Fiche Notion
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Régime parlementaire : régime de séparation souple des pouvoirs dans lequel l’exécutif
et le législatif ont une capacité de destruction réciproque. L’Assemblée nationale peut
être dissoute par le Président de la République (article 12), et en contrepartie, une motion
de censure peut être adoptée par l’Assemblée nationale (article 49).
Régime des partis : trop grande importance des partis politiques et des coalitions, qui
gouvernent.
Instabilité/stabilité gouvernementale :
Stabilité/instabilité ministérielle :
Pouvoir propre : Pouvoir qui appartient uniquement au président, qui ne nécessite pas le
contreseing du Premier Ministre ou des ministres concernés.
Bicaméralisme inégalitaire : Le bicamérisme est dit inégalitaire lorsque l'une des deux
chambre dispose de davantage de prérogatives que la seconde chambre. Ce système a
l'avantage d'éviter le blocage du processus législatif.
Dualisme : le contraire
Actes dans l’exercice des fonctions: ensemble des actes, des réformes, des projets de lois
qui sont à l’initiative de l’exécutif, qui réalisent la politique de l’exécutif et dont les
sanctions de cessation des mandats porteront sur cet exercice-là, pénal ou politique.
Ordonnances : décrets qui sont pris pour des domaines qui sont normalement du
domaine de la loi. On autorise le pouvoir réglementaire à produire un acte règlementaire
sur les questions qui normalement relèvent du domaine législatif : il faut la ratification de
l’ordonnance, une fois celle-ci, elle acquiert une valeur législative.
Constitution matérielle : La constitution matérielle est définie par son contenu, qu'il soit
écrit ou non, qu'il porte ou non la dénomination de Constitution. Son objet doit se
rapporter à l'organisation, aux conditions d'attribution et à l'exercice du pouvoir. Donc ce
qui est relatif au fonctionnement de l’État, aux libertés fondamentales, à l’organisation
des pouvoirs publics…
Contrôle a priori : Le juge intervient en amont de la promulgation, avant même que la loi
ne soit déclarée applicable (selon l’article 61 de la Constitution, pour toute loi organique,
proposition de loi référendaire, règlement des assemblées parlementaires ou toute loi
déférée au CC par le Président de la République, le Président du Sénat, le Président de
l’Assemblée nationale, le Premier ministre, 60 députés ou 60 sénateurs).
Contrôle concret : le juge examine la loi à l’occasion d’un litige particulier dont la solution
dépend du résultat de cet examen.
Réforme de 2008 : (23 juillet 2008) rééquilibrage des pouvoirs publics au profit du
Parlement. Engagée sous l’impulsion du Président de la République Sarkozy, elle a
revalorisé le Parlement, et placé la mission de contrôle au même niveau que celle de la
création de la loi. Depuis cette réforme, la mission de contrôle du Parlement est
explicitement écrite dans la Constitution à l’article 24. Cette mission n’était pas désignée
en tant que telle dans la Constitution jusqu’alors.
Cette réforme de 2008 a réduit le champ d’application de l’article 49 al 3 : avant c’était le
vote « d’un texte », donc de n’importe quel texte, alors que depuis 2008 c’est un projet de
lois des finances ou de financement de la sécurité sociale, ou alors un autre texte mais
dans la limité d’un seul par session. Cela a restreint la possibilité pour le gouvernement de
légiférer sans l’accord direct du Parlement.
La réforme constitutionnelle de 2008 a aussi tenté de revaloriser l’institution
parlementaire par d’autres biais qui ne mettent pas en cause la responsabilité du
gouvernement mais qui permettent de le contrôler : le vote d’une résolution par l’une des
deux assemblées (article 34-1), les déclarations pouvant faire l’objet d’un vote (article 50-1)
et la constitutionnalisation des commissions d’enquêtes (article 51-2).
Elle a aussi tenté de restaurer les pouvoirs au parlement (et donc de limiter ceux du
gouvernement) en rédigeant un nouvel article 48 : la fixation de l’ordre du jour est
désormais partagée entre le gouvernement et le Parlement, en dehors des lois de
finances et de financement de la sécurité sociale.
La réforme de 2008 a également ajouté l’alinéa 2 de l’article 18 selon lequel le président
peut venir faire une déclaration devant le Parlement réuni en Congrès.
La réforme a également étendu la possibilité de recours au referendum législatif : le
Président de la République n’est plus le seul détenteur de l’initiative, mais également 1/5
des parlementaires soutenus par 1/10 des électeurs inscrits sur les listes électorales (RIP).
Revalorisation de la loi :
- Aménagement de la procédure législative par la révision de 2008 : avant la
discussion des textes, le gouvernement doit exposer les motifs politiques du texte,
études d’impact et consultations…
- Nombre de commissions portées à 8
- Voir alinéas de l’article 39
Brocas Conseil d'État 19 octobre 1962 : Brocas demande l’annulation des décrets (actes
règlementaires) car ils n’auraient pas dû être pris car selon lui, le gouvernement était
incompétent pour prendre ces décrets car c’était un gouvernement démissionnaire (il
venait de se faire censurer par l’Assemblée Nationale après l’utilisation de l’article 11 par
De Gaule). Selon Brocas, le gouvernement démissionnaire a agi en dehors des
compétences de sa fonction. Mais le Conseil d'État rappelle que le gouvernement
démissionnaire reste compétent pour procéder à l’expédition des affaires courantes.
Cela permet d’éviter une paralysie où l’on se retrouve sans gouvernement, le
gouvernement doit donc se charger de ce qui est urgent. Il faut une bonne gestion, une
bonne administration des affaires avant le remplacement du gouvernement.
➜ Sicard 1962 : Le Conseil d'État a dit que la signature du Président de la République avait
un caractère superfétatoire, elle ne change pas la nature du décret. Donc les décrets
étaient toujours considérés comme émanant du Premier Ministre. Les décrets sont donc
de ce fait toujours soumis au contreseing des ministres correspondants nécessaire à
l’article 22 de la Constitution.
➜ Meyet 1992 : Le Conseil d'État dit qu’un décret pris en conseil des ministres, même si
cela n’était pas prévu par les textes, doit prendre la forme d’un décret pris en conseil des
ministres. Dès lors qu’un texte est délibéré en conseil des ministres, le président doit
apposer sa signature pour rendre le texte juridiquement valide. Donc c’est la procédure
d’élaboration du décret qui permet de déterminer sa nature. La matière qui relevait donc
du Premier Ministre (car il a la compétence de principe pour les décrets non-destinés à
aller en conseil des ministres) est « happée » par le Président de la République. Donc on a
une dépossession du pouvoir du Premier Ministre au profit du président. -> logique
présidentialiste.
La portée de l’arrêt Meyet a été beaucoup critiquée car elle élargissait le champ des
matières entrant dans le domaine de compétence réglementaire d’attribution du
Président de la République. Cela a pour conséquence que seul un décret du Président de
la République peut modifier ou abroger le décret pris en conseil des ministres même s’il
n’y était pas destiné. Alors que c’est le Premier Ministre qui a la compétence d’attribution.
Cela est source de conflits notamment en période de cohabitation.
➜ Collas 1996 : Le Conseil d'État a limité l’impact de la jurisprudence Meyet en
considérant que le Président de la République pouvait, dans un décret réglementaire pris
en conseil des ministres, en l’absence de texte, permettre au Premier Ministre pour
certains décrets, de les abroger ou les modifier, même s’ils ont été mis à l’ordre du jour par
le président. On va considérer que le vrai auteur est le Premier Ministre même si le décret
a été délibéré en conseil des ministres à la demande du président et comporte sa
signature. Autrement dit : Cette compétence que le Président de la république a acquise
en faisant venir en conseil des ministres un texte qu’il signe alors même qu’il n’est pas
compétent initialement, mais qu’il devient compétent par sa propre volonté, cette
compétence il peut la rendre au 1er Ministre par un décret en conseil des ministres.
Breisacher :
Responsabilité pénale des ministres : affaire du sang contaminé, pour la première fois
des ministres ont été jugés dans l’exercice de leurs fonctions. Cette responsabilité pénale,
contrairement à la responsabilité politique, est individuelle.
Utilisation de l’article 16 : L’article 16 ne s’est appliqué qu’une seule fois, en 1961, à la suite
de la tentative de putsch militaire survenue à Alger.
Illustration sur la défense, article 15 le président est le chef des armées : Mitterrand
président de la république donne l’ordre aux armées françaises d’intervenir dans la guerre
du golfe (contre l’Irak) le 16 janvier 1991.
« Le Premier Ministre est un collaborateur, le patron c’est moi » Sarkozy. Sarkozy était
« hyper présidentialiste »…
Article 5 :
Article 7 :
Article 8 :
Le gouvernement existe juridiquement dès sa nomination, sans qu’il soit nécessaire qu’il ait
reçu une investiture de l’Assemblée Nationale comme cela été prévu sous la IVe république.
Les ministres sont nommés par le Président de la République, mais sur proposition du
Premier Ministre, ce qui signifie qu’il doit y avoir un accord entre les deux autorités
exécutives pour nommer un ministre.
Le Président de la République met fin aux fonctions du Premier Ministre sur la présentation
de la démission du gouvernement, ce qui implique que la démission du Premier Ministre
entraîne la démission du gouvernement. Une démission est, en principe, un acte volontaire
et ne peut être imposée (pourtant on observe la démission forcée en fait majoritaire), sauf
le cas d’engagement de la responsabilité définie aux articles 49 et 50.
À noter : on peut révoquer un ministre mais pas le Premier Ministre, on parle de ministre
« fusible ».
Les ministres peuvent individuellement présenter leur démission sans remettre en cause
l’existence du gouvernement. Le Premier Ministre peut proposer au Président de la
République de mettre fin aux fonctions des membres du gouvernement, mais en règle
générale les ministres démissionnent spontanément.
Article 11 :
Article 12 :
Article 15 : Le Président de la République est le chef des armées. Il préside les conseils et les
comités supérieurs de la défense nationale.
L’article 16 ne s’est appliqué qu’une seule fois, en 1961, à la suite de la tentative de putsch
militaire survenue à Alger.
Article 19 :
Article 24 :
Article 34 :
Article 37 :
Article 38 :
Article 49 :
Article 50 :
Article 67 :
Article 68 :
Article 54 :
Article 56 :
Article 61 :
Article 89 :