PARA
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PARA
REPUBLIQUE TUNISIENNE
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PROJET D'AMELIORATION DU SECTEUR DE L'ENERGIE
Public Disclosure Authorized
Version
Mai 2020
BM Banque Mondiale
PR Plan de Réinstallation
PO Politique opérationnelle
Le Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) décrit les objectifs, principes et procédures qui
encadrent les impacts de réinstallation involontaire engendré par le projet. La réinstallation
involontaire représente les impacts relatifs au déplacement physique (lié à l’acquisition
de terre, la perte de terrain résidentiel ou de logement) et le déplacement économique
(perte de terres, d’actifs sur ces terres, perte de source de revenus ou moyens de
subsistance) induits par le projet.
Le CPR clarifie les règles applicables à l’identification des personnes qui sont susceptibles
d’être affectées par la mise en œuvre du Projet et prend en compte à la fois le cadre juridique
tunisien relatif à l’expropriation de terres agricoles et de compensation des personnes affectée
et la politique de la Banque mondiale.
Cette version révisée du CPR prend en compte les changements apportés au projet suite à sa
restructuration. La restructuration proposée vise à aider la STEG à faire face à son problème
de liquidités à la suite de la pandémie COVID-19 afin d'assurer la continuité de
l'approvisionnement en électricité. La pandémie actuelle a fait baisser la demande de pétrole,
si le prix du pétrole reste bas au cours des 6 à 9 mois à venir, la STEG pourra ainsi réduire sa
facture d'importation de carburant et ses coûts de production. Toutefois, à court terme, la
pandémie a également ralenti la croissance économique et donc la demande d'électricité et
de gaz, ce qui affecte les revenus de la STEG. En outre, le gouvernement a adopté une
approche préventive pour contenir la propagation du virus en limitant la mobilité et en imposant
un couvre-feu quotidien. Une grande partie de la population souffrant d'une baisse du pouvoir
d'achat due à la suppression des activités économiques et de la mobilité, le gouvernement a
annoncé une suspension temporaire de l'obligation de paiement des factures, tandis que la
STEG est tenue de maintenir un approvisionnement ininterrompu. La STEG devrait donc être
confrontée à une baisse importante de ses recettes et de son flux de trésorerie. Un
décaissement immédiat, pour les objectifs de l'IDL que la STEG a déjà atteints, permettrait de
disposer de liquidités à court terme pour faire face aux dépenses opérationnelles nécessaires
et assurer un service durable.
La restructuration du projet a engendré 3 changements dans les activités du projet qui sont :
Dans le cadre du projet, les impacts lies à la réinstallation involontaire sont de deux natures :
• Les impacts permanents, liés à la perte de surfaces agricoles pour le poste de Kondar
et les embases des pylônes ;
• Pertes temporaires/dommages agricoles : liés à l’accès aux embases des pylônes,
pose des pylônes et le tirage des câbles. Ceci causera une perte des sources de
revenus essentiellement agricoles et commerciales de moindre importance.
Terrains
Nombre Superficie Nombre de Terrains à
Longueur nécessaires
Composante de nécessaire aux pieds acquérir
(km) pour les
pylônes pylônes (ha) d'oliviers (ha)
accès (ha)
Poste Kondar 10
Poste Skhira 14
Ligne Skhira-Kondar 197 492 9,84 59,04 1850
Ligne Skhira-thyna 85 167 3,34 20,04 615
Cette Loi n. 2016-53 du 11 juillet 2016 est le mécanisme juridique mis en place en Tunisie
pour porter atteinte à la propriété privée, portant sur l’expropriation pour cause d’utilité
publique. Cette loi précise tous les éléments de l’expropriation en réitérant le principe que «
l'expropriation pour cause d'utilité publique est prononcée à titre exceptionnel et moyennant
une compensation équitable et avec les garanties prévues par ladite loi ». L'expropriation pour
cause d'utilité publique est prononcée au profit de l'Etat, des collectivités locales, des
établissements et des entreprises publiques y étant habilitées par leurs lois constitutives, de
même les autres établissements et entreprises publiques dans le cadre de leurs missions
prévues par la loi.
Voies de recours
Si le propriétaire n’accepte pas les modalités de l’acquisition alors la procédure d’expropriation
est déclenchée. Les propriétaires qui contestent l’indemnité proposée par l’expropriant
peuvent saisir les tribunaux pour une nouvelle fixation des prix. La Cour d’Appel est obligée
de statuer sur le recours intentés dans les 3 mois qui suivent la date de sa saisie. La Cour de
Cassation statue également dans les 3 mois qui suivent la date de sa saisie. En définitive, le
délai extrême de clôture d’une affaire est de 10 mois et 10 jours.
Cependant pour les dégâts relatifs aux lignes de transmission, la STEG a rarement recours à
l’expropriation. Les lignes de transport électriques sont soumises aux dispositions du Décret
beylical du 12 Octobre 1887 rendu applicable en vertu du Décret daté du 30 Mai 1922. Le
Décret du 30 mai 1922, relatif à l’établissement, à l’entretien et à l’exploitation des lignes de
transport électrique. Ces décrets permettent a l’Etat de traverser des propriétés privées sans
avoir besoin de réaliser une acquisition foncière. Il n’y a donc pas de transfert de propriété ou
d’expropriation à réaliser dans le cadre des lignes électriques, ni à l’aplomb de la ligne, ni au
droit des pylônes. Les indemnités sont relatives aux dégâts occasionnes sur les terrains
traversés. Celles-ci incluent également des indemnités aux exploitants agricoles des
terrains traversés qu’ils en soient propriétaires ou non.
Par ailleurs, le Décret du 30 mai 1922 interdit le passage d’une ligne de transmission à
travers toute propriété clôturée et en surplomb de bâtiments existants, minimisant les
impacts sur les structures habitées.
Par ailleurs, la politique de la Banque donne une grande attention aux groupes vulnérables,
c’est-à-dire aux personnes qui, à cause de leur sexe, de leur ethnie, de leur âge, de leurs
handicaps physiques ou mentaux, ou de facteurs économiques ou sociaux, peuvent se trouver
affectées de manière plus importante par le processus de déplacement et de réinstallation, ou
dont la capacité à réclamer ou à bénéficier de l'assistance à la réinstallation et autres
avantages peut se trouver limitée.
• D’après la loi tunisienne, les squatters ne sont pas éligibles à la compensation et à l’aide
alors qu’ils le sont d’après la politique de la Banque mondiale,
• La loi tunisienne ne prévoit pas de compensations pour une perte totale ou partielle des
moyens de subsistance, alors que la Banque mondiale prévoit la restitution des moyens
de subsistance au moins au même niveau de départ ou mieux.
• Contrairement à la loi tunisienne, la PO 4.12 prévoit l’identification des groupes
vulnérables et leurs besoins dans le cadre de l’étude socio-économique et une aide
additionnelle en leur faveur.
• Au niveau de l’exécution de l’expropriation, il y a aussi des différences au sujet de la date
d’attribution des compensations (impérativement avant les travaux, selon la PO 4.12).
• Contrairement à la loi tunisienne, la politique de la Banque mondiale prévoit la fourniture
d’une aide et assistance au déplacement des personnes affectées par un projet.
La consultation et la participation des personnes affectées par le Projet sont des composantes
majeures du processus de développement et de mise en place du Plan de Réinstallation. La
consultation des populations affectées, des représentants centraux et régionaux des
administrations et des collectivités locales, de la société civile ou autres représentants des
populations affectées permettra de cerner tous les impacts du Projet, leurs étendues et leur
importance, ainsi que les mesures de compensation et d’amélioration nécessaires pour les
atténuer ou les éviter dont les mesures de restauration des revenus. Les résultats des
consultations seront présentés et discutés avec les différents acteurs et les personnes
affectées.
La version mise à jour du CPR n’a pas encore fait l’objet de consultations. Etant donné la
nature hautement infectieuse du SRAS-Cov-2 qui a fait surface pendant la période de mise à
jour du document (avril 2020) et qui risque de se maintenir tout au long de la préparation de
l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) et du Plan d’Action de Réinstallation (PAR),
et aussi longtemps que le risque de contagion est présent, des mesures respectant la
distanciation sociale seront appliquées pour la conduite des consultations. La consultation
sera adaptée au contexte et en alignement aux recommandations pertinentes des autorités
sanitaires et politiques.
1.8. Mécanismes de Gestion des Plaintes
Le mécanisme actuel de gestion des plaintes suivi par la STEG depuis 2016 sera renforcé par
une procédure de gestion des plaintes spécifiques à la réinstallation.
Une évaluation environnementale et sociale a été commandée par la STEG en mars 2020. Au
vu de la situation actuelle de confinement, l’étude est prévue être finalisée en septembre 2020.
Suivi des mesures COVID : L'objectif principal est de s'assurer que tous les employés et les
sous-traitants peuvent travailler dans un environnement contrôlé et sûr tout au long de la vie
de la pandémie actuelle. Le plan HSE Covid vise à minimiser le risque d'infection pour le
personnel de la STEG, le personnel des Consultants et des Entreprises de Construction ainsi
que tout le personnel des autres Parties Prenantes.
Ce plan HSE décrit les exigences de planification et d'hygiène de Covid-19 que les projets de
la STEG doivent respecter, la communication, les contrôles d'exposition et ce qu'il faut faire
en cas d'exposition possible.
Il est proposé de créer une cellule de mise en œuvre des PRs qui peut contenir :
Le budget total de compensation est estimé à 8 millions de dinars tunisiens. Ce budget est
estimatif, basé sur des hypothèses de calcul et des ratios moyens.
Cette version actualisée du CPR fait suite à une restructuration du projet et reprend les
modifications apportées au projet. La version originale du CPR a été publiée en avril 2019 et
cette version à jour sera publiée en mai 2020.
2.1. Contexte :
Les travaux récents de prospective énergétique ont montré, que le déficit énergétique de la
Tunisie devrait augmenter de manière drastique en 2030. C’est dans ce contexte que la STEG
a soumis à la Banque Mondiale une requête de financement du projet « Amélioration de la
performance dans le secteur de l’Energie » qui propose une série d’investissements dans des
activités de transport énergétiques (projets d’aménagement du réseau de transport et
réalisation des lignes aériennes haute tension). Ce projet, qui a été soumis à la Banque
Mondiale pour financement, déclenche des procédures et standards environnementaux et
sociaux à respecter en plus de la réglementation nationale, en l’occurrence la politique
opérationnelle de la Banque Mondiale 4.12 relative à la réinstallation des populations.
Les études techniques détaillées de chaque investissement, n’étant pas été élaborées, ce
cadre de réinstallation servira à proposer la stratégie et les mesures à suivre pour se conformer
à la fois, aux règlementations et processus nationaux et aux exigences des procédures de la
Banque Mondiale en la matière.
Le Cadre de Politique de Réinstallation des Populations (CPR) a pour objectif de clarifier les
principes guidant la réinstallation, les dispositions organisationnelles et les critères
conceptuels devant être appliqués au projet. Le CPR se concentrera sur la composante 2 du
projet (transport de l’énergie – voir détails ci-dessous) qui nécessite des travaux de
construction. Le document précise les principes, lignes directrices et processus liés à
l’atténuation et indemnisation d’impacts relatifs à la réinstallation involontaire, conforme aux
exigences de la politique opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale. Le CPR clarifie
également la méthodologie et procédures qui seront utilisées pour la préparation des Plans de
Réinstallation qui seront préparés pour chaque sous-projet. Le CPR est un document par le
biais duquel la STEG s'engage formellement à respecter, selon les exigences et les
procédures de l'OP 4.12 de la Banque Mondiale, les droits de compensation de toute personne
ou entité potentiellement affectées par un projet financé ou cofinancé par la Banque Mondiale.
Cet instrument d'atténuation est utilisé chaque fois qu’un projet comporte des risques
d’impacts en termes de déplacements physiques et économiques et des acquisitions de
terrains, mais que ceux-ci ne peuvent pas encore être identifiés avec précision, ce qui est le
cas des activités de la composante 2. Etant donné que les avant-projets détaillés n’ont pas
encore été réalisés et par conséquent l’ampleur exacte des impacts sur les actifs et revenus
liés aux activités du projet restent à être déterminés, il n’est pas possible de développer un
document plus précis, tel qu’un plan de réinstallation à ce stade du projet. Les différentes
activités du projet sont actuellement à un stade préliminaire avec des tracés préliminaires des
lignes, qui ont été utilisés pour la préparation de ce document.
Le CPR oriente la STEG en matière d’identification des biens affectés, de l’évaluation des
pertes et du processus d’indemnisation, de consultation et de divulgation telles que précisé
par la règlementation nationale et les procédures opérationnelles de la Banque Mondiale (PO
4.12). Il identifie les types de pertes et ne constitue pas un document final des pertes
susceptibles d’être occasionnées par les activités du projet.
• une brève description du Projet et des composantes imposant une acquisition foncière
et une réinstallation;
• le cadre juridique examinant l’adéquation entre les lois et réglementations du pays
emprunteur et les exigences requises par la politique de la Banque ainsi que les
mesures proposées pour résoudre les différences et/ou les divergences;
• les principes et objectifs régissant la préparation et l’exécution de la réinstallation ;
• une description du processus de préparation et d’approbation des plans de
réinstallation ;
• les critères adaptés pour la définition des différentes catégories de personnes
déplacées ;
• les méthodes d’évaluation des biens et personnes affectés ;
• une description du mécanisme de traitement des plaintes ;
• une description des dispositifs de financement de la réinstallation, incluant la
préparation et l’examen des coûts estimés, les flux financiers et les provisions pour
imprévus ;
• une description des mécanismes envisagés pour consulter, lors de la planification, de
l’exécution et du suivi, les populations déplacées et les faire participer à ces phases ;
• les dispositifs de suivi par l’organisme chargé de l’exécution.
Au total, 9 investissements seront prévus dans la composante 2 et l’on estime que 6 Plans de
Réinstallation seront préparés :
Plus précisément, le rapport a été préparé sur la base de l’approche méthodologique suivante:
Mercredi Kairouan/Sfax • Visite du tracé préliminaire de la ligne entre le poste de kondar et skhira
23/01/2019 • Visite du tracé de la ligne entre Skhira et le poste de Thyna
• Visite du poste de thyna
jeudi Gabes Réunion avec direction régionale du sud à Gabes
24/01/2019
• Les résultats du CPR seront présentés et discutés lors d’une Consultation publique
formelle avec les représentants des principales parties prenantes avant la préparation
d’un document final, qui tient compte des principales recommandations et suggestions.
3. DESCRIPTION DU PROJET
Le projet consiste en la réalisation des études, la fabrication, les essais en usines, la fourniture,
les travaux de génie civil, le transport à pied d’œuvre, le montage, démontage, les essais et la
mise en service des ouvrages suivants :
b) Une ligne double terne 400 kV, double faisceaux 2x570 mm2, Skhira-Kondar
(197 Km) et une ligne 225KV (technique 400KV), double faisceaux 2 x 570 mm2,
Bouficha-Sousse à Kondar (6,5 km)
c) Extension du poste Thyna par l’ajout d’un ATR 225/150 kV – [200 MVA], d’une
travée ATR 225/150/11 KV, de 2 travées ligne et une travée couplage et une
travée ATR 150 kV à l’ancien poste Thyna.
d) Une ligne double ternes 225 kV, 570mm², Skhira-Thyna (85 km)
Les impacts sur les actifs et revenus des populations affectées sont de deux natures :
• Les impacts permanents, liés à la perte de surfaces agricoles pour le poste de Kondar
et les embases des pylônes ;
• Pertes temporaires/dommages agricoles : liés à l’accès aux embases des pylônes,
pose des pylônes et le tirage des câbles. Ceci causera une perte des sources de
revenus essentiellement agricoles et commerciales de moindre importance.
Terrains
Nombre Superficie Nombre de Terrains à
Longueur nécessaires
Composante de nécessaire aux pieds acquérir
(km) pour les
pylônes pylônes (ha) d'oliviers (ha)
accès (ha)
Poste Kondar 10
Poste Skhira 14
Ligne Skhira-Kondar 197 492 9,84 59,04 1850
Ligne Skhira-thyna 85 167 3,34 20,04 615
Les impacts sur les actifs et revenus des populations affectées sont de deux natures :
Les impacts permanents, liés à la perte de surfaces agricoles pour le poste de Kondar et
les embases des pylônes. Les impacts sur les structures risquent d’être limités mais à ce
stade ne peuvent pas être entièrement exclus :
Pertes temporaires/dommages agricoles : liés à l’accès aux embases des pylônes, pose
des pylônes et le tirage des câbles.
Les impacts temporaires liés à la perte d’accès et aux impacts agricoles situés dans les
couloirs des lignes et le poste de Kondar :
• 93 ha de terres cultivées
• perte temporaire de sources de revenus agricoles et commerciaux
Les biens affectés par le projet seront des terres agricoles et des plantations essentiellement
des oliviers et à degré moindre des arbres fruitiers :
- Les pertes permanentes qui exigent la compensation sont ceux liés aux postes. Pour ce
cas, c’est seulement le poste de Kondar qui va affecter environ 10 ha de terres agricoles
(deux sites appartenant au domaine de l’Etat sont actuellement envisagés) ;
- Les travaux de réhabilitation et d’extension du poste de Thyna n’engendreront pas de
pertes, étant sur le terrain de la STEG et ne nécessitant pas d’acquisition de
terrains supplémentaires ;
- Des pertes liées à l’ouverture des accès pour la mise en place des pylônes et le tirage des
câbles :
• Des pertes agricoles sur le site du pylône et alentours et les accès nécessaires pour la
mise en place des pylônes et le tirage des câbles.
• Les pertes de terres et de cultures pour la mise en place des pylônes
Les pertes dues au projet sont ainsi estimées (estimation réalisée sur la base des images
google earth et google map superposées avec les résultats des visites de terrain) à1 :
Le projet affectera ainsi environ 103 de terres agricoles et environ 2500 oliviers d’une façon
permanente.
1
Voir détails en annexe
- Les terres privées : Ce sont des terres qui appartiennent à des particuliers exerçant le
droit total de propriété dont les terres immatriculées, les terres objets d’actes notariés
et les terres objets de certificats de possession.
- Les terres immatriculées : La loi foncière du 1er juillet 1885 indique le régime
d’immatriculation des terres, refondu par le code des droits réels (loi du 12 février
1965). La consistance juridique et matérielle des immeubles immatriculés est
déterminée par l’immatriculation qui sera objet d’une publicité foncière par la mise à la
disposition du public de l’ensemble des titres fonciers (Livre foncier). Environ 60% de
ces titres ne sont mis à jour ; ils n’ont pas fait l’objet de transfert de propriété en cas
d’héritage ou de vente.
- Les terres objet d’actes notariés : Ce sont les terres dont les documents sont des actes
notariés qui mentionnent l'origine de la propriété et les différentes transactions
concernant l'immeuble et qui attestent du droit de propriété du titulaire.
- Les terres domaniales : Ces terres appartiennent au domaine privé de l’Etat géré par
le Ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières.
- Les terres habous : Ce sont des terres cédées à titre définitif aux habous ; une pratique
d’origine musulmane qui désigne des terres insaisissables, inaliénables et
imprescriptibles dont les revenus sont dédiés pour des œuvres sociales. L’abolition de
ces biens fut prononcée par décrets en 1957 et 1965. La liquidation des terres habous
s’est faite au profit des terres domaniales.
L'expropriation pour cause d'utilité publique est régie par la loi la loi n° 2016-53 du 11 juillet
2016 portant expropriation pour cause d’utilité publique moyennant une compensation
équitable et avec les garanties prévues par ladite loi.
Une commission des Acquisitions au profit des Projets publics est une commission
administrative permanente créée dans chaque Gouvernorat.
Dès que le décret d’expropriation est établi, le montant de la compensation est ainsi défini en
fonction des critères discrétionnaires, l’expropriant adresse une copie du décret avec le plan
de morcellement au Gouverneur pour affichage à l’échelle du Gouvernorat et à l’échelle locale
(siège des délégations, des communes et de la direction régionale des domaines de l’état)
pendant un mois, en plus de l’information par les moyens de presse audio et écrite.
L’expropriant (STEG) adresse en plus, une lettre recommandée avec accusé de réception aux
différents expropriés les informant du montant des compensations qui leur sont dues par la
STEG.
La loi du 11 juillet 2016 fait référence dans son titre 8 « Dispositions diverses » aux anciennes
lois 2003-26 du 14 avril 2003 et la loi N° 76-85 du 11 août 1976 et même la loi n° 64-28 du 4
juin 1964 relative aux terres collectives.
• Dans son Article 45, la loi 2016 spécifie qu’il y a lieu d’exproprier, la terre collective telle
que définie par l et les textes qui l’ont modifiée et complétée, du groupe qui la gère.
L’indemnité provisoire à ce titre est consignée à la trésorerie générale de la
République Tunisienne jusqu’à la délibération qui détermine l’ayant ou les ayants
droits de ladite indemnité par le conseil de gestion du dit groupe. Les ayants droits
peuvent demander l’augmentation de la valeur de l’indemnité à partir de l’approbation du
ministre chargé des domaines de l’Etat sur la délibération susmentionnée. Les dispositions
de l’article 45 seront applicables aux parcelles expropriées dans le cadre de la loi n° 76-
85 du 11 août 1976, relative à la refonte de la législation de l’expropriation pour cause
d’utilité publique, modifiée et complétée par la loi n° 2003-26 du 14 avril 2003.
• Art. 46 - Il y a d’exproprier les terres de Habous privé, ou mixte qui n’ont pas été liquidés
ou en cours de cours de liquidation de tous les dévolutaires. L’indemnité due à ce titre est
consignée aux profits des ayants droits à la trésorerie générale de la République
Tunisienne sauf si la commission ou le tribunal en charge de la liquidation ne décide
d’enapproprier un ou certains dévolutaires parmi d’autres. Ne peuvent demander
l’augmentation de la valeur de l’indemnité que les ayants droits à ladite indemnité.Les
dispositions de cet article seront applicables aux parcelles expropriées dans le cadre de
la loi n° 76- 85 du 11 août 1976, relative à la refonte de la législation relative à
l’expropriation pour cause d’utilité publique modifiée et complétée par la loi 2003-26 du 14
avril 2003.
Expropriation: Dans le cas où il n’y a pas d’accord sur le prix fixé, un expert de l’Etat et un
autre inscrit sur la liste des experts établissent 2 rapports à fin d’estimer la valeur de la parcelle.
Mais s’il n’y aura encore une entente expropriant-exproprié l’indemnité d’expropriation sera
fixée à partir de la valeur évaluée selon sa consistance de l’usage effectif auquel il était affecté
à la date de publication du décret d’expropriation en tenant compte des prix utilisés à cette
date des biens similaires localisés aux alentours de la parcelle.
Acquisition à l’amiable: Présidée par un juge et en collaboration avec des élus des
Ministères de l’agriculture, des domaines de l’Etat et de l’agence foncière agricole, La
Commission d’Evaluation des Terrains (CET) située dans chaque région prend en charge
l’évaluation de la valeur de la parcelle, ceci se fait lorsque l’acquisition se produit à l’amiable.
Dans le cas des acquisitions faites à l’amiable, deux cas de figure se présentent: (a)
Compensation :
Cession volontaire : La cession volontaire de parcelles de petite taille se fait à titre gratuit
dans le cadre de Projets d’utilité publique. Pour ces petites superficies, le propriétaire peut
accepter cette gratuité dans la mesure où le Projet lui apporte quelque chose en contrepartie,
un avantage autre que financier.
Deux décrets, datant de l’époque de la dynastie beylicale, de 1705 à 1957, encadrent le droit
de servitude ou droit de passage en matière de lignes électriques :
Ces décrets permettent aux projets de lignes électriques de traverser des propriétés privées
(y compris les terrains agricoles ou utilisés à d’autres fins productives) sans avoir besoin de
réaliser une acquisition foncière. Il n’y a donc pas de transfert de propriété ou d’expropriation
à réaliser dans le cadre des lignes électriques, ni à l’aplomb de la ligne, ni au droit des pylônes.
• Les compensations concernent les exploitants des terrains traversés qu’ils en soient
propriétaires ou non. Lorsqu’un terrain est détenu par un propriétaire mais exploité par
une autre personne, c’est cette dernière qui est en droit de percevoir la compensation.
• Le passage d’une ligne électrique est proscrit à travers toute propriété clôturée et en
surplomb de bâtiments existants. Le droit tunisien minimise donc de facto les impacts
Ces accords donnent lieu au versement de compensations lorsque des dégâts sont
occasionnés sur les cultures.
Ministère des domaines de l’Etat et des Affaires foncières : Il assure le contrôle, la gestion
et l’usage des biens mobiliers et immobiliers qui appartiennent à l’état, la conception de la
politique de l’Etat ayant relation aux domaines public et privé et aussi L’acquisition et
l’expropriation des biens immobiliers au profit de l’Etat et des établissements publics à
caractère administratif sur leur demande en collaboration avec les ministères concernés ;
L’Agence Foncière Agricole : le seul organisme public habilité à faire des opérations de
réaménagement foncier dans les zones agricoles en plus de ses opérations de
remembrement, l’AFA donne des avis sur les opérations immobilières dans ses zones
d’intervention. L’agence est placée sous la tutelle du Ministère de l'Agriculture.
L’Office de la Topographie et du Cadastre : L’Office de la Topographie et du
Cadastre (OTC) est chargé des activités suivantes :
• exécuter les travaux nécessaires pour assurer, sur tout le territoire national, l’implantation
et la conservation d’un réseau géodésique et d’un réseau de nivellement de précision ;
• exécuter et contrôler les travaux techniques d’immatriculation de la propriété foncière et
du cadastre ;
• délimiter les terres et domaines publics, ainsi que les circonscriptions administratives ;
• assurer les travaux de lotissement au sol et en copropriété ;
• assurer le rétablissement des limites de propriété ;
• assurer les travaux topographiques divers ;
• assurer les prises de vues aériennes et l’établissement des plans topographiques à
grande échelle.
La Commission des Acquisitions au profit des projets publics : En vertu de la Loi n° 2016-
53 du 11 juillet 2016, la Commission est chargée, sous la présidence du Gouverneur ou son
représentant, d’accomplir toutes les procédures préliminaires de proposition du projet du
décret d’expropriation pour cause d’utilité publique au niveau de la région.
Le Tribunal immobilier : Un tribunal immobilier est instauré par région pour statuer en matière
de :
• Immatriculation foncière facultative par les requêtes des particuliers et obligatoire par le
recensement cadastral sur toute l'étendue du territoire de la République,
• Mise à jour des titres fonciers,
• Demandes de révision et de rectification des jugements,
• Recours contre les décisions des commissions régionales de mise à jour des titres ou des
décisions du conservateur de la propriété foncière.
• La STEG élabore un tracé initial sur la base des cartes topographiques et google earth
en veillant en premier temps à éviter et réduire les impacts environnementaux et
La politique s’applique dans tous les cas d’acquisition de terrains et de restriction d’accès et/ou
de diminution de ressources. Concrètement, la politique s’applique si :
• des personnes affectées par le Projet auraient à perdre des biens et être déplacés
physiquement pour les besoins du projet, ou
• s'il y aurait une perte de sources de revenus et/ou d'accès à des ressources.
Une réinstallation est considérée comme ‘involontaire’ si les personnes affectées n’ont pas
l’opportunité de conserver des conditions de moyens d’existence semblables à celles qu’elles
avaient avant la mise en œuvre du Projet.
Les personnes éligibles à la compensation selon cette politique peuvent appartenir à l’une des
trois catégories suivantes :
a) les détenteurs d’un droit formel sur les terres (y compris les droits coutumiers et traditionnels
reconnus par la législation du pays),
b) celles qui n’ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence,
mais qui pourront avoir des titres fonciers ou autres ultérieurement
c) celles qui n’ont ni droit formel ni titres susceptibles d’être reconnus sur les terres qu’elles
occupent (le cas des occupations de bonne foi des terres d’autrui)
Les personnes affectées doivent être consultées et informées des options et de leurs droits,
puis compensées rapidement au coût intégral de remplacement pour les pertes de biens
• La période de consultation est limitée à une durée d’1 mois d’affichage des listes à
l’échelle régionale et locale alors que le processus de validation par les autorités
gouvernementales peut dépasser une année ;
• Les personnes affectées ne sont pas informées de la méthode d’évaluation des pertes
ni des montants des indemnisations ;
• Les accords verbaux avec les propriétaires et/ou locataires ne sont pas toujours
documentés. La STEG détient seulement des reçus de paiement ;
• Les consultations ne sont pas régulières ni documentées ;
• Même si la personne affectée s’oppose au projet, la STEG est autorisée à commencer
les travaux sous réserve de la parution du décret d’expropriation et de la consignation
du montant des compensations tels qu’évalués par les experts judiciaires ;
• En cas d’acceptation de la personne affectée du montant d’indemnisation, celle-ci
signe une autorisation à la STEG pour accéder au terrain puis l’indemniser ;
• La STEG ne considère pas les « squatters » ou ouvriers agricoles pour la
compensation ou l’assistance à la réinstallation ;
• Aucun suivi des indemnisations et du ressort des populations affectées par le projet.
La STEG ne dispose pas d’un système d’information lui permettant de faire le suivi de
la mise en œuvre des indemnisations et des mesures correctives en cas de besoin.
Tableau 3 : Convergence et divergence entre les procédures et politiques de la Banque mondiale et la réglementation
tunisienne de réinstallation
Thèmes Législation nationale Politique opérationnelle Action proposée
tunisienne (loi 4.12 de la BM
d’expropriation 2016
et d’occupation
temporaire 1922)
6.1. Principes
o Lorsque l'impact sur les terres d'un ménage est tel que les moyens d'existence de
ce ménage sont remis en cause, et même s'il n'est pas nécessaire de déplacer
physiquement ce ménage, les équipes de conception devront revoir la conception
de l’activité/microprojet pour éviter cet impact dans la mesure du possible ;
• Dans la mesure où cela est techniquement possible, les pylônes et les postes seront
localisés sur des espaces publics ou des emprises existantes et libres.
• Les personnes éligibles et affectés doivent être assistées dans leurs efforts visant à
rétablir ou à améliorer leurs moyens de subsistance ;
• Les personnes physiques ou morales qui perdraient des sources de revus (temporaires
ou permanents) doivent être indemnisées et assistées au moment opportun, avant
même que les travaux d’aménagement et/ou de construction ne commencent.
a) les détenteurs d’un droit formel sur les terres (y compris les droits coutumiers et
traditionnels reconnus par la législation du pays) ;
b) celles qui n’ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement
commence, mais qui ont des titres fonciers ou autres — sous réserve que de tels titres
soient reconnus par les lois du pays ou puissent l’être dans le cadre d’un processus
identifié dans le plan de réinstallation
c) celles qui n’ont ni droit formel ni titres susceptibles d’être reconnus sur les terres
qu’elles occupent.
Dans le cadre de ce projet, les personnes les plus susceptibles d’être affectées sont :
• les propriétaires des terrains qui vont être cédés à la STEG pour les postes
• les propriétaires de terrains (privés, publics ou collectifs) qui subiront des dégâts dans
leurs terrains, interruption d’accès à leurs terrains et dégâts dans les cultures,
• les agriculteurs (propriétaires des terrains ou pas) qui verront leurs cultures
endommagées par les travaux et par l’entretien,
• les éleveurs qui seront privés de l’accès aux zones de pâturage ou qui verront leurs
tentes et équipements endommagés par les travaux,
• les ouvriers agricoles qui perdront leurs revenus d’une manière temporaire ou
permanente,
• les personnes pouvant perdre, d’une façon permanente ou temporaire, leurs activités
économiques (petits commerces, transport, etc.).
Dans le cadre de ce CPR, les personnes et selon les premières enquêtes de terrain et de la
revue documentaire les personnes vulnérables seront définies de la façon suivante :
• Les ménages en dessous du seuil pauvreté (d’après la définition officielle nationale)
• les femmes chefs de ménage seules,
• les handicapés,
• les personnes âgées vivant seules,
• les personnes atteintes de maladies chroniques,
• les familles sans soutien
• les diplômes en chômage,
• les personnes sans formation en chômage,
• ainsi que toute autre personne qui sera considérée comme vulnérable par les futures
études détaillées socio-économiques.
Pour les ayant-droit titulaires des terrains, la date buttoir sera la date de publication de l’arrêté
autorisant la construction et l’exploitation de la ligne électrique. L’arrêté, publié au Journal
Officiel, est affiché au siège des gouvernorats concernés et notifié de façon individuelle aux
propriétaires: toute construction ou mise en valeur réalisée après la parution dudit décret sera
considéré comme illégale et fera l’objet d’une procédure judiciaire de la part de la STEG.
Pour les non-titulaires, la date limite d’attribution de droits sera la date de démarrage des
opérations de recensement destinées à déterminer les personnes et les biens éligibles à
compensation. A partir de cette date, les personnes qui arrivent pour occuper les emprises ne
seront pas éligibles à la compensation sauf les absents au moment du recensement ou autre
cas s’avérant éligibles selon la réglementation nationale et/ou la politique de la Banque
Mondiale.
2. Structures Il est peu probable que le projet n’affecte des structures. La STEG n’est pas
autorisée d’impacter des structures privées ou étatiques selon le
Décret du 30 Mai 1922. Cette mesure d’indemnisation a été inclue dans matrice
propose la stratégie de compensation à titre d’imprévu.
2
Document valide mais autre qui n’est pas un titre officiel de propriété: contrat de vente de l’agence
agricole, certificat d’exploitation, certificat de délégation
Pour les pertes d’accès aux services tel que le pâturage, il est difficile d’évaluer ou de
compenser en termes monétaires, la STEG doit établir un accès à des ressources et sources
de revenu équivalentes et culturellement acceptables.
Lorsque la législation nationale ne prévoit pas une compensation d’un niveau correspondant
au coût intégral de remplacement, la compensation au titre de la législation nationale sera
complétée par la STEG pour combler l’écart avec le coût de remplacement en vigueur.
Pertes temporaires : La STEG indemnisera les personnes affectées par des travaux
temporaires d’ouverture d’accès sur la base de l’estimation du Plan de Réinstallation
• Accès
• Pose des pylônes
• Tirages des câbles
• Entretiens des lignes
3
Ceci comprendra l’identification des personnes affectées et l’enquête socio-économique qui permet
de recenser l’ensemble des propriétaires et autres personnes affectées. Consolider cette base de
données de manière informatisée.
• Réunions avec les différents acteurs concernés par le projet (Agence d’Aménagement
et de Protection du Littoral, Direction Générale de Génie Rural et d’Exploitation des
Eaux, Agence Nationale de Gestion des Déchets, Direction Générale des Forêts).
Des représentants locaux indiquèrent que la région de Skhira est volatile et qu’il pourra
y avoir des tensions liées aux dommages et impacts et que les indemnisations. Les
impacts sur les oliviers ont également été soulevés. Les participants ont demandé à la
STEG d'envisager un autre site pour le nouveau poste de Kondar afin d'éviter tout
impact sur les arbres du centenaire. STEG a confirmé qu'elle envisageait d'autres
options.
La consultation et la participation des personnes affectées par le Projet sont des composantes
majeures du processus de développement et de mise en place du Plan de Réinstallation. La
consultation des populations affectées, des représentants centraux et régionaux des
administrations et des collectivités locales, de la société civile ou autres représentants des
populations affectées permettra de cerner tous les impacts du Projet, leur étendue et leur
importance, ainsi que les mesures de compensation et d’amélioration nécessaires pour les
atténuer ou les éviter dont les mesures de restauration des revenus. Les résultats des
consultations seront présentés et discutés avec les différents acteurs et les personnes
affectées.
La version mise à jour du CPR n’a pas encore fait l’objet de consultations. Etant donné la
nature hautement infectieuse du SRAS-Cov-2 qui a fait surface pendant la période de mise à
jour du document (avril 2020) et qui risque de se maintenir tout au long de la préparation de
l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) et du Plan d’Action de Réinstallation (PAR),
et aussi longtemps que le risque de contagion est présent, des mesures respectant la
distanciation sociale seront appliquées pour la conduite des consultations. La consultation
sera adaptée au contexte et en alignement aux recommandations pertinentes des autorités
sanitaires et politiques.
Dans cette perspective, les méthodes d'engagement suivants pourront être envisagés :
• Éviter les rassemblements publics, notamment les audiences publiques, les ateliers et
les réunions communautaires ;
• Si des réunions plus restreintes sont autorisées/conseillées, mener des consultations
en petits groupes, comme des réunions de groupes de discussion, en respectant les
directives d'éloignement physique entre toutes les personnes présentes. Si cela n'est
pas autorisé ou conseillé, faites tous les efforts raisonnables pour mener les réunions
par le biais de canaux en ligne, y compris webex, zoom et skype ;
• Diversifier les moyens de communication et s'appuyer davantage sur les médias
sociaux et les canaux en ligne. Lorsque cela est possible et approprié, créer des plates-
formes en ligne et des groupes de discussion spécialisés adaptés à l'objectif, en
fonction du type et de la catégorie des parties prenantes ;
• Utiliser les canaux de communication traditionnels (télévision, journaux, radio, lignes
téléphoniques dédiées et courrier) lorsque les parties prenantes n'ont pas accès aux
canaux en ligne ou ne les utilisent pas fréquemment. Les canaux traditionnels peuvent
également être très efficaces pour transmettre des informations pertinentes aux parties
prenantes, et leur permettre de faire part de leurs réactions et suggestions ;
• Lorsqu'un engagement direct avec les personnes affectées ou les bénéficiaires du
projet est nécessaire, identifier les canaux de communication directe avec chaque
foyer affecté par une combinaison spécifique de messages électroniques, de courrier,
de plateformes en ligne, de lignes téléphoniques dédiées avec des opérateurs bien
informés ;
• Chacun des canaux d'engagement proposés doit préciser clairement comment les
parties prenantes peuvent fournir un retour d'information et des suggestions.
Actuellement, les personnes affectées peuvent recourir à différents canaux pour déposer leur
plainte :
- Le District de la STEG
- Le Bureau des Relations avec le Citoyen (BRC) de la STEG : ce bureau est basé à
Tunis et les coordonnées téléphoniques et e-mail sont disponibles sur le site internet
de la STEG. Un numéro de services mis à disposition du grand public sur le site de la
STEG.
- Le bureau du chef de la délégation.
- Les agences commerciales locales dans chacun des gouvernorats.
- Les chefs de projet de la DEQ : en phase chantier, ils sont des interlocuteurs
privilégiés pour les personnes qui souhaitent exprimer leurs plaintes.
- La Direction des Equipements (DEQ) : lorsque la STEG publie sur son site internet
un avis sur la réalisation d’une étude d’impact, elle précise que « tous commentaires
ou réclamations faits par les citoyens concernés par le passage de ces deux lignes sur
leurs propriétés » doivent être adressés à la DEQ.
- Les communautés peuvent aussi adresser leurs plaintes aux autorités locales qui
doivent normalement les relayer à la STEG.
Les plaintes sont ensuite traitées par la Direction des Equipements en collaboration avec la
direction juridique et les services juridiques des Districts.
Ce mécanisme a été retenu aussi par la BERD depuis 2016 avec une proposition d’un
interlocuteur unique au sein de la DEQ.
Pour le présent projet, il est recommandé de renforcer ce mécanisme par des procédures
spécifiquement dédiées à la réinstallation, Ce mécanisme permettra à la STEG formalisera
son mécanisme de gestion des plaintes pour la mise en œuvre des Plans de Réinstallation.
Chaque plainte ainsi que sa résolution seront documentées dans un registre tenu par la cellule
de mise en œuvre du PR.
Un rapport semi-annuel de mise en œuvre des PRs sera remis à la Banque Mondiale.
Il est proposé de créer une cellule de mise en œuvre des PRs qui peut contenir :
• un chef de projet, sociologue ou autre spécialiste en réinstallation de population et
ayant une bonne connaissance du contexte local. Il sera responsable de guider et faire
le suivi de la mise en œuvre des PRs ;
• des représentants de la DSE (qui feront le suivi et le reporting à la Banque Mondiale) ;
• des représentants de la DCEQ ;
• des représentants de la Direction Juridique pour le suivi des aspects « autorisations »
et décret » et le traitement des doléances non résolues à l’amiable ;
• un gestionnaire de base de données, responsable de la mise à jour des bases de
données des personnes et biens recensés.
Les principales missions assignées à la cellule d’exécution des PRs sont les suivantes :
• Actualiser/instruire les données des enquêtes démographique, agricole, foncière
et immobilière ;
• Élaborer la liste définitive des PAP ;
• Organiser la tenue des négociations sur les compensations avec les PAP ;
• Établir et faire signer les certificats de compensation ;
• Organiser le paiement des compensations et la libération des emprises ;
• Assurer le suivi de la réinstallation des PAP ;
• Assister de manière spécifique les groupes vulnérables avant, pendant et après
le déplacement ;
• Élaborer tous les documents nécessaires à l’exécution du programme : notes et
rapports, etc. ;
• Constituer l’archivage des documents du projet.
Le budget total de compensation est estimé à 8 millions de dinars tunisiens comme détaillé
dans les tableaux suivants. Ce budget est estimatif basé sur des hypothèses de calcul et des
ratios moyens.
*Hypothèses de calcul : 2000DT/pied d’olivier- 6000DT/ha de terrains- 40 pieds d’oliviers/ha- des forfaits
sur la base d’expérience de projets similaires.
Le CPR initial a été publié sur le site de la Banque Mondiale. Au vu des changements
apportés au projet et faisant l’objet de l’actualisation du CPR, ce CPR actualisé sera posté
sur le site de STEG et de la Banque Mondiale.
4
Le terrain acquis par le poste Skhira comme ne représente pas une perte permenanate car il appartient au
domaine de la STEG
Plan de Réinstallation
Résumé exécutif
1. Introduction (Contexte et Cadre de référence)
2. Description du projet :
Description générale du projet et identification de la zone d’implantation du projet.
3. Impacts potentiels :
Identification:
a) de la composante ou des activités du projet donnant lieu à la réinstallation ;
b) de la zone d’impact de la composante ou des activités ;
c) des alternatives envisagées pour éviter ou minimiser la réinstallation ; et
d) des mécanismes mis en place pour minimiser la réinstallation, autant que faire se
peut, pendant la mise en œuvre du projet.
4. Objectifs. Principaux objectifs du programme de réinstallation.
5. Études socioéconomiques :
Conclusions des études socioéconomiques à conduire au cours des premières phases
de la préparation du projet et avec la participation des populations susceptibles d’être
déplacées, y compris :
a) les résultats d’un recensement couvrant :
i) les occupants présents sur la zone affectée afin d’établir une base pour la
conception du programme de réinstallation et d’exclure du droit à
compensation et à l’aide à la réinstallation des populations venues s'installer
dans la zone affectée par le déplacement après la décision de réaliser le
projet et l'élaboration du recensement des populations éligibles à la
réinstallation et autres compensations ;
ii) les caractéristiques essentielles des ménages déplacés, y compris une
description des systèmes de production, des types d’emploi et de
l’organisation des ménages ; ainsi que l’information de base sur les moyens
d’existence (y compris, en tant que de besoin, les niveaux de production et
de revenu tiré à la fois des activités économiques formelles et informelles) et
les niveaux de vie (y compris l’état sanitaire) des populations déplacées ;
iii) l’ampleur de la perte prévue — totale ou partielle — de biens et
l’importance du déplacement, physique et économique
iv) l’information sur les groupes ou personnes vulnérables telle que stipulée
dans la PO 4.12, par. 8, pour lesquels des dispositions particulières doivent
être prises ; et
v) les dispositions pour actualiser, à intervalles réguliers, les données sur les
moyens d’existence et les niveaux de vie des populations déplacées de
manière à disposer de l’information la plus récente au moment de leur
déplacement.
b) Autres études décrivant les éléments suivants :
i) le régime foncier et les systèmes de cession, y compris un inventaire des
ressources naturelles possédées en commun dont les populations tirent
leurs moyens d’existence ; des systèmes d’usufruit sans titre foncier (y
compris la pêche, le pâturage ou l’utilisation des zones forestières) régis par
des mécanismes d’attribution des terres reconnus localement ; et de tous les
problèmes soulevés par les différents systèmes fonciers existants dans la
zone du projet ;
Loi n° 2016-53 du 11 juillet 2016, portant expropriation pour cause d’utilité publique (1).
Dispositions générales
Article premier - La présente loi fixe les principes, les règles et les procédures administratives
et judiciaires en matière d’expropriation des immeubles pour réaliser des projets ou pour
exécuter des programmes ayant un caractère d’utilité publique.
Art. 2 - L'expropriation pour cause d'utilité publique est prononcée à titre exceptionnel et
moyennant une compensation équitable et avec les garanties prévues par la présente loi.
Art. 3 - L'expropriation pour cause d'utilité publique est prononcée au profit de l'Etat, des
collectivités locales, des établissements et des entreprises publiques y étant habilitées par
leurs lois constitutives, de même les autres établissements et entreprises publiques dans le
cadre de leurs missions prévues par la loi peuvent également bénéficier de l’expropriation pour
cause d’utilité publique par l’intermédiaire de l’Etat qui leur cédera l’immeuble exproprié.
Demeurent en vigueur les dispositions relatives aux agences foncières crées en vertu de la loi
n° 73- 21 du 14 avril 1973, relative à l'aménagement des zones touristiques industrielles et
d'habitation.
Art. 4 - L'expropriation peut porter sur : - les immeubles nécessaires pour le projet publique à
accomplir ainsi que les immeubles nécessaires à assurer la valeur de ce projet et de sa bonne
exploitation, et l'installation des aménagements, des bâtiments réservés aux services chargés
de l’entretient et le maintien de sa durabilité
- les terrains voisins au projet qui peut être exploités à l'aménagement de son environnement
et sa protection contre l'étalement urbain,
- les immeubles nécessaires à l’exécution des programmes d’aménagement, d’équipement,
de Réhabilitation, d’habitat, ainsi que ceux nécessaires à la création de réserves foncières
prévus par l’Etat ou les collectivités locales ou attribués aux établissement ou entreprises
publiques au sein ou hors des zones urbaines conformément aux lois et règlements en
vigueur,
- les immeubles nécessaires pour assurer l’exécution des programmes et des plans
d’aménagements approuvés,
- les constructions menaçant ruine que les occupants ou les propriétaires n’ont pas démoli et
représentent une menace à la santé ou pour la sécurité publique ou celles comprises dans les
programmes d’aménagement de rénovation et réhabilitation approuvés, et avant de procéder
à l’expropriation, les occupants ou les propriétaires doivent être avertis de procéder à la
démolition dans un délai de trois mois à compter de la date de la réception du préavis, à
l’expiration du délai précité la partie demanderesse de l’expropriation peut procéder à
l’expropriation.
Le décret d’expropriation doit fixer dans ce cas le programme de son ré-exploitation ou cession
tout en tenant compte de la priorité des propriétaires et les moyens de garantir les droits des
occupants.
- les immeubles menacés de catastrophes naturelles dont il est nécessaire de transférer leurs
propriétés au profit de l’Etat ou des collectivités locales ou ceux affectés à la réalisation des
établissements de protection,
- les immeubles ayant un caractère archéologique ou patrimonial ou historique. Sont
également expropriés tous les droits réels qui grèvent les dits immeubles.
Art. 5 - L’expropriation pour cause d’utilité publique est prononcée moyennant une indemnité
fixée à l’amiable ou par voie judiciaire selon les règlements de la présente loi. La prise de
possession des immeubles expropriés peut se faire après consignation ou paiement d’une
indemnité provisoire selon le cas. Exceptionnellement on peut conclure un accord avec le
propriétaire de l’immeuble sous forme d’une compensation en nature, si l’expropriation
concerne des terres agricoles soumis aux réglementations de protection et dans les limites
des réserves disponibles.
Art. 6 - Tout en préservant le droit de l’exproprié de recourir à la justice selon les principes
généraux du droit, l’indemnité d’expropriation précitée ne peut en aucun cas englober
Chapitre II
Des enquêtes et procédures préliminaires pour parution du décret d’expropriation
Art. 16 - Il est créé dans chaque gouvernorat une commission administrative permanente
dénommée «commission des acquisitions au profit des projets publics » chargée sous
présidence du gouverneur ou son représentant, d’accomplir toutes les procédures
préliminaires de proposition du projet du décret d’expropriation pour cause d’utilité publique
au niveau de la région.
La composition et le fonctionnement de ladite commission sont fixés par arrêté du ministre
chargé des domaines de l’Etat.
Art. 17 - La partie concernée du projet transmet le dossier d’expropriation à l’expropriant avec
le rapport d’expertise élaboré à cet effet. Les documents composants le dossier d’expropriation
sont fixés par arrêté du ministre chargé des domaines de l’Etat.
Art. 18 - Après vérification de tous les documents nécessaires par l’expropriant, le dossier
d’expropriation est adressé au gouverneur de la région qui transmet à son tour à la commission
citée à l’article 16 ci-dessus pour saisine.
Art. 19 - Dès sa saisine du dossier d’expropriation la commission des acquisitions au profit
des projets publics ordonne à la partie concernée du projet de charger l’office de la topographie
et du cadastre ou des géomètres, d’établir les plans de morcellement définitifs des immeubles
à exproprier partiellement et les plans définitifs concernant les immeubles non immatriculés. A
cet effet la partie concernée par le projet peut obtenir les ordonnances judiciaires nécessaires
pour accéder à toutes les parties de l’immeuble à exproprier.
La commission procède à la publicité de l’intention d’exproprier. La publicité se fait par
affichage et par dépôt d’une liste descriptive comportant les noms des propriétaires ou
présumés tels, le plan parcellaire du projet, la valeur de l’indemnité provisoire des immeubles
nécessaires à sa réalisation, les plantations, les bâtiments et les constructions tels que fixées
par l’expert désigné, aux sièges du gouvernorat de la délégation, de la commune, de la
direction régionale des domaines de l’Etat et des affaires foncières du lieu de l’immeuble et au
siège des services régionaux de la partie concernée par le projet pour une période de deux
mois. La publicité se fait également par les moyens de communication auditifs et écrits. Tout
propriétaire ou présumé tel dont le nom ne figure pas sur la liste peut s’opposer à la dite
commission citée par l’article 16 de la présente loi dans les délais cités au paragraphe
précédent de cet article. La commission procède à l’inscription et l’étude des oppositions dans
un registre de reconnaissance ouvert à cet effet.
Art. 20 - Tout propriétaire ou présumé tel s’opposant à la valeur de l’indemnité provisoire fixée
par l’expropriant, doit présenter son opposition au secrétariat de la commission des
acquisitions au profit des projets publics dans un délai maximum de soixante jours, à compter
de la date de la publication de l’intention d’expropriation, devra dans les quinze jours qui
suivent son opposition sur la valeur de l’indemnité provisoire, il peut obtenir une ordonnance
judiciaire pour charger un expert afin d’évaluer son immeuble ainsi que les plantations,
bâtiments et les constructions existants, afin de contester le cas échéant judiciairement ladite
valeur. A l’expiration du délai de quinze jours précité, l’administration pourra obtenir une
ordonnance judiciaire afin de charger un expert afin d’accomplir ladite mission, un exemplaire
de l’expertise sera déposé à la commission suscitée. Si l’opposition se porte sur l’identification
de l’immeuble ou sur ses composantes, il est possible de procéder sur demande de l’exproprié,
à une enquête sur les lieux par la commission citée à l’article 16 de la présente loi pour la
vérification de ses prétentions, l’opposant ou toute autre personne concernée peuvent se
présenter à la commission et enregistrer leurs observations dans le registre de reconnaissance
ouvert à cet effet.
Art. 21 - La commission des acquisitions au profit des projets publics note dans le registre de
reconnaissance l’identité de toute personne acceptant l’offre de l’administration et entame
l’élaboration des dossiers nécessaires pour l’accomplissement des formalités des contrats.
Chapitre III
De la prise de possession des immeubles expropriés
Art. 27 - Nonobstant leur situation foncière ou leur contenance, la prise de possession des
immeubles expropriés se fait suite à une demande de l’exproprié par ordonnance du président
du tribunal de première instance territorialement compétent et après délivrance de :
- copie du décret d’expropriation pour cause d’utilité publique, la preuve de la consignation de
l’indemnité proposée par l’expropriant à la trésorerie générale de la République Tunisienne,
- la notification d’offre de l’administration à l’exproprié,
- copie du rapport d’expertise élaboré par l’expropriant avec le rapport prévue à l’article 20 de
la présente loi,
- copie du rapport de la commission prévue à l’article 16 de la présente loi.
Art. 28 - Dans le cadre de ses attributions, le gouverneur doit prendre toutes les mesures
nécessaires à l’exécution de l’ordonnance citée et garantir l’accès à l’immeuble sans
perturbations.
Titre 4
De la fixation de l’indemnité d’expropriation à L’amiable
Art. 29 - L’indemnité est fixée à l’amiable si les propriétaires ou les expropriés acceptent l’offre
de l’expropriant et ils ne peuvent en aucun cas revenir sur leur consentement ou recourir au
tribunal pour ré expertiser ladite indemnité.
Titre 5
Objectifs de la politique
2. Si des mesures appropriées ne sont pas soigneusement planifiées et mises en oeuvre, la
réinstallation involontaire peut provoquer des conséquences dommageables sur le long terme,
un appauvrissement et des dommages environnementaux. C’est pourquoi les objectifs
globaux de la politique de la Banque sur la réinstallation involontaire sont les suivants :
a) On s’efforcera d’éviter, dans la mesure du possible, ou de minimiser la réinstallation
involontaire en étudiant toutes les alternatives réalisables dans la conception du projet.
b) Lorsqu’un déplacement de population est inévitable, les activités de réinstallation devront
être conçues et exécutées sous la forme de programmes de développement procurant aux
personnes déplacées par le projet suffisamment de moyens d’investissement pour leur
permettre de bénéficier des avantages du projet. Les populations déplacées devront être
consultées de manière constructive et avoir la possibilité de participer à la planification et à la
mise en oeuvre des programmes de réinstallation.
c) Les personnes déplacées devront être aidées dans leurs efforts d’amélioration, ou du moins
de rétablissement, de leurs moyens d’existence et de leur niveau de vie, ceux-ci étant
considérés, en terme réels, aux niveaux qui prévalaient au moment de la phase précédant le
déplacement ou celle de la mise en œuvre du projet, selon la formule la plus avantageuse.
Impacts couverts par la politique
3. Cette politique couvre les conséquences économiques et sociales directes5 qui, tout à la
fois, résultent de projets d’investissement financés par la Banque6 et sont provoquées par : a)
le retrait involontaire7 de terres8 provoquant
i) une relocalisation ou une perte d’habitat ;
ii) une perte de biens ou d’accès à ces biens ; ou
iii) une perte de sources de revenu ou de moyens d’existence, que les personnes affectées
aient ou non à se déplacer sur un autre site ; ou
b) la restriction involontaire de l’accès9 à des parcs définis comme tels juridiquement, et à des
aires protégées entraînant des conséquences négatives sur les moyens d’existence des
personnes déplacées.
4. Cette politique s’applique à toutes les composantes du projet entraînant une réinstallation
involontaire, quelle que soit la source de financement de celui-ci. Elle s’applique également
aux autres activités donnant lieu à une réinstallation involontaire, qui, aux yeux de la Banque,
sont a) directement et significative en relation avec le projet financé par la Banque ; b)
nécessaires pour atteindre les objectifs tels qu’ils ont été fixés dans le document du projet ; et
c) réalisées, ou planifiées pour être réalisées, en parallèle avec le projet.
5. Les demandes de conseil sur les modalités et le champ d’application de la présente politique
devront être adressées au Comité de réinstallation.
Mesures requises
6. Pour traiter les impacts relevant du par. 3 a) de cette politique, l’Emprunteur prépare un plan
de réinstallation ou un cadre de politique de réinstallation (voir par. 25-30) qui couvre les
éléments suivants :
a) Le plan de réinstallation ou le cadre de politique de réinstallation inclut les mesures
garantissant que les personnes déplacées sont
i) informées des options qui leur sont ouvertes et des droits se rattachant à la réinstallation ;
ii) consultées, soumises à plusieurs choix et informées des alternatives réalisables aux plans
technique et économique ;
iii) pourvues rapidement d’une compensation effective au coût intégral de remplacement pour
les pertes de biens directement attribuables au projet.
7. Dans les projets impliquant une restriction involontaire de l’accès à des parcs définis comme
tels juridiquement ou à des aires protégées (voir par. 3b)), la nature des restrictions, aussi bien
que le type des mesures nécessaires à en atténuer les impacts négatifs, est déterminée, lors
de la conception et de l’exécution du projet, avec la participation des personnes déplacées.
Dans ces cas-là, l’Emprunteur élabore un cadre fonctionnel acceptable par la Banque,
décrivant le processus participatif régissant a) la préparation et la mise en œuvre des
composantes spécifiques du projet ;
b) la définition des critères d’éligibilité des personnes déplacées ;
c) l’identification des mesures à prendre pour aider les personnes déplacées dans leurs efforts
d’amélioration, ou du moins de rétablissement, de leurs moyens d’existence, ceux-ci étant
considérés à leur juste valeur avec, en accompagnement, le souci de maintenir la viabilité du
parc ou de l’aire protégée ; et
d) la résolution des conflits potentiels impliquant des personnes déplacées.
Le cadre fonctionnel inclut également une description des dispositions prises pour la mise en
œuvre et le suivi du processus.
8. Pour que les objectifs de cette politique soient atteints, on prêtera une attention particulière
aux besoins des groupes vulnérables au sein des populations déplacées, notamment les
personnes vivant en deçà du seuil de pauvreté, les travailleurs sans terre, les femmes et les
enfants, les populations autochtones15, les minorités ethniques et toutes les autres personnes
déplacées risquant de ne pas être protégées par la législation nationale relative à la
compensation foncière.
9. L’expérience de la Banque montre que la réinstallation de populations autochtones
disposant de modes de production traditionnels fondés sur la terre est particulièrement
complexe et peut avoir des impacts négatifs significatifs sur leur identité et survie culturelle.
Pour cette raison, la Banque s’assure que l’Emprunteur a étudié toutes les alternatives
réalisables dans la conception du projet permettant d’éviter le déplacement physique de ces
groupes. Lorsqu’il n’y a pas d’autre alternative que le déplacement, les stratégies de
réinstallation de ces groupes — compatibles avec leurs priorités culturelles et préparées en
concertation avec eux (voir annexe A, par. 11) — sur des terres à vocation agricole sont
privilégiées (voir par. 11).
10. La mise en œuvre des activités de réinstallation est connexe à l’exécution de la
composante investissement du projet pour faire en sorte que le déplacement ou la restriction
d’accès n’intervient pas avant que les mesures nécessaires à la réinstallation soient en place.
En ce qui concerne les impacts relevant du par. 3 a) de cette politique, ces mesures incluent
la fourniture, avant que le déplacement n’intervienne, d’une compensation et des autres
formes d’assistance requises pour la relocalisation, ainsi que la préparation et l’attribution de
terrains de réinstallation assortis des équipements appropriés, là où cela est requis. La prise
des terres et des biens qui lui sont attachés, notamment, ne peut se faire qu’après le versement
de l’indemnisation et, là où cela s’applique, la fourniture aux personnes déplacées de terrains
de réinstallation et d’indemnités de déplacement. Pour ce qui est des impacts relevant du par.
11. Les stratégies de réinstallation sur des terres devront être privilégiées en ce qui concerne
des populations déplacées dont les moyens d’existence sont tirés de la terre. Ces stratégies
peuvent inclure la réinstallation sur des terres domaniales (voir note de bas de page 1, ci-
dessus), ou sur des terrains privés acquis ou achetés en vue de la réinstallation. À chaque fois
que des terres de substitution sont proposées, les terrains fournis aux personnes réinstallées
doivent afficher une combinaison de potentiel productif, d’avantages géographiques et autres
facteurs au moins équivalente aux avantages des terres soustraites. Si les personnes
déplacées choisissent une autre option que l’attribution de terres à vocation agricole, si la
fourniture de terres porte préjudice à la viabilité d’un parc ou d’une aire protégée16, ou s’il n’y
a pas suffisamment de terres disponibles à un coût raisonnable, il faudra proposer des options
non foncières fondées sur des perspectives d’emploi ou de travail indépendant qui s’ajouteront
à une indemnisation en espèces pour la terre et autres moyens de production perdus.
L’absence de terrains à vocation agricole appropriés doit être prouvée et documentée de
manière satisfaisante pour la Banque.
12. Le paiement en espèces d’une compensation pour perte de biens est acceptable dans les
cas où a) les moyens d’existence étant tirés des ressources foncières, les terres prises par le
projet ne représentent qu’une faible fraction17 de l’actif affecté et le reste de l’actif est
économiquement viable ; b) des marchés actifs existent pour les terres, les logements et le
travail, les personnes déplacées utilisent de tels marchés et il y a une offre disponible
suffisante de terres et d’habitations ; où enfin c) les moyens d’existence ne sont pas fondés
sur les ressources foncières. Les niveaux de compensation en espèces devront être suffisants
pour financer le remplacement des terrains perdus et autres actifs au coût intégral de
remplacement sur les marchés locaux.
13. Pour les impacts mentionnés au par. 3 a) de la présente politique, la Banque requiert
également ce qui suit :
a) Les personnes déplacées et leurs communautés, ainsi que les communautés hôtes les
accueillant, reçoivent, à temps, , une information pertinente, sont consultées sur les diverses
options de réinstallation, et se voient offrir des possibilités de participation à la planification, la
mise en oeuvre, et le suivi de la réinstallation. Des mécanismes appropriés et accessibles
d’expression des doléances sont mis en place pour ces groupes.
b) Sur les sites de réinstallation, ou dans les communautés hôtes, l’infrastructure et les
services publics sont fournis en tant que de besoin, afin d’améliorer, reconstituer, ou maintenir
l’accessibilité des personnes déplacées et des communautés hôtes aux services et les niveaux
de ceux-ci. Des ressources alternatives ou comparables sont fournies pour compenser la perte
d’accès aux ressources communautaires (telles que les zones piscicoles, les zones de
pâturage, les ressources énergétiques ou les fourrages).
c) Les formes d’organisation communautaires adaptées aux nouvelles circonstances sont
fonction des choix exercés par les personnes déplacées. Dans la mesure du possible, les
structures sociales et culturelles existantes des personnes réinstallées, ainsi que des
communautés hôtes, sont préservées, et les préférences des personnes réinstallées, pour ce
qui est de la relocalisation au sein de communautés et groupes préexistants, sont respectées.
Eligibilité pour recevoir une aide
14. Une fois la nécessité d’une réinstallation involontaire reconnue, pour un projet donné,
l’Emprunteur conduit un recensement pour identifier les personnes susceptibles d’être
affectées par le projet (voir annexe A, par. 6 a)), et ainsi déterminer qui sera éligible pour une
aide et par là-même décourager l’arrivée massive de personnes non éligibles. L’Emprunteur
met également au point une procédure, acceptable par la Banque, visant à établir les critères
d’éligibilité des personnes déplacées aux fins de compensation et autre aide à la réinstallation.
La procédure comprend des provisions pour effectuer des consultations de portée significative
avec les personnes affectées et les communautés, les autorités locales, et, en tant que de
besoin, les Organisations non gouvernementales (ONG) ; et elle spécifie les mécanismes de
recours pour le traitement des doléances.