Chapitre 1 Et 2 Cours-Hydrologie 1
Chapitre 1 Et 2 Cours-Hydrologie 1
Chapitre 1 Et 2 Cours-Hydrologie 1
II -
I
Introduction à
2. Sciences utilisées
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Chapitre 1 : Introduction à l'hydrologie
3. Domaines d'applications
Les domaines d'application de l'hydrologie sont également très variés, les plus
importants sont :
L'agriculture (drainage, irrigation...) ;
L'étude des ressources en eau : eau potable, pour l'industrie... ;
La sécurité des biens et des personnes (protection contre les inondations,
crues) ;
La lutte contre la pollution : étude des débits d'étiage évacuant les effluents,
les calories ;
L'énergie hydraulique ; La navigation.
Le transport solide (dépôt ou érosion) ;
Aménagement des cours d'eau et des bassins versants,
l'environnement fluviale et aquatique,
4. Cycle de l'eau
D'après Claude (2017) [7] , le cycle hydrologique est un concept qui englobe, à
l'échelle du système terre, les phénomènes de transformation, de mouvement et de
renouvellement de l'eau (figure 1.1) [34].
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Chapitre 1 : Introduction à l'hydrologie
Fondamental
Les mécanismes à l'œuvre au cours du cycle hydrologique n'agissent pas seulement
à sens unique ou les uns à la suite des autres, mais ils interagissent et sont aussi
concomitants.
1. Sous l'effet du rayonnement solaire, l'évaporation de l'eau liquide à partir du
sol, des océans et des autres surfaces d'eau fait élever l'eau à l'état de
vapeur dans l'atmosphère.
2. L'élévation des masses d'air humide qui sont généralement relativement
chaudes, vont se refroidir pour provoquer la saturation et déclencher la
condensation de la vapeur d'eau sous forme de gouttelettes constituant les
nuages.
3. Puis la vapeur d'eau transportée et temporairement stockée dans les nuages
est restituée aux océans et aux continents par les précipitations à l'état
solide ou liquide.
4. Une partie de la pluie qui tombe est interceptée par les feuilles des
végétaux, puis absorbée et partiellement restituée sous forme de vapeur à
l'atmosphère. L'interception peut être aménagée pour la favoriser en
milieu urbain au moyen de plantations sur la voirie, d'espaces verts ou de
terrasses végétalisées sur les toitures.
5. La pluie non interceptée atteint le sol et, selon les conditions qui y règnent,
elle peut s'évaporer, s'accumuler dans des retenues, ruisseler pour s'écouler
jusqu'aux cours d'eau ou bien s'infiltrer dans le sol.
6. L'eau infiltrée peut s'emmagasiner dans le sol et être utilisée par les plantes.
7. L'eau infiltrée peut aussi, si elle est abondante, percoler en profondeur dans
le sous-sol et contribuer ainsi au renouvellement de la nappe phréatique, qui
est la première masse d'eau, contenue dans la porosité du terrain aquifère,
rencontrée par un puits.
8. L'écoulement souterrain à partir d'une nappe peut rejoindre la surface du
sol au niveau des sources ou des cours d'eau.
9. L'évaporation à partir du sol, des cours d'eau et des plantes, ainsi que la
transpiration des plantes, complètent le cycle. Les deux phénomènes étant
souvent indiscernables, ils sont compris sous le terme « évapotranspiration
».
Parmi tous ces processus, ceux qui concernent le plus l'hydrogéologie sont
l'infiltration, la percolation et l'écoulement souterrain.
L'infiltration désigne la pénétration de l'eau dans le sol et la circulation de cette eau
dans le sous-sol sous l'action de la gravité et éventuellement de la pression. Le
taux d'infiltration est le volume d'eau ou la lame d'eau qui s'infiltre par unité de
temps (mm/h ou m3/s). Elle concerne donc l'eau qui s'est infiltrée assez
profondément dans le sous-sol pour atteindre la zone saturée et qui alimente donc
la nappe phréatique.
Attention
En raison de la diversité de ses modalités, on ne doit plus parler de « l'écoulement
», mais « des écoulements ». On peut d'abord distinguer les écoulements
superficiels, mesurés par le rapport d'un volume d'eau par surface de terrain et par
unité de temps, qui rejoignent rapidement les exutoires, et les écoulements
souterrains, mesurés par un rapport volume/temps, donc un débit, qui sont plus
lents. Les premiers se subdivisent en écoulements de surface et de subsurface : ce
dernier mot entend, de façon vague, un écoulement dans une tranche supérieure
saturée du terrain.
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Chapitre 1 : Introduction à l'hydrologie
Laborde (2009) [20] a posé une question dans son livre intitulé ‘' éléments
hydrologiques de surface ‘' , Quelles sont les quantités d'eau correspondant à
chacun des termes des éléments hydrologiques et avec quelles vitesses se font les
échanges ?. Cette question a une réponse dans la thèse de Gildas DAYON
(Dayon,2015) [8];où; explique que : Le moteur des échanges d' eau est le soleil
par l'énergie qu'il apporte sous forme de rayonnement, énergie qui va servir à
évaporer l'eau à la surface du globe et initier le cycle de l'eau (Figure 1.2) [29]. Les
océans recouvrent près des deux tiers de la planète, ils forment ainsi, et de loin le
principal réservoir d'eau pour l'atmosphère. La cryosphère terrestre et les eaux
souterraines représentent les deux plus importants réservoirs d'eau douce de la
terre. Les eaux de surface, rivières et lacs sont pourtant l'une des principales
sources d'eau pour les activités humaines. La taille de chacun des réservoirs ne
permet d'avoir qu'une image partielle du cycle hydrologique globale. Il est essentiel
de raisonner également en terme de flux d'eau entre chacun de ces réservoirs. La
vapeur d'eau est essentiellement issue des océans, les précipitations sont
globalement plus faibles que l'évaporation au-dessus de ceux-ci (Figure1.2) [29].
Cette vapeur d'eau est advectée par l'atmosphère au-dessus des surfaces
continentales où elle se condense pour tomber sous forme de neige ou de pluie.
Une majorité de ces précipitations, plus de la moitié, retourne à l'atmosphère par
évapotranspiration (Figure 1.2) [29]. L'eau qui ne retourne pas à l'atmosphère
ruisselle, pour une partie, vers les rivières puis s'écoule jusqu'à la mer.
Figure 1.2: Cycle hydrologique global terrestre avec la taille de chacun des
réservoirs (en encadré en 1000 km3) et les flux entre chacun de ces réservoirs (en
1000 km3.an−1)
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Chapitre 1 : Introduction à l'hydrologie
Gleick (1993) [12]a établi les réserves totales et les réserves d'eau douce des
différents stocks d'eau de la planète illustrés dans le Tableau 1.1
Le Tableau 1.1. Fraction des réserves totales et des réserves d'eau douce des
différents stocks d'eau de la planète
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Chapitre 1 : Introduction à l'hydrologie
5. Le bilan hydrologique
L'équation du bilan hydrique se fonde sur l'équation de continuité, elle peut s'écrire
sous différentes formes plus ou moins précises selon le degré de finesse d'analyse
désiré et selon la richesse des mesures disponibles.
Elle peut s'exprimer comme suit, pour une période et un espace donnés :
P +S =R+ E+( S + ΔS )
Avec :
P : précipitations (liquide et solide) (mm) ;
S : ressources disponibles à la fin de la période précédente (eaux souterraines,
humidité du sol, neige, glace) (mm) ;
R : ruissellement de surface et écoulements souterrains (mm) ;
E : évaporation (y compris évapotranspiration) (mm) ;
S + ΔS : ressources accumulées à la fin de la période étudiée (mm).
Sous sa forme la plus générale et pour une période déterminée (mois, année), ce
bilan peut s'écrire
encore sous la forme simplifiée suivante :
E=I −O ± ∆ s
avec :
E : évaporation [mm],
I : flux d'eau entrant [mm],
O : flux d'eau sortant [mm],
ΔS : variation de stockage (positive ou négative) [mm].
Si ΔS ≅ 0 (bassin versant naturel relativement imperméable), la différence entre
les débits entrant (les précipitations) et sortant correspond au déficit d'écoulement.
Ce déficit d'écoulement représente essentiellement les pertes dues à l'évaporation.
Il peut être estimé à l'aide de mesures (pluies et débits) ou de méthodes de calcul
(formules de Turc et Coutagne).
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Chapitre 1 : Introduction à l'hydrologie
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Chapitre 2 : Le
III -
II
bassin versant
D'aprés Boudol et Hampp (2006) [5] « La fin du 18ème siècle fut introduit la notion
de bassin au point qu'un révolutionnaire estima , voir texte en épigraphe, qu'elle
servirait de frontière ! »
1. Définition
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Chapitre 2 : Le bassin versant
Figure 2.2. Distinction entre bassin versant réel et bassin versant topographique
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Chapitre 2 : Le bassin versant
2.1. Surface
2.2. Périmètre
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Chapitre 2 : Le bassin versant
2.3. La forme
La forme du bassin versant conditionne son comportement hydrologique (influer sur
l'allure de l'hydrogramme à l'exutoire du bassin versant). Il existe différents indices
morphologiques qui caractérisent le milieu et permettent de comparer les bassins
versants entre eux. Deux indices peuvent être cités :
a) L'indice de Gravelius
L'indice de forme la plus utilisée est le "coefficient K G de Gravelius [13]" . Il se
définit comme le rapport du périmètre du bassin versant au périmètre du cercle
ayant même surface (appelé aussi coefficient de capacité). Il est appelé aussi
coefficient de compacité.
K G = p/( 2 √ πA)=0.28 p / √ A
Avec :
KG : est l'indice de compacité de Gravélius,
A : surface du bassin versant (km2),
P : périmètre du bassin (km).
Cet indice se détermine à partir d'une carte topographique en mesurant le
périmètre du bassin versant et sa surface. Il est proche de 1 pour un bassin
versant de forme quasiment circulaire et supérieur à 1 lorsque le bassin
est de forme allongée
C'est une notion qui a été proposée par Roche (1963) [35] pour pouvoir comparer
facilement les bassins entre eux du point de vue de l'influence de leurs
caractéristiques sur l'écoulement.
Il s'agit donc d'une transformation purement géométrique en un rectangle de
longueur ‘ L 'et de largeur ‘l' dans laquelle le contour du bassin devient un rectangle
de même périmètre et la même surface que le bassin versant. Les courbes de
niveau sont parallèles à ses petits côtés et l'exutoire sera un des petits côtés du
rectangle. les paramètres sont :
l=((K g √ A)/1.12)[1−√(1−(1.12/ K g )2 )]
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Chapitre 2 : Le bassin versant
Avec:
KG: indice de compacité de Gravelius ;
A: surface du bassin versant (km²) ;
l: largeur du rectangle équivalant (km);
L: longueur du rectangle équivalant (km).
3. Le relief
Pour établir la la courbe hypsométrique du relief d'un bassin ; on porte une altitude
donnée en abscisses et en ordonnées la surface du bassin pour laquelle chaque
point est à une cote au moins égale à cette altitude (Eskenasi, 1991) in ( Kisangala
Muke , 2009) [19] (Voir tableau 2.1)
Cette courbe hypsométrique peut aussi servir de référence pour les valeurs de H5
et H95 dans le calcul d'indice global d'un bassin versant (Figure 2.5 [9] et Figure
2.6 [1]) . Le relief peut être illustré par la courbe hypsométrique.
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Chapitre 2 : Le bassin versant
Méthode
La courbe hypsométrique est obtenue en mesurant les surfaces comprises entre les
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Chapitre 2 : Le bassin versant
b) L'altitude moyenne
L'altitude moyenne se déduit directement de la courbe hypsométrique ou de la
lecture d'une carte topographique. On peut la définir comme suit :
H moy =∑ ( Ai hi )/ A
Avec :
Hmoy : altitude moyenne du bassin (m) ;
Ai : aire comprise entre deux courbes de niveau (km2) ;
hi : altitude moyenne entre deux courbes de niveau (m) ;
A : superficie totale du bassin versant (km2).
Remarque
L'altitude moyenne est peu représentative de la réalité. Toutefois, elle est parfois
utilisée dans l'évaluation de certains paramètres hydrométéorologiques ou dans la
mise en œuvre de modèles hydrologiques.
c) L'altitude médiane
L'altitude médiane correspond à l'altitude lue au point d'abscisse 50% de la surface
totale du bassin, sur la courbe hypsométrique. Cette grandeur se rapproche de
l'altitude moyenne dans le cas où la courbe hypsométrique du bassin concerné
présente une pente régulière.
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Chapitre 2 : Le bassin versant
a) L'indice de pente Ip
A partir du rectangle équivalent, Roche (1963) [35] a introduit la notion d'indice de
pente qui traduit la pente moyenne au niveau du bassin. soit :
n
I p=(1/ √ L) ∑ √ ( X i (a i−a(i−1) ))
i=1
Ip : Indice de pente
L : Longueur du rectangle équivalent
Xi : Portion de la surface du bassin comprise entre les courbes de niveau, côte a i et
ai-1 (%).
(ai-ai-1) : Dénivelée entre deux courbes de niveau voisines
c) La pente moyenne
La pente moyenne du cours d'eau détermine la vitesse avec laquelle l'eau se rend à
l'exutoire du bassin donc le temps de concentration. Le calcul de la pente moyenne
du cours d'eau s'effectue à partir du profil longitudinal du cours d'eau principale et
de ses affluents.
Elle est définie comme étant le rapport entre la dénivelée totale du rectangle
équivalent et sa longueur.
Imoy=D / L
Avec :
D= Hmax - Hmin (m)
L : représente la longueur du rectangle équivalent (km)
L : Longueur du rectangle équivalent (m)
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Chapitre 2 : Le bassin versant
Méthode
La classification de Strahler se base sur les règles suivantes :
1. tout cours d'eau n'ayant pas d'affluent est dit d'ordre 1 ,
2. au confluent de deux cours d'eau de même ordre n, le cours d'eau résultant
est d'ordre n+1 ,
3. un cours d'eau recevant un affluent d'ordre inférieur garde son ordre, ce qui
se résume par: n + n = n + 1 et n + m = max (n,m)
Exemple
Exemple hiérarchisation du réseau
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Chapitre 2 : Le bassin versant
Ces "lois" empiriques relient le nombre, la longueur moyenne et l'ordre des cours
d'eau. On constate que pour un bassin versant homogène, le "rapport de
confluence" Rc, rapport du nombre Ni de cours d'eau d'ordre i au nombre N i+1 de
cours d'eau d'ordre i+1, est sensiblement constant :
Rl =l i /l (i−1) ≅ Cte
Conseil
Rc c'est un nombre sans dimension qui exprime le développement du réseau de
drainage. C'est un élément important à considérer pour établir des corrélations
d'une région à une autre. Sogreah (1967) [37] , révèle que les chevelus
hydrographiques sont bien hiérarchisés si (Rc = 2).
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Chapitre 2 : Le bassin versant
La densité de drainage, introduite par Horton (1945) [15] , est la longueur totale
du réseau hydrographique par unité de surface du bassin versant :
n
D d =∑ L x / A
x=1
Avec :
Dd : densité de drainage (km/km2) ;
Lx : longueur de cours d'eau (km) ;
A : surface du bassin versant (km2).
Elle représente le nombre de cours d'eau (N) par unité de surface (A), Elle est
calculée par la formule :
F s= N / A
Ces profils sont établis en portant en abscisses les longueurs développées à partir
d'un point de référence et en ordonnées les côtes de l'eau dans le cours d'eau
principal et dans ces affluents (parfois on donne la cote du fond). Ces profils sont
parfois disponibles lorsque la navigation, où les besoins en hydroélectricité ont
nécessité des études. Mais dans la plupart des cas, on devra faire ce relevé, soit
par nivellement sur le terrain, soit plus sommairement à partir des cartes
topographiques.
Les profils en long permettent d'estimer la pente moyenne du cours d'eau (Figure
2.9) [20]. Cette pente moyenne sert surtout dans l'évaluation des temps de
concentration d'un bassin versant, ce temps de concentration étant lié à la vitesse
de propagation des particules fines. On calcule généralement la pente moyenne I
d'un cours d'eau par la formule suivante :
n
1/ √ I =(1/ L) ∑ l i / √(i j )
j =1
Dans cette formule, le cours d'eau de longueur totale L est découpé en n tronçons j
où la pente ij est constante sur lj. une longueur lj
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