Chapitre Viii-Adherence
Chapitre Viii-Adherence
Chapitre Viii-Adherence
CHAPITRE VIII – A D H E R E N C E
Les conditions de résistance d’un élément en béton armé supposent que les
armatures ne glissent pas à l’intérieur du béton. C’est le phénomène d’adhérence
qui empêche ou limite ces glissements.
Il s’agit d’éprouver en traction une barre d’acier scellée dans une éprouvette de
béton.
L’étude expérimentale conduit à supposer qu’il se forme dans le béton, sous l’effet
de l’action de F, une série de cônes emboîtés les uns dans les autres et
sensiblement inclinés à 45° sur l’axe de la barre. Ces cônes tendent à coincer la
barre. L’égalisation des déformations du béton et de l’acier est rendue possible par
ce phénomène. L’adhérence est assimilable à un phénomène de frottement.
l
60
Pour qu’il y ait formation de ces cônes, il faut que les barres soient suffisamment
enrobées par le béton. Deux cas peuvent se produire :
- les soins apportés à la mise en œuvre ; il faut veiller à une bonne plasticité et
une bonne vibration.
Soit une barre rectiligne scellée dans un bloc de béton. Appliquons à cette barre
un effort de traction F et étudions l’équilibre statique.
y
dF
F
x
ds
Sur un élément de surface latérale ds, le béton exerce sur l’acier une force
élémentaire dF, qui se décompose en deux composantes :
Nous prendrons comme hypothèse que τs est constante sur la surface latérale de
la barre.
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F = Στsds = 0
ds = π∅dx ⇒ Σds = π ∅ l
d’où F = τs π ∅ l
F
τs =
π .φ .l
Une valeur limite pour la contrainte d’adhérence est fixée par le règlement BAEL.
VIII.2. ANCRAGES :
Une barre est dite ancrée lorsque l’effort de traction exercé sur cette barre est
entièrement équilibré par l’adhérence entre le béton et l’acier dans la zone
d’ancrage.
Fe .π .φ 2
F=
4
et F = τ u .φ .l s
φ. f e
ls =
4.τ su
- Aciers HA Fe 400, ls = 40 ∅
- Aciers HA Fe 500, Acier ronds lisses Fe E 215 et Fe E 235, ls = 50 ∅.
REMARQUE :
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Lorsque la section réelle d’une barre Ar est plus grande que la section calculée Acal,
la longueur d’ancrage ls peut être réduite dans le rapport Acal/Ar sans pouvoir être
inférieure à 10 fois le diamètre de la barre.
L’effort de frottement sur le béton d’une barre courbe est nettement supérieur à
celui d’une barre droite : à la liaison d’adhérence s’ajoute un effet de frottement dû
à la courbure.
Nous prendrons pour les rayons de courbure r les valeurs minimales suivantes :
- Ronds lisses :
r = 3 ∅ pour l’ancrage des armatures
r = 2 ∅ pour les cadres, étriers et épingles
- Barres HA :
r = 5,5 ∅
Par définition, le crochet normal comporte une partie en demi-cercle suivie d’un
retour rectiligne défini par le schéma ci-dessous :
2φ
la
A défaut de calcul plus précis, nous pouvons admettre que l’ancrage d’une barre
rectiligne terminée par un crochet normal est assuré lorsque la longueur de la
partie ancrée, mesurée hors crochet est au moins égale à :
Ainsi, la longueur d’ancrage mesurée hors crochet pour une barre HA Fe E 400
est :
la = 0,41 ls = 0,4 x 40 ∅ = 16 ∅.
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Les armatures du commerce ont une longueur limitée, il est parfois nécessaire
d’utiliser plusieurs barres pour les éléments de grande longueur. Pour établir la
continuité des barres, nous effectuons un recouvrement. Cette longueur sera donc
la longueur nécessaire pour assurer la transmission des efforts qui sollicitent
l’armature. Il faut assurer la continuité mécanique au niveau du recouvrement en
mobilisant l’adhérence et le frottement du béton sur l’armature.
lr
Les 2 barres sont dans le même alignement et la transmission est assurée par une
troisième barre de même diamètre.
lr= 2ls
Si c ≤ 5 ∅ ⇒ lr = la
Si c > 5 ∅ ⇒ lr = la + c
lr = 0,6 ls