X 2021 MP Maths A Sujet
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Les préliminaires contiennent des résultats pouvant être utiles dans toute la suite du sujet.
Les parties 1,2 et 3 sont indépendantes. La partie 4 est largement indépendante des autres, mais
utilise le résultat de la dernière question de la partie 3 .
Notations
— Les lettres N, Z, Q, R et C désignent respectivement l’ensemble des entiers naturels, des
entiers relatifs, des nombres rationnels, des nombres réels, des nombres complexes. La notation
N∗ désigne l’ensemble des entiers naturels non nuls.
— Si x ∈ R, on note bxc la partie entière de x, c’est-à-dire le plus grand entier k tel que k ≤ x.
— Si E est un ensemble fini, on note card(E) son cardinal.
— Si a, b ∈ Z, on note b | a si b divise a, et b - a dans le cas contraire.
— Si a, a0 , b ∈ Z, on note a ≡ a0 (mod b) si b | (a0 − a) .
— Si q ≥ 2 est un nombre premier et a ∈ Z, on note vq (a) le plus grand entier v tel que q v | a.
— Pour n ∈ N∗ , Sn désigne le groupe des permutations de l’ensemble {1, . . . , n}, et ε : Sn → {±1}
désigne le morphisme signature.
n
— Pour k, n ∈ N, on notera n!
= k! (n−k)! le nombre de parties à k éléments dans un ensemble
k
à n éléments.
— Tous les anneaux considérés dans ce sujet sont unitaires.
— Si R est un anneau commutatif et n ∈ N∗ , on définit Mn (R) comme l’ensemble des matrices
carrées de taille n à coefficients dans R. On pourra utiliser librement le fait que l’addition
coefficient par coefficient et la multiplication matricielle munissent Mn (R) d’une structure
d’anneau.
— Si R est un anneau commutatif et A ∈ Mn (R), en notant (aij )1≤i,j≤n les coefficients de
A, on définit la trace P de A parQla formule Tr(A) = i=1 aii et le déterminant de A par
Pn
la formule detA = σ∈Sn ε(σ) a
1≤i≤n iσ(i) . On pourra utiliser librement le fait que pour
A, B ∈ Mn (R), det(AB) = (detA)(detB).
— Si n ∈ N∗ et R est un anneau commutatif, pour tout A ∈ Mn (R) on note χA = det(XIn − A)
le polynôme caractéristique de A.
— Pour n ∈ N∗ , Mn (C) désigne l’ensemble des matrices carrées de taille n à coefficients dans C,
et GLn (C) désigne le groupe multiplicatif des matrices inversibles de taille n à coefficients dans
C.
— Pour n ∈ N∗ , Mn (Z) désigne l’ensemble des matrices carrées de taille n à coefficients dans Z,
et GLn (Z) désigne le sous-groupe de GLn (C) constitué des matrices A ∈ Mn (Z) inversibles
dont l’inverse est dans Mn (Z) (on ne demande pas de démontrer que cet ensemble est bien un
sous-groupe de GLn (C))
— Si G est un groupe d’élément neutre e, on rappelle qu’un élément g de G est dit d’ordre fini
s’il existe un entier d > 0 tel que g d = e. Dans ce cas, l’ordre de g est le plus petit entier d > 0
tel que g d = e.
1
— Si z ∈ C et d ∈ N∗ , on dit que z est une racine d -ième de l’unité si z d = 1. S’il existe d ∈ N∗
tel que z ∈ C soit une racine d -ième de l’unité, on dira simplement que z est une racine de
l’unité.
Préliminaires
1. Soit z ∈ C une racine de l’unité. Justifier que |z| = 1
2. Soit g ∈ GLn (C), et soit d ∈ N∗ . On suppose que g est d’ordre d . Démontrer que g est
diagonalisable, et que toutes ses valeurs propres sont des racines d-ièmes de l’unité.
3. Soit m ∈ N, et soit q ∈ N∗ .
j k
(a) Démontrer que card ({1 ≤ k ≤ m tels que q | k}) = m
q .
+∞
P jmk
(b) En déduire que si q est premier, vq (m!) = qi
.
i=1
On commence par détailler le cas n = 2. Soit g ∈ GL2 (Z). On suppose que g est d’ordre fini
d ∈ N∗ .
1. Démontrer que |Tr(g)| ≤ 2.
2. On suppose que les valeurs propres de g sont réelles, déterminer les valeurs possibles pour d.
3. On suppose maintenant que g n’a pas de valeurs propres réelles. Démontrer que le polynôme
caractéristique de g est l’un des polynômes suivants : X 2 + 1, X 2 + X+ 1, X 2 − X + 1.
4. En déduire que d ∈ {1, 2, 3, 4, 6}.
2
(b) En déduire qu’il existe k ∈ N tel que Ak = 0.
(c) Conclure que g = In .
2. Soit G est un sous-groupe fini de GLn (Z), et soit m ≥ 3 un entier.
(a) Démontrer que l’application Mn (Z) → Mn (Z/mZ) de réduction modulo m des coefficients
induit une application injective G → Mn (Z/mZ).
(b) En déduire que card(G) ≤ 3n .
2
(a) Justifier que tous les facteurs premiers de m sont strictement supérieurs à 2n.
(b) En déduire que pour tout g ∈ G, Tr g k = Tr(g).
3
(b) Soit ζ ∈ C tel que ζ p = 1. Montrer que :
r
si ζ = 1
r−1
p (p − 1)
si ζ est d’ordre p
X
ζj = −pr−1
0 sinon
j∈Jr
2. Soient k, n ∈ N∗ .
Pour g ∈ GLn (C) et h ∈ GLk (C), on note g ⊗ h la matrice par blocs, de taille
nk × nk, definie par :
g11 h g12 h · · · g1n h
g21 h · · · · · · g2n h
g⊗h= . ..
..
.
gn1 h ··· ··· gnn h
Justifier les affirmations suivantes :
(a) i. si g ∈ GLn (C) et h ∈ GLk (C), Tr(g ⊗ h) = Tr(g) Tr(h).
ii. si g, g 0 ∈ GLn (C) et h, h0 ∈ GLk (C), (g ⊗ h) (g 0 ⊗ h0 ) = gg 0 ⊗ hh0 .
iii. si g ∈ GLn (C) et h ∈ GLk (C), g ⊗ h ∈ GLnk (C) et (g ⊗ h)−1 = g −1 ⊗ h−1
3. Soient Γ, Γ0 des groupes finis et ϕ : Γ → Γ0 un morphisme de groupes. Soit H = ker ϕ.
(a) Soit γ 0 ∈ Γ0 . Démontrer que ϕ−1 ({γ 0 }) est vide ou de la forme γH = {γh | h ∈ H} pour un
certain γ ∈ Γ.
(b) Démontrer que card(Γ) = card(ϕ(Γ))card(H).
4. Pour g ∈ GLn (C), on définit par récurrence sur s : g (1) = g et g (s+1) = g (s) ⊗ g. Soit s ≥ 1, on
définit l’application :
ϕs : GLn (C) → GLns (C)
g 7→ g (s)
4
(b) En déduire que Tr(g)s est un entier divisible par card (G).
P
g∈G
Soit p un nombre premier et soit r ∈ N∗ . Soit G un sous-groupe de GLn (Z) de cardinal pr .
j k
5. On rappelle qu’on a noté a = p−1
n
. Pour 1 ≤ j ≤ a, on note τj = n − pj, et
Q
P (X) = (X − τj )
1≤j≤a