séance 2 Président
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ème
I) La 5 République, un texte désiré puis mal-aimé
Un texte fortement désiré par les classe politique mais pas facile à adopte
1946 premier projet proposé par de gaulle, puis rejeté. Et second projet qui a abouti à la 4 ème Rep.
La 4ème Rep était très instable, les gvt ne duraient pas longtemps, alliances aux parlement
variaient... Conséquence : les gvt avaient du mal à se garantir une majorité au parlement (et donc à
se maintenir).
1958. Coup d’Etat à Alger puis guerre civile. Les généraux (aujourd’hui d’extrême droite) voulaient
garder l’Algérie en France et tuer les rebelles et prennent donc le pouvoir.
4ème Rep connue pour son inactivité. Décident d’aller chercher de Gaulle, qui revient à condition de
réviser la 4ème Rep
Loi du 3 juin 1958 : a donné le pouvoir au gvt (parlementaires) de faire une proposition de nouvelle
constitution rédigée par le gvt à soumettre au référendum. C’est donc une constitution de combat.
Ce processus a donné la 5ème République adoptée en octobre. Fait le contraire de la 4ème Rep :
Inverse aux EU : ne peuvent pas se renverser, donc si pas d’accord tout le monde perd. Invite à
négocier.
Dans un régime parlementaire, personne plus importante : ministre (chef du gvt). Responsabilité
suit le pouvoir. Si on est puissant, on est responsable politiquement. S’il y a pouvoir il y a contrôle.
On connait + le P alors que le PM à + de pv.
Projet de départ : régime parlementaire. Mais il ne s’est pas exactement passé cela. On observe un
décalage, pourquoi ?
Changement politique.
FAIT MAJORITAIRE :
Définition : Le fait majoritaire est un fait politique qui s’observe dans la réalité politique concrète.
Fait politique : Trouver une majorité stable cohérente et disciplinée pour toute la durée d’une
législative.
Ce fait n’existait pas dans la 4ème République (alliances qui se font et se défont donc instable).
Analyse :
Stable :Alliances qui permettent d’obtenir majorité ne bouge pas pour toute la durée d’une
législature. Les députés restent attachés au même parti pour lequel ils ont été élu.
Cohérence : En mesure de construire majorité politique qui peut se mettre d’accord sur un
programme. Qui ont des valeurs sociologiquement, économiquement communes. Suffisamment de
points communs pour gouverner ensemble. Avoir une communauté élargie de partis avec lesquels on
partage des valeurs communes pour construire un programme.
Discipliné : Majorité disciplinée quand elle suit les consignes de vote. Quand le parti dit de voter A, B
ou C on vote ainsi.
Causes :
Les majorités soutiennent les gvt sous toute la durée de la législature. Il repose sur la qualité de cette
majorité d’être stable, cohérente et disciplinée.
4 points de diff entre 4 et 5 Rep d’après l’analyse stratégique des institutions qui permet d’expliquer
l’émergence du fait majoritaire :
- Election au scrutin universel direct du Président depuis 1962 (on aligne notre vote aux
élections législatives)
Plus avantageux pour les députés d’obéir au Président plutôt qu’au ministre qui change tout le
temps.
Députés se disent qu’ils vont obéir à De Gaulle. = analyse stratégique des institutions / analyse
institutionnaliste. Plus avantageux pour élites de comprendre la constitution comme ça
qu’autrement. Ne sont susceptibles d’arriver au pouvoir que des gens qui ont la même vision.
En 1959, Chaban-Delmas, face aux députés gaullistes, dit qu’en fait le président a un domaine
réservé (devient une théorie). = Politique de base pas son affaire, il arbitre.
Mais articles donne idée de domaine = nomination, conseil des ministres, armées etc.
Cette théorie c’est renforcée après le SUD, le peuple a voté pour lui donc il a légitimité (argument
marche moins bien aujourd’hui), mais a l’époque ça a un certain impact.
Tout l’argument des gaullistes reposait sur l’oubli du contreseing. Dans les démocraties
parlementaires le contreseing est le signe du pouvoir du contresignataire.
En réalité donc l’essentiel des pouvoirs du Président, ce qu’on pensait donner corps à sa fonction
politique, sont en fait donnés aux ministres qui contresignent.
Pompidou : celui qui arbitre c’est celui qui décide souverainement. à façon théologique de définir
l’arbitrage à pas le bon concept.
Le SUD : pas vrai argument. Si on veut changer les pouvoirs du président c’est par les articles, rien à
voir avec son élection.
Le mandat semble donc clair : président est là pour surveiller les institutions. Mais est ce qu’on
peut trouver des preuves concrètes qu’il le fait ?
Pourquoi donner tous ces pouvoirs à signer au Président ? Justement pour lui permettre de
surveiller : les actes les plus importants du pays ne peuvent pas passer seulement par des instances
indépendantes, le Président vérifie que il y ai pas n’importe quoi. Pareil pour surveillance conseil des
ministres. Pareil pour nominations importantes : parait important qu’il y ai un autre regard.
Article 11 : Celui du référendum : le référendum pour des lois classiques (pas constitutionnels) est un
pouvoir propre, mais peut être engagé que sur saisine : il faut que soit parlementaire soit premier
ministre décide de soumettre Projet ou proposition de loi à référendum. Président peut pas faire
seul.
Article 12 : pouvoir de dissolution. Soumis à aucune condition de fond, pas de raisons particulières
qui l’autorisent à dissoudre, il dissout comme il veut pour ce qu’il veut. Il y a juste des conditions de
formes : consulte premier ministre et présidents des deux assemblées (mais pas besoin de prendre
en compte leur avis) et de procédure : il ne peut pas procéder à une dissolution plus d’une fois par
an et ne peut pas dissoudre l’AN quand il est titulaire des pouvoirs de l’article 16.
Article 56 : Il nomme aussi 3 des neufs membres du Conseil Constitutionnel, et parmi les 9 juges du
conseil, il nomme le Président du Conseil constitutionnel. Et ça il le décide seul.
Article 16 : celui qui permet au Président d’avoir les plein pouvoirs politiques constitutionnels si le
fonctionnement réguliers des pouvoirs politiques institutionnels est interrompu. Il a donc tous les
pouvoirs SAUF la révision de la constitution. Utilisé une seul fois en 1961.
Pas très important car en réalité le Président a pas besoin de l’article 16, il a déjà pas mal de
pouvoirs, cumule pouvoirs exécutifs et législatif.(et ça ferait dictateur)
Les mesures d’urgence sous la 5eme république, on a plus besoin d’utiliser l’article 16, car en 56 on a
créé une ordonnance d’Etat d’Urgence = loi dérogatoire au droit commun, qui permet à l’exécutif
d’avoir des pouvoirs renforcés sur certaines choses. Par exemple au nom de la sécurité du peuple. En
revanche utilisation d’urgence sanitaire pour justifier après le confinement et couvre-feu, au départ
c’était pas cette loi mais autre chose.
Dans les faits : un Président de la République souvent chef de majorité et
surpuissant.
INTRO : Un problème : 5e république n’a qu’un régime mais bien au moins deux systèmes.
Cohabitation = quand il n’y a pas d’alignement de majorité entre la présidence et l’Assemblée. Ou
aux USA quand l’exécutif a pas la majorité dans les deux chambres (arrive très souvent), normal et vu
comme trait positif, car obligés de composer. Parlement pas obligé de voter le budget aux USA, et
pourtant fini toujours par le faire. Formellement le Président n’a aucun moyen pour contraindre les
ministres à faire ou pas quelque chose, c’est ce que nous enseigne la cohabitation. Sous cohabitation
le Président fait quasiment rien.
Donc ce qu’on observe dans le fonctionnement hors-cohabitation ça ne tient que sur des faits, sur
une pratique ; aucun pouvoir du prédisent ne lui permet d’exercer les pouvoirs qu’il utilise tout de
même, c’est qu’il arrive à convaincre les gens de lui obéir.
1981-1988 (car Mitterrand avec gouvernement de droite)-1997 (Chirac dissout pour avoir son
mandat tout entier car peur de perdre en 1998 aux élections législatives) : Président pas content du
gouvernement donc dissout pour que le changement à l’AN lui soit favorable.
Situation compliquée de deux ordres : créent des structures subjectives et objectives en faveur d’une
lecture présidentialiste des institutions pendant la cohabitation.
- Structures subjectives :
Façon dont députés appréhendent leurs propres fonctions (« je dois obéir ce que dit l’Elysée »)
Faire campagne en défendant de Gaulle (Pompidou en 1962 ??). Lorsque députés etc élus en tant
que gaullistes : créé lien psychologique de dette envers le Président Dans notre comportement
politique : difficile d’aller à l’encontre du P si on a été élu pour ça .
Impact sur le gouvernement (ministres) : les intérêts ministériels doivent entrer en résonnance
avec intérêts présidentiels car l’AN obéit au Président car ils sont élus sur son nom.
- Structure objective :
Mécaniquement vous changez le jeu politique, si députés se sentent objectivement liés avec
intérêts présidentiels, gouvernement va suivre aussi. Président a fait campagne pour faire élire
députés, donc doivent lui obéir sinon risquent de perdre.
L’élection présidentiel devient importante. On sait que l’AN et le gvt suivront le Président. Donc si
on veut le pouvoir on vise directement les Présidentielles. L’élection présidentielle est devenue un
vrai enjeu politique. Les élections législatives (censées être principales dans les régimes
parlementaires) sont depuis 1997 secondaires.
Mais Président a réussi à créer une théorie selon laquelle il pourrait être concerné dans certaines
questions, et même les 1er Ministres opposés n’arrivent pas à trouver des arguments contre : en
matière d’ordonnance, etc.
Tout le monde progressivement en vient à avoir intérêt à ce que le Président aie plus de pouvoir
car eux-mêmes veulent être présidents et donc veulent pas argumenter contre eux-mêmes pour
éviter un retournement de situation dans le futur.
Dans les faits en cohabitation le Président respecte l’équilibre. Hors cohabitation, profite d’une
hégémonie immense entre tous les pouvoirs, a pouvoir exécutif et législatif.