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Memoire Benaicha

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CHAPITRE 1 :

Organisme d’accueil
CHAPITRE 1 Organisme D’accueil

1. Présentation de l’entreprise STH


Un protocole d’accord, signé le 25 juillet 2004 à Alger entre SONATRACH (société
nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation, et la
commercialisation des hydrocarbures) et les sociétés portuaires de SKIKDA, ARZEW et de
BEJAIA, qui a porté sur la création de la société d’exploitation des terminaux marins à
hydrocarbures (STH).

« La création de STH a pour but d’introduire un nouveau mode de gestion et


d’exploitation des terminaux marins à hydrocarbures », a indiqué l’ancien ministre de l’Energie
et des Mines, M. Chakib Khelil qui a précisé que « ces installations constituent le maillon faible
de la chaîne des hydrocarbures ». Cette société permettra aussi de mieux exporter les
hydrocarbures liquides que sont le brut, le condensat, les produits raffinés, le GPL et le GNL. 1

Le capital de cette société est détenu à 60% par la SONATRACH, à 20% par l’Entreprise
portuaire d’ARZEW, à 5% par l’Entreprise portuaire de Bejaia et à 15% par celle de Skikda.

Cette société a pour mission d’assurer la gestion, l’exploitation, l’entretien et le


renouvellement des ouvrages d’infrastructures et également l’installation des équipements
nécessaires à l’expédition et à la réception de produits hydrocarbures.

2. Historique de l’entreprise
A partir des années 1948 plusieurs découvertes de gaz et pétrole ont été faites :
 Dans la région de SIDI AÏSSA (OUED GUETERNI).
 Dans la région de TEBESSA (DJEBELFOUA – 1954 et DJEBEL ONK – 1956) le
SAHARA CENTRAL (BERGA – 1953).
 Cette nouvelle voie allait être confirmée par la découverte en 1956 du plus grand
champ pétrolier algérien à HASSI MESSAOUD ainsi que des gisements de gaz à
HASSIRMEL en 1957.
 L’année 1957 est aussi marquée par la création de la Société Pétrolière de Gérances
(SOPEG) par la Société Nationale (française) de Recherches et d’Exploitation des
pétroles en Algérie (SN REPAL) et la Compagnie Française du Pétrole (CFP) -Crée
par Raymond Poincaré en 1924. 2

1
KHALIDA ANAD, Le Jeune Indépendant, 26 juillet 2004
2
RADOUAN ANDREA MOUNECIF, La prudence et la prise de décision : la Compagnie Française des Pétroles
Algérie et l’algérianisation du personnel (1962-1971), dans la revue Entreprises et histoire 2018/3 (n° 92)
3
CHAPITRE 1 Organisme D’accueil

C’est cette société qui conduira dès 1958 la construction d’un pipe-line reliant HAOUD
EL HAMRA et BEJAIA d’une longueur de 660 km et d’un diamètre de 24 pouces. La
réalisation de cet oléoduc vers le terminal de BEJAIA correspond à la première expédition du
pétrole brut vers le nord de L’ALGERIE. Sa mise en service aura lieu un an plus tard.

Le parc de stockage de BEJAIA construit pour la réception du pétrole brut, est alors
constitué de 16 bacs. Un port pétrolier composé de 3 postes de chargements et de 4 stations de
pompage est également mis en service à cette occasion.

En 1960, le port pétrolier est étendu par la réalisation d’un deuxième appontement.
Cette extension s’accompagne de la mise en place d’une station de déballastage permettant la
récupération des produits pétroliers contenus dans l’eau déchargés par les bateaux.

En décembre 1963, SO.NA.TRA.C.H est créée par le décret N°63-491 publier dans
JORDP N°4 du 10 janvier 1964, pour assurer dans un premier temps le rôle de transporteur et
de déployer progressivement dans les autres segments de l’activité (recherches, production,
commercialisation…) (Annexe 1)

En 1971, une bretelle d’un diamètre de 16 pouces est trouée dans l’oléoduc HAOUD
EL HAMRA – BEJAIA afin d’alimenter la raffinerie D’ALGER, sur une longueur de 130 km.

En 2005, un poste de chargement en plein mer a été réalisé sur le site du terminal marin
de BEJAIA. Aussi appelé « SPM/Sea Line », il est situé à 7 km du rivage et a été conçu pour
ravitailler les bateaux pétroliers en plein mer, même dans des conditions climatiques sévères et
afin d’accueillir des tirants d’eau plus importants.1

3. Transport des hydrocarbures


Le groupe SONATRACH a cinq champs d’activités opérationnelles :

 L’activité d’exploration et de production


 L’activité de Transport par canalisation
 L’activité de Liquéfaction et séparation
 L’activité de Raffinage et pétrochimie
 L’activité de Commercialisation 2

1
https://www.portdebejaia.dz/nos-terminaux/
2
Site officiel du groupe SONATRACH : https://sonatrach.com/nos-activites

4
CHAPITRE 1 Organisme D’accueil

3 .1. Réseau de transport


SONATRACH exploite un réseau de transport par canalisation des hydrocarbures
(Pétrole Brut, Condensat, Gaz Naturel et Gaz Pétrole Liquéfié) composé de 22 Systèmes de
Transport par Canalisation (STC) d’une longueur totale de 21 190 km.

Un STC est constitué d’une ou plusieurs canalisation(s) transportant des Hydrocarbures,


y compris les installations intégrées, et les capacités de stockage liées à ces ouvrages,
notamment les stations de compression, les stations de pompage, les postes de coupure, les
postes de sectionnement, les lignes d’expédition, les postes de chargement à quai et en mer ainsi
que les systèmes de protection cathodique (Annexe 2), de comptage, de régulation, de
télécommunications et de télé-contrôle.

La gestion desdits STC s’opère à travers six (06) Directions Régionales :

 RTO : Région de transport Ouest


 RTH : Région Haoud El Hama
 RTE : Région de transport Est
 RTI : Région de transport In Aménas (ILLIZI)
 RTC : Région de transport Centre (BEJAIA)
 Et HRM : Région de transport HASSI R’MEL

Et deux (02) Directions Opérationnelles international :

 GEM : Gazoduc Maghreb Europe


 Et GPDF: Gazoduc Pedro Duran FARELL (MEDGAZ)

Figure 1 : description du réseau de transport par canalisation 1


1
SONATRACH, Code de réseau de transport par canalisation, avril 2022, obtenu sur www.sonatrach.com

5
CHAPITRE 1 Organisme D’accueil

Figure 2 : localisation des zones de distribution international pour le gaz et le pétrole 1

Les capacités de transport réelles, réservées et disponibles des différents Systèmes de


Transport par Canalisation déclarées pour l’année 2023 se présentent comme suit :

 Capacité totale réelle : 404,935 MTEP (mégatonne –Million- équivalent pétrole) dont
263,244 MTEP concernant le Réseau Nord et 141,692 MTEP pour le Réseau Sud ;
 Capacité totale réservée : 253,724 MTEP soit 62 % de la capacité réelle ;
 Capacité totale disponible : 151,211 MTEP

6
CHAPITRE 1 Organisme D’accueil

4. Les missions de STH


Ses principales fonctions sont :
 Le chargement de produits pétroliers.
 La récupération des eaux de déballastage des navires.

5. Les objectifs de STH


 La mise en conformité des ports à hydrocarbures en norme international admise et
imposées.
 La mise en place des meilleures conditions d’exploitation et de sécurité des terminaux
marins à hydrocarbures.
 L’utilisation des moyens et méthodes de gestion conforme aux normes et code
internationaux.
 L’exploitation optimale des postes à hautes mer (SPM) pour le chargement des navires
de gros tonnages destinés aux marchés lointains.
 La mise à niveau et l’amélioration de la réactivité des ports pétroliers pour la satisfaction
des objectifs commerciaux dans les meilleures conditions de sécurité et de protection de
l’environnement.

6. Organisation de la STH
L’entreprise STH est organisée selon l’organigramme suivant :

7
CHAPITRE 1 Organisme D’accueil

Derecteur
Régional Centre

Secrétaire

Département Sureté Interne


HSE D'Etablissement

Centre Département
Informatique Juridique

Sous-Direction
Sous-Direction Département
Sous-Direction Technique Entretien Lignes Administration
Exploitation et Bacs de et Finance
Oléoducs Stockage
Gazoducs
Département Département
Finances ressources
Département Humains
Département Maintenance
Département
Appros.
Moyens Département
Généraux & Transport Département ADM et Social
Entretiene
D'installation
Département
Département Sous-Direction
ADM et Social Technique
Exploitation
Gazoducs Sous-Direction
Administration Département
et Finances Finances

Département Département
Protection Budjet et
Cathodique Controle de
Département Gestion
Boudjet
et Controle de
Gestion

Département
Ressources
humaines

Figure 02 : Organigramme de la RTC

8
CHAPITRE 1 Organisme D’accueil

6.2. L’organisation du département HSE

Figure 03 : l’organisation de département HSE

6.3. Missions du département HSE

 Mettre en œuvre le système management de la santé, sécurité et environnement au


niveau de la direction régional en s’inscrivant dans la politique HSE du groupe
SONATRACH et conformément aux lois, règlements et standards et matière.
 Veiller à l’application des normes, consignes et procédures et matière de HSE.
 Élaborer et mettre en œuvre les plans de préventions et de gestion de situations
d’urgences en cas d’accidents de la direction régionale.
 Assurer la gestion technique et administrative des moyens humains et matériels du
département.
 Participer à l’élaboration des procédures avec les structures concernées.
 Informer et sensibiliser le personnel en matière de HSE.
 Assurer la répartition.

9
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures

1. Définition
L'hydrocarbure est composé d'atomes de carbone et d'hydrogène. C'est pour cette raison
qu’on lui donne la formule moléculaire HC. On peut le trouver sous forme d'énergie fossile
(carbone) ce qui fait de lui une ressource énergétique assez importante pour l'économie des
pays, notamment pour alimenter certaines industries et certains secteurs professionnels. Cette
énergie est souvent associée au pétrole et au gaz naturel.

Comme c'est une énergie fossile, l'hydrocarbure est non renouvelable et ses gisements
commencent à se raréfier depuis ces dernières années. Son utilisation est donc de plus en plus
coûteuse et son exploitation de plus en plus difficile. Les derniers gisements se trouvent en
majeure partie dans les fonds marins, ce qui rend leur extraction complexe. 1

2. La classification des hydrocarbures


Selon leur état physique les hydrocarbures sont classés en quatre catégories, ils sont
représentés dans ce tableau avec les caractéristiques et quelques exemples.

Tableau N°1 : Catégorie des hydrocarbures 2

1
NASTASIA MICHAELS, Hydrocarbure : Définition, 2022, Consulté sur : www.geo.fr
2
GESIP : Groupe d’Étude de Sécurité des Industries Pétrolières et Chimiques, Guide de lecture de la
réglementation sur le stockage et le chargement/déchargement de liquides inflammables, Fiche
Rapport. N°1 : Classement des liquides inflammables, 2011, P5

10
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
3.Le pétrole brut
C'est un liquide huileux inflammable dont la couleur varie du vert au noir, il se compose
d'hydrocarbures très divers et que l'on trouve dans les couches sédimentaires de l'écorce
terrestre sous sa forme brut c'est-à-dire associé à des composés oxygénés, azotés et sulfurés
ainsi qu'à des types de métaux particuliers. 1

3.1. La composition du pétrole


 La formule détaillée retenue comme pétrole brut typique est la suivante :

Tableau N°2 : Composition typique du pétrole brut 2

COMPOSANT Nombre de Carbones % Massique dans le mélange


Paraffiniques HEXANE 6 7.1
NONANE 9 2.3
UNDECANE 11 1.7
HEXADECANE 16 7.7
Isoparraffiniques ISOPENTANE 5 10.9
METHYLUNDECANE 12 4.7
HEPTAMETHYLNONANE 17 1.2
DOTRIACONTANE 32 29.4
Napthtènes METHYLCYCLOHEXANE 7 8.3
BUTYLCYCLOHEXANE 10 7.3
DECYLCYCLOHEXANE 16 4.2
Aromatiques BENZENE 6 2.4
TRIMETHYLBENZENE 9 1.7
TRIETHYLBENZENE 12 4.5
DECYLNAPTALENE 20 6.7

 La figure suivante indique la composition du pétrole brute

Figure 04 : Schéma récapitulatif de la composition du pétrole brut

1
INERIS (Institut National De L'environnement Industriel Et Des Risques) DRA-09-99788-06878B. P 55
2
GESIP : Groupe d’Étude de Sécurité des Industries Pétrolières et Chimiques, Guide de lecture de la
réglementation sur le stockage et le chargement/déchargement de liquides inflammables, Fiche Rapport.
N°1 : Classement des liquides inflammables, 2011, P5

11
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
3.2.Raffinage du pétrole
L’industrie de raffinage met en œuvre des techniques de séparation et de transformation
permettant de produire à partir de pétrole brut l’éventail complet des produits commerciaux
allant des gaz aux asphaltes et au coke. L’ordonnancement logique de différentes opérations de
traitement du brut constitue le schéma de fabrication dont l’élaboration nécessite la
connaissance précise des éléments suivants :

 Caractéristiques des produits finis ou spécifications


 Composition des pétroles bruts et des produits finis
 Propriétés physico-chimiques des hydrocarbures et des fractions pétrolières.

Figure 05: Procédé de raffinage du pétrole brut 1

1
Dessin XAVIER HÜE, encyclopédie d’image : Chaine de pétrole : de l’extraction au raffinage, LAROUSSE

12
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
4. Propriétés physico-chimiques des
hydrocarbures
4.1.Densité
C’est le rapport de la masse d’un volume de substance à la masse du même volume d’eau.
D204 indique que les températures de la substance et de l’eau sont respectivement de 20 °C et 4
°C. Pour les gaz condensés, la densité du liquide est signalée. 1

4.2.Densité de vapeur / du gaz


C’est le rapport de la masse d’un volume de vapeur ou de gaz à la masse du même volume
d’air. En théorie, les gaz légers (densité inférieure à 1) s’élèvent dans l’air et les gaz lourds
(densité supérieure à 1) s’accumulent dans les parties basses.

En pratique, les concentrations de polluants sont, dans la majorité des cas, insuffisantes
pour faire varier la densité de l’air, au point de le faire « sédimenter ». Les courants de
convexion toujours présents dans les ateliers favorisent d’ailleurs l’homogénéité des
atmosphères. Le risque d’accumulation des gaz ou vapeurs plus lourds que l’air n’est possible
que dans les espaces confinés, non ventilés (réservoir, cuve, caniveau, fosse).1

4.3.Point d’éclaire
Le point d’éclair est la température la plus basse à laquelle les vapeurs émises par un
composé forment avec l’air un mélange capable de s’enflammer en présence d’une source de
chaleur (flamme, étincelle, etc.). Le terme « point d’inflammabilité » ou « Flash point » est
aussi utilisé. Il ne faut pas le confondre avec le point d’inflammation, où la combustion est alors
auto-entretenue. Cette propriété permet de caractériser l’inflammabilité d’un liquide, qui est
d’autant plus inflammable que son point d’éclair est bas. Exemples : essence auto - 43°, acétone
- 18°, gasoil + 55°, huile de graissage lourde + 221°. 2

4.4.Point auto-inflammation
La température d’auto-inflammation (ou auto-ignition) d’un composé est la température
à partir de laquelle il s’enflamme spontanément. Il ne faut pas la confondre avec la température

1
INRS : Institut National De Recherche Et De Sécurité, A propos des fiches Toxicologique FT0 ,2023
2
PETIT J M et POYARD J L, Les mélanges explosifs : vapeur et gaz, Edition INRS, 2004

13
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
d’inflammation, ni avec le point éclair, ou une source de d’ignition (flamme, étincelle, etc.) est
nécessaire à l’inflammation. 1

Tableau N°3 : Quelques exemples de point d’auto inflammation 2

Températures d’auto-inflammation des gaz Températures d’auto-inflammation des liquides


Substance T°C Substance T°C
Ether d’éthylique : 160°C Essence : 280°C
Butane : 287°C Benzine : variable 230/450°C
Acétylène : 305°C Alcool éthylique : 425°C
Propane : 450°C Acétone : variable 540°/630°C
Méthane : 455°C Benzol : 590°C
Ethane : variable 520/630°C Pétrole : variable 250°/450°
Ethylène : variable 490°/540°C Gasoil : 330°C
Dihydrogène : 571°C Huile de graissage lourde : 440°C

4.5.Point d’ébullition
Il s’agit de la température à partir de laquelle un liquide pur passe entièrement à l’état
gazeux. Elle est notée en Teb ou θeb, son unité peut être le degré Celsius (°C) ou le degré Kelvin
(°K) est caractéristique de chaque espèce chimique, varie en présence de soluté dissous dans le
liquide et dépend fortement de la pression 3

4.6. Point d’écoulement ou de congélation

Le point d’écoulement d’un produit est la température minimale à laquelle il s’écoule


encore. Cette grandeur est surtout utilisée pour les fluides dits « lourds » de types gazole, huiles,
lubrifiants, etc. L’objectif est souvent de savoir si le pompage du fluide est réalisable.4

4.8.Liquides inflammables
Les liquides inflammables libèrent des vapeurs qui peuvent facilement s’enflammer à une
température normale. Un liquide combustible ne s’enflamme pas aussi facilement qu’un liquide
inflammable.

1
PETIT J M et POYARD J L, Les mélanges explosifs : vapeur et gaz, Edition INRS, 2004
2
ADF SYSTEME, SOULUTIONS DE SECURITE INDUSTRIELLE, 2023 consulter sur https://adf-systemes.fr/temperature-
dauto-inflammation
3
PETIT J M et POYARD J L, Les mélanges explosifs : vapeur et gaz, Edition INRS, 2004
4
MICKAËL SIMOND ET JEAN-CLAUDE NEYT, Mesures et études de propriétés physico-chimiques,
Edition CALNESIS, 2015

14
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
Dans le SIMDUT, un liquide inflammable a un point d’éclair de 37,8 °C (100 °F). Un
liquide combustible a un point d’éclair supérieur à la température normale de service soit de
37,8 °C à 93,3 °C (100 °F à 200 °F).1

4.8.D/La ma sse vol umique


La masse volumique d'un liquide à une température donnée est égal au quotient m/v. elle
s'exprime en g/l, kg /m3 pour les produits pétroliers ils est généralement donnée à une
température comprise entre 15et 20°C. 2

4.9. Tension de vapeur Reid:


Elle est définie comme la pression de vapeur absolue exercée par la vapeur du liquide et tout
gaz dissous/humidité à 37,8 °C (100 °F ), déterminée par la méthode d'essai ASTM D-323, qui a
été développée pour la première fois en 1930 et a été révisée plusieurs fois (la dernière version est
ASTM D323-15a)3

4.10. Viscosité cinématique :


Leurs principales caractéristiques sont les suivantes : elles sont incolores et, dans la plupart
des cas, inodores et translucides; elles ont un point de fusion supérieur à 45° C, une densité d'environ
0,77 à 800 C et une viscosité cinématique s'établissant entre 3,7 et 5,5 centistokes à 990 C.1

4.11. Point d’inflammation


Le point d’inflammation est la température à laquelle un composé liquide émet
suffisamment de vapeur pour former avec l’air un mélange dont la combustion s’auto-entretient
une fois celle-ci amorcée (flamme, étincelle, etc.). Aussi appelé « température
d’inflammation » ou « point de feu », il ne doit pas être confondu avec le point d’inflammabilité
(point d’éclair) ou le point d’auto-inflammation. Cette propriété permet de caractériser la
combustibilité d’un liquide.4

1
SIMDUT (SYSTÈME D’information SUR LES MATIÈRES DANGEREUSES UTILISÉES AU TRAVAIL) représentée
par le ministre de Santé Canada 2006 https://www.canada.ca/content/dam/hc-sc/migration/hc-sc/ewh-
semt/alt_formats/pdf/occup-travail/whmis-simdut/flam-comb-liquids-fra.pdf
2
https://fr.scribd.com/document/448641651/TPNO1-DETERMINATION-DE-LA-MASSE-VOLUMIQUE-
DES-PRODUITS-DU-PETROLE-pdf
3
FACULTE DES HYDROCARBURES ET DE LA CHIMIE, UNIV-BOUMARDASS 2007
https://fhc.univ-boumerdes.dz/
4
CALNESIS, (SOCIETE DE SERVICES FONDEE PAR DEUX DOCTEURS EN CHIMIE PHYSIQUE :
MICKAËL SIMOND ET JEAN-CLAUDE NEYT) 2015 :

15
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
Les caractéristiques du brut sont les suivantes (voir tableau ci-dessous) :
Tableau N°4: Caractéristiques moyennes du pétrole brut 1
Densité Tension de Viscosité (à Soufre Point Auto PCS
éclair
vapeur TVR 25°C) inflammation
0,8 kg/l à 750 g/cm2 2,5 cst 0,1% pds < - 280 °C 11 020
Pétrole

20°C kcal/kg
brut

15°C

TableauN°5 : Caractéristiques Physiques

Étude de danger port pétrolier : L’INSTITUT NATIONAL DE L'ENVIRONNEMENT


1

INDUSTRIEL ET DES RISQUES P56 Réf : INERIS-DRA-09-99788-06878B

16
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
5. Les risques liés au des hydrocarbures
5.1. Risque incendie
5.1.1. Définition
L’incendie est définit comme un feu dont on n’a pas le contrôle.
L’hydrocarbure en soit ne brûle pas. Seules les vapeurs émises peuvent, dans des proportions
déterminées avec l’air, former un mélange combustible voir explosible .1
Le triangle du feu est le résultat de la combustion provoquée par la présence de :

Figure 06 : Triangle de feus

5.1.2. Propagation de l’incendie


Le feu se transmet par :
 Rayonnement,
 Conduction,
 Convection,
 Projection
Ces modes peuvent opérer séparément ou en association . 1

1
LIAN-MING, S., PERMEATION GAZEUSE. TECHNIQUES DE L'INGENIEUR OPERATIONS
UNITAIRES : TECHNIQUES SEPARATIVES SUR MEMBRANES, 2016. BASE DOCUMENTAIRE :
TIB331DUO.

17
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
5.2. Risque explosion
L’explosion est l’évolution rapide d’un système, avec libération d’énergie et production
d’effets mécaniques et éventuellement thermiques (graves dégâts humains et matériels,
formation importante de gaz et de chaleur) . 1

Six conditions à réunir simultanément pour qu’une explosion ait lieu

Présence d’un comburant (en général Hexagone d’une explosion


l’oxygène de l’air)

Présence d’un combustible

Présence d’une source d’inflammation

Etat particulier du combustible, qui doit


être sous forme gazeuse, d’aérosol ou de
poussières en suspension

Obtention d’un domaine d’explosivité


(domaine de concentration du combustible
dans l’air à l’intérieur duquel les explosions
sont possibles)

Confinement suffisant

Figure 07 : conditions d’explosion

5.2.1. Caractéristiques d’explosivité d’un


mélange gazeux :
 LIE = Limite Inférieure d’Explosivité
Elle correspond à la concentration minimale de gaz ou de vapeur inflammable dans l’air
au-dessous de laquelle il n’y a pas d’explosion possible
 LSE = Limite Supérieure d’Explosivité

1
LIAN-MING, S., PERMEATION GAZEUSE. TECHNIQUES DE L'INGENIEUR OPERATIONS
UNITAIRES : TECHNIQUES SEPARATIVES SUR MEMBRANES, 2016. BASE DOCUMENTAIRE :
TIB331DUO

18
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
Elle correspond à la concentration maximale de gaz ou de vapeur inflammable dans l’air
au-delà de laquelle il n’y a pas de risque d’explosion .1

Figure 08 : Les limites d’inflammabilité

5.2.2 Processus de l’explosion


On distingue 2 régimes d’explosion : la déflagration et la détonation.
 La déflagration n’est pas forcément suivie d’une détonation.
 La détonation est toujours précédée d’une déflagration
Quelques chiffres :
Déflagration - Vitesse de l’onde de pression de 1 à 10 m/s ;
- Pression de 4 à 10 bars.
Détonation - vitesse de l’onde de pression de 1 à 10 Km/s ;
 Pression environ de 30 bars pour les mélanges gazeux et 1 000 bars pour les
explosifs condensés liquides ou solides.
Les explosions peuvent être de plusieurs natures, notamment :
 Physique (par exemple, éclatement d’un récipient dont la pression intérieure est
devenue trop importante),

1 LIAN-MING, S., PERMEATION GAZEUSE. TECHNIQUES DE L'INGENIEUR OPERATIONS


UNITAIRES : TECHNIQUES SEPARATIVES SUR MEMBRANES, 2016. BASE DOCUMENTAIRE :
TIB331DUO

19
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
 Chimique (résultant d’une réaction chimique) .1
Tableau N°6: Caractéristiques d’explosion de quelques gaz et vapeurs2

Les risques les plus importants que présentent les dépôts de liquide inflammable sont : le
feu de cuvette et le Boil-Over.

1
LIAN-MING, S., PERMEATION GAZEUSE. TECHNIQUES DE L'INGENIEUR OPERATIONS
UNITAIRES : TECHNIQUES SEPARATIVES SUR MEMBRANES, 2016. BASE DOCUMENTAIRE :
TIB331DUO
Selon EASTMAN KODAK ET CIE, publier dans chemical and process angineering ,vol16,
2

USA 1965

20
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
5.3. Le feu de cuvette
Le feu de cuvette est consécutif à la rupture d’une cuve ou d’une canalisation de
transfert ; les liquides inflammables occupent alors la totalité de la cuvette de rétention et le
risque d’inflammation devient important. L‘énergie thermique libérée est très importante. 1

5.4. Le Boil-Over
Le Boil-Over est un accident plus rare mais beaucoup plus grave. De l’eau peut être
présente au fond d’une cuve de produit pétrolier lourd. Si la cuve est prise dans un incendie, au
bout de quelques heures l’eau bout et entraîne les hydrocarbures, par une poussée des vapeurs,
au-dessus du bac. La totalité s’enflamme alors et provoque une boule de feu.1

5.5. Risques de pollution :


5.5.1.Pollution du sol :
Elle dépend de la nature du sol et de son utilisation. Ainsi, une pollution accidentelle
pourra rendre un terrain impropre à la culture, au pâturage, jusqu’à disparition du polluant, par
évaporation, infiltration ou nettoyage. 1

5.5.2.Pollution de l’air
Elle est due à la vaporisation légère des hydrocarbures laissés ou rejetés à l’air libre. Cette
vaporisation est d’autant plus forte, que la température ambiante est élevée. Elle présente deux
dangers :

 Un danger physiologique
 Un danger d’incendie ou d’explosion

L’activité de ces dangers dépend du milieu, de l’ampleur de la pollution et de la nature


du polluant. 1

5.5.3. Pollution de l’eau


Elle peut apparaître de trois manières :

 Évènement direct dans un cours d’eau


 Ruissellement des eaux en contact avec les polluants

1
LIAN-MING, S., PERMEATION GAZEUSE. TECHNIQUES DE L'INGENIEUR OPERATIONS
UNITAIRES : TECHNIQUES SEPARATIVES SUR MEMBRANES, 2016. BASE DOCUMENTAIRE :
TIB331DUO

21
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
 Infiltration directe des hydrocarbures ou d’une eau polluée

Les deux premières causes touchent surtout les eaux de surface. L’infiltration vise plus
les nappes phréatiques. Généralement miscibles, les hydrocarbures ont un effet nuisible sur la
faune, la flore et rendent les eaux impropres à la consommation. 1

5.6. Toxicité des hydrocarbures


Le pétrole brut contient des aromatiques très toxiques tel que le benzène, le toluène et le
xylène.

 La toxicité tend à augmenter en relation avec la grosseur de la molécule


 Les composés les plus légers de chaque classe sont les plus toxiques

La toxicité n’est pas le seul fait des hydrocarbures au sens chimique du terme, mais aussi
de certains composés qu’ils accompagnent comme le phénol dans le cas des pétroles bruts, ou
mal raffiné et le plomb tétra éthyle additif antidétonant des essences.

Les effets létaux et sub-létaux font l’objet d’essais biologiques. Le but de ces expériences
est généralement d’identifier les espèces ou les stades du cycle biologique qui sont spécialement

sensibles ou vulnérables au pétrole.2

6. Transport de matières dangereuses (TMD)

6.1. Présentation du TMD

L’article 2 du décret n°90-79 du 27 février 1990 portant réglementation du transport de


matières dangereuses : il est qualifié de dangereux, tout produit ou matière qui mettent en
danger, causent des dommages, nuisent la santé.

6.2. Définition des matières dangereuses


L'article 1 de la Loi sur la qualité de l'environnement (LQE) définit une matière dangereuse de
la façon suivante :

1
LIAN-MING, S., PERMEATION GAZEUSE. TECHNIQUES DE L'INGENIEUR OPERATIONS
UNITAIRES : TECHNIQUES SEPARATIVES SUR MEMBRANES, 2016. BASE DOCUMENTAIRE :
TIB331DUO
2 REVUE DES SCIENCES DE L'EAU, LACAZ ,1980

https://www.erudit.org/fr/revues/rseau/1989-v2-n1-rseau3253/705020ar.pdf

22
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
« ... toute matière qui, en raison de ses propriétés, présente un danger pour la santé ou
l'environnement et qui est, au sens des règlements pris en application de la présente loi,
explosive, gazeuse, inflammable, toxique, radioactive, corrosive, comburante ou lixiviable,
ainsi que toute matière ou objet assimilé à une matière dangereuse selon les règlements ».

6.3. C l a s s i f i c a t i o n e t s i g n a l i s a t i o n d e s m a t i è r e s
dangereuses
Les matières dangereuses sont réparties en neuf classes, selon le type de risque qu’elles
représentent pour la sécurité publique. La plupart des classes sont subdivisées selon les
caractéristiques d’un produit donné.

Tableau N°7 : classification des marchandises dangereuses 1

CLASSE 1 Explosifs

1.1. Matières ou objets présentant un risque d’explosion en masse. (Exemple : le


TNT)

1.2. Matières ou objets présentant un risque de projection, sans risque d’explosion


en masse. (Exemple : les obus militaires)

1.3. Matières ou objets présentant un risque d’incendie avec risque léger de souffle
ou de projection ou des deux, sans risque d’explosion en masse. (Exemple : les
feux d’artifice)

1.4. Matières ou objets ne présentant pas de risque notable à l’extérieur de


l’emballage en cas d’allumage ou d’amorçage durant le transport (Exemples : les
mèches de sûreté d’explosifs et les balles ou cartouches d’armes à feu)

1.5. Matières très peu sensibles avec risque d’explosion en masse. (Exemple : les
explosifs de sautage de mines)

1.6. Objets extrêmement peu sensibles sans risque d’explosion en masse.


(Exemples : les objets contenant des matières détonantes peu sensibles, les objets
EEPS - explosifs extrêmement peu sensibles)

1
2019. GUIDE SUR LES TRANSPORTS DES MATIERES DANGEREUSES. GOUVERNEMENT DU
QUEBEC, MINISTERE DES TRANSPORTS. PP 9-12

23
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures

CLASSE 2 Gaz

2.1. Gaz inflammables. (Exemple : le propane)

2.2. Gaz ininflammables, non toxiques. (Exemple : l’azote)

Ce pictogramme (et non celui de la classe primaire 2.2) doit être apposé dans le
cas des 4 gaz comburants suivants : • l’oxygène comprimé (UN1072) • l’oxygène
liquide réfrigéré (UN1073) • le gaz comprimé comburant, n.s.a.* (UN3156) • le
gaz liquéfié comburant, n.s.a. (UN3157) * non spécifié autrement

2.3 Gaz toxiques. (Exemple : le monoxyde de carbone)

CLASSE 3 Liquides inflammables

Liquides dont le point d’éclair est égal ou inférieur à 60 o C. (Exemples : l’essence


et le carburant diesel)

CLASSE 4 Solides inflammables, matières sujettes à l’inflammation spontanée et matières hydro-réactives

4.1 Solides inflammables. (Exemple : les allumettes de sûreté)

4.2 Matières sujettes à l’inflammation spontanée. (Exemple : le charbon actif)

4.3 Matières hydro-réactives. (Exemple : le sodium)

CLASSE 5 Matières comburantes et peroxydes organiques

5.1 Matières comburantes. (Exemple : le nitrate d’ammonium)

5.2 Peroxydes organiques. (Exemple : le peroxyde de dibenzoyle)

CLASSE 6 Matières toxiques et matières infectieuses

6.1 Matières toxiques. (Exemples : l’arsenic et le cyanure de plomb)

6.2 Matières infectieuses. (Exemple : le virus de la rage)

24
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures

CLASSE 7 Matières radioactives

Matières radioactives définies dans le Règlement sur l’emballage et le transport


des substances nucléaires. (Exemple : l’hexafluorure d’uranium)

CLASSE 8 Matières corrosives

Matières corrosives. (Exemple : l’acide sulfurique)

CLASSE 9 Produits, matières ou organismes divers

Produits, matières ou organismes divers. (Exemples : les diphényles polychlorés -


BPC, l’amiante et les piles au lithium)

6.4. Consignes générales


Ces consignes sont généralement préconisées sur le plan chronologique : avant, après et
pendant le transport de matières dangereuses

Avant

 Connaître le signal d'alerte et les consignes de confinement.


 Savoir identifier un convoi de matières dangereuses (plaques et pictogrammes de
danger).
 Prévoir les équipements minimums : radio portable avec piles, lampe de poche, eau
potable, papiers personnels, médicaments d'urgence, couvertures, vêtements de
rechange, matériel de confinement.
 S'informer en Mairie des risques encourus, des consignes de sauvegarde, du signal
d'alerte, des plans d'intervention.
 S'organiser : au besoin constituer des groupes pour discuter des mesures à prendre si
une catastrophe survient (protection, évacuation, points de rassemblement).

Simulations : y participer et en tirer les conséquences et les enseignements.

25
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures

Pendant

 Protéger : Pour éviter un sur-accident, baliser les lieux du sinistre avec une
signalisation appropriée, et faire éloigner les personnes à proximité. Ne pas fumer
 Écouter la radio (les premières consignes seront données par France Inter et les
stations locales).
 Diffuser l'information aux groupes constitués.
 Si vous êtes témoins : donner l'alerte en précisant le lieu exact, la nature du moyen de
transport, le nombre approximatif de victimes, le numéro du produit et le code danger,
la nature du sinistre (feu, fuite, explosion...). S'il y a des victimes, il ne faut pas les
déplacer sauf en cas d'incendie.
 En cas de fuite du produit : ne pas toucher ou entrer en contact avec le produit (en cas
de contact, se laver et si possible se changer). Quitter la zone de l'accident ; rejoindre
le bâtiment le plus proche et se confiner en fonction de la nature du risque et des
consignes données.
 Lorsqu'on voit un nuage toxique s'approcher : fuir si possible selon un axe
perpendiculaire au vent et inviter les autres témoins à s'éloigner.
 Obéir aux consignes des services de secours. Lorsque que l'on entend la sirène, se
mettre à l'abri dans un bâtiment (confinement) ou quitter rapidement la zone
(éloignement), mais ne pas s'enfermer dans son véhicule.
 Ne pas aller chercher les enfants à l'école, ils sont pris en charge par l'administration.
 Ne pas encombrer le réseau téléphonique.

Après

 Ecouter et suivre les consignes données par la radio et les autorités.


 Apporter une première aide aux voisins ; penser aux personnes âgées et handicapées.
 Se mettre à la disposition des secours.
 Si vous vous êtes mis à l'abri, aérer le local à la fin de l'alerte diffusée par la radio.
 Evaluer les dégâts (s'éloigner des points dangereux).
 Informer les autorités de tout danger persistant.1

1
Plateforme d’information et rencontre pour la santé, la sécurité et la qualité de vie au travail
(PREVENTICA)

26
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
7. Moyen de transport maritime1
Le transport maritime se fait par plusieurs types de BATEAUX qui sont classé comme suite :

 Pour le transport de marchandise, on a :

Navires puissants et rapides, les porte boites, en jargon


Porte-conteneurs de marin. Leur taille s'évalue en quantité de conteneurs
de 20 pieds qu'ils peuvent arrimer, bien que les
conteneurs soient maintenant presque tous des 40
pieds. Les plus gros actuels font plus de 300 m de long
et transportent 8.000 EVP.

Classés parfois en O/O ou O/B/O. O/O ore/oil minerai


Vraquiers ou pétrole. O/B/O Ore/bulk/oil minerai/vrac/pétrole.
Ces navires transportent indifféremment du grain, du
minerai ou du pétrole.

Ro-Ro Roll on/roll off. Navires équipés de sortes de pont


levéspermettant de faire entrer et ressortir des
véhicules, voitures et camions. Leur capacité se mesure
en tonnes mais aussi en longueur de roulage.

Réfrigérés
Navires généralement rapides et de taille assez
modeste, transportant bananes, poisson ou viandes
congelés.

1
(LOGISTIQUE CONSEIL) ORGANISME DE RECHERCHE ET D’INFORMATION SUR LA
LOGISTIQUE ET LE TRANSPORT

27
CHAPITRE 2 Généralité Sur Les Hydrocarbures
 Pour le transport de personne

Ferries Transbordeursen français. On appelle ferry


aussi bien une vedette transportant 200
passagers de Bakassi à Douala, qu'un navire
transportant 2.000 passagers de Douala à Port
gentil.

Paquebots de Nombreux et luxueux, transportent des milliers


Croisières de passagers, autour du monde, ou pour une
nuit pour jouer au casino. En général grands
navires, mais il existent aussi de petites unités
de luxe, même à voile.

 Pour les Bateaux de transport de produits liquides et gazeux

Pétrole brut Les plus grands navires jamais construits.


Baptisés VLCC (very large crude carriers) ou
ULCC (ultra large crude carriers), existent
aussi dans des tailles plus modestes mais
guère en dessous de 100.000 tonnes de port
en lourd.
Pétrole, produits Transportent plutôt des produits raffinés, trois
ou quatre différents en même temps, essence,
gazole, kérosène, fuel domestique. Donc des
navires de taille réduite, guère plus de 30 ou
40.000 tonnes de port en lourd.

Chimiques Navires sophistiqués transportant à peu près


polyvalents n'importe quel liquide, à la pression
atmosphérique. Chaque cuve est équipée
d'une pompe et d'un tuyautage à part, ce qui
leur permet de transporter autant de produits
différents que de cuves, 30 ou 40.
Chimiques
spécialisés Navires dédiés au transport d'un seul produit :
acide phosphorique, méthanol, vin, jus
d'orange. Affectés en général toute leur vie à
une ligne donnée.

Gaz Avec des techniques de construction


différentes, transportent des gaz à pression
normale mais plus ou moins réfrigérés :
butane, méthane, gaz naturel (LNG) ou gaz de
pétrole liquéfiés (LPG).

28
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité

1. Définition de la sécurité
La sécurité est « l’état dans lequel le risque de dommages corporels ou matériels est limité
à un niveau acceptable » norme ISO 8402 (1994)

La sécurité recouvre le domaine de la santé et de la sécurité au travail et comprend les


accidents du travail et les maladies professionnelles, elle a évolué grâce à l’apparition de texte
et de réglementation. En 1996, Henri FAYOL dans son livre Administration industrielle et
générale, considérait que la fonction de sécurité était aussi importante que la fonction de
production et commercial. Pour lui, la fonction sécurité était « une tâche permanente et
essentielle de gestion » 1

L’entreprise est confrontée


à plusieurs types de risques : les accidents
bénins, les accidents de travail graves ou
mortels, ou encore les accidents majeurs
susceptibles d'entrainer un grand nombre
de victimes et d'affecter les installations
industrielles. Ces différents types de
risques ne se positionnent pas de la même
façon en matière de probabilité et de
gravité. La figure en face. 2 Figure 09 : les types de risques dans l’entreprise

La culture de sécurité repose sur 3


piliers :

 La sécurité technique
 Les systèmes de management
 Les facteurs organisationnels et
humains.2

Figure 10 : les 3 piliers de la sécurité

1
DI GIULIO JULIEN, Le management de la qualité, de la sécurité et de l’environnement », mémoire
de master, université de REIMS CHAMPAGNE-ARDENNE, 2010-2011
2
ICSI (Institut pour une culture de sécurité industrielle), Qu’est-ce que la culture de la sécurité, 2017,
consulté sur www.icsi-eu.org
29
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
2. LE SYSTEME DE MANAGEMENT DE LA
SECURITE (SMS)
Le système de management de la sécurité est défini comme « Conditions et facteurs qui
affectent la santé et la sécurité des employés ou d’autres travailleurs (y compris les travailleurs
temporaires et le personnel détaché par sous-traitant), des visiteurs, ou de toute autres personnes
présentes sur le lieu de travail »

Le système de management de la sécurité (SMS) est un outil de management qui permet


de gérer durablement la sécurité dans l’entreprise qui s’engagent à respecter un ensemble de
règles et de normes, afin d’assurer la sécurité de son personnel. Elle repose sur :

 L’implication de la direction qui doit être convaincue du bien-fondé de cette


politique ;
 Définir les rôles et les responsabilités de chacun en matière de sécurité ;
 Planification à de plusieurs niveau (organisation, travail de groupe, le temps, les
ressources et la communication)
 Respect des exigences légales
 Identification des risques présents sur les unités de travail.
 Des contrôles et des audits qui sont sources d’améliorations continues (EPI, règles
sécurité au poste de travail, le respect des indications d’utilisation de certaines
substances toxiques… réduire les risques d’accident de travail, maladie
professionnelles
 La formation est indispensable à un SMS. 1

Figure 11 : Représentation du fonctionnement du système management sécurité

1
INRS, les systèmes de management de la santé et de la sécurité au travail, 2009

30
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
3. LE CONAPT PDCA (LA ROUE DE DEMING) :

Figure 12: Roue de Deming1

Chaque phase ou niveau repose sur la méthodologie PDCA selon le principe


d’amélioration continue validée par la revue de direction.

Tableau N° 08: Mise en œuvre d'un SMSST suivant l'approche PDCA2

PDCA Action à mener


Planifier de l’avance ce qu’on doit faire :
- Politique santé/sécurité et engagement de la direction et du personnel
Plan
- Exigence réglementaire et objectifs
(Planific
- Identification et évaluation des dangers
ation)
- Estimation et maitrise des risques

Mettre en œuvre ce qui a été prévu :


Do - Organisation et responsabilité
(Dévelo - Sensibilisations, formations et compétences
ppement - Plan de communication
/Mise - Gestion documentaire
en - Maitrise opérationnelle
œuvre) - Plan d’urgence

Vérifier la conformité de ce qui a été fait :


Check - Contrôle et mesure santé/sécurité
(Contrôl - Actions correctives et préventives
e) - Formulaires et document de contrôle du SMSST
- Audit

1
WILLIAN EDWARDS DEMING, certification QSE, Cycles PDCA/ La roue de Deming, 2016
2
PIERRE OLIVIER, ACFCI, guide pour la mise en place par étapes d’un système de
management de la santé et de la sécurité au travail, OCTOBRE 2007
31
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
Act Corriger les écarts :
(Amélio - Revue de direction
ration)

Tableau N°09 : Démarche complète du SMSST. 1


Phases Etapes Actions
Politique Hygiène et Le chef ou le responsable de l’entreprise doit établir un document ou une
Sécurité ou santé/sécurité lettre signée fixant les principes et objectifs de la démarche hygiène et
sécurité vis-à-vis de l’ensemble du personnel.
Planification et mise en œuvre

Engagement de la direction Le chef et toute l’équipe de direction doivent s’engager par écrit avec
et signature sur un certain nombre de points concernant l’amélioration des
du personnel. performances de santé/sécurité.
Identification et évaluation Identifier et évaluer les dangers reliés à l’accident de travail et à la
des dangers. maladie professionnelle.
Estimation et maitrise des Estimer et maitriser les principaux risques pour la sécurité et la santé des
risques salariés de l’organisme.
Exigences réglementaires et Tenir à jour, communiquer et mettre à disposition du personnel les
objectifs exigences réglementaires relatives à la santé/sécurité.
Passer en revue les objectifs santé/sécurité ainsi que le respect de la
réglementation.
Organisation Définir les missions, les rôles et les responsabilités de chacun des acteurs
de l’entreprise.
Sensibilisation, Former les personnels
•à la politique et au SMSST de l'entreprise
•aux risques associés à leurs activités
•à la prévention et aux procédures d’urgence
Plan de communication Etablir un plan de communication afin que chacun peut recevoir des
formations et compétences

informations nécessaires concernant la santé/sécurité au travail.


Gestion documentaire Les documents doivent être gérés de façon rigoureuse (y compris les
documents venant de l’extérieur) :
•Identification.
•Validations et approbations.
•Disponibilité pour les intéressés.
•Tenue à jour, retrait des exemplaires périmés
Maitrise opérationnelle Etablir des procédures qui doivent définir dans le détail tous les aspects
en relation avec la prévention des risques pour la santé /sécurité au
travail.
Plan d’urgences Identifier et traiter des accidents potentiels et des situations d’urgences.
Tester et maintenir des procédures associées.
Actions correctives et Proposer des actions correctives et préventives.
vérification
Evaluation

préventives
Audit et auto évaluation Faire appel à un audit pour évaluer et déterminer dans quelle mesure les
et

critères définis par l’organisme dans le SMSST qui a été mise en place
sont respectés et remplis.
Revue de direction Proposer des actions préventives et correctives en vue d’une
Révision

direction

amélioration continue.
de la

1
WILLIAM TERRY, système de management de la sécurité et santé au travail (SMSST), 2023

32
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
4. LES OBJECT IFS DU SYSTEME MANAGEMENT

4.1. La conformité règlementaire des installations


Dans toute les entreprises, quel que soit son secteur d’activité, l’identification des textes
réglementaires est une étape indispensable dans le cadre d’une démarche SMS cela suppose
de :

 Liste les textes applicables.


 En faire ressortir les exigences.

Quatre étapes permettent d’assurer la conformité réglementaire en continue :

 Prendre connaissance de tous les textes réglementaires et recenser ceux qui sont
applicables à votre activité et vos risques.
 Vérifier la conformité de votre site avec les textes réglementaires recensés.
 Suivre la bonne exécution et application de ces textes.
 Se tenir à jour des nouveaux textes réglementaires. 1

Tableau N°10 : Exigences légales

Sous thème Texte


Type de

Date de
Thème
Année

texte

parution

CHS Règles d’aménagement et


et sécurité
Hygiène
exécutif
Décret

d’exploitation des dépôts


1972

08/01/2005
d’hydrocarbures

Santé et Relative à l’hygiène, à la sécurité et à


médecine du

médecine de la médecine du travail


sécurité

travail
Santé
1988

26/01/1988
Loi

travail

Registres Déterminent la liste, le contenu des


Sécurité
exécutif
Décret

livres et les registres spéciaux


1996

06/03/1996
obligatoires

CHS Relatif aux commissions paritaires et


et sécurité
hygiène
exécutif
Décret

préposé à l’hygiène et sécurité


2005

08/01/2005

1
LIVRE : TOUTE LA FONCTION QSSE, FLORENCE GILLET-GOINARD, CHRISTAL MONAR
EDITION : DUNOD, 2013

33
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
Installations Fixant la nomenclature des

Sécurité
exécutif
Décret
installations classées pour la
2007

19 /05/2007
protection de l’environnement

Intervention Fixant les modalités d’élaboration et

Sécurité
exécutif
de mise en œuvre des plans internes

Décret
2009

20/10/2009
d’intervention par les exploitants des
installations industrielles
Etudes Relatif au régime d’autorisation
d’exploitation spécifique aux
Décret exécutif

installations et ouvrages des activités


N° 21-319

Sécurité
2021

14/08/2021 d’hydrocarbures ainsi que les


modalités d’approbation des études
de risques relatives aux activités de
recherche et leur contenu
Conformité Définissent les conditions de mise en
N°21-319

Sécurité
exécutif

conformité des installations et


Décret
2021

25/08/2021
équipements relevent des activités
hydrocarbures

4.2. LA santé et sécurité du personnel au travail


Le respect de la réglementation en matière de santé et de sécurité au travail (LOI N° 88-
07) implique que les employeurs doivent protéger ces deux éléments sur le lien de travail, ainsi
que le bien-être de tous employés. Tout fois, il est souhaitable que les entreprises qui souhaitant
aller un peu plus loin de l’amélioration de la santé et de la sécurité du personnel prennent ces
mesures en compte :

 Créer un plan de prévention


 Inspecter le lieu de travail
 Former les employés à connaitre et à respecter les règles de sécurité
 Se tenir à la page (nouvelle technologie)
 Garder une trace de tous les incidents et accidents (retour d’expérience)
 Insister sur la nécessité de respect les règles
 Maintenir des connaissances à jour.1

1
LIVRE : TOUTE LA FONCTION QSSE, FLORENCE GILLET-GOINARD, CHRISTAL MONAR
EDITION : DUNOD, 2013

34
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
4.2. La réduction des impacts environnementaux de
l’entreprise
L’entreprise doit agir sur les impacts environnementaux qu’elle engendre par ses activités
soit :

 A court terme : consiste à diminues les gaspillages de matière, d’énergie


 A moyen-terme : la démarche environnementale est un moyen d’identifier avec le
personnel, les fournisseurs et les clients des opportunités pour mieux répondre à la
demande avec des impacts environnementaux réduits et des couts maitrisés.
 A longe terme : c’est l’occasion se renforces la compétitivité de l’entreprise face aux
augmentations tendancielles des prix, des matières premières et de l’énergie, aux
évolutions de les demande des clients et au renforcement des exigences
réglementaires.1

6.1. 4.4. La rentabilité et compétitive de


l’entreprise :
Dans ce point, la performativité de l’entreprise sera appréhendée essentiellement en
termes de croissance, de rentabilité et de compétitive par rapport à ses concurrents directs ou
indirects.1

5. Description Du Système De Management Sécurité


Au Niveau Des Installation Hydrocarbures

6.2. 5.1. Organisation et formation


L’organisation de toute entreprise doit définir le rôle, la responsabilité, l’autorité et les
interrelations de tout le personnel amené à gérer, réaliser ou vérifier le travail affectant la
qualité, l’hygiène, la sécurité, la sûreté et l’environnement. Toutes ces informations sont
retranscrites par :

 L’Organigramme global de l’entreprise


 La définition, la documentation et la communication des rôles et responsabilités de
l’ensemble du personnel du site en matière d’hygiène et de sécurité.
 Les fiches de postes.
 La conformité règlementaire.

1
LIVRE : TOUTE LA FONCTION QSSE, FLORENCE GILLET-GOINARD, CHRISTAL MONAR
EDITION : DUNOD, 2013

35
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
Un plan de formation, adapté à chaque poste tenu sur le site, doit être mis en place, suivi,
actualisé et documenté en fonction des besoins identifiés. Ce plan de formation a pour objectifs
de :

 Définir un module de formation adapté au poste tenu, en commençant par le plus haut
niveau hiérarchique, jusqu’au niveau opérateur
 Informer des risques encourus par le matériel et les produits utilisés (obligation légale)
 Permettre à la personne de disposer des outils nécessaires à la bonne maîtrise des
risques pour lesquels elle est supposée intervenir
 S’assurer que toutes les personnes ont le niveau requis ou identifier les besoins de
formation complémentaire.
Un module de formation peut être constitué des éléments suivants :
— Connaissance de l’entreprise, du site
— Sensibilisation à la sécurité ;
— Réglementations en vigueur dans le domaine de la sécurité : établissements
classés, classement du site, arrêtés de classement, permis d’émission, médecine
du travail, inspection du travail, obligation d’information du personnel,
procédure de danger imminent ;
— Préparation aux situations d’urgence : PII (plan interne d’intervention), PPI
(plan particulier d’intervention) ;
— Résultats sécurité de l’entreprise, du site, du service concerné ;
— Indicateurs sécurité (taux de fréquence TF, taux de gravité TG, accidents
procédés, accidents environnementaux, accidents produits...) ;
— Analyse des accidents/incidents (arbre des causes, notion de gravité, retour
d’expérience...) ;
— Connaissance des produits manipulés : notions de toxicité, fiches de données de
sécurité ;
— Description du poste tenu, définition de fonction : consignes d’exploitation,
situations d’urgence, propres au poste tenu :
— Études de sécurité : retour d’expérience, gestion des modifications, revues de
sécurité (analyse des tâches critiques)
— Résultats des études de sécurité : plans d’action, fiches de sécurité: plans
d’action, fiches de suivi, revues de direction 1

1
SYSTEME DE MANAGEMENT DE LA SECURITE : MISE EN PLACE SUR SITE, 2008

36
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
5.2. Identification et évaluation des risques
L’évaluation des risques est le processus consistant à évaluer les risques pesant sur la
sécurité et la santé des salariés du fait des dangers présents sur le lieu de travail.

Cette dernier est la première étape du processus de gestion des risques qui permet de faire
comprendre aux personnes concernées, employeur et salariés, quelles sont les mesures à prendre
afin d’améliorer la sécurité et la santé sur le lieu de travail.

Elle sert à établir :

 Les causes potentielles d’accidents (et/ou de blessures) ou de maladies ;


 Les causes potentielles d’incendie et explosion
 Les possibilités d’élimination de dangers ;
 les mesures de prévention ou de protection à mettre en place pour maîtriser les
risques.1

Figure 13 : Schéma de l’évaluation des risques en 5 étapes

5.3. Contrôle des opérations et d’exploitation


Pour éviter tout “accident” lié à un défaut d’exploitation des installations et pouvant
causer une atteinte à la santé ou à la sécurité du personnel travaillant sur le site, à
l’environnement ; ou à l’intégrité des installations, des procédures et des instructions sont mises
en place au niveau du site afin d’assurer un fonctionnement des installations dans des conditions
de sécurité optimales. 2

1
L’EVALUATION ET LA GESTIONS DES RISQUES : LE GOUVERNEMENT DU GRAND-DUCHE DE
LUXEMBOURG (MINISTERE DE LA SANTE)
2
JEAN LE RAY, la gestion des risques au management des risques, éditions AFNOR 2015
37
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
5.4. La procédure de chargement des matières
dangereuses
Cette procédure s’articule et applique les recommandations et les exigences de l’Arrêté interministériel
du 05 Novembre 1989 relatif à la procédure de contrôle des opérations de chargement et de déchargement de
marchandises dangereuses. Et la décision numéroté D-497 du 18/01/2006, portant « Directive générale relative à
la sécurité des installations et des travailleurs indiqués en ANNEXE

5.5. Gestion des sous-traitants


Chaque entreprise doit intégrer des critères HSE dans sa procédure de sélection des
contractants, chaque contrait doit comporter des clauses (obligations) HSE spécifiques et
adaptées à la nature des activités, du types d’intervention et des moyens nécessaires à son
exécution.

 La structure HSE du site doit être consultée et où associée dès la phase projet.
 Les prestataires stratégiques pour l’activité du site doivent être identifié et suivis
grâce à des audits client.
 Si cela s’avère nécessaire, le site doit exiger lors de la sélection de ses partenaires
stratégiques, la mise en place d’un système de management HSE au sein de leur
entreprise afin de garantir une qualité de services et de produits en phase avec les
exigences de l’entreprise. 1

5.6. Gestion des modifications


Toute modification temporaire ou permanente, sur une installation, un équipement, un
produit ou une organisation (mode opératoire ou procédure) au niveau de l’entreprise doit être
étudiée, évaluée et gérée pour s’assurer que les risques menaçant la santé, la sécurité et
l’environnement qui a en déclouent reste à un niveau acceptable.

Pour cela, chaque entreprise doit établir une procédure de gestion de modification. 2

5.7. Préparation aux situations d’urgence


Le plan interne d’intervention (PII) pour les sites classés, ou plan d’urgence, est
l’ensemble des moyens nécessaires à mettre en place afin de réagir rapidement et efficacement
à des événements pouvant soit intervenir sur le site, soit venir de l’extérieur. Il doit prendre en
compte toutes les situations accidentelles possibles inhérentes à l’activité du site ou de son

1
REFERENTIEL HSE-MS SONATRACH, 2018
2
JEAN LE RAY, la gestion des risques au management des risques, éditions AFNOR 2015

38
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
environnement immédiat telles que : accidents corporels nécessitant une aide immédiate,
incendie, explosion, fuite de produits toxiques dans l’atmosphère ou dans le réseau de collecte
des eaux ou des effluents, coupure d’utilités (eau, énergie électrique, gaz...) pouvant entraîner
une situation à risques élevés, inondation, foudre, tremblement de terre, malveillance, risques
accidentels possibles identifiés lors des études de sécurité.

Le PII est rédigé par un bureau d’étude agrée sous le suivi du responsable ou
coordonnateur sécurité qui en assure la mise à jour et les modifications éventuelles suite à un
retour d’expérience ou à un changement de la législation. Des séances d’entraînement, à
intervalle régulier, en simulant un accident possible sont nécessaires pour mesurer l’efficacité
du plan d’urgence dans la situation considérée et pour éventuellement apporter des corrections.
La n exercices par an une simulation d’accident avec déclenchement du PII, en collaboration
de la protection civile

Il est fortement recommandé de considérer ces pratiques comme une exigence minimale. 1

5.8. Plan d’urgence


Un plan d’urgence est un ensemble des moyens nécessaires à mettre en place afin de
réagir rapidement et efficacement à des événements non souhaités qui peuvent causer des pertes
et des dommages.

Pour établir un plan d’urgence, on doit prendre en considération toutes les situations
tragiques possibles causées par les risques d’origines technologiques (incendie, déversement de
liquides inflammables,) ainsi que les risques d’origine naturelle (tremblement de terre,
inondation,). Et pour gérer les situations imprévues, sont objectif est d’être prêt à :

 Prévenir les accidents mortels et les blessures,


 Secourir les victimes,
 Contrôler tous les risques, réduire les dommages et limiter leurs conséquences.

A titre d’exemple, une trame de tableau est donnée ci-dessous :

Tableau Activités Risques Plan d’urgence Procédures

(1) (2) (3) (4) (5)

1
LOUISE MARIE CHENAIS, initiation aux techniques d'audit d'évaluation des risques et de maitrise, 2020

39
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
(1) Indiquer le site avec le lieu d’intervention des activités

(2) Mentionner tous les activités du site

(3) Prendre en compte toutes les situations accidentelles possibles inhérentes à l’activité
du site ou de son environnement.

(4) Identifier à partir des évaluations des risques les moyens de prévention et
d’intervention adaptés comme les premiers soins, l’évacuation de personnes, la lutte contre
incendie, …

(5) Décrire les procédures de moyens de prévention et d’intervention pour chaque


situation d’urgence identifiée 1

5.9. Surveillance des performances


Chaque entreprise doit mettre en place un système d’évaluation de la performance de
l’ensemble de ses sous-traitants et fournisseurs

L’évaluation HSE de l’ensemble des sous-traitants doivent être menés au minimum une
fois par an et ses résultats formalisés afin de pouvoir engager les actions correctives nécessaires

Le retour d’expérience est important pour conduire à une amélioration continue des
performances en matière de qualité, de sécurité, et d’environnement dans les activités. Un
système d’analyse des retours d’expériences efficace transforme des évènements non désirés
en opportunités d’améliorations.2

5.10. Contrôle et réexamen


Chaque site d’entreprise doit établir une procédure documentée pour la mise en œuvre
d’un processus d’audits SMS. Cette procédure, doit définir :

 La méthode d’audit
 Le périmètre et le domaine d’application de l’audite
 Le formalisme du rapport
 La fréquence des audits
 La gestion du programme d’audit

1
RAVORIARIJAO VALIHA MIRIGAT – MEMOIRE MASTER 2 EIE – ANNEE 2014-2015 PAGE 35
2
REFERENTIEL HSE-MS SONATRACH, 2018
40
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
Pour cela, des programmes d’inspections périodiques des installations sont planifiés et
réalisés dans le but de répondre aux exigences réglementaires d’une part et d’amélioration
continue, les conditions d’exploitation en matière de HSE d’autre part.1

6. METHODE D’ANALYSE DES RISQUES


INDUSTRIELS

6.1. Les types de risques


Dans l'industrie, le danger peut être lié aux produits, aux procédés et aux équipements.
Les risques technologiques qui peuvent être présents au niveau de l'entreprise sont divers. On
peut généralement regrouper les dangers en plusieurs catégories :
 Incendie,
 Explosion,
 Déversement accidentel de produits nocifs,
 Escalade d'incidents mineurs vers des accidents majeurs,

A ces risques technologiques, il faut ajouter tous les risques naturels (orage, tremblement
de terre, etc.) pouvant avoir un impact au sein du site. 2

6.3. Analyse qualitative des risques


Il existe un grand nombre d'outils ou méthodes dédiés à l'identification des dangers et des
risques associés à un procédé ou une installation.
Quelques-unes des méthodes les plus fréquemment utilisées sont :
 L'analyse préliminaire des risques (APR)
 L'analyse des Modes de Défaillances et leurs Effets et de leur Criticité (AMDEC)
 L'Analyse des risques sur Schéma type HAZOP
 L'analyse par arbre des défaillances
 L'Analyse par arbre d'événements
 L'Analyse par Nœud Papillon

Ces méthodes prises individuellement ou de façon combinée permettent le plus souvent


de répondre aux objectifs d'une analyse des risques portant sur un procédé ou une installation.

1
LOUISE MARIE CHENAIS, initiation aux techniques d'audit d'évaluation des risques et de maitrise, 2020
2
Barbet, J.-F. (1996). Maîtriser les risques. Journal Préventique et Sécurité.

41
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
D'une manière générale, le choix de retenir une méthode particulière d'analyse des risques
s'effectue à partir de son domaine d'application et de ses caractéristiques. 1

 La Méthode APR
L'Analyse Préliminaire des Risques a été développée au début des années 1960 dans le
domaine aéronautique et militaire. Elle est utilisée depuis dans de nombreuses autres industries.
L'Analyse Préliminaire des Risques nécessite dans un premier temps d'identifier les éléments
dangereux de l'installation.
Fonction ou système : Date :

1 2 3 4 5 6 7 8
N° Produit ou Situation de causes Conséquences sécurité existantes Propositions Observation
équipement danger d’amélioration

 La Méthode AMDEC

L'analyse des Modes de Défaillance et de leurs Effets et Causes (AMDEC) a été employée
pour la première fois dans le domaine de l'industrie aéronautique durant les années 1960. Elle
est essentiellement adaptée à l'étude des défaillances des matériaux et d'équipements qu'à des
systèmes alliant plusieurs techniques
 Méthode HAZOP
La méthode (HAZARD OPERABITILY) a été développée par la société Impérial
Chemical Industries (ICI) ou début des années 1970. Elle a depuis été adaptée dans différents
secteurs d'activité utilisant des systèmes thermo-hydrauliques (chimie, pétrochimie), construite
selon les tableaux suivants

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

équipement fonctions, modes de causes de effet effet moyens de dispositions P G Remarques


repère états défaillance défaillance local final détection compensatoires

Cette méthode est particulièrement utile pour l'examen de systèmes thermo-hydrauliques,


pour lequel les paramètres comme le débit, la température, la pression, le niveau, la
concentration ... sont particulièrement importants pour la sécurité de l'installation.

1
Management des risques, Pascal KEREBEL, groupe Eyrolles 2009

42
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
Date :
Ligne ou équipement :

1 2 3 4 5 6 7 8 9

N° Mol clé Paramètre Causes Conséquences Détection Sécurités Propositions Observations


existantes d'amélioration

 Méthode Arbre des défaillances

L'analyse par arbre des défaillances fut historiquement la première méthode mise au point
en vue de procéder à un examen systématique des risques. Elle a été élaborée au début des
années 1960 par la compagnie américaine Bell Téléphone et fut expérimentée pour l'évaluation
de la sécurité des systèmes de tir de missiles.

Visant à déterminer l'enchaînement et les combinaisons d'événements pouvant conduire


à un événement redouté pris comme référence, l'analyse par arbre des défaillances est
maintenant appliquée dans de nombreux domaines tels que l'aéronautique, le nucléaire,
l'industrie chimique, ...

Elle construite sous forme d’un diagramme de défaillances

Figure 13 : Exemple d’arbre des défaillances (VILLEMEUR, 1988).

 Méthode Arbre des évènements

Cette méthode suit le cheminement des événements classé en : événement profond,


directe et sous-jacents. Sa construction se fait selon le diagramme suivant.

43
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité

Figure 14 : Exemple d’arbre d’évènement

 Méthode Nœuds papillon

Le graphe suivant représente le scénario des évènements disposé selon la forme croisé (comme
les ailes de papions), cette méthode est combinée avec l’arbre d’évènements.

Figure 15 : représentation de scénarios d’accident selon le modèle du nœud de papillon

 Méthode HAZID

La méthode HAZID, réalisée en groupe de travail multidisciplinaire, les causes des


dangers sont déterminées pour l’installation dans son ensemble ou pour une partie spécifique,

44
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
et les conséquences des scénarios potentiels sont identifiées afin de définir les différentes
actions à mener pour la réduction des risques. 1

Le support utilisé par le groupe de travail pluridisciplinaire pour la mise en œuvre de la


méthode est un tableau construit comme suite :

7. HISTORIQUE DE QUELQUES ACCIDENTS

7.1. ACCEDENT AU NIVEAU DE L’ALGERIE


Les accidents recensés au niveau des ports d’Arzew, de Skikda et de Bejaia :

 En 1976, le navire Ellen Conway échoua au Port d’Arzew avec une cargaison de trente-
deux mille (32.000) tonnes de brut à bord et causant un déversement majeur le long
des côtes algériennes.
 En 1980, incendie et explosion au large de la côte Est du pétrolier « Kaptanamar Cos
» avec une cargaison de 71000 T de pétrole Brut,
 En 1980, le navire Juan Antonio Lavaleja déversa environ onze (11) millions de
gallons de Condensât dans le port d’Arzew,
 En 1986, le navire Oued Guetrini déversa quelques vingt-cinq (25) tonnes de bitume
au port d’Alger,
 Incendie et explosion du « Southern Cross » à Skikda avec déversement de 7500 T de
Gas-Oil,
 En 1989, rupture de la pipe de fuel au port d’Arzew

1
S.MURY , étude HAZIDE ,2018

45
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
 Incendie et explosion du « Delaware » avec une cargaison de condensât, causant une
pollution du plan d’eau d’Arzew,
 En 1989, naufrage en rade de Skikda du pétrolier « Mass Luis » avec déversement du
Fuel-oil des soutes
 En 1989, menace d’échouement du pétrolier « Zephir » avec 73000 T de pétrole brut,
après incendie au Nord Est de Bejaia
 En 1992, le navire Acina, suite à un incendie à bord, déversa du condensât au port
d’Arzew.
 Le 01/02/2002 2 échouement des navires « Vallebruna » Battant pavillon Italien, «
Alliance Spirit » battant pavillon du Bahamas et Keymar battant pavillon Chypriote.
 Le 18/05/2006, le navire Lng Tellier a heurté un quai du port de Skikda, ce qui a
entraîné une déchirure dans sa coque et a laissé partir dans le bassin du port une
importante de l’eau de Ballast polluante qui a été vite maitrisée.
 Le 26/06/2006, déversement de 63 Tonnes de pétrole Brut, provoqué lors du
chargement du navire Iran Abadeh au port de Skikda. 1

7.2. ACCIDENTOLOGIE EXTERNE


Tableau N°11 : accidentologie externe2

DATE LIEU NAVIRE CARGAISON RECIT DE L’ACCIDENT

Manifold have Whitouh Pétrole brut Un pétrolier heurta l’appontement coulant deux bateaux de
12/10/1996
royaume uni service

Québec canada L’orme n°1 Pétrole brut Le pétrolier heurta la jetée de la raffinerie d’Ultramar, par un
épais brouillard. La canalisation de brut de 30 pouces (750 mm)
01/02/1988 cassa et le feu endommagea le bateau et la quai n°1.
Pas de victime

Milford haven Sea express Pétrole brut Le navire chargé de 140.000 tonnes de brut s'est échoué alors
qu'il entrait dans le port : 65.000 tonnes de produit rejetées à la
15/02/1996 mer. Equipage sain et sauf.

Port suez egypte Temryuk Pétrole brut Le navire (40.600 tonnes, construit en 1996) heurta la jetée lors
d'une tempête. Dégâts importants sir les pipes du terminal. Les
12/01/1997 rapports locaux font état d'une pollution de la Mer Rouge par
2.000 tonnes de pétrole brut.

1
Journal EL-WANTAN du vendredi 08/02/2023, page 7
2
INERIS-DRA 09-99788-14464C

46
CHAPITRE 3 Système Management Sécurité
Donges France _ Pétrole brut La foudre fait exploser un pétrolier en cours de ballastage après
déchargement d'une cargaison de brut. Le port est fermé à la
navigation. Une pollution se déclare sur une bande de 15
kilomètres en amont et en aval. Une seconde explosion a lieu
détruisant les installations restantes de l'appontement. Deux
opérateurs, le chauffeur d'un camion et 3 marins sont tués.
26/08/1972 L'attaque du feu continue le lendemain et jusqu'au 02_09_72
pour refroidir les tôles. La pollution est neutralisée avec 38.800
litres de cirexit, 96 tonnes de nautrex hydrophobe et les berges
nettoyées avec 2.300 litres de polyc1ens. Sur 1e bateau, il reste
3.100 tonnes de produit repompé par des camions citernes. Un
barrage de 590 m est installé mais inefficace à cause des courants
de marée
Etats-Unis _ Pétrole brut Un remorqueur poussant une barge contenant 350 m’de pétrole
brut percute un gazoduc et provoque une fuite enflammée. De
hautes flammes et un important panache de fumée sont visibles.
Le capitaine gravement brûlé et les 4 autres membres de
l'equ1page. Sont évacués. L'exploitant du pipeline coupe
l'alimentation. La vanne la plus proche se s1tuant à 19 km, une
12/03/2013 quantité importante de gaz continue à brûler. Les secours
déploient 3 km de barrages flottants afin de contenir une
éventuelle fuite d'hydrocarbures. Ils séparent la barge du
remorqueur. L'incendie est finalement éteint le 20/ 03. Les gardes
côtes réalisant une enquête pour déterminer les causes de
l'accident. Selon la presse, la zone (peu profonde) où passe le
pipeline était mal repérée.

47
Chapitre 1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS STH

1 PRESENTATION DES INSTALLATIONS PORTUAIRES


Les installations pétrolières du port de Bejaia se composent :

 D’un appontement A, présentant un poste de déchargement, exploité par la société


NAFTAL
 D’un appontement B, présentant deux postes de chargements, exploités par la société
STH
 D’une station de déballastage exploitée par la société STH,
 D’une bouée de chargement de type Single Point Mooring, exploitée par la société STH.

Voici une photo des appontements A et B dans le port de Béjaïa

Appontement A

Appontement B

Figure 16 : Le port de Béjaïa, Appontement A et B

Voici un plan d’ensemble

48
Chapitre 1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS STH

Station de déballastage

5 km

Poste 2, 3

Poste 1

Figure 17: plan d’ensemble du site STH (port pétrolier de BEJAIA)

49
Chapitre 1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS STH
Tableau N°12: renseignement spécifique à chaque poste de chargement

Long maxi des navires Tirant d’eau


Poste Liaison terre bord Capacité maxi TPL Produit
(m) (m)

1 260 11,5 1 flexible 40000 Produit raffiné

2 260 12,5 3 bras de 16’’ 84000 Pétrole brut

3 260 13 3 bras de 16’’ 90000 Pétrole brut

1.1 Appontement A

Cet appontement est établi le long de la jetée avec une longueur totale de 340 m ; il
comporte le poste 1 qui est constituée de :

• Deux (02) ducs d’albe et d’une plateforme centrale,


• (08) bollards de 100 tonnes pour l’amarrage,
• Longueur maxi entre manifold et arrière du bateau : 125mètres

1.2 Appontement B

L’appontement B ancre dans la baie du sidi Yahia, a une longueur de 332m, il comporte
les postes de chargement N° 02 et N°03.l’ensemble est constitué de :

 06 ducs d’albe et d’une plateforme

 07 bollards de 100 tonnes par poste,

 Un coffre d’amarrage par poste de 140 tonnes,

 03 bras de chargement à chaque poste

 Canal d’exploitation de chargement de produit (pétrole brut) 32’’ et 22’’ pour le retour
vers la station déballastage

 3 vannes de sectionnement

 Les canalisations de chargement et déchargement et de déballastage,

 Deux fosses de récupération des huiles.

 Salle de contrôle,

 Arrêt de l’urgence

50
Chapitre 1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS STH

Figure 18 : bollard d’amarrage Figure 19 : Coffre d’amarrage

2 PRESENTATION TECHNIQUE DES INSTALLATIONS DU POSTE


Pour l'accomplissement d'un chargement/déchargement du pétrole brut, ce dernier doit
passer par plusieurs installations, notamment celles qui se trouvent à l'appontement B au poste
2 et poste 3. Pour ce fait chaque installation effectue un rôle précis.

Tableau N°13: les installations au niveau de l’arpentement B

Installation du poste Fonction/ rôle Photo

Ligne de Conduite d'acheminement du


chargement 32" pétrole brut venant du terminal,

vers le port pétrolier (bras de


chargement/déchargement).

Ligne de déballastage Conduite d'acheminement du


22" pétrole brut venant des bras de

chargement vers le bac de


récupération (5Yl).

03 vannes de Dispositifs qui permet de réguler


sectionnement l’écoulement de pétrole

51
Chapitre 1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS STH
Manifold Appelé communément collecteur.
Ensemble de conduit et jeux de
vanne interconnectés servant à
diriger des fluides vers des point
déterminés

La fosse Fosse de récupération du produit


(pétrole)

Bras de chargement Conduites qui s’accouple avec le


manifold du navire pour l’opération
du chargement

Soupapes de crache Equipement de sécurité contre les


surpression

Arrêt du urgence Est un bouton de sécurité et un arret


immédiat pour protéger les
installation et les personnes et
l’environnement

Salle de contrôle Est un espace de surveillance du


chargement des navires citernes et
de manipulation des vannes et des
bras via le pupitre.

52
Chapitre 1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS STH

3 STATION DE DEBALLASTAGE
C’est une station de traitements des produits pollués, son rôle est d’assurer la récupération
d’excès des produits, elle se compose de :

 01 bac 5Y1 de 12 000 m³


 Nouveau hangar
 Bassin décantation
 02 locaux (groupe moto pompe et groupe électropompe)
 Local groupe électrogène

Bac de récupération : Ce bac est un réservoir contenant le ballaste récupéré du navire et


le pétrole resté à l’intérieur des bras de chargement. Sa capacité 12000 m3 il a 12 m de hauteur.
Il contient 08 virole, dont chacun est de 1,80 m de hauteur capacité 1500 m3. Equipé d’un
curseur qui indique la quantité réelle des produits dans le bac. Voici une photo de ce bac
immatriculé sous l’inventaire 5Y1 :

Figure 20 : bac 5Y1

Figure 21 : Hangar de stockage

53
Chapitre 1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS STH

Bassin de décantation : il sépare entre le produit et l’eau.

Figure 22 : Bassin de décantation

4 SECURITE DES INSTALLATIONS


Elle est assurée sur toutes les installations (station de déballastage et postes de chargement
et déchargement) et constitué par :

 Un réseau incendie en fibre de verre de 10’’pour l’eau et 8’’ pour le pré- mélange (l’eau
+ émulseur), alimentant 24 bouches et 05 vannes de sectionnement
 Un rideau d’eau (Rampes de diffuseurs) de protection des fosses P 02 et P 03.
 Un réseau pré-mélange 4’’ pour la protection du bac (04 déversoirs par Bac)
 Deux électropompes de 250 m³ /h chacune.
 Une motopompe diesel de 500 m³ /h.
 Deux pompes JAPPY.
4.1 Réseaux incendie

C’est un système de sécurité incendie qui permet de


mettre en sécurité l’établissement dès l’apparition d’un signe
de feu, est un moyen d’acheminement de l’eau et l’émulseur
vers toutes les alimentations.

Figure 23 : réseaux incendie

54
Chapitre 1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS STH
Le tableau suivant représente les éléments constituant le réseau anti-incendie :

Tableau N°14 : les éléments constituant le réseau anti-incendie

Vannes de sectionnement

Vannes papion

Poteaux d’incendie

Soupape de sécurité

Groupe motopompe et électropompe : elle est utilisée pour l’approvisionnement en eau dans
le réseau incendie.

Figure 24 : Groupe Motopompe de 500m3/h Figure 25 : Les électropompes (GEP1


et GEP2) de 250 m3/h chacune

55
Chapitre 1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS STH
Pompe JOCKEY : Elle permet de maintenir le réseau sous pression

Figure 26: Pompe JOCKEY

Canons incendie : Le canon incendie à eau et à mousse ou lance monitor est un élément qui
envoie une grande quantité de mousse ou d'eau, installé sur un support fixe au sol ou bien
mobile, son rôle dans la sécurité industrielle est pour éteindre les incendie, refroidissement des
installations, faire des rideaux d'eaux.

Figure 27 : Canon mixte et un bac à émulseur

56
Chapitre 1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS STH
USD (unité de stockage et de dosage) : Unité de stockage d’émulseur

Figure 28 : USD

Types des extincteurs qui sont utilisé dans le site STH

Extincteur à poudre :

09KG et 50KG

Extincteur CO2 08KG

Extincteur à eau

Pour les espaces confinés les appareils suivant sont nécessaire :

57
Chapitre 1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS STH

FIGURE 29 : lampe à torche, explosimètre (détecteur de gaz) et airée de sécurité

4.2. LA LUTTE CONTRE LA POLLUTION EST ASSUREE PAR :


 Une remorquer motorise,
 Un barrage flottant haute mer 3000 m,
 Un barrage flottant haute mer 2100 m,
 Des absorbants des produits pétroliers,
 Deux écrémeurs
4.2.1. Le remorquer motorisée

C’est un moyen de déploiement et de transport de barrages flottants

Figure 30 : remorquer motorisée

58
Chapitre 1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS STH
4.2.2. Barrages flottants

Les barrages flottants anti-pollution permettent le chalutage et le confinement des


pollutions par hydrocarbures en zones maritimes et fluviales.

Figure 31 : Un barrage flottant haute mer MUSTHANE 250 m d e chaque touret

4.2.3. Ecrémeur

Une fois les barrages flottants installés


pour éviter la propagation de la nappe de
pétrole l’écrémeur aspire le produit vers la
cuve.

Figure 32 : écrémeur

5 PICK-UP D’INCENDIE ET AMBULANCES


C’est un véhicule d’intervention contre l’incendie il constitue de 02 bouteille (pré
mélange, poudre)

Figure 33 : pick-up d’incendie

59
Chapitre 1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS STH
Les Ambulances : véhicule interne, destiné à transporter les malades et les blessés

Figure 34 : les ambulances

6 LA BOUÉE SPM :( SINGLE POINT MOORING)


L’Algérie dispose de Cinq bouées avec système à point d’amarrage unique (Single Point
Mooring - SPM) qui sont installées au large des ports de Skikda, Arzew et Bejaia.

Une bouée consiste en un système d’amarrage et de transfert de fluide intégré auquel un


pétrolier est amarré par la proue. Le fluide est transféré de la bouée au pétrolier grâce à des
conduites de flexibles.

Un système de rotation permet au pétrolier de tourner librement autour de la bouée dépendant


des changements d’environnement. Ce principe de girouette permet au bateau de rester amarrer
dans des conditions d’environnements plus sévères comparées aux autres types d’installations,
c’est-à-dire aux quais, aux îles en mer ou amarrages multi bouées.

Figure 35 : Chargement d’un pétrolier en OFFSHORE à la bouée SPM BEJAIA

60
Chapitre 1 DESCRIPTION DES INSTALLATIONS STH

7 LES TYPES DE NAVIRES PETROLIERS CHARGE


Les pétroliers ou citernes nomme également « tankers » ou « supertankers » pour les plus
grands d'entre eux, et parfois spécifiquement appelée : méthaniers

Au niveau de port de Béjaïa voici la liste des types des pétroliers :

Figure 36 : les types des navires pétroliers

61
CHAPITRE 05 Méthodologie De Travail
Le rythme de travail que j’ai entamé au sein de l’entreprise STH, avec 3 jours par
semaine, m’a permet d’assister à tous les aspects de management sécurité appliqués pour
garantir la fiabilité des installations et la sécurité des équipements, sans oublier les personnes
qui y travaillent.

Pour obtenir les résultats en accord avec notre problématique du départ m’a obligé de
m’orienter selon la division et décomposition en sous-systèmes comme suit :

 Au niveau des Navire citerne : les parties concernées sont


 Manifold
 Amarres (corde ou acier)
 Coupée
 Tanks (espaces confiné)
 Au niveau Bouée SPM (installation OFF SHORE)
 Flexibles
 Aussières
 Tanks
 Structures sous bouée
 Au niveau des postes de chargement
 Bras de chargement
 Manifold
 Canalisation
 Fosse
 Salle de contrôle

Le groupe de travail, où j’ai assister pour obtenir les données de management de sécurité au
sein de la STH, a opter pour une méthode de base d’évaluation des risques sur le site et sur les
installation, cette méthode est l’APR.

Voici son principe

1. PRINCIPE
L’analyse préliminaire des risques nécessite dans un premier temps d’identifier les
éléments dangereux de l’installation.

L’identification de ces éléments dangereux est fonction du type de l’installation étudiée,


il est également à noter que l’identification de ces éléments se fonde sur la description

62
CHAPITRE 05 Méthodologie De Travail
fonctionnelle réalisée avant la mise en œuvre de la méthode. A partir de ces éléments
dangereux, L 'APR vise à identifier, pour un élément dangereux, une ou plusieurs situations de
dangers, dans le cadre de ce document, une situation de danger est définie comme une situation
qui, si elle n'est pas maitrisée, peut conduire à l'exposition de cibles à un ou plusieurs
phénomènes dangereux, le groupe de travail doit alors en déterminer les causes et les
conséquences de chacune des situations de dangers identifiés puis identifier les sécurité
existantes sur le système étudié, si ces dernières sont jugées insuffisantes vis-à-vis du niveau
de risque identifié dans la grille de criticité des propositions d'améliorations doivent alors être
envisagées.

2. ETUDE DE LA CRITICITE :
Pour chaque cause identifiée, on cherche à définir le type d’évènement redouté et évaluer
ses conséquences sur les cibles répertoriées. Dans la colonne de gravité : un nombre indique la
gravité de chaque conséquence redoutée

L’échelle de gravité utilisée est donnée dans le tableau ci-dessous

TABLEAU N° 15 : classe de graviter

Gravité Caractérisation de la graviter


1 Faible : incident sans dégâts apparent
2 Moyen : blessure légères, incident mineur
3 Grave : blessure avec incapacité permanente, conséquence majeurs
4 Très grave : explosion/mort/incendie/conséquence majeurs sur les ressources
(humaines, matériels et environnement)

Pour chaque cause, la colonne fréquence correspond à la fréquence d’apparition de


l’évènement indésirable identifié, comme indique dans le tableau ci-dessous :

TABLEAU N° 16 : classe de fréquence

Fréquence Caractérisation de la fréquence


1 Très improbable
2 Improbable
3 Probable
4 Très probable

Chaque couple F/G est ensuite projeté dans la matrice de criticité ci-dessous afin
d’estimer son caractère acceptable.

63
CHAPITRE 05 Méthodologie De Travail
TABLEAU N° 17 : classes de criticité

4 4 8 12 16
3 3 6 9 12
2 2 4 6 8
1 1 2 3 4
G F 1 2 3 4

Vert Risque faible


Jaune Risque acceptable
Orange Risque inacceptable
Rouge Risque majeur

Sur le plan de gestion managériale les procédures de chargement sont contrôlées, suivi
et surveillé comme suite :

 Moyens (humaines et matériel)


 Nomination
 Annonce et arrivée du navire
 Préparatifs de chargement
 Préparation de la cargaison (RTC)
 Préparation des circuits
 Accostage du navire citerne
 Chargement petrole brut au poste p2 ou p3
 Fin de chargement :
 Libération du navire
 Inspecteur et shipping
 Shipping
 Représentant du client
 Douanier :
 Consignataire
 Commandant du navire
 Situations d'urgence
 Mesures particulières à prendre en cas d'incidents

64
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion

1 RESULTATS DE L’APPLICATION DE L’APR A CERTAIN POINT AU NIVEAU DE LA


STH

Tableau N° 18 : résultats de l’analyse des situations de danger selon L’APR

Produit ou Situation de Causes conséquences Mesures de sécurité

Fréquence
équipement danger existante (barrières)

Criticité
Proposition

Gravité
Observation

C
F
d’amélioration

Fuite de produit Erreur opératoire Feu de gaz sur le ESD (arrêt 1 4 4


Défaillance pont Impact sur
d’urgence) Contrôle périodique
Manifold

mécanique Pollution l’environnement


Bac de rétention des installations
Impact sur les
Checklist Formation et
installations
EPI/EPC sensibilisation
Impact sur l’humain
Navire citerne

Rupture Mauvaise conditions Perte de stabilité Contrôle et 1 3 3


d’amarres climatiques (vent violent du navire vérification
(corde ou
Amarres

acier)

dépassent les 40 nœud) Blessures Respect des Formation et


Impact sur l’humain
corporelles procédures sensibilisation
Collision avec le
quai
Fixation et Erreur opératoire Blessures EPI/EPC 2 3 6
barrière de corporels Respect des
Coupée

protection non procédures Impact sur l’humain


conforme sensibilisation

65
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion
Su remplissage Défaillance les Débordement Enregistreur de 1 4 4
Avarie de instruments de mesures Perte de stabilité pression
citerne du navire Surveillance

Tanks (espace confiné)


Salle de contrôle
USD Impact sur
l’environnement
Vigilance
Impact sur les
sensibilisation
installations

Perte de Condition climatique Pollution marine Entretien périodique 1 4 4 Respect la périodicité


confinement Mauvais manipulation Incendie Surveillance et des flexibles Impact sur
Flexibles

(déversement) Surpression Feu de nappe contrôle Réalisation l’environnement


Éclatement Barrage flottant haut d’’exercices Impacte sur les
mer périodique installations
formation
Aussières Charge excessive liée aux Perte de stabilité Entretien périodique 1 3 3
rompues facteurs météorologique du navire Contrôle et Formation Impact sur l’humain
Aussières

(détériores, Exemple : charge max Blessures du vérification Respect des Impact sur les
BOUEE SPM

abimer) 105 TM pour les navires personnel Remorqueur


de 150000 DWT Collision avec la procédures installations
bouée
d’assistance
Atmosphère Non-respect des Mort Permis de travail 2 4 8
appauvrie on procédures Blessures (chute, Appareil de mesure Aération mécanique
Tanks

oxygène Appareillage de mesure évanouissement) gaz et o2 Formation Impact sur l’humain


Présence de Défaillant EPI/EPC Sensibilisation
vapeur de gaz
Pert de stabilité Conditions climatiques Pollution marine Protection cathodique 1 4 8
Respect de la Impact sur
sous bouée
Structure

Fuite produit défavorable Contrôle périodique


Corrosion périodicité de l’environnement
contrôle et de Impact sur les
maintenance installations

66
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion
Rupture totale Erreur opératoire Pollution marine ESD 1 4 4
Fuit de produit Défaillance technique Incendie Mise en conformité
Réseau anti-incendie Impact sur

chargement
des installations
Pompe pneumatique l’environnement

Bras de
Formation et
EPI/EPC Impact sur les
sensibilisation
Procédures installations
Essais réguliers et
Contrôle Impact sur l’humain
planifies
périodiquement
Fuit de produit Erreur opératoire Pollution marine ESD 1 4 4 Impact sur
Défaillance technique Incendie Réseau anti-incendie Mise en conformité l’environnement
Manifold

Pompe pneumatique des installations Impact sur les


EPI/EPC Formation et installations
sensibilisation Impact sur l’humain
POSTES DE CHARGEMENT

Coups de bélier Fermeture et défaillance Pollution marine Barrage flottant 1 4 4


Canalisation

(rupture joint de sur les vannes motorisées Ecrémeurs


dilatation) (défaillance mécanique ou Impact sur
Réalisation des Mise en conformité
électrique) l’environnement
contrôles des installations
réglementaire

Déversement Corrosion Pollution marine Pompe pneumatique 3 4 12


(présence) Erreur opératoire EPI/EPC Impact sur
De brut Défaillance mécanique Réseau anti-incendie Réalisation des
l’environnement
(création d’un Séisme (tremblement de Asphyxie 1 4 4 exercices de
Extincteurs Impact sur les
Fosse

nuage gazeux, terre) simulations


zone ATEX) installations
Formations et
Impact sur l’humain
Feu de nappe 2 4 8 sensibilisation

Court-circuit Erreur opératoire Incendie Extincteurs 3 4 12 Mise en conformité Impact sur


Echauffement Non-respect de la Electrocution EPI/EPC des installations l’environnement
contrôle
Salle de

procédure permis de Electrisation ESD Respect des Impact sur les


travail Contrôle procédures installations
Perte de la caractéristique
ADF
périodique(APE) Formations et Impact sur l’humain
sensibilisation

67
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion

2 HIERARCHISATION DES EVENEMENTS REDOUTES

Tableau N°19 : résultat de la grille de catégorisation des risques

Catégorie des risques Nombre des risques Pourcentage


Faible 0 00 %
Acceptable 2 13,33 %
Inacceptable 8 53,33 %
Majeur 5 33, 33 %

Nombre des risques


8
8
5
6

4
2
2
0
0
Faible Acceptable Inacceptable Majeur

Figure 37 : Représentation du nombre de risques redouté à la STH

NOMBRE DES RISQUES


Faible Acceptable
0% 13%
Majeur
33%

Inacceptable
54%

Figure 38 : représentation en %

68
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion
En se basant sur ce graphe on remarque que le nombre des risques inacceptable est très
élevé par rapport aux autres types de risque, néanmoins, cela se justifie par la sensibilité du site
en terme, vis-à-vis de la substance de chargement qui est le pétrole, et le lieu qui le port.

Pour faire face à ces risques, de nombreuse proposition de solutions sont mentionnées
dans le tableau, au niveau de la colonne « mesures de sécurité » et dans la colonne « proposition
d’amélioration » sur le plan matériel, humain et organisationnel.

3 HIERARCHISATION DES RISQUES SELON LES LIEUX

Tableau N° 20 : résultats de la hiérarchisation des risques selon l’endroits

Lieux Nombre d’évènement Pourcentage


redoutés
OFF-SHORE 8 53,33
ON-SHORE 7 46,66

Nombre d’évènement redoutés

OFF-SHORE ON-SHORE

Figure 39 : répartition des évènements redouté dans le site STH

Vis-à-vis de ces résultats, le groupe de travail a constaté que cette répartition, indique
que les évènements redoutés sont localisés plus au moins équitablement entre l’OFF-SHORE
(dans la partie interne de la mer) et l’ON-SHORE (à l’intérieurs des installation).

La légère supériorité du nombre de risque sur l’OFF-SHORE, est logique car les
accidents qui pourrais survenir, toucherais inévitablement la mer.

69
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion
4 PROCEDURE DE CHARGEMENT DE PETROLE BRUTE
AU PORT DE BEJAIA

Cette procédure s'applique aux opérations de chargements des navires citernes amarrés
aux postes 2,3 du port de Bejaia.

Pour cette opération les moyens humains, au niveau du poste

Tableau N° 21 : les moyens humains pour l’opération de chargement de pétrole

MOYENS HUMAINS Nombre


Chef de quart/ responsable de quart 1
Techniciens ISP (installation pétrolière) 1
Operateurs ISP 4
technicienne d’intervention HSE 1

Pour les moyens matériels lors de l’opération de chargement des navires par le pétrole
brut les moyens utilisés sont :

Tableau N°22 : les moyens matériels de communication et d’intervention

MOYENS MATERIELS EXEMPLES


-Radio fixe

Radios mobile VHF

Téléphone ligne spécialisée (local)

Téléphone ligne PTT (protection civile)

Véhicule de liaison
Moyens d'extinction du feu
Moyens de dépollution et anti pollutions

70
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion
Par expérience sur le terrain ces moyens offrent le minimum pour une bonne opération
de chargement, pour garantir une sécurisation de cette opération. Mais des proposition
d’amélioration sont possible tel que l’automatisation et l’utilisation de poste de surveillance
plus performant.

5 NOMINATION

Lorsque le navire est nommé par le Client, Sonatrach-Activité Commercialisation


transmet à la Direction Régionale(RTC) et STH Bejaia un modificatif au programme
prévisionnelle reprenant les informations suivantes :

 Date programmée (détermine le temps de planche),


 Numéro d'enlèvement,
 Nom du navire,
 Quantité et produit à charger, Nom et adresse de destinataire de la cargaison,
 Destination de la cargaison,
 Procédure documentaire (Instructions documentaires),
 Nom du client,
 Inspecteur (représentant du client-contrôleur de la cargaison),

6 ANNONCE ET ARRIVEE DU NAVIRE

Les navires sont tenus de s'annoncer 72 heures, 48 heures et 24 heures avant leurs arrivées
par transmission d'un télex ou télécopie « ETA » (Estima Ted Time of Arrivai) à :

- Sonatrach-Activité Commercialisation,
- Consignataire,
- Client,
- Armateur.

Ces messages sont retransmis par le consignataire à la région RTC et STH Bejaia ainsi
qu'à l'autorité portuaire (EPB). Des échanges d'informations se font entre l'antenne commerciale
et les directions opérationnelles concernant la gestion des navires en cours de chargement, la
programmation des navires à charger (en rade) et la disponibilité des postes. Lorsque les
conditions sont réunies :

- La direction Centre STH envoie à l'entreprise portuaire par fax un télex de mise à
quai.

71
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion
- L'EPB (Entreprise Portuaire de Bejaia) procède à l'accostage du navire.

7 AVANT ACCOSTAGE DU NAVIRE

STH doit :

 Vérifier l'état des accès à l'appontement,


 Vérifier et démarrer les pompes anti-incendie,
 S'assurer que le réseau anti-incendie est sous pression,
 Tester les installations fixes de protection du poste concerné,
 Suspendre tous les travaux dans la zone de chargement jusqu'à la libération du
poste,
 Contrôler l'accès à la zone de chargement,
 S'assurer du bon fonctionnement des liaisons radio

8 PREPARATIFS DE CHARGEMENT

8.1. PREPARATION DE LA CARGAISON (RTC)

- Les opérateurs doivent éliminer l'eau susceptible d'être contenu dans les bacs
destinés à l'exportation par drainage.
- Les bacs sélectionnés pour l'exportation sont jaugés par la Sonatrach-RTC en
présence du représentant du client et du représentant des services de douanes. Les
résultats des jauges douanières manuelles sont retranscrits sur le certificat de jauge
(Annexe)
- Les échantillons(HMB) prélevés sont étiquetés avec les mentions : Date de
l'échantillonnage, N ° du bac, Nom du navire.
- Le laborantin par la suite procède à l'analyse des échantillons en présence du
représentant du client. Les résultats sont reportés sur le certificat d'analyse et signé
conjointement par le responsable du laboratoire, le représentant des services de
douane et le représentant du client.
- Le laborantin remet au représentant du client le certificat d'analyse et les
échantillons scellés destinés au client.

8.2. PREPARATION DES CIRCUITS

 Avant accostage du navire

72
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion
Le chef de quart/ responsable du quart (STH) vérifie la disponibilité des bras chargement,
vanneries. Et s'assure du bon fonctionnement des équipements de lutte contre l'incendie et de
la disponibilité des moyens de lutte contre la pollution. Il ordonne aux agents habilités à faire
les vérifications suivantes :

 S'assurer de la disponibilité des équipements et du dispositif de lutte anti


incendie(HSE).
 S'assurer de la disponibilité des moyens de lutte contre la pollution(HSE).
 Vérifier le bon fonctionnement de tous les moyens de communications(EXL).
 Vérifier que les trois vannes de la ligne de chargement situées en amont du manifold
du poste de chargement sont en position ouvertes(EXL).
 S'assurer que l'accès à l'appontement est libre(HSE).
 S'assurer que les vannes d'isolement des pressostats sont bien en position
ouvertes(EXL).
 Disposer la ligne de déballastage 22" en ouvrant la vanne du poste et celle du pied de
bac(EXL).
 Procéder à la jauge du bac de slop 5Y1 (EXL).

8.3. LORS D’ACCOSTAGE DU NAVIRE CITERNE

Le chef de quart d’STH coordonne avec le pilote le positionnement du navire citerne au


poste P2 ou p3, et s'assure de la bonne mise en place de la passerelle.

9. OPERATION DE CHARGEMENT PETROLE BRUT

Le CHEF DE QUART (STH), lorsque les opérations d'amarrage du navire sont


terminées, en collaboration avec l'inspecteur accèdent au navire pour établir les documents de
chargement, signe-la « Check List", discute les modalités de chargement avec le second
capitaine, détermine en fonction du contrat (lettre de crédit) le type d'arrêt de chargement par
le terminal "Shore Stop" ou le bord "SHIP STOP" et vérifie avec l'inspecteur l'état des cuves et
manifolds du navire.

 Demande au second du navire l'autorisation de brancher les bras de chargement,


et ordonne aux agents de commencer le branchement.
 Signe conjointement avec le bord les documents relatifs au chargement.

73
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion
 Transmis tous les renseignements à la tour de contrôle (RTC - terminal)
 Se concerte avec le terminal et le bord à propos du début de chargement.
 Ordonne aux agents d'ouvrir les vannes de chargement.
 Informe le chef de quart terminal que le port est prêt pour commencer le
chargement (déplacement de la ligne), et note l'heure du début de chargement.

NB : Le déplacement de la ligne consiste à pousser le produit entre le terminal et le


manifold du port, en vue de calculer la quantité et la qualité de produit (2300 m3) contenue dans
la ligne.

 Le chef de quart terminal arrête le chargement une fois le déplacement de ligne atteint,
 Le chef de quart STH confronte les deux quantités terre/bord, Si les quantités
confrontées sont proches, le bord dispose d'autres cuves, et le chargement est relancé
(communication entre chef de quart STH et le chef de quart terminal).
 Une fois les débits de chargement convenu atteints, toutes les 2 heures, un échange
d'informations sur le volume expédié/reçu se fait entre terre et bord.
 Surveille en permanence les paramètres et les équipements de chargement,
 Reste en contact permanent avec le bord et la salle de contrôle terminal, pour ordonner
immédiatement l'arrêt de chargement en cas d'incident (incident à bord, fuite de
produit, mauvais temps ...)

Le chef de quart terminal (SONATRACH)

 S'assure que le circuit de chargement est bien disposé


 Note les informations communiquées par le chef de quart STH,
 Débute le chargement et confirme que le produit circule convenablement du
terminal vers le navire,
 En collaboration avec le chef de quart STH, augmente progressivement le débit
de chargement,
 Surveille en permanence ses équipements et les paramètres de chargement,
 Reste en contact permanent avec le chef de quart STH.

10. FIN DE CHARGEMENT

Le chef de quart (STH), Vers la fin du chargement, et en concertation avec le bord et le


chef de quart terminal, fait progressivement diminué le débit de chargement. Deux cas de mis

74
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion
en arrêt sont effectués. Soit l’arrêt est effectué par le chef de quart terminal ou soit il est effectué
par le bord de navire.

Voici le premier cas :

A la fin de chargement le chef de quart terminal :

 Arrête le chargement, ordonne à ces agents d'isoler le circuit de chargement,


informe le chef de quart/ responsable de quart STH.
 Note l'heure de la fin de chargement et la communique au chef de quart/
responsable de quart STH.
 Prend les jauges douanières en présence de l'inspecteur et du représentant des
services des douanes,

Le chef de quart/ responsable de quart (STH) ordonne à ses agents d'isoler le circuit, en
fermant toutes les vannes du circuit. Et Coordonne avec le bord la vidange vers le navire, des
tubes externes des bras et du manifold et :

 Ordonne à ses agents la vidange des tubes internes des bras vers la cuve.
 Ordonne à ses agents de débrancher les bras de chargement.
 Note l'heure de la fin de chargement communiqué par le chef de quart terminal.
 Transmet au bord l'heure de la fin du chargement, et à titre indicatif les paramètres
du chargement (température du produit, densité, chiffre terre de la quantité
chargée).

Dans le cas où la fin de chargement est effectuée par le bord du navire, la procédure est la
suivante :

À la demande du bord, le chef de quart STH demande au chef de quart terminal d'arrêter
le chargement :

 Ordonne à ses agents d'isoler le circuit en fermant toutes les vannes du circuit.
 Coordonne avec le bord la vidange vers le navire, des tubes externes des bras et
du manifold.
 Ordonne à ses agents la vidange des tubes internes des bras vers la cuve.
 Ordonne à ses agents de débrancher les bras de chargement.
 Note l'heure de la fin de chargement communiqué par le chef de quart terminal.

75
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion
 Transmet au bord l'heure de la fin du chargement, et à titre indicatif, les paramètres
du chargement (température du produit, densité et API du produit, chiffre terre de
la quantité chargée).

Et le CHEF DE QUART TERMINAL

 Arrête le chargement, ordonne à ces agents d'isoler le circuit de chargement,


informe le chef de quart/ responsable de quart 8TH.
 Note l'heure de la fin de chargement et la communique au chef de quart/
responsable de quart STH.
 Prend les jauges douanières en présence de l'inspecteur et du représentant des
services des douanes,

11. LIBERATION DU NAVIRE

L’inspecteur et shipping procède aux calculs des quantités chargées, les comparent aux
quantités calculées à bord et établit un certificat de quantité. Le SHIPPING :

 Complète le dossier de chargement,


 Imprime les documents du dossier selon la procédure :
 Connaissement,
 Certificat de quantité,
 Certificat de qualité,
 Certificat d'origine,
 Reçu des échantillons,
 Rapport des creux de citernes,
 Rapport horaires d'escale,
 Diffusion des documents,
 Accusé de réception des documents,
 Signe les documents pour le compte de Sonatrach-Activité Commercialisation.

Le représentant du client Signe les documents suivants :

 Certificat de quantité,
 Certificat de qualité,
 Rapport des creux des citernes,
 Rapport horaire d'escale.

76
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion
Le douanier Signe le certificat d'origine, Reçoit de l'agent shipping le dossier commercial
composé des documents suivants :

 Connaissement,
 Certificat de qualité,
 Certificat de quantité,
 Certificat d'origine,
 Rapport horaire d'escale.

Le consignataire :

- Remet au commandant de bord et au représentant STH, le manifeste D1 enregistré


au niveau des douanes algériennes.
- Reçoit de l'agent shipping les documents suivants : Connaissement, et Rapport
horaire d'escale.

Le commandant du navire signe les documents suivants :

- Connaissement,
- Reçu des échantillons,
- Rapport des creux,
- Rapport horaire d'escale,
- Accusé de réception des documents.

A la fin de toutes ces opérations et si aucun litige n'apparait le shipping confirme la


libération du navire en informant le chef de quart STH et terminal. L'entreprise portuaire en
collaboration avec le commandant de bord, programme la sortie du navire.

12. SITUATIONS D'URGENCE

Lors d'une opération de chargement/Déchargement d'un navire, les agents peuvent être
confrontés à trois scénarios de situation de danger pour les personnels et les installations, à
savoir :

 Mauvaises conditions météorologiques,


 Fuites ou déversement de produit dans la mer,
 Feu.

La gestion de ses situations de crise nécessite l'intervention

77
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion
 Des agents de l'exploitation pour arrêter le chargement, isoler les circuits de
chargement/déchargement et débrancher les bras ou flexibles de chargement.
 Des agents HSE pour circonscrire la fuite de produit moyennant des barrages
flottants et écrémeurs ou l'extinction du feu en utilisant le réseau anti incendie et
les autres agents d'extinction du feu (poudre, émulseurs).

12.1. Mesures particulières à prendre en cas


d'incident

Système d'arrêt d'urgence : Une procédure d'arrêt d'urgence et d'alarme doit être
convenue entre le commandant du navire et STH et doit être consignée sur un formulaire
approprié. L'accord doit préciser les circonstances dans lesquelles les opérations doivent être
immédiatement interrompues

 Si l’incident est arrivé dans Site STH on doit :


 ► Informer la salle de contrôle de TRC,
 ► Informer l'Autorité portuaire et le commandant du navire si nécessaire,
 ► Déclencher l'alerte et progressivement les plans d'urgence si nécessaire,
 ► Demander l'arrêt du chargement si nécessaire,
 ► Procéder au débranchement du navire citerne si nécessaire,
 ► Intervenir immédiatement pour sécuriser les lieux et couvrir l'intervention,

Dans le terminale TRC ont doit :

 ► Procéder à l'arrêt du chargement,


 ► Prêter assistance en cas de demande,
 Et si l’incident est survenu dans Site TRC lors de chargement, le terminale TRC
doit :
 ► Informer la salle de contrôle de STH,
 ► Déclencher l'alerte et progressivement les plans d'urgence si nécessaire,
 ► Arrêter le chargement si nécessaire et informer STH,
 ► Intervenir immédiatement pour sécuriser les lieux et couvrir l'intervention,

Et au niveau de la STH on doit :

 ► Procéder à l'isolement du circuit,


 ► Procéder au débranchement du navire citerne si nécessaire
 ► Prêter assistance en cas de demande,

78
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion

12.2. Cas de coupure de communication

La présente procédure définit les étapes à suivre pour gérer un chargement à la SPM lors
d'une coupure de communication (transmission des paramètre chargement) entre la bouée SPM
et la salle de contrôle du terminal Arrivée Bejaia

En vue d'un chargement d'un navire citerne à la SPM, lors d'une coupure de
communication (transmission des paramètres de chargement) entre la bouée SPM et la salle de
contrôle du Terminal Arrivée Bejaia. Le Chef de Département Exploitation Liquides SH- RTC
et le Chef de Département Exploitation STH-DRC sont responsables du suivi, de la gestion de
cette procédure et de sa mise à jour en cas de besoin. Le Chef du Terminal Arrivée SH-RTC et
le Chef du Port STH-DRC, sont responsables de l'application de cette procédure.

En l’absence des paramètres de chargement de, la bouée SPM les alarmes et les alertes
(seuils de déclenchement) ne sont pas reçu au niveau de la salle de contrôle du Terminal Arrivée
Bejaia par le système de contrôle commande terre, Par conséquent, le chef de quart SH-RTC
n'est pas prévenus de ces dysfonctionnements.

Il est à rappeler que l'arrêt d'urgence automatique du système de chargement a cette


surveillance du système est conditionné par l'un des seuils de déclenchement suivants :

 Pression produit à bord du Navire = 13 bars


 Sous pression Azote = 50 bars
 Etat du Bac Tampon : En charge (Remplissage)

Voici Quelques donnés pour le chargement de l’année 2022

79
CHAPITRE 6 Résultats Et Discussion
Tableau N° 23 : Tableau des effectifs de chargmenet pour l’année 2022

ETAT DES CHARGEMENTS/DECHARGEMENTS 2022

Tonnage par type Tonnage par Poste


MOIS
PANAMAX Q/N AFRAMAX Q/N SUEZMAX Q/N VLCC Q/N P2 Q/N P3 Q/N SPM Q/N
JANVIER 0 1 0 0 1 0 0

FEVRIER 2 2 0 0 4 0 0

MARS 1 2 0 0 3 0 0

AVRIL 0 1 0 0 0 0 1

MAI 1 2 0 0 3 0 0

JUIN 1 2 1 0 3 0 1

JUILLET 4 1 0 0 5 0 0

AOUT 0 2 0 0 1 1 0

SEPTEMBRE 0 2 0 0 0 2 0

OCTOBRE 0 1 0 0 0 1 0

NOVEMBRE 0 2 0 0 0 2 0

DECEMBRE 0 2 0 0 2 0

SOUS TOTAL 9 20 1 0 20 8 2

TOTAL 0.000 30 0.000 30

80

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