Lithosphère Et Tectonique Des Plaques
Lithosphère Et Tectonique Des Plaques
Lithosphère Et Tectonique Des Plaques
La Terre est une planète tellurique géologiquement active (séismes, volcanisme, érosion…) ; tous ces phénomènes trouvent
une explication globale dans la théorie de la tectonique des plaques.
La Terre est formée de couches concentriques. La couche la plus externe, la lithosphère, est de nature rigide. Elle est
épaisse d'environ 100 km et est placée juste au-dessus de l'asthénosphère, de nature ductile.
L'étude des cartes des reliefs de la Terre, de la répartition du volcanisme et des séismes montre des zones étroites de relief
accidenté et géologiquement actives qui entourent des zones vastes plus calmes. Ces vastes zones calmes sont des plaques
lithosphériques.
En 1915, Wegener émet donc l’hypothèse de l’existence, à la fin de l’ère primaire (245 Ma), d'un super continent, la Pangée,
qui se serait ensuite fracturé.
Il s’oppose aux idées catastrophistes.
- Après la seconde guerre mondiale, le fond des océans a été exploré par sismique réfraction et sismique réflexion (Maurice
Ewing). Une carte des fonds des océans a été dressée (Bruce Heezen et Marie Thorp) : des dorsales ont été mises en évidence.
- Les forages des fonds marins -> Schéma
- Les instruments de mesure magnétique, qui ont permis de déceler les anomalies magnétiques -> Schéma
- Les GPS qui permettent de détecter les positions d’un élément précis.
Les minéraux ferromagnétiques contenus dans la lave s'orientent selon le champ magnétique terrestre (à la manière de
l'aiguille d'une boussole). Lorsque la lave se refroidit pour former les roches basaltiques, l'orientation de ces minéraux
ferromagnétique est figée. Ainsi, ce phénomène permet de déterminer où se situaient les pôles magnétiques par rapport à
ces roches (sachant que les physiciens considèrent les pôles magnétiques fixes, aux alentours des pôles géographique). Pour
des roches âgées, ces pôles ne correspondent en rien aux pôles actuels. On en déduit donc que c’est la roche qui a bougé et
donc le continent qui la porte.
On constate alors que les continents se sont beaucoup déplacés au cours du temps, et qu'ils se sont déplacés les uns par
rapport aux autres.
Les plaques sont des morceaux rigides de lithosphère en mouvement à la surface de la Terre. Leurs limites sont
marquées à la fois par des phénomènes géographiques (dorsales océaniques, montagnes, fosse…) mais aussi géologiques
(séismes et volcanisme).
On remarque que la limite des plaques n’est pas celle des continents. Il existe des plaques presque entièrement océanique
(ex : plaque pacifique), mais le plus souvent, une plaque est constituée d’une partie continentale et d’une partie océanique.
II. Les plaques ont des mouvements relatifs différents selon leurs frontières
L’analyse de coulées de lave continentales montre que le champ magnétique terrestre à subi des inversions de sens. On a pu
dater ces inversions et on a mis en évidence des périodes normales où le sens magnétique est le même qu’actuellement
(pôle sud magnétique au nord), et des périodes inverses.
Vine et Mattews, en 1963, observent, de chaque cotés des dorsales, des bandes d’anomalies magmatiques alternants positif
et négatif, parallèles aux dorsales (« peau de zèbre ») qui montrent que le basalte est tantôt aimanté dans le sens normal
(champ magnétique de la Terre + champ magnétique du basalte = anomalie positive), tantôt aimanté dans le sens inverse
(champ magnétique de la Terre – champ magnétique du basalte = anomalie négative).
-> Schéma
Ils expliquent ce phénomène par la thèse du tapis roulant (émise par Holmes en 1945, et reprise par Hess en 1962), c’est-à-
dire qu’une nouvelle lithosphère océanique se crée sans cesse au niveau de la dorsale (accrétion océanique), puis s’en
éloigne de part et d’autre de la dorsale (expansion océanique). C’est l’expansion des océans qui fait bouger les continents.
L’expansion océanique varie entre environ 2 cm/an pour les dorsales dites lentes (ex : Atlantique) et environ 16 cm/an pour
les dorsales dites rapides (ex : Pacifique).
2) Evaluation de la divergence :
- grâce aux forages dans les fonds océaniques, on a constaté que plus on s’éloigne de la dorsale et plus l’épaisseur des roches
sédimentaires sur le basalte est importante. En évaluant l'âge des roches sédimentaires les plus profondes (celles juste au-
dessus de la couche de basalte, donc qui se sont formées immédiatement après la formation de ce basalte au niveau de la
dorsale, on a pu déterminer la vitesse d'avancement des fonds océaniques (vitesse=distance/temps, la distance étant ici la
distance forage/dorsale et le temps étant l'âge de la roche sédimentaire la plus profonde). En multipliant cette vitesse par
deux, on évalue la vitesse de l’expansion océanique (il faut multiplier par 2 car l'expansion a lieu des 2 côtés de la dorsale).
- grâce à leur coïncidence avec le calendrier des inversions magnétiques terrestres, on sait dater les anomalies magnétiques
et, en connaissant leur distance par rapport à la dorsale, on trouve la vitesse d’expansion de la plaque océanique.
- grâce aux points chauds, remontée de matériaux chauds venant d’une zone fixe très profonde sous la lithosphère et qui
génère périodiquement du volcanisme sur la plaque lithosphérique, on peut calculer la vitesse absolue de la plaque et le
sens de son déplacement.
Les points chauds sont des témoins des mouvements de la lithosphère
- on dispose d’une technique moderne très précise, permettant d’évaluer les mouvements instantanés actuels des plaques
avec précision de l’ordre du mm : le GPS (Positionnement Global par Satellite – Global Positionning System).
Chaque dorsale est entrecoupée de failles perpendiculaires à son axe ; ce sont les failles transformantes qui la décalent.
Les plaques voisinent frottent l’une contre l’autre : c’est un coulissage qui provoque des très nombreux séismes.
Les failles transformantes
La surface de la Terre étant constante, lorsque de la nouvelle lithosphère se forme, il faut que l’ancienne disparaisse.
Confronté à une autre lithosphère, la lithosphère océanique plonge dans les profondeurs du manteau ce qui crée une forte
sismicité, un volcanisme très explosif, la formation de chaînes de montagnes (des cordillères) et des fosses océaniques.
Ce phénomène est appelé la subduction.
La subduction
La lithosphère continentale, trop légère, ne plonge pas dans les profondeurs du manteau. Lorsque deux lithosphères
continentales se rencontrent, elles s'élèvent et cela crée des chaînes de montagnes et de la sismicité : c'est la collision
continentale.
Conclusion
La Terre est formée de couches concentriques. La couche la plus externe, la lithosphère, est de nature rigide. Elle est
épaisse d'environ 100 km et est placée juste au-dessus de l'asthénosphère, de nature ductile.
L'étude des cartes des reliefs de la Terre, de la répartition du volcanisme et des séismes montre des zones étroites de
relief accidenté et géologiquement actives qui entourent des zones vastes plus calmes. Ces vastes zones calmes sont des
plaques lithosphériques.