mie
:
quereis (Dgl. queries) armeis (Dgl. baillies) aydier (Dgl. aidiez ; Flor. aidies) cheuir (Dgl. avriez ; Flor. aries) pies (Dgl. piez Flor. pies) Flor. aloiies) loye (Dgl. atachicz dcspoilhier (Dgl. despouillier Flor. des; ; ;
entire
arrier... (entier)...
part ire
sablier trebuchire.<. sentire (sentier).,
milhire (millier)
cachier...
iretire (hritier)
poilhier)
Flor. id.) carpentire (Dgl. charpentier gorgicre (Dgl. gorgiere ; F'ior. id.) entire (Dgl. entire ; Flor. id.) requier supplie Flor. baleinier babateilhier (Dgl.
; ;
chevalier
nonchier
Exemples de
de la rime
ei
ou
<<
le
dans
III
III, IV,
V, en dehors
tilhier)
Dans
149
:
mis
1188-9
soyes (2^ plur.) corochie
Geste de Lige.
Laisse
IX
(T.
p. florir
I,
590)
diestre 808, deislre 82, 600, 788, 865-6, le touvlert 1050, etc., infier d'infier miesmement 181, 475, chierf 752, siers (serf) 693, piert (wal. mod. pite, perte) 2119, ly piertc 855, misme 2224, infeir 1066 preiste (prtre) 1075, 1078, teist beist; 1079, 2184, 2159. 1482
; ;
infier,
piesme 1664
;
piertc.
XV 11
(T.
I,
p.
593-4)
envie
mie...
Dans IV.
(recommence)
335
:
recomenchie
Laisse
LV
(p.
608)
Dans
659, 1009
51, 60
:
:
V.
;
(lier)
empire
(chre)
dire
sire...
710
1234
Flor. tieste) Flor. biestcs) deshoneist (Dgl. deshonneste Flor. deshonieste) honeist (Dgl. deshonneste ; Flor. desbeist (Dgl. bestes
; ;
presier (priser)
honieste)
ASSOX.Wr.F.S KT HIMI'.S
i:.\
i(
()
))
XXXIX
CONCLUSION
1"
l.a rodiulioii
do
io
'
osl
un
lail si
connu
la
cl si (arac.lrisli(|ue
du wallon
longueur du labkiau prcdenl, rombien il est ivnral dans noire loxlo. Il ne s'aj^iL pas de la rime ie ie , qui esl, eommo Ta nxonlr M. Chalelain, un emprunt banal de la ])osie Iranaise la prosodie jiieardie \ mais d'assonances coimne dans I, 14 s. plaisl-il qurir acompa aparelhie sentire lils , etc. aydier IV, 25-6 III, <S7()-1 ^nier 11, ()l-5 u comenchier (Un de rpliciue) dsire (dbut de ri)lique), ainsi que, en ligeois m,oderne,
([u'il osl
kiuiinc
>
rimerait avec
ovr
(ouvrier)
V, 143-4
suy
descargies
780-1
manire
parlire
11
deuise
etc.,
ainsi que,
dans
la
XCII, entire)>et
succdent
sablier
et
trebuchire
i
donc prononcer ie comme dans notre texte, que cet ie rsulte du jeu de la loi de Bartsch-Mussafia ou de i long latin. Dieu semble assoner en H i dans I, 126, 265; II, 270; III, (S55. 2^ Cette rduction de ie i semble parfois s'appliquer mme l o le reprsente un e ouvert entrave latin, tmoin la graphie mismo dans III, 855 et, mieux encore, la rime de III, 2361-2 refroidir infier ou la srie 2136-8 infier siewy cy et ceci est contraire l'volution du wallon actuel qui a i . Cependant nous avons vu que ce traitement est rcent et encore rare au moyen-ge. I, II et V ne connaissent encore que ei dans la mme position, tandis que III possde ei et ie . Il parat reprsenter un tat ultrieur d'hsitation entre les deux sons, trs apparents d'ailleurs, puisque, nous l'avons vu, ils assonent ensemble. On pourrait encore supposer que ei a t employ devant l'entrave pour viter, dans la prononciation, la rduction que le lecteur aurait faite, premire vue, de ie i , mais la premire de ces deux hypothses (hsitation et apparentement de ei ie ), me parat plus vraiseniblable. L'tat des choses chez de Hemricourt est pareil celui de 111. On y trouve honieste , mais plus souvent honeiste ; biestes , mais aussi beystes , etc. ^.
faut
: : :
'<
7.
Assonances
et
rimes en
)'.
Dans
V.
r.
Dans
toust
(suite).
21
s.
tout
monde
douche
homme
227-8
:
amor
roy
roy nos
Dans
V. 9G-7
:
II.
327-8
341
s.
Herode
rov
voie signeur
roys voie
:fort
V.
Dani
111-2
:
iIT.
double
rle (route)
amor
1.
Recherches sur
les trs
rime dans
gnie
et
M.
Paris, Champion, 1!)08, in-S, p. 12. On trouve cette le rers Iranais au XV'^^ sicle, 19-20 i^aaiii servie I, v. parisiens Miracles de Xoslre Dame, d. G. Paris et U. Rol)ert Meyer-I.iiblve, H istorische (iranuiialik der /r:. Sprache (Heidelberg, Winter, 1908) 81 va
; :
jusqu' considrer la forme ie comme normale. 2. Cf. G. Doutrepont, J. de Hcmricourl, p. 35-(), et M. Wilmotte, dans Romania,
t.
XVII,
p. 557.
XL
Dans
288-9
:
CIIAPITHE
III
(.tuile).
II
KTUDE LINGUISTIQUE
Dans
71-2
:
(siiilc).
^
\iis
xiis (I)gl.
vous
Flor.
;
vous)
;
534-5 594-5
GG2-3
G80-1
memore
(fin de rplique) encor (dbut) glorc (fin de rpl.) nu'inore (dljut de rpl.) douls (fin de r|)l.) vos (dbut de rpl.)
Elor. courons) ehoroelie (Dgi. courous Flor. ehosez) 677-8 chose (Dgl. choses enclouse (Dgl. encloses ; Flor. enclosez) 878-9 fol (Dgl. Flor. id.) mos (Dgl. Flor. col) Flor. 1122-3 :poels (2'' p. sing.) (Dgl. puez pues) voels (2 p. sg.) (Dgl veus ; Flor. voelz)
:
1082-3
glore escollc
Gcsie
(le
Lige.
:
1114-5: autre
faulce (corrigez 1199-1200: glorieux
:
Laisse
faute)
XLVIII
XLVII)
vos
1125-6
1255-G
1480-1 1540-1
:
chouse
(fin
amour
propose... enclouse...
absoub
lowe
douls trestus vos
(indicat. prs.,
1"
pers. sing.)
aquoise
dispouse.
(lig.
mod.
dji
lowe)
Laisse
LX
(T.
p.
611)
mos...
tos...
coroelie (courroux)
iour dolcur 1G41-2: dolcur (fin ,de rpl.) pleur (dbut de rpl.)
1635-G
SOS
desos (dessous)
2297-8
amor
solour
2311-2
: ;
2519-20
Laisse
XC
(T.
almoine (aumne)
I, p. 623) Creatour
socour... leurs
Dans
V. 3-4
IV.
honour... dolours
signours... flours
amour
honcur
pastour
(fin
99-100
198-9
de rpl.)
Laisse
amour (dbut de
sens demours
XCVIII
(T.
I,
p. 626)
SOS...
298-9
328-9
Amor
labeur
tos (fin de rpl.) vos (dbut de rpl.)
mos
nos
trestos coros (courroux)
Dans V.
V. 7-8
gotte (Dgl. goutc Flor. goutte) tout (Dgl. toute ; Flor. toutte)
;
vos...
jalos... (jaloux)
CONCLUSION
Ces assonances et ces rimes ne sonl explicables que si on les siippo.se en o , en dpit des graphies ou, u, eu qu'on trouve et l. Ceci esl conforme la Geste de Lige et l'usage wallon actuel.
ASSONANCl-S
1:t
lUMlJS
KN
"
i)l
Xl.l
8. .1
ssotKtnccs
(/
limes eu
01
Dans
V.
l.'ili
;{
;
I.
Dans
202-3
:
11
/siiilc).
Dans V
280-1
:
(suite).
(\)^\,
l'Ior.
iiastcioil
soiirdroil
Kiit-l
:
jjcnoit
iy
t'oiiroN'
260
s.
171
s.
plaisoit
noiii
liai
perdcroi,.
lioic
;
ppp-
perdelour-
roic)
louinoye
noie
.
(1)^].
l-lor.
cscritoie
561-5
aie
(l)f.|.
ion
(liof^iois
227-S
metoie
ION
mod.
:
Dans
280-7
370:
(iinnf.
^q\
III.
239
s.
739-40
no)
soye
(Dj.).
dcuoir
voir
'"oy
Fjor. soie)
;\
uoic
(l)f>].
voie;
sa-
21G
s.
/
:
/82-3
412
s.
loy boire
cscroire
Flor.
roy
594-5 598-9
r)62-3
)
:
791-5
loy nieniorc
auois (Dgi. Flor. avoies) croire (Dgl. Flor. id.) nieniore {Y)g\. Flor.
cncor
:
870-1
saiioir
voir
Flor.
fies
r|)l.)
foy
2056-7
affies)
29S-9
niemorc (dbut de
Geste de Lige.
(veille)
mod.
728-9
voilhe
oreil
Laisse
300- 1
1082-3 1305-6
1190-1
XXIV
or
(T.
I,
p.
cognoy
317-8
321
s.
:
roy
estoille
596)
fin
de
prc-
voroye
:
istoire
roy conroy
fols
aecorderoie
rtoye (doit) droit otroict
1514
s.
roy
327
s.
:
Hcrodc
roy
sauoie 1623-4
(
:
voie
ioie
Grgoire
nonelialoir
avoir... hisloir perchivoir...
roy
333-4
:
meruelh
-our
:
(dbut
i)rs.,
de
signcur
rj)I.)
oo- r o3o-b
'^"^' ('geo=s
:
oyc)
2427-8
soye (subj.
s g.)
1"
nioy
conroy
339
s.
:
si<>nt'iir
2555-6
:
:
dcnicur
fort
dechivoir
Laisse
XXVIII
voie signour
a
Dans
V.
IV,
I,
p.
598)
m or
doy... etc.
toust
29-30
33-4
seroit
douche
anior
ro\
croyt
:
Laisse
XXXVI
poioie conteroic
seioir
(T. ploie
I,
p.
GOl)
joie...
471-2
loy niy
214
s.
soie
(pronom
soi)...
voir
recognoy
II.
Dans
.-.
44-5 55-6
96-7
inov
loy"^
.,-n
Laisse
LXIV
(T.
I,
p.
612)
prevoust
g'ouste lantost...
2;)2-3
inov
foy""
3/0-1
demeuroie
inanoie
(lig.
102-3 148-9
mod.
nianye)
noslre
Dans V.
236-7
:
os te croist (crot)
Il
defrosse (Dgl.
froi.sse
ajouste
;
ferons pollons
Laisse
XCVI
(T.
I,
goisse ; goisse)
Flor.
anan-
p.
625)
fors
cors noirs
XLII
CHAPITRE
Gesle de Liye
(suite).
:
II
ETUDE LINGUISTIQUE
(suite).
Dans
Dans
Gcslc de Lige
Dans
Geste de Lirje
(suite).
Laisse
CXLIII
confort mors...
noirs
islour (histoire)
mors
remaiiolr le voir (vrai) poioir (pouvoir) victour (victoire) noir
avoir... oir (or)
avoirs
ffTors...
( i'.
II.
adont
fors
{gloire (fin
ticlie
517) de l'hmisprcdent)
p.
:
lors (leurs)
chaleur
CONCLUSION
a)
((
Dans
et II
oi assoiie cii
;
o
:
ou en
:
oi
Exemple
:
I,
227-8
:
roy
;
forl voie , ryeet no 323-4 lois roy 327-8 Herode roy mme si une nasale suit, comme au vers 171-2 plaisoit noin (nomen) ou dans consolacion foy . Ceci confirme ce pollons ; 260-1 lerons roy II, 152-4 que nous savons dj de la diphtongaison et de la nasalisation incomplte dans I et II. Je ne crois pas la diphtongaison de noin (v. 158, 172, 175, etc.), justement parce que dans oi , le premier lment domine ainsi que dans ei ou ie . Invoquons ce propos la graphie de III, 333 almoyne (aumne) 375 n'oise (n'ose) 1629 doint pour dont. On peut citer aussi pour justifier la prononciation oye
;
: : : :
nos 341-2
:
(ligeois
mod.
(^
la
graphie
ly
roie
au
v.
576 de
la
Geste
de Lige,
M. Haust, de 1' ouvert du lig. mod, rye (roi) apye (appuie) ? b) Dans III, IV et V Les faits sont moins dcisifs, mais des graphies comme III, 1306 voroyc , des rimes comme IV, 215-6 recognoy anoy ^; comme V, 870-1 apoye raloye , o le traitement vocalique est celui du wallon actuel, invitent prononcer ici, de mme que dans I et II, oi , auye . Comme dans ei , ie , eal , c'est le premier lment de la diphtongue qui l'a emport.
: : :
9.
Assonances
Dans
227
s.
:
el
riniei
(suite).
en
un
Dans
.
:
I.
Dans
401
s.
:
;
(suite)
17-8: conception
monde
21
s.
;:
tout
non
noin
monde
venu (hg.
uou)
monde
liommc
58-9; auons
;
mod
VI-
280-1
non
rei^ion
commun
66-7: anunehc
:
309
s.
Mahon
an
Dans IL
monde
97
s.
:
mengons
faisons
V.
enfan
30-1
dame
moniU'
monde
EyHson
144-5
171
s.
:
378
s.
puissant
supi)lions
C2-3
(subj.)
preudhomc
enfanchon enfanchon
lysson
])laisoit
bndiction
])uissons
Symeon
85-6
98-9
110-1
:
reuelacion
395
s.
promission
:
Mahon
talion
botton
clotton
monde
se trouve en franais liltraire,
Qui cependant
comme me
le fait
observer M. Hpffner,
.\ss()N.\Nci:s i:t
l);ins
II
htmks
(siiilc).
i;n
ox
\
(icsir (Ir
!.i
i/r.
(siiilf).
Dans
2120-7
:
III
171-2 177-8
Amio
osioiissoiii'e
clKii-oini;iie
Laisse
\VI
alon^ie
Anne
;;ran(lo
jiil)il;uii)n
2105
s.
sont
font
l>roirllions...
234-5
opei acion
inclinacioii
rlKlIH'IlOll
210
s.
rnioni
(liii(nii)ii
ont
(loni
2415-0
lliesiim
confession
p.
598)
nvalcur
nacioii
Dans
202
s.
:
IV.
sormont (surnionle)...
coroiionl
renl)...
je
(couronn-
nom
2(!(l
s.
consohuion
foy
esioiissitit
raconte
(le
rplicpie)
rejjont
csrritoir
api)rochcront n'ont
Laisse
CIV
(T.
P-
028)
294-5
maison
tesmongne
(fm
de
home
Dans
304-5
3fi8-9
:
Dans V.
l'hmistiche dent)
prc-
m.
009-10
931-2
monde
homme
:
menchongne
songe)...
(men-
accortlons
Flor.
;
vanFlor.
anons
:
ronlo
lionti'
home
1191-5
:
donne... vergongne...
lcrdomie... lioingne (poing)
410-1
Salomoii
on) longe
Flor.
oing
homme
444-5
:
home
besonge
1222-3
::
pomme
580-7
040-1
:
Flor.
Laisse
CXXVII
font
(T.
r,
p.
037)
Flor.
id.;
n'ont...
nomont
(Dgl.
rent)...
Ihesum pardon
(cas
homme
(nomm-
Flor. on)
point
CONCLUSION
Dans I et II 10 La nasalisation incomplte permet l'assonance de on avec o ou ou . Exemples I, 21-2 tout monde 171-2 plaisoit noin (nomen) 403 s. monde venu (ligeois vinou) . Dans II, aux v. 243-4 eni'anchon iour n'est
a)
:
four
(foin)
peut aussi
aller
-eur
(voir plus
un semble devoir se prononcer on dans I, 58-9 auons commun 66-7 anunche monde . Dans les chroniques ligeoises, common est trs frquent. A remarquer 111, 1768 on maluais linceul et la graphie inverse 111, 1353
2
))
cou lu II dut
3
Nous avons
')
an
on
,
:
oin
doit se prononcer
((
on
(cf.
ci-dessus)
celle qui se
Dans
III,
IV
et
Les constatations sont moins dcisives Ihesum (cas rgime) et home en on noncer ogne M en nasalisant un peu o .
il
;
-oingne
et
-onge
doivent se pro-
XLIV
CHAPITRE
II
TUDE LINGUISTIQUE,
10. Assonances
Dans
V.
I.
cl
rimes en
(suite).
ni
Dans
794-5 934-5
:
III
Dans V
905-6
veuls plus
(suite).
166-7
veyut apparuit
cosinus
298-9
333-4
suy
:
an mis
978-9
1151-2 1411-2
1817-8
:
Dans
Laisse
Geste de Lige.
(T.
I,
signcur
ensiewir
fuir
huv
367-8
373-4 383-4 403-4
:
oyiil
nuys (nuds)
plus
XVIII
p.
591)
aix-rcheu
oiieu
oyue
bnie fuyr deuenir nuls
(entendu)
es perdue... tue...
venue...
rue.
inonde
1821-2
:
venu
410-11
:
(ligeois niod.
rendus
1976-7
:
\inou)
creitour
i)uit
Laisse
XIX
(T.
I,
p. 594)
esluct
creaUirc
414-5
440-7
463-4
Dieu venu
eoiicIiuii)s
reupte dcchuipte
verie
vencus... plus
esleus desduits... dessus...
niod.
:
sorcoruc
:
469-70
fuir
(lig.
f Jr)
jus...
tenir
2329-30
:
luy bailhy
conduis apercheus
dcslruis
2411-2
vuys
souduit
contus aparus
trestuis brus (bruit)
Dans
V.
II.
Dans
V.
:
IV.
79-80
85-6 113-4
\'us
hous
Dans V.
Laisse
LXIII
157-9
venue
rechus Ihesus
salus
V.
tuit (tous)...
;
103-4
221-2
Flor.
285-0
lune luy
sui
231
III.
s.
Dans
V.
254-5
346
s.
iugc
huges (huches)
374-5
:
lasus lus (Dgl. Flor. jus) nuls (Dgl. Flor. nus) Flor. dy (Dgl. di wy (oui)) Flor. suy (Dgl. sui
; ;
Laisse
LXXIV
(T.
I,
p.
016)
eslus...
deslruire
522-3
468-9
suy) cruyt
crut
chut
venus
CONCLUSION
ui
asvsoiic le
plus souvent en
:
fur
fuir)
tii
:
ou
:
mme
en
conchuips EspcriL . De III, 1976-7 puit estueL , on pourrait conclure une prononciaLion \v, confirme par les graphies Et ])ues (rubri{[ue aprs v. 89) sue (Ue pers. sing. suis ) (v. 189) et pue (v. 209), mais contredite ])ar les groupes de 1, 225-6 plus peuple Cl de V, 906-7 veuls plus qui conduiraient une prononciation eu .
,
I,
446-7
1.
Cf. Ci.
le
wtdlon ligeois, dj
cit, p. 110.
ASSONANCES
.K' ii'm:ir(iiu'
11'
IUMi:S KN'
KUL
((
ElTR
UHE
OUK
M.V
voyollos
cl
dv
esl loil
la
peu
iicllc ri ci-s
o\i)li(piorail l'assonanoo
'
do
u
oi
oL
do
oouuroluro
ou bion
<>
ni
assonorail-il
iiulilTronuuonl
solon
son
pioiuior
ou son
point,
Kn
sur co
11.
Assonances
el
rimes en
Dans
181-2
:
eul
eur
lire
onr
Dans
:
Dans
,'.
I.
II
(suite).
III
(auilc).
2G-7
45-()
croalciir
dolleur
sahu'ur
:
c-ri'alcur
232-3
douleeur crateur
icdeinptiur
G8-9
73-5
:
honeur
213
s.
:
saliu'ur
sijiiu'ur
hoiu'iir
saluour sourjour
27()-7
doeiil
1317
s.
labeur
honeur
duelt veult heurs
l)leurs
amoreux
Dans
V. G3-4
:
197-8
signi'ur heurt'
1331-2
III.
217-8
peuple
nuiiiellcusc peui)le
1413
veuille
s.
Dieu
ententieu
223
s.
doeuUe
plus
137-8
320-1
niod.
:
envieu haineuse
1433-4
:
peuple
256
s.
si.qneur
jour
sou-
1496-7
venus
(lif*.
vi1(.0-1
:
do leur 1520
fiier )
s.
:
IlOU)
sigiieur
26f)-7
:
Dieu
jour
si}neur
518-9
333-4
52G
:
s.
atnoreuse
1554
s.
prie
huy
339
s.
:
(lis.
oye)
sif^neur
denieur
fort
G22-3
Dieu
entenlieu
1569-70
1591-2
voie
sifiiKur
632
s.
retours
amor
toust
doucheurs
crature
1599-1600
1641-2
1635-6
:
labeur oyeseusse
:
accidieusse
douche
amor
roy
351-2
410-1
:
748-9
780-1
signcur
dcmour
:
doleur |)1. ur
iour
doleur
1647-8
ciel
crateur crature
monsi.t<neur
794-5
V)ieus
2090-2
dure
430-1
828
s.
Luxure
suer
houueur
444-5
451-2
:
soreours
l)onl rouii
aoreir
sif^neur four(lig. loin)
2122-3
2130-1
veuille
duel
:
mod.: dfor
1050-1
:
inorteus
lieu
couche
1056-7
Dan-,
II.
:
Dieu
iour sereur (sur
;
2145-6
cas r-
gime)
1146-7
V.
:
ancisseurs
])lusseiir
amor
solour
79-80
rduire
(.
(licg.
risr
niod. recevoir)
1183-4
)
doueheur
crealiier
173-4
cour soOr
atour crateur
1187-8
iour
crucux
morteil
soulhour
doit tre
1.
Dans
III,
2233,
verie
pour
verue
LVI
CHAPITRE
Dans IV.
II
Dans V
Dans
Gesle de Lige
(suite).
:
V.
21-2
45-0
foncur
sfi.)
lemuT
;;
vouUi (!'
lifui
75S-9
poigne
(helt,
ververduer (Dgl. deur Flor. id. virdeur (Dgl. verdeur Flor. oudeur)
; ;
de l'pe) 47-8; lloneur (Cm de rpl.) euer (dbul de rpl.) 298-9 Anior labeur 348-9 hoiieiir
:
90.5-()
1250-1
niellieiir
302-3
Honneur
ciier
creniur (Dgl. viguer Flor. vigeur) veuls plus oyeul (Dgl. eul Flor. oelh) voelh (Dgl. veul Flor. voelh)
;
;
Laisse
.
XLI
(T.
I,
P-
603)
demeure
leur
snateurs doleur
honeur
pluseur... iauteur
Dans Dans V.
V. 214-5
:
(T.
oyeulh
0G5-G
:
(Dgl.
eul
752-3
Flor. oel.) (Dgl. veul weulh Flor. oelli) eul ; cjulh (Dgl. Flor. oelh) coleur (Dgl. couleur; Flor. id.)
;
589) Crealoirc notoire jours ancessours... les mynours (mineurs) doulchour... amour... seure (sur)...
I,
gime)
ereur deseur (dessus)
tristeur
empereure
saveure vigeurc
labeur...
jjleure... la fleure...
creatoure... milhour...
flour...
j'aeure (adore)
langueur.
CONCLUSION
La
phie
eu
)),
ou
)>,
ue
oe
devant
il
ou
mouill.
Il
est impossible
en est de
mme
pour
il
la Geste de Lige.
Au
par
III,
les
Il
mot
;
oeil
sous la forme
715)
ouyl
moderne
.
oye
1307
oyelh
(une syllabe)
1433
oyel
dans V, 666
oeyulh
12.
CONCLUSION GNRALE SUR LES VOYELLES TONIQUES ET LOCALISATION DES TEXTES d'aprs LES ASSONANCES
l'on constate
Le caprice que
et
les
et II
dans certaines rimes des autres est donc plus apparent que rel. Une tude attentive permet de les grouper et d'en rendre compte, surtout en s'aidant du wallon ligeois ancien et moderne, ce qui vrifie notre hypothse directrice.
a) Faits
communs
Une
sorte de jjodacisme,
si
aprs
LOCALISATION DU tEXTK
la v(\("lli" toiiiciiio.
(lu
d' APRS
LES ASSONANCES
XLVlt
Col
(>
>
csl
un
l'imoiil
peu
cas.
wallon
lo
lail
(lisi)aralro
la
pointe de
la
lanj^ue dont
La hase
franais central.
la uclarisalion,
(pie
un
trs
"1'
sombre,
an
<>
on
un
vement
nette
post])aIatal et
historicjuement tre attribue un substrat ^crmani([ue, en l'espce franc-ripuaire, sur des terres reconquises ])ar des parlers romans,
peut
30 Les diphtonf.;ues,
([u'en
si
elles
Quant dculx voielcs s'assemblent en une meisme c'est d^ptongue \ ont nanmoins ^ard leurs
le
lments distincts et peuvent faire assoner l'un d'eux, ^Gnralement avec la voyelle simple, ce qui est reprsent par le tableau suivant
:
premier,
oi
o
Il
ii
ie
, )
Ce dernier
trait n'est
et V.
b)
Faits parliailiers I
et
II.
Dans
an
en
in ien
a
e
i
on
De
plus,
si
c(
an
en
, il
on
>;,
de
mme
que
un
)'.
La
an
on
peuvent nous aider localiser, avec plus de prcision, notre texte I, dont l'assonance eal ai nous a dj forc situer l'auteur Lige ou aux environs. 11 y a des villages qui n'en sont pas trs loigns et qui joignesiL au mme traitement du suffixe -ellum aboutissant - , une sorte de dnasalisatioi!, qui a t longuement tudie et dlimite par MM. G. Doutrepont et J. Haust dans leur tude
:
1. Article diphlonfiuc du Dictionnaire gnral de la langue franaise de A. Darmestetcr, A. Hatzfeld et A. Thomas. Paris, Dclagrave, in-4.
XLViil
CHAPITRE
II
TUDE LINGUISTIQUE
i. Il se peut dj cite sur Les Parler s du Nord et du Sud-Est de la Province de Lige qu'il s'agisse non pas d'une dnasalisation, mais d'une nasalisation incomplte. Dans la rgion de Herv, elle semble la plus remarquable. On y dira par
exemple voz aie b ? (vous allez bien ?) avf vyou nos mah (avez-vous vu notre maison ?) tcht (chantons) fru (un fruit). Le vervitois ne connat absolument pas le son on ouvert. Enfin en ligeois correspond suivant le cas ou c ^ D'autre part, en vervitois, le sufTixe -ellum
;
;
aboutit
C'est
donc dans la rgion de Verviers ou mieux de Herv qu!il faut chercher la patrie de notre auteur, mais, autour de Herv, des communes trs proches de Lige, comme Melen l'ouest, et Barchon au nord-ouest ^ prsentent la dnasalisation complte de 1' o ouvert toutefois, puisqu'on ne peut dire que nos Nativits n'ont pas de nasales, on songerait se rapprocher plus encore de Lige, par exemple Jupille,
;
deux sons. Ce n'est pas tout il faut trouver un heu o non seulement -ellum aboutisse et o la nasalisation soit incomplte, mais encore o an ait une rsonnance sombre analogue celle de on . L galement, au nord de Lige, on n'a que l'embarras du choix, Cheratte, Argenteau, Dalhem *. Mais quoi bon aligner des noms ? Le lieu d'origine d'un texte ne se trouve pas, comme un point dans l'espace, par l'intersection de trois hgnes d'isoglosses. Un raisonnement aussi mathmatique supposerait d'ailleurs que ces lignes n'ont pas vari depuis le xv^ sicle et nous savons trop par les dcisives tudes de M. Terracher
o
l'on constate la coexistence des
;
^.
le
seul
examen
le
minimum
a t conue et crite, dans sa forme primitive et avec une ingnuit dialectale rare, dans une rgion situe au nord-est de Lige, de chances d'erreur, que la Nativit
le suffixe
-ellum
aboutit
incom-
correspondante en devient possible et o an est si vlaris qu'il peut rimer avec on , Il est probable qu'il faut raisonner pour II comme pour I. Maintenant cet auteur (peut-tre est-ce une femme ?) il faut le chercher sans doute dans les monastres et il n'est pas sr que ce monastre soit exactement dans le pays o l'auteur a vu le jour. De plus, des textes comme les ntres ont pu et d circuler de couvent en couvent, s'y revtant, par les habitudes de copistes successifs, de caractres locaux diffrents, les rimes laissant seules transparatre la vritable proveplte que l'assonance de la nasale avec la voyelle orale
nance.
ceux des Moralits, n'ont pas un caractre aussi spontan, que nous devons tre plus prudents dans leur localiles trois autres textes,
que
sation.
11
le
remanieur de
soit
de la
mme
1.
2.
3. 4. 5.
parlcrs populaires
VOYELLES PROTONIQUES
(
XLIX
^ mais j'attribuerais plutt Lif^e mmo les Moralits III et IV, avec leur rduction de ie , leur rime de ic ci , leur participe fminin en eie , leur nasalisation complte, ce qui expliquerait, en mme temps, leur prosodie plus parfaite, moins (pie celle-ci ne soit imputable un modle franais ou picard, que l'on dcouvrira peut-tre quelque jour.
-eal
))
Section IV.
Voyelles proioniques.
de Hemricourt, une prfrence marque, la protonique, pour certaines voyelles substitues d'autres, sans qu'il soit possible d'en rendre compte par une volution phontique rgulire. Mentionnons-les successivement.
N'es textes ont,
la Geste de
comme
Lige et
comme Jacques
L o
le franais altre
ou modifie
l'
en hiatus ^. Suchier ^ Pape Grgoire * le maintien de a devant w , u , et son non affaiblissement en e ( aweur (agurium) Jean d'Outremeuse, v. 3018, 3019, pawor ). M. G. Doutrepont signale ^ dans l'ode de 1620, aoureu et dans J. de Hemricourt ^ameis, aroit , sarien . Voici nos exemples Dans I 11, 174 asteis 31, 48 ameis 47 auieree 65 paour 76 sareis 68, 392 aiourd'huy 105, 1 16 Et a bien (exclamation eh bien ) 272 amiablement 314 aront . Dans II 5 amee 75 araie 191 awiree (wallon aweur , chance, awere ou awoure , heureux dans Grandgagnage ', awire Malmdy ^). paouroux pawour aront ; 110 Dans III 8 arat ; 33 82 samayne samaine ) {Geste de Lige, v. 4051 manechies 311 1340 (menacez) 1360 ameraie 1524 machinne ( meschine , jeune fille) 2027, 2158, astoit 2556 astoient . Dans IV 130 samayne 142 aroit 144 astoit 252 astoie 257 ameruelhier manoie (lig. mod. manye ). 371 Dans V 304 ramembreir (Dgl. remembrer Flor. ramembrer ).
crit le garde,
;
: :
:
mme
1. Toutefois il n'y a gure d'exemples d'assonances de la voyelle nasale avec la vryelle orale correspondante, mais les vers indpendants de V sont si peu nombreux qu'il est diilicile do conclure son endroit. 2. G. Doutrepont, J. de Hemricourt, p. 30. 3. Zeilschrifl fiir Romanische Philologie, t. II, p. 269. 4. Li dialoge Grgoire lo pape, d. p. W. Foerster. Paris, Champion, 187G, in-S". 5. Tableau de la conjugaison, p. 122. 6. G. Doutrepont, J. de Hemricourt, p. 25. 7. Dictionnaire tymologique de la langue wallonne, t. I. Lige, 1845. T. II, p. p. A. Scheler; Bruxelles, 1880, 2 vol. in-S". 8. G. Doutrepont et J. Haust, Les Parlera du nord et du sud-est, p. 33.
CHAPITRE
II
TUDE LINGUISTIQUE
ai
dans II, 276, aiwereuse dans III, 947, 1774, pais (ngation, qui se trouve aussi dans la Geste de Lige, y. 1022) IV, 335, lcye) V, 247, Heyllas, rimant avec fays laichie (ligeois mod. lesseie ,
On trouve
ai
l'atone au lieu de
304-5,
hay
rimant avec
fay
(Dgl. fas
las
Flor. fait
Hlais).
au
Signalons
ici la
frquence de la forme
:
pau
(wall.
mod.
),
peut-tre ty-
mologique. Exemples
Cette forme est aussi frquente en picard. On trouve pou au vers 1749; de mme dans IV, 6 et dans V, 130, quoique IV, 71, 331 et V, 105, 141, 602 aient pau
(Dgl.
pou
Flor. pau).
.
Notons encore
ici
dans IV
ei
cautelet
dans lequel
je vois
un
quartelet
ei est
21,
Exemples
teillement
18,
veireis
ei
comme emprunt
la tonique
83,
ceir-
tainement
Eylison
2160,
Elyson
).
Dans
1041,
III, 92,
seiront
410,
meisment
1349,
veiroit
1439,
veireis
seiroit ; 2330,
seirons
cheiroient
;
(tomberaient).
.
Dans IV, 105, veiraie (l^^^ sg. ind. fut.) 368, Dans V, 18, veyraie (Dgl. verrai Flor. veray)
;
veireis
725,
;
porueyroic
;
(Dgl. pour
verroie
Flor. pourueroie)
;
758,
veyra
veiras
(Dgl. verra
;
Flor. verat)
997,
;
veiras
(Dgl. verras
Flor. veras)
1143,
;
201,
meirchi
(Dgl. merci
Flor. mier-
chy)
1253,
i'eiray
(errerai)
1254,
u
deis
ie
maintenant
Dans Dans
II, 81,
viertut
216, 300,
remierchie
III, 5,
syegnies ; 181,
miesmement
; 418,
1291,
miesment
; 440,
sieruire
617,
dechieuent
811,
ewieree
264,
177,
hierbet
quieraye
(Dgl. querrai)
1217,
syeuant
(Dgl. suiant
Flor.
suivant).
On remarquera donc
l'atone la
mme
quivalence de
ie
et de
ei
qui nous
Dans
193, 310,
I,
6, 62, 97,
pitit
(115, petis)
70,
chi signe
;
(ce signe)
mod.) 144, lysson ; 241, amyneis (amens) 251, legirement (probablement par rduction de ie i ) 307, cognissance (319, cognoissance ) 440, saintit 470, myneir .
qui
(avec la valeur de
;
que
comme en
;
lig.
Dans
II,
66,
vilhar
(vieillard)
:
70, 83,
,
legirement
;
167,
saintiteit
191,
tresawiree
,
Malmdy
awire
heureux)
lat.
255,
recognissant
264,
esmer-
uillant
se
( si ,
sic )
VOYKLLES PnOTONlQUES
Dans
77,
III, 38,
385 et passim,
u
qui
(que)
niyneis ; 2051.
orison ; 731,
a
nayneil ; Sd,
40 myncraic
;
et passim,
112, 815,
icchiuoir
gisir
1534,
rechiuoreis ; 115,
Virlus
205,
lu'esineruilheroie ; 421,
420, 984,
1205,
dechluaiiL
887,
;
legirement
981,
guridon
(vieux
1240, occ.yson 111.3. esmeruilhant guerredon , rcompense) occysons 1259, siweis (suivez) (vieux franais uochoison , occasion) 2139, 1001, '(riposeir))(lig. mod. ripwser) 1306, 1072, aligance ; 1394, a aligement
franais
:
<(
1911,
apercivoir
207(),
pignier
Dans IV,
qui
(que)
90,
que
35,
;
>
(qui,
112,
se
.si
lat.
sic )
107, 150,
Dans V, rubrique
signourie)
158,
;
initiale,
myneir . premirement
(Dgl.
signorie
(Dgl. seigneurie
;
Fior.
;
101,
cognissies
u
(Dgl. connoissies
u
Fior. cognissies)
132,
demynies
myneir; 1193,
amyn
amen;
)
;
Fior.
amenet)
93,
qui
(Dgl., Fior.
que
178,
que
(qui, par
graphie inverse)
220,
;
milheur (Dgl. meilleur Fior. milheurs) 375, le milheur ; 630, entirement 669, enliremenL (Dgl. entirement Fior. entirement) 758, virdeur (Dgl. verdeur) 899, dis])laire 1020, Sobrit (Dgl. Sobrit; Fior. Sobret) 1092, legirement (Dgl. legiere-
sygneur
;
(Dgl. seigneurs
Fior. signeur)
285,
ment
Fior. ligierement).
CONCLUSION
La
prdilection
;
du wallon
elle
ligeois
pour
le
et caractristique
exemple dans le j)rfixe ri que le wallon peut donner chaque verbe, ou dans la conjonction qui . Il est dificile de comprendre notre texte, si l'on ne se souvient toujours que qui y signifie le plus souvent que , si, souvent, se conditionnel et que, par graphie inverse, que et se peuvent
dialecte moderne, par
qui
et la particule conjonctive
si .
Dans
I,
21,
;
porueirat
60,
porueies
portant
72,
envolleppez
(radical
volup
?)
;
114,
24,
laisorons
(laisserons); 118,
coroneit
norisseur
por
163 et passim,
vos
poreis ; 165,
soppeir
219,
122,
202, 238,
;
soruenue
363,
soruient
215,
trouons
solonc
225,
gouerneraie
;
255,
nouelle
313,
nouellement
304,
jornee
332,
sor
359,
porons
:
378,
souerain
398,
sostient
I,
50,
pouvret
71,
trouuers
.
190, 431.
houneur
239,
tourneis
364,
retournerons
;
28 et passim, por , souerain 81, recowreit 94, Mohon rubrique aprs 201, sor (sur) 207, 110, botton 113, soiTlet soueraine 208, poure 209, soloncque (lat. pop. sublungum) 224, sorcorreis (de succurrere) 238, voilloient (veillaient) 239, troppeaux 297, obliiez . Cas contraires 52, pouures 165, 173, ousy (aussi) 186, pourteit . Dans III 45, 1, 112, 128, etc., etc., por; 173, 460, 864, etc., sor; 23, poroit
46,
^I
nouellement
(ire
ft
CHAPITRE
;
II
TUDE I.INGUISTIQUE
;
88, solas
;
162,
179,
borgois
194,
;
351,
souent
;
213,
;
tosiour
279,
todi, toujours)
278, voleis
846, voloir
327, copagnie,
;
cortoisie
329, troueir
;
372,
prouee
;
394,
dobis
;
407,
gouerneit
;
475,
gloton
1130, retrovee 1131, coronee 1123, 1340, morir 1070, costasseiit 496, godallo 1324, mouoir 1315, proidhome 1311, lambordier 1220, dobtance; 1602, dobteir 1336, ossy 1485, esmouoir 1604, 2157, proueit 1715, envolepee 1688, envolupee 1935, sorcot 1938, sorcotteil 1988, gosteroit 2003, pouret, morir 2020-1, troue
;
; ;
;
;
:
esprouee
2054, porchiel
:
2227, solas
;
2229,
;
mouement
2348, retrouerons.
;
Cas contraires 261, couurir 363, toullir 789, soucoru ueit 1124, soudainement; 1*404, soucoureis.
;
831, rouu
855, esprou-
Dans IV
souent
;
1,
140, ossy
;
141, voroit
;
134, voraie
;
169, laboreur,
;
165, osteir
;
237, trouaie
270, soppeir
;
332, ostilh
344, hollette
379, porat
376, gouerne
377
et
passim,
394 et passim, nos (voir pronom) 351, toquiet. Cas contraires 333, soubtilh 166, doubteis 390, tous jour. Dans V 3, por 22, souent (Dgl., Flor. souuent) 24, costume (Dgl. coustume Flor. id.) Flor. signourie) 48, aueis vos vos signorie 35, signorie (Dgl. seigneurie (Dgl. avez vous la seigneurie Flor. signourie) 49, l pos vos, se vos voleis (Dgl. l pouez vous, se vous vouls Flor. l poes vous se vous vols) 51, nouelletez (Dgl.
vos
;
:
nouelletez
pris (Flor.
Flor. nouueletts)
Flor. fourfaiture)
Flor.
94, por-
pourpris)
trouuers)
472,
tro-
urent (Dgl., Flor. trouvrent); 113, cortoisie (Dgl. courtoisie; Flor. courtesie) ; 117, oyseusse (Dgl. huiseuse Flor. wyseuses) 385-6, 171, soloncque (Dgl. selonc)
;
248, 272,
Flor.
enmouuoir)
odoreir (Dgl. Flor. odourer) 442, odoreir (Dgl. oudourer; Flor. oudorer); 274, gosteir;
442, gosteir (Dgl. gouster
chier)
; ;
Flor. ghouster)
;
Flor. coure-
Flor. courecha)
;
320,
Flor.
pour coy) 331, 330, por (Dgl., Flor. pour) 342, 444, 1026, ossy (Dgl. aussi Flor. ausi) (iig. mod. ossi ou ossu ) 631, ossy 685, ossi 383, oyr (Dgl. our Flor. or) 441, mouoir (Dgl. mouvoir Flor. mouuoir) 474, molin (Dgl., Flor. moulin) 475, molut Dgl. moulu Flor. molut) 476, molu (Dgl. moulu Flor. moulut) 478, fornier (Dgl., (Flor. fourniere) 586, mostreit (Dgl., Flor. moustr) 644, 665, mostreir (Dgl. mons:
trer
Flor. moustrer)
Flor. souuient)
947, por-
point (Dgl., Flor. pourpoint); 1126, bordon (Dgl., Flor. bourdon); 1195, sorcourir (Dgl. secourre Flor. sekeure) Flor. soustenal) 1249, sostenance (Dgl. soustenail 1235, por 1237, por (Dgl., Flor. par).
; ;
Cas contraires
ter)
;
1000, moustreir
(Dgl monstrer
Flor.
id.).
NASALES A L ATONE
LUI
CONCLUSION
Le seul examen de ce tableau montre la juirenc marque du wallon ligeois I, 114, pour o la luolonique. Il iaut faire une place part des cas comme et la l'orme ossy , trs frquente dans J. laisorons 11, 94, Mohon 118, dovant de Hemricourt et dans les Chroniques ligeoises; on la trouve dans II, III, IVetV.
:
110, pasturiax
248, 394,
hublemenL
:
178, plusseur.
;
mod.
turturellc)
54, tuturellc
^;
279, cusin
(lig.
humais.
Dans Dans
(Dgl.,
buta (bouta); 215, butte; 900, 914, chu (ce); 1147, plusseur. V 1006, suliront (Dgl., Flor. soufiront) 413, suffier, mais 416, soufTiroit Flor. id.); 715, mult (Dgl. mont; Flor. moult); 1183, cuchier (Dgl., Flor.
III
:
174,
couchier).
CONCLUSION
Les cas de
turelle
ancien et moderne,
notamment pour
tur-
cusin
A travers
le
te
ainsi
que dans
cinq textes,
tu
est trs
Nasales V atone.
Dans
mains
(ligeois
mod.
min
mais)
102,
angneas
113, aingneal
237, besongne
:
hublement 75, ses ( sens , sans). Dans II 116, 269, mentenant 205, dengnies 296, compaingnie 301, visenteir forme frquente (cf. Grandgagnage, Glossaire de V ancien wallon ^ art. visenter pour viseter , visiter). Dans III 101, 131, 134, 173, 519, 522, 603, 618, 1144, mains (mais); 281, 926, mens (mais); 36, 357, 804, 1271, 2395, compangnie 38, 623, 1133, sains (sans);
Dnasalisation
:
248, 394,
fr.
ainois
avant)
fr.
ains
mais)
285, ensi
*
;
(anque
sic,
da\npnement
enseiignies
;
734,
aconstummance
ensengnier
;
904,
renfuseir
1392,
;
716,
;
1393,
ensengnement
552,
1976,
1619,
maingier
1797,
maingeront
1. uvres de Jacques de Hemricourt publies par le chevalier G. de Borman avec la collaboration de A. Bayot. T. I (seul paru), Le Miroir des Nobles de Hesbaye. Bruxelles, Kiessling et Imbrcghts, 1910, in-4o (Acadmie de Belgique, Commission royale d'histoire), p. 2. 2. A la fin du Dictionnaire Etymologique de la Langue Wallonne, t. II, p. 644. 3. Heidelberg, Cari Winter, 1911-1920.
LIV
1657,
CHAPITRE
daiiigna
; ;
II
ETUDE LINGUISTIQUE
condampneir
;
;
1738,
gaingiiier
1772,
2140,
dampnacion
;
1777,
asaimbloie
gneusement
376, volcnt,
(cf.
I,
par contre
1977, grat
141,
mostreir
enfachon
502, gloteceaux
.
(grand).
Dans IV
vus
;
57, 357,
91, laingage
Dnasalisalion
142, voletire
100, accoplir
412, tesmogne.
;
Dans V,
;
mains
186,
mains (Dgl.
mais); 1112, mains (Dgl. mes); 222, 320, 532, 1128, 1160, mains (Dgl. mes; Flor. mais) 3, cnsengnier (Dgl. enseigniez Flor. ensignies) 422, ensengnier (Dgl. ensei; ;
gnier
293,
Flor.
ensignier)
540,
i'ensengnoie
;
(Dgl.
90,
j'enseignoie
(Dgl.
Flor.
;
j'ensignoie)
ensi
ainsi
;
mengier
ensement) 523, ensi (Dgl. aussi Flor. mangier) 102, daingnies (Dgl., Flor. daigniez)
Flor.
; ;
128, grons-
Flor. grouchier)
;
1440, tansteir
ainciez
Flor. ains)
696, le ne gaingneroie
1157,
;
Flor. gaingneroy)
;
1182,
le
baingne te
Dnasalisalion
Flor.
main tin)
606, cobien.
commune
tous, sauf
II,
mains
(fr.
du
Il
visenteir
dans
I,
301
pro-
enforceraie
;
dans V, 979.
duit
comme
ce
phnomne
nous l'avons vu, par l'assonance de la voyelle orale correspondante, au moins dans I cl II, on ne
est attest,
1,
248,394, hublement
On
(jui ferait
croire
un accent seconl'heure.
du
latin et
remarquer tout
Le
comme
o on attend un
moyen
indistinct.
Ce
trait est
un des plus
caractristiques
FINALES ATONES
LV
moderne. M. Wiliuotte, dans son coiupte-reiidu du Pome Moral, astoil, donier, j)romier Nous pouvons mettre en publi par M. Clolta, eite ^ le vilonnie " de nos textes. douant ", le laisorons parallle le u asteis , le 2^ l'ne autre eousquenee de cet aeeent secondaire que nous supposons l'initiale est la tendance traiter l'atone comme la tonique dans le cas du e ; un yod s'en dgage, mme s'il remonte un e ouvert entrav latin, comnie dans meirchi (mercedem).
du wallon
aiu'ieii et
>.
><
>,
Section V.
Protonique non initiale non en position.
Les protoniques de cette catgorie, soumises la loi de Darmesteter, se sont souvent maintenues comme dans I, 2, angele lll, G3, ordene (mme forme dans le document de Iluy cit plus loin, p. en; ordre). Ce n'est peut-tre pas, comme dans maints textes d'ancien franais, une simple graphie, car, ailleurs, par un phnomne deusvarabhakti comme disent les grammairiens hindous, un e est intercal entre muette et liquide et a parfois valeur de syllabe, ex. III, 1151, meteroit . Inversement le e de racorderoie au v. 1144 ne compte pas.
;
>,
Dans Dans
tope)
;
I,
2 et passim, angele.
turturelle (lig.
II, 51,
mod. idem)
Dans III, 63, ord(e)ne 268, apost(e)les; et inversement 410, 1291, nieis|mejment rubrique 571, cas(ti)t 418, mies[me]ment 2 515, d'Ir(e)Iande 473, irre[ejment
;
;
aprs 680,
li
angele
aprs 682,
li
angle
2321, ang(e)le
(cf.
814,
li
sou[eJraine.
Dans
Conjugaison).
verra, parles Notes complmentaires (pp. 131-134), combien de fois on a pu restaurer le mtre, en particulier dans III, en l'tabhssant le e sourd devant
voyelle. Ceci confirme
On
Section VI.
Finales atones.
Certains faits doivent tre tudis
ici
les
consonnes
ou
les voyelles,
La
parce que c'est la position posttonique qui en rgle l'volution. dominante de notre texte, aussi bien que de celui de J. de Hcmricourt, J. d'Ou-
tremeuse et J. de Stavelot, est l'incertitude l'gard de 1' e dit mut', que l'on place en ralit presque au hasard, qu'il s'agisse d'un masculin ou d'un fminin et au
(1887), p. 121. voyelles ou les syllabes enire parenthses sont onietlre pour des raisons de prosodie et que celles qui sont entre crochets ont t ajoutes par moi pour complter la mesure. Klincksieck, 3 d., 1907, p. 110. . Cf. iiourciez (E.), Prcis hisluriquc de PhoncUque (landaise, Paris,
1.
Cf.
Romania,
t.
XVI
2.
Je rappelle
ici
que
les
LVI
CHAPITRE
II
ETUDE LINGUISTIQUE
:
mpris du sens et de l'tymologie. Il est superflu de donner des exemples il n'y a qu' feuilleter notre dition, depuis le premier vers En l'honeure jusqu'au vers 1234 de la dernire Moralit ta requcst est honeist et, pour la Geste de Lige, on se reportera notre tableau des rimes. 1' e final, ds le xiv^ sicle et la diffIl faut en conclure probablement que rence du franais, ne se prononce plus\ ce qu'on ne saurait attribuer, me semble-t-il, ou qu' un accent d'intensit assez fort de la voyelle tonique, ou qu' un allongement de cette mme voyelle, cadrant mieux encore avec ce qui a t constat propos de la terminaison ei . C'est de cet allongement qu'aurait pti le e muet
.
de la syllabe suivante. Cessant d'tre soutenu par un e d'appui, les groupes s suivi de t , ou muette suivie d'une liquide ont t rduits, st ou str s ^ cr , dr , respectivement k et d . Nous en avons beaucoup d'exemples attests par la rime Dans I, Les clerc et Mtiist (rubrique aprs 204) 304, entrepresis (2 p. pi. pass
;
:
df.).
Dans
dans
III,
II,
pi.
pass df.)
il
faut donc
lire,
au
v. 205, estre et
2209
sse
comme
en ligeois moderne.
(diacres)
;
Dans
dyacque
;
1072,
aprs
wasse (v. fr. gaste , misrable) perde (perdre) 1325, torde (tordre) graphie inverse 2029, demoras(t).
;
:
1399-1400, request
867, 1304,
:
mod.
prinde)
Dans IV, 342, boise (bote). Dans V, 23, perde (Dgl. Flor. perdre)
blouke)
osasse
:
1069,
lig.
mod.
75,
presist (Dgl.
preisse
Flor.
:
presisse)
140-1,
ossast
arguasse (Dgl.
;
arguasse);
:
1128-9,
adoubast
1072-3,
desplait
desplaist
mes aise)
1184-5, conforteresse
conforteresse).
le
groupe ts qui a pass z en' franais et qui, dans nos pices, est remplac le plus souvent par un s simple (voyez plus loin Conjugaison) et sur le groupe Is o seul a survcu le dernier lment. Toutefois, dans ce cas, nos Nativits notent z , par exemple dans les rubriques de la page 8 az (aux) et pastoreaz , etc., II, 237, az. C'est une des preuves de leur ancienCette rduction s'est opre aussi sur
;
net.
souvent aux dpens de la mesure, comme le montrent les exemples suivants, emprunts naturellement aux seuls textes o l'on puisse retrouver une prosodie peu prs rgulire, c'est--dire aux trois Mora1'
La suppression de
muet
s'effectue
lits
Dans
puis[se]
;
111,
2018, tout[e]
femme;
;
2097,
2209, est[re]
;
2260, fesist[es].
131, met[e]
;
;
176, dit[es]
:
359, tout[e].
;
(Dgl. toute
gote
1'
Flor. toutte
goutte)
9,
tout[e]
1.
2.
Dans
le
muet.
11
ne
le
les vers
en dialcilc (J Haust).
Exemples pour
moderne
FINALES ATONES
51,
(vl,
LVII
(Dgl.
boistfe]
(0*^1.
beslo
Flor.
bicste)
;
fiO,
boist[cs]
besics
;
Flor.
biostcs)
Flor. cognoisire);
;
310,
ayme
b'ior.
:
cheli qui
ayme
esiite
:
Flor. ditle
eiilitte).
deux choses la j)reinire est que l'amuissement de r e final entre pour beaucoup dans rirrgularit rytlnuique de nos pices et dans l'incapacit o sont les auteurs de I et 11 faire des vers rguliers la seconde, que le t final dont la conservation tardive, notamment dans les formes verbales (voir Conjugaison), est une des caractristiques principales de nos Jeux, comme de tout texte wallon ^ s'est entendu trs tard. Je le conclurais aussi du maintien de d final. Les exemples en sont naturellement rares et particuliers III et V Dans III, 1729, 1710, 1741, bleid (lat. vulg. bladum les deux derniers ex. au 2037, alleis vus eut (lat. inde). plur.) 204(), 2052, ad ce Dans V, 349, les nuds (Dgl. Flor. nus) 573, porte l'eut (Dgl. porte l'en Flor. porte l'ent) 635, ad ce (Dgl., ce) 844, ad venir 752, de verde coleur (Dgl. de vert
cette liste on peut conclure
;
:
De
couleur).
Notons en passant un autre d final, celui-ci non tymologique, III, 522, vertud, mais qui pourrait reprsenter la spirante dentale que G. Paris suppose dans V Alexis. Mme conclusion pour l' s et pour 1' r finaux, qui doivent se prononcer intempestif, dont ils sont souvent suivis, semble l'indiquer et celui-ci r e n'aurait en somme que ce rle. Ex. I, 436, del enchense (confirm par le ligeois mod. partiras; 1923, mes osse gros; I, 4, comenchire ciiice) III, 1787-8, las(se) II,
;
))
219, aiidiire
1727-8, tresore
oir
laisse CLIII).
Il
en serait de
mme
pour
le
Orguelhe
(rubrique
dans III, 966-7, royne digne IV, 194-5, rgne renne . Ce traitement n'a rien de spcifiquement wallon. aprs la tonique. Exemples III, 1387, Il en est autrement du passage de n hayme 1455, CaYm 2336, estrime ( doctrine v. fr. estrine , hasard). Le changement de la finale -ne en -me est assez frquent dans nos patois , crivait dernirement le wallonisant J. Haust dans la Romaiiia ^, citant en note strme ,
trenne
(cf.
I'
aussi
wayme
^
gane
s
).
En rsum
manuscrit
affolement
de F
et de F
t
final
comme
1. L encore, comme pour le e final ou le s final, impossible de dresser un tableau, tant les exemples sont nombreux. Il est plus facile d'numrer les cas contraires, III, 1912, esta (tat) 2071, droi chi. 2. Avril 1919, pp. 179-80. 3. Expression de M. A. Bayot, dans l'Introduction d'une tude, reste malheureusement indite, sur la langue de J. de Hemricourt, et qui devait former la prface du t. II des uvres.
;
LVni
CHAPITRE
II
ETUDE LINGUISTIQUE
Section VII.
Consonnes
el
semi-consonnes.
Dans
3>
Rubrique aprs 86, chantant rubrique aprs 141, chantent 218, chose 455, chambrier 100, cel enfanchon 143, cils enfanchon
; ;
104,
;
chascune
296, aperchoit
-|-
e,
Rubrique aprs
21, Ichi
107, 396,
;
vechy
114,
432, anchienet
435,
enchens 436, enchense 439, comencherons 455, chevalier. Traitement franais rubrique initiale, c'est 136, cils 261, cest
:
165, cyt
167, ciel.
:
Dans
II
a,
115, or cha,
mon
;
senescal
183, char
chanchon
238,
champs
35, conchoiuent
242, enfanchon.
-f e,
conchoiuent
254, encense
54, 76,
vechy
306, chu
62, nonchier
236, anonchie.
:
Traitement franais
Dans
m
^
255, essence
251, piecha
148, 177,
;
cha
49, porchachier
;
227, chose
;
80, 96 et passim,
;
chascun
326, eschachie
1404,
326, echat
;
629, rachatat
;
chace;
1332,
chantent;
;
chaitiue
I
1732,
;
2360, chauffe
:
cha estre
;
Traitement picard
;
70,
ascars
;
272,
encachier
472, escarnist
543,
escape
1339, casties
2307, castemenl.
+
;
e,
Rubrique
(d'ici)
initiale,
;
149, che
235, coroche
;
242, rachine
;
271,
757,
pechiet
758, chiet
CONSONNES KT SEMI-CONSONNES
(3* sg.)
( ce)
:
LTX
s^.)
:
700, onchiol
830, merchi
;
3^
plache
020, chis
1()<S(),
1733, cheuaiils.
;
'l'railement
tlucesse
;
franais
()1.
127, ce;
eiilhacies
117, cest
ficies
;
166, sacies
106,
223, en ceslny
.S37,
401, cervoise
805,
s'es (c'esl).
180,
meskine
(v.
fr.
Tueschine)
327, cskiek
(chec)
721, franke.
final
:
:
ch
236.
March (mars)
Dans IV
+ +
a,
o
;
71,
champ
e,
i
261, or cha
308, chantons
125-6,
champier
129, cosc
344, capiel.
150, lieche
;
265,
;
vechy
330, cheuance
53, sacies
74,
mouton-
262, recinant
340, se (ce)
351, toquiet.
Dans
V
a,
Flor. porcoy i'aic au ceur choroche (Dgl. pour ce ai-je au cuers courons pour che ay au cuer courous) 307, chailif (Dgl., Flor. chetis) 361, char humaine (Dgl., Flor. id.) 431-5, tencha corocha (Dgl. tena courroua; Flor. tencha:courecha) 514, ces coses (Dgl. ces choses Flor. ches choses) 727, choze (Dgl. choses Flor. id.) Flor. cas812, la chase (Dgl. Flor. cause) 778, chascuns (Dgl. chascun cun) 866, escharboucle (Dgl. id. Flor. 11 scarboucle). Dgl. chastierresse) Traitement picard 295, castieresse (Flor. id. 300, castiier (Flor. id Dgl. chastier) 387, cascuns (Dgl. chascun) 514, ces coses (Dgl. ces choses
72,
;
devant
et
ci
Flor. chi).
Traitement franais
306, ce (Dgl. ce
Flor. che)
qu
ou
'(
devant
(Flor.
et
meschine) 1196, mesquine (Dgl., Flor. meschine) 459, l'esquerpe (Dgl. en l'escherpe Flor. en leur escierpe) 806, m'esckerpe (Dgl. escherpe ail. Flor. le scierpe) Flor. escierpe) (germanique, skerpa 809, escherpe (Dgl. id. actuel, Scherbe bourse) 362, estacque (Dgl., Flor. estache poteau).
258,
mesquine
CONCLUSION
On
du traitement
picard pour
ca
comme pour
ce, ci
et
il
en est de
mme
dans tous
LX
CHAPITRE
II
TUDE LINGUISTIQUE
dit
La mme
cha
(a),
de chy
mais
M. Haust, dans le ligeois moderne, qui tchanchon (chanson), thr (chair) etc.
1
Le
devant consonne.
22, a
Dans
Chute de
devant consonne
;
monde
;
(fr.
au monde)
;
rubrique aprs 204, a Messagire 466, a roy rubrique aprs 427, a II roy (aux deux rois) rubr. aprs 63, 72, 131, 198, 244, 364, 470, az (aux) v. 193, az rubr. aprs 121, pastoreaz (pluriel) 184, saueur (sauveur) 313, de roy (du roi) rubr. aprs 478, la fin de jeux. 74, 184, de monde (du monde)
; ; ;
; ;
trs haltains
fr. sau74, 128, salueur (lig. mod, suer Maintien de 1 devant consonne 466, haltains 323, fols (plur.) 338, veur) 76, mielx (mieux) 190, 232, loyalt
:
mes
tres-loyal signeur.
1
Vocalisation de
aultre
;
devant consonne
209, escouteis
344, default
234, 235,
235, veult
II
:
Dans
62,
Chute de
ajourdhuy
99, a talion
95,
matalan
(Cf. Geste
de Lige,
p. 636, V.
3489, mataient)
1
Maintien de
devant consonne
97, altre
CONCLUSION
dans le corps du mot ou l'initiale du suivant, constatation intressante pour la phontique syntactique, semble disparatre, probablement en entranant l'alloni^ement de la voyelle qui prcde. Il en rsulte, dans l'article compos, le plus grand trouble et il est souvent difficile de le distinguer des prpositions ou de , par exemple dans I, 478, de mort, qui serait en picard dele mort , nouvelle preuve de l'amuissement prmatur de e final. Au v. 77, le roy des ciel , oii ne sait s'il faut traduire par du ciel ou des cieux et l'incertitude n'est pas moindre dans le cas du vers 308, le roy de roy , auquel rpond, au v. 320, le roy des roy . Toutefois ce trouble mme nous permet de conclure que l'article compos singulier ou pluriel tait de , , ainsi qu'en Ugeois moderne, o de = fr. du, des , comme = au, aux. Il est trs probable que la prsence de 1 non vocalis devant consonne n'a qu'une valeur orthographique et que les cas assez rares o 1 est vocalis sont attribuables une influence du franais littraire. L'examen dtaill des autres textes n'est pas ncessaire, car il donnerait des conclusions identiques, par exemple pour le mot mataient , qu'on retrouve dans III, 235, 237, 1507 et dans V, 212, 347 (Dgl., Flor. maltalenl) pour adeuant , qu'on retrouve dans IV,128 pour l'article compos , qu'on rtrouvera dans III, rubr. initiale, a peuple rubr. aprs 165, a diable 498, a vin, etc. V, 881, a (deux fois) pour l'article compos pluriel as : III, 1075, 268, 346, etc. IV, 74, 169; V, 350,
celle-ci figure
LXI
pour l'arlide compos de III, 1075, de corps 228G, de ciel etc. V, 731, 1225, de pain (l)i>l. du Mor. dou). Ou reuiir(piera qu'il u'y a daus 111, et V aucuu exemple de az , ce qui uous
aus
;
V\ot. as)
porto
12()l.
les
considrer
comme
])ostricurs
et II. Si<fiialons
a,
encore
III, 1300,
mauais
m\
h
nulle
sa ver
du
ligeois
nui
miex
du
ligeois
; 2402, sauage,
cause du ligeois
sAvatche
Une
textes.
fois
de plus
le ligeois
L'
sauf dans
II, et
particulirement caractristique du ligeois littraire au moyen-ge et lui est comnuine avec le provenal et le portugais. Les exemples en sont innombrables pour
;
les
trouver
il
Le mouillement
ire p. sing.)
;
On
(cf.
;
le
trouve dans
I,
3,
;
II,
dans
il)
;
les
pronoms personnels
202, ilh
;
II,
ille)
;
au fminin, III, 362, elhe 1568, elh IV, 59, elh belh V, 21, 667, elh(Dgl., Flor. elle). Le mouillement s'est encore tendu d'autres cas o le franais l'ignore, comme dans III, 310, Lhorene 1161, Ih'orgeulh 624, estoilh 861, Irailh (frle); 964-5, iiouelh (nouvelle) belh (fm.) 878, belh 1025-4, folhe parole 1625-6, euangielh vilhe (Hgeois vye ancien, viye ville); 1827-8, celh ancelh. ^ On notera la graphie inverse 1767-8, seul (seuil) linceul IV, 224, nouelh (nouveau)
et
;
;
pastureil (plur.)
fertilh
:
332-3, ostilh
;
subtilh
:
V, 484-5, soubtilh
;
ville
Flor. subtille
ville)
544-5,
lillc
soubtilh
547, escolhe
mouill.
parfois,
La graphie
dans
III,
gn
2127
mais rarement, ng , par exemple sens longe alonge. Pour l'influence de l' n mouill sur la voyelle
domine
on trouve
intervocalique.
I,
63,
suffissamment
;
p. 12,
;
Le Mesagire
;
(trois fois)
296, lasseit
;
424, noblesce.
16,
129, laiseraie
131, laiseront
laisier
185, gissant
243, gissoit
267, prophesie.
; ; ;
douse (douze); 333, laisoie 857, lasa 962, mesage 1147, plu^ oyseusse seur; 1547, useit 1591, 2075, miesse (mise); 1569-70, sommelhcusse oyeusseusse 1549, uzeir. 399, derizion 1599, oyeseusse
III, 307,
; :
1.
linccuil
LXII
CHAPITRE H
IV, laisal
;
ETUDE LINGUISTIQUE
;
Dans
ozoie
;
224,
;
238,
Conuoitiese et Aiubision
80,
28,
22(3,
n'ozcront
228, coze.
;
Dans V,
poissans)
sieurs)
seez).
; ;
Flor.
;
hausaige)
orguelheussement
;
(Dgl. orgueilleusement
Flor. orguilheusement)
;
Flor.
Flor. laisseray)
;
652, plusseur
;
(Dgl.
plu-
Flor. tour-
semble bien rsulter de ces exemples que le s intervocalique textes, une forte et non une douce, une sourde, non une sonore.
Il
est,
dans nos
final
>
ars
;
ch.
Dans
111, 235,
coroche
236-7,
Mardi
;
les verbes).
Dans V,
67,
Flor. courouc).
devant consonne.
1'
l'initiale,
on rencontre rgulirement
le trai-
tement wallon. On notera la chute de s devant consonne l'intrieur du mot 1459, meller 1697, almone 1884, boidie dans 111, 541, mainnie (v. fr. mesnie) dans V, 41, mellasse (Dgl. meslasse Flor. melaisse) 91, blameis (Dgl. blasmez). M. Wilmotte (Romania, XVI, p. 123, note) en a trouv beaucoup de cas dans les chartes wallonnes, notamment maiiiie dans un cartulaire de Saint-Lambert de Lige, amoine , au xiii^ sicle, dans un document d'un monastre de dominicains et dans le Pome Moral. Devant dentale, c'est le s qui demeure en wallon ligeois et la dentale, mme si elle est suivie d'une liquide, tombe ainsi que cette
; ;
;
et
si
c'tait, l'initiale,
une
affrique.
La
;
218,
mengat
;
111, 179, 378, 1074, borgois g 1545, 295, geroier (guerroyer); 1161, Ih'orgeulh
parfois
vengance 1642, g'ysserai 1672, ahgance V, 1932, geule gh IV, 336, waghe V, 293, verghe (Dgl., Flor. verges).
; ;
98,
mengant
parfois
th
1,
th
se trouve
au lieu de
;
dans
107, panthier
111, 76,
enthacis
1525,
me permeth
(remets)
V, 302, bathemens (Dgl., Flor. batement). Dans le premier peut reprsenter le t aspir que l'on entend aujourd'hui encore en
le
groupe
ti
mme
en franais.
w
,
le
comme
le
on
s'y attend, l
le
franais a
un
ga
si;mi-c;onsonnks
franais a
><
ht
enthi:
vuvi-.lli:.s
1
i:n
iiiaius
;
i,.\iii
II, 81, recowreit 17, owr par exemple dans I, 101, aweuccpie 170, s'esweulhal 77(), widies 1259, lw, rescowry (p. tll. 'M s^.) III, 4-11, Nveul 22.S2, wasse (v. Ir. gaste) dans IV, 272, 2(S2, Nvaine esehiweir siweis 12192,
un
I-'lor dans V, (il 7, 701, wil (1)^1. vniL. l'ior. widenge) 613, 9S1, weulh (Dgl. venl wil) ()19, Nvvdainge (Dgi. vnideni^e Flor. Lu (iiS, weulli ()<S9, lu weuls (Dgl. Lu veus (h, weoulli Flor. voelli) voelz) 703, wculhies. 712, Lu weuls; 711, Lu weulx
waslelel
;
(li<veois
wasl
i)elil
<>;Uoau)
;
Senu-consonnes
cL
eiiLre voyelles
))
en
liiaLus.
Dans
(41,
/,
;
K resjoiir
(Hi,
88, resjoiiel
39, veioir
aiies
; ;
veoir)
139,
356,
367, oynL
?).
370,
oyu
384, juiif
456, doiient
457, haiir
3 sg.
Dans
Dans
II, 85,
;
oyuL
172, esioiissoncc
183, je veiil
se esjoiissoil
67, ehemiin.
125,
;
m,
pi.)
rencheiir
poieis
;
1463,
cheioir (choir);
;
1606,
chciir
1850,
;
rechaieis
;
(impr. 2^
68(),
1451, poies
;
206, 365, 1998, 2305, poioir 285, loweie 585, veycis (ind. prs. 2^ pi) 609, vos veieis 2108,
;
2529, veyuL
;
990, priier
1212, priier[e]
oyu (entendu)
1609, termiieur
1591, oyeusseusse
1599, oye-
seusse
2067, amendeie
214, seioir
2552, paiis.
;
Dans IV,
110,
63, poioir
95, veioir
veyut
345, flaiotiel
389, priie.
Dans
V, 8,
ma
veyue
;
(3 syllabes) (Dgl.
;
veue
(2 syl.)
Flor. pooir)
(l^e
sg.)
mon
poyoir
(:
131, esioi-
701,
;
priie
pri
Flor. pry)
;
215, oyeulh
veulh) (Dgl.
;
eul
ot)
Flor. oel)
;
Dgl. chastier)
;
354, 462,
oyu
;
(Dgl. ou
Flor. id.)
Flor.
;
Flor. creiis)
670,
vu
Flor. veiis)
l'ueil et la veiie (1
veyu (Dgl. vu Flor. veut) 644, veyu (Dgl. Flor. veiil) 754, l'oyeul et le veyue (Dgl. 783, veyus (Dgl. veu syl.) Plor. l'l et la vewe (1 syl. ?)); 1251, 1255, veyus (Dgl. vue
Flor. vir)
;
599, 798,
Flor. vuwe).
Dans
Geste de Lige,
t.
l,
v. 228, oiir
v.
5906, poior
v. 2706,
veyut
t.
II, v.
4004
et passim,
veyue
v.
I,
47, auieree
;
(1.
a\viree)
mod.
dji
djowret)
236, twerons
331, tweroie
477, loweis.
33,
pawour
1226,
Qu'on
chanson de Delrecheu.\.
LXIV
CHAPITRE
(:
II
ETUDE LINGUISTIQUE
;
absoub.
;
ioweaux
2437,
(lig.
;
mod.
djow)
1303-4, ewist
pewist
1469,
;
m'ewiste-il
(lig.
vow Dans V,
mod. low, loyer) 1911, dewiessies (2^ we, fr. eau). 1757, ly awe (lig. mod.
;
:
plur. dussiez)
eust
;
(1
syl.)
74, ewissies
;
Flor. ewissies)
:
935,
Flor.
;
1052, ewist
syl.),
peusse
(1
syl.)
euisse
peuisse)
31,
Flor. deuist)
Flor. deuissies)
Flor. deuisse)
:
167-8, peuisse
(synrse)
seuist)
;
peusse (synr.))
488-9, pewist
scust
Flor. peuist
870, lowe
Flor. loc).
Dans
Geste de Lige,
v. 286,
Juwis
v. 599,
vowe, voway
v. 2223,
jowoit
CONCLUSION
Ce
les
trait,
abondamment
reprsent
ici
un des phnomnes
plus caractristiques du wallon ligeois ancien et moderne et qui atteste une fois de plus le peu de nettet de l'articulation des voyelles que nous avons dj constate. Pour passer d'une voyelle une autre en hiatus, la langue trane contre le palais,
de voyelles labiales, les lvres, peu tendues, s'affaissent l'une sur l'autre et il se dgage une semi-consonne w . Cette tendance est si forte encore ajourd'hui qu'il est difficile un Wallon ou mme un Belge cultiv
produisant un
yod
ou,
s'il
s'agit
de prononcer
thtre
yod
de liaison
^.
Section VIII.
MORPHOLOGIE
Survivances de la dclinaison.
5,
Dans
22,
I,
rubr. init.
sire
28 et passim,
c'est le
suers (vocatif)
feme
analogique).
Dans Dans
et
264, Entre
moi
:
ma
sereur Yre
;
1057, de
il
mal
1140, sereur
525,
n'est nuls
homs, tant
;
soit sns
1821,
615,*
contre
Crist
;
Jhesum
;
(:
pardon)
662,
Ihesum
Marie 640, priie vostre 698, uns sains hermite 2560, li plus sire
;
Jhesum
(suj.)
1.
hiatustilge
MORPHOLOr.IF.
T.
ARTICLR
178 ot passin}, ons
;
LXV
;
Dans IV,
obevssans
cl
)
rul)ri(iiio iiiil.,
(/esl
une jeux
;
1()5,
157, sesseruans
ileziraiis (sujet
sin^.)
l
de
enfant
((icsic de lAge,
Hiii,
cnfes (sujet)).
s
Dans
Jhesu).
yex
355, de roy
Jhesum
(Dgl. du roi
CONCLUSION
y a donc quelques survivances de la dclinaison de l'ancien franais dans nos sire-seigneur; suer-sereur enlTe-enlant ons-honae ; elles peuvent servir textes
11
:
phnomne morphologiciue
donc au xiv sicle ou au plus tt au xiii^, mais il serait bien dangereux de n'employer que ce seul indice chronologique, surtout que l'emploi fantaisiste de 1' s trouble beaucoup les constatations.
2. Adjectifs.
rend difficiles les constatations relatives la dclinaison des substantifs, l'affolement de 1' e empche de se rendre compte de la formation du fminin des adjectifs, par exemple dans I, 31, mon chire ls trs ameis 391, s'il at longe temps. On peut cependant admettre que, pour ceux qui n'ont en latin qu'une forme aux deux genres, 1' e analogique est encore peu rpandu.
l'
De mme que
affolement de
1'
/>
Exemples
rgion
;
resplendissant; 134, queil chose; 173, queil terre et ([ueil III, 573, grans (attest par le mtre) 1219, par grant repentance V, 287,
:
I,
66, grant
11,
en
fourme. On notera les comparatif et superlatif hrits du piesme (pessimu) et, cause du ligeois contne 1189, malcontene.
teil
1773,
;
(contente)
V, 144, contene
3.
Articles.
Article simple.
Dans
indfini
:
72, la
425,
le (fm.).
les.
Article
59,
:
une
:
102,
une angneax.
;
une angneaul. rubrique L'article masculin singuher est li ou ly ; exemples initiale 467, 64, 66, etc. (rarement le ). C'est encore la forme hgeoise ^. L'article fminin singulier est le ; exemples 121, 132, etc. (rarement la 1178; lo , 2257) ou h , 132, 814, 1124, 1268, 1798, qui est du ligeois actuel. L'article mabculin pluriel est ly ou li (exemple: 1797, li vers maingeront li cors(sg.)). Il en est de mme dans IV, 76, li hault Dieu 225, li 22, par le tenuer (fm.)
82, le grasce
280,
;>,
pastureil (plur.).
1.
p. 14.
LXVI
CHAPITRE
V, malgr l'influence
II
ETUDE LINGUISTIQUE
l'article
:
Dans
maison
;
du modle, on trouve
;
fminin "le
le
,
Flor.
le
signourie)
507, 595,
'(
Flor.
li
(Dgl. tout
l'article pluriel
a,
li
comme dans
III,
un
Flor. uns)
ou
12,
ung
Article compos.
Dans
I,
22, a
monde
; ;
68, 77,
oiourdhuy
:
Ilerode a Peu])le
166, a roy
470, a porte.
;
Au
pluriel
Angele az Faslore 82, 193, az rubrique aprs 131, 364, 198, 244, 308, 470, az rubrique aprs 427, a II roy. 124, de ciel 123, 210, del enfant 436, del (fm.) 77, le roy des ciel (du ciel) 292, de la ^81, des (plur.). Dans II, 23, 27, 78, rubrique aprs 73, a temple 62, a prudhome 72, 84, adeuant (lig. mod., dvan) 91, a fils 99, a talion ;-rubr. aprs 110, a Sot 75, ajourdhuy
;
; ; ; ; ; ; ; ; ; ;
236, az.
31, de
monde
CONCLUSION
phontique que nous avons tudie, chute de 1 devant conal, del , et au pluriel a als , se sont trouvs rduits respectivement a, sonne, d et az . Ce sont les formes du ligeois. Exemples modernes li fleur d cot'h d'I'fant atchet marchand (acheter au (la fleur du jardin) au contraire marchand) f sogne s-fants (faire peur aux enfants) ^. J'ai dj fait remarquer que la graphie az , dans les textes littraires, semble plus archaque que as et remonte au xiv^ sicle au plus tard, quoiqu'on la trouve encore l'tat sporadique aprs cette date elle est spcifiquement ligeoise. m, part az , prsente les mmes formes ligeoises a (= au), 498, 1128, 1175, 2006 de 2 (= du), 489, 802, 924, 966, etc. al (devant voyelle, ex. 538, al encontre) as ( = aux), 268, 925, 971, 1075 (fm. plur.), ct d'autres formes qui semblent franaises aus (946) de la (1411). Dans IV on notera 5, al autre 384, a monde 74, 226, as champ (plur.) 177, de grant defroy. Dans V, 881, a grand pommeal et a petit 1060, al espee (Dgl. l'espee) 371,
vertu d'une
((
En
loi
a queil
547, as escolhes
;
Flor. a)
35,
;
de
ciel (Flor.
dou
du ciel Flor. dou chiel) 231, de ciel 252, de ramon Flor. dou ramons) (Dgl. du balai Flor. dou tenir) 260, de tenir (Dgl. du tenir Flor. dou pain) 67, 1225, de pain (Dgl. du pain 365, de cors 378, de queil (Dgl. du(|uel) 397, de rehef (Dgl. du relief) Flor. dou 1207, de temps (Dgl. du temps
chiel)
temps).
1. 2.
de
Delaitc, Grammaire Wallonne, pp. 14-15. Orthographe des ( du) aux v. 1199 et 1227, intressante pour tablir l'anciennet de du ligeois moderne.
la
prononciation
MoinMioi.oGir:
rnoxf^Ms
r.T
ap.if.ctifs
lxvii
4.
Pronoms
cl
adjcclijs pronoiniiunix.
A) Pronoms personnels ^
Diins
1,
la jjreniire
personne
esl
je
%,
je
moy
joweraic
:
au cas rgime,
moy
prdomine,
(ef.
mme
l.)(),
l oi
sov,
127,
ilh
avec
parfois en ligeois
moderne
(jui
le
conforme au dialecte moderne. Il en va de mme pour le fminin u en ley du vers 448, qui rpond exactement au ligeois lye^. Les nos et vos , attests bien des premire et deuxime personnes du pluriel sont
(19(>, 2()(), 2."U), 2l()),
esl
[)lns
<
pas abrviation
la
rsolution de celle-ci
vus , mais il est certain qu'il faut lire vos , comme dans le parler actuel* Remarquez par exem])le au v. 345 nos no partons. J)ans II, sensiblement mme tableau, luy (286, 291) voisinant avec ly (69, 233, 234, etc.). Je signale un curieux mey (293) fminin, assurment analogique de ley, un pronom conjoint semblable ceux qui sont familiers au wallon, v. 290, ameil bien , et un le fminin, complment direct, dans la rubrique aprs 89. Dans III, de nombreuses rimes attestent les formes vos, nos , exemples 288-9, \us nos 534, vos nos, etc. (Cf. plus haut, assonances en o ) au cas rgime, my, ty,
force crire
: :
:
ly
masculins ou fminins, qui sont wallons aussi bien que picards ^ sont afirmspar 298-9, amis my, suivant immdiatement d'ailleurs le de trs nombreuses rimes moy foy des vers 296-7 602-3, chy my 394-5, my ainsi, etc. L'assonance remer,
: :
chie
(fin
de rplique)
:
moy
:
(dbut de
;
rpl.),
:
aux
v. 916-7, est
naturellement en
Autres rimes
1785-6, ty
dy
1587-8, ly
chi.
;
trouvent souvent l'atone. Cf. 31, tu qui toy voy (vas) 33, que moy fais trembleir 115, 896, eaux (cas rgime) 869, ieaux (elles, cas rgime) j'ai dj parl de elh , 362. Le tu , complment indirect, du v. 1106, se tu serat bien prouee 1086, s'asentir ne tu veuls 2124, quant te tu vas ensi prisant, rappelle le ligeois n donne-tu = donne-
Toy,
moy
se
toi
^.
Cet emploi de
te
tu
te
un Wallon peu
son
III,
1765,
quant
te
seras
mort.
Aux
v.
2455 et 2457,
tint-t
tiens-toi,
observe M. Haust.
et ie et tu
par compangnie, et enfin une srie de pronoms personnels conjoints tout fait intressant, parce qu'ils rpondent au ligeois dinezm' (= donnez-moi), bodjz-v' (cartez-vous) ^ et parce que c'est le rythme qui
))
hisme
1669, voilhiesme
a aussi
28, ne l(e)
1530, voil-
2163, respondeme.
;
Dans IV, on
1.
nos
(7, 8,
17, etc.)
vos (16,
17, etc.)
les
my,
ly, ly
au
2.
.3.
Impossible d'tre complet faute de place. Peut-tre publierai-je quelque jour Delaitc, Grammaire Wallonne, pp. 55-6.
Ibid., p. 50.
tableaux que
j'ai dress.
4.
5.
6.
l'arme, on appelle les Picards les Delaite, (jrammaire Wallonne, p. 6.3. Ibid., pp. 62-3.
Ch'ti
mi
LXVIII
CHAPITRE
II
ETUDE LINGUISTIQUE
les
: ;
fminin
comme au
my
le
(fm.).
Kaus
euls
(203,
207
cf.
ossy 302-3, cy rimes 139-140, my Geste de Lige, 883) s'y trouve concurremment avec
:
franais
(366).
ie
cr
Dans
un
trait
pour
jus
au
v.
1095, semble
M. Haust
dji
(je)
ligeois tant
lectes
par
On
comme dans
;
III,
au rgime,
;
tu
mesdie ou
le
ou qui
1005, tu tu
arme
Trs curieuse est la forme du v. 1129, vos Flor. vous le mes amonestastez) nestates
;
mes amonestas
aussi IV, 165
amon-
(cf.
ne pas corriger)
que j'interprte par la contraction de me et du ligeois els (=les) ^, mais qui n'est pas inconnue en picard (cf. La Prise Amoureuse, d. Hoepffner (Dresde, 1910) p. 68). Ele est souvent sans e muet, au singulier comme au pluriel, ainsi qu'en ligeois, et sa chute est confirme par le rythme, par exemple au v. 1119.
B) Pronom
rflchi.
Le pronom
rflchi
I,
soy
s'emploie
comme
moy
mme
o on attend une
C) Adjectifs et
pronoms
si
possessifs.
Dans
facile
l'abrviation
vtre
Ce sont ces formes que seules connat le texte //, 93, de vous (1. vos) bons dsir; 211, vous antes (plur.) 212, nous corps et nous armes (nos corps et nos mes ou notre corps et notre me). Dans III, on trouve, ct de quelques formes franaises, d'autres qui sont wallonnes mi, ti, si (masculin) me, te, se (fminin). Ex. 687, my amy 691, mes fils (mon fds) 1766, de te porte 2143, tes cuer (ton cur) 11, se semblans et se portraiture 276, m'escolle 1000, en m'aidance 151, vos rgne (votre royaume) 541, wus mainnie 569, nos aliance (notre alliance). L'adjectif possessif masculin et fminin singulier vos est mme attest par le mtre aux v. 941 et 943, etc. Dans IV, on verra aussi au v. 9, nos mateir (fm. sg.) 296, vos plaisir (sg.) 157, ses servans (son serviteur) et dans V, 16, ses usage (sg.) 615, t(e) auctorit.
expliquer par
le
nosse
(2^
personne
vosse
D) Adjectifs
et
pronoms dmonstratifs.
;
Dans
143, cils
I, 70,
chi signe
406, chi
dir.)
;
;
monde
100, cel
;
enfanohon
enfanchon (compl.
;
(masc. plur.)
Le
ligeois
contemporain
galement
de Lige,
1.
Dans II on
a,
282, cely (pronom) et 265, toute chu, qui est frquent dans la Gesle
v. 1148,
2137, etc.
p. 62.
2.
Grammaire Wallonne,
MORPHOLOGIE
Ddiis 111 on Irouvo
602-.">
;
*
CONJUGAISON
(cf.
;
I.XIX
cy
par
cxeiu|)l(^
;
2U).)-1.
(r.eliii)
;
(k'
;
cu)iuiuonr.onu'iil
iK'hul
175,
(\c
rci)li(pic
(lm.),
117, 06(1
;
173,
cheulx
203."),
couix (celui);
;
ceaus (plur.)
900,
1337, de cestuy
;
(i29,
chieux
l)ieu.
E) Adjectifs et pronoms
I,
relatifs.
;
96, de la ([ueil
;
III, 350,
cuy
1597,
par coy
On
l'atone,
du
ligeois
pour
qui
et
moderne,
inverse.
dans notre texte doit se traduire par que quelquefois, rciproquement, que par qui
, ,
comme
dont (d'o); II, 265, toute chu (tout cela); 119, rubr. aprs 201, tt, comuie en wallon moderne 228, nulluy (sujet cf. lig. iiolu) III, 170, nulz 178, 231, nuls 295 nesuns (aucun) 360, nesuns (rgime) 1520, chascun iour 481, li aulquant (les uns) ;1811, del autruy (de ce qui est autrui) V, 488, nuls 520, queilconcpie 945, teil(Dgl., Flor. tel) 601, quant grande ? (combien grande) 670, par toy misme.
I,
146,
5.
Conjugaison.
complet des formes verbales de mes textes, mais la place me manque pour le reproduire ici je me bornerai donc signaler celles qui sont le plus remarquables surtout par les identits qu'elles prsentent avec le ligeois moJ'ai dress le tableau
;
derne.
Beaucou}) d'entre elles, d'ailleurs, n'appellent pas un commentaire particulier, parce qu'elles s'expliquent par le jeu des lois phontiques que nous avons dj tudies passage de e tonique ei , de ie i , etc. Exemples I, 7, presteir 49, ploreir 48, ameis (part, pass masc. sg.) 297, je vin (ind. prs, l^e sing.) conservation de t final, 78, at rduction des groupes finaux, 304, entrepresis (pass
:
df. 2e plur.).
Conjugaison dans
I.
on notera en outre, l'indicatif prsent, l'adjonction frquente d'un e la premire personne du singulier, sans doute pour indiquer que la consonne ou la semi-consonne qui le prcde doit tre prononce 166, aie 3, veulhe 190, doie. L' s analogique, cette U^ pers., est inconnu. L'assonance 85-6, puissans: aorons, fait penser une premire personne du pluriel bien ligeoise en -ans surtout que l'on a, au v. 459, nos hahondans (nous abondons) ^ A la deuxime personne du pluriel, -eis est la terminaison normale quelle que soit la conjugaison ce n'est que dans les verbes en ier (prononcer r ) qu'on a
J,
: ;
Dans
1.
LXX
)).
CHAPITRE
II
TUDE LINGUISTIQUE
38, auez,
Le
ne se constate qu'une
foir.,
au lieu de
aueis
formes les plus intressantes sont 456, doiient (doivent) et 371, puillent (li. mod. pol), de poloir (ligeois mod. poler). A V imparfait, 475, poiit, doit tre une simple erreur pour poioit ; 109, se vos
la troisime
personne du
pluriel, les
mod.
si
v's-av.
Le juiur
est,
la premire personne,
marqu par un
l'atone dans
futur de
8,
un changement de conjugaison. On observera la veireis (2^ plur.), reprsent par le ligeois moderne
(77, 207) est, la troisime personne,
o diphtongaison
virez
;
. ^
Le
,
naistre
nasterat
(213)
de
obir
la premire du pluriel,
obeisserons
230,
lig.
mod. obih'rant, o
l'aspire
remplace
la sifflante.
Au
la
conditionnel, 152,
nasteroit
est rapprocher de
:
nasterat
on notera aussi
deuxime personne du pluriel en eis 163, 275, poreis. Au v. 396, deueroient prsente le phnomne connu sous le nom sanscrit de svarabhakti . Le conditionnel, V^ du plur. sariens , du v. 172, n'est pas moins intressant, u in ), si frquente parce qu'il prsente cette terminaison -ien ( prononcer ici dans les anciens textes wallons et qui a fait l'objet d'un assez long expos de M. G.
:
Doutrepont, auquel
h' impratif a,
je
renvoie
^.
comme on
; ;
ou
-i
orthographi
Ex. 47, regardeis 65, n'aiies (lig. mod. yz). Remarquer surtout 113,493, prendeis (lig. prindez fr. prenez) et 149, 441, diseis (lig. mod. dihez). Notre texte connat aussi dit (dites). Au subjonctif prsent, on confondrait facilement les premire et deuxime personnes du pluriel avec des indicatifs. Ex. 186, allons 381, 491, puissons 380, qui
ie
:
:
nos donneiz
104,
;
que enporteis
133,
que nos
diseis (lig.
;
mod.
;
d'hs')
474, retorneis;
357, retourneis
334, demoreis
lemouillement dans 193, 242, viengnent (forme ordinaire de l'ancien wallon).^ Le subjonctif imparfait, 330, qu'il y euist, a t dj cit propos des voyelles en hiatus. A Vinfnitif, on a naturellement -eir , pour les verbes de la premire conjugaison 11, enfanteir, etc. et i , par la rduction de ie , dans 3, comenchire. 7, presteir L' e final inattendu qu'on retrouve aussi dans 49, gemire; 55, alaitire 176-5, mentire volentire, semble indiquer que le r s'entendait encore, ce qui n'est pas le cas pour le Hgeois moderne (ex. kiminc). Four le participe pass, mmes phnomnes phontiques terminaisons en ei
:
48,
:
ameis (masc.
resjoiiet
;
sg.)
(ortho i
graphi
ie )
partir
;
en
).
fmal dans 158, appellet 159, renomeit ;165, coroneit, etc., qui vient se ghsser mme dans un fminin comme 29, esleut. Quoique les semi-consonnes i et w en hiatus aient t tudies plus haut, je note les formes bien wallonnes, 42, 134, 139, 166, 374, veyut 143, veyus (masc. sg.) (lig. mod. vyou) on remarquera ce propos que 258, venus, est dans une laisse
;
:
1.
Ci.
Doutrepont, Tableau
et
le
Wallon
ligeois
geoise de Lillralure wallonne, 2" srie, 2. Ibid., pp. G6 70. 3. Ibid. Cl.
XIX,
n. 95).
Moia'iioLOdii:
conjugaison
(s..).
<>
i.xxt
on
ou
3G7, ox ul
'Mi),
oyu
177, loweis
11
l'sl
prohablc
(iiic.
<>
apparuiL
un simple participe pass ou u , couinu' 1()(), pieu. Dans la ooiijui^aison du Ncrbe cire, il laul moUre on vedette le j,n-oupe 29X-9, co^noy , on |)eut supposer suy, (ju' cause dos rimes ([ui suivent roy co*nus comme le feraienl en wallon kinohe el so . On pourrait s'appuyer, assouor on u o pour dolondre cotte opinion, sur la pnMiiire personne du ])luriel, 20G, smes .'iO.'), summes 111, sume, en regard de 110, some, ou encore sur la graphie pmes (pommes) du vers 107. Nous insisterons davantage sur la deuxime personne du pluriel de l'indicaUf prsent 11, 171, 2(S7, 315, 409, 410, 411, 412, 466, asteis, qui est la forme de Jean d'Outremeuse dans la Geslc de Lige (t. I, v. 3562 et passim) ou de J. de Hemricourt. Colle qu'on trouve dans notre texte, au v. 30, estez (rimant cependant avec le part, pass H 1res aims ) est exactement celle du ligeois moderne. La 3<^ personne du futur, 67, oirt, est inq)ortante, non pas que, sous la forme ert , elle soit ignore du 'rs ancien franais, mais parce qu'elle atteste la vtust de certaines parties de la Nativit I. Au v. 208, par contre, on trouve seirat , qui est aussi dans la Geste de Lige (t. 1, p. 617, v. 2101) et qui s'apparente au sierat de J. de Hemricourt ^ Au subjonctif prsent, 2^ personne du pluriel, la forme soiies (22, 37, 258, 404,415) doit certainement se prononcer soy ou soysse (lig. mod. lusyssc).
(S2, U)7, 318) osl
:
>,
Conjugaison dans
II.
moins
:
riche.
En
dehors des formes dj signales en -eis , -eir et de celles qui prsentent la conservation du t linal, je note lig. mod. 104, out ons (entend-on t-on, de
: ;
or
our)
rubr. aprs 73 et aprs 18, parrolle, qui est d'ailleurs rgulier, pour les
;
rubrique aprs
etc.,
le
18,
s'en
siet (fr.
fois,
qui correspond au
dest
de de H'3mricourt
et
au
di.,t-i
adist-on, dont
ment
de
se3 propos.
poloir
(lig.
v.
154 est la
l^"*^
que l'escritoie (j'crivais) du v. 263 au pass dfini 183, je veiit 249, condusit 206, vous pris (2^ plur.), qui atteste la rduction du groupe st final s . Le futur prsente la fe du sg. cet e final sur kupiel nous avons
Viinpcujail, je ne retiens
; ;
;
dj appel l'attention.
A
172,
montre
le
maintien du
nous esioiissonce, rappelle le allansse vy que l'assonance est en an *. Dit (176, 227 2 plur.) est prfr diseis . Subjonctif prsent 93, et vous dons (3 sg.) 48, que nos y alloni; 116, 141, vous alleis 117, ardeis 224, sorcorreis (voir le paragraphe prcdent, conjugaison dans I).
;
:
2.
LXXlt
CHAPITRE
V infinitif, notons 24,
;
II
TUDE LINGUISTIQUE
en offrier et 28, 219, aiidiirc. L' e final indique sans doute que 1' r est encore 38, purifiire prononc, contrairement l'usage du dialecte moderne, dans 181, sentire (lig. mod. 49, ofrire. sinti) 46, accomplire Particulirement importante est la forme rechure (65, 214, recevoir), cause i. Au v. 79, on a du ligeois actuel rir , i)cut-tre influenc par sr (suivre) rechure cuer au v. 45, destrure est le distrre du dialecte contemla rime
ofreir,
porain.
Du
-ei
du ligeois 37, excepteit 190, loweis. Au v. 85, on a eu). A Verviers, remarque oyou , moins qu'il ne faille entendre eyut (fr. M. Haust, dj'aoyou = j'ai eu j'ai ou. Pour le verbe tre, on retrouve, comme dans I, la 2^ du plur. asteis (37, 105, 276) ou asteit (34, 39). On ne sait si la graphie sue (1^^ sg.) du v. 189 correspond une prononciation u de suy (95, 210), un ou ou bien un o . Le par;
esteit
(228).
Conjugaison dans
III.
Dans les 2560 vers de la Moralit III, la rcolte est au contraire norme. Il faut faire un choix, par mode et par temps. Indicatif prsent. A la l^e personne, aux formes correspondant au franais je
on constate souvent la prsence d'un e (jamais d'un s ), qui semble transformer le i prcdent en y et parat rpondre une prononciation ye , aye ou oye . Ex. 188, 395, ay(e) 290, say(e) ^ 84, 100, 1491, doye (: accorderoie) 1354, aye 177, ai(e) 426, 561, fai(e). On trouve aussi parfois une finale ch 423, 558, 1712, fach 428, 566, dich (cf. 1887, 1891, rench). Pour le verbe aller, la l^e personne est 29, 1296-7, voy et de mme la deuxime pour le fr. je veux, on a 441, weul 137, veulh (: doel) 518-9, veulh doelh (31) 2122-3, veulhe duel 63-4, veulh(e) (: orguelh) 247, 254, vuel. C'est probablement la forme vou(e) du v. 2303, quivalente au dji vou , du ligeois moderne, qui donne la solution phontique de ces graphies contradictoires. 2378, ie creu(e) = je
fais, je sais, je dis, je
dois
crois, est
Il
est
difficile
d'tabUr,
cause
des
abrvia-
donne 634, preie, comme en ligeois moderne, ou 698-9, priie 785, ie cryeme (crains) 2246, ie cryme (: oyie) 1621, ie te lowe 1410, ie lowe 1525, me permeth (je me remets) 2101, refuise. 3e personne du verbe vouloir est 103, veulht ou veult (Cf. 795-4, puit La veult, qui ne peut gure s'interprter que par le ligeois pou vou ) au franais il peut , correspond encore 272, puet (Cf. plus haut sue-suy ). On notera,
tions,
si
prier
dans
18
;
la
rubrique
v.
;
initiale,
s'ensiewt
correspondant au
l'inf.
fr.
s'ensiet
;
de
II,
rubr. aprs
aux
guerroyer)
375, oise
(fr.
ose
:
lig.
mod.
337, cryet on, intressant pour la prononciation du t final rubr. aprs 580, 1753, dist, forme sur laquelle nous venons d'insiter propos de II; 758, chiet 760-1, enchiet flchie, 3^ pers. corr. au fr. choir.
;
:
ws')
1.
Cf. G.
2.
Cet
Doutrcpont, op. cit., p. 115. est rapprocher de celui qu'on constate dans nos textes la premire personne du futur.
MORPHOLOGIE
Le
011
;
CONJUGAISON
,
I-XXIII
:
ie
requiert
1125, sccit
21
['),
lu uc seis, coutinuent le
seps
(il
M. WihnoUe, dans
:
les Gloses
de IJannsladl
'.
11()7,
esLuel
est ueessaire)
lU7()-7, |)MiL
r.stuet
clii
lUUO,
;
pers.); 1295, se ie
oys (prou.
o
)
;
))
se vesti
semoudre
parole
)
;
(cf.
du texte
;
II)
2391-2, couent
(lat. licet).
comeut (rime eu
in
2131,
deveur[e]
estt,
i
(:
heur[e])
,
de
stare
faut s'arrter la forme, 257, qu'o rencoutre, selou l'abbBastin^, Faymouville-lez-Malmdy 2206,
il
leur loist
Il
sta l sins r
fre.
Malgr
la grai)hit', 3()
1,
diffrent
de 2439,
151, aueis
;
585, veyeis
;
686, poieis
;
1433,
;
pos
900, dilte
1624, vos
me
1031, voleis
1339, casties
dans plusieurs formes, rduction de ie i 304, reuinent 503, 1609, deuincnt (deviennent) (Jean d'Outremeuse, 3528, devinent; Jean de Stavelot, vinent) ^ 305, tynent (Jean de Stavelot tinent) * 727, se tinent 2213, se main:
3 du plur.
tinent
1401-2, quirent
acquirent (acquirent).
)
;
souloir
sceis
500, prendent
(:
tendent)
710, ne seuent
(fr.
:
savent),
qui rpondent
(voir ci-dessus,
aux V^
^
et
;
sceit
cits plus
;
haut
,
780-1, veulhent
;
doelent
;
pers. sg.)
;
940, vuelent
1,
979, voelhent
1954,
maingent
poler
,
1972,
;
mure[nt]
cf.
(Cf.
2467, m,ureis)
:
221
;
puilent (de
poloir
lig.
mod.
pouvoir
de Hemricourt
Imparfait
:
puelent
lig.
mod.
pol).
:
on trouve
assez
la 3,
-oie
la 2,
-ois
,
rgulirement la V^ personne du singulier -oit . Il faut mettre en relief une de ces premires
:
dont nous avons dj parl 1667, auiens ' (fr. avions). On a avint les Aiwes di Tongues (1700). Le pote Simenon (tl847) l'emploie encore et Stavelot, comme Trois-Ponts ont conserv nos-avins , qui est exactement, en prononant bien, la forme de notre texte. Notons encore, pour la valeur phontique de -en , la graphie 1777, asaimbloie 417, prendoient (cf. 500, prendent).
pluriel
du
en dans
-in
Pass
taie
;
dfini,
P^
pers.
A
le
en
-aie
816, enfan-
817,
enffuitaie,
etc.
Remarquons
je plus)
;
462,
fieh c
;
266,
269,
fich je,
dont on
(cf.
passage wallon de
intervocalique la spirante
1504, oych
picardismes. 2365,
ais et
que
le
La
s
un
il
2029, demorast.
3e
du
sing.
692, morit
2264, allast
Cit par G. Doutrepont, J. de Hemricourt, p. 86 du tirage part. Bulletin Soc. Litt. ivalL, t. 50, p. 592, signal par M. Haust. 3. G. Doutrepont, Conjugaison dans le wallon ligeois, p. 41.
1.
2.
4. 5.
6. 7.
s,
LXXIV
2247-8, vient
(renia)
l^e
;
:
CHAPITRE
II
ETUDE LINGUISTIQUE
le
2261, renoyat
du 2^ du
vus
3^ du
2403, auisme (emes) (J. de Hemricourt, awymes), 444, fesiste 2260, 893, deneuist (dnites) 852, maintenist[es]
;
ly fesist[es]
])lur.
:
1828, disist[es].
(cf. J.
474, nasquerent
de Hemricourt, perderent)
-aie
;
Hemricourt, passim) ^
Futur,
17,
(lac)
\^ pers. sg.
gnralement en
;
trait caraclristique
;
de notre texte
:
demanderaye
;
(3 syll.)
:
133,
799, yraie
c<
663, arai(c)
1105-4, osterai(e)
lay
1781-2, partiraie
hahay. L'
v. 1336,
^.
si
de la 2^ pers. du sing. est prononce, Tarasse en l'autre ossy (lig. mod., et s(i)
final
l'auras-tu)
:
la 3 pers.,
on a souvent un
;
final
909,
amen-
rat
la 2 du plur.
-eis
1225, areis
1439, veireis.
Le
15,
en ligeois moderne
;
et, d'ailleurs,
en franais parl
;
myneraie (2 syll.) 909, amenrat (3 syll.) 1917, saura-ge payeras) 2332, 2394, comparons (payerons) (sauterai-je) 1981, comparas (3 syll. 934, 1019, part (parlera) (cf. Glossaire des Posies de Froissart, t. HI, v^ parrai)
conjuray
(3 syll.)
;
86,
vos demeur[e]reis.
De mme
cet
amuissement
ligeois
moderne
;
(cf.
dwm'r
issir )
1642,
Par un phnomne de svarabhakti , dj constat, un souvent au mpris de la mesure du vers dans 167, viu(e)raic
perd(e)rons
prend(e)raie
Il
;
e
;
adventice s'introduit
;
168, perd(e)raie
2338,
1948,
1534, rechiuereis
;
938, deu(e)ront
1930, metteraie
1'
comme
ray(e)
;
en franais
169, acqui;
792, layrat
1647, poraie
2132,
;
poras
957, donraie
1343,
mora
;
1344,
moras
2133,
venrat (viendra)
2447,
nos orons
2523, sara
Notons
663, arai(e)
16,
saray
;
239, arons
:
et,
cause de
1'
u
,
atone
2467, mureis
1979, iuneraie.
Conditionucl
accorderoie
La V^
pers. est
comme
en
oie
doye (dois); 1144-5, racorderoie soye. La graphie 2370, voraye, n'entre pas en ligne de compte, car nous avons affaire l un futur. La 2 pers. est en ois 1094, arois la 3^ en -oit 1349, veiroit, etc. 1348, moroit Au point de vue de la constitution du radical, on observe naturellement les mmes phnomnes de svarabhakti qu'au futur 420, debueroient (3 syll.) (comme
: :
1.
2. 3.
AronnioT.or.iF.
r.oNMT'c.AisoN
; ;
t.xxv
2110, deueroit 1038, preiulorois. meteray, au v. O de la (i'<'.s7(' de Lige) On conslalo aussi l'ahsonre coiuplle de rduplicalioii di^ 1' r 1037, porois 1157, 1501, i)ardonrois 1502, pardoiiroit. ]K)roit 1165, deuenrois 383, i^arlcis 187, leneis 1250, siweis Impratif. La 2^ du plur. est en -eis ou, pour les verbes 1850, rechaieis 109, 1557, 1704, prendeis (suivez) 1223, soumis la loi de Harlsch-Mussafia, en -ies , lire 5, syegnies vos (signez-vous)
:
15(')1,
csvoilhii;
vos
On
mo>
geois
;
a ik'j parl
;
19,
seyeis v(ous)
;
15;>0,
voilhisnie
1
1()()9,
voilhiesme
(mme
])r()noneialion)
12()l,
1553,
absolenie
210,
dil|es|
175, or le
me
^
du
li-
lez
(laites)
Siibjondil prsent.
traires de r
les
Peu de formes ren^arquahles. L'emploi et l'omission muet, de 1' s et du t la finale, gnent, une fois de
: ;
arbiplus,
observations.
l''*'
1203, aie; 1629, (jui personne sing. 278, die; 642, puis[sel qui a la valeur du franais k que , con\me en ligeois moderne). 2 pers. sing. 598, qu'en voise.
:
ie m'oeliie (le
3e pers. sing.
1029, condnisl
(:
(1
syll.)
;
2035, voist
1394,
amanne (amne);
382,
ayt
(:
dehayt).
qu'on n'a plus gure vue depuis le Fragment de Valenciennes, est intressante, parce que a un trait ancien du wallon est la non runion de i issu ye , dont l'u est d'un yod ou d'une gutturale avec 1' a qui le prcde intermdiaire entre et ,... mais, dans le faubourg Sainte-Marguerite (Lige) et dans les communes du nord-ouest de Lige, situes sur les hauteurs voisines, de mme qu' Theux, Polleur, .lehanster, Awans et dans toutes les locaHts du sud, y , etc. ^. s'est conserv un a bien clair et bien ouvert
Cette forme
ayet
((
<c
2059, pardoinst
260, cognoist[e]
1516, qu'il
me met
,
908,
fche (fasse).
1""^
pers. plur.
:
2393, puissons.
;
2^ pers. plur.
385, fachies
837, facis
393, ve^^eis
1893, donneis
:
1701, n'aies;
et
vey
c'est
rime 2253-4, deprie (ind. prs. V^ sg.) vus priies (subj. prs. 2^ plur.). 3^ pers. plur. 927, ayent. 708, puisent (puissent) 1965, puissent Subjonctif imparfait (parfois avec valeur de conditionnel). Les formes sont peu nombreuses et intressantes elles rappellent celles du wallon ancien mais non le dialecte actuel, qui les a toutes niveles par l'extension analogique de la terminaison
:
-ahe
de la premire conjugaison.
:
V^
tu
pars. sg.
1307, que
ie
ewist
302, prestasse.
se
2^ pers. sg.
toy
estasse;
1812,
que
le rendist[es].
1.
le
2.
LXXVI
3 pers.
sg.
:
CHAPITRE
1469, m'ewiste
(ft) (J.
il
II
ETUDE LINGUISTIQUE
;
(et)
1303-4, ewist
^
;
pewist
;
1636, ewist
232, peuist
;
761, 1283,
de Hcmricourt, idem)
1168, puist
:
vosist)
1911, dewiessies
;
1163, devenissies.
1071, parassent
:
2510-1, sewissent
dewissent
dewissent) ^
Infinitif.
innombrables
infinitifs
;
en
-eir
de la
;
premire conjugaison
1972, juneir
(lig.
329, troueir
:
742,
saueir (sauver)
;
mod.
juner)
2049,
desiuneir
2208, engenreir
2223, myneir
(mener), etc.
Arrtons-nous plutt ceux qui prsentent en ancien franais un ie et, dans notre texte, un i , comme en wallon moderne, ce que prouvent 1 les rimes suivantes chire (fm.) 1295-6, mesdier escondir 871-870, aydier sentire 1273-4, laissier
:
2 les graphies
3<*
denir (denier)
:
les
graphies inverses
:
424-5, rier
:
(fr. rire)
mesdire
1094, rier[ej
1486-7,
recourier
venir
fuir.
Nous avons
cointier
:
parl de la rime de
;
ie
avec
ei
578-9,
1'
n o l'homophone doit tre i , mouill en ayant dgag un, qui aura form avec ei une triphtongue, rduite
pigneir
1181-2, engigneir
eslachir,
ensuite
L'
2454, loyer
(lier)
loy
-ir
le
se
prononce
encore, la diffrence
104, venire
;
du parler actuel
(:
953, sentire
265, ochir
(lig.
yre)
:
375, ruyr ne
muyre
le
440, sieruir(e)
978-9, ensiewir
mod.
;
sirvi).
Signalons pour
:
le radical,
421,
gisir, et,
:
pour
;
fuir
1423-4, siwir
vestir(e)
notons la rduction familire au wallon, mme en parlant franais, dans 1304, perde (Ug. mod. pite) 1325, por torde (lig. mod. sitwde) 1359, prende (lig. mod. prinde) ^. 1695, absore (absoudre), prsente la chute de 1 devant consonne, signale plus haut et non une rduction du groupe
Pour
la conjugaison
en
-re
final.
On
(lig.
observera
;
le
phnomne de
754, rechiuoir.
svarabhakti
viu(e)re
718, aprend(e)re.
;
mod. ponde)
Verbes en -oir . En regard de 117, veoir, on a 1433, veyr, qui wallon (lig. mod. vy) ^ 2382-1, ver (: failhir) 2539, veyr et de mme, de 1463, cheioir, on a 125, rencheiir (retomber) 1606-5, cheiir maintenir. encore 112, rechiuoir; 206, 365, 449, 2305, etc., poioir 216, 239, pooir
;
plus
en regard Indiquons
(pouvoir).
1. 2.
3. 4. 5.
le
wallon ligeois, p. 81. Je note au v. 2360, chauffe (chauffer). trois formes aussi ; ver, vy, vye, lesquelles correspondent
MORPHOLOGIE
Purlivipc prsent. Je
CONJUGAISON
surtout pour
le radical,
LXXVIl
617, dechieuant
me
borne
;
sif^iialcr,
(dceuant)
1113, esmeruilhaiit
los
1298,
ainenrisaiit
deux fminins pluriels des v. 197-8, appartenans lenans. Participe pass. Celui-ci montre les mmes transformations phontiques que l'infiu ei , la premire conju^aison, souvent suivi de t final ou de s, arbitrainitif rement accols un masculin ou un fminin, un singulier ou un i)luriel. Ex. 47, appelleit (masc. sg.) 48, lasseis (masc. sg.) 77, myneis (masc. ou fm. pi.) 5^1,
(voyant)
et
:
ci
:
du ligeois moderne 67, appelleis (fm. sg.) 68, nommeis 71, nomeit (fm. sg.) 69, nommeit (fm. sg.) (fm. sg.) 285, loweie (fm. sg.) (c'est exactement du ligeois actuel) 664, troueie (fm. plur.) (mme observation) 2067-6, amendeie comandee 2341-2, escappeis (fm. 1382, gouerneit (fm. sg.)
naison avec
;
-ye
plur.)
deschaineit.
La
chie
;
rduction de
:
le
i ,
:
rimes dcisives
corochie (masc.)
553-4, seruie
coro-
fm.)
1334-3,
;
lie
(joyeux)
:
2269-70,
iiettie
(nettoye)
:
deslechie
2319-20, eslongie
;
Marie
2343-4,
cf.
interprter
291, gaingnis
v. 884-5, defiet
(fm de rplique)
1308,
esprouueit
79-80,
dlit
aueulgleit (masc.
;
mod.
avelyes)
:
306, choiseit
;
(choisi)
lig.
2398, onuhe
(fm. plur.
obnubilatas
effaces
plur.)
2412,
souduit (sduit)
2137,
sievv}^
(suivi)
,
2233-4, verie
;
sorcorue
verita
(?),
devenu
:
verue
soufier
rassasier)
(fr.
:
315, apou(e)rit.
Participes en
100,
priie
;
oyu (1342)
;
ou)
1411-2,
977,
oyu
;
bnie
1856-6, oyue
merchie
699-8, oyie
923-2, oyie
vie
:
1845, rechuit
1825,
dechuys
;
2042-3, reupte
dechuipte (fm.)
1870, oyut(eu)
1886,
i'aie
eyut(eu)
2529, veyut.
;
somondre
tre.
rubrique aprs 1419, absoulce (de 1695, ibsore) 2005, point (de poindre ) 2350, rais (tracs).
;
162,
somonse
Verbe
pluriel
:
Il
faut noter,
;
566, 1103,
prcdents
;
la premire du
:
la 2^ du plur.
esteis
nous ont famili 'iriss, mais III (378, 611, 812, 855, 867, 1200, 1400, 1783, 1827, 1862) i)lus proche
I
et
II
du
ligeois
moderne
:
estez
Au
v. 1829, estes.
Imparfait
2027, 2158, 2162, astoit, ct d'une fornie trs ancienne et pour ainsi
t.
onubly.
LXXVIII
dire erratique
:
CHAPITRE
15cS, ell,
II
TUDE LINGUISTIQUE
pour
crt
2556, asioieni. 2026, fuist[es]. 331, lu (3^ siiig.) 171, 210, fu (l^e sinj^t.) Pass dfini Futur A ct de l'archaciue 2147, ers (1 syll. 2^ sing.) 2363, vers (id.) 1133, 204, 275, 355, serat et, au pluriel, 2330, seirons 2148, yert (3^ sing.), on trouve 92, seiront, qui corrcsjiondent l'usage de J. de Hemricourt. 285, sereis
:
Conditionnel
Impiutif
:
soy ou soys').
Subjonctif prsent
2427, que
:
ie
soye
;
(:
proie).
;
Subjonctif imparfait
Infinitif.
267, fus|se]t
l'uis[se]t
1072,
1806, fuist
1079, fuissent.
De
la
graphie
est[re]
sse
qui
Participe pass
les
Les formes tant la plupart pareilles celles de 111, je me bornerai en gnral numrer, en renvoyant, pour le commentaire, aux pages prcdentes. V^ pers. sing. 26, i'aie 83, saye (2 syll.) 168, doye (1 syll.) Indicatif prsent
: :
150, ie
doy
Il
90, dich.
;
3e pers. sing.
couint.
112, se m'estuet
259,
il
nos
253,
s'il
m'anoie
(s'il
du
ligeois d'aujourd'hui
vos saueis 159, saueis quoi 52, fait[es]. 3^ 31, out (eut 244, deuien-ge (l^e sing.) Pass dfini forme de 243, list (3^ sing. dans le dialecte contemporain
:
2e plur.
38, 114,
:
sing.),
encore attest
^
;
J.
de Hemricourt)
vus veiraie. 3^ pers. sg. en u -t 103, menrat (lig. mod. monr, mnera) ^ 246, seruirat. Soulignons une premire du pluriel en -an 353, feran c'est la forme actuelle du
Futur
1'^ pers.
:
en
-o
56, volray(e)
105, ie
:
ligeois.
Suppression de
249, demorai-ge
;
250,
mod.
ji
d'mer'r)
^
;
Absence de rduplicatioii de c r 378, vos me veireis 380, on verat 379, porat 369, vorai(e) (lig. mod. vr). Passage une autre conjugaison (?) 213, saluirons (3 syll.). Conditionnel 370-1, dcmcuioie (3 syll.) manoie (lig. mod. manyc, monnaie). Cette rime peut nous clairer sur la prononciation de la premire personne du singulier (cf. plus haut Conjugaison dans III, conditionnel) 69, ie vos en saroy[e].
:
Impratif
388,
417, prendeis
:
Subjonctif prsent
1.
131, met[e]
137, puist
un
Cf. Schwan-Behrens, Grammaire de l'ancien franiais, trad. p. O. Bloch, 2^' d. Leipzig, Reislaiid, 1913, vol. in-S", 341, Rem. 2. Sur retle cat^orie, voir ('. Doiitreponl, Conjugaison dans le wallon ligeois, p. 99. 3. (i. houtrepoiil, Elude linguistique sur J. de Ilemricuurl, p. 79. 4. J. Delaitc, Le verbe wallon, i). 192, qui cile aussi donr .
5.
Ibid.
.Moiu'iioLOC.ii-:
conjugaison
;
i.wix
:
(3 siiio.)
!()."),
(lui
on no
le.
mes venj^nc
Doulreponl
; '
osteir
:
390-1, teii^nc
souonj^iic
(exemples
afin
tramien wallon
l' plur.
:
cits par
(pie
(1.
'J<SS,
nos Talions
(pii
puissons
plur.
17,
(pie
vus ameis
que poinl ne
attendist.
me
perdes.
:
Subjoiidif imparjail
()7,
que
ie
luy disissc
Infiuilif. Vax
-cir
>
KKS.
pardonncir
lO'J,
viseir
:
1."),
iiOT, jueir
65, ae{|uieueir
lO,
1()2,
ISO,
myneir.
On
:
remarcpiera
les
graphies
103, parler(e)
161, aleir(e) et
eleir, (jui peuvent nous donner des indications sur la proles rimes UUi-T, doubteir noiu'.iation de c r final. L'assonance 3<S'l-r), troucir (fin de rpl.) desentire (commencement de rpl.) esl diilicile exi)li(pier. Il laut rapprocher de ces formes, malgr la
:
dilTrence d'tyniologie,
le
requeir
du
:
erre.
La rime
2r)-6,
comenchier
(lin
de rpl.)
dsire
(comm. de
veioir
:
rpl.),
dans
la
langue de
Verbes en Verbes en
porain disant
-oir
-ir
214-3, scioir
voir;
9.'3-6,
auoir
:
63, poioir.
11
tenir, le ligeois
contem-
assr
-re
(asseoir),
tini
".
Verbes en
d'aujourd'hui
culin 110,
en
262-3, complaindre
le
altaindre (attendre
:
mod. ratinde)
(lig.
et,
;
pour
fr.
le
rap})rochement avec
'-.
patois
348, coniondre
:
djonde
joindre)
:
Participe pass
Notons le fminin singulier 39-40, gouerneit veyut que; le masculin pluriel 188, enmyneis.
Jiid. prs.
:
marie
le
mas144,
Verbe
tre.
Conjugaison dans V.
Les faits sont intressants, ou en eux-mmes, quand le texte est indpendant, ou par la comparaison que permet la juxtaposition des trois versions franaise, namuroise et hgcoise du pome de Digulleville. Je rappelle que Dgl. reprsente l'original de cet auteur et Flor. le manuscrit
Indicatif prsent
(Flor. say)
;
1'"*;
:
pe,rs.
sing.
;
(2 syll.)
;
Flor. pry)
8,
1192,
ai
Flor. ay)
;
Flor. vieng)
:
1250-1, oyeul
:
oyeulh (Dgl. veul eul oel) Flor. voel veul Flor. voelh oelh) 657, weoulh. On peut induire de ces dernires graphies une prononciation veouye ouye (lig. mod. vou oye) 1116, je ne poels (Dgl., Flor. puis; lig. mod. dji pou) Flor. je corenge) est 296, je correge (Dgl. je corrige intressant cause du wallon moderne u cordje , ainsi que l'assonance 1174-5, ie le vus requicr le vus supplie, cause du ligeois ({wir 236-7, do' rosse angousse (Dgl. froisse angoisse; Ug. mod. frohe, angohe) 104-3, ne angoisse; Flor. frossc m'esmuy suy 315, le pugnis et le bath (Dgl. punis et bat Flor. pugny et ba.s).
veulh
; ; ;
: :
:
2 pers. sing.
Floi'.
tu ses)
1.
763-2, tu t'avoye
voye
le
2.
LXXX
assez curieux
:
CHAPITRE
II
ETUDE LINGUISTIQUE
1058, ast est (Dgl., Flor. as est) qui rappelle la consonne de liaison
:
beau chapeau ^. t'a-st-on b tchap , tu as un qu'on entend dans le ligeois Importante aussi est la rime 1122-3, poels voels (Dgl. puez veus Flor. pues: voels), vou . pou qu'il faut interprter par le ligeois moderne 3e pers. sing. parrole... et dist (lig. rubr. initiale 340, at (Dgl. a; Flor. at)
:
mod.
elle)
id.)
Flor. dist)
:
Flor. scet
;
(vide supra
Hemricourt
seit)
Flor. puet)
rubr.
m'anoie.
m'anye. Non moins remarquable raloye (ralhe) (Dgl., Flor. apuies), cause du hgeois ralye. est la rime 870-1, apoye 2e pers. plur. Flor. avs). Remarquer la 32, 35, 48, 124, etc., aueis (Dgl. avez
Le
il
s'aspye ^
rime de
ei
:
ie
ici
85-6, aueis
;
estiez
Flor. avies
esties)
;
Flor. vols)
93,
Flor. dittes)
Flor. deus)
131, esioiissies
179,
:
3e pers. plur.
Flor.
comprendeis 897, cuydis (Dgl. cuidiez Flor. cuidies). Flor. doubte) 1074, greuent (Dgl. 897, dobtent (Dgl., doutent
; ; ;
grieuent)
le
Flor.
voient)
278,
puillent (Dgl.
Flor.
puet)
rappelle
puilent
(peuvent) de
III,
2211.
:
Imparfait,
510,
ie
Ue
pour -oye 281, tournoy (Dgl. tournoie) 1130, ie qui1127, ie vos auoye (Dgl. Fier, avoie)
;
; ;
Flor. cuiday)
1172-3, auoie
osoie).
Signalons
radical, 379, ie
;
me
ioweoie (Dgl.
me
jouaie
Flor. je
me
jouay)
Flor. aprendoie).
;
Flor. cognissoit)
772, sufTissoit
Flor.
Pass dehvray)
volt)
167, puis (Dgl. pou) 362, fich(e) (Dgl., Flor. fis) 364, 367, fich. 3e pers. sing. Flor. vot) 356, veult (Dgl. vont 823, voelt (Dgl. vout
:
Flor.
Flor. volt)
468-9, cruyt
chut
Flor. crut)
825,
:
amat
(Flor. id.).
;
2e plur.
nestastez). 3e plur.
1128, m'adoubast
Flor.
amo-
Il
du
fisent
de
J.
de Hemricourt
pers.
:
Futur, pe
;
en
;
-e
Flor. diray)
18,
veyraie (Dgl.
verrai Flor. veray) 225, mentiraye (Dgl. mentirai Flor. mentiray). 2e pers. sing. 450, 454, saras. 3e pers. sing. Le cas le plus remarquable et dont il a dj t question est celui de deux rimes qui sembleraient prouver que, dans la langue de l'arrangeur, la 3e du
:
singuher est dj en
feraie
1.
:
par analogie avec la Ue, comme en ligeois moderne 693-4, plaira (Dgl. ferai saray Flor. feray delayse. saray) 699-700, plaira
le
2. 3. 4.
MORPHOLOGIE
2 pcrs.
pliir.
CONJUGAISON
LXXXI
:
On rcmanjuora
l'eries
la
rime de
(1)^1.
ie
;
ci
dans
112-3, disies
direis,
rapi)rocher do
111-2,
Iciiois
:
l'eroz
Flor. rers).
Suppression de u Svarabhakli
atone
846, prenderai(e)
{\^g\.
1203, respond(e)raie
respondrai
r
responderay (4
syll.)).
;
(1)^1.
;
(Dgl. vourras
Flor. poras).
;
Condiliuiuu'l,
V^
;
pers. sing.
;
Flor.
;
218, polroie
:
910, voroye
692,
:
ie
Flor.
voroie)
1002-3, veyroie
;
aprcsteroie
Flor. auroie).
; ;
Svarabhakli 280, perd(e)roie (Dgl. perdroie Flor. perd(e)roie) 679, responderoie (Dgl. respoudroie Flor. res})ond(e)roie). Absence de rduplication de r 219, pories 607, polroit (Dgl. pourroit Flor.
; : ;
;
poroit)
Flor. poroie).
dans un passage o V est indpendant, 142-3, disiez (rimant avec direis ), qui est rapprocher du ligeois dihez . Ailleurs on a 89, dit[es] (Dgl. dites Flor. dittes). Notons en outre 955, m'aprendeis (Dgl. m'aprenez Flor. m'aprends) 923, mostreis (Dgl. moustrez Flor. monstres) Flor. prent) 983, preng (Dgl. pren 854, ting (Dgl., Flor. tien); 1176, m'ateng (Dgl.
Impratif.
faut
souligner,
m'atent).
Subjonctif prsent. Msirquonslarime 145-4, descargies
;
216, que
ne contrediseis (Dgl. que ne contredis Flor. que ne desdiies) 408, qui... ne approchies et veneis (Dgl. vous n'aprochiez ne ne venez Flor. vous n'aprochies ne ne
;
tens)
me
870-1, que
apoye
(2 sing.)
raloye (rallies)
V^
pers. sing.
;
Flor. melaisse)
:
140-1, se ie ossast
;
arguasse)
disse
Flor. je desisse)
;
168-9, ie peuisse
ie
sewis (Dgl.
sceusse
(2 syll.)
peusse)
;
Flor. cuisse)
:
Flor. te vosisse).
;
2^ pers. sing.
560, se
;
me
veys
Flor. deuissez)
1170-1, peus
(1 syll.)
eusses (1 syll.)) Flor. euissez). 1225, ewst (Dgl. eusses 3e pers. sing. Flor. ostaist) 824, ostast (Dgl. id. 825, tuast (Dgl.
;
:
id.
Flor.
:
(1
syll.)
:
488-9, pewist
pust
:
scust
Flor. peuist
seuist)
1168-9, fust
;
pelist
Flor. fuist
Flor. deuist)
du
vers)
Flor. presisse)
la
siez)
fin
du vers)
:
Flor. apresisse).
;
2 plur.
;
43,
vus clamessies
53,
;
vus
fessissies
Dgl. eus-
Flor. deuissies).
3 pers. plur.
1146, fesissent.
LXXXII
Infinitif.
Il
CHAPITRE
ne faut souligner
II
TUDE LINGUISTIQUE
en
les infinitifs
-eir
qu'ils sont
inconnus au texte namurois, qui, par ailleurs, a plusieurs traits communs avec le dcmoreir (Dgl. parler tarder; Flor. parler arester). L'asso19-20, parloir ntre nance des V. 156-7, appele mueir, semble prouver (aprs ce qui a t dit du participe pass) que, dans l'infinitif, on entend, derrire le e , la fois le yod et 1' r , ce que tend montrer aussi la graphie de 1019, garder(e) et la rime 1020-1, nommeir:
: : : :
:
nommer:
les
:
mer).
verbes en
dit, si
l'amuissement de 1' r final pourrait s'inV, dans ses additions, ne pratiquait souvent la simple
-ir
assonance.
Notons
cognoistre)
;
la rduction
;
du groupe
final
Flor.
:
pechier (Dgl. couroucier dans 312-3, corochire pichier) F hiatus-tilge dans 122, 166, poioir (Dgl. Flor. courechier pechier pouoir Flor. pooir) 440, veioir (Dgl., Floi. voir) l'influence des formes fortes dans 362, loyer (Dgl. lier Flor. loiier lig. mod. loy) 852, appoyer (Dgl. apuier Flor.
celle
de
ie
appuiier
lig.
mod. aspoy)
:
chaoir
:
Flor. cheoir)
1166-7,
requere
querre
;
Flor. roquere
quere).
;
Participe prsent
suivant).
mengant
Flor. suant
fr.
Participe pass.
Nombreux exemples
;
de
-eit
;
ou
-eis
(mme au
2,
singulier),
>
au masculin
gleic
-ei
:
au fminin
;
tourbleie
7,
aueu-
26-5,
appele
(:
83-4, parleir
forsenee
:
1030,
aueis. armes); 1114-5, oblieis (fm. plur.) Flor. cnmute) Participes en -u 354, 462, 204, esmeiit (fm.) (Dgl. esmeue oyu (Dgl. ou Flor. oit) 598, veyu (Dgl. vu Flor. veut) 783, veyus (Dgl. veu Flor. veut) 1041, repassus, 456, repassus sont (Dgl., Flor. repu sont) (1 syll.) sont intressants, cause du ligeois moderne ripahou . Il est probable d'ailleurs (Dgl., Flor.
:
qu'ici
ss
Cas particuliers
(Dgl. olendu).
1172, offesseit
Verbe
tre.
:
On
retrouve la forme
;
si
:
25-6, asteis
appellee
79-80, esteis
;
Flor. iestes)
206, esteis
(Dgl. estes
Flor. iestes)
Futur
soies).
remplace
:
le
iert
il
il.
Subjonctif prsent
Subjonctif imparfait
fut (Dgl. fust
;
948,
Flor. fut).
:
Participe pass
705-6, esteit
(:
Flor. esteit).
En dehors
rsultat est
:
de l'application des
lois
et
dont
le
le
linfinitif
en
-eir
la
deuxime personne du
-eis
par-
CONCLUSIONS
ticipo
011
"
C.lAl'.RALES
Sim LA CON.irCALSON
;
LXXXHI
parluipo fminin on -ci (lig. mod. -ye ) la rduc, dans les infinitifs et les deuximes pei*sonnes du pluriel consertion de H ie vation du t final, olc, je voudrais mettre ici en relief quekiues constatations qui, tout on moihaiil, uno fois de plus, l'origine de nos pices, contribuent, en mme temps, riiisloiro du vorhe dans le wallon iit^eois
-oit
ou
i
-eis
le
<(
lo
(
Terminaisons.
,
On
jjout
induire
-ans
an
avec
et II
:
on
empche
d'acqurir,
:
I, (S.vf),
puissans
aorons
du dialecte contemporain. N'oublions pas non plus I, 409, nos habondans (nous abandons) qui est, lui, tout fait dcisif. Dans IV, 353, feran, il n'y a non plus aucun doute. Les cas sont rares
172-1,
:
Anne
esjoiissonce,
(jui rai)jU'llo le
allansse vyi
"
au
xiv*' sicle.
la
mme
iens
le
dans
III,
16, 07,
On en rapprochera
mod. s'aspye)
;
conditionnel
I,
2 raloye
30
A
;
Vindicali/ prsent,
870-1,
le
apoye
(lig.
traitement
contemporain.
pass dfini, on signalera particulirement des formes fisent et V, 827, occisent, qui existent chez .1. de Hemricourt.
40
Au
comme
III, 414,
on remarquera partout l'addition d'un -e la V^ personne, lequel se retrouve au prsent, d'abord naturellement dans aie , mais aussi dans saie, doie , etc., ainsi qu' la l^e personne du pass dfini de la premire conjugaison. Pour la 3^ personne du futur, on peut conclure des rimes de V, 693-4, feraie plaira et 699-700, plaira delayse, que, dans la langue de l'arrangeur, la terminaison est dj " - , par analogie de la l^"*^ pers. sg., comme en ligeois moderne.
futur,
<c :
:
Au
Le phnomne de
cation de r
50
(lig.
((
svarabhakti
est
extrmement
gnralis,
mais
la rdupli-
est inconnue.
;
A y impratif,
Au
Au
on note III, 1256, etc., fait (2^ plur.) V, 142-3, disiez mod. dihez), pour leur rapport avec le dialecte d'aujourd'hui.
subjonctif^ prsent, III, passim, a3'et, est
(:
direis)
60
une
vieille
l,
I,
330, cuisl
;
99, euissent
III,
1303-4, ewiste
pewist
2510-1, sewissent
dewissant
on trouve, entre autres II, 79, 65, 214, etc., rechure (lig. mod. rir) III, 1890, ensiwir III, 1304, perde; 1325, torde; 1359, prende (hg. mod. prinde) 1433 et passim, veyr (Hg. mod. vy) IV, 348, coniondre (^lig. mod. djonde) IV, 197-6, assier tenir (lig. mod. assr), etc., o la parent avec le parier contem80
Vinfinitif,
: ;
correspondant au
;
fr.
;
pouvoir
est
poioir
71, puillent
II,
154, potions
(lig.
V, 270, puillent,
etc.,
noncer un
poioir
mod.
poler).
LXXXIV
90
fait
CHAPITRE
II
TUDE LINGUISTIQUE
I,
Au
ou
vinou , de mme que veyus (I, 143 et passim) fait penser vyou et oyut (I, 367 et passim) oyou (fr. vu, entendu). 10 Dans le verbe est[re] (sans doute dj esse ), on remarque avant tout la 2 du plur. de Vindicatif prsent, qui est ou asteis (accentu sur la dernire syl esteis , qui domine dans labe) dans I ou II, ou concurremment avec cette forme estez . On en rapprochera V imparfait les autres pices. C'est le ligeois moderne astoit , plus frquent que l'archaque elt de III, 458. Au futur, on signalera aussi la vieille forme I, 67, eirt III, 2147, ers 2363, yers, III, 92, seiront, etc., plus familiers Jean d'Outremeuse. ct de I, 208, seirat Il n'est que de feuilleter les pages prcdentes, relatives la conjugaison dans chacune des pices du Ms. 617, de Chantilly, pour enrichir ces constatations gnrales et en augmenter la porte dmonstrative.
penser au ligeois
:
:
Section IX.
VOCABULAIRE
Dans
a)
I.
heel
Notre manuscrit, si riche au point de vue de la morphologie, ne l'est pas moins quant au vocabulaire. Il contient quelques -rca^, sur lesquels je voudrais appeler
l'attention des hnguistes.
Il
I,
105,
heel
qui intresse
une petite
notice.
dans un dialogue entre les bergers, qui voque les Nols wallons d'aujourd'hui, ces mots d'Eylison au IIP Pasteur, ajouts aprs coup et peut-tre d'une criture diffrente (cf. pi. II)
lit
On
en
eiet,
heel
Pour comprendre bien ce souhait de la pastoure, il faut se reporter au ouvrage du regrett Monseur sur Le Folklore wallon ^ o on ht ceci La
:
petit
veille
des Rois, dans les villages de l'est de la province de Lige, les enfants et les jeunes gens vont quter aus portes , en chantant de petits couplets consacrs cet usage, ce qui s'apple hij (ou hl) -z ouh. Ils font un petit rgal avec ce qu'on leur donne.
parce
qu'il
contient
les
S'-st
I
oy
le hl
Bruxelles, Ch.
Rozez
VOCABULAIRE
Le premier vers du second ehaut
Dju vin
HEEL
LXXXV
est
hl
Je viens
hAi.
Jadis,
lerve, coutiiuie
M. Monseur,
la ville tait
de plus
|)arc,ourii(;
par
trois
jeunes garons, plus ou moins dguiss, qui reprsentaient les rois ma<>es allant Bethlem et chantaient aus portes la chanson des trois rois (N 1010). L'un d'eus
portait une hotte,
et agitait
un autre avait
le
le roi
noir
une sonnette fixe au bout d'un bton. On aura remarqu plus haut les mots dans les villages de l'est de la province de Lige . C'est en effet dans le N.-E. de cette province que des raisonnements purement phontiques, fonds sur l'tude des assonances et des rimes, nous ont fait trouver la patrie de nos textes de Chantilly. Ceux-ci fournissent en mme temps la solution de l'tymologie de hlye qui embarrassait Graiidgagnage ^. Evidemment, le mot heel tel qu'on le trouve ici, n'a pas une forme wallonne nous n'avons nulle part ces deux ee accols, mais il ne faut pas aller loin pour les trouver. Descendons la Meuse vers Maestricht et le Limbourg, comme nous le ferons tout l'heure pour trouver des rapprochements littraires importants, et nous rencontrerons le moyen-nerlandais heel (d'o geheel ) ^ correspondant au gothique hail-s , l'ancien et au moyen haut-allemand heil , l'anglo-saxon hal (d'o l'anglais whole ), au grec xoIau ^ au vieux prussien kaila , au vieux russe clu (complet), l'ancien irlandais cl , qui ont la fois le sens d' augurium , de bonne sant et de bonheur. In altgermanischer Zeit, crit Kluge *, diente dcr Nominativ dises Adjektivs yalps !) , Le vieux haut-allemand connat aussi un als Grussformel (Got. hails verbe heilisn , augurari .
)>,
:
!
Hli
le
heel,
pour obtenir des prsents. Vieil usage, uralt , comme diraient les Allemands et bien antrieur au christianisme ^. Qui dira jamais ce que le ralisme des ftes de Nol et de l'Epiphanie,
1. Dictionnaire tymologique de la langue wallonne (t. I, 1845, p. 288). Pour l'Epiphanie on a dit parfois a jour dlie heylle (Cf. Annuaire de la Socit ligeoise de Littrature wallonne, 1892, p. 100). Il est impossible, aprs la dcouverte de notre texte, de voir dans cette expression, avec M. Horning (Zeitschrijt fur romanische Philologie, XVIII, 220), le mot allemand hcilig , parce que les enfants seraient, pour la circonstance, habills en saints 2. Voici la notice de J. Verdam, Middelnederlandsch Handwoordenboek (La Haye, Nijhol [1911, 4"]) 1 gezond, welvarend, gehceld, genczen 3" geheel, onverdeeld... 2 ongeschonden... Heel, bnw. [adj 40 rein, zuiver, trouw, oprecht. 1" gelukkige toestand, heil en zegen enen te heilc, tt iemands geluk ; Ileel, [subst-l z. heil, hoile, hele, heel
I
3. Cf. Boisacq (Eni.), Dictionnaire iqmologiquc de la langue grecque tudie dans ses 'apports avec les autres langues indo-europennes. Heidelberg, Cari Winter, 1916, in-8 et A. Torp et H. Falk, Wortscliatz der Gcrmanisclxen Spracficinheit. Gllingen, Vandenhoeck et Ruprecht, 4 d., 1909, in-S", t. III, p. 65. Je dois la seconde de ces rfrences mon collgue M. Jurct. 4. li/mologisches Wurterbuch der deutschen Sprache, 8* d. Strasbourg, I\. .1. Trubner, 1915, gr. in-S. M. Klugc cite la fin de son article Walz, Zeitschrift fur deulsche Worlforschung, t. XV, p. 157, o je n'ai rien trouv de particulier pour cette notice. Je remercie M. A. Meillet d'avoir bien voulu relire celle-ci. 5. Dans tout ce qui suit, je me suis beaucoup servi d'un intressant article de M. Martin .M. Nilsson (de Lund), qu'a bien voulu me signaler mon collgue M. Piganiol, et qui a paru dans V Archiv jur ReligionswisStudien zur senscha/t de O. ^Veinrcich (t. XIX, 1" fasc. Leipzig, Tcubner, 1918, pp. 50 150) sous ce titre
:
LXXXVI
CHAPITRE
II
ETUDE LINGUISTIQUE
qutes, chants et ripailles, en Flandre et en Wallonie surtout, doit au paganisme des Saturnales et des Kalend Januari, qu'a dcrites Ovide dans ses Fastes, avec
leurs
vux,
slips
leur encens, leurs cadeaux, leurs palmes, leurs dons d'as de cuivre,
?
le
strena
)>
ou
rhteur Libanios
au iv
sicle
de
notre re, se clbre dans tout l'empire. Dj la veille, on change les meilleurs produits de la basse-cour et les plus savoureuses venaisons. Partout des tables abondantes
sonl dresses.
On
circule
dans
les
gambadant et
en chantant.
Fte des Rois, le monde nouveau continue le monde antique et le peuple (les enfants surtout) ne laisse pas plus se perdre ces usages qu'il n'oubhe d'allumer sur la montagne le feu purificateur de la Saint- Jean.
Par
la
Qu'importe que les Pres, Saint Ambroise, Saint Augustin, Saint-Jean-Chrysostome aient condamn, en mme temps que les Saturnales, les cinq jours de fte qui suivent le 1^^ janvier. On a perdu les Saturnales, attestes cependant jusque dans le v^ sicle \ et dont le point culminant tait le 17 dcembre, mais on se rabat sur les Ludi compitales , clbrs, depuis le dbut de l'Empire, au 3 janvier^. C'est une fte plutt rurale, la i)rcmire tant plutt citadine. Le vilicus y est roi et fait le sacrifice la place de son matre ^. Comme elle dure trois jours, ceci nous mne au 6 janvier, c'est--dire l'Epiphanie, point extrme d'un dodcahmron chrtien, dont le dbut est 1 25 dcembre et qui englobe l'octave de Nol, la Circoncision et les dbris des ftes des Calendes.
Dans
bibendi
le
magisler
l'
arbiter
au rex des Saturnales. Asterios (vers 400), en son Homlie sur les Calendes de janvier, montre la foule des mendiants et des enfants allant quter de porte en porte ^ l'obole en argent qu'ils recueillent est un omen novi anni . On donne aussi des lampes et des cierges et ceci ne nous est peutidentique au
jiiaG-'.Xc'j-;
;
peu peu, les ftes des Calendes ont, aux premiers sicles chrtiens, absorbi l'lment joyeux des Saturnales. Les hommes se costument en femmes et en animaux, surtout dans les pays celtiques ^ et, sous l'influence orientale, lisent un roi des fous '. Danses et momeries se transportent jusque dans l'glise, sous l'il paternel et parfois avec le concours du clerg. Pour revenir heel , les Calendes de janvier sont la vraie poque des omina , des souhaits de bonne anne et c'est pourquoi l'on traduit exactement heilisn par augurari et heel par augurium , aussi bien que par u salus , au sens ou
Ainsi,
de
la
prsence de ce
mot d'emprunt
heel
1.
Nilsson, op,
cit., p.
52. 55.
2. 3. 4.
cil., p.
6. Grand{agnagc, loco laudato, mentionne la locution en colportant la peau empaille du loup. Je dirais plutt
7.
aler
aller mendier hi l'ie qu'il traduit par mendier, au jour des Rois, costum en loup.
:
Nilsson, p. 88.
On
VOCAHULVIHE
Al.INCKIN
LXXXVIf
non assiniiU', pour localiser la Nalivil 1 ^alemonl dans le nord-osL de la province de Li^o, la Ironlire linj<uisliipie geriuanicpie, et en mme temps pour souligner le caractre populaire des larcitures de iu)tre jeu.
b)
Autres mois.
:
Les autres mots cpie j'ai signaler dans I sont moins remarquables MO, 1, 72, le ligeois d'aujourd'hui dit de mme. C'est une forme, de nouveau, 1(U), creppe 451. plus proche du germaniciue cpie le correspondant franais crche . Hcmartiuons encore, pour la dilTrence de genre 107, nostre panthier (: soppeir)
;
:
(fr.
i)anelire)
9.",
ma
flaiot (fr.
:
flte)
313, la onor.
")
On
notera
la
forme
four
(foin)
du
V.
\7)\
(assonant avec
couche
mo-
dans les rubricpies (p. 15 et 10), a t barr et remplac par cheualier, ce qui a peut-tre quehpie importance pour dater la pice. Au v. 144, lysson est certainenienl, nous l'avons vu,
(pie le
rouchi a
feurre
Garchons
le
V.
fr.
leson
petit
lit.
Quant
mains
pour
mais
(pi'on trouve
dans
I,
dans
les
autres
du
Dans
II.
On
trouvera
les
mmes formes
four
et
creppe
le
au
v.
243
four
^
mod. id.) 301, visenteir (qui est dans de Hemricourt) 100, mocquelon ( le mocquelon neit pendant ), qu'il faut rapprocher du rouchi mouqueUon , du namurois et du ligeois mokion , de mok (moucher une chandelle) 191, awiree 51, turturelle (lig. mod. ici.); 54, tuturelle 276, aiwereuse (lig. mod. awoure traINIalmdy, awire fr. heureux) ^. 135, traueis (lisez
en outre
:
279, cusin
(lig.
-^
weis
est le wallon
trawez
le
trouez. 111,
clotton,
comme
c
l'observe
,
justement
:
diminutif du moven-nerlandais
cloUe
avec le sens 1) comme une boule ( A Faymonville-ez-Malmdy, clott stupide, lourdaud, sens qui convient notre passage.
Kluit,
ail.
Klomp
(=
Klolz)
boule)
2)
homme
Dans
a)
III.
alinckin
y avait dans I un aTca; mettre bien en vidence, il en est un aussi dans III et qui, de nouveau, nous ramne la frontire linguistique nerlandaise,
qu'il
De mme
:
Ce mot apparat dans la tirade o puissance qu'elle a en Flandre, Ypre, Bruge et Gant
c'est
alinckin
Gloterniie
se
vante de
la
1.
ler.
Grandgagnage (Ch.). Dictionnaire tymologique de la langue wallonne, harnas ) Appendice Glossaire de l'ancien wallon p. 606 (verbo
: : :
<'
t.
II (Bruxelles, 1880), p. p.
A. Sche).
et p.
643 (verbo
J.
visenter
etc.
2. 3.
Grandgagiiage, D/f//o/i/ia/rr f7(//7?o/o7j(/(/c..., t. Il, p. 130. Mlanges wallons par G. Bocliiiville, A. Bovy, A. Doulrepout, G. Doutrepoiil,
Haust,
Lige,
LXXXVIII
CHAPITRE
II
TUDE LINGUISTIQUE
la ceruoise
et la
godalle
(angl.
good
aie
?),
tandis
...
li
ou anueus ou
correspondant l'ancien franais anvel ^ et il doit videmment dsigner le vin de l'anne, le vin jeune. Quant alinckin , dont je ne connais pas d'autre exemple, il ne peut se rattacher qu'au moyen-nerlandais allenkijn , comme bouquin boecskijn ou boekel-
Anueus
annualis
kijn
Verdam
sont
^ adjectif que le lexicographe hollandais traduit par een voor een, bij gedeelten, stuk voor stuk langzamerhand . Cette dernire traduction, la longue , pourrait s'appliquer au vin, qui se fait peu peu, c'est--dire au vin vieux, sens postul ici par la formule anueus ou alinckin . Je ne cherche nullement dissimuler que mon tymologie, qui me parat cependant sre, n'est pas entirement satisfaisante au point de vue smantique. Quoiqu'il en soit, le mot alinckin vient enrichir la liste des emprunts germaniques en ancien
se
dcomposant en
al
eenkine
wallon.
b)
Autres mots.
:
On
devin) avec
:
le
sens de
dans
exactement comme
moderne
divins
mes
flans
mon
101, 131, etc., mains,
Dieu,
mon
fils
et
mon
pre
(fr.
pour
)
mais
708, saules
(fr.
en usage 1341, ie ne doubte le mort nient (: souent) 1345, et se nient ira... ou rgne de paradis 1034, naie (hsez naje), ngation bien connue en ancien franais 1880, brugrenie, sans doute de bruger , saccager, piller 1736, ascassier ^ rassasier, est, selon M. Haust, en rapport avec le ligeois acasser , vcrvitois, ascasser , tasser, bourrer (cf. Bulletin du Dictionnin
;
; :
naite de la
Langue wallonne, I, p. 113); 1609, termiieur (correction pour teruuieur ), correspondant au v. fr. termoieur , usurier (termineurs dans Mystres indits du XV6s.,d. Jubinal, t. II, p. 27) 1610, admeteur, mme sens, qui n'est ni dans Gode;
froy ni daiisTobler; ainsi de 97, enhaultcment (suzerainet ?); 751, onereit (charg ?). Il en est de mme de 1311, lambordier, qui, peut-tre, se rapporte un lam-
bourde
le
sens de
(limaon)
1.
Schnecke amanevie
G. Krling, Laleinisch-romaniscbes Wiirterbuch..., 3"^ d. Padcrborn, F. Scliningh, 1907, 111-4, verbo Meyer-Lubke (W.), Romanisches ehjmologisches Wurterbuch, Heidelbcrg, Winter, 1911-1020, fasc. 1, n 486. 2. Cf. J. Vcrdani, Middelnedcrlandsch Handwoordenboek La Haye, NijhofT, 1911, in-4o, Oorspr. p. 35 verbondcn met een gen. die afhing van een al eenkine worde gaat scaemte uit met ieder woord (dat men aanhoort zonder er tegen op te komen) verliest men iets van zijn schaamtegevoel. 3. Voir aussi les exemples de Godefroy, Dictionnaire de l'ancienne langue franaise, v devens. 4. Le mot n'est pas dans V Allfranzusisches Wurterbuch deToblcr, ouvrage posthume publi par Lommatzsch (Berlin, ^^eidmann, in-4o), 5 fascicules parus. 5. Communication de M. Tcrracher, d'aprs un article de Schuchardt, dans la Zcilschrifl jUr romanische Philologie, t. XXVI, p. 332. La coneclion en Lonibardicrc usurire, ne semble pas fournir un sens satisfaisant.
:
annuahs, n 671
VOCABULAIRE
prparo lu
lui te
;
LXXXIX
un verila)>((le vercor, craindre), pass la catgorie des participes passs on -u " et rimant avec 2234, sorcorue. 2288, solTy. rassasi (de soufier tous les exemples donns par Godelroy sont emprunts .lean des Preis) 2iU)8, vau dyable 2371, vaul dyahle, est le masculin correspondant au fminin wauve , wauves femmes , relev par Grandgagnage dans le Recueil contenant les; edits et rglements pour le paijs de Lige par Louvrex (Lige, 1750-52) M 2398, onulie (de u obnubilala ), obscurci, effac, correspondant
'l'I'X),
vorie,
il
au ligeois moderne u nl (cf. Glossaire des Posies de Froissart, d. Scheler, t. III, v" onubly) 2399, vernerie, pourrait tre \u\ driv du latin verna , mais le sens n'est pas satisfaisant.
;
Dans
Peu de mots
gers
:
IV.
signaler mais des plus intressants, surtout dans le repas des ber-
2G8,
pume
(fr.
;
pommes
272,
cf. I,
107, j)umes)
fr.
gouiere
:
goiere),
;
tarte au
fromage
dorye , tarte de Lige cautelet est rapprocher de quAteler , signal par (randgagnage 2. Je serais tent de rattacher 265, baudrier, au ligeois bodet panier, mais ce n'est pas l'avis de M. Ilaust. Voyons aussi la chevance en ostilh (outil) des mmes bergers et qu'ils apportent en dot (v. 334 et s.) 334, poinchon... et escorgie (courroie) 335, flieme (i)hlebotomus) (le mot est dans les Dialogues du Pape Grgoire et est donn par Grandgagnage comme encore existant en wallon avec le mme sens de lancette ) 335, pannetier laichie (panetire lace lig. mod. lcye) 336, waghe, haut-de-chausses ^
:
jupilh (v.
fr.
jupel, casaque
manches)
337,
Loyalt
;
a,
pour raccommoder ses souliers hg. mod. sole). par contre, une boise ongement (bote parfums) une muse
fil,
;
;
(cornemuse)
s'accorde le
de Foy
(v. 345).
manye
fr.
monnaie),
qui
est
bien
wallon et
estre
(lig.
mod.
sse
tre).
Dans V.
Je me bornerai quelques formes originales 56 et passim, mains (= mais) 144, Gontene (hg. mod. contne fr. contente) 1189, malcontene (lig. mod. mcontne) 163, obiaux (pour obliaux , celui qui doit le cens appel oublie ) *. 235, baloy, est expliqu en marge par ramon 296, ie corrge (lig. mod.
:
corge
Dgl. corrige
Flor. corenge)
551,
mon
aprendis
(lig.
mod.
aprindis'
Dgl.,
Flor. aprentis).
1.
p. 644,
en appendice au
t.
II
de
la
2.
Supplment au
jambires.
t.
3.
pas scaux
4.
II,
comme
Haust,
et
pp. 319, 307, 313. L'diteur, dans son glossaire au t. III, ne donne liouqui prpare une notice sur ce mot, le traduit par
a
Cf.
Du
inftm
latinitatis, d.
Favre, 1887,
t.
XC
CHAPITRE
II
ETUDE LINGUISTIQUE
Section X.
Faits syntaxiques.
Ici aussi, j'ai
sous les yeux des tableaux trs complets, mais l'tendue dj exces-
borner relever quelques faits caractristiques se rapportant la syntaxe, d'autant plus que nous avons, depuis peu, en cette matire, deux guides prcieux ^.
sive de ce chapitre II
me
force
me
Dans
Ce qui frappe, notamment dans
c'est la position
I.
souvent plac aprs le verbe, les rubriques. Ex. rubr. aprs 21, ichi adore Marie Jhesus, mais surtout la place du complment direct, de l'attribut et du participe pass, avant le verbe un mode personnel dont ils dpendent. On ne dira pas que l'auteur se trouve gn par le rythme ou la rime, ses habitudes cet gard lui donnant toute licence. Voici quelques exemples ^, mais on n'aura qu' feuilleter les pages 3 23, pour en trouver d'autres, presque chaque ligne Place du complment direct 3, une jeux vos veulhe comenchire 6, que une pitit de silenche nos veulhies presteir 65, point de paour n'aiies 36, le adoreis (adorezle) 162, vostre non et vostre terre moy poreis dire, s'il vos plaist ? 370-2, je les aie oyu dire, s'il puillent le pitit roy troueir, que bien toust le ^Tont tueir. Infinitif 381, afTin que veoir et adoreir vostre chire enfan puissons 425, premire le offrande faire deueis (vous devez faire l'offrande le premier). Complment indirect et circonstanciel 339, Dieu merchis et vos 436, et puis que del enchense l'offert ly aueis (puisque vous lui avez offert de l'encens) 482, qu'il le vos plaist en greit prendre 296, de chemin suy fort lasseit 295, XII jour at (il y a douze jours).
sujet,
: :
du substantif
Attribut
et
;
participe
30-1,
mon Dieu
aueis.
et
mon
;
mon
chire
;
fds tresameis
28,
fait
m' aueis
veyut
Pronom. Le pronom sujet manque souvent ^ 195, aucune question leur veulle faire (je veux leur poser une question) 215, et che trouons (nous trouvons cela). Comme complment, le pronom occupe peu prs la mme place que dans le franais du xviie sicle, avec cette diffrence essentielle que, ft-ce avant le verbe, il a une forme pleine et tonique, et non une forme enclitique et atone. L'tendue de cet emploi dpasse de beaucoup celle qu'a dlimite M. Poulet dans les anciens textes
: ;
1. Sncydcrs de Vogel, Syntaxe historique du franais, Groningue, Woltcrs, 1919, un vol. in-8 et L. Foulet, Petite syntaxe de l'ancien franais (Les classiques franais du moyen-ge publis sous la direction de Mario Roques, 2" srie), Paris, Champion, 1919, in-18. La partie syntaxe de la Grammaire historique de M. Nyrop
cit.,
Foulet,
370, 379-383.
FAITS SVNTAXIQTTFS
franais ^ Fxoinples
niil,
rois).
:
XCA
;
OC),
de
la queil je
mny
;
joweraio
107-8,
(|iii
huiiieil
moy
at
droil
('hi
aiuyiu'il
211,
moy
amyiieis
les
on
soy
est
On
rai)i>roeluMa de ces
nombreux
exeniples, eeux de
.1.
de Ilemrieourl, dans
le
Miroir des Xoblcs de llcsbaijc ^ (1.59.S), |). 2, I. 17, ly nobleclie soy |)or()it releveir I. 2."), et moy suy radreehies. cl renforehier Subjonclil. 11 Tant se reporter ce (jne nous avons dit de la conjufaison, pour ne pas prendre des l'oruies comme 334, je vos i)rie cpie demoreis 173, gardeis que... ne retorneis, i)our des indicalirs. Par contre, on noiera l'emploi de ce dernier dans 377, comebien qu'il nos at fait bone chire, el l'absence de conjonction dans 192, che nos oltriie. Mme observation pour I, 15.3. Prpositions. L'emploi des pr])ositions est assez difTrent de celui autpiel nous sommes accoutums. Sans parler de (= avec) qui est trop connu et se continue
;
jusqu'au xvi^
conoiet vos
sicle (161,
si
coutez
;
223, je prens
le
pre
dieu
Mahon
en
amor
([ue
Emploi de
de
<(
de
213, en Bethlem
167, en ciel.
Dans
Place du complmcnl
direct,
II.
comme dans I. du participe pass et de V attribut Ex. 4, pour elle seruire (pour la servir) 28, pour elle purifiire (pour se purifier) 77, qui son fds, entre ses bras, porte temple presenteir 81, car i'aie force et viertut
:
recowreit
188, i'aie
mon
fils
enfanteit
:
por luy ofrire Dieu (pour l'ofirir). Abseince de pronom sujet 73, or en allons 298, Dieu vous comande. Prpositions 250, grant puissance (avec un grand cortge) 247, Jaspar, Melcior, Baltazar (cpl. dir.) auoient nom; rubr. aprs 291, Sainte Anne pren congie Marie 295, je pren congie vous rubr. aprs 73, en Gerusalem 95-6, je suy en
49,
:
les
mcchan
trois roys.
Dans
III.
Place du complment, de Vattrihut el du participe pass, comme dans I 21, et les parler de nus oyr (et entendre nos paroles) 50, que les bons puisse engigneir (qu'il
:
1031, quant
mon
estrc
sauoir voleis
38, qui ce
me
;
me
dises)
(vous
me
68,
li
nomme
1821, car pardonneis n'est pechie nuls (car nul pch n'est
pardonn) 1676, Dieu vostre priier oy at. Pronom. Absence de pronom personnel sujet 457, fy 205, certe mult m'esmeruilheroie 93, car tenir veult.
: ;
le
pomme
mengier
Adam
1.
2.
111-4),
dj cite.
XCII
CHAPITRE
la
II
ETUDE LINGUISTIQUE
:
forme tonique l'atone 115, por eaux conuertire bien faire (pour les convertir) 31, tu qui toy voy (toi qui t'en vas) 34, ie toy veulhe de Dieu coniureir 927, combien que moi ayent despiteit 1548, Pascience moy at conuertie 1781, quant de sicle moy partiraie (quand je me sparerai du monde). Les exemples sont beaucoup moins nombreux que dans I, bien que III soit cinq fois plus tendu. Inversement, 31, tu qui toy voy 1303, et il ^ une grant damainge ewist. 28, si s'en 24, chascuns de vus sache de voyr Subjonctif. Sans conjonction voyse 101, il n'est nuls, tant ay pechie 543, bien gardeis nuls ne vus escape 1301, et bien voraie... auoir une petit de dammaige et il une grant damainge ewlst. Aprs qui ^ ou que 1282, se ie sauoie qui vos greuast aprs dobter 781, mult me dobte qui ne s'en doelent (je crains qu'elles ne s'en repentent) 2520, plus seiire est li almoine fait vie le cors qu'el ne soit, quant il est mors. Subjonctif imparfait avec valeur de conditionnel, seul ou aprs se (comme en ancien franais) ^ 1911, bien dewiessies aperciuoir 2445, car mal fuissies yci venus 1071, i bons eilsi ne se parassent, s'ourguelh ne fuist de leur cuer i)reste (les bons ne s'habilleraient pas ainsi, si Orgueil n'tait leur prtre); 1168, se Dieu me puistsaueir; 2510-1, s'il sewissent le iour qu'il morir dewissent. 1471, se vousisse[s] ensi bien Subjonctif imparfait aprs ensi que 1070, ensi que riens ne costassent (comme si cela ne cotait rien) 1079, ensi qu'el fuissent beist (comme si c'taient des btes) 1036-8, car se ton estt me disois, grant profit aprs ainchois que (avant que)
;
;
Emploi de
;
1778auoir y porois, ainchois qui fuissies dpartis aprs dobter (cf. plus haut) 80, ie me dobteraic que mes cusins et mes enfans ne fuissent poure (je craindrais
;
et
:
Cas particuher
Infinitif. ^ Il
:
y a des exemples intressants de proposition infinitive la faon latine 1058-62 (les substantifs y sont partout les sujets des infinitifs, mme a casteaux , car abatre a la valeur du rflchi)
:
Je
faie prince et
roy combatre,
home
tuer, casteaux abatre. Je refais ces tornois tueir, ces chevalier fay behourdeir
1121-3
et se tu garde la fin
o
il
457, fy le
pomme
mengicr Adam.
:
Infinitif
al
avec prposition
30, plaise
;
vus tant
ol
escouteir
pisifs)
Participe
1.
20,
s'il
vous
])laisoit
estre
Cf.
2. le
On
1'
atone, que
qui
pronom
que
comme
Foulet,
217-224.
FAITS SYNTAXIQUES
XCIII
taysant
197-8, loule
me
;
soiil
appaileiiaiis et de
s'oii
moi leur
lerre teiians
017, ne
2191,
ne le
i)eiil,
veyaiit
mes
On
les
et de
linaux tablir
209,
ma
:
baiiier
713-4, car
mon
lils
at en
ame mise
grand
(:
prise)
entendement
aupaest
Conjonclions
come deuanl
relie!'
lu (aussi
qu'il avait t
ravant)
204, tant
11
come
l'aul
monde
existera).
Prposiiioiis.
mettre en
il
les
cas o
le
complment dterminatit
juxtapos au
nom
autpiel
comme dans
le
fils
la langue
^.
d'aujourd'hui, de la prposition
121, par le prier Nostre
al hostcil saint Iulins
le
;
de
C'est l'emploi
du
;
Damme
;
Marie
342,
le clercjue
dyable (le clerc du diable) 924, de part ma mre 1185, des temptacion l'ancmy (attest par le mtre) 555, le feme Urie (la femme d'Urie) 456, par vous conseil 1811, se tu auois del autruy (du et le Sathan (par votre conseil et celui de Satan)
;
; ;
bien
d' autrui).
Emploi de
sv
de
pi di
me
Emploi de
;
>>
679,
;
moy
;
917, entendeis
;
moy
(coutez-moi)
248, respondeis
moi 134, mains Orguelh enhorteraie 2108, mult te desiroie veioir 207, veneis moi conteir 576, de vus me tient bien content 246, je m'en tien asseis contente 345, c'on riche home l'ai donee (que je l'ai donne un homme
;
riche)
ie
faire bien
(je
dtourne
les
chrtiens de
faire le bien).
Emploi de entre 264, entre moi et ma sereur Yre (ma sur entre moi et dame Ire (cf. I, 132, entre vos, pastore et bergier
:
Ire et
I,
moi)
269,
pasteurs et bergier).
Dans
Place des complments
:
IV.
5,
ma
7,
sens
nos empchement donneir (sans nous troubler) 32-3, se la philozomie de Loyalt veoir poioie (si je pouvais voir la physionomie de Loyaut) 205, non feront il moy. Subjonctil 234, mains que nos soyons recineis (pourvu que nous ayons dn)
;
:
66-7, dont, se
me
veulhies accorder
que
mon
Conjonctions
Prpositions
85,
ie
;
fay vus.
382, et nos desiran auoir (et dsirant
1.
2.
XClV
;
CHAPITRE
II
ETUDE LINGUISTIQUE
;
nous avoir) 88, cornent aueis non ? 389, je priie la Vierge Marie 40(), 139, nos yrons entre vos et my (vous et moi). le vos plaist en gret prendre
; ;
qu'il
Dans V.
14, car char viue de pain at Place des complnienls, de Vailvihul et du participe Flor. vousiestes 79, trop fiere esteis (Dgl. trop par estes fiere fait (Dgl., Flor. id.)
: ;
trop sans
fiere)
78, sens
moy
moy
sonner ne apeller
;
Flor.
;
Flor. dit avs) huchier ne apeller) 124, dit aueis (Dgl. dit avez 322, encor pas dit ne vus ay (Dgl. encore dit pas ne vous ai Flor. encor dit pas ne le vous ay) 578, que decheu de rien ne t'ewisse (Dgl. que deceii de rien t'eusse).
;
;
moy
tonique l'atone 907, toy dfendre (Dgl. dont... te delendras Flor. dont te dfendras) 916, por toy armeir (Dgl., Flor. pour toi armer); 927, si... ne vos plaisoit moy aydier (Dgl. s'armer ne m'aidiez Flor. se armer vous ne m'ai: :
Pronoms
dies)
101,
ainsi
moy
me
connoissies
Flor. ausi
cuy ne
moy
:
cognissies).
Subjonclif prsent
chies (Dgl.
me
dit
(:
petit (lm.)).
nielli-
ma
en
ma
Flor. se en
se...
ne
part
riens
vous
clamiez
;
hausaige
ou vous
;
en meslesies)
53,
vus
Flor. se
vous
faisies)
se je osasse,
560-1, se
me
dporter; Flor.
me
veissies... erer... se
ie disist
donneir
ie te
;
je te disse
donner
CONCLUSION
Une comparaison
plus souvent avant
textes,
verbe un
mode
personnel dans
;
et II
que dans
les
autres
ce
que
tifs.
se
trouvent
syntaxe diffrencie beaucoup moins nos textes ligeois de ceux de l'ancien franais que la phontique ou la morphologie. Ceci n'est pas indileient pour tabhr la parent des esprits.
Il
examen que
la
milONDLOMi: U Al'US
l.i:S
xcv
Skction XI.
Chronologie d'aprs
les foils
liiKjuisliquvs.
liii<,fuisliques
On
textes,
voudrait jiouvoir
si>
servir dos
phnomnes
pour en dterminer liL'oureusemenL la chronologie relative, mais rien n'est plus ditlieile (piand il s'aj^it d'uvres aussi exeentri(pies que les noires. Toutel'ois, on pourrait dire que l'emploi de l'article compos az dans I et 11, leur assi<^ne une plus <j;rande ancienuet et pourrait les l'aire remonter l o a " as au xiii** sicle, si, par contre, les survivances do la dclinaison n'taient, comme nous l'avons montr plus haut,, beaucoup plus uombreusos dans 111, et mme dans IV. C'est dans 111 aussi que se trouvent les exemples de dtermination par simple juxtaposition des substantifs dont nous venons de parler. Plaident encore pour l'anciennel de nos pices 1 et 111, les futurs I, 67, eirt, III, 1133, vert, et l'impartait mme du verbe tre , III, 458, elt, si tant est que la forme CoujugMison). soit bien tablie {vide supra A ne juger que par les caractres linguistiques et en faisant abstraction de l'emploi de l'assonance ou de la rime, c'est au xiv^ sicle qu'il faudrait assigner nos Mystres et Moralits ^ mais ceci u'exclut pas que, pour d'autres raisons, que nous allons tudier maintenant, il ne faille peut-tre attribuer aux uns une plus grande, aux autres une moins srande anciennet.
-,
Section XII.
Conclusion gnrale de Vlude linguislique.
En somme, nous
pourrions reproduire
11 et
ici les
Que ce caractre n'est pas la marque d'un examen des assonances et des rimes (section II).
montr notre
une sorte de commentaire linguistique continu, emprunt Jacques de Hcmricourt, Jean d'Outremeuse et .lean de Stavclot, nous a montr la similitude complte de langue entre le manuscrit de Chantilly et leurs ouvrages. Ceci ne veut pas dire que cette langue crite soit celle que nos auteurs parlaient avec leurs concitoyens ouvriers ou paysans. C'est par efraction, en quelque sorte, surtout grce aux homophonies des assonances et des rimes, qu'on arrive concevoir et constater les identits de cette langue littraire avec le ligeois moderne. La confrontation de nos formes avec celles du dialecte d'aujourd'hui n'a fait que confirmer les rsultats de leur comparaison avec les uvres du xiv^ sicle, de telle sorte que, dj par les seuls arguments philologiques, il est possible de qualifier
reste,
Au
-M.
la
langue et de
la
littrature
du XIV''
sicle,
accepte
cette conclusion.
CHAPITRE
III
Salel,
Clment Marot
disait
s'enfle le cours de Loire maislre Alain, Normandie prend gloire, Et plaint encor mon arbre paternel Octavian rend ("ognac ternel De Moulinet, de Jean le Maire et Georges Ceulx de Haynault chantent pleines gorges Villon, Crtin, ont Paris dcor ; Les deux Grebans ont le Mans honnor Nantes la Brette en Meschinot se baigne De Coquillart s'esjouyt la Champaigne Quercy, Salel, de toy se vantera Et (comme croy) de moy ne se taira.
;
De Jean de Mehun
En
Le Hainaut, qu'avaient illustr Molinet, Jean le Maire de Belges, Georges Chastellain est en bonne place dans cette rapide revue des grands potes franais de la seconde moiti du xv^ sicle. Le pays de Lige, plus lointain, et vers qui la politique de nos rois avait cess de tourner les regards, est compltement oubli par Marot. C'est
cependant cette rgion que toutes les considrations linguistiques qu'on vient de lire nous ont ramens. Examinons maintenant si l'onomastique et la toponymie, ou, pour le dire moins pdantesquement, les noms propres et les noms de lieu contenus dans nos mystres confirment ces indications.
Section
I.
Onomastique.
chansons de heel , les qutes des hlies sont restes en honneur dans l'est de la province de Lige, notamment Grivegne, Ensival et Heusy, il y a l, pour l'origine de la premire Nativit, une indication, qui fortifie lesconsles
1. Cite par M. H. Chamard, dans son dition critique de La Deffence et Illustration de la oyse de Joachim du Bellay (Paris, Fontemoing, 1904, 1 vol. in-S), p. 177, note 1.
Comme
Langue Fran-
XCVIII
CHAPITRE
III
du
Bourlet
de l'Ex-
ms. a Trofeit, avec un signe d'abrviation de r qu'on peut rsoudre de diverses faons) pourrait servir aussi, si on arrivait l'identifier avec un prnom wallon ancien. Dans une pasquille indite de 1636, m'crit M. Haust, il est queslion d'un
Trofeit
ou
Teroieit
(le
Jaspa
deuxime Nativit, nous avons signaler deux vers qui sont, de beaucoup, les plus importants pour la localisation de nos textes et qui nous conduiront un rsultat dcisif. Marie Jacob, en adorant Jsus, termine sa jjrire par ces mots (II,
v.
Dans
219-220)
les
Comme
que
le
prologue de
s'adresse
aux
tresdouche suers
on
est
amen
penser
ont t joues devant des Surs de Saint-Michel . Mais c'est en vain que, malgr l'aide d'un bndictin, Dom Ursmer Berlire, le savant auteur du Monasticon belge \ j'avais cherch en Belgique un couvent de femmes sous ce vocable,
les pices
R. Dubois sur les Rues de Huy \ je lus ceci La rue des Templiers, de mme que celle de S^-Martin, tait, en grande partie, longe par la proprit d'une des plus riches corporations de la ville les Dames Blanches ou Carmhtes chausses. Elles s'tablirent vers 1464, dans l'hpital St-Germain, prs de l'glise de ce nom. En note, M. Dubois ajoutait
lorsque, tout dernirement, en
:
consultant un
livre de
HpUal S*-Michel devant S^-Germain (uvres, 24 fvrier A des Dames Blanches nomme la maison couvent S^-Michel
Le registre Stock (18 mars 1464). ^ Interrog par lettre, M. Dubois ne put me donner de plus amples dtails, si ce n'est celui-ci, que les documents concernant les Dames Blanches de Huy taient conservs aux Archives de l'tat Lige. Je priai alors M. Fairon, l'rudit archiviste, d'y chercher pour moi les noms de Catherine Bourlet et d'Eliys de Potiers que je supposais tre ceux d'une sur de ce couvent, vers la seconde moiti du xv^ sicle, et d'une abbesse du xvi^. Il les trouva. Voici en efet ce qu'il m'crivit ce sujet J'ai enfin le plaisir de pouvoir vous annoncer un bon rsultat dans les recherches d'archives que vous avez sollicites ...vous m'indiquiez propos des surs C. Bourlet et E. de Potiers une piste nouvelle et il n'a pas fallu de longues recherches pour identifier vos personnages. Les deux fiches ci-jointes permettent de vrifier compltement vos conjectures sur l'origine ligeoise de vos pomes. Je suis heureux d'avoir pu vous aider tablir l'origine d'un texte si prcieux pour l'histoire de nos lettres
1469).
:
:
wallonnes.
Reproduisons donc les fiches Bourlet, intressantes bien des gards, d'abord pour leur contenu, ensuite pour leur langue si semblable celle de nos mystres
:
1. U. Berlire, Monasticon belge. I. Provinces de Namur et de Hainaut. Maredsous, 1890-7, in-4'', n 1169 de la Bibliographie de V Histoire de Belgique de H. Pirenne, 2'-' d. Bruxelles, I.amertin, 1902, 1 vol. in-8. 2. R. Dubois, Les Rues de Huy, Contribution leur Histoire. Huy, H. Mignolet, 1910, 1 vol. in-8, p. 649. 3. Les noms des jours et des mois dans la principaut de Lige revtent la forme moderne partir de 1333, et, sauf les trs rares exceptions pour les jours compris entre le 25 dcembre et le 1''^ janvier, on n'a plus s'occuper de la dislinction entre le style ancien et le style moderne. Cf. J. Cuvelier, Inventaire des Archives de l'abbaijc du V al- Benol-lez- Lige. Lige, de Thier, 1902, 1 vol. in-8", p. 4.
DAMI'.S
BLANCHES DE HUY
XCIX
DAMi:S BLANCHES
'1
dVi
HUY. OHITUAIHR,
p.
55.
Coniemoraciim de
flst faire la
grant voirier
vivant 8
et
\'.
fl.
pour
vivant asLoiL nostrc i)one amie et ;\ .son deseiir l'auteil de Sains Sacranient et encore nos donat son faire ses aniversaires. Cujus aiiiina re(pdescat in pacc. El Irespassat l'an XV'
(lui siet
BOUBLET
1(58
1508, des
2 recto
les
S'ensuivent
frais
des escolirc
Item. L'an Ixxviii, lendemain del Conception Xolre-Dame, vint et paie por ses despens
Memore que
les
XH
pay le meir KATON pour le premier anne bon compte VIII florin. pay sor lest dlie dite anne et sor le
seconde, XII chere de huilhe. Item, reu aile feisle Huy, 2 flor. Item, revu sa meire, lendemain del encloust Pasque 3 florin. Item, revu en awoust 16 chere de hulhes compteil Andrire le jour de preisle Quareme. Se doit encore por le rest de 3 ans, 28 aidants.
Item 1 reu .Teiian Bodechon 9 set. de frument por 2 florins. Item revu Michy le Galhar, .3 florin 8 aidants 2. Item le nul Saint Tomas, aile meir KATOX por le rest del VI" anne- 4 flor. 2 aid. et les ay doneit quittanche des VI annes passe, paye bon compte post 1 florin. Item bon compte ut infra videlur 10 florin.
Pay ledit Andrire les 28 aid. Pay Andrire sor le 4'' anne, 2 florin. pay la meire KATON, le nul Saint Tomas
2
fl.
Item en quaresmc... 2
fl.
Item, revu 1 clinckar 3. Item, le nut Ste Lucie, 2 fl. Pay as seures en sa manson 50 aidans et
2 florins.
le
aile
meir
KATON
:
en
julle,
Somme depuis le dairen compt 20 florins, 10 aidans, par ainsi appert que j'ay sor le VI*^ anne 10 aidans.
:
Fol.
IV verso
Item l'an Ixxxviii, en la fin d'avrilhe, le XVII^ jour, comenche l'ane Ydon Bourlet et doit payer l'anne X florins. Payt le feme Andrir un chevacheur que j'ay aloweit por iiii flor. xi aid. Payet encor iii flor. Pay encor v flor. Payet encor vii fl .
Ces fiches, chiffres part, ne sont pas trs difficiles interprter. On y aperoit une famille Andrie, Andrier ou Andrire ^ Bourlet trs lie la vie du couvent des
1. Pour bien comprendre ce compte, reproduisons l'aspect du manuscrit. 2.
il
Nous
Cf. Grandgagnage, Glossaire de l'ancien Wallon, publi aprs la mort de cet auteur par A. Scheler, la du tome II du Dictionnaire tymologique, p. 548 aidant (liard) chartes I, 23 i (xv sicle) : XX aidans pour la pice (le florin du Rliin), XXIIII soulz pour l'aidan. En 1458 (Ch. I, 226, 13) 8 aidans IG soz, c'est-dire, d'aprs ce qui prcde, 8 2 /3 aid. valaient un griJon ou une demi-couronne. 3. Dans le Cri des monnaies de 1478, le Clinckar vaut 26 aidans (note de M. Fairon). 4. Pour trouver le prnom sous ses diffrentes orthographes on se souviendra qu'en wallon ie a la valeur
fin
:
de
0.
CHAPITRE
Blanches.
III
d'Andrire tait de son vivant nostre bone amie , dit le pieux scribe, et a fait faire la grande verrire qui est au-dessus de l'autel du SaintSacrement. Elle donna au couvent 8 florins, pour qu'on y clbrt rgulirement une
Dames
La femme
messe commmorative en son honneur. Elle mourut en l'an 1505. En 1478, le lendemain de la Conception Nostre-Dame , donc le 8 dcembre, KATON BOURLET est venue au Carmel et a pay, pour la premire anne, 10 florins. Les autres versements ultrieurs pendant six ans ont t faits, partie en argent, partie en nature, par exemple par la livraison de 12 cheres de huilhe , c'est--dire 12 charretes de houille, estimes six florins. La nuit de Saint-Thomas, le 2l dcembre, la mre de KATON donne, pour le reste de la sixime anne, encore 4 florins deux
aidants.
La mre
lui,
de
KATON n'est autre que la femme d' Andrie Bourlet, puisqu'elle, comme
En
1488,
le
paie
le
noviciat.
au couvent leur fille Ydon, qui verse aussi 10 florins. Il n'est pas douteux qu'il faille identifier la KATON BOURLET du fonds des Surs Blanches de Hu}^ aux Archives de Lige avec la Suer KATHERINE BOURLET du manuscrit 617 de Chantilly. Elle parat tre entre au couvent comme novice, le 8 dcembre 1478, et y tre reste en cette qualit six ans, ce qui nous mnerait en 1484, date laquelle elle aurait prononc ses vux. Il est donc possible qu'elle ait copi la premire pice, qu'elle signe Explicit per manus BOURLET avant 1484, comme novice, et la dernire qu'elle signe Explicit Suer KATHERINE
BOURLET
le
voile
^.
Le cas de l'ELIYS de POTIERS, qui a griffonn sa devise A Dieu seuUe et son nom soils celui de Sur Catherine, la dernire page du manuscrit, n'est ni moins
curieux ni moins
dcisif.
Pour
du xvi^
le
sicle et le
le
commencement du
nom
duc d'Aumale en 1860. Or Eliys est dsormais retrouve elle aussi est une Dame Blanche du couvent de Huy c'est la vertueuse et honeste religieuse, dit l'Obituaire, qui at laudablement vescu en
possd jadis
le
et qui
:
le
13^ d'aoust
la fiche de la
bonne sur
p. 52.
Comemoracion de vertueuse
ELIS
DE POTIERS
qui at lauda-
blement vescu en notre religion l'espace de 27 ans, desquels avons 12 florins brabant de rent pour avoier 2 foy l'an du vin, pen blan, l'un la nuit de la Trinitts et l'autre le jour de son aniversaer, qui est le l^c d'aoust. Encor nous at less pour ung drape de tripes noier tout estouff, pour mtre sur les trpass, valant cent et 13 florin dix patar brabant. Item at faict poindre, aprs du labeur, l'image de la Nativit de notre Signeur, vallant 12 fl. et encor 2 tabliau avec des Agnus et du voier devant une Notre-Dame de Montagu de mme fasson, valant 12 fl., une
ne faut pas s'tbnner de ce tju'ilne religieuse ait mentionn son nom de famille en un explicit . Il dans le Catalogue des Manuscrits de la Bibliothque Royale de Bruxelles, dress par le regrett P. van den Gheyn (S. J.), d'en relever, au xv'' sicle, d'autres exemples t. I, pp. 554, 556 et 568, Ms. 15134 (xv' sicle), 1 Kili Voer die arme scriversse suster Marie Doeghens . Trois surs ont travaill un manuscrit du mme temps qui porte le n" 1510'J Sustcr Lysbetll Wy torts ende SUster Alagriet , et Kathelinen
1.
Il
serait facile,
van Molenbeke
ELIS
DK
POTrr:F{S
CI
NoliT-DanK' dr Loircl d'argent vallauL 1() fl., iiiic salUer d'argent, une mapes grande autel et autre meubles, un tablia avec l'image S. Ilelie et Helise et ung de la transfiguracoin, montant tout ensemhio 11 fl. hbl. l'our la maison, de tous ses l)ienfait some obbligee prier Dieu pour sou mes et tous ses bon amis vivant et trespass. Anime onniium del'unctorum requiescant in pace. Et trespassat
l'an 1612, le 13 d'aoust.
Il
que ELIS
DE
POTIEPS
commena
la
son noviciat en mai 1583. C'est cette date qu'il est fait mention, pour
fois,
premire
de sa pension
Huy,
laquelle elle
maieurs et bourgmestres . Il est question des de Potiers dans les Manuscrits gnalogiques de Lefort aux Archives de Lige ^. Celui-ci se trompe propos d'Eliys de Potiers (qu'il appelle Alix), dont il fait une religieuse du Val Notre-Dame et qu'il confond avec Jeune de Potiers, qu'il croit religieuse aux Blanches Dames Iluy. Toutes deux taient fdles de Charle de Potiers, escuyer, seigneur de Han, de la Malaise, Fenfe, Herock, Tihange, haut vou de Thourinnes, Gentilhomme de l'Etat noble du pays d Lige et comt de Looz. Son testament, enregistr aux chevins de Lige ^ et dat du 29 avril 1579, numre comme enfants, outre Jean l'an, Guillaume, Erard, Charle, Dieudonn, Barbe, Jehcnnc, iVnne et Ehj^s. Je me demande si le monogramme qui prcde le nom d'Eliys reprsente ses autres prnoms ou ne serait pas plutt compos des initiales de ceux des quatre surs J. A. E. B. A la suite de la dcouverte de ces documents d'archives, il se trouve tabli 1 que le manuscrit 617 de Chantilly provient du Couvent des Dames Blanches Huy, au sud de l'actuelle province de Lige, qu'il est pass entre les mains de vertueuse et honeste religieuse scur Elis de Potiers , qui y a crit son nom et sa devise vers la fin du xvi^ sicle ou dans les premires annes du xvii^ 20 que, dans ce mme couvent, a figur, de 1478 1484, comme novice, une certaine Katon Bourlet, qu'il est lgitime d'identifier avec la suer Katherine Bourlet qui signe l'Explicit de la dernire Moralit du manuscrit 617 de Chantilly 30 Le couvent des Dames Blanches de Huy s'appelle parfois dans lesdits documents Couvent de Saint Michel . Or, dans la deuxime Nativit, Marie-Jacob, en adorant
: ;
donn plusieurs
)),
crite
sur
le
1.
Note de M. Fairon.
coinpte cit plus haut, nous aide intrprtcr.larimc,
2. 3. 4.
qm
Premire partie, t. XVIII, fol. 159. Note de M. Fairon. La forme Michy, que nous avons trouve dans est en i .
le
cil
CHAPITRE
III
de lOynanl, par (luoy nostre couvent des Soers fut ossy tout destruys et ars, comme les aultres glises, lequel couvent estoit le premier des suers de toute nostre ordene. Par quoy les suers furent conslrainctes de widier, pour aller autre part et vinrent Huy par le commandement de rvrend maistre et bon pre en Dieu maistre Jehan Soreth, docteur veneraible en saincte Thologie et maistre gnerai de tout l'ordene del glorieuse Vierge Marie du Mont des Carmes, lequel en che meysme temps estoit en la ville de Huy et s'en allt enviers le grasce de noble et vailhant prinche et bon pre en Dieu monseigneur Lowy de Bourbon, par le grasce de Dieu evesque de Lige, lequel de sa grasce et benigniteit lui donnait pour et en nom des s:ers jadis Dynant, V glise et beginaige de Saint Michiel, o nous sommes por le prsent et tous les rentes appartenant avecque les rentes et biens heritaubles jadis au couvent de Dynant, comme appert par ses lettres. i
note raconte ensuite une terrible pidmie qui, en 1468, enleva toutes les surs du couvent sauf deux. Leurs malheurs duraient encore en 1469, comme le prouve la charte originale que voici, datant du 2 janvier 1469 (nouveau style)
La
tous ceulx qui ces prsentes lettres Charles, par la grce de Dieu, duc de Bourgogne, etc. supplication des religieuses, prieuse et couvent de Saint verront, salut. Receu avons l'umble Michiel l'angele Huy de l'ordre de Nostre Dame des Carmes, contenant que, cause des guerres qui ont rgn au pays de Lige, les maisons et censs de leur glise ont est et sont en telle dsolation et destruction qu'elles leur sont de trs petite et nulle valeur et si ont perdu la pluspart de leurs biens, baghes et meubles, tellement que lesdites suppliantes et leurdite glise et cloistre sont tellement dsoles et en telle povret qu'il leur sera comme impossible de demeurer en leurdite couvent et y faire ci. exercer le service divin, comme elles ont fait jusques ores, au mieulx qu'elles ont peu, se par nous ne leur est secouru et que nostre plaisir soit leur donner deux maisons et leur appertenances assises en ladite ville Huy... Donn en nostre ville de Bruxelles, le second jour de janvier l'an de grce mil quatre cens soixante huit 2.
Ds lors il faut conclure que cette deuxime Nativit, insre dans un manuscrit provenant du couvent des Dames Blanches de Huy et qui n'est pas de la main de Sur Catherine Bourlet, y a t effectivement reprsente dans la seconde moiti du xvc sicle, probablement entre 1466 et 1469, sans quoi la pice n'appellerait pas spcialement, en deux vers sans doute interpo's, la bndiction divine sur les Surs de Saint-Michel.
prologue de la premire Nativit, dont la seconde tresdouche suers et que cette premire Nativit n'est que la suite, s'adresse aux se termine par Explicit Bourlet , il est lgitime d'induire que les religieuses ainsi dsi50
Comme,
d'autre part,
le
'
les
arguments hnguistiques qui nous ont amens, ds nos textes dans le pays de Lige deviennent des certitudes, mais
:
une dificult. M. Wilmotte crit dans ses Eludes de Dialectologie wallonne ^ Il semble rsulter d'une petite enqute laquelle je me suis livr que la limite du son -ia(l) = ellum, se substituant -ea(l) n'a gure vari depuis le moyen-ge et que c'est quatre ou cinq lieues de Lige au sud qu'on en constate l'existence sur la rive gauche de la Meuse. Or ce phnomne est l'un des plus importants parmi ceux qu'il m'a t donn d'tudier comme lment de diffrenciation entre Lige mme et la rgion mridionale.
1. Cette donation est du !" octobre i486. Dans eet acte, L. de Bourbon concde aux Surs de Dnant l'hpital de Saint-Germain. Celui-ci n'y est nulle part dsign sous le nom de Saint-Michel (note de M. Fairon).
2.
3.
XVIII,
p. 211.
Toi'ONVMiK
Il
Yri,
niiUGi:,
gant
riiiois
et avai.ois
cm
:
que le deuxiiiio Icxlc, celui o il est (iiiesLioii des Surs aiigueaul (le Sainl-Mielu'l, n'a pas d'exemple ueL de u -eal (cf. 11, 279-2X0, u heaul (11, 237, i)asLunal ), alors que, dans les 'l'M), H Iroppeaux ), mais eu a uu de -ia
se lait
prcisineiit
>
aulres
i)ii:es, u
-eal
esl
I
aboudammenl
el
^esL allest
V.
la
pairie
de ce lexle,
comme
u
Lige, soil plull au iu)rd-esl, o nous conduisaient aussi les rimes des nasales avec
les voyelles orales
correspondantes, et celle de
le
an
avec
II.
ou
que
iu)us
avons
telles
que
Hutois ne pussent comprendre le patois de toute l'actuelle province de Lige, d'autant plus qu'une adaptation pouvait se faire dans la bouche des actrices d'occasion.
Suer Katherine Bourlet et de h^liys de Fotiers , un autre nom nous est fourni par l'pilogue de la deuxime Moraht (la quatrime pice du manuscrit) aux vers 412-415
Eu
dehors de
Ensi
le
lequeil veult
Qui est ce Bonuerier (Bon-verrier ?), je l'ignore. Je connais bien de nombreux dele Boverie ^ au pays de Lige et on se rappelle que ier se prononce i dans nos textes, mais rien jusqu' prsent ne m'a permis de l'identilier.
Section IL
Toponymie.
du manuscrit, obtenue par ridentification de Suer Katherine Bourlet et de Eliys de Potiers , confre une valeur plus grande aux arguments que nous allons tirer des noms de lieux mentionns dans la Moralit 111. Comme nous l'avons dit dj, Gloterniie se vantant Orgueil de ses hauts faits,
localisation dsormais acquise
s'y crie (v.
La
685 et
s.)
Je suy daninie de mainte terre et en r'ranche et en Engletere. Ma loy ont bien trestout tenus, deis le temps de bons roy Artus,
Normans, THIOIS
et
AUALOIS,
loy.
1.
Archives du Val-Benol, dj
cit, table.
CIV
CHAPITRE
m
et
et
li
ou anueus ou alinckin, enfachon tempre la prendent por le doucheur cuy il tendent, et tant y uont mes gloteceaux
qu'il
en deuinent laronceaux,
;
et
si
quant ils n'ont plus que despendre emblant qu'il se font pendre
Pays-Bas sont passs matres, dont la godale (good aie, bire) et le vin font les frais, et que boivent mme les enfants au berceau. Les toiles de Brouwer ne les ont que trop rendues clbres i. Le mot AVALOIS nous tonne, on ne l'avait plus entendu, semble-t-il, depuis les Chansons de Geste, o il figure par exemple dans Aymeri de Narbonne (laisse XXIIl, v. 605)2
Il
y a
oii les
Seignor baron, ce dist Charles li rois, Rlez vos en, Borguignon et Franois, Et Hennuier, Flamenc et Avalois, Et Angevin, Poitevin et Mansois, Et Loherain, Breton et Herupois, Cil de Berri et tuit li Chanpenois
!
dans Raoul de Cambrai. On trouvera, ce propos, dans le glossaire de l'dition qu'en ont donne MM. P. Meyer et Longnon la notice suivante ^ Le nom Avalois dsigne dans les Lorrains les habitants d'une rgion avoisinant le Rhin et c'est pourquoi on a traduit ce nom par les habitants des Pays-Bas ou pays d'aval mais cette expHcation ne parat rien moins qu'assure. Aussi, sans prtendre rsoudre la question, rappellerons-nous qu'une portion de l'ancien diocse de Cologne, situ sur la rive droite du Rhin et dont le lieu le plus important tait Siegburg, portait aux IX et x sicles le nom de pays d'Aval ou Avalgaw (sur ce pays, voyez Botger,
Il
est aussi
Diocesan- und Gau-Grenzen Norddeuischlands, 41-47). . Cette opinion est contredite par le vers de la Mort de Garin
Li Avalois et
Gilles de Chin, s'en allant
cil
d'otre le Rin.
d'Avalterre taient
au tournoi de Maestricht, va en Avauterre. Or les baillis matres de Chanteraine et des autres Commanderies du pays
.
le
les trou-
1. De nos jours, le glorieux pote de la Flandre, Emile Verhaeren, les a exaltes dans ses fresques en vers des Flamandes. 2. Aymeri de Narbonne, Chanson de Geste..., publie p. L. Dcmaison (Paris, Didot, Socit des Anciens Textes franais, t. II (1887), p. 27). Cf. aussi p. 64, v. 15lO, o Girart est nomm Girart l'Avalois. 3. Socit des Anciens Textes franais. Paris, Didot, 1882, pp. 357-8. 4. Cf. Glossaire roman des Chroniques rimcs de Godefroid de Bouillon, du Chevalier au Cygne et de Gilles de Chin, par niilc Cachet Bruxelles, Hayoz, 1859, in-4o, pp. 42-43. Pour d'autres passages littraires o est employ le mot Avalois, consulter la Table des Noms propres de toute nature compris dans les Chansons de Geste imprimes par M. E. Langlois. Paris, Bouillon, 1904, 1 vol. in-8", p. 60.
;
TOPONYMIE
vcres, est
et
LOWANGNE (LOUVAIN)
le
CV
son origine
peu prs
celui
que comprenait
bailliage
du
mme nom
de rancien vcli de Lige seraient peut-tre les siennes , je dlinirais le mot Avalois en disant que ce terme dsigne les habitants de la valle de la Meuse, depuis les environs de Lige jusqu'aux alentours de Maestricht. De toute faon, il s'agit de terres dpendant du Saint Kmi)ire. Cette interprtation s'adapte merveille presque tous les textes littraires. Quant au ntre, il en permet peine
que
les limites
une
ditrente.
YPRE, BRUGE
ici
et
GANT
sont
les trois
ne faudrait gure en tirer d'induction sur la patrie de notre auteur. 11 en va autrement de Louvain, surtout que celui-ci lui donne la forme wallonne familire de I lemricourt ^ il
qui est Lille, est
connues
qu'il
la fait
rimer avec
ensengne
Voici
il
y a quelque chose
tirer, c'est
dans
la dclaration
d'Avarisce (111,
310 et
s.)
Aras,
Mes
et en Lhorene,
vie ay uzureit tout et Paris et decha la Some, aie ie apouerit maint proidhome.
ma
Tous les lieux dont il est fail mention dans ces vers, sont situs dans l'ancien royaume de Lothaire que Philipppe le Bon et Charles le Tmraire songeaient reconstituer et dont l'axe tait peu prs celui des possessions bourguignonnes. Seul un homme des Pays-Bas, Lige, Flandre ou Artois, pouvait crire ce vers et Paris et dech la Some , c'est--dire de ce ct-ci de la Somme. Le pays de par
de n'est-il pas la dsignation la plus commune des Pays-Bas, mme pour les rois d'Espagne, crivant de Madrid, jusqu'au cur du xvi^ sicle ? Je ne crois pas, par contre, qu'il y ait un indice dans la mention faite de Nostre Damme en Lieche , au vers 1680 de la mme Moralit II, celle-ci ayant t vnre au xv^ sicle, bien au del du village de Liesse, 16 kilomtres au nord-est de Laon dans l'Aisne ^ o l'on se rendait en plerinage. Une confrrie de Notre-Dame de Liesse (on disait plus souvent Paris a Liance ,
rimant avec alliance ) avait t fonde, le 8 septembre 1413, dans l'glise rcemment acheve et consacre (1406) de l'Hpital du Saint-Esprit en Grve. Ses premiers et principaux bienfaiteurs furent le roi Charles VI et Isabeau de Bavire dont les portraits se voyaient aux vitres auprs du grand autel . Le faste de cette association et ses banquets devinrent tels qu'on finit par l'appeler la confrrie aux Goulus. Ces banquets taient accompagns de reprsentations dramatiques au sige de la con-
G. Doulrepont, J. de Henvicourt, p. 28 Lowainge ; Lowang Lovangnc. Le Nouveau Larousse illustr, qui j'emprunte ce chiffre, parle aussi d'une Confrrie de Liesse, lablie Arras aU moyen-ge el dont le chef lu par le magistrat et le peuple portait le titte d'abb. Il prsidait aux Jeux de la confrrie.
1.
:
2.
CVI
frrie
;
CHAPITRE ni
mais nous n'avons conserv que les douze Miracles qui y furent jous de 1536 1550 et qui sont dus surtout Jean Louvet ^.
Section
III.
Allusions politiques
et
sociales.
que s'lve la Moralit III et on y trouve les allusions les plus nellcs l'tat social contemporain de la pice. D'une faon gnrale, on peut dire qu'elle respire l'esprit goliard , l'esprit des moines mendiants qui, au xiv sicle, menrent une si rude campagne contre les vices du temps. Je fais, dit Orgueil (v. 1058 s.),
C'est contre le luxe, la dbauche, la cupidit, la paresse,
prince et roy combatre, liome tuer, asteaux abatre.
.Je refais ces tornois tueir CCS chevalier fay behourdeir (jouter) et ces eschuiers ensiment, et ces borgois chascun se prcnt de niy seruir et aleueir.
Mme
dans
le clerg sculier,
Orguelhe
s.)
Tout
leur cuer fay de grant orguel plains. En vestur et abis fait sont de vayre ou de gris, ensi que rien ne costastent. l bons ensi ne se parassent, s'ourguelh ne fuist de leur cuer preste (prtre).
Miesmement en
aie-ie sergant grant fuysson, qui souent sont nioy enclin et seront iusque en la fin.
Ainsi
il
il
le clerg sculier,
chanoines,
les
mme
:
Augus-
bonnes miUces de
l'glise
non por quant, teilz me gurie (combat), qui souent est de ma partie.
van Maeiiant ou Boendale ou Ruysbroeck l'admirable ou Jan van Dixmude Les prtres, dit Boendale dans son pome de Jan's Teesteye, ont fait la loi trs svre pour le peuple, mais ils ne l'observent pas eux-mmes pour tre bien venu chez les prlats, il faut leur apporter de l'argent. Ils vendent
croirait-on pas entendre
:
Ne
1. Cf. niili- Roy, Etudes sur le Thtre franais du A'/V<" et du Miracles de Noire-Dame par personnages Paris, E. Bouillon, 1902,
;
XV^
sicles.
La Comdie sans
cxlvi et
s.
titre...
elles
1 vol. in-8, p.
ALLUSIONS
volonlicM's dos prboiidos
l'oLii igri:s
kt soclvles
c.vir
pour un clu'vnl ou une vache, mais pour la vertu et l'honntel, j'en vois donner bien rarement : Maer om d()e<*lil en ^oet Icven, sic ic selden provenden j^heven . Au lieu de fournir le hou exemi)le, les hauts prlats s'enfoiu'.ent dans le viee... ils praticpient l'usure, vendent, courent de taverne en taverne, dansent, vont au bal, jouent tous les jeux frivoles... ils font des paris et ils jurent. Ce n'est pas ralise (pi'ils restent le plus longtemps, c'est l o l'on boit, o l'on fait la cour aux femmes... ils vont aussi la chasse pendant les ollices, ils s'enfoncent dans leurs
;
stalles,
ils
Dans les couvents, les abbs et les abbesses font bonne chre avec leurs amis quant aux simples moines, ils doivent se contenter d'un uf et d'un sale hareng pour mais les abbs ceux-ci, un peu de lgumes, du fromage, un peu de mauvaise bire
;
Ce sont surtout les moines eux-mmes, les Franciscains ou Frres Mineurs qui, aux Pays-Bas, mnent la lutte pour la simplicit et la vertu. A cot d'eux se placent, crit Vanderkindere, les ordres ])lus anciens des Carmes, des Augustins qui suivent peu prs la mme rgle. Les Cordelois dont il est question dans notre Moralit appartenaient l'ordre des Frres Mineurs, fond par Saint Franois en 1210 et introduit en France ds 1217. Les Augustins, runis en une congrgation, au milieu du xiii^ sicle, taient aussi un des quatre ordres mendiants ^, tous allis naturels de la plbe dont, la faveur de leur robe, ils faisaient couter les plaintes et les anathmcs par les puissants de ce
monde.
Voici
ici
le
dogme de
hommes
1101
et s.)
car nos sunie trestous parelhe, riche et poure, clerc et lay, i une seul n'en osteraie ; et se tu serat bien prouee, en a ensi Dieu bien cr une poure home qu'il at une roy
quant
al
De
Je
en terre reuertiront.
te
dy
chi brief
si
sermon
de cuer non. Une petit home, poure et nuys, puis qu'il est bons, est asseis plus gentilh home qui une roy ne seroit, qui s'entente en mal meteroit.
nuls gentilh n'est,
Les allusions historiques contenues dans la Moralit IV sont autant de nature politique que sociale, mais, prudemment obscures, elles sont plus difhciles interprter. Voici ce qu'on y lit aux vers 177 et suivants
:
1.
c.
XXXVI
et
XXXVII,
Bruxelles, Lebgue, 1879, in-8, pp. 331-2. 2. .Je dois ces indications l'minent historien de St. Strasbourg.
;\
l'Universit de
CVIII
CHAPITRE
III
souient de grant defroy q(ui) ons voit en ce monde courir. Foy, ie n'oseroie plus venir sur les champ myneir mes berbis, por les leu, qui sont tous rauis de rauir moutons et angneaux.
Ilh
me
Foy
Et
appelles vos ces louviaux, qui sont gens d'arme, Loyalt.
LOYALT
n'est [ce] point grant crualt q(ui) ons voit courir en ce pays, quant les gentiels homme sont pris
et les laboureur enmyneis, batus, pillies et desrobeis, sens ce que nuls voist adeuant.
Et
i'en ai(e)
d'anoy tant
puy
porteir.
Foy
Ne
vos veulhies desconforteir, Loyalt, c'est monde qui rgne. Quant I cheuals n'at point de renne, ons ne le sceit por o tenir. Veulhons nos chi endroit assier et deuiseir d'aultre propos.
Loyalt
Foy, mains fuions nos en bien toust, car je doubte trop ces pillars, qui prendent argent, pois et lars et tout ce qui leur est besongne.
Foy
Loyalt, d'eaus n'aies nul songne, car point ne vos approcheront non feront il moy, car il n'ont de moy ne de Leault curre. L'anemy, qui por eaus procure,
;
Et plus
loin,
s.)
Paix
Oncq[ue] puis que vus cors laisat des III Estas la compaiignie,
GIX
ne ne
fera, se
LOYALT
m'en veul delcs l'ruflence, mains que nos soyons recineis. Pais et vos, Foy, vos ne saueis porcoy les III Estas laissay ?
Halleir
Paix
Porcoy, Loyalt
?
LOYALT
I(e)
y trouai(e)
Foy
,
Loyalt, i(e) y trouaie ossy Auarisce, q(ue) ons doit har, et Orguel, qui m'en fist partir. Partant, devien-ge pastureil ne iamais, qui soit laid ne bel,
le
mien cors ne
les seruirat,
l.
Loyalt
Par
bien, Foy, ainsi ne ferai(e)-[ie]
et vos,
Paix
se,
sens vos, en
I lieu
astoie.
Loyalt
Paix et vos, Foy, dont, s'il m'anoie, ons ne s'en doit point ameruelhier, ie priie hault Dieu droiturier qui leur doinst bons conseil utilh, qu'il soit de science fertilh,
car
il
Paix
Saueis quoy ? il nos couint taire, car ly trop parleir riens n'y vault.
Il
faut avouer que ces critiques conviennent aussi bien la France de la guerre
ex
cier
CHAPTRE
III
LMENTS HISTORIQUES
moins trouble que calle de notre pays. L'expression trois Estas s'applique cependant parfaitement au sens du pays , ainsi que s'exprime la Paix de Fexhe, conclue le 17 juin 131G Il comprend en effet le Chapitre, la chevalerie et les bonnes villes. Mais est-ce quelque querelle, prolongement de celle des Awans et des Waroux ^ (1296-1333) ou la tyrannie de Jean de Bavire, au dbut du xv^ sicle ou la jac-
moderne \ qui eu
'^.
quant
et les
les gentiels
homme
sont pris
laboureurs enmyneis,
Faut-il voir
le sccit
por o
tenir.
penser aussi bien Jean de Bavire, beau-frre de Jean sans Peur et rfugi Maestricht devant la rvolte de son peuple qui, aprs la bataille d'Othe (29 septembre 1408), l'appela Jean sans piti ou un autre Princc-vque, Louis
On peut
pour moi
je fais ce
que
^
faites ce
je rede-
Voici les circonstances de son rgne tragique qui serviraient bien de cadre une repr:
dcem-
bre 1465), les Vrais Ligeois reprirent le dessus. Ils conclurent une alliance contre tous ceux qui avaient abandonn leur cause, firent mettre mort l'un des ngociateurs du
d'envoyer des dputs une assemble des tats convoqus Huy par l'vque. L'anarchie se trouva bientt son comble. Prenant, par haine de la Bourgogne, ce nom de Compagnons de la verte tente que les bannis de Gand s'taient donn pendant le grand soulvement contre Philippe le Bon, les mcontents se rpandirent par bandes armes dans la principaut, terrorisrent les partisans de la paix, fomentrent partout des meutes. A Lige, des troupes d'enfants encourags par eux, entretenaient une agitation permanente, parcouraient les rues avec des drapeaux au cri de Vive Bade ^ et brisaient les armoiries de Louis de Bourbon. * Aprs, c'est le sac de Dinant par Charles le Tmraire (aot 1466) et bientt, la cit de Lige, refuge d'une quantit de Dinantais ruins, pousss au dsespoir et n'ayant plus rien perdre , adopta une attitude plus violente que jamais. Raes y institua une vritable dictature. Le clotre de Saint-Paul, o il fixa sa rsidence, devint le sige d'une sorte de gouvernement rvolutionnaire. Un conseil secret, fait de bannis et de pauvres gens, s'y tablit en permanence ct de lui. On organisa une milice charge de rechercher les suspects et les tratres. Un rgime de terreur pesa dsormais sur la ville. Les partisans de Bourbon furent prcipits dans la Meuse
trait et
empchrent
la cit
1.
2.
Histoire de Belgique,
3. 4.
5. G.
II
I,
p. 154, cit
Marc
<le
les petits
cit., p.
280.
Pirenne, op.
II,
pp. 279-280.
IV
CXl
sport
ai'lo
Ir
peuple sanguinaire.
Ou
>
coiuslruisit
un eihalaud
demande de
IMiilijjpe le
la
du spectacle
de
la
cathdrale.
Bon, eu 11()7, la lutte contre Louis de Bourbon icpreud de plus belle. Louis XI traite avec les Ligeois, et les chefs de la Verte Tente prennent possession du pays au nom du roi de hYance. Les Ligeois, le 31 aot 107, marchent contre Iluy, o rvque rside avec la plus grande partie du clerg, s'emparent de la ville par surprise et pillent les richesses qui y sont accumules. Charles le Tmraire, le 28 octobre M()7, rencontre les rebelles Brusthem et il entre dans Lige par la brche. C'en est fait des franchises les met en droute communales (28 nov.). Le Berrou , leur symbole, est transport Bruges. Louis de Bourbon rentra dans sa capitale le 30 avril 1 1()8. L'anne suivante, la lutte du peuple contre l'vciuc bourguignon se dchane nouveau. Cette fois, malgr le sacrifice volontaire des six cents Franchimontois, ce fut la fin. Charles dcida d'extirper ce nid de rebelles et le mit sac. Il effaa jusla nu)rt
de
([u'au
ravagea quantit de villages en au moment d'entamer la lut te contrles Suisses, qu'il llesbaye, et ce n'est qu'en 1475, permit, moyennant l'tiuipement de six mille francs-archers, de rebtir la cit.
11
nom de la ville
du
common
peuple
ou
celui
du Chapitre
ou celui de l'vque ? Je croirais que c'est l'esprit de Paix et ce personnage peut symbohser la paix de Fexhe ou celle des XXII, sans cesse viole. Mais nous avons vu plus haut que les Carmhtes de Dinant avaient prcisment t chasses par le sac de la ville en aot 14G6 et s'taient rfugies Huy dans le bguinage de Saint-iNlichel. Ainsi les plaintes de la Moralit auraient servi d'cho leurs plaintes et ne seraient que la rplique de celles que nous ont fait entendre les documents authentiques les maisons et censs de leur glise ont est et sont en telle dsolation et destruction qu'elles leur sont de trs petite et nulle valeur et si ont perdu la pluspart de leurs biens, baghes et meubles. Le vers, peut tre ajout pour la circonstance,
:
l'autorit de Louis de
Bourbon
et la
Mora-
comme
langue du moins
comme
date de reprsen-
Carmel s'en allt enviers le grasce de noble et vaillhant prinche et bon pre en Dieu Monseigneur Lowy de Bourbon, par le grasce de Dieu evesque de Lige, lequel... lui donnait pour et en nom des soers, jadis Dynant, l'eghse et beginaige de Saint Michiel. Mais, devant le vague des allusions, disons plutt avec le prudent Bonuerier
:
Saueis quoy ? il nos couint taire, car li trop parleir rien n'y vault.
Au moins
de Lige
montrer dans quelle atmosphre trouble nos pices ont t joues. Ainsi du dveloppement des mystres en France pendant la guerre de Cent Ans. Dans les crises c[ui touchent de plus prs son existence mme, le peuple n'a jamais pu se passer de jeux.
auront- ils
eu
cette
utilit
de
nous
GXII
CHAPtTRE
II
LMENTS HISTORIQUES
Section IV.
Modes fminines
et
Chronologie.
Rien de plus dangereux que de vouloir dater une uvre d'aprs la mode qui y est dcrite. Cette desse a des retours et des caprices, et, quoique son culte ait peu d'infidles, il est nanmoins des femmes qui, de par leur classe sociale, leur pauvret ou leur austrit, refusent de se soumettre ses dogmes. Voyez la belle miniature du manuscrit 9017 (f 240 recto) de la Bibliothque de Bourgogne et qui est dat de 1462. Des dames assistent un tournoi elles n'ont point des coiffures identiques comme les spectatrices du Mystre de Sainte Apolline dans la miniature de Fouquet, o on distingue nettement, dans leur loge, les bourgeoises chaperon plat des dames nobles au hennin triomphant ^. Dans le manuscrit de Bruxelles, je ne vois pas moins de cinq types de coiffure diffrents. Nanmoins, les critiques des moralistes vont peut-tre nous permettre quelques prcisions. Impossible de tirer d'induction de notre pice V, o l'armure du chevalier est celle du xiv sicle, parce que cette Moralit est imite d'un pome de ce temps, ni de notre pice IV, qui mentionne bien le jupilh ^ sorte de casaque troite ou de tunique manches, auquel s'attachait, par des aiguillettes, le haut de chausses, mais c'est un vtement de berger, et de berger de Pastorale. Cependant nous constaterons qu'il ne se porte plus au del de l'avnement de Louis XI. Le sorcotteil ^ dont il est question au vers 1938 de la Moralit III, ne nous ])ermet gure non plus de dpasser ce terminus ad quem . Il tait souvent, chez les femmes, bord d'hermine, ce qui justifie l'apostrophe des vers 1068 et s. de la Mora:
lit III
En
fait
gris,
ensi que riens ne costassent... et que diraie ie aprs de ces borgois et de ces damme, qui, de la teist iusque as iambe, sont de soye et de drap pareis et par dessus enhermins ? Corne leur fay porteir es teist, ensi qu'el fuissent beist.
du moyen-ge n'a rien qui doive nous tonner. Quicherat, dans son Histoire du Costume en France *, l'explique ainsi Les chapeaux tombrent aprs 1280. Alors les cheveux, toujours spars
Le mot
corne
fin
1.
s.
d.,
2.
p.
p.
301
3. 4.
Les Fouquet de Chantilly. Livre d'Heures d'Etienne Chevalier, p. Henry Martin Paris, H. Laurens, 62, pi. C'est le jupcl (U's k-xlcs franais. Cf. Quicherat, Histoire du Costume en France. Paris, 1876, in-8, et Racinet, Costume historique au t. IV. Viollet-le-l)ue, Dictionnaire raisonn du Mobilier franais Paris, A. Morel, t. IV (1873), art. surcot . Paris, Machette, 1877, 1 vol. in-S, 2^ d., d. 189.
Cf.
;
;
CXIII
une extrme prominence... Les cheveux, arrangs comme on vient de lire, taient enlerms dans une coilTe de soie recouverte d'une rsille dite crpure, qu'un Iresson assujettissait sur cette coile. Ncessairement des sachets rpoiulaient aux touiles de ct. Leur saiUie lut tire en pointe c'est ce qu'on trouve appel du nom de cornes dans les crits du temps. Un chansonnier artsien compai'e au cat-cornu , c'est--dire au chat-huant, les dames qui se coifiaient de la sorte. On raconte qu'un vque de Paris dcrta quatre-vingt-dix jours d'indulgence en laveur de ceux qui honniraient les dames ainsi coiffes en leur criant
aux deux
Heurte, belin
(fonce, bUer).
:
Les dames menoient grans et Juvnal des Ursins, la date de 1417, crit ^ excessifs estats et cornes merveilleusement haultes et larges. Et avoient de chascun cost, au lieu de boudes, deux grandes oreilles si larges que, quand elles vouloient passer l'huis d'une chambre, il falloit qu'elles se tournassent de cost et baissassent. La reine Isabeau dut mme cause de cela, dit-on, faire agrandir les portes des appartements de Vincennes. Enguerrand de Monstrelet, d'autre part, dans sa Chronique \ l'anne 1428, En cest an, es pays de Flandres, Tournsis, Artois, Cambrsis, Ternois, raconte Aminois, Pontieu et es marches environ, rgna un prescheur de l'ordre des Carmes, natif de Bretaigne, nomm Frre Thomas Couette... Et pareillement blasmoit et difamoit trs excellentement les femmes de noble lignie et autres, de quelque estt qu'elles fussent, portans sur leurs testes haulx atours ou autres habillemens de parage, ainsi que ont accoustum de porter les nobles femmes es marches et pays dessus diz. Desquels nobles femmes, nulles, atout yceulx atours, de quelque estt qu'elle f ust, ne se osoit trouver en sa prsence, car il avoit acoustum, quand il en voyoit aucunes, de esmouvoir aprs ycelles tous les petits enfans et les admonestoit en donnant certains jours de pardon ceux qui ce faisoient... et les faisoit cryer aprs elles en hault Au hennin Au hennin Et mesmement, quand les dessus dictes femmes de noble lignie se dportoient de devant luy, yceulx enfans, en continuant leur cry, couroient aprs et de fait vouloient tirer jus lesdiz hennins, tant qu'il convenoit que ycelles se sauvassent et missent seuret en aucun lieu. Pour lesquelz, cas et poursuites s'esmeurent, en plusieurs lieux o ilz se faisoient de grans rumeurs et maltalens entre lesdiz crians Au hennin et les serviteurs de ycelles dames et damoiselles. Nient mains le frre Thomas continua tant et fist continuer es cris et blasphmes dessus diz que toutes les dames et damoiselles et autres femmes portans haulx atours, n'ai oient plus ses prdicacions, sinon en simple estt et descongneu, ainsy et pareillement que les portent femmes de labeur, de petit et povre estt. Et pour lors, la plus grande partie d'ycelles nobles femmes... se disposrent mettre jus leurs atours et prinrent aultres, telles et assez paraulx que portent femmes de bguinages. Et leur demeura cest estt aucune petit espace de temps. Mais l'exemple du Jymeon, lequel, quand on passe prs de luy, retrait ses cornes par dedens et quand il ne ot plus riens, les reboute dehors, ainsy firent ycelles. Car, en assez brief terme aprs que ledit pres:
1.
Ibid., p. 259.
2.
t.
CXIV
CHAPITRE
III
LMENTS HISTORIQUES
elles
et
ou plus grant
acoustum de porter.
Ce texte de 1428, d'autant plus intressant pour nous qu'il se rapporte aux PaysBas, se place donc en plein rgne du hennin, et les cornes ne sont dj plus qu'un souvenir. Les truleaux ou sachets latraux des coiffes ont t rduits vers 1422 et puis ont disparu i. Les larges atours de la reine Isabeau firent place aux atours en hauteur, c'est--dire aux hennins. Vers le milieu du sicle, l'auteur inconnu du Miroir aux Dames ^, publi par M. Piagcl, un des meilleurs connaisseurs de la Uttrature
du xv^
sicle, crit
J'ay veu, piea, qu'on ne portoit Que deux cornes dessus les testes. Et encores on vous en blasmoit Et vous en appeloit on bestes...
L'auteur voit donc dans les cornes, c'est--dire dans l'escoffion cornes, une mode prime, mais il n'est pas plus content de ces voiles parpills sur le hennin, lesquels se rencontrent dans les miniatures entre 1450 et 1480. On objectera peut-tre que, loin de Paris, des coiiures ont pu se maintenir plus longtemps et que ce pouriait tre le cas aux Pays-Bas, patrie de notre texte, mais il ne faut pas oublier que ces riches domaines des ducs de Bourgogne, loin de copier
modes, lui avaient dict celle des cornes, qu' Isabeau de Bavire, apparente Marguerite de Bavire, femme de Guillaume de Hainaut, avait introduite Paris, lors de son mariage avec Charles VI en 1385. Dans le Testament de Jehan de Meung ^, il est dit
alors servilement noire capitale et de suivre ses
:
Je ne say s'on appelle potences ou corbiaux Ce qui soustient leurs cornes, que tant tiennent biaux. Mais bien vous ose dire que Sainte Elysabiaux N'est pas en Paradis pour porter tiex babiaux.
Notre pays, crit un historien belge, M. Hymans *, donnait alors le ton mme la cour de France et le peUon de Jean de Bourgogne n'y tait pas moins bien port que l'escofTion cornes d' Isabeau de Bavire Le fait que les cornes taient originaires des Pays-Bas ne leur aurait-il pas cependant assur une plus longue fortune qu'en France on pourrait peut-tre le penser cause de la miniature qui se trouve au folio 63 verso d'un manuscrit de Milot (manuscrit 9392 de la Bibliothque Royale de Bruxelles). On y voit de grandes dames, table, portant des escofiions cornes bien caractriss. Il s'agit de Vptre d'Othea Hector, dont la copie est date de 1455, mais on trouve aussi dans le mme manuscrit aux folios 38 v^, 78 vo, des hennins longs cornets pointus, de cinquante soixante centimtres de hauteur, et des hennins tronqus, couverts d'un ample voile. Les cornes sont courtes, rembourres, peine indiques et recouvertes par une
Quicherat, Histoire du Costume en France, p. 284. l.e Miroir aux Dames, pome im'dil du xv*" sicle, publi arec une introduction, par Arthur Piagct (Recueil de travaux publis par la I-'acult des Lettres de l'Acadmie de Neuchtel). Neuchtel, Attingcr, 1908, 1 vol. in-8'', p. 49. Vi()llet-le-I)uc, Dictionnaire raisonn du Mobilier franais, t. III, p. 225. :i. 4. Dans la Patria BeUjica de E. van Bemmel Bruxelles, Bruylant-Christophe, 1879, t. III, p. 766.
1.
2.
;
MODES
fjuimpo froiu'o, dans
le
fi:mininf,s
l rscoffion a
cornes
r.xv
du 17 juin 1139'. Il y a ((uolciues oscoiVions du ninie <onre, cornes peu niaripies, dans la Chronique de IG ^ Dans un lahleau de Simon Marmion, llitiiuiul de Jean de (luyse commence en 1 ^ date du milieu du xv*' sicle, une accoucheuse (jue le catalogue du Muse de Heiiin porte l'esconion cornes et la noble lemme, le hennin. Sur le fond droit du triptyque de van (1er Weyden (1 100-1 Kil) au jnme Muse ^ Herodias a l'escollion, Salom, sa lille, ne l'a i)lus, et ceci send)le bien indi(pier l'tat de choses du second quart du xv** sicle. Les lemines ges sont restes fidles cette coilTure que portent aussi (le petites bourgeoises attardes. Les jeunes et les riches prierent le hennin, d'abord
porlrail do
I\vck, dal
1
dame van
plis.
donc qu'un texte (jui attacpie les cornes comme une mode dominante et (pli les compare, non une, mais des cornes de bte, date ncessairement d'une po(pie antrieure au tri()mi)he du hennin, auquel on assista vers 1425. 11 faut
ajjparat
par cons(pient, mme s'il est des Pays-Bas, situer ce texte entre 138,") et 1422 environ, en aucun cas postrieurement 1450. La composition de notre Moralit III, s'il faut la dater d'aprs ce dtail de l'histoire du costume, comme il est lgitime, se
pincerait
donc ou
la
fin
du
xiv*'
ou dans
le
premier quart du
xv*' sicle.
La
lin-
guistique choisira.
Quant l'opinion, cju'on eut sur cette coiiurc cpii, pas })lus qu'aucune autre, ft-ce une frgate, n'empcha jamais une jolie femme d'tre jolie, elle varie de pote pote. Kustache Deschamps (2^ moiti du xiv sicle), contemporain et misoniste, la raille, Olivier de la Marche (142()-1501) professe pour elle la tendresse que l'on a toujours pour les modes du pass. Le premier dit ^
:
Ne
fut si lourd afublenient visaiges fait de chas, Et si desplaist tous communment Tel chief fourr d'estraiige cliannevas
si
Oncques ne
cornu
Cornes portez
comme
Et
le
second
Je vis atours de diverse manire Porter aux dames pour les mieulx atourner L'atour devant et celui en deriere, Les fiaulx bonnez, quevrechiez a baniere. Les haultes cornes pour dames triumptier.
1. Cf. H. Hymans, Les van Eyck, Paris, Laurens, s. d., pp. 112 et 116. Voir aussi Petrus Christus dans la Lgende de Sainte Godeberte (Collection du baron A. Oppenheim Cologne), date de 1449 (Max Rooses,
Numro
1645.
p. 48,
Muse de Berlin, n" 5043. Cit par M. Piaget, dans son dition du Miroir aux Dames,
note
1.
:.sui--
CHAPITRE
IV
DU DRAME LITURGIQUE.
Section
I.
La
Il
premire Nativit
et
le
drame
liturgique.
y a peut-tre d'autres moyens de dater nos mystres, surtout notre premire Nativit, ce sont les survivances qu'on y trouve du trs ancien drame liturgique. La plus remarquable est celle-ci au moment o les trois Rois ont quitt Hrode,
:
l'estoille se doit
moustreir
rgis est
eamus
et
inquiramus
eum
et oferamus ei
munera
aurum,
Or
mages
La
:
me
semble tre celle qu'il revt dans le chur altern de la cathdrale de Nevers ^ tel qu'on le lit dans le graduel copi vers 1060 Magi simul Eamus ergo et inquiramus eum, offerentes ei munera, aurum, thus et mirram. On le trouve aussi dans le drame de l'abbaye de Bilsen en Limbourg, lequel date du xie sicle et que j'ai pubh avec M. Young, dans la Romania'^. A un moment exactement semblable, Hrode dit
: :
Ite et de
Les Mages, descendant de r chafaud (descendentes de sede), qui reprsente, devant l'autel, le palais du roi, rpliquent par ces mots qui ne sont pas dans Matthieu
^.
:
adorem eum
Eamus
Munera
ergo et inquiramus
:
eum
offeramus
.
ei
aurum, thus
et
mirram
1.
Cf.
L. Delisle,
la Cathdrale de Nevers,
dans Romania,
t.
IV
(1875),
p. 2.
2.
3.
4.
Romania, t. XL IV, janvier-octobre 1916-1917, p. 357. Biblia sacra vulgat editionis. Paris, 1870, p. 995. Romania, t. XL IV, p. 366.
CXVIII
CHAPITRE
IV
DRAME LITURGIQUE
de Bilsen
:
On remarquera
ci
,
offeramus
Nevers on dit, au xi^ sicle aussi, ofercntes , forme qui s'v perptue au xn^ et qu'on revoit aussi bien dans le manuscrit 178 d'Orlans, provenant de l'abbaye de Saint-Bcnot-sur-Loire et i)ubli par Coussemaker i, chez qui on lira la musique de notre trope, ([ue dans le manuscrit latin 904 (tin du xiii sicle), 2 que dans le manuscrit 1708 de la Bibliothque Mazarine (tropaire du xiii^ sicle) ^ que dans le manuscrit de la cathdrale de Frisingue *, que dans le jeu de la cathdrale de Strasbourg ^. dans le manuscrit de Nevers, comme Autre identit la phrase Eamus ergo dans celui de la Bibliothque d'Orlans, comme dans celui de la Bibliothque Mazarine ou de la Bibhothque de Madrid ^ se trouve dans la bouche des Mages, avant leur rencontre avec Hrode. Dans Bilsen et dans notre manuscrit elle figure, bien plus logiquement d'ailleurs, aprs que les rois ont quitt les Mages et un peu avant leur ofTrande. Il n'y a que dans l'usage tardif de Limoges, tel qu'il est dcrit par Martenne ', qu'il est plac au mme endroit, dans une forme identique (offeramus) et en y ajoutant, comme dans notre texte wallon, le Hoc signum magni rgis est . C'est l l'antienne complte de l'Epiphanie, mais il n'en rsulte pas ncessairement, comme le veut M. Anz ^ que l'usage de Limoges reprsente l'aspect primitif, le Typus I , arbitrairement construit par lui, tant cens avoir laiss tomber le il est dans l'Antiphonaire romain Hoc signum ,.. Le texte entier se chante encore sous la forme que voici ^ Ad Magn. Anl. in I Vesp. (8 Ton.) Magi videntes stellam, dixerunt ad invicem Hoc signum magni Rgis est eamus et inquiramus eum et oferamus ei munera, aurum, thus et mynham, allluia. Gant. magnificat . Pour en revenir notre premire Nativit, le principal argument que nous puissions tirer de la prsence de l'antienne complte est le lien troit qui rattache notre texte l'office de l'Epiphanie et au drame liturgique, en particulier celui de Bilsen. C'est en vain que l'on cherchera cette antienne dans les mystres franais, mme dans ceux du xiv^ sicle, par exemple dans le Miracle de la Nativii Noslre Seigneur J hesu-Crisi ^^ ou dans Le Geii des Trois Roijs qui alrenl aourer N. S. Jhsuscrist ^\
alors qu' la cathdrale de
:
>,
1.
1
Drames
liturgiques
du Moyen-Age (texte
et musique),
On
ne sait rien sur l'usage de Rouen, puisque la phrase de l'office publie par M. Gast, la Cathdrale de Rouen (Revue Catholique de Normandie, 1893, p. 574), n'est
pas acheve. 3. Publi par Karl Young, Some Texts of Lilurgical Plays (Reprinted from the Publications oj the Modem Lanquage Association of America, t. IV, 2), ]). 296. 4. Bibl. de Munich, xi"^ sicle, apud Du Mril, Les Origines latines du Thtre moderne, Paris, 1897 (Rimpression de l'd. de 1849, p. 157). Cf. aussi le Oficiuni pastorum du Ms. 304 de la liibl. de Montpellier ap. K. Younfj, .1 Contribution to the history o( lilurgical draina at Rouen Repr. from Modem Philology, t. VI, n" 2, oct. 1908, p. 7. 5. Cf. Lange, Ein Dreikitniysspiel uns Slrassburg, dans Zeitschrijt jur deutsches Altertlmm und deulsclie Lillerulur, t. II, Rerlin (1888), p. 412. Ce texte n'a pas le Hoc signum . 6. A l'usage de la Sicile. Cf. K. Young, Some te.rls, etc., pp. 325, 326. 7. De aniiquis Ecclesiip ritibus, t. lll, col. 124, cit par Du Mril, op. laud., p. 153. Cf. aussi E. K. Chambers, The mdia val stage (Oxford, Clarendon press, in-S", 1903, t. II, p. 45). 8. Die lateinischen Magierspiele. V ntersuctiungen und Texte zur Vorgeschichte des deutsehen Weihnachtsspiels,
XX
'
XXX
Manuale Cantorum
10.
siixViv.\N(:i:s
du
dans la
NAirvrri':
cxix Mar-
cl,
cad \ de Grebaii - ou dans celle de Seniur publie i)ar M. Hoy ^. mais je l'ai trouve ,1e l'ai cherche eu valu aussi dans le drame alleniaiid par coulre, el ce ne peut gure tre un hasard, dans le Pdaschspcl, de MaesLrichl, c'esl--dire dans un drame cyclicpie d'une rgion siLue au nord-esL du pays de Lige, de l'autre ct de la Ironlire linguislicpie, prs de lac|uelle nous situons notre
"*,
Nativit^.
dri
Hie kument die page ')()() de l'dition l\b)ltzer, on lit en elet ceci kuninge, ende volgent demc sterren, ende sukeiit dat kent (Hoc signum magni
la
rgis est...)
provient du Slawantenkloosler, la montagne Saint-Pierre prs de Maeslricht, et repose aujourd'hui la lUbliotht[ue Royale de La Haye, il est ses diteurs le datent du milieu du mme sicle est de la fin du xiv^ sicle
Le manuscrit,
t{ui
crit
dans
le
Limbourg
belge.
entre
l'usage
notre
Nativit
de la tradition franaise unanime), ^ d'autre part la prsence de la phrase Hoc signum magni rgis est dans notre Nativit et dans un texte en langue vulgaire du xiv^ sicle, provenant d'une abbaye des environs de
(olTeramus, contre
1'
ollerentes
Maestrichl, nous ramne une fois de plus au nord de l'ancienne princi])aut de Lige. Le Paasclispel contient bien d'autres citations d'antiennes, mais elles ne lui sont
plus
Gloria in Exelsis
(p. 0),
anges aprs l'Annonce aux Pasteurs. Il u'en faut tirer aucune induction, parce que ce chant clbre figure partout. Autre chose est de la Bencdiclio Dei Omnipotentis (p. 18) prononce par Dieu, qui parle latin, comme
dans le Jeu d'Adam ^ C'est la formule or(Unaire de la bndiction. Le Adorate Deiiin ^ rpt deux fois au moment de l'olTrande des Rois et le Omnes de Saba ^ sont plus importants. L'un et l'autre appartiennent, aujourd'hui encore, aux oihces de l'Epiphanie, V Omnes de Saba chant aprs l'Introt et la leon d'isae,
Figura
a,
dans
la
du 3^ dimanche aprs l'Epiphanie i". premire Nativit, encore bien d'autres traces du drame liturgique,
l'Introt
mais
les
elles
Au
vers 15,
il
ce sont
slell,
1. Le Myslre de lu Passion, p. p. J.-INI. Richard Anas, 1891, iii- 1". Cf. A. Thomas, Notice biographique sur Eustaclxc Mariade (mort le 10 janvier 1440), dans Romaiiiu, 1906, p. 583. 2. Le Mi/slrre dr la Passion d'Ainoul Greban, p. p. G. Paris i-L G. Raynaud. Paris, Viewcg, 1878, in-l". 3. Le Mfjslrc de la l'assion en France du XIV<^ au XVP' sicle. Paris, Champion, 1903, 2 vol. in-S. 4. (^f. R. Froning, t)as Drama des Mittelallevs (Kiirschnor's Deutsche NalionnI IJtteratur), 3 vol., s. d. .5. Fragment van een in Scderrijnsch dialecl gcschrcncn Paaschspel, publi en appendice De Middelnederlandsche Dramatische Poczie, yi. H. H. IMoltzer; Groningue, Wolfers, 1875, in-8, pp. 496 el s. Il n'a pas t compris malheureusement dans la rdition critique rcente de l\i. P. Leendertz Jr. (Leyde, Sijtliof, s. d.). 6. A l'exception de l'usage de Limoges, signal au kv!!!" s. seulement.
;
7.
Le
Ml/stre
s.
d'Adam, an Anglo-S'arman Drama of Ihe tweljlh pj). "2 et passim ou Das Adunispicl, p.
:
centurij, cd.
p.
by Paul Studer
2<'
K. Grass,
d. Halle,
Missale romanum... Paris, 1720, p. 53 Dominica lll, post Epiphaniam Introitus. Ps. 96. Adorate Deum omnes Angeli ejus, etc. 9. Missale romanum Paris, 1720, p. 45 In Epiphania Doniini... Graduai. Onmes do Saba venient, aurum et thus dfrentes, et iaudem Domino annuntiantcs. 10. Cf. pp. 20 et 21 de notre dition.
; :
CXX
CHAPITRE IV
DU DRAME LITURGIQUE
Bilsen et qui doivent tmoigner de la virginit de Marie. Trop pudique, notre couvent
de Carmlites,
(v.
65 et
s.)
point de paour n'aiies ; grant ioie je vos anunche, toute le monde, qui eirt car aiourduy vos est neis le salueur, qui est Crist le signeur, et je vos donne chi signe par vrit, car l'enfan vos trouuers, nus en la creppe, de drappellet envolleppez
est la traduction littrale des
paragraphes 10 12 du Chapitre
II de l'vangile
de
Luc
10. Nolite
:
timor
erit
omni
populo
11.
Quia natus
in civitate
David.
12.
prsepio.
Les vers 83 et 84
Ceirtainement une enfan nos est neiz, une fils nos est donneiz
sont, par contre,
:
une traduction, non moins littrale, du trope du jour de Nol, chant aprs l'Introt Puer natus est nobis et hhus datus est nobis. Dans le drame de Bilsen ^ les anges aussi disent, du haut de chemin de ronde que l'architecture romane mne autour de la nef et du chur, au-dessus des colonnes
:
Anglus ab
c'est la
quatrime antienne des Laudes de Nol Anglus ad Pastores ait Annuntio vobis gaudium magnum, quia natus est nobis hodie Salvator mundi, allluia , que notre texte traduit littralement par ses vers 73-76, dont on notera la rgularit relative
:
Encore vos nunche grant paix et grant honeur neis est le roy que de monde est salueur en Bethlem aleiz toust sens sourjour, si sareis le renom por vos mielz enformeir.
;
deux premiers vers sont emprunts au drame liturgique, les deux derniers viennent, ou bien de Luc, II, 15 Transeamus usque Bethlehem ou d'un drame liturgique comme Bilsen, o la mme phrase se retrouve. L'interrogation du peuple aux bergers ^ n'est pas autre chose que le Pastores
Si les
:
dicite
1.
quidnam
vidistis
de
1'
Officium siell
de Bilsen
et de bien d'autres
drames.
Cf. p. 5.
Bihlia Sacra, vulgatw cdilionis. Paris, 1870, pp. 1056-7. lionmnia, janvii-r-octobre 1916-17, p. 360. 4. Cf. ]). 8 de notre dition. 5. liomania, 1916-17, p. 366.
2. 3.
LA MISE EN SCNE
Le du
CXXI
Qucm
Quoni
qiuTritis in pra'sopo ?
qua^ritis in sepulchro
dc^
qui chercliez-vous dans la crche?, imiLalioii de l'Ollice de Pques, n'est pas reprsent, videmle
nuMil cause
la
su[)prcssion des
obstetrices
qui auraient eu
le
prononcer ^
:
Ite et Lorsque llrode a congdi les Rois, il leur dit dans Matthieu, II, 8 inlerroga*ve diligenter de puero el cuni iuveneritis, rcnunliate mihi, ut et ego veniens adoreni eum , et dans le draine de Bilsen ^
; :
Ite et
Et inuento, redeuntes
Impossible de dlerminer
l'vangile.
si
La
me
semble, cause de cela, postrieure. Cependant, de mme que la premire prsente, dans le mme ordre, les scnes du drame latin des Rois, la deuxime reproduit celles du
drame des Innocents aVec des traces, peut-tre, de la procession des prophtes ^ Le Sot, qui introduit l'lment comique, appartient par contre une poque tardive.
Quant aux
aucun
lien
avec
les Otfices. Il
y manque
laudamus, qui termine d'ordinaire les Mystres et les Miracles. le trouve pas non plus d'ailleurs la fm des deux Nativits, cela peut tenir ce que la seconde, qui prolonge la premire, n'est pas termine. En somme, c'est la Nativit 1 qui reproduit le plus fidlement la tradition du drame liturgique, notamment de celui de Bilsen (xi^ sicle) et elle a cela de commun avec le Paaschspel de Maestricht (xiv sicle), double certificat de provenance ligeoise
le
mme On ne
Te
Deum
et d'anciennet*.
Section
II.
La Mise
en scne.
Joues dans un couvent de femmes, les deux premires Nativits ont bien pu avoir aussi des religieuses de Huy pour actrices, mme dans certains rles d'hommes ce serait alors l'inverse de ce que nous avons d'ordinaire, les rles de femmes tant gnralement tenus par des jeunes gens. Cependant, je fais l une hypothse toute gratuite et qui, ft-elle vrifie, n'aurait qu'une valeur limite, car la pice, copie dans la
:
1. Cf. M. Bhme, Das lateinische Weihnachtsspiel (Grundziige seiner Entwickelung ) Leipzig, R. Voigtlnder, 1917, in-80, p. 35. 2. Romania, 191G-17, p. 3G5. 3. Cf. Sepc't, Les Prophtes du Christ (Bibliothque de l'cole des Chartes, t. XXVIII, XXIX, XXXVIII). Je dis ceci cause des allusions aux prophties de Balaam et de David, p. 37 de notre dition. 4. l'our les survivances liturgiques dans le drame anglais et allemand, on se reportera P. E. Kretzmann, The liliinjical eleinenls in tite eaiiiesl /urms o{ tlie mdia val draina wilh spcial rfrence to the english and germon plays. Bulletin uj the Univcrsitij of Minneapolis, dcembre 191G, in-S" Sam. B. Hemingway, English Nativity plays (New- York H. Holt, 1909, in-8"), et G. Duriez, La Thologie dans le draine religieux en A//e/nao/ie; Thsa de LUIe, 1914, in-8.
;
;
CXXII
CHAPITRE IV
MISE EN SCENE
seconde moiti du xv^ sicle, a d avoir une longue fortune, peut-tre plusieurs fois sculaire, dans les couvents de l'est de la province de Lige. On songe involontairement, par exemple, l'abbaye de Stavelot-Malmdy qui, selon M. Bdier, eut un grand rle dans la formation de la Geste de Renaud de Montauban ^ parce que, tablie la frontire linguistique du franais et de l'allemand , elle tait le dernier
sanctuaire de langue franaise
vers
(|ui
quand
ils
allaient
Notre-Dame d'Aix-la-Chapelle, pour y vnrer les grandes reliques, vers Cologne pour y vnrer Saint Pierre, et, partir de 1164, les rois Mages . ^
11
probable que le rle de Dieu le pre, qui doit prononcer la Benedictio Dei omnipotent is et aussi celui de Joseph, peut-tre encore celui des Rois a t confi des prtres, car Jaspar doit entonner avec rvrence et justesse l'antienne Hoc signum... et, un peu plus loin, l' Adorale Deum que rpte Melchior, tandis
est
que Balthazar rpond par l' Omnes de Saba . Intimement H l'office, notre premier Jeux de la Nativit , comme il s'intitule lui-mme, lequel est la fois un Jeu des Pasteurs et un Jeu des Rois, est si pauvre en rubriques scniques que l'on ne peut rien savoir du dcor, sans doute trs primitif, dans lequel il fut reprsent. Ou est heureux, par contre, de surprendre quelques gestes ceux de Marie prosterne devant sou enfant Et puis baise les pies et MAINS de Jsus , mais on ne sait s'il s'agit d'une poupe ou d'un enfant vritable. On peut bien supposer un paradis surlev, des anges dans les votes , mais il est dit que ceux-ci s'en vont et non pas qu'ils remontent. On peut encore imaginer une crche, avec l'ne et le buf ^ pour l'adoration des pasteurs et celle des mages. Ces derniers sont prcds d'une toile qui absconse , c'est--dire disparat, lorsque les Rois sont devant Hrode et reparat quand ils le quittent, c'est l encore une survivance du drame liturgicpie. Il faut ncessairement un chafaud rserv Hrode, ses clercs et matresdocteurs, correspondant aux disciples et aux scribes du drame liturgique, assez grand pour que les Rois y puissent manger avec lui. Le peuple remplace le chur de la tragdie antique et Une por tout le Peuple parle comme faisait le coryphe. Les Rois n'ont pas de compagnons, bien qu'il soit fait allusion leur conroy nous n'en sommes pas encore aux grands cortges chameaux de la Passion de Greban ou des matres italiens et flamands du xv^ sicle.
:
:
mise en scne de la seconde Nativit qui, je crois, est la suite de la premire, au moins par les vnements qu'elle retrace La Purification de la Vierge Marie force Joseph et son pouse se rendre au temple en Gerusalem o Saint Symon les prcde. C'est une nouvelle mansion juxtapose celle du palais d'Hrode c'est probablement dans une autre mansion encore, car ce ne peut gure tre dans la crche, que se joue cette petite scne de l'adoration de Jsus par Sainte Anne, sur laquelle nous reviendrons.
la
: :
On
n'est pas
mieux inform de
1. .J. Bdier, Les lgendes piques, Recherche sur la formation des Chansons de Geste, t. IV. Paris, Champion, 1921, in-8", pp. 265 et s. Cf. notamment p. 273. 2. M. Bdier cite dans sa note 1 de la ])af;e 273, Hartmann, Ueber das allspanische Dreikoenigsspiel, nebsl einem Exciirs ueber die Namen der drei Konige Caspar, Melchior, Ballhasar. .le renvoie aussi Kelirer, Die heiligcn Dreilwnige in der Lgende und in der deutschen bildenden Kunsl bis Albrecht Diirer (Studien :ur deutschen KunslgrschiciUe, 53 Heft), Strasbourg, Heitz, 1904, in-8". 3. Sur la mise en scne de la Crche dans le drame liturgique, voir M. Bhmc, op. cit., p. 39.
MISE
F.N
SC.l^.XF.
DFS, TI?niS
MOl^AMTKS
\\c
CWm
suppose pas non plus une mise eu seue torl coiuplicpie. Les spectateurs sont u()nil)reu\ il ne s'ao;iL pas de douches suers \ mais du peuple, auquel parle l'Krmite. La prsence du Diable et de son clerc, lequel, la lin de la pice, trane son matre sur le fondement en enter en le rouant qu'il leur semble dj entencfre, annonce une de ces chapes hulerie de coups, la dont la gueule bayait sur le champ des mystres, mais aucun dtail d'Helleciuin ne nous esl tourni sur son aspect. Le texte est encore moins j^rcis cet gard ([ue les rubriques du Jeu d'Adam, mais la mise en scne des Moralits, comme on peut le
Vcrhis
<>
>
'
l<i
Temprance
est
beaucoup
i)lus simi)le
(|ue
mystres.
cependant, dans notre jeu, un Paradis surlev dominant la scne, o trne Dieu (.Jsus) et Notre-Dame, d'oi descenl li angele de Paradis ^ et oi il
On
voit
terre.
crit sur leur manteau ^ Temprance, inspire des Moralits mais Orgueil est courone et tient un septre en sa main ", Ire tient une espe , Envie, une fleur et une serpent desus , Avarisce, une gourle ou bourse de denier ,
Accide ou paresse, un crucifix (jui n'est qu'une drision, Glouterniie, ung pasteit et Luxure, un miroir . Aprs la conversion, Chi se vestit Orguel de habis de Humilit et cette scne de dshabillage et de rhabillage se renouvelle pour chacun des Vices revtant l'habit de la Vertu qui l'a converti. Voil tout ce qu'on peut dire, si l'on ne veut pas se lancer dans des conjectures.
Il
le
Jeux VI personagc
(la
Moraht
prcdente en exigeait vingt et un) que nous intitulerions, d'aprs les vers 19 et 20, l'alyance de Foy Loyalt . On doit simplement supposer, sans qu'il faille construire
la
Foy rencontre
Loyalt, et
maison de Prudence et de Loyalt, sa fdle, la mansion la maison d'Honneur que visite Amour, les champs o o s'battent ensemble les bergers pour clbrer ensuite
les accordailles,
en prsence de Paix.
les figurer
autrement vtus que dans la miniature du manuscrit 9017, datant de 1462, la Bibhothque de Bourgogne ^ une simple casaque manches ou jupille , laquelle est attache, par des aiguillettes, le haut de chausses. Ils portent la panetire ou besace lace. Le chef est couvert d'un cappel gry . La fiance doit avoir une jupe et c'est elle qui porte la houlette, la flte de Pan et la cornemuse, tandis que Foy joue du ilageolet.
ne peut se
On
mise en scne du Jeux de Plerinage humaine on ne peut rien ce n'est que l'on y procde l'adoubement symbolique du Plerin. La voit-on,
la
;
De
dire, si
comme
1. Cf. G. Cohen, Histoire de la Mise en scne dans le Thtre religieux franais du moyen-ge Paris, Champion, 1906, 1 vol. in-8o, pp. 95 et s. 2. P. 54 de notre texte. 3. Dans le texte d'une moralit flamande publie par M. Logeman (Vlaamse school, mars 1901, p. 73), Cleyn Betrouwcn (Petite Conliance) se montre la fin si forci qu'il est devenu Perfect Geloof (Foi parfaite) et sa femme de s'tonner Wat nu, nian ? \Vat luiel is dit en wat staet er aanj^evast ? Hier staet dalderbesl Perfect Geloof gescreven ce qui veut dire Qu'y a-t-il, mon homme '? Quel est ce chapeau ? Qu'y a-t-il d'attach dessus ? En vrit il y est crit nettement Foi parfaite . 4. P. 43 de la prsente dition.
<i
5.
F 303 recto.
CXXIV
CHAPITRE IV
MISE EN SCNE
dans la miniature de l'original reproduite par M. Stiirzinger S la perche laquelle pendent les armes que Grce de Dieu destine son servant heaume et gamboison, gorgire et haubergeon, haubert et pe, cu et gantelet? Il semble bien qu'elles doivent tre apportes sur la scne, pour que le Plerin les revte, se plaigne de leur poids et s'en dbarrasse sur le dos de Mmoire, cette mesquine qui l'accompagnera partout, se contentant pour lui-mme de 1' escharpe ou besace douze
:
clochettes et
en juger par la quantit d'ennui qui se dgage de cettf pice, on pourrait tre tent de penser qu'elle n'a jamais t joue, mais ce serait juger le public du moyenge, surtout celui des couvents, d'aprs nos ides modernes. D'ailleurs pourquoi
aurait-on
mis en pice le Plerinage de Vie Humaine, si ce n'tait pour le jouer ? Suer Katherine ne l'et pas (;opi avec ses autres Jeux et ce terme mme, dont se sert la rubrique initiale, ne prte pas quivoque.
Section
III.
Arl
et
Mystre.
YcHi tient Marie Ihesus sor son geron tt droit et Sainte Anne l'adore
^.
une rubrique de la seconde Nativit Combien ce geste de la mre dressant son fils sur ses genoux devait mouvoir les imagiers prsents dans l'assistance et frapper la fois leurs yeux et leur cur, une poque surtout, au xiv^ sicle, o une vague de ralisme les agite, o il ne leur sufft plus, comme au xiii^, de sculpter ou d'enluminer selon les prescriptions de la thologie ^ mais o il leur importe de faire vrai selon la nature et selon l'me. N'oublions pas que nos Nativits wallonnes sont contemporaines des van Eyck et de Roger de la Pasture dit van der Weyden. Il est possible qu'elles aient inspir le tympan de Huy, l'ancien portail de Bethlem, dans la rue des Clotres, o l'on voit de si jolies adorations des Mages et des bergers. Ce n'est pas un hasard si une maison claustrale, considre comme dpendant de l'glise, s'appelait maison d'Emmas. Je souponne que c'est parce qu'on avait
dit
d y jouer le drame des Plerins d'Emmas ^. La rue des Clotres Huy possde deux arvaux, c'est--dire deux votes reliant deux constructions riveraines d'une rue, par-dessus celle-ci. L'un supporte la partie du presbytre communiquant avec l'glise l'autre est clbre sous le nom de portail
;
1. Le Plerinage de Vie humaine de Guillaume de Deguileville, ccliletl by J. J. Roxburghc Club London, Nichols, 1893, 1 vol. in-4o, planche de la page'll8-9.
;
Stiirzingt'r,
2. 3.
Page 35 de notre
Cf. M.
texte.
Mle, L'Arl Religieux du XIII sicle en France, 4^ d. Paris, Colin, 1919, in-4''. Sur l'iconographie de la Vierge, voir P. Perdrizet, Jm Vierge de Misricorde, Paris, Fontenioing, 1908, in-S" et G. Millet, Recherches sur r Iconographie de l'Evangile aux XIV'\ XV^ et XVI'' sicles d'aprs les monnnienls de Mislra, del Macdoine et du Mont Aliios. Paris, Foiileinoin'^, 191G, in-S". 4. (^f. G. Cohen, La Scne des J'lcrins d' Emmaiis, dans Mlanges Wilmolte. Paris, Champion, 1910, pp. 105
et
s.
i>LAXCHE
111
AUT ET MYSTERE
(lu
CXXV
du Pont. ^ Toute la loi des sicles croyants, cilL C-aniille Leuionuier dans La lichjiqnc ^ est demeure en ce dlicieux dicule, compos d'une porte carre dont le linteau, orn de ([ualre-leuilles encadrs, s'appuie aux
Hothlein, faisant lace la
riio
au centre sur des colonnettes culs-de-lami)es gothiques, supportant la statue de la Vierge, de S* Domitien et de S^ Lambert l'intrieur du fronton, orn de dais et de statuettes, deux sections d'arcs en ogive subdivisant le tympan, encadrant de naves et expressives sculi)tures, la Nativit, l'Adoration des bergers et rOlTrande des Mages ^ Quand, du trottoir oppos, dans le bruit et le mouvement de la rue, ces pieuses images tout coup s'olrent aux yeux, on a le saisissement
ani*les et
brusque d'un chef-d'uvre de l'art au(pud le tem|)s aurait mis la dernire main. Ecornes sont les ligures, lims les reliefs, demi manges les ciselures, et pourtant on comprend qu'aucune restauration ne vaudrait l'cruvre patiente des annes. Cette restauration a cependant t entreprise la partie suprieure, reprsentant l'Annonciation et datant de la Renaissance, a t supprime, comme dparant l'ensemble du portail, (juc M. ,1. llelbig^ date du milieu du xiv^ sicle. Il serait donc contemporain de nos Mystres et il en serait en ([uel((ue .sorte la ptrification. Mais ceci n'est qu'hypothtique. Nos textes m'ont par contre suggr un rapprochement plus prcis, avec une chronologie mieux assure entre une uvre d'art et leurs scnes. Ce rapprochement, que j'avais cru pouvoir faire dj en 1906, dans mon Histoire de la Mise en scne, a t admis par un bon juge, M. Mle, comme une des preuves de l'influence des Mystres sur l'art ^. Dans notre premire Nativit, le III^ pasteur
:
dit la
bergre Eylison
(v.
99-102)
Et vous,
il
rpond
(v.
107 110)
Vechy des nois et pmes en nostre panthier, qui nous demorat hier soppeir et se vous auies ung seul flaiotteax, vous sries ung trs gentils pasturiax.
Le
Ille
Pasteur
j'en aie
Et de par Dieu,
ung
Simon Vostre
l'usage
de Sarum,
dites
on voit une Adoration des Bergers des plus naves, o leurs noms sont crits ct de leur tte ou leurs pieds. Or deux de ces noms sont identiques ceux de notre Mystre et, ce qui est plus remarquable, aux mmes noms correspondent les mmes dons. Comme dans notre Nativit, Mahauls ofl're un agneau et Ahson une pomme. Quant Roger, il montre cette petite flte qu'apporte aussi
notre
pi.
III),
1.
2.
3. Il faut y ajouter le Massacre des Innocents (note de M. R. Dubois) et rectifier une erreur il n'y a pas une Adoration des Bergers, mais l'Annonce des Anges aux Pasteurs. 4. La Sculpture et les Arts plastiques au Pays de Lige et sur les bords de la Meuse, 2" d. Bruges, Desclc de Brouwer, in-4'', p. 72 et du mme, J. Helbi'g, L'Art Mosan. 2 vol. pel. fol. Bruxelles, van Oest, 1906. Au t. I, p. 60, M. Helbig reporte les sculptures du portail la premire moiti du xiii sicle. 5. Cf. Mle, L'Art Religieux de la fin du moyen-ge en France Paris, Colin, 1908, in-4o, p. 39.
CXXVt
CHAPITRE
IV
MISE EN SCENE
dans notre texte le troisime pasteur, dont le nom ne nous est pas donn. Pour Aloris et Ysanbert, ils viennent tout droit de la Passion de Greban. Il est trs probable que Simon Vostre aura emploj- un artiste lic^eois et ce n'est pas la premire fois qu'on signale l'origine septentrionale do certains des artistes qu'il utilisait ^.
La Musique.
l'accompagnement des Mystres comme elle est celui de la posie ne voir dans celle-ci ou dans l'art dramatique mdival que lyrique du moyen-ge le texte, c'est considrer une uvre d'art mutile, comme qui jugerait d'un tableau sur une gravure burine d'aprs lui. Il est certain que les antiennes que nous avons releves dans notre premire Nativit, taient soutenues par l'orgue et entonnes selon un des huit modes du grave et majestueux chant grgorien, mais la musique populaire, plus saulillante, y tait reprsente aussi. Quel dommage que Sur Catherine ne nous ait pas livr les notes
La musique
est
Glorieux Chy adorent les Pasteurs et puis chantent du chant des pasteurs Dieu qui fist. Faut-il continuer comme dans le manuscrit 10574-85 de la Bibliothque Royale de Bruxelles ^
:
:
A
tout ensemble
142-5)
instruits
de la chanson que
chantent
les
Pasteurs
Entre nos, pasteurs et bergier, veyus auons cils enfanchon de l'ain auoir, poure lysson ^ c'estoit por son humilit
; ;
I
11
beaux
silete
motets d'allgresse chaque conversion, mais les rubriques n'en portent pas de traces. Je note l'intention des historiens de la musique les vers 1006-1008 de III
ou
et
car
est ces
home
come ceulx cjui cliace et rien ne prent mos auons nos en chanson
;
le
La Moralit IV
dont
1.
Chanson
le
sur bois ditns les limes (le Simon Vuslrc, libraire (l'Iiriircs, par Jules Rcnouvicr: Paris, A. pp. 15 et 17, o on notera encore un Combat des Vices et des Vertus. Comme le fait observer M. J. Helbig, L'Arl Mosan (Bruxelles, van Oest, 1906, t. 1, p. 79): Nous verrons des artistes de Dinant, du comt de Namur, du pays de Lige et du cours infrieur de la Meuse, quitter leur paj's, se faire un nom, dvelopper leur talent, parfois leur gnie en pays lointains ; nous ne verrons pas un seul matre tranger se lixer dans les villes que nous venons de citer. 2. Cf. J.es Incipil des Pomes franais antrieurs au XVI'' sicle. Rpertoire bibliographique tabli l'aide de notes de iM. Paul Meijer, par A. Langfors Paris, Champion 11917], in-S, p. 148. 3. M. J. llaust sui)i)rinu' la virgule et interi)rle (avoir i)aiivre couche de paille . Il a peut tre raison, si nous sonunes en prsence d'une chanson importe du dehors, car sinon, fenum dans notre texte connue en ligeois donne four (cf. 1, 451).
Cf.
Aubry,
18(32, in-8",
CHAPITRE V
VALEUR ET SIGNIFICATION LITTERAIRES
Jeux
dil
le
(Catalogue des
manus-
de
.
Chaiilill\
.le
classe des
jeux
tule
Jeux
a ai)pli([u
un terme gnri(iue dont notre aussi bien la premire pice, qu'il intiesl
.Jeux de la Nativit
,
,
qu' la troisime,
qu'
la (pialrime,
qu'il
nomme
Li jeux des
VII pechie
,
C'est
qu'
jeux de Plerinage humaine . Il ne m'en semble pas moins lgitime de distinguer les deux premires pices, qui sont des Mystres, des trois dernires qui sont des Moralits, parce que celles-ci mettent surtout en scne des abstractions personnifies. On pourrait hsiter sur la seconde de ces Moralits, qui participe de la Pastorale, en ce sens que les acteurs sont des bergers, et de la Sottie, cause des allusions politiques qu'elle renferme toutefois elle n'a point de Sot .
le
;
Chi comenche
Section
I.
La Premire
Nous avons dj
dit
Nativit.
premire Nativit nous paraissait primitive, cause du lien troit qu'elle conserve avec la liturgie de Nol et de l'Epiphanie, dont elle reproduit sans les altrer les antiennes.
la
combien
rapport troit qu'elle prsente aussi avec le drame liturgique provenant du monastre de Bilsen et datant du xi^ sicle, ainsi qu'avec le Paaschspel de Maestricht qui est de la seconde moiti du xiv^. Il y a cependant avec
le
celui-ci
le
Paaschspel
est
,
dj un mystre cychque,
c'est--dire de Misricorde
domin par
Intbarmicheit
et
Gerehtigeit
pourquoi M. Wilmotte, dans ses Passions allemandes du Rhin ^ a voulu y voir un emprunt la France, toutefois, la Passion d'Arras, qui nous prsente le dveloppement de ce thme, ne date que du premier quart du xv^ sicle, mais l'objection perd de sa force depuis la dcouverte et Ja pubHcation toute rcente d'un Mystre de la Passion datant de la premire moiti du xiv<^ sicle ^.
et de Justice, et c'est
1. M. Wilmotte, Les Passions allemandes du Rhin dans leur rapport avec l'ancien thtre franais (Mmoires de l'Acadmip Royale de Belgique, t. LV, 189(i, iii-8"). 2. Karl Christ, Dus all/runzosischc l'assionsspicl dcr Pulatinu, dans ZcilschriH fur liomanische Philologie, 26 juin 192U, t. XL, 4" fasc, pp. 405 488.
CXXVIII
C'tait
CHAPITRE V
une grande
pour donner aux scnes sans liaison et presque i que ce Procs du genre kaldoscopiques, des Mystres, l'unit qui leur manquait humain, instruit au Paradis, devant Dieu, par Justice et Misricorde, celle-l plaidant la damnation ternelle en chtiment du pch originel, celle-ci le pardon et la rdempet belle ide, faite
tion par l'uvre de l'Esprit fait chair dans le sein de la Vierge lue. Toute pense cychquc est absente de notre texte et comme cette pense est chre
au xve sicle, c'est encore une raison de reporter au xiv^ ou peut-tre au del la composition de notre Nativit, qui s'abstient de remonter 1' Adam primus. Ici, c'est l'adoration toute humaine et presque populaire de la Mre ternelle et de l'Enfant divin, qui se fait jour, sans aucun pdantisme et sans aucune thologie. L'auteur sait le latin des offices, puisqu'il leur fait des emprunts il ne sait pas celui
;
il
a voulu
l'oublier.
Pas pas, il suit son modle hturgique, en une srie de scnes dont voici le mouvement un prologue trs court, huit vers (dans les Mystres ordinaires, on ne s'en ft pas tir moins de quelques centaines), ^ et puis, tout de suite, on voit le jeux comenchire par le dialogue de Joseph avec Marie. Le norisseur del enfant n'est pas ici, comme ailleurs, un personnage ridicule, qui se fche de la grossesse de Marie, la maudit
:
Pas de course d'htellerie en htellerie, mais brusquement l'accouchement, sans doute derrire un rideau, et l'adoration de Marie qui baise les pies et main de Jhesus . Joseph, en plorant de joie , s'agenouille son tour, pris de piti devant le petiot gisant dans la creppe sor le four , c'est--dire dans la crche sur la paille (v. 4850)
:
regardeis vostre enfan bien ameis, qui ne fait que gemire et ploreir
de
fain,
de froit et de pouuret.
:
Joseph s'inquite du
lait qu'il
Helas cliire damme, que fereis, quant point de lait vus n'aueis por doneir vostre enfan ?
az Pastore
deuxime scne s'ouvre, sans transition, sur l'Annonce C'est ici que nous entrons, nous l'avons vu, dans l'adapla
tation wallonne
du drame
Gloria in excelsis
Les trois Pasteurs, qui ont t rveills par les anges, s'invitent l'un l'autre aller Bethlem. Nous sommes en plein art et en plein sentiment populaires le II pasteur apportera sa flte pour consoler le petit enfant (v. 95-98)
;
:
mains aueuc
moy ma
flaiot aporteraie,
de la queil je moy joweraie, por consoleir le pitit enfan, qui est Dieu et signeur de tout
le
monde.
Le
llle Paslcur
11
agneau.
1.
douche amye Eylison et Mahai, qui porte un faudra aussi que chacune prenne une lampe, cai" la nuit est paisse. Dans
emmnera
sa
Voir rarticlc
Cf.
2.
(luc j'ai i)ublic dans le dcriiior luiinro de La Cipilisdliott jranaisc. Carnahan, The prologue in llie old /rc/ic/i and provenal Myslery. Tlise de Yalc Univcrsity, 1905,
in-8.
LA PRKMIRE NATIVITi^.
la panetire, des noix et des
CXXIX
U
pommes
eliari'ement coniplel.
Nous avons
scne et
les
dj,
Quant aux brebis, reniant divin les protgera. fait un rapprochement entre propos du mot heel ,
^
:
cette
chansons de qute des hlieux ^ , mais n'est-ce i)as aussi les Nuls wallons publis par M. A. Uoutrcpont, qui s'vociuent tout naturellement ^
No-z Iran ador l'fan E li ofri no kour
Ces ou
K'
po
de pape l'fan
une originalit de la Wallonie que cette place vraiment exorbitante qu'occupeiit dans les Nols les dtails gaslronomicpies donl le prtexte est fourni par les prsents
olerts Jsus
.
Sur
le
la
france et la fragilit,
Enfant que du Pre et lui tmoignant sa reconnaissance par les dons les plus humbles. Aprs l'adoration des Pasteurs, le peuple les interroge en aucun endroit le mystre n'apparat plus prs de la tragdie grecque, dont l'origine est religieuse
:
aussi.
Dans
le
drame
ici,
ceux-l
comme
Rouen, pas
manuscrit de Montpellier une simple rencontre des Mages, dont les noms sont parfaitement indiqus, ce qui nous ramne aprs le xii sicle ^. Melchior est roi de Tharse, Balthazar, de Saba, Jaspar, d'Arabie. Rien ne dit que l'un d'entre eux soit dj le ner rw des Nols dramatiques wallons d'aujourle
:
comme dans
d'hui.
annonce celle des inquitudes d'Hrode une nouvelle scne conforme au drame liturgique au sujet de la venue du Christ ^. Les Clercs et Maistre Docteur correspondent aux Discipuli et Scrib: du drame de Bilsen, mais la scne est bien mieux place, encore
La rubrique
Ichi
mande Herode
qu'on ne
5,
saisisse
pas aisment
les
les raisons
II,
Hrode convoque
le
principes sacerdotum
et
scribae
:
dant o
sic
Notre texte
Cf. supra, p.
Nof'l, voir l'important article de M. Martin P. Nilsson (de Lund) intitul Sludien zur Vorgeschichte des Weihnachlsfestes, dans Y Archiv (iir ReligionsivissenscKaft de Dieterich et Wiinsch, t. XIX, 1" fasc, 14 dc. 1917 (pp. 50-150). 3. Revue des Patois Gallo-Romans, t. I (1887), pp. 184 et s. Cf aussi M. Wilmotte, Le Wallon. Bruxelles, Rozez, s. d., in-18, p. 148. 4. Le Wallon. Histoire et littrature des origines la fin dit lH^ sicle. Bruxelles, Rozez [1893], in-18,
2.
Sur
les origines
XV
p. 95.
5. G.
Herodes-Partien im lateinischen liiurgischen Mijsterien. Halle a /S., Nienieyer, 1912, in-8". 7. Cf. notre texte, p. 11 et Romania, 1916-17, p. 364.
Drama und
in den franzosiscben
CXXX
Dans
Ici
il
CHAPITRE V
amare
fait
bien
le
corochie
et,
a paine
ne crieue de doeuUe
liturgique,
c'est
donc bien
Chi
le
forcen du
les
drame
mais
,
de leur
fidlit,
mande Herode
Roy
en manque une, celle o le messager aurait annonc Hrode l'arrive des trois illustres inconnus, Le Mesagire , 1' Internuncius du drame liturgique, n'est pas encore l'ivrogne insolent que connatront les mystres du xv^ sicle. Il s'acquitte poliment de sa mission auprs des rois et ceux-ci se rendent vers Hrode, qui les interroge. Vis--vis d'eux, il dissimule sa fureur, au lieu de les faire jeter en prison comme dans Bilsen,
cdente, annonce une nouvelle scne, mais tmoigne en
qu'il
il
mme temps
les invite
mme
un
comme
de
s'ir-
voix basse des menaces contre les insolents qui veulent nuire leur matre. Ces chevaliers remplacent 1' armiger du drame liturgique. Ils s'appelaient d'abord Garchon , le mot a t eiac
et
les
la
bonne
voie.
Ils
chantent
le
trope
dont nous avons longuement parl, puis ils prient Dieu le pre qui, du haut de son paradis, leur rpond par sa Benedictio Dei omnipotentis . Arrivs devant Marie, ils la questionnent. La naissance de l'enfant correspond la date de leur dpart, il y a douze jours, et Marie prononce ces vers qui ont t ajouts peut-tre postrieurement (v. 396 400)
signum...
et inquiramus...
:
Hoc
Eamus
Messeigneurs, vechy que je tien en mon geron le fils de Dieu et mon enfan c'est cely qui sostient tt le monde.
;
Jaspar
Madame,
Les paroles de Balthazar trahissent un sentiment vrai et profond et ne manquent pas d'loquence (v, 403-413)
:
salueure de monde, vos soiies le bienvenu O sire comme est grande vostre humilit, quant il vus at pieu venire en chi monde miserab et naistre en une pouure estable Vos qui esteis infinie en diuinit, vos asteis vollu restraindre en humanit, vos qui asteis crateur, vos asteis vollu faire crature vos qui asteis seule immorteil, vos asteis vollu faire morteil
I I
i.A
i'nr:Mii:nE
nativitk
r.xxxi
VOmncs
de.
grave accoinpagiieineut de VAdoratc Dcuni Sabd. Quelle louehanle nauel dans ce dialogue entre Melehior
tles
rois
avec
le
Joseph, aux
v.
19
l(i()
Melchior
O mon dure
Quant
amis,
fut neis,
fut
il
mis
Joseph
le
pitit
Baltuazau
Hey Dieu o
et vostre
couche impriale
O sont vostre chevalier et vos chambrier, qui doiient estre aprest por vos seruir ? Nos nos deuons bien haiir. Quant nostre crateur est si pourement mis, nos habondans en richesce et nostre roy est mis en la creppe [en la crche].
Le peuple, qui
coulait, trouvait dans l'humilit de la couche de paille
du Roi
gloire,
des rois une rplique de sa propre misre, d'o sortaient une consolation et un espoir.
la croix et finissait
en
envisager
le
mme couronnement
sa longue soulTrance ?
L'avertissement de l'Ange aux Rois est calqu sur celui des drames liturgiques et puis c'est la Fin de Jeux , donl nous aurons reparler eu abordant l'examen
de la quatrime pice.
Celui qui a lu la Nativit contenue dans les Miracles de Nostre-Dame, le Geii des
Rois, du manuscrit de la Bibliothque Sainte-Genevive et les scnes de Nol insres
grands Mystres, sera frapp de la simplicit de la ntre, de sa sincrit, de son absence d'ornement rythmique et de farciture comique. Celle que montre, au premier examen palographique, notre deuxime planche, est plus gracieuse que grotesque. Nous voil encore loin des grossirets d'Rustache Marcad ^ dans ces scnes de bergers o, par exemple, ils enduisent d'argile les mains du dormeur, lui chatouillent le visage d'un ftu, pour qu'il se barbouille la grande joie des spec-
dans
les
tateurs.
une raison suiisante pour conclure un tat trs primitif ? Oui, pour le thtre franais, dont le grossissement dans le sens d'un comique vulgaire, mais truculent, est, pour ainsi dire, la loi, comme je l'ai montr ailleurs, dans le cas
est-elle
La simphcit
de son Valet et des Plerins d'Emmaiis^; mais, comme il s'agit de littrature wallonne, il faut tre plus prudent. Pourtant, le Wallon n'a pas la chastet de langage et de pense du Breton, ses plaisanteries sont volontiers rabelaisiennes, il n'y a pas heu de penser qu'il ait fait exception. de l'Aveugle
et
Mystre de la Passion, p. p. J.-M. Richard. Paris, Picard 1893, in-4o, p. 18. G. Cohen, La Scne de l'Aveugle et de son Valet dans le Thtre franais du moyen-ge 1912 (t. XLI) et Mlanges Wilmotte, t. I.
1.
;
2.
Romania,
juillet
CXXXII
CHAPITRE V
vraie raison de cette modration que l'on constate dans notre premire Nativit est dans son anciennet, dans le voisinage des autels, dans sa parent avec le
La
drame
La
il
dogmes, incarner en des personnages les principes antithtiques, Bien et Mal, Pur et Impur, Faste et Nfaste, Sacr et Profane, dont ils exposent la lutte ensuite, le drame rpond une tendance profonde de l'esprit humain se traduisant aussi dans le jeu des enfants enfin, il obit une pense didactique excellemment exprime entre 965 et 975, probablement par Ethelwold, dans sa Regularis Concordia, l'usage des Bndictins anglais, propos de la Visite au
religion concrtiser ses
;
;
Spulcre
i. ad fidem indocti vulgi ac neofitorum corroborandam Cette fidlit extraordinaire au drame liturgique, qui se trouve parfois simplement
notre Nativit des Mystres franais et en atteste l'anciennet. L'identification des trois Rois ne nous permet pas de la situer avant le xii^ sicle, mais rien ne s'oppose la placer au xiii^ quoi invite aussi l'emploi de la laisse assonance familire aux chansons de Geste -. Toutefois Jean des Preis l'employant aussi, et la langue, charge
de rares survivances seulement de la dclinaison, correspondant plutt celle de ce mme Jean des Preis ou de J. de Hemricourt, invite plutt redescendre jusqu'
leur poque, c'est--dire au xiv^ sicle.
d'une adaptation extrmement ancienne d'un drame liturgique latin trs proche de celui de Bilsen, dans un monastre du nord-est de l'actuelle province de Lige. Il n'est pas du tout impossible que cette adaptation
En somme,
remonte, dans sa forme primitive, au xiii^ sicle, mais il est certain qu'elle a t rajeunie sans cesse jusqu'au xiv^ et que c'est l'tat qu'elle prsentait cette dernire poque, qui nous apparat dans le Ms. 617 de Chantilly. Nous avons donc affaire, trs probablement, ici la plus ancienne Nativit connue
en langue vulgaire.
Section
II.
Fragment de
Nativit.
La seconde
mais qui continue l'adoration des Pasteurs et celle des Rois, par la Purification de Marie et la prparation du Massacre des Innocents ainsi que de la Fuite en Egypte, qui font dfaut malheureusement. L encore, ce sont des scnes touchantes et familires, d'une grce infiniment dlicate, qui veillent l'intrt. 11 y a dans le caractre wallon, ct de la truculence
mire. Ce n'est qu'un fragment, auquel
le
manquent
commencement
et la fin,
E. K. Chambers, The Medioal stage Oxford, Clarendon Press, 1903, in-8o, t. II, p. 308. L'assonance n'a pas survcu en France la premire moiti du xlii" sicle cf. E. Mlindler, Der Uebergang von der Assonaiiz zuiii Ixeim im allfranzusischen Volksepos ; Dissertation, Halle, 1914, p. 74.
1. 2.
; ;
LA SECONDF NATIVITE
gauloist', (ioiil
CXXXIIl
nous parlions loul I'Ikuiiv, uii ijol de l'iiilimi^ uiu'. sensibilit rcnIroc cl trs pntrante . II luturelK". <, deux tourMarie invite Josej)li emporter, pour la Purification, terelles, car H c'est rolrande des pouures gent . vSainL Sinion, niiraculeusenienl averti, va sa rencontre et s'agenouille en adorant Ihesucrist . Sans transition, et grce aux dcors juxtaposs de la mise en scne simultane, les regards du spectateur se portent sur la mansion du palais d'Hrode, o ce dernier maudit les Rois en invoquant ses idoles Molion et Terrevagan. Mohon, c'est ^ le Mahon des Mystres, c'est--dire Mahomet, dont le nom a t altr par le scribe. Terrevagan, qu'on trouve dans Shakespeare sous la forme Termagaunt, n'est pas Herms Trismgiste, comme le voulait M. Bral, mais le dmon omniprsent terra vagans ^. Il manque Apollin pour complter la trinit, dont le moyen-ge attribuait
^
le
premire Nativit, l'lment comique se fait jour, avec moins de grossiret cependant que dans les Mystres franais du xv<^ sicle, o le Sot et sa femme, par exemple dans la Passion c(e Sernur, dbitent les pires obscnits.
la ditl'rence
q\o
la
Le Sot
une sorte de fou en titre d'office, un fou de Cour, sans doute en bonnet pointu et marotte *. Comme Hrode menace les Rois, et souhaite que la morve leur pende au nez, le Sot, mlant le tu et le vous ^ se moque de sa fureur et, le roi le menaant d'un soufllet, rpond celui-ci
est
:
et je le
du drame liturgique, lui ordonne de brler tous les vaisseaux du roi de Tharse et de passer au fil de l'pe tous les sujets de ce dernier. Le forcen ira, avec cent mille hommes, battre et dcoller les rois de Saba et d'Arabie et il ordonne ses chevaliers de massacrer tous les petits enfants au-dessous de trois ans jusqu' la some de cent ([uarante quatre mille , dans l'espoir que Jsus y sera compris.
alors son snchal, l'Armigcr
Hrode s'adresse
scne suivante est celle de l'adoration de Jsus par Sainte Anne et ses filles, Marie Jacobi et Marie Salom. L'vangile de Luc, au chapitre XV, 40, fait bien mention de deux femmes de ce nom, parmi celles qui suivaient le Christ dans la Gahle
et assistrent de loin ses derniers
La
moments, mais
foi (v.
il
quelconque avec
la
209-211)
mes
II
fille
1. Sensibilit qui ne nie parat pas trangre au demi-wallon Paul Verlaine et qui se marque encore aujourd'hui chez un Albert Mockcl, dont un historien de la Littrature ligeoise a longuement parl. Cf. M. Wilmotte, La Culture franaise en Belgique. Paris, Champion, in-18. 2. Qui a peut-tre pens mohon , maison en ancien ligeois, aujourd'hui mohone . 3. Cf. K. Jarecki, Ueber die heidnische Dreieinigkeit im Rolandsepos, dans Zcilschrijl fiir Romanische Philologie, t. XL, 4 fascicule, 26 juin 1920, p. 497. 4. Cf. G. Cohen, Rabelais et le Thtre, dans Revue des Etudes Rabelaisiennes, t. IX, 1911, pp. 49 et s. du tirage part (Paris, Champion). . 11 n'en faut point tirer de conclusion, mme pour la Belgique, car le fait tait courant au moyen-ge ; cf. Foulet, Le tuloiement en ancien franais, dans Romania, juillet-octobre 1919, pp. 501-503.
CXXXIV
CHAPITRE V
Marie raconte sa mre l'Annonce aux Bergers, leur \dsite la crche et celle des Rois, qu'une toile conduisait, l'offrande de l'or, de la myrrhe et de l'encens. La fin de son rcit (v. 264-5) est traduite de Luc, II, 19 a Maria autem conservabat omnia verba, haec conferens in corde suo . Sainte Anne rappelle la prophtie de Balaam, qui voque la Procession des Prophtes du Christ, dont M. Sepet a, jadis, montr l'influence dcisive pour la formation du drame. Ce qui suit n'est plus qu'un tableau frais et gracieux d'inspiration comme les volets de ces primitifs flamands ou wallons, dont le vernis a prserv l'clat (v. 272
:
et
s.)
Treschier seur Marie, regardeis vostre fils comme y ry de ses beaul oel nous regarde tondis, je pense qu'il nous recognoit bien. Trs doulce seur, que vous asteis aiwereuse d'auoir ung sy beaul fils et sy amoreux
!
Anne a
mes
ses II Filles
filles,
Vous
dit voir,
belle
de qui Dauid at proplietisie c'est la plus belle forme d'home, que oncque de mre nasqui. La beault de soUelle et de la lune ne sont point coniparcir luy. 111e est plaine de toute grasce, de sapience, de bontei il at toute fait et toute formeit il est Dieu et home en veriteit. Or ameil bien, me douches filles, je vous en prie, car par luy nous yrons en paradis.
c'est cely,
: ;
Les mystres franais ne nous ont pas habitus une loquence aussi directe et une elYusion aussi sincre, toute franciscaine, dirait-on, du sentiment religieux. Ce dur moyen-ge, bard de fer, si rompu aux spectacles cruels de la place publique,
du tournoi
devant
le
et
du champ de
bataille,
Dieu enfant. Il n'est plus alors lui-mme que l'enfant agenouill devant sa mre Marie et la merveille est qu'elle est la fois mre et croyante, agenouille devant cette faiblesse, qui renferme tout l'espoir d'avenir spirituel de l'humanit
crucifie.
Section
III.
La Moralit
et
des sept
Vertus.
Pourquoi l'auteur du Jeux des VII pechie morteil et des VII vertus ne s'est-il pas inspir de cette simphcit primitive de nos Nativits, de leur ingnuit dans
CXXXV
rle,
j)as
i\\\c
el (|ui' le eulle
la
([ui
aura
patience de
parmi
\r.
hourdon-
nemenl monotone des rimes plaies trop bien nommes ? Cette intervention de Notre-Dame, l'vocation de Notre-Dame de Liesse me feraient volontiers classer celte Moralit parmi les Miracles de Notre-Dame, mais elle esl bien loin d'avoir le charme de ceux (pi'ont publis MM. Gaston Paris cl Haynaud. L'IIermite, et remarcpions en passant, pour montrer la perptuation de notre thtre reli<*ieux, qu'il y a eu juscpie dans Alexandre Hardy, des ermites dans la
Iraji-comdie, joue la
l'ois
le
Il
conjure
le
diable, qui lui prsente la fois sa hideuse personne cl celle des sei)t
:
Pchs
dmon
durant leur vie, jouiront de tous les plaisirs. Orgueil tient son Parlement et, aprs avoir expos son action (pii s'tend, nous l'avons vu, aux lacs comme aux clercs, aux hommes comme aux femmes, elle donne la parole Ire, (pii lient de la nature de Mars el partout suscite la guerre et la brutalit. L'Knvie a fait condamner Jsus mort par la trahison de .Judas, elle envahit aussi jusqu'aux couvents, comme l'Orgueil. Ouanl Avarice, elle a pratiqu l'art du Lombard dans toute la Lotharingie, elle a rendu les curs impitoyables et sa fille Convoitise, qui plat tous, fussent-ils ermites ou reclus, fussent-ils juges, a pous un homme riche. Fausset et Foi mentie sont ses compagnes. Accide ou Paresse, bien qu'elle porte un crucifix, n'est pas l'amie de Dieu elle l'a fait oubher aux Juifs, elle endort les Chrtiens l'heure o il convient d'aller au moustier , elle les fait rire et plaisanter pendant les olices. D'elle naquirent mescreandise et ypocrisie . Glouternye, qui tient ung pasteit , est peut-tre le plus dangereux des vices, car c'est elle qui s'attribue le mrite d'avoir fait manger la pomme Eve et le raisin qui l'enivra No. Elle se vante, dans un passage que nous avons longuement comment, de sa puissance aux Pays-Bas des beuveries. Luxure est le dernier mais non pas le moins dangereux de tous. Elle (car les vices sont femmes pour notre crivain) aime les somptueux vtements d'Orgueil, les riches parures d'Avarisce, les banquets de Glouternie. Dans le pass, ses victimes furent le roi David et la femme d'Urie, Bethsabe. Par elle prit Virginit, la chastet est
l'enfer, mais,
;
ments de
corrompue et le vrai amour abattu. Le diable, pendant ces discours, se dlecte et ordonne son clerc d'en tenir registre. L'Hermite survenant, le conjure au nom de Dieu, le chasse et Nostre-Damme
fait
son orison
par
les
sept Vertus
(v.
647 655)
Pareche aprs par Porueance, Auarice par Larget, Gloternie par Sobrit et par Castit, IJame, Luxure veulhies osteir de son ordure...
CXXXVI
CHAPITRE V
semble qu'elle soit ce momentl, non au ciel mais sur terre, pour lre plus prs des humains, car, lorsqu'elle appelle les anges pour lui servir de messagers auprs de son Fils, Chrubin descend du Paradis auprs d'elle et elle lui expose h)nguement la prire de l'Hermite, en lui faisant un petit cours de morale thologique, naturellement destin au public.
Notre-Dame
'
Son thique
est fonde,
comme
il
peler Dieu, sans qu'il soit fait mention de son Pre, a entendement et volunt qui sont deux ouyl (yeux, en ligeois) pour distinguer
le
bien du mal et apprendre ce qu'on doit laisier ou prendre . Celui qui a l'entendement, choisit de franke volent ou l'enfer o il est damn, ou la gloire du Paradis.
:
Pour un moment de dhces, l'homme se voue souvent aux tourments ternels il se dit ([u' l'heure de la mort il sera pardonn, car Dieu ne l'a point cr pour le perdre. Les V. 740 et suivants exposent, en termes excellents, la doctrine de la libert humaine. L'homme, par nature, est si hbre, si sage et si puissant qu'il se peut damner ou sauver.
Nul ne saurait allguer qu'il a agi malgr lui oureporter sa faute sur autrui. Il est bien vrai que 1' anemi , c'est--dire le dmon, lui met le mal en mmoire, mais il ne peut forcer l'homme le pratiquer. Ici, une thorie toute fodale de la morale. Quand un cur s'oblige au pch, il tombe au servage de 1' Anemis , perdant sa franchise et devenant son serf, mais, de mme que 1' anemi le tente, li Sains Esperis le resomont , lui rappelle, par la conscience, les biens de gloire
:
damnation, si NotreDame, amie de l'Hermite, ne plaide leur cause. C'est ce qu'elle va faire en s'en allant vers son Fils, prcde de Gabriel et de Chrubin. Jsus la fait asseoir sa droite, en louant sa bont envers les pcheurs. Dieu accorde
Ainsi des sept Vices
ici
personnifis
Jsus
(v. 839).
Notre-Dame
est
bonne avocate
elle
La
ment ploie de tous cts. Celui qui ne peut s'aider lui-mme, il convient de le secourir. Le Dieu de pardon consent. Averti par Chrubin, le saint Hermite fera venir successivement
les
L'Hermite, s'adressant au pubHc, lui demande de faire un peu de silence, recommandation bien ncessaire et souvent impose, dans les mystres, son dtrompe; il annonce une nouvelle partie de la Moralit, qui consistera dans la conversion de chaque vice par chaque vertu correspondante avec un parallhsme dsolant et une monotonie continue, qui attestent chez l'auteur une inflexible volont d'imposer
une mritoire constance la recevoir. Le plus intressant pour nous, historiens profanes, est le nouvel expos que chaque vice, en rponse la premire interrogation de la vertu, fait de son existence et de son action. Nous avons cit celui d'orgueil et la rponse d'humiht, qui expose
sa leon et chez le public,
l'galit
de tous
les
hommes
GXXXVII
pre...
que
l'esprit d'galit
si
de cucr non.
Le cur d'Orgueil
est
louch, elle
:
l'ail
son
<<
orison
Dieu, puis
Nostre-Dame,
Fontaine de douchetir
corne del enfant, quant il at mfiait son pre garan s'en va sa niere.
Si est
de
my
Ces mots dfinissent admirablement les rapports familiaux que le moyen-ge a installs dans la Religion pour la rendre plus intime, plus accessible, et la mler
la vie populaire. L'ange de paradis annonce Orguelh que sa prire est exauce elle se confesse l'Hermite et prend l'habit d'Humilil. Li Angele de Terre introduit alors Carit,
;
pour qu'elle convertisse l'Envie au visage paie, la fille ane d'Orgueil. Elle est si mauvaise qu'elle consenlirait ce (ju'on lui crevt un il, pourvu que son voisin en perde deux. Carit remontre I^nvie que celle-ci fait dj de ce monde un enfer et que jamais elle ne connatra les joies du paradis elle se confesse et l'Hermite l'absout. Ire est plus dilhcile ramener, elle menace Pascience de son pe et se livre une mimique forcene. Elle ne peut, malgr les exhortations de la prcheuse, se faire l'ide de tout oublier, mais l'exemple de Jsus ([ui pardonna sa mort ses ennemis la convainc enfin. Pour Notre-Dame, la furieuse trouve dans son cur les accents
:
les
plus
doux
(v.
1520 et
s. ):
plantiueuse,
La conversion de Paresse
Porveance
lui
enseigne que
(v.
1617 et
s.)
quant
Chi n'est mie homme qui ne labeur il en at temps et heure. N'est homme digne de maingier pains, qui ne labeur et soyr et main.
Li Angele en terre , reprenant le rle de l'Hermite, fait appel au silence et fait venir Largcce pour disputer contre Avarisce, qui compte les deniers de sa bourse, le bl de ses greniers, le vin de ses celliers, les jambons de ses saloirs. Son a\ddit
en apprendelle les vertus, lui rvlant l'inutilit des richesses l'heure de la mort, qui ne lui laissera qu'un mauvais linceul et le feu d'enfer puant. Mais ne faut-il pas pargner pour ses enfants, demande Avarisce ? Oui, mais avant de songer eux, il faut penser
est insatiable et
l'aumne ne
lui
CXXXVIII
CHAPITRE V
Absliiience ou Sobrit parat alors, l'appel de Chrubin, pour convertir Gloternie, qui
dit-elle.
Son
lui
sorcot
et
son
sorcotteil
elle les
Sobrit
des pourceaux,
Luxure de subir
et
les
pieux assauts de Castet. Le langage de la premire est aussi raliste qu'on peut l'attendre (v. 2082 et s.)
:
voluptueux
Dame,
sacies se
le,
au
soir,
tenoie une
home
entre
mes
bras,
en desduyt, en
ioie,
en solas,
ains que partesist de maison, sauoir ly feroie mon nom et de queil ieux ie saie iueir. Le dos ly feroie fumeir, se il n'auoit le peal trop dure, car certe i'aie nom Luxure et suy Gloternie suer...
Castet
Osteis dont chu trs vielh ordure,
et plus loin
rpond avec amnit son interlocutrice Castet, ta chair, en terre, dexdendra pourriture et t'assurera la damnation jamais. Mais j'obis la loi naturelle, rplique Luxure, j'imite les oyseal et beist et, sans moi, le sicle yroit finissant . Il ne faut pas imiter les btes, argue Castet, qui point de sens n'ont et quant l'homme (v. 2200 et s.)
:
Veeis chi
le
solucion:
Dieu at mariage ordone, sacrament de grant honnest, si que on s'i maintient loyalment. S'il plaist dont alcune gens dedens mariage entreir, il leur loist, par point, laboureir non pas en cas de luxure, mains por engenreir crature,
qui puist estre plaisant Dieu.
Teil gens,
quant
il
ont temps et
lieu,
por
La
rsistance de
Luxure
Elle aussi,
comme
le
cur
Notre-Dame,
1.
pardon.
C'est
un usage dont il y a des traces dans le Jeu de Saint \icoIas de Jean Bodel. Cf. Li Jus de Saint Jean Bodel Dissertation de l'universit de lleidelberg Erlangen, Junge, 1904, in-S,
; ;
MonAi
Coninu' Maistiv
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DF
i.'.M.i.i \N(".i'.
1)1".
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simple drap
,
'(
olU' s\mi
va avec
inuthe
cii
li
Doable survient, ^rof^nanl de colre contre ce iriiant hermile , (jui lui enlve les Vil Visce chivelains . Le Clerc du Diable console son maistre , en lui assurant ([u'il a crit leurs pches sur son registre mais, par un miracle de NotreDame, ((ui n'a mme pas besoin de se livrer, comme dans le Miracle de Thophile, de Hntebd'ul'^ une scne de pugilal avec le dmon, (ont s'y trouve elTac. On n'y maul'aits entendent le hulerie en infier , lit pins ni h b ni a . Dj les deux
prsage des tourments qu'ils y subiront. L'Hermite ])rononce l'Epilogue, qui nous mnera au 2560^ vers de cette inter-
minable
pice,
terme de Miroir de vie et de mort pourra servir en dcouvrir la source ^. Ce n'est pas que nous manquions de littrature sur les sept Vices et les sept Vertus. Songeons par exemple la pice de Rutebeuf, La Bataille des Vices et des Vertus ^ qui doit tre l'utilisation, pour la satire des Jacobins et Cordeliers, d'une sorte de dbat dj existant, imitation peut-tre d'un pome latin dont parle V Histoire lAttraire de la France'^. Ce qui semble certain, c'est que des deux des sept vertuz et des sept peschiez inortelz ont t jous Tours, le 25 juillet 1390, mais le texte en est malheureusement
C'est ainsi qu'il caractrise sa Moralit et ce
perdu
^.
Section IV.
Moralit de V Alliance de Foi]
et
Loyalt.
C'est une Ce titre n'est pas celui du manuscrit dont l'Incipit dit seulement jeux VI personage . Ces personnages sont Foy, Loyalt, Amour, Prudence, Honeur Foy est un pasteur, Loyalt une paset Paix. Tous sont des bergers de Pastorales toure, fdle de Dame Prudence. Pour obtenir la main de Loyalt, Foy s'appuie sur Amour, mais il n'obtiendra rien sans Honeur. L'intervention de Paix dans cette allgorie ne s'explique que par le dsir de l'auteur, Bonverier, d'introduire dans sa pice un lment politique et des allusions aux malheurs du temps. Le sicle du Roman de la Rose est satur d'allgorie et la posie de la fin du moyen-ge, qui en hrita, faillit en touffer, si les accents profonds et sincres d'un Villon ne l'avait
: : :
1.
Et
je te foulerai la pance,
dans le Miracle de Thophile. Cf. uvres compltes de Rutebeuf, trouvre du xiii sicle, Delahays, t. II, p. 259). 2. Signalons en passant que pluiseurs gens d'honneur reprsentent un Gieu de mislere qui se nomme le Miroir de l'homme sur le Vieux-March de Saint-Omer en 1413. Cf. Mystres et Jeux scniques SaintOmer aux XV et XVI" sicles, par M. Justin de Pas Lille, Lefebvre-Ducrocq, 1913, in-S", p. 31. 3. uvres de Rutebeuf, t. II, p. 204. 4. Histoire littraire de la France, t. XXIII (Paris, Didot, 1856), p. 253. Le texte qui y est cit n'a aucun rapport avec le ntre. Cf. Petit de Julleville, Rpertoire du Thtre comique en France au moyen-ge Paris, L. Cerf, 1886, gr. in-S", pp. 324 et 315.
crie la Vierge au dmon p. p. A. Jubinal (Paris,
;
.').
CXL
CHAPITRE V
sauve. Elle se meurt aussi du trop de mtier des rhtoriqucurs. Bonverier n'en est pas un, car son unique essai de onzain, dont nous avons parl plus haut, n'et pas suffi contenter un
taisait partie le
la
Landjuweel (joyau du pays) ou une Cour d'amour, comme celle dont pieux Euslache Marcad, officiai de Corbie et auteur de la Passion de
les
uvres de Georges Chastellain (1405 ?1475) certaines analogies avec notre pice, par exemple dans le Mystre de la Paix 2 de Pronne dont les interlocuteurs sont Cur, Bouche, le Roy, le Duc, Sens et Avis ou encore dans son Mystre du Concile de Baie. Le thme de la paix y est souvent trait et le peuple se plaisait la voir sur les chaiauds du thtre, dfaut d'en
:
dans
la ralit
^.
du repas des
que
le
bergers.
On songe
des
de
mme
trteaux, de
mme l'homme
qu'il place
au
loin
dans
champs
et des bergers.
le
ceux-ci
il
manque lui-mme
et
que donnerait
Mais ce n'est pas la source virgilienne pas plus qu' celle des Rhtoriqueurs que semble avoir bu Bonverier les savants artifices des Hennuyers et des Flamands de langue franaise, les Froissart, les Chastellain, les Jean Lemaire de Belges, lui sont peu prs inconnus. Il semble avoir emprunt plutt la posie populaire des Nols
;
et des Nativits.
la
Moralit IV.
Nativit
Moralit IV
LA FIN DE JEUX
Vos qui aueis volu oyr nos jeux et esbatement, nos vos requrons humblement qu'il vos Iplaist] en greit prendre
et
s'il
LA FIN DE JEUX
Vos, qui aueis volu oyr nos ieux et nostre enbatement, nos vos requrons humblement qu'il le vos plaist en gret prendre et, s'il y at riens que reprendre, se le nos veulhies pardonneir, car n'auons volu viseir dire chose desplaisant personne qui soit viuant. Ensi le tesmogne Bonuerier, lequeil veult Dieu supplier qui en paix puissons nos demoreir et en la fin en sa glore aler. Ce doinst Dieu et Sainte Marie prendeis en gret, le vos en priie
I
I
y at
riens
que reprendre,
nos veulhies pardonneir, car n'auons volu viseir faire chose desplaisante personne qui soit viuant. Si prie nostre signeur Ihesucrist, qu'il garde tout la conipaingnie
si le
que, en la
Che nos
Cf. l'article de M. A. Thomas, dans Romania, 190C, p. 583. uvres de Georges Chastellain, p. p. le baron Kervyn de i.eUenhove Bruxelles, Heussner, 1865, t. VII, p. 423. Sur cet auteur, voir G. Doutrepont, La Lillraliire (ranaise la Cvur des Ducs de Bourgogne. Paris, Champion, 1909, iii-S". 3. Ds 1524 on jouait Saint-Omer, dans l'abbaye de Saint-Bertin, crit Petit de Julleville, Le Dbat de la Guerre ri la Paix 1' anne suivante, on joua Le Jeu de la Paix. Cf. Rpertoire du Thtre comique en France au moijen-dye, p. 3U9. ds est de trop on voit que ce genre de pices est bien antrieur au xvi sicle.
1.
2.
RAPPORTS
I)K
LA MOHALITK
la
IV
AVIIC LA NATIVITli
CXLl
la
On
pi'ul
hypolhses, ou
Nativit
De
thses, la |)reinire
semble
la
a l'irrgularit rylhmitpie
On
ment, un modle donn et ri*ulier. Au contraire, rien de plus naturel pour Bon verier, qui a davantage le sens du rythme, (jue de rauiener l'octosyllabe un vers de 13 pieds comme le peu harmonieux alin que, en la lin, etc. S'ils ont une source commune, cela rev'ient pratiquement au mme car, notre raisonnement tant su])pos juste, il faut la supposer aussi irrgulire ipie I. S'il y a emprunt de IV I, dans le cas de rjHlogue, on sera tent de le supposer dans les scnes de Pastorale, quoiqu'il soit moins vident. A l'Adoration des Pasteurs, on lit (1, v. 107 et s.)
.
:
pmes en nostre pantliier, nous demorat hier soppeir et se vous auies ung seul flaiotteax, vous sries ung trs gentils pasturiax.
Vecliy des nois et
(|ui
Le nie Pasteur
Et de par Dieu
et
j'en aie
:
ung
(v.
267-70)
LOYALT
Et vechy des
nois qui ons m'at mis
et des pu me en me pantier et une pice de gowier (tarte qui demora hire soppeir.
au fromage)
lit
el
FOY
l'en aie bien
une
L se bornent les emprunts, qui n'excluent pas non plus le commune, par exemple les Nols, mais alors dans les mmes
l'pilogue, le Nol tant suppos de
Bonverier l'ayant fait passer la toise de l'octosyllabe. Toutefois les Nols, tant chants, ne peuvent prsenter une prosodie aussi fantaisiste que celle de la Nativit I. J'exclurais donc ici rsolument l'hypothse d'une source commune et j'admettrais, comme dans le cas de l'pilogue, que Bonverier a connu et imit la Nativit I. Par contre, il a pu s'inspirer de Nols populaires dans les scnes oi les Bergers changent, en recinant sur l'herbette , leurs humbles mets, tarte au fromage, chaussons fourrs et dorye cette ptisserie si spcifiquement hgeoise
irrgulier et
)>,
:
rythme
CXLII
CHAPITRE V
Aussi simples sont les dons, que chacun d'eux apporte en mariage et qui sufiront
poinon et la courroie, une flieme ou lancette de chirurgien, une gibecire lace, une wagc ou haut de chausses, un jupilh ou casaque manches, un chapeau gris, une alne, une forche , c'est--dire des ciseaux, une aiguille et du fil pour ses soleir ralaconneir , pour raccommoder ses souliers. Loyalt, qui est femme, a une bote parfums, une cornemuse et une flte de
:
leur bonheur
le
Pan
une houlette
et
un
capiel
chapelet
les
mme
attirail traditionnel
que dans
Bien cognois une panetire Un jupel ou une aloiere (gibecire), Unes wages, un aguillier. ..
Et
se sai bien
moutons garder.
l^et
Le
Jeux VI personnage
de Bonverier
pas obtenu,
comme les
Serventois
de Froissarl, le prix au concours de Valenciennes, car notre auteur inconnu n'est pas assez savant pour tre un bon rhtoriqueur. Il n'en a pas moins su, avec grce, clbrer la vie rustique, trouble seulement par la menace des loups et des gens d'armes
et qui est le vrai refuge de l'Honneur, de
l'Amour, de la Foi, de
la
Loyaut
et de la
Paix.
La couronne
qui
fait
va de Thocrite
et de Virgile
Sand en passant par les Bergeries de Racan. Le chez Bonverier intimement mle celle de la Nativit,
liens
rattachant
le
la
pense chrtienne la pense paenne dans les lettres franaises et indique qu'elles eussent pu se passer de YArcadie de Sannazar.
Section V.
Parlant de la littrature didactique et de l'emploi des personnifications pour l'enseignement de la morale chrtienne, Gaston Paris, dans son Manuel, aprs avoir
mentionn
:
compositions allgoriques ayant la forme de dbats ou de batailles, dit 2 Cette tendance a trouv son apoge dans l'uvre considrable du moine cistercien, Guillaume de DiguUeville (Manche), mort vers 1360, qui, de 1330 1332,
les
aprs avoir lu
le
Roman
le
remania en y ajoutant
Plerinage de
Vme
(1355) et
le
Plerinage de Jsus-Christ
sicle,
t.
III,
Posies (Bruxelles, Devaux, 1871, in-S"), t. II, p. 307. L'diteur, M. A. Schelcr, dans son glossaire, au ne donne pas waj^e haut de chausses, conune sur. Le sens est houseaux , selon M. J. llausl. 2. La Lillcralure franaise au moyen-dgc (XI'-XIV sicles), 3 d. Paris, Llaihette, 1905, p. 253.
1.
CXLIII
l'uvre de
lyr'uiucs,
(.iuilhuiiiu'
)i^ulle\
ille,
dont
(ihaucer a tiaduil
Voijdyc des
le
laiiieuN.
Hunyan,
anglaise.
les livres
pays de langue
(Ui
:
<(
XV^
:
siele
',
le
Ainsi
succs, mais le
les
Normandie)
le
refait
vers 1350),
le
Peler inuge de
rame
du moins le premier, pour ragir contre le Roman de /a /ose, l'auteur a cru habile d'emprunter le systme des personnifications du pome eu vogue qu'il voulait supplanter, tandis qu'il a demand son cadre aux anciennes Voies d'Enfer ou de Paradis. Cette uvre prolixe eut un long succs, mme hors de France on y trouvait s'difier pour nous, l'intrt en a disparu, la peinture des
ouvrages vertueux lurent
crits,
; ;
passions et des vices y tant trop gnrale et convenue. M. A. Boselli ayant i)ul)li, dans la Revue des Langues
un manuscrit de Parme, auciuel il attribuait un caractre dramali([ue, M. Jeanroy dmontra dans la Romania ^ que la i)lus grande j)artie au moins s'en trouvait dans le Plerinage de rame de Digulleville et il conckuiit son intressant article par ces mots Des observations prcdentes il rsulte que le fragment publi par M. BoseUi n'est pas un texte dramatique et qu'il ne faudrait point l'utihser pour l'histoire de notre ancien thtre. Cette conclusion, exacte en ce (jui touche le fragment de Parme, ne le
'^,
:
Romanes
en ce qui concerne le ntre. Le Plerinage de Vie humaine, dans sa forme originale franaise, est d'ailleurs presque une uvre dramatique ^ car les allgories. Raison, Nature, Grce de Dieu, c'est--dire l'auteur du songe, jouant en somme le rle y dialoguent, 1' Acteur de prologue ou de metteur en scne, pour introduire les personnages. La besogne de notre adaptateur a donc t rduite au minimum il n'a eu qu' employer les ciseaux pour raccourcir un texte d'une ampleur dmesure et ramener une tranche de quehjue 4.500 vers aux 1.255 que son pubhc tait capable d'absorber
serait pas
, ;
noise
)>.
il
une remar-
une mconnaissance complte des lois de la prosodie et de la rime, dont Digulleville lui donnait cependant des exemples corrects. Il prfra s'abandonner ses habitudes dialectales, et la correction de la pense lui importait plus que la correction du rythme.
(juable maladresse et
Ce sont ces identits de rimes (cf. fait oyseas) et cette irrgularit dans la versification, l o le remanieur s'loigne de sa source, qui m'ont amen rapprocher souvent la Moraht V de la Nativit I, mais l'absence d'un trait caractristique de celle-ci, assonance de la voyelle nasale et de la voyelle orale correspondante, m'a
:
empch de
1. 2.
les
confondre.
Paris, Colin, 1907, in-18, pp. 214-5. Sous ic titre PoemcUu rdiyivsu incdilu in unti Iruiiccsc, dans Rcuue des Lauiucs romanes, t. (1906), pp. 495 520. 3. 1907, PI). 301 3(i. 4. Un catalogue d'un libraire du xv sicle la mentionne comme telle. Cf. Petit de Julleville, Les Muslres, ^
:
XLIX
t.
II, p.
629.
CXLIV
CHAI'ITFU
CommcuL
crits qui
expliquer
le
nous en ont t conservs, tant du xiv^ que du xv^ sicle, et l'accueil qu'elle a trouv auprs d'un Chaucer ou d'un Bunyan ? C'est que les questions qu'elle traite sous une forme allgorique qui, pour deux sicles ralistes, la rend plus facile et plus sduisante, car l'allgorie est la forme de pense potique la plus familire aux xiv et xv^ sicles, sont de la plus haute importance. Il est facile de ddaigner la scolastique \ mais la scolastique qui est, au fond, toute la philosophie du moyen-ge, n'est pas aussi dpourvue de profondeur que
haute signification du conflit entre Justice et Misricorde qui domine les drames cychques de la Passion au xv^ sicle. Ici, ce n'est rien moins que le sacrement de l'Eucharistie qui est en jeu. Ce serait une erreur de croire que l'esprit mdival, mme dans les monastres, en accepte le
nous l'imaginons gnralement.
J'ai dj dit la
mystre sans discussion. c'est la raison humaine Raison n'est pas seulement une entit scolastique, qui proteste, parce que Mose, prcdant Jsus, a fait, de la chair vive, du pain, et, du sang, du vin pour son beu\Tage . Elle envoie Dame Nature auprs de Grce de Dieu poUr lui porter sa protestation. On remarquera cet apparentement, trs nettement saisi, entre Raison et Nature. Celle-ci vit selon des lois. Que Grce de Dieu rgne au ciel, et, selon l'astronomie d'alors, fasse tourner le firmament et les plantes, mais c'est haussage ou desmesure de sa part, de se mler des lments, des impressions et des vcns ceci est le domaine de Nature, qui fait parler hommes et femmes, voler les oiseaux et marcher les btes. C'est proprement un outrage, argu Nature, que de faire de son vin noueal beuurage et si le pain n'est pas de son industrie, au moins lui appartient la matire dont il est fait. Si Grce de Dieu n'tait si grande dame , Nature lui dclarerait la guerre pour lui apprendre transgresser ses usages sans la sonner ni l'appeler Grce de Dieu lui demande si elle est ivre de ce bon vin et si elle est rasottie et forsenee , en un mot si elle est folle. D'o vous viennent tous les biens dont vous disposez ? continue Grce de Dieu. C'est moi qui suis la matresse et vous ma chambrire. Sans moi, vous n'avez nul pouvoir et je ne laisserai de faire ce qui me plaira. Nature se soumet, mais elle ne se tient pas pour battue, car elle dpche, un peu plus tard, auprs de Grce de Dieu, le matre Aristote lui-mme et il faut se souvenir du prestige de celui-ci dans les Universits et les clotres du moyen-ge pour ne pas sourire de cette intervention inattendue. Il est gardien des lois de Nature et c'est pourquoi il s'indigne de voir les ordonnances de celle-ci casses et mues. Son argument est que le contenu ne peut tre plus grand que le contenant et c'est le cas pour l'hostie. Sapience, qui se charge de lui rpondre, lui rappelant l'cole o il fut son lve, et o il rencontra Science, fille de Sapience et l'pousa, ne lui a rvl qu'une partie du savoir. Elle a fait le pain sacr, mais elle n'en a pas dit tous les trsors cachs. Quant l'argument du contenu et du contenant, la tte d' Aristote ne renferme-t-elle pas Grce et Athnes et tous ses tudiants ? La prunelle de l'il ne rflchit-elle pas un corps entier ? Et le cur ? qu'est-ce que ce petit viscre qui suffit
:
)>.
1.
On ne
Cf.
le
lui-mme.
La
peut plus maintenant et M. ilson a dmontr la part qu'elle a dans la pense de Descartes libert chez Descaries el la thologie, Paris, Alcan, 1913, in-S.
CXLV
le
pciiio, a avou
le
iiioiidc
cnliiT
ne
suilil
pas
le
si le
C'est
le
que donc
le
esl
est,
contenant.
Mais Aristote fait une distinction pertinente. Entendez-vous, que les choses soient renlermes localement ou virtuellement autres ? Ainsi ])resse, Sapience se drobe (v. 683-5)
:
Sapience,
les
les
unes dans
du ])roblme. Que le pain soit la chair et le vin le sang, cela est contraire la loi naturelle, mais la Charit le veut, pour le salut de l'homme, et Aristote, c'est--dire la jiense antique, doit s'incliner et conclure qu'il lui vaut
C'est la vraie position
mieux
s'en aller.
drame
intrieur
du
moyen-ge
Je suis
oi le
sentiment a
a dit
s.)
celle,
suy cel qui en despit n'ot oncque ne grant ne petit, cel qui ayme toute gent de cuer entier, sens mataient, le suy la mre des vertus,
le
Testament de Paix, dont il est question quelques vers plus loin, voil les consolations et les espoirs de deux sicles chargs d'angoisse et qui n'ont pas trouv en eux, comme le xvi^ l'orgueil de vivre et de lever la tte vers la
Charit divine,
le
La
lumire et
les
c'est l'armement symbolique du beaucoup moins intressant Plerin amen sans aucune transition. Pour arriver son but, c'est--dire au Paradis,
Ce qui
suit est
il
lui
relief
de Mose, mais
il
lui faut
aussi
1'
escerpe
la
besace du Martyr, teinte du sang de Saint Etienne et dont les douze clochettes rappellent les douze Aptres et les douze articles de la foi le bourdon qui a nom
;
Esprance
et
dont
un
CXLVI
CHAPITRE V
Le bourdon n'est pas ferr, parce qu'il n'est pas pour bateilher , mais seulement pour la dfensive. Il aura aussi le healme ou casque, le habergon ou chemise de mailles, le gambison ou jaque rembourre, qu'on porte au-dessous, la gorgire ou hausse-col, protgeant le cou, les gantelets et l'cu. Le gambison , on l'appelle Pacience s'il va mal, c'est que le Plerin est trop gras et a trop d' oing . Il s'y
;
fera.
Le habregon (haubergeon) s'appelle Force il faut le mettre sur le pourpoint. Le healme (heaume), c'est 1' Atemprance ou Modration. Les gantelets se nomment gaingne-pain ou Continence, l'pe, .lustice, le fourreau. Humilit, le bau;
((
drier.
Persvrance, la boucle, Constance. Mais tout cela pse tellement sur le pauvre Plerin qu'il ne
:
le
la force tu n'as
por
lui
le
as,
rpond Grce de Dieu, mais sa bont est infinie. Une mesquine qui n'a d'yeux que sur son haterel par derrire , ^ c'est--dire sur la nuque, l'accompagnera, c'est
(v.
1206-9)
Memore, la queil n'aperchoit de temps aduenir riens n'y voit, mains de temps anchiens
parleir et deuiseir sceit elh bien.
Grce de Dieu aussi, mais en restant invisible. Elle disparat, et c'est la fin de celte longue Moralit. Faisons comme Grce de Dieu, soyons indulgents, car n'est-ce pas tout de mme un honneur, pour notre ancien thtre, d'avoir port sur ses trteaux rustiques, de hautes ides morales et philosophiques et, pour le public, d'en avoir accept la
elle
Partout,
suivra
le Plerin
La
lit
le
mme
de l'homme.
les voies la
me
le
tragdie classique.
miheu du xvi^ sicle, au plus fort de la lutte Hvre autour du trop fameux manifeste de du Bellay, un fin lettr, Guillaume des Autelz, dfend
plein
En
contre
lui la
Moralit mprise
1.
2.
Sur l'tymologie de haterel , voir l'article de M. Haust, dans Romania, avril 1919, pp. 180-1. Cit par H. Chamard, Joahim du Bellay, 1522-1560 Thse de Lettres Paris Lille, Le Bigot, 1900,
;
CONCLUSION
Nous
Il
l'intrt lin-
dsormais tabli, sans contestation possible, par des documents d'archives, que le manuscrit i\\~ de Chantilly a appartenu au couvent des Dames Blanches Huy et (ju'une Sur, dont la date de dcs nous est maintenant connue, Kliys de il n'est pas moins sr Potiers (y 1612), y a crit son nom en dessous de sa devise que cette religion s'est appele Couvent de Saint-Michel et cpu' c'est sur ses Surs
est
;
que
la
la
bndiction divine
Je vous prie que veulliies aiidiire les poures seur de saint Micliiel
1
C'est
elles
aussi
([ue
s'adresse
trs
probablement
j'ai
le
prologue de
la
la
premire
pu trouver dans
xv^
sicle cette
Katon
au couvent de Saint-Michel Huy, dans la seconde moiti du xv*" sicle, et que deux au moins des cinq pices qu'il contient ont t joues, l'examen des caractres Unguistiques et en particulier des assonances conduit localiser les textes, non pas Huy, mais plus au nord,
S'il est
donc sr
(pie le
manuscrit 617 a t
crit
Lige, ou
S'ils
cette ville.
pour lequel plusieurs rimes attestent chez l'auteur une prononciation , qui convient Lige, les deux premires Nativits au moins montrent des phnomnes de dnasalisation ou plutt de non-nasalisation permettant l'assonance de la voyelle nasale avec la voyelle orale correspondante, qui nous force nous rapprocher de Herv. Il y a intrt aussi chercher les limites de la frontire linguistique, pour expliquer la prsence d'un mot du moyen-nerlandais heel et les ressemblances de la Nativit I avec le drame liturgique de Nol provenant du monastre de Bilsen (Limbourg) et du Paaschspel, provenant du Slawanten-klooster de la Montagne Saintprsentent en effet
-eal
>',
le
drame
liturgique, la pratique
de l'assonance au lieu de la rime, des terminaisons en z , comme dans az et pastoreaz , qui nous obligeraient en placer trshant l'origine, sans doute au xiii sicle si la raret des flexions casuelles ne nous ramenait plutt au xiv^ sicle, de telle
sorte que, nanmoins, notre premire Nativit se trouve tre la plu.s ancienne de la
scne franaise
et doit
les
comme
CXLVIII
CONCLUSION
I
NATIVIT
dans sa forme primitive, xiii^ (forme az (aux) identit avec sonance et de la laisse).
:
; :
sicle
le
drame
emploi de
l'as-
NATIVIT
II
du XIV^ sicle emploi de la laisse assonance, mais prsence de l'lment comique interpolation faisant allusion aux surs de Saint-Michel, ce qui place la reprsentation du
un peu plus
tardive, 2^ moiti
;
et janvier 1469.
MORALIT
III
Jeu des Sept Pchs Mortels et des Sept Vertus entre 1380 et 1420 dat par l'histoire de la coiffure fminine et l'emploi du mot avalois reporter plutt au xiv sicle cause des survivances de la dclinaison, d'un abondant emploi de la dtermination par juxtaposition de substantifs et du maintien de e sourd en hiatus (cf. p. LV).
:
MORALIT
IV
2 moiti
du xiv
sicle (survivances
de la dcUnaison)
reprsen-
tation date, sans certitude, par des allusions historiques assez vagues,
MORALIT V
Jeu du Plerinage de
;
la
en 1331, refait vers 1350 copie aprs 1484, mais, d'aprs les identits qu'elle prsente avec I, doit dater de la seconde moiti du xiv^ sicle.
Il
est
donc plus
difficile
de dterminer
les
incontestablement ligeoise que la Geste de Lige et la Chronique de Jean des Preis, la Chronique de Jean Stavelot ou les uvres de Jacques de Hemricourt avec lesquelles l'identit de langue atteste par les assonances et les rimes est complte.
Celle-ci apparat aussi
On peut
de
phonme du
ligeois
provenant
-ellum
Surtout on peut, avec une complte scurit, restituer le manuscrit 617 de Chantilly cette littrature wallonne actuellement si vivante qu'elle rappelle, l'autre extrmit du domaine roman, la fcondit provenale. Mais si celle-ci s'est surtout manifeste dans la posie, celle-l s'est autant manifeste dans le thtre qui connat des chefs-d'uvre de got et d'esprit, comme Tat le Priki .
de noblesse et de trs authentique anciennet. Le Bethlem vervitois, qu'a si bien dcrit M. Feller ^ et qui rappelle, lui aussi, par tant d'endroits la Pastorale du midi, n'est qu'un thtre de marionnettes, mais il continue un usage ancien de reprsentations dramatiques autour de la Crche et au jour des Rois. Ce qu'elles ont t au moyen-ge, dans la Principaut de Lige, nos Nativits du Ms. 617 le disent aujour1. Ceci n'exclut pas qu'elle ait pu tre rajeunie, orne d'un prologue pour les Surs de Saint-Michel et joue devant celles-ci entre 1466 et 1469. 2. Reproduit dans ses Notes de Philologie wallonne. Paris, Champion, 1912, in-S". M. Feller vient d'tre nomm professeur de littrature wallonne l'Universit de Lige. Cf. aussi U. de Wursa-e, Histoire du clbre Thtre des Marionnettes ligeois, Bruxelles, van Oest, 5" d.
CONCLUSION
(i'Iuli
CXLIX
lan^a<*e,
(jui
est
earaclristi({iie
de
la
Les Moralits, l'exception de la quatrime qui, elle, s'inspire des Pastorales de Nol, sont moins savoureuses. Le lecteur d'aujourd'hui et plus encore le spectateur on supporteraient dillicilement l'ennui, mais n'cst-il pas curieux que le plus ancien document, ([ui tait jusqu' prsent Connu, du thtre ligeois, tait prcisment une Moralit, un peu postrieure 1623 i. Lui voici trois anctres, dont
deux lourdement arms et caparaonns de thologie scolastique et de morale chrtienne, mais non sans signification pourtant, comme nous l'avons vu. Elles sont beaucoup moins intressantes que les Nativits car, si elles n'en ont pas les maladresses rythmiques, elles n'en ont pas la grce primesautire et le caractre populaire.
permis de suspecter l'originalit de la Moralit III qui peut tre un produit d'importation venu de Picardie par la valle de la Sambre. Pour la Moralit V, cette prsomption devient une certitude par la connaissance que nous avons de sa source,
Il
est
le
Plerinage de Digulleville.
Quoi
qu'il
en
soit,
il
est
pays de Lige, qui nous est cher tant d'gards, cinq pices, qui ne sont peut-tre pas toutes des joyaux, mais qui ressemblent plutt ces scnes familires et difiantes que les imagiers ont sculptes aux porches des cathdrales, travail naf, o ils ont mis tout leur cur et toute leur pense.
c'est le
quand
Gustave COHEN.
gie
Ce m'est un agrable devoir de remercier ici M. J. Haust, professeur de philolowallonne l'Universit de Lige et mes collgues Hoeptner et Terracher, profesqui ont bien
voulu
relire
mon
introduction et
me
Je tiens exprimer aussi ma gratitude mon imprimeur, M. F. Paillart et ses typographes, pour la fidlit avec laquelle ils ont compos ce texte en ancien wallon.
1.
t.
II.
MYSTRE DE LA NATIVIT"
Numro
cl litre
MYSTKRK DK
T.A
\AT1\
ITl
[foli'O]*
C'est le jeux de la nativit Jhcsucrist ET COME/JT LES III HOY LE VINREHT AOREIR.
En
et sa
mre Marie,
la
une jeux vos veulhc come/7chire por resjoiir la bo/?ne compaingnie. wSi vus prie, tresdouche suers, humblement, que une pitit de silenche
nos veulhies presteir iusqizc en la
et vos veireis le jeux comenchire.
fin
Joseph a Marie
Heylas
!
noble
dame
mon
semblant,
10
Marie a Joseph
Mon
que
venue maintena/it
doie enfanteir
mon
enfan.
Joseph
Noble dame, vos plaist il que je voise les sage feme qwerir ou aucune pe/sone por vos acompaingnier
V. 5.
*
v;,'.s
15
?
faut vi-
demmenl
lire
\^
mais
il
MYSTRE DE LA NATIVIT
Marie
Mon
pre, ainsi
que
fist
la
conceplioii,
chose de mo/jdc,
;
20
tout.
mon
IcHi
[fo 1
ADORE Marie
bic/i
le-
Juesus.
yo]
sire,
de
ciel
sire,
venu monde,
salut des
homme.
25
saluen/".
des
sai/s
mon
fils,
crateur,
Dieu
et
ho/nme
et
mon
de
monde
pies et main
de Jhesus.
Marie
sire,
fait
m'aucis,
moy auoir csleut vos/re mre. Mon Dieu et mon crateur vus estez et mon chire fils tresameis.
de
30
Marie
Mon
le
35
IcHi
sire
adore Joseph
soiies,
Dieu beny
m'auez
-10
de vos veioir de mes yeuls corporel et tant de roy et pa/riarche et de prophte vos ont de veoir tant desirez et point ne \us ont veyut leur grcit,
Heylas
cornent
le
poraie
'.)
Je vos adore
('oz/niu'
mon
crealeur,
45
mon
Uieii
el
inoa redeinpleur.
Joseph a Marie
ii()l)I('
(la/)Miu' bit'H
aui(M(H\
bie/i
ivi^ardeis vo,s7rc
(jui
enlan
ameis,
no
lait
(.{lie
i>cniirc et ploreir
de tain, de Iroil el de jiouiirel. ehire da//nne, (lue l'ereis, Helas qua/?l point de lait \us n'aueis
!
50
por doneir
vo.s/re
enlan ?
i.\ui'i\(\iic
ie//?me
55
Marie
Nennilh, voirement, car Dieu mon pre porueiral pr^/failemenl.
pcrK.
Dieu,
mon
fils
pre,
vus
et
;
moy auons
GO
une seule
en
commun
65
vos anunchc,
le
grant
ioie je
le
qui
eirt
toute
monde,
salueur,
le
signeur,
vos donne chi signe par vrit, car l'enfan vos trouuers, nus en la creppe, de drappcllet envollcppez.
70
Le
II*^
Angcle az Pastore
;
Encore vos nonche gra/t paix et grant honezzr neis est le roy que de monde est salueur
;
41,
en
el
ver
le
texte.
MYSTRE DE LA NATIVIT
en Bethlem
si
75
sareis le
eiiformeir.
Le IIP Angcle
Aiourduy,
afTin
le
roy des
ciel
que l'homme
et la
femme
perdus,
80
Or
humame.
une
fils
et est appeliez
Dieu
fors et puissans.
*.
85
Or
allons et le aorons
Le PreMiRE Pastore
Treschire
Allo/is
si
f reires,
***
jusque en Bethlem,
90
que
nostre.
Le
Pastore
por cognoistre les parole qui sont dit des augele maius aueuc moy ma flaiot aporteraie, de la queil je moy joweraie, por consoleir le pitit enfan, qui est Dieu et signeur de tout le monde.
95
V.
<i
75.
sourjourneir
V. 95.
V 80.
*
Le texte porte ses sourjour. M. Suchier me proposait de , pour la rime. flaiot est en surcharge au-dessus de muset (sic) effac. Ms. ala en un mot, de mme qu'aux v. 17 et 19.
:
corrij^er
d'une criture contemporaine est griffonn Annoncia . mots, ont t effacs Le premire a. et, en-dessous, Le III" angcle . Le bas de la page est rest blanc. *** Au haut de la page, un griffonnage postrieur (xvne s. ?) Jaspar Hamahc ^ (sic) ( Malle ? Cf. plus loin, v. 101).
et
:
En marge
** Aprs ces
<
111'*
1V\STI-.UH
El
il
VO//.S-,
ma
vo(;,v
100
Mahai,
mande
Eylison
redoux frre Et a bie/ que Dieu voz/.s met luiy en bone heel Vechy des nois et pmes en nos/re panlhier, qui nou.s demorat hier soppeir et se vous auies ung seul flaiolleax, vous sries ung trs gentils pasturiax.
!
105
110
j'en aie
ung
r^]
[Eylison a
Mahayl
Or
sus,
damme Mahay,
;
en
la
115
Mahay
Et abien
!
a Elyson
!
tresdouche co/npai/7gne
;
Allons y, nos deux ensemble nos laisserons trotteir douant les jollis pasteur de renon.
le
pitit
pas,
120
mre
et l'enfant.]
99-111. Voyez, dans l'Introduction, l'tude palographique. Aprs ces mots, se trouvait la rubrique Chi aorent les pastorc Et puis chantent: < Glorieux Dieu, etc. elle a t efface et reporte plus loin, mais, cette fois, par une autre main. V. 10.3. Le texte porte, sans aucun doute possible, foffeit avec, entre le t un petit ^ Ce petit ' pourrait galement tre et r G , au-dessus de la barre du
V. V. 98.
: ;
le
signe d'abrviation de er alors on pourrait le rsoudre aussi par re ou mme par ur ou ru . C'est videmment un nom, mais il m'est absolument int onnu. V. 106. Sur heel et sur tout ce passage, voir l'Introduction. V. 112-121 sont une addition l'intercalation (v. 99-111). Voyez l'Introduction :
;
Etude palographique,
v. 118.
et les
planches
et 2.
Peut-tre faut-il
,
lire
devant
mais
dovant
(cf.
laisserons
v. 114).
8
[fo
MYSTRE DE LA NATIVIT
2 vo {suite)]
Le Premire Pastore
Sachies, noble da/Time,
et vos,
que
qui
les
angle de
ciel
125
de Dieu soy est apparuit en char hu/nai/7c C'est le salueur de tout le mo/idc
le
vraie
fils
et,
130
et
some
chi
venus por
le
adorcir.
et
puys chantent
fist.
glorieux
Dieu qlu
fo
ro]
Le Peuple az Pastore
Entre vos, pastore et bergier, nos vos prions que nos diseis, qizril chose meruelleuse veyut aueis par coy si grant ioie demyns,
et qui est cils qui soy est apparuit.
135
Le
III<^
Pastore
!
salueur de
monde
neis,
gysant en la creppe, mult pitieusement ploreir; 140 par sa grande misricorde, nos serons tons saluez.
145
[fo
3 yo]
Jaspar a Melchior
O mon
V. 143-4.
V. 145. la suite
Chacun des deux vers commence par une majuscule dans le ms. y a un blanc dans le manuscrit ce blanc n'est qu'en partie rempli par de l'intercalation 99-1 H.
Il
;
RFNCONTIU-: DES
1\()|.S
Qui vos
Diseis
K'
;il
droit
clii
;nii\iu'is ?
Mi:i,ciii()u
Jo suy nu
de do
dos
.lacol)
lils
dit
nlltMidaiil,
(|iii
150
aiin/?l
rcsc'ii|)tiir(',
disl
rcsloillc
iiasloroil,
on ses main.
155
Sacliics
suy
\)(ir
INIok'hior bic/?
Jaspar a Baltiiazar
I^t
vos, o
mon
i=,i<jncur
roy,
160
por ooy veneis si gra/t conroy ? Vos/re non et vos Ire terre
moy
poreis dire,
s'il
vos plaist ?
* est
;
Balthazar
Sachies,
et
si
mes
signeur, que
la
mon nom
veyut,
Balthazar
165
cyt de Saba
une
ciol
estoillo (estoille)
(pii
en
la({/zdl
moy
])or troueir le
{jui
est
170
Melchior a Jaspar
mon
nos
signeiir
s'il
vos plaisoit,
noin,
de queW ierre
do
([iir'
rgion
vos asteis et de
q[uc\\
nacion ?
II
Jaspar az
Roy
175
Mon
noin,
mcs?,igncur,
vole/jlirc
V. 158. noin n'est pas wne faute d'impression l'tude linguistique de l'Introduction. *
Jaspar
a t effac par
le
copiste.
10
MYSTRE DE LA NATIVIT
J'aie noin Jaspar et suy d'Arabie,
et plusseur jour
[i'o4ro]
maris et sachies que n'aie aultre \o\eni que de aoreir le roy nouellement
me suy
neis.
180
Balthazar
O mes
nos at tous III ychi assembleit por troueir le saueur de monde nouellemen/ ns, 185 hu/77bleme/7t vos priie que, grant joie, y allons ensemble por ly aoreir.
ICHI
MANDE HeRODE
Herode
Hasteis vos,
parleis
a son MESSAGire
messagire,
mon
Le MESSAGzVe
Que vos
plaist,
mon
et
douls signeur?
honneur
190
dit
moy
faire
195
moy
fort contraire.
*
Le MessagiVc a Herode
Je m'en voy,
mon
signeur
Le MESSAGtre
az Clerc
;
Reuerens sire et tresnoble (noble) maistre Herode, nostve roy, at de vos, affaire
;
200
y est une correction en surcharge sur un n . Aprs plaist , un il a cl oITac par le coj)iste. 192. arest est une correction du copiste A pour dlaisse
efac.
Les mots
Herode
rimiaiH d'uki'.odr
\)(ir
lll
11
moy
liiv
par eoy vos prie ([u' luy veneis, vos le veull lonl dire el eonleir.
Li:s
Clerc et Maiste
a Messagi/c
20.')
car
obir ly
smes
ap|)areilhiez.
Hkhodk
Dit
az Clehg
moy o
qui de
monde
seirat
sire et
maistre.
*
vos diraie en veriteit del enfant dont nos en quereis maintenant sachies, noble roy et bons signeur,
;
210
qu'il nasterat
en Bethlem
Iherusalem et che trouons en nos escript, que les p/ophete nos ont laisiet.
asseis prs de
215
Herode a Peuple
Or entendeis, mon bien amez peuple,
je
de mes
clerc,
et maistre,
220
ons le dit pa/tout Iherusalem. 4 vo] Je prens congiet vos, mon peuple paine que je ne crieue de doeulle je ne vos gouerneraie plus che poise moy adieu mon peuple
;
; !
225
Herode
Le texte semble porter nienarrable . Le q est surmont de la barre horizontale qui est dans notre texte le signe d'abrviation de que , mais il faut corriger qui . * Les mots et maiste , docteur , noble sont ajouts en petits caractres de la mme criture grle qui a suppl Herode (voyez note prcdente). Noble
V. 202.
V. 208.
bons
qui a t biff.
12
MYSTRE DE
l.A
NATIVIT
230
et,
se
le
nos
235
Chi
Herode
Or vengne
aua/it,
mon
messagire,
Le MesagiVc
Trs redoubteit et puissant roy, queil chose vos plaist ? dit le moy,
240
Herode
Alleis et
moy amyneis
les
roy
moy
Le
Mesag/'C
vos/re coma77dement,
Le MesagiVc az Roy
Sachies,
mes signenr
roy,
245
que Herode, nos/re maistre et roy, vos salue de par moy, hublcment, come doit faire roy, et par grande amour vos prie
vous a t ajout au-dessus, postrieurement. 214. prestement remi)lace les mots * sens atte/idre effacs. a ]ni tre oubli V. 248. Faul-il lire humblement ? Le sii^ne d'abrviation du par le copiste, mais je remarque cependant la mme orthographe hublement au vers .'^4 par contre, au v. 181, humblement . Tout le vers a d'ailleurs t ajout poslrieurenuMit, dans la marj^e, ct du vers i)rcdent. et vos prie par grande amour vos prie a V. 249. Le texte i)ortait d'abord t crit ;\ la fin du vers ultrieurement, en mme temps qu'tait ajout en marge le vers 248.
V. 232.
V.
<>
I.l
MACI
de.
s C:HIZ
IIKHODi:
13
([u'il
vos phiisl
\cin\v.
lii\
!
200
logirciue/jl
pa/Icir
Jaspar
Mull Nolcnlin' sa volc/l
l'cro/js
lousl,
stMis
(U'iiioree,
ol
255
Cm
Roy
*
Herode et
l'estoil absconse.
[Jaspar]
mon
siineur
!
vos
do/iiie
Herode
Vos soiics mes bons
les
biens yciius,
?,i<jiiciir
!
et loyaul
Herode
Comc/l,
a Jaspar
mon
260
Dont vcneis en cest paiis ? Dit moy, s'il vos plaist, vos/re non
et qiie' est vos/re terre el rgion.
Jaspar
Je vien yclii de mon paiis et par trop lo/zgc voie me suy maris, mains, par l'ayde de Dieu, suy chi venus en jour; prtr non, suy Jaspar nomeit, et Arabie est ma cyt.
265
XH
Herode
noble signeur roy
je
a Melchior
!
270
moy
la rubrique.
14
MYSTRE DE LA NATIVIT
Vos/re cyt et vos/re terre
moy
poreis dire,
s'il
vos plaist
275
Melchior
Sachies,
Herode
que mes terre et est mult lo/7ge de cest cyt, mai/7S, l'ayde de Dieu, suy chi ariu Melcliior est mon non et suy de Tliarse, noble rgion.
280
Herode a BALTHazar
escouteis,
moy,
dire,
que vos/re
285
que
asteis laseis de
chemin.
Balthazar
Mon
de
signeur
tresnoble roy
mon non
et de
mon
290
bone foy
moy
suy de
mon
paiis partis,
XII jour at, sens point mentir. De chemin suy fort lasseit,
car je vin de longe contre
et
;
295
mon nom
cognus
Balthazar appelleit
suy
az
Herode
Roy
!
He
300
moy
amynez
grande jornee.
V. 278.
V.
cyt
est
paii
effac.
291.
Le
de
LES MAGi:s
cHi:/,
ii:iu)i)i-;
15
Jaspai;
Nos
et
\)(ir
suiniiu's Iros
bons
aslroiioinii'ii
c'iiUmi(1()//s
305
;
les sai/jlc
elle
le
escripUirc
bien
que
Hehodi: az Roy
Je prie <^ra/jl dieu Malioii qui vos met huy en bo/nie an
310
Herode
Or beuo/is et me/go/s et bone chire taiso/?s,
por
la
**
car je
Cm
[fo
5 vo]
Herode
Cornent asteis chi ariueis, tous III, de si longe contre?
315
Jaspar
Sachies, Herode, gentil roy,
que nos est apparuit une estoille par la quc' auons cognoissa/jce que le roy des roy at pris nasce/ce.
320
fols?
Jaspar remplace Balthazar effac. Herode figure en marge avec un signe d'intercalation. *** clieualier , crit ])ar le copiste A, remplace successivement formes gardions , garcho/i , garchon , efTaccs.
*
**
les
trois
16
MYSTRE DE LA NATIVIT
Le
Nos
Ile
Cheualier
325
que d'aultre roy n'est il iiie/?t que nos/rc bo/?s maislrc Herodc que de tout le monde est roy.
Le
Et
Illc
Cheualier
se mai/Lena/t ie sauoie
qu'il
je le
cuist
330
car
il
Herode
mes
je
tresloval sioneur
vos prie que demoreis chi huy et vos plaist souppeir aueuc moy,
335
aueuc vos/re conpai/ignie et conroy et je vos feraie bone chire, car je vos voy mult volentire.
Jaspar
Dieu merchis
et vos,
mon
signeur
chi
fort
demeur.
voie.
310
mult longe
Melchior
Sachies, noble ligueur,
que ce n'est poi/it por default d'amor que nos no pa/tous si toust vostre co/q)ai/2gnie est mull douche, mains c'est par gra/t dsire et amor que auons noue al roy.
;
345
Balthazar
Or nos
le
350
chcilalicr
remplace
garclion
effac.
Li:S
CIllAALIEUS d'hHODE
17
hasto;?s nos,
mos
cliire sij^iuM/r,
j)l//,s
do dcinour.
Cm
IIeuode
355
vos
priie,
par granl
lui/7jilit,
par moy, vos rcloiiriieis. Clie que areis fait, moy no/cereis, puis nos porons asscmbleir por le pi lit roy aorcir.
(.{lie,
360
[foGi-o]
Jaspah a Herode
Sire
!
voslrc
comandcmciit
Jaspar az Roy
entcndut et oyt ce que cest chevalire ont dit ? Je les aie mult bien oyut, mains nient trop entendus.
x\ueis vos bien
365
Melchior
Sachies, mc5signenrs, sens mentir,
que
s'il
je les aie
oyu
le
dire,
370
tueir.
puillcnt
le pitit
roy troueir,
yront
Balthazar
Bien
entendus et leur manirc bien veyut qu'il ne sont point de nos partie,
les aie
375
V. 352.
a peut tre un s final mais je crois plutt qu'il s'agit d'un le copiste lui-mme. V. 3(50. chevalire au-dessus de garchon effac. V. 308. Aprs trop , le mot bien a t effac.
dcmour
par
llerodc
figure,
dans
le
manuscrit, ct de
la
rubrique prcdeillc.
18
MYSTRE DE LA NATIVIT
ne leur maistre, je vos
aflie,
comebien
qu'il
Jaspar
rgis est;
et iiiquiramus
ci
eum
:
et
oleramizs
munera
aurum,
et mirra/n.
souerain Dieu
le
nos vos prions et humblement supplions 380 qui nos donneiz vos/re grasce et (et) benedictio/i, affn que vcoir et adoreir vos/re chire enfan puissons,
et en (en) la iin de nos jour auoir saluacion.
Dieu le pre
Benedictio Dei om/ipotentis
[fogvo]
etc.
Jaspar a Marie
Madamme, ne
le
adoreir.
385
Marie
Mes&igneiirs
les
!
celle
Jaspar
madanjmc
fils
Marie
Messi^nenrs! j'en aie une, par
V.
*
la
380.
Il
faut entendre
la
que
Le bas de
un
Irait,
au baut de
la
page suivante,
19
Trcschirc danio
s'il
dil
nos
la
vcrll
csl
iiciz.
390
al
l()/?ge
Ic/zjps (ju'il al
Mahif:
MQ.sMgnciir
qu'il
l'ut
!
il
esl ajourcluy le
XIII^ jour
nciz.
Jasi>au
Noble
qu'il
da//niie
395
Marie
mon
geron
c'est
Jaspah
Madame,
trs gra/?t
mercy
fd[s].]
400
*)
il
a non ?
Marie
Jhesus est son noin.
Balthazar
salueure de monde,
vos
soiies le bie/7
venu
V. 390-395. Ces vers figurent dans le manuscrit aprs les vers 401-417, mais des lignes d'intercalation, traces par le copiste ou par un correcteur, leur assignent la place, d'ailleurs plus logique, qui leur est donne ici. V. 394. Voyez la note du v. 248. V. 396-400 ont t ajouts au bas du f 6 v". L'criture est celle du se;ond mystre de ce mystre. V. 400. Aprs ce vers, la ligne suivante a t efface sous la barre, on peut lire encore < Nous some cy venus pnr l'adoreir, la estoil obissant ly (?) .
;
:
* Cette mention a t rendue inutile i)ar Le copiste n'a pas song la supprimer.
le fait
de l'interversion et de l'addition.
20
sire
!
MYSTRE DE LA NATIVIT
comme
405
vus at pieu venire en chi monde miserab[le] et naistre en une pouure estable Vos qui estcis infinie en diuinit, vos asteis vollu restrai/idre en humanit 410 vos qui asteis crateur,
qua/7t
il
!
faire crature.
Vos qui
vos
car,
soiies le
bien venu
415
par vos/re grasce, some chi assemblez tous ensemble por vos adoreir.
[fo 7 ro]
Jaspar a Melchior
monsigneiir roy de Tharse
'
vos est
il
bien couenable
420
Melchior a Jaspar
Non
premire
le
425
Balthazar a Jaspar
Premire oirereis, roy d'Arabie, car mult grant est vos/rc dsire.
Jaspar a
Puis,
II
Roy
mes
Adorate DeuM
etc. **
V. 409. Si
asteis vollu,
tent de croire
* La premire moiti du f" 7 r est remplie par les vers l^fil et suivants jusque et y Compris l'antienne n loc signum... mirra'; . Le copiste a elae tout ce passage, recopi erronnient par lui.
:
21
Vos OU
por
vo.s7re
c'sl
rois
a|)ii's,
iiions/f//K'j//',
430
vo.s/re
(li^iiil
ol
hoiineur;
denioslree.
non
ol
le
anchienel
por tout
monde
Melchior
Volentire, iiigncur roy de Saba,
d'enchens Iny
l'eraie
oITrande.
435
Adokate Deum
Balthazar
Et puis que
de
del enchense l'offert ly aueis,
etc. *
mon
or,
grant plant,
Jaspar a Joseph
noble
home
une
et de grant sai/?tit,
pitit,
440
diseis nos,
de cest natiuit,
que
et le
[fo
c'est
7 yo]
Joseph
Sachies,
signcur,
445
qu'il at esteit
Melchior
mon
chire amis,
neis,
quant fut
o fut
il
mis
450
Joseph
En
*
la
creppe subz
le four,
pitit
couche.
marge,
le
dnz
.>,
et,
au-dessus,
le
signe indiquant
un
slgle.
22
mystre de la nativit
Balthazar
Hey
Dieu o est vo.s/re sale royale et vos/re couche impriale ? O sont vos/re chevalier et vos chambrier, qui doiient estre aprest por vos seruir ? Nos nos deuo/7s bien haiir,
!
455
si
pourement mis,
460
trs
douche dawime
Melchior a Inesus
Adieu
!
ce poise
moy que
Balthazar
Adieu
!
noble
dame
soueraine,
!
465
Nos/re Da/tme
Dieu le pre vus veulh conduire et myneir tous III porte de salu[t]
[Le nie]
*
470
L'AnGCLE az
!
III
Roy
moy
475
il en est spar par un trait vertical. Sont de mme V. 470 est ct du v. 4G9 accoupls deux deux les vers 471 476. coril faut peut-tre V. 475. Il n'y a qu'un seul trait assez effac sur poiit pout . riger
; ;
:
* le III*^
a t ajout aprs,
dans
la
marge.
FIN
nr
*
.iF.u
23
[JaspakI
Li.s
m
!
I{i)Y
Lowcis
(\ui
soil
D'uni
do
inaiosli'il,
nos al de
iiiorl
^ardoil
La
Vos qui
nos jenx et esbalemenl, nos vos requero/s luH/jblcmcnt qu'il lo vos [plaisll en grcil prendre
ISO
reprendre,
485
garde tout la compaingnic et en paix nos laise demoreir, allin i[iic, en la fin, nos puisso/7S en sa glore Che nos ottriie Dieu et Sainte Marie
qu'il
!
490
aleir
!
Prendeis en
greit, je
vos en prie
EXPLICIT
Per MXNllS BOURLET.
une currection sre, que j'introduis au lieu de prendre . emprunte l'pilot^ue de la moralit IV, peu prs pareil eelui-ci.
ajout dans la marge.
V. 482.
[plaist] est
La forme
*
est
Jaspar
II
Numro
et titre ajouts
par moi.
LA XATIVITl'r
[fo8ro] **
Marie Jacob a
Saint
Ahne
|
||
dcleis
nos/re
seur Marie,
|
pour
elle seruire et
Ih^sus ossy ?
ma
bien
amee mre,
|
|
;
|
Mes
treschiers
filles,
|1
c'est trebien
mon
soit
fille
greit,
|
10
||
la volent
trs honnore[e].
|
II
SEURS
de sparation vertical double correspond un trait identique du manuscrit. Ce trait est rarement la fin d'une ligne dans le manuscrit et le vers semble bien destin marquer des ne s'arrte pas toujours la Usine. Le trait divisions rytlnniques II est frquemment omis. Je note ici la fin d'une ligne dans le manuscrit par le trait veilical simple. On peut donc toujours reconstituer ce qui forme une ligne dans le m?., en groupant les mots placs entre deux barres verticales simples, sans tenir compte des barres verticales doubles. Le numro et le titre ont t ajouts par moi.
*
Le
trait
||
||
**
Le
tiers
28
MYSTRE DE LA NATIVIT
Tresdouches seurs
bien
et
amye,
| |
me
je
mais
de
15
;
|
laisicr ralleir
ma mre
sens compaingnie
po/- ly
||
seruire
|
\\
:
|
home Joseph,
|
|]
mon
loyal maris,
la
20
quarantaine,
|
accomplis est
||
alleir
|
mon
premier ne,
car la loy a
comandce
||
25
|
que tt femc, en veriteit, temple voisent, por elle purifiire deuotement et c'est la costume anchienement.
||
Joseph dist
Helas
!
:
|
noble dame,
||
30
|
vierge a l'enfantement,
|j
teil
comandement;
|
che sont celles qui co/choiuent, en veriteit, les enfans en pechie originelle.
|
||
35
Vous en
et
astcis excepteit
|
||
de purifiire,
besonge n'aueit
|
||
vous
plaine d'humiliteit
et de cariteit.
1
40
V. 18.
V. 19.
V. V.
double Irait figure dans le manuscrit la fin de la ligne n'y a qu'un trait vertical simple dans le manuscrit. 23. Le trait vertical manque dans le manuscrit. 25. Le trait est simple dans le manuscrit.
le
,
11
V. 27. V. 29.
Mme
observation.
elTac par le copiste.
v. 35.
V. 37.
le manuscrit. observation. v. 39. Avant de purifiire , naueis est efac. V. 40. Trait vertical simple dans le manuscrit.
Mme
l'vqltk saint
[l<'Svl
si!mi':()N
20
MaIMK IMST
NloM porc
car
!
A JOSLI'U
.
]
l'aire ?
[|
mon
lils
dobo/niaire
|
n'esl
i)()iMl
iH'iz
de
inoN'
|
1|
45
||
que nous y allo/js en lui//;ililcil por liiy olrire Dieu son pore. Or app(//clhics v()//,s i)rcslcnio/l
et eiiporlcis
11
|1
||
50
turUirellc
;
|
Dame
trs belle,
|1
vechy II lutm-ellc H que j'eii[)orle aueucque moy vos/re fils et vous, en boue loy,
|
55
||
||
seruiraie
loyalment.
|
mon
chire
lils.
|
vous
le
plaise.
Madame,
|
60
j]
je
m'en yraie
deua/l,
por
iiouchicr
l'eucsquc Sai/t
aiiiicque (que)
preudhome Symeon,
|
|1
il
soit apa/elliie
fils
;
|
de rcchure vos/re
il
65
\\
:
|
sire
H
]
ly ferat alleir
legirement
/O
[1
50. Trait vertical simple dans le manuscrit. V. 52. Devant c'est , car a t ctac par le copiste;
V.
V. 70.
11
faut peut-tre
lire
l'y
30
et,
MYSTRE DE LA NATIVIT
auant que soions en lierusalem, nous venrat adeuant dcuotcment. Or en allons, car il est temps.
|
| |
|1
YCHY
SaI/JT
VOISE/7T A
TEMPLE
EN GeRUSALEM.
GrUNT DESIRE
! :
SyMEON
Prt/ROI-LE Pdf
\\
75
I|
]
qui son
fds,
\\
80
|
||
par
je
le
;
|
m'en vois legircmcnt deuant d'elle, hastiueme/zt, car j'aie oyut reuelacion,
||
85
*
par
la diuine
promission,
|
j]
tenus
entre
mes bras
||
:
|
Dieu vous garde vierge trs excellent, mre fils de Dieu omnipotent
!
!
|
||
90
:
|
Dieu vous beny, et vons dons l'acoml plissement de vous bons dsire
!
||
preudhome
!
||
)**
|
Herode
[f
ro]
Hahay
je
V.
Mohon
et Terrevagan
|
||
95
75.
Le
<i
V. V. *
82.
9;}.
a.jordhuy a t ajout au-dessus du o . au-dessus d'un mot effac et devenu illisible. Le double tialL figure, par exeei)lion, dans le nianuseril,
de
'>,
srasfi"
la fin
del
ligne.
puis a corrig. De mme au vers 78. ** Cette rubrique, quoique bien sa place, est efface dans le manuscrit. Il semble qu'il y ait ici une lacune peut-tre manque-1-il un folio au manuscrit.
crit
temble
Li:
sor
||
31
sor les
(jui
meclum
\)<ir
trois roys,
\)<ir
soiil
riiUeis
nllrc voie
||
;
|
je
voroio,
Million
!,
([u'il o.uissoiil
el
le
nioe(iueloii
iieil
peiulaz/l.
||
100
||
Cerl je
je
les oceiraie
aua/jl
une an,
l'oy
;
|
qu'il ni'o/l
ne
poys.
|
LE Sot
Ha
([ue
Ha
\ous
sire,
asleis
ung Irehome de
penseir
11
bien.
|
105
Comcnl ouse
les parolles
lu
que
dit aueis ?
|
Ces noble roys ont jf//nl puissance, ils ont cent nombre de gens d'arme, il ne vons pricsent pont ung botton.
110
|
Hehode
Taiseis xoiis,
\oiis
je te
a Sot
dot Ion,
||
moy
;
|
donraie ung
ton visier
!
|
LE Sot
Et
je le \oiis
Herode a Senescal
Or cha
je veul
!
mon
senescal,
115
||
|
vous en
alleis
en Tarse
;
de roy de Tarse
1|
petit et grans,
|
120
[j
et
vos/re volent,
|
en
prcndcis
ce
gens d'arme vostre volent, mais, de toutes faons royalme reste sans rime rgulire. en a .
Il
assone simplement
32
mystre de la nativit
Senescal
Sire roy
!
illc
est,
humais, trop
tart,
[
mais
je
po/it dfailli.
|
Herode
grande yre
|
:
|
Et quant je revenraic de Rome, je m'en yraie, cent mille home, sor les II roys de Saba et d'Arabie,
]
125
et les dccollcraie, je
ne boist,
|
130
teist.
|
le Sot
Sire roy
!
vous
dit rage,
||
|
Herode
Aquoisie vous,
foui,
||
vo
me
135
Herode
Or
vcneis,
az Ciieualier
mes
gentils cheualier,
|
les plus
!
|
Je veul Jhesus
qui est
le
140
j
que vous allcis querant par toute la terre de Jude et de Bethlem la cit,
|
1|
tous
le
petis enfans,
||
145
||
[j
de faullc , sans doute maladroite correction du coplite pour V. 124. Lisez sens retard , qui aurait donn une rime facile. V. 1.32. Il est bien possible que la double barre verticale ait t erronment place par le copiste aprs 132 et 134 et que 132-133 et 134-5 ne fassent ensemble
:
que deux
V.
vers.
Juys l'y porte un accent comme les i. Peut-tre faut-il arrter le vers cent et joindre la fin du chiffre au vers suivant. On aurait alors les rimes cent fin . Le rythme n'en serait ni plus
139.
14C>.
V.
mauvais
ni meilleur.
33
IIh'sus,
|
Ir
prlil
roy,
|| ;
serai mis
iiiorl,
coinc je croy
|
||
je (k'iiiouraic
on puis
|
150
[foOyo]
LES Cucuahicn
\
vos/re
comaiidemenl
vo.s7re yre,
l'ero/?s
| |
Rapaisies
155
|
1|
^aint Aune,
|
|
et ses
|
II
seurs.
|
160
Dame
je
de grani digniteit,
[|
165
Reueraius pre, yssuc de la lignie de roy Dauid, plain de saintiteit, Dieu vous garde par sa saint bonteit, car vous aueis meriteit de gardeir le fils de Dieu et sa douce mcrc
| | | |
!
|
170
V.
166.
On remarquera
ligne.
11
que,
d'ici
au
v. 190, le
sur chaque
V. 172. 1"^ pers.
du
ou mieux
esioiissans
.CHAEL-'f*
o-olleg
34
et
MYSTRE DE LA NATIVIT
VOUS ousy, mes tresdoulce seurs, sy nous deuissons de Ihesus de bons cuer.
|
Sai/te A/ine a
Marie
|
ma
175
fils.
]
ma
mon mon
esperit
s'eslaisoit
fortement,
|
quant Ihesus
sens sentire
yssit de
mon
ventre,
|
180
mal ne doUeur
mon arme
quant
le fils
je veiit,
en char humaine,
| |
de Dieu soueraine, gissant deuant moy en forme d'enfant, que j'auoie IX moy pourteit en mes flan.
]
185
|
Sens perdre
j'aie
ma
virginiteit,
| |
mon
fils
enfanteit,
]
sy sue mre
et vierge clameit.
!
[
Loweis en
[follro]
190
Saute
Ane a Marie
!
mostreis
moy
vos/re
fils
bie[n] ameis,
|
]
Marie a
Sai'nTE
Ahne
Ma
le
||
vous mostreraie
par
]
loisier.
||
195
[fo
10 \o] *
Marie a Joseph
|1
moy
Ihesus, car
ma mre
]
V.
182.
arnu'
reml)lacL'
cuer
effac.
V.
V.
V.
mo
effac.
Mme
observation.
* Le f" 10 n'est crit qu'au verso; il contient une addition (v. 196-201), qu'un signe d'intercalation introduit entre le v. 195 et la rubrique Ychi tient..., etc. .
35
A MauiI';
I
Vierge Ireslioiioree,
||
teneis vo,s7re
(lui
eiil'aiil
bien amee,
||
200
aueis coiiclui])!
TiE/iT
\)<ir
la
|
[follr]
suite
Yciii
|1
rend grasce, eu iiuniiliteil, quant deuguies estre de ma parenteit. Wons pris char humaine en Marie, ma hle soueraiue
et \oiis
|
205
||
moy, poure crature, soloncqnc humaine nature, suy voi/re indigne grandame et vechi mes II fdie qui sont vous anle. A vous comandons nous corps et nous armes, et quant de chi monde nous depa/tirous,
et
|I
|
|1
210
||
||
veulhies nous
:
|
215
|
aiidiire
|
!
|
220
:
|
Tresdouls et amyable Ihesus, je vous adore de grant cuer et vous salus, et vous prie, en l'honeur de xostre humaniteit,
| |
la
deraine necessiteit,
|
Aune
a Marie en sant:
|
royne de
ciel et
de la ierre
alTaire,
!
||
225
noble
dame de grande
poure mre,
dit vos/re
||
V.
200.
Le ms.
n'a,
36
MYSTRE DE LA NATIVITE
se nulluy woiis at esteit visenteir,
fils
at esteit neiz.
ma
chier mre,
|
230
||
;
|
en grande jubilacion,
il
||
ont chantcit belle chanchon. Il ont anonchic la natiuiteit az pasturial, en grant clarteit,
||
235
[
les
champs
||
240
|
qui gissoit en la creppe, sor le four, ille l'ont tenus pour leur saulueur,
|1
leur crateur.
||
|
245
;
\\
de grant nacion
nom
||
et
il
une
estoil les
condusit
;
|
250
|1
et
et,
il
ont adoreit
mon
or,
fils,
|
en ly offrant
mirre et encense
|
|1
en rccognissant la
il
diuine
essence,
;
|
||
255
de
et
pue
||
260
V. 229. Aprs ce vers, le passage suivant a t effac par par erreur, copi une seconde fois. (Cf. v. 177-9)
:
le copiste,
qui l'avait,
O ma doulce mcre Sainte |Anne] mon cuer fut remplie d'amour grande mon esperit s'eslai
||
|
||
V. 238. Peut-tre y a-t-il crit veilloient ? Je lirais volontiers champeaux pour rimer avec troppeaux. confesscit remplace contleit elTac. mon fils il ont adoreit , cause de v. 253. Il faut trs probablement corriger
i>
la rime.
SAINTK ANNK ET
SF.S
FILLKS
[1
CIII.Z
MAHIE
37
Mon
en
et
ospcriL se esioiissoil,
moy
csmeruillaiit,
||
toute chu en
mon
cuer
confrant.
|
265
Sai/jt
Ahne a Marie
||
:
|
Vnrable vierge Marie, che sont les p/ophesie, que Balaam auoit propheLisie, acomplic. qui sont mentenant Benoit soit le treshalain Dieu, qui ne nous at point mis en oblie.
|
||
||
270
|
:
|
comme y
ry
de ses beaul oel nous regarde toudis, je pense qu'il nous recognoit bien.
|
275
[
et sy
amoreux
!
[
:
|
!
|
est douls
280
II
filles
|
Vous
dit voir,
c'est cely,
filles,
|
at prophetisie
|
:
|
La beault de
Ille
il
sollelle et
de la lune
|
|
285
de sapience, de bon[tei[t]
|
;
|
il
home, en Or ameil bien, me douches filles, je vous en car par luy nous yrons en paradis.
Dieu
et
veriteit.
[
prie,
290
V.
270.
Il
haltain
38
Sai/jte
MYSTRE DE LA NATIVIT
:
I
Ma
il
tressainte
Marie,
|)
est
temps que
je
mey
part de chy.
|
|
||
Ille
moy
fault retourneir en
ma
|
maison.
|1
Je pren congie vous et Joseph, le juste home, et toute la compaingnie. Je vous prie que ne nous obliiez mie.
||
1
|
|1
295
Marie a
Sai/te
Ahne
|
Dieu vous comande, ma doulce mre Saint Anne, je vous remierchie de la paine qu'aueis pris de nous visenteir. Jhesus le vous veul remerc[hier].
||
|
||
300
||
Adieu
et je
tre noble
||
et l'enfant,
jj
305
De
V. 307.
Ici,
c'est--dire
drame.
Il
est vident
le
notamment
au bas du f" 11 V, s'arrte le fragment conserv de ce que plusieurs feuillets sont perdus, qui devaient contenir Massacre des Innocents et peut-tre la Fuite en Egypte.
III
Ce numro et ce
titre
m
MURALITK DKS SEPT
PKClllKS
.1
MOHTKLS
*
ieux des vu pechie morteil et DES VII verTiis, en demostra/it come/jt les \enus co/ju<'rTiRE/T les pechie, par la ghasce DE Dieu et de sa benot mre. Et preMiRE COmME/CHE UNS IIERMITE EN DISA/T A PEUPLE CHE Qui s'eNSIEWT.
C'est
li
Encontre nioy
et
le
voy venir
;
15
L'Ermite
[f12r"]
Jhf.sijs,
en croix et so/i sa/c espa/nlit, vos ottroiiet sa paix, l)one gens de signe de la croys brief(e)ni(7Jt syegnies vos, car, en bone foy nioy seml)le que ie voy, ehi endro't, une dyalile si layd et si liisdeux et si noyre, cp/e, toi/.s paouroux,
;
par coniureir son nom saray. Puis ly demanderaye qu'il me dye que' gens so/t en sa compangnie, que ie voy aprs luy venant. S'il vous plaisoit estre taysant et les parler de nus oyr et dedens vus cuer retenir, grant profit y poroit auoir, chascu/is de vn.s sacbe de voyr. Bnit soit, qui se tayra et qui bien nos escouterat,
sens parlcir et sens faire noyse; qnz ne le veult faire, si s'en voyse.
plaise
20
25
30
vis,
10
seniblans et se portraiture,
Tu
si
V. 1. Les deux premiers vers sont sur la mme ligne ne pouvant rimer avec un vers prcdent, le jiremier vers n'est donc pas mis en vedette (voyez la note *). comjjter ottroiiet (2 syllabes) ou V. 3. Faut-il bone (1 syll.) masculin pluriel ? Je penche pour cette dernire hypothse, car, au v. IS, queil est masculin. briefinent . lisez v. 4. briefement , 2 syllabes v. 6. En supprimant ie , on rtablit facilement le mtre. v. 7. Mme observation pour le second si . La rime est-elle en eux ou en oux ? V. 9. On pourrait suppler tout devant esbahis . IntroducV. 17. demanderaye , 3 syllabes. Cf.
:
;-
V. 30. Cet intervalle n'existe pas dans le manuscrit. Je l'introduis pour marquer la lin du prologue. 3L voy il y a au-dessus de 1' y une sorte de 9 qui sert habituellement do signe d'abrviation pour us . Il manque une syllabe et on ne peut pas corriger voyscs comme au vers 129.
:
tion.
v. 25. v. 28.
Il
serait ais
de suppler
cil
qui
nele
Lisez
nel
syllabe.
* Dans les trois .Moralil-, suivantes, les vers sont rgulirement dis])oss par distiques, les deux vers rimant ensemble occupant chatjue fois uvc ligne et n'tant spars l'un de l'autre que par deux traits verticaux parallles. En gnral, un monologue commence par un demi-distique occupant seul la partie gauche de la ligne et ce vers rime rgulirement avec le dernier vers de la rplique prcdente, lequel est dispos de la mme faon, c'est--dire isol et gauche, lin prsence d'une pareille rgularit, il m'a sembl inutile de marquer la fin des lignes.
42
second(e), solonc
mon
sens,
35
40
Le Maistre Dyable
Et ie le vos dyraie por voir, puis que de vos suy coniureis sachies que ie suy une maffeis,
;
par nom, Enuie appelleis, tirce est Ire nommeis, et Pareche est no/nmeit li quars, mais Auarisce li ascars est, par droit, nomeit li V, et Gloternie li VI^ Vlle, qui dairains va, li c'est Luxure, n'en doubts i. Ce sont les VII morteil pechie dont les maluais sont enthacies et tout droit en infier myneis,
est
et
li
;
70
75
dlit,
80
nouellement yssus d'infier et se vus dy que Lucifeir suy par mon droit nom appelleit que oncque iour ne suy lasseis de querre engien et porchachier que les bons puisse engigneir, par maluaise temptacion, et meneir dampnacion por faire souffrir grant meschief.
solonc sa nature et son ayse, dont en infier aront mesaise, puis qu'en pechie morteil sont pris. Ensi les aye tout VII pris,
50
85
sont i
tou.s
en mes las
L'Ermite
vos coniure de rechief qui me dis qui ces gens sont qui, aprs toy, rotte vont et qui sont enchayneit
(Et)
ie
;
mains en ce inonde le solas veulh(e) qu'il ayent et leur plaisir je veulh(e) Orguelh faire hait sier, por ce qu'il est maistre de tous
;
90
li
aultre seiront au
desoulx
55
dy m'ent
car
ie le
tout[e] la vrit,
de chascun veult sauoir coment en ce monde at fait son deuoir chascun li en dyrat le voir, et tout par mon enhaultement
; ;
95
tourment
Ly Diable
L'Hermite
Volentir(e), ie le \us dyraie
ce sont les
:
60
VII Pechie morteil, qnz sont maistre de mon hosteil. Par ord(e)ne nonmeir les vous veulh(e) li premi[re] a nom Orguelh, qui des mais est fondement, 65
:
Bien aye oyu ce qui tu dis, mains il n'est nuls, tant ay pechie ne S071 crateur corochie,
si
100
humblement
se veulht repentire,
qu'il
V. 63.
V. ,34.
V. V.
'.m.
vculhc
(1 syllabe).
.
ordene
n'a
lisez:
La
correction
il
toute
le
Cependant
copiste.
V. 64.
c'est
l'orthographe
;
habituelle
ordne . de notre
est atteste
le
te
mtre. sainte
(I
manque, mais
faut
sup-
3H.
4().
V. V.
V.
48. 49.
.
premire le signe d'abrviation a t oubli. rtablir le mtre, il faut peut-tre lire a nom ? Je ne crois pas que l'on puisse compter comme syllabe le e final de ])remire (masculin).
Pour
V. V.
65. 72.
Sui)i)Iez l'article
li
devant
fondement
Il
faut peut-tre
le
lire
sens.
Le
Gloternie
?
V. 86.
V. 103.
doit compter pour quatre syllabes. myneraie compte-t-il pour deux syllabes
seulement
de puisse ne s'lide pas. Et est de trop. Au lieu de dis lisez dises . * dyment est crit en un mol,
V.
Le Le
final
Il
su])primer
V. 104. Il
se
manque une
syllabe.
Il
lire
puisset
(2 syllabes).
LK DiAHLi:
par confcssio^i
puis
l't
i:t
oiku^eil
43
cl
pena/jche,
(loiiKUideir
10')
p(/r(l()ii
vi'iill
lui/;il)loino/it
merclii cryor
IlicMurist,
nosirc Si/nciir
011 la fin
aral prj/adis,
ioiir at
110
car Ions
por rccliiuoir les pcchoj/r las, en luy ont ferme cspcra/jce et qui layro/it lenr folle erra/cc, por eaux conucrtire ])ien faire, ensi que tousL l'exe/ziplaire en polrons veoir en cest plache, niai/is qu' nos/re signeur Dieu plaist car a/!cliois que de chi parto/js, aro/jt de leur niefais pardons, par le pr/cr[e] Xos/rc Damnie, qui leur garderai cors et arme, se de pechie sont rcpenla/it et en No.s/re Signeur crant, fermeme/il se/is pln.s rencheiir, par les Vertus, que venir feraie ia bien toust en ce lieu. Por ce te coniure de Dieu, que tu t'en vois, aneniis
(|(//
I
115
120
125
qui yssir puissent de ma rote por ])rechier ne por sermoneir ne por riens (|/// (o//s) les puis mostreifr] chils hom(e) l par les VII V/rlus, 145 do/il il se uanl|e] que co/ifus sero/il de le(/r mal et dola/it. Or cha, ()rgueih(e), veneis auanl seyeis vou.s en chc haull sige diestre 150 ie veulh sauoir treslou/ \ostrc estre, coment aucis tenus vos rgne et en charnaige et en quareme, se bien aueis tenus vos droit et se bien ont tenus vos loy 155 vos princesse, qui droit chi sont par deuant vos, elh[es] seront tant q(u/) vos aront respondut; n'aies i le cuer perdus de tempteir tout en audience 160 ie feraie escrire en prsence vos parole[s] et leur rcsponce deuant vos elh[es] so/it somonse.
I
fait [es]
165
Dyable
130
coronee et tient
MAIN
i
:
septre en sa
Se feraige voir mult en vis, mains aleir de chi m'en coulent, puis que ly croy deuant niy vient de chi maintenant m'en yraie, mains Orguelh enhorteraie coment te/irat son parleme/it
ses princhesse[s] et
ne
i tant iour
que
ie viu(e)raie,
135
car plus de
my
170
coment
le
Es
ciels fu i
dame clame
veulh.
les
aray(e) i eslachie,
140
et y demoray grant pose, mains cheulx qui dont sor moy rgna, mult laidement lus me buta, 175 my et tous ceaux quz me seruirent
me double
bien
et qui de
ma
partie astoient.
V. 11().
Il
syllabe.
Faut-il
lire
toust
?
Il
V. 126. V. 127.
syllabe.
feraie
(2 syllabes).
Le
Il faut lire voises , 2 syllabes. 130. en vis = regret. V. 142. Le manuscrit a le signe d'abrviation de si qui est exact, il doit former en tous cas qui syllabe, bien qu'il ait la valeur de que . V. 114. mostreirest une correction. Le texte porte mostreit ; le que est une autre correction ; le texte a * q avec le signe d'abrviation de qui . Le sens est plus clair en supprimant ons et en considrant cbils home comme le sujet de puis . Les a le sens de leur .
V. 129.
V.
deux syllabes. II y a d'autres exemdans notre texte de cette fusion du verbe et du pronom personnel v. 1530 voilhisme vos(tre) fils racordeir . L' c final de voilhisme s'lide. (Cf. aussi ne le , v. 28, lire net ). le texti- a un q , surmont du signe v. 157. qu'a d'abrviation de qui .
(=
seyeis vous) en
ples
on
de
qui
manque
le
se retrouverait
si
Il
.
y a dans
le
manuscrit
signe d'abrviation
qui
V. 170. Il faut corriger* puissance en puissant , car nul n'est plus ce qui donne un meilleur sens
:
v.
149.
Pour
rtablir le mtre,
il
faut
lire
seyeiv
manque un
44
Puissedy
"Vers
my
180
Je ay encontre une roy faire, qui tos iour nos fait grant contraire qui rgne en paradis, lasus, dont je suy chi butte jus,
dit[es]moy queil pooir aueis.
215
ai(e) ie sergant
grant fuysson,
moy
en
enclin
la fin
chanone, clerqnp, preist et dyacque, 185 ont de my souent mai/t[e] tache, mie ne les teneis gas ; mnlt y ay(e) concquiet (et) haut et bas. Damoiselle, meskine et dame 190 et mult d'aultre comune fen7me, mens me tollent de mes loix et Augustin et Cordelois et, non por quant, teilz me gurie, qui souent est de ma partie. Sy ay, desouz moi, ces (vi) princesse, 195 qui sont ducesse[s] et contesse toute me sont appartenans et de moi leur terre tenans c'est Ire, Envie, et Auarisce, Luxure, Accide aueuc une visce 200 que ons apelle Glotrenie. De chascun ay sa foy pleuie que loialment me seruirat, tant con?(e) ly sicle vis serat. Certe mnlt m'esmeruilheroie 205 se ui partout poioir n'auoie.
;
:
une espee
Je vos en diray veriteit depuis q{ue) Adam mengat la pomme, dame, tueir ay fait maint home,
:
terre[s]
ardoir et exillier,
fait
220
Dieu ay
souent renoieir,
parjureir,
et del
desespereir
et
et
en cestuy terre
s'ay
deuiseit
mer(e)
maint torment, par quoy sont perilz mult de gens s(i) ay fait souent prinche de terre, por pau de chose, entrer en guerre, por coy poure gens sont honnis,
;
225
diroie plus ?
230
Veneis moi conteir, dame Ire. A moi deueis venir premire, car porte aueis ma banier depuis que d'orguel fu ro'ynne,
;
210
aueis
moi
esteit encline.
en tout le monde n'est clerc nuls, qui peuist descrire ne lire ne le torment ne le martir[e], que j'ay fait soffrir mainte gens, par coroche et par mataient. Je ay ma nature de March, quz d'ire et de mataient ars. Contre Celuy que lasus est, arons bien pooir, s'il vos plaist de ma partie, vos aiderai(e) jusqu(e) la mort ne vos fauray. Rachine suy de mult de rains
;
;
235
240
V. 178.
Vers
a le sens de
contre
Le
qu'ils
v.
mais je crois cependant que clerque n'a qu'une syllabe et que preist (lisez preistes )en a deux. V. 187. Ms. agas . Le sens est ce n'est pas une plaisanterie (v. fr. gab ). V. 189 sqq. damoiselle, meskine et dame et mult
V. 185. I,e vers parat correct,
:
finir la
211 est isol sur une ligne comme s'il devait rplique. 209 et 210 sont sur la mme ligne bien
:
d'aultre comune femme constituent les complments directs de tollent . lntendcz Augustins et Corde1 ers enlvent mon autorit mainte femme % sans cela
:
ne riment pas ensemble. Banier pourrait rimer avec premire ire en -ire , mais ce serait la premire fois, que dans la moralit II L on trouverait trois vers rimant ensemble. Royne: encline peuvent rimer en ine comme aux v. 33-1-335. o et y dans royne ne forment pas diphtongue.
v. 212.
Je
compte comme
syllabe.
L'
<i
mens ( mais) ne
puis
le
V. 191.
riger
de
<i
au del
224.
sens
V.
a le sens de
le
avis
conu
V. 201. V. 206.
en
effac
devant
hodie
,
serat
vis
vivant.
ordonn
v. 226.
ui
aujourd'hiij.
le
11
faut lider
de
si
devant
ay
V. 207.
v. 210.
manuscrit.
Dans
royne
est
donc
V. 240. Je crois que le e de partie labe et que le e medial de aideraic ne Cf. Introduction.
forme
syl-
compte
pas.
ENVIE ET AVAIUCE
vers
ot
45
fiullo cnliro cl
(|//c
saiiio.
lodis,
mal
faire
estudie.
Je no say
280
mens en moi
OUGLEL
Saehies i\uc bien in'aueis seruic
je
;
nw;lt est
215
f
m'en
Apres, vuci sauoir vo.s/re ente/jte, respondeis ;^ moi, daf/ie l-lnvie, sy me co/(teis de vo.s7re vie et qiu'il ense^ne vos porteis piecha moi co/Jteit n'aueis gra/(t besoingne ay de vo,s/rc ayc co/itre Ihesiu/J le fds Marie. Je le vuel sauoir en prsent.
;
;
13
r]
Orguelh
285
250
Ensi de moy sereis loweie, bie/ en aueis fait vos deuoir. De vos ie veulh sauoir le voir, dame Auariscc, o asleis vus ? piecha ne comptast[es] nos.
Vos
al
:
290
uzureir et termineir.
escrins
Vos
voray defermeir,
295
Et
255
Dame,
qu{e),
ie
le
Entre moi et ma sereur Yrc, auons nos fait mains home ochirfe].
Jhcstnn fich
et
je jugier
265
mort,
;
as
apo.s/(c)les
maint(e) niartir[e]
et
fich je entre
moi
dame
Ire.
au besongne, voit ons l'amis denier ay por vos et por my, 300 mains petit me saries de greit, se faisoie ta/jt de bont, que por nient^ le vos prestasse, car de ce ne vient nulle crasse. Denier vont toust, mains tard reuine/t seigneurs sont cy qu; fort les tyne/it. 305
:
Eu
270
par toute bien enrachinee, car nuls ne me puet encachier fors seulement par co/fcsseir,
et
vos plaist, ensi choiseit l'ay, onze por douse vus presteraic
S'il
ensi ai(e)
ce est la
A
275
310
;
Sachies Saturne est m'escolle, qui maint malisce en mon cuer toile
ie
plus en die
verts (vers) se rapporte rains (rameaux). est certain qu'il faut lire entiers et sains , l'accord se faisant au masculin, l'un des noms tant fminin l'autre masculin. I>e scribe a accord avec fuelle[s] , sans se soucier de la rime. v. 250. ens effac devant porteis . V. 252. aye a 2 syllabes. Prononcez ae aide. V. 250. Il y a une syllabe de trop. Je pense qu'il faut lire m'cnsegne . Cf. v. 270, m'escolle et v. 366
entre
c
moi
est
Il
renvoi
le
de
je
<
m'escholhe
V.
V.
260. Cf.
.1.
d'Outremeuse, Geste de
Lif/e, v.
S""
1795:
pers.
V.
asr,euroe
Veulh
est
prur
coiinoistc, sing.).
rccognoiste
dndicatif prsent,
veulhe
V. 312.
Le
final
de
F^omc
ne s'lide pas.
46
ai(e) ie apou(e)rit
Forment
se painne/t d'e/?sachier
plusseur qui lysent mon psaltier, riche borgois et gens vilains, qui tout prestent une mai/s nulle chose do/nieir ne veuillent,
;
en ce mo/ide, ie vos afy nuls ne puit auoir nesuns droit, en queil lieu que ma filh[e] soit
;
360
elh[e]
done conseilh
d'e/nbleir
et de toullir et derobeir.
320
le
seulent
dy
comenchier,
trop h'icii aplanoier, si con aplainc l'echal, tant k'on ly dist eskiek et mat. Carit ai(e) ie eschachi et sa copagnie, Cortoisie, si qu(e) ons ne les saroit o querc,
365 par tout mult grand poioir auons tout[e] m'escholhe est de substance mes oyeulh, mes cuer oncque n'estanche.
;
:
325
Que vos feroie plus long conte ? maint[es] gens vo/zt par nos honte mors est Alixandre le roy,
qui
370
me
toUit
mult de mes
loy.
ne o troueir, en nulle terre. Bien le sachies, chacune est mort[e], quant le ladre fu la porte de riche home qui seruoie faire almoyne ne ly laisoie. Ou monde n'a roy ne royne ne riche home qui ne m'encline, car par tons les lieu o ie voy, cryet on my, hault voy Dame, bien venue soyes chi, s'il vos plaist, vus herbigies et ie demeur[e] volentier, o puis espargnier mes denier,
;
:
!
!
330
Tout nos gens est prouee, car partout mainent grant pose. Tout le sicle poioins destruire, nuls n'oise nos ruyr ne muyre,
tout est nostre volent.
375
Orguelh
335
Sacies que vu.s en sauons (bons) greit
Ne
340
laisies
iamais l'uzereir,
380
ons n'y paie riens et me filhe est si bien prouee, c'on riche home l'ay donee
:
Orguelh a Accide
345
Apres, parleis my, trait, et compteis my, dame Accide, il fault quz me fachies ayde mais ie me coroche de trahison, car il at, en \us conphanon, ensegne de mon annemy, qui oncque ne tin amy, qui tousiour m'at esteit contraire.
;
385
mtre
les trsors
en huges,
car en ce
monde
n'est nuls,
tant soit hermite ne renclus(e), cuy me filhe ne puist plaire, et qui n'en ay(e)t souent affaire, bien le sachies, tout deliure nuls, sens ma filhe, ne veult viure i droiture n'aprocherat
;
350
390
le lieu,
ma
filhe serat,
car Faulset et
Foy mentie
ly.
Dame,
sacies
315.
proid'home.
Ms.
:
Il
y a
le sif^ne
d'abrviation
ce
v.
de
pro
v. 364.
ne l'csculent . Seulent est la 3" pcrs. du pluriel de l'ind. prs, de souloir . si com on aplainc V. 324. Je proposerais de lire l'echat = comme on tond le pauvre. encline . Cf. 210-1, note. V. 334-5. royne saint Iulins . V. 342. Il faut suppler [de] devant V. 345. riche semble compter pour deux sylV. 321.
:
:
v. Cf. V. V.
cestuy . nos [nos] accordons 36(i. m'escholhe . Voyez v. 276, m'escolle . 367. oveulh ne compte que pour une syllabe.
en
ccly
ou
Il
faut
lire
1307. 372. Il manque trois syllabes on pourrait proposer de corriger : tout[es] nos gens sont bien prouee . rugir ni mugir. v. 375. Entendez v. 385. Il y a bien le signe d'abrviation de qui ?. aide . Pour la rime il faut lire V. 386. Il faudrait supprimer ie et de pour
;
: :
On
pourrait corriger
rtablir le mtre.
PAISSE
lU"
El
(ll.OUTONNKHIE
feniie loy de ly ne vie/d poi/it,
47
MIS
lui'
(lol)ti's
|)()r
II'
(II'
niy,
onsi,
;{*).')
rar iray(c)
ai/js
lalo/it
di-
laiii'
a/js naisi
de
ly
mescrea/idisc
i:}5
et ypocrisie el faintiese,
se
me
^art Dieu de
ie
li
l)ie/; iu)//i,
l'aire.
qui
Ifol3v>]
t()///|es|
so/it
de mo/) accord(e).
*
Saeies,
poi/idre sou
por
ie
ly faire deri/.ion.
OllOUIiL
Maule
ne
pe/isee ieltc[r]
le
iieurs,
100
.Je
feroio
fucr,
lieiig
que de vos
g/v/nl ro/ifort
mes amis,
lis
aray
von.s,
m'annnye
i^aueis
cbire
aiiemis,
mes anemis.
erreir
Le pueple
soue/it
do/il
et
(d')Israhel
que ensy
lO
me
sieruir(e).
440
:
ydolle [ajoreir,
eoroilioil,
Moyse soy
OuGUKL A Gloutehnye
Or cba
trs
I
ou aullre qui les goiUTiioil, do/it Dieu leur envoyoit temples, qui les prrissoit terre temples. Mels[me|me/!t le roy Salemo/;, qui ta/it par cstoit sage honnne,
ente/xlels
my,
(jlolernye,
410
dont aueis esleis m'aniye, fesiste le premier home qui et sa femme mengier le pomme. Grant besongne ay de vo.s/re ay(d)e et de \ostrc chevalerie.
445
qua/il
il
415
Quant vous
el soit
banier[es] susleucis,
450
main/(e) escort
et
par
tricherie.
faire bien
Dame,
en tout
vou.s
sachies tot[e]
lieu, l ie
ma
;
vie
seray
bon
455
425
Par vous
fy le
conseil et le Sathan,
dont leur orison ne valent mye ii boutons et por ce dich et bien m'afie qui loyaul suy en vn.s s'rui(c)e. Complection ay de Mercure qui souent mue sa nature aus plannete[s], aueuc cuy ioint
leur fai(e)
ie,
;
mengier Adam. Sy toest qu(e)elt mort le pr/mier mors, rgnt, cha lus, pechie et mors,
sor luy, sor tout[e] sa lingnie,
pomme
460
430
dont en infer a grant partie. Noiel fieh mengier le roysin yures en fut tt de vin,
;
dire
ie ne le fcroie nul fucr , c'est-Il faut lire aucun prix. Cette expression est familire en nuls fuer et v. 1157 notre auteur. Cf. v. 748 nuls fuer . V. 409. Il y a une syllabe de trop. I.a fin du vers est corrompue. Peut-tre faut-il lire qui perissoit les terres pies ? Le copiste a reproduit le mot tcmpies , tempte, du prcdent. Meisment est une faute pour meismcV. 410. mcnt . Cf. Introduction de mme miesment , v. 1291. V. 415. trespassoient (4 syll.) ent forme syllabe. De mme dans les deux vers qui suivent. De mme aussi, je pense, dans debueroient , v. 420, o le e mdial
V. 401.
v. 441. Le copiste a, par erreur, mis sar la 441 et 442. Par compensation, il a laiss,
mme
ligne
isol sur la
ayde est probablement une correction du copiste pour aye exig par la rime, mais notre texte accide , v. 384-5. connat aussi ayde V. 450. Le sigle de et est eiTac devant le ou . V. 454. Il manque une syllabe. Faut-il lire en tous
:
(I
les lieus
V. 458.
queelt
est en
pour
le
rythme. Reste
eret
Il
,
elt
daire de
imparfait de
V. 4(53.
manque une
1'
ne compte pas.
chrestiens est reprsent par lesiglc xpics surmont du signe d'abrviation. Pour mics[me] , voir V. 410. v. 429. service est certainenunt une correction du copiste pour servie qui signifie esclavage et qu'atteste la rime.
V.
dj grande de
s ,
tre . S"" pcrs. du singul. syllabe, malgr l'irrgularit qui nous force compter yvres
418.
<-
deux
syllabes.
'.
* Du vers 437 480, notre copiste semble avoir essay une criture didrente enjolive de plus de fioritures. (>e qui semble prouver qu'il ne s'agit pas d'un autre copiste, c'est que les deux derniers mots du v. 480 sont de nouveau dans le module ordinaire de cette pice.
48
et tout yvres, sy s'en
ou anueus, ou alinckin, li enfachon tempre la prendent por le doucheur, cuy il te/jdent, et tant y uont mes gloteceaux
qu'il en
et
500
deuinent laronceaux,
470
si
quant ils n'o/?t plus que despendre, emblant qu';l se fo/it pendre 505
;
mult
irrc[e]nie/(t le
nialdist.
De
475
sont venus, mainte foy, iouene et chenus. De la lu/me ay complection, point qu'il est en le maiso/i de Venus, qua/it lui se ioi/it
ensi, tel fin
510
mult par
le
monde
multiplie,
de sobrieteit, n'at en my point. Que wus feroie plus lonc compte ? qui nioy maintient, tost vat honte. Parloul cognoist on bien m'e/)se/?gne,
480
d'Ir(e)la/Kle iusque Lowangne, tout soures y enrachineis, par tout le monde et bien plant en tout temps, aydier vos veulh. Mai/s de quarenie, mult me doelh tant en auons soufTrir par nos gens, qui sont co/uicrtie mains aprs revieng en vertud,
ainsi gra/it
vin dont [vont] petis et grans et tant en boiuent li aulquant, do/t por eaus naist tcil[e] nielle, qui n'en puit estre deseuuree,
515
soit droit,
soit tort,
qui n'y at aulcuns honmie mort. Je suy damme de mainte terre, et en Franche, et en Engletere. Ma loy ont bie/j trestou/ tenus, deis le temps de bons roy Artns,
485
520
;
come
deua/t fu.
:
Normans, Thiois
et
Aualois,
490
qui bien ont tenut mes loy. En Flandre ai(e) ie maint(e) preus sergant, Ypre, Bruge et Gant.
Li pouure vont la ccruoise,
leur, ilh font
dame, ne vus dobts il n'est nuls homs, tant soit sns, tant soit en vers Dieu curieus, ne soit ascars ou envieux, prcheur, glous ou luxurieux, ou d'ire plains ou orgueilleux,
riens,
Por
525
495
et
li
qui ont pau d'argent en leur malle et li plus riche vont vin,
en tout le nio[n]de, n'at si parfait, qui de nos l'une, aueuc ly, n'ait de ce, renge ni'aume en ostage.
530
;
m
:
surmont du signe
l'introduction
le
com-
V. 470.
Il
manque une
ctiierfs
syllabe.
V.
475.
mtre pour
V. 478.
Il
chierfe
forme pas
V.
est syllabe.
dsigne la ccrvoise. si en ensi on rtablit facilement le mtre. V. 515. Je pense qu'il faut retrancher le e de Irelandc et compter le e de jusque comme d'ordinaire dans ce texte.
V. 500.
'<
la
i>
V. 505.
En changeant
vont
pour
le
mtre
et
V. 516.
Il
pour
ment.
sens.
enrachincie
V. 518.
* Toute soure et faut probablement lire c'est--dire qui est enracine dessus.
:
:
aydier
(3 syllabes).
Le
et le
forment
chacun une
syllabe.
manque une
syllabe.
faut ajouter un s ou bien Bruge ou Ypre , pour viter l'lision des c finaux de ces peux mots. Le mtre exige que l'un s'lidc et que l'autre garde sa valeur.
pour
tant est une correction Il manque une syllabe. tont V. 528. Peut-tre faut-il corriger en V. 530. l_Ine syllabe de trop.
V. 520.
que j'introduis
I;.
pcheur
emblent, volent, me semble une correction sre. Le cml)lant du v. 505 n'infirme pas notre hyi)othse, dans ce texte rempli de graphies
V. 490. enlcnl, c'est--dire
V. 532. Le manuscrit porte maue "avec signe d'abrviation sur u ". Le e final slide et il ne peut en tout cas y avoir qu'une syllabe. Je recomiais volontiers que
<t
aume
i)our
fornv.'
Contradictoires.
c'est la
ce texte,
mais
LUXUKE
Oicri'.i.ii
(|(//
40
sur nous puis auon- puissa/ice,
(|//'/l
ne
soil
l'ait
en nos alia/zce,
s;\}',c-
ou
le
q(/;
p(/r
ou
])(ir
vole/zteil.
57(
Je
ai(i')
iiu/ll
ui;i/il
lia/die
en vos.
ne double
me
puisl
laire
dcslourba/jce.
Oiuu'Ki.H A I.rxrnK
OUGUELII
Apres, veneis conleir nos, (le vo.s7re vie, dame Luxure, ai(iuit \us (le vos droiture. Al encontre eeluy aie l'aire, qui nnzll pau prise uns alaire. Gardeis qui hie/i soyes garnie, et l)ie/i niai/ileni's \us inai/niic de {lis eheux ([u'aueis pris trai)pe, bie/i gardeis nuls ne \iis eseape
; ;
53^
J'aie en vos nu;lt gra/)s fiance,
car
bie/i
iiH/lt
575
;
[r"llr"]
De
aies
V//.S-
me
tie/t
bie/i
conte/l|e]
510
lo//.s-
580
Li
Dyable
Luxure et
Dame,
tie/t
miuoir
545
nuls
mot ne metteis en
obly,
Armnrc me
deueis prcsteir,
550
Par
et
moy
por coy, l'en ay souena/7ce, vos vcyeis bie/ qu'ay gra/al alya/icc, 585 por gueroier co/itre Ihf.sam, qui nos tie/it en subicctio/i tout nos toult par sa gra/d(e) puissa/ice. Ne laisies rie/7s en oblia/ue que trestout ne soit registreit 590
; 1
roy Dauid
feme Urie
le
555
mo/de, qui n'oni poi/it le cucr eut mo/ule, fach enbatre en pcehie souc/it,
Le
Clekqiic le
Dyable
oblieit.
por auoir plus de da/??pneine/t et por auoir plus de scrua/is, fai(e) qu' moy so/it obeyssa/s.
Sachies, c'est fine vrit,
que moi/7S
;
de ce soyes lch et
i'ai(e) bic/i leur fait
cez-tai/zs
mis en memore.
par
my
perist verginit,
si
Ly Hermite
565
et caste
co/irompue, et vray amour ius abatue. Je dich, si bien sunie d'une accord, il n'at ens ou mo/de si fort,
est
Anemis, asteis chi encor, qui deoys crature humai/ie de la puissa/7ce souerai/e.
V.
595
v. 533. Quand uno rplique n';i que deux vers, chacun d'eux occupe une ligne. V. 53H. On peut rtablir le mtre ou en ne comptant pas comme syllal)e le c final de vie ou en lisant vos pour " vos Ire , ce (jui est plus probable. V. 537. vus ajout au-dessus. V. 538. l'ne syllabe de trop. V. 5 in. 11 faut sans doute lire adobcir ". II y a ici une sorte d'tymologie populaire. Le copiste a pens >. double V. 5.52. [asseisj a d tre oubli, il est ncessaire pour le mtre. V. 55t. V. fr. cbsillier = ruiner, dtruire.
< >
en balre 558. ]\Is. en deux mots. 566. Une syllabe d( Iro]). Supprimez si . V. 573. On peut restaurer le mtre ei; crivant je aie grande Cette ou en mettant grans au fminin dernire forme n'est gure vraisemblable. Cf. v. 534, et surtout V. 588. V. 578. On rtablirait facilement le mtre en introduisant vos de\ant cointier ou mieux encore en lisant accointier . Le sens est le mme que pour acesmer , parer. V. 584. Il manque une syllabe.
:
V.
<i
V.
(ju'il
585.
Il y a probablement une syllabe de trop, parce y a dirse dans alyance . Cf. v. 56'J.
50
De
600
!
qui so/t encline[s] ordure de pechie par temptacion et par niaise operacion
;
635
que des
les
et pr/ie \ostrc
Ihesu/n,
640
Li
Dyable
vray pardon
Je m'en voy, mains c'est mal greit que de chy me departiraie mai/s ailheur vos retroueraie, se l'en puis auoir lieu et temps. Amy, vus trestous vos comma/ul,
;
my
605
soyes toudis ayda/zt, tout y esteis de my tena/jt, et si le m'aueis en couc/it. Tenut aueis bien pa/leme/it de my seruire ost banie contre Ihe.sum, le fils Marie, et ceulx qui sont en luy creayU. Ne m'aleis mie dechieuant,
que
me
610
615
mains
et faulset et tricherie
620
et que les puis[se] co/mertire par les VII Vertus, que venir ferai(e), s'il plaist Dieu, en prsent, por osteir lout leur errement et por retourneir bien faire. Veulhies, Dame, Orguelh deputaire tourneir par Humiliteit, et Enuie par Caril, Irre mueir par Pascience, Pareche aprs par Poruea/ice, Auarice par Larget, Gloternie par Sobrit et par Gas(ti)t, Dame, Luxure veulhies osteir de son ordure, car, par ces VII vice souerains, perist tout le monde humain, por ce qu(i) eux trop ons s'encline. Soiies vers les pcheur encline. Dame, tous iour par \us bont,
;
645
650
655
660
tant qu'zl
soie/t
racordeit
fils
Ihesum
Crist, \oslrc
de glore.
Nos/re
DAmME
memore,
665
Des pcheur
c'est
arai(e) bien
por conforteir ceulx qui vos veulhent reclameir, si voyr que, pies del[le] crois, fut durement vos cuer destrois, o vos douls fils mort endurt, quant son grant peuple rachatat
estoilh[e]
vray
moy
625
my
;
le
monde
reujplire
630
le seruice
670
flans
quz
les
tenoit en sa prison.
vos sont tous
car
ie
portai(e) deue/s
mes
Dame,
mes retours
mon
et
si
Dieu,
mon
fils
et
mon
pre,
merre de Dieu, par le doucheurs, vos preie por ces VII crature.
Le ms. a vatcn et de mme au v. 600 en un mot. V. 605. Devant retroueraie , dcplira est efTac. V. 609. Il faut probablement joindre me on pour en faire une syllabe onm' . V. 622. Le vers n'est pas correct rovnc compte jiour
V.
602.
V. 648. Il
valent
V. 651.
effac
11
manque une syllabe. Le copiste avait d'abord crit por il a or et a mis sous la basle du p le trait qui
;
indique
le sigle
Il
par
trois syllabes (cf. v. 3;i4 et v. 210), et pieu pieuse n'est {{iire ailmissiblo. V. 621. Dame elTac devant douche
<<
au
lieu
de
V.
()2,'}.
11
V. 6:}1.
faut i)robabIeiuent lire sobrit (3 syllabes). v. 656. Une syllabe de trop, peut-tre le VII . v. 66L Mme en comptant soient pour deu.\ syllabes, il manque encore un pied. V. 662. Il y a une syllabe de Iroi), peut-tre Crist . V. ()72. Faut -il compter Dieu deux syllabes ? De
v. 653.
V. 632.
recours
mme
au
v.
674
Noiiu:-DAMi-:
m'ai
(lo/il
51
est.
tcikMiu'/il
io
odiliio.
f)?.")
710
arat
prest
c'est
droit,
est
!
si
In'slialti'iiKMit
qu'il
dij^iie
d'eslre
low.
|fo
!
car
1
mon
lils
al
en anie mise
:
(iabriel
et
GSO
715
CiAUUIEL, LI A/lGcLl
Volc/itir, Daiiio,
DK VaPADlH
vos
?
le
que
plaist
pies suy de
l'aire
vos plaisire.
Chrubin,
li
angle en t<tre
Et i'e/i suy trestoul en dsire de faire vos c'o//iina/(deiue/it veno/is ciii ions II en prsent. Partout nos poicis envoyer.
;
ou ou
6<S3
inlier,
le
o tout
est danipneit,
;
glore de paradis
et teil l,
725
que ne dure/?t
se tine/)L
moment,
;
leur dan(pneme/t
car
li
maluais qui,
atles, voilhc,
NostRK
DAmME
leur est
My
aniy,
le
me
690
quant ce por coy mes fils en croy morit, si honteu tourment, va piert et danpncment
;
bien me doit par raison desplaire, car tout le monde voroie atraire se vos diraie bien faire por coy parleir comencliaie. Uns sains hermite si me pr/ie por s'orison, qui i' aie oyie, por VII crature pcheresse, qui sont en ou mo/ide princhese de tout mal et de maluaise vie et plai/jc de mnlt gra/it boisdie car cha.scunne de ly ta/it tient qui de mon fils ne luy souient, par orguel, qui en est royne.
;
qui les por une dcchiuant esprance. Poi/)t ne cognoissent vrit, ne que mo/i fils en ay i)it, ains dient, par aconsLumma/ce A la mort arai(e) repentance. Dieu ne me fist point por danipneir et ce les tait aseuerer et manoir en leur maisc vie
:
730
735
I
695
700
705
qui de sa nature est si franc et si sage et si puissant, qu'il se puit danpneir et saueir ne nuls ne se puit escuseir que il riens fche malgreit luy ne ne puit en coupeir aultruy, que sa volenl seuleme/it, coy cho.seun(e) die/t niaisement que il ne croient en nuls fuer que nuls puis faire de son cuer son talent ne sa volent.
; ;
740
745
750
Chascunne
el[le]
mult
les
s'encline,
Si fait
mais
qu'il ait
si
onereit,
enyure,
Le texte a un compte le e
('bonnement, le second n est une correction. u . Il y a une syllabe de trop, si l'on final de grasoie . V. 695. Une syllabe de trop. V. 700. L'ne syllabe de trop. V. 702. Pour viter la syUabe en trop, ou pourrait lire maisc pour maluaise (cf. v. 637).
V. (376.
V.
717.
li
.
On
peut rtablir
le
mtre en lisant
1'
de
V.
V.
722. 725.
:
Il
omission
V. 731. v. 741.
royne compte pour deux syllabes. Cf. Ms. a en yure en deux mots, de que en voyer au v. 686. V. 711. il manque une syllabe.
V. 706. V. 709.
>
v. 334.
trop,
syllabe.
mme
qu'il
devient
le
est une faute pour est . II y a une Le sens est clair le mal le charge tant serf de l'ennemi, c'est--dire du diable.
:
52
les
S(e) yraie
mon
fils,
755
de
sai/it
hermite
mon amy.
del
le
anemis, qui, par hausage, 760 resomont, dont il enchiet, de mains que s'oncque n'euist flchie,
do/zt lues c'au pechie ses aheirs
Dame
*
a son
fils.
Gabriel
Dame,
tout
II
in
nonne Dom/ni
!
qu'il
en
teil
seruage et dcmoreir,
;
765
car ons y aquiert niaise entent[e] et tout ensi bien qui les tenjpte
faire
les
ly.
Esp(t')ris,
ma
mre
et
m'amie,
!
805
de chi
et
si
monde
sont
si
obscure
775
widics d'ente/idement
qui m'alaitat et me noury Trs douche niero, ses droit chi, en ce sige, mon deistre leit, car mult bien deseruit aueis qui de ir.y soies honore et de tous, car bien ewieree y esteis sur tout crature.
810
que volentc n'o/t nullement de bien faire ne de bie/i dire car mon fils ont mueit yre de ce que gueroier le veulhe/?t mult me dobte qui ne s'e/ doelcnt, car atrait ont leur cordeil maint home et mai/tc dammoisel, por faire al anemis seruice. le cryem(e) que mon douls fds, iustice
; ;
Nos/re Dahime
780
dcscur tout[e] porture li mien[e] fut li sou[e]raine, car IX ir.oys vos portai(e) sens paine. De vos, grant ioie, enfantaie,
Fils,
815
785
n'en veulh[e] prendre, se/?s pil, dont, par leur franche volenl, sero/it tout en infier perdus, se de moy ne sont soucorus, qui, por les pcheur, suy mre de Ihesus, mon fils et mon pre car il les layrat conuenir
;
qui est vrai(e) roy de paradis miels m'en doit, est ce m'est auis, si vos est, si vous en grascie par grant amour, i dons vos pr/ie fils, liement le me donneis
;
!
820
;
790
Dieu Dame,
795
et
eiisi
en leur pechie et endormir car nient plus qu'anemis les puit mal enforchier, ne les veult Dieu, par sa force, raineneir mains, s'a bien veulent retourneir, legireme/it aro/it merchi.
;
soit
ciueil[e]
ou au. mains = mais. Le vers est obscur une syllabe de trop. Lues = aussitt.
V. 7r)8.
(I
et
syllabe de trop. sente (chemin), quoique donnant un sens excellent doit tre une inadvertance du co])iste. et, d'autre j)art science, qu'appelle la rime, a une syllabe de trop. V. 790. Il faudrait sup])ler l'arlicle devant merc . V. 794. Le ms. a i)cut-lre nie/l \i\us . V. 799. por . Le texte a, en ralit]) ,avcclc signe d'abrviation de par^. Aprs ottry , auoir est elTac.
Une
V. 807. Seul sur une ligne parce que le copiste avait odjli d'isoler l'ordinaire le premier vers de la rplique. Il y a une syllabe de trop trs '? V. 813. Malgr l'addition de e final tout , il
comme
manque
l'article.
Il
serait
bon
de suppler
V. 819-820. ,Je crois qu'il faut lire miels m'en doit estre, m'est avis. * (iabriel est sur la ligne que la rubrique qui prcde et n'en est spar que par un double trait ver-
mme
tical.
l'HlKlU:
ains
le;;r
fail
1)1.
NOTHl-.-DAMi; A JICSUS
est
iiu/ll
frailli
53
et
procluii/zs
j',r:>/il
sorcoiirs,
bo/it.
pau de
pai/ie
ce \ii7!t
(le
\ostvv
830
s'e/icline et ploie
de ions
leis.
Or
N;/ki-:
les at
pechie aueulleis,
sor l'heur de Iresbuchier
Da^/jmk
se so/il
Fils, ic
])or
vos
VII
crcnliiro
ir.orlcus
car on
voie de (In/Npnenie/d
835
cliy,
en ce orl, pua/!t le louuiert d'i/jfler, qui ta/(t est ]K7illeux et si vos n'y esleis co/iuoileux de ])rr(le, vus n'aueis qn'rsteir d'ieaux i)or vos ^race rasenseir et de nielre eus ou droil se/itire celuy qui ne se puit aydier, doit ons aidier, ce nVesl auis.
;
805
870
Dieu
Dieu
Dame,
840
n'est
bien s'acord[e]
que merchi ay(e)t, qui merchi prie, mai/is qua/!t ons ne se da/npne mie, ta/t c'on veuille uKTchi rouueir, ie ne le fai(e) que pardoneir,
ado/(t
ceux de coy vu.s volhes i)riier, car ic suy ton/ j^rest d'otrier
ciuancpze req//erir
et,
me
vols
me
sont de plus en
pln.s
por tous merchi rechiuoir et s'il n'ont de prner voloir, qu'en puis ie, se ie m'en gramie ? leur mort, mains en hu/nblc desier,
atent, se el[es] reuenir
veulhc/it
845
por ces VII do/;l me preies, veulh si belh exen?ple faire que tous les feraie retrair|e] de leur soulheur et couurelure. Come/ds en tost wus plaisir, car de ce vos donne le dons. De leur pechie aront pardon, come/d q//e m'aient dcflet.
880
moy
merchi.
850
No.s/re
Daume
885
NostRK DA777ME
Fils, Fils,
or
ai
ge bien csprouueit
XXXII
an
et
demy
vie,
maintenist[es]
se saueis
humaine
che ne fault mie qu'en viure a mult de pris, et vos misme, qui (y) estcis Dieu, voult 11 maluais dyable tenjpteir,
et cjua/it vers vu.s lasa penseir,
855
que vus m'ameis parfaitement, en ce que si legirement fait ce cjue ie \us veulh preier. Il ne vus doit mie anoicr, se por les pcheur [ic] vos preic, car, tresdoulx, qu'en moy descend!
la vos/re dcit diidne
890
fo
15
j-o]
beaus ne vos esmeruilhies, s'il at les pcheur cngignics, caj. Yos saueis que char humaine
860
s'es drois
s(e)
humilie
895
V. 829.
V. S'.VI.
Il
manque une
I-Zst
pour rimer
syllabe. ligne
il
manque un
:
vers
V. 865.
v. 867. V. 87.3.
touviert
est
probablement pour
cuilvcrt
infme.
Il
veir , V Ki'A. (Jn pourrait peut-tre dchifTrer mais alors il manquerait ini ])ie(l. Veu a deux syllabes. Je supjiosc que soit devrait tre au ijluricl Qu'elles soient regardes avec indulgence .
:
V. 838. v. 850.
Il
manque une
a
syllabe.
effac
devant
vculhent
Il
manque
.Te
une syllabe.
V. 85,3. V. 858.
Il
et ou y . d? est , il faudrait le i)luriel. pourrait suppler un devant si belh , v. 878. pour rtablir le mJtre. V. 879. Il est peu probable que le e final du futur ait une valeur syllabique. C'en serait le premier exemple dan.", notre texte. V. 880-1. La rime n'est pas justifiable. Il doit y avoir
faut supprimer
lieu
Au On
Il
syllabe.
Il
ne
erreur.
v.
beaus
.
vaut mieux
894.
Il
faut
:
lire
probablement
.
aie
et le
compter
beaucoup
aveugls
c'est droit
54
vers
l'humanit
ons doit sa carnalit y estrc ami.slal)le et dbonnaire. Se vus przze que vculhies faire cliu que ditte hastiuement, car que plus seront longement en fol usage, pies valrat.
900
por contresteir l'anemis et por les VII vertu meneir, por consclhicr et enhorteir le bien et chu qu'il deu(e)ront faire contre les visce deputaire, s(e) bien soi vuelent conuertir.
935
940
Gabriel
Dieu
Sire,
nos ferons
vo.s(/re) plaisir
Dame,
c'est
mes
ang(e)le
comanderay
905
Fils,
Nos/re
DAmME
910
me
et ce
945
Par confesse
et
contricion
Dieu
Dame,
et,
de leur mfiais aront pardon, puis que chu est vos voleateit.
ains est
on
my
tout paysi
Nos/re Da/hme
Chier
puis que
le
par
vos en say grant tos jour vos en remerchie.
fds, ie
950
greit,
915
Dieu
Gabriel,
entendeis moy,
et vos, Chrubin,
amy
douls,
en ce monde yreis cy desouz. A chis preudhon7(e), que trouereis, qui est hermite coroneis, qui est sains ho/n(e) de bone vie,
la nouelle qu'aueis oye,
920
ly co/tcreis de part
mre, qui as pcheur n'est pas ameir, mens douce et plaine de piteit. Combien que moi ayent despiteit
crature
rapellcir.
ma
925
chose qui soit \ostre plaisir, Yostre grasce leur ferai(e) sentire, s'il se retournent tempreme/t my, qui debo7?nairement merchi les rechiueraie et e/tendement leur donraie et volent de my ameir, et les ferai(e) perseuerer en bonne oeure iusqu(e) en la fin. Vos, Gabriel et Chrubin, de ce faire vos fait mesage vus yreis al hermite sage, se ly direis cest[e] nouelh, de par my et ma mre belh, qui est de ciel damme et royne
: '
955
960
965
sy les vuel
moi
930
Vos
il
Amy,
vos prz er est mult digne et deuote, car ensauchie est et entendue et oye
Une syllabe de trop. On pourrait supprimer qui est d'ailleurs inutile pour le sens. V. 810-910 paraissent tre d'une autre criture, mais
,
comc
il
.
cjue
V. 932.
Une
Il
:
probablement (ju^un essai du mme copiste. Cependant remarquez la frciuence de la forme chu
ce n'est
et rorlliojj;ra|)lie
V.
V. 944.
manque deux
903.
Une
complter
Il
me
fait
[le
ne faut compter
V.
94G.
Il
manque une
55
rio/is
et
do sa doiulio inero,
ii'i'sl
970
n'o/do/d
pro/it
;
as i)eolu'ur
poi/d
aiut'ir|t'|.
mai/is plaiiu'
di>
miscricordo,
com(o) ooulx qui chaoo ot rie// no ces mos auons nos on oha/)son.
l orois la dispulasion
car
lo/;.s
so/i
lils
to/rsioiir
racorde
1)7.')
les
dos VII
\V/tu,s-
oo/dro
les
Visoo,
1010
do/d
ot
il
oo/dossion
roohuit
absolucion.
Sa bone oeurc onsiowir mal fuir, de Dieu, on la lin, pardon et de leur bie/ifail gucrido/?, en paradis, apros la mort.
se voolho/d et les
qui so/d i)Iai/is do t/-rsgra/?t malisoc, qui nonini so/it morloil poohio, do/d plusseur gens so/it entachies por mynoir vie trop humaine.
980
1015
Cm
ET
fo
15 Y]
Hermite
1020
que
mon
bien sa voys oye grasce en rend(c) h Dieu de glor,', quant des pecbeur il at memore et No.s/re Damme en soit lowee, car tons ionr el est aprestee de pr/ier por humanit et por ceulx qui, par vanit de pechie, ont us leur vie. Por cest[e] gens desconsilhie me veulh(e) peneir de rauoier et de remetre en droit sentier, car malement est foruoiet qui ou las(se) de diable est loiie,
i'aie nu/lt
985
HumiLiT A Orguelh
J'en suy tout aprestee.
Or, respont chi
ma
parole,
qui
si
es
de manier[e] folhe
ta co/Klicion.
1025
990
et
me
dis
Orguelh a HumiLiT
Je vos
995
dirai(e) la passion
1
1030
por entreir en dampnacion et en grant miseracion. Or veulh(e) Dieu estre en ni'aidance 1000 Bone gens, se mort ne m'auance, vos vers i belhe exen7plaire, mains que tous coy v//.s veulhies tayre, por oyr et por bie/i entendre, mains qu(/) une pau vus veulhies attain[dre, 1005
I
quant
mon
De mon
amonte
en doi ge dont re[n]dre vus compte ? naie voir, vos n'en sareis riens
1
HumiLiT
Je
le
demandoie por
bien,
1035
me
disois,
V. 978.
lire
<'
Pour
.
rtablir le mtre,
il
faut probablement
se
V. 1016. V. 1019.
V.
Il
apr effac devant paradis . Il manque un aront ? V. 98. (y est ce troisime vers de la rplique qui est isol au lieu du premier. V. lOOL Le copiste avait d'abord crit mamaie Il a efTac maie et mis au-dessus uance . V. 1007. l'ne syllabe de trop, mali^r la sup])ression du e de corne , appuye sur l'exemple du v. 903. V. 1009. Suivant l'usaj^e constant de notre texte (cf. plus haut, v. 998-9). dispulasion doit compter pour 5 syllabes. Il faudrait supprimer la .
V. 982.
:
verbe
Faut il corrij^er El' parlerai ? 1022. Est sur la mme ligne que les deux prcdents. Le signe d'abrviation de n a t oubli. Le e final est au-dessus du prcdent c . Un pied de
' '
trop.
V. 1023.
II
manque deux
syllabes.
Un
adverbe aura
t oubli.
V. 1024. Dans la marge de gauche un nota d'une criture et encre dilrentes semble indiquer que le premier vers de cette rplique s'adressait Chrubin, le second seulement Orgueil.
56
1075
Ohguelhe
de vos Fi de profit n'aie or cure.
1
sont de soye et de drap pareis et par desus enhermins ? Corne leur fay porteir es teist,
ensi qu'el[e] fuisse/Jt beist.
profit,
dame,
fi
En
1010
les
beubans,
1080
fay
my
et
estre seruans.
Ce
s'a
Par orguel
par vainc
glore,
une dame de
teil
estre
estrc
;
disoie mai[n]tena77t
mon
mon
escolle,
1045
?
HumiLiT
ne sera mie huymais, s'asentir ne tu veuls, amy. Dolans orguelheus, or me dy et de ciui te orguiles tu,
Clie
des aultre pechie fondement et de tout mal comencheme/jt Ne fis ie Lucifier pechier
et
1085
por
so/
orguelh(e) tresbuchire,
1050
quant semblant voelt estrr Adam et Eue, sa moilhier, ie fis aprs le fruit mcngier
leqi'il
Dieu
anemy
t'a
es
1090
Des aultre mal ay fais asss et fai encor chascun iour de mal faire n'ai(e) nulle sereur.
;
1055
qui deueras chi aprs de lymon de terre est forme. Se bie/ y mettois ta pe/isee, de rier[e] n'arois tu talent, ie le te diraie en prsent.
et
:
1095
Je fai(e) prince[s] et roy combatre, ho/ne tuer, castcaux abatre. Je refais ces tornois tueir, ces chevalier fay behovirdeir,
et
1060
ces
escliuiers
ensime/t,
Sacies qui, solonc ta nature, tu n'es que i sac plains d'ordure, Tout ordure a comenchement, pouret a defmement et se veuls auoir nulle perc, ains veuls tous aultre sormo/iteir,
;
1100
c'est certe
1065
car nos
i
sume
seul
une
n'en osterai(e)
1105
En
vestur[es] et abis
fait sont
de vayre ou de gris, 1070 ensi que riens ne costassent. l bons ensi ne se parassent, s'ourguelh ne fuist de leur cuer preste; et que diraie ie aprs de ces borgois et de ces damme,
qu'il at
une roy,
foy,
at vrayeme/it,
par
ma
mis
et se ly at ensi bien
1110
:
ame en
son cors, l'en suy tout fy quant al ame, sont tout d'une perc.
retrouver en supplant un en devant abis . ou bien de gris V. 10G9. On pourrait comjilter V. 1070. vSupi)ler leur ai)rs ne .
:
<<
V. 1040. Il faudrait suppler nulc devant cure , pour rtablir le mtre. V. 10,')2. Le co|)iste avait d'abord crit dame ila alors elac le e'mais oubli deralurerlesigncd'abr:
vlation sur 1' a . V. 1051, Il manque un pied. V. 1056. Pour rtablir le mtre, on pourrait suppler ge aprs fal . Le e de ge ne s'lide pas.
.
mal
<i
EiUendez Je n'ai pas ma pareille pour Il y a un pied de Iroj). V. 10G3. Le copiste a crit le sigle chnn au lieu de chun . V. 1065. La syllabe qui manque doit tre je aprs
V.
1057
faire
fay
v.
(I
reuideir
11
V. 1072-3. Il est possible qu'il faille corriger prs , presl . moins que prestrc ne se soit prononc Cf. V. lOGG. V. 1078. Voyez, sur ce vers, l'Introduction. V. 1080. II faut supiirimer et ou en . V. 1084. Je pense qu'un mot a t oubli la fin du vers et que ce mol est dsormais , rimant avec le luiy mais du v. 1085. deuenras , V. 1091. Il faut i)eut-lre corriger Cf. V. 1155 et 11G2.
:
V.
100.
pre
.le
est
V. lOnC).
V.
IIOG.
corrigerais
te
.
i)rou
et j'interiirterais le
:
10G8.
tu
comme
Cf.
Introduction
les
pronoms
CONVIiHSION
Or
Il
I)
<)!{(, li:il.
57
si
ropro/)l ^'ardo
;\
la inatoii[('],
l'ii/ii-
(lo/il
naliirc al lait
et
i
l'aiilrc'.
home, poure
1150
so/it,
laiilce
;
et
roi;.',u't
une roy ne
genlilh,
seroit,
so/it
(lo/il
lresi)ic'/i
apaisict.
De
Come/d
qua/it
serois
do/jt
laire
1155
mal
est eilenli(ue) ?
;
val dclin,
clu/.srnn
et
112
et se tu f*arde[s] la tin,
o
il
il
eonie/d
l'nni'
venir,
niorir
;
par pena/iee
el i)ar
et
eo/d'ession
lault
l'autre
vray|e] conlrieion,
1160
1125
lors le
dyabic
l'escriture,
la
et devenissies debo/naire,
(ju'e/?
i\ue
ereature
say(e),
ge/!lilli[e]
deue/irois
:
1165
Dieu en leras son iugetiie/?t. Ses bone oeure sont retroucc, en i)aradis c^rte coronee, et s'e/is pechie niorteil de vie, en inficr yert sai/js rauic
;
et l(e)
1130
Orguelh
Certe, se Dieu
me
puist saueir
Or retourne
el pe//se
si
do/it ta pe/see
1135
1170
que
ie te
dy voyr,
et
fojG
r"]
et te co/jfesse
par m y de ta vie!
*
1110
orguelh dor en aua/il lairay, si/nple et hunzble deuenrai(e), car ie say bien qu{e) hunilit al fait plusscnr estre saueis.
Orguelh
Orison a Dieu
Hahay
ie
or m'as tu esbahie
:
m'en voy tout csm^ruilha/t, mains por riens ne me racord(e)roie, que de trop plus gentieuls ne soye
et ensi so/it
1145
my
ancisseurs
comenchemcnt 1175 de cest orison, hun7blement, li puissant, que la mort souffrit, qua/t en la sai/te crois pe/idit, et sa glorieuse mre, 1180 qui moy garde de la mort ameir[e] et de diable, qui engigneir veult mon cors, por m'ame eslachir
Si p;7ie(s) Dieu,
!
Humilit
Volc/tir(c), i n'en mentiraie.
Da/nme
mre h
fo/taine de doucheur,
Ihcsus,
mon
creatuer,
V. 1115. de I faulce est d'une lecture peu prs sre. Ce doit tre une correction du copiste pour faulte qui rimerait avec autre . V. 1119. On pourrait suppler tous , en tte du vers. Ce tous aura t report par erreur au v. 1120, o il remplace peut-tre un mot de deux syllabes. v. 1128. Une syllabe de trop. observation. On pourrait corriger V. 1131. Mme certe en s'eirt . V. 1133. Il manque une syllabe. Entendez: sans
comme
:
le
montre 1148, qu
il
.
faudrait corriger
seroit
V. 1156. Je corrige enlenti pour rimer avec gentilh . Cependant il faut rapprocher ententicu(e) : Dieu , V. 1277-8.
ble
et
a t oubli entre
hum-
rmission
v.
1172.
Il
<i
faudrait suppler
trop.
1142.
On peut
suppler
mme
tu
lij^ne.
faut corriger
garde
en gard
58
des
Orguelh
le
lowe Dieu,
mon
creatuer,
Dame,
et
osteis
moy
de
ma
soulhour
voy oye,
m'en donneis vray(e) repe/itance de mes pechie et de mes mal. Dame, bien vos doy reclameir,
croyr[e], tenir et aoreir
;
1190
me
veulh(e) maintenant
1230
Dame,
Si est
vos
me
de
il
my
me
1195
quant
mon
1
fils,
moy
roy des
glorieux.
1235
He Dame ma mre (y) esteis me trayt vos garant racordeis moy vostve enfant
si
:
vos
1200
que de luy aie vray pardon et de mes mais remission, douche Dame, ie vos en prie, par coy m'ame ne soit perie dairains iour de iugement et mise en eterneil torment d'infler aueuc les anemis
1
1205
Ly AnocLE DE
parADis
1210
de ce que i'ai(e) Dieu corochie, par maint occyson de pechie, cuy ie me suy adonne et de tous visce[s] aornee par le conseil del anemy, tous iour, ay volentir(e) menty. De tous pechie morteil suy plaine oncque ie n'euch ne cuer ne vaine, fors que penseir mal et flonie. Par my est mult de gens perie et mainte arme dampnacion,
;
1240
1245
dema/deir absolucion. Car l'en suy vraie repentan, si m'en soy[es] reconfortans et grant penance m'en do/ineis.
se/7S
1250
1215
Li
Filhe,
;
mains que fachies co/7fession des mal qu{i) aueis fait en vus vie, car merchi at qui merchi crye, de bons cuer, par grant repentance
de ce ne soiies en dobtance, car Dieu le vos mande par my et, en despit del anemi, prendcis l(y) habis d(e) humilit et fuieis toutdit vanit ensi de Dieu areis l'amour
; I
Hermite
I
Dieu en
pechie
soit aoreit
ie
1220
1225
vos absoub, fait[es] bie/ et ie le vos lowe, d'or en auant ,et serueis Dieu. Aiies vos cuer douls et pieu, siweis tous iour humilit et fuys tou/[e] vanit, et serueis tous iour Nos/re Dame,
De vos
1255
1260
V. 1187.
En
en
deux svllabes,
ie
V. 1238.
V. 1247.
Il
faut corriger
pecheres
le
en en
pecheris
1189-1190 ne riment i)as. 1191. On peut fondre si est en une syllabe = s'est ou com])ter coni(e) pour un pied. V. l'il.'). Une syllabe de trop las il faut lire
V. V.
:
On
Une
restaurerait
mtre
supprimant
que
V.
V.
1250.
syllabe de trop.
(lacs, liens). V.
V.
1221.
12:^2.
cris; c'est
le
manus-
jiuis
a effac
syllabe de trop, si l'on tient compte comme l'ordinaire de la dirse dans dampnacion (cf. V. 52, 1249).
Une
labes,
V.
ou
de
au
lieu
r.iiAHiTi:
i\iii
ivr
i:Nvir:
lMies[nu']mc/il
nio/i
et
([ua/il
i'aie
59
regard
et
Jamais ne
fait[os]
niavinislcM
voisins en ])rosprritc qui ses bien vie/il A sou liait, gra/it (loeul et j^ra/ft a/nuiy m'en et se le oys de luy mesdier, ie ne le voy point escondir, mai/fs soue/(l en voy mesdisant
fait
1295
1265
;
et
se
valoir ame/)risa/il.
1300
mon
coraige,
Orguel en HumiLiT
dammaige
une
gra/t
damainge ewist
;
Amen
le
li
sai/te Trinit
vos mcire, par sa bo/it. Entre my et Humilit en alons par compa/ignie co/uu'rtie i\ ly m'at si bien que iamais ne le veulh laissier.
;
1305
1270
que
et
dont, aulcu/(e foy, dire voroyc i(e) ewist l'une de mes oyelh creueit
mon
Li
ANceLE DE terre
Carit
Es-tu do/it chi dolant, Enuie ? grant landordicr et papelarde, mal feu et mal[e] flame farde si feront il prochainnement, quant ton voisins hes Se Dieu veult i proidome aidier,
I
1310
1275
1315
esleueir et cnsauchier,
yoj
le feraie ou non de Dieu tu qui as le vis si palle, bien sen}ble[s] estre feme mal[e]
1280
!
duelt
se
Dieu t'auoie
Enuie a Carit
Certe,
Dame,
se ie sauoie
;
quz vos greuast, vos le saries mains, s'aucuns propfit y auies, ne le saries huy ne demain. Bien pos sauoir de certains, ce qui suy descoloree, qne ie suy Enuie appellee, ly anne filhe d'Orguelh, qui souent ay dont ie me doeul.
Dieu donne ses bien o il veult. Il ne te fault d'iniure point, mais fausset, que ton cuer point, ne te laisse nuls bien auoir, ains veult tout tourbleir et mouoir, por torde lai/?ge enucnimee.
Qu(/) arse soit
cl
1320
1325
et enbrasee
d'infier
!
1285
si
serat
el
ou feu
Tu
qui as aultre poi/t accordeir ne te veuls, mains tout discordeir en tout lieu et en tou/[es] heur[e]s.
1330
1290
Quant
tu pleur[e]s,
On complcterail le vers en intercalant nos alons . V. 1277. Une syllabe de trop, mme en ne comptant ententieu que pour trois. Cf. v. 11.50, note. v. 1291. miesnient est pour niies[nielment . De mt'ine mcismenl au v. 410, et miesnient , v. 418. V. l.'iOd. Une syllabe de trop.
V. 1271.
aprs
deux, sinon trois (cf. ewist , 2 syllabes, v. i;i03). V. 1311. lambordier m'est inconnu. Il est difTicile de le mettre en rapport avec lambourde . V. 1314. Il manque la fin un adverbe en ment de laidement ? trois syllabes v. 131(). On pourrait ajouter et au commencement
_
:
du
vers.
v. 1,307.
Mme
ajirs lision
de
si
!'
une
de oyelh
e
ie
il
reste
v. v.
1321. Entendez
t'a faite.
n'a qu'une
qu'on
ewist
en
aau moins
1322. Le
que
a la valeur de
qui
60
cnsi n'as se les
1365
Enuie
Est che certc[s] ou gas, dame, qui vos caslies et de morir nie nianechies. le ne double le mort nient, car i'aie oyu dire soucnt que enuie ne mora i.
1370
et tout[e] la Tiinit
qui
et
m'ame
me
1340
dont
et
ma
vie;
dguerpir
venir,
1375
penitance
i'ai(e) fait
errance.
Carit
Non, mains cuer enuieux moras,
suy fis, ou rgne de poradis, car se cuer enuieux entroit en paradis, de duel moroit, por les grant bien qu'il veiroit et, por ce, i n'y entrerai, mains foy, amour et carit
et se nient ira, ie
i
Quant
ie
pense
pln.s
ardamment,
1380
1345
tant tiens ie moins de fondement en moy que i'aie carit, par enuie qui m'at gouerneit, se le Dame de paradis
ne
me
ce.
racord Ihesucrist.
Por
l
Dame,
(ie)
vus dy salus
1385
1350
Enuie
Dame, bien vos aye entendus. De vos dys suyge esbahie
;
Or ne sai(e) mais que ie doy(e) faire, ou merchi cryer ou me taire, Dame douce, par xostre grasce, ense/gnies my que ie fche.
1390
1355
ie
ne saie voir que l'en dye d'or en auant, tout sens mentir, voraie enuie dguerpir et prende carit en foy. Mon proisme amerai(e) co/nme moy, trist[e] serai(e) de son torment et lye de son auanchement cnsi poraie Dieu venir.
: ;
1360
Trs douce pucelle Marie 1395 bien sai(e) qui en vos se marie et de bo/s cuer vos grasce quirt, vos ly donneis ce qu'il requiert et il parmainte en sa request. 1400 Dame, qnz tozzsiour esteis prs ceuls qui de bons cuer vos quirent, tresbons louire en acquirent. le vos rcquier, ma douce Dame,
1
V.
1334. Le seul
moyen de
rtablir le
:
mtre
est
de
l'a
changer tous
les pluriels
en singulier
:
se l'autre
ne
corochie . V, 1338. Le sens est Est-ce pour de bon ou par plaisanterie que vous me tancez. Cf. Codefroy, v<i Gab. V. 1339. Il manque une syllabe, probablement me casties en a trois. V. 1345. Nient a ici une syllabe comme au v. 2419. V. 13r)6. Je ne crois pas cju'il faille attribuer 1'* e de saie , la valeur d'une syllabe (cf. v. 139G et ])assim). Je sparerais plutt ie de en . V. 1377. Il manque une syllabe. On pourrait suppler as devant tous iour ou lire tous les jours . V. 1381. Je pense c[u'il manque un mot, qui doit tre par devant carit . Le sens devient alors plus clair je trouve plus de soutien en moi i)ar la charit
;
<i
V. 138r>. Dans la marge, mme signe qu'au v. 1024, pour indiquer que l'acteur se tourne vers un autre personnage, ici, vers Notre Dame.
V.
marais de
monde
V.
je cesse de cheminer dans le haine et de me souiller d'envie en ce qui = que; soit est pour soie .
:
1393. Le
de
vostre
ne semble pas
s'lider.
v.
1399-1400.
:
Il
.
faut
probablement corriger
!
re-
quest[e]
pres[te]
i>,
que par
l'envie.
louire
pour
du
pluriel.
trois syllouire
i>Ar[i;Nc:i-:
Er ii
61
soiuoiirris
ma
cliaitiur
amc
!
Cm
1 10.')
s'i;n
uo/it ENSEnjni.i:.
ie
et ciipolrcis
pur
my
p(//clun
Aueuec(i(//()
I.i
Caril
m'en voys.
A/ir.<'M-:
Di:
ivj/adis
Li AimeiAi en
tehre
1430
Ire,
Allois
en co/ffossion
lus
I
De
que
Enuie
Je lowe la sai/ile de la voy que i[e]
Triiiil
qui tous iour est en gra/it martir[c], veyr le pos et vos oyel, do/)t c'est, por ly, pil et duel (|u'd est ensime/it forsannec. Mar fut el|e] de mre ne, car d'h()m[i|(i(le est enlachie
1435
lllU
!
et
de vengir(e)
ses
ai(e)
oyu
malice
reputeir.
I
1440
Cm
,Ie (le
SE co/iFESSE Enuie
Or
I
PASciEncE A Ire
Volentire
!
me
co/ fesse,
en
nom
de Dieu,
1 11.'
or fail[es] silence
Du
tu,
laie est
plai/is
icur eiivieu[se],
et
d'anuy
haineuse
1445
Ihke
demande
absolucion.
vorai(e) lueir
Cm
EST ABSOULCE.
Li
Hermite
!
soieis
1420
de earit tous iour siwir. Cest habit vos coulent vestir(e) ie le vos charge en penita/ce.
f17ro.]
1425
Enuie
de cest espee que l'aie ycy. Mult aueis or cuer hardy et oultrageu et forsen, 1450 car par ce que ie me dlire, poies sauoir que i'ai(e) nom Irre, que i'aie fait anchie/nieme/it mai/t(e) mal mo/ide et maint(e) forment. le fy, par enuie morteil, 1455 Caym(e) tueir so/i frcire Abel. Mai/it(e) mal ay fait et fay souc/it ie fay plusseur vilainneme/it Dieu et ses Sai/s malgrier feme fai(e) maldire et nieller, 1460 puis ensemble les fai(e) combatre,
: ;
li
une
fait
li
autre
et plusseur en dsesprance
aie
cheioir se/s
dobta/ice,
V. 1401. Luc syllabe manque, moins final de chaitive ne s'lide point. V. 1408. Il manque une syllabe. V. 141(3. Il manque une syllabe et
que
le
mme
:
probablc-
inent deux.
dsigne * ire . Entendez c'est vrainialbeur v. l-4.'}8. Il reste neuf syllabes, mme aprs la su[)prcssion de 1' e de vengir(e) . Le texte est xidemmcnt fautif. Il manque un mot, lye (joyeux), i)ar exemple, qui, lui, rimerait avec entaehie . Il faudrait alors supprimer V tous iour .
V. 14,34.
ly
ment pour
elle piti et
141.3. m Ou tu = entends-tu. 1448. Pour eoniplter le vers, il serait ncessaire d'ajouter l'artiele devant cuer . V. 1449. Un vers a d tre oubli, car 1449 ne rime pas. D'ailleurs 1449, 1450 et 1451 sont tous trois sur la mme ligne, ce qui indique une erreur, mal rpare v.
V.
par
le
copiste.
:
<
Abel son freire . La rime Le texte porte montre que c'est l une interversion fautive du copiste. v. 14().3. Il manque une syllabe, moins que < aie ne compte pour deux, ce qui est peu probable.
V. 1455.
*
62
1465
PASCIEnCE
Queil mal nature at ychi bien semble, cuer as forsen, car m'ewiste il or cost une grant partie de mien,
I
1500
Dieu ensi
te
1470
Dame,
ma
et
parole entendre et oyr dedens ton cuer retenir, qu{i) ont fait les aultre chi deua/7t.
Irre
me fesist estre en paix. enauant layraie et tout mataient pardonraie, quant Dieu pardonnt sa mort me conscience me remort
qui mies
Irre d'or
;
1505
1510
Or
le
me
dit[es]
maintenant
1475
et volentir(e) l'escuteraie.
PASCIEnCE
Entens doncq(ue) ce que te diraie li hom(e) qui vit solonc nature doit auoir manire et mesure
et estre ensi pitieux et douls et pascicns enuers trestus.
:
1480
croy et pense, iraie en paradis tout droit, si pr/ie Dieu quz le m'otroiet et qu'il me met en bone voie, par coy mes cuer puis estre en ioie et ensainte de penitance des pechie que i'ai(e) fait en enfance et que faie encor(e) chascun iour
ensi
ie
;
come
1515
1520
s'il
il
se sent
1485
par desespoir, irre et tristour. Dame, de tous bien plantiueuse, mre de Dieu, douche amoreuse, plaine de grasce, vos, machinne, me permeth et, douche, tout encline,
car ie sai(e), bien certainnement,
1525
Irre
que l'escriture point ne ment, car bien dist, quz de vos s'atost,
vos/re grasce de pechie l'ost.
Dame, bien
saueis sermoneir,
mains iamais ne
me
accorderoic
1490
Voilhisme vos(/re)
et
fils
racordeir
15.30
que tout pardoneir ensi doye celuy qui m'arat meffait ou soit en parole ou en fait. Tout pardon/iraie mult enuis.
et rosteir de daujpnacion
Li AnceLE
de parADis
Pascieuce
tu pensois toudis fermement ion creatuer,
Irre,
Vos
et
yreis confession
rechiuereis
penita/zce
se
1495
1535
V. 14G7.
de
lire
le
vers serait
pourrait aussi lire que . V. 1482. 11 doit y avoir une syllabe de trop (proba-blcment le mot troj) ), parce que beist doit, d'aprs 1483, eoinpler pour deux pieds. Cette phrase n'tst pas trs bien amene. l-311e s'applique ceux qui tombent dans le pch de colre. V. 1485. j)oint a une valeur positive en quelque
1
V. V.
14()9.
pas.
171.
On
V. 1490. On pourrait, au lieu de ne pas compter le c de accorderoic (cf. v. 17, demanderaye, 3 syllabes), fondre me avec le verbe. V. 1494. On retrouverait la syllabe qui manque en lisant envis , contrecur. V. 1519. Une syllabe de trop. V. 1522. Ce vers est jjrcd dans la marge du mme signe nota qu'au v. 1024, pour indiquer que c Irre se tourne vers un autre personnage, ici, Notre Dame. dont le cur est ardent de V. 1528. Le sens est
i>
faon
vous.
CONVERSION
X().s7re
U'iUi:
63
\.\
Daine
at
\iis
voy oyc
A/JOCLE EN TERRE
!
J'eus
or esvoiliiie
lUKE
Low
cMi suit
k'
roy i)uissa/iL
vos tuer oyr l'oruea/iebe et melleis en vos souena/felie les nu)ls que vus oreis de ly. EIl>[e] disputerai droit elii
:
1565
Cm
Siro,
io
iiu'
SK coni'EssE
co/i l'esse
Yrre
co/Jtrc
Pereelie
le
so/;nnellieusse,
1570
Aly
le
voirai co/mertir.
eiier, (|(//
PoURUEAnCHE
Che soit ou nom de Sainte Espire Feme, qui si es endormie,
dis
1
Daullruy
si
eu suy vraie rei)enta/is; aye useit mon le/nps. Pascie/K-e inoy at eo/iucrtie (l[es|or mais veulh uzeir ma vie
inalenie/it
:
moy
Ion
nom
et ne me/it mie,
le saroie.
1575
Pereche
1550
ne so/nmelhoie, ie le vos diroie enpresent, ie sen mon cuer si pesannue/it lasque, qu{i) vus ne puy parleir dont bien pos sauoir de cleir 1580 que ie suy appellec Pereche que por mtine ne por messe n'ai(e) cure, ne soir, ne malin, oyr, foy que ie doy(e) Saint Martin, car talent n'ai(e) de Dieu seruir 1585 ne de ses parole[s] oyr, mais p[e]rechier vculli et sommeilhier,
se ie
; ;
aueiieq(i/(')
luy
el
laisir
Irislece.
fO
17 yOj
por niy qui Dieu ni'adreche et me doi/st vrai(e) pardon parfait. Ahsoleme de cest meffait, ou nom de Dieu, ie vos en prie
Pr/ies
I
Dame,
Cm
EST ABSOUBS.
Li
Hermite
;
Je vous absouls, ou nom de Dieu tous iour ayes cuer ente/tieu Pascie/jce et si prendeis son liabit, que \us porlereis. le vos comande Sai/te Espire
1555
1590
m'en
volrai(e) vestire.
1560
:
en estre oyeusseusse nuyt et iour faire ne veulhe autre labeur. A boue oeure ne bie/j faire, ne puis certe mon cuer attraire,
ie
1595
;
mal
faire esuoilhie,
car trop
me
V. 1541. oyu pour cyu eu. Corochc coros (courrouxj. D'aprs It- sens, on serait plutt tent de lire coroch , part. i)ass courrouc, mais alors plus de rime et le vers prcdent semble complet. V. 1543. Sans doute deux syllabes de trop. V. 1548. Si l'on observe, connue l'ordinaire, la dirse dans pascience , il y a une syllabe de trop. V. 1554 ne rime avec aucun autre vers. V. 15(J3. On i)eul lire aussi que . V. 1564. On rtablirait le mtre, en intercalant vos
:
aprs or , ou en crivant or[es] . V. 1573. Devant ce vers, le mme nota qu'au v. 1024, indiquant que l'acteiu se tourne vers un autre, c'est--dire, dans le cas prsent, vers Paresse . v. 1581. Une syllabe de trop. Oa i^ourrait supprimer
<|
ie
A t
ajout gauche de
Li hermite
en petit.
faudrait rayer ie i)our rtablir le mtre. correction ])[e|recliier semble impose l)ar le sens, mais le mtre en est (rouill. v. 1591. oyeusseuse send)le ne compter que pour trois syllabes, de mme aux vers 151)9 et 1005. V. 1598. 11 manfjue probablement une syllabe.
V.
1581.
Il
v. 1587.
La
G4
1600
et
maiement
ioie,
Dieu
scruir.
1640
grant
o tu atens doleur.
Proueit seroit par malt de f^c/is qui, par oyeseuse niai/tenir, se laisent en pechie cheiir.
Li aucu/js vendent ce qu'il ont,
li
PerECHE
1605
Dame,
car
ie
g'ysseraie de pleur,
bie/
car
deuinent tcmiiieur,
uzurier et adnieteur.
Mai/s cil qui veult bie/ Dieu scruir, pereche et oyeseuse doit fuir
et
1610
que vrit m'aueis maintena/it racompt et porueance en moy araie, pereche et oyseusse laisseraie
ensi poraie mo/iteir es
ciel.
voy
1645
;
Orison
qui est ir.ult pieus, misericors et dbonnaire, qu(/) mon ame ne soit contraire encontre l'ancmy flon i'ai(e) deseruit danpnacion, se de my vos n'aueis pit. Douce Dame de grant bont, por vos, veult Dieu meruelh[e] faire, por ses amis luy retraire, quant en terre daingna descendre et en \us, char humaine prendre et por ce prist il char en vos que nuls n'amat tant que vos. Por ce, Dame, bien ewieree soit l'heurfe] que vos fustfes] ne, Dame, que par vos/re dserte nos aueis restoreit la pierte, qui nostve premir(e) pcre fist,
;
por voleir,
1615
1650
Chi n'est mie hon7m(e) qui ne labeur[e], il en at ten?ps et heure. N'est hon?ni(e) digne de maingier pai/is, qui ne labeur et soyr et main. 1620 le te low(e) dont, por ton profit, qui oyeseuse aies en despit et bien oeureir si t'csuoilhc.
quant
1655
Pereciie
Dame, vos me
si
dil[es]
meruelh,
16G0
1625
en prent,
qui plus en at, plus s'en repe/t. Vols vos doint qui ie m'ochie por oeureir ? se seiroit follie
:
1665
1630
qua/jt la
pomme mainga
et prist,
;
PORUEAnCE
Se bien tu pe/sois mes dis et la paine qui sostient Dieu, quont par terre ou monde vient, car il ne fu oncque nuls iour 1635 ou monde, qu'zl n'cwist doleur,
1609. Le texte semble porter trruuieur , mais la correction termiieur v. fr. termoieur , usurier, me parat sre. Adnieteur qui n'est pas dans Godefroy ni dans Tobler, AUfranzsisches Wiierbuch , doit avoir le mme sens. V. 1613. igniaux , autre forme de isnel , prompt,
par coy auiens mort deseruie vos nos aueis re[n]dus la vie. Damme, voilhesme conforteir et pereche de mon cors rosteir, por coy puis[se], par porueance, auoir en vers Dieu aligance de mes pechie e\ de mes visce
et de glore auoir les dclisce,
1670
partirat.
1675
d'un signe semblable et qui sert indiquer que l'ordre de ces vers doit lre transpos, ainsi qu'il l'est dans Ta prsente transcri])tion. v. 1637. Une syllabe de troj), moins que laiserois
n'ait
v.
agile.
V.
1618.
Il
manque probablement
farlicle
devant
En
Cf. v. (S6, cuiyncraie, 2 syllabes. 2 syllabes. Voyez vers prcdent. intercalant tu aprs porois on rta,
<
devant heure. ne esl dans la marge avec signe de renvoi. Devant ce vers qui occupe l |)artie droite de la ligne, il y a un a suivi d'un doulde trait vertical, auquel correspond dans la marge de gauche un b prcd
et V. 1617-8.
temps
De mme au
V. 1647. La rinu' indi(|ue cju'il faut lire 1660. Il serait bon de corriger v. autant pour la i^rosodie. V. 1670.
Une
syllabe de trop.
De mme au
V.
1679.
CONFESSION d'avarice
Li Aiic.fLK
i)i:
fif)
p</rAnis
Li A/iceLE
in
teuue
1710
;
Bone
nicrc.
aineiro,
de pe-recho,
1680
\oslrc aduocalc.
nos est mcstier que vos vus veulliies taire cy Largecc ie facli cy venir por disputeir co/ilre Auarisce, qui inult est plai/jc de malisce et de tous pcchie cnvolepec.
gens,
il
1715
HeRMITE
Largeciie
poure et mate par co/i fesse, car, par le dyable qui m'agresse, ai(e) vescu tous iour en accide. rai(e) de mo/i ame fait homecide, car par oy(e)seuse l'ay tue de iout pechic envolupee
vie
rof^ehie
ma
Dieu
Feme, que
dit
i'ai(e) chi
encontrec,
1
moy
1685
Auarisce
S'il
ne
me
fis
r"]
Destourbet ai(e) le por ce que l'aie estfl trop niche et trop endormie bie/i faire. Douls sire, se vus veulh[e] plaire de moy absore et couseilhier, por mon arme Dieu adrcscier,
si
1690
ie
le
te diroi(e) vole/?tire
1720
vos dy,
mains compteir
me
fault, ic
mes deniers de
ce gourle yci.
Dont, se le cuer n'aueis trop niche, bien poes sauoir qu(0 Auarisce
1695
fereis
almone
Li
et
droiture.
suy par mon droit nom appellee, qui oncque iour ne suy lasse de assembleir argent et ore, por mettre dedens mon tresore.
1725
Hermite
De
et
mes
greniers
mes
celeir
1730
Trop lonc temps aueis mis vos cure en trop grande oy(e)seuse ensiwir, mai/js puis que Dieu veult consentir que vos n'aies dampnacion,
Chi le absout
le
mes
Asseis ai(c)
et
chappons,
1700
li
Hermite
ne puis ascassier
cuer, qu'il ne veulh auoir plus.
mon
vos donc absolucion, nom de Dieu le tou^ puissant. Prendeis habis plu.s aduenant et soiies suer Porueance. Aies en Dieu tous iour fiance vesteis vos et puis s'en aleis.
ou
bien
mon
argent presteir
1705
et mes bleid por renouelleir, vendre tondis mes bleid teirme mains ce n'est mie par que bien n'en suy assegureis et que gaingnier ne doye asseis
:
1740
;
1745
amay
plaist.
Sire
ne
l iour
ne
les
ameraie
leur hantiese
mult pou me
rcgehisscis confessez. syllabe de trop. Un pied de trop. Pour rtablir le mtre, il main[lcl vingne[s] et bois et preis .
*
V. 173G.
lire
Il
faudrait suppler et
Une
assassier
n'est
pas
dans
faudrait
lire
bler. V. 1742. Il
manque un mot
la rime.
66
1750
1755
Come
ensi
comme
li
feu
dy vrayme/it,
1760
par l'anione qa(z) ons met es mens aus poure[s] est pecliie estie/it.
Tu
que tu n'en poras reporteir, quant la mort te fera fineir. 1765 Car certe quant te seras mort, riens ne porteras de te porte car quant ton cors yst(e)ra de seul, riens n'aras qu{i) on maluais linceul, tout le pieur de ta maison. 1770 Or met dont ton entencion
;
ons partirat, ie le t'afy, en III et ton auoir et ty. 1790 Tes hoirs et tes enfans l' auoir volro/it en leur partie auoir ne i almone n'en feront ne pater noster ne diront mai/is ainsi chascun maldirat 1795 celuy qui tant en assemblt et li vers maingero/it li cors, quant li ame en serat hors et diable l'ame enporterat en sa part auoir le volrat 1800 ensi sereis deportie et ton arme grant tourment bailhie. Mains se bien crs mes dis et se toy estasse tous dis d'auarisce et de conuoitiese 1805 largece fuist en toy mise et d(e) almone faire as poure gens, tu porois, solonc mon se/s, aleir en paradis tout droit. Mains tou^ premire il conuenroit, 1810 se tu auois del autruy, que tu le rendist[es] luy, car il coulent ou rendre ou pendre.
; ;
:
Auarisce Auarisce
fait
entendre
maintenant
:
lychon,
teil
1815
dis
1775
q{ui)
sermon.
qui riens n'aqu/iert niult est chaitis, car me semble, se n'asaimbloie, por certain(e)s ie me dobteroie que mes cusins et mes enfans ne fuissent poure et me/dians,
1820
1780
quant de
sicle
moy
partiraie.
Largeche
Qui as tu dit dotant hahay Certe or y esteis trop meschant, qui as plus chier les tiens enfans 1785 que tu n'aie l'ame de ty c'est grant follie, ie te dy; bien as mis ion arme en maluais las(se). Qua[n]t de sicle te partiras,
!
;
Orison
Damme,
vos pr/ie merchi eschacies l(y) anemy de cy, 1825 qui m'at dechuys par auarisce. visce. Voilhies m(on) arme rosteir de [f 18 v Douce Damme, vus esteis cclh le suy a/celh qui disist[es] de Dieu por ce estes vus digne
ie
: : 1
V.
1754.
Il
manque une
syllabe,
si
on
il
lide
le
de
qui
V. 1787. V. 1798.
V. 1801.
Une
Pour que
de
Il
V.
V.
1758.
17()1.
ainsi ie te
faudrait
lire
pas lider r e
ame
pour
nyett
en un mot.
V. V. V.
faudrait suppler vos le mtre. 1802. Il faut lire c t'arme pour 1808. Il manque une syllabe. 1817. Il manque peut-tre un
devant
mtre.
je
.
sereis
le
cc)NFi:ssioN d'avarice
(inf
67
1860
dos
a/jg(f')le
soycs royne.
1830
Danio. par \oslve lui/ziilil furo/it pcheur raehaleis par \us lils. qui nos deliurat,
(ivia/il por nus mort se liuial. Se li pr/ie par vus doueheur
paradis l)as et haullai/is et vus qui son lieu tcneis, qui esleis preste coroneis,
(le
me
et
183")
co/ifesse
de co/aioitiese
qu'il
me
en tout amour desordenee. Leur, par ce me suy ado/aiee en ac([uerir(e) trop ardaunne/it,
1865
mal
l'aire,
mal amasseir
;
et envers pourefs] eschaceir et de mes mal pt/rdon me fche, par coy iamals ne m'elTachc.
1840
Dame,
souie/igne xus de
my
Ll A/JGCLE
DE ParADis
Douche amie,
Q\uc
sachies de fy
prjier[e],
1845
at priel hun?bleme/t
vus mclTait.
Ne xus y
rechaieis iamais
1850
en retenir eslroiteme/it et en escharceme/it despendre as pouren'ai(e) point oyut lecucr tenre; 1870 en tous pechie enrachienee me suy connue mal ewieree. Orgucl, ire, enuie et luxure ont fait en mon cuer leur masure 1875 aueuc accide et gloternie, (et) qui ont esleit de ma mai/jsnie rachine ay est de tus mal par mon cuer, qui l'aie eyut trop faulx. rai(e) pechie par symonie, 1880 par sacrileige et brugrenie. Desloyaut et lar[e]chins ai(e) ie tenus par mes voysens aueucq(ue) fauset et uzure,
;
;
AUARISCE
De
que
1855
Cm
baras et tricherie ay ie oyut de ma partie si m'en rench xus por co/fuse, car tus mes mal ie refuse et veulh vray largece ensiwir, par coy ie puis Dieu venir. Si en re/ich par III foy ma coulpe et xus requ/r(e) qne por me couppe me donneis absolucion et habit de religion, en nom de vraj'e penitance.
;
1885
1890
1895
al
honore
et tous Sains
pcheur
pour
ou
rythme.
v. 1842.
<'
pler
ie
Pour la devant
mme
<-
raison,
il
conviendrait de sup<i
corri^, puisqu'il ne rime pas eyut . V. 1886. Entendez devrait, d'aprs V. 1889.
:
avec
le
vers prcdent.
le
On
1895, rtablir
de
ne
v. 1847. Il manque un pied. V. 1854. Outre le e final de ccst , il faudrait ajouter encore je devant le verbe. V. 1855. Mals^r les deux e dj supprims, il reste
le
de
devant
Dieu
y aurait alors une syllabe de trop. V. 1895. 11 manque, tant donn le dsesprant paralllisme qui rgne dans ses conversions, quelques mots de l'Hcrmitc. Notre copiste ou un de ses confrres, peut-tre A, s'en est aperu et a ajout en marge, d'une criture diffrente, ces vers, qu'un signe d'intercalation renvoie cette p'ace, quoique la continuit
vray
il
V. 1870.
Entendez
eyut
Il
y a deux syllabes de
trop.
V. 1878. Je doute que, pour restaurer le mtre, il faille ne compter eyut que pour une syllabe, preuve le v. 1886. Je lirais plutt qu'ai eyut . v. 1879. Il manque une syllabe. V. 1880 brugrenie , sans doute de bruger ,
<-
rompue L'hermitk
gilh
.
baras
autant de syno-
nymes de
V. 1881.
tromperie
Fille, aoreit en soit li Tout Puissant de xus pechie ie vus absolz ensiwez largesse tous iour et cest habiz vestez maintenant. Le premier vers a 10 syllabes le quatrime en a 9. Je ne sais pas si puissant et maintenant sont destins rimer ensemble absolz assone peut-tre avec tous iour soit en ou , soit en o .
;
;
e^
ma
geule
:
Jhesus, qui sor tout a puissa/ice, 1900 le vus mre Dieu \ns comand(e)
;
1
pnies por
my
d'or en aua/it
Ll A/IGCLE EN TERRE
vestut de est le pne en aye vins port; le sorcotteil despenderaie ne iamais riens n'espargneraie.
i'ai(e)
Ne
de sorcot que
1935
nue
1940
que maigre
tant que
enplant
Abstinehce ou Sobrit
J'en suy trestout ainancevie.
1905
Or me dit[es] dont que cy viens, que ce past et ce pot tiens, ton nom, qui es si desnuee.
GLOTCrNIE
quant malade mon cors serat, sacies le mal bien (le) passerat. Ensi n'ai(e) nulle songne en my, mains que i'ai(e) mon ventre saysi. rai(e) ne prend(e)raie aultre dehayt et qui en peut auoir, s'en ayet,
ie
1945
1950
Sobrit
Et ne suy ie deruee ? vus q(uO amont il de sauoir
Bien dewiessies aperciuoir
1910
Vraiement tu
vis, Gloternie,
mon
esta et
ma
vie
plus vielement que porceaux ne font, que raison ne memore n'ont, car point ne maingent au mains,
que l'aie nom Gloternie. Ce nom me plaist et est mult beauls, car trop chire les bons morseaulx. Por une crost[e] de past,
grant fosseis; et se voy volentir(e) matin, car, foy que ie doy Saint Martin, anchois que i'ai(e) laueis mes mains, voroit estre mon ventre plains de bons gros morseaux cras et gros, do[n]t i'emplis volentir(e) mes osse. De assembleir argent n'ay cure prester ne veulh mie uzure, car ie sai(e) bien que plus arat certefs] et plus dolant morat et se ne veulh point que mes hoire se combatent por hion auoir trestout le metteraie fin ou en viande[s] ou bons vins.
saura-ge tost
i
; ;
quant
1915
sentent leur ventre plains et tu veuls mengier tout ades et ton ventre emplir de tous mes, boir[e] vins por mies aualeir.
il
1955
1920
Aulcuns temps dewissies iuneir, maiement en temps de quaresme mains li iune te seroit pieme,
li
1960
1925
GLOTerNiE
Mains quant
vus puissent venir, ensi m'alleis maldisant
fieure
volleis faire iuneir.
1965
1930
qui
me
V. 1905. ainancevie qui n'a pas de sens, pourrait aussi se lire amancevie , qui n'en a pas davantage. Je pense qu'il faut corriger amanevie , c'est--dire prpare la lutte . Le copiste n'aura pas compris ce mot, assez rare d'ailleurs, et l'aura estropi. V. 1909. 11 manque deux syllabes. V. 1913. On pourrait peut-tre rtablir le vers en compltant : que i[e] aie \] nom gloternie . V. 191,'j. 11 faut videmment corriger car trop [ai]
:
au commencement du vers. V. 1913. Le ms. a en plant . Empl donnerait un sens plus satisfaisant, mais il manquerait un pied. V. 1945. bien effac devant le mal . V. 1952. Une syllabe de trop. V. 1954. On pourrait complter le vers en ajoutant
V.
1940.
plus
effac
ils
aprs
le
verbe.
chir(e)
V.
Le vers correct
.
serait
Sauterai-je tost
V. 19G9. Il manque une syllabe : je ne crois pas que le e de saie puisse avoir une valeur syllabique. Cependant voyez v. 1973. Toutefois on peut y lire :
c
sai ie
CONFESSION DE GLOUTONNERIE
qui sont
iunc soulcmo/it q(j/0 o/is iunc di' coniina/altMiu'/il, car (le iiiiu'ir imiic les chic/is
11
;
G9
;
1970
son danipnement veult et enquri et (|/// despent i)l//.s- qu'il ne doit en pourel morir se voit
;
et,
aueuc ton/ ce, saie b'wn une iimc (ji/c Dieu conia/ule,
ans n'at point de via/ide,
;
ie le
mostre
fort point.
c'est (jua/il
1975
C'est,
GLOTerNiE
dame,
vus-
chose
1 1
at
m'aueis point
i
2005
De
ce
(|(/('
iusque[s]
MO r^]
car certe
n'en iuneraie,
(ilotrrnie ne pr/se
1980
ains
le
Sobrit
Certe, tu
le
2010
Ainsi poraie,
se/?s falir,
comparas
cliir(e),
estre
quant de sicle te partiras, por ce que point iuneis n'aras et que les bien vas degastant.
Ha
GLOTerNiE
recepueis uostve
Dame, or rcsponds auant, ne veult Dieu les bien envoiier sur terre, por boire et por mengier car qui i n'en gosteroit,
pourir treston/
et ce seroit
le
1985
?
mon cuer, que si par pechie de gloternie. Douche, douche Sainte Marie,
benitte entres tout
et
merchy ay endurchy
2015
femme
2020
conuenroit,
1990
Sobrit
Las
!
de parole[s] orde[s] et vaine. Bien sai(e) que les bien donc Dieu, mains ie te dy que ce n'est mie por faire oultrage ne follie, ains est por viure sobrement et donncir as poure gens voir ceulx qui en ont poioir, car cfrte, qui en veult auoir et prendre plus q(uO luy n'aflert,
;
1995
royne en aultre danime, ne puit oncque[s] estre troue tant digne ne tant esprouee ne que Dieu volsist ta/it ameir. Dame, en vus n'at point d'ameir, Dame de tou/[e] crature, qui por humaine nature fuist[es] digne d'enfant auoir en cuy astoit tout le sauoir. Vierge, le fils de Dieu enfantas, et aprs vierge demoras(t). Se ne fuist son naschement, tous attendissimmes dampnement. Dame, ie prae, par vos/re grasce, doneis moy de confesseur l'espasse
et
2025
2030
2000
me
racordeis vostre
fils,
V. 1977. Il faut probablement corriger grat en grant , le signe d'abrviation ayant t omis, et si l'on a de traduire quoi se mettre sous la dent, il faut le manger je n'ai que faire de ces deux jenes . V. 197<S. Il manque une syllabe et probablement aussi au v. li)8(), car le e > final de seule est fautif. V. lOS.'i. Il faut sans doute sui)])ler me devant respondi moins que Je e final ? Dame ne
'?
s'lide point.
V. 1987. Le second por est de trop. remplaant i par iamais V. 1988. blirait le mtre. V. 1989. le dsigne les biens. V. 1992-3. Ces deux vers ne riment pas. V. 1997. Il manque une syllabe : de
En
on rta-
labe.
mme
au vers
suivant.
V. 2(()4. V.
Deux
2005.
En
lisant
2025. Il manque un ])icd. 2027. Ms. cay au lieu de c cuy . V. 2028. Il faudrait supprimer de pour rtablir mtre. V. 2031. Deux syllabes de trop. V. 2033. Une syllabe de trop. V, 2034, Il faudrait lire vos pour le mtre.
V. V.
le
70
2035
par bien
faire
ie le
vus cherge.
DE parADis
maintens en grant rcuerence et laisies vus grand(e) lecherie 2040 confesseis vus la vos/re vie. Nos/re Dame at vos voy oye et reupte.
;
Cm
2070
Gloternie
Sire, trop aie est
dechuipte,
Dame
2045
Caste,
mains
l(i)
ang(e)le
moy
at conforte.
ad ce que
ma
vie
tous iour en trs grant gloternie. Oncque ne peu nul(le) iour iuneir, mains tous dis matin desiuneir de cras morseaux et de bons vin
Luxure, qui vient chi mult desmesure, desordenee, en fol habit. Mult est miesse en tresgrant labit
del ensi pignier et mireir
;
2075
2050
car
cl
est
miese en
folle vie.
m'at couenut soir et matin ad ce aie est oultrageuse et de despendre pau ho/iteuse. rai(e) myneit vie de porchiel
;
Caste
Et g'y paray sens nulle envie
2055
: :
de ly
ciel.
me
2080
Or
me
Cm
Se m'en confesse Dieu de glore que i'ai(e) pau eii en memore, Nostre Damme et tous Sains, q'zl me pardoinst tous mes mehains ; car d'or en auant veulh uzeir 2060 par sobrit sens mesuzeir. Absoleis moy de ce que i'ai(e) dit
et se
Luxure
Dame,
sacies se
ie,
au
soir,
mes
solas,
bras,
2085
mon nom
me
Le dos
Chi se vest.
se
il
ly feroie fumeir,
le
n'auoit
2090
nom Luxure
cuer et m'entent
et
Le nom de Penance
Li
Volentir(e),
ie
prens.
mis
mon
Hermite
;
en en
mon
2065
comandee
my
2095
faut lidcr
m'arme
Un
('
pied v trop.
et ri'(,'upte donne une rime pour le vers suivant, mais est de trop pour le rythme. V. 2019. Une syllabe de trop. V. 2055. .Je pense que le copiste s'est tromp et qu'il y avait .sens rendre de grces al ciel . V. 2057. eu a deux syllabes. V. 20G2. On ])ourrait peut-tre joindre le pronom au
:
verbe
et lire
absoleism
V. 2068. cherge (c'est--dire charge) remplace kierke (= cherche) elTac. V. 2070. Il faut changer chy en ichy pour le mtre. V. 2091. Je lirai ie ai plutt que de comjter comme syllabe le e de aie de mme au v. 2093, moins qu'on ne rtablisse mon entent . V. 2093. Interversion fautive; il fallait, pour la rime. m'entente et mon cuer , sans quoi il manquerait un vers pour rimer avec 2092. V. 2095. Il numque une syllabe. De mme 2098.
LUXURE ET
et (lemynoir, ioiir vi
CHASTETl^:
71
miyl,
que
le
ioio
l'I
solas et
voh'/iti'
[ont (Irsduil.
ferier.
ou cil lail, rkvjs no rofuiso qui mo plaist, puis que ic puy auoir delys.
Soit
l'ii
2100
Ta
Or
ma
daino, dit
nio;j
non
ot
toutle]
ma
nature.
en la terre houlce arme (en) yrat en in fier, por ce qiu- lu as tous iour siewy tes delis, en cy monde cy,
serat
et ton et
si
2135
es
chause
et
occyson
Castet
Osteis dont chu trcs vicUi ordure,
de
to/i
arme
soulrir danjpnacion.
2140
2105
fojgyoj
fenie
pln.s-
Mult te desiroie veioir ton estre et ton maintieng sauoir, garche plaine de lecherie et come/t es-tu si hardye que te ose ensi demyncir et ordure abando/incir,
;
2110
Tout cy pingnier et cy myreir ne font fors ton arme dechiuoir, car tes cuer ne pense (i(u/) ordure, par le gra/(t pcchie de luxure. Auis[e] toy, tu ne seis l'heur de la mort, qui toy coura seur, et si ensi meurs, tu ers dampnee en infier, o ton arme yert brulee
se voir t'ay(e) dit, auise toy
1
2145
tout
le
sicle desplaisant ?
Luxure
Damme,
2115
ie vu.s
Luxure
Dame, \us
que
aAis
dy, par
ma
loy,
2150
falcis
maintenant
;
dit
ly
que ne croiraie, en cest anne, que mon arme doit estre dampnee, por ce que l'en siwe les delis de luxure, que i'aie apris. Car ie veulh bien que vus sacies que luxure n'est point pechie
asseis tost proueit seroit. Se luxure pechie astoit, oyseal et beist[es] ensiment cheiroient en pechie souent, la queil chose nuls ne diroit, se fols ou hors de sens n' astoit respondeme cy propos cy. et
2155
Luxure
dannue pareir
;
2120
et se fait
mains de
me
veulhe.
2160
Castet
Luxure, cerie i'ai(e) grant duel, quant te tu vas ensi pr/sant
et
tcil[e]
Castet
2125
Volentire, or, entens
parole
disant.
Or
my
Se
les bcist[es],
quz as
champs
sont,
2165
Ne
ou li oyseleis misme font de luxure operacion, c'est par une inclinacion natureil que en elh[es] ont.
lire
contenant
V. 2137.
V.
ne compte-t-il que
si
2117. Il manque une syllabe. ce est complment mais il n'en est rien . direct de fait . l-jitcndez V. 2119. Une syllabe de trop. V. 212fi. Si vielh tait au fminin, comme il le faudrait, il y aurait une syllabe de trop. aloinV. 2127. Il manque une syllabe. 11 faut lire gne (v. fr. aloing , dlai). V. 2129. Il y a un pied de trop. pourire ne s'explique pas bien. .Je crois qu'il faut corrifer en poussire .
:
Deux
II
.
syllabes
di'
trop
:
ou une,
on
lit
t'arme
V. 2141-2.
faut corrige!
pingnoir
(tui peignes)
et
myroir
V. V.
Prononcez t'arme . 2147. Le et est une superftation. 2148. Une syllabe de trop, moins de corriger
.
s'arme
V. 2152.
Il
faut
lire
m'arme
si
l'on
veut rtablir
le
v. 21.32. V. 213(5.
II
syllabes.
pass
le
Ce vers est isol sur une ligne. vers qui rimait avec celui-ci. On
Le scribe a
peut aussi
mtre. v. 2153.
por ce que
deux
pieds.
De mme au
72
Luxure
Et cornent pecheroie dont
en faisant oeure de luxure ? ne m'y meult ensi bien nature
si
2170
?
dont alcune gens dedens mariage entreir, il leur loist, par point, laboureir non pas en cas de luxure, mains por engenreir crature,
S'il
plaist
2205
fait et
comande
faire et le aprent
tou/[e]
quant
el
2175
de faire generacion. Por coy ie dy que se nature m'esmeult de oeure de luxure, ie ne pche point vraiement.
qui puist est[re] plaisant Dieu. Teil gens, quant il ont te[m]ps et lieu, puilent bien, sains pechie, oureir, por faire le sicle dureir et se loyalment se maintinent,
leur saluacion en vi[n]ent.
les delis qui ons y sent, aulcuns y veult viure follement en luxure, sens mariage, en pechie et en follage,
si
2210
Mains por
2215
Castet
Si fait, or escuteis cornent.
2180
Persone, qui at de bien cure, ne doit mie, solonc nature, sens plus, viure ensi corne font les beist[es], qui point de sens n'ont 2185 mains raison en ly auoir doit. S(e) el[e]s ont dont ons apperchoit
;
quz ons y troue est tantost fally et la paine qui s'ensieurat perdurable par voir serat,
teil vie veult myneir, en infeir le faulrat aleir lors tous iour en paine serat, tant que Dieu ou ciel rgnerai. Bien est dont fauls, qui por solas quz ne dure quz i seul trespas
2220
car qui
2225
de luxure ou d'iniqu/teit, raison le doit si mettre point, au mains, qui de fait n'y ait point. Ensi se poroit bien gardeir et tout[e] luxure eschiweir,
quz raison et entendement aroit de viure nettement ensi point il ne pecheroit.
:
.
2190
ou sens plus
est
2230
Luxure
2195
Damme,
Luxure
Damme,
le sicle
Bien m'aueis
se
sorcorue,
luxure
faloit,
car
ie aloie
dampnacion
2235
yroit finissant,
seroit errant, seroit
car
pau de gens
dont ce ne
mie bons.
Castet
Veeis chi
le
par maluaise operacion que i'ai(e) fait[e] iusque[s] cy. Luxure layrai(e), ie l(e) \us afy, car de maise amor ne d'ordure, d'or en auant, voir, ie n'ai{e) cure, anchois le veulh tou/[e] fuir,
2240
solucion
2200
Dieu at mariage ordon(e), sacrament de grant honnest, si q(ue) on s'i maintient loyalment.
V. 2173. V. 2180.
en la
fin,
mon
creatuer,
2245
Au moins deux
Le ms. porte
:
syllabes de trop.
se el sont
,
V.
2207.
Une
syllabe
V. 2214.
vinent
que donne
le
sens.
Il
faut entendre
Si les aperoit... .
V. 2187. Si le vers tait correct quant cesserait de l'tre quant au rythme. V. 2190.
rime.
V.
2233.
verie
,
moins
Je suis sr que fait est pour faute : qu'il n'y ait point de faute, de pch .
Il
au
verUa
qui n'est pas dans Godefroy, est , de vereor , respecter, deverue , comme l'atteste la rime.
;
V. 2204.
manque une
syllabe. Lisez
se
il
2235.
Une
syllabe de trop
de
mme
au
v.
2238.
CONFKSSION DE I.UXURR
qi/c ic iryinc et
73
LuxuuK
suy orde et wasse, vic/ig vus por ino/i cucr laueir.
Cm
et
*
:
Dieu, qui, por nos, niorteil devient en la eroy fut este/uW/.s 2250 et en[tre] II laron pendus et donna son prcieux sanc por pies, par mai/js et pnr son flans
;
Cm
SE conFESSE
Luxure al HeruiTE
2285
fo
20
r]
\us deprie que cy souerains vus pr/ics qu**, par sa sainte incarnaeion, que il nie fche vrai(e) pardon.
ce, si
Dame, por
2255
Dame,
(e)
my
et
tou/[e]
crature.
2290
cpia/it i'ai(e)
lo
souena/ice
de Tiieophilus, espcra/iee ai(e), qui me fait reconforteir. 2260 Vus ly fesist[es] pardonneir vus fils ce qu'/l le renoyat, car tant (que) deva/it vus pies plorat, Dame, [cpie] pit \us en pr/st,
do;it
allast
Ihesucrist.
(si)
desordonn abando/meit or suy maintenant repentant que i'aie mal uz mon temps et qui ay est occhison d'aultruy desuoier et tyson por alumeir de folle amor home[s] et fenie par solour.
Trop
aie est
et
pechie
2295
Mre de Dieu,
et
pr/ies
por nioy
2265
me
Si
en rens
ma
coulpe
fist
mon
pis,
car oncque ne
nuls pis
2300
del
anemy
que i'aie fait, si m'en absoleis et penitance m'en donneis. D'or(e) en auant vou(e) castet
deslechie
2270
Li sains ang(e)le
et
me
trametts
Dieu de
mon
poioir seruir.
2305
me
tempte.
Li HerMiTE
Li AnceLE de parADis
Espurgies vostre arme dolente et nettoiies vos(/re) conscience et soies d[es]or mais science de \us cognoistre et amendeir. Vus pechie alls confesseir, car vos prier est ensauchie et ne cheies plus en pechie de luxure, mains soies caste.
2275
ie
ChI SE VIESl.
2280
En
muchies
2310
et rosteis tout
vus
folle atour.
V. 2247. vient , de mme que devient au vers suivant, est un pass dfini. Entendez * sans l'intervention d'un ventre il veut dire sans uvre de chair. V. 2253-4. deprie (1" pers. du sg.) et priics {2" pers. du plur.) riment en . V. 2255. Une syllabe de trop. V. 2262. Il est vident que le copiste a erronment report au v. 2262 le que qui appartenait logiquement au vers suivant.
;
:
nom
mtre en ajoutant le proverbe. V. 2269. 11 faut corriger " nettie en nettoiiee . rime avec wasse en -asse . V. 2281-2. caste wasse devrait s'crire waste , mais se prononait wasse V. fr. gasle , misrable. gard . V. 2286. Une syllabe de trop. Lisez V. 2294. Il faut probablement lire i[e] ai(e) . V. 2300. Il manque une syllabe.
V.
2264.
<i
On
rtablirait le
le
il
devant
i>
Le
crit
est au-dessus
de
l'y,
On
* Ce vers
naire
mv
du
74
et
mult bien
les
retrouerons
en
nom
de
mon
crateur,
2350
volentire ensi
le feraie.
2315
en ce papir(e) que cy ves et en aultre lieu registreit, de mot mot, trestous leur fais en ce (que) ie ne suy point meffait, car vos le m'aueis comandeit. Veschy l'escript tout aprest regardeis se ie vos dy voir.
; ;
2355
dont
Li
Dyable maistre
!
2320
He
il
q(u/)
G foy
le
chaitief, q(uO ons te puist ardoir n'y at cy ne mot ne le//re le voroye chauffe i cha estre 2360
!
por mettre ton ku refroidir en tout le plus chau feu d'infier o cruelment yers torment.
Haro
Le Clerquc de dyable
2325
Ha
car
il
par sa parole. Le croy qu'il tient tous nos affolle por ce n'auons poioir sor luy. S[i] en seirons tous mal bailhy 2330 ta[n]toust qu'en infier retournons, bien sai(e), mult chir(e) le comparons, par tormens obscur(e) et vilains, quant les VII visce chiuetains nos at tolut par sa doctrine. 2335 Huy venisme nos mal estrime chi oyr ses enchantement
;
:
ie les escrips de mes mains n'en y at ne plus ne mains, retourneis bien tous les fuelhs.
2365
Le Maistre dyable
Vau dyable
quant
ensi
me
arme par
ses
sermonerie.
Sur ton ku tu voray(e) trayneir tout maintenant droit en Infier. Tu n'as escript ne mot ne vers, il n'y at riens ne cha ne l.
2370
Ce fut par nos grant deruerie, quant ensi nos summe escappeis
et de nos chane deschaineit
2340
Le CLERCQue de dyable
Vaul dyable qu'esse ? mostre cha Bien es-tu, ce semble, aueugleis
I I
ces
VII dame[s]
et desloiies
;
2345
2375
Le Clere de dyable
Maistre,
ie le vos aie escript ; ne vos en chaut bien le sauons
;
ie creue,
en ce fuelles entier.
[f"
20 v*. 2380
2329-2330 sont intervertis dans le manuscrit. De a et b , places devant chacun d'eux, indiquent qu'il faut les mettre dans l'ordre que nous leur donnons.
V.
petites lettres
s'lider,
et
ne pas
v. 2341. summe est videmment une faute pour sont , qui convient mieux la fois pour le mtre et
le sens.
V.
2336.
En somme,
puisque
le
final
de
la
pre-
pour
75
co/ilession
ne sai(o)
ijjjc
t'a
si
bien pla/ineil.
en
Ll MAISTRE
religion,
par
i'e/i
co/i fesse
DYABLE
?
2',iS')
c'est ce
que
el.
2420
As-tu
l)io/i
ce iour d'uy,
a,
se/is
recouurir.
bauco
a, qj//
si
Li
Hermite
qui escript
Tu
car
encor anuyt, ains qui ni'eschappe, le te te[n]raie en mes trappe et si aras dm qui t(ai)e couent. le ne puy tour viseir conient retroueir puissons leur non. Mult laidement le comparons pt ie et tu par conipangnie.
2395
de Dieu le droiturier, vos coniure, dyable aneniy, que tantost dcparteis de cy, si en alleis en vus tourment et que nuls mal as bone gens ne facis en lieu que ie soye. Vus aueis bien perdus \us proie, car tou/[es] vos ont relenqui.
le les confessaie or
Ou non
2425
enquy
2430
Le Clerc le dyable
He
en
magnie
ie les
auoie onulie.
appaissies
Maistre,
vus vfrnerie
Chascun
2400
en religion vestue. lamais poioir sur el n'areis, car iamais ne feront lasquet, ains demenront saintisme vie plus ne seront de \us partie, car Ihesum se sont vow.
et
2435
hommage.
Li Maistre
Ce seroit choze bien sauage, s(e) ensi les auisme perdue, quant nos s'estoient rendue tout[es] de franche volunt. Bien sai(e) que riens n'aie oblie
tout lyseis cel autre liure.
dyable
;
Pau
2405
:
2440
tout II en infier
le
puant.
Le Maistre dyable
quz tou/[es] sont deliure, car el[es] sont confesse. Tou/[es] sont cy dedens plane, car le papir y est tout vuys. Chi prestre nous at tout souduit et liur tonnent crueux, car il at les pechie morteil fait conuertire Dieu Ihesum.
sai(e)
Le Clerc le deable
le
Bien
2410
Or cha, maistre, or en veneis, mal fuissies yci venus et ie ensi par compangnie. Nos orons bien toust le hulerie,
car
2445
en
2415
Il
V. 2382. Une syllabe de trop. baucoa et, aprs, erronment, le V. 2386. Le ms. a sif^nc de sparation des deux vers 2385 et 2386. Entendez: Celui qui t'a pour clerc a beaucoup , c'est-dire : a fait une belle acquisition. Les mots on fait
:
bablement
un driv de
c'est prole
sens de
boulTonneries.
v. V.
2407. Une syllabe manque. 2413-4. Il faut pour Jii rime corriger
.
:
sont retrancher, tant pour le mtre que pour le sens. V. 2388. Une syllabe de trop. V. 239L taie , probablement une faute pour te . Ce vers compte une syllabe de trop. V. 2392. Entendez je ne vois pas par quel tour nous pourrons retrouver leurs noms . V. 2393. Il manque une syllabe. v. 2398. onulie doit correspondre un obnubilatas , obscurci, elac. Ligeois moderne, nul =
:
cruel
Aux
v.
240G-"/
.
crueux
doloreux
nient n'a qu'une syllabe. Cf. v. 1345. V. 2434. Une syllabe de trop. v. 2445 n'a pas de vers qui lui corresponde et est d'ailleurs seul sur la ligne. V. 2447. Il y a probablement une syllabe de trop
V. 2419.
moins que
ne s'iide devant
hulerie
ce
que
je
obscurci.
ne crois pas.
76
en
infier.
2450
ai(e)
mis
mon
estud(i)e et
ma
cure.
liureis
Bien saus que c'est ma nature, (auoir) ne puit aultre choze[s] auoir.
;
Li Maistre
I
dyable
I
Tient coy qui ans te puis noyer Me veuls tu mettre teil doleur ? Tient coy cy
I
2455
dechiuoir maistre que mon anemy, dont est fol qui se fie en my, car ce faire aie apris vus. A my vos recomand trestous i'en maynne mon maistre en infier.
l'aie ensi chire
2485
mon
2490
Li Maistre
dyable
Le Clerc de dyable
Veyes de mudreur, veult mal myneir. le vus feraie auant passeir, mains que sor \us aie puissance, 2460 o ius, vos grand meschance Fuissies or cy enbatu Ai(e) ie or est de vus batu, si ne prend(e)rai(e) point vengement en infier sur vus fondement. 2465 Maintenant, aprs my venrs. Entrs vus ? [I]cy vus mureis, qui nos serueis en vus pechie. Vos en soufrereis les meschief, se tenir vus poions aus gra[u]t. 2470
cornent
il
me
De
2495
Li
Hermite
LA FIN.
Bone
Le Maistre dyable
Hahay
que tu
me
fais
de mal,
dyable, qui
me
trayne[s] ensi.
Tu m'as malement
que ensi
I
accensi
me paie ma rente. Haro te me trayne trop ens. Laisies moy une pau respouseir
meure
et
si
qui de mal se veult repentir et bien faire consentir car le bien faire vault tondis et de mal est ons tost sospr/s del anemy, qui ses agais fait nuyt et iour, comme maluais quz les gens veult tous dechiuoir par pechie et mauais voloir, por mettre es tormens crueux d'infier, qui tant sont doloreux.**
;
2500
2505
2475
;
ie
ne puy fmeir.
Tu me
Le Clerc le dyable
S(i) est cist fol
quz en
my
se
fie,
2480
mal
faire
[f21r] se pcheur ce pensoient, croy que plus ne pecheroient ie 2510 et mult en sont, s'il sewissent iour qu'zl morir dewissent, le la mort toudis penseroient et non por quant oncque ne fine, sur nos vient mult grant rauine. 2515 Helas bons y feroit penseir et de tous mal faire cesseir et quz ons ne fuist mi(e) sospris.
;
Et
un
premire fois que, dans cette pice, vers se trouve appartenir deux rpliques.
Il
n'y a que sept syllabes. Le texte porte nettement grant , mais maladroite rectification du copiste pour graus , crocs, griffes, rimant avec maux . v. 2475. Il faudrait une rime en ente . Je crois que ma rente a t substitu mon cens . V. 2485. 11 manque ])robabk'ment un pied, car chire
V. 2462.
some que porte le manuscrit, est une faute. corrigeant s'on ne , on obtient un excellent sens (je crverai de douleur si l'en ne te pend sous mes yeux), mais il reste une sy/labe de trop. que cela te plaise ou non . V. 2495. Le sens est V. 2512. Ce vers est isol sur la ligne et aucun autre
V. 2493.
En
ne rime avec
*
lui.
Dans
la
marge.
2489
vos
my recomand
le sens,
** Aprs ces vers, dans le bas de la page, une main du xvi sicle (celle de l'Eliys de Potiers, qui a griffonn son nom la fin du manuscrit) a crit qui bien ce mire, bien se portje], qui bien ce voit bien ce conolit).
:
FIN
Qui
\utr
DE LA MOHAMTE
auoir, \)ar ces demoslrance.
77
list
le
Irocnc,
Vie en ce
sicle, ce est
li
mors
2545
aliuoino
est
2520
mors.
et
si
est i)orleur
cors.
vie le cors
(in''lle]
ne
soit, (jua/il
([(//
me
sara dire
plai/ie
en
(ji/j'il
arme
es ciel rauie.
Bie/ifais qui
eus
i\
fait
en vie
fins
2r)25
Laissons
les
homme
et
et
feme
bonne
may/ie.
2550
Le miroir de vie appeilo/(s de mort ce que fait auo/JS. Si connue aus veyut en prsent,
en cest exe/nple aprrteme/it mies ne le \us puit on descrire ne plus trs aperteme/it dire. Oyes cornent le moustreraie et, en mostrant, si le diraie ceulx qui en miroir se mire, de ce ci(u(') en sa fche at dire
;
:
Nos trouo/is que quiiiil Uiesucrist, cha lus, alat par le paiis por prechier et endoctrineir
2530
*
2535
puit cognoistrc et aprrchiuoir tout altre s'y puit perciuoir qui, en veyr et oyr ses pechie,
est alcuns
et puit
son peuple, qu'il voloit saueir, ** ses disciple aprs luy aloie/d, de sinjple drap vestis asloie/it, n'auoient mie drap royauls. A pies aloient chascun d'iceaus, ne cheuauclioie/il nuls destrier, ne n'usloieiiL orgueilleux ne fier souent les seruoit li plus sire.
;
2555
2560
2540
EXPLICIT ***
de
mort ramcnibrance
2544. Il manque une syllabe. Le vers n'est pas De quoi le corps est-il porteur ? V. 2518. Je pense qu'il faut lire no et ne i)as
v. V.
2520. 2521.
Il
manque
v. v.
corps
V.
.
Il
clair.
2529. Une syllabe de trop. 2535. Je pense que le copiste a oubli ce devant miroir . v. 2539. Probablement dix syllabes. Le texte semble corrompu qui parat avoir la double valeur de qui , en tant que sujet de puit et de oui . en tant que complment indirect de c est . V. 2542. Il manque un pied. * Au commencement de la ligne, pui effac
;
lider le
le
V. 2555.
Il
de
sol
.le
V.
25fil.
de arme . en ralit, une syllabe de trop, puisque disciple devrait tre suivi de s . sen effac devant seruoit .
final
a,
**
effac
y nouvel
***
il
mot
cxplicit
>-,
])uis
un
la
espace
feuille, le
vide,
aprs
lequel
commence, sur
devant
ne
li
est effac.
mme
Jeu suivant.
IV
Numro
et titre ajouts
par moi.
IV
111,1
Foy
Vray Dieu
I
que
i'aie
grant dsire
d'auoir aueuc
moy
Loyalt.
m'en
seroit
mais ons dist, et mon cuer le croyt, q(ui) oncque coyart n'out belle amie. Partant, se la philozomie de Loyalt veoir poioie,
30
ma
10
por discouurir
ma
conscience.
35
PRUDEnCE
Loyalt
15
Partant, de cuer vos supplions que silence vos nos prestes et prsentement vos veireis faire l'alyance de Foy Loyalt, tout par l'aroy d'Amor, de Prudence et d'Honeur et de Paix, dont, par le tenuer, demostreir vos clerement. Fait[es] paix et, incontinent, vos vereis le ieux comenchier.
LOYAT
Que vos
20
plaist,
Prudence?
PRUDEnCE
filhe, ie vos diraie, vos saueis cornent tout par vray, par honeur \us ai(e) gouerneit, tant que por estre marie
Ma
25
40
v. 22-3. La construction n'est pas claire. Il faut introduire une correction dont, par le tenuer, demostreir vos vuclh clerement tenuer est le mme que le franais moderne teneur . V. 29. Il faut entendre j'ai espoir quc...
:
'-
V. 35.
V. 37.
Il
est
Foy
;
cons[le]
manque un mot,
.
le
ic
vos diraie
82
esteis
MORALIT DE
Par coy,
l' ALLIANCE
DE FOY ET LOYALT
et
ie
en point et asses grande. s'(i) aucuns huy vus demande, en sus de moy, se responds que, sens Honeur, riens n'en fereis ne sains moy, car ensi le veulh 45 et ie le \us charge sur l'heul si quier que vus ameis Honeur.
;
;
Amor
Ilh vos est
par
moy
accord,
70
mains
n'aies qui
LOYALT
vus promet de cuer. Prudence, ma trs douce mre, que, por morir de mort ameir, ie ferai(e) vus comandement.
ie le
FoY
Je reue[n]rai(e) tout maintenant.
50
Et
en sera
tout temps.
75
PRUDEnCE
Se vos
le fait[es]
ensiment,
fo
21 vo]
FOY
I
!
Ay my Amour
cel[e]
ie
voy
droit l
1
que
i'ai(e)
tant
cieziree
55
Loyalt, li hault Dieu puissant vos doinst paix, sant, sens et ioie Vray est q(u/) Amor vers vus m'enuoie, por ce, belle, que i'ai(e) dezier de ma volent descouurir 80 vus, come ma soueraine dame en amour, cose est certaine car pastour ne saye viuans por reur[e] regnans sur les champs, que i'aime tant com(e) ie fay vus. 85 De faire vus plaisir suy tous entalent comands moy I
! ; :
Amour
Foy, gardeis bien que vos facis et coment vus parleis elh[e] c'est Loyalt la bone et belle, que Prudence at en gouernance.
:
Loyalt
Coment
60
aueis vos
non
Foy
Foy.
Foy
LOYAULT
Amour, par vos bone ordenance,
l'en
ma
besongne bien acquieueir. Dont, se me veulhies accorder que mon plaisir ie luy disisse
l'aie nom Loyalt vus dich que, por vrit, vos perdeis moy vos laingage, car vos ne responderaie [ie], sens Prudence et sens Honeur, riens.
Et
se
90
V.
46.
laquelle helt .
V.
est
se
54. On voit qu'il y a ici une nouvelle scne on trouve report vers l'endroit o Foy avait tout d'abord prononc son bref monologue.
V.
Je pense qu'il faut corriger fait en faut . Cet intervalle, par lequel je veux marquer que les paroles suivantes s'adressent non plus Amour mais Loyalt , n'existe pas dans le maV. 73. V. 75.
nuscrit.
V.
syllabes un mot indispensens a t omis. V. 71. jouquant , de joquier , avec la nuance de muser . 11 faut lire qu'i moins que qui ne soit quivalent que , et alors il manquerait une
64.
Il
:
manque deux
83.
.
il
faut
lire
probablement
pastour[e]
et
sable pour
le
say(e)
V. 85.
come
Il
V. 91-2.
faut,
responde
raie ie
ce qui
syllabe.
car
laingage
aige
HONNEUR ET AMOUR
l'OY
83
Amouh
Foy, g'yray, sens plus atargicr, 95
vole/1 tire h
Cv
io
Honeur
parler
et se ie puis ly lineir,
120
LOYALT
Foy, que Loyallc veult, auoir Prudence et Honeur luy couient, et qui aultr<'ine/}t se niai/itient,
point n'est teiu/s sage pastour.
FoY
Oyl voir
s'il
I
plaist vos et
Honneur
ensi.
Foy
Por acco[m]plir
le dieu d'amour, luy le retourneraie en v<'rs et tant Amor ie fcraie
Amour
100
Et
^.
le
alls
125
q(ui)
Honuer
parler(e)
me
menrat.
LOYALT
le
HonNEUR
voy deuers nos approchier Amour, qui vient cy, tout pensant,
Adieu, Foy
FOY
Adieu iusqu' i champs ie \us veiraie.
Amour
105
que sur
les
LOYALT
le croy q(ue) apointier
130
m'en yraie
HonNEUR
Amour, bien vengnies
queil cose aueis de
moy
Foy
Amour
vos fault laboreir por moy ou ie ne ferai(e) riens, veyut que ce n'est que tout bien que ie voy Loyalt veioir. Se m'estuet il Honeur auoir, qui soit mon moyen aueuc \us et \us saueis que ie suy tous desirans de vos voloir faire ; si vos prie, Amor dbonnaire q(uO ce vus me veulhies aidier.
il
Amor,
110
135
mari(es).
se vos vols,
my
140
voroit,
Foy mult
vole[n]tir(e) l'aroit
V. 94.
Il
manque
doit
parmi
telle
celles-ri,
il
>-,
v. 100.
Ms.
'<
die
effac
devant
amour
que
por
V. 111.
manquer un
;
que
au commencement
.
voloir serait plus clair que c veioir lui tre substitu, par ngligence, cause de
quia voy .
du
vers. V. 96.
v. 121.
loyalment
lisez
Loyalt
que
entendez
celui qui
V.
123.
Deux
syllabes de trop.
81
ri
II
MOHALin';
fioU'/il
iisloll
Im)/ih
('nst'/il)U',
1)1,
i.'ai.mani:i;
di;
i'ov
i.ovai.h';
I^dVALic
lili
Kc
((()
VOS
i^rrs.
MIC soiiir/M
(le
Ki'ii"t
dclroy
courir.
|,,/iNi;iiii
Cl'
iiio/Mi(>
l'oy. le
llli
n'oscroKc)
eliii/zip
ph/.v
venir
nie
semMe
I
sur
15
les
iiiyiieir
mes
hr/his,
180
i\nr
vos ne (|u/ies
(|/r'el|('|
(]((/
raison.
Non
por les leu, (|(/f' so/it loj/.v rnuis de rmiir nioiilo/ts cl n/tt^neuiix.
iille/idre
<leM cliiw/tps.
cl,
oridns, nllid
|.\,y
qn/
lov
l.ovAi/r^':
le
dov
lle;i
lieelie
nivneir.
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el
j|o,u>ir.
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l)o;is lour,
100
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Ne vos
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11)5
Ml on porale aleir(e)
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cheuids n'ai poi/it de re;Mie. ons ne le si'cil por o lenir, n \enlno/is nos du entiroil assiei
piishirelr
'
cl
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200
us Inhorenr sone/il
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;
lars
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eauK
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fo/il
el
desroheir
170
^.,
Kc/ilils se
appellcir,
cuii/.e
mulns
so/is
vrjemcnt.
I.oyallt'',
|;,,y
l.\)v
Dieu i\iii ne ment. vos venlli|el de tonv mal gardeir |Mc vos lavil II. lame/ileir ? pur Une amour, dltles) le moy.
l.t)yalte. le
nMi lero;il
1
il
moy. car
il
n'o/it
205
de
moy
ne de
(|in
l.eanlti- cnrre.
175
l/anemy,
leur fait
ohlieir vos
my.
V.
M,
il'uluutl Wiil
: v
|iliis
iiisituuMil.
v,
(lu
er su
quil
ii
'ITiU'i^.
V.
niauine une
17-.
sylliilio.
le
do vurlor ses rythims, VoycJt riiilrodiuildii. lis diu\ ixlilsvirs se trouvent iluuiue fols A 1:1 lin d(" lu liniu-, dislinnniVx nitif i-n\ rt M^pmt^s dn mis procdent pins lon>;. p;n U' donidc trait vortiial
l'cssMi inic fuit ici raiitciir
V.
IM
Sur
eluu)H,oineiil
tle
aiiMre
et
t|ii'eniploie
)|.
PAIX
LoYAi.rf-;
l.r
I.OYAUTf-:
H5
vicnl droy cy
Hiillclr
l'ru(le//c(',
210
iii;ii/is
l'iiix
I*'()Y
2:55
porcoy
cuydicr.
ill
Ivslas
laissay ?
Loyalt, c'est,
i\
nio/j
Paix
Porcoy Loyalt
V
Se cy
vic/it, se
le
saluirons
seioir.
el le faiso/js leis
nos
Loyalt;
LOYALT
I(c)
f'/cst
y troual(c)
dit
voir,
21
r>
(',o/Hioilies(! et A//il)ision
nai/ilcna/it le rccof^noy.
auec culx
el Prrsn//)|)cion,
et, parla//t, ie
m'en dcparly.
l-'OY
210
Paix
Dieu vos vcid[c|
f^ardcir d'anoy,
FOY
Bie/j vengna/il, l'aix, vens
seoir,
m'en
flst
partir,
<levie/J-ge
|)astureil
2-15
220
ne ianiais, qui soit laid ne, bel, le mien cors ne les srruiral, la/it qu'il ayent cellej gCAit l.
L','YAI,T/C
Paix
Ilh so/it lresl)ie/j l,
Dieu nuTchi.
ainsi
ne fcraKe)-(ieJ
Que
Paix
LoYAJ.rf-.
Paix
225
el vos
il
ne saife), Paix. Li pastureil n'ozeront ph/.s as cha/np aleir, puis que nuis ne les vcult f^ardeir. le ne sai(e) queil coze ons ferai.
le
II
250
se,
sens vos, en
lieu astoie.
Paix
Oncq[up) puis que vu.s cors laisat des III Estas la compangnie, bien n'auicnt en celfe] partie ne ne fera, se Dieu n'y pense.
Loyaj/i k
Paix el vos, {-"oy, dont, s'il m'anoic, ons ne s'en doil point arn/?ruelhicr, ie pr/ie hault Dieu droilurier
([lii
2:i0
255
V. 210.
Il
faudrait
faut
lire
lire,
aucucque
pour complter
crois
le
V. 245.
expression
:
vers.
V.
Il
et qui signifie
ou raison
215.
S'il
comme
je
le
dit(es)
y a une syllabe de
V.
tro[j.
210. L'addition
du pronom
aux
ie
Avarice et Orgueil,
nomms
restituerait le
mtre.
Une
syllabe de trop.
86
La douce Vierge
glorieuse
car
il
Paix
Saueis quoy ? il nos couint taire, car ly trop parleir riens n'y vault.
Paix
Loyalt, laisies tout aleir prends en \us resconfort, car en moy nuls resort,
et se ce n'est
260
280
FOY
Non
voir,
Paix
Loyalt
PRUDEnCE
nos fault, en recynant, nos deul complaindre.
1
Or cha
il
285
Paix
C'est voir
1
amoureusement
or sus
veulhons attaindre
l(e)
hierbet.
que nos Talons requeir auant, car il est de reuenir temps. Alons y, s'il vos semble bons.
290
Foy
Vechy baudrier
nouellet(e)
bis.
Honeur
265
Prudence, vos deuisions Aueuc Amour \us y venreis, afin que parleir vus l'oreis,
!
Loyalt
Et vechy des
et des
quant Amor
le
raysonera.
PRUDEnCE
Ly myen
cors volentire yrat,
c'est
29h
vos
plaisir.
Paix
Je ne vos sai(e) que presenteir, que ce wastelet foret et ce cautelet de doret, qui fut cuys hiersoir en nostre
Amour
Grand merchi. Prudence
!
fors
estre.
Paix
Venir
Loyalt
voy
le
droit cha
Honeur
et
Amor
?
ne
sai(e)
ie
mains
275
et
les
300
V. 257. Il faut, pour le sens, corriger qu'il en qui . V. 269. gowier , v. fr. goiere, gouiere , tarte au
272) un petit gteau ( wastelet ) fourr et un cautelet de doret c'est-dire un quartier ( quartelet ) de cette tarte encore fameuse aujourd'hui au pays de Lige et qu'on appelle la dorye . V. 266. Je lirais plutt vis , mais bis va mieux
(v.
suy
[de] doleur
pour anoyeuse .
le
sens,
corriger
mains
:
pour
le
sens.
V. 275.
due au
Je crois qu'il y a l une interversion de mots copiste. Il faudrait rectifier le ne sai ce que
:
V. 281. Il faut suppler pour le sens et le mtre car en moy [n'i a]... V. 28-1. 11 s'agit des trois Estats . Le sujet est un peu loign, mais le sens n'est pas douteux. V. 285. 11 y a un pied de trop. V. 290. plaist effac devant semble . V. 294. Il faut peut-tre corriger araysonera . v. 299. Il manque une syllabe.
SCNE PASTORALE
FOY
nos en couic/it rallcir; veuillons nos partir de cy.
Ilh
87
Amour
Nos volons
faire l'alyance,
LOYALT
Je croy bien q{in) ons vie/it aprs my, por ce que ie tlenieurt la/it.
Loyalt, de vos et de Foy, responds tout par ho/nu'ur vos volenl, ie vos en prie.
;
320
moy
Loyalt
crs que (ie) ne suy mie en voloir de dsobir
Amour,
FOY
305 A vos prens congiet maintenant, car ie croy q(n/) Amour me vient queir[e].
325
ensi.
Amour
LOYALT
C'est trs bien dit. Pleuisseis cy,
en la prsence de nos
tos.
Paix
FOY
Adieu, Paix
!
Honeur
et
330
Paix
Or adieu, Foy, freire. le voy q(ue) Honeur de moy s'aproche auoir ne puy nul reproche
de ly ataindre par raison.
Amor
Ons puit bien une pau
;
deuiseir
310
Amour
Honeur, metteis
les raison,
cornent porueiis sont d'ostilh. Vecy Foy, le pasteur soubtilh, qui poinchon at et escorgie, flieme et pannetier[e] laichie, waghe, iupilh et cappel gry,
alesne, forche, aguye(l) et fy,
335
por ses
soleir rataconneir,
340
HonNEUR
PRUDEnCE
Aresteis tous cy
1
Et
Foy
Volentier
fo
I
car
et
at boise
ongement
;
muse
315
auoit une
345
22
r]
Honeur
or leur veulhies compteir
el
Amor,
FOY
l'en ai(e) bien
(courroie),
une
ou lancette de chirurgien (le Dialogues de S' Grinod. lesseie), une wage ou haut de chausse, une jupjlle , casaque troite et un chapeau gris, une alne, une forche (des ciseaux), une aiguille et du fd, pour rataconneir
un
flieme
est dans un texte wallon, les goire), une gibecire lace (wal.
mot
(rapicer) ses souliers. Quant Loyalt , elle apporte, au dire de sa mre, une bote parfum, une musette ou chalumeau, une houlette, un chapeau ou une couronne, un fretiel ou frestcl , c'est--dire une flte de Pan.
88
Amour
coulent coniondre ensemble par honeur.
les
Se
Paix
Se
coment le monde se gouerne une chascun de vos s'i desernc ainsi fait on de Loyalt. Mains quz porat viure plant, on verat encor auenir que chascun nos venra qurir
:
380
me
se/Tjbleroit le
melheur
q(u/) ons attendist iusq(ue) demain. 350 Puis q{ui) ense/nle ont toquiet les main,
il
et nos desiran auoir plus que richesse, argent n(e) auoir, q(u/) ons poroit monde troueir.
doit suffr por le prsent. Entrues feran rase[m]blement des amis, Loyault et Foy.
FOY
Paix, ne vos veulhies desentire de nos, et nos vos en prions.
385
Honeur
Loyalt
Paix, plaise vos d'aueuc eulx doy,
le
355
Helas,
vus en
pr/ie,
demoreir
Amor, voir(e)ment
;
faisons
entre vos
ne nos
laissies
mye
Paix
Prudeuce
Mains que Foy se veulh accordeir tenir bone compangnie
Loyalt, tou/[e] sa vie,
et el ensi parellement;
ie
390
360
FOY
Honneur,
Amour, Prudence
compangnie
ie
bon
cuer,
Amen
leur tenrai(e).
Loyalt
HonNEUR
Amen
demouray, tant q(u/) Amour aueuc eulx aront
et deleis vos et ensi tost qu'il le layront,
Paix
365
Amour
Or, vos souengne,
vos
me
veireis
d'eaulx dpartir.
Paix
vos vorai(e) seruir, car sens Amour n'y demeuroie, por plains i solier de manoie. Portant, beaus enffe, ie vos dy, que vos aies sor ce auis, affm que point ne me perdes, et ensi soy considrs
ie
Honeur, de faire la porueance demain, par teil ordonnance quz ensemble nos en puis estre.
370
Honneur,
Honeur
"Veulhons nos partir de cet estre, por nos recreacioneir. Faisons les menestrs jueir ou nos chantons dpartir.
395
375
V. 349.
alors
V. crit
Il y a peut-tre ensemble . Le b serait mal form et demi biff. 351. Une main postrieure, peut-tre celle qui a
V. 385.
desentire
en songeant
seconde Nativit de ce manuscrit, a corrig tochiet . De mme, elle a eJac doy et crit deuz ,
la
au
cas sujet de
>
V. 377.
deserne
pour
lire desenteir , de attacher. Le sens serait donc sparer . que le scribe n'ait pas compris ce mot. V. 392. Une syllabe de trop. V. 394. Il faudrait corriger qu' ensemble nos en
aura pour
des
crit
la rime.
puissons estre
FIN
lamais iu> nos puis Paix failliir, cy n(e) ailleur o que nos soio/is, si vrai(e) i\iir nos \c dsirons
l'auoir ius(|(/('|s] niorir.
DU JEU
nos vcuihics pardo/meir, car n'au()/)s volu viseir Il dire chose desplaisant r p<TSO/)ne qui soit viuanl. Ensi le lesinogne Bonucrier,
se
le
89
100
410
(JIANSON
fo
leqnfil veult
Dieu supplier
415
1 !
23
V]
La
fin
de ieux
Vos, qui aucis volu oyr nos ieux et nos/re cnbatcnient, nos vos requrons humbleinc/it qu'il le vos plaist en gret prendre et, s'il y at riens qne reprendre,
Ce doinst Dieu
405
;
et Sai/ile
ic
Marie
prendeis en gret,
vos en pr/ie
EXPLICIT
pour rendre le vers correct, car nos n'auons... . V. 4-12. Probablement une syllabe de trop, moins que le ne soit encliti(iue et ne s'ajoute ensi sans former un pied. Sur Bonuerier , voyez l'Introduction. * (^lianson , ajout postrieurement dans la marge et peut-tre d'une autre criture.
V.
409.
Il
serait
facile,
:
<.<
de restituer
le
pronom
sujet de cet pilogue et de sa resseml'pilogue de notre premire Nativit' voyez l'Introduction. Il y est question aussi des allusions historiques contenues dans cette gracieuse mov.
413.
Au
blance
avec
ralit.
v. 415.
Une
syllabe de trop.
MORALIT
DU PLERINAGE DE LA VIE HUMAINE
Chiffre
et titre ajouts
par moi.
TEXTE DU PLERINAGE
DE
GUIL.
TEXTE DE LA MORALIT
DU
MS. G 17 Dli
TEXTE DU PL1:RINAGE
MS. Uli l-'LOnKFrF,, A
I,A
DE DEOUILEVILLE
CHANTILLY
llIliLIOTII^QDE
ROYALE
UE BRUXELLES (18061-18069).
LE
rilElilNAr.!:;
DE VIE HUMAINE
OE
Guillaume de DEGUILEVILLE
B.
N'.,
ms.
fr.
1818, d. Stiirzingcr.
Le Plerin et Raison ont vu Mose prparer, avec l'aide de (IrAce de Dieu, son repas et changer le pain en chair et le vin en sang. Le Plerin interroge Raison, cf. p. 47, v. 1471. Cette introduction est ncessaire. Elle explique les vers suivants qui se prsentent trop brutalement dans notre Moralit, laquelle demeure assez obs_ cure, si on ne recourt pas au Plerinage'
qu'avez Toute esbahic me scmblez, Enseigniez moi de ce mcngier
Cm COMEHCHE LE lEUX DE PELERI- [f NAGE HUMAINE ET PrCMIREMEnT POroLE LE Plerin a dame Rayson et
DIST
:
21
r!
[fo
142 v"
Dame,
Dame,
qu'es ce qu'aueis
Damme,
di-ge,
qu'esse
c'aus ?
Toutte enbahie
ensignics
et
moy
Et m'en
veuilliez
un pou preschicr
:
me
veulhies de ce niaingier.
m'en
voilhies
pau prech/er
Raison pable
1475
Raison
Cerle,
Certes, dist
elle,
non
ferai,
;
mon
freir,
point
ie
n'enten,
non
feray,
Quar Cy me
mon entendement
mon entendement.
ie
Et mon sens tout outreement Avugle sui, (je) n'i voi gote, 1480 Perdue (i) ai ma vcue toute. Oncques mais si esbahie
aueugleic
suj',
perdue
ai(e)
ma
Oncque mais, en
ne suys
car, se
si
ma
vie,
mes entendcmens tout outreement et mes sens. Aveugles suy, je ne voy goutte, pierdue en ay veuwe toutte. Onques mais ensi enbahie
Chi
fault
me
Ne
fu en toute
ma
vie,
trs esbahie
10
fait
je
Quar
Moysc[s] ewist
oef
d'ung
(i)
143 calemiel
[f
r<>
Et sans point
fallu
faire merueille
nouuiel
modifier parfois, pour faciliter la comparaison, l'accentuation et la ponctuation de l'diteur qui je laisse cependant la responsabilit de son texte. Dans la prosodie de l'auteur, la syllabe fmale du vers compte, mme lorsque la voyelle est un e atone.
N.-B.
Il
m'a
v. 1. On a vu par l'Introduction que notre Moralit n'est en somme qu'une traduction ou une version ligeoise du Plerinage de la vie humaine de Guillaume de UiguUeville. On comprend l'intrt qu'il y a pour le linguiste possder, en regard un de l'autre, trois textes identiques, l'un en franais du xiv^, l'autre en ligeois, le troisime en namurois plus ou moins franciss du xv"= sicle. Nous aurions d'ailleurs hsit reproduire le texte du Plerinage de Digulleville si l'dition qu'en a faite M. Stiirzinger pour le Roxburghe-Club n'tait si rare. Je prie qu'on ne s'inquite pas des blancs laisss entre certains vers. Ils sont destins placer en regard l'un de l'autre les vers correspondant dans les deux versions. V. 1. On remartiuera ici aussi la maladresse de l'arranieur, qui n'a mme pas songe remplacer les deux pieds manquant par suite de la suppression de Ia formule narrative dis-je de l'original.
I
V
il
4.
Il
manque une
syllabe.
freir n'est v. 5. L'addition y a en ralit une syllabe de trop. V. 6. Une syllabe de trop. De V. 10. Il manque une syllabe. V. 12. Il manque deux syllabes.
mon
mon
frelre
mme
au vers suivant.
** Sur ce f" 24 r", il n'y a qu'un vers par ligne, mais, ds le verso de ce mme folio, le copiste revient au systme qu'il a employ pour les deux moralits prcdentes, c'est--dire deux vers par ligne rimant ensemble et spars l'un de l'autre par un double trait vertical. Il n'y a qu'une diffrence notable, c'est que le dernier et le premier vers de chaque rplique ne sont pas isols sur la ligne et ne riment pas l'un avec l'autre. Voyez, ce sujet, l'Introduction-
94
1485 Eust fait ce cornu Moyses, Assez en fusse en bonne pcs.
Moyse,
bone paix
Mes toute esbahie il m'a fait, Quar char vive de pain a fait Et de vin, sanc pour (son) buvrage,
1490 Contre nature et contre usaige. Et vraiement je le dirai
15
et
A
Et
Nature quant
si
la verrai
le
veyraie
r envolerai parler
et se renvoicrai(e) parlcir
A Grce Dieu sans point tarder ; 1495 Quar ce fait elle (tres)tout faire, (Et) trop souvent li est contraire, Perdre li fait par (son) haussaige Sa coustume et son usaige.
Les vers 1499 1518 constituenl une sorte de rubrique descriptive dite par l'Acteur, puis les deux textes continuent se rpondre
parjaitenient.
Grce Dieu, sens demoreir car tout ce at elh[e] fait faire, car trop souent luy est contraire perde luy fait, par son hausaige, ses costume[s] et ses usage.
;
20
:
Mais toutte enbahie me fait, car char viue de pain [a] fait et de vin, sanc, por se buu(e)rage, contre Nature et contre usage, et vraiement, je le diray Nature, quant le veray, et si renvoi(e)ray tos parler Grasce Dieu, sans arester car chc fait elle de tout faire
;
et, trop souuent, li est contraire. Perdre li fait par sen hausaige se coustume[s] et son usaige.
Nature
:
Dame, qui
asteis
25
Dame, dist-elle, vous je vien 1520 Tencicr pour deflendre le mien. Dont vous vient il remuer Mes ordenances et muer ? Soufflre vous dust assez La partie que vous avez, 1525 Sans vous de la mole mesler
Et sans y mestrise clamer.
vos tenchier ie vien g, por dfendre et gardeir le mien. Dont vos vient ruyncir mes ordenance[s] et mueir ? SouflBre il vous dewst asseis
Damme,
dist elle,
vous
je
vieng
30
il
que vos aueis, sens vos de la miene melheir et sens maistresse \us y clameir.
la partie
maistrie clamer.
aist partie.
Ou
avez (la) seigneurie, Sans ce que autre i ait partie. Les estoiles faites tourner
ciel
De
ciel
aueis le signorie
35
Dou
Les
les
faites
tourner,
Et
les
planetej varier.
Les esprs com vous voulez [Ou] tost ou tart vous dmenez. Envis voir vous soufferrez Et mont envis vous vourrez Que de rien je m'en meslasse.
souffreries
40
Donc
Se en
ma part vous clamiez Haussage ou vous en meslez Aussi tost vourroie mourir
1540
1549
Com
je pourroie ce soufrir.
que de tout ce riens me mellasse et dont, ie seroye mult lasse, se en ma part wus clamessies haussage ou vos en mellichies, car mieux amcroie morir que ce me conuenist souffrir. Dehors
l
45
tempre ou tart vous les dmens De uoir say qu'envis soufferies et mult envis vous voriiez que je de riens je m'en melaisse et donc voir, je seroie (bj'en) lasse, se, en me part, riens vous clamiez hausaige ou vous en meslesies Ausi tost voroie morir que je poroie che souffrir.
De hors est (la) vostre partie. L avez (vous) la seigneurie. L pouez vous, se vous vouls,
Faire assez de nouvelets.
et l avs le signourie.
faire asseis
Se (de) Venus, beste cornue (de) Mercure, une tortue (Vous) faisiez, bien m'en tairoye
Ou
pos vos, se vos voleis, de nouelletez. Se de Venus, beist[e] cornue ou de Mercure, une lourtue vus fessissies, bien m'en tairoie,
L poes
50
Se de Venus, bieste cornue ou de Mercure, unne tortue vous faisies, de che me tairoie
V. 1494. Une syllabe de trop. V. 1526. Variante. Ms. If' : mestresse ; autre manuscrit a niaislric y .
.
un
V. 13. Le vers 13 n'a de sens que si l'on restitue, avant lui, le Mes toute esbahie il m'a fait de l'original. L'arrangeur a voulu rduire 6 vers 4, mais il l'a fait assez maladroitement. V. 23. Le copiste a, je crois, crit d'abord haissage . Haussaige signifie orgueil. V. 25-26-27. Ces trois vers estropis tmoignent de nouveau de la gaucherie de l'adaptateur,
qui a d
V. 29. v. 31. V. 34.
les
Il
inventer.
manque
dewst
il
aprs
vient
le texte qu'il avait sous les yeux qui, ne l'oublions pas, n'est pas ncessairement la version reproduite dans notre premire ni dans notre troisime colonne. V. 39. t tart est une maladresse pour tort .
compte pour deux syllabes. Une syllabe de trop. Le copiste aura interpol
95
no
jaii
(ja)
do rion
non
parloroyo
no
l
do rions
n<"
pfjrloroio
55
Li\
ondroil iw oiainio jo
niai/is
13 v
vons
home
ot
fomo
faire parloir,
Hommes
GO
et
femmes fay
parler,
1595 Do tout sui danio ol mostresse. Mes avis m'est que (pour) baiosse Malement me voulez tenir. Quant mon vin faites devenir Sane pour faire nuef bevrage. 1600 A bien pou que n'en crrage. Du pain (si) grant courons n'ai mie, Quar do crouste ne de mie Faire onques ne m'entremis Ne onques paine je n'i mis, 1605 Mais (bien) voirs est que je baillai La matire et delivray
Dame
malement me
voleis tenir,
Malement me
(juo
:
vols tenir,
mon
sano por faire noueal beuurage (J5 a bien pou que ie n'en enrage. De pain si grant corouch(e) n'ai(c) myo,
car oncque faire
ie
pou que
je n'en esragc.
:
ne m'entremis
qne
ie
grant courouc n'ay mie on pos ou crousL ou mie, onques i)aiiu'[sl che ne mich no nulle labeur je n'y fich,
])ain si
Dou
faire
mains bien
la
est voir(e)
bailhayc
Dont on Et pour
le fait,
ce savez-vous
ce ai-je
au cuers courous.
maloiro ol le deliu(o)raye, 70 dont ons le fait, ce saueis vus [f" 24 V]* por coy i'aie au cour chorochc*;
:
mais ilh est voirs que je laissay le malere et le deliuray dont on le fait, che saus vous, et pour che ay au cuer courous.
1651 Et bien vous di, se ne fussiez Si grant dame, tost eussiez La guerre et vous me preissc Et puis ainsi vous aprcisse 1655 A mes usages tresmuer, Sans moy sommer ne apeller.
[L'acteur parle].
et bien
si
vus
dit, se
ne fuissics
75
Et vous dich
si
grand(e)
damme,
tos ewissies
prcsisse,
le
guerre et vous
me
sens
moy
soneir ne appelleir.
Grce de Dieu
1660 Nature, trop par (est)cs fiere, Qui ainsi moy firement
Parls
et
Nature, trop
qui
si
fiere esteis
orgueilleusement.
Bien croi que estes abevree De vos vins et enyvree 1665 Et forsenee bien semblez De la grant ire que monstrez
orguelheussement moy parlez 80 et croy bien que soyes abeuurce de vus bons vin et enyuree et, par voslre manire de parloir,
;
Nature, vous lestes trop fiere, qui moy ensi firement parls et orguilheusement. Bien croy que soiies cniuree ^ de vos fors vins et enburee,
et foursenee bzen sarabls
Ne
V. 59. Les rgles de la syntaxe seraient satisfaites, si l'on remplaait le singulier par le pluriel, et l'infinitif par l'indicatit prsent fais , comme dans l'original. V. 68. Vers trop long et rime incorrecte, ce qui n'a rien d'tormant, car l'arrangeur de la Moralit
2. cour . V. 72. Il manque une syllabe. Corrigez : cuer ou V. 75. presist est une faute pour prcsisse . v. 7!). Il manque une syllabe, peut-tre l'adverbe il valeur superlative par . v. 80. Vers arrang par le copiste et, naturellement, compltement manque. Il a 11 syllabes. qui orguelhcusemcnt parlez . est cependant facile ramener 8 syllabes v. 81. Le et est de trop sans doute. v. 83-4. Vers arrangs et estropis (10 et 11 syllabes). La rime est mauvaise aussi.
:
Il
* Sur cette page et sur le r" du folio suivant, d'une mme ligne, est remplace par le point ou
la
les
deux vers,
les
deux points.
(1) Lisez (2) Ms.
impressions en jure .
96
Nouvcl(e)ment cl N'a pas mont que
radotee,
dit aviez
et
radotee.
Quar sans
avis parls
moy
pas lonc que dit avies que trop hastieue vous n'esties, mais en vous le contraire voy, car, sans aduis, parls moy.
1683 Or (me) dites, dame Nature, Qui ainsi de forfaiture 1685 Me reprenez et me blasmez Et de bonnage me arguez. Qui dites que mont mespris ay, Quant en vostre courtil entrai. Se Diex vous gart, de qui tenez 1690 Et dont vous vient ce que avez Vous semblez le porc sauvage Qui mengut en son boscage
90
me
Le glan
Dont
il
de bonnage m'argiiez et dit[es] qui mult mesprs ay, quant en vos/re porpris entray, se Dieu \us gard(e), de qui teneis 95 ne dont vient ce que \us aueiz ? Vos resembleis le porc sauage, qui va mengant, par le boscage, le glan, ne point ne regarde dont il luy vient ne de queil part. 100
reprends et argiis bonnaige me parls, et dittes que mult mespr/s ay, quant dedens vous pourpris entray,
et de
Dieu vous gart, de cuy tens dont vous vient che que avs B/en resambls le porc sauage, ' qui ma[n]gut ens ou boscaige
se et
le
dont che
1699 Aussi cuit, ne me connoissics 1700 Ou connoistre ne me daigniez. Pour ce que dbonnaire sui Et tcncerrcsse point ne sui. Ouvrez un pou discrtement Les yex de vostre entendement 1705 (Quar) se bien ouvrez la paupire. Moi maistresse et vous chamb(e)rierc Trouverez tout apcrtement
!
Ausi cuys ne
moy
cognissies,
Et
lors
parlerez
doucement
tenez.
A
1710
Jadis de
fin que huiseuse ne fussiez Et que de tout me rendissiez Conte loyal (si) com baiesse
ou cognoist[rc] ne daingnies, por ce que dbonnaire suy et qu' tenchier ie ne m'esmuy. Ouureis une pau discrtement 105 les oeull(e) de vos/re entendement, car, se bien ouureis vus paupire, moy maistres et \us chamberier[e] troucreis tou/ apertement et lors parlereis {vus) douchement 110 moy et honeur(e) me ferles de tou/ ce que de moy teneis. Car, iadis, par ma cortoisie, de ce monde i grande partie vos bailhai(e), por vus occuppeir, 115 et vus por loyalment ouurcir, par quoy oyseusse ne fuissies et que de tou/ (ce) me rendissies loyal compte, si comme bayesse doit tous iour fair sa maistresse. 120
moy
du cognoistre ne moy
et ne
daigniez,
moy
chiertainement,
fers
moy homaige
de quanques que de moy tens. Jaudis, par me grant court esie, [f 144 v dou monde une grant partie ^ vous bailhay, pour vous occuper, et pour i loyalment ourer, ' affn que wyseuses ne fuissies
que de tout me rendissies conte loyal, si com(me) baiesse doit tous jours faire sa maistresse.
et
1737 Or duEsicz don[qucs] savoir Que sans moi n'avs nul pouoir
Et
ce prouverai-j assez
1740 Par ce que devant dit avez. Bien connoissiez que varier Fas les estoiles et tourner.
doncq(ue) bien sauoir que, sens moy, n'aueis nul poioir et ce prouuera-ge asseis par ce que, deuant, dit aueis. Bien cognissies que remueir
Si dewissies
pooir,
et che je (vous)
prouueray asss
125
fay
le
firmament
et tourneir.
par che que, deuant, dit avs. Bien cognissies que variier fay les estoiellez et tourniier
si
contre
V. 1709. Var.
ferls
V. 99. Il manque une syllabe. L'absence de rime montre que nous avons de nouveau affaire une maladresse de notre copiste et qu'il faut, selon l'original, corriger ne regarde en n'a le regart . V. 108. Probablement maistresse . V. 114. .Je pense qu'il faut lire une et faire abstraction de !' e final de o grande '. V. 119. On peut retrancher si ou mieux encore ne compter com(me) n que pour un pied. (1) Je pense qu'il manque une syllabe. (2) l'ne syllabe manque. parat tre lid. (3) Le c de que
>
NATUKE ET
C.HACi:
DE DEU
97
IS'-'D
Or l'u faitrs (|iiaii(|Uo vous plaisl, Quar nunl ou piu ui'en fsl. Eslccsriez vous ou courourifz, So vous NDUllV, ou l'U tlMU'il'/. Quar, pour vous, v'wn ne lairoio
!
Or en
fail|ts| cpia/il
([ii'il
\iis i)laist,
;
Or en
130
faeliies
quauc|//rs
voi/s
plest,
[f
ICnleechies vo.s ou courechies,
se vo(/s vols,
115
r"
car,
por
vu.v, rii7is ie
n'eu lairoic
ou vous
rle/is
laisies,
De
faire ee
que
ie
voulroie.
car
je, poi/r
vous,
n'en
lairoic
Natihk
1838
l'Aui;
(inAci;
ai
Diiiu
Nature
Dame,
et
je
Dame,
bien vous
VA bien voi cpi' 1840 Je ne |)ourroie pas durer Miex vaut que vous obisse Que rien contre vous disse,
;
135
[Ici
le
lacune,
il
[tendu
vos obisse
\iis ie disisse
1!)H1 (le l'original fraiivais. Hieii n'in(lique eepciulaiii celle omission dans le nianiiscril et le copisle ou l'arrant^eur I)asse (lireeleinenl du vers faire de elle ([ue ileiieroie la rubri(iuc qu'on
b
18 15
trouvera plus
loin.j
140
Grce Dieu
p.\rle
a Nature:
Grce
Ilardiement tout
car
ie tien
de
Dieu
disies,
ieu ce que
me
direis
Quanqu
Et quan([ue
Si
contene
ie
suy
145
Nature parle
Nature
dist
:
Grce Dieu
ai
Nature
Puis (loncq(ue) que
ie
Puis que je
i'ai(e)
congie de dire,
argiierai(e)
de \us
dit.
Pour
1855
ce
que grandement
me
dcul
que
(la)
maistrcssc
Vus
Ne
(Et)
1800 Pour
baiesse,
;
aueis dit que la maistresse ne doit point estrc sens bayesse et moy bayesse aueis tenue, por laqudl chose ie argile que se vus estcis la maistresse, aueuc vus, come bayesse,
je doy(c) tous iour estre appellec
150
155
Doi tous jours estrc apclee (Et) sans moi, nulle chose ne 1865 Ne devez faire ne muer,
ne sens
moy
1883
En
touz temps
et
me
devez mener
Avec vous
moi
apeler,
En tous temps me deueis myneir aueuc \us et appelleir et mies me fust, ce m'est aduis,
160
V. 131. Une syllabe de trop. V. 1.35. Neuf syllabes et pas de rime. V. 142, 143 et 144 ont respectivement 7, 10, 7 syllabe. A l'imperfection des mtr* aussi bicrt qu' celle des rimes, on sent la main du copiste, qui a d supprimer les formules narratives de son modle et qui a voulu raccourcir. Il faudrait, selon le dialecte de l'arrangeur, corriger peut-tre disies en disels ". contene n contente. Comme aujourd'hui encore en wallon. v. 146 et 147 sont peut-tre corrects pour le rythme, mais ne le sont pas pour la rime. Il y a cependant, de 142 147 ou de 144 147, succession d'assonances en -i . Nouvelle intervention du
, ,
copiste ou de l'arrangeur. v. 1.55. II nian<iue une syllabe. Peut-tre faut-il lire aueuc[que] . V. 157. Ce vers de 12 syllabes est le rsultat de la fusion des v. 18()4 et 1865 quer cette rime appellee mueir , que l'original n'aurait pas tolre. V. 159. Voyez v. 155, note.
: :
du
Plerinage.
Remar-
98
Que avec vous fusse touz
dis
Qui de vous font touz leur aviax. Vostre pouer vous leur donnez
1890 Et pour euls donner me tolez Et non pour quant, nul tel pouoir Onques de vous ne pou avoir Que de pain char faire sceusse Et vin en sanc muer peusse, 1895 Et si ai je fait mon devoir En touz temps selonc mon pouoir
;
qui aueuc vus fust toudis, que ce noueals ofTiciaus, qui de vus font leur obiaux. Vos/re poioir vus leur donneis, que, por eux donneir, me tolls ; 165 et non por quant, nul(le) teil poioir oncque de vus ne puis auoir que de pain, char faire (ic) pcuisse ne vin en sanc mueir (ie) sewisfse] et si ay vers vus fait mon deuoir, 170 en tous te/nps, soloncqfuc) mon poioir.
Grce de Dieu
Certe, en nulle guyse,
ic
(Je) ne
me
plain de vo scrvise.
ne
me
Bien sai qu'assez bien fait avez, 1900 Mais s'autre chose ne voulez Dire, assez tost vous respondrai N'autre conseil ja ne querrai .
choze dire me vols, 175 aultre choze ne respond(e)raic que i nul(le) conseil n'en quieraye.
mais
s(e) alt/e
Nature
Nennil
dist-elle.
Et
je respont,
Nenilh
Grce de Dieu
Dist Grce, ce qui vous confont 1905 C'est ce que pas vous n'entendez. Mes diz droit ne ne pesez, Quar quant je diz que (la) mestresse (En) touz temps doit avoir baiesse, Ce fu bien dit, je le maintien, 1910 Mes., en ce, ne gaaignis vous rien ; Quar pas ne diz que en touz lieus, Mais en touz temps qui n'est pas tieux Quar s'en touz liex baiesse avoit,
:
plus vos confond, que pas ne comprendeis mes dis droit ne entendeis 180 car quant ie dy que la maistrese, en tous temps, doit auoir bayese,
c'est ce
;
La chose que
La mestresse
1915
plus tourneroit
et
servitute et deshonneur
Qu' sa franchise
s'onneur
doit, voit,
mains, en ce, ne gaingnies vus riens, car pas ne dy que en tous lieu, 185 mains en tous temps que n'est pas tiens car s'en (temps) lieu, bayese auoit, por la maistres plus tourneroit seruitude et deshoneur qu'd sa franchiese et son honeur, 190 mains en tous temps auoir le doit,
;
fin
que
li
puist ordener
ordenneir
1920 Ce qu'elle veut et commander. Ce ci, si comme dvis. Pas bien entendu n'avs.
ce qu'el[e] veult et
et ce,
si
comandeir
corne dewissies,
195
V. 161. Il faudrait corriger fus[se]. V. 163. aviaux , veut dire aieux ; obiaux doit tre pour obliaux, celui qui doit le cens appel oublie (Cf. Cange, Glosxariuni mediae et infimae latinilatis, d, Favre, 1887, t. IX, p. 58 et 286. V. 166. Ce vers, jusqu' la lettre p de poioir , a t recopi dj par erreur aprs le v. 159. et a t effac par le copiste. V. 170. Il faudrait lire et s'ay . V. 172. La formule narrative a t simplement laisse de ct. Il en rsulte une perte de deux
Du
syllabes,
V. 175 a dj t copi par erreur (avec la variante aultre ), aprs le v. 173 ; puis il a t elTac. Ce V. 175 a 2 ou 3 pieds de trop. V. 178. Non seulement ce vers est incorrect, 10 syllabes, mais il ne rime avec aucun autre. V. 183. Il faudrait suppler bien a\ant dit . V. 186. tiens fausse lecture pour tiens , forme inconnue au copiste ou l'arrangeur. La construction et le sens ne sont pas d'ailleurs trs nets. V. 187. temps doit tre remplac par tous ; erreur du copiste. V. 190 qu' vaudrait mieux pour le sens. V. 101 n'a point de vers (jui rime avec lui. La fin de la ligne, que devait occuper ce vers, est d'ailleurs reste en blanc dans le manuscrit. v. 192. Il faudrait elle au lieu de il le .
:
PENITENCE
1977 Se auoiins dons espeoiaus
et
99
se aulcu/is
dons especiale
[fol.
Je donne ims oITlelaus, Ne voi que de rien i perdez, 1980 Folie est. se eourrouz (en) avez.
le donc h mes odlciauls, grande folie est de vos eorouchier, car n'y prrdeis une denier.
25
rI
CoMMunr
Natuhe
riuE
MiiiiiCHiT
A Grascii Diiiu
Nature
1985
je
vous
pri
aiez merci,
Quar i)lainemeiit ma faute Esmeue me sui folement vous lierement. 1990 De parler
i\
voi.
Dame, humblemc/it \iis pr/ic que de moy ayes meirchi ne ]il//.s n(e) arf^iicis co/ilre moy, car ni a default, bie/i cognoy. Esmeiit me suy follement de paricir outrageusement.
200
Damme,
que de
et
dist elle, je
moy
vous
aiies
205
Ma
le
voi,
Ma
le
voy,
De rien ne me doit desplairc De chose que (vous) veuilliez faire. 1995 Ja mais je nen pense parler,
Mais que ceste
fois
pardonner
par tout \us obeyr doybs ne nulle riens moy dcsplaire ne doit qu'il vus plaist faire ne iamais ne pense i)rleir mais que c'est pardoneir
nie veulhios vas/re mataient,
ne (vous) courecliiics |oint moy, i)lainement me fauite voy. Enmute me suy follement parler vous firement me maistresse lestes, bu-n le voy. Par tout vous obir doy
car
:
210
Me
veuillez tout
beni^'nement.
ne de riens ne me doit desplaire de chouse qu^ vous voie faire. Jamais ne m'en pense mler mais que, cheste fois, pardonner me volies tout benignement,
sans retenir nui maltalent.
car le
le
redouble forme/Jt.
Grce
Dieu
Nature;
Grce de Dieu
Certe bien
le
Certes, dist Grce, et je le veul, 2000 Mes [que] bien vous gardez sur l'eul Que ne contredis ja mais Mes biaus ouvrages ne mes fais, (Quar) autre foys n'en souferroie 2004 Pas tant ne souffrir (ne) vourroie.
veulh,
le
voel,
mais or vous ga[r)ds bien sur l'oel que vous ne desdiies jamais mes biaulz ourages ne me fais,
car autre fois n'en soufTeroie
[Ici l'Acteur prsente longuement Pnitence tenant un testament, une chartre et un escript un maillet, des verges et, entre ses dents, un baloy ].
,
Penaoche et Carit APELLE LE CUEH DE CASCUn A RECHEUOIR PENAnCHE ET DIGNEMEUT LE Sainl SAcrcMEnT DE l'autel.
CoMMEnT
Pnitence parle
PENlTAnCE
Signeur, sacies que
ie
Penitanche paroLLE
sai(e) bien
[f
145 v"
2039 Seigneurs, dist elle, je sai bien 2040 Que bien regards mon maintien. Mes (bien) croi que ne savez mie Que mon maintien (vous) senefie Si venez prs, je le dirai. Ne ja de rien n'en mentirai 2045 (Je) sui la belle peu amee, La dbonnaire, (re)doutee,
:
220
que mult regardeis mon mai[n]tieng, mains bien croy que ne saueis mie que cestuy maintien g signifie.
Signeur, dist elle, je say b;en que vous regards men maintin, mais bien croy que ne saus mie que mes maintiens segnefie (^).
Or
oeis et ie le dyraie
Or vens
225
i)res,
je le
diray
ne i de riens ne mentiraye. Je suy la belle peu amee, la debonaire redouble, la gracieuse peu plaissant, la peu pr/sie[ei bien vailhant.
deboinaire redouble,
pau
prisie bien
vailtians,
V.
198
201
et
V
V.
203
On
sent la lourde
main de
l'arrangeur.
V. 209
Il
manque deux
syllabes.
.
V. 211 Il faut, pour le sens comme pour le rythme, restituer le texte de l'original ceste fois V. 214 5 syllabes. La formule narrative n'a pas t remplace. V. 217 oultrage peut se justifier, puisqu'il s'agit de la transgression des lois de la nature. V. 221 Corrigez maijitieng. Le signe d'abrviation a d tre omis. V. 228-'9. Remarquer l'interversion au regard de l'original.
(1) 11
manque une
syllabe.
100
Penitance sui nomme, 2050 Gardienne (de) l'ille celce. Toute ordure fai mtre jus, Avant que dedans entre nus Et pour ce porte avec[ques] moi
Maillet et verges
et
230
baloy.
235
2055
Du
De mailhet
les cuer,
debrise et defrosse
ie les
quant
troeue enplis
De
de vies pechie
le les
et endurchis.
Penitanche suy apellec, garde suy de l'ile chelee. Trestous fardialz fay mettre jus, avant que dedens entre nus, et, por che, porte avoec[que] my mailhet, verges et ramons chy, car dou mailhet je brise et frosse, par contrition et angoisse, le cuer d'omme quant est emplis de viies pichies et endurchis.
.Je
240
Tout
aussi
tout ensi
comc par
de
la
brissure
Fait l'enfant de
Issir le jus
pomme
dure
fait l'enfant
issir le ius et
pome dure
ferir,
pume dure
et hors saillir
hors sailhir
et l(e) amolie
fas
par
245
!
et l'amolient ferir,
mon
:
sens, fays
issir et crier: Las, Qu'ai je fourfait, je m'en repent, Pourrai-je avoir alegement ? .
larme issir et dire Heyllas q(ui) ay ie forfait, ie m'en repens, poray(e) ie auoir aligement ? .
C'est la significacion
par mon ferir, fac tout ausy larmes issir et dire Aymy Or ay fourfait helas comment poray avoir aligement ? .
:
2184 Et la signification 2185 De mon maillet que vos ves, Qui Contricion est nommez.
250
E[s[t
la
signification
[1
l46
dmon
de
mon
Pnitence parle
Or vous
redirai
du balai
ai.
Qu'entre mes dens en ma bouche Je vous ai dit et encore di 2190 Que je la chamberiere sui De Dieu le pre tout puissant. Bien est certes balai sant A baiesse et chamberiere. Mais tant (y) a que la manire 2195 Du tenir vous puet csmouvoir Et pour ce devs vous savoir Que par o en doit hors gcter
Toute l'ordure
et baler,
le
Or vus veulh de ramon conteir, qu'en ma boche vcyeis porteir. le vus ai(e) dit et encor dy que la chamberier[e] ie suy de Dieu le pre tout puisans et le ramon est bien sant mesquine et chamberier[e] mains tant y a que la manire de tenir vus peut esmouoir, et por tant vus deucis sauoir que la part o on doit ietteir l'ordure hors et ramonneir, l doit ons le ramon tourneir et toute ordure hors ietteir.
;
255
Or dou ramons vous rediray que entre les II leures ay. Je vous die que je l'ay dit, wy, que je li chamberiere suy
de Dieu, qui est pre poissans. B/en est certes ramons seans
meschine et chamberiere,
260
mais tant y a que le manire dou tenir vous fait cnmouuoir et, pour che, deus vous sauoir que par o on doit hors jetter touttc l'ordure et ramonner, l le ramons mettre doit on.
265
2220 Or soies
luit
bien entendant
Or
(i)
Grce (Dieu)
est la maistresse
VI
VI porte desqueil V en y a par o l'ordure dedens va. L'une est la porte d'odoreir,
l'autre d'oyr et d'escouteir.
270
Aie maison dont suy baiesse, dont Grasce Dieu est li maistresse, V portes sont unne end i a par o dedens l'ordure va. L'unne est li porte d'odourer,
;
l'autre
gouster,
l'autre
tanster,
Des aultrc
les
Et
l'autre
si
est de regart.
275
l'autre
si
est de regarder.
V. 230. V. 233.
la ligne la ligne.
il
manque un
V. 235. En marge, ramon , pour expliquer baloy . Ramon est encore employ actuellcmeill en wallon pour dsigner le balai . V. 240. Une syllabe de trop, cause de la substitution dans ces trois vers du pluriel au singulier V. 246. Il manque une syllabe. fays ne rime plus avec n heyllas V. 251. Voici un alexandrin inattendu, rsultat de la fusion de deux vers de l'original. V. 207. Il mancpie une syllabe. V. 270. 11 y a une syllabe de trop. V. 275. Une syllabe de trop.
, '
couLEoe
PKNITENCE
Par ces V i)orlos, no douiez, 2230 Entre souvent ordure assez. Mais par elles ne puet rissir f.elle ordure ne revenir (i'.t), pour ee, ma paine perdroie,
;
101
Par ches
l'ar ces
portes ne doubts,
mais par cheste n'en puet issir ceste ordure ne hors venir
ma
i)aine prrd(e)roie,
280
et,
\)nur elie,
me
|)aMie
|)r'rd(e)roie,
Se (vers)
la
mon
baloi tournoie.
se droit
lu
mo/i
ramon lournove.
se je l nien
ramon
nictoie.
Pnitence paiile
2235 L'autre porte qui sizieme Qui salut ncessaire est,
Ceste est
la
COMMEnT ON
est.
SE DOIT fO/irESSER.
aultr<'
Le
qui
VI'',
taire,
Sachies unne
porte
il
:
est
bouche au pcheur.
c'est la
boche de pecheurc
i)orte|s| est la
Qui des portes est la meilleur, Quar elle met hors ses melais,
milheur,
285
chc est li bouche dou pichcurs, qui des portes est li milheurs,
car elle
En
2245 Et
la
fourme que
il
sont
faiz,
en
tell
melais,
at fait
en
le
les
mfiais,
les at fais,
les dit
son confesseur
et
et les disl
son confesse|ur]
En lamenlacion
pleur.
en tiemisseme/it
en pleur.
en lanientation et pleurs.
Pnitence parle
Vers ceste porte
ai je
tourn
290
[je]
tourn
Et converti
et
tresport
mon ramon
tout aprest.
et conuierti et transport
2283
2284
Si
De mes
Et
|1 57 r"
de ches verges
senefiement
(')
2287 Des (grans) escoles sui mestrcssc (Et) des enfans chastierresse, Je corrige les maufcsans, ou de C ans 2290 Soient de
maistrese
295
an,
XX
soient de
et
XX
(ie) le
ou de
XXX
XX
2299 Et quant le voi ainsi contrit 2300 Et bien confez si com j'ai dit, Adonc, pour li bien chasticr. De mes cinglans verges le fier, Paine li doins et batement Pour son bien et amend[e]ment. 2305 Une heure remembrer 11 fas Ha las Son viez pechie et dire Pour quoi ce te consentis
:
quant
et
quant
le
voy
ensi contrit
si
et bien confes,
comme
i'ai(e) dit,
et bien confies,
com(nie) j'ay
dit,
300
adont, pour luy bien castiier, de mes singlans vergcz de fier, paine li donne et batement,
Ay hay
!
305
Hlais
chetis ?
:
Une
2310
Biau sire Dicx et (biau) douz sire Je vous promet amendement, Ja mais n'arai tel hardement Que je vous ose couroucier Ne que pour vous ose pechicr.
por quoy ce tu consentis, las moy trs doloreus chailif ? Une aultre foy luy refay dire Vray fils de dieu et trs doucls s/re, ie vus promcs amendement 310 ne iamais n'aray hardiement que ie vus ose corochirc, mais me garderai(e) de pechicr.
!
te
consentis,
iestre chetis ?
li
Unne
autre
fois, je
fay dire
Biaus sire Dieu et biaus doulz sire, vous promech amendement. .Jamais n'aray tel hardement que je vous ose courechicr, vray Dieu, n'encontre vous pichfVr.
je
[insi
le tien
le tien
sous verge je
les
tieng
V. 278. Il faudrait vidcmnient corriger ne par elles ' et mettre le verbe au singulier. V. 282. t'ne syllabe de trop. V. 284. Il semble (lu'il manque une syllabe. V. 285. Si l'on ajoute a porto l' s du pluriel, il y a une syllabe de trop. II faut donc retrancher ivi V. 290. Il inanquo poul-tro ie aprs ay . V. 291. Il manque une syllabe. (1) II y a au moins une syllabe de trop.
102
Et
le
bat bien.
et le
pugnis et
le
bath bien.
le
315
et les
pugny
non
Des verges,
dittes sont
se vols le
nom
|f
147 v
c'est Satisfaction.
Satisfation.
2347 Or vous
ai dit et fait
De mes
mestiers et
Or vus
de
ai(e) dit et
mon
320
dit et fait siermon de men mestier et de men non. Mais pour coy suy venue chi, entre le tauble et Moysy,
Or vous ay
vous
ai
Si l'escouts, je le dirai.
Du
Sans moi aprouchier n'i devez, Se meffaire ne vous voulez. N'est pas relief garonner 2360 A coquins n'a truans donner,
vus dyraie. Sauoir deueis que chancelier de ce relief suy et portier. Sens moy approchier ne deueis, se meffaire vos ne voleis. N'est pas relief garchonneir truans n(e) coquins donneir,
l'escouteis, ie
325
Sauoir deus que cancheliere de che relief suy et portire. Sans moy aprochier ne deus,
se
2363 C'est un relief pour langoureus. Pour malades et dangereus, 2365 Du quel qui gouste dignement Ne peut qu'il n'ait alegement.
330
por malade[s] et dangereux, et qui le goust[e] dignement, ne peult qu'j'l n'ayt aligement.
pour langereulz, pour malades, pour dangereus, dou quel s'en goustent dignement ne puet que n'aient aligement.
Ch'est
relies
un
2379 Or s'i gart chascun en droit soi, 2380 Quar bien en fais ce que je dol Et c'est la cause pour quoi sui En tel guise venue ci.
Or
Or
335
cause, je vous
di,
en
teil
pour coy
je
suy venue
chi.
Charit parle
Carit
Sygneur, bien est voyr que, sens mentir ne dechiuoir, vos at Penitance conteit son grande ofTice et deuiseis et por ce vos veulh dire ossy de quoy ie sers et qui ie suy. le suy cel[e] qui en despit n'ot oncque ne grant ne petit, cel[e] qui ayme tout[e] gent de cuer entier, sens mataient.
le
2389 Seigneurs, dist-elle, bien est voir 2390 Que, sans mentir et dcevoir, Vous a Penitance cont
340
[f
25 v]
De
345
de coy sierc et pour coy suy chi Je suy celle qui en despit n'och onques ne grant ne petit,
cheli qui
ayme
toutte gens,
de cuer Je suy
2403 Je sui
la
mre de vertus,
suy
la
la
mre des
viertus,
cel[e]
qui reuest
nuds.
le
suy nourice
as orphelins
350
hostelier[e]
des plerins
voleis sauoir
Mon nom,
se savoir
vous voulez.
et se
mon nom
Men non
2427 Se point avez ou parler Du roi Jhesu ne raconter Comment vont homme devenir
355
coment
il
veult
home
devenir
(f" 148 r Se point avs oit parler dou roy dou chiel et raconter comment il vot lions deuenir
dist-elle
simplement t omise.
V. 349.
Il
gens
devant
nuds
pour
rectifier le vers.
I.i:
TESTAMENT DE JESUS-CIIHIST
cl
103
et
2430 Et |)ur les lioiiunos mort soullrir, Savoir devez que eelle sui Qui ii tlz avoir Ici ennui (Quar) je le liz du ciel descendre (Et) char humaine 11 Hz prendre,
;
por
les
home
niorl sollrir,
pour
les
homes mort
souffrir.
or sachies que
(jui
ie cel[e| teil
suy
aiiuy,
car
Sauoir deus que celle suy qui li Ils auoir tel anuy, car je le lich dou chiel descendre
et
char humaine
li
lis
prendre.
213')
l'estache
le
Os
lier
A
et
l'est
l'estache loiier le
Ils,
en
si
la
croys crucifiier
et
le lich la
mort
soulTrir
;
2-142 Li
liz
et (puis) l'esperit
rendre
et
bien. bien,
305
S'eNSIEUT le TESTAMEnT QllC NoSTRE SeigneuR fist veuaiit sa mort, qui EST APPELLE TESTAMEnT DE PAIX.
JhESUS PARLE
2459 Je, Jhcsus, 2460 Voie, vrit
le lilz
LE TESTAmFnT JlieSUCRIST. C)
Je, Ihesuchrisl, le fils Marie, qui suy vrit, voye et vie,
*
Marie,
Nous, Jhcsucrist,
le fdz
(^),
Marie,
et vie,
2463 Je
fais
Ou
2465
Et en la terre de labeur 2467 Le don de pais, c'est mon jouel. Le plus gracieus
Qui
soit en ciel
et plus bel
fay mon dairains testament, queil ie laisse franchement ceuls qui sont ou val de pleur et en la terre de labeur
ie
370
voelh envoiier
me
testament,
ou quel
je laisse
plainement
ou val de pleur
li
et en le terre de doleur
le
ne en terre 2470 Ne c'on puist trouver ne querre. C'est le jouel du quel jadis Je me jouaie en paradis,
dons de pais, c'est mon ioweal, tout le milhenr et le plus beals qui soit en ciel ne en terre ne que nuls ne puit acquere c'est le ioweal de queil iadis ie me ioweoie en paradis.
le
:
iouialz
biaulz,
375
li
i)lus
il
n'estoit gure
jouiaulz de
quoy
jaudis,
je
me jouay
en paradis. 148 v
C'est
fais
[fu]
fourmeit, 380
[f<>
et forgies et charpenteit
De mon pre, sans coup ferir 2510 Et sans noise faire en our,
de mon pre, sens cop ferir, c'onque noise n'en fist oyr.
de
mon
Quar selonc
ce c'on
la
m'amera,
.
Or le gard(e) chascuns en vers soy solonc l'amour qu'/l at moy, 385 car solonc ce q(ue) ons m'amera,
cascuns en soy
de
le
[Le symbolisme de l'querre n'est pas non plus expliqu dans le Ms. de
EloredeJ.
Ainsi chascun
[L'acteur
Charit].
gardera.
le
gardera,
annonce
discours
Carit
Sygneur, or aueis oy, par cest escrit que veyeis chi, coment Ihesus \us at ameit
Signeur, or avs vous oit, [f<* 148 v par chcst escript que j'ay lut chi, coument Jhesus vous at amet
2593 2595
Par cest
am
39U
V. 366. V. .373.
V. V.
la V.
syllabe. efTac <ievant labeur . 376. Il manque un pied. De mme au vers suivant. 380. L'intercalation aprs qui du verbe auxiliaire fu , justifie par l'original, est impose fois par le rythme et le sens: 388. L'intercalation du pronom vus rendrait le vers correct.
Il
manque une
doleur
(1) Voyez une autre version de ce Testament dans le Plerinage de Jsus-Christ qui, dans le Ms. de FlorelTe, prcde le Plerinage de la vie humaine, f 119 r". (2) Il man()ue une syllabe, moins de ne pas lider le e n final de voie .
104
Et son
jouel vous a donn,
et sen jouiel
vous at donnet.
2599 Or vous dirai encor briefment 2600 Pour quoi, atout ce testament, Entre la table Moysi Et entre vous mise me sui. Savoir devez que aumosniere
395
Du
2605
relief (sui) et
despensiere
a cont Penitanc et sermonn Que sans li aler n'i devez. Se mefaire ne vous voulez. Aussi (vous) di que, sans meffaire, 2610 Ne (vous) devez sans moi l traire Sans moi adeser n'i devez, Se moi ofendre ne voulez.
[Sui] et (aus)si
com vous
Penitanc
et
almonesteit
n'y deueis,
voleis,
que sens
el aleir
400
se meffaire
vous ne
sens
moy ne vous y debueis traire ne adeseir vos n'y debueis, se moy olcndre ne voleis
;
Que vous diray encor brieme/it pour coy atout che Testament entre le tauble et Moysi et entre vous micse me suy. Sauoir deus que almoniere dou relief suy et parchonniere et ensi que vous a contet Penitanche et siermonnet (^) que sans li aler n'i deus, se meffaire vous ne vols, ensi vous dis que, sans meffaire, ne vous pos l endroit traire. Sans moy adeser n'i deus,
se
405
moy
offendre ne vols.
2617
que je vous avise Que au relief en nulle guise Vous n'aprochiez ne ne venez,
fin
le
et affm
que
relief,
ie
vos auise
qui au
ceste fin que vous avise que relief, en nulle guise, vous n'aprochies ne ne tens,
se le jouiel de pais n'aus
;
2620 Se
Grce de Dieu
[Suite
ginal].
du discours de Charit
et long
l'ori-
expos de l'Acteur,
comme dans
voi-ge
[fo
Grce
Dieu].
2719
<i
Que
il
quiers-tu
te faut
ci ?
or voi-je bien
or
voy
ie
bien
410
Que
que
quiers
tu
chi ?
or
2720 Que
aucune
rien.
te
fault
aulcune riens.
ilh te fault
aucune
rin.
Le Plerin
2721
(1
Assez
me Comment
Et
je
li
dich fiablement
asss
me
sufiier puit
Ce relief qui est si petit, 2725 Quar moi seul ne souflroit, Se tex dix tans en i avoit. Si vous pri que moi enseignier
che relief, qui est si petit, car moy seul ne soufflroit foy en y auoit. s(e) autant
peti,
moy
seul ne soufiroit,
pri(e)
Si
Se
vous
end que
auoit.
moy
ensignier
[fo
149
En
veuillez
un pou
et preschier.
m'en
un peu
et prechier.
m'en
voielhies
un pau
et prechj'er.
Grce
Dieu
parle
Grce de Dieu
Beals amis, or entens bien
cest lechon et ne t'anuy,
si ie
Biaus amis, dist elle, or entent 2730 Et ne t'ennuit, se longuement Je te tieng pour toi enseignier, Quar bien voi que en as mestier.
ne t'anoist se longliemcnt pour toj^ ensignier, bjcn voy que t'en as mestier. car
V. 399. Lisez : admonestait . Le copiste a pens V. 402. Il est ncessaire de suppler di " aprs vos
almonier
V. 412.
V. 414.
11 Il
manque une
syllabe.
Puit
est
dans
la
renvoi. V. 420. Il manque une syllabe. V. 421. Cest lechon a t interpol par notre arrangeur, pour claircir de la prosodie. V. 423. 11 syllabes. * Le Plerin effac devant Grce de Dieu .
sens,
mais au mpris
(1) Pour que le vers soit correct, il faudrait ne pas lider le e final de Penitanche .
T.E
PI^I.ERIN
ET GHAnF. DE DIEU
que ce
relief i\ui est
105
Chis relies ehi, qui est donns,
Ce
relief ci
([iii
est
donnez,
Tu
est,
dois entendre
(donn
l'iie heure est eluir el sanc iioniinez, 2735 Une autre est dit et pain et vin, Qui est viande plerin. Char et sano est en vrit. Mais pain et vin est li^ur VA bien est voir qu'il fu jadis 27 10 ICI pain et vin, mais tu ves Qu'en ehar et sanr il fu nuic
;
no/;i(',
125
ai)pell \iA\n et
i^
vin,
pellerin.
une heure en char et sanc mus, une heure dis et pain et vin, qui est donns plerin. Char et sa|n|c est en vrit,
en pain el en vin figur, et bien est voirs que fut jaudis, che sccs-tu b/en, et pain et vin,
mains pain
et voir est
et
en pain en ehar
]>ar
et
430
ve's
el sa/ie
nuieir de vray
Par Moysen qui j'aide, 2743 Par cpioi Nature moi tena
malenient s'en courroua. 2715 Pain et vin donc, se le nomme,
lit
aydaie,
quoy Nature
moy
tencha
435
qu'en char et en sanc je muay pour Moysc, que je aiday pour coy Nature ^ moy tencha et folement se courecha. Dont, se pain et vin tu le nome,
;
Je t'avise
et si te
somme
;
je t'en aduise et
si
te
somme
je t'auise et ausi te
somme
;
Que char et sanc soit entendu De loi et fermement cru Ne ce ne te doit pas mouvoir 2750 Que au taster el au voir,
que char
de toy
et
el
fermement creyu.
440
;
Que
tansleir ne veioir
le doit pas
ne ce ne
mouoir
loudourer
el
Et pain
odoreir ne gosleir,
et pain et vin te
que char et sanc soit entendus de toy fermement et creiis ne che ne te doit pas mouuoir que i\ tansler ne au veoir, oudorer ne ghouster,
te doie char et
peut sembleir.
sanc sambler.
t
2775 Aussi te di ( que) se te fies Es quatre sens et apuies, Du tout dccu tu seras, Quar folement tu cuideras Que de la char ce soit pain blanc 2780 Et que vin pur ce soit du sanc, Si ques j le voir n'en aras Par ces III sens ne saras.
:
Croire
du tout
et toi fier,
que se te fies en ces IIII sens ne affie, 445 de tout deceu tu en seras, car follement tu quyderas de la char qui (i) ce soit pain blanc et que vin pur(e) ce soit de sanc. Si qui i le voir ne saras 450 sens ne percheu(e)ras. par Al oyr te fault apoyer et de tout croir et toy fieir
Ossy
le
dis
Ausi te dis, se tu le fies en ches IIII sens et apuies, de tout dccheiis tu seras, car follement tu entend(e)ras que dele char che soit pain blans et que li vins ausi soit sans, si que le voir jau n'en saras.
un
Al or t'en apoieras, par luy le vrit sauras et par luy t'en enfourmeras.
et la vrit
en saras,
455
le
Ch'est
C'est le
tous ly angle de
et
ciel
amont
Les plerins en Z'escherpe. 2809 L'or en aprent seulement 2810 Et en baille l'enseignement. 2813 Charit qu'as ou parler, N'a pas granment, et sermonner,
460
Li or l'aprent seulement
et en
donne l'ensegnement.
Carit, q(ui) as
oyu
parleir,
grain en apporta
le
grain
el
aporta
et le grain eUe
en aporta
424. 13 syllabes. On sent de nouveau l'adroite main de l'arrangeur. 425. 10 syllabes. 426. 11 syllabes. 430. Le mot [bien] manque. 431. ves >, pas^ dfini, a deux syllabes. 440-1 Remarquez l'interversion de ces deux vers. 44(. l'ne syllabe de trop, car dece en a probablement trois. 452. Dans le manuscrit, les vers ont t d'abord disposs comme suit 452, qui commence la 454, qui la termine ; 453, qui commence la ligne suivante et 455, qui la linit. Le copiste a, par des signes d'interversion, rtabli l'ordre que nous donnons ici, sermoneir . V. 463. sermoneit est une faute ; lisez y. 464. Il n'y a que 6 syllabes.
V. V. V. y. V. V. v. v. ligne
.
106
en terre et le sema. o sema, aree 2820 Onc(ques) ne fu ne laboure Par chaleur de soleil i crut
ciel
La
terre
Oncque ne
;
465
chut.
le fist le
Et en grange estrange
2825 Plusieurs bateurs
(Et)
le
mist.
ne ahanee, mains par chaleur de soleal cruyt et par rose qui y cheut. Carit engrangier le fist et en grangne estrangne le mist.
la terre
dou chiel, en terre le sema. Li terre fut moult bien arousee onques puis ne fu laboure.
(^),
470
Par le chaleur dou soleil crut ; pluiseurs le seuent, et b/en crut... Carit engragnier le fist
et en graigne estraigne le mist. Pluseurs bateur l le trouuerent qui le btirent et vanerent,
(la) le
trouvrent,
Plusseur bateur l
le
trourent,
btirent et vanerent.
qui
le
btirent et
le
vanerent.
2831
Au moulin
aprs port fu
Au
et
Et desguiseement moulu,
2845 Quant moulu ot ainsi est, Adonc s'avana Charit Et vout devenir fourniere Pour pain Jaire et boulengiere.
2851 Mais tant y a que li tourner A son vouloir ne paneter Ne savoit pas, dont li pesa. Mes de rien ne s'en esmaia, 2855 Quar te dirai qu'il en avint D'une mestresse li souvint Qui estoit la plus soutille Qui fust en bourc ne en ville. Sapience nomme estoit 2860 Par tout o en la connoissoit. Rien n'estoit c'en penser pust Que tantost faire ne scust,
:
A
475
et
Quant molu
Quant moulut ot ensi estet, adonc s'auanchat Caritet, qui, pour che, volt estre fourniere
;
por
fair[e]
pain sa manire
qu'el(e] torneir
de
faire
pain
boulengiere.
mains tant y a
480
Mais tant y a que luy tourner, sen voloir, ne panneter ne le sauoit, dont li pesa, mais de riens ne s'en esmaia. Or te diray que il avint, d'unne maistresse li souuient,
li
plus soubtilh,
quelle estoit
li
plus subtille
ville.
485
Sapience nomee estoit par tout, bien ons le cognissoit, ne riens penseir nuls ne pewist que tantoust faire ne sewist
;
Sapienche nomme estoit, par tout o on le cognissoit riens n'estoit c'on penser peuist que tantost faire ne seuist
;
490
[fol.
Et
le pestri et le
moula
[f
150 \]
come
si
com.Tie Caritet
li
dist,
fist
495
Et encor
Elle le
plus soutilment
et
fist
sagement
plus discrtement.
sagement
[Nature humaine envoie son clerc auprs de Sapience. Celui-ci apparat dans la Moralit sans aucune
Aristote
transition].
Aristote
parle:
vos,
ma dame
Sapience,
vous,
me damme
Sapienche,
V. 2888.
Var.
prestit
ms. M.
mme
le
suivant.
trop.
une syllabe de
reste inacheve. en vilh a t crit un peu au-dessus de la eftac aprs le premier ne ; ligne droite, avec un signe de renvoi. V. 493. Prestit pourrait bien tre le rsultat d'une confusion entre pestrit de l'original et presta (apprta). v. 498. Ce vers, avec le suivant, forme une seule ligne. Le double trait vertical de sparation est aprs parleir. Si on considrait A vos, ma dame Sapience comme un vers, qui serait d'ailleurs correct, celui-ci ne rimerait avec aucun autre. On voit donc encore ime fois combien notre arrangeur ou notre copiste a peu le sens de la versification. (1) moult est probablement de trop.
La phrase
en
vill
ARISTOTE ET SAPIENCE
Tour vous vos mosproisons inonstrer. Mont li di'splaist qu'ainsi quusss
Ses ordonau'os
l't
107
pour vous mcsproisons amoustrer.
500
(cassez
por
\iis default
liiy
remostreir,
ear nu/lt
Moult
li
des|)laist
qu'cnsi quass
et
nuii's
(il)
et ses ordena/ice
muez
ses ordenanclies et
et ausi ne
mus
il
aussi ne
me
plest
mie,
21)30
que (vous) m'anuc. .la pour vous ne le lesserai Que n'en die ee que j'en sai Hien savez que n'est |)as raison Que le vaissel ou la maison
(".onil)ien
soii^s
:
plaisl il pas bien. \us soyes m'amye, Combien que i por vus ie ne laiseraie que n'en die ce que i'en say. 505 Hie/i saueis que ce n'est pas rayson que le vaseal ou le mayson
et ensi
ne
me
me
plaist
mie,
soiies
m'amic
ne |le) laisseray que n'en die die que j'en say. B/ni saus ipi'il n'est [)as raison
que
2935 .Mendre soit de ee qui est ens. D'autre part, se, par arjiumens, 2937 Je faisoie la fient cuidier D'un urant jialais ou d'un moustier
soit
meure de
soient
D'ault/c pa/t
ie
argument,
510
Que Pou
ce fust
un tournoi
petit.
que ce fust
les
priseroient voir
et
mon
dit
2941 Li saiye
m'en moqueroient
sage fiens s'cns mocqueroient et mes arfument mespreseroient. Cest cosefs] yci fait aueis
waisiaulz ou li maison meure que che qu'est ens. Daullrc part se, par aulcu/is sens, ou d'un palais ou d'un moustier, dont nulz ne se doit enmaiier, que che fuist un denier pelis (^), pau priseroit on voir mes dis li saiges (et) trop pau me creroie/it pour fau prophte me tenroient.
li
;
Et ches choses
515
faittes avs
En che pain
Et encor plus me dcsplaist (^), (f" 151 et Nature point ne s'en taist, que mcn maxime, b/en esprouee (^),
fausee aus et reprouuee. Onques mais voir parler n'oy
Oncque mais
ne iamais en
parleir n'oy
ma
vie ne
vy
qu'il fust,
;
520
mains une part, corne saucis, ensi grand comme tout aueis fait, qui est mult grand(e) mesprjsure contre moy et contre Nature. 525
Regardeis queil response ara
cel quj envoy chi
ne en me vie je ne vy que uns tous, toupelis qu'il fuist, plus grans que unne pars ne fuist. Mais le partie, che saus, ausi grant que le tout avs fait, qu'est tresgrant mespresure (*) contre moy et contre Nature.
2985 Or, gardez quel response ara celle qui envoie m'i a
!
Or gards
celle
quel(le)
response ara
moy
at ?
qui
chi
envoiiet
m'a
Sapience parle
2989 Amis, dist el(le), qui me claimes 2990 Amie pour ce que (tu) m'aimes, Et en ce n'as tu rien perdu.
SAPIEnCE
Amis, qui me clameis amie, por ce que (vos) m'ameis,
ce
si
530
Amis, dist elle, qui me claimes amie, pour che que tu m'aimes, et en che n'as tu riens perdus.
V. 499. Il manque une syllabe. V. 500. 11 syllabes. V. 502. 9 syllabes cause d'une maladroite correction de l'arrangeur, pas bien pour mie , correction qui d'ailleurs supprime la rime. V. 506. pied de trop. V. 508. 11 y a une syllabe de trop rsultant probablement d'une correction malheureuse : dedens pour ens . Entendez : que le contenant soit moins grand que le contenu. v. 511. Ce vers n'a pas de sens parce que le vers ;938 du Plerinage n'a pas t reproduit. V. 513. Une syllabe de trop. V. 51G. Faut-il compter encor[e] , 3 syllabes, ou ajouter un mot ? V. 517. Le texte de l'original est plus naturel lae cette phrase raccourcie. V. 518. Il manque un pied. V. 527. 11 est probable qu'il faut corriger cel[e] et supprimer (chi). V. 528. La formule narrative tant laisse de ct, il n'y a que six syllabes au lieu de huit.
Un
(1)
Il
manque videmment un
phrase incomprhensible.
vers,
ce qui
rend
(2) (3) (4)
la
ce
En
crivant
qu[ij
le
vers deviendrait
correct.
108
Que, par
ce, t'est
par che,
t'est
b/en avenus.
2995 Que
Es quieux
et
Nature apris
iadis,
Que
apris.
o toy
et
Nature apris
(^).
En
apprendoie ouureir
En
535
premire
(m)'escoliere.
et apris et bien soutis,
et,
Dame Nature
damme Nature
L
damme Nature
L
li
m'escoUiere.
luy ensegnai(e)
apris
enseignay et apris
En
l'autre
escolle,
(j')enseignoie
En
l'autre
escolle,
le
i'ensengnoie
540
En
L'entendement
A
Et
l'entendement et
formoie
l'entendement
enfourmoie
jugier et discerner
3019 (Et) l estoit ma sage fille 3020 Science, qui est (si) soutille, 3023 Pour l'amour (de) la quelle estoies Es escoles et (i) venoies 3025 Et tant fis que sus que jus Qu' mariage tu l'eus.
;
estoit
ma
Et
545
l estoit
me
sage
filhe
l venois
Pour l'amour
es escolles et
d'elle
i
(2),
lus,
q(ue) en mariage tu
En
Et Et
En
550
En
l fus tu
mon
aprentis
et l fust tu
mon
aprendis
et l fus tu
mes aprentis
l te furent rvlez
et tu furent reuel
et l te furent reuels
3030 De Nature tous les secrs, Quar (quan) qu' Nature aprenoie,
(Tan)tost aprs
le te
disoie,
dysoie.
te disoit.
et
Nature
cure,
Et quant tu doncque[s]
aueis est desoubs
et apris
et
Nature
Et quant tu donques
et
Nature
Avez
est (des)souz
ma
ma
cure,
Qu'apris avez en m(es) escole(s) 3040 (Et) biaus fais et belles paroles.
Se or
Si
me
vissiez errer,
;
meisme
si
me
me
me
560
se se
vous
me
veissies
mes
erer (^),
moy
deuissies
dporter.
3067 Aussi vous dy, se Diex vous gart, Guidiez vous or que tout mon art, (Et) tout mon sens apris vous aie 3070 Et (que) le mien tout donn aie Sans quel que chose retenir ? Mal me feriez convenir
3079 Or me (dy), se mercire estoye 3080 Et une borse (te) monstroye La quel(le) donner te vousisse
mon
art
mon
nenil
car se tout
y metoie,
565
Ensi vous di, se diex me gart, [f 151 v cuidies vous [or] que tout men art et tout me sens apris vous aie et tout le mien donnet vous aie, sans nulle chose retenir ?
mal
me
feries contenir.
Mal me
feriez contenir.
et
la queil
vausist
Et
et puis
aprs, ie disist
Vois ci ce que je t'ay donn. Porte l'en quar c'est de mon gr.
!
Vois,
porte
l'ent, c'est
Vesci che que je t'ay donnet, porte l'ent, car ch'est bien mon gret
faudrait supprimer
manque deux
te
omis aprs
ie
Il
syllabe.
(1) Il ne faut pas lider le e final de Nature . (2) Texte visiblement corrompu. Voyez l'original. (3) Une syllabe de trop probablement.
ARISTOTE ET SAPIENCE
3085 S'ainsi
erl qin' l'en
109
s'ensi estoit (jue l'enporlaisscz
ilTi
portasses
se tu ado/ie(i//c l'e/iportois
et aprs
ce, dede/is
Et
trouois
Quatre
ou
eiiKj
ou
six,
quatre florin ou
te seroit
il
V ou
VI,
i)our cv avis
le
|ior ee
aduis
rien l'eusse
Ou
Aristote
Aristote
Cerle,
Mes
(lt)
un
tel
don
anois
ma me
dannne, non
sendderoit
le
580
dons
non
mais
et
me
sanibleroil un biel
don
de cortoysic
et
honest.
Sapience
3095
SAPIEnCE
il
il
Chiertes, dist
elle,
ensi te dis
fait si subtis
;
pain que j'ai fait si soutil Quar, dehors, je n'ai pas moustr. Le grant trsor qu'ai ens bout.
Du
de pain que
le
i'ai(e) fait si
soubtilh
585
moustr
3103 Charil ainsi l'ordena, 3104 qui des povres grant piti 3105 En ce n'a pas dception. Mes fait de miserai ion.
Chiertes ensi
at.
Diex l'ordena,
a.
En
590
En
mains
de miseracion.
ie te
3123 Or me di encor, je te pri. Qui de mes fais m'argiics si, 3125 Qui dis que ce n'est pas raison Que le vaissel ou la meson Soit niendre de ce qui est ens, Veis tu onques ne hors ne ens
Or dy encor,
et dist
pnic,
Or me
De
cuer
d'omme
la
quantit
que ce n'est pas raison le maison soit mcnre de ce quj est ens, veys tu oncque hors ne ens de cuer d'homme la quantit
qui
le
qui de melTait m'argues s), qui dis que che seroit raison,
vaseal ou
595
que
soit
r"
de cuer d'omme
le
cantit ?
Aristote
3130
Aristote
le l'ay bien
Certes, dist
l'ai [je]
il,
en vrit,
veyu voirement.
Chiertes, dist
je l'ay
il,
en vrit,
Bien
vu voirement.
Sapience
Or me dy, par ton serement, Combien est grant ton avis
SAPIEnCE
600
il,
ton aduis ?
Or me dich dont, par ton ser(e)ment, combien est grant, ton aduis
'?
Aristote
Aristote
cnvis,
Certainement,
escoufTle
dist-il,
Chiertes, dist
ilh,
envis
(^),
3135
Un
En
un pou affam
;
Une
si
eschoffc une
pau affamels
soleis,
un
cscoufle(s)
un pau afams,
en polroit estre
Quar
non mie
grant.
je
V. 579. kunquie , participe pass me fusse joue de toi . v. 580. Il manque deux syllabes. V. 584. II manque de nouveau deux V. 592. Il manque une syllabe.
v. fr.
concilier
Le sens
est
(JuC
ou
trois syllabes, la
:
formule
dist elle
ayant t
laisse
de ct.
il a voulu rduire 5 vers 3. Le rsultat est, v. 599-601. Nouvelle maladresse de l'arrangeur que deux vers, 598 et 599, ne riment avec aucun autre et que le vers 600 est amput de quatre syllabesi Au V. 602 eschoffe =: v- fr- " escoflc , milan. v. 604. Vers qui n'a de nouveau pas de correspondant, rimant avec lui. (1) Une syllabe de trop. On peut supprimel* tout . Le texte est d'ailleurs corrompu. (2) Il manque une syllabe.
110
Sapience
Encor, dist elle, te demant Se point ses sa capacit 3140 Et de combien assasi
Encor
Sceis tu point sa capacit
te
demand(e) que
(^)
me
die
605
se tu ses se capachit
Ou Ou
souITiroit ?
et dis de
combin
alass
(^)
(^)
Aristote
Aristote
Certe ie sai(e) bien que tout le monde ne poroit pas le cuer d(e) i homme 610 souleir ne resassier et de tout son habandon l'ewist.
Ciertes, dist ilh, luy saouler
et bien remplir et assaser
Certes, dist-il,
li
saouler,
Li remplir et assasier
tous
li
mondes paus ne
poroit,
Sapience
SAPIEnCE
[sufRssance
Or
tu
fault
Or
faut
il
Que remplage
soufisancc
li
Tu li truisscs ou (que) fausse 3150 Soit t'(en) autorit vulguee. Par laquelle as prouv et dit Que u monde n'a point de vuit, Quar d'aucune chose il sera Rempli ou vuidenge i ara.
Aristote
3155
par la queil tu proesue[s] et dis que monde n'a point de wit, car d'aulcune sera remplis ou wydainge y ara.
[fo
entente et anulee, par le quelle as prouet et dit qu'ens ou monde n'a point de wit. D'aucunne chose emplis serai
il
mon
ou grant widenge
26 yo]
y aurat.
Aristote
dit,
De
mon
Dame, de
ce dirai(e)
mon
dit,
620
De
che, dist
il,
diray
men
dit,
Quar j'ai cuidi et encor cuit Que un bien qui est souverain
Si le
est souerains
devra
Sapience
Vraiement, dist el(le), tu dis bien 3160 Et en ce ne mesprens de rien.
SAPIEnCE
Certe tu dis mult bien ne en ce ne mesprens de riens. Et coment est il mis en une ceuer quz est si petis ? Mains il coulent que plus grant chieux bien quz estre ne poroit tout le monde entirement ossy auant corne il s'estent.
Chiertes, dist
elle,
tu dis bien
rien.
625
et en che
ne mesprens de
Mais il convient que soit plus grant Ce bien que li monde n'est grant
soit
que chilz bien par droit grans que chilz nions ne soit soit plus
Mais
ilh fault
630
V. 3154.
Var.
widage
V. 606. Il faut peut-tre corriger . co[m]bien , mais le wallon moderne dit kibin . V. 607. Il manque une syllabe. V. 609-619. Une syllabe de trop dans le premier ; une assonance en on pour le second ; sept syllabes au lieu de huit pour le troisime (611) ; deux syllabes de trop pour le quatrime (612); quatre on reconnat la main de l'arranpieds de trop pour le cinquime (v. 613) et absence de rime
:
Resassier ewist riment, dans sa langue, en i . Suffisance n'a pas mme d'assonance correspondante. V. 615. Une syllabe de trop, mme si l'on lide V" e de te . V. 618. Deux pieds de moins qu'il ne faudrait. V. 624. Il manque deux syllabes. V. 626. Deux syllabes manquent. On remarquera que ce vers et le suivant (627) se reproduisent plus loin (637-639) sous une forme trs peu diffrente, mais ces difrences, si petites soient-elles, suffisent prouver qu'il n'y a pas l une simple mprise du copiste ; l'erreur, si erreur il y a, tait dj dans l'original qu'il a eu sous les yeux. V. 630. Il man<)uc une syllabe.
geur.
(1) Le texte porte : capatiche . (2) Il manque une syllabe. (3) Si saouls compte pour 3
syllabes,
comme dans
trop.
le
vers suivant,
il
y a un pied de
ARISTOTE ET SAPIENCE
Et
ainsi t-iu-los u
(lu'il
111
({rans et, cnsi enclos
mondi"
lU"
Dont
l'iisi
ciulous
(|///1
i-stro
on monde
ou monde,
Ne pourra
siirmulo.
lu-
pouia
no sonrondc.
ne pora que
il
ne sourondc.
Aristote
31(>.'>
f
Aristote
Certe[s| ad ce j)as bien
Certes, dist-il,
il
ce pas l)ien
Ne
635
Sa PI EN CE
Sapiehce
il
Et conunent,
dist-elle, iert
mis
Kn un cuer
cpii est si
il
petis ?
en
(')
Dont convenra
i)ar
raison
la
En
soit
meson
Que
le
que menre asseis soit la maison que le bien qui dedens sera mis
cl
Dont conuenral il, par raison, que menre asss soit le maison
640
que
li
dis.
Encor ce ci lout autrement Te veul monslrer aperleinent 3175 Grce et Athnes as vu Et maintes foys y as gu. Or me di voir, s'il te souvient. Combien l'une et l'autre contien",
:
te
weulli
et
inostreir clercment
te
Grce
Alhene|s| as veyu
et maintefois
y as
geii.
645
Or respons s'ilh le souient combien l'une et l'autre contient et combien ilh y a d'estudians ?
Gresse et Alhenes as veiis et maintes fois y as leiis. Or me dis voir, se t'en souuient,
>
combin l'une et l'autre contient, et moult y at d'estudians, et combien les cits sont ^rans ?
Aristote
3181
Aristote
me
souvient
Cerlc,
il
et qu'assez
y vient
D'estudians et d'escoliers
et asss
vint
{^).
d'escoUiers
Sapience
3185
SAPIEnCE
Or me respons, o tu
?
as mis
Or me
dis ?
o as mis
me
Aristote
Aristote
les ai,
En ma mmoire mis
655
les
Tu
en
Dist-il.
q(ue) en
ma memore
ay mise.
me memore
mis
les ay.
ime de l'homme
Le monde ne peut remplir le cur est clair peut seul. 3 dit Aristote. Ds lors, observe Sapience, le souverain bien est plus grand cpie le monde (v. 628-'31) et il ne pourrait y tre contenu sans en dl)order (632-633). Donc, conclut Sapience, voici un cas o le contenu (le souverain bien) est plus grand que le contenant (le cur humain). V. 634. La formule narrative dist-il ayant t laisse de ct, le vers se trouve de nouveau ampute de deux syllabes. v. 638. Lne syllabe de trop : de mme aux deux vers suivants. v. 642. II mancrae un pied. V. 646. Il man(iue une svHabe. V. 648. Probablement deux syllabes de trop. La siiiipression d'un vers de l'original laisse ce vers sans correspondant qui rime avec lui, moins qu'o ne considre qu'il rime avec les deux suivants. V. 652. Une syllabe de trop. V. 655. Ce vers n'a que cinq syllabes. La formule narrative de l'original n'a t remplace par rien. De plus, il se trouve isol au point de vue de la rime. Il en est de mme du suivant.
V. 633. i.
U manque une
, ;
syllabe.
Le sens de ce passage
le
souverain bien
le
(1)
La rplique
le copiste. Il
faudrait
par
(2) Il y a vidcnunent deux vers passs. Cette phrase est une rpli(iue d' Aristote.
112
Sapience
Certes mont bien Sapience respondu,
3190 Et pour ce
me
conclurras tu,
Et por ce
me
concluras tu
[ie
ce que
weoulh
opposeir,
que
(ta) teste
la
memore
II
les
est en la teist[c]
Se
et
dont, as tu dedens,solonc
enclous[es]
mon
texte, 660
memore memore
as
en te tieste est
(')
chechi te prueve
apiertemcnt
aucuc tous
que tu
mauais argument.
Aristote
Certe,
dame, vos
dit
vray
et bien
ce ne contredis de riens.
SAPIEnCE
3195
En
la prunelle
de
mon
eul,
:
Cecy ensi mostreir tu weulh par le prunelh[e] de mon oeyulh. Regarde, corne elh est petit[e]
et tout[e] foy la face habite
665
Esgarde
comme
dedens tout entirement, corne, par toy misme, le puis veyoir 670 Ainsi regarde en i myroir, [clerement
!
uns pais tous entirement, si com(/ne) pues vir apertement. Ausi regarde(s) en i miroier
te fche vieras apparoier.
Ta
face
y verras
et
son tour
Aristote parle
Aristote
3219 Or me dites, dame, dist il, 3220 Qui l'engin avez si soutil, Entendez vous que locaument, Vertuaumcnt ou autrement,
Soient mises
celles
Dame,
or
me
dit,
si
Or me
soubtilh,
dittes,
damme,
si
dist ilh,
(f
152 \
subtil,
675
virtual(e)mcnt ou aultrement
soient mise tout[es] ces chose
choses
Es
entendes que localement, viertueusement ou aultrement (^) soient mieses touttcz cez chosez es lieus qu'aus dit et enclosez,
et,
selonc
je
chc,
je
rcspond(e)roie
tairoie.
Ou
selonc ce (je)
me
tairoie.
ou solonc
ce, ie
me
tayroie.
680
pauroie ou
me
Sapience
parle
SAPIEnCE
Certe localment
Chiertes,
SAPIEnCHE
dist
elle,
Certes, dist
elle,
locaument
local(e)ment
(')
pas,
aultrement.
les
Viertueusement enteng
unnes
(*)
V. 657. Ce vers de 16 syllabes est naturellement d au talent du copiste ou de l'arrangeur, qui, ne pouvant maintenir le vers narratif a Sapience respondu a simplement allong le vers Et por ce me concluras tu pour le faire rimer avec le suivant. Sans doute on peut aussi supposer que le double trait de sparation a t oubli et que trois vers occupent exceptionnellement une ligne, mais alors avec quoi rime concluras-tu ? V. 660. Une syllabe de trop. V. 663. Une ou deux syllabes de trop. Ces deux vers que l'original n'a pas, du moins celte place, sont peu prs la reproduction des vers 634-635.
"
manque une syllabe. y a 12 ou 13 syllabes. Quatre syllabes au lieu de huit. Voyez v. 681, note. V. 681. li n'y a que cinq syllabes, parce que la formule narrative a de nouveau t laisse de ct, sans compensation. (1) Pour que le vers soit complet, il faut s'abstenir d'lidcr re final ou de memore ou de tieste . (2) Une syllabe de trop.
V. 669. V. 670. v. 673.
11 Il
(3)
(4)
lement
loca-
Une
syllabe de trop.
LE PLKHIN
3230 Et imuginnuincnl aucun, Et rcpri'sentativcmcnt
et
1:T
GHACK
DV.
DIEU
El ymaninal(e)nu'nl
G85
et
les
113
aultres
jina^inc/il
aulcu/is
et ossi represe/ita/nme/it
;
aucuns
cest|el
il
coze enle/ident.
ne pinl
ci
il
|ji\]
chaloir
De
3283
Si
ce
maintenant savoir,
ci
represenlaliuement aulcunnez des chosez j 'entent, cl se ne toy i)eust chaloir de chcchi maintenant sauoir.
ques voiz
ma
resiionce
renonce 3285 A Nature, h\ chamb(e)rierc Grce (de) Dieu et mescohere, Quar pour h rien ne hiiroie
Si tu veus, si la
lu wculs,
si le
raportc
mon
escolirc
car por
el
De
ce
que
faire vourroie.
ferai
faire ce
que
ie
volroie,
redy chamberierc de Grasce Dieu et m'escoliere, car pour li riens je ne lairoic faire de che que voroie pour Caril tous jours feray
et se tu voclz, se
le
Nature,
le
saray.
sarai(e)
que luy
i)laira.
quanques
je
plaire
li
saray.
Aristote parle
3295
Aristote
Vrayemcnt, ie apparoy bien que ie ne paingneroie riens
disputeir contre vos et
Si fait tout ce qu'el
Vraiement, dlst (il), j'aperoif bien Qu' vous je ne gaif^nerai rien. Miex vaut assez moi en aler Que contre vous plus arguer. Je m'en vois ce que vous voulez, 3300 Faites bon confi en avez.
;
!
G95
mielx
m'en
700
que vous ne gainyneray rin. Mieux vault asss moy ent aler qu[e] encor vous plus argiier. Je m'en voy che que vous vols faites, que congiet en avs.
;
L'Acteur parle
Plerin
Cm
prjie
requiert
PUIST
li
Pelf.rin
fju'i\.\x
:
[f
153
r"
AVom UE
CIIE l'.MN
3311
Dame, dis je, de cuer vous pri Que de ce relief .Moisi Vous me veuilliez faire donner
Moysi
Pour mon vuit cuer assasier. 3315 Lonc temps a vuidengc est
por
Ne oncques ne
Quar pas encor
fu saoul,
il
Damme, die je, de cuer vous pry que de che relief Moysy vous me voielhies faire bailhier pour men wyt cuer rasasicr. I^onc tamps wydcngc at estet
ne on ques ne le vich saoulet, car point encor ilh ne sauoit de coy emplir on le deuoit.
ne savoit
le
De
quoi emplir on
devoit.
de quoy emplir
ie le
dcbuoie.
Grce
Dieu
parle
Grce de Dieu
Certc,
je
bone
le
est ta requcst,
Chiertcs, dist
elle,
te
requestc
(*),
ne
710
Mont
t'est ce
pain ncessaire
;
Au Au
faire,
puisses venir
dsir,
ira
o tu as ton
au
lieu
715
et maint(e)
mal host
te troueras
arois,
et
lieu o tu as grant dsir, par moult de mais pas passeras et moult (de) mais ostelz trouucras par coy souuent mesaise aroies,
V. 684. Il manque une syllabe. entendent est une faute au point de vue de la rime. V. 686 V. 689 690. Ces vers ont respectivement 1.3 et 11 svilabes et sont le rsultat malheureux de la rduction de trois vers de l'original (3284-3286) deux. V. 693. Deux syllabes de trop. pied de trop. La modification au texte de l'original a entrane la perte de la rime. V. 694.
Un
Il
qu'il
manque une
du texte
pri-
mitif.
V. 701.
mot
je
.
labe. V. 709.
manque une
syllabe.
(1)
Il
faut suppler
114
Se ce pain-ci (tu) ne portoies, ce mon congie tu as 3330 De penre le, quant tu vourras
Et pour
720
3333 Que tu aies trcstout avant Ce qu'as demand par devant. 3335 C'est l'esclierp et le bourdon Des quiex te dis qu'en ma meson
Tout
C'estoit
Les belles choses de dedens 3340 Que ne voient pas toutes gens.
Mains, que tu ay trcstout auant ce que tu m'as demand par douant, ce est l'escerpe et le bourdon, dont ic te dis qu'en ma mayson, tout temps, le t'en porueyroie, 725 et c'estoit quant mostr t'aroye les belhe chozc de dedens, que ne voyent pas tou/[esl gens.
L'escerpe et
le
Que
tu
aies
trcslout avant
che qu'as demandet endeuant, che est le scierpe et le bourdon, lesquels tu vis en me maison. Je dis atamps les pourueroie, quant moustret le tes auroie (}) et les belles choses dedens que ne voient pas touttc gens.
3345 L'escherpe
et le bourdon avras Toute les fois que tu vourras, Et puis si pourras (du) pain mtre, Si tu veus,
bordon aras
730
Le scierpe
touttc
et puis se
les fois
dedens t'escherpe
plerin
et chemin.
dedens
puis
comme
boin
plerin
toy mettre
voie et
chemin.
L'Acteur parle
Le Plerin
!
C'est
Dame, dis je, mon grant mercis mes souhais et mes dsirs.
j'ai
735
Dame,
ch'est
faites
di-ge,
Faite
le
Quar
car i'aie
mon moy
chela avoir,
3355 Mont m'est tart que mu soie Et (que) me soie mis voie, Quar loins est la belle cit Ou aler sui excit.
[Notre Moralit omet
cription
la
soye
740
et
por o
Plerin)
il
aleir
suy
excit.
me soie mis aie voie. Moult est lonc le belle o aler je suy excit.
[Ici
longue des(le
que
lait ici
l'Acteur
une description
et
un commenpar Grasce
taire des
xn
articles
de
la foi
Dieu.]
Grce de Dieu
[fo
154 ro
3469 Vois ci l'escherpe et le bourdon 3470 Que promis t'ai, je t'en fais don,
Mestier t'aront en (ton) voiage, Garde les bien, si iers sage
1
Voys
Garde
Vesci
le
scierpe et
:
le
bourdon
don.
(').
que tu promis
mestier en
or en fay dons.
je t'en fac
aras
745
que saige
est Foi apelee. Sans la quelle j journe 3475 Tu ne feras qui riens vaille, Quar ton pain et ta vitaille Doiz en tous temps dedens avoir, Et se tu veus ce ci savoir
L'escherpe
Le scierpe
27
r"]
ne poras faire riens qui vailhe, car tout ten pain et te vitailhe dois tu tous tamps dedens avoir et se tu voes chechi sauoir,
elle est
Quar tout
Conforte
aussi
com
la
verdeur
verdeur
l'ueil et la
veue,
V. V. V. V. V. V. V. V.
conforte l'oyeul et
le
veyue.
reconforte
l'oel et le
vewe
(*),
721. Si l'on avait la forme attendue ay[es] , il y aurait une syllabe de trop. 722. Deux syllabes de trop. l'escerpe est la besace du plerin. 723. 735. Il manque les deux syllabes de la formule narrative. 730. a devis a le sens de parfait. Cf. Godefroy, v" devis . 738. Il manque un mot, probablement fain , comme dans l'original, ou bien 745. Un pied de trop. 751. Il manque un vers pour rimer avec celui-ci.
((
gr
(1) (2)
11
En
ment
le vers.
(3) Une syllabe de trop. (4) vewe ayant deux syllabes sans compter l'e final, il semble bien que ie vers soit trop long
d'un pied.
i.A
Hi:sA(:i:
tu
(lis
du
i'i^lekin
ausi le dieli cpie
fait
foil
at^iie
115
Aussi (to)
Fait
voiu'
(li
ai/isi
quv foy
at^iic
(rontt'iuliMiuiit
iHjrfaitiiu'iit
fait
veiie
d'eutendeuie/it,
veiiwe d'enlendeinent,
3490 Ne j iw l'ame
Ne 3492 Ne
l^t
pour
toi
Pour
3495
en ta voie ailreeier,
<le loiiig
ee
que
tu voies
Le pais o tu l'avoies.
ne i l'anie i)rtrfaitenu7il ne veyra Dieu, se la v/'/defir n'a de foy et de Dieu erenu/r. Por coy bie/i tu aras meslier, eu to;i elienii//, por loy aydier, i\ la (in (|(/<', de pin.v lo/i^e, voyc tout le pais o tu t'auoye.
ne jau l'anie parfaiteiiienl ne verat jau, se eesle oude//r ne li |)rcslc forelie et vigeur ;
7G()
mes lier
en
et
le
le
L'AcTKUR
l'Au.E
Le Pelehin
Dame, ie vus prie que \us me des XII cloquete petit,
por coy ensi
al
dit
7(55
so/it atachics
Dam/ne, dig jou, or dont me dillcz de elles clokettes ptilles (*), pour coy ensement atacliies
sont en
le
el liches,
escerpc el ensechies,
scicrpe et flchies
Des
trois aussi
commun.
:
et par cspccialc des III qui d(e) une martelai font leur conroit.
commun.
Grce
Dieu
I
parle
Ghace de Dieu
Certe[s]
Certes, dist-elle,
tens jadis
fis
une temps
fut iadis,
fis,
770
Chiertes, dist
fut,
[elle],
uns tamps
fis,
jadis
Fu u
3505 Qu'il
quant
;
ladit escherpe ic
ou tamps que
souflisoil
l'escierpe
tout
simplement
qu'il sufTissoit
croire en
qu'il
croire en
et
Adonc
Mes je te dis que mont d'erreurs 3510 Sourdirent puis et max pluseurs. Chascun en Dieu croire vouloit
Tout
3513 L'un
ainsi coin
(le)
il
adonc n'esloient nulle cloquete ne champonete ne so/incle. Mains ie te dy que tant d'erreurs
sont sours depuis et de doleur
adont
775
il
voloit,
li
plaisoit.
plaisoit.
creoit en
une guise
creoit en
une manire
780
el l'autre
en
aullre, sa deuisc,
le sarois,
corne bien lu
comme
bien lu
le
saroies,
si
et
Et ensi
785
esloit enlaidie
Mais pour sa biaut recouvrer 3520 Et pour toutes erreurs osier, Et pour ce que une crance Fust touz et sans decevance, Les douze apostres mis i ont Ces XII cloches qui i sont.
3529 Ces XII clochetes si sont 3530 Douze articles de foi qui sont Les quicx (tu) dois fermement croire
Mais por sa beault rccouureir et por tout erreur ostcir et afTin que la vray crance fust tous, sens decheuance, les XII aposlre mis y ont
les
790
sont.
Mais pour se biautet recourcr pour touttcs erreur oster et pour chc que unne creanchc fuist trcstous sans dccheuanehe, li XII aposte miese i ont les XII clokettes qui i sont (^).
et
Ces cloquete, tant tiens de moy, les XII article de la foy sont que tou(u)s crestiens doiuent croire
XII
('),
lez
V. 764. V. 770.
V. V.
V. V.
Probablement deux syllabes de trop. 11 faut corriger sans doute dit[es] peUt[es] Il manque une syllabe. 775 champonete est pour campanete = clochette (de campana ). 777. de est ajout au-dessus de la ligne. avec peu de foi . 779. Il veut dire 780. Il faudrait probablement supprimer le . manire ayant t substitu guise
: :
la
rime a disparu.
n'y a plus qu'assonance. v. 781. Ici, c'est le et qui esl superflu, v. 784. " lay elTac aprs en de envielhie . v. 78.5. Il faudrait crire cest[e] et ne pas lider le e final. V. 787. Le mtre exigerait que tout ft au fminin pluriel. V. 789. Il manque une syllabe. V. 791. Un pied de trop.
Il
I!
manque une
syllabe.
Un
116
Et avoir
les
memore.
795
et tous avoir en te
mmoire,
(f"
151 v
de Dieu ossy
le Trinit,
De
trois prsonefs]
en unit,
[Ical
De
quoi example vu as
;
persones en unit de coy par exemple tu as es clokettes que veiit as, car ensi que fiert I batiel
trois
li
Trinilez
vrit.
Le Plerin
3583
nouvelcment malement. Sanc voi sur l'cscherpe cspandu Que oncques mais je n'aperu. Ou de ce sanc vous m'apaisiez
Dame,
dis je,
Sui
desconfort
Ou
autre escherpe
me
bailliez.
Dame, mult nouellemcnt suy desconfort griefement. 805 Sanc voy sur m'esckerpe cspandu, donc i'ai(e) le cuer mult esmciit ou de ce sanc vos m'apaisies ou aultrc escherpe me bayllics.
;
je
di-gc, nouuelement suy desconforts forment. Sanc voy sur le scierpe espandus, que onques mais n'avoy veiis par coy de chc sanc m'apaisiez ou aultre escicrpe me bailhiez.
;
Damme,
Grce
O, dist
elle,
Dieu
parle
Grce de Dieu
Pas n'cntendois desconfortcir, mains mult resconfortcir, tant que la chase tu saras,
l'escherpe mies en ameras.
ladis
Dlie
810
mort
dez
.murtirez
desconforter
fu
un plerin
une plerin
cstoit
qui Estiene nom auoit, lequeil cest escherpe porta en tous lieu o il ala
;
815
fu.
De
li
donnrent.
ne vout pour nulle rien Que celle escherpe on li ostast, 3604 Ains amoit miex c'on le tuast. 3605 Toutevoies (il) le turent, (Et) murtrircnt et lapidrent. (Et) de son sanc ainsi goutec
il
Mes Que
cil
se deffendi
bien
mains des musdrir fut assalhis por l'escherpe qu'auoit saysis. De luy tollir mult se pennerent et mult de plaie luy donercnt, mains il se defendi si bien qu'il ne voclt por riens que tel escherpe ons luy ostast,
ains
820
amat mies
il
q(ue) ons
le
le
tuast
825
et tout[e] foy
turent
T'en fault il, che dist, tant parler de desconfort te l'ay oster (^), car quant le cause bien saras l'escierpe micus en ameras. Jaudis fut uns plerins (^), qui, en se joucneche, Stieuenins (') ot non, qui le scierpe portoit en tous les lieus o ilh aloit. Mais de larons espiies fut dont cascuns ot li cuer esmus de luy oster moult se penercnt et moult de painez li donnrent, mais il se defendi si bien que ilh ne volt pour nullez rin que ceste escicrpe on li ostaist et mieus amat c'on le tuaist et touttevoies le turent et mourdrircnt et lapidrent et de son sanc ensi goutec
;
Fu
l'escherpe et esbouciec
3614 Quar, aprs Vcnsanglantement, 3615 Plus que par devant (fu) porte 3616 Fu assez et dsire.
|f
155
830
(*)
et requise et deuisec
Fut
V. 3608. Var.
ms.
ensanglante
II
Il
En
Il
devant
lieu
le
auo
effac aprs
il
manque
trois syllabes.
par suite de
la
V. 831.
Par contre
celui-ci n'a
que sept
quatre pieds.
(4)
Il
manque
LK DOUHDON DU PLERIN
3619 Puis pour lu clelondro et garder 3620 Eus despecier et desmeinbrer 3645 ques l'eseiierpe (ainsi) goutec et si esbouciee Je te baille en exemplaire
Si
117
Puis pour
le
puis por
le
dfendre
et
nardeir
;
dfendre el
et
f:!arder,
se laissoie/it
mort
liureir
yaulz
l)ar
(le
depecliier
demenbrer
si
(jue
te
reseheri)e
el
deseree
est
De sanc
ie
done, car
de {glorieux sanc
[esprouuee.
coy sanc
ie
et toutte cnsanuletee,
835
je le te baillie
ea exemplaire.
3653
t)r la
Or
le
Or
le
Quar
bien avenant.
L'Acteur parle
3655
Le Plerin
Dame, mult bien me
dit,
le
soufTst
Damme,
le
di-ge, b/en
me
i
souflst
me semble
Toute
voies, elle
li
Et rien en
ne
me plaist me desplaist.
sanc que Estienne y mist, mais pesant m'est, bien le sachies, 840 que, par teil couuent, le bailhies l'escherpe, car pas ie ne saye en queil lieu ie m'enbaleraie ne ce qu'il m'est aduenir mains mon poioir de le tenir 815
;
sanc que Estieuene mist, mais chc me samble bien pesant qui me bailhies, par conuenant,
le
feraie et se le prenderai(e),
aprs en useray. Touttevoie moult me plaist C) et riens en li ne me desplaist et le prend(e)ray sans nul(le) delay, puis que l'ottroy de vous en ay.
comment
Grce
Dieu
parle
Grce de Dieu
Le boudon Esprance
at
3679 Le bourdon Esprance a non, 3680 Qui est bon en toute saison, Quar trebuchier ne puet celui certes s'apuie lui. Qui
i'i
nom,
850
Li bourdon Esperanchc at non, qui est boins en touttez saison, car nulz voir ne puet trebuchier, qui luy se voct apuiier.
3685
li
apuier te devras
tu iras.
droit
le
tien
Et aus pommiax regarde bien, Quar les pommiax te soustenront 3690 Et point chaoir ne te lairont. Le haut pommel est Jhesucrist
Qui
est, si
por tant appoyer tu toy poras luy, en tus maluais pas o yras. Adont estroitement le ting et as pomiaulx regarde bien, 855 car les pommiaux tu sostenront ne pas cheir ne te layront.
en tous mais pas o tu iras. pas tout droit le tien, et pumialz regarde bien, car li pumiel te soutenront [f 155 et point cheoir ne te lairont.
Au mauais
Le hault pommiaux
qui
est,
est Ihesucrist,
com
la lettre dist.
Un
une trs biaux miroir et sens tache, 860 o chascuns puit mireir sa face.
qui est, si com(me) li lettre dist, uns miroir qui est sans tache, (^) o cascuns puet veoir se fche.
Or
t'en souengne,
come
sage,
l'escharbouclc
estincelant,
L'autre po/nmiaux c'est la Vt'erge Mre, 865 qui conchut et porta son pre c'est l'escharboucle enluminant,
;
Li autre pumiel est cheli dont vient et o fut ns chichi ch'est li Vierge Marie Mre, qui conchupt et porta sen perc
ch'est
le
li
scarboucle
stinchelans,
reluisans,
La
3715 Par
nuit du
monde enluminant,
sont ravois
obscur[i|teis
rcsclarsissant,
nuit
le
dou monde
la quelle
por
la queil[e]
sont rauoies
par
V. 835.
V. 838. V. 841.
V. V. V. V.
Pour le sens, me vaudrait mieux que le . 844. Il manque une syllabe. Il se peut qu'il faille sparer ad 847. De 843 847, le "texte est assez diffrent de son modle. 852. Dix syllabes au lieu de huit. De mme le suivant. 864. Une syllabe de trop.
(1) Il (2)
de
venir
manque une
syllabe.
Un
pied manque.
118
Tous eschamps
3733 Pour
ce, lo
que
(tu)
t'i
apuies
por
ce, te
lowe que
elli
t'i
apoye
870
pour che,
En
toutes saisons et
(t'i) fies
et q(uj) ades
te raloye.
L'Acteur parle
3755 Dame, dis-j Grce Dieu, Je ne me puis tenir, par Dieu, Que ne vous die mon pens De ce bourdon qu'il n'est ferr Bien m'en desplaist, se sactiicz vous, 3760 Pour autres que voi ferrez tous Si me dites, se vous voulez,
;
Le Plerin
Dame, bien
que ce ieu que
sacies
ie
ne tien mie
n'est point ferr
:
je
mon bourdon
Dont, dich Grasce Diex, ma damme, ne me puis tenir, par m'ame, que je ne die c'ay en pensez (^) de men bourdon qui n'est ferez
:
ma
pense,
la vrit
875
moy
Se
dcsi)laist bien,
voy
Pour quoi
tel bailli le
m'avez.
me
dittes, se
vous vols,
m'aus.
pou;- coy
tel bailhiet le
Grce de Dieu
Certe tu es mult
fol
!
Grasce
Dieu
RESPonT
O, dist elle, com tu ez fol Point ne te faut de cloche au col. 3765 Ne t'ai je pas maintenant dit.
S'il
880
t'en
ramembrast un
petit.
et petit,
te dois fier
O, dist elle, com(/ne) tu es fol Point ne te fault clokette col. S'il toy ramenbraist i petit de che que t'ay nagaires dit, ou hault debout te dois fier
!
Et aus pommiaus
toi apuier,
et as
pumiel
fort apuiier.
3772 Et non pour tant si ses tu bien Que plus poise bourdon ferr
Que ne
3785 Et pflur
Soies...
Et d'aultre part tu sceis si bien que plus poise une bordon ferr que cil sens fait asseis,
et
885
Et non pour quant, se ses tu bien que plus poiese bourdon ferez
qui ne fche
li
dferez.
t'est bailhies
Quar pas ne
Le Plerin
3789 A, dis je, dame, encor un mot 3790 Avis m'est que ne suis pas sot, Non pas pour ce que dit avez, Mais pour ce dont point ne parls.
I
Damme,
Damme,
di-ge, encor(e)ii
mos
[f'>146ro
Se chiens m'assaillent ou larrons Et point ferrez n'est mes bourdons, 3795 Guidiez vous qu'il le doutent tant, Com s'estoit bien ferr devant ? Pour ceste cause seulement En parle je, non autrement.
mal entendant, 890 dont aduis m'est que tort aueis, qui de cestuy fait me blammeis, non mie por cest[e] rayson, [i 27 v"] ains vos en dirai(e) l'occoison. Se il m'asailhoit une larron 895 point n'est fereis mon bordon, et cuydis qui le dobtent tant qui s'il fust bien ferr deuant ? Si ne vos veulh[e] pas displaire, se ie quier ce dont i'aie affaire. 900
m'alcis por fol
ses,
que se mes bourdon fuist fers. Cuidies que on le doubte tant que s'ilh estoit fers deuant. Pour ceste cause seulement en ay parlet, non aultrement.
V. 869. Une syllabe de trop. V. 870. pied de trop. V. 871. Si l'on ajoutait 1' e final clh V. 872 n'a que cinq syllabes. La rime est
Un
il
en
V. 876. Dix syllabes. V. 878. Six syllabes. V. 884. Il manque une rime ce vers. V. 886. Ce vers est incomplet. 11 lui manque
:
un mot de deux
sens plus clair. V. 888. Il faut probablement complter t'ai(e) [ie] . V. 889. Il manque deux pieds. V. 897. Le pronom vus nianque probablement aprs
(1)
le
verbe.
Une
syllabe de trop.
LES ARMES
CiRACK
DU PLERIN
pf,
119
DlKU
ji'
PAni.E
le fas
jias
(miaci;
niKii
disl (Ile, 1res cbetis lions,
Or
te
3800
3S()1
lcs|H)ini', (luar
Itourdon n'as
uni- i)as
respons ne l'est
(),
bailliie le
bourdon
toy n'i'sl
]n)iir ferir
Pour
l't SI"
fi'iir
no pour batiillier,
toi apuier.
por frappeir ne por l)ateilliier, nie;is se/is pb/s por toy api)oiier, et se lu dfendre tu veuls,
ic te
OOf)
et se tu dis (jue
bailheraie se/is
\)liis
voel sans
el
3805 Armes dont bien te dclendras l"t dont tes ennemis vaincras
do/il
les
a/memis vainq(e)ras
LACTEUn
3809 3810
l'ARLE
Le Plerin
Madame,
;
dame,
plaisl
dis-je, le
i)ar
tel
bourdon
le
bordon
me plaist tresbien,
Me
Si
condieion
d'auentur cslre arm voroye si vos pr/ic que \us me qupreis (bien, 910 des armeiir, donl bien soye armeis.
mains
si
entra
:
En
sa courtine et m'apcla
Grce
3815
Dieu
parle
Grce de Dieu
Or regarde en
cel[e] perche,
;
Or regarde,
celle
haull,
s'il
Regards bien,
:
perche,
me
faut,
te fault,
me
faut
:
(^)
Pour qurir armes, loing aler Assez en vois pour toi armer. L sont hiaumes et haubergons, 3820 Gorgeretcs et gambesons, Targes et quanque faillir puct
cil
por arme[s] auoir, longe aleir t'en voys asseis por toy armeir. Prens le healmc et gambison, gorgier, gantelcte, habcrgon, escu et ce de coy as mestier por armeir cors de chenal (>r. Or y prens ce que tu voiras et t(oy) arme, bien congie en as.
915
pour quere annurcs lonc aler asss en voy pour toy armer. Or vois hiame et habrigon (')
et le gorgierc et vanbison,
targes et quanqnes
fallir
puet
(*).
920
Or prcnc
L'Acteur parle
moustrez, vous voulez. 3832 Je vous en Les quiex armes prendre je doi Et comment armer je m'en doi; 3835 Quar s'a armer ne m'aidiez,
3831
Le Plerin
Dame,
je
Dame,
dis je, or
me
or
me
mostreis,
Damme,
je
di jou, or pri, se
pri, se
vus en
pr/ic, se
vos voleis,
ie
vous en
les queil
arme prendre
doys
loy,
925
aydicr,
lez quellez
et
car
ce ne vos plaisoit
moy
3812 et s. C'est toute l'armure du chevalier, avec une valeur symbolique. Le licaume ( healme dans la Moralit) est le casque en usage jusque vers 1330 le haubergon ( habcrgon , ibid.) est une chemise de maille plus courte que le haubert et porte par l'cuyer. La gorgiere est le hausse-col protgeant la gorge, plus ancien que le gorgerin. Klle est en mailles ou en plaques d'acier. Le gambison est une jaque rembourre porte sous la chemise de maille. La large est un petit cu ou bouclier. Cf. \'oiweau
V.
mais
ici
LiiTousse ilUistr.
lanque probablement une syllabe. On ne voit pas trop dans quelle Intention l'arrangeur V. 906. Il ma ers a modifi ce vers et les trois suivants, de telle sa."te que 905-906 ne riment plus el que 907-908 n'ont plus qu'une vague assonance. v. 909. Deux pieds de trop. v. 910. Trois pieds de trop. V. 911. Probablement une syllabe de trop. Il faudrait alors supprimer (vus) . v. 912. Si l'on ajoute 1' < e fmal armcur il y a trois syllabes de Irop, sinon il n'y en a que deux. v. 913. Il manque trois pieds. V. 917. .Je ne pense pas que healme ait plus de de, v syllabes. L' c final ne s'lide pas. une syllabe de gorgierfe], gantelet(e), habcrgon . Il y aurait alors V. 918. On s'attendrait trop. Peut-tre, faut-il maintenir gorgier et supprimor seulement 1' e de gantelet(e) . V. 919. Un pied de trop. V. 923. Il manque deux ou trois syllabes. V. 924. Probablement une syllabe de trop. s(i) A ce et m(oy) aydier. V. 927. Onze syllabes. On pourrait en supprimer deux en lisant
:
:
V. 901. Ce vers de quatre syllabes se joue de la mtrique. v. 902. Une syllabe de trop.
montre encore
la
(1) (2)
Il
Il
man<iue
riens
).
ini
pied.
faudrait supprimer
un mot, probable-
ment
(3) Il manque une syllabe, moins que 1' e fmal de hiame ne s'lide pas. On pourrait aussi mettre hiame et habrigon au pluriel, (4) Un pied de trop.
120
Nulle chose fait n'avrez.
le
plaise
[faire.
930
Grce
Dieu
parle
Grce de Dieu
Vecy une gambison,
le
elle, un vanbison milheur c'onques ne vest on, car qui n'aroit ne mains ne pies
3847 Vois ci, dist elle, un gainbeson. Le mieudre c'onques vcstist hon Quar qui n'aroit ne mains ne piez 3850 Et un pel fust atachiez, Mais que, sans plus, l'ust vestu, Si ne seroit il j vaincu, Ainciez seroit grant honneur De tous ses anemis victeur.
;
Veschi, dist
meilheur q(ue) oncque portast homme, car qui n'aroit [n]e mains ne pies
et fust une pilleir loye, mains que, sains plus, l'ewist vestu, 935 iamais ne seroit vaincu, ainois seroit en grande honneur et de ses anemis vainceur.
et fuist
un
pel aloiies,
fuist,
il
jau vaincus,
honeur mis,
3879 Se savoir veus comment a non, 3880 Pacience l'appelle on. Qui est fait pour paines souffrir
Et grant pointures
soustenir,
Se sauoir weuls queil Pacience ensi l'appell Ilh est fait por paine et grand(e) pointure
est son
nom,
940
on.
souffrir
soustenir.
Le Plerin
3913
Dame, dis je, vostre pourpoint Ne me fu pas faillie point,
Dame,
ne
teil
vostre porpoint
me
ne
945
greueir.
Dont li dis Dam/ne, vos pourpoint ne fut point tailhies men point. Tel ne le poroie porter,
:
sens
moy
malement
sans
moy
Grce
Dieu parle
elle,
Grce de Dieu
Certc, sache que le porpoint tu fut asseis tailhie point,
se tu point fus[ses] tailhie,
Certes, dist
le
pourpoint
Chiertes, dist
te fut
elle, le
pourpoint
apointies
(^),
moult hien
tailhies point,
Se tu point fusses faillies 3920 Mais toi tient, qui apointiez N'es pas droit, selonc son point,
;
se tu point fuisses
mains tu
950
car tu n'es pas fait son point, car trop est cras et trop as d'oing
Quar trop
es cras et as
trop d'oint
tu
et
si
por ce ne
coni(me) tu
les
dis,
puis porteir,
Que
le
l'Acteur parle:
3933 Dame,
Le Plerin
Dame,
se
il
m'aprenez vous entendez 3935 A savoir mon, se charpenter Me faura point ne moi doler, Comment son point apointie Je pourroi[e] estr et tailli.
dis je, or
or m'aprendeis
Comment
ce
ci
me
faulra retailhier
cors mtre en son point,
me
960
je
faurat ou adeliier
(-),
por
le
mien
coument
poray
affin qu'il
me
soit point.
V. V. V. V. V. V. V. V. V.
028. Sans doute un pied de trop. 929. On rtablirait le mtre en crivant ce au lieu de celuy . 930. Il y a au minimum trois pieds de trop. 931. Deux syllabes de moins qu'il ne faudrait. 933. [n]e est une correction pour me que porte le manuscrit. 936. Pour rendre le vers correct, il ne manque que le pronom il . 943. Il manque deux pieds. 955. Il manque probablement trois syllabes. 960. Il manque une syllabe. On pourrait peut-tre la retrouver en lisant
(1) (2)
que
11
Une
LES ARMES
Grce
3943 Se
le
DU PLERIN
121
Dieu
parle
Grce ue Dieu
Se le vest sens despoilhier, ne t'y fault aullre caipe/itire. A son point bien il faduira et solonc soy t'apoi/iteras. Se une peu t'es yrief pr^-mier, ce n'est fors por toy apolntier
Se le porte sans desiiollhicr, [f" ne te fault autre charpentier. son point, te tailhera Il,
i"
ir>7 r*
Ne
3945
II, son point, te liolera Kt selone soi t'apointera. Se trief te semble ee premier. Ce n'est fors pour toi appointier,
et
selone
luy
l'ai)ointerat.
9G5
;
Se urief te sanible che prumier, che n'iert que pour toy apointier. Se aucuns est qui toy mesdie ou qui te fche vilonie,
Ou
mesdie ou qui tu fche vllonnie, tourne le dos por deuers luy, si en arat plus grand annuy.
et s'aucuns est qui tu
970
voloir,
voloir,
Quar du
mon
devoir.
bien
mon
deuoir.
mon
endeuoir.
L'Acteur parle
3987
Le Plerin
Dame, mult me
plaist bien
Dame,
dis je,
mont me
plaist bien
Damme,
che que
di-ge,
moult
me
plaist bien
Ce que vous
dites ne de rien
me
dittes ne de rln
Ne
3990 Que
mon
si
grant,
Si coin je croi,
que puist
souffrir
Le gambeson
et soustenir,
Toutevoies m'esforcerai
porter
le,
tant
com
pourrai.
ne contredis, fors que de tant 975 que mon poyoir n'est pas si grand(e), comme ie croy, que puis souffrir teil fort porpoint ne soustenir; nient portant ie m'enforceraie 980 qu' mon poyoir le porteraie.
ne contredic, for que de tant que men pooir ne senc point grant, Che m'est aduis que puist soufrir le waubison ne soutenir et touttevoie m'enforcheray (') porter tant que je poray.
Souffisaument voelh iestre armez
et deuisse iestre craucnts.
s'en
Grce
4001 Et
Dieu
:
parle
Prcng
ce
Grce de Dieu
garnement
;
Pren ce garnement anciennement Pour bateillier contre la Mort Et contre touz ceus de son ost. 4005 C'est contre paines et tourmens Et touz leur espoventemens, Quar Mort est beste (si) sauvage,
me
dist
Et me
li
dist
Qui
fait
fu
985 por batelhicr contre la mort en tout le monde n'at si fort. Ilh peut paine et tourment contre la mort et ses efforcement car qui voit mort, s'es sens doutance,
;
fais anchienement pour ba[talilhier contre le mort et contre tous chiaus de sen ost o est grant paine et grant tourment et tout leur est espurgement,
quelz fut
si
sauage.
(Que) qui la voit, il en enrage, (II) pert propos et contenance 4010 El le bourdon d'Esprance.
Nulz ne
il
le
voit ne soit
ombrage
990
picrt
mains qui
armeis ne
est de ce
le
V. 971. V. 972.
Le copiste avait crit son on a postri<iur-mont ajout au-dessus lonc . Ce vers avait t d'abord oubli par le copiste qui avait dj crit Le Plerin
;
<>
>.
Il
a bilT
ces
et rtabli le vers oubli. V. 973. Il manque deux syllabes. dit[csj . v. 974. Voyez l'Introduction, au sujet de dit pour v. 983. Il n'y a que cinq syllabes, parce que la formule narrative a t simplement omise. V. 987. Non "seulement le vers est incomplet (il lui manque deux pieds), mais il est peu clair faut recourir l'original pour en sais'r le sens. v. 988. Deux syllabes de trop. V. 989. Lisez c'est .
(1)
mots
il
Une
syllabe de trop.
122
4027 Ce haubergon Force a non 4028 Que vestirent li champion 4052 Et pour ce Se tu m'en
le
(^)|
157 v
que viestirent
995
11
champion.
vestiras tu,
por
crois, sur le
II
pourpoint,
se tu
si
m'en
s'il
crois, sur le
porpoint,
se tu
Si verras, se
es
point.
veiras
t'est point.
L'Acteur parle
4057
Le Plerin
Dame,
ie
Dame, je vous pri bonnement Que, avant que ce garnement Veste, que me veuillez moiislrcr 4060 Tout ce dont me voulez armer, Quar selon ce que (je) verroie
me
veulhies moustreir
1000
tout ce dont
ie
moy doyc
armeir,
car, solonc ce
de
moy
Damnje, je vous prl(e) boinement que, avant que che garnement vieste, que me voielhies moustrer tout che de coy me doy armer, car, selonc che que je veroie, pour moy armer m'apointeroie.
Grce
4067 Et (me)
dist
le
:
Dieu
parle
Grce de Dieu
Sace, que de tout[es] ces
t'est
il
De
arme
Et me
tout
dist
le
A
Et
tout
elles
soufiront assez,
4075
Du heaume
et
de
la gorgiere,
Pour garder ta teste entire. Premirement tu t'armeras. Quant le haubert vestu aras. Et puis les gantels penras 4080 Dont tu tes mains enganteras
4083 Le heaume, si com dois savoir, Est Attrempancc de voir, 4085 D'escouter et de odourer Choses qui te peuent grever
;
De healme et de la gorgier[e], por ta teist[e] gardeir entire, de ce aprs tu t'armeras, quant le haubert vestu aras et puis si prenderas les gans, si en seras plus aduenant.
;
1010
Dou hiame et de le gorgiere ('), pour bien garder te tieste entire prumierement tu t'armeras.
haubiert viestus aras et puis lez wantels prendras et tes mains dedens bouteras.
le
Quant
voir,
1015
voir,
la gorgiere
(la)
gorge entire,
Or
:
[1
:
158
gorge entire
(^)
nommer
1020
Sobret se fait
nommer
4120 En cest pais et outre mer, C'est d'Atrempance (une) partie, Qui pour refraindre Gloutonnie Fu faite, pour ce qu'elle prent Les gens par la gorge et sousprent.
4177 Des gantels aussi
te di
gens por
la
pour refraindre Gloutrenie fut faite pour che qu'elle prent les gens par le gorge souuent.
qui,
te
dy
V. V. V. V. V.
993 et 994.
l'on sent la
main de
l'arrangeur,
il
manque deux
syllabes.
995. Pas de rime. 997. Il manque une syllabe, que l'on retrouverait facilement en lisant te est . 998. Il y a une syllabe de trop. 1005. Deux faons de corriger ce vers se prsentent nous. On peut lire besoing (deux syl t(u) arme . labes) ou mieux encore corriger V. 1008. On peut ou bien attribuer healme la valeur de trois syllabes (cf. 1017) ou ne pas
:
e lider V. 1020.
1'
final.
La
ie
aux dpens de
la
mesure.
.
(1) Pour le mtre il faut lire (2) S'il y avait est au lieu de
habiergon
sierat
le
vers
serait correct.
(3) Il (4) Il (5) 11
syllabe.
LES AHMI.S DU
mains blfclez l'stoies, 4180 Du iTiiU'nant (monl) pou fcroics. Les mains ((ul soient armes
es
Pl^.I.F.HIN
f^arnis,
123
hoin
est
est
(iii'iMi
solis
luiiiii.
est
bo/is
que lu soye
que en
soies tarny,
mens
(i(//)
ne tu porois.
don remanans
Les |maiiis|
(|ul
petls
feroies.
Por ce en doiue/il eslre armeis les mains por mies estre tesees
1030
en contre tons jjerilh mondains aus qn<'il ons peut touciiier des mains. Se le nom des na/is vculs sauoir,
voir 1035 Continence sont appcllo(c) de loy doiuent estre nu/lt ameis et s(e) aultrement les veuls ajjpelleir, d'aucuns dai/june pain est no/nmee, car por el est f^ainfnic le pain 1040 dont repassns sont tons cuer humain.
j m'e/i oras dire
le
:
4213 (Tel) Contiuence ainsi double (D'aucuns) Ciaaifinepains est nomme, 4215 Quar iiar 11 est fiait<ni le pain l'ar qui rempli est euer humain
;
est
nomme,
li
f^ainf^tnies
pains
Et ce
4243
fu lif^ur pie'a
de coy remplis est cuer humains et fut fig iret, piechc at... (^)
De
De
l'
est
diltc,
De
de tout
le
monde
le
plus
1045
en trestouttes
Cest
et
plus enlitte.
4293 Geste cspee tu porteras Et par li tu te dpendras 4295 De touz cous que t'ai devant Qui sont tes privs anemls.
espee
li
tu
porteras
[1
ir)9 r"]
par
toy defenderas
dit,
de tous ceuls que tant ie t'ay dit, qui h toy sont comme annemis.
L'Acteur parle
4319
Le Plerin
Dame,
il
Dame,
mon
semblant,
1050
Damme,
si
di-ge,
il
43'20 Si
comme
me
vient semblant
come
me
q(iie)
o
car
Quar
li
Ne
ne poroie sens
moy
greueir.
1055
qu'acun foriel de vous cuisse o l'espee bouter peuisse, car li ensi tous jours porter ne poroie sans moy greuer.
Grce
4335
Dieu
parle
Grce de Dieu
Amis, mult bien
et bien
dis
mont
bien dis
Chiertcs, dist
et
elle,
Et bien me plalst que ententis mes paroles as est. Et pour ce du tout ton gr Le fourrel l'espee aras 4340 Et renge par quoi la aindras.
me
ce,
plaist
que ententif
greit,
bien
me
plaist
et
mes
por
et
mes
parollez as est
le forai al
1060
et de
par
moy
le
chainderas.
penderas
(').
y. V.
BL
garni
. .
doivent estre
mais ces
V. 1031 1037 correspondent un long dtvelopr six vers sont bien corrects (cependant 1037
notre arrangeur. Il a donc pu avoir sous les yeux unf version plus brve. V. 1038. l'ne syllabe de trop, peut-tre ( et ). V. 1041. Il y a un pied de trop. v. 1045. Neuf syllabes. V. 1049. i effac aprs le a dans annemi . v. 1050. Il y manque trois syllabes. V. 1053. Le* ie est de trop. V. 1056. Cinq syllabes au lieu de huit.
(1) En lisant se es on rtablirait le texte original dfigur par le copiste. (2) Il manque un mol, ce probablement. o renge , baudrier. (3) rgne
124
4351 Or
le
garde bien
1
Et ne
le pert,
Or
Or
le
prens et
[le]
gardes bien
159 vo
et ne le piers
pour nuUez
si
rien.
Che
forai
si
est appelle(e),
Chilz fouriel
est apellez,
1065
renge tu te aindras
De
la
coroye tu chaind(e)ras
prenderas
le
Et
tes
armes en estraindras,
entour toy
chinderas.
La
Li rgne at
non Perseueranche
Continenche
et la
boucque
et boine et vraie
Le Plerin
(fo
160 v
prie
4520
Dame,
dis je,
1070
Que de rien ne vous desplaise, Se (je) vous monstre ma mesaise. Ces armes ci me grievent tant Que je ne puis aler avant,
4525 Ou
il
desplaist.
me
mesaise.
me
faut
les
ci
demourcr
faut oster.
Ou
toutes
me
me greuent tant ne puis aleir auant, qu'il me fault chi demoreir ou tout[es] mes arme[s] osteir.
que
1075
Le healme premirement
me
fait si
grand encombrement.
1080
bien.
que de riens il ne vous desplaise, vous moustre men mesaise. Ces armes chi me gr/euent tant que je ne puis aler avant: ou il me fault chi demorer ou touttes le[s] mes(s) fault oster. Li hiames prumierement (^) me fait si grant empchement.
se je
Car l'odourement riens ne sent, qui moy est trop gr/ef tourment,
aprs ceste malle gorgiere,
mal[e] gorgire,
le
fier,
mal passion
le
flere
com
je
veul ne avaler
1085
si
comme
je
voelh ne avaler.
Que
mon
pain
n'i gaignerai.
que
mon
pain ne gaingneraie.
Apres des Gaigne pain bien say que jau me pain n'en gaigneray
Telz ne les poroie endurer
4549 Tiex ne les pourroie endurer 4550 Longuement, sans moi afolcr.
4563 Toutes les armes jus mtrai Et du bourdon me passerai. 4565 Micx aime aler legierement Que ci demourer seurement Aler avant (je) ne pourroie. Se (les) armes jus ne metoie,
;
longhement sans
1090
Jus
et
moy
afoUer.
Tout
et
ces
arme
lus ie met(e)raie
de bordon me passeraie. Mies ayme aleir legirement que chi demoreir longement et auant aleir ne poroie, si les arme ie ne metoye.
1095
les armes touttes metray dou bourdon me passeray. Mieus aime aler ligiercment que chi demorer en tourment. Aler avant je ne poroie, se les armes jus ne metoie.
Grce
4573
Dieu
parle
Certc,
Grce de Dieu
mcschant
ie
et malastru,
Adont
or pert
a Grasce respondut
il
Or pert
or
voy
[bien]
que retenu
V. V. V. V. V. V. V. V. V. V. qu'il
1069. Il manque probablement une syllabe. 1070. Six syllabes. 1071. Il manque un pied. 1072. Il faut pour la rime corriger desplais[e] . 1073. Une syllabe de trop. 1076. Il manque une syllabe. 1078. healme semble avoir trois syllabes. Cf. 917. 1090. Si on lit tout[es] , il y a une syllabe de trop. 1095. ie probablement corriger en ius 1097. Il man(iue un mot d'une syllabe bien . Le copiste a d'ai lleurs efliac ensuite, en tte de la rplique.
(I
l'a
(1)
hiames
FAIDLnSSn DU l'HI.ERIM
4r)7fi
125
n'a
rie/is
lUcn n'a do
Ou Ou
il
t'en souvient
mont
petit
(tu) cuidez
ait
par aventure
si
n'as rie/is de (pia/it que le fay ou il t'en souie/it iiii/ll i)etil, ou tu euyde ]uir aue/ilure
q(/'/l
dit
de
(|ua/i((in-s je
l'ay dit
petit
1100
ou il ou lu
(pie
l'en soiniie/il
ciiides
nio/dl
par aventure
.soil
si
Qu'en moi
^rant laidure
ayt en nioy
si
t^rand laidure
en nioy
forant
laideur
nu-nelionnable/.
se l)ie.\ le gart,
Le euides-tu
1105
or
le
Se Diex
le t^art,
tost
que plus
tart
me
que
tart.
oulreenu7il.
L'AcTEUn PAULE
Le Fklerin
Dame,
i)or
Dame,
dis je,
le
Dieu merelii,
1110
Ja maiz ne
4585
crs ainsi
.Je sai bien que ne dites rien Qui orden ne soit bien,
iamais ne ie eres ainsi, ear bien say que ne dit(es| riens qui ne soit trestout por bien,
Dainnie, di joii, i)oi/r Diex mercliit, gamais ne le penss ensy que tout ordeiiet ne soit bie/i
Mes ma vigueur pas ne s'estent ce que arme(s) longuement De moi puisse(nt) cstre porlee(s),
4590 Non pas pour ce que oublies Aie vos paroles de rien,
4597 Mes
je
Non
1115
aie
vous
di
que
je ne puis
Apenre les pour ce que truis 4599 En moi trop grant dbilit 4G00 Et en elles trop grant durt,
Mains bien vos dy que ie ne poels aprcndre por ce que ie troesue en moy trop grand dbilit et el ont trop granl duret.
Mais je vous die que ne lez puis [ lUl aprendre pour che que je truis
en
moy
et en
ellcz
duret.
Grce
Dieu
parle
Grce de Dieu
Por coy m'as dont mis
en
teil
4603 Et pour quoi, dist elle, m'as mis IZn paine et pour quoi requis 4605 Les armes, quant tu ne les puez Porter ou porter ne les veus ?
1120
paine
les
et
tant requis
Et pour coy, dist elle, m'as mis en j)aine et pour coy requesis lez armes, quant tu ne les pues porter ou porter ne les voelz ?
L'Acteur parle
Le Plerin
Dame, pas n'y
pensoie,
pas n'i pensoic, meistcs en la voie Bourdon tant seulement ferr 4610 Je vous avoie demand.
(je),
;
Lors
il
est,
1125 quant m'en niesist la voye. Tant seulement bordon fer ie vos auoye demand, mains quant des arme m'adoubast et vos le mes amonestas, 1130 lors les requis, car ie quidoye que ie mult bien les porteroie, mains il est tou^ aultrement,
car en moy nul(le) poioir ne sens. Bien le voy, car ie suy trop mats, se toust ie ne suy desarmeis.
mcsist en
le
voie
feret
(').
Quar en moi
1135
vous avoie dcmandet, mais quant des armes me parlastcz et vous le mes amonestaslez, dont les reou/s, car bien cuiday porter les deuissez pour vray, mais ciertes tout vat autrement, car tant de forchc en moy ne sent. Bien le voy, tous suy cnfres, se tantost ne suy desarms.
V. V. V. v. v. V. v. V. V.
1108. Six syllabes. La formule narrative de l'original n'a de nouveau pas t remplace. 1111. Il manque une syllabe. lll.'j. Si on lit dit(esl , l'on obtient une syllabe de trop. final de el[es] , l'on aurait une syllabe de trop. 1119. Si l'on rtablissait le e 1120. Il manque trois pieds. 1124. Il manque probablement deux syllabes. 1125. Je pense qu'il manque un pied. , on rtablirait le mtre. il [en] est 1132. Kn lisant 1134. Une syllabe de trop.
<
(1)
Il
n iirtiue un pitd.
126
Grce
Grce de Dieu
La
;
elle, tu n'as pas, point de cuer tu n'as 4620 Quar en toi N'est pas pour ce que espaulus
Force, dist
Forche, dist
elle,
tu n'as pas,
il
Ne
por le cuer poure que tu as. Ce n'est pas par default de cors, car de mai/nbre est garnis asss par
[dehors.
n'a.
Fort et puissant assez (tu) fusses S'en toi point de''(bon) cuer eusses
Fort
;
1140
se
4635 Je te
encor que feras, Quant desarm ta voie iras, Que tes anemis t'assauront
pri,
Je te
Et
1145
Ha
las
Or me
ie
armeur
1
solas
Or me
se les
se
les
I
Helas
helas
!
armes
eusse
helas
helas
helas
hemy
Pourrai je j mais recouvrer 4650 Grce Dieu qui m'en veulle armer Quant tu aras ainsi cri Et tu seras mort navr.
me
Quant tu
et
Guides tu
lors, se
Diex te gart,
de rien ton bien
Que
4655
1155
jamais retrouuer Grasce Diex ? Je me voel rar[m]er. Quant tu auras ensi ouret et toy veras mort nauret, cuides tu dont, se Diex te gart, que volentiers viers ceste part me traie, quant creiit de rin tu ne m'aras ne pour ten b/en.
Poroie
(^)
L'Acteur parle
4737
Le Plerin
ie voy trop bien qu' vous ie ne gaingneroie riens resisteir ne argiieir ne encontre wus disputeir, mains bien \us dy que mettre lus 1160 me fault tout, sens attendre plus car en tout ses armurs que tant psent n'y at chose qui me plaisent.
;
Dame,
Dainme, di jou, je voy moult b/en que je ne gaingneray rin (^) [f 161 \
rsister ne argiier
A
4740 Ne
Mes
Me
Rien
Quar
ne encontre vous desputer, mais je vous die que mettre jus me fault tout sans atcndrc plus. Riens n'i at que tout ne deuieste, car riens n'i at dont je fach fieste.
Grce
Dieu
parle
Grce de Dieu
Puis qu'ensi tu veuls desarmeir
et les
arme
tout[es] osteir,
1165
et touttes
tes
armes
oster,
Deux pieds manquent. Ce vers compte onze ou probablement mme douze syllabes. 1141. ewst compte pour deux pieds. 1143. Il manque probablement un te aprs le tu . 1144. Une syllabe de trop. 1146. L'omission maladroite d'un vers fait que l'on a peine comprendre que Grce de Dieu reproduit les cris de dtresse qu'elle attribue au Plerin en danger. Le v. 1146 a probablement 14 syllabes. On reconnat la main de l'arrangeur.
V. V. V. V. V. V.
1136.
11.39.
'
1148. Un pied de trop. 1151. Une syllabe de trop. 1153. En supprimant (tu) on rtablirait aisment le mtre. 1156. Il manque deux syllabes. V. 1157. Probablement une syllabe de trop, car 1' e final du conditioiuiel compte gnralement. V. 1162. Probablement dix syllabes, sinon davantage, au lieu de huit. V. 1163. Il manque sans doute un pied.
V. V. V. V.
(1) Il manque un pied. (2) Le texte porte rariuer
ou
rariner
ou
ramier
(3) Il
manque une
syllabe.
MKMOIRE
47r>r)
127
mains me deuissez requerc piiicic (pu- l'alaisse querc ', |f" 102 quoy que soit ([(//' vitreuse fuist, qui tes armes porter peuist,
el
Au mains
l".l
1110
il
piii-r ([Uf
(r)alassf <iui'iio
(|uc vijiuirtus fust,
et pr/ier
lalasse (jueire
r"
Qui Qui
I7()l
(juc soit
li's
aulcuns
que
la
les
ii's
pousses
lin
que pri/idre
les i)c'us,
1170
alliii
([ue
puisse soutenir
Toute
fois
que
niestier eusses.
L'ACTKU
l'AIU.K
Lr PKLKHtN
|f"
28 v"|
Dame, dis (je), tant vous avoie OITondu ([ue pas (je) n'osoie 47G5 Ce rociuerre, mes maintenant Je le requier, en suppliant.
Dammc,
tant offesseit
vus auoie
que requrir ne \us l'osoye, mains maintenant ie le vus requier et bunibleme/it le vus supplie. 1175
GRACii
Dieu
PAu-ii
Grce de Dieu
Or m'ateng une
ic
petit,
reuc;irai(o) sens
long(c) rcspit.
Grce
4834 4835
Dieu
parle
elle,
Grce de Dieu
Or cognoy et saie que vailhant chcualier n'es pas, car quant le miels dois bateilhier, tou/[es] tes armes as ius mis.
Or voy, dist elle, sans detry [f" 162 que cuer n'a de boin cheual/er, car quant deuoics batilhier, tes armes tu as mises jus et sans cop ferir es vaincus.
Or
or voi
Com
viguereus es chevalier
1180
Tes arnieures as mises jus Et sans coup ferir es vaincus. Un baing te faut pour toi baignier 4840 Et un mol lit pour toi couchier.
Le baingne te fault por toy baingnicr et I mol lit por toy cucliier.
Un
et
baing
un blanc
L'Acteur parle
4843
Le Plerin
Dame, ma miresse
et conforteressc,
Dame,
dis (je),
de ce miresse
4845 Quar je sui si las voirement Que plus les armes bonnement
por Dieu, de cecy ne vus desplait, 1185 car ie suy si lasse vrayement que ne poroie sostcnir les armeurcs bo[nemenL
Damme, di je, de che miresse vous sers et conforteressc, car je suy si las voirement que plus les armes nullement soutenir pour voir ne poroie,
se je plus de torche n 'avoie.
4849 Si vous pri que mal paiee 4850 N'en soiez ne courrouciee
(*),
V. IIOO. dewst compte naturellement p.nir deux syllabes ; de mme pewst au v. IKj'.J. V. 1170. Si peus[se] compte, comme l'ordinaire, pour deux syllabes, la linale du ver, il y a un pied de trop. V. 1171. Il faudrait pour le mtre corriger besongne en besoing . V. 1172. Un pied de trop. De mme probablement au v. 1174. V. 1174-5 ne font qu'assoner en 1 . V. 1176. Il manque deux syllabes. V. 1178. Ce vers n'a que cinq syllabes au lieu de hnt. v. 1180. La rime est en i . V. 1182. baingne ne compte que pour un pied^ v. 1184. Dix syllabes. Ce vers ne rime pas avec le suivant. Il y a tout au plus une assonance. V. 1185. Un pied de trop. v. 118(i. Il faut sans doute lire las(se) V. 1187. Ce vers a environ seize syllabes. V. 1188. Deux syllabes de trop.
(1) Si l'on supprime, final de priiere , qui est
comme
un
il
est naturel,
il
1'
infinitif,
manque
une
syllabe.
(2)
Un
pied de trop.
128
Quar encor
ai je
mon
esprance
fyance.
1190
En
de tout en \us et
ma
de tout et
men
aseguranche.
Grce
Or, dist
Dieu
parle
trouv
Grce de Dieu
Or t'aye
troueis
elle, je t'ai
Or, dist
elle, je
t'ay trouuct
et
Geste mcschine et amen 4855 D'une contre qui est loing. Pour toi secourre ce bcsoing
cest chamberier et
amyn
1195
chestfe]
meskine
amcnct
d'unne contre qui est loing, pour toy sekeure ten besoing.
Cheste meschine chi menras,
qui tes armes te porterat.
L'Acteur parle
Le Plerin
4869 Dame, dis je, de ce monstre 4870 Dont vous m'avez fait un monstre, 4871 Voudroic bien savoir le non Et pourquoi est de tel faon. Ce est (une) chose desguisee A moi (et) nient aconstumee
;
Dame, de
mesquine voroie bien le [nom sauoir car chose mult faee 1200
la
moy
et asseis deguysee.
le non pour coy est de tel fachon. Gest unne chose dguise moy et point acoustumee
Grce
4883
Dieu
parle
Grce de Dieu
Entens bien
et asseis
et ie t'en diraie,
De
De
Gcst(e]
mesquine
la
est appellee,
Par (son) droit nom et apellee Mmoire qui rien n'aparoit Du temps venir ne ne voit. Mes du temps ancien parler
4890 Set
elle
1205
et toy responderay. Yccste meskine est nomme par sen droit non et apcllce
asss
Memore,
queil
n'aperchoit
Memore, qui riens n'aperchoit dou tamps avenir ne ne voit, mais dou tamps passet parler
scet elle hien et deuiser.
(})
bien et deviser.
L'Acteur parle
4937
Le Plerin
If 1G3
Dame,
voz
Dame,
1210
Damme,
A
Et
dis rien
ne contredi
mon
bien
4940 N'i pourroie je mie bien, Or soient donc toutes leves (Sur) li les armes et trousses Et puis je m'en irai devant Et elle me venra suiant.
mie bien.
li
arme
et sur el pose,
armes sour
et toursecz
(^)
et puis ie et elh[e]
m'en
yrai(e)
deuant
et puis je et elle
m'end
me
venra syeuant.
me
V. 1192. La formule narrative ayant t laisse de ct, il manque probablement quatre syl labes. V. 1193. Si on rtablissait ceste il y aurait une syllabe de trop. V. 1198. Ce vers a quinze syllabes. V. 1200. Il manque deux syllabes. V. 1208. Deux pieds manquent. V. 1209. Probablement deux syllabes de trop, si on lit elh[e] . V. 1210. Il manque deux syllabes. V. 1215. Il y a sans doute une syllabe de trop, si l'on considre que arme devrait tre au plurie et el pourvu d'un e final. Il est vrai que le t e final de elle peut s'lider, mme devan
>.
'
consonne,
comme
la
Sept syllabes au Heu de huit, cause d mauvaise leon passet pour ancien . d est joint ira j dans le manuscrll (2) Le
(1)
Li:
PKLKHiN
i:r
cuaci-:
di-:
dii.u
120
Grce
1)53
Diicu
parle
Or
Ghaci; ue Dieu
os tu loi;/ aprost
la
Or
1220
ies tu
toi/.<i
('),
d'aleir
belle c\t.
-1055
Tu
Qui
as
Mmoire, ta soinniiere
Tu
qj;/,
as Meniore, la soHimiire,
Tu
t|ui,
as
4)r)) Tu as reselurpe et le IjouiiIoii. 4900 Les plus biaus conques portasl lion,
Tu
le
si
as l'eselierpe et le bourdo/i
Tu
le
as le seierpe et le
De tous i)oins apointiez fusses, Se (lu pain Moisi eusses. Va, si en pren, conjjie en as,
C.onibien
que niult
si
bie/i
apointie fusse,
plus noble e'onqi/rs vist on. De tous poi/is biVn apointies fuissez,
se
se de pain
Va,
Moyse
1225
(2).
co/;ibie/j
Va,
bien
[L'Acteur raconte brivement, mais sans rapporter ses paroles, (lu'il a demand i Moiso de son pain, (iiie celui-ci lui en a donn et (pi'enlin il a pris cong de Grce Dieu on implorant sa protection J.
Le Plerin
Grce
4983
Dieu
parle
Ghace de Dieu
Amis, ccrtc voireincnt, ne puis lu sens nioy nullement, car mult tousl desco/ifis serois, 1230 (de) se de moj- gard tu n'estois. Si fais que sage, quant tu requiers ce que lu sceis quj l'es mestier et por ce que ta request est honeist,
[i'entend(e)
Certes, dist elle, voiroment. Sans moi ne puez tu faire nient 4985 Kt tost desconlis (tu) seroics. Se de moi garde (tu) n'avoies Si fais que sage, quant requiers Ce que tu sces qui t'est mesticrs.
;
Chiertes, dist
sans
moy
[f"
103
el tost desconlis
tu seroies,
se tu de
Si
moy
gards n'esloies.
Et pour ce que
4990
la requesle
Hn
Pour ce aler m'en, j 'entent Aveques toi quant prsent, 4993 Et point partir n'en pense.
Se ce n'est par ton offense.
fais que sage se requiers che que tu ses qui l'a mesliers et pour che qu[e] e/i le requesle je ne Irueue ])()int doshoniesle, l)our che aler m'en y entent (^)
aueuc toy por le prsent ne m'en pense, se ce n'est por ton offence.
aler
et point pa/tir
1235
moy
pense,
Le Pelerix
4995
Dammc,
Or
tresgra/it
mcrchi
Damme,
Or ay
di jou,
ai(c) ie asss, se
m'est aduis.
Grce
Or entend,
Dieu
dist elle,
parle
Grce de Dieu
Or oycs cornent
alcir
GrascE Diex
1240
comment
:
Or
aler
avec
toi j'cntent
aueuc tov
i'e/ilcn.
le
1218. Une syllabe manfiuc. 1225. Le lu est de trop pour la mesure. 1227. li ralit, ce vers a dix syllabes, parce qu'il faudrait ay[es] . 1228. Il manque une syllabe. 1232. Le tu devrait tre supprim pour le mtre. V. 1234. Vers de 12 syllabes, qui rsulte de la fusion le trois vers de l'original. V. 1235. l'ne syllabe de trop. V. 123C- 1237. Peut-tre man<pie-t-il ces vers une .yllabi-, moins que l'arrangeur n'ait suivi systme de l'original qui fait compter la dernire syllabe f-minine. V. 1238. Deux syllabes manquent. V. 1230. l'ne syllabe de trop. V. 1240. (".in(| pieds au lieu de huit, la formule narrative de l'original n'ayant pas t remplace. V. 1241. Il man(iue une syllabe, * Ily a ici aussi un blanc dans le manuscrit. Les paroles prononces i)ar le Plerin ont t omises.
V. V. V. V. V.
'I
(1) (2)
Il Il
manipie un pied.
vaudrait
mieux
lire
Moysi
pour
viter l'lisinn. (3) l'ne syllabe de trop. (4) 11 faut videuunent corriger
aleri'cnteng
130
Aucuns sont qui ont 5000 Es amis et esprance
Si
Aucun
si
pis,
Quar il pensent que garantis Et dportez par eus seront, Se aucun mal ont fait ou font
5005
Si que(s), ce
[garantis.
;
1245
que ne te fies En moi trop ou ne (t')i apuies, A fin que tu ne faces mal
En De
fiance
de soustenail,
ne t'afie en moy ne t'y affic, car se, sur ce, mal faisois, de moy sostenance n'arois,
Si qu' teil fien i
1250
ne voclh.
grant que moult en valent pis, il pensent que garandis et dports pour yalz seront, se aucun mal ont ou fait ont. Par coy che tu ne t'afies trop en moy ne me cunchics ('), afTm que tu ne fche mal en lianche de soustenal. De te veiiwe ne de tcn l'oelli (2) yestre veiiwe point ne voelh.
car
5015
que
soie
Avec
toi,
lors
autre voie
Si que quant cuyderas que ie soye aueuc toy, i'eiray altre voye,
Par coy quant tu cuideras que soie avoec toy, unne autre voie seray par aventure alee.
(^)
de
la
Et trestout tantos
je
me
part
(*).
[Le
s'en
premier
vers 5066.
va et
5055 Or vous
ai dit (tout)
sans
menonge
Une
partie du songe.
Le remenant vous conterai Ci aprez, quant temps en arai. Et vous plus volentiers l'orrez, 5060 Quand un pou reposez serez.
Sans entreval (tres)tout ennuie (Et) le biau temijs et cil de pluie.
V. 1250. Je pense que oyeul ne compte que pour un pied et que, par consquent, il mancp une syllabe. Cf. 215, 669, etc. * Sur cet explicit , voyez l'Introduction, D'une criture postrieure (xvi'' sicle'), un ]> plus bas, un monogramme d'une dame qui possda ce manuscrit. Ce monogranmie peut se rsoudi J. S. E. P. et ces lettres sont les initiales des noms inscrits en dessous de la devise A Dieu seulU J. S. (ces deux lettres entrelaces et relies l'E suivant) Eliys de Potiers.
:
(1) (2)
(.3)
Il
manque une
syllabe.
(4)
XOTKS
CA
)M1LKMKXTAI1U:S
Dans
I.
103, Troffeit, selon M. Ilaiisl, serait le dimiiuilil' de Christophe, cl il invo(|ue imo pas(|iiillc ligeoise indite de HYM), o il est {[uestioii d'un certain Jaspa TofTet . 106. A i)ropos de heel , on se rejjortera mon //(/nu/f/r/Zo/;, ciia])itre II, section ix. M. Haiist, (jui en accejjle eonipllenienl les conckisions, renvoie encore Hehrens, Jicilnijc zu'r fr. Wurhjcschichle (Halle, li)l(), |). 10.")), o ce savant ex|)li{iue l'anc. Ir. helcr, liellcr, par le m. angl. hail. Ajouter Iwlloire, qui est aussi dans (lodefroy. On trouvera dans l revue Wdlloiua, au t. I, divers articles sur le hrlidjc 1" pp. 5-!), I.igc j)p. (iB-flN, Stavelol-Mahndy de mme dans le liiillcliii' de Folklore pj). ll-ir)."), Ivsneux (de Monseur), 111, pp. 1 13-6. On prononce hi/i, Lige, l-:sneux, Stavelot, Malindy. La l'orme lili s'est conserve Verviers. Dans le liutl. Soc. LUI. loal., III, 'M\, une note dit ipi' Verviers hl des tessons, des r'naus, des larones . c'est cpiter en chantant et en montrant des objets curieux (hiaireaux, renards, fouines, etc.). (x-ci, m'crit encore .M. Haust, par extension du sens primitif, que vous avez dfinitivement tabli . 144. M. Haust supprime la virgule et traduit avoir pauvre couche (v. Ir. leson ) de foin , ce qui n'est possible que si on suppose qu'il s'agit d'une citation de chanson, car, dans notre texte, le lat. fenum est reprsent par " four (cf. 4."1), connue en ligeois
; ;
<
moderne.
211.
c'est volontairement (pie j'ai laiss les mots spars. partout du v. 222. 424. M. HplTner rattache ce vers au suivant. Il faut alors mettre une virgule aprs puissant et supprimer le point d'exclamation.
Il
faut runir
enqucreis
mais
Dans
II.
111, clotton. M. Haust rapproche fort bien ce mot du moyen-nerlandais, clotte, lourdaud. Cf. mon Inlrodiuiion, chapitre II, section ix, p. lx.xxvii.
homme
stupidc,
Dans
8,
9.
III.
104. 126.
1.30
175.
188
210,
276
paouroux. Lig. mod. paw're. M. HoepfTner propose une correction prfrable celle que je suggre en note que tous paouroux suy devenus [et] esbahis . Il manque une syllabe. aye = 2 syllabes ? On peut aussi lider le i de si . M. Haust corrige [rejvenire, d'aprs v, 849. Lire par les [Vil] Vertus... en vis. Il vaudrait mieux l'crire en un mot. Le wallon a encore evis' , malgr et 1494 soi (Cf. Grandgagnage, t. I, p. 197). M. Haust corrige avec raison seruirent en seruoient . et s. M. Haust suggre deux corrections diffrentes pour 191 mens me [les] tollent, ou bien maintes me tollent , en supprimajit, de toute faon, 'e point aprs le v. 188. Je crois que la premire de ces solutions est la bonne, mais je dirais plutt le mes (C^f. Aies, si le mes amens = amenez-les moi. Henart le N'ouvfl, d. Mon, l\, p. 143, xviii). v. 446 et mon Introduction, chap. II, sect. viii, 4, p. roynne lig. mod., royne. note. On jjcut aussi, ajoute M. HplTner, compter, comme syllabe, 1' e d'appui de Saturne .
: : : :
:
lire c'aueis. 291, 'aueis 313. Ajouter une virgule aprs vie . 330. M. Hpfner, i)robal)lement avec raison, aprs seruoie .
; :
met un
j)oint aprs
morte
et
une virgule
9*
132
NOTES COMPLMENTAIRES
: :
c'[a] on (= un) riclie Iiomnie. 345. On peut aussi corriger, avec M. Haust iettc[z]. Ma correction rend le sens trs clair 400. M. Haust propose, tort je crois, de lire je ne consentirais aucun prix rejeter les mauvaises penses. 413, 1. mescroire == cause de moi, il devint mcrant (Hpffner). 454. Il vaut mieux suppler l o ie seray (HplTner). ben[]y (Hpfner). 470. On peut corriger 496. 11 n'est pas possible d'obtenir un sens satisfaisant en maintenant, avec M. Haust, en le et en donnant godalle la signification de taverne . 528. M. Haust corrige precheux (paresseux). Cf. plus loin v. 1587. 566. Le plus simple est de barrer une . 584. Lisez ay[e] et supprimez la virgule aprs coy . 596. M. Hplner met un point d'interrogation aprs humaine et une virgule aprs soueraine . 609. Il vaut mieux lire come . 634. Si preie a deux syllabes, il faut rayer VII . 641. Une syllabe de trop. 653. Cf. 511, sobrieteit (3 syll.). tant que il . 661. On peut lire vos . Cf. 941. 662. Il vaut mieux mettre 676. On peut supprimer ie . lidant . 717, note 1. 722, note ; I. : une syllabe manque . 741. Le e de sage ne s'lide peut-tre pas. 745, en coupeir entendre en un mot, au sens du v. fr. encolper , accuser. le mot n'est pas dans Godefroy, mais je le rapporte oneratus . M. Haust 751, onereit propose de corriger ouereit , uvr, mais le sens devient moins satisfaisant. 758, ou = in illo. s'es aheirs, pert sa franchise 761-3. MM. Haust et Hpfner lisent, se fondant sur 895 de l, aussitt qu'il s'est attach au pch, il perd sa libert , et je et traduisent crois qu'ils ont raison, car aheirs doit tre le participe pass de ahierdre (cf. Grandgagnage. Glossaire de l'ancien wallon, au t. II, 548) correspondant au v. fr. aerdre s'attacher (lat. aderigere , cf. Meyer-Ltibke, Romanisches Etymologisches Worterbiich, no 162 ; peut-tre avec contamination de adhrere ). si qu'il fait . 764, Lisez 813, port[]ure. pech[]eur. 828. On peut rtablir 829. Entendez fait[es] ; cf. 164, 888, 1256, 1264, 1442. 853, che ne fault entre deux virgules. 874, ceux, peut-tre le singulier. Cf. 1007. 878-9. Il faut lire veulh [ie], tous [ie]. 880. M. Haust propose couvretise (God. couvertise bassesse), mais cela ne rend gure la rime meilleure. 893. Je comprends les objections que fait M. Haust la forme deneuist , mais sa correction en deuenist ne me parait donner aucun sens satisfaisant. 925, ameir[e] cf. 971. 932. M. Hpffner corrige pertinemment empris . 946, pech[]eur. 949. 11 manque une syllabe. Lire i[e] aie . Cf. 985, 1187 ? 952-3, vos(tre). [ont] pardon . 980. Suppler 984, m(on) orison. 985, i[e] aie. 1007, ceulx ; peut-tre omettre. 1019. Il vaut mieux corriger le dbut du vers en el[e] part (parlera) cf. 2079, paray. 1022. On peut supprimer le mot tout ou car . 1054, Comme le font remarquer MM. Haust et Hpfner, le vers est excellent mais il faut un trma sur le premier e deu (dfendu). 1075. Si le e de diraie ne compte pas, il manque une syllabe. 1086. Il est vident qu'il faut sparer, avec M. Hpffner my . 1107. Celai-ci corrige justement en en enne (est-ce que ne... pas ?) et met un point d'interrogation aprs roy . 1117. M. Haust lit, non sans raison apairiet . 1119. Il faut simplement suppler [et] , au dbut du vers. 1132, de vie , doit tre en un mot = meurt (Hpffner). 1141-2. Remonter les deux points aprs esbahie . 1203, que de luy [ie] aie ? 1277. M. Hpffner met un point aprs conuertie et remplace de par at .
:
: : : :
NOTES COMPLI^:Mt:NTAIHKS
1310. Selon le minc savant, la vii>*uk' doit tre avanl dolanl Sur lunihonUer Inlroduction, chap. II, section ix. p. i.xxxviii. 1!?(>2. l'ne syllabe de trop: il tant supprimer et "(Ilaust). 1 110. lowc " ne eoniiiterait-il cpie pour nnt> syljalie ? 1111, o\u, serait n eorri^ier en " oyie " pour la rime, mais la confusion entre " et
133
.
l'Ml, voir
'
semble
1
1
lit.
l."t.'>.
rre(puMile, ef. iK.'i,^). '2'2:VA. M. IhepITuer corrige |)laine . M. Ilaust prcticrait maint enir rassonance
:
niorleil
frre
>.
l.')OS.
11
syllain-,
cor-
l.'ilS.
l.")!'.).
l'-.nsainte
On
peut
le
:
102.").
Pour
la lin
du
vers,
1548. Lire ni'at ? 1571, A ly - elle. Cf. 2077. 1587. M. Ilaust i)ropose, avec raison, de conserver " i)recliier . au .sens de i)aresser (cf. 528 et aussi 150!), 11500, KVM, KilO, lOTO, o il faut i)recbe ). 1637. Le mol pereche a souvent 2 syllabes (cf. 1600, 1612, 1616, 1670), emploi trs curieux, mais qui semble ici bien assur (1 IcrptTner). 1612. 11 manque une syllabe, si le e tinal du futur ne compte ixiint, auquel cas 1617 devient
l()8l).
1736.
correct. m(<)n) ame . peut crire Cf. 1675. ascassier est certainement, comme le remarque M. Ilaust, le lif^eois acasser , ou ])lutl le vervitois ascasser , tasser, bourrer (cf. Bullclin du Dictionnaire de la Langue wallonne, fasc. 1, p. 113). n'aie 2 syllabes, probablement. t(on) ame, et de mme dans 1787, 1802. Cf. 1826. ^1. Ilaust estime qu'il faut garder lasse cause du wallon ls' et, de mme, dans
On
2118. 1811, 1819, autruy. 3 syllabes ? Cf. 2097. pech[]eur , cf. 2013, vSau[]eur (Ilplncr). 1832, 1. 1853. On peut lire aussi qu'ai, etc. 1880. M. Haust voit dans brugrenie une forme altre de bougric , dbauche contre nature, mais mon tymologie reste plus prs de la leon du manuscrit. M. Hpffner trouve aussi dans brugrenie un drive de bougre (Bulgarum). 1917, saura-ge de saillir , sauter. 1943, en plant (HptTner). 1952. On peut mettre u ne entre parenthses. 2009. Cf. 2061. ' 2011, poraie 3 syllabes ? Sau[]eur. 2013, 2031. On pourrait, avec M. Haust, supprimer 1' s de la l''^ pers., en s'appuyant sur le v. 2336. 2045. Une syllabe de trop. 2061. Il faut lire naturellement sobritc , comme plus haut mais alors complter le v. 2009. 2072, parleis entendez parleir . 2076. M. Hpffner crit, peut-tre avec raison, d'el . 2119, ly pierte = leur perte. 2129. INI. Haust propose une correction aussi ingnieuse que sre pour(i)re = wallon poCire (poudre). 2132. On peut ajouter [et] que, etc. 2173, ( faire), pourrait tre supprim. 2190. M. Haust entend lait = acte , mais ce sens ne convient point il vaudrait mieux
(I
changer de fait en dfait . On peut lire q(ui) ons . s(i) aucuns (y) veult . lisez q(ui) un . C'est comme s'il y avait On peut suj)pler 1' e de bnit [e] . Devant les dilTicults que soulve une survivance de vereor , !M. Hpffner corrige verie en vue . fuir semble compter pour 2 syllabes connue dans 2132. M. Haust lit cas(te)l gardeir et maintenir . M. Hptner ne met pas entre deux virgules ^ sens ventre et traduit Il vint de votre
:
Il
1.
:
s'aies
oncq(ue)
yi.
Haust voit dans voue la 1^^ pers. du sg. Ind. prs, de vouer et non la premire personne ligeoise de vouloir . Je ne crois pas (|u'il ail raison, d'abord cause de lu
134
mesure, puis de d'Outrenieuse a
NOTES COMPLMENTAIRES
la construction, car on dit plutt vouer que , enfin parce que la forme vowe (de vower , vouer), qui est plus wallonne. je crois, en ligeois.
Jean
2378, ie creu(e) = 2385. Il manque une syllabe, 2391. 1. s(i) aras s'est . 2400. J'ai laiss volontairement la graphie c'est , mais il faut entendre 2407. On pourrait suppler [en] cel autre livre . 2409. On complterait volontiers [se] sont . 2455 et 2457. M. Haust lait observer jus'ement que tient = wall. tin-t' = tiens-toi. 2457, Veyez de mudreur = voyez le meurtrier (lig. mod. moudre). 2495. La tournure est impersonnelle qui que cela plaise ou qui que cela ennuie . Cf. le familier qui qu'en grogne . 2544. M. Haust lit fort bien poi:teur[c] = pourriture.
:
: :
Dans
IV.
29, espoir a le sens de peut-tre c{ue . 50. 1. ameir[e] . 89. 1. et i[e] aie . 137. Il manque une syllabe. 165. J'ai eu tort, comme me le fait remarquer M. HpfTner, de corriger ce vers; le mes . Cf. Introduction, chapitre II, section viii, 4, p. lxviii.
:
il
faut laisser
215. On peut lire voir(e)nient , comme au v. 387. ligeois sse , tre (a. h. ail. astrih auj. estrich. Cf. A. Thomas, dans \e Dic274, estre tionnaire gnral, \ tre ). flme , me fait remarquer aussi M. Haust, est du fminin. AYage , selon lui, 330 note
signifie
houseaux
Dans V.
39.
163,
les esprs, une forme demi-savante de sphres : l'accent aigu serait alors supprimer. Aviaux de Dgl. est le pluriel de avel . Cf. la 5^ livraison (1920) de VAlt/ranzosisches
final
de
priier(e)
rend
le
vers correct.
Planche
fin
I.
Fac-simil de la
fin
de la Nativit
I,
du dbut de
la Nativit II et
de
la
de la dernire Moralit V.
II.
Planche Planche
I.
111.
les
INTRODUCTION
Chapitre Chapitre
tude palograiihiquc
Kliide liuguisliquc
I.
'
I.
IX
XIII
XIII
II.
SecHon
Seclion Section
5?
Gnralils
les
If. Les rimes et les rythmes III. Les voyelles toniques d'aprs
1
.
XV
assonances et
les
rimes..
Assonances et rimes en a Assonances et rimes en an Assonances et rimes en ai, , eal 4. Assonances et rimes en ei 5. Assonances et rimes en en , in , ain , 6. Assonances et rimes en ie , i ^ 7. Assonances et rimes en o 8. Assonances et rimes en oi 9. Assonances et rimes en on ^10. Assonances et rimes en ui , u 11. Assonances et rimes en eul , eur , ure
2.
'.i.
XX XX
XXIV
XXII
ien
XXVIII XXXIII
XXXIX
XLI
XLII
,
XXXV
our
XL IV XLV
XLVI
12.
Ccnclusion gnrale sur les voyelles toniques et localisation des textes d aprs les assonances
XLIX LV LV
LVIII
Survivances de la dclinaison
Adjectifs Articles
LXIV LXIV
LXVII
2.
3. 4.
LXV LXV
Pronoms
et adjectifs
pronominaux
5.
Conjugaison
LXIX
IX. Vocabulaire X. P'aits syntaxiques XI. Chronologie d'aprs les faits linguistiques XII. Conclusion gnrale de l'tude linguistique
Chapitre
III.
lments historiques
I.
et
gographiques servant !a
XCVII
XCVII
CIII
Onomasti([ue
II.
Toponymie
Allusions politiques et sociales Modes fminines et chronologie
III. I V.
CVI CXII
lS
TABLE DS MATIRES
pices et survivances
et le
du drame
litur-
CXVII
drame
liturgique
II.
CXVII
CXXI CXXIV
Chapitre
CXXVII
CXXVII CXXXII
La premire Nativit
IL P'ragment de Nativit III. La Moralit des sept Pchs mortels et des sept Vertus., IV. Moralit de l'Alliance de Foy et Lnyalt.* V. Le Jeux de Plerinage humaine
CXXXIV CXXXIX
CXLII
Conclusion
CXLVII
TEXTES
Mystre de la Nativit II. Fragment d'un Mystre de la Nativit III. Moralit des sept Pchs Mortels et des Sept Vertus IV. Moralit de l'Alliance de Foy et Loyalt V. Moralit du Plerinage de la Vie humaine
I.
25 39
79
91
Notes complmentaires
131
135
1
37
ACHEV D IMPRIMER
PAR FRDRIC PAILLART A ABBEVILLE (SOMME) LE 28 DCEMBRE 1920,
"tv-T
FLMSLEV PLACE
6,
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