EL Guidée Cabaret Vert Élèves
EL Guidée Cabaret Vert Élèves
EL Guidée Cabaret Vert Élèves
AU CABARET-VERT,
cinq heures du soir
Octobre 1870.
Lecture du texte
Axe de lecture / (à rédiger une fois l’analyse du poème faite)
problématique
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AU CABARET-VERT,
cinq heures du soir 2
: Mais il ne s’agit pas d’une prise de note en temps réel. C’est un récit …………………, comme
l’indique l’emploi des temps. Cochez les temps utilisés dans ces deux vers :
Indicatif plus-que-parfait
Passé antérieur
Subjonctif plus-que-parfait
Indicatif imparfait
Les temps employés indiquent deux couches temporelles distinctes : celle du voyage qui a précédé
l’arrivée au Cabaret-Vert ; et celle ………………………………………………
Le début du poème correspond au début d’une nouvelle étape dans le voyage, comme le souligne
le verbe « …………… »
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• Reliez les temps utilisés dans ces deux vers à leur valeur :
→ entrée en scène d’un premier sens, le …………….., dans un poème qui sera chargé de
sensualité.
Le deuxième quatrain débute avec la première mention d’un sentiment du poète : « bienheureux ».
Placez les césures, indiquez et nommez les effets de discordance entre la syntaxe et le vers :
Bienheureux, j’allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naïfs
De la tapisserie.
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Le poète indique son intérêt visuel pour les décorations dans le cabaret, qualifiées de « naïves »
(l’adjectif est d’ailleurs intensifié par l’adverbe « très ») : que signifie cet adjectif dans ce contexte
?
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→ La « table verte » (qui explique le nom de l’endroit) et la « tapisserie » sont les deux éléments
du décor dont nous disposons avant l’entrée en scène d’un deuxième personnage : la serveuse, 5
qui va augmenter encore le plaisir lié à cette expérience sensorielle.
v.7 : nouvelle indication d’un jugement d’ordre affectif porté par le poète : il se jugeait
« bienheureux » au vers 5; il juge désormais « adorable », c’est-à-dire
……………………………………., un événement que nous ne connaissons pas encore et qui
va être décrit dans la suite immédiate.
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• Placez la césure et les accents dans le vers 8. Quel est l’effet produit ?
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• Indiquez les (e) muets et les e prononcés dans ce vers :
v.9 : le vers 9 est constitué de ce qu’on appelle une proposition incidente marquée par des
……………… à valeur de parenthèses : c’est une phrase qui
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Rimbaud s’exprime ici dans un niveau de langue ……………., avec le procédé de dislocation : le
pronom « celle-là » est isolé à gauche et repris par le pronom « la » à droite (« l’épeure »). 6
→ Ce commentaire, qui instaure une sorte de complicité grivoise entre le poète et le lecteur, est
porteur de joie ou d’exaltation, ce que traduit le point d’exclamation.
v.11 : -le deuxième élément de la commande est nommé à nouveau : le « jambon tiède » fait
référence au ………………… mentionné plus haut.
-Retour de l’élément …………… via la couleur : « plat co-lo-ri-é » (…………. qui met en
évidence le mot).
v.12-13 : le poète s’attarde sur le « jambon » en étoffant sa description : au goût (puisqu’il s’agit de
nourriture) vont s’ajouter deux autres sens :
-………………………. : « ……………. », « ………………. »
-………………………. : « ……………. », « ………………. »
→ L’expérience sensorielle touche à son point culminant avec la présence, donc, de trois sens (on
pourrait ajouter le toucher, qui intervient dans l’imaginaire du poète avec le « baiser » du vers 9).
L’on peut ainsi parler de synesthésie : (définition) ……………………………………
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v.13 : -Un dernier tiret permet de marquer la fin de la description du jambon et d’introduire un
nouveau verbe conjugué ………………… à « apporta » (v.10), dont le sujet est donc toujours la
serveuse : « ……………….. ».
-L’adjectif « immense » et le verbe « emplir » témoignent d’une forme de ………………….
-La chute d’un sonnet doit toujours retenir notre attention, c’est le moment où,
traditionnellement, le poète manifeste une virtuosité particulière. Ici, nous pouvons remarquer
-le travail sur les sonorités : ………………. en [r], assonance en [….]
-une conclusion en forme de photographie avec la mise en valeur de l’effet lumineux du
soleil sur la mousse, manière de mobiliser une dernière fois le sens de …………., mais
également de réunir, dans un ultime effet de boucle, l’intérieur du cabaret (majeure partie
du poème) et l’extérieur (d’où vient le poète, v-1-2).
-l’emploi ultime de l’adjectif « arriéré » qui demande à être expliqué car il est
Date : au bas du poème, Rimbaud a indiqué la date de son ……………. : on mesure la jeunesse
du poète (seize ans). Cette date complète l’indication chronologique du titre : « cinq heures du
soir » situait les événements du ……….. dans la journée ; « Octobre 1870 » situe l’écriture du
récit dans le calendrier.
Epithète liée
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Epithète détachée
Attribut du sujet
• Sur quels mots l’insistance est-elle mise par le biais des enjambements internes ?
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Rimbaud réutilise ici la forme du …………. ;, dont il maîtrise suffisamment les règles
pour pouvoir jouer avec elles (notamment avec le jeu sur le renforcement ou l’affaiblissement de
la césure). La multiplicité des vers discordants donne presque le sentiment de la mise en sonnet
d’un texte de ……………, avec les tirets qui marquent les ruptures d’une prise de notes rapide.
Cette simplification du sonnet (en réalité très savante) va de pair avec le prosaïsme du sujet du
texte : la …………………., le ………… d’un jeune homme pour une serveuse, en somme, les
plaisirs de la vie qui occupent l’essentiel du texte, à l’appui notamment du vocabulaire des
…………. et de la joie. On peut ainsi considérer que ce poème interroge la notion de modernité
poétique, dans cette alliance entre la forme classique, sa mise en tension et la relative simplicité
du contenu. [Ouverture] Rimbaud semble revenir, dans Une Saison en enfer, sur son goût pour la
simplicité et le populaire, dans une phrase qui nous rappelle les « sujets très naïfs de la
tapisserie » : « J’aimais les peintures idiotes, dessus de porte, décors, toiles de saltimbanques,
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enseignes, enluminures populaires ». Il conclura d’ailleurs ce même recueil par le précepte « Il faut
être absolument moderne », qui semble dépasser le seul champ de la littérature.