Cours TEF
Cours TEF
Cours TEF
TECHNIQUES D’EXPRESSIONS
FRANCAISES
NIVEAU I
_______________________________________________________
CENTRE CONGOLAIS DE RECHERCHE EN LITTERATURE FRANCAISE (C.R.L.F.)
B.P : 2249 – Brazzaville
République du Congo
Tél. 00242 06 623 61 21
E-mail: crlfcenter@yahoo.fr
PROGRAMME DES ENSEIGNEMENTS
Séance 1
Le registre de langue
Séance 2
Langue orale, langue écrite
Séance 3
Sens propre et sens figuré
Séance 4
Homonymes, Paronyme, Synonymes, Antonymes
Séance 5
L’expression de la cause et de la conséquence
Séance 6
La ponctuation
Séance 7
La concordance des temps :
Séance 8
Phrase simple et phrase complexe
Séance 9
Types et formes de phrases
Séance 10
L’Expression des liens logiques : les connecteurs
Séance I
1- Le langage familier
Le niveau de langue familier est caractérisé par l’emploi des termes familiers et
d’incorrections grammaticales. Il utilise des abréviations, des onomatopées, des mots
légèrement argotiques. Vous vous en servez dans la cours de récréation.
Exemple :
C’est celui que l’on utilise dans la conversation avec les adultes ou pendant les cours.
Le langage courant est le langage usuel, sans incorrection, mais sans recherche
particulière : emploi d’un vocabulaire courant, de temps simples, tes le présent et le
passé composé, des abréviations usuelles.
Exemple :
3- Le langage soutenu
Examinez d’abord le lexique, si vous hésitez sur un mot, cherchez lui, des synonymes,
le classement par niveau de langue sera plus facile (dix balles= familier), (dix francs=
courant). Les élisions (t’as pas) et les abréviations (récré) sont propres à la langue
familière.
Les termes employés dans des niveaux de langue différents désignent la même
chose, mais ils ne sont pas employés dans les mêmes situations.
Exemple : 1
- voiture (standard).
- automobile (soutenu).
- bagnole (familier).
Exemple : 2
- Pourquoi tu chiales ?
- Pourquoi tu pleures ?
- Pourquoi ces pleurs ?
Exercice :
Quel est le niveau de langue utilisé dans chacune des phrases suivantes ?
Réponse :
III- Comment adapter son registre de langue à la situation de
communication
Il est très important d’avoir conscience du niveau de langue que vous utilisez.
Certaines libertés de langage tolérées dans des circonstances précises, sont à
proscrire dans d’autres situations de communication où la langue familière est perçue
comme une impolitesse.
Exemple :
Réponse :
Penser à supprimer les élisions du langage oral (T’as pas) et à utiliser pour le langage
soutenu, l’inversion du sujet et la négation complète (ne… pas) Pensez aussi à trouver
un vocabulaire plus recherché.
Exemple :
Transformez ces phrases écrites en langue familière en langage courant puis soutenu.
Réponse :
Exercices :
Voici trois textes. A quel niveau de langue appartiennent-ils ? Relevez tous les
éléments qui vous permettent de le déterminer.
Mes parents aiment tout ce qui est à la mode. Ils ont des walkmans, des blousons
de soie de toutes couleurs, ma mère elle s’habille comme une minette (…), elle passe
ses journées à s’acheter des fringues et à se faire teindre les cheveux. Elle a une
couleur rousse très bizarre avec des méchettes, des rouleaux et des espèces de
franges comme des héroïnes de feuilletons télé américains débiles. On dirait qu’elle
veut poser pour des marques de shampoing tellement elle s’occupe de ses cheveux
et de leur couleur.
A Naples, un certain soir de juillet 1602, un homme pauvrement vêtu heurtait à la porte
du monastère de Saint-Martin. Un judas grillé s’ouvrit prudemment et le frère portier
refusa d’abord de laisser entrer l’étranger en raison de l’heure tardive. Enfin, surpris
par un ton de commandement auquel il n’était pas habitué chez les gueux de cette
espèce, le moine déverrouilla la porte.
On ne s’occupait plus de moi. J’en profitais pour jouer avec Roger parmi les ateliers
déserts, où nos pas sonnaient comme dans une église, et les grandes cours
abandonnées que l’herbe envahissait déjà. Ce jeune Roger, fils du concierge
Colombe, était gros garçon d’une douzaine d’années, fort comme un bœuf, dévoué
comme un chien, bête comme une oie et remarquable surtout par une chevelure rouge,
à laquelle il devait son surnom de Rouget.
Réponse :
1- Registre familier : reprise du sujet par un pronom (mes parents, ils ; ma mère,
elle), emploi des mots familiers (minettes, fringues, méchettes, débiles),
expressions familières (des espèces de, tellement elle, on dirait qu’elle).
I- Communication orale
Deux ou trois personnes ont ensemble une conversation, celle qui a un message à
transmettre se nomme la locutrice, celle qui reçoit le message est l’interlocutrice. Ici,
le destinateur du message est présent et l’énoncé ou le discours s’élabore en fonction
des réactions de l’interlocuteur.
Exemple : Un professeur s’apercevant que ses élèves n’ont pas compris, reprendra
son explication, ou bien c’est l’élève qui lui demandera. La communication s’effectue
alors à double sens.
Exemple: Dans un cours par correspondance le professeur tiendra compte dans les
corrigés d’exercices de toutes les erreurs que commettent les élèves.
N.B : La langue écrite et la langue orale ont des propriétés différentes. Les gestes qui
accompagnent si souvent la communication orale sont absents de l’écrit et la
ponctuation ne transcrit que partiellement la richesse des intonations.
- Imaginez une scène qui vous a ému, vous venez d’être témoin d’un accident
(meurtre).
- Réécrire la phrase.
- Repérez avec un crayon les mots et expressions qui vous semblent appartenir
au langage familier.
- Examinez attentivement le vocabulaire.
- Vérifiez la ponctuation.
Exemple: Des deux phrases suivantes quelle est celle qui appartient au domaine de
la langue écrite ? Quels indices vous sont permis de donner cette réponse ?
- Mon papa, quand il a eu son accident de voiture ben l’aile avant elle a été
enfoncée et il a dit qu’il allait devoir casquer pasque l’type y s’est tiré sans
laisser d’adresse.
- Lorsque mon père a eu son accident de voiture, son aile avant a été enfoncée.
Il craint que cela ne lui coûte cher, car l’homme qui l’avait emboutie s’est enfui
sans laisser son nom.
Réponse : C’est la phrase 2 (les mots sont placés dans la phrase selon un ordre
logique ; on a employé un vocabulaire soutenu « il craint », « s’est enfui », on a utilisé
une ponctuation autre que le point final)
Dans la phrase 1 les indices de la langue parlée sont : l’interjection « ben » ; l’emploi
des abréviations imitant le langage parlé « pasque », « y » ; le vocabulaire familier
« casquer, type, s’est tiré » ; la reprise d’un nom par un pronom : « l’aile avant elle ».
Exercice 1 :
Parmi les phrases suivantes, repérez celles qui appartiennent au domaine de la langue
parlée et justifiez votre réponse à l’aide d’au moins deux indices :
1- C’est quand même un monde ! Y a pas moyen de s’isoler pour réfléchir dans
cette baraque.
2- L’autre jour, je rangeais des affaires dans mon armoire. J’allongeai le bras et
ma main rencontra un paquet de poils. C’était Félix mon chat !
3- Dans une grande sauteuse, faire dorer la viande de tous côtés. Saupoudrer de
la moitié du thym. Sortir et réserver sur une assiette, saler et poivrer.
4- Passe le mot à ton voisin. Grouille-toi, la maîtresse nous r’garde !
Exercice 2 :
Parmi les phrases suivantes, repérez celles qui appartiennent à la langue écrite et
justifiez chacune de vos réponses à l’aide de deux indices.
Correction
Exercice 1
Remarque :
L’usage du passé simple (phrase 2) est exclu de la langue parlée, de même que
l’infinitif (phrase 3).
Le niveau de langue soutenu (phrase 5) n’est pas fréquent à l’oral. En outre la
phrase 5 comporte des formules (je sollicite de votre bienveillance) caractéristique de
la correspondance de style administratif.
Exercice 2
I- La figure, ou trope
Une expression de sens figuré est ainsi appelée parce qu’elle contient ce que la
rhétorique traditionnelle appelle une « figure » : (du latin figurare = créer ; ici, donner
une signification) ou « trope » (du grec tropos = tour, manière ; ici, manière
détournée de parler).
Ainsi, dans l’énoncé « J’ai vu tout Fellini », le sens propre de « Fellini », qui désigne
le nom du metteur en scène italien bien connu, est détourné ou occulté au profit
d’une seconde signification, « les films dirigés par Fellini ».
La notion de figure est caractérisée par un ensemble de traits. Elle constitue une partie
d’énoncé qui se détache de l’ensemble dans lequel il s’inscrit. Dans l’exemple donné
ci-dessus, « tout Fellini » est un morceau de discours « anormal », mis à la place de
la forme qui serait normale : « tous les films dirigés par Fellini ». L’interprétation de la
figure consiste à rétablir le mot ou l’énoncé qu’elle remplace, en découvrant le lien qui
permet de passer de l’un à l’autre.
Différent du sens propre, en effet, le sens figuré est néanmoins uni à lui par une
relation, et c’est en exploitant les différents types de liens qui peuvent exister entre les
termes que se forment les tropes. Dans l’exemple cité ci-dessus, le remplacement de
« les films de Fellini » par le nom « Fellini » se fonde sur une relation de contiguïté
(proximité) entre les sens de ces deux termes ; celle-ci définit le procédé de la
métaphore, qui se fonde sur une relation de similitude ou de ressemblance.
Exemple :
« Qui vole un œuf, vole un bœuf » ne parle pas du vol d’un œuf ou d’un bœuf, mais
propose, sous une forme métaphorique, une généralisation fondée sur l’observation
de cas particuliers.
Le sens figuré peut s’étendre à l’ensemble d’un discours, comme dans le cas de
l’allégorie (évocation, symbole) qui représente des entités abstraites (spirituelles) à
travers des réalités concrètes, de la parabole (image, métaphore), ou de la fable
(histoire). Le sens figuré peut ne pas apparaître immédiatement et exiger une
procédure complexe de déchiffrement, qui s’efforce de retrouver le sens caché derrière
le sens apparent. C’est le cas de la lecture allégorique des textes religieux, qui répond
à son effort pour concilier la raison et la révélation.
Le premier sens d’un mot est presque toujours un sens concret qui explique un objet
bien déterminé. On appelle ce sens premier son sens propre.
Exemple :
J’ai du arracher l’épine plantée dans le pied de mon frère.
Ce mot évolue, atteint un sens abstrait, qui exprime plutôt une qualité, une manière
d’être, une idée. Ce sens second est dit sens figuré.
Exemple :
Il l’a remplacé au pied levé (Il l’a remplacé à l’improviste)
IV- Le dictionnaire
Dans un dictionnaire, les mots sont classés par ordre alphabétique. Pour chaque mot
vous trouverez :
Exemple :
Pêcher vient latin populaire « pescare »= (attraper du poisson).
Exemple :
Si vous devez expliquer l’expression familière Où donc as-tu pêché cette idée ? Vous
ne devez pas considérer le verbe pêcher dans son sens propre (=prendre du
poisson), mais dans son sens figuré familier (=aller chercher).
- Soit, comme dans l’ensemble, vous expliquez par une phrase complète.
- Soit vous vous servez d’un synonyme. Veuillez alors à ce qu’il corresponde à la
nature grammaticale du mot à expliquer : remplacez un verbe par un verbe, un adjectif
par un adjectif, etc.
Exemple :
Dans la phrase « Quand il eut appris la nouvelle de l’accident, l’homme s’effondra » ;
donnez le sens du verbe s’effondrer.
Cherchez dans le dictionnaire le mot fusil, même si vous êtes certain d’en connaître
le sens, vous trouverez tout d’abord défini comme une arme à feu, c’est son premier
sens, concret : c’est donc son sens propre.
Un peu plus loin dans l’article, vous le trouverez employé dans diverses expressions.
Exemple :
Voici trois phrases où le mot fusil s’entend avec des sens différents. Distinguez celle(s)
où il est employé au sens propre de celle(s) où il est utilisé au sens figuré :
Réponse
Exercice : 1
Dans une phrase que vous inventeriez, utilisez au sens propre, les verbes en italiques
utilisés ici au sens figuré.
Exercice : 2
Dans une phrase que vous inventeriez, utilisez au sens figuré, les verbes en italiques
utilisés ici au sens propre.
Correction
Exercice 1 :
HOMONYMES, PARONYMES,
SYNONYMES ET ANTONYMES
I- Homonymes et Paronymes
Certains mots ont la même prononciation mais pas d tout la même signification et
souvent ne s’écrivent pas de la même manière : on les appelle des homonymes.
Exemple :
Mer /mère /maire
Certains mots sont très proches dans la prononciation et la forme, e l’on peut
facilement les confondre : on les appelle les paronymes
Exemple :
Allusion et alluvion ;
Précepteur et percepteur
Mais leur est totalement différent.
Si dans une phrase on peut remplacer un mot par un autre sans changer la signification
globale de la phrase, on appelle ces deux mots des synonymes.
Exemple :
1- Un abîme est un endroit très profond.
2- Un gouffre est un endroit très profond.
3- J’ai fait une partie avec les camarades. les amis. les copains.
Dans cet exemple, les noms gouffre et abîme sont des synonymes. On peut aussi
considérer que, dans ce contexte, camarades, amis et copains sont synonymes.
Un même mot peut avoir des séries de synonymes différentes suivant le contexte dans
lequel il est employé. Par exemple, pour l’adjectif gros :
Les adjectifs obscurs et clairs sont des antonymes. Synonymes et antonymes sont
toujours de même nature grammaticale.
Un même mot peut avoir des antonymes différents suivant le contexte dans lequel il
est employé. Par exemple, pour l’adjectif frais :
Il est très rare qu’un mot ait un synonyme exact. Le plus souvent il y a entre des
synonymes des différences de nuances. Cherchez dans le dictionnaire la différence
exacte de chacun de ces. Voyez aussi si vous ne trouvez pas d’exemples qui
correspondent à la phrase proposée.
Exemple :
Parmi les synonymes de la liste choisissez celui qui peut compléter chacune des
phrases suivantes : une bande ; un troupeau ; une horde ; une compagnie ; une
foule.
Réponse :
1-
2-
3-
V- Comment trouver l’antonyme d’un mot
Parfois un antonyme se forme sur le même radical auquel on ajoute un préfixe (in-/
im- / ir-/etc…)
Exemple :
Possible >impossible ;
Supportable >insupportable ;
Facile >difficile
Parfois le mot sera totalement différent. Ainsi vérité et mensonge ne sont pas du tout
formés sur le même radical.
Attention :
Un mot pouvant avoir plusieurs sens (voir chapitre précédent), un mot peut avoir
également plusieurs antonymes selon le sens qu’on lui donne dans le texte.
Exemple : Trouvez l’antonyme de chacun des mots :
1- réel
2- vérité
3- parler
Réponse :
1-
2-
3-
Il s’agit avant de commencer l’exercice, de bien regarder la nature des mots qui vous
sont proposés : un nom ; un adjectif qualificatif ; un verbe. Leurs synonymes devront
obligatoirement avoir la même nature grammaticale.
1- une maison
2- grand
3- donner
Réponse :
1- une demeure,
2- haut,
3- accorder.
Exercice 1
Exercice 2
Voici quatre adjectifs et leur contraire. Quelle est la paire où s’est glissée une
erreur ?
Vaniteux / modeste ;
Aguerri / malade ;
Enchaîné / libre ;
Particulier / général.
L’EXPRESSION DE LA CAUSE
ET DE LA CONSEQUENCE
Lorsqu’un fait entraîne un autre fait, qui sans lui, n’existerait pas, on dit qu’il en est la
cause. La conséquence est le résultat d’une action ou d’un état. La notion de cause et
la notion de conséquence sont indissociables.
Exemple :
La sécheresse dure depuis longtemps ; le blé n’a pas poussé.
(Premier fait : la cause) (Deuxième fait : la conséquence)
I- L’expression de la cause
Le complément circonstanciel de cause est toujours introduit par une préposition : (à,
par, pour, à cause de, en raison de, grâce à, sous prétexte de…). Il peut avoir des
natures variées.
Exemple :
- Un nom ou un groupe nominal : Je tremble de peur
- Un pronom : Grâce à toi, j’ai compris mon exercice
- Un verbe à l’infinitif passé : Pour avoir trop travaillé, je suis fatigué
- Un verbe au gérondif : En relisant mieux le texte, je l’ai compris
Exemple :
Son discours achevé, il descendit l’escalier.
(= Après qu’il eut achevé son discours)
Il faut trouver l’ordre chronologique des faits pour déterminer précisément la cause.
Exemple :
Laquelle de ces deux propositions exprime la cause ?
Le vent ayant soufflé très violemment, notre cheminée s’est effondrée.
Réponse :
[Le souffle du vent] a entraîné l’effondrement de la cheminée.
(Cause)
Si on peut remplacer la conjonction comme par la conjonction parce que, elle introduit
une subordonnée circonstancielle de cause.
Exemple :
Laquelle des deux phrases comporte une subordonnée circonstancielle de cause ?
1- Comme je sortais dans la rue, j’ai aperçu Marion.
2- Comme il faisait beau, je sortis dans la rue.
Réponse :
Phrase 2
III- Comment savoir quel mode utiliser dans une subordonnée de cause
Exemple :
Complétez les phrases suivantes en conjuguant correctement le verbe entre
parenthèses
Réponse :
1- Puisqu’il viendra en ville demain, nous nous verrons : (indicatif).
2- Soit qu’il vienne à la maison, soit que je le rejoigne chez lui, nous nous retrouverons :
(subjonctif).
3- Je ne l’ai pas vu, non qu’il ne vienne pas : subjonctif ; mais parce que j’étais en
retard : (indicatif).
Exemple :
Elle a réussi à mon grand étonnement
Exemple :
Ils ont couru à perdre haleine.
Exemple :
J’aime les livres au point que ma maison en est pleine
Exemple :
Ma voiture est si petite que je ne peux pas transporter ce meuble.
- par la conjonction pour que annoncée par les corrélatifs : assez, trop.
Son verbe est généralement à l’indicatif. Il peut être également au conditionnel après
les conjonctions de sorte que, si bien que, tant que, tellement que, si…que, tant
de…que etc.
Exemple :
Il fait si froid que l’on se croit (croirait) en hiver.
Son verbe peut être au subjonctif après les conjonctions pour que, assez… pour que.
Exemple :
Tu ris assez fort pour que tout le monde t’entende.
Exemple :
Laquelle des deux actions énoncées dans la phrase suivante est la conséquence de
l’autre ?
La nuit tombe, les automobilistes allument leurs phares.
Réponse :
Le second fait (les automobilistes allument leurs phares) est la conséquence du
premier fait (la nuit tombe).
VI- Comment établir une relation cause - conséquence
Il faut bien savoir que la cause et la conséquence sont étroitement liées. On peut donc
choisir de mettre en valeur la cause en utilisant l’un des moyens étudiés dans le
chapitre précédent ou de mettre en valeur la conséquence.
Exemple :
Exercice : 1
Quelle est la fonction de chacune des subordonnées contenues dans ces deux
phrases ? Ces deux phrases ont –elle la même signification ?
1- Les nuages ont disparu si bien qu’on peut voir le mont Canigou
2- On peut voir le mont Canigou parce que les nuages ont disparu.
Correction :
1- Proposition subordonnée circonstancielle de conséquence.
2- Proposition subordonnée circonstancielle de cause.
Les deux phrases ont exactement le même sens
Exercice : 2
Dites si la cause est exprimée par une proposition subordonnée conjonctive ou
une proposition participiale.
Exercice 3:
Indiquez la fonction de chaque groupe introduit par POUR.
LA PONCTUATION
Ensemble des signes graphiques qui servent à organiser un texte, à indiquer les
pauses, l'intonation, à marquer des relations syntaxiques ou à donner des informations
sur le sens.
Exemple :
1- Aujourd’hui il se réjouissait de n’être pas boulanger. Dans son jardin, au moins, il
faisait pousser de vrais légumes et cueillait des fruits saints.
2- C’était… C’était… Les mots me manquent.
Le point-virgule maintient une certaine relation entre les deux énoncés qu’il sépare. A
l’oral il se traduit par une pause moins importante que le point.
Exemple :
1- La faim me dévorait ; j’étais brûlant ; le sommeil m’avait fui…
2- Le football est un sport largement pratiqué ; il passionne des milliers de jeunes.
La virgule permet d’isoler les éléments mobiles d’une phrase (proposition ou groupe
de mots). Elle se traduit par une pause brève à l’oral.
Exemple :
Il pleut à Londres, il neige sur la Russie.
Le point d’exclamation et le point d’interrogation traduisent des réactions vives. Ils sont
suivis d’une majuscule.
Exemple :
Alors as-tu vu ce film ? Moi le l’ai adoré !
Que redoutes-tu ? Comme le doute te va bien !
Exemple :
Les trains sont en gare : je suis en retard (conséquence).
Exemple :
Il parle parfaitement deux langues : l’anglais et le russe.
Exemple :
Une femme âgée (presque centenaire) entra.
Une femme âgée – une femme presque centenaire – entra.
Les signes de ponctuation du dialogue sont : les deux points, les guillemets, le tiret
(voir chapitre le dialogue).
Ne perdez pas de vue que la virgule est à l’écrit ce que la respiration est à l’oral. Lisez
intérieurement la phrase et mettez une virgule à chaque pause respiratoire. Apprenez
qu’on se sert de la virgule pour encadrer les compléments circonstanciels et pour
marquer les appositions.
Exemple :
Rétablissez les virgules qui ont été volontairement omises dans le texte suivant :
Enorme immobile assis sur son train de derrière il était là regardant la petite chèvre
blanche et la dégustant par avance. Comme il savait bien qu’il la mangerait le loup ne
se pressait pas ; seulement quand il se retourna il se mit à rire méchamment.
Réponse :
Enorme, immobile, assis sur son train de derrière, il était là regardant la petite chèvre
blanche et la dégustant par avance. Comme il savait bien qu’il la mangerait, le loup ne
se pressait pas ; seulement, quand il se retourna, il se mit à rire méchamment.
Avant toute chose posez-vous la question du sens : qu’exprime la phrase ? Une simple
affirmation ? Une question ? Un sentiment ? (Joie, envie, crainte…)
Exemple :
Identifiez le type de chacune des phrases suivantes et rétablissez la ponctuation finale
qui convient :
Réponse :
Les deux points peuvent souvent remplacer les conjonctions de subordination qui
expriment la cause et la conséquence. La phrase est ainsi plus légère, et son rythme
plus vif. Les deux points permettent de juxtaposer deux propositions en mettant en
relief le rapport qui les unit.
Exemple :
Remplacez la conjonction de subordination qui exprime la conséquence et la cause
par les deux points.
Réponse :
1- Il est malade : il ne pourra pas nous accompagner.
2- Elle n’a pas pu réussir : la tâche était trop lourde.
On ouvre les guillemets lorsqu’on fait parler le premier interlocuteur et on les ferme
lorsque le dialogue est terminé. Le début du dialogue est marqué par les deux points.
Pour marquer le changement d’interlocuteur, on utilise le tiret et on va à la ligne.
Exemple :
Placez la ponctuation dans le dialogue suivant :
Réponse :
Jeanne et Pierre sortent, silencieux, du cinéma. Soudain Pierre demande :
« Tu as aimé ce film toi ?
- Pas du tout, répond Jeanne, je l’ai détesté. »
Exercice 1 :
Un ouvrier cordonnier apporte à son maître un ouvrage fait dont le prix convenu était
de trois francs le maître trouve la besogne mal faite et ne veut la payer que cinquante
sous refus de l’ouvrier querelle le maître jette l’ouvrier à la porte l’ouvrier revient avec
ses camarades et casse à coups de pierres les carreaux du cordonnier la foule survient
émeute.
Exercice 2 :
Dans cet exercice il manque un point et huit virgules
Toutes mes denrées avaient poussé elles seraient mûres pour la prochaine récolte et
je me voyais déjà avec un panier rond sur la tête descendant au marché de la Ramée
en attendant les racines du jardin de Mancia me faisaient défaut son huile son sel son
pétrole la boîte d’allumettes qu’elle recevait en échange de ses services de sorcière et
partageait avec moi tous les dimanches.
Correction
Texte 1 :
Un ouvrier cordonnier apporte à son maître un ouvrage fait dont le prix convenu était
de trois francs. Le maître trouve la besogne mal faite et ne veut la payer que cinquante
sous. Refus de l’ouvrier. Querelle. Le maître jette l’ouvrier à la porte. L’ouvrier revient
avec ses camarades et casse à coups de pierres les carreaux du cordonnier. La foule
survient. Emeute.
Texte 2 :
Toutes mes denrées avaient poussé, elles seraient mûres pour la prochaine récolte et
je me voyais déjà avec un panier rond sur la tête, descendant au marché de la Ramée.
En attendant, les racines du jardin de Mancia me faisaient défaut, son huile, son sel,
son pétrole, la boîte d’allumettes qu’elle recevait en échange de ses services de
sorcière et partageait avec moi, tous les dimanches.
Séance VI
Exemple
Exemple
Exemple
Exemple
Exemple
Exemple
Exemple
Exemple
Exemple
Exemple
Réponse
Exemple
Réponse
1- J’avais si bien travaillé que ma mère me fit un cadeau (indicatif passé simple).
2- Donneriez- vous ce vêtement si on vous le demandait ? (conditionnel présent)
3- Il faut que je réagisse vite (subjonctif présent)
4- Tu peux parler sans craindre qu’il t’entende (subjonctif présent).
5- S’il était raisonnable, Charles cesserait de fumer (sous-entendu : mais il n’est pas
raisonnable), (conditionnel présent).
Remarques
Au subjonctif comme aux autres modes, le présent et le passé ont des valeurs
distinctes : le verbe est au présent lorsque l’action est envisagée avant son
accomplissement ou en cours d’accomplissement, tandis que le passé traduit l’aspect
accompli.
Exemple
Réponse
Exemple
Réponse
Exercice