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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

FACULTE DES SCIENCES ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES


ET TECHNIQUES ET MEDECINE VETERINAIRES DE
DAKAR (EISMV)

Année 2007 N°:06

QUALITE NUTRITIONNELLE DES PROVENDES A BASE


D’AMANDE DE COTON CHEZ LES POULETS DE CHAIR:
ETUDE COMPARATIVE DES VARIETES
«GLANDLESS» ET «GLANDED»

MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES


APPROFONDIES DE PRODUCTIONS ANIMALES

Option: Zootechnie - Alimentation - Economie

Présenté et soutenu publiquement le 22 Juin 2007 à 09h à l’EISMV


Par
Issa Youssouf Adoum
Né le 27 Septembre 1970 à Moundou (Tchad)

MEMBRES DU JURY

PRESIDENT : M. Louis Joseph PANGUI


Professeur à l’EISMV de Dakar

MEMBRES : M. Malang SEYDI


Professeur à l’EISMV de Dakar
M. Bhen Sikina TOGUEBAYE
Professeur à la FST (UCAD)

DIRECTEUR : M. Abdoulaye DIENG


DE MEMOIRE Maître Assistant à l’ENSA de Thiès

CO-DIRECTEUR : M. Ayao MISSOHOU


Maître de Conférences Agrégé
à l’EISMV de Dakar
DEDICACE

Je dédie ce modeste travail à:

) ma famille au sens africain du terme ;


) mes amis (es) ;
) mon homonyme Issa Zakaria ;
) Au Tchad, à qui je souhaite paix et prospérité.

i
REMERCIEMENTS

C’est avec une profonde gratitude que je remercie tous ceux qui ont aidé, de
quelque façon que ce soit, de réaliser ce travail.
¾ Nous remercions avant tout Dieu (‫ )أﷲ‬de sa grâce.
¾ Au Professeur, Louis Joseph PANGUI, de nous avoir honoré en acceptant
de présider ce jury;
¾ Au Professeur, Malang SEYDI, de nous avoir formé et transmis le savoir
avec la qualité scientifique et humaine, que Dieu vous donne une longue
vie;
¾ Au Professeur, Bhen Sikina TOGUEBAYE, en acceptant de siéger dans
ce jury et pour tous les sages conseils et appuis scientifiques que vous ne
cessez d’apporter aux jeunes chercheurs que nous sommes, vous restez
une référence pour nous;
¾ Au Dr, Abdoulaye DIENG, Directeur de l’UFR SADR et conseiller du
Ministre de l’élevage, d’avoir dirigé ce travail de bout en bout avec
simplicité et disponibilité hors du commun, malgré votre calendrier hyper
chargé, que ce travail soit l’expression de notre profonde reconnaissance;
¾ Au Professeur, Ayao MISSOHOU, d’avoir accepté codiriger ce travail
malgré ses multiples occupations, votre rigueur scientifique et votre
amour du travail bien fait ont forcé mon admiration;
¾ Au corps professoral de L’EISMV pour la qualité de savoir qui nous ont
transmis;
¾ A l’IUSTA et à la Coopération Française de nous avoir permis cette
formation;
¾ A l’ex ENSA de Thiès de nous avoir accueilli en son sein et à travers elle,
le Projet PIC COTON de nous avoir permis la réalisation de ce travail;
sans oublier le personnel du DPA;

¾ Aux étudiants Tchadiens de l’EISMV ainsi qu’à la promotion 2005/2006;

¾ A Mahamat Béchir pour ses conseils et son appui sur toutes les formes;

¾ Au Dr Khadidja Attimer pour son appui, soutien et encouragement;

¾ Mes admirations pour mes petits frères : Abakar Mouaz et Moustapha


Rozzi, Djida A.C, Mht, Oumar, Mht Issa, Mht Moussa, Ahmat pour votre
sens de responsabilité malgré vos jeunes âges;

Mes parents, mes amis (es) et tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à
l’aboutissement de ce travail.

ii
ABREVIATIONS

a: apparente
ANOVA : Analyse Of Variance
°C : Degré Celsius
Ca : Calcium
CATE : Centre d’Application des Techniques d’Elevage
CB : Cellulose Brute
CD : Coefficient de Digestibilité
Ce : Cendre
SME/CNA: Sénégal, Ministère de l’Elevage, Centre National d’Aviculture
CUD : Coefficient d’Utilisation Digestive
DPA : Département de Productions Animales
EM : Energie Métabolisable
ENSA : Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture
FB : Fibre Brute
FCFA: Franc de Communauté Financière Africaine
IEMVT : Institut d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux
INRA : Institut National des Recherches Agronomiques
ITAVI : Institut Technique de l’Aviculture
K: Potassium
kg : kilogramme
Kcal : Kilocalorie
LN : Latitude Nord
LO : Longitude Ouest
MSA : Matière Sèche Analytique
MG : Matière Grasse
mn : minutes
MO : Matière Organique
MS : Matière Sèche
Na : Sodium
O: Ouest
P: Phosphore
0,75
P : Poids métabolique
p.100 : pour cent (%)
PB : Protéines Brutes
PDI : Protéines Digestibles dans l’Intestin
ppm : partie pour mille (mg/kg)
UF : Unité Fourragère
R: Aliments (% de substitution de l’amande)
r: réelle

iii
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Localisation géographique de la zone d’étude………………..……..15
Figure 2: Cages à métabolisme et ses accessoires………………………..……17

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Comparaison des valeurs relatives des éléments constitutifs de la


graine de coton et de ses dérivés …………………………………06
Tableau II: Normes de variation du rapport EM/PB pour poussins et
poulets………………………………………………......13
Tableau III: Apports recommandés pour poulets de chair…………………...14
Tableau IV : Répartition des animaux par lot selon le type d’aliment…...…16
Tableau V: Ingestion MS en g/Kg P0,75(Aliments démarrage)..…………..…...21
Tableau VI: Ingestion MS en g/Kg P0,75 (Aliments finition)………….…….21
Tableau VII: Coefficient de digestibilité (%) de la MS (Aliments démarrage).22
Tableau VIII: Coefficient de digestibilité (%) de la MS (Aliments finition)..22
Tableau IX: Coefficient de digestibilité (%) de la MO (Aliments
démarrage)....23
Tableau X: Coefficient de digestibilité (%) de la MO (Aliments finition)….23
Tableau XI: Coefficient de digestibilité (%) de MG (Aliments démarrage)….24
Tableau XII: Coefficient de digestibilité (%) de MG (Aliments finition)…..24
Tableau XIII:Coefficient de digestibilité (%) de l’EM (Aliments démarrage).25
Tableau XIV: Coefficient de digestibilité (%) de l’EM (Aliments finition)… 25
SOMMAIRE

INTRODUCTION ……………………………………………………………01

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

CHAPITRE I: MATIERES PREMIERES UTILISEES EN ALIMENT-


ATION DES VOLAILLES……………...……………………………………03
I.1 Sources d’énergie: Céréales et sous produits ………………………………03
I.1.1 Maïs……………………………………………………………….…….03
I.1.2 Blé tendre……………………………………………………………….03
I.1.3 Sorgho…………………………………………………………………..03
I.1.4 Mil………………………………………………………………………04
I.1.5 Sous produits des céréales (les sons)…………………………………...04
I.2 Sources de protéines……..………………………………………………….04
I.2.1 Farine de poisson………………………………………………………..04
I.2.2 Tourteaux et graines ……………………………………………………04
I.2.2.1 Tourteau d’arachide………………………………………………..04
I.2.2.2 Graine de coton…………………………………………………….05
I.2.2.3 Amande de coton…………………………………………….…..…05
I.2.2.4 Tourteau de coton………………………………………….……….05
I.2.3 Digestion des rations contenant du tourteau de coton………….………..06
I.2.4 Les facteurs anti-nutritionnels du coton ………………..….…………....06
I.2.5 Effet du tourteau de coton sur la croissance des volailles…….…………07

CHAPITRE II : BASES PHYSIOLOGIQUES DE LA DETERMINATION


DES BESOINS NUTRITIONNELS ………………………………………...08
II.1 Notion de valeur alimentaire……………………………………………….08
II.2 Ingestibilité des aliments……………….………………………………….08
II.3 Digestibilité des nutriments……….……………………………………….08
II.3.1 Mesure de la digestibilité ……………………………………………..09
II.3.2 Facteurs de variation de la digestibilité……………………………….10
II.3.3 Facteurs intrinsèques liés à l’animal…………………………………..11
II.3.3.1 Espèce animale/race………………………………………………11
II.3.3.2 Spécialisation d’aliments ingérés..……………………………….11
II.3.3.3 Age ……………………………………………………………….11
II.3.3.4 Etat sanitaire……………………………………………………...11
II.3.4 Facteurs extrinsèques …………………………………………………11

CHAPITRE III: BESOINS NUTRITIONNELS DES VOLAILLES……...12


III.1 Différents besoins de la volaille…………………………………………..12
III.1.1 Besoins en énergie de poulets de chair…………………………...12
III.1.2 Besoins en protéines de poulets de chair ………………………...14
III.1.3 Besoins en minéraux de poulets de chair ………………………..14
v
III.1.4 Besoins en vitamines de poulets de chair ………………………..14
III.1.5 Besoins en eau de poulets de chair ………………………………14

DEUXIEME PARTIE : EXPERIMENTATION

CAHPITRE I: MATERIEL ET METHODES…………………...15


I.1 Site expérimental……………………………………………………………15
I.2 Produits étudiés……………………………………………………………..15
I.3 Animaux utilisés et dispositif expérimental………………………………...16
I.4 Installation (Cages à métabolisme)…………………………………………16
I.5 Mode opératoire…………………………………………………………….17
I.5.1 Phase préexpérimentale…………………………………………………17
I.5.2 Phase expérimentale …………………………………………….……...17
I.6 Calcul du cœfficient de digestibilité des aliments ………………………….18
I.7 Détermination de l’énergie métabolisable………………………………….18
I.8 Analyses de laboratoire……………………………………………….…….19
I.8.1 Echantillons d’analyse…………………………………………….……19
I.8.2 Détermination de la matière sèche (MS) ………………………………19
I.8.3 Détermination de la matière organique (MO) …………………………19
I.8.4 Dosage de la cellulose brute (CB) ……………………………………...19
I.8.5 Détermination de la matière grasse (MG) ……………………………...20
I.8.6 Détermination des protéines brutes (PB) ………………………………20
I.9 Analyses statistiques………………………………………………………..20

CHAPITRE II: RESULTATS ET DISCUSSION……………………….....21


II.1. Ingestion de la matière sèche (MS)………………………………………..21
II.2 Digestibilité des différents nutriments……………………………………..22
II.2.1 Digestibilité de la matière sèche……………………………………….22
II.2.2 Digestibilité de la matière organique…………………………………..23
II.2.3 Digestibilité de la matière grasse………………………………………24
II.2.4 Digestibilité de l’énergie métabolisable……………………………….25

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS……………………………..26

BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………..………. 27

ANNEXES……………………………………………………………………30

vi
PREMIERE PARTIE
Synthèse Bibliographique
RESUME

Titre: Qualité nutritionnelle des provendes à base d’amande de coton chez


les poulets de chair: étude comparative des variétés « glandless » et
« glanded »

Quatre tests sur la qualité nutritionnelle de deux variétés d’amande de coton


avec gossypol (glanded) et sans gossypol (glandless), ont porté sur quarante (40)
poulets de chair hybrides non sexés, âgés de 5 semaines, pesant 1,9 kg et répartis
en huit (8) lots de cinq (5) individus dans de box individuels. L’aliment de base
(démarrage et finition) est de composition identique pour tous les lots et ne se
différencient que par le type d’amande de coton dont trois niveaux
d’incorporation ont été étudiés : 6,25; 12,50 et 18,75% de la ration.
En outre, l’effet de substitution du tourteau d’arachide par l’amande de coton est
étudié pour chaque variété du coton, à trois niveaux : 25, 50 et 75% de
substitution, successivement dans les aliments démarrage et finition.
Les essais 1 et 3, respectivement, les provendes «glandless» et «glanded» de la
phase démarrage, ont montré une différence significative (P<0,05) entre les deux
aliments selon le niveau d’incorporation sur la consommation alimentaire et
entre les digestibilités de la MS, MO, MG, et EM.
Les expériences 2 et 4, ont servi à tester l’effet de substitution de deux variétés
d’amande de la phase finition. Il en résulte que les aliments sans gossypol,
titrant 18,75; 12,5 et 6,25% d’amande, respectivement, ont donné des meilleurs
résultats (P<0,05) comparativement à ceux des provendes glanded de la même
phase.
Sur l’ensemble des tests, la meilleure consommation alimentaire et les
meilleures digestibilités, sont obtenues avec les aliments glandless incorporés à
18,75% aussi bien en démarrage que finition.

Mots clés: Qualité nutritionnelle; Amande de coton; substitution; Gossypol;


Poulets de chair.
INTRODUCTION

Au cours de ces dernières années, la filière avicole sénégalaise a connu un


développement spectaculaire, notamment sa composante moderne, grâce à
l’accroissement des investissements privés qui sont de l’ordre de 30 milliards
FCFA (Mamadou, 2007). Cet essor s’explique, en partie, par l’incapacité de la
filière bétail-viande à satisfaire la demande locale en protéines d’origine
animale.

Ainsi, une aviculture semi-industrielle de proximité dans l’espace urbain et


périurbain s’est développée. La région de Dakar concentre l’essentiel de cette
activité (Cardinale et al., 2000).

En 2005, la production nationale de viande de volaille industrielle a été de 9203


tonnes, représentant un chiffre d’affaires de l’ordre de 13,8 milliards de F CFA
(SME/CNA, 2006).

L’amélioration de la productivité a permis de réduire les coûts de production et


aujourd’hui, le poulet produit par ces élevages modernes fournit un bon marché
aux consommateurs sénégalais (Cardinale et al., 2000).

L’alimentation constitue le facteur déterminant de cette production, en raison de


sa part dans les comptes d’exploitation (80% des charges variables) et des
difficultés d’approvisionnement en matières premières. Jusqu’à présent, la
dépendance à l’importation des matières premières telles que le maïs (représente
60% du besoin global en matières premières), le soja et autres concentrés
essentiels constituent une contrainte majeure à l’expansion et à la compétitivité
de la filière avicole (SME/CNA, 2006).

La valorisation des matières premières et sous produits disponibles localement


pourrait permettre de réduire cette dépendance vis-à-vis de l’étranger, tout en
améliorant la compétitivité du secteur par la baisse des coûts de production
(M’Pouok, 1999). En effet, de nombreux produits agricoles et agro-industriels
utilisables dans la fabrication de provendes pour volailles sont disponibles au
Sénégal (Le Grand, 1988). Cependant, la méconnaissance de leur valeur
alimentaire, limite leur emploi.

La qualité des aliments pour volailles est généralement incertaine du fait de


l’absence de contrôle officiel permanent (Cissé et al., 1997).

Parmi les matières premières locales figurent les sous produits de coton,
notamment la graine et l’amande du coton.

Les études menées depuis quelques années au sein de Département de


Production Animale (DPA) de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture
(ENSA) visent à créer un référentiel pour l’ensemble des produits disponibles
localement.

Le présent travail, intitulé “Qualité nutritionnelle des provendes à base


d’amande de coton chez les poulets de chair: étude comparative des variétés
« glandless » et « glanded » ’’ s’inscrit dans ce cadre et concerne l’amande de
coton.

Les objectifs visés sont :


¾ de déterminer la valeur nutritive de l’amande de coton et sa variabilité;
¾ de valoriser l’amande du coton dans les rations de l’élevage de volailles et
connaître son taux de substitution;
¾ de mettre au point des rations alternatives par rapport à l’utilisation des
tourteaux d’arachide;
¾ de connaître les conditions optimales d’utilisation de l’amande de coton
dans les rations pour volailles.

Ce travail est composé de deux parties essentielles:

¾ Une partie bibliographique déclinée en trois chapitres dont le 1er traite les
matières premières utilisées en alimentation des volailles, le 2nd décrit les
bases physiologiques de la détermination des besoins nutritionnels et le 3e
traite les besoins nutritionnels des volailles ;

¾ Une partie expérimentale dans laquelle nous avons étudiée la digestibilité


de l’amande de coton avec le matériel et méthodes qui nous ont permis
cette réalisation.
CHAPITRE I: MATIERES PREMIERES UTILISEES EN
ALIMENTATION DES VOLAILLES

I.1 SOURCES D’ENERGIE: CEREALES ET SOUS PRODUITS

Les grains constituent la base des aliments pour poulet, poule pondeuse, dindon,
canard, etc. Ils couvrent 70 à 90% du besoin énergétique des volailles et 35 à
50% de l'apport azoté.

Cependant, leur apport azoté impose une supplémentation efficiente, à l'aide de


tourteaux, de farines animales ou acides aminés de synthèse (Gilles, 1994). Les
grains les plus utilisés sont le maïs et le blé. Ces deux céréales présentent
l'avantage d'avoir une composition régulière, leur valeur énergétique variant très
peu d'une année à l'autre (Larbier et Leclercq, 1992), contrairement aux autres.

I.1.1 Maïs

Le maïs est la céréale de choix pour l'alimentation des volailles. Il possède la


valeur énergétique la plus élevée des céréales du fait de sa richesse en amidon,
en matières grasses (4%) et en pigments xanthophylles. Par contre, sa teneur en
protéines est faible mais d’une bonne digestibilité chez les volailles (INRA,
1989). Le phosphore du maïs est pratiquement indisponible en raison de
l'absence de phytases endogènes. Par contre, les pigments xanthophylles sont
particulièrement disponibles et efficaces pour la coloration du jaune de l'oeuf et
de la peau des oiseaux génétiquement aptes à fixer ces pigments (Gilles, 1994).

I.1.2 Blé tendre

Très employé en alimentation aviaire, le blé est dépourvu de xanthophylles. Son


utilisation dans la ration des poules pondeuses ou volailles à peau jaune
nécessite une supplémentation par des xanthophylles. Le blé est très riche en
protéines (12 à 15%), contrairement au maïs, son phosphore présente une
digestibilité de 50% grâce à la présence de phytases dans le grain qui permet une
hydrolyse partielle de ce dernier (Dieng, 1998).

I.1.3 Sorgho

Le sorgho a une composition chimique et une valeur alimentaire proches du


maïs. Le principal problème réside dans sa teneur en tanins très variable en
fonction des variétés, ce qui limite son incorporation dans les formules
alimentaires à 30-35% pour le sorgho rouge (Dieng, 1998). Ces tanins diminuent
la digestibilité des protéines et de l'amidon. Cependant, le sorgho présente une
faible disponibilité en protéines et en phosphore (Larbier et Leclercq, 1992).
I.1.4 Mil

Le mil est très utilisé en alimentation humaine au Sénégal, ce qui limite son
utilisation dans les provendes. Les valeurs de composition chimique fournies par
la littérature sousestiment, souvent, la qualité du mil et on lui attribue une valeur
énergétique identique à celle du sorgho (Dieng, 1998).

I.1.5 Sous produits des céréales (les sons)

Ce sont les sous produits issus de grains des céréales. Les sons sont des aliments
constitués essentiellement des enveloppes du grain. Leur richesse en fibres
digestibles et sucres simples leurs confèrent une grande appétibilité.

I.2 SOURCES DE PROTEINES

I.2.1 Farine de poisson

Contrairement aux farines de viandes, les farines de poissons possèdent un


excellent équilibre en acides aminés indispensables.
La quantité et la qualité des protéines des farines de poissons sont supérieures à
celles des principales matières premières utilisées en alimentation animale
(Dieng, 1998).

Elles représentent des sources de lysine et de méthionine aussi bien pour les
monogastriques que pour les vaches laitières hautes productrices. Elles sont
incorporées en faibles quantités dans les provendes pour corriger les déficits en
acides aminés indispensables des autres matières premières (Dieng, 1998).

I.2.2 Tourteaux et graine

Les tourteaux sont les résidus solides obtenus après extraction de l’huile des
graines ou des fruits oléagineux. Ce sont les co-produits (sous-produits) de la
trituration, c'est-à-dire de l'industrie de fabrication de l'huile. Ils constituent la
2ème classe d’aliments la plus importante après les céréales.

En effet, ils représentent la principale source de protéines en alimentation


animale (Dieng, 1998).

I.2.2.1 Tourteaux d’arachide

Le tourteau d’arachide issu de la technologie artisanale a une valeur énergétique


nettement supérieure, avec une forte hétérogénéité. Le principal défaut du
tourteau d’arachide est lié à la présence éventuelle d’aflatoxines qui proviennent
de champignons (Aspergillus flavus notamment) se développant lors de stockage
de la graine.
Il est utilisé comme principale source de protéines en raison de ses bonnes
valeurs azotées et énergétiques. D’une teneur en protéines brutes supérieure à
45%, il doit être utilisé à des doses réduites pour complémenter des rations et
assurer leur équilibre en couvrant les déficits en azote (Rivière, 1978).

I.2.2.2 Graine de coton

La graine de coton, destinée aux animaux, peut être entière, délintée, ou plus ou
moins décortiquée. La graine entière contient environ 22% de protéines, 20% de
matières grasses et 28% de cellulose brute.

La multiplicité des origines et des variétés fait que la graine de coton est un
produit très variable. Il est plus riche en matières grasses et en fibres que les
graines. Par ailleurs, la graine de coton comprend trois parties bien distinctes: le
linter, la coque et l’amande. Cette dernière est constituée par la gemmule et deux
cotylédons qui occupent l’intérieur de la graine (Zouré, 1991). Les cotylédons
sont des réservoirs de substances riches en huile.

L’amande contient des glandes présentant une substance toxique pour les
animaux monogastriques appelée gossypol (Kassambra, 1980). Cependant, il
existe des variétés dites «glandless» dont les amandes sont dépourvues des
glandes à gossypol (Dalambaye, 2002).

I.2.2.3 Amande de coton

Elle est obtenue après le décorticage de la graine entière. Autrement dit, c’est la
partie résiduelle de la graine séparée de sa coque (Zouré, 1991). Cependant, on
distingue selon les variétés, des différences entre les amandes de coton.

On a des amandes à teneur en gossypol élevée et d’autres à teneur faible, voire


même nulle (glandless). Pour ce qui est des autres constituants, il n’y a pas une
très grande différence en valeur absolue entre amandes.

L’amande représente environ 50% du poids de la graine, elle fournit 30 à 40%


d’huile, des protéines, de la cellulose et des sucres (Sy, 2007).

I.2.2.4 Tourteaux de coton

Les tourteaux de coton présentent, en moyenne, une très forte variabilité. Le


taux moyen de protéines est de 42% (varie généralement entre 28 et 58%); celui
de cellulose brute varie de 8 à 23% et les matières grasses de 0,5 à 15% (Gilles,
1994). A la variabilité de la graine de départ s'ajoute celle induite par les
traitements technologiques (Zouré, 1991). La variation de la digestibilité des
protéines (46 et 75% pour le tourteau de coton et 84% pour le tourteau de soja),
des matières grasses et du gossypol libre s'expliquent également par la diversité
des modes d'extraction employés à travers le monde (pression, solvant seul, pré
pression et solvant, expandeur et solvant) (tableau I).

La teneur en protéines assez élevée du tourteau de coton en fait un produit


intéressant. Comparé au tourteau de soja, il présente, néanmoins, des valeurs
inférieures en unité fourragère (UF) et en protéines digestibles dans l’intestin
(PDI). Il est aussi moins riche en protéines et en lysine mais beaucoup plus riche
en fibres et en lignine par rapport au tourteau de soja (Gilles, 1994).

Tableau I: Valeurs relatives des éléments constitutifs de la graine de coton et de


ses dérivés (Gilles, 1994)

Taux de matières Taux de Taux de cellulose


grasses (%) protéines (%) brute (%)
Graine entière 20 22 28
Amande 30-40 30-40 -
Tourteau 0,5-15 28-58 8-23

I.2.3 Digestion des rations contenant du tourteau de coton

L’appréciation de la valeur nutritive d’un aliment se fait à partir de sa composition


chimique, de son utilisation par les animaux, et de son influence sur l’utilisation
digestive des autres éléments d’une ration dans laquelle il est inclus.

Zouré (1991), souligne que les mesures de digestibilité in vivo effectuées sur des
rations contenant du tourteau de coton montrent, généralement, une variabilité des
résultats liée à la nature des tourteaux utilisés. Le procédé de fabrication et la
composition chimique des tourteaux seraient la cause déterminante de cette
variabilité.

Les différents facteurs mis en évidence comme influençant la digestibilité des


rations contenant du tourteau de coton sont:
9 le décorticage des graines;
9 le procédé d’extraction et les traitements physiques appliqués aux farines;
9 la teneur en gossypol libre;
9 la forme de présentation du tourteau.

I.2.4 Les facteurs anti-nutritionnels du coton

Le gossypol est présent sous forme libre dans de petites glandes présentes,
notamment, dans l'amande et le tégument de la graine de coton (Zouré, 1991).

Le gossypol est toxique pour toutes les espèces animales. C’est pourquoi,
l'utilisation des dérivés du coton, en alimentation animale, est limitée par la
teneur en gossypol (Gilles, 1994). Pour éviter les effets toxiques liés à la
présence de gossypol dans les aliments des monogastriques, il est possible de
diminuer leur teneur en gossypol par des procédés physiques ou chimiques, ou
en utilisant des tourteaux obtenus à partir de graines sans glandes à gossypol
(Zouré, 1991). Les traitements d'extraction d'huile tels que le broyage et/ou le
chauffage provoquent la rupture des glandes à gossypol, libérant ainsi le
pigment dont une partie se lie alors aux acides aminés, et en particulier à la
lysine. Les teneurs en gossypol libre sont comprises entre 4500 et 10000 ppm
pour la graine entière: elles varient de 200 à 5000 ppm pour les tourteaux. Le
gossypol libre est toxique pour la majorité des espèces animales, avec des
niveaux de tolérance différents. Pour les monogastriques, les niveaux maxima
relevés dans la littérature sont de 100 ppm pour le porc, 50 ppm pour les
pondeuses et 150 ppm pour le poulet de chair (Gilles, 1994).

I.2.5 Effet du tourteau de coton sur la croissance des volailles

Sans gossypol, le tourteau de coton s’est avéré être une bonne source protéique
pour les volailles en croissance Dongmo et al., (1993a).

Mathur et Ahmed (1969) cités par Zouré (1991), ont préconisé une substitution
progressive du tourteau d’arachide d’une ration de poussin par le tourteau de
coton. Avec des taux d’incorporation de 7 et 14% de tourteau de coton dans la
ration, il a été observé, une amélioration de la croissance des poussins de l’ordre
de 8 et 4% respectivement, avec une meilleure utilisation des aliments. L’effet
de la substitution devient négatif puis nul, à partir d’un taux de 20%. Au vu de
ces résultats, le taux optimum d’incorporation du tourteau de coton dans la
ration de démarrage était de 14 à 15%.

Toutefois, Tacher et al., (1985), ont incorporé respectivement, 21 et 22% de


tourteau de coton sans provoquer une baisse significative des gains de poids.

De même, les résultats obtenus par Dongmo et al., (1993b), ne révèlent pas une
baisse significative des performances avec un taux de gossypol libre atteignant
400 ppm.

Quant au taux d’incorporation maximale de tourteau de coton, les résultats


obtenus par les différents auteurs semblent contradictoires. Par contre, pour la
teneur en gossypol libre, la contradiction est en revanche moins évidente (Zouré,
1991). Le seuil de 72 ppm de gossypol libre était considéré comme celui au-delà
duquel les baisses de performance apparaissent.
CHAPITRE II: BASES PHYSIOLOGIQUES DE LA
DETERMINATION DES BESOINS NUTRITIONNELS

II.1 NOTION DE VALEUR ALIMENTAIRE

Connaître la valeur nutritive des aliments ainsi que la quantité que peuvent
ingérer les animaux revêt une grande importance dans la conduite d’un élevage.
Cela permet non seulement d’établir des plans de rationnement adaptés aux
besoins et à la capacité d’ingestion des animaux mais aussi d’orienter l’éleveur
dans le choix de plantes à cultiver.
Selon Masson (1981), cité par Dimi (1990), la valeur alimentaire d’un aliment se
caractérise par deux éléments essentiels:
• sa valeur nutritive ou concentration en différents éléments nutritifs;
• et son ingestibilité ou quantité de matière sèche volontairement ingérée.

Deux méthodes sont utilisées pour apprécier la valeur alimentaire:


• la méthode chimique in vitro;
• la méthode biologique in vivo.

Cette dernière complète la première en donnant des indications sur l’utilisation


de l’aliment par l’animal. Autrement dit, ce sont les mesures de la digestibilité et
du niveau d’ingestion.

II.2 Ingestibilité des aliments

La quantité d’aliment ingéré par les animaux, exprimée en matière sèche,


dépend de l’appétabilité de cet aliment ainsi que de la capacité d’ingestion de
l’animal. La capacité d’ingestion est la quantité maximale d’aliment qu’un
animal peut ingérer. Elle est propre à chaque espèce et est exprimée en quantité
de matière sèche par kg de poids vif (Lhoste et al., 1993). La quantité d’aliment
ingérée varie selon l’espèce et le stade physiologique de l’animal. Les
monogastriques règlent leur consommation d’aliment de manière à couvrir leurs
dépenses énergétiques (INRA, 1989).

II.3 Digestibilité des nutriments

La totalité d’aliment ingéré par un animal n’est pas utilisée par son organisme.
Une partie des ‘ingesta’ traverse le tube digestif et se trouve dans les fèces. On
appelle fraction digestible d’un aliment, la partie des ‘ingesta’ qui ne se trouve
pas dans les fèces.

L’étude de la digestibilité in vivo permet de mieux appréhender le pourcentage


d’utilisation des nutriments (matière organique, acides aminés, matière grasse et
énergie métabolisable) absorbés au niveau du tube digestif et qui constituent la
fraction utilisable pour le métabolisme de l’animal (INRA, 1989). C’est une
notion quantitative qui se traduit par le coefficient d’utilisation digestive (CUD)
ou coefficient de digestibilité (CD) (Ouaffai, 1987 cité par Issa, 1999).

Nous devons distinguer deux types de coefficients de digestibilité :


¾ le coefficient d’utilisation digestive apparent; qui est donc le rapport entre
la quantité qui disparaît dans le tube digestif et la quantité ingérée.

Ingérée - excrétée
CUDa = x 100
Ingérée
En fait, il existe dans les fèces des produits endogènes (fraction métabolique)
qui ne proviennent pas directement de la ration; ce sont des secrétions
digestives, du mucus des produits de desquamations des parois intestinales et
des corps microbiens. La digestibilité apparente est donc une estimation par
défaut de la digestibilité réelle des constituants de la ration.

¾ le coefficient d’utilisation digestive réel.

Ingérée - (excrétée - endogène)


CUDr = x100
Ingérée

La mesure du CUDr est délicate, car les éléments métaboliques sont


particulièrement difficiles à déterminer chez les animaux.

Le CUDr est une donnée globale d’intérêt pratique, le seul habituellement utilisé
en alimentation animale. Mais, il ne faut pas perdre de vue que, pour un aliment,
toute la partie non excrétée dans les fèces n’est pas forcement égale à celle qui
est absorbée par l’organisme pour couvrir ses besoins.

L’excrétion dans les fèces de substances ne provenant pas directement des


aliments, conduit à une sous estimation des nutriments absorbés.

II.3.1 Mesure de la digestibilité

Il s’agit de mesurer directement le coefficient de digestibilité de la matière


sèche. Les autres coefficients étant obtenus par analyse des échantillons
représentatifs de la matière sèche offerte, refusée et excrétée.

Au cours des essais de digestibilité, l’aliment étudié est donné à l’animal suivant
une quantité connue avec précision, puis les matières fécales et les refus sont
également pesés à la fin.
On utilise un échantillonnage représentatif, car on enregistre de légères
différences au niveau des facultés digestives pour des sujets de même race, âge
et sexe. Les répétitions permettent la détection des erreurs (Buldgen et Compère,
1984).

Ces mesures se font sur des animaux dans des cages à métabolisme.
Chez les volailles, la détermination de la digestibilité est compliquée et très
délicate, par le fait que les fèces et les urines sont évacuées ensembles par le
même orifice, le cloaque. Les composés de l’urine sont pour la plupart azotés.
La séparation est alors basée sur le fait que la majeur partie de l’azoté urinaire
est sous la forme d’acide urique et que la quasi-totalité de l’azote fécal est de
nature protéique (Dimi, 1990).
Les conditions de réussite de mesure de la digestibilité sont:
• la distribution d’un aliment de composition uniforme ;
• une période préexpérimentale pour habituer l’animal à la ration la plus
longue période possible;
• une période expérimentale de mesure des entrées et sorties fécales de 5 à
14 jours;
• la distribution des repas à la même heure.

Cependant, la présence d’une certaine substance indicatrice (traceur)


complètement indigestible dans l’aliment permet le calcul de la digestibilité par
le rapport de la concentration de cette substance dans l’aliment et dans les fèces.
Le principal traceur utilisé est l’oxyde de chrome.

Les mesures de digestibilité permettent, dans une certaine mesure, de classer les
matières premières en fonction de leur efficacité nutritionnelle. Elles sont
nécessaires pour formuler des rations sans excès ni carences.

II.3.2 Facteurs de variation de la digestibilité

D’une façon générale, selon Larbier et Leclercq (1992), tous les facteurs qui
diminuent ou augmentent les dépenses énergétiques retentissent sur l’appétit. Il
s’agit, notamment de la température ambiante, du niveau de production et de la
taille de l’animal. La texture de l’aliment, mais également les facteurs
antinutritionnels peuvent influencer la consommation (Leclercq et Beaumont,
2000). C’est la raison pour laquelle, l’amélioration de la productivité des
élevages avicoles a souvent conduit à utiliser des aliments complets granulés. La
vitesse de consommation ou la capacité d’adaptation à un changement d’aliment
dépend en grande partie de ses caractéristiques granulométriques (Sall, 1990).

La digestibilité d’un aliment varie en fonction de deux facteurs:


9 Facteurs intrinsèques liés à l’animal utilisateur;
9 Facteurs extrinsèques.
II.3.3 Facteurs intrinsèques liés à l’animal

La digestibilité varie avec l’espèce et le type génétique, la race, le niveau de


production, l’individu, l’état physiologique et pathologique de l’animal.

II.3.3.1 L’espèce animale/race

L’utilisation digestive des aliments varie avec l’espèce animale considérée et au


sein d’une même espèce selon les différentes valeurs génétiques. Les herbivores
et surtout les ruminants sont capables de digérer la cellulose et utilisent mieux
tous les constituants cellulosiques, ce qui n’est pas le cas des monogastriques.
Cette variabilité tient aux particularités des processus digestifs propres à chaque
espèce, à leurs besoins métaboliques, aux caractéristiques du tube digestif, à sa
structure et à sa flore microbienne.

II.3.3.2 Spécialisation d’aliments ingérés

La digestibilité diminue quand les quantités d’aliment ingérées augmentent car,


le transit intestinal s’accélère.

II.3.3.3 Age

Plus l’animal est jeune, moins la digestibilité est faible.

II.3.3.4 Etat sanitaire

Des variations de la digestibilité peuvent être liées à l’état sanitaire de l’individu


qui, se traduit généralement par une chute de l’utilisation digestive des aliments.

II.3.4 Facteurs extrinsèques

L’alimentation, elle-même est le facteur qui à la plus nette influence sur la


digestibilité. Il s’agit notamment des caractéristiques de la ration, de son
volume, de sa structure, de la nature des aliments qui la composent, de leur état
physique, leur composition et leur quantité.

D’autres facteurs peuvent également intervenir, parmi lesquels:


¾ importance des constituants pariétaux: la digestibilité est inversement
proportionnelle à la teneur en cellulose brute d’un aliment;
¾ la composition de la ration et l’équilibre énergie-azote;
¾ l’ambiance thermique et les conditions du milieu.
CHAPITRE III: BESOINS NUTRITIONNELS
DES VOLAILLES

III.1 DIFFERENTS BESOINS DE LA VOLAILLE

L’alimentation de base de la volaille doit couvrir les besoins d’entretien, de


production et apporter en proportions convenables les différents minéraux,
acides aminés et vitamines indispensables.

En Afrique subsaharienne, les aliments protéiques d’origine animale et végétale


font souvent défaut. Les sources protéiques d’origine animale sont
habituellement représentées par les produits et sous produits tels que les farines
de poisson et les tourteaux (Arachide et Coton) (Farina et al., 1991).

Les principes de base de la nutrition des volailles sous les tropiques, sont
similaires à ceux des volailles élevées en climat tempéré. Cependant, il faut tenir
compte de certaines spécificités telles que la température qui entraîne une
réduction de la consommation énergétique et, par voie de conséquence minérale
(Hofman, 2000).

Il est donc nécessaire de fournir une alimentation appétissante, complète et


équilibrée pour palier à cet effet car, des carences alimentaires peuvent se
superposer aux effets de la chaleur pour diminuer d’avantage l’efficience
alimentaire.

III.1.1 Besoins en énergie de poulets de chair

L’énergie métabolisable est l’expression la plus utilisée chez l’oiseau dans


l’évaluation de dépense énergétique. Elle est facilement mesurable car les urines
et les matières fécales ne sont pas séparables. C’est donc celle-ci que l’on utilise
pour exprimer les besoins en énergie.

L’unité de mesure de cette énergie est le kilocalorie (kcal EN). L’énergie


métabolisable représente la portion de l’aliment dont la volaille dispose pour
couvrir ses besoins d’entretien et de production (chair et oeufs).

Les besoins en énergie des volailles sont inversement proportionnels à la


température du milieu extérieur. Ils sont réduits de 10% pour des poules
maintenues à 30°C en comparaison aux besoins des poules vivant à 20°C.
Inversement, les besoins augmentent de 17% lorsque la température est réduite à
10°C. La température critique à ne pas dépasser est de 30°C, sinon on observe
une diminution de la consommation alimentaire. En effet, la production d’extra-
chaleur consécutive à l’ingestion d’aliment est accrue en climat chaud. Au-
dessus de 28°C, la température abdominale augmente avec la température
extérieure et la quantité d’aliment consommée. La seule solution pour l’animal
est de réduire sa consommation d’énergie (Picard et al., 1993).
Pour les poulets de chair, trois types d’aliments sont utilisés (IEMVT, 1991):
¾ aliment démarrage de 0 à 15 jours;
¾ aliment croissance de 15 à 30 jours;
¾ aliment finition de 30 jours à l’abattage.
Toutefois, il est possible de se contenter de deux types d’aliment (IEMVT,
1991), un aliment démarrage de 0 à 3 semaines et un aliment croissance, de 4 à 7
semaines.

Le niveau énergétique de l’aliment est le facteur qui règle la consommation des


poulets, en ce sens que l’augmentation du niveau énergétique améliore très
sensiblement l’indice de consommation. Les expériences réalisées à l’Ecole
Nationale Supérieure d’Agriculture (ENSA) de Thiès en 2005 recommandent
d’employer dans l’alimentation des poulets de chair un régime à haute
concentration énergétique, soit 3200 kcal/kg d’aliment quelque soit la saison.
Un tel régime permet de diminuer la mortalité tout en assurant une croissance
plus rapide et un meilleur indice de consommation (Nesseim, 2005). Ces
résultats sont similaires à ceux de l’IEMVT (1991) qui admet, cependant, que
les recommandations concernant le niveau énergétique sont assez souples. Dans
les régimes des volailles, le rapport énergie/protéine doit garder une valeur
optimale. Il varie entre 120 et 150 g et permet des performances optimales
(ITAVI, 1980). En dehors de ces valeurs, l’indice de consommation
augmente (Nesseim, 2005) (tableau II).

Tableau II: Normes de variation du rapport EM/PB pour poussins et poulets


(Bolevane, 2001)

Age (Semaines) EM/PB


0-4 138-142
4-7 147-152
7-10 162-170

La valeur de ce rapport énergie/protéine dépend du sujet, de son âge, du type de


production et du mode d’élevage. Des études récentes effectuées dans de
nombreux laboratoires montrent qu’il existe une relation entre, non seulement
l’énergie et les protéines (acides aminés), mais aussi certaines substances
minérales (Ca et P). Dans cette relation, on constate qu’une augmentation de
l’énergie doit s’accompagner d’un accroissement des taux de protéines (acides
aminés), de calcium et de phosphore de la ration (Picard et al., 1993). Le niveau
énergétique de l’alimentation détermine l’ingestion et le rendement du poulet de
chair, c'est-à-dire, le taux de croissance et l’indice de consommation (Dimi,
1990).
Les apports recommandés en protéines, en acides aminés et en sels minéraux
exprimés en fonction des teneurs en énergie sont consignés dans le tableau III.

Tableau III: Apports recommandés pour poulets de chair (INRA, 1989)

Démarrage Croissance Finition


EM (kcal/kg) 3200 3200 3200
Protéines brutes (%) 23,7 21,7 20,1
Lysines (%) 1,24 1,08 0,93
Méthionine (%) 0,52 0,47 0,41
Calcium (%) 1,1 1 0,90
Phosphore disponible (%) 0,70 0,69 0,38

III.1.2 Besoins en protéines de poulets de chair

Les protéines constituent la majeure partie de la viande de poulet et des oeufs.


Ces besoins sont donc importants. D’une manière générale, on recommande 180
à 240 g de protéines totales de qualité par kilogramme d’aliment (Hofman,
2000).

III.1.3 Besoins en minéraux de poulets de chair

Les minéraux interviennent dans la constitution du squelette (os et cartilages), de


certains éléments de soutien (tendons et ligaments) et de la coquille des œufs
(Dethier, 1987).
Ces minéraux, constitués principalement de phosphore et de calcium, sont
faiblement représentés dans les aliments d’origine végétale. Il faut généralement
faire appel aux coquilles d’huîtres ou d’autres mollusques pour couvrir les
besoins.

III.1.4 Besoins en vitamines de poulets de chair

Les vitamines jouent un rôle essentiel dans les systèmes enzymatiques. Les
hautes températures entraînent, notamment, une augmentation des besoins en
vitamine A (Frank, 1980).

III.1.5 Besoins en eau

Le corps de la poule et l’oeuf sont constitués respectivement, de 60 et 65%


d’eau. Les oiseaux régulent leur température corporelle par évaporation d’eau
via le tractus respiratoire. Les besoins en eau pour la thermorégulation sont donc
élevés en milieu tropical. La présence d’eau propre et fraîche est donc
indispensable en permanence. De plus, elle permet aussi l’absorption d’éléments
nutritifs et l’élimination des matières toxiques.
DEUXIEME PARTIE
Expérimentation
CHAPITRE I: MATERIEL ET METHODES
I.1 Site expérimental

Les essais ont été réalisés dans les locaux du Centre d’Application des
Techniques d’Elevage (CATE) de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture
(ENSA) de Thiès (figure 1), entre le 25 Septembre 2006 et le 30 Janvier 2007.

Situé entre 14°42 LN et 16°57 LO, le climat de la zone est du type sahélo-
soudanien, avec une pluviométrie moyenne annuelle de 262 mm (2006) répartie
sur quatre mois (de juillet à octobre). Les températures moyennes annuelles
oscillent entre 23°C et 34°C. La saison sèche s’étend de novembre à juin et
constitue une période alimentaire difficile pour les animaux.

Figure 1: Localisation géographique de la zone d’étude


Source Encarta 2007 modifié par Issa Youssouf

I.2 Produits étudiés

L’étude a porté sur des aliments pour volailles contenant des taux variables
d’amande de coton. Les amandes de coton utilisées sont issues de deux variétés,
l’une indemne de gossypol dite «glandless», l’autre pourvue de gossypol
appelée «glanded».

L’amande est substituée au tourteau d’arachide aux taux respectifs de 0, 25, 50


et 75%, correspondant à 6,25; 12,5 et 18,75% d’incorporation, successivement
dans les aliments démarrage et finition.

Les matières premières et la composition chimique moyenne des différentes


provendes (démarrage et finition) est sensiblement identique (Annexes I et II).
La variabilité de la composition en nutriments est très faible, à l’exception de la
teneur en gossypol (libre et total) qui varie selon la nature des aliments
(Annexes I et II).
I.3 Animaux utilisés et dispositif expérimental

L’expérience a porté sur deux lots de 20 poulets hybrides non sexés de souche
chair pesant en moyenne 1900 g, et âgés de 37 jours. Ces animaux ont été
utilisés respectivement pour les provendes « glandless » et « glanded » aussi
bien pour les aliments démarrage que les aliments finition.

Les oiseaux ont été repartis en quatre (4) lots de cinq (5) individus
correspondant chacun au type d’aliment étudié (tableau IV).

Un lot de dix (10) sujets a été gardé en réserve pour remplacer les sujets
défaillants en cours d’expérimentation.

Afin de les identifier, les animaux ont été bagués et numérotés à la patte avec
des couleurs différentes (rouge, blanc, vert et orange) selon l’aliment reçu.
Les informations récoltées sont:

¾ le poids des animaux au début et en fin du bilan;


¾ la quantité d’aliment consommée;
¾ la quantité d’aliment refusée;
¾ la quantité de fèces excrétée.

A la fin de chaque bilan, les animaux sont descendus de leur box et laissés au
repos pendant trois (3) jours avant la reprise du bilan suivant.

Tableau IV: Répartition des animaux par lot selon le type d’aliment

N° Bilan Type d’aliment Lot1(r) Lot2 (b) Lot3 (v) Lot4 (o)
1 Glandless démarrage Témoin R 25% R 50% R 75%
2 Glandless finition Témoin R 25% R 50% R 75%
3 Glanded démarrage Témoin R 25% R 50% R 75%
4 Glanded finition Témoin R 25% R 50% R 75%

R: Aliments (% de substitution de l’amande)


r: bague rouge b: bague blanche v: bague verte o: bague orange

I.4 Installations (Cages à métabolisme)

Les expériences de digestibilité ont été réalisées avec des animaux entretenus
dans des cages à métabolisme disposées en série de box individuels (figure 2).
Les cages sont grillagées dans leur partie antérieure et hermétiques sur la partie
latérale et postérieure. Le box s’ouvre par le haut, alors que la partie inférieure
est munie d’un plateau compartimenté qui permet la récolte des fientes d’une
part, de l’eau et de l’aliment refusé d’autre part (Mahoungou, 1996). En outre,
chaque box est muni d’un abreuvoir et d’une mangeoire permettant la
distribution de l’aliment et de l’eau (Nesseim, 2005).

Mangeoire
Abreuvoir

Plateau de récolte

Photo : Issa
Figure 2: Cages à métabolisme et ses accessoires

I.5 Mode opératoire

Pour chaque bilan, l’expérience s’est déroulée en deux phases successives:


• une phase préexpérimentale d’adaptation;
• une phase expérimentale de collecte des échantillons.

I.5.1 Phase préexpérimentale

La période d’adaptation à la cage et à l’aliment a durée cinq (5) jours au cours


de laquelle l’animal s’adapte à son nouvel environnement et à l’aliment.
L’aliment habituellement distribué est remplacé de manière progressive par
l’aliment étudié. Cette phase permet aussi la détermination de la quantité
d’aliment qui sera distribuée à l’animal au cours du bilan. Un anti-stress a été
administré dans l’eau de boisson pendant cette phase.

I.5.2 Phase expérimentale

La période expérimentale s’est déroulée en neuf (9) jours du bilan dont sept (7)
jours de mesure. L’aliment a été pesé et distribué une fois par jour, tôt le matin
(06h30mn), selon les quantités déterminées lors de la phase préexpérimentale.
Par contre, l’eau a été distribuée a volonté. Les opérations suivantes ont été
effectuées:
• pesée de chaque animal au début et à la fin de l’expérimentation;
• récoltée et pesée des quantités d’aliments distribuées et refusées à chaque
animal;
• collectée et pesée des matières fécales émises par individu.
Après la collecte, les refus et fèces ont été séparés en deux échantillons destinés,
respectivement, à la détermination de la Matière Sèche Analytique (MSA) et aux
analyses. Les échantillons de la MSA ont été séchés à l’étuve à 105°C pendant
24 heures, tandis que l’échantillon pour analyse est conservé à l’étuve à 60°C.
Les échantillons d’analyse ont ensuite été regroupés pour chaque animal du J1-
J7 (jour 1 au jour 7) avant d’être broyés, codifiés et conservés dans des pots en
plastique.

I.6 Calcul du cœfficient de digestibilité des aliments

La fraction digestible des nutriments est la différence entre les quantités ingérées
et celles excrétées. Les variables mesurées sont les quantités de matière sèche
d’aliments distribués, de refus et de matières fécales. Celles-ci permettent de
calculer les variables recherchées, c’est à dire les coefficients de digestibilité des
différents nutriments (Nesseim, 2005). Ces coefficients ont été calculés de la
même façon pour chaque constituant. Etant donné la difficulté d’évaluer les
secrétions endogènes tout le long du tractus gastro-intestinal des animaux, seule
la digestibilité apparente a été calculée par la formule suivante :

ingérée − excrétée
CD = X 100
ingérée

CD: Coefficient de Digestibilité

Les coefficients de digestibilité de tous les nutriments ont été calculés de la


même façon. Il s’agit de:

¾ coefficient de digestibilité de la matière sèche (CDMS);


¾ coefficient de digestibilité de la matière organique (CDMO);
¾ coefficient de digestibilité de la cellulose brute (CDCB);
¾ coefficient de digestibilité de la matière grasse (CDMG);
¾ coefficient de digestibilité de l’énergie métabolisable (CDEM).

I.7 Détermination de l’énergie métabolisable

L’énergie métabolisable a été calculée par la formule de SIBBALD (INRA,


1989). Le calcul est basé sur la connaissance des teneurs en nutriments (matière
grasse, cellulose brute, cendre) des différents échantillons étudiés, grâce aux
analyses bromatologiques.

EM = 3951 + 54,4 MG – 88,7 CB – 40,8 Ce

EM : énergie métabolisable (Kcal/kg MS)


MG : matière grasse (%)
CB : cellulose brute (%)
Ce : cendre (%)
I.8 Analyses de laboratoire

I.8.1 Echantillons d’analyse

Les échantillons sur lesquels ont porté les analyses sont ceux regroupés par
animal et par bilan, après broyage, codification et conservation dans des pots en
plastique à l’étuve à 60°C.

I.8.2 Détermination de la matière sèche (MS)

La matière sèche est la partie d’aliment ne contenant pas d’eau. Elle est
déterminée à partir d’une prise d’essai de 2,5 g placée à l’étuve à 105°C pendant
24 heures, c'est-à-dire jusqu’à l’obtention d’un poids constant (Lemal, 1989).

P 2 − Tc
MS = X 100 M.S. = 100 – % d’humidité
P 1
MS : matière sèche (teneur en %)
P1 : poids de la matière fraîche introduite dans le creuset en g
P2 : poids du creuset + échantillon à la sortie de l’étuve en g
Tc : tare du creuset en g

I.8.3 Détermination de la matière organique (MO)

Nous avons incinéré 2,5 g d’échantillon placé dans un four réglé à 550°C
pendant 8 heures. Le résidu d’incinération pesé correspond aux matières
minérales. A partir de la teneur en matières minérales de résidu, on déduit la
teneur en matière organique (Lemal, 1989).

P 2 − Tc
C = X 100
P 1 * MSA %

C: teneur en cendre (en % de la matière sèche)


Tc: tare du creuset en g
P1: prise d’essai en g
P2: poids du creuset et du résidu calciné en g
MSA : teneur en matière sèche analysée en %

I.8.4 Dosage de la cellulose brute (CB)

La cellulose brute est déterminée par la méthode de WEENDE qui consiste en


une double hydrolyse (acide puis basique) sur 1g d’échantillon. Deux
extractions successives à chaud sont menées avec l’acide sulfurique puis la
potasse. Après le deux hydrolyses, les échantillons ont été rincés plusieurs fois
à l’acétone.
Le résidu après séchage à l’étuve à 105°C pendant 24 heures et calcination au
four à 550°C pendant 3 heures a été pesé. La perte du poids après séchage et
calcination représente la cellulose brute de l’échantillon (Lemal, 1989).

P1 − P 2
CB = X 100
PE . * MSA %

CB : teneur en cellulose brute (% de MS)


PE : prise d’essai en g
P1 : poids du creuset sorti de l’étuve en g
P2 : poids du creuset sorti du four en g
MSA: matière sèche analysée %

I.8.5 Détermination de la matière grasse (MG)

On a extrait la matière grasse par la méthode de FOLCH en mettant en contact


3g de l’aliment avec l’éther éthylique, placé dans une cartouche d’extraction. Le
tout est monté sur l’appareil d’extraction et placé sur une plaque chauffante
pendant 6 heures. L’extrait recueilli au fond du ballon après extraction est séché
à l’étuve pendant une heure puis pesé (Lemal, 1989).

I.8.6 Détermination des protéines brutes (PB)

Pour déterminer les protéines brutes de l’aliment, nous avons utilisé la méthode
de KJELDHAL (Lemal, 1989). L’échantillon est minéralisé par l’acide
sulfurique pour libérer l’ammoniac qui a ensuite été distillé et recueilli dans
l’acide borique puis titré par l’acide sulfurique 0,1N.

14,01 * N * V 100 N *V
PB = X 6,25 X = 875,6 X
10 * PE MSA PE * MSA

PB : protéines brutes (en % de MS) N : normalité de la solution titrante


PE: prise d’essai MSA : teneur en matière sèche analytique (en %)
V: volume de la solution titrante nécessaire à l’obtention du virage de couleur
(ml).

I.9 Analyses statistiques


Les données recueillies ont préalablement été saisies et codifiées dans Microsoft
Excel, puis transférées dans XLSTAT et SPSS pour y être traitées. Le calcul des
moyennes, des écarts types, des maxima, minima ainsi que les analyses de
variances (Test de Student-Newman-Keuls, α =5%) s’est effectué à l’aide
desdits logiciels.
CHAPITRE II: RESULTATS ET DISCUSSION

II.1 Ingestion de la matière sèche (MS)


L’évolution de l’ingestion alimentaire moyenne en fonction du type d’aliments
étudiés est présentée dans les tableaux V et VI.

Tableau V: Ingestion de la matière sèche en g/kg P0,75 (Aliments démarrage)


Aliment Témoin R 25% R 50% R 75%
Glandless 74,83±8,59 75,97±2,95 76,63±6,20 79,83±2,37
Glanded 82,23±5,45 85,26±10,29 55,55±19,74 24,71±2,34

Tableau VI: Ingestion de la matière sèche en g/kg P0,75 (Aliments finition)


Aliment Témoin R 25% R 50% R 75%
Glandless 68,23±1,70 59,79±7,37 62,13±2,28 71,97±14,18
Glanded 51,98±6,49 46,71±3,77 26,59±1,45 14,18±4,18
L’analyse des tableaux V et VI montre que l’ingestion alimentaire varie entre les
différents aliments glandless, aussi bien en phase démarrage que finition. Au
sein de ces provendes et selon les taux d’incorporation, la différence est
statistiquement significative (P<0,05).
Cependant, pour les lots glanded, on constate une diminution progressive de la
prise alimentaire dans les deux phases (tableaux V et VI). L’analyse de la
variance (ANOVA) effectuée sur les moyennes de l’ingestion de la matière
sèche des provendes démarrage et finition a révélée une différence hautement
significative (P<0,05) entre les taux d’incorporation d’amandes.
En outre, l’ingestion de la matière sèche augmente en fonction du taux de
substitution d’amande de coton dans les rations sans gossypol. Ainsi, les
quantités ingérées en phase démarrage varient de 75,97 à 79,83 g/kg p0,75 ,
respectivement, pour les aliments à 25% et 75% de substitution. Par contre, cette
ingestion est de 59,79 et 71,97 g/kg P0,75, respectivement pour les aliments à
25% et 75% de substitution à la phase finition.
Ces résultats confirment les observations faites par Jonston et Watts (1964),
Dongmo et al., (1993a), sur des poussins de type chair. Ces derniers ont
remarqué une ingestion et un gain de poids plus élevés avec du tourteau de coton
glandless qu’avec de tourteau ordinaire. Aussi, l’expérience réalisée
parallèlement à notre étude par Diaw (2007), sur la performance pondérale des
poulets nourris avec des aliments contenant de l’amande de coton glandless dans
les mêmes proportions confirme cette observation. Selon cet auteur, la
substitution du tourteau d’arachide par l’amande de coton glandless dans les
proportions de 25, 50 et 75% entraîne un surcroît pondéral par rapport au
témoin, respectivement de 28, 44 et 50%. L’incorporation de l’amande de coton
«glandless» dans les provendes augmenterait l’appétence chez les animaux.
Avec les provendes glanded, la diminution de la prise alimentaire de la matière
sèche est notoire. Cette diminution est d’autant plus importante que le taux
d’incorporation d’amandes est élevé. Ainsi, les quantités ingérées sont de 85,26
et 24,71g/ kg p0,75 pour les taux de 25 et 75%, respectivement, en phase
démarrage. Elle passe de 46,71 à 14,18g/ kg p0,75, respectivement, pour le taux
de substitution de 25 et 75% en phase finition. Ces résultats confirment
également, l’étude réalisée parallèlement à notre expérience par Sy (2007) sur
les effets de l’incorporation de l’amande de coton « glanded » dans les rations
pour poulets de chair dans les mêmes proportions.
Husby et Kroening (1971) rapportés par Sy (2007) qui, remarquent que le
remplacement du tourteau d’arachide ou du tourteau de soja par le tourteau de
coton contenant de gossypol, entraîne une diminution de la consommation
journalière d’aliment de 3,2 à 10,7 g/j.
La différence d’ingestion de la matière sèche observée entre les provendes
«glandless» et «glanded», pourrait s’expliquer par l’effet de gossypol sur
l’ingestion alimentaire qui diminue en fonction de l’augmentation de la teneur
de celui-ci dans l’aliment (Annexes I et II).
Selon Sy (2007), l'incorporation du coton dans les rations des animaux entraîne
une dépression de la croissance et fait apparaître des signes d'amaigrissement.

II.2 Digestibilité des différents nutriments

II.2.1 Digestibilité de la matière sèche


Les tableaux VII et VIII montrent les variations du coefficient de digestibilité de
la matière sèche des aliments étudiés en fonction du taux de substitution
d’amande de coton.
Tableau VII: Coefficient de digestibilité (CD) en % de la matière sèche
(Aliments démarrage)
Aliment Témoin R 25% R 50% R 75%
Glandless 65,14 ± 3,04 64,27 ± 3,04 65,45 ± 2,34 65,59 ± 6,81
Glanded 64,83 ± 2,42 62,73 ± 2,09 57,74 ± 3,49 47,38 ± 7,29
Tableau VIII: CD en % de la matière sèche (Aliments finition)
Aliment Témoin R 25% R 50% R 75%
Glandless 66,12 ± 4,11 66,33 ± 5,66 67,75 ± 1,97 68,8 ± 4,71
Glanded 66,86 ± 2,71 62,57 ± 2,98 60,02 ± 3,70 57,69 ± 4,40
Les résultats représentés dans les tableaux VII et VIII montrent que la
digestibilité de la matière sèche est presque identique, pour les aliments à base
de l’amande glandless (démarrage et finition). Toutefois, les valeurs obtenues
sont statistiquement différentes les unes des autres (P<0,05). Pour les aliments
glanded, des différences significatives (P<0,05) sont observées sur le taux
d’incorporation de 12,50 et 18,75% en phase démarrage et finition (tableaux VII
et VIII).
Nous constatons, d’une manière générale, que la digestibilité de la matière sèche
varie d’un aliment à l’autre. Cette variation est d’autant plus remarquée avec les
aliments glanded qu’avec les aliments glandless. Les aliments glandless finition
ont présenté, en moyenne des digestibilités de la matière sèche plus élevées,
avec 66,33, 67,75 et 68,80%, respectivement, pour les taux d’incorporation 25,
50 et 75% contre 66,12% pour le lot témoin de la même provende. En effet, dans
les lots des aliments glanded, la digestibilité de la matière sèche régresse au fur
et à mesure que le taux de substitution d’amande de coton augmente. Elle passe
de 62,73; 57,74 et 47,38% pour les aliments glanded démarrage à 62,02;
60,02 et 57,69% pour les aliments glanded finition, respectivement, pour le taux
de substitution 25, 50 et 75%.
La différence de la teneur en gossypol libre (Annexes I et II), entre les aliments
glandless et les aliments glanded pourrait être à l’origine de cette variation.

II.2.2 Digestibilité de la matière organique


Les tableaux IX et X montrent l’évolution de la variation du coefficient de
digestibilité de la matière organique des aliments étudiés en fonction du taux
d’incorporation d’amande de coton.
Tableau IX: CD en p.100 de la matière organique (Aliments démarrage)
Aliment Témoin R 25% R 50% R 75%
Glandless 72,35 ± 2,12 71,43 ± 2,66 72,73 ± 2,07 73,3 ± 5,77
Glanded 71,61 ± 2,66 66,81 ± 2,08 60,83 ± 2,49 49,86 ± 7,95

Tableau X: CD en p.100 de la matière organique (Aliments finition)


Aliment Témoin R 25% R 50% R 75%
Glandless 72,58 ± 4,47 72,74 ± 4,94 74,04 ± 1,23 74,21 ± 3,78
Glanded 71,26 ± 3,68 64,08 ± 3,27 62,25 ± 2,41 55,49 ± 3,51

L’analyse des tableaux IX et X montre que la digestibilité de la matière


organique varie pour les aliments glanded, mais ne varie pas pour les aliments
glandless (démarrage et finition). L’ANOVA réalisée sur les moyennes obtenues
a relevée une différence hautement significative (P<0,05).

Comme dans le cas de l’ingestion et la digestibilité de la matière sèche, il ressort


des résultats des tableaux IX et X, que les provendes glandless démarrage
comme finition, présentent une digestibilité plus élevée que les provendes
glanded. L’aliment glandless finition à 75% de substitution, présente une
digestibilité plus élevée que ceux des tous les autres aliments.

D’une façon générale, nous remarquons que la digestibilité de la matière


organique est meilleure, en fonction d’augmentation du taux de substitution sur
les aliments glandless et baisse sur les aliments glanded, inversement avec la
teneur en gossypol (Annexes I et II).

II.2.3 Digestibilité de la matière grasse

Les tableaux XI et XII montrent la variation du coefficient de digestibilité de la


matière grasse des aliments étudiés en fonction du pourcentage d’amande de
coton.

Tableau XI: CD en p.100 de la matière grasse (Aliments démarrage)


Aliment Témoin R 25% R 50% R 75%
Glandless 67,37 ± 2,84 66,98 ± 2,81 68,8 ± 2,11 69,42 ± 6,05
Glanded 65,75 ± 2,36 62,79 ± 2,69 60,75 ± 3,24 56,51 ± 6,03

Tableau XII: CD en p.100 de la matière grasse (Aliments finition)


Aliment Témoin R 25% R 50% R 75%
Glandless 70,67 ± 3,65 70,51 ± 4,96 69,07 ± 1,84 71,4 ± 4,31
Glanded 67,22 ± 2,68 64,04 ± 2,86 60,28 ± 3,67 57,88 ± 4,38

L’analyse des résultats de ces tableaux (XI et XII) montre que, la meilleure
digestibilité est obtenue avec les aliments glandless, alors qu’on constate une
diminution de cette digestibilité en fonction du taux d’incorporation avec les
aliments glanded.

En considérant les moyennes générales des coefficients de digestibilité,


l’analyse de la variance a montrée des différences très significatives pour
l’ensemble des provendes (P<0,05) (tableaux XI et XII).

Conformément aux résultats précédents, la digestibilité de la matière grasse est


plus élevée pour les provendes glandless que pour les provendes glanded. Cette
digestibilité augmente avec le taux de substitution dans les aliments glandless.
Elle varie entre 66,98 % et 69,42 % pour l’aliment démarrage et entre 70% et
71,4% pour l’aliment finition, respectivement, pour les taux de substitution 25 et
75%.
Par contre, elle diminue avec les aliments glanded aussi bien pour la phase
démarrage que finition. Pour la phase démarrage, les résultats de digestibilité
obtenus montrent des valeurs inférieures par rapport à ceux de provendes
glandless. Par ailleurs, au niveau de ces aliments, la digestibilité diminue de
62,79% à 56,51%, respectivement, pour le taux de 25 et 75% de substitution. En
phase finition, la digestibilité passe de 64,04% à 57,88% respectivement pour le
taux de 25 et 75% de substitution.
Le taux de gossypol élevé des aliments glanded, peut être à l’origine de la
différence de variations de digestibilité de la matière grasse observées entre les
deux aliments.

II.2.4 Digestibilité de l’énergie métabolisable

L’évolution de la teneur en énergie métabolisable des aliments étudiés calculée


sur la base de la digestibilité de l’énergie, en fonction du taux d’incorporation
d’amande de coton est présentée dans les tableaux XIII et XIV.

Tableau XIII: CD en p.100 de l’énergie métabolisable (Aliments démarrage)


Aliment Témoin R 25% R 50% R 75%
Glandless 74,5 ± 2,22 73,03 ± 2,29 75,72 ± 1,64 76,56 ± 4,64
Glanded 71,93 ± 1,68 67,22 ± 1,96 63,24 ± 3,03 53 ± 6,51

Tableau XIV: CD en p.100 de l’énergie métabolisable (Aliments finition)


Aliment Témoin R 25% R 50% R 75%
Glandless 76,01 ± 2,91 75,94 ± 4,04 77,3 ± 1,39 78,61 ± 6,03
Glanded 72,12 ± 2,28 65,05 ± 2,78 64,43 ± 2,85 62,44 ± 3,38

Les résultats de ces tableaux montrent que, la digestibilité de l’énergie est


supérieure dans les aliments glandless, comparativement à celle de l’aliment
glanded. Elle diminue avec le taux d’incorporation d’amande de coton sur les
aliments glanded. La différence est statistiquement significative entre les
provendes (P<0,05) (tableaux XIII et XIV).

La digestibilité de l’énergie métabolisable dépend fortement de la nature des


aliments (glandless, glanded) et varie avec le taux d’incorporation.

Dans les aliments glandless, la digestibilité de l’énergie métabolisable est


presque identique mais, augmente légèrement avec le taux d’incorporation, pour
les aliments démarrage et finition. Le contraire est observé avec l’aliment
glanded où la présence du gossypol joue un rôle déterminant sur la capacité
d’ingestion de l’aliment et, par conséquent, sur la digestibilité de l’énergie.

Les différences des digestibilités en énergie métabolisable observées entre les


provendes gandless et les provendes glanded seraient vraisemblablement liées
au taux d’incorporation d’amande.

La digestibilié de l’énergie métabolisable est d’autant plus importante que la


teneur en gossypol de l’aliment est faible (Annexes I et II).
Larbier et Leclercq (1992) constatent que, contrairement aux autres volailles, les
souches chair sont incapables de diminuer leur ingestion alimentaire quand la
valeur énergétique de l’aliment augmente. Ces animaux consomment une
quantité constante, quelque soit le niveau énergétique
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

La substitution du tourteau d’arachide et/ou du soja par l’amande de coton est


une alternative permettant aux producteurs de la filière avicole de réduire le coût
de production et concilier, entre autre, la qualité et le prix du poulet.

En effet, le prix du tourteau d’arachide est plus élevé (200 Fcfa/kg) que la graine
du coton (200 Fcfa/kg) et par conséquent la graine du coton est plus rentable que
le tourteau d’arachide.
Cependant, cette est conditionnée par la présence ou l’absence du gossypol et le
niveau d’incorporation de l’amande dans l’aliment.

L’incorporation de l’amande de coton dépourvue de gossypol «glandless» dans


les provendes donne une bonne performance qui varie en fonction du taux de
substitution. La meilleure ingestion et les meilleures digestibilités sont obtenues
avec les aliments glandless titrant respectivement, 18,75%, 12,50%, et 6,25 %
d’amande.

Ainsi, l’amande de coton sans gossypol peut être incorporé dans l’aliment
volaille, jusqu’à un taux de 18,75% de substitution avec le tourteau d’arachide
dans l’aliment démarrage et finition.

Par contre, l’utilisation d’amande de coton pourvue de gossypol «glanded» dans


la ration de poulets de chair entraîne à la fois une réduction de la consommation,
une mauvaise utilisation digestive des nutriments et une baisse de performance
des animaux.

En conséquence, pour valoriser d’avantage les sous produits de coton, nous


recommandons d’approfondir les connaissances, notamment:

¾ la détermination du taux réel du gossypol contenu dans les graines de


coton cultivé au Sénégal;
¾ d’étudier l’effet de gossypol sur les autres monogastriques (pondeuses,
cheval, et porc) ;
¾ d’étendre ces travaux sur d’autres matières premières, afin de créer un
référentiel pour l’ensemble des produits disponibles localement;
¾ la promotion et l’extension de culture du coton de variété glandless;
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Annexe I: matières premières et composition bromatologique (%) des aliments
démarrage étudiés

Glandless Glanded
Désignations
Témoin R25% R50% R75% Témoin R25% R50% R75%
Aliments démarrage (%)
Maïs 20 25 23 20 20 25 23 20
Mil 36,5 32,5 35 38,5 36,5 33,5 37 40,5
Tourteau d'arachide 25 18,75 12,5 6,25 25 18,75 12,5 6,25
Fève de coton 0 6,25 12,5 18,75 0 6,25 12,5 18,75
Farine de poisson 9 10 10,5 11 9 10 10,5 11
Phosphore tricalcique 1,24 0,3 0 0 1,24 0,3 0 0
Huile d'arachide 5 4 3 2 5 3 1 0
Lysine de synthèse 0,16 0,15 0,2 0,2 0,16 0,15 0,2 0,2
Méth. de synthèse 0,1 0,05 0,1 0,1 0,1 0,05 0,1 0,1
Macro-vitamix 5% 3 3 3,2 3,2 3 3 3,2 3,2
Composition calculée
E.M. (Kcal/kg.MS) 3203 3215 3209 3199 3203 3218 3216 3270
PB (%) 23,71 23,74 23,77 23,72 23,71 23,75 23,77 23,58
Lysine (%) 1,24 1,28 1,38 1,42 1,24 1,28 1,38 1,42
Méthionine (%) 0,57 0,54 0,61 0,63 0,57 0,54 0,62 0,64
Ca (%) 1,81 1,52 1,49 1,52 1,81 1,52 1,49 1,52
Phosphore disp. (%) 0,62 0,54 0,58 0,67 0,62 0,54 0,58 0,67
EE (%) 9,73 9,7 9,61 9,52 9,73 9,75 9,71 10,63
FB (%) 5,16 5,18 5,16 5,13 5,16 5,23 5,25 5,23
Rapport EM/PB 135,13 135,42 135,04 134,91 135,13 135,56 135,32 138,69
Rapport Ca/P 2,91 2,79 2,56 2,26 2,91 2,79 2,56 2,26
Composition déterminée
PB (%) 21,8 21,6 22,2 21 20,5 21,3 21,7 20
EE (%) 10,76 11,39 11,83 12,37 12,17 10,92 9,92 11,13
FB (%) 2,6 2,2 2,7 2,8 2,5 3,2 2,7 2,3
MS (%) 93,3 93,4 93,8 93,8 93,3 93,6 92,7 93,4
Ce (%) 8,8 8,4 8,1 8,1 6,3 7,6 7,5 8,8
Ca (%) 16,5 12,5 12,3 12,4 11,1 9,8 10 12,8
Phosphore disp. (%) 9,2 9,2 9,2 9,8 8,8 7,6 8,2 9,5
K (%) 5,6 5,5 5,7 4,9 5,6 5,4 5,6 5
Na (%) 1,5 1,5 1,5 1,3 1 0,8 0,9 1,3
Mg (%) 1,9 2 2,2 2,4 2,2 1,9 2,2 1,8
Gossypol total (ppm) 0 29,1 49,5 85,4 0 580,2 1930,4 2506,8
Gossypol libre (ppm) 0 0 0 0 0 562,2 1338,5 1750,6

MS: matière sèche Ce: cendre P : phosphore FB: fibre brute PB: protéines brutes EM :
énergie métabolisable Mg: magnésium Na: sodium EE : extrait éthéré disp: disponible
K: potassium Ca: calcium Méth: méthionine R: Aliments (% de substitution de l’amande)
Annexe II: matières premières et composition bromatologique (%) des aliments
finition étudiés

Désignations Glandless Glanded


Témoin R25% R50% R75% Témoin R25% R50% R75%
Aliments finition (%)
Maïs 42 42 30 27 42 42 32 30
Mil 21 21,5 35,5 39 21 22,5 35 36
Tourteau d'arachide 25 18,75 12,5 6,25 25 18,75 12,5 6,25
Fève de coton 0 6,25 12,5 18,75 0 6,25 12,5 18,75
Farine de poisson 2,75 3,25 3,25 3,75 2,75 3,25 3,25 4,5
Phosphore tricalcique 1,5 1,5 0,5 0 1,5 1,5 0,5 0,25
Huile d'arachide 5 4 3 2 5 3 1 0
Lysine de synthèse 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15
Méth. de synthèse 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
Macro-vitamix 5% 2,5 2,5 2,5 3 2,5 2,5 3 4
Composition calculée
E.M. (Kcal/kg.MS) 3258 3248 3277 3267 3258 3251 3267 3291
PB (%) 20,49 20,36 20,49 20,5 20,49 20,36 20,43 20,54
Lysine (%) 0,94 0,97 1,01 1,08 0,94 0,98 1,04 1,15
Méthionine (%) 0,45 0,47 0,5 0,53 0,45 0,47 0,51 0,57
Calcium (%) 1,45 1,48 1,11 1,1 1,45 1,48 1,25 1,51
Phosphore disp. (%) 0,5 0,59 0,47 0,48 0,5 0,59 0,49 0,59
EE (%) 9,83 9,75 9,67 9,57 9,83 9,8 9,75 10,65
FB (%) 5,35 5,33 5,36 5,34 5,35 5,38 5,43 5,36
Rapport EM/PB 159,04 159,54 159,98 159,41 159,04 159,7 159,98 160,25
Rapport Ca/P 2,9 2,5 2,36 2,27 2,9 2,5 2,55 2,56
Composition déterminée
PB (%) 16,3 19,7 18,4 18,2 19,5 17,4 18 19,5
EE (%) 7,25 10 11,27 11,39 9,98 9,64 6,61 6,78
FB (%) 3 3 3,1 2,7 2,7 2,3 2,6 3,2
MS (%) 93,3 92,9 93,3 93,2 93,7 93,3 93,2 93,7
Ce (%) 6,3 6,6 6,7 6,8 7,6 6,8 12,1 11,5
Ca (%) 8,1 8,2 8,7 11,5 10,2 8,9 11,7 16,7
Phosphore disp. (%) 7 7,4 7,7 7,7 8,3 7,2 7,7 9,1
K (%) 5,6 6,1 6 5,7 5,6 4,9 5,9 6
Na (%) 0,5 0,7 0,6 0,6 0,5 0,5 0,8 1,1
Mg (%) 1,9 2,4 2,2 2,3 1,8 1,8 2,3 2,6
Gossypol Total (ppm) 0 23,3 46,4 67,1 0 733,7 1807 2641,7
Gossypol libre (ppm) 0 0 0 0 0 527,9 1223,8 1551,9
Qualité nutritionnelle des provendes a base Nutritional quality of food mode from
d’amande de coton chez les poulets de cotton almond in broilers: comparative
chair: étude comparative des variétés study of "glandless" and "glanded"
« glandless » et « glanded » varieties
Issa Youssouf Adoum Issa Youssouf Adoum
Mémoire en DEA- Productions Animales DEA- Animal Production

Quatre tests sur la qualité nutritionnelle de Four tests on the nutritional quality of two
deux variétés d’amande de coton avec varieties of cotton almond with gossypol
gossypol (glanded) et sans gossypol (glanded) and without gossypol (glandless),
(glandless), ont porté sur quarante (40) were on forty (40) unsexed hybrid broilers,
poulets de chair hybrides non sexés, âgés de 5 aged 5 weeks, weighing 1.9 kg and separated
semaines, pesant 1,9 kg et répartis en huit (8) into eight (8) batches of five (5) each in
lots de cinq (5) individus dans de box individual boxes. The basic food (starting and
individuels. L’aliment de base (démarrage et completion) is of identical composition for all
finition) est de composition identique pour the batches and differs only by the variety of
tous les lots et ne se différencient que par le cotton almond for catch three levels of
type d’amande de coton dont trois niveau incorporation were studied: 6.25; 12.50 and
d’incorporation ont été étudiés : 6,25; 12,50 et 18.75% of the ration.
18,75% de la ration. En outre, l’effet de Moreover, the substitution effect of groundnut
substitution du tourteau d’arachide par cake by cotton almond is studied for each
l’amande de coton est étudié pour chaque variety of cotton, on three levels: 25.50 and
variété du coton, à trois niveaux : 25, 50 et 75% of substitution, successively in starter
75% de substitution, successivement dans les and finisher food.
aliments démarrage et finition. Tests 1 and 3, respectively, that is
Les essais 1 et 3, respectivement, les « glandless » and « glanded » foods of the
provendes «glandless» et «glanded» de la starting phase, showed a significant difference
phase démarrage, ont montré une différence (P<0,05) between the two food depending on
significative (P<0,05) entre les deux aliments the incorporation level on the food
selon le niveau d’incorporation sur la consumption and between the digestibility’s
consommation alimentaire et entre les of MS, MO, MG, and EM.
digestibilités de la MS, MO, MG, et EM. Experiences 2 and 4, served to test the effect
Les expériences 2 et 4, ont servi à tester of substituting the two varieties of cotton
l’effet de substitution de deux variétés almond at the finishing phase. It results from
d’amande de la phase finition. Il en résulte three are that food without gossypol,
que les aliments sans gossypol, titrant 18,75; containing 18.75; 12,5 and 6.25% almond
12,5 et 6,25% d’amande, respectivement, ont respectively, gave better results (P<0,05)
donné des meilleurs résultats (P<0,05) compared with those of glanded at the same
comparativement à ceux des provendes phase.
glanded de la même phase. Whole for the tests, the best food
Sur l’ensemble des tests, la meilleure consumption and the best digestibility, are
consommation alimentaire et les meilleures obtained with the food glandless incorporated
digestibilités, sont obtenues avec les aliments at 18,75% at the wellas at the finishing phase.
glandless incorporés à 18,75% aussi bien en
démarrage que finition.

Mots clés: Qualité nutritionnelle; Amande de Key words: Nutritional quality; Cotton
coton; substitution; Gossypol; Poulets de almond; substitution; Gossypol; Broilers.
chair.
Adresse: B.P 3010 N’Djaména Tchad Adress: B.P 3010 N’Djamena Chad
E-mail: issa_you@yahoo.fr E-mail: issa_you@yahoo.fr

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