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Document: Une Note... Finale: La Mort Civile: Criminologie

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2024 10:16

Criminologie

Document : Une note... finale : la mort civile

Volume 18, numéro 1, 1985

L’histoire du contrôle social

URI : https://id.erudit.org/iderudit/017212ar
DOI : https://doi.org/10.7202/017212ar

Aller au sommaire du numéro

Éditeur(s)
Les Presses de l'Université de Montréal

ISSN
0316-0041 (imprimé)
1492-1367 (numérique)

Découvrir la revue

Citer ce document
(1985). Document : Une note... finale : la mort civile. Criminologie, 18(1),
128–129. https://doi.org/10.7202/017212ar

Tous droits réservés © Les Presses de l'Université de Montréal, 1985 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des
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Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.
https://www.erudit.org/fr/
DOCUMENT

UNE NOTE... FINALE:


LA MORT CIVILE
Sait-on que, lors de son adoption en 1866, le Code civil contenait
des dispositions entraînant la mort civile pour les personnes condam-
nées à certaines peines? Et que l'adoption du Code civil ne visait pas
à créer du droit nouveau mais plutôt à codifier le droit existant?
Voici le texte des articles pertinents, qui demeurèrent en vigueur
jusqu'en 1906. On pourra les lire en constatant notamment que cet effet
«secondaire» de la peine infligée au condamné avait un impact non secon-
daire sur son conjoint et sa famille.

CHAPITRE DEUXIÊMR.
DE LA PRIVATION DES DBOITS CIVILS.

SO. Les droits civils se perdent:


I. Dans les eus prévu* par le» lois de l'empire.
L Par la mort civile.
BBCTIOM I.
SE LA MOST CIVILS.

8 1 . La mort civile réMilte de la condamnation à cer-


taines peines afflictive».
82. La condamnation à la mort naturelle emporte la
mort civile.
8 3 . Toutes autres peines afflictive» perpétuelles em-
portent aussi la mort civile.
84. Les Incapacités résultant, quant aux personnes
qui professent la religion catholique, de la profession
religieuse par rémission de vœux solennels et à perpé-
tuité dans une communauté religieuse reconnue lors da
la cession du Canada à l'Angleterre et approuvée depuis,
restent soumises aux lois qui les réglaient! cette époque.
UNE NOTE... FINALE : LA MORT CIVILE 129

SECTION II.

D M KFFKTS M U . MOBT CIVILE.

3 5 . La mort civile emporte la perte de tous !es biens


du condamné, lesquels sont acquis au souverain i titra
de confiscation.
8 6 . La personne morte civilement ne peut,
t. Recueillir ni transmettre à titre de succession.
2. Elle ne peut disposer de ses bien», ni acquérir, «oit
par acte eatrevifi ou i cause de mort, soit i titre gratuit
ou onéreux; elle ne peut ni contracter ni posséder; elle
peut cependant recevoir des aliments.
3: Elle ne peut être nommée tuteur ni curateur, ni
concourir aux opérations qui y sont relatives.
«. Elle ne pent être témoin dans aacvn acte solennel
ou authentique, ni être admise à porter témoignage en
justice, ni a servir comme juré.
5. Elle ne peut procéder en justice ni en demandant
ni en dérendant.
6. Elle est incapable de contracter un mariage qui
produis* quelque effet civil.
7. Celui qu'elle avait contracté précédemment est
pour l'avenir dissous quant aux effets civils seulement ;
il subsiste quant au lien.
8. Son conjoint et ses héritiers peuvent exercer res-
pectivement les droits et actions auxquels sa mort natu-
relle donnerait lieu; sauf les gains de survie auxquels
la mort civile ne donne ouverture que lorsque cet effet'
résulte des termes du contrat de mariage.
8 Y . La mort civile est encourue à compter de la con-
damnation judiciaire.

8 8 . Le pardon, la libération, la remise de la peine ou


sa commutation en une autre qui n'emporte pas mort
civile, rendent la vie civile au condamné, mais sans effet
rétroactif, à mojna d'un acte du parlement qui comporti
cet effet.

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