Benchiheub Slimane
Benchiheub Slimane
Benchiheub Slimane
THÈSE
Présenté pour obtenir le grade de
DOCTEUR
Spécialité : Mécanique
Soutenue publiquement
Par
Slimane Benchiheub
Jury :
02/05/2010
Remerciements
1
ﻤﻠﺨـﺹ
ﻓﻲ ﻣﺠﺎل اﻟﺼﻨﺎﻋﺔ ،ﻣﺎزاﻟﺖ ﻃﺮق اﻟﺘﺤﺴﻴﻦ ﺗﻌﺘﻤﺪ آﺜﻴﺮا ﻋﻠﻰ اﻟﻤﻌﺎرف اﻟﻤﻜﺘﺴﺒﺔ ﺧﻼل ﺳﻨﻮات،
و ﻋﻠﻰ ﺗﺠﺎرب ﻣﻄﻮﻟﺔ و ﻣﻜﻠﻔﺔ .و ﻟﻜﻦ ﻗﺒﻞ وﺿﻊ اﻟﺤﻠﻮل أو ﺗﻄﻮﻳﺮ ﻧﻤﺎذج ،ﻣﻦ اﻟﻀﺮوري اﻟﺘﻤﻴﻴﺰ ﺑﺪﻗﺔ
ﺑﻴﻦ ﻣﺨﺘﻠﻒ أﻧﻤﺎط اﻟﺘﻠﻒ ،و اﻟﺘﺤﻜﻢ ﻓﻲ ﺟﻤﻴﻊ اﻟﻌﻮاﻣﻞ اﻟﻤﺆذﻳﺔ إﻟﻰ ﺗﺂآﻞ أدوات اﻟﻘﻄﻊ.
ﻓﻲ هﺬا اﻹﻃﺎر ﻳﻬﺪف هﺬا اﻟﻌﻤﻞ ﻟﺪراﺳﺔ اﻟﺘﺄﺛﻴﺮ اﻟﻤﺘﺒﺎدل ﻟﻠﺜﻨﺎﺋﻴﺔ "أدوات اﻟﻘﻄﻊ – اﻟﻤﺎدة" ،ﺑﻬﺪف
اﻟﺘﺤﻠﻴﻞ و إﺑﺮاز اﻟﻈﻮاهﺮ اﻟﻨﺎﺗﺠﺔ ﻋﻦ ﺗﻔﺎﻋﻞ اﻟﺜﻨﺎﺋﻴﺔ اﻟﺴﺎﺑﻘﺔ .و ﺿﻤﻦ ﺁﻓﺎق اﻟﺘﻄﺒﻴﻘﺎت اﻟﺼﻨﺎﻋﻴﺔ ﻳﻌﺘﻤﺪ هﺬا
اﻟﻌﻤﻞ ﻋﻠﻰ ﺗﻄﺒﻴﻖ اﻟﻤﺨﻄﻄﺎت اﻟﺘﺠﺮﻳﺒﻴﺔ ،و ﻳﺤﺘﻮي ﻋﻠﻰ اﻟﺒﺤﺚ ﻋﻠﻰ ﻧﻈﺎم ﻗﻄﻊ أﻣﺜﻞ ﺑﺎﺳﺘﻌﻤﺎل ﻃﺮﻳﻘﺘﻲ
أﻋﻄﺖ اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﺘﺠﺮﻳﺒﻴﺔ أﺣﺴﻦ ﻣﺮدود ﻟﻤﺪة اﻟﺤﻴﺎة ) (Tﺑﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻷدوات اﻟﻘﻄﻊ ﻟﻠﻨﺘﺮﻳﺪ اﻟﺒﻮري
اﻟﻤﻜﻌﺐ ) (CBN 7020/7050ﻣﺘﻔﺎوﺗﺔ ﺑﺬﻟﻚ أﻗﻼم اﻟﻘﻄﻊ اﻟﺨﺰﻓﻴﺔ ) ،(CC 650آﻤﺎ أن ﺣﺎﻻت اﻟﺴﻄﺢ آﺎﻧﺖ
ﻣﻮاﻓﻘﺔ ﻣﻊ ﺗﻠﻚ اﻟﺘﻲ ﺗﻌﺮﺿﺖ ﻟﻠﺘﺠﻠﻴﺦ ) .(0,2 µm π Ra π 1,1 µmآﻤﺎ ﺳﺠﻠﺖ أﻗﻼم اﻟﻘﻄﻊ اﻟﺨﺰﻓﻴﺔ
ﻳﻌﺘﺒﺮ ﻧﻈﺎم اﻟﻘﻄﻊ اﻷﻣﺜﻞ اﻟﻤﺘﺤﺼﻞ ﻋﻠﻴﻪ ﺑﺎﻟﻄﺮق اﻟﻤﺬآﻮرة أﻋﻼﻩ ﻟﻤﺨﺘﻠﻒ ﻣﻮاد أدوات اﻟﻘﻄﻊ
اﻟﻤﺨﺘﺒﺮة ،ﺣﻼ ﺑﺪﻳﻼ ﻟﺘﺸﻐﻴﻞ اﻟﻔﻮﻻذ 100 Cr6اﻟﻤﻌﺎﻟﺞ ،اﻟﺬي ﻳﻤﻜﻦ اﺳﺘﻌﻤﺎﻟﻪ ﻓﻲ ﺁﻟﺔ اﻟﺘﺤﻜﻢ اﻟﻌﺪدي ﻣﻦ
اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﻴﺔ :ﺗـﺂآﻞ -ﺧﺸﻮﻧـﺔ -اﻟﻨﺘﺮﻳﺪ اﻟﺒﻮري اﻟﻤﻜﻌﺐ .Steepest Descent - fmincon -
2
A B STR A C T
3
RESUME
Mots clés : Usure - Rugosité - CBN - Méthode de la Plus Grande Pente - fmincon.
4
SOMMAIRE
5
Chapitre II : Outils d’aide à l’optimisation
II.1. La méthodologie des plans d’expériences…………………………………………….…… 50
II.1.1. Introduction……………………………………………………………………………………50
II.1.2. Modèle mathématique…………………………………………………………….. …… 51
II.1.3. Choix du type de plan………………………………………………………………….…….51
II.2. Les Méthodes d’optimisation………………………………………………………………… 52
II.2.1. Introduction……………………………………………………………………………..…….52
II.2.2. Modélisation mathématique d’un problème d’optimisation……………………..…….. 52
II.2.3. Problème d’optimisation sans contraintes………………………………………..…….. 53
II.2.4. Classification des méthodes d’optimisation………………………………….……..…...…… 53
II.2.4.1. Méthodes déterministes…………………………………………………………….….. 54
II.2.4.1.1. Méthode de la plus grande pente………………………………………………….. 54
II.2.4.2.Méthodes stochastiques…………………………………………………………….….. 55
II.2.5. Problèmes d’optimisation contraints………………………………………………..….. 56
II.2.5.1. Fonctions préprogrammées en MATLAB…………………………………………… 56
II.2.5.2. Méthode de Newton Réflective Intérieure …………………………………………… 58
II.2.5.3. Méthode du gradient conjugué préconditionné…………………………………..… 60
II.3. Conclusion……………………………………………………………………………………. 61
6
Chapitre IV : Analyse des résultats
IV.1. Analyse des résultats……………………………………………………………………… 73
IV.1.1. Analyse de l’usure obtenue par la méthode unifactorielle………………………………. 73
IV.1.2. Analyse de l’usure obtenue par la méthode multifactorielle…………………. ….……… 82
IV.1.2.1. Influence de la vitesse de coupe sur la durée de vie…………………………….…….. 83
IV.1.2.2. Influence de l’avance sur la durée de vie………………………………………….…..84
IV.1.2.3. Influence de la profondeur de passe sur la durée de vie…………………………….85
IV.1.3. Analyse de la rugosité obtenue par la méthode unifactorielle……………………….. 86
IV.1.4. Analyse de la rugosité obtenue par la méthode multifactorielle………………….……87
IV.1.5. Analyse de la précision dimensionnelle et morphologie du copeau…………….…... 90
IV.1.6. Analyse des efforts de coupe…………………………………………………….……… 91
IV.1.7. Recherche de l’optimum………………………………………………………….……… 93
IV.1.7.1. Optimisation par la méthode de la Plus Grande Pente…………………………… 94
IV.1.7.1.1. Surfaces de réponse pour le CBN 7020………………………………….…………..94
IV.1.7.1.2. Recherche de l’optimum pour le CBN 7020…………………………………………96
IV.1.7.1.3. Surfaces de réponse pour le CBN 7050……………………………………….…….97
IV.1.7.1.4. Recherche de l’optimum pour le CBN 7050………………………………….…….. 99
IV.1.7.1.5. Surfaces de réponse pour la CC 650……………………………………………..…. 100
IV.1.7.1.6. Recherche de l’optimum pour la CC 650…………………………………………..102
IV.1.7.2. Optimisation par la méthode de Newton Réflective Intérieure ……………………… 103
IV.1.8. Conclusion……………………………………………………………………………..……. 105
Annexes I à IV …………………………………..116
.108
.
Travaux publiés………………………….………126
118
Références ……………………………….……127
.119
7
LISTE DES ABRÉVIATIONS
8
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
9
Introduction Générale
INTRODUCTION GENERALE
L’interface outil-copeau qui est générée lors d’un processus d’usinage par
enlèvement de matière est un lieu d’interactions complexes entre phénomènes
mécaniques, thermiques et physico-chimiques.
10
Introduction Générale
La qualité de la surface usinée ainsi que la durée de vie des outils dépendent
largement des conditions dans lesquelles s’effectue la coupe. En particulier,
l’emploi de fluides de coupe est un paramètre important puisqu’il permet de limiter
l’élévation de la température dans les zones de coupe et d’établir la présence d’un
film fluide entre les différentes surfaces, atténuant ainsi les effets du frottement.
Cependant, dans le souci de protection de l’environnement et de la santé des
opérateurs, la tendance actuelle est de limiter, et même de supprimer, l’emploi des
lubrifiants [3].
L’usinage des aciers "durs" est un nouveau procédé qui fait appel à des outils
de coupe performants et aux géométries de coupe particulières. Ce procédé a été
développé pour remplacer des opérations très coûteuses, telles que la finition par
abrasion, et pour protéger l’environnement en supprimant la lubrification
(recours à l’usinage à sec). Malgré les avancées dont a bénéficié ce procédé,
notamment la mise en service de nouveaux outils comme le CBN (Nitrure de Bore
cubique), il n’est toujours pas répandu dans l’industrie. Le coût des plaquettes et le
domaine de fonctionnement mal défini pour un couple outil-matière à usiner le
rendent difficilement exploitable. De plus, la microstructure du matériau peut affecter
le produit final et l’usure de ces plaquettes.
11
Introduction Générale
La deuxième partie a trait aux travaux qui ont été réalisés. Celle-ci comporte
deux chapitres. Dans le troisième chapitre, sont représentés les moyens
et l’équipement utilisés ainsi que la méthodologie entreprise pour la réalisation de la
partie expérimentale. Ce chapitre contient les résultats expérimentaux qui traitent
principalement le suivi de l’usure en dépouille Vb et en cratère des différents
matériaux à outils utilisés lors de l’usinage de l’acier à roulement 100 Cr6 traité.
Nous nous sommes également intéressé aux techniques de mesure des efforts de
coupe Fc et à l’état de surface produit (rugosité Ra).
12
CHAPITRE I
MECANISMES ET PHYSIQUE
DE LA COUPE DES METAUX
13
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
I.2. Usinage
La coupe orthogonale est définie lorsque la matière est usinée avec une seule
arête de coupe qui doit être rectiligne et perpendiculaire à la direction donnée par la
vitesse de coupe et à la direction donnée par l'avance de l'outil (Figure I.2).
En général, elle n'est utilisée dans l'industrie que pour une opération de séparation
(tronçonnage) ou pour rainurer des tubes.
15
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
16
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
L’évolution des matériaux constituant les outils de coupe a été une source de
gain de productivité très importante pour l’industrie. Elle a entraîné, au cours du
XXième siècle, un doublement de la productivité tous les dix ans (Figures I.3 et I.4).
17
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
a) b)
Le tournage des aciers durcis par trempe (dureté > 45 HRC) nécessite
l’utilisation de matériaux composants ayant d’excellentes propriétés de dureté
à hautes températures, de résistance à l’usure et de stabilité chimique.
18
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
En outre, les outils sont également caractérisés par leur géométrie. Une partie
de notre travail consiste à analyser les résultats fournis par les plaquettes utilisées
lors de la campane d’essais.
I.5.1. Introduction
La durée d’utilisation de l’outil étant limitée par son degré d’usure, il en résulte
que les temps d’usinage sont en rapport direct avec l’usure. Le coût de l’usinage,
qui intéresse en définitive l’entreprise, est une conséquence de la tenue des outils
à l’usure. Les méthodes pour la recherche des conditions opératoires d’un Couple
Outil-Matière mettent en évidence la nécessité d’établir la capacité d’usinabilité avant
tout autre mesure de ces caractéristiques.
Il faudra donc maîtriser cette durée de vie ainsi que son évolution par rapport
aux paramètres d’usinage. Dans la pratique, on pourra ramener cette durée de vie
à des éléments plus concrets sur le poste de travail comme un volume de copeau
produit entre deux changements d’arête, un nombre de pièces usinées entre deux
changements d’arêtes ou une longueur d’usinage entre deux changements d’arêtes.
I.5.3.1. Introduction
20
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
Figure I.6 Interaction entre les différents facteurs dans le tournage dur (TD).
L’usure peut avoir des origines mécaniques (abrasion, attrition) ou bien peut
être chimiquement activée (usure par diffusion) et chaque mécanisme
d’endommagement agit sur l’outil à des niveaux différents selon les conditions
spécifiques de l’usinage. La prédominance d’un des mécanismes ou l’effet combiné
de plusieurs d’entre eux dépend à la fois du type d’opération d’usinage,
des conditions de coupe et des propriétés physico-chimiques des matériaux mis en
jeu. Les phénomènes tribologiques aux interfaces contrôlent alors la nature et la
sévérité des usures (Figure I.7).
21
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
22
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
(a) (b)
Figure I.9 Usure par abrasion (a) sur la face de coupe après usinage d’alliage de titane, [17]
(b) sur la face de dépouille après usinage de Duralcan. [18]
23
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
Figure I.10 Coupe orthogonale d’acier [20] (a) Vc=0,5 m/s, f=0,2 mm/tr,
les flèches blanches indiquent les dépôts de matière laissés sur la pièce après l’évacuation
de l’arête rapportée, (b) Vc=2 m/s, f=0,2 mm/tr.
Les mécanismes d’usure des outils par diffusion ont fait l’objet de plusieurs
études poussées [16,21]. Aux grandes vitesses de coupe, le gradient de
températures à la surface copeau/outil est particulièrement important. Une couche de
glissement facile, se constitue avec fluage du matériau du copeau.
24
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
Ils sont basés sur l’évolution de l’usure (Figure I.11) tel que [23] :
25
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
D’un point de vue pratique, l’usure frontale est la plus importante à considérer
puisqu’elle détermine l’état de surface de la pièce usinée et la précision
dimensionnelle. Dans le cas des outils en acier rapide, les mesures de l’usure
frontale présentent une dispersion importante due principalement à l’hétérogénéité
des aciers à outils et de la matière usinée et la présence d’une zone morte au
voisinage du bec, qui se traduit par l’apparition d’une arête qui protège la face en
dépouille dans certains cas. Les critères directs les plus utilisés sont ceux de l’usure
en dépouille limite Vbmax et l’usure en cratère limite KTmax (Figure I.12).
On peut aussi rencontrer des critères indirects qui seront considérés dans
cette étude et qui sont basés sur la variation de certaines grandeurs physiques de la
coupe en fonction de l’usure de l’outil. Nous retiendrons la rugosité comme critère
indirect de la surface usinée pour notre étude sur le tournage d’un acier dur (100 Cr6)
avec des plaquettes en CBN et céramiques.
26
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
La durée de vie d’un outil est le temps de coupe total nécessaire pour
atteindre un critère de durée de vie spécifique. Pour évaluer la durée de vie,
on se réfère à une valeur limite d’un critère direct (VB, VN, KT…). L’analyse de
l’endommagement se fait très souvent en considérant l’usure sur la face de dépouille
car cette dernière influence directement la qualité de la surface de la pièce. Pour un
outil en carbure, les critères suivants sont recommandés par la norme ISO :
(a) hauteur moyenne VB = 0,3 mm, (b) hauteur maximale VBmax = 0,6 mm (c) usure
en entaille VN = 1 mm (tournage de finition). A partir des critères d’usure, on établit
des modèles de durée de vie. La plus ancienne et la plus utilisée est celle de Taylor
(équation I-01) ou de Taylor modifiée (équation I-02)
Vc .. T n = C1 ; (I-01)
p q
Vc . f . ap r . T = C 2 ; (I-02)
dW
= G (Vc , f ) + Dexp(− E/RT ) (I-03)
dt
D’autres auteurs [25] s’appuient sur la théorie de l’usure par adhésion pour
décrire la formation des cratères (équation I-04) :
dW
= Aσ n Vi exp(− B/T ) (I-04)
dt
27
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
Pour avoir une approche totalement prédictive et se libérer des constantes non
physiques, le modèle d’usure doit inclure la modélisation même du mécanisme
d’usure. Molinari et Nouari [26] ont par exemple proposé un modèle d’usure par
diffusion (équation I-05) en considérant la température de contact comme le
paramètre principal contrôlant la diffusion à l’interface outil/copeau :
⎡ tDiL (Tint (x )) ⎤ 0
dM (x, t ) = 2 a p dx ⎢
π
[(
⎥ C i 1 − Ci 2
0
)] (I-05)
⎣ ⎦
⎡ tDiL (Tint (x )) ⎤ 0
[( )]
n
2
K (x, t ) = 0 ∑ ⎢ ⎥ Ci 1 − Ci 2
0
(I-06)
ρ outil i =1 ⎣ π ⎦
2
⎡ ⎤
⎢ 0
K T (lim )ρ outil π ⎥
T=⎢ n ⎥ (I-07)
i1 (
⎢ 2 C 0 − C 0 D (T ) ⎥
⎢⎣ ∑ i2 iL )
max ⎥
i =1 ⎦
28
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
Cette zone est appelée zone de cisaillement primaire (ZI) et c’est aussi la zone
de formation de copeau [4]. En outre, le copeau formé s’écoule et frotte sur la face de
coupe de l’outil. Ce frottement intense génère la zone de cisaillement secondaire (ZII)
[27]. Cette dernière est constituée d’une fine bande de frottement intense entre le
copeau et l’outil et d’une autre bande d’influence du frottement du copeau sur l’outil
(cisaillement secondaire) [28,29]. De plus, pendant l’avance de l’outil, la face en
dépouille de ce dernier frotte sur la nouvelle surface et produit une troisième zone de
cisaillement nommée zone de cisaillement tertiaire ZIII.
D’un point de vue macrographique, la forme des copeaux varie et dépend des
conditions d'usinage et du couple outil/matière. La Figure I.14 présente les différentes
formes macrographiques de copeaux obtenus en usinage, classées selon la norme
ISO 3685.
29
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
Figure I.14 Formes macrographiques de copeaux classées selon la norme ISO 3685.
31
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
Pour l’usinage des aciers très durs (~ 55 HRc), la formation de copeaux est
différente de celle de l’usinage classique. En général, la coupe des aciers très durs
entraîne la formation de copeaux discontinus appelés aussi en dents de scie.
Plusieurs auteurs [40] ont étudié les mécanismes de génération de ce type de
copeau tout en essayant d’expliquer les causes d’instabilités responsables de cette
géométrie. D’après Komanduri. T et al [36], cette instabilité dépend des conditions de
coupe, de la rhéologie, des propriétés thermoplastiques du matériau, du cisaillement
variable produit dans la zone de cisaillement, de la nature du contact outil copeau
et de la réponse vibratoire de la structure de la machine-outil. Dans ses travaux,
Shaw [41] rappelle que ce type de copeau est observé pour la première fois dans
l’usinage, à faible vitesse de coupe, du titane et des alliages réfractaires, ce qui à son
avis favoriserait une concentration de l’énergie thermique dans les zones de
cisaillement qui expliquerait la formation de copeaux segmentés.
Ainsi, la concentration de l’énergie thermique dans des bandes très fines pourrait être
due à un temps trop court de dissipation de chaleur [30]. Vyas et Shaw [42,41]
montrent que la rupture périodique est privilégiée sur une localisation purement
plastique.
32
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
Une étude effectuée par [43] montre que les glissements périodiques
observés sont causés par l’amorçage d’une fissure à la surface du copeau.
Davies et al [35] ont étudié les copeaux produits lors de l’usinage de deux aciers
durcis de microstructures différentes. Ils observent que, pour les deux
microstructures, les copeaux obtenus sont en dents de scie et ceci est dû à la
formation de bandes de cisaillement localisées dans les deux cas. Ce qui les amène
à dire que cette morphologie n’est pas sensible à la microstructure initiale du
matériau. Ils ont aussi observé que la périodicité des segments est d’autant plus
élevée que la vitesse de coupe est élevée.
D’autres travaux [44,45] ont été menés pour expliquer les mécanismes
intervenant lors de l’usinage dur. Les résultats obtenus par Poulachon [30] ont pu
mettre en évidence, la formation des copeaux en dents de scie et confirmer la thèse
de la rupture périodique et cela grâce à des essais de coupe interrompus réalisés sur
l’acier à roulement 100 Cr6 durci. Les différentes phases de la genèse de ce type de
copeau sont décrites comme suit (Figure I.19):
Ensuite, l’épaisseur du copeau est tellement réduite qu’il y a peu de place pour
l’évacuation du volume du copeau restant. Ceci va engendrer une élévation de
température importante avec de grandes déformations plastiques permettant alors la
jonction des deux zones blanches formant ainsi la seconde partie du copeau
(Figure I.19, phase 3).
33
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
En outre la couche blanche a une dureté élevée, souvent plus haute que le
cœur. Les couches blanches semblent être nuisibles, dans la coupe des aciers durs.
Plusieurs rapports sur la couche blanche ont été élaborés [47,48]. La plupart d’entre
eux ont noté que la couche blanche se produit quand l’outil de coupe atteint une
certaine valeur d’usure.
Des essais de tournage dur ont été menés en utilisant l’acier 100 Cr6 avec un
matériau de coupe en céramique. Les essais ont été préparés pour l’examen micro
structural (Vitesse de coupe Vc = 3 m/s, f = 0,05 mm/tr, ap = 0,2 mm,
sans lubrification). L’observation est faite sur un microscope a balayage a microscope
électronique MEB. La couche blanche est la résultante d’une ré-trempe (température
au bec 950 c°) [49], tandis que la couche noire est la résultante d’un recuit (moins dur
que la couche blanche. On remarque dans cette figure la présence d’une couche
noire sous la couche blanche. Les deux couches sont séparées par une forme de
dents de scies. On remarque une différence très nette du changement de la
microstructure du matériau en comparant les figures (Figure I.20a et I.20b).
Les grandes valeurs de dureté des couches blanches (jusqu'à 1000 HV),
combinées avec des faibles épaisseurs (2 à 3 µm) peuvent entraîner en cours de
service des risques d’écaillage de la surface de la pièce. La présence de ces couches
fragiles est susceptible de se fissurer et présente actuellement un frein au
développement du tournage dur.
35
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
λ −γ
φ =Π− (I-08)
4 2
λ −γ
φ = c− , avec C constante supérieure ou égale à π/ 4 . (I-09)
2
36
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
LEE et SCHARFFER [50] furent les premiers en 1951 à tenter de tirer parti
des méthodes de champ de lignes de glissement. KUDO proposa ultérieurement une
modélisation qui tient compte en particulier de la courbure du copeau [51].
Plus tard, DEWHUQST a proposé un modèle qui rend assez bien compte des effets
connus des paramètres géométriques de l’outil [52].
37
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
Tous les modèles analytiques présentés ci-dessus ne sont valables que pour
des copeaux continus. Il existe d’autres modèles analytiques et numériques
permettant de modéliser la coupe orthogonale. Dans sa thèse, Laheurte présente
l’état de l’art sur la modélisation de la coupe [59]. Le chronogramme fait par cet
auteur est présenté à la Figure I.23. Il résume les différents modèles analytiques
et numériques de la coupe tout en mettant l’accent sur les différentes améliorations
apportées par chaque auteur.
38
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
39
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
Figure I.24 Distribution des flux de chaleur générés par en coupe orthogonale.
40
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
42
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
En 1971, Rosseto et al. [66] ont mesuré la température de coupe à l’aide d’un
vernis thermosensible. Ce dernier est déposé sur l’outil et change de couleur à partir
d’une valeur de température bien définie. La frontière entre deux couleurs présente
l’isotherme. Lo Casto [67] a utilisé une méthode inspirée de celle mise en place par
Rosseto et al. Elle consiste à introduire une poudre, dont on connaît le point de
fusion, entre deux parties d’une plaquette. Lorsque la température de fusion de la
poudre est atteinte, l’essai est arrêté. Les points où la poudre a atteint son point de
fusion matérialisent l’isotherme.
43
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
x
∫
0
y . dx = 0 (I-10)
Ce critère est contesté par les chercheurs [73,74], car il ne représente en fait
que la moyenne d’un signal redressé (équivalent en électricité au courant efficace).
La pertinence de cette contestation se répand petit à petit dans le milieu industriel
mais le critère Ra reste encore le plus répandu dans l’industrie.
Seules les entreprises de pointe utilisent d’autres paramètres pour caractériser les
états de surface des pièces usinées car sa sensibilité permet de faire la distinction
entre des surfaces de qualités différentes
Les progrès réalisés dans la fabrication des outils ouvraient alors la voie au
tournage dur comme le montre le tableau I.2 de comparaison entre tournage de
finition et la rectification cylindrique.
44
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
L’acier à l’état durci est aujourd’hui fini dans des conditions qui conduisent
à des surfaces comparables à celles de la finition précise (Ra de 0,2 à 0,4 µm).
Ceci est dû à la disponibilité de » céramiques et de CBN de qualité et à des machines
outil de grande rigidité. Pour produire des surfaces de bonne qualité avec des
avances par tour raisonnables, il faut un outil de grand rayon de bec. En fait l’état de
surface s’améliore avec une augmentation de la vitesse de coupe. On observe une
vitesse optimale pour divers couples outils matières.
Ces quelques points permettent de penser qu’en usinage à grande vitesse des
matériaux durs, l’obtention de l’état de surface souhaité n’est pas un problème.
Les défauts obtenus sont plutôt des défauts dimensionnels provenant des
déformations locales de la pièce au voisinage de l’outil.
45
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
46
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
Ft
Kc = (I-11)
ap .f
avec
47
Chapitre I : Mécanismes et physique de la coupe des métaux
Le même modèle (3) repris par Tugrul. O et Yigit. Karpat et modifié en incluant
le pourcentage de CBN dans ces outils et la longueur usinée.
I.11. Conclusion
48
CHAPITRE II
49
Chapitre II : Outils d’aide à l’optimisation
II.1.1. Introduction
La Méthodologie des Plans d’Expériences (MPE) est une méthode qui a été
initiée dans les années 20 par R. A. Fisher (statisticien anglais - 1925).
Les premiers utilisateurs de cette méthode furent les agronomes qui ont vite compris
l’intérêt des plans d’expériences. Vers les années soixante, grâce aux travaux de
Taguchi, les plans d’expériences sont utilisés au Japon dans l’industrie pour
améliorer la variabilité des procédés. Apres le Japon les plans d’expériences sont
utilises aux Etats Unis dans les années 80 et en Europe dans les années 90.
La méthode des plans d’expériences peut être utilisée pour étudier des
phénomènes complexes souvent non linéaires, afin de comprendre leur
fonctionnement et d’optimiser leurs performances [80]. D’une manière générale cette
technique est expérimentale et les réponses sont obtenues à partir d’essais
(ou calculs numériques simulant les essais). Elle permet d’obtenir un maximum
d’informations concernant l’influence des paramètres opératoires sur un processus ou
un système [81], ainsi que la meilleure précision possible sur la modélisation des
résultats.
Elle vise aussi bien à comprendre les relations liant la réponse avec les
facteurs, que les facteurs entre eux. Pour cela, la solution proposée consiste dans
tous les cas à établir un modèle exprimant la réponse en fonction des facteurs,
ce qui permet de constater quelle est la force d'interaction entre les paramètres,
et donc de réduire le nombre total d'expériences.
50
Chapitre II : Outils d’aide à l’optimisation
∂Y ∂ 2Y ∂ 2Y
avec : β i = ; β ij = ; β ii = ;….
∂X i ∂X i ∂X J ∂X i2
Nombre
N° Essai Facteurs Paramètre Y
d'essais
Son intérêt est de pouvoir faire dans un premier temps, une recherche de
corrélation entre les différents paramètres de coupe afin de caractériser leurs
influences sur l’usure et l’état de surface produit par des modèles non linéaires.
Dans un second temps, rechercher un optimum (par les méthodes d’optimisation)
relatif au régime de coupe en fonction des modèles déduits.
II.2.1. Introduction
52
Chapitre II : Outils d’aide à l’optimisation
Où :
∇f ( x * ) = 0
H ( x* ) φ 0 (II-3)
Où
∇ : Représente l’opérateur nabla ;
∇f : est le gradient de la fonction objective ;
H = ∇ 2 f : est la matrice des dérivées secondes partielles de f, appelée matrice
Hessienne.
53
Chapitre II : Outils d’aide à l’optimisation
Une méthode est dite déterministe lorsque son évolution vers la solution du
problème est toujours la même pour un même point initial, ne laissant aucune place
au hasard. Ces méthodes nécessitent des hypothèses sur la fonction f à optimiser,
telles que la continuité et la dérivabilité en tout point du domaine admissible.
Ce sont en général des méthodes efficaces, peu coûteuses, qui nécessitent une
configuration initiale (point de départ) pour résoudre le problème ou quand la forme
de la fonction est connue a priori..
∂f
( x1 ,...., x p ) = 0 (II-4)
∂xi
Pour cela on peut utiliser des méthodes classiques telle que la méthode de la
Plus Grande Pente (Steepest Descent) ou méthode du Gradient à Pas Optimal,
qui est une méthode les plus utilisées pour minimiser une fonction à plusieurs
variables. Cette dernière est basée sur la constatation que la direction opposée
à celle du gradient de la fonction, représente une direction de descente [88].
Nous pouvons donc, à partir d’un point X0, calculer la valeur du gradient
et utiliser une méthode de recherche linéaire pour minimiser la fonction dans la
direction de descente opposée.
54
Chapitre II : Outils d’aide à l’optimisation
Où :
X(k) est le point de recherche à l’itération k ;
X(k +1) est le nouveau point de recherche calculé à partir de la minimisation de f dans
la direction opposée à son gradient. Le processus s’arrête lorsque X(k +1) − X(k) ≤ ξ ;
ξ étant une tolérance prédéterminée.
Méthodes Déterministes
Multidimensionnelles
Méthodes
Méthodes
Analytiques
Heuristiques
Méthode Méthode d
Méthode Plus Grande Gradient Rosenbro Hooke et
Quasi Simplex
de Powell Pente Conjugué ck Jeeves
(Ordre 1) Newton (Ordre 0)
(Ordre 0) (Ordre 1) (Ordre 0) (Ordre 0)
(Ordre 1)
Ces méthodes (Figure II.2) font appel à des tirages de nombres aléatoires.
Elles permettent d’explorer tout l’espace de recherche et ont une grande capacité
à trouver l’optimum global d’un problème. Contrairement à la plupart des méthodes
déterministes, elles ne nécessitent ni de point de départ, ni la connaissance du
gradient de la fonction objectif pour atteindre la solution optimale.
Méthodes Stochastiques
Min f
X gihj
n
ЄR
X
0
(P) ( ) ≤ , i = 1,….n
X
( ) = 0 , j = 1,….q (II-6)
X ≤X ≤ X k = 1…..n
min k max
La méthode point intérieur est utilisée pour l'optimisation non linéaire générale.
Particulièrement utile pour les problèmes à grande échelle, elle repose sur une
fonction barrière et assure, le cas échéant, la faisabilité de toutes les valeurs itérées
par rapport aux limites pendant l'exécution de l'optimisation.
57
Chapitre II : Outils d’aide à l’optimisation
La méthode zone de confiance, qui repose sur une méthode Newton réflective
intérieure [92], nous permet d'estimer les hessiens possédant une structure de rareté
connue sur la base des différences finies. De plus, les méthodes zone de confiance
et point intérieur nous permettent de calculer les produits des hessiens par les
vecteurs dans le cadre d'une fonction sans devoir définir explicitement la matrice
hessienne.
58
Chapitre II : Outils d’aide à l’optimisation
⎧1 ⎫
min ⎨ sT .Hs + sT .g⎬ tels que Ds ≤ ∆ (II-8)
⎩2 ⎭
H.S2 = − g, (II-9)
A.x = b (II-11)
admet la même solution que l’équation (II-11). On dira que M est la matrice de
préconditionnement associée au système préconditionné (II-12).
- M = A. Dans ce cas, la convergence est immédiate mais peu utile car aussi difficile
à résoudre que le problème original ;
60
Chapitre II : Outils d’aide à l’optimisation
II.3. Conclusion
61
CHAPITRE III
PARTIE EXPERIMENTALE
62
Chapitre III : Partie expérimentale
III.1. Introduction
Dans ce chapitre, nous présentons l’ensemble des outils mis en œuvre pour
une approche expérimentale et méthodique. Elle servira à l’étude de l‘évolution de
l’usure, de la rugosité et des efforts de coupe afin de caractériser le comportement de
nouveaux outils Céramiques et CBN lors de l‘usinage de l’acier 100 Cr6 durci.
Les essais expérimentaux ont été menés selon les méthodes unifactorielle
et multifactorielle.
Les essais ont été réalisés sur un tour parallèle SN 40 d’une puissance de
6,6 kW sur la broche, ayant une gamme de vitesses de 45 à 2000 tr/mn et d’avances
de 0,08 à 6,4 mm/tr. Ce tour a été instrumenté d’une platine dynamométrique de
marque Kistler solidaire de la plaquette permettant la mesure des trois composantes
de l’effort de coupe (Fr, Fa, Ft).
Le traitement thermique des pièces a été effectué au moyen d’un four d’une
puissance de 4,5 KW et de température maximale 1100°C. Une sonde (thermomètre
digital à 3° prés d’incertitude) permet de vérifier l’homogénéité de la température
à l’intérieur du four au cours du traitement.
Ces essais ont été menés dans les conditions de variabilité suivantes :
Le matériau usiné est un acier à roulement 100 Cr6 trempé ayant une
structure martensitique présentant des carbures du type M7C3 de taille 1µm en
grande proportion et des carbures secondaires du type M3C en faible proportion.
La Figure III.2 montre l’état de livraison du 100 Cr6 avant et après traitements.
Les ébauches cylindriques ont un diamètre d = 57 mm à l’état traité. Cet acier est
choisi comme matériau à usiner car il présente approximativement 47% des
matériaux thermiquement traités utilisés dans la fabrication des pièces.
Ce matériau nous permet donc de se placer dans des conditions d’usinage
représentatives de la réalité industrielle. La composition chimique de l’acier utilisé est
indiquée au tableau III.1.
63
Chapitre III : Partie expérimentale
64
Chapitre III : Partie expérimentale
f)- KISTLER/DynoWare
Type 2825A1-2, Version 2.31
g)- Rugosimétre Mitutoyo SJ-201 M ; h)- Porte Plaquettes i)- Plaquettes CBN 7020,
filtre : 0,8 ; Avance : 0,5 7050 et CC 650
65
Chapitre III : Partie expérimentale
a) b) c)
Figure III.2 Structure de l’acier 100 Cr6.
a- Etat de livraison du 100 Cr6, G x 1000 ; b- Etat trempé du 100 Cr6, G x 1000 ;
c- Etat trempé + revenu à 200°C du 100 Cr6, G x 1000.
C Si Mn S P Ni Cr Mo V Cu Valeurs
- 0,15 0,20 - - - 1,35 - - - Mini Afnor
0,96 0,22 0,35 0,013 0,013 0,073 1,41 0,025 0,012 0,13 Mesurées
1,10 0,35 0,40 0,025 0,030 - 1,60 0,10 - - Maxi Afnor
Les conditions du traitement thermique des éprouvettes de l’acier 100 Cr6 sont
données dans le tableau III.2, sa dureté est de 28 et 60 HRC avant et après
traitement.
66
Chapitre III : Partie expérimentale
Les plaquettes CBN nuance 7020 sont un mélange de CBN et de TiCN à liant
céramique engendrant une combinaison de résistance à l’usure et de stabilité
chimique sous hautes températures, idéale pour le tournage des pièces dures.
Pour la céramique noire, l’addition des phases dispersées telles que TiC ou
TiN améliore la conductivité thermique, la résistance, la dureté et la résistance à la
rupture. Les principaux champs d’application sont l’usinage de la fonte en coquille,
de l’acier trempé et des aciers de cémentation mais également l’usinage de finition
des fontes. Les Propriétés physiques de ces matériaux sont données au tableau III.4.
coefficient
Module Résistance Conductivité
Masse de
à la rupture Dureté HV30 thermique Ténacité
Nuance Volumique d’élasticité en flexion dilatation
(daN/mm2) à 20°c (Mpa.m1/2)
(Kg.m3) (GPa) linéique
(MPa) (w.m-1.k-1)
(10-6. k-1)
67
Chapitre III : Partie expérimentale
III.6.1. Usure
III.6.2. Rugosité Ra
En se basant sur les essais réalisés, nous avons relevé les valeurs
enregistrées de l’état de surface (rugosité Ra) pour les différentes plaquettes,
à différentes vitesses de coupe à Vb = 0,3 mm. La caractérisation de la qualité de la
surface usinée a été limitée à un seul critère (Ra).
Toute fois les valeurs enregistrées lors de ces essais des autres paramètres Rt
et Rq, qui représentent la hauteur des irrégularités sur dix points et l’écart moyen
quadratique du profil en (µm) feront l’objet d’une étude ultérieure. Chaque essai a fait
l’objet de trois mesures prises sur une même surface orientée à 120°.
68
Chapitre III : Partie expérimentale
Les valeurs de la perte de cote (PC) ont été prélevées en même temps que
l’usure pour les différents matériaux à outil à différentes vitesses de coupe.
Ces prélèvements ont été pris sur les diamètres (dt1, dt2 et dt3).
Nous avons profité du fait que nous étudions la durée de vie de plaquettes
CBN 7020/7050 lors du tournage de l’acier 100 Cr6 dans le but d'avoir une indication
sur I'intensité des forces de coupe dans un premier temps. Dans un deuxième temps,
nous intégrerons le modèle mathématique déduit de ces forces comme contrainte
pour la recherche d’un optimum relatif au régime de coupe (non prévu dans cette
thèse).
Ces efforts de coupe nous indiquent les valeurs des différentes forces actives
à l’interface outil/pièce/copeau. Leurs variations éventuelles seront donc des
révélateurs des conditions de coupe liées à la dégradation des revêtements des
plaquettes utilisées et de l’état de surface produit. Pour ce faire, nous avons utilisé le
même plan d'expérience (déjà élaboré pour I'étude de l’usure). Les résultats obtenus
sont donnés à l’annexe III (tableaux AIII.10 et AIII.11).
- L’effort axial (Fa) ou effort d’avance : il correspond à la force appliquée sur l’outil
parallèlement à l’axe de rotation de la pièce à usiner. Il est pratiquement nul dans la
configuration de coupe orthogonale ;
- L’effort radial (Fr) : est défini comme étant l’effort parallèle au rayon de la pièce.
Il est appelé aussi effort de pénétration ;
• Constatations
Lors des essais de l’usure, nous avons relevé les constations les suivantes :
1- Copeaux rougeâtres associé à des projections d’étincelles ;
3- Taches (points noirs) sur le bec de l’outil avec brûlures sur la surface
d’attaque ;
70
Chapitre III : Partie expérimentale
III.8. Conclusion
- Durée de vie T ;
- Etat de surface de la pièce usinée Ra ;
- Efforts de coupe (Fc).
- D’autres essais sur d’autres aciers, dans le but d’identifier d’autres lois de
comportement et mener une comparaison de leurs réponses.
71
CHAPITRE IV
72
Chapitre IV : Analyse des résultats
Plusieurs études ont portés sur l’influence des éléments affectant la tenue de
l’outil et l’état de surface produit (rugosité Ra), les résultats obtenus montrent que les
éléments du régime de coupe ont une influence considérable. L’usure de l’outil
augmente avec l’augmentation de la vitesse de coupe et de l’avance et l’état de
surface s’améliore avec l’augmentation de la vitesse de coupe [97,101].
Les résultats obtenus dans l’annexe III (tableaux AIII.1 à AIII.4) relatif au suivi
de l’usure en dépouille Vb et en cratère Uc des différentes plaquettes sont
représentés graphiquement par les (Figures IV.1 à IV.5). Le suivi de l’évolution de
l’usure Vb s’est effectué sur les trois matériaux de coupe (CBN 7020, CBN 7050
et CC 650), tandis que le suivi de l’usure en cratère Uc n’a été effectué que pour les
plaquettes CBN.
L’analyse de ces courbes montre que l’allure générale obéit à la loi universelle
de l’usure et est caractérisée par les trois zones principales :
- Zone 2 : Une fois la zone de rodage dépassée, l’usure évolue avec une vitesse
relativement plus lente et devient plus au moins linéaire. Cette phase d’évolution est
connue dans la littérature sous le nom de « usure normale ». Elle se distingue par
une grande résistance à l’usure. Au fur et à mesure que l’outil travaille la température
à l’interface outil/ pièce et outil/copeau s’élève ce qui favorise et amorce l’apparition
de la troisième zone.
73
Chapitre IV : Analyse des résultats
74
Chapitre IV : Analyse des résultats
L’analyse des courbes (Figures IV.1 à IV.3) montre que la vitesse de coupe
a une influence très significative sur l’usure des différents matériaux de coupe testés.
En effet avec l‘augmentation de cette dernière, l’usure s’accroît d’une façon
remarquable. L’analyse peut être également menée en considérant l’effet des ratios
successifs des vitesses de coupe (120, 180, 220, 240, et 350 m/mn) sur leurs durées
de vie correspondantes (tableau IV.1).
Cette analyse montre aussi que pour une plage de vitesses de coupe
comprise entre (120-180 m/mn) avec un ratio de 1,5 pour les trois matériaux de
coupe, les durées de vie de ces outils diminuent respectueusement de [50%, 46%,
et 51%].
Il ressort de cette analyse que l’effet de la vitesse de coupe sur la durée de vie
est plus prononcée pour les plages de vitesses élevées, ceci est consolidé par le
calcul des coefficients de détermination élevés respectifs des trois matériaux à outils
qui justifient leur adéquation avec les résultats obtenus expérimentalement.
75
Chapitre IV : Analyse des résultats
Ceci s’explique par le fait que lorsqu’on travaille avec des vitesses de coupe
plus élevées, le système usinant devient instable en raison des grandes vibrations
enregistrées lors de l’usinage et que la température dans la zone de coupe augmente
(notamment aux interfaces « copeau - surface d’attaque », et « pièce - surface de
dépouille principale ». Ce qui favorise la manifestation des différents mécanismes
d’usure de l’outil suite à la réduction de sa dureté.
L’analyse des résultats montre également qu’à la vitesse de coupe 220 m/mn,
la céramique noire n’a pu résister qu’à 3,77 mn de travail, ce qui est très faible
comparativement aux plaquettes CBN.
Figure IV.4 Evolution de l’usure en cratère (Uc) de l’outil CBN 7020 en fonction du
temps à différentes vitesses de coupe lors de l’usinage de l’acier 100 Cr6 trempé.
Figure IV.5 Evolution de l’usure en cratère (Uc) de l’outil CBN 7050 en fonction du
temps à différentes vitesses de coupe lors de l’usinage de l’acier 100 Cr6 trempé.
76
Chapitre IV : Analyse des résultats
Sur la Figure IV.6 sont montrées les micrographies de l’usure en dépouille des
paquettes en CBN 7020, à différentes vitesses de coupe. Ces micrographies sont
prises au moyen d’un microscope à balayage électronique M.E.B au Laboratoire de
Physique et Mécanique des Matériaux LPMM de Metz (France). A la vitesse
120 m/mn l’usure en dépouille s’est développé sous forme de poche, alors que
l’usure en cratère s’est élargie en endommageant le chanfrein de renforcement de la
plaquette. Ces photos sont prises à différents agrandissement a) Grand. x 100
et b) Grand. x 1000.
a) G. x 100 b) G. x 1000
a) G. x 100 b) G. x 500 c) G. x 2. 00 K
a) G. x 100 b) G. x 500 c) G. x 3. 00 K
77
Chapitre IV : Analyse des résultats
On constate sur la figure c une cavité assez importante, contenant des débris.
Une analyse approfondie de cette micrographie fait ressortir que la morphologie de
ce cratère se distingue par une couche mince à grains fins à la surface qui est
probablement la couche de revêtement.
78
Chapitre IV : Analyse des résultats
a) G. x 65 b) G. x 450 c) G. x 1000
a) G. x 400 b) G. x 1000 c) G. x 3. 00 K
A partir des résultats obtenus aux (tableau AIII.1), nous pouvons déterminer
les différentes longueurs de copeaux enlevées (tableau IV.3) d’après l’équation IV-1.
L = Vc.T (IV-1)
Où
L (m) : représente la longueur de copeaux usinés ;
T (mn) : est la durée de vie de l’outil à [Vb] = 0,3 mm.
Longueurs
Vitesse de coupe de copeau usiné L (m)
Vc (m/mn)
CBN 7020 CBN 7050 CC 650
120 8236,8 7552,8 1900,8
180 6220,8 6154,2 1409,4
220 3953,4 3425,4 829,4
240 3604,8 2630,4 /
350 2159,5 1771 /
Figure IV.9 Tenues expérimentales prédites des différents matériaux à outil à différentes
vitesses de coupe, lors de l’usinage de l’acier 100 Cr6 trempé à [Vb] = 0,3.
81
Chapitre IV : Analyse des résultats
Figure IV.10 Longueurs de copeau généré par les différents matériaux à outil à différentes
vitesses de coupe, lors de l’usinage de l’acier 100 Cr6 trempé à [Vb] = 0,3 mm.
82
Chapitre IV : Analyse des résultats
83
Chapitre IV : Analyse des résultats
Tableau IV.4 Effet de la vitesse de coupe sur la durée de vie des outils CBN 7020/7050 à
des avances et profondeurs de passe constantes pour un ratio de vitesse égal à 2,91.
L’analyse des résultats présentés dans le (tableau IV.6) montre que l’effet de
l’avance est relativement plus faible par rapport à celui de la vitesse, néanmoins avec
l’augmentation de l’avance de 75%, la durée de vie pour la céramique noire diminue
dans un intervalle de (19 à 31)%.
En outre on remarque que le degré d’influence sur la tenue est plus marqué
quand la profondeur de passe est à son niveau maximal. Pour une augmentation de
75% de l’avance, la durée de vie de l’outil CBN 7020 diminue dans un intervalle de
10 à 19%.
Pour l’outil CBN 7050 une augmentation de 75% de l’avance, fait chuter sa
durée de vie de 24 à 45%. Par conséquent ce matériau est plus sensible à l’avance
par rapport au matériau précédent.
84
Chapitre IV : Analyse des résultats
Tableau IV.6 Effet de l’avance sur la durée de vie des différents matériaux à outils à des
vitesses de coupe et profondeurs de passe constantes pour un ratio d’avance égal à 1,75.
- 13%, 38% pour les plaquettes (CBN 7020 et CBN 7050) lorsque la profondeur de
passe augmente de 50% (tableau IV.7) ;
Tableau IV.7 Effet de la profondeur de passe sur la durée de vie des différents matériaux à
outils à des vitesses de coupe et d’avance constantes pour un ratio de ap égal à 1,5.
85
Chapitre IV : Analyse des résultats
Les résultats présentés dans le tableau AIII.5 montrent que la rugosité diminue
puis tend à se stabiliser lorsque la vitesse augmente (Figure IV.14).
Cette amélioration de l’état de surface s’explique par le fait que la matière usinée est
peu ductile et les vitesses de coupe choisie sont élevées, ce qui ne favorise pas la
formation de l’arête rapportée, (donc l’absence de dégradation de surface par
adhésion de particules ou fragments du copeau sur la surface usinée),
- Les plaquettes CBN 7020 et CBN 7050 (Figures IV.18.a et IV.18.b) assurent
un bon état de surface (Ra = 0,25 à 1,01µm) comparativement à la rectification
(Ra = 0,2 à 1,1µm). Quant à la CC 650, cette dernière a donné un état de
surface en dehors de ces limites (Figure IV.18.c).
88
Chapitre IV : Analyse des résultats
Figure IV.18.a
Figure IV.18.b
89
Chapitre IV : Analyse des résultats
Figure IV.18.c
Comparaison des états de surface obtenus à différentes vitesses de coupe
entre le tournage dur et la rectification pour les différents matériaux à outils,
a)- CBN 7020, b)- CBN 7050 et c)- CC 650 ; (f = 0,08 mm/tr, ap = 0,2 mm).
Ceci s’explique par le fait que les plaquettes CBN sont plus résistantes et plus
tenaces que la céramique noire d‘une part et qu’à des vitesses de coupe élevées,
on assiste a un net recul de l’arête de coupe ce qui augmente le risque d’une côte
non respectée
90
Chapitre IV : Analyse des résultats
• Formation du copeau
L’un des points marquant de l’usinage de l’acier 100 Cr6 est le type
et l’enroulement du copeau en fonction du temps d’usinage (Figure AIII.1).
Dans l’ensemble des opérations de coupe pratiquées, la forme du copeau est
restée la même (copeau continu enchevêtré) au début des essais pour les
plaquettes CBN. Celui-ci ne se fractionne pas et son épaisseur diminue
(s’amincit) pendant que l’usure augmente et prend une forme ondulée suivant des
fréquences élevées.
Les résultats expérimentaux montrent que les efforts de coupe diminuent avec
l’augmentation de la vitesse de coupe (Figures IV.20 et IV.21). La composante
radiale de l’effort total présente une décroissance avec une pente légèrement
différente de celle des deux autres composantes pour le CBN 7020, et très accentuée
pour le CBN 7050.
De plus, on observe la présence d’un pic aux alentour de 180 m/min pour les
deux matériaux correspondant probablement à l’entrée de l’outil de coupe dans la
matière, puis les efforts diminuent progressivement.
Les Figures IV.22 et IV.23 montrent que la pression de coupe diminue avec
l’augmentation de la vitesse de coupe. Pour de faibles vitesses de coupe,
la pointe des outils subit des pressions de coupe très élevées. Pour une vitesse de
coupe de 220 m/min, le CBN 7020 subit une pression d’environ de 1,5 fois de celle
du CBN 7050.
92
Chapitre IV : Analyse des résultats
Modèle mathématique
Nuance
Durée de vie T Rugosité Ra
32,942 - 27,492.X1 - 2,225.X2 - 1,752.X3 +
CBN 7020 1,7.X1.X2 + 1,552.X1.X3 + 0,485.X2.X3 - 0,433 - 0,0005.(x1 - 235) - 1,25.(x2 - 0,11)
0,49.X1.X2.X3
25,14 - 21,917.X1 - 4,682.X2 - 2,56.X3 +
CBN 7050 3,77.X1.X2 + 1,827.X1.X3 + 1,705.X2.X3 - 0,433 - 0,0003.(x1 - 235) - 0,195.(x2 -0,11)
1,415.X1.X2.X3
7,921 - 4,613.X1 - 1,257.X2 - 0,516.X3 +
CC 650 0,961.X1.X2 + 0,408.X1.X3 + 0,113.X2.X3 - /
0,0512.X1.X2.X3
S²res
Fexp = < F Théorique = 4,46 (modèle adéquat). (IV-2)
S²rep
93
Chapitre IV : Analyse des résultats
Pour une vitesse de coupe moyenne et constante, cette figure montre une
décroissance non linéaire et rapide de la durée de vie T de l’outil pour une variation
de la profondeur de passe allant de (0,2 à 0,26 mm) et une augmentation de l’avance
de 0,08 à 0,104 mm/tr. La durée de vie continue à décroître non linéairement
et lentement pour une valeur de 0,14 mm/tr de l’avance et une variation de la
profondeur de passe de 0,26 à 0,3 mm.
X1 = 0
1.00
0.80
0.60
0.40
0.20
0.00
X3
-0.20
-0.40
-0.60
-0.80
-1.00
-1.00 -0.60 -0.20 0.20 0.60 1.00
X2
Figure IV.24 Influence de l’avance et de la profondeur
de passe sur la durée de vie T du CBN 7020.
94
Chapitre IV : Analyse des résultats
-0.20
-0.40
-0.60
-0.80
-1.00
-1.00 -0.60 -0.20 0.20 0.60 1.00
X1
95
Chapitre IV : Analyse des résultats
X2 = 0
1.00
0.80
0.60
0.40
0.20
0.00
X3
-0.20
-0.40
-0.60
-0.80
-1.00
-1.00 -0.60 -0.20 0.20 0.60 1.00
X1
En remplaçant les valeurs codées par les valeurs réelles et en tenant compte
de l’intervalle de confiance des coefficients ∆βi = 0,418 ; le modèle s’écrit sous forme
de l’équation (IV-6):
Pi = (∆Xi.bi).(pa/(∆Xa.ba) ; (IV-7)
Soient pa1 = 10 et ξ = 0,05
96
Chapitre IV : Analyse des résultats
valeur :
Pour une vitesse de coupe moyenne et constante, cette figure montre une
décroissance linéaire et rapide de la durée de vie T de l’outil pour une variation de la
profondeur de passe allant de (0,2 à 0,225 mm) et une augmentation de l’avance de
0,08 à 0,089 mm/tr. La durée de vie continue à décroître non linéairement et
lentement pour une valeur de 0,14 mm/tr de l’avance et une variation de la
profondeur de passe de 0,225 à 0,3 mm.
97
Chapitre IV : Analyse des résultats
X1 = 0
1.00
0.80
0.60
0.40
0.20
0.00
X3
-0.20
-0.40
-0.60
-0.80
-1.00
-1.00 -0.60 -0.20 0.20 0.60 1.00
X2
Figure IV.27 Influence de l’avance et de la profondeur
de passe sur la durée de vie T du CBN 7050.
98
Chapitre IV : Analyse des résultats
X2 = 0
1.00
0.80
0.60
0.40
0.20
X3
0.00
-0.20
-0.40
-0.60
-0.80
-1.00
-1.00 -0.60 -0.20 0.20 0.60 1.00
X1
Figure IV.28 Influence de la vitesse de coupe et de
la profondeur de passe sur la durée de vie T du CBN 7050.
X3 = 0
1.00
0.80
0.60
0.40
0.20
0.00
X2
-0.20
-0.40
-0.60
-0.80
-1.00
-1.00 -0.60 -0.20 0.20 0.60 1.00
X1
Figure IV.29 Influence de la vitesse de coupe
et de l’avance sur la durée de vie T du CBN 7050.
On détermine les pas des différents paramètres (tableau IV.14a) pa1 = 10,
∆βi = 0,52 et ξ = 0,1.
valeur :
100
Chapitre IV : Analyse des résultats
X1 = 0
1.00
0.80
0.60
0.40
0.20
X3
0.00
-0.20
-0.40
-0.60
-0.80
-1.00
-1.00 -0.60 -0.20 0.20 0.60 1.00
X2
Figure IV.30 Influence de l’avance et de la
profondeur de passe sur la durée de vie T de la CC 650.
101
Chapitre IV : Analyse des résultats
X2 = 0
1.00
0.80
0.60
0.40
0.20
X3
0.00
-0.20
-0.40
-0.60
-0.80
-1.00
-1.00 -0.60 -0.20 0.20 0.60 1.00
X1
X3 = 0
1.00
0.80
0.60
0.40
0.20
X2
0.00
-0.20
-0.40
-0.60
-0.80
-1.00
-1.00 -0.60 -0.20 0.20 0.60 1.00
X1
Figure IV.32 Influence de la vitesse de coupe et
de l’avance sur la durée de vie T de la CC 650.
102
Chapitre IV : Analyse des résultats
103
Chapitre IV : Analyse des résultats
T
0,2〈 Ra 〈 1,1
(P) 120 ≤ X1 ≤ 350 (IV-16)
0,08 ≤ X2 ≤ 0,14
0,2 ≤ X3 ≤ 0,3
Où
Les solutions obtenues (tableau IV.16) identiques pour les deux matériaux
sont très satisfaisantes par rapport aux recommandations Sandvik [105].
104
Chapitre IV : Analyse des résultats
IV.1.8. Conclusion
• Les résultats des essais ont montré que les modes d’usure observés sont ceux
de l’abrasion et de diffusion, qui sont dus essentiellement à l’abrasion des
carbures M7C3 très durs présents dans la structure martensitique de l’acier
100 Cr6 et à la présence des éléments chimiques du matériau usiné sur la
surface d’attaque des matériaux à outils testés ;
• Les outils CBN 7020/7050 permettent d’obtenir des états de surfaces compris
dans les limites de ceux obtenues par la rectification (Ra = 0,2 à 1,1 µm),
tandis que la CC 650 a donné des valeurs de rugosité dépassant ces limites ;
105
Chapitre IV : Analyse des résultats
• Les efforts induits par le CBN 7020 lors de la coupe du 100 Cr6 sont
supérieurs à ceux obtenus par le CBN 7050. L’étude des pressions spécifiques
de coupe a également montré l’existence de deux plages de vitesses pour
lesquelles le matériau change de comportement. La première correspond
à une zone pour laquelle l’effet mécanique domine. Quant à la seconde,
c’est l’adoucissement thermique qui intervient ;
- la Plus Grande Pente (Steepest descent) pour les différents matériaux est
considéré comme une solution alternative à l’usinage de l’acier 100 Cr6 traité,
exploitable sur une machine à commande numérique.
- Newton réflective intérieure pour les deux matériaux CBN 7020/7050 est un
satisfecit par rapport aux recommandations Sandvik. A partir de là donc,
nous pouvons définir des conditions de coupe optimales permettant d’obtenir
de bons états de surface.
106
Conclusion générale et perspectives
Les matériaux d’outils dédiés au tournage dur doivent présenter une grande
ténacité, une haute résistance abrasive et une très bonne stabilité chimique à haute
température. Les céramiques et les CBN sont habituellement le meilleur choix.
Le choix rationnel des matériaux de coupe ne peut se faire qu’avec des
expérimentations spécifiques à chaque nuance, nécessaires pour la détermination de
la durée effective de coupe. Bien que l’analyse bibliographique ait permis de
répondre à un certain nombre de questions concernant l’étude de la coupe,
certains points restent encore aujourd’hui sujets à débat, comme les aspects
d'intégrité de surface et la recherche d’un optimum en usinage dur. Notre étude rentre
dans ce cadre et a permis :
- d’évaluer les performances de la céramique noire et des outils CBN testés lors de
l’usinage de l’acier 100 Cr6 trempé ;
- de définir des conditions de coupe optimales afin de réduire l’usure des outils de
coupe et d’augmenter ainsi leurs durées de vie tout en obtenant un bon état de
surface.
L’objectif des travaux ici n’était pas de développer une nouvelle méthode,
ce qui représente un travail de recherche conséquent, ni d’implémenter une version
particulière d’un algorithme déjà défini dont la mise au point nécessite des phases
longues et méthodiques. Il s’agissait d’appliquer une méthode existante dont les
performances ont été largement éprouvées et rapportées dans la littérature dédiée.
107
ANNEXE I
Les matériaux pour outils de coupe peuvent être regroupés en trois catégories
: (1) les aciers rapides (HSS), (2) les carbures (3) les céramiques et matériaux
ultra-durs. Parmi eux, le carbure de tungstène est le matériau le plus utilisé pour la
fabrication des outils. On trouve deux catégories de carbures : (1) les carbures
simples composés de carbure de tungstène WC et de liant cobalt Co dont la
proportion varie de 2 à 15 %, (2) les carbures mixtes qui possèdent en plus du WC,
du carbure de titane (TiC), de tantale (TaC), de vanadium (VC) ou de niobium (NbC).
La composition chimique du carbure et la taille des grains font varier de manière
importante les propriétés mécaniques et physiques des outils carbure.
L’usinage toujours plus important des alliages durs et réfractaires a conduit les
fabricants d’outil à utiliser des matériaux dits « ultra-durs » (céramiques, CBN/PCBN,
diamants PCD) qui conservent leurs propriétés de dureté dans le domaine des
hautes températures [106].
de très bonnes propriétés thermiques. Leur haute ténacité et leur faible coefficient de
dilatation font des sialons des outils très résistants aux chocs thermiques [3].
108
ANNEXE I
109
ANNEXE I
Les outils PCBN sont composés de nitrures de bore (50 à 90 %) et des liants
TiC ou TiN. Ils sont par exemple employés pour usiner des alliages aéronautiques
à base nickel ou cobalt dont la dureté est supérieure à 340HV.
Lors de l’usinage, la résistance aux chocs est importante parce qu’elle indique
la capacité de l’outil à supporter des efforts de coupe élevés. Les propriétés
thermiques et chimiques caractérisent respectivement la résistance à l’usure
chimique (diffusion et dissolution) et la résistance aux chocs thermiques.
Il est à noter, comme le montre le tableau AI.1, que le CBN est environ 6 fois plus dur
que l’acier trempé à 65 HRC.
Conductivité
Module de Dureté HV10 Ténacité
Nuance Densité thermique
Young (GPa) KNOOP (MPa) (MPä.m1/2)
(W/Mk°)
Acier 55 HRC 7,8 210 / 600 / /
Acier 65 HRC 7,8 210 / 840 / /
Carbure P 10 11 620 / 1700 34,8 25
CBN 3,4 680 60 6000 6 100
Diamant 3,5 960 70 7000 8 560
110
ANNEXE II
•L'usure en cratère (cas 2, Figure AII.1), est produite sous I'effet des
contraintes mécaniques et thermiques, et surtout du frottement intense du
copeau sur la face de coupe de I'outil.
• Cette rupture est couramment observée dans le cas des outils en acier
rapide (cas 4, Figure AII.1).
111
ANNEXE II
112
ANNEXE III
Paramètre de sortie
Paramètre d’entrée
A III.2 Durée de vie T (mn)
Régime de coupe
Tableaux AIII.2/3 Durées de vie des différents matériaux à outil en fonction des différentes
combinaisons du plan des expériences, lors de l’usinage l’acier 100 Cr6 trempé.
(Méthode multifactorielle).
113
ANNEXE III
Paramètre de sortie
Paramètre d’entrée Usure (mm)
N°
Vitesse de coupe CBN 7020 CBN 7050
Essai
Vc (m/mn)
Vb Uc Vb Uc
1 120 0,30 0,135 0,305 0,15
2 180 0,345 0,16 0,45 0,18
3 220 0,32 0,17 0,31 0,14
4 240 0,315 0,13 0,365 0,135
5 350 0,35 0,155 0,35 0,08
Paramètre de sortie
N° Paramètre d’entrée Rugosité Ra (µm)
Essai
Vc (m/mn) CBN 7020 CBN 7050 CC 650
1 120 0,50 0,55 0,62
2 180 0,41 0,50 0.58
3 220 / / 0,46
4 240 0,38 0,44 /
5 350 0,37 0,42 /
114
ANNEXE III
Rugosité Ra (µm)
Vitesse de
coupe Vc CBN 7020 CBN 7050 CC 650
(m/mn)
Mini Maxi Mini Maxi Mini Maxi
120 0,41 0,88 0,38 0,70 1,27 1,68
180 0,46 0,73 0,25 1,01 0,65 1,20
220 0,38 0,88 0,64 1,01 1,91 2,21
240 0,42 0,81 0,32 0,59 / /
350 0,52 1,04 0,43 0,51 / /
115
ANNEXE III
Tableau AIII.11 Composantes de l’effort de coupe Fc des matériaux à outil CBN 7020/7050
en fonction des différentes combinaisons du plan des expériences, lors de l’usinage l’acier
100 Cr6 trempé (Méthode multifactorielle).
116
ANNEXE IV
117
Travaux publiés
Publications Internationales
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Mechanical Engineering (IREME) Vol.1 N.3 pp 250-256, (May 2007) ;
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118
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