09 Lois - Suite
09 Lois - Suite
09 Lois - Suite
Feriel Bouhadjera
feriel.bouhadjera@lecnam.net
CNAM, Paris
STA103
Calcul de probabilités
2022–2023
Plan
Lois (suite)
Discrètes
Binomiale négative
Hypergéométrique
Continues
Bêta
Student
Fisher
Log-normale
Cauchy
Mélange de lois
Méthode de Monte-Carlo
Binomiale négative
Une variable aléatoire réelle (v.a.r.) X est dite de loi binomiale négative de
paramètres n et p si elle est à valeurs dans D = N et si
n−1 n k
P(X = k ) = Cn+k −1 p (1 − p)
Soit Y le nombre de tirages que l’on doit faire pour obtenir n boules bleues.
Alors la v.a.r. X = Y − n représentant donc le nombre de boules rouges
obtenues avant d’avoir n boules bleues suit une loi binomiale négative.
On retrouve facilement que :
n−1 n k
P(X = k ) = Cn+k −1 p (1 − p)
pour max(0,n − (N − M)) ≤ k ≤ min(n,M). Cette loi apparaît lorsque l’on tire
au hasard et sans remise dans une urne contenant M boules blanches et
N − M boules noires (M < N) (et donc en tout N boules). Si on tire au
hasard et sans remise n boules successivement (n ≤ N), le nombre X de
boules blanches obtenues suit une loi hypergéométrique (n,N,M).
L’expression de la probabilité P(X = k ) se comprend alors toute seule.
Bêta
Une v.a.r. X à valeurs dans R est dite de loi de student à n degrés de liberté
si elle est absolument continue de densité :
− n+1
x2
2
1
f (x) = √ 1 n
1+
nβ ,
2 2
n
On note X ⇝ T (n).
Fisher
On note X ⇝ F (n,m).
Loi log-normale
Une v.a. X à valeurs dans ]0, + ∞[ est dite suivre la loi Log-normale de
paramètre (µ,σ) avec µ ∈ R et σ > 0 si Y = log X suit la loi N (µ,σ).
Propriétés de la loi log-normale
Φ log x−µ
, si x > 0;
F (x) = σ
0, sinon.
2
▶ Les premiers moments de X sont E[X ] = eµ+σ /2 et
2 2
V (X ) = e2µ+σ (eσ − 1).
▶ Si X suit la loi log-normale de paramètre (µ,σ), alors X r (pour r > 0) suit
la loi log-normale de paramètre (r µ,r σ).
Cauchy
Une v.a.r. à valeurs dans R est dite de loi de Cauchy C(0,1) si elle est
absolument continue et admet pour densité :
1 1
f (x) =
π 1 + x2
pour x ∈ R.
Exemple 1 : Changement de variable
Y = ψ ◦ X = FX (X ).
Correction 1
On a, pour tout y dans [0,1] (la fonction de répartition de Y étant nulle pour
y ≤ 0 et égale à 1 pour y ≥ 1,)
FY (y ) = P(Y ≤ y )
= P(FX (X ) ≤ y )
= P(X ≤ FX−1 (y ))
= FX (FX−1 (y ))
= y.
Lois (suite)
Discrètes
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Hypergéométrique
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Bêta
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Fisher
Log-normale
Cauchy
Mélange de lois
Méthode de Monte-Carlo
Mélange de lois
P2 ({n}) = pn ,
P = αP1 + (1 − α)P2
Soit x0 ∈ R. Une v.a. X est dite de loi de Dirac δx0 si elle est à valeurs dans R
et telle que PX = δx0 . On a donc, pour tout borélien A :
1 si x0 ∈ A;
PX (A) = δx0 (A) =
0 sinon.
De plus, on a :
PX ({x0 }) = P(X = x0 ) = 1
PX ({x}) = P(X = x) = 0,
pour tout x ̸= x0 . On dit que la v.a. réelle X est presque sûrement (p.s.) égale
à x0 .
Exemple : Mélange d’une loi de Dirac en 0 et d’une exponentielle
Lois (suite)
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Binomiale négative
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Bêta
Student
Fisher
Log-normale
Cauchy
Mélange de lois
Méthode de Monte-Carlo
Méthode de Monte-Carlo (Introduction)
Nous allons montré par cette partie, que nous pouvons appliquer la loi des
grands nombres au calcul d’intégrales. Dans ce but, nous allons énoncé ce
corollaire immédiat de la loi des grands nombres.
Corollaire
Considérons une suite (Xn )n de v.a. i.i.d. de lois uniformes sur [0,1], et une
fonction f mesurable bornée sur [0,1], par exemple une fonction continue sur
[0,1]. Alors
Z 1
f (X1 ) + · · · + f (Xn )
f (x)dx = lim ,
0 n n
pour la convergence presque-sûre.
Preuve
Nous appliquons la loi des grands nombres aux variables aléatoires f (Xi ) qui
vérifient bien toutes les hypothèses voulues puisque f est bornée. Nous
avons alors
Z 1
f (X1 ) + · · · + f (Xn )
lim = E[f (X )] = f (x)dx.
n n 0
En choisissant des v.a. de loi uniforme sur [a,b], nous pouvons obtenir de
même une approximation d’une intégrale définie sur l’intervalle [a,b].
Preuve(suite)
(2α)d
In = (f (X1 ) + · · · + f (Xn )) .
n
1
En effet, la loi uniforme sur A admet une densité g(x) = (2α)d
1A (x), donc
I
l’espérance des f (Xi ) est égale à (2α)d
, et il s’ensuit que In converge vers I
par la loi des grands nombres.
Calcul d’intégrale
On veut calculer
Z
I= f (x)dx
D
1. Ici D = A
Explications
On a
n
Vol(D) X
In = f (Xk )
n
k =1
1 Pn
La loi des grands nombres dit que n k =1 Xk −→ E[X ] d’où
n
1 X
f (Xk ) −→ E[f (X )]
n
k =1
U = 1{Y ≤g(X )} ,
V = g(X )
et
g(X ) + g(1 − X )
W = .
2
1 X
(g(Xi ) + g(1 − Xi ))
2n
i
et
1X
1Yi ≤g(Xi )
n
i
converge p.s. vers m.
Correction(suite)
Z 1
1 2 2 1
V (X ) ≤ g (x)dx − m ≤ V (V ).
2 0 2
1 1
4. V (An ) = 2n V (V ) et V (Bn ) = nV (W )
. La comparaison ci-dessus entraîne
que Bn est le meilleur.