2 - Association Acier Búton
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« Association Acier-béton »
I Adhérence
II Ancrage et recouvrement des barres
III Entrainement des barres
IV Ancrage et entrainement des treillis soudés
V Protection des armatures
Adhérence désigne l'action des forces de liaisons qui s'opposent au glissement des armatures par rapport au béton
qui les enrobe. Considérons une barre rectiligne noyée dans un prisme de béton (Fig. 62). D'après A. Caquot, sous
l'action de l'effort qui tend à faire glisser la barre, des contraintes de cisaillement se développent sur des cylindres
concentriques à la barre et tendent à rompre le béton suivant des surfaces coniques de révolution aux génératrices
inclinées à 45 ° sur l'axe de la barre.
Il se forme, ainsi, une série de troncs de cône emboîtés qui tendent à se coincer sur la barre et à fonctionner comme
« encliquetages à frottement ».
Un « cliquet » à 45 ° ne peut agir comme tel que si la composante transversale de la réaction de la barre sur lui est à peu
près égale à la composante axiale de cette même réaction.
En effet, la mise en jeu de l'adhérence, c'est-à-dire l'apparition d'une réaction axiale entre la barre et le béton, suppose
que se développent en même temps des réactions radiales sous forme de pression sur les parois de la gaîne qui enrobe
la barre.
Ces pressions impliquent l'existence, à l'intérieur du béton, d'un état de contraintes dont l'isostatique de traction
correspond aux courbes fermées entourant la barre et sensiblement normales à elle.
Si la qualité du béton est prépondérante, on peut, par ailleurs, dégager un ensemble de facteurs qui influent
favorablement sur l'adhérence :
l'adhérence est améliorée si les barres sont ancrées dans un béton comprimé transversalement à leur direction
(Fig. 63),
des armatures transversales disposées dans les zones de forte sollicitation de l'adhérence améliorent l'efficacité
de l'ancrage.
La contrainte d'adhérence étant nulle là où il n'y a pas eu de glissement relatif entre l'acier et le béton, on
distingue deux situations :
- d'une part, aux extrémités des armatures, c'est-à-dire aux ancrages destinés à transmettre au béton la
totalité de l'effort axial exercé sur l'armature,
- d'autre part, aux zones courantes des armatures soumises à des efforts d'entraînement dus à la variation
de l'effort axial appliqué.
La liaison entre l'armature et le béton est mesurée par la contrainte d'adhérence s définie par la formule :
Sur la longueur d'un ancrage, la contrainte d'adhérence est supposée constante. Sa valeur limite est donnée par
l'expression :
L'efficacité d'une barre du point de vue de l'adhérence est caractérisée par son coefficient de scellement s qui est pris
égal à l'unité pour les ronds lisses ; pour les autres types d'armatures, il est fixé par la fiche d'identification. Sa valeur
pour les barres à haute adhérence est en général égale à 1,5. Le tableau 89 donne les valeurs de su pour les bétons
courants.
. fe
On obtient : ls
4. su
ls
Le tableau 90 donne les valeurs de pour les bétons courants.
Dans le cas d'une barre faisant partie d'un paquet de trois, la longueur de scellement « ls » donnée par le
tableau 90 et la formule précédente doit être multipliée par 1,5.
Si la section A de la barre est surabondante, c'est-à-dire supérieure à la valeur « Acal » fournie par le calcul à l'état limite
Acal
ultime, la longueur de scellement peut être réduite dans le rapport « « », sans toutefois être inférieure à la valeur :
A
ls 10. (A.6.1,222)
Une barre doit toujours être ancrée individuellement, et les paquets de plus de trois barres ne doivent comporter
aucun ancrage individuel sur toute la longueur. (A.6.1,21)
Ceci implique :
On considère deux barres parallèles de diamètre « » dont les axes sont espacés d'une distance « c ». La jonction des
deux barres est assurée si elles se recouvrent sur une longueur.
Les jonctions de barres susceptibles d'être comprimées doivent être rectilignes ; la longueur de recouvrement est prise
égale à lr 0,6 x ls si les conditions suivantes sont satisfaites :
les deux barres sont toujours comprimées,
elles sont isolées ou font partie d'un paquet de deux barres,
leur distance entre axe est c 5.
il n’y a ni chocs, ni vibrations
Dans le cas des barres soumises à des chocs ou a des vibrations, on prendra : lr ls
2-4 Armatures de couture (A.6.1.23)
On admet que, dans une zone d'ancrage, la transmission de l'effort de la barre au béton se fait par des bielles à 45 °, les
armatures de couture, perpendiculaires à la barre, équilibrent les forces transmises par les bielles, dans une ou plusieurs
directions, selon les cas.
On désigne par :
F : l'effort de traction ou de compression dans la barre à coudre,
Dans le cas du recouvrement d'une barre avec deux barres disposées symétriquement, les armatures de
couture devront résister à l'effort F/2
Si une barre de diamètre « » est soumise, sur sa longueur d'ancrage « ls » à une contrainte de
compression c , donc à une force perpendiculaire N .ls . c , l'effort de traction dans les armatures
de couture peut être réduit de la valeur N.
3-Ancrages courbes
3-1 Calcul des ancrages courbes
On considère une barre de diamètre comportant une partie courbe en arc de cercle de rayon « r » . On note NB, NC, ND
les efforts de traction dans la barre aux points B, C et D.
Si on note :
d2 : l’encombrement de l’ancrage
L : la longueur développée de la barre
Les dimensions des crochets normaux sont définies sur la figure 75. Le rayon moyen de courbure « a » pour valeur :
3 pour les barres lisses en acier doux,
5,5 pour les barres à haute adhérence, sauf prescription contraire des fiches d'identification.
A défaut de calcul plus précis, on admet qu'un crochet normal est totalement ancré si la longueur
d'ancrage « lc », mesurée hors crochet, est au moins égale à :
La jonction de deux barres munies de crochets, est assurée si elles se recouvrent sur une longueur :
Dans ces expressions, « lc » représente la longueur d'ancrage mesurée hors crochet, « c » la distance entre les centres
de courbure, mesurée transversalement.
Les plans comportant des ancrages par courbure doivent être cousus pour parer au risque de fissuration, sauf dans le
cas des dalles et coques comportant des ancrages noyés dans la masse du béton.
Dans le cas du recouvrement de crochets normaux, la section totale des armatures de couture doit être égale à la moitié
de celle requise pour un scellement droit.
- 3 pour les ronds lisses des nuances Fe E 215 et Fe E 235 ; cette valeur peut être réduite à 2 pour les cadres,
étriers et épingles,
- la valeur donnée par la fiche d'identification pour les aciers à haute adhérence.
r
0, 2.(1 ). . s relation (2)
er f cj
- er désigne la distance du centre de courbure à la paroi dont la proximité augmente le danger d'éclatement
du béton .
- s désigne la contrainte maximum de calcul de l'acier dans la partie courbe,
- est un coefficient numérique égal à l'unité pour une barre isolée ou faisant partie d'un ensemble de
barres disposées en un seul lit.
Lorsque l'armature de traction tout entière d'un élément en béton armé est courbe ou comporte des boucles en
recouvrement, on devra en outre vérifier la relation :
r 2.n. f
0,35.(1 ). . e relation (3)
b f cj
où :
- n désigne le nombre de barres d'un même lit,
- b la largeur de l'élément.
Poussée au vide
Lorsque la réaction radiale d'une barre courbe est dirigée vers un parement, il convient d'attacher cette barre par
des ligatures ancrées dans la masse du béton. Il est toutefois préférable d'éviter cette poussée au vide en
disposant des armatures croisées au lieu d'une armature courbe continue.
r 5 fe 0, 4.
. (1 ) relation (4)
3 ft j cs
Dans cette expression, Cs représente la distance de l'axe de la barre au parement le plus voisin .
Quand toutes les barres sont de même diamètre et sont soit isolées, soit groupées en paquets égaux, la
formule précédente s'écrit :
se,u s . f tj
Toutefois, cette justification ne s'impose en général que dans les cas suivants :
L'enrobage « c » d'une barre et la distance libre d entre deux barres sont définis par la figure suivante.
Dans le cas des barres à haute adhérence, il est admis de raisonner comme si elles étaient lisses, leur diamètre étant
égal au diamètre nominal.
3 cm pour les parements coffrés ou non qui sont soumis à des actions agressives, intempéries, condensations,
contacts d'un liquide ; cet enrobage peut être ramené à 2 cm lorsque le béton présente une résistance de
f c 28 40 MPa .
1 cm pour les parois situées dans des locaux couverts et clos et non exposées aux condensations.
Dans le cas d'une poutre de largeur « b » comportant des armatures isolées de même diamètre , on
pourra déterminer le nombre maximum « k » d'armatures par lit à l'aide des abaques 20, 21, 22, 23.
Les abaques sont tracés pour diverses valeurs de l'enrobage « c » des barres les plus proches du parement et
pour granulats de dimension : cg < 30 mm.
On devra vérifier en outre que l'enrobage des armatures transversales satisfait bien aux règles énoncées
précédemment.
Paquets de barres
La hauteur d'un paquet de barres doit être au plus égale au double de sa largeur.
Pour les paquets de deux et trois barres, on adoptera les dispositions de la figure suivante.