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L’objectif de tout calcul en Béton Armé est de définir les dimensions de la section du béton ainsi que la
section de l’acier de tous les éléments d’une structure.
Le calcul de béton armé est basé sur le principe du Dimensionnement/ Vérification. Il faut alors s’assurer
que l’élément de structure étudié satisfasse les conditions imposées par l’E.L.S et par l’E.L.U.
Dans un premier temps, une phase de pré-dimensionnement va permettre de déterminer une première
valeur de section d’aciers (ou de béton).
Dans un deuxième temps, on vérifie que toutes les conditions réglementaires sont satisfaites.
Ainsi dans le cas général, si le dimensionnement exploite une condition de l’E.L.S, la vérification sera
réalisée avec les conditions de l’E.L.U ou vice-versa.
A
Nu G G
B
Dans un tirant, le centre de gravite des armatures est confondu avec celui du béton puisque le béton
(tendu) n’intervient dans la résistance et que les aciers seront évidemment placés de façon symétrique par
rapport au centre de traction.
_____________________________________________________________________________1
STRUCTURE I Chapitre III (Béton Armé)
Tirants rectilignes : ils sont normalement utilisés pour les couvertures voûtées des bâtiments
industriels, des mosquées, ou comme longrine ( Fig a). Les armatures qui résistent à l’effort de
traction sont les armatures longitudinales. Les armatures transversales ne jouent qu’un rôle de
montage. La section de béton devra être aussi petite que possible et les barres doivent être
réparties uniformément dans la section (il faut respecter la symétrie et choisir un nombre paire)
Tirants circulaires : ils sont normalement utilisés dans les parois de réservoirs circulaires et des silos
(Fig b).
- Fig a- - Fig b-
Le béton tendu sera négligé car on le considère fissuré. Une fois le béton fissuré, ce sont les
armatures qui doivent reprendre la sollicitation extérieure. Si au moment de la fissuration, les
armatures sont déjà plastifiées, on ne dispose que de peu de sécurité : très rapidement les
déformations dans les armatures vont atteindre les limites imposées et la rupture peut-être brutale.
Si on impose que les aciers soient élastiques lors de la fissuration du béton, on dispose alors d’une
plus grande sécurité : on aura rupture quand l’allongement des armatures sera élevé. Dans cette zone
de comportement plastique, les aciers reprendront encore toute la sollicitation.
A f Bf
s e tj
A S fe
B
ftj
_____________________________________________________________________________2
STRUCTURE I Chapitre III (Béton Armé)
Nu
Au
σ s10
*Dans ce cas on fait travailler les aciers au max puisque le milieu non agressif
Dans ce cas, le dimensionnement résulte uniquement de l’état limite ultime, il faut donc vérifier la
condition :
2
σ s (Mpa) = min [ fe ; 110 f ]
3 tj
_____________________________________________________________________________3
STRUCTURE I Chapitre III (Béton Armé)
Où :
fe : limite d’élasticité des aciers
ftj : résistance caractéristique du béton à la traction à « j » jours (en pratique 28 jours ).
N ser
A ser
S
- Enfin, il faut vérifier que la section des armatures du tirant respecte la condition :
1
σ s (Mpa) = min [ f e ; 90 f tj ]
2
N
A ser σser
s
Enfin, il faut vérifier que la section des armatures du tirant respecte la condition :
_____________________________________________________________________________4
STRUCTURE I Chapitre III (Béton Armé)
3
φ > φ
t 10 l
φ 12 mm
t
a
φ <
l 10
_____________________________________________________________________________5
STRUCTURE I Chapitre III (Béton Armé)
Dans une poutre en béton armé ( poutre, colonne, pieu, …) sollicitée en compression simple, le centre de
gravite des armatures est confondu avec celui du béton seul.
A
N G G
B’
III. B. 2 Longueur de flambement d’un poteau- Elancement
III. B. 2. 1 Longueur de flambement
La longueur de flambement « lf »( depend de la longueur de l’élément lo et du type de liaison) est
prise égale à :
l0
On note « lo » la distance entre les faces supérieures de deux planchers
consécutifs ou entre la jonction avec la fondation et la face supérieure
du premier plancher.
_____________________________________________________________________________6
STRUCTURE I Chapitre III (Béton Armé)
III. B. 2. 2 Elancement « λ »
l I
Cas général : λ= f avec : i=
i B
i : rayon de giration
I : moment d’inertie de la section transversale ( béton seul)
B : aire de la section transversale
Cas particulier :
a / Armatures longitudinales
La section B et l’effort normal ultime NU sont connus ;
B r .fbc
β.N u -
0.9
la section « A’ » des armatures comprimées est donnée par : A’
o.85.σ
S10
Nu :effort normal ultime
Br : section réduite du béton
D’après le B.A.E.L, pour des raisons d’imperfection d’exécution, on place à la place de B une
aire de béton réduite Br ::
_____________________________________________________________________________7
STRUCTURE I Chapitre III (Béton Armé)
f = 0.85
γ b f c 28 avec : b=1.15 : situation accidentelle
bc
b=1.5 : situation durable
f
σS = γe avec : s=1 : situation accidentelle
10 s
s=1.15 : dans les autres cas
d/ Armatures transversales
Les armatures transversales doivent maintenir des armatures longitudinales pour empêcher leur
flambement.
1
φt > φ φl : diamètre de la plus grosse armature longitudinale
3 l
φ t < 12 mm
l
_____________________________________________________________________________8
STRUCTURE I Chapitre III (Béton Armé)
R.P.A exige :
St ≤ 15 en Zone I et IIa
St ≤ Min (b1/2 ; h1/2 ; 10l) en Zone IIb et III
Dans la zone nodale : Les cadres et les étriers doivent être fermés par des crochets à 135°
ayant une longueur droite de 10 t minimum.
e/ Dispositions constructives
- Les armatures doivent être reparties le long des parois.
Sections polygonales : au moins une barre dans chaque angle
Sections circulaires : au moins 6 barres régulièrement réparties
- Pour les sections rectangulaires (a < b ) la distance maximale « c » de 2 barres voisines doit respecter :
B.A.E.L exige : c ≤ min { ( a+ 10 cm ) ; 40 cm }
β.N u
La section « B » du béton est donnée par : Br
f A'
bc
+ o.85. σ
0.9 B S10
r
On choisit comme hypothèse, pour dimensionner le poteau : A’/Br = 1%
_____________________________________________________________________________9
STRUCTURE I Chapitre III (Béton Armé)
1 B r . fbc
L’effort normal ultime « NU » vaut : NU + o.85 A ' σ
β 0.9 S10
ETUDE EXPERIMENTALE
Considérons les 4 types de poteaux suivants et étudions leur rupture sous chargement de compression
centrée croissant. Les poteaux sont définis par:
La rupture du poteau 1 non armé est brutale. Elle survient sans qu’il soit possible de la prévenir. Dès
que la contrainte de certaines fibres de béton est supérieure à la contrainte limite de traction du béton,
une fissure se crée et se propage instantanément.
Si on arme maintenant le béton avec des armatures longitudinales (poteau n°2), on observe à la
rupture un flambement brutal des armatures. La charge de ruine de ce poteau est de plus inférieure à
celle du premier. Il ne suffit donc pas de placer seulement des armatures longitudinales pour obtenir
un comportement ductile du poteau.
Les armatures transversales du poteau n°4 sont moins espacées que pour le poteau n°3. Le
comportement observé jusqu’à la ruine est du même type que précédemment. Cette fois, les cadres
frettent plus les armatures longitudinales.
_____________________________________________________________________________10
STRUCTURE I Chapitre III (Béton Armé)
Une poutre en béton armé sera sollicitée en flexion simple lorsqu'elle sera soumise à l'action de force
disposée symétriquement par rapport au plan moyen.
La flexion simple se rencontre très souvent dans les ouvrages en B.A suivants : Planchers, Poutres, Murs
de soutènement,…
Généralement, la section droite des éléments de ces ouvrages est une section rectangulaire ou une section
en « T ».
D’après le BAEL : On peut considérer à priori, pour le pré dimensionnement les valeurs
suivantes :
D’après le R.P.A 2003 : Les dimensions des poutres doivent respecter les conditions
suivantes :
b 20 cm
h 30 cm
h/b 4.0
_____________________________________________________________________________11
STRUCTURE I Chapitre III (Béton Armé)
fbc
bc=3.5‰
d’ 0.4 αud
A’S yu= αud 0.8 αud Fbc
M A.N
h d
Z
AS
s=10‰ Fs
On a :
b
Déformations Contraintes - efforts
b : largeur de la section
h : hauteur totale
d : hauteur utile (distance entre C.D.G des armatures tendues et la fibre la plus comprimée)
As : section totale des armatures tendues
A’s : section totale des armatures comprimées
yu : distance entre l’axe neutre et la fibre la plus comprimée
Fbc : résultante des efforts de compression dans le béton
FS : résultante des efforts de traction dans les armatures
Z : distance entre FS et Fbc
Mu
µ=
b.d 2 .f bc
Avec : l : limite ( les valeurs de l sont données dans le tableau suivant) :
_____________________________________________________________________________12
STRUCTURE I Chapitre III (Béton Armé)
Mu
Si : l La section d’aciers tendus est égal à : As =
Z .σ s
Remarque : Dans les cas ou les armatures comprimées ne sont pas nécessaire pour la résistance de la
pièce, il est cependant indispensable de placer des armatures qui auront un faible diamètre ( ≥ 12
mm), elles sont appelées « armatures de montage ».
On renforce la partie comprimée de cette section en y disposant des armatures comprimées. Ces
armatures seront déterminées par la méthode suivante :
A’S
A’S
hd = + d-d’
AS A1S A2S
b Section ( 1) Section ( 2)
La section envisagée peut être considérée comme la somme de deux (02) sections fictives ( section (1) et
section (2)).
La section (1), est soumise à un moment « Mf1 », ne comporte que des armatures tendues « AS1 ».
La section (2), est soumise à un moment « Mf2 », est constituée par des armatures tendues « AS2 » telles
que : « AS2 + AS1 = AS » et des armatures comprimées A’S.
Mf
A' = 2 Avec : A’S : section d’armatures comprimées
s
(d - d ' )σ 's AS : section d’armatures tendues
Mf ' d-d’ : bras de levier ( d= 0.9 h et d’=0.1h)
As = 1 + A' σs
Zσ s s σ s = ’s = fe/ s
s
Pour les poutres dépassant une hauteur « ha » ( avec ha ≥ 2 ( 80- fe/10 ) : ha en cm et fe en MPa ), il y
a lieu de prévoir des armatures de peau dont la section dépend de préjudice de la fissuration.
En effet, on risquerait en l’absence de cas armatures d’avoir des fissures relativement ouvertes en
dehors des zones armées par les armatures longitudinales inférieures et supérieures.
Pour ces armatures les barres à Hautes Adhérences sont plus efficaces que les barres Ronds Lisses.
Armatures de montage
Armatures de peau
(Ap)
Armatures principales
Lorsque la membrane tendue d’une poutre est constituée de barres de φ> 20 mm,
la distance horizontale entre axes de deux barres doit être inférieure ou égale à :
e e
_____________________________________________________________________________14
STRUCTURE I Chapitre III (Béton Armé)
h b
min ; ;
t 35 l 10 At = 4 φ t
A
S min 0.9 d ; 40 cm ; 1250 t
t b
o
L’espacement maximum entre les armatures longitudinales est déterminé comme suit :
- Dans la zone nodale est en travée si les armatures comprimées son nécessaires :
S t min h/4 ; 12
Avec :
: la valeur du diamètre des armatures longitudinales à prendre est le plus petit diamètre
utilisé
_____________________________________________________________________________15
STRUCTURE I Chapitre III (Béton Armé)
b ,h, fc28 , Mu , fe
d’
0.85
f = f
A’S bc γb c28
Mu
µ =
h d u 2
b.d .f
bc b=1.15 : situation accidentelle
b=1.5 : situation durable
AS
d= 0.9 h
b
Oui Non
u l
Z = d ( 1 - 0.4 α ) α = 1.25 (1 - 1 - 2 µ )
u
' fe
σ = σ =
s s γs
Mu
A = s= 1.0 : situation accidentelle Z = d ( 1 - 0.4 α )
u Z .σ s
s = 1.15 : situation durable
A’S : section d’armatures comprimées ' MF 2
AS : section d’armatures tendues A =
s ' '
fe : limite d’élasticité de l’acier (d - d ) σ s
MF 1 σ 's
d’= 0.1 h '
A = +A
s Zσ s s σs
_____________________________________________________________________________16