RP304 PDF
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RP304
REPUBLIQUE GABONAISE Æ à
MINISTERE DE LA PLANIFICATION ET DE LA
Public Disclosure Authorized
PROGRAMMATION DU DEVELOPPEMENT
PROJET D'AJUSTEMENT ET DE PLANIFICATION DES SECTEURS
URBAIN ET DES TRANSPORTS (PAPSUT)
PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES.................................................43
Figure 1 Carte de localisation des villes du Gabon, dont celles visées par le PDIL ................. .................... 8
Figure 2 Processus de préparation de la réinstallation - Cas où il n'est pas nécessaire de procéder à des
expropriations ............................................................. 27
Figure 3: Processus de préparation de la réinstallation - Cas où il est nécessaire de procéder à des
expropriations ............................................................ . 28
BM Banque Mondiale
CPR Cadre de Politique de Réinstallation
DUP Déclaration d'Utilité Publique
GIC Groupes d'Intérêt Communautaire
1 INTRODUCTION
Le présent Cadre de Politique de Réinstallation a été préparé pour le Projet de Développement des Infrastructures
Locales (PDIL). Cette étude est destinée à être utilisée pour affiner la conception du PDIL dans la perspective de
l'évaluation du projet par le Gouvernement gabonais et la Banque Mondiale.
Pour les projets susceptibles d'entraîner le déplacement de populations et quand cet impact ne peut être
exactement déterminé au moment de l'évaluation préalable du Projet, la préparation d'un CPR est une condition
fixée par la politique OP 4.12 de la Banque Mondiale. Cette même politique fixe le contenu requis pour ce type
de document. En conformité avec le plan recommandé par cette politique, et en sus de la présente introduction, le
rapport comprend les parties suivantes:
- Description du projet
- Impacts potentiels du projet sur les personnes et les biens
- Contexte légal et institutionnel
- Principes, objectifs et processus
- Droits à compensation et/ou réinstallation
- Evaluation des biens et taux de compensation
- Groupes vulnérables
- Mécanismes de traitement des plaintes et conflits
- Suivi et évaluation
- Consultation et diffusion de l'information
- Responsabilités pour la mise en oeuvre
- Budget et financement
o Projet: Le PDIL
o Sous-Projet: Chacune des composantes du PDIL (par exemple la construction d'une passerelle ou d'une
fontaine communautaire)
o PersonneAffectée par le Projet (PAP): Toute personne qui du fait du Projet perd des droits de propriété,
d'usage, ou d'autres droits sur un bâtiment, des terres (résidentielles, agricoles ou de pâturage), des cultures
annuelles ou pérennes, ou tout autre bien meuble ou immeuble, en totalité ou en partie et de manière
permanente ou temporaire. Les PAP ne sont pas forcément tous déplacés du fait du Projet. Parmi les PAPs:
* Certains sont des Personnes Physiquement Déplacées,
* D'autres sont des Personnes Economiquement Déplacées.
o Déplacement Physique: Perte de l'hébergement et des biens du fait des acquisitions de terres par le Projet,
nécessitant que la personne affectée se déplace sur un nouveau site. Les Personnes Physiquement Déplacées
doivent déménager du fait du Projet.
o Déplacement Economique: Pertes de sources de revenu ou de moyens d'existence du fait de l'acquisition
de terrain ou de restrictions d'accès à certaines ressources (terre, eau, forêt), du fait de la construction ou de
l'exploitation du Projet ou de ses installations annexes. Les Personnes Economiquement Déplacées n'ont
pas forcément toutes besoin de déménager du fait du Projet.
o Indemnisation:Paiement en espèces d'une indemnité pour un bien ou une ressource acquis ou affecté par le
Projet.
o Compensation: Remplacement intégral, par paiement en espèces ou remplacement en nature, d'un bien ou
d'une ressource acquis ou affecté par le Projet.
o Assistance à la réinstallation: Assistance foumie aux personnes déplacées physiquement par le Projet.
Cette assistance peut par exemple comprendre le transport, de l'aide alimentaire, l'hébergement, et/ou
divers services aux personnes affectées durant le déménagement et la réinstallation. Elle peut également
comprendre des indemnités en espèces pour le dérangement subi du fait de la réinstallation et pour couvrir
les frais de déménagement et de réinstallation, tels que les dépenses de déménagement et le temps de travail
perdu.
o Date limite. Date d'achèvement du recensement et de l'inventaire des personnes et biens affectés par le
Projet. Les personnes occupant la zone du Projet après la date limite ne sont pas éligibles aux
compensations ni à l'assistance à la réinstallation. De même, les biens immeubles (tels que les bâtiments,
les cultures, les arbres fruitiers ou forestiers) mis en place après la date limite ne sont pas indemnisés.
o Valeur intégrale de remplacement: Le taux de compensation des biens perdus doit être calculé à la valeur
intégrale de remplacement, c'est à dire la valeur du marché des biens plus les coûts de transaction. En ce
qui concerne la terre et les bâtiments, la valeur de remplacement est défmie comme suit:
* Terrains agricoles : le prix du marché pour un terrain d'usage et de potentiel équivalents situé au
voisinage du terrain affecté, plus le coût de mise en valeur permettant d'atteindre un niveau
semblable ou meilleur que celui du terrain affecté, plus le coût de toutes taxes d'enregistrement et de
mutation;
* Terrain en zone urbaine: le prix du marché pour un terrain d'usage et de taille équivalents, avec des
équipements et services publics similaires ou meilleurs à ceux du terrain affecté, situé au voisinage
de ce dernier, plus le coût de toutes taxes d'enregistrement et de mutation;
* Bâtiments privés ou publics : Le coût d'achat ou de construction d'un nouveau bâtiment de surface et
de standing semblables ou supérieurs à ceux du bâtiment affecté, ou de réparation d'un bâtiment
partiellement affecté, y compris le coût de la main d'oeuvre, les honoraires des entrepreneurs, et le
coût de toutes taxes d'enregistrement et de mutation. Dans la détermination du coût de
remplacement, ni la dépréciation du bien ni la valeur des matériaux éventuellement récupérés ne sont
pris en compte. La valorisation éventuelle des avantages résultant du Projet ne sont pas non plus
déduits de l'évaluation d'un bien affecté.
o Groupes vulnérables : Personnes qui, du fait de leur sexe, de leur ethnie, de leur âge, de handicaps
physiques ou mentaux, ou de facteurs économiques ou sociaux, peuvent se trouver affectés de manière plus
importante par le processus de déplacement et de réinstallation, ou dont la capacité à réclamer ou à
bénéficier de l'assistance à la réinstallation et autres avantages peut se trouver limitée.
2 DESCRIPTION DU PROJET
Le Projet a un double objectif: l'amélioration de l'accès aux services urbains de base des populations des
quartiers sous-intégrés et le développement des PME' locales intervenant dans la branche BTP 2.
Ce projet se situe dans le cadre plus large d'un programme national --le Programme TIPPEE3 (Pro. TIPPEE) issu
du PROTOTIPPEE 4 qui vient de s'achever-- visant à optimiser l'impact et l'efficacité de la dépense publique de
travaux d'infrastructure sur la réduction de la pauvreté et le développement économique local.
Le projet comprendra trois composantes : la poursuite et l'extension des interventions dans les quartiers sous-
intégrés, le soutien au développement des PME locales du BTP et l'appui à la gestion du programme national
(Pro. TIPPEE) et du projet (PDIL).
L'approche qui sera adoptée est basée sur les leçons du PROTOTIPPEE, projet à caractère expérimental de
réalisation d'opérations d'infrastructures locales dans des zones-cibles (poches de pauvreté urbaine), mal
desservies par les services urbains de base du fait d'un manque d'infrastructures. Toutefois, à la différence des
opérations effectuées dans le cadre du PROTOTIPPEE, ces interventions pourront porter sur des périmètres
élargis et viseront à une intégration encore plus grande des différentes réalisations et aménagements effectuées
dans ce périmètre d'intervention. Elles seront désormais intitulées : Opérations Concertées d'Amélioration de
l'Habitat (OCAH). Ces opérations seront poursuivies dans les villes bénéficiaires des premières opérations
(Libreville, Port-Gentil, Franceville), et pourront être étendues à d'autres villes constituant l'armature urbaine du
Gabon, telles qu'Oyem, Mouila et Lambaréné.
Cette composante comporte un volet travaux d'infrastructures à l'intérieur des zones ciblées, un volet
régularisation foncière et un volet renforcement des capacités des collectivités publiques territoriales concernées
(communes) et des communautés de base bénéficiaires de ces opérations.
* des travaux d'infrastructure de désenclavement. Ces travaux ont pour objectif d'améliorer le
raccordement des zones d'habitation cibles aux réseaux existants de transport urbain et l'accès des
résidents aux principaux services (ambulances, camions incendie, véhicules de ramassage scolaire,
collecte des déchets solides, police municipale, etc.). Il s'agira essentiellement d'un aménagement
(revêtement- pavage- dallage-assainissement et éclairage public) de voiries (voies d'accès, de traversée
et/ou de contournement) dans les zones d'intervention considérées;
* des micro-réalisations d'accompagnement des interventions ci-dessus, notamment dans les domaines
suivants:
- réhabilitation ou construction d'équipements de proximité facilitant la circulation piétonne vers
les voies d'accès, traversée et/ou contournement mentionnées ci-dessus (chemins piétons, pistes
cyclables, ponceaux, petites passerelles, etc.);
- réhabilitation ou construction de réseaux tertiaires d'eau et d'assainissement, bomes-fontaines et
latrines publiques payantes, décharges internédiaires contrôlées, petites unités de fabrication de
compost, etc.);
- réhabilitation ou construction de petits équipements collectifs de quartiers (terrains de jeux,
plates-formes de petits marchés, aires de stationnement, etc.);
- amélioration de la signalisation, du panneautage, du mobilier urbain (abri bus, etc.) et de
l'adressage à l'intérieur des périmètres d'intervention et à ses abords;
* des micro-réalisations d'intérêt communautaire, à défmir en concertation avec les communautés
concernées.
Les études seront menées sous la conduite du PAPSUT en liaison avec les administrations concernées (Cadastre,
Impôts et Urbanisme), et le Ministère de la Ville.
Ce volet comprendra également une réflexion sur la faisabilité des « contrats de Ville » tel que recommandés dans
la Stratégie sectorielle urbaine. Cette réflexion sera pilotée conjointement par le ministère de la Ville et le
Ministère de l'Intérieur (Direction des collectivités locales), avec l'appui/conseil du PAPSUT. Ces contrats
incluraient les OCAH et tout autre investissement public sur le territoire des communes ; ils détermineraient les
obligations respectives de l'Etat et d'une commune donnée en matière de financement des
infrastructures/équipements collectifs et de leur entretien, ainsi qu'en ce qui concerne le fmancement et
l'organisation des services urbains de base (gestion des déchets solides, notamment).
Ces opérations seront conçues et exécutées selon les méthodes mises au point dans le cadre du PROTOTIPPEE.
La mise en oeuvre de ces opérations devra se faire conformément aux principes suivants:
- les demandes d'intervention dans les zones-cibles seront initiées par les communes, via leur tutelle
la sélection des zones d'intervention dans le cadre du Programme et du Projet se fera par le Ministère
de la Planification en liaison avec le Ministère de la Ville. Cette sélection sera faite en fonction de
critères socio-économiques prenant principalement en compte le niveau de pauvreté (à partir de
corrélations avec des critères tels que la nature de habitat, part de l'habitat locatif, etc.) et la densité
de population des zones urbanisées (30 hab./ha minimum) ainsi que des critères physiques tels que le
niveau de raccordement (avant opération) aux services de base (cf. critères globaux d'éligibilité des
quartiers sous-intégrés mis au point par le PAPSUT);
- le PAPSUT assurera la conduite de ces opérations pour le compte de l'Etat et des collectivités
publiques locales concernées;
- le désenclavement des zones considérées consistera en un revêtement-pavage et assainissement de
voies d'accès (traversières ou anneaux circulaires) dont les emprises sont pré-existantes et
n'entraînent aucun déplacement de populations ni de démolitions totales d'un quelconque bâtiment
existant;
- l'identification des micro-réalisations d'accompagnement se fera en étroite concertation avec les
bénéficiaires au niveau des zones d'intervention retenues; cette concertation aboutira à
l'établissement d'un plan d'aménagement communautaire de quartier endossé par les représentants
des populations bénéficiaires;
- les communes bénéficiaires devront participer au financement des micro-projets d'équipements
collectifs/infrastructures de quartier;
- les communes de Libreville, Port-Gentil et Franceville devront participer au fmancement des
ouvrages de voirie secondaire d'accès, traversée et contournement des zones cibles d'intervention;
- les communautés de base résidentes contribueront au fmancement des micro-projets autres que les
équipements collectifs de quartier, et ce en nature principalement;
- les travaux d'infrastructures donneront lieu à des procédures TIPPEE en ce qui concerne la gestion
des marchés de travaux, notamment leur adjudication (appels d'offres locaux ouverts, critères de
post-qualification des entreprises, mission de conception et contrôle des travaux confiées au secteur
privé, etc.).
Les demandes d'OCAH-TIPPEE devront émaner des communes ; elles seront centralisées par le Ministère de la
Ville via la tutelle des collectivités publiques locales. Les OCAH retenues dans le cadre du programme devront
être inscrites au PIP du Ministère de la Ville. La programmation budgétaire de ces opérations devra faire l'objet
d'une inscription dans la Loi de Finances au titre des actions menées conjointement par le Ministère de la
Planification et le Ministère de la Ville.
Ces opérations (études, travaux, contrôle, animation sociale) feront l'objet d'un financement à 80% de la part de la
BIRD, de la première à la dernière année du projet.
L'objectif de cette composante est de créer les conditions d'un développement durable des PME locales de la
branche bâtiment et travaux publics, notamment par l'élargissement de leur accès à la commande publique, mais
aussi par la mise en place d'un environnement financier et réglementaire favorable à leur développement.
Cette composante comporte quatre volets principaux: (1) l'appui à la mise en place et au développement d'une
commande publique régulière d'infrastructures réalisables par les PME du BTP; (2) la formation et le
renforcement des capacités des intervenants locaux privés dans cette filière ; (3) la mise en place d'un
environnement financier et (4) d'un cadre réglementaire plus favorable au développement de ces entreprises.
Cette composante a pour objectif de renforcer la capacité de l'administration gabonaise à mettre en oeuvre le
programme TIPPPEE national (Pro. TIPPEE) et le PDIL sur co-financement BIRD. Elle comportera donc un
appui aux instances d'exécution et aux différentes parties-prenantes du Pro. TIPPEE et du PDIL en particulier:
- Appui au Ministère de la Planification pour la mise en place et le démarrage d'un Secrétariat technique
permanent du Programme TIPPEE: équipement et prise en charge d'une partie des frais de
fonctionnement, assistance technique ponctuelle et consultations pour les évaluations post-évaluations,
audits, études d'impact environnemental, économique et social, suivi des indicateurs/objectifs du projet,
communication externe sur le projet;
- Appui au PAPSUT: prise en charge au titre du projet des dépenses d'équipement et de fonctionnement
liées à l'exécution du PDIL et assistance technique locale ou internationale de court et moyen-terme;
- Appui au ministère de la Ville pour le suivi des OCAH et la préparation des contrats de Ville : prise en
charge au titre du projet des dépenses d'équipement en matériel (bureautique) et de fonctionnement liées
à l'exécution du projet, et appui technique ponctuel;
- Appui aux ministères techniques parties-prenantes du programme et du projet : mise en place ou
renforcement de points focaux au sein des directions de la programmation de ces départements
spécifiquement en charge de la préparation et du suivi de leur PIP-TIPPEE;
- Appui au Ministère de l'Intérieur (Direction des Collectivités Locales) et au Ministère de la Ville pour
préparation et suivi des OCAH-TIPPEE (dépenses d'équipement et de fonctionnement directement liées
au PDIL);
- Appui aux Cellules techniques municipales des collectivités publiques bénéficiaires des OCAH-TIPPEE
(dépenses d'équipement et de fonctionnement directement liées à la mise en oeuvre du PDIL).
Le PAPSUT, cellule déjà existante du ministère de la planification et qui a déjà conduit le projet précédent
(Prototippee) est chargé de l'exécution de ce nouveau projet. Son personnel actuel devra être augmenté par des
ingénieurs des travaux.
Pour améliorer la fluidité des échanges et assurer des liaisons efficaces, des personnes focales devront être
choisies au niveau des différentes villes sur le modèle de ce qui a été fait dans le programme précédent (CTM) et
qui a montré son efficacité.
Il faut noter que pour l'instant, il semble que le rôle des villes au niveau de la maîtrise d'ouvrage ne soit pas
encore bien précisé, ceci venant sans doute du fait que la décentralisation n'est pas encore aboutie..
Le financement du Projet devrait être assuré par un prêt de la Banque Mondiale et une contribution locale (Etat
gabonais, villes et population). Son montant n'est pas encore connu, mais pourrait être de l'ordre de 10 milliards
de FCFA.
Au dernier recensement officiel qui date de 1993, cette évolution a continué, et on prévoit en 2018 un taux
d'urbanisation de plus de 80%
Cette augmentation très rapide de l'urbanisation en valeur absolue et en pourcentage entraîne bien sûr une forte
pression sur les terrains urbains et les services. Aussi, à cause de ce phénomène, de l'absence de schémas
d'urbanisme ou de leur non application, de nombreux quartiers se sont édifiés d'une manière spontanée sans que
les services suivent, notamment en matière de voirie et d'assainissement, avec des conséquences graves sur
l'environnement et l'hygiène.
Il faut noter aussi que dans ces villes, en dehors des centres villes, 90 % des maisons ne sont pas enregistrées et
n'ont pas de titre de propriété, ce qui en empêchant toute levée de taxe liée à l'habitat représente un frein
considérable au développement d'une bonne gestion municipale.
D'autre part, depuis quelques années, avec la crise économique (chômage, augmentation des prix), cette
population se paupérise encore plus, et des personnes particulièrement vulnérables apparaissent non seulement
dans les catégories habituellement les plus défavorisées (femmes chefs de famille, personnes handicapées,
nouveaux arrivants non préparés au monde et aux métiers urbains), mais aussi dans des familles installées depuis
plus longtemps.
Enfin, il faut noter que depuis 1996, les lois de décentralisation ont été votées, mais que les décrets d'application
n'en sont toujours pas publiés, et que donc la responsabilité du foncier et de l'habitat ne sont pas transférés aux
collectivités décentralisées, si ce n'est de façon consultative. Or, on le verra plus loin, ces tâches ne sont pas
assurées d'une manière efficace par l'Etat.
La carte présentée ci-dessous (Figure 1) localise les principaux centres du Gabon, dont les villes visées par le
projet.
Figure 1 Carte de localisation des villes du Gabon, dont celles visées par le PDIL
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Concemant le foncier, 2 chiffres sont à retenir: les propriétaires représentent moins de 40% des résidents, et
seulement 35% vivent dans des conditions considérées comme « bonnes ». Enfin, il faut remarquer la faiblesse
des surfaces aménagées annuellement.
Aussi, une grande partie de la ville s'est développée de façon informelle et si certains services publics (école, eau
potable, santé) ont à peu près suivi (de temps en temps d'une manière illicite ou dangereuse - eau et électricité), il
n'en est pas de même pour la voirie et l'assainissement.
Le budget de la Mairie est faible, de l'ordre de 14 milliards de FCFA, dont la plus grande partie sert au
fonctionnement.
Sans lien avec le reste du pays, son développement est exclusivement le fait de son rôle d'exportateur, qui est lié
à l'exploitation de richesses non ou peu renouvelables (bois et surtout pétrole). Une réflexion est conduite pour
créer une zone franche spécialisée dans les services aux industries pétrolières.
Comme à Libreville, les propriétaires représentent moins de 40% des résidents, mais le pourcentage de personnes
vivant dans des conditions précaires est plus faible (29%).
Les quartiers bas, correspondant aux zones sous intégrées, sont souvent inondés. Le précédent projet du PAPSUT
a commencé à s'attaquer avec succès à ce problème en construisant des rues pavées et des caniveaux.
C'est une ville encore assez rurale, ce qui explique sans doute le taux important de propriétaires (57%) et aussi le
taux de plus de 50% d'habitat précaire ou traditionnel. Au niveau de la morphologie de la ville, on observe d'une
part des zones de collines entre les bras du fleuve et vers le nord en direction de l'hôpital Schweitzer, et une zone
basse à l'Ouest.
Les priorités de la mairie sont les suivantes: d'une part amélioration des équipements publics marchands
(marchés, gares routières, accostages), d'autre part améliorations des dessertes et de l'assainissement de certains
quartiers.
Son relief est accidenté, la ville s'étale sur une grande surface. Comme Lambaréné, c'est une ville assez rurale, ce
qui explique sans doute le taux important de propriétaires et aussi le taux d'habitat précaire ou traditionnel qui
tous deux dépassent 50%.
Les priorités de la municipalité sont d'améliorer les équipements marchands susceptibles d'apporter des revenus
supplémentaires, d'améliorer les accès des quartiers. C'est dans ce sens qu'a été conduit le précédent programme
du PAPSUT avec des voies pavées et des passerelles.
Le budget de la mairie est de 570 millions de FCFA, qui ne peut contribuer qu'aux frais de fonctionnement.
Elle connaît une expansion démographique considérable, puisqu'elle est passée de 14 000habitants en 1983 à
22 000 en 1993 et à plus de 30 000 à l'heure actuelle.
Il s'agit comme Lambaréné et Franceville d'une ville au relief accidenté et s'étalant sur une grande surface. Ici
également, l'habitat présente un caractère relativement rural, d'où un taux important de propriétaires et d'habitat
précaire ou traditionnel.
Le budget de la mairie est de 150 millions de FCFA, ce qui ne permet aucun investissement
Les principaux enseignements retirés de ces visites et des discussions avec les habitants sont les suivants
> Habitat
Dans les quartiers sous intégrés, le type d'habitat est varié, spécialement à Libreville (cf photos du quartier
d'Avéa) et correspond à la différenciation socio-économique des familles : maisons traditionnelles en bois
(état divers de bon à très dégradé), et maisons en dur. Dans les zones rurales comme à Oyem ou Franceville,
l'habitat est surtout en bois, mais plutôt mieux entretenu, ce qui correspond souvent à une implantation plus
ancienne et stable. A Port Gentil, la baisse de l'emploi dans le secteur pétrolier et le climat très humide ont
pour conséquences une dégradation notable des maisons
Pour pénétrer plus en profondeur dans les quartiers, les cheminements piétonniers et les passerelles permettent
aussi un bon accès et évitent accidents et maladies spécialement dans les zones inondables qui sont très
nombreuses (voir quartiers bas de Port Gentil). Dans ces zones marécageuses, ce choix technique est plus
efficace et plus économique que des voies carrossables. Il évite aussi la démolition de maisons.
> L'hygiène
Les questions d'hygiène concernent la collecte des déchets solides et l'inondabilité des parcelles autour des
maisons.
- Déchets solides: la photo prise dans le quartier du château à Lambaréné montre le problème. Dans
ces quartiers, les ordures ne sont pas ramassées et les gens les accumulent un peu n'importe où sous
forme de fumier où les déchets organiques se mélangent aux plastic et autres déchets non ou peu bio
dégradables (ferraille en particulier). La construction de voies pavées permettrait de disposer sur les
côtés des bacs à ordure, au moins pour les déchets non biodégradables, à condition que les services
de la propreté des villes ou des entreprises privées concessionnaires soient suffisants pour les
collecter et que le problème de la contribution des populations soit réglé.
| - L'inondabilité : celle-ci se pose dans quelques zones à Libreville, mais d'une manière plus criante à
Port Gentil. Le pavement des voies principales, les cheminements piétonniers, les passerelles ne
règlent pas le problème à l'intérieur des parcelles ( cf photos de Port Gentil). Il faudrait drainer d'une
manière minimum celles-ci. Nous avons rencontré des GIC qui s'étaient formés par rapport aux
projets communautaires du projet précédent. Certains continuent un travail d'entretien des
investissements et pourraient être formés par les services de la mairie pour de tels travaux.
Dans les autres quartiers visités des autres villes, ce problème ne se pose pas. Par contre, les fontaines
publiques sont peu à peu fermées par la société des eaux du Gabon, car les communes ne paient plus les
factures correspondant à leur consommation. Ceci a bien sûr des conséquences sur les populations les plus
pauvres de ces quartiers qui ne peuvent pas payer un branchement individuel. Celles-ci sont alors obligées
d'acheter de l'eau à leurs voisins, ce qui n'est pas toujours évident. Par contre les gens seraient d'accord de
s'organiser autour d'une fontaine et de payer la consommation. Le Prototippée a commencé à aménager de
tels ponts d'eau (cf photos à Port Gentil), mais les utilisateurs n'ont pas été formés à la gestion de ceux-ci , ce
qui rendra difficile la viabilité de ceux-ci. Là aussi, les GIC pourraient jouer un rôle à condition d'être
appuyés au démarrage.
La préparation d'un Cadre de Politique de Réinstallation est ainsi rendue nécessaire par le fait que les différentes
composantes du PDIL ne sont pas encore connues avec un niveau de détail suffisant pour que puissent être
préparés des Plans d'Action de Réinstallation, basés sur un recensement détaillé des personnes et des biens
affectés.
La direction du PAPSUT comme l'Etat et les communes ont indiqué vouloir éviter toute expropriation ou
déguerpissement, grâce à la mise en oeuvre de solutions alternatives permettant d'éviter ces déplacements.
La mission de terrain a permis de constater que dans les quartiers sous intégrés en voie d'identification par le
PAPSUT, l'objectif du Projet serait de permettre un désenclavement de ces zones par des ouvrages diversifiés
adaptés au milieu, et déjà expérimentés au cours de la première phase PROTOTIPPEE
- voiries de différentes largeurs (3 et 6 m),
- cheminements piétonniers,
- passerelles.
Comme montré par la phase PROTOTIPPEE, l'impact de ces ouvrages en terne de déplacement ou
d'expropriations devrait demeurer très limité. Les équipements tels que les aires de jeux, les fontaines publiques,
les écoles... seront construits sur des espaces publics disponibles qui demeurent encore vastes. Les projets des
ministères qui composeront une partie du PDIL ne sont pas encore connus, mais il devrait s'agir dans l'ensemble
de rénovations et d'agrandissements de bâtiments existants plutôt que de constructions nouvelles.
Comme cela a été constaté au cours de la mission de terrain, il est très improbable que les équipements prévus
donnent lieu à des expropriations ou déguerpissements. Ceci ne peut cependant être exclu, puisque les sous projets
ne sont pas encore identifiés ni dans leurs emprises ni dans leur localisation exacte sur le terrain. Bien qu'ils
puissent dans la majorité des cas être évités par une localisation judicieuse, des impacts sur la terre, les cultures et
les bâtiments annexes et donc sur les revenus sont possibles. Aussi, nous avons établi, pour chaque type de sous-
projet, les impacts possibles sur les biens (terres, cultures, bâtiments) et sur les moyens d'existence.
Les tableaux ci-après présentent ces impacts pour les différents types de sous -projets envisageables (Tableau 2).
Ils correspondent à des scénarios très improbables d'impacts dans chacun des domaines et doivent donc être lus
commne tels.
Tableau 3: Impacts possibles sur les biens et les moyens d'existence des différents types de sous - projets envisagés au sein du PDIL
Projets d'investissement Impacts improbables mais les Impacts improbables mais les Impacts improbables mais les Impacts improbables mais les
public (PIP) des ministères de projets ne sont pas connus pour projets ne sont pas connus pour projets ne sont pas connus pour projets ne sont pas connus pour
la santé et de l'éducation l'instant dans le détail l'instant dans le détail I'instant dans le détail l'instant dans le détail
(rénovation et agrandissement
d'écoles, de centres de santé
- Acquisition permanente de - Destruction de cultures ou - Destruction de vérandas ou petits - Là où des récoltes sont détruites
parcelles de surface limitée requise d'arbres fruitiers établis sur abris - boutiques établis sur ou endommagées, impacts sur les
Réfection des voiries par ces réfections au niveau des l'emplacement des caniveaux, des l'emplacement des caniveaux ou moyens d'existence des
existantes à l'intérieur des abribus et des caniveaux abribus ou empiétant sur la voirie empiétant sur les emprises agriculteurs touchés par ces
quartiers sans élargissement, - Occupation temporaire de terres - Dommnages aux récoltes sur des publiques réservées à la voirie infrastructures (que ceux-ci soient
mais en construisant ou pendant les travaux (accès et zones secteurs occupés temporairement propriétaires ou locataires)
reconstruisant des caniveaux de chantier principalement) - Là où des bâtiments utilisés pour
et des abribus (projets des activités économiques
communaux) (boutiques) sont affectés, impacts
sur les moyens d'existence des
personnes utilisant ces bâtiments.
- Acquisition permanente de terre - Destruction des récoltes sur pied - Destruction de maisons - Là où des récoltes sont détruites
pour l'emprise permanente des sur des secteurs acquis de manière d'habitation ou endommagées, impacts sur les
bâtiments et équipements annexes permanente - Destruction de boutiques et moyens d'existence des
- Occupation temporaire en phase - Dommages aux récoltes sur des d'ateliers agriculteurs touchés par ces
Aménagement de marchés, de construction secteurs occupés temporairement infrastructures (que ceux-ci soient
gares routières (projets propriétaires ou locataires)
communaux) - Là où des bâtiments utilisés pour
des activités économiques
(boutiques) sont affectés, impacts
sur les moyens d'existence des
personnes utilisant ces bâtiments.
Aucun impact Aucun impact Aucun inpact Difficulté pour les petits
Finiton de marchés commerçants de payer les taxes de
(Lambaréné - projet marché du fait de leur
communal) augmentation probable liée à la
modernisation du marché
- Acquisition permanente de terre - Pas d'impact, les zones très - Aucun impact, car les zones par - Aucun impact
requise par cette création, inondables ne sont pas cultivée leur topographie et leur degré
Aménagement de passerelles correspondant au maximum à 5 m d'inondabilité ne sont pas
(action communautaire) de largeur construites
- Occupation temporaire en phase
construction
-Acquisition permanente de terre - Destruction des récoltes sur - Aucun impact, car les petites - Là où des récoltes sont détruites,
fontaines requise par cette création, l'emprise de ces passerelles surfaces non construites sont impacts sur les moyens d'existence
publiques (action correspondant au maximum à - Dommages aux récoltes sur des encore nombreuses des fermiers touchées par ces
copubunautaire) 50m2 secteurs occupés temporairement infrastructures, (que ceux-ci soient
- Occupation temporaire en phase propriétaires ou locataires)
construction
- Acquisition permanente de terre - Destruction des récoltes sur pied - Destruction éventuelle de maisons - Là où des récoltes sont détruites
pour l'emprise permanente des sur des secteurs acquis de manière d'habitation ou endommagées, impacts sur les
bâtiments et équipements annexes permanente - Destruction éventuelle de moyens d'existence des
(300m2) - Dommages aux récoltes sur des boutiques et d'ateliers agriculteurs touchés par ces
Construction de cases - Occupation temporaire en phase secteurs occupés temporairement infrastructures (que ceux-ci soient
communautaires (action construction propriétaires ou locataires)
communautaire) - Là où des bâtiments utilisés pour
des activités économiques
(boutiques) sont affectés, impacts
sur les moyens d'existence des
personnes utilisant ces bâtiments.
La Constitution de la République gabonaise (Loi n° 3/91 du 26 mars 1991, modifiée par les lois n° 1/94 du 18
mars 1994, n° 18/95 du 29 septembre 1995, n° 1/97 du 22 avril 1997, n° 14/2000 du 11 octobre 2000) établit les
principes fondamentaux de protection des droits individuels, dont le droit de propriété ainsi que les conditions
d'application et règles générales de l'expropriation. Le paragraphe 10 de l'article 1 consacré aux principes et
droits fondamentaux contient les clauses suivantes:
« Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité a droit à la propriété. Nul ne peut étre privé de sa propriété,
si ce n 'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige et sous la condition d'unejuste et préalable
indemnisation ,toutefois, les expropriations immobilières engagées pour cause d'utilité publique, pour
insuffisance ou absence de mise en valeur, et visant les propriétés immatriculées, sont régies par la loi.
La propriétéprivée, individuelle ou collective, est inviolable. »
4.2.1 Textes
La loi n° 6/61 du 10 mai 1961 fixe l'ensemble des modalités relatives à l'expropriation pour cause d'utilité
publique. La loi n° 3/81 du 8/6/81 par son article 22 explicite le rôle des zones de relogement par rapport aux
déguerpis. Le décret n° 846/PR/MAEDER du 8 août 1979 fixe les indemnités à verser en cas de destruction
obligatoire de cultures. Par contre, aucun décret ne fixe de barème d'indemnisation pour les constructions
4.2.3 Eligibilité
La Constitution de la République gabonaise indique de manière générale en son Article premier les conditions
générales d'application de l'expropriation:
- elle s'applique pour cause de nécessité publique légalement constatée,
- elle est subordonnée au paiement d'une juste et préalable indemnisation,
- elle peut s'appliquer également pour insuffisance ou absence de mise en valeur,
- elle ne s'applique qu'aux propriétés immatriculées.
Cette demière condition exclut du bénéfice de l'expropriation environ 90% des parcelles, qui demeurent non
immatriculées. Cependant, en pratique en cas d'expropriation, les propriétaires reçoivent une indemnité pour les
mises en valeur (cultures et bâtiments), qu'ils soient titrés ou non et pour des raisons qui tiennent plus à un souci
d'ordre public qu'à la lecture rigoureuse de la loi. Par contre, seuls les propriétaires titrés reçoivent une
indemnisation pour les terres.
Notons néanmoins que l'article 61 de la loi 6/61 du 10 mai 1961 indique « lorsque l'expropriation porte atteinte à
des droits d'usage coutumiers dûment constatés, il est alloué une indemnité dans les conditions fixées par la loi »,
ce qui est complète le paragraphe 10 de l'article 1 de la constitution vue plus haut en englobant les terres détenues
coutumièrement dans les biens éligibles à indemnisation en cas d'expropriation. Enfin, la loi n° 3/81 du 8/6/81 par
son article 22 pourvoit que des zones de relogement peuvent être mises en place en cas de déguerpissement.
Si un accord amiable est obtenu entre la Commission d'Expropriation et l'exproprié, procès-verbal de cet accord
est dressé. L'indemnité doit alors être payée à l'exproprié avant déguerpissement effectif
Au niveau des locaux commerciaux, industriels et artisanaux, l'indemnité peut être remplacée par la proposition
d'un local équivalent dans la même agglomération (article 21). Cette clause n'englobe pas les habitations, mais il
semble que le relogement soit cependant mis en oeuvre sur certaines opérations.
Les contestations relatives au relogement des locataires (article 22) peuvent être également instruites par le juge.
Il en est de même du montant de l'indemnité de déménagement
Au Gabon, comme dans de nombreux pays africains, coexistent deux régimes de propriété des terres:
- La propriété formelle, sanctionnée par un titre foncier, qui fut introduite par les régimes coloniaux
pour assurer la sécurité foncière des colons et des institutions administratives ou religieuses et qui
devrait,à l'avenir couvrir tout le territoire en dehors es terres domaniales et communales
- La propriété coutumière, qui est celle acquise par héritage successif depuis des générations. En
défmitive, vu la jeunesse des villes, elle existe surtout au niveau des campagnes, mais elle n'est plus
reconnue par l'Etat
Mais à l'heure actuelle, dans les zones urbaines, moins de 10% des parcelles en moyenne disposent d'un titre de
propriété. Ceci est lié à deux phénomènes : d'une part, les lotissements mis en valeur par l'Etat pour recevoir les
nouveaux arrivants sont très rares, ce qui oblige ceux-ci, souvent pauvres, à squatter des terrains du domaine
public vacant, et d'autre part la procédure de régularisation est très longue et des dossiers se perdent dans les
arcanes administratifs. Enfin, son coût, qui comprend entres autres une amende pour construction illicite (de
50.000 à 2.500.000 FCFA) est lourd (loi n°3/81 du 8 juin 1981), ce qui décourage de nombreux demandeurs
d'aller au terme de la procédure et les incite à s'arrêter après le bomage de leur parcelle.
Cet état de fait entraîne, bien sûr, une impossibilité de mettre en place des impôts fonciers, qui permettraient
d'améliorer les maigres budgets des collectivités locales. Malgré des propositions d'amélioration de la procédure
pour l'obtention de propriété préparées entres autres par le PAPSUT (Le foncier urbain janvier 2001), aucun
nouveau texte législatif n'a été préparé pour remédier à cette situation.
La politique opérationnelle OP 4.12 "Réinstallation Involontaire" (Décembre 2001) doit être suivie lorsqu'un
projet est susceptible d'entraîner une réinstallation involontaire, des impacts sur les moyens d'existence,
l'acquisition de terre ou des restrictions d'accès à des ressources naturelles. Les principales exigences que cette
politique introduit sont les suivantes:
a) La réinstallation involontaire doit autant que possible être évitée ou minimisée, en envisageant des
variantes dans la conception du projet,
b) Lorsqu'il est impossible d'éviter la réinstallation, les actions de réinstallation doivent être conçues et
mises en oeuvre en tant que programmes de développement durable, en mettant en place des
ressources suffisantes pour que les personnes déplacées par le projet puissent profiter des avantages
du projet. Les personnes déplacées doivent être consultées et doivent participer à la planification et à
l'exécution des programmes de réinstallation.
c) Les personnes déplacées doivent être assistées dans leurs efforts pour améliorer leur niveau de vie, ou
au moins pour le restaurer à son niveau d'avant le déplacement.
En terme d'éligibilité aux bénéfices de la réinstallation, la politique OP 4.12 distingue trois catégories parmi les
Personnes Affectées par le Projet (PAPs):
a) Les détenteurs d'un droit formel sur les terres (y compris les droits coutumiers et traditionnels reconnus
par la législation du pays);
b) Celles qui n'ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, mais qui ont
des titres fonciers ou autres - sous réserve que de tels titres soient reconnus par les lois du pays ou
puissent l'être dans le cadre d'un processus identifié dans le plan de réinstallation
c) Celles qui n'ont ni droit formel ni titres susceptibles d'être reconnus sur les terres qu'elles occupent.
La politique de la Banque mentionne que la préférence doit toujours être donnée, pour les personnes dont la
subsistance est basée sur la terre, au remplacement de la terre perdue par des terrains équivalents, plutôt qu'à une
compensation monétaire.
Les personnes relevant des alinéas a) et b) ci-dessus reçoivent une compensation pour les terres qu'elles perdent.
Les personnes relevant du c) reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les
terres qu'elles occupent, et toute autre aide permettant d'atteindre les objectifs énoncés dans la présente politique,
à la condition qu'elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant une date limite fixée par l'Emprunteur
et acceptable par la Banque. Les personnes occupant ces zones après la date limite n'ont droit à aucune
compensation ni autre forme d'aide à la réinstallation. En d'autres termes, les occupants informels (catégorie c- ci-
dessus) sont reconnus par la politique OP 4.12 comme éligibles, non à une compensation pour les terres qu'ils
occupent, mais à une assistance à la réinstallation.
Selon la politique OP 4.12, le plan de réinstallation ou le cadre de politique de réinstallation doivent comprendre
des mesures permettant de s'assurer que les personnes déplacées:
a) sont informées sur leurs options et leurs droits relatifs à la réinstallation,
b) sont consultées sur des options de réinstallation techniquement et économiquement réalisables, et
peuvent choisir entre ces options,
c) bénéficient d'une compensation rapide et effective au coût de remplacement intégral, pour les biens
perdus du fait du projet,
d) si un déplacement physique de population doit avoir lieu du fait du projet, le plan de réinstallation ou
le cadre de politique de réinstallation doit en outre comprendre des mesures assurant:
1. que les personnes déplacées reçoivent une assistance (telle que des indemnités de déplacement)
au cours du déplacement,
Lorsque ceci est nécessaire pour atteindre les objectifs de la politique, le plan de réinstallation ou le cadre de
politique de réinstallation doivent également comprendre des mesures pour assurer que les personnes déplacées:
a) bénéficient d'un soutien après le déplacement, durant une période de transition, sur la base d'une
estimation du temps nécessaire à la restauration de leur niveau de vie,
b) bénéficient d'assistance en matière de développement, en plus de la compensation, telle que la
préparation des terrains, le crédit, la formation ou des opportunités d'emploi.
Certaines dispositions des lois gabonaises sont certes sujettes à interprétation. Ainsi:
* pour les locataires formels, l'article 21 de la loi 6.61 parle d'indemnité de déménagement pour les
locataires, alors que l'article 22 de la même loi évoque une obligation de relogement;
* l'article 61 de cette même loi parle de la reconnaissance des droits d'usage en matière foncière, alors que
la Constitution ne semble reconnaître que la propriété formelle;
* l'article 10 parle à la fois de la couverture intégrale du préjudice subi tout en fixant l'indemnité à la valeur
des constructions au jour de l'expropriation.
L'état gabonais a déjà procédé à des expropriations. Il semble que la loi ne soit pas toujours appliquée de la même
façon. Ainsi, pour les déguerpis de la zone de l'Assemblée Nationale à Libreville, la loi a été bien appliquée avec
indemnités pour le bâti et dotations en terrain dans un lotissement. Par contre, à Franceville, il est rapporté un cas
où des arbres fruitiers (manguiers) ont été coupés pour permettre l'élargissement d'une voie, sans aucune
indemnité. Dans le cas de la construction du Sénat, les déplacés n'auraient pas reçu toutes les indemnités prévues
et il n'a pas été fourni de terrain de réinstallation.
Les différences entre la législation Gabonaise et la politique OP 4.12 de la Banque Mondiale, les lacunes
éventuelles, et les propositions par rapport à ces lacunes sont résumées dans le tableau ci-après:
Indemnisation/Compensation
Principe général Paiement d'une indemnisation à la valeur Compensation en nature ou en espèces au coût
nette actuelle, c'est à dire en tenant compte de remplacement intégral compte non tenu de la
de la dépréciation de l'actif affecté dépréciation de l'actif affecté
Calcul de la compensation des - Pour les cultures : Basé sur des barèmes - Pour les cultures: basé sur l'âge, l'espèce, le - Actualiser le barème applicable aux
actifs affectés anciens (1979) prix en haute saison cultures
- Pour les terres enregistrées : basé sur les - Pour les terres: valeur du marché, frais - Pour les terres, baser la compensation
cessions des différents types de lotissements divers/enregistrements, capacité de production, sur la valeur du marché réel, et non pas la
du secteur (500 à 1000 FCFA/m2) emplacement, investissements, et autres valeur des cessions du service des
avantages similaires au terrain acquis pour le Domaines.
projet
- Pour le bâti, la comnission - Pour le bâti: coût des matériaux et de la main - Pour le bâti, mettre en place un barème
d'expropriation établit la valeur après d'oeuvre sur le marché local pour les matériaux et la main d'oeuvre
expertise.
Assistance à la Indemnité de déménagement (art 22, loi Les personnes affectées par le Projet doivent Prévoir l'assistance par le Projet pour le
réinstallation des personnes 6/61) bénéficier en plus de l'indemnité de suivi
déplacées déménagement d'une assistance pendant la
réinstallation et d'un suivi après la réinstallation
Eligibilité
Propriétaires coutumiers de Susceptibles d'être reconnus pour compensation des terres acquises Appliquer d'une manière non restrictive
terres l'indemnisation des terres en cas de droits l'article 61 de la loi 6.61
d'usage coutumiers dûment constatés (article
61de la loi 6.61)
Propriétaires de terrains titrés Reconnus pour l'indemnisation Compensation des terres acquises
Locataires Peuvent être indemnisés pour la Assistance réinstallation/transport Inclure les occupants
réinstallation/transport (article 21 et 22 de la
loi 6/61).
Occupants informels après la Pas de dispositions spécifiques, donc aucune Aucune compensation ni assistance
date limite d'éligibilité compensation
Procédures
Paiement des Avant le déplacement Avant le déplacement
indemnisations/compensations
Forme/nature de la La règle générale est l'indemnisation, mais La priorité doit être donnée à la compensation Appliquer d'une manière non restrictive
compensation/indemnisation l'autorité expropriante peut donner la en nature plutôt que monétaire l'article 22 de la loi 6.61
possibilité d'une compensation en nature
sous forme de réinstallation (cf. art. 22, loi
6/61)
Groupes vulnérables Pas de disposition spécifique Procédures spécifiques avec une attention Prévoir l'assistance par le Projet
particulière à ceux qui vivent sous le seuil de
pauvreté, les personnes sans terre, les vieillards,
les femmes et les enfants, les minorités
ethniques et les populations indigènes
Plaintes Accès au Tribunal pour les personnes qui Privilégie en général les règlements à l'amiable, Mise en place des règlements de la
refusent l'accord amiable proposé par la un système de gestion des conflits proche des Banque par le Projet
Commnission d'Indemnisation, mais pas personnes concemées, simple et facile d'accès.
d'autre dispositif de plainte Les personnes affectées doivent avoir un accès
aisé à un système de traitement des plaintes
La décentralisation a été promulguée par la loi organique n°15/96 du 6 juin 1996. Celle-ci, dans son chapitre 3,
prévoyait des communes urbaines et des communes rurales. Si les premières ont vu le jour, les deuxièmes n'ont
pas été mises en place à ce jour. Normalement les compétences en matière d'urbanisme, d'aménagement urbain,
d'infrastructures, de voiries urbaines et d'équipements et maintenance sont transférées aux villes, mais les décrets
d'application de cette loi organique (qui devraient en particulier comporter des détails sur les transferts de moyens
en regard des transferts de compétences) ne sont toujours pas promulgués. La décentralisation tarde donc à rentrer
dans les faits.
- Lorsque des bâtiments habités sont susceptibles d'être affectés par un sous - projet du PDIL, les
équipes de conception devront revoir la conception du sous - projet pour éviter, dans la mesure du
possible, les impacts sur des bâtiments habités, et les déplacements et la réinstallation qu'ils
entraîneraient;
- Lorsque l'impact sur les terres d'un ménage est tel que les moyens d'existence de ce ménage sont
remis en cause, et même s'il n'est pas nécessaire de déplacer physiquement ce ménage, les équipes
de conception devront revoir la conception du sous - projet pour éviter cet impact dans la mesure du
possible;
La minimisation des impacts sur les terrains sera prioritaire parmi les critères de conception des
ouvrages et infrastructures conçus par le PDIL;
- Le coût de l'acquisition des terrains, du déplacement des populations et de leur réinstallation sera
inclus dans l'estimation du coût des projets, pour en permettre l'évaluation complète;
- Dans la mesure du possible, les équipements et infrastructures du PDIL seront localisés sur des
espaces publics ou des emprises existantes et libres.
Ces principes sont destinés à minimiser les impacts négatifs. Il ne sera cependant pas toujours possible d'éviter
totalement les acquisitions de terrains ou les déplacements de population. C'est pourquoi en supplément aux
mesures de minimisation des impacts mentionnées ci-dessus, des mesures d'atténuation seront également
nécessaires, et sont décrites dans le présent Cadre de Politique de Réinstallation.
Dans le cas où une procédure d'expropriation est lancée, la date limite selon la Banque doit être rendue cohérente
avec la date limite selon la loi gabonaise, qui est la date de dépôt de la requête en expropriation
b) Les personnes qui n'ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, mais
qui ont des droits coutumiers sur ces terres;
c) Celles qui n'ont ni droit formel ni titres susceptibles d'être reconnus sur les terres qu'elles occupent.
D'après les politiques de la Banque, les personnes relevant des alinéas a) et b) ci-dessus reçoivent une
compensation pour les terres qu'elles perdent. La législation gabonaise ne reconnaît la propriété coutumière que
partiellement. Cette différence sera traitée comme indiqué au tableau 4 ci-dessus, c'est-à-dire qu'une assistance à
la réinstallation sera apportée aux occupants coutumiers reconnus comme éligibles (présents lors du recensement).
Les personnes relevant du c) reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les
terres qu'elles occupent, et toute autre aide permettant d'atteindre les objectifs énoncés dans la présente politique,
à la condition qu'elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant une date limite fixée par l'Emprunteur
et acceptable par la Banque. Les personnes occupant ces zones après la date limite n'ont droit à aucune
compensation ni autre forme d'aide à la réinstallation.
En d'autres termes, les occupants informels (catégorie c- ci-dessus) sont reconnus par la politique OP 4.12 comme
éligibles, non à une indemnisation pour les terres qu'ils occupent, mais à une assistance à la réinstallation.
Cependant, les personnes qui viennent occuper les zones à déplacer/compenser après la date limite ne sont pas
éligibles à compensation ou à d'autres formes d'assistance.
5.1.3.3 Eligibilité à la compensation pour les autres biens que les terres
Toutes les personnes faisant partie des trois catégories ci-dessus (c'est à dire les occupants présents à la date
limite) reçoivent une compensation pour la perte des biens autres que la terre (c'est à dire les bâtiments et les
cultures).
Si l'impact sur les terres est tel que les personnes sont affectées dans leurs moyens d'existence, la préférence doit
être donnée à des solutions où la terre perdue est remplacée par un autre terrain plutôt que par une compensation
monétaire. La politique de la Banque généralise cette exigence aux personnes « économiquement déplacées »,
c'est à dire qui ne perdent pas forcément un terrain dont ils sont propriétaires, mais perdent leur moyen de
subsistance: ceci peut être le cas par exemple pour de petits commerçants qui occupent de façon informelle des
espaces publics en bordure de voie pour y pratiquer leur commerce. Bien que la législation gabonaise ne
reconnaisse que la propriété formelle, l'article 21 de la loi n°6/61 du 10 mai 1961 peut être interprété dans ce
sens : «l'expropriant peut se soustraire au paiement de l'indemnité en offrant au commerçant, à l'artisan ou à
l'industriel évincé un local équivalent situé dans la même agglomération ». Dans la pratique, ceci est appliqué
quand un nouveau marché est construit: on propose aux commerçants déguerpis des places dans le nouveau
marché.
Les mesures de restauration du niveau de vie doivent être précisées dans les Plans d'Action de Réinstallation
(PAR) et Plans Succincts de Réinstallation (PSR). Elles peuvent comprendre, par exemple, les mesures suivantes
- Mesures de développement agricole (cultures, bétail, etc....);
- Un soutien à la micro fmance (épargne et crédit), et autres mesures de développement des petites
activités commerciales et artisanales;
- La formation et le développement des capacités.
5.1.5 Compensation
Les principes de compensation seront les suivants
- La compensation sera réglée avant le déplacement ou l'occupation des terres.
- La compensation sera payée à la valeur intégrale de remplacement. La valeur intégrale de
remplacement comprend le coût intégral des matériaux et de la main d'oeuvre nécessaires pour
reconstruire un bâtiment de surface et de standing similaires. En d'autres termes, la personne affectée
doit être capable de faire reconstruire son bâtiment sur un autre site en utilisant la compensation
payée pour l'ancien bâtiment. La législation gabonaise ne prévoit certes qu'une indemnisation que
sur la valeur nette ou dépréciée d'un bâtiment, mais la compensation doit être payée à la valeur
intégrale de remplacement, conformément au tableau 4 ci-dessus.
5.1.6 Consultation
Comme indiqué au tableau 4 ci-dessus, les exigences de la Banque dans ce domaine vont plus loin que les
dispositions de la réglementation gabonaise. Le PDIL devra se conformer à la politique de la Banque de la
manière suivante:
- Des campagnes d'information et de consultation devront être engagées avant que le processus de
compensation ou de réinstallation ne soit lancé, dans chaque site susceptible d'être concemé, puis se
poursuivre durant toute la mise en oeuvre et le suivi;
- Un mécanisme spécifique d'enregistrement des plaintes devra être mis en place.
5.2 PROCESSUS
5.2.1 Classification des sous projets en fonction des procédures réglementaires à mettre en oeuvre
Deux situations différentes peuvent se rencontrer sur le PDIL, selon les sous - projets:
Cas 1: Le sous projet ne nécessite pas l'acquisition de terrain privé (ce qui ne signifie pas qu'il n'y a pas
de personnes affectées, car des usagers ou occupants informels peuvent être affectés même s'ils
ne disposent pas de la propriété des terres) ; en d'autres termes, les équipements ou
infrastructures prévus par le sous projet peuvent tous être positionnés sur des terrains publics ou
vacants;
Cas 2: La mise en oeuvre du sous - projet requiert l'acquisition de terrains privés détenus sous le régime
de la propriété formelle ou coutumière.
Dans le cas 1, l'expropriation n'est pas nécessaire et seules les politiques de la Banque devront être appliquées,
alors que dans le cas 2, il sera nécessaire à la fois de mettre en oeuvre les procédures d'expropriation prévues par
la loi gabonaise et de se conformer aux politiques de la Banque. Les processus à appliquer dans chacun des deux
cas sont donc sensiblement différents.
La politique OP 4.12, notamment son annexe relative aux « Instruments de Réinstallation », précise que selon
l'amplitude des impacts, des outils différents de planification du réinstallation doivent être préparés:
- Soit Plan d'Action de Réinstallation (PAR) pour les cas les plus sérieux,
- Soit Plan Succinct de Réinstallation (PSR) pour les cas impliquant des impacts moindres.
Pour le PDIL, il est proposé de fournir un cadre général en terme de nombre de personnes affectées, mais qui
demeurera susceptible d'être adapté au cas par cas en fonction de l'importance réelle des impacts. Les sous-
projets seraient catégorisés de la manière suivante:
- Plus de 200 personnes affectées : le sous - projet relève de la préparation d'un PAR,
- Entre 50 et 200 personnes affectées : le sous - projet relève de la préparation d'un PSR,
- Moins de 50 personnes affectées : pas de document préalable, ce qui ne signifie pas que les autres
dispositions de la politique OP 4.12 ne doivent pas être respectées.
Cette distinction et les nombres de personnes affectées correspondants doivent être vus comme un cadre général,
et pourront être adaptés en fonction des conditions particulières et de l'importance des impacts:
- Ainsi, si les impacts sont minimes (sans déplacement physique ni économique) même si le nombre de
personnes affectées dépasse 50, un PSR pourra être acceptable,
- Inversement, des impacts particulièrement forts (par exemple déplacement physique de groupe
vulnérable) pourront nécessiter un processus renforcé de planification et de revue de la
documentation, comprenant la préparation d'un Plan d'Action de Réinstallation complet, sa revue par
la Banque Mondiale, et sa publication.
Figure 2 Processus de préparation de la réinstallation - Cas où il n'est pas nécessaire de procéder à des
expropriations
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|nInformation initiale aux personnes affectées |Informatin initiale aux personnes affect
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T' |Mise en oeuvre des mesures de
réinstallation
4'
Mise en oeuvre du PSR
Note: comme indiqué plus haut, les valeurs limites de 50 et 200 personnes affectées sont données à titre indicatif
mais devront étre adaptées au cas par cas en fonction de l'importanceréelle des impacts.
Figure 3 Processus de préparation de la réinstallation - Cas où il est nécessaire de procéder à des expropriations
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Plan d'Expropriation
Déclarationd'Utilité Publique
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Note. comme indiqué plus haut, les valeurs limites de 50 et 200 personnes affectées sont données à titre indicatif
mais devront être adaptées au cas par cas enfonction de l'importance réelle des impacts.
Conformément à la politique OP 4.12, le recensement doit comporter des études socio-économiques détaillées de
la population déplacée. Une enquête socio-économique doit donc être réalisée à cette occasion, en vue,
notamment, de déterminer:
- la composition détaillée du ménage,
- les bases de revenus ou de subsistance du ménage affecté,
- la vulnérabilité éventuelle vis-à-vis du processus de déplacement,
- les souhaits au niveau de la compensation et de la réinstallation.
Compte tenu des difficultés que de telles opérations ont rencontré au Gabon, il est préconisé que le ou les
premiers PARs préparés par le PDIL le soient par des consultants internationaux expérimentés dans ce domaine,
avec la participation du PAPSUT et de consultants ou ONGs gabonaises. Le renforcement des capacités nationales
dans le domaine de la préparation de PARs devra être prévu clairement dans les Termes de Référence des
consultants internationaux chargés des premiers PARs, de sorte à ce qu'ensuite des consultants gabonais puissent
prendre la relève pour la préparation des PARs et PSRs suivants.
A noter que dans une situation où moins de 50 personnes sont affectées, il n'y a pas d'exigence particulière
concernant la soumission préalable de documentation par le PDIL à la Banque. Cependant, l'ensemble des étapes
et procédures contenues dans le présent cadre de politique de réinstallation demeurent applicables (voir Figures 2
et 3).
6.1 TERRE
Selon la réglementation gabonaise, les terres expropriées doivent en principe être évaluées conformément aux
tarifs des cessions et concessions domaniales, prix en général faibles et en dessous du marché.
Dans le cadre du présent Projet, l'OP 4.12 exige que les terres soient indemnisées à leur valeur intégrale de
remplacement. Pour des terres, la valeur intégrale de remplacement est le prix du marché pour des terres
similaires, plus tous les coûts de transaction (enregistrement, intermédiaires, impôts et droits divers). Cependant,
dans les villes secondaires, il n'existe pas véritablement de marché des terres auquel on puisse se référer et la
valeur de remplacement n'est pas aisée à déterminer. On peut alors se référer pour le calcul de la compensation,
au coût de production d'une parcelle similaire, c'est à dire le coût d'aménagement jusqu'à un niveau semblable à
celui de la parcelle perdue (voirie, terrassement, réseaux divers), ainsi que le coût d'enregistrement (extrait
topographique, enregistrement, production du titre).
Compte tenu des conditions propres au lieu dont ils traitent, les PARs et PSRs devront examiner la valeur des
terres et proposer des taux de compensation satisfaisant à l'exigence de la valeur intégrale de remplacement.
6.2 CULTURES
L'évaluation des cultures pérennes sera faite par comptage lors du recensement. L'évaluation des cultures
annuelles sera faite par comptage peu avant la destruction.
Selon la loi gabonaise, les cultures sur pied détruites sont dédommagées selon des barèmes. Le barème de 1979
(voir annexe 4) qui accompagne le décret n° 846/PR/MAEDR du 8 août 1979 fixant les indemnités à verser en cas
de destruction obligatoire de cultures est actuellement applicable au Gabon. Ces taux ne satisfont pas à l'exigence
de la compensation à la valeur intégrale de remplacement, du fait de leur ancienneté.
La procédure de calcul suivante devra être suivie dans le cadre des PARs/PSRs pour satisfaire à l'exigence de la
valeur intégrale de remplacement:
- Cultures annuelles:
o Détermination des rendements moyens R pour chaque culture (consultation des services de
l'agriculture),
o Détermination des prix de marché moyens P pour les différents produits,
o Compensation pour l'unité de surface: C = R x P
o Si une culture donne plusieurs produits tous valorisés (par exemple tubercule et feuille de
manioc), la compensation doit prendre en compte cet aspect en sommant l'ensemble des produits
récoltés et susceptibles d'être commercialisés,
o Le stade de la culture (jeune ou adulte) n'est pas pris en compte (valeur intégrale de
remplacement).
- Cultures pérennes : le calcul de la valeur intégrale de remplacement impose de ne pas considérer
seulement le produit de la culture sur une année, mais de prendre en compte le coût de ré
établissement de la plantation (plants, labour, engrais et autres), ainsi que le produit perdu pendant les
années nécessaires au ré établissement de la plantation.
Les bâtiments sont évalués au cas par cas par un évaluateur professionnel. Mais la législation gabonaise ne prévoit
pas une compensation correspondant à la « valeur intégrale de remplacement ».
Aussi, les compensations pour bâtiments devraient donc être calculées de la manière suivante:
- Structures précaires ou traditionnelles:
o Etablissement (dans le cadre des PARs et PSRs) d'une typologie simple des structures précaires
(par exemple par nombre de pièces - 1, 2, 3 et plus - et standing des matériaux constitutifs -
bois, carton, tôle, etc... - on devrait aboutir à 4 à 8 catégories);
o Calcul (dans le cadre des PARs et PSRs) du coût de construction neuf d'une structure précaire
équivalente, pour chacune des catégories, et utilisation de ces résultats pour la compensation des
structures précaires;
- Structures permanentes: Evaluation des bâtiments au cas par cas, sans coefficient de dépréciation
pour satisfaire à l'exigence de la valeur intégrale de remplacement.
Ceci doit être évalué au cas par cas pour les activités moyennes et grandes. Pour les petites activités,
commerciales ou artisanales informelles (étal, table, kiosque), cette période de transition est en général de l'ordre
de quelques semaines au maximum, et le coût de déménagement est voisin de zéro. De la même manière que pour
les structures précaires, la procédure d'évaluation suivante est préconisée (à préparer dans le cadre des PARs et
PSRs):
- Catégorisation des petites activités (deux à trois catégories),
- Evaluation du coût de reconstruction et du coût de déménagement moyen pour chacune des
catégories,
- Calcul d'une indemnité forfaitaire pour chacune des catégories.
6.5.2 Locataires
Les locataires ne seront pas indemnisés, mais les propriétaires devront respecter la législation gabonaise en
matière de préavis, qu'il y ait bail écrit ou non. De plus, comme vu plus haut, ils seront assistés pour leur
déménagement et leur réinstallation.
Le tableau ci-après présente pour chaque catégorie d'impact, les règles d'éligibilité et les mesures compensatoires
correspondantes telles qu'elles doivent être appliquées, en se rappelant qu'en cas de différence entre la loi
gabonaise et les règlements de la Banque, ce sont ceux-ci qui s'appliquent, s'ils sont plus favorables aux
personnes et aux biens touchés par le projet.
En pratique, l'assistance apportée peut prendre les formes suivantes, selon les besoins et demandes des personnes
vulnérables concernées:
- Assistance dans la procédure de compensation (par exemple procéder à des explications
supplémentaires sur le processus, veiller à ce que les documents soient bien compris, accompagner la
personne à la banque pour l'aider à toucher le chèque de compensation);
- Assistance dans la période suivant le paiement pour que l'indemnité soit mise en sécurité et que les
risques de mauvais usage ou de vol soient limités:
- Assistance durant le déplacement: fournir un véhicule et une assistance particulière, aider la
personne à trouver son lot de réinstallation, veiller à ce que d'autres ne viennent pas s'installer
dessus, etc....
- Assistance dans la reconstruction: fournir un maçon ou des matériaux, ou carrément prendre en
charge la reconstruction;
- Assistance durant la période suivant le déplacement, surtout si les réseaux de solidarité dont
bénéficiait le vulnérable ne peuvent être reconstitués immédiatement : aide alimentaire, suivi
sanitaire, etc....
- Soins si nécessaire à des périodes critiques, notamment durant le déménagement et la transition qui
vient immédiatement après.
6 « Peuples indigènes » doit être compris ici au sens de la politique de la Banque Mondiale sur les peuples indigènes (OD
4.20).
Georges Jay - FrédéricGiovannetti 34 Février2005 - Révision I
PDIL /PAPSUT- Gabon - Cadrede Politique de Réinstallation
L'expérience montre que l'assistance aux groupes vulnérables peut souvent être efficacement assumée par des
ONGs spécialisées, qui disposent des agents et de l'expérience pour prendre en charge les personnes vulnérables.
Les PARs et PSRs devront identifier précisément les organismes les mieux placées pour exécuter ces mesures,
après avoir analysé les interventions actuelles de ce type dans les quartiers cibles.
L'expérience montre également que les mesures spécifiquement destinées aux personnes vulnérables coûtent très
peu (le plus souvent de l'ordre de quelques milliers de dollars pour quelques dizaines de personnes vulnérables)
en rapport des budgets d'ensemble des plans de réinstallation. Mais ce « très peu d'argent » peut faire une énorme
différence pour aider des personnes qui sinon seraient laissées dans une situation de grande détresse.
Dans la pratique, les plaintes et conflits qui apparaissent au cours de la mise en oeuvre d'un programme de
réinstallation et de compensation peuvent être les suivants:
- Erreurs dans l'identification et l'évaluation des biens,
- Désaccord sur des limites de parcelles, soit entre la personne affectée et l'agence d'expropriation, ou
entre deux voisins,
- Conflit sur la propriété d'un bien (deux personnes affectées, ou plus, déclarent être le propriétaire
d'un certain bien),
- Désaccord sur l'évaluation d'une parcelle ou d'un autre bien,
- Successions, divorces, et autres problèmes familiaux, ayant pour résultat des conflits entre héritiers
ou membres d'une même famille, sur la propriété, ou sur les parts de propriété, d'un bien donné,
- Désaccord sur les mesures de réinstallation, par exemple sur l'emplacement du site de réinstallation,
sur le type d'habitat proposé ou sur les caractéristiques de la parcelle de réinstallation,
- Conflit sur la propriété d'une entreprise ou activité commerciale (par exemple, le propriétaire du
fonds et l'exploitant sont des personnes différentes, ce qui donne lieu à des conflits sur le partage de
la compensation).
Nombreuses sont ces situations qui relèvent de la sphère privée et ne devraient en théorie pas intéresser le projet.
Cependant, on peut considérer que le projet est à l'origine de ces situations (qui ne se seraient pas forcément
exprimées s'il n'avait jamais été question de compensation) et doit donc participer à leur traitement, en tout cas
mettre à la disposition des personnes affectées un mécanisme leur permettant de soumettre ces plantes, doléances
et conflits.
A l'inverse, le recours aux tribunaux nécessite souvent des délais longs avant qu'une affaire soit traitée, et
nécessite un mécanisme complexe, avec experts et juristes, qui souvent peut échapper complètement au plaignant
et finalement se retourner contre lui. Enfin, les tribunaux ne sont pas censés connaître de litiges portant sur des
propriétés détenus de façon informelle, qui dans le cas du PDIL vont vraisemblablement constituer la majorité des
cas.
C'est pourquoi le PDIL mettra en place un mécanisme extra judiciaire de traitement des litiges faisant appel à
l'explication et à la médiation par des tiers. Chaque personne affectée, tout en conservant bien sûr la possibilité de
recourir à la Justice Gabonaise, pourra faire appel à ce mécanisme, selon des procédures précisées plus loin. Il
comprendra deux étapes principales:
- L'enregistrement de la plainte ou du litige,
- Le traitement amiable, faisant appel à des médiateurs indépendants du Projet.
L'annexe 9 propose une structure-type pour le registre de plainte. Sur cette base, les PARs et PSRs préciseront la
forme fmale du registre pour chaque sous projet.
Le comité de médiation de secteur devrait se réunir environ une fois par mois, à adapter selon les besoins, en
présence d'un représentant du PDIL
Les PARs et PSRs devront, pour chaque plan de réinstallation, préciser la composition du comité de médiation.
L'accord éventuel sera sanctionné par un protocole signé des parties et dont le président du comité de médiation
se portera garant en signant également.
tentée, ceci avant ou après que le Tribunal soit saisi. Dans le cas où un accord amiable est atteint, la procédure
devant le Tribunal est alors arrêtée.
8 SUIVI ET EVALUATION
Le suivi et l'évaluation sont des composantes clé des actions de réinstallation, et donc du présent cadre de
politique de réinstallation. Ils ont les principaux objectifs suivants:
- Suivi des situations spécifiques et des difficultés apparaissant durant l'exécution, et de la conformité
de la mise en oeuvre avec les objectifs et méthodes défmis dans l'OP 4.12, dans la réglementation
gabonaise, et dans les CPR et les PARs/PSRs;
- Evaluation des impacts à moyen et long terme du réinstallation sur les ménages affectés, sur leur
subsistance, leurs revenus et leurs conditions économiques, sur l'environnement, sur les capacités
locales, sur l'habitat, etc...
Au sens du présent document, le suivi vise à corriger « en temps réel » les méthodes de mise en oeuvre durant
l'exécution du Projet, alors que l'évaluation vise à vérifier si les objectifs généraux des politiques ont été respectés
et à tirer les enseignements de l'opération pour modifier les stratégies et la mise en oeuvre dans une perspective de
plus long terme. Le suivi sera inteme, et l'évaluation exteme.
8.2 Suivi
8.2.2 Indicateurs
Les indicateurs globaux suivants seront utilisés:
- Nombre de ménages et de personnes affectés par les activités du Projet,
- Nombre de ménages et de personnes physiquement déplacés par les activités du Projet,
- Nombre de ménages et de personnes réinstallés par le Projet,
- Montant total des compensations payées.
En outre, des indicateurs socio-économiques seront établis et suivis pour un échantillon de PAPs, par exemple les
suivants:
- Revenu monétaire moyen, et revenu total moyen (avec valorisation de l'autoconsommation),
- Ventilation moyenne des dépenses du ménage,
- Nombre de chômeurs complets,
- Nombre d'enfants scolarisés.
Sur les sites de réinstallation, des indicateurs liés à l'habitat devraient être suivis, par exemple les suivants
- Classification des bâtiments (précaire, traditionnel, amélioré etc..),
- Accès des personnes réinstallées à l'eau potable, à l'électricité.
La valeur initiale de ces indicateurs peut être établie à partir des enquêtes socio-économiques incluses dans le
recensement (Voir dossier recensement en Annexe 6). Par la suite, il sera bon de réitérer ces enquêtes à raison
d'une fois par an par exemple, sur un échantillon de l'ordre de 15 à 20 % des ménages déplacés.
Enfin, comme indiqué au chapitre 6.7, les personnes vulnérables feront l'objet d'un suivi social spécifique.
Un rapport annuel de suivi sera préparé par la Cellule PAPSUT. Les actions de suivi relatives aux activités de
réinstallation ne seront pas nécessairement spécifiques, et pourraient être intégrées dans un suivi plus large de
l'ensemble des activités du Projet.
8.3 EVALUATION
8.3.1 Objectifs
Les documents de référence pour servir à l'évaluation seront les suivants
- Le présent cadre de politique de réinstallation,
- Les lois Gabonaises telles qu'elles sont décrites au chapitre 4,
- Les politiques de la Banque (OP 4.12),
- Les PARs et PSRs qui seront préparés dans le cadre du PDIL.
L'évaluation utilisera les documents et matériaux issus du suivi interne, et en supplément, les évaluateurs
procéderont à leurs propres analyses de terrain par enquêtes auprès des intervenants et des personnes affectées par
le projet.
8.3.2 Processus
L'évaluation de chaque programme de réinstallation entrepris au sein du PDIL sera menée par des auditeurs
extérieurs disposant d'une bonne expérience de la question et si possible des spécificités Gabonaises.
L'association d'auditeurs intemationaux et Gabonais est reconimandable.
Conformément aux dispositions de l'OP 4.12, l'information et la consultation sur le Cadre de Politique de
Réinstallation (CPR) préparé pour le PDIL sera organisée comme suit:
- Diffusion du CPR provisoire pour commentaires aux institutions concernées (Ministère de
l'urbanisme et de l'habitat, Ministère des Finances (service des domaines) de la Planification,
différentes villes concernées par le PDIL etc....),
- Puis réunion de présentation par le consultant aux institutions concernées
- Enfin communication au consultant par le PDIL des commentaires de ces institutions et finalisation
des documents.
Dans la cadre de la préparation des PARs et PSRs, les étapes de consultation et d'information suivantes seront
entreprises (voir également Figures 2 et 3 ci-dessus):
- Diffusion de la date limite au public, lors du démarrage du recensement et/ou de la prise de l'arrêté
de requête en expropriation conformément à la législation gabonaise
- Information initiale, au démarrage de la préparation du PAR ou PSR:
o Information de base sur le projet et l'impact éventuel en terme de déplacement, et sur les
principes de compensation et de réinstallation tels qu'ils sont présentés dans le présent CPR,
o Cette étape devrait prendre la forme d'une réunion publique pour chaque composante donnant
lieu à la préparation d'un PAR ou PSR;
- Enquête socio-économique participative: les études socio-économiques prévues dans le cadre du
recensement des personnes et biens affectées doivent permettre de poursuivre la démarche
d'information des personnes concernées, ainsi que des autorités locales et autres intervenants locaux
(Organisations communautaires, ONGs). En outre, ces enquêtes doivent également permettre de
recueillir les avis, doléances et souhaits de la population sur la réinstallation (voir section 7 du
questionnaire d'enquête ménage, présenté en Annexe 6).
- Consultation sur le PAR ou PSR provisoire: une fois que le document est disponible sous forme
provisoire, il doit être discuté avec les autorités locales et les représentants de la population selon des
formes à examiner au cas par cas (réunion publique, mise en place d'un comité local, etc ... ).
Il est nécessaire que toutes les réunions publiques et autres réunions de consultation soient correctement
documentées. L'annexe 10 présente un cadre qui peut être utilisé tant à la phase de préparation des PARs/PSRs
qu'en phase de mise en oeuvre pour enregistrer et suivre les réunions.
La politique OP 4.12 contient des dispositions relatives à la diffusion publique de l'information, particulière la
mise à disposition du public des PARs et PSRs. Ces dispositions sont les suivantes
En d'autres termes, les PARs et PSRs doivent être mis à la disposition du public:
- localement, c'est à dire au Gabon, dans des sites effectivement accessibles (par exemple les Mairies
et spécialement les mairies d'arrondissement),
- intemationalement, par le biais du centre Infoshop de la Banque, qui diffuse les documents sur le site
web de la Banque et dans les centres de documentation de la Banque.
Tout en conservant un dispositif d'exécution compact centré sur la Cellule PAPSUT, il est proposé de répartir,
dans une certaine mesure, les responsabilités entre:
- Des responsabilités d'ensemble de conception, de préparation et de revue des documents de
planification, au moins en phase initiale, et de mise en oeuvre des actions de réinstallation, confiées à
la Cellule PAPSUT,
- Des responsabilités dans l'exécution au niveau local confiées aux Mairies, moyennant vérification
lors de la préparation des PARs et PSRs des capacités locales, et identification des actions de
renforcement de capacité qui seraient éventuellement nécessaires,
- Des responsabilités qui siéent mieux à des parties externes (suivi, participation à la médiation,
personnes vulnérables, etc....), qui devraient être confiées à une ou plusieurs ONGs.
Actuellement, les capacités en personnel qui sont à la disposition des Mairies demeurent limitées, et les Mairies ne
semblent pas totalement en mesure de prendre en charge la responsabilité complète de la conception et de
l'exécution des programmes de recasement. Il est donc proposé que le PAPSUT prenne la responsabilité
d'ensemble des actions de recasement. En pratique, cela inclut les tâches et responsabilités suivantes:
Il est à noter que dans les 3 villes où le PAPSUT a déjà travaillé (projet PROTOTIPPEE), un point focal a été
constitué sous la forme d'une cellule technique municipale (CTM), qui est chargée de faire le lien entre le
PAPSUT et la mairie et entre la mairie et les populations spécialement pour les projets communautaires. Cet
organe qui va s'étendre aux autres villes du nouveau projet pourrait être la cheville ouvrière de ces différentes
tâches.
Il est proposé que une ou plusieurs ONGs soient sélectionnées pour prendre en charge l'assistance aux personnes
vulnérables (voir détail au chapitre 8).
Les ressources disponibles pour mettre en oeuvre l'ensemble des tâches citées plus haut demeurent faibles, tant au
niveau du PAPSUT que des Mairies. Nous proposons l'organisation suivante, à actualiser en fonction du dispositif
d'exécution final qui sera retenu pour le PDIL, et en fonction de l'envergure réelle des problèmes de
réinstallation:
- Au niveau central (PAPSUT): Affectation de la responsabilité des réinstallations éventuelles à un
des cadres de la cellule PAPSUT (de préférence urbaniste ou ingénieur ayant une bonne expérience
de terrain et une expérience de gestion de projet ou programme à caractère social), et assisté
éventuellement des personnels suivants, si des programmes de réinstallation significatifs apparaissent
devoir être entrepris:
o deux agents dont un sociologue et un travailleur social ayant tous deux une bonne expérience du
travail dans les quartiers pauvres, si possible avec des ONGs,
o un agent administratif (comptable ou similaire).
- Au niveau local: création d'une cellule de recasement dans chacune des Mairies concernées par un
programme de réinstallation significatif, avec un responsable, un travailleur social et un agent
administratif de type comptable ou équivalent, choisis parmi le personnel existant et formés.
Un programme de renforcement des capacités doit être mené, compte tenu de l'expérience actuellement limitée au
Gabon dans le domaine de la mise en oeuvre de telles actions. Les deux actions suivantes sont proposées sur ce
plan:
- Un atelier de formation à organiser au début de l'exécution du PDIL, dont l'organisation devrait être
confiée à un consultant expérimenté dans le domaine de la réinstallation (une semaine de formation
sur études de cas, avec en outre analyse de situations prévues dans le PDIL),
- la Cellule de Coordination devrait être accompagnée tout au long de l'exécution de la réinstallation
par un conseil expérimenté à temps partiel (une mission par trimestre par exemple), si possible
ressortissant d'un pays africain, qui puisse l'aider à formuler ou reformuler ses stratégies, à préparer
des termes de référence, à superviser les consultants, à préparer la planification de ses actions.
11 BUDGET ET FINANCEMENT
11.1 BUDGET
Le budget des actions de réinstallation ne peut être défmi à ce stade, compte tenu du niveau actuel de définition
des sous projets.
En principe, la Banque ne débourse pas pour les compensations en espèces. Ces dermières devront donc être
financées par le Gouvemement Gabonais. Par contre, la Banque peut financer l'assistance à la réinstallation, par
exemple l'aménagement de zones de réinstallation, le crédit à l'habitat sur ces zones, les mesures
d'accompagnement, l'assistance technique et le renforcement de capacités.
Les compensations seront ordonnancées par les Mairies, les budgets correspondants seront mis à la disposition des
Mairies par le Ministère des Finances.
PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
2. OJECTIFS DU PROJET
Le projet comprendrait deux types d'interventions scindés en deux volets
* le volet le plus important serait constitué par des équipements figurant déjà dans le Programme d'Investissement Public.
Leur financement sera donc déjà prévu dans les lois de finances annuelles.
. un deuxième volet serait constitué de projets spécifiques identifiés par les collectivités locales et réalisés avec l'appui
financier des bailleurs de fonds.
Le nouveau projet portera en priorité sur la réalisation de projets « tippables7 » tels que
* les infrastructures d'accès et de désenclavement des quartiers (voirie secondaire et tertiaire)
. les petits ouvrages d'assainissement tertiaire et secondaire;
* les équipements marchands (marchés locaux, gares routières...);
* les équipements sociaux (écoles municipales, dispensaires municipaux, cimetières, etc.)
* les micro-projets communautaires (passerelles, escaliers, aires de jeux, latrines publiques, petits équipements et
infrastructures etc.).
* la formation et le support aux Maîtres d'ouvrage, maîtres d'oeuvre et PME;
. la mise en place de mécanisme de promotion et de développement des PME des métiers du BTP.
La construction ou l'aménagement de ces divers ouvrages et/ou équipements pourrait entraîner d'éventuels déplacements de
population et la nécessité de compenser les biens détruits ou expropriés. Les consultants devront préparer un document cadre de
politique de réinstallation des populations déplacées compatibles avec les lois et directives nationales et locales et conformes aux
directives de la Banque mondiale en matière de réinstallation involontaire des populations (OP/BP 4.12). Ces directives indiquent,
qu'en cas de déplacement involontaire de population, les procédures de réinstallation doivent être accomplies de manière
satisfaisante avant le démarrage des travaux. Des mesures appropriées doivent également être prises afin de rétablir les revenus et
ressources des personnes affectées.
3. TACHES A ACCOMPLIR
Un document cadre de politique de réinstallation décrivant les principales causes possibles de déplacement et les mesures spécifiques
pour en compenser les impacts devra être préparé et soumis à revue de la Banque mondiale avant la mission d'évaluation du projet.
La nature des compensations et de l'appui aux populations est évaluée sur la base du principe qu'aucun ménage affecté ne doit subir
de pertes consécutives à la réalisation du projet ou du sous-projet.
Le document cadre de politique de réinstallation doit clarifier les principes qui sous-tendent le processus de réinstallation, les
arrangements organisationnels, les critères d'éligibilité à appliquer dans chaque type de sous-projet à mettre en oeuvre dans la phase
de réalisation du projet. Les plans de réinstallation spécifiques à chaque projet ou sous projet, conformément au document cadre de
réinstallation, sont ensuite préparés et soumis à la Banque mondiale pour approbation au fur et mesure que les informations sur le
projet se précisent.
Le document cadre de réinstallation couvre les points suivants, conformément aux directives OP 4.12, paras. 2 et 4
(a)une brève description du projet et des composantes pour lesquelles une acquisition foncière et des mécanismes de réinstallation
sont requis, un exposé des motifs qui explique pourquoi le plan complet de réinstallation de population ou le plan sommaire ne peut
être préparé avant l'évaluation du projet;
(b) Les principes et objectifs qui gouvernent la préparation et la mise en oeuvre du processus de réinstallation;
(c) Une description du processus de préparation et d'approbation des plans de réinstallation;
(d) dans la mesure du possible, une estimation du nombre et des catégories de personnes à déplacer;
(e) Les critères d'éligibilité pour définir les différentes catégories de personnes à déplacer;
(f) le cadre légal, en passant en revue la concordance entre les lois et réglementations nationales et les directives de la Banque
mondiale ainsi que les mesures à prendre pour combler les insuffisances entre les textes
(g) les méthodes pour évaluer les biens affectés;
7Un projet est dit « tippable » quand il est réalisé selon les procédures TIPPEE (appel d'offre et attribution à l'offre évaluée la moins
disante, utilisation des méthodes à haute intensité de main d'oeuvre, etc.)
Georges Jay - Frédéric Giovannetti 44 Février2005 - Révision I
PDIL /PAPSUT- Gabon - Cadre de Politiquede Réinstallation
(h) les procédures organisationnelles pour octroyer y compris, dans le cas d'agences intermédiaires, les responsabilités du privé, du
gouvemement et des éventuelles agences;
(i) une description du processus de mise en oeuvre avec les différentes étapes liant l'exécution physique du projet et le processus de
réinstallation;
(j) une description des mécanismes de plainte et réclamation;
(k) une description des mécanismes pour le financement de la réinstallation, y compris l'estimation des coûts (définiton et révision),
les flux financiers et les dispositions relatives aux imprévus;
(1)une descripton des mécanismes de consultation et de participation des personnes déplacées pour la planification, la mise en oeuvre
et le suivi/évaluation du projet;
(m) les mécanismes de suivi par l'agence d'exécution et, si besoin est, par des structures de suivi indépendantes
(n) le modèle à appliquer pour les plans de réinstallation particuliers aux sous-projets.
4. SUIVI ET EVALUATION
Le consultant décrira un plan simple de gestion des risques et un modèle de suivi de l'évaluation des impacts sociaux du projet, y
compris les dispositions institutionnelles, les outils et méthodes les coûts et la périodicité des évaluations.
8. RAPPORTS ATTENDUS
Le mandat devra permettre de produire un document Cadre de réinstallation des populations déplacées dans le cadre du nouveau
projet.
Les consultants proposeront d'abord au plus tard deux (2) semaines au plus tard après le début de la mission un rapport provisoire de
Cadre de Réinstallation des populations déplacées. Un projet de plan figure en annexe.
Le document définitif devra être soumis au PAPSUT une semaine après qu'il ait formulé ses remarques et ses suggestions.
Le consultant produira le rapport provisoire en 6 exemplaires et le rapport final en 10 exemplaires avec version électronique et copies
sur disquettes en format Word et/ou Excel. La version finale comportera en plus, si possible, un sommaire exécutif en Anglais.
Compte tenu du caractère nouveau de cet outil, le consultant devra travailler, dans l'objectif d'un transfert de compétences, avec un
ou deux consultants locaux.
Directeur
PAPSUT Libreville Technique Christian PIRON 765830
PAPSUT
PAPSUT Libreville Chargé d'Etude Auguste BUSAMBA 765830
Ministère du
Tourisme et de Libreville Directeur des Jean MAVOUNDJI 72 85 04
l'artisanat
Directeur des
Ministère des Libreville Travaux Neufs Marcel MAMADOU LIRA 23 55 24
Travaux Publics Routiers
Ministère de
l'Intérieur et de la Libreville MCnser d Michel ONDO NDONG 94 79 37
Décentralisation
Ministère de
M'ionmisre, des Chef de Projet
I'Economie, des Libreville Registre Foncier Marc Mervaillie 20 74 55
Finances du Budget Urbain
et de la Privatisation
Ministère de
l'Habitat du Libreville Directeur de Venant NGUEMA OBAME 39 08 05
Cadastre et de L'UrbaVMsme
I'Urbanisme
Ministère de Directeur Général
l'Habitat du .r. des Travaux . MENVIE
Cadastre et de Libreville Topographique et Chrstan M'OBAME 62 28 04
l'Urbanisme du Cadastre
Mairie de Libreville Libreville Responsable CTM Christian MAROGA 03 18 97
Mairie de Libreville Libreville Agent CTM Fabrice MOURE 52 67 71
Mairie de Port Port Gentil 1er Adjoint Maire André Jules RETENO
Gentil__ _ _ _ _ _ _
Mairie deMar é
Lamrénéde Lambaréné Maire Augustin AWORET 29 50 42
Lambaréné Arrondissement
Mairie de Maire 2ième
L éLambaréné .Arrondissement
Pascal LEMINDAH
Mairie de Directeur
Lambaréné Lambaréné Administratif et Léandre OKOKO 102507
Financier
Mairie de 1er Adjoint au
Lambaréné Lambaréné Maire ]er Elie Gervais NDONG 148080
Arrondissement
Mairie de _ 4 ème Adjoint au Jave
Maibaréé
dLambaréné Ai Janvier NGYE ENGONE 341094
Lambaréné Madre
Mairie de
Franceville Franceville Maire Central Maurice NDZIBA 97 34 94
Mairie de Franceville 3'êm' Adjoint auiDieudonné WAYHI Il 57 30
Mraneiriedeir
FraneirieMairie.de Frnevle
Franceville Responsable
ResponsC de la Paul MOUKIAMA 61 51 43
Franceville CTM
Ministère de Directeur
l'Habitat de Provincial de
l'rbianit d u Franceville l'Haitat de Francis NKOGHE 04 29 73
I'Urbamisme et du l'Habitat et de
Cadastre I'Urbanisme
Ministère de
l'Habitat de Directeur
l'Urbanisme et du Franceville Provincial du Bertrand Alain 95 95 02
Cadastre Cadastre
Directeur
Mairie d'Oyem Oyem Provincial de Jean Louis MINKOUE 91 023 42
l'Urbanisme et de
l'Habitat
Directeur
Provincial du
Marie d'Oyem Oyem Cadastre et des Fidèle MOUITY 21 45 90
Travaux
Topographiques
Marie d'Oyem Oyem Directeur de Leandry ONDO ESSONO 87 52 13
Cabinet du Maire Thierry
Selon le décret n° 846/PR/MAEDR du 8 Août 1979 fixant les indemnisations à verser en cas de destruction
obligatoire des cultures.
5. AGRUMES
a) orangers, mandariniers, pamplemoussiers, citronniers en plantation:
jeune PIED 14 000
adultes PIED 8 000
b) Isolés:
- Fiche Parcelle
- Fiche Bâtiment
No DE RECENSEMENT PROVINCE
DATE VILLE
DOSSIER CONTRÔLÉ ARRONDISSEMENT
PAR
No DE RECENSEMENT LOCALITÉ
DATE NOM DU CHEF DE
MÉNAGE
1 Chef de
ménage
10
il
PDIL - ENQUÊTE MÉNAGE
No DE RECENSEMENT LOCALITÉ
DATE NOM DU CHEF DE
MÉNAGE
Pièce d'identité:
Situation matrimoniale : (entourer bonne réponse) marié (nombre d'épouses) _ célibataire divorcé veuf
Ethnie: Religion:
Village de naissance:
Niveau d'alphabétisation:
1 2 3 4
sait lire et écrire sait lire et écrire sait lire et écrire couramment analphabête
couramment en Français couramment en Arabe en langue nationale
(entourer bonne réponse)
Niveau d'étude:
1 2 3 4 5 6
aucun primaire non achevé primaire achevé secondaire non achevé secondaire achevé supérieur
No DE RECENSEMENT LOCALITÉ
DATE NOM DU CHEF DE
MÉNAGE
i Chef
10
No DE RECENSEMENT LOCALITÉ
DATE NOM DU CHEF DE
MÉNAGE
rN IOUT 1~~~~~~~~~~
IJ
PDIL - ENQUÊTE MÉNAGE
No DE RECENSEMENT LOCALITÉ
DATE NOM DU CHEF DE
MÉNAGE
REVENUS MONETAIRES
Résumer pour chacun des membres du ménage les revenus monétaires générés durant l'année 2003, en Francs
CFA pour l'ensemble de l'année. Indiquer dans chaque case les revenus monétaires générés en FCFA par an pour
chacune des activités de chacun des membres du ménage. Fournir les calculs annexes sur un feuillet séparé à
agrafer au questionnaire, si nécessaire.
i Chef
9_
10
Qualifier les revenus monétaires de l'année 2003 par rapport à une année moyenne
meilleurs / moyens / pires (entourer la bonne réponse)
PDIL - ENQUÊTE MÉNAGE
No DE RECENSEMENT LOCALITÉ
DATE NOM DU CHEF DE
MÉNAGE
Résumer pour chacun des membres du ménage les revenus non monétaires (produits agricoles auto-consommés,
résultat d'échange ou troc, etc...) générés durant l'année 2003. Indiquer dans chaque case les revenus monétaires
générés (en FCFA par an) pour chacune des activités de chacun des membres du ménage.
i Chef
10
Qualifier les revenus non monétaires de l'année 2003 par rapport à une année moyenne
meilleurs / moyens / pires (entourer la bonne réponse)
PDIL - ENQUÊTE MÉNAGE
No DE RECENSEMENT LOCALITÉ
DATE NOM DU CHEF DE
MÉNAGE
Fournir au verso de la présente page la valorisation monétaire en Francs CFA des revenus non monétaires, à faire
avec la personne soumise à enquête.
DEPENSES DU MENAGE
Fournir la liste des principales dépenses du ménage en 2003, en Francs CFA par an, sur la base de la classification
suivante
Santé et soins
Logement (réparations, autres):
o
O
0~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
PDIL - ENQUÊTE MÉNAGE
No DE RECENSEMENT LOCALITÉ
DATE NOM DU CHEF DE
MÉNAGE
t TERRE
u Identifier toutes les parcelles occupées et/ou utilisées par le ména2e avec le chef de ména2e sur la base du
' tableau ci-dessous puis visiter les parcelles et remplir une FICHE PARCELLE pour chaque parcelle
X potentiellement affectée
# Localisation (nom et coordonnées) Potentielle Surface (m2) Usage (*) Régime d'occupation
ment (*
affectée
(Oui/Non)
L4
(*) I 2 3 4 5 6 7
jardin bas-fond champ extérieur pâture brousse ou jachère habitation autre - à preciser
1 2 3 4 S 6
propriété titrée propriété non titrée location métayage occupation autre- à préciser
(traditionnel) (paiement loyer (paiement loyer sans autorisation
en espèces) en nature)
No DE RECENSEMENT LOCALITÉ
DATE NOM DU CHEF DE
MÉNAGE
BATIMENTS
,, Identifier tous les bâtiments occupés et ou utilisés par le ménaye avec le chef de ménage sur la base du
E tableau ci-dessous, puis visiter les bâtiments et remplir une FICHE BATIMENT pour chaque bâtiment
B potentiellement affecté
< Liste des bâtiments utilisés et/ou occupés par le ménage - inclure les bâtiments loués à d'autres
< # Localisation (nom) Potentiellement Nature et usage (*) Surf. totale Régime d'occupation
affecté (Oui/Non) (
t3
,E4
826
<<> (*) I 2 3 4 5
habitation annexe habitation bâtiment bâtiment à usage autre - à préciser
(préciser nature) pour activité agricole ou élevage
*«; (**) 1 2 3 4 5
propriété location location occupation sans autorisation autre - à préciser
à titre onéreux à titre gratuit
PDIL - ENQUÊTE MÉNAGE
No DE RECENSEMENT LOCALITÉ
DATE NOM DU CHEF DE
MÉNAGE
CHEPTEL
(*) 1 2 3 4 5
sédentaire intensif sédentaire extensif transhumant nomade autre - à préciser
(**) 1 2 3 4 5
viande lait oeufs épargne autre - à préciser
Personnes handicapées ou chroniquement malades dans le ménage et information sur leur handicap/maladie:
Très jeunes enfants (moins de 2 ans) dans le ménage et information sur leur santé:
Personnes de plus de 65 ans dans le ménage et information sur leur état physique:
SECTION 6- DIVERS
No DE RECENSEMENT LOCALITÉ
DATE NOM DU CHEF DE
MÉNAGE
Participez vous à des activités communautaires telles que caisse villageoise, coopérative, association de
jeunes ou de femmes, autre:
Dans l'hypothèse où le Projet nécessiterait votre déplacement et votre réinstallation, quels sont souhaits sur
les points suivants (poser les questions sous forme ouverte, ne suggérer les réponses que si la personne
demeure sans réponse):
- Si ailleurs, où:
- Conditions de réinstallation:
NO PARCELLE PROVINCE
DATE VILLE
CONTRÔLÉE PAR ARRONDISSEMENT
NOM DU CHEF DE QUARTIER
MÉNAGE:
Reporter les dimensions caractéristiques en mètres - Indiquer la position des bâtiments et de quelques autres
points caractéristiques (grands arbres, etc...):
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Photo référence:
Utilisateur BAC- -
Régime d'occupation:
1 2 3 4 5 6
propriété titrée propriété non titrée location métayage occupation sans autorisation autre - à préciser
PDIL - FICHE PARCELLE
No PARCELLE PROVINCE
DATE VILLE
CONTRÔLÉE PAR ARRONDISSEMENT
NOM DU CHEF DE QUARTIER
MÉNAGE:
Destination
1 2 3 4 5 6 7
jardin bas-fond champ extérieur pâture brousse ou jachère habitation autre - à préciser
Utilisation effective
1 2 3 4 5 6 7
jardin bas-fond champ extérieur pâture brousse ou jachère habitation autre - à préciser
Autres structures (puits, abris temporaires, latrines, douches, cuisine, hangars, clôture, tombeaux, autres)
Nature Dimensions Etat Observations
2
3
4
8
5
6
7
8
PDIL - FICHE PARCELLE
NO PARCELLE PROVINCE
DATE VILLE
CONTRÔLÉE PAR ARRONDISSEMENT
NOM DU CHEF DE QUARTIER
MÉNAGE:
Remplir le tableau ci-dessous en comptant tous les arbres d'un type donné, un « type » étant défini comme par
exemple « Jeune manguier en bon état ». Remplir, par exemple, une ligne pour tous les « Jeunes manguiers en bon
état » et une autre pour tous les « Manguiers adultes en bon état ». Inclure les arbres de brousse non cultivés se
trouvant sur la parcelle.
NO Espèce (nom français ou nom local) Adulte / Jeune / Etat (Bon/ Moyen/ Comptage Propriétaire
Plant Médiocre) (nom/prénom)
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
PDIL - FICHE PARCELLE
NO PARCELLE PROVINCE
DATE VILLE
CONTRÔLÉE PAR ARRONDISSEMENT
NOM DU CHEF DE QUARTIER
MÉNAGE:
Remplir le tableau ci-dessous uniquement pour les cultures effectivement observées sur la parcelle. Ne pas inclure
les cultures éventuellement pratiquées à d'autres saisons que celle d'observation si elles ne sont pas effectivement
observées lors du comptage.
10
Si la parcelle n'est pas cultivée lors de la visite, interroger l'usager ou le propriétaire sur son utilisation
habituelle:
No PARCELLE PROVINCE
DATE VILLE
CONTRÔLÉE PAR ARRONDISSEMENT
NOM DU CHEF DE QUARTIER
MÉNAGE:
X 0
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...
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Occupant BAC -
Occupant BAC -
Occupant BAC -
Occupant BAC -
Occupant BAC -
Régime d'occupation:
'1 2 3 4 5
pleine propriété location location occupation sans autorisation autre - à préciser
à titre onéreux à titre gratuit
No PARCELLE PROVINCE
DATE VILLE
CONTRÔLÉE PAR ARRONDISSEMENT
NOM DU CHEF DE QUARTIER
MÉNAGE:
I 2 3 4 5
époux/épouse enfant autre parent locataire autre (à préciser
dans le tableau)
PDIL - FICHE BÂTIMENT
No PARCELLE PROVINCE
DATE VILLE
CONTRÔLÉE PAR ARRONDISSEMENT
NOM DU CHEF DE QUARTIER
MÉNAGE:
Etat général
I 2 3 4 5
neuf ou quasi neuf bon utilisable mais médiocre non utilisable en ruine
mais réparable
Observations éventuelles sur l'état général
Standing général
1 2 3 4
habitat modeme habitat modeme habitat rural autre
de standing sans standing traditionnel préciser
Etat en détail
Matériaux Etat Observations
Sol
Murs
Toiture
Ouvertures (portes et
fenêtres)
* Typologie
mnatériaux à utiliser:
Sol : Terre battue / Ciment / Carrelage / Pas encore
Murs: Torchis / Briques de terre / Briques de terre enduit ciment / Briques de ciment I Briques de ciment
enduit ciment / Autre
Toit: Paille / Tôle / Tuiles / Tôles & plafonds I Pas de toit
* Etat noter de 1 (très bon) à 4 (très mauvais) dans le tableau ci-
dessus
PDIL /PAPSUT- Gabon - Cadre de Politique de Réinstallation
6. Evaluation et compensation des pertes. Méthodologies d'évaluation destinées à déterminer le coût intégral
de remplacement, description des méthodes et niveaux de compensation prévus par la législation locale, et
mesures nécessaires pour parvenir à l'indemnisation au coût intégral de remplacement
7. Mesures de réinstallation:
7.1 Description des mesures prévues (indemnisation et/ou réinstallation) pour assister chacune des
catégories de personnes affectées
7.2 Sélection des sites de réinstallation, préparation des sites, et réinstallation, en incluant la description
des alternatives
7.3 Mécanismes légaux d'attribution et de régularisation foncière pour les réinstallés
7.4 Habitat, infrastructure, et services sociaux
7.5 Protection et gestion de l'environnement
7.6 Participation communautaire, participation des déplacés, participation des communautés hôtes
7.7 Intégration des réinstallés avec les populations hôtes. Mesures destinées à alléger l'impact du
réinstallation sur les communautés hôtes
7.8 Mesures spécifiques d'assistance destinées aux personnes et groupes vulnérables
8. Procédures de gestion des plaintes et conflits. Sur la base des principes présentés dans le présent Cadre de
Politique de Réinstallation, description de mécanismes simples et abordables pour l'arbitrage et le
règlement par des tierces parties des litiges et conflits relatifs à la réinstallation. Ces mécanismes doivent
prendre en compte les recours judiciaires effectivement possibles et les mécanismes traditionnels de
règlement des conflits.
9. Responsabilités organisationnelles. Le cadre organisationnel pour la mise en oeuvre du réinstallation,
notamment l'identification des organismes responsables des mesures de réinstallation, les mécanismes de
coordination des actions, et les mesures de renforcement de capacités, ainsi que les dispositions relatives au
transfert aux autorités locales ou aux réinstallés eux-mêmes de la responsabilité des équipements ou
services créés par le Projet, etc..
10. Calendrier de mise en oeuvre, couvrant toutes les actions depuis la préparation jusqu'à la fm de la mise en
oeuvre, y compris les dates pour la délivrance aux réinstallés des actions du projet et des diverses formes
d'assistance prévues. Le calendrier doit indiquer comment les actions de réinstallation sont liées au
calendrier d'exécution de l'ensemble du projet
Il. Coût et budget. Tableaux des coûts par action pour toutes les activités prévues pour la réinstallation, y
compris les provisions pour inflation, croissance de la population, et autres imprévus. Prévisions de
dépense, source de fmancement et mécanismes de mise à disposition des fonds.
12. Suivi et évaluation. Organisation du suivi des actions de réinstallation par l'organisme chargé de la mise en
oeuvre, intervention d'agences externes pour le suivi, information collectées, notamment indicateurs de
performance et mesure des résultats, ainsi que de la participation des personnes déplacées au processus de
réinstallation.
Selon l'ampleur du déplacement, un PSR devrait comprendre entre 10 et 25 pages y compris les annexes.
Plai2nant:
Norm, prénom:
Localité de résidence
N° ménage:
Date Lieu:
Participants Projet:
8 Faire circuler une feuille de présence avec signatures et archiver cette feuille de présence avec la présente fiche de réunion.
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13