Chapitre 1 : la filière ovine

Objectif : caractérisé l’environnement économique de la production au niveau régional,

national, européen et mondial.

Introduction :

L’objectif de toute filière (lait/ viande) quel que soit l’espèce n’est plus simplement de
produire même si la production est de qualité.

Tout éleveur doit augmenter sa commercialisation tout en baissant ses coûts de production.
Concernant la viande ovine cette dernière ne représente que 3% des ventes de produits
carnés en France. C’est une viande festive qui ne représente aucune concurrence sur les
autres productions, voire une viande de substitution au vue des cours de la viande bovine et
porcine.

I) Le cheptel ovin dans le monde

Dans le monde les ovins et caprin représente 3,2% de la production mondiale

Toute fois c’est le cheptel le plus important du monde soit 1 milliards 208 millions de têtes
réparti comme suit :
- Afrique : 384 millions
- Chine 164 millions
- UE : 98 millions
- Nouvelles Zélande : 27 millions

Du fait des différences d’effectifs selon les régions du monde et la consommation on retrouve
de grandes disparités sur les prix de ventes de la viande ovine :

- France = 6,5-7€/kg
- Nouvelles Zélande = 4,5-5€/kg

II) Le cheptel ovin en

Europe

- Grande bretagne : 22 millions

- Espagne : 15 millions
- Grèce = 8 millions
- France = 7 millions
- Allemagne = 1 millions
Ainsi 90% de la viande consommés en Europe est produite en Europe. Les 10% d’importation
sont depuis la Nouvelle-Zélande.

Concernant la consommation c’est

Chypre qui en consomme le + :
- Chypre = 5kg / habitant
- Grande bretagne : 4kg/ habitant
- France = 2,4 kg/ habitant

En comparaison la moyenne Europe est

de 1,8kg/ habitant ; dans le monde
2,2kg avec des gros écarts en Nouvelle-
Zélande et Australie = 8kg/habitant

III) Le cheptel ovin en France

= 7millions de têtes = 5 millions de brebis = 6eme pays

européen mais 1er en production laitière.

1) Effectifs :
75% des ovins en France se trouvent dans les
régions Centre-ouest/ Sud-Ouest et Sud-Est.

2) Production et consommation en France

Moyenne de production = 85 000 tonnes équivalant carcasse

La production ovine en France représente 2% des recettes de l’agriculture française et 7% de
la production de viande.

Répartie en 3 productions :
- La laine : 20000T/an = 12% des besoins textiles nationaux (1€/kg laine en
France, 11€/kg en Australie
- Le lait : 2 800 000 hecto litre/an principalement sur l’AOC roquefort mais
aussi OSSO Iraty et brocciu en moyenne il est vendu 1€/L et 2€/L en AOC
 - La viande : en France nous produisons beaucoup de
viande nous en consommons très peu. La majorité
est donc exporté hors France

3) Marchés de la viande en France

Elle est produite logiquement dans les régions à gros

effectifs. Mais consommé dans les autres régions
françaises.

Elle reste une consommation festive et donc

saisonnière (pâques et Aïd el-Kébir)

En moyenne en France elle est vendue 6,18€/kg

mais augmente au printemps à 7,35€/kg.

En moyenne PV = 40-80 kg selon races bouchères

pour des poids carcasses en moyenne de 23-43kg.

Toutefois la majorité des éleveurs valorisent leurs

viande grâce à différents signes de qualité :

- 60% sont label rouge

- 30% en filière qualité (carrefour,)
- 10% en AOP/ IGP/ AOC selon le territoire

AOP/IGP : agneaux du Périgord, Poitou, Sisteron, bourbonnais, Lozère, Quercy, agneau de

lait.

AOC : Agneau de Pré salé

IV) Les aides

Aides PAC de maintien des troupeaux ovins= 28, 85€/brebis

- Minimum 50 mères
- Productivité numérique de 0,5 agneau/an
 V) Les races laitières

Corse 110 000 tete

Manech tête noir 14500

Lacaune 1 300 000 tête

Maneche tête rousse : 56000 têtes Basco béarnaise 115 000 têtes

VI) Les races allaitantes

Berrichin du cher

suffolk
Charollais

Blanche du
massif central

Vendéen
Ile de France

Texel

Hampshire
Rouge de l’Ouest
 Chapitre 2 : les systèmes d’élevage et types génétiques

Objectif : situer la diversité des systèmes de production et des types génétiques

En France, on trouve une grande diversité de systèmes d’élevage ovin, chacun adapté aux
conditions locales, aux ressources disponibles et aux objectifs de production.

Ils sont au nombre de 4 :

- Le système pastoral « extensif »

- Le système semi-intensif
- Le système intensif en bergerie
- Le système agroforestier

I) Système pastoral extensif

Ce système repose sur le pâturage des troupeaux ovin en plein air sur des surfaces de grande
envergure. Les brebis sont souvent de races rustiques, bien adaptées aux conditions locales,
et les agneaux naissent principalement au printemps.
Les éleveurs qui pratiquent ce système cherchent à optimiser l’utilisation des pâturages
naturels, ce qui en fait une méthode durable. Il est couramment pratiqué dans les régions
montagneuses.

Dans le système pastoral les éleveurs se concentrent sur la production de viande.

Les agneaux naissent généralement au printemps et sont abattus à l’âge de 5 à 7 mois (150 à
200j) les agneaux issus de ce système ont un poids moyen de carcasse d’environ 18 à 25 kg

Le prix moyen de vente de la viande d’agneau pastoral est d’environ 9 à 10 euros par
kilogramme.

Zones de production : les alpes, le Pyrénées, le Massif central, et les Vosges

Races utilisées : les races rustique adaptées à ces zones incluent la bizet, la Préalpes du sud,
et la Lacaune viande

Produits vendus : les agneaux issus de ce système sont communément appelés « agneaux de
montagne ».

II) Système semi-intensif

Dans ce système, les brebis sont gardées à l’intérieur pendant la période hivernale et mises
au pâturage lors des beaux jours.

L’aliment des animaux est complétée par des fourrages conservés et des concentrés.
Ce système permet un meilleur contrôle de la reproduction, de la nutrition et de la santé du
troupeau.
Il est couramment utilisé dans les régions intermédiaires (plaine et piémont).
Ce système combine la production de viande et de la laine. Les agneaux naissent
généralement à la fin de l’hiver et sont abattus à l’âge de 6 à 8 mois, avec un poids moyen de
carcasse d’environ 20 à 30 kg.

La production laitière des brebis dans ce système est d’environ 80 à 120 litres de lait par an
par brebis
Le prix moyen de vente de la viande d’agneau semi-intensif est d’environ 9 à 11 euros par kg,
tandis que la laine peut rapporter un revenu supplémentaire.

Zones de production : la Normandie, la bretagne, le centre, et le Poitou-Charentes.

Races utilisées : les éleveurs de ce système choisissent souvent des races mixtes, comme la
race Île-de-France, la Romanov, la Charolaise ou la Berrichonne.

Produits vendus : les agneaux issus de ce système sont parfois appelés « agneaux de pré,
d’herbe ou d’herbage » en référence à leur pâturage.

III) Le système intensif

Dans les zones de grandes cultures, on retrouve des systèmes ovins plus intensifs.

Les animaux sont généralement logés à l’intérieur toute l’année, avec une alimentation
basée sur des rations équilibrées, notamment des céréales et des légumineuses.
Ce système vise une production maximale de viande et de laine par animal. Les races
utilisées sont souvent des races à fort potentiel de croissance.
Dans le système intensif, l’accent est mis sur la production de viande de haute qualité.
Les agneaux sont abattus à un âge précoce, généralement entre 3 et 4 mois (= agneau de 100
jours), avec un poids de carcasse d’environ 15 à 20 kg.
La quantité de lait produite par les brebis dans ce système est généralement faible, car les
agneaux sont sevrés rapidement. Le prix moyen de vente de la viande d’agneau intensif est
d’environ 10 à 12/kg.

Zone de production : Les systèmes intensifs sont principalement présents dans les régions de
grandes cultures, telles que le Nord, le Bassin parisien, et la plaine de la Garonne.

Races utilisées : Pour une production de viande maximale, on utilise des racers à viande
telles que la Charollaise, la Texel, la Suffolk, ou la Hamsphire.

Produits vendus : Les agneaux sont communément appelés “agneaux de boucherie“ en

référence à leur destinée.

IV) Le système agroforestier

Ce système combine l’élevage ovin avec la gestion durable de forêts.

Les arbres fournissent de l’ombre aux animaux et des ressources ligneuses pour l’énergie ou
la construction.
Il favorise une meilleure utilisation des terres et de la biodiversité, tout en produisant de la
viande et de la laine.
Les agneaux sont abattus à un âge de 5 à 6 mois, avec un poids de carcasse d’environ 18 à 25
kg.
La quantité de lait produite est généralement modérée, mais la production de bois et
d’autres produits forestiers peut ajouter un revenu supplémentaire.
Le prix moyen de vente de la viande d’agneau agroforestier est d’environ 10 à 11€/kg.

Zone de production : Le système agroforestier est souvent pratiqué dans les régions où la
gestion durable des forêts est courante, notamment en Aquitaine, dans le Limousin, et en
Bourgogne.

Races utilisées : Les éleveurs de ce système choisissent des races adaptées à la fois à la
production de viande et aux conditions forestières, comme le Bizet, la Merino d’Arles, la
Lacaune, ou la Limousine.

Produits vendus : Les agneaux issus de ce système sont souvent appelés “agneaux
agroforestiers“.

V) La classification des types génétiques

1. Les races rustiques

Elles sont résistantes aux conditions difficiles, aux maladies et aux parasites. Parmi les
exemples de races rustiques en France, on trouve la race Basco-bearbaise et la race Bizet par
exemple.

2. Les races mixtes

Les races mixtes sont polyvalentes et peuvent être élevées dans différents systèmes. Elles
produisent à la fois de la viande de qualité et de la laine. La race Ile-de-France très répandue.

3. Les races à viande

Ces races sont élevées principalement pour leur viande. Elles sont sélectionnées pour leur
croissance rapide et leur rendement en viande.
La race Charollaise, bien que plus connue pour le bétail bovin, est également élevée en
France pour sa viande d’agneau de qualité.

4. Les races à laine

Certaines races ovines sont élevées principalement pour leur laine de haute qualité. La race
Mérinos d’Arles, par exemple, est réputée pour la finesse de sa laine. Ces races sont
particulièrement importantes pour l’industrie textile.

5. Les races à lait

Les races à lait produisent principalement du lait et sont utilisées pour la production de
fromage.
La race Lacaune est la plus répandue en France pour sa production laitière, notamment dans
les régions productrices de fromages AOC Roquefort.