PROBATOIRE
PROBATOIRE
PROBATOIRE
sur la dissertation de
culture générale et
l’étude de texte au
probatoire à
l’inspectorat de
l’enseignement
élémentaire.
Samba
Diakhaté.
☼ ☼ Inspecteurs
de l’éducation.
Juillet 2005
En guise d’entame
***
Les réflexions contenues dans le présent
document traduisent notre souci d’inviter les candidats
aux examens et concours professionnels,
particulièrement ceux désireux de réussir au
CRAP/CREI, à s’entraîner à rédiger deux types
d’épreuves : la dissertation de culture générale et
l’étude de texte. Nous les livrons à la lumière des
multiples échanges d’idées effectués à l’Ecole Normale
Supérieure, des expériences vécues sur le terrain, et de
la théorie pédagogique en cours qui nous fournit de
plus en plus un langage précis, source de progrès
qualitatifs de la réflexion.
INTRODUCTION
I. DE LA DISSERTATION EN GENERAL
Chaque expression utilisée dans ce schéma est sans nulle doute une notion
fondamentale. Il est bon de s’habituer à ces termes qui sont incontournables.
Il n’en demeure pas moins que d’autres expressions clés n’y figurent pas, mais on
les complètera par la suite.
Dans la structuration générale d’une dissertation, chaque candidat doit réfléchir
sur chacun des termes, se poser des questions par rapport à leur présence ou non dans
le devoir.
Exemple : Quelle est la part de la synthèse ? Mon devoir contient-il des exemples
pertinents ? Ai-je bien compris l’énoncé ? Les transitions sont-elles bien faites ? Ai-je
bien argumenté ? Etc.
II.DU SUJET
Le sujet de dissertation, lorsqu’il est soumis à notre étude, a besoin d’être lu et
relu (lecture silencieuse et attentive).
Compréhension du sujet
Elle est fondamentale. Sans elle, quelles que soient nos idées, nous ne pouvons
élaborer quelque chose de consistant. Deux éléments doivent nous guider dans cette
compréhension combien importante du sujet : le thème et le prédicat.
La découverte du thème, de l’objet, passe par la question « de quoi s’agit-il ? » ;
celle du prédicat par la question « qu’est-ce qu’on en dit ? ». Ces deux questions
balisent le terrain et donnent une première approche sémantique du sujet.
Exemple : - Sujet 1 : Nous devons apprendre à penser contre nos humeurs,
contre nos certitudes .Que pensez-vous de cette affirmation ?
Thème Prédicat
De quoi s’agit-il ? Qu’est-ce qu’on en dit ?
Spiritualité et science La problématique de leur rapport
actuel
Exemple :
Sujet : Globalisation ne rime pas avec mondialisation. Justifiez.
III.DE L’INTRODUCTION
Annonce du plan
Annoncer le plan d’une dissertation c’est tout simplement créer une transition
vers le développement. On peut annoncer le plan sous forme de questions. C’est un
intérêt pour la délimitation. Le nombre de questions posées doit être, le cas échéant,
égal au nombre de parties. Il est aussi loisible au candidat d’annoncer le plan avec des
phrases bien élaborées et bien délimitées.
Exemple possible :
Sujet : « Le savoir n’existe pas à l’état individuel ; il est partagé, il est donc
culturel. » Qu’en pensez-vous ?
Par des questions
Le savoir ayant toujours besoin d’être construit, pourrait-il se passer de celui qui
le produit, le développe? Du fait que l’homme ne saurait construire un savoir en
dehors de la société, cette dernière ne détermine t-elle pas en réalité tout savoir ? Le
savoir ne s’appuie-t-il pas en définitive sur la connaissance à l’état individuel pour
mieux s’ouvrir au culturel et donc à l’universel ?
IV. DU DEVELOPPEMENT
Arguments Exemples
a) Bêtise
-La recherche effrénée de la +Les entraînements intensifs des
performance provoque une hyper haltérophiles obèses qui donnent
spécialisation de la pratique sportive. finalement l’air de véritables monstres.
NB : La taille des arguments empruntés à ces deux exemples est à titre illustratif.
Le candidat est libre de chercher autant d’arguments qu’il jugera nécessaires pour
mieux expliciter sa prise de position.
Conclusion partielle
L’argumentation de chaque partie nous mène directement à la notion de
conclusion partielle. Chaque partie d’une dissertation, bâtie sur la base d’une bonne
argumentation avec des arguments et des exemples qui accrochent, a besoin d’être
conclue. Cette conclusion doit être concise avec l’emploi d’expressions qui
agrémentent le style : « Il apparaît donc que… » ; « Il ne serait donc pas superflu de
dire… » ; « On a pu constater que… » ; « Tout compte fait… », etc.
Une conclusion partielle est une ouverture sur la partie suivante. Il faut donc
qu’elle annonce cette partie qui sera développée. Là également on pourrait employer
des expressions du genre : « Toutefois il convient de considérer… » ; « On peut
cependant s’interroger sur… » ; « Même si les avantages…, il n’en demeure pas moins
que… ».
Liens logiques et transitions
Une bonne argumentation ne va pas sans un emploi judicieux et correct des
termes-outils appropriés. L’exploitation sémantique des mots selon l’intention qu’on
veut émettre (qu’il s’agisse d’une affirmation, d’une négation, d’une déduction, d’une
illustration, d’une progression, d’une association, etc.) est incontournable.
Trouver une transition juste et qui sonne bien reste un problème pour de
nombreux candidats. Elle est importante non seulement pour passer, dans le cours du
développement, d’une idée à une autre, mais aussi pour passer d’une partie à une autre.
Disons simplement que les transitions peuvent être comparées à un lubrifiant. Nous
proposons ici un tableau qui ne saurait être exhaustif, afin de mieux aider à faire un
raisonnement logique. Il ne faut pas, par conséquent, abuser de telles « recettes »; il
s’agit surtout de savoir les utiliser à bon escient tout en évitant la redondance.
Pour introduire une Pour commencer- En premier lieu- Tout d’abord- Avant tout-
première idée Premièrement-…
Pour introduire une Poursuivons par- Passons à présent à- ensuite-…
seconde idée
Pour introduire une Pour finir- Terminons par- Pour conclure- En somme- En définitive-
dernière idée éventuellement Au total- …
conclusive
V. DE LA CONCLUSION
Elle nécessite autant de soins que l’introduction. C’est la dernière impression que
le candidat laisse au correcteur, et elle doit être bien rédigée. En lisant vos dernières
lignes, le correcteur doit sentir votre cohérence, la logique qui a sous-tendu votre
argumentation depuis le début. Cohérence et logique parce que la conclusion est
d’abord la réponse aux questions posées dans l’introduction. Et pour cette raison il ne
doit pas y avoir de fossé entre les deux parties. Le correcteur est toujours sensible à
l’impression de sécurité et de cohérence que lui donne un rappel clair de la démarche
suivie.
Trois aspects doivent ressortir dans la conclusion :
- le bilan : il est recommandé, à ce niveau, de faire une synthèse des
conclusions intermédiaires en ayant le sens de la formule concise et explicite ;
- la conclusion principale du devoir, qui doit répondre nettement à la
question posée par le sujet ;
- l’ouverture : il s’agit de terminer en beauté. Il est souhaitable que la réflexion
reste ouverte grâce à une ébauche d’élargissement du problème. Ceci n’est tout de
même pas un impératif absolu. Une conclusion simplement conclusive qui apporte des
réponses aux questions posées n’enlèverait rien de la pertinence de votre devoir ;
d’ailleurs, elle vaudrait beaucoup mieux qu’une ouverture faite de toutes pièces, pour
le simple plaisir d’en faire.
Conseils pratiques
Un travail intellectuel a besoin d’être organisé. La dissertation se
pratique en général en quatre (4) heures d’horloge. Globalement les candidats
n’arrivent pas à maîtriser le temps et le résultat, c’est que la fin est toujours
bâclée. C’ est pourquoi nous recommandons aux candidats, dès l’instant qu’ils
ont une conscience claire du sujet, de sa problématique, de la configuration du
plan, de rédiger l’introduction et la conclusion sur des feuilles différentes. Cela
leur évitera une perte de temps.
sens, le tableau sur les idées de prise de position nous semble judicieux. On
transitions.
la problématique.
développés serait sans doute hâtif. En effet, sous certaines conditions cette opposition
conclusion
oral et le code écrit. Ce qui est valable à l’oral ne l’est pas toujours à l’écrit. Le
style doit être limpide, clair, beau, dépouillé de toutes impropriétés, de toutes
incorrections et maladresses.
première partie assez étoffée et terminer par une deuxième partie squelettique
sont des atouts précieux pour la réussite d’une dissertation. Quelque soit l’idée,
Introduction
A. CONSIDERATIONS théoriques
L’étude de texte est une épreuve professionnelle (1), portant généralement sur un
texte particulier (2), et destinée à tester la culture pédagogique, les qualités
intellectuelles et les aptitudes à la rédaction du candidat (3).
A.1 Une épreuve professionnelle
L’étude de texte se présente comme l’une des deux épreuves écrites
d’admissibilité inscrites au CRAP/CREI. La seconde est une épreuve de culture
générale sur un sujet d’ordre littéraire ou scientifique (cf. conseils donnés sur la
dissertation).
Chacune de ces deux épreuves représente un test qui vise à mesurer des aptitudes
et des compétences spécifiques censées nécessaires à la formation de l’élève
inspecteur. Alors que l’épreuve de culture générale recherche avant tout, l’étendue et la
profondeur de la réflexion et des connaissances du candidat, dans les domaines
« classiques » de l’action et de la pensée de l’homme et de la société (arts, lettres,
sciences, techniques,…), l’étude de texte tend plutôt à prospecter ses possibilités
professionnelles. En d’autres termes, l’étude de texte vise à mesurer l’expérience
pédagogique, les connaissances psychologiques, sociologiques, les capacités de
réflexion, de synthèse et l’esprit critique qui rendent l’inspecteur apte à proposer
des remèdes efficaces, dans ses multiples fonctions.
A.2 Un texte particulier
Le texte proposé est souvent argumentatif. Il est rédigé par un
doctrinaire de l’éducation. Il vise ainsi à convaincre le destinataire, à
lui faire accepter un point de vue. A cet égard, le texte se veut une
démonstration qui organise et relie logiquement un ensemble
d’éléments qui forment l’argumentation. Celle-ci est soumise à la
réflexion des candidats.
Dégager les directives de cette réflexion nous ramène à
l’élucidation des exigences véhiculées par les termes « Explication-
Synthèse » et « Discussion ».
Pour préciser l’attitude d’esprit requise, il ne semble pas
superflu d’affirmer que le candidat doit montrer son aptitude à
penser un texte, plus préoccupé de conception que d’exécution. En
vérité, l’épreuve met plus le candidat dans son futur rôle
d’inspecteur que dans celui actuel d’instituteur.
Sous ce rapport, l’explication synthèse peut être considérée
comme un processus de compréhension du contenu présenté de
manière diffuse dans le texte. Il s’agira pour lui, dans un premier
moment, de décomposer ce contenu complexe en éléments
pertinents à décrypter, dans un mouvement de description
synthétique, d’explication et de justification. Toutefois, l’observateur
devra s’efforcer de retrouver ou de recréer les liens organiques entre
les éléments isolés à étudier à la fois pour eux-mêmes et par leur
inter relations qui donnent une unité et un sens à l’étude. Les
qualités requises ici sont, entres autres: fidélité, rigueur et
objectivité dans la restitution des idées contenues dans le texte.
B.1 Préalables
Le premier préalable a trait à l’obligation de la part du candidat de respecter
scrupuleusement la consigne. Cette exigence fait que tout candidat qui en fait fi, rate
son devoir. Par ailleurs, cette consigne exclut toujours les aspects liés à l’esthétique
(images, figures de styles, notions de versification), pour ne s’intéresser qu’au fond
(richesse et profondeur des idées). Cela s’explique par le fait que le texte en question
est relatif à l’éducation ; la problématique posée est surtout d’essence et de valeur
éducatives.
L’autre préalable est lié à la nécessité d’avoir constamment à l’esprit, un triple
souci de cohérence, de cohésion et d’objectivité. La cohérence, c’est le fait de suivre
les idées dans une progression logique tout en révélant les liens qui les unissent. La
cohésion permet d’identifier les connecteurs logiques, de repérer les phrases de
transition entre les différentes parties du devoir, en vue de mettre en relief les
articulations qui existent entre ce qui est déjà démontré et ce qui va l’être. Enfin,
l’objectivité permet au candidat de se substituer à l’auteur et donc, de tenter de le
comprendre dans son argumentaire. Mais le candidat s’efforcera de restituer, à partir
de son propre style, les idées essentielles qui expriment la pensée de l’auteur.
B.2. La méthodologie
Comme toute réflexion intellectuelle, la méthodologie de l’étude de texte
s’articule autour de trois grandes parties : l’introduction, le développement et la
conclusion.
B.2.1. L’introduction
Elle embrasse trois étapes : la situation, l’idée directrice et le plan.
La situation du texte
Il s’agit ici de trouver une orientation à partir de laquelle le texte peut être articulé
à un courant de pensée, ou à un contexte d’appartenance. Là, le candidat devra
réfléchir concrètement sur le contexte de production de l’œuvre d’où est tiré le texte,
ou encore songer au courant de pensée auquel appartient l’auteur. A défaut de ces
éléments, il peut alors situer le texte en l’articulant à l’actualité, à la logique,…
NB : Les exemples que nous allons choisir à présent s’appuieront essentiellement
sur le texte de la session de 2000/2001 : Savoir co devenir de Boubacar Camara,
UNESCO/BREDA.
Exemple de situation possible : « Le texte soumis à notre attention est extrait
d’une œuvre intitulée Savoir co devenir, de Boubacar Camara. La rédaction de cet
ouvrage a été appuyée par l’UNESCO , une institution des Nations Unies spécialisée
dans les domaines de l’ Education, de la Science et de la Culture, en vue de
promouvoir la paix dans le monde et la compréhension internationale entre les
peuples. »
L’annonce du plan
C’est à ce niveau que se situe l’originalité de l’étude de texte. Le plan est ici
fortement guidé par la consigne, contrairement au commentaire où le candidat dispose
d’une plus grande marge de manoeuvre.
B.2.2 Le développement
Il comprend deux parties principales : une explication synthèse suivie d’une
discussion.
L’explication synthèse :
C’est à ce niveau que l’on explicite la ou les thèses (s) de l’auteur. En d’autres
termes, il s’agit d’afficher clairement la position de l’auteur au regard du thème
central, c’est à dire de l’idée générale déjà dégagée en introduction. Pour chaque thèse
(s’il en existe deux ou trois) :
+ déterminer les mouvements d’ensemble qui sont constitués généralement de
deux ou trois idées forces (articulations majeures) portant chacune un titre. Ce travail,
qui reflète la composition du texte d’étude, suppose une bonne compréhension, et
donc, une capacité d’analyse avérée ;
+ expliciter les idées en montrant, pour chacune d’elles, l’argumentaire, les
articulations qu’elles entretiennent les unes avec les autres, d’une part, et d’autre part
avec la problématique posée, ainsi que leur progression logique ;
+ procéder enfin à une conclusion partielle qui synthétise les résultats ainsi
obtenus à l’issue des différents mouvements du texte, et constitue concomitamment
une introduction à la deuxième partie.
Exemple possible :
Thèse défendue par B. Camara : La compréhension joue un rôle majeur dans
l’éducation. Conviction fondée sur deux problèmes essentiels : une remise en question
de la seule assimilation des connaissances au regard des contradictions actuelles, et le
nécessaire apprentissage de l’amour qui socialise l’individu et l’aide à s’intégrer dans
la société. ( le candidat cherchera dans le texte les détails liés à ces deux problèmes
pour mieux les expliquer)
Sous ce double rapport, l’auteur fait apparaître trois articulations majeures dans
son argumentation. Au début et à la fin de l’analyse, le texte fait ressortir la thèse
défendue, qui se résume à l’apprentissage à la compréhension. Toutefois, une thèse
inverse lui est sciemment opposée, puisque Camara fait allusion à l’apprentissage à
apprendre, c'est-à-dire à l’apprentissage perçu sous l’angle de son rapport au savoir.
Et c’est pour revenir à la charge en vue de mieux élaborer, affiner et soutenir la
thèse qu’il défend, à l’aide de plusieurs arguments qui structurent tout le reste de
l’extrait.
L’analyse que nous avons effectuée nous permettra sans doute d’apprécier
quelques unes des idées de l’auteur. Nous cernerons les apports à en tirer tout en
repérant quelques limites afin de proposer des orientations possibles conformément
aux réalités de l’éducation sénégalaise.
La discussion
Il est ici question de porter des éléments d’appréciation sur les idées essentielles
de l’auteur. Plus précisément, le souci est de se prononcer sur la pertinence, la
validité, l’actualité des réflexions de l’auteur, à la lumière des réalités de l’éducation,
comme l’exige généralement la consigne. Tout argument avancé devra être justifié par
des preuves tirées de lectures d’ouvrages, de textes législatifs, règlementaires, de la
réalité quotidienne de la vie, de l’environnement pédagogique, culturel, social, de
l’expérience professionnelle du candidat,…
A titre indicatif, le candidat peut adopter une approche dialectique sous forme de
mini dissertation. Dans une première partie, il peut montrer les aspects positifs, les
mérites, les survivances que renferme le texte d’étude. Une seconde partie pourrait se
charger de mettre en exergue les limites, les aspects à améliorer, etc., avec des
arguments à l’appui. Enfin, une dernière partie servira de synthèse pour assurer la
jonction des complémentarités, des convergences entre les éléments des deux
premières parties, et mieux, dépasser les idées contenues dans ces deux premières
parties. C’est là un moment important qui témoigne d’une grande qualité intellectuelle,
permettant de jauger la capacité du candidat de contribuer à l’avancée du savoir, ainsi
que son aptitude à projeter un regard critique par rapport aux « idées » supposées «
toutes faites ». C’est, enfin, faire preuve d’originalité dans sa démarche intellectuelle.
Exemple possible :
Thèse : Soutenir l’importance de la compréhension dans tout processus
d’éducation en faisant référence aux textes (art.6 de la Loi 91-22 d’orientation de l’
Education Nationale du 16-02-91).
Arguments et illustrations : Montrer en cela que la compréhension conditionne
l’appropriation du savoir, la maîtrise du savoir faire et l’intériorisation du savoir être,
pour, finalement aboutir au savoir co devenir que défend Camara.
En cela, elle intègre les éléments de socialisation de l’apprenant qui le poussent
plus tard à participer à un projet de société fondé sur la paix, la justice et la solidarité.
En outre, la compréhension vise à bonifier l’expérience de l’apprentissage par la
collaboration et l’entraide. Enfin, une culture valorisant les efforts collectifs est plus à
même de relever les défis d’un tel projet de société que ne l’est une culture axée sur
l’individualisme et la compétition. La compréhension encourage la solution de
problèmes en groupes et le développement des habiletés sociales propices au travail
d’équipe. Ce modèle éducatif permet à des groupes d’élèves de faire l’expérience de
l’expérience de la collaboration, de l’interdépendance, de l’amour, dans la résolution
de problèmes complexes, et de vivre une véritable démocratie participative. La
coopérative scolaire est un creuset idéal pour mettre en œuvre une telle conception de
l’éducation. (cf. art.5 du Décret 89-581 du 18-05-1989).
Antithèse : Mais, cet apprentissage de la compréhension, qui vise à développer,
au sein de la classe et de l’école, une culture de coopération et d’amour est-elle
réellement en contradiction avec une pédagogie de l’autonomie des apprenants ?
Arguments et illustrations :
L’éducation doit elle-même devenir un processus qui favorise la responsabilité
(dans un premier paragraphe) et l’autodétermination (dans un second paragraphe) :
songer à la pédagogie de l’autonomie et de la pensée critique, au constructivisme et à
l’épistémologie de Piaget, à la Loi d’orientation, au Décret 89-581,…
B.2.3. La conclusion
Comme l’introduction, elle revêt aussi, généralement, trois parties : un résumé,
une prise de position et des perspectives. Le résumé consiste à dégager brièvement
l’intérêt du texte, son importance, les enjeux qu’il soulève au regard du contexte
actuel de l’éducation. La prise de position exprime clairement les impressions finales
que le texte laisse au candidat. Les perspectives invitent à susciter d’autres
interrogations qui mériteraient des débats ultérieurs.
Exemple possible :
Résumé : Soutenir avec Camara, la pertinence et le bien fondé de la
nécessaire assimilation des connaissances combinée à l’apprentissage de
l’amour, gages de compréhension durable.
Prise de position : Cet apprentissage du savoir co devenir, en parfait
accord avec la composante qualité du PDEF, permet de créer une synergie
d’effets qui contribuent à l’actualisation du potentiel humain, avec, comme
résultat, l’émergence d’une dynamique dialectique unissant deux forces en
opposition, mais complémentaires : l’une accentue la transmission du capital
culturel humain, et l’autre vise à l’autonomisation ou l’action réflexive critique ,
permettant ainsi la prise en charge d’un projet de vie.
Ouverture : Ne serait-ce pas là poser la problématique d’une
socialisation autonomisante ou, plutôt, d’une autonomisation socialisante ?
ANNEXE :
Renforcement des acquis : Une méthode de travail parmi tant d’autres.
Cet exemple a les mérites de partir d’un texte argumentatif relativement court,
accessible et facile à travailler, dans un souci didactique, pour aider à mieux
comprendre le travail attendu du candidat. Il s’agit surtout de s’approprier les 3 grilles
–outils ci-dessous pendant les moments de réflexion sur le texte.
II. Conclusion
Dans le contexte actuel de la circulation, ce texte revêt un grand intérêt puisque
l’auteur a réussi à mettre en évidence beaucoup de mérites liés à l’usage de la
bicyclette. Toutefois, les éventuels revers qu’un tel instrument peut infliger aux
usagers de la route sont passés sous silence pour, sans doute, mieux vendre ce moyen
de déplacement. Par conséquent, il ne serait pas superflu de recommander à la
population de tenir compte de ces deux aspects pour faire bon usage de la bicyclette.
II. Rédaction du devoir sur la copie à rendre, puis relecture
En disposant des trois grilles outils et de la conclusion entièrement rédigée dans le
brouillon, le candidat n’aura qu’à en restituer le contenu, à l’aide de phrases à
formuler.
Viatique
***
Comme toute réflexion
intellectuelle, la
dissertation de culture
générale et l’étude de
texte doivent toutes deux
être sous-tendues par une
grande capacité d’analyse,
de synthèse et un grand
esprit critique. Ce sont là
autant de qualités exigées
à un futur inspecteur
devant le rendre apte à
envisager des réflexions et
des actions efficaces,
pertinentes et
opérationnelles face à des
réalités quotidiennes de
terrain. C’est dire que la
principale caractéristique
du concours CRAP /CREI,
reste la disponibilité
d’esprit. Ce concours
n’offre aucune chance aux
paresseux, aux amateurs
de facilités et aux
suffisants. La clé de la
réussite réside donc dans
la recherche constante
d’informations et dans
l’exercice régulier.
Courage, à vos
plumes et bonne
chance à tous.
Contacts : Samba Diakhaté 524
24 65
Papa Moustapha Guèye 503 57
17
Alpha Wade 657 86 52