Effets Microclimatiques Des Brise-Vent Et Des Aménagements Régionaux
Effets Microclimatiques Des Brise-Vent Et Des Aménagements Régionaux
Effets Microclimatiques Des Brise-Vent Et Des Aménagements Régionaux
EFFETS MICROCLIMATIQUES
DES BRISE-VENT ET DES
AMÉNAGEMENTS RÉGIONAUX
par
Gérard GUYOT
Directeur de recherche – INRA, Bioclimatologie à Montfavet (84)
SOMMAIRE ANALYTIQUE
Liste
Introduction (1)
Index
D. Influence des caractéristiques du vent (6 à 8)
E. Espacement des brise-vent successifs (9)
IV. Les effets des aménagements régionaux sur le microclimat (38 à 43)
A. Les effets des aménagements régionaux sur le bilan radiatif (38)
B. Les effets des aménagements régionaux sur les températures (39)
C. Les effets des aménagements régionaux sur l’humidité de l’air (40)
D. Les effets des aménagements régionaux sur l’évapotranspiration potentielle (41)
E. Les effets des aménagements régionaux sur les précipitations (42)
F. Les effets des aménagements régionaux dans le domaine de l’hydrologie (43)
Conclusion (44)
Bilan radiatif, 14, 38. Porosité (des brise-vent), 3. Rugosité régionale, 10.
Précipitations, 35, 42.
Continentalité, 39. Structure (des brise-vent), 5.
Profils de température et d’humidité,
Couche limite régionale, 10.
13. Température de l’air, 20, 39.
Espacement, 9. – du sol, 24.
Rayonnement atmosphérique, 14, 16.
Évapotranspiration potentielle (E.T.P.), – radiative (de l’atmosphère), 14.
– global, 14.
26, 34, 41. Turbulence du vent, 8.
– net 14.
– réelle (E.T.R.), 29.
– du sol, 14, 17. Vitesse relative du vent, 3, 6.
Hydrologie, 43. Réseau de protection, 11.
Zone protégée, 4.
Liste
Ta b l e
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Cette synthèse présente les faits essentiels qui sont développés dans plusieurs chapitres de l’ouvrage « Brise-vent et rideaux I n dex
abris avec référence particulière aux zones sèches ». G. GUYOT, B. BENSALEM, R. DELECOLLE, 1987 ; Cahier de conservation 15,
FAO (Rome), 385 pp. Elle s’inspire également de nombreux travaux français et étrangers.
Glossaire
INTRODUCTION analysés dans cette étude. Après avoir étudié les effets
1.– Les brise-vent, comme leur nom l’indique, sont desti- aérodynamiques des brise-vent, nous analyserons leurs
nés à réduire la vitesse du vent. Ils peuvent être constitués conséquences sur les facteurs climatiques.
par des haies vives, des rideaux d’arbres, des bandes de cul-
tures annuelles, des claies, des murs… (cf. Fasc. 1175). I. LES EFFETS AÉRODYNAMIQUES
A l’origine, les premiers brise-vent ont été installés pour DES BRISE-VENT ISOLÉS
protéger les cultures contre les dégâts mécaniques dûs au
vent. C’est ainsi qu’un des plus anciens réseaux de pro- A. Le rôle des caractéristiques géométriques
tection est celui de la Goutha de Damas qui présente un des brise-vent
cloisonnement très dense de peupliers, protégeant les
2.– Les effets aérodynamiques d’un brise-vent dépendent
vergers et les cultures d’un vent sec et violent qui souffle
tout d’abord de ses caractéristiques géométriques (hauteur,
dans cette région.
longueur, porosité, forme de sa section transversale…).
Mais lorsque des brise-vent sont installés, non seulement
ils réduisent la vitesse de vent, mais ils modifient égale- La hauteur est un facteur important et pour des brise-
ment les échanges de chaleur, de vapeur d’eau, de gaz vent de même forme et de même porosité, la longueur de
carbonique entre la surface du sol (prise dans son sens la zone qu’ils protègent est proportionnelle à leur hau-
large : sol + végétation) et l’atmosphère, ce qui se traduit teur. Aussi, prend-on généralement comme unité de
par un nouvel équilibre microclimatique. mesure des distances et des hauteurs, la hauteur H du
brise-vent, ce qui facilite les comparaisons.
Liste Par ailleurs, lorsque des brise-vent sont installés dans une
région et constituent un réseau de protection étendu (le
bocage de l’Ouest de la France, ou le réseau de protection
B. Le rôle de la porosité des brise-vent
du Jutland au Danemark), il faut considérer non seule- 3.– Un autre facteur important est la porosité du brise-
ment l’effet local de chacun d’eux, à l’échelle de la par- vent et schématiquement, on peut distinguer deux types
Ta b l e celle, mais également l’effet de l’aménagement régional de brise-vent : les brise-vent perméables et les brise-vent
sur les facteurs climatiques. Ces deux aspects seront donc imperméables.
Sens du vent
Contraction Expansion
Index
A
Glossaire
Zone tourbillonnaire
Brise-vent
Zone tourbillonnaire
de transition
Brise-vent
La figure l représente les effets de ces deux types de brise- sens opposé à celui du vent incident. L’air qui est passé
vent sur l’écoulement de l’air. La partie supérieure cor- par dessus le brise-vent se rabat vers le sol à une distance
respond au cas d’un brise-vent imperméable (mur ou voisine de 5 à 6 fois sa hauteur (5 à 6 H). Dans cette zone,
rideau d’arbres très dense). L’air est totalement dévié vers au voisinage du sol, le vent va tantôt dans un sens, tantôt
le haut et il se crée un vaste tourbillon à l’aval du brise- dans l’autre et il peut alors occasionner des dégâts sur la
vent. Aussi, on observe au voisinage du sol un vent de végétation (chute de fruits en particulier).
1,00 Liste
7
6
5
Vitesse relative (U/Uo)
4
0,75 Ta b l e
3
z
2 Hauteur relative η =
0,50 H
1η = 0,25 I n dex
2η = 0,50
3η = 1,00
1 4η = 1,50
0,25 5η = 2,00 Glossaire
6η = 2,50
7η = 4,00
0
10 5 0 5 10 15 20 25 30
Distance en multiples de H
Fig. 2. – Influence d’un brise-vent perméable de 2,2 m de haut constitué par une claie de roseaux sur la vitesse relative du
vent à différents niveaux (d’après NAEGELI, 1953).
4.– A l’aval du brise-vent et pour des hauteurs inférieures De nombreux travaux expérimentaux ont montré que
à sa propre hauteur (Z/H < l), les courbes représentatives cette porosité optimale était de l’ordre de 40 % pour un
de la vitesse relative du vent (exprimée en fonction de la brise-vent sans épaisseur. Pour un brise-vent constitué
vitesse mesurée en témoin au même niveau) ont toutes la par un rideau d’arbres, le problème est plus complexe car
même allure. Elles passent toutes par un minimum dont il faut tenir compte à la fois de la porosité de la surface du
la position semble varier en fonction de la porosité et de brise-vent et de la tortuosité du parcours du vent.
l’altitude. Après ce minimum, la vitesse relative du vent L’extension de la zone protégée par les brise-vent est très
croît progressivement et tend vers 1 (c’est-à-dire vers la variable. Elle dépend, comme nous le verrons, de nom-
vitesse mesurée en témoin). La pente de la courbe de breux facteurs. Mais, pour fixer les idées, nous pouvons
reprise de la vitesse est d’autant plus grande que la poro- dire que dans une zone dégagée la longueur moyenne de
sité est plus faible. la zone protégée par un brise-vent perméable est de
Ces quelques résultats expérimentaux laissent penser à l’ordre de 20 fois sa hauteur et pour un brise-vent imper-
l’existence d’une valeur optimale de la porosité pour méable elle est de 12 fois sa hauteur.
laquelle la combinaison de la réduction du vent et de
l’extension de la zone protégée a une valeur maximale.
1,00
7
6
5
Vitesse relative (U/Uo)
0,75 4
3
z
2 Hauteur relative η =
0,50 H
1
1η = 0,25
2η = 0,50
Liste 3η = 1,00
4η = 1,50
0,25 5η = 2,00
6η = 2,50
7η = 4,00
Ta b l e
0
10 5 0 5 10 15 20 25 30
Distance en multiples de H
Index
Glossaire
C. Le rôle de la structure des brise-vent D. Influence des caractéristiques du vent
5.– Lorsque les brise-vent sont constitués par des rideaux
d’arbres, leur porosité peut varier en fonction de l’alti- 1. Influence de la vitesse du vent
tude. Ils peuvent avoir soit une base imperméable, fer- 6.– De nombreuses expériences ont montré que les
mée par des buissons ou des arbustes, soit, au contraire, courbes, représentant l’évolution de la vitesse relative
une base très perméable et une partie supérieure peu per- du vent (exprimée en fonction de la vitesse mesurée en
méable. La figure 4 donne les résultats d’une expérience témoin au même niveau), étaient indépendantes de la
destinée à montrer l’influence de la variation de la poro- vitesse du vent. Il est donc possible de comparer les
sité en fonction de l’altitude. effets de brise-vent mesurés pour des vitesses du vent
L’essai a été effectué avec un brise-vent artificiel de 2 m de différentes à condition d’exprimer les vitesses en
haut constitué par 3 bandes parallèles de 67 cm de haut. valeurs relatives.
Dans un premier cas, on a placé une bande imperméable à Cependant, lorsque les mesures sont effectuées non pas
la base du brise-vent, une bande peu perméable au milieu sur des brise-vent inertes, à géométrie bien définie,
et une bande très perméable en haut. Dans un deuxième mais avec des brise-vent vivants, on constate alors que
cas, les positions des bandes placées à la base et au sommet la réduction du vent dépend de sa vitesse. Ainsi, pour
du brise-vent ont été inversées. La figure 4 montre que la les brise-vent de feuillus, les feuilles ont tendance à se
position de la bande imperméable a des répercussions placer parallèlement à l’écoulement. La porosité aug-
importantes sur la réduction du vent. Le brise-vent dont la mente alors avec la vitesse du vent et la réduction du
base est imperméable se comporte pratiquement comme vent diminue.
un brise-vent totalement imperméable alors que le brise- En revanche, pour les brise-vent constitués par des
vent dont la base est perméable se comporte comme un conifères, les branches ont tendance à se plaquer les
brise-vent perméable sur toute sa hauteur. unes contre les autres lorsque la vitesse du vent aug-
Cette expérience met en évidence le rôle important que joue mente, la porosité diminue alors et la réduction du vent
la porosité de la base d’un brise-vent. Il est nécessaire qu’elle est plus forte.
soit suffisamment poreuse et on peut améliorer l’efficacité
d’un brise-vent trop imperméable en élaguant sa base.
Mesures à 1 m du sol
1,0
A
0,8
0,6
B
0,4
0,2
Liste
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 x H
Distance en multiples de H Ta b l e
Fig. 4. – Évolution de la vitesse relative du vent en fonction de la distance à un brise-vent constitué de
3 bandes superposées : (A) Bande imperméable en bas, (B) Bande imperméable en haut.
2. Influence de la stabilité de l’atmosphère effectuées avec un vent régulier peu turbulent alors que dans
I n dex
7.– Au cours de la journée, la surface du sol absorbe le la basse Vallée du Rhône, le vent soufflait en rafales et était
rayonnement solaire et échauffe l’air à son voisinage. L’air très turbulent. Très schématiquement, le taux de turbulence
chaud et léger, et donc instable, se trouve au voisinage du du vent représente la proportion de tourbillons dans l’écou-
sol. Comme le montre la figure 1, les brise-vent ont pour lement. L’extension de la zone protégée par un brise-vent,
effet de soulever une partie de l’écoulement ; au cours de dans laquelle la vitesse du vent est réduite, est fonction du Glossaire
journées très chaudes, un brise-vent facilitera l’ascension mélange qui s’effectue entre l’air à vitesse ralentie au voisi-
de l’air. Une partie plus importante de l’écoulement le con- nage du sol et l’air qui passe au-dessus (fig. 6).
tournera et tout se passera comme si sa porosité avait dimi-
Ce mélange s’effectue par l’intermédiaire des tourbillons qui
nué (réduction du vent plus intense mais sur une distance
se trouvent dans l’écoulement du vent. Plus les tourbillons
plus courte). Au cours de la nuit, la surface du sol se refroi-
sont nombreux, plus le mélange est facilité et plus la zone
dit par rayonnement et refroidit l’air qui se trouve à son
protégée par le brise-vent est réduite. Le nombre de tour-
voisinage. Le soulèvement de l’air au passage du brise-vent
billons dépend de la densité des obstacles que le vent a ren-
sera moins facile et une partie plus importante de l’écoule-
contrés sur son parcours. Dans les zones de plaines dégagées,
ment le traversera. On observera ainsi un freinage du vent
la longueur protégée par un brise-vent sera donc maximale
sur des distances plus grandes que durant la journée.
alors que dans une région où existent déjà des brise-vent ou
des accidents topographiques, l’extension de la zone proté-
3. Influence de la turbulence du vent gée par un brise-vent sera nettement plus faible.
8.– La figure 5 représente les résultats de mesures effec-
tuées avec des brise-vent artificiels constitués par des
grilles en matière plastique, implantés dans des lieux dif- E. Espacement des brise-vent successifs
férents. Les mêmes grilles ont été installées sur un pla-
9.– La figure 7 montre la réduction de la vitesse du vent
teau bien dégagé dans la région parisienne (La Minière)
par des brise-vent successifs dont l’espacement est pro-
et dans la basse Vallée du Rhône près d’Avignon (Mont-
gressivement réduit. Elle met également en évidence le
favet). La figure 5 montre que des brise-vent identiques
phénomène cité plus haut : la diminution de l’efficacité
peuvent avoir des effets nettement différents. Les mesu-
d’un brise-vent lorsqu’il est précédé par d’autres.
res ont pourtant été effectuées avec des vitesses moyen-
nes de vent voisines, sur un sol nu assez lisse et en Sur la figure 7, nous voyons également que le passage d’un
période hivernale pour éviter d’avoir des effets dûs à espacement des brise-vent de 20 à 15 H (réduction de
l’instabilité de l’air. l’espacement de 25 %) se traduit par une réduction sup-
La seule différence entre ces deux expériences est la turbu- plémentaire de la vitesse du vent de 14 % (passage de la
lence du vent. Dans la région parisienne, les mesures ont été vitesse moyenne de 51 à 44 % de celle mesurée en témoin).
1,0 3
1
Vitesse relative (U/Uo)
4
2
0,5
Liste
0
0 1 2 4 6 8 10 14 20
Ta b l e Distance en multiples de H
Fig. 5. – Variation de la vitesse relative du vent, mesurée à une hauteur égale à la moitié de celle du brise-vent, en fonction de
la distance. Les mesures ont été effectuées sur différents types de grilles en matière plastique et en deux lieux différents (1)
Grille n° 2 Montfavet, (2) Grille n° 2 La Minière, (3) Grille n° 1 Montfavet, (4) Grille n° 1 La Minière, (5) Grille n° 5 La Minière
Index (d’après GUYOT, 1972).
Vent
Glossaire
Vent réduit
Distance
Fig. 6. – Représentation schématique du rôle joué par les tourbillons dans la reprise du vent à l’aval d’un brise-vent.
La partie hachurée correspond à la zone dans laquelle la vitesse du vent est réduite par rapport à une zone témoin.
1,0
0,8
0,6
0,4
Espacement
20 x H
0,2
0
-10 0 10 20 30 40 60
Liste
1,0
0,8
Vitesse relative (U/Uo)
Ta b l e
0,6
Index 0,4
Espacement
20 x H
0,2
Glossaire
0
-10 0 10 20 30 40 60
1,0
0,8
0,6
0,4
Espacement
20 x H
0,2
0
-10 0 10 20 30 40 60
Distance en multiple de H
Fig. 7. – La réduction de l’espacement de 15 à 10 H (réduction de l’espacement de 33 %) se traduit seulement par une réduction
supplémentaire de la vitesse du vent de 7 % (passage de la vitesse moyenne de 44 à 41 % de celle mesurée en témoin). D’après
ces données, on peut donc concevoir que, dans un réseau de brise-vent, il arrive un moment où l’augmentation de la surface
occupée par les brise-vent n’est plus compensée par un accroissement sensible de la réduction du vent.
O I X X
IV δR
III
B Liste
δ'R
Zone de sillage II
2H Ta b l e
δL
H
I
I n dex
Fig. 8. – Représentation schématique de l’influence d’un aménagement régional sur l’écoulement de l’air.
En A, développement de la couche limite régionale et en B détail de l’écoulement à l’échelle parcellaire.
Glossaire
– a : Albédo de la surface du sol (prise dans son sens large : avec
sol plus végétation). L’albédo est la réflectance moyenne e : Émissivité de la surface du sol (e = 0,98),
du sol pour l’ensemble du spectre solaire. Sa valeur est Ts : Température de surface du sol en Kelvins (cf. Fasc.
propre à chaque type de surface (prairies : 0,18 à 0,25 ; 1040 et 1165).
sable : 0,30 à 0,40 ; eau : 0,05 ; neige : 0,7 à 0,9) ;
2. Influence des brise-vent
– Ra : Rayonnement atmosphérique. Les gaz et les aéro-
sur le rayonnement global
sols de l’atmosphère rayonnent dans l’infrarouge thermi-
que. L’ensemble des processus d’émission et d’absorption .– Les brise-vent affectent la répartition du rayonnement
atmosphérique produisent un flux de rayonnement qui direct et diffus à l’intérieur d’une parcelle. Leur effet sur
est équivalent à celui qui serait émis par un corps noir le rayonnement direct est facile à comprendre et est
fictif ayant une température Ta, appelée température représenté schématiquement sur la figure 12. Mais ils
radiative de l’atmosphère. Le rayonnement atmosphéri- affectent également la répartition du rayonnement dif-
que est lié à Ta par la relation : fus. Lorsque le ciel est clair, les haies augmentent la quan-
tité de rayonnement diffus qui atteint le sol au voisinage
4
R a = σT a de leur face au soleil (figure 12) ; par contre, lorsque le
ciel est couvert, les haies diminuent le rayonnement glo-
Ta est exprimé en Kelvins (température absolue) ; bal qui atteint le sol. En effet, le rayonnement diffus
s est la constante de Stefan-Boltzman (s = 5,67.10-8 W.m-2.K-4) ; représente alors 80 à 100 % du rayonnement global. Les
haies, qui entourent la parcelle considérée, masquent une
– Rs : Rayonnement du sol. La surface terrestre rayonne partie du ciel d’où provient le rayonnement diffus et ren-
dans l’infrarouge thermique (99 % de l’énergie émise cor- voient, dans l’angle solide qu’elles occupent, le rayonne-
respond à des longueurs d’ondes comprises entre 4 et 120 ment qu’elles réfléchissent (20 % au maximum).
mm avec un maximum d’émission centré sur 10,5 mm). Le Ainsi, par temps couvert, bien que l’on n’ait pas d’ombre
flux de rayonnement émis par le sol est donné par : portée par les brise-vent, on pourra observer une dimi-
4 nution du rayonnement global de l’ordre de 10 % sur
R s = εσT s une distance égale à une fois leur hauteur.
10
1 Haie du bocage
2 Brise-vent perméable
(VESAILLES)
3 Brise-vent perméable
(AVIGNON)
Haie Vent Haie
Ouest 4 Brise-vent imperméable Est
(AVIGNON)
4
1,0
3
2
0,8
Vitesse relative (U/Uo)
0,6
Liste
0,4
Ta b l e
0,2
Index 0
0 5 10 15 20 25 30
Distance en multiples de H
Glossaire Fig. 9. – Évolution de la vitesse relative du vent à l’aval de différents types de brise-vent. (1) Mesures effectuées en Bretagne
dans une parcelle de bocage, (2) Brise-vent perméable avec faible taux de turbulence de l’air, (3) Brise-vent perméable avec un
taux de turbulence de l’air élevé, (4) Brise-vent imperméable avec un taux de turbulence de l’air élevé
(d’après GUYOT et al., 1976).
BV
1
Vitesse relative(U/Uo)
Effet régional
Effet local
0
0 Distance relative (X/H)
Fig. 10. – Représentation schématique des effets aérodynamiques d’un brise-vent situé
à l’intérieur d’un réseau de protection (B.V. emplacement du brise-vent).
11
Altitude
Nuit Jour
Liste
Air
Ta b l e
Température
ou
humidité I n dex
Sol
Glossaire
Vent
Ciel clair
Ciel couvert
Sol sec
Sol humide
3. Influence des brise-vent sur le rayonnement le rayonnement thermique des haies dont la température
atmosphérique de surface TH est supérieure à la température radiative
15.– Des études théoriques et des données expérimenta- apparente de l’atmosphère Ta L’écart entre Ta et TH est
les ont montré que, sur une distance comprise entre 3 et d’autant plus grand que le ciel est plus dégagé et l’air plus
4 fois leur hauteur, les haies accroissent le flux de rayon- sec (avec un ciel parfaitement dégagé et un air sec, la
nement infrarouge thermique qui atteint le sol. En effet, température radiative apparente de l’atmosphère est de
au rayonnement atmosphérique Ra reçu au niveau du sol l’ordre de - 40 °C).
se substitue, dans une partie de l’angle solide (figure 12),
12
13
Ra
A
Apports radiatifs
+ + des haies
0
Rs
B Rayonnement
+ + émis par le sol Liste
0
-
Rn
Ta b l e
C
+ Bilan radiatif
0 +
I n dex
X/H
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Fig. 13. – Représentation schématique des effets des brise-vent sur le bilan radiatif
au cours d’une belle journée (d’après GUYOT et al., 1987). Glossaire
dans la zone cloisonnée, peut être plus basse que dans la c) Interaction de l’activité du couvert végétal avec la tem-
zone dégagée. Ce phénomène de rabattement de l’air à pérature de l’air
l’aval d’un brise-vent avait déjà été mis en évidence aux
États-Unis et il avait été constaté que la distribution hori- 21.– Dans les régions où le facteur eau est un facteur
zontale des températures était pratiquement telle qu’elle limitant, l’effet brise-vent sur la température de l’air va
est décrite sur la figure 15. dépendre en partie de l’évapotranspiration du couvert
végétal de la zone protégée (flux de chaleur latente).
L’élévation de la température de l’air dans la zone proté- Ainsi, dans les conditions semi-arides avec des cultures
gée par un brise-vent à une distance comprise entre 2 et 3 irriguées, on pourra observer dans la zone protégée par
fois sa hauteur est en moyenne de l’ordre de 2 °C. Elle un brise-vent des températures identiques ou même plus
varie en fonction de la porosité des brise-vent et de la basses que dans une zone ouverte. Nous verrons l’expli-
vitesse du vent. cation de ce phénomène après avoir étudié les effets des
b) Cas des régions sèches brise-vent sur l’évapotranspiration réelle.
20.– Dans ces régions, le flux d’évaporation est très faible et
la chaleur est surtout évacuée par convection. La réduction 2. Les effets des brise-vent sur les températures
de la vitesse du vent s’accompagne d’une élévation de tem- nocturnes
pérature dans la zone protégée par un brise-vent. Ainsi, en 22.– La figure 16 correspond à la figure 15 mais pour une
Tunisie, par temps de Sirocco, alors que la température de nuit claire et ventée. Le soulèvement de l’air au voisinage
l’air atteignait 40 °C en zone témoin, dans la zone protégée des brise-vent est moins important que durant la jour-
par un brise-vent, elle était accrue de 1,5 à 4 °C dans la zone née. Les apports radiatifs des brise-vent produisent une
comprise entre 1 et 5 fois la hauteur de celui-ci. Cet effet des élévation de la température de l’air au voisinage du sol,
brise-vent est très néfaste pour les cultures et les brise-vent, par contre, le ralentissement du vent a pour effet de faci-
en zone chaude et sèche, en l’absence d’irrigation, ne pré- liter le refroidissement nocturne. Le rabattement de
sentent un intérêt que dans la mesure où ils servent à l’écoulement entraîne une réduction des gradients verti-
réduire l’érosion éolienne. caux de température et apporte de l’air plus chaud au
14
Ra
A
Apports radiatifs
+ + des haies
0
Rs
B Rayonnement
+ + émis par le sol
Liste
0
-
Rn
Ta b l e
C
+ Bilan radiatif
0 +
Index X/H
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Fig. 14. – Représentation schématique des effets des brise-vent sur le bilan radiatif
Glossaire au cours d’une nuit avec vent (d’après GUYOT et al., 1987).
voisinage du sol. La répartition des écarts de température male des phénomènes thermiques est observée à la sur-
résultants entre la zone cloisonnée et une zone dégagée, face du sol, elle diminue ensuite lorsqu’on s’élève dans
au voisinage du sol, est représentée en E. En F, les profils l’air ou lorsqu’on s’enfonce dans le sol.
verticaux de température à X/H = 3 et X/H = 7 montrent
a) Cas du sol nu
que, dans la zone où le vent est ralenti, les gradients ther-
miques verticaux sont accrus, alors qu’ils sont réduits 23.– Lorsque le sol est nu, la répartition des températures
dans la zone de rabattement de l’écoulement. dans les premiers centimètres, au-dessous de la surface
Alors que l’effet d’un brise-vent sur les températures du sol, est semblable à celle qui est observée dans l’air à
diurnes dépend des conditions d’alimentation en eau des l’aval d’un brise-vent ; la température du sol est plus éle-
végétaux, son effet sur les températures nocturnes est vée le jour et plus basse la nuit que dans une zone
pratiquement le même quelles que soient les conditions ouverte. En revanche, au-delà de quelques centimètres de
climatiques locales. profondeur, la température du sol dépend non seulement
de l’amplitude thermique de la surface mais également
Ainsi, les brise-vent ont pour effet, dans la zone comprise de la durée des périodes de réchauffement et de refroidis-
entre 1 et 8 fois leur hauteur, d’accroître les amplitudes sement au cours de la journée. En effet, au printemps,
thermiques en augmentant les températures diurnes et lorsque la durée du jour est supérieure à la durée de la
en abaissant les températures nocturnes. L’abaissement nuit, le sol se réchauffe plus vite à l’abri d’un brise-vent
des températures nocturnes pourra augmenter sensible- que dans une zone dégagée, car la période d’accumula-
ment les risques de gelées durant les périodes froides. tion de la chaleur en profondeur est plus longue que celle
où la chaleur est restituée à l’atmosphère.
3. Les effets des brise-vent Cet effet est très intéressant pour l’agriculture car il permet un
sur la température du sol départ plus rapide de la végétation. Les élévations de tempé-
La modification des échanges thermiques de la surface rature sont comprises entre 0,5° et 3 °C, à 10 cm de profon-
du sol par un brise-vent entraîne la modification de la deur. Ce réchauffement du sol s’atténue avec la profondeur et,
température de l’air et de celle du sol. L’amplitude maxi- généralement, se limite aux 50 premiers centimètres.
15
Jour clair
∆ø
+ +
0 Apports radiatifs
∆ø
C
+
+ Ralentissement
0 Liste
du vent
∆ø
0 Rabatement de
l'écoulement
D -
Ta b l e
∆ø
E
+
0 + Ecarts de température au I n dex
- voisinage du sol
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 X/H
Glossaire
Z Z
0 ø 0 ø
øs øsl øsl øs
Profils verticaux de températures
Par ailleurs, il faut noter que l’échauffement de la surface D. Les effets des brise-vent
du sol le jour et son refroidissement la nuit sont d’autant sur l’évapotranspiration potentielle
plus importants qu’il est plus sec. En effet, lorsque le sol
est humide, il conduit mieux la chaleur et l’amplitude 25.– L’évapotranspiration potentielle (ETP), quantité maxi-
thermique est alors réduite. male susceptible d’être évaporée par un couvert végétal en
phase active de croissance et parfaitement alimenté en eau,
b) Cas du sol couvert de végétation peut être déterminée à l’aide de formules telles que la for-
mule de PENMAN (1956), dérivée de l’équation du bilan
24.– La végétation en se développant couvre le sol et d’énergie. Cette formule peut s’écrire :
limite ses échanges de chaleur de jour et de nuit. La sur-
face au niveau de laquelle l’amplitude thermique est ∆R n + γ E a
- (cf. Fasc. 1165)
ETP = ------------------------
maximale est alors la surface supérieure de la végétation. ∆+γ
16
+ +
0 Apports radiatifs
Ø
0 Ralentissement
C - - du vent
Ø
D
+
Liste 0 Rabatement de
l'écoulement
+ + +
Ta b l e 0 Ecarts de température
au voisinage du sol
E -
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 X/H
Index
z z Brise-vent
Glossaire X/H = 3 X/H = 7
Témoin
0 Ø 0 Ø
Øs Øsl Øsl Øs
Fig. 16. – Représentation schématique de l’effet des différents facteurs dont dépend
la température nocturne à l’intérieur d’une maille d’un réseau de brise-vent (d’après GUYOT et al., 1987).
17
1,0 1
b Ea
2
qmax
0,5
a Rn
D
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 X/H q1max
2. Les brise-vent sont situés dans une région Fig. 18. – Représentation schématique de la variation
où l’advection est faible journalière de l’ETP (1) et de l’ETR, (1), (2), (3) dans
différentes conditions climatiques (d’après GUYOT, 1963).
27.– Ce cas se rencontre dans les zones humides où l’éva-
potranspiration réelle (ETR) est voisine de l’ETP. Dans
ces conditions, la contribution relative du terme bEa à A partir de ces données, il est alors possible de prévoir
l’ETP est faible (de l’ordre de 20 %) et sa réduction par sur un plan théorique, les effets des brise-vent sur l’ETR,
un brise-vent n’entraîne alors que peu de modifications en fonction des conditions climatiques.
de l’ETP, comme le montre la figure 17 D.
18
1. Effet des brise-vent sur l’ETR lorsqu’il n’existe 19 B). Dans ces conditions, le brise-vent a pour effet
pas de contrainte hydrique d’augmenter l’ETR et d’abaisser la température de l’air.
29.– Les valeurs instantanées de l’ETP sont faibles et sont
généralement inférieures ou au plus égales à Qmax. 4. Effet des brise-vent sur l’ETR lorsque la con-
trainte hydrique est très forte
Dans ces conditions, la régulation stomatique n’intervient .– Les plantes ferment leurs stomates aussi bien dans la zone
que très peu ou pas du tout. L’ETR est voisine de l’ETP et, ouverte que dans la zone protégée (fig. 19 C). Le brise-vent
comme un brise-vent a peu d’action sur l’ETP, il en a peu n’a alors pratiquement plus d’effet sur l’ETR. Mais, la vitesse
également sur l’ETR. L’élévation de température au voisi- du vent étant réduite dans la zone protégée, la température
nage du brise-vent peut cependant produire un léger des végétaux s’élève pour pouvoir évacuer la chaleur reçue. Le
accroissement de l’ETP et de l’ETR. La température est alors brise-vent a alors un effet néfaste sur les cultures.
plus élevée dans la zone protégée que dans la zone ouverte.
5. L’évapotranspiration propre des brise-vent
2. Effet des brise-vent sur l’ETR 32.– Les brise-vent captent plus d’énergie qu’une culture
lorsque la contrainte hydrique est modérée basse. En effet, à cause de leur forme dressée, ils intercep-
30.– L’ETPmax est supérieure à Qmax, la régulation inter- tent plus d’énergie solaire et ils reçoivent plus d’énergie
vient durant une partie de la journée. Comme les brise- advective qu’une culture basse qui occuperait la même
vent diminuent l’ETP dans de telles conditions, ils dimi- surface. Ainsi, l’évapotranspiration potentielle des brise-
nuent également l’ETR comme le montre la figure 19 A. vent est supérieure à celle des cultures basses qu’ils protè-
Liste gent ou des cultures situées dans une zone ouverte et qui
La température diurne est alors peu modifiée par le
brise-vent ou légèrement abaissée. occuperaient la même surface. On peut estimer que
l’ETP des brise-vent est de l’ordre de 2 à 3 fois celle de la
même surface occupée par une culture basse.
3. Effet des brise-vent lorsque la contrainte
Ta b l e hydrique est forte Considérons des brise-vent de 10 m de haut et de 5 m de
large espacés de 200 m. S’ils réduisent en moyenne l’ETP
31.– L’ETPmax est nettement supérieure à Qmax, les plantes sur la zone protégée de 10 % et s’ils consomment 2 fois
peuvent fermer complètement leurs stomates dans la plus d’eau que la culture, la réduction de l’ETP par
zone ouverte alors que la réduction de l’ETP par les l’ensemble du système est alors de 7 % (l’ETP serait
Index brise-vent place les plantes dans des conditions moins réduite de 5 % si l’on supposait que les brise-vent avaient
sévères ; elles peuvent ainsi continuer à transpirer (figure une ETP triple de celle de la zone dégagée).
ET ET
Brise-vent
ETP
Glossaire ETP
ETR
qmax qmax ETR
0 0
Temps Distance
ET ET
ETP
ETP
B
q1max q1max
ETR
q2max q2max ETR
0 0
Temps Distance
ET ET
ETP
ETP
C
q1max ETR q1max
Fig. 19. – Représentation schématique de l’effet d’un brise-vent sur l’ETP et l’ETR au moment où l’ETP est maximale. La partie
gauche de la figure indique l’évolution journalière de l’ETR et de l’ETP en zone ouverte (d’après GUYOT, 1963).
19
20
0,2
Albedo
a2 = 0,2
0,1
Liste
Ta b l e 0
0,063 0,125 0,25 0,5 1,0 2,0 4,0 8,0 16 32 64 128 256
Distance relative : D/H
Fig. 20. – Variation de l’albédo régional en fonction de l’espacement des brise-vent successifs. Calcul effectué pour le 150e jour
Index de l’année à 12 heures et à la latitude de 44° nord. Les brise-vent sont supposés être orientés est-ouest, ils ont 10 m de haut et
2 m de large (d’après CHIAPALE, 1975).
2
E. Les effets des aménagements régionaux
sur les précipitations
JOUR
1
40.– Un certain nombre d’études ont été entreprises dans
0
le monde pour essayer de déterminer les effets possibles
des réseaux de brise-vent sur les précipitations, mais
NUIT
-1 aucun résultat décisif n’a jamais été obtenu.
Les brise-vent peuvent cependant favoriser la formation
-2 de cellules convectives dans l’atmosphère grâce au décou-
2 4 8 16 32 64 128 256 512 1024 page du territoire qui permet leur isolement. Ainsi les
Espacement relatif (D/H) nuages se formeront plus vite au-dessus d’une zone cloi-
sonnée que d’une zone dégagée dans les régions où
Fig. 21. – Influence de l’espacement des haies D/H sur l’écart
l’humidité de l’air est suffisante.
de température de surface entre le centre d’une parcelle de
la zone cloisonnée par des brise-vent et une zone dégagée
(simulations sur modèle) (d’après CHIAPALE, 1975). F. Les effets des aménagements régionaux
dans le domaine de l’hydrologie
D. Les effets des aménagements régionaux 41.– Si les réseaux de brise-vent n’ont pas d’effet sensible
sur l’évapotranspiration potentielle sur le volume des précipitations recueillies, par contre, ils
39.– Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de mesures permet- peuvent limiter le ruissellement et favoriser la pénétra-
tant de connaître l’effet d’un aménagement régional sur tion de l’eau dans le sol qui pourra ainsi alimenter les
l’ETP. Cependant, on peut montrer que l’accroissement nappes profondes.
de la rugosité régionale permet de diminuer le terme Le coefficient de ruissellement, qui est pour chaque préci-
advectif (bEa) de l’ETP. Ainsi, si on prend comme réfé- pitation le rapport du volume d’eau ruisselé au volume
rence le pouvoir évaporant de l’air pour une rugosité de d’eau reçu, est plus faible dans une zone cloisonnée que
21
15
Penety
Coefficient de ruissellement (%)
10
5 Liste
Kermaminon Ta b l e
0
0 5 10 15 20 25
Les travaux effectués en Bretagne aussi bien que ceux qui non seulement sur les facteurs du microclimat, mais éga-
ont été entrepris par les chercheurs soviétiques montrent lement sur tous les facteurs liés à la production agricole. Glossaire
que, dans les régions vallonnées, l’effet bénéfique des Cela a été possible grâce surtout au travail pluridiscipli-
brise-vent sur le ruissellement n’est sensible que s’ils sont naire qui a été effectué par l’INRA et l’Université de Ren-
plantés sur des talus ou s’ils sont bordés par un fossé. Les nes en Bretagne.
brise-vent régulariseront ainsi le débit des cours d’eau en Actuellement, il est possible, grâce aux résultats obtenus,
écrêtant les crues et en limitant les étiages. d’envisager de façon beaucoup plus rationnelle l’ensem-
Par ailleurs, dans les régions à hiver froid, la captation de ble des problèmes d’aménagement de l’espace rural. Cela
la neige par les brise-vent et la limitation du ruisselle- ne se limite d’ailleurs pas au territoire français puisque de
ment lors de la fonte des congères permet d’améliorer la grands programmes d’aménagement sont suivis par des
recharge des nappes phréatiques. représentants de l’INRA ou de l’Institut de Développe-
ment Forestier dans de nombreux pays d’Afrique,
CONCLUSION d’Amérique du Sud et d’Asie.
42.– De très grands progrès ont été effectués au cours des
dernières années dans la compréhension des mécanismes
d’action des brise-vent et des aménagements régionaux,
22