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DROIT

Droit de la responsabilité
• Le principe de la responsabilité délictuelle
(responsabilité extracontractuelle : Art. 1240 et suiv.)
est un principe juridique indispensable à toute vie en
société puisqu’il signifie que tout agissement causant
un dommage à autrui oblige celui qui en est
responsable à offrir une réparation.

• Il s’agit toujours de réparer le préjudice qui découle du


dommage lui-même.

• « Dommage » = toute lésion (tort, préjudice) causée


par l’agissement concerné.

• responsabilité extracontractuelle (R.E.) concerne toute


personne juridique, physique ou morale.
Responsabilité

Civile Pénale
Responsabilité Civile

Contractuelle Extracontractuelle

Inexécution Mauvaise Quasi- Délictuelle


exécution

Acte juridique Fait juridique


Des situations sociales
• Un déménageur abîme les meubles transportés ;
• Un vendeur ne livre pas la marchandise cédée ;
• Un ouvrier cause un accident en conduisant un
engin sur un chantier ;
• Un mineur commet des déprédations (vols) dans
une école ;
• Coups et blessures ;
• Injures publiques ;
• Accident de circulation ;
Responsabilité civile contractuelle
• L’exécution forcée (ou exécution en nature) ;

• L’anéantissement du contrat (résolution ou


résiliation) ;

• La responsabilité civile contractuelle


(dommage, faute et lien de causalité).
Responsabilité extra-contractuelle
La responsabilité extracontractuelle est mise
en œuvre chaque fois qu’un dommage
entraîne un préjudice pour autrui, qu’il soit
causé par une personne physique ou par une
personne morale.
Victime Responsable

Créancier Débiteur

Droit personnel
Les fonctions de la responsabilité
extracontractuelle (REC)

• Les fondements de la REC

• Les conditions de mise en œuvre de la REC

• Les différents cas de REC


Les fonctions de la responsabilité
extracontractuelle (REC)

• La fonction de réparation

• La fonction de punition

• La fonction de prévention
• Objectif primordial : réparer autant que possible le préjudice
subi.

• Chacun doit réparer les dommages qu’il a causés à autrui, soit :


– En nature (remise en état)
– Par équivalent (dommage-intérêts) lorsque la réparation en nature est
impossible

• Quels sont, néanmoins, les limites de cette réparation ?

Exemples.
• Un accident causé par une conduite en état d’ivresse provoque un décès. De
ce fait, la famille de la victime se trouve sans ressources. La réparation
demandée par le juge à l’auteur de l’accident doit-elle compenser cette perte
de revenu ou « réparer » le décès ?

• Le juge doit-il condamner à la même réparation pécuniaire, pour


la même faute, un ouvrier et un directeur de société
multinationale ?
• Le principe posé par le droit est simple : il faut réparer
le préjudice subi, seulement le préjudice, et tout le
préjudice subi, indépendamment, par exemple, de
l’état de fortune des parties.

• Lorsqu' il s’agit d’une entreprise, le juge est


particulièrement attentif à ce que la réparation ne
laisse pas de profit disponible, de manière à éviter la
pratique de la faute lucrative.

Exemple
– En matière immobilière, lorsque les réparations entraînées
par un dommage éventuel apparaissent moins élevées que
l’investissement nécessaire à leur prévention, il pourrait
apparaître plus avantageux de ne pas équiper un immeuble
de systèmes de sécurité.
Les fonctions de la responsabilité
extracontractuelle (REC)
✓La fonction de réparation

➢La fonction de punition

• La fonction de prévention
• La responsabilité extracontractuelle a été fondée
sur la notion de faute. L’article 1340 du code civil
(Article 77 du DOC. Art. 77 à 106) comporte
toujours ce terme et, d’ailleurs, la négligence et
l’imprudence sont également fautives.

• Responsabilité civile « subjective » :


comportement d’une personne, individu ou
personne morale.

• Responsabilité pour faute est la contrepartie de la


liberté individuelle et implique une punition
lorsque la faute est constituée.
Les fonctions de la responsabilité
extracontractuelle (REC)
✓La fonction de réparation

✓La fonction de punition

➢La fonction de prévention


• Le régime juridique de la REC cherche à prévenir
l’apparition des dommages.

• La prévention par le jeu de l’adage « Nul n’est censé


ignorer la loi »
• Chacun, et plus particulièrement le professionnel connaissant les risques de
condamnation, aura à cœur d’éviter de causer des dommages.

• La prévention s’exerce également si la loi est ignorée et qu’une situation dangereuse ou


dommageable se présente : le juge des référés peut intervenir afin de faire cesser dans
l’urgence toutes situations potentiellement dangereuses.

Exemple.
• Il est possible de demander au juge des référés de fermer un établissement où les règles
de sécurité ne sont pas respectées et où il y a danger grave et immédiat pour le
personnel et/ou les visiteurs.

• La prévention par l’application du principe de précaution


• Le principe de précaution s’applique de plus en plus en droit, et spécialement lorsqu' une
entreprise est l’auteur potentiel du dommage. Ce principe de précaution est défini dans
le code rural (article L. 200-1 France )

• L’application de ce principe participe largement à l’objectif de prévention du régime de la


responsabilité délictuelle.
✓Les fonctions de la responsabilité délictuelle
(RD)

➢Les fondements de la REC

• Les conditions de mise en œuvre de la REC

• Les différents cas de REC


Les fondements de la responsabilité
extracontractuelle

La faute Le risque
Responsabilité sans faute
REC (RD) pour Faute

• Il s’agit du fondement historique


de la REC (RD), chaque individu
étant responsable de ses propres
fautes ou des fautes commises par
les personnes ou les choses dont il
est responsable.
REC (RD) pour Faute personnelle
• La théorie de la faute
• La théorie de l’abus de droit
• Les troubles anormaux de voisinage
• Les limites du fondement de la responsabilité
pour faute
REC (RD) pour Faute personnelle

• Le code civil ne définit pas la


faute et c’est la jurisprudence qui
en a précisé les contours. Il faut,
pour qu’il y ait faute, la réunion
de 3 éléments.
• L’élément matériel de la faute
• Circonstances précises dans lesquelles le dommage a été causé.
• La faute peut être de commission, c'est-à-dire constituée par un acte positif.
• Elle peut être d’omission, si elle résulte d’une abstention.
Exemples.
• La transgression d’une règle fiscale, les coups et blessures sont des actes fautifs.
• Le refus de porter secours à un blessé, le refus du vendeur d’appliquer son
obligation de conseil constituent des absentions fautives.

• L’élément juridique de la faute


• Une faute est la non-application ou la mauvaise application d’une règle de
droit, qu’il s’agisse d’un texte (loi, règlement), d’une coutume, etc.

• L’élément volontaire de la faute


• La faute est voulue, si ce n’est dans ses conséquences, du moins dans les
éléments de fait qui les ont déclenchées. L’élément volontaire doit ici
s’entendre comme englobant le fait d’imprudence : la faute est ce que n’aurait
pas fait le « bon père de famille » du code civil, attentif à ses intérêts et aux
conséquences de chacun de ses actes.
Exemple.
• Un échafaudage est mal arrimé à un bâtiment, un élément s’envole au vent et
blesse un passant.
• Ces questions soulèvent une difficulté juridique :

• Que décider lorsque l’auteur de la faute agit sous


l’emprise d’un trouble mental ?

• Que faire lorsqu'il s’agit d’un jeune enfant ?

• Dans le premier cas, la loi oblige à réparation quel


que soit le trouble et a fait de cette hypothèse un cas
de responsabilité sans faute.

• Le second cas a été l’objet de longues évolutions


jurisprudentielles, aboutissant aujourd'hui à une large
reconnaissance de la responsabilité des parents.
REC (RD) pour Faute personnelle
✓La théorie de la faute
➢La théorie de l’abus de droit
• Les troubles anormaux de voisinage
• Les limites du fondement de la responsabilité
pour faute
• 1. Est-il possible de commettre une faute en exerçant un droit reconnu ?

• 2. Et comment établir cette faute ?

• 1. Réponse positive : lorsque la mise en œuvre du droit vise, non pas à


obtenir son résultat « normal », mais à porter préjudice à autrui.

• L’abus de droit est donc réalisé par l’exercice fait de mauvaise foi d’un droit
reconnu.

• Illustrations : abus de droit de propriété, abus du droit d’ester en justice (de


faire un procès), abus du droit de grève, abus dans l’exercice des droits
d’associé.

Exemple.
• Dans une société anonyme, les actionnaires minoritaires
disposent d’un droit de blocage en assemblée générale. Il s’agit
d’éviter que les porteurs majoritaires n’imposent toujours leurs
décisions aux petits porteurs. Pourtant, la jurisprudence admet
qu’il puisse y avoir un abus de droit de blocage lorsque son
usage ne sert pas l’intérêt de la société.
• 2. L’abus de droit s’établit en rapportant les
circonstances de fait les plus aptes, à emporter la
conviction du juge ; il s’agit d’un faisceau d’indices
convergents.

Exemple.
• Un particulier demande un permis de construire pour édifier
une grange dans l’espoir d’ôter la vue sur une vallée à son
voisin. La preuve des mauvaises relations des deux personnes
sera une base très utile pour le juge.

• Lorsqu' il est reconnu par le juge, l’abus de droit


entraîne la condamnation à des dommages-intérêts et
à d’autres sanctions appropriées aux circonstances :
retrait de l’objet, démolition d’une construction, nullité
de la décision litigieuse, etc.
REC (RD) pour Faute personnelle
✓La théorie de la faute
✓La théorie de l’abus de droit
➢Les troubles anormaux de voisinage (voir
application fiche méthodologie analyse d’une
situation juridique)
• Les limites du fondement de la responsabilité
pour faute
• Fondement jurisprudentiel :
• Trouble répétitif ou continu,
• Trouble grave et sérieux.
• Se déclenche après
l’installation dans les lieux du
plaignant.
REC (RD) pour Faute personnelle
✓La théorie de la faute
✓La théorie de l’abus de droit
✓Les troubles anormaux de voisinage
➢Les limites du fondement de la responsabilité
pour faute
• Les limites du fondement de la responsabilité civile sont apparues
rapidement et l’on s’achemine aujourd'hui vers une généralisation de la
responsabilité sans faute (théorie du risque).

• Plusieurs facteurs justifient cette évolution.

• La révolution industrielle a entraîné l’utilisation de matériels dangereux et a mis sur le


marché des produits créant des risques pour l’homme.

Exemple.
• Les chaînes de production créent un risque pour les ouvriers qui y travaillent ;
• Les véhicules automobiles sont des moyens de transport à risques.

• Ensuite, un certain nombre de dommages sont causés, non par des personnes
physiques, mais par des personnes morales. Les entreprises, les administrations, les
associations, par leurs activités, peuvent créer des dommages sans qu’il y ait faute au
sens traditionnel.

• Surtout, la théorie de la faute implique pour la victime la nécessité absolue de parvenir


à établir la faute pour être indemnisée. Or, souvent, un dommage est subi alors que
cette faute n’existe pas ou n’est pas prouvable.

Exemple.
• Un véhicule automobile dévale une route parce qu’un câble lâche et blesse gravement un
passant. Personne n’est fautif, mais le dommage causé par la voiture est certain.
• Les fondements de la responsabilité
délictuelle (REC) sont de deux types :

✓la faute ou,

➢le risque : théorie du risque. Responsabilité


sans faute
➢La théorie du risque

• La théorie de la garantie
• La théorie du risque s’est bâtie pour permettre d’engager la responsabilité d’une
personne physique ou morale sans avoir à prouver une faute de sa part.

• Le risque, c’est d’abord celui qu’il faut assumer parce qu’il accompagne le profit
tiré d’une activité.

Exemple.
• L’employeur est responsable du fait des agissements dommageables de ses salariés dans le temps de
travail. Il tire profit du travail de son personnel ; il doit assumer le risque des conséquences
dommageables de leur activité.

• Le risque relève également d’une autre approche. Chacun doit assumer le fait que
ses actes fassent prendre un risque à autrui, lorsque ce risque s’est avéré. Il n’est
pas nécessaire que les agissements en question aient été fautifs.

Exemple.
• L’automobiliste doit assumer le dommage causé à un piéton, quand bien même il n’aurait pas
commis de faute au volant.

• Domaine de la responsabilité objective, dite « responsabilité sans faute », puisque


seule est recherchée la causalité entre une activité et les dommages qu’elle peut
entraîner pour autrui.
✓La théorie du risque

➢La théorie de la garantie


• La réparation du préjudice subi par la victime est considérée une priorité
sociale et son indemnisation est fortement facilitée.

• Le système des assurances sociales fonctionne sur la notion de garantie due


par la société sans qu’aucune faute ne puise être reprochée directement à
quelqu’un.

Exemple.
• En cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle entraînant une incapacité
physique et la perte d’emploi, l’intéressé peut obtenir une pension d’invalidité de la
sécurité sociale.

• C’est alors un principe de solidarité a priori avec les victimes dont on


n’admet plus qu’elles demeurent sans recours. Dans ce cas, le débiteur est
totalement dépersonnalisé et c’est la collectivité qui s’acquitte de cette
dette.

• Les contaminations collectives, telles que celles dues à l’amiante, sont ainsi
difficilement répréhensibles sur la base de la faute car les responsabilités
sont diluées (employeur, installateur des équipements, fabricant des
matériels, etc.). La réparation est donc basée sur la survenue d’un risque
et sur la volonté d’une solidarité civile avec les victimes.
✓Les fonctions de la responsabilité délictuelle
(REC)

✓Les fondements de la REC

➢Les conditions de mise en œuvre de la REC

• Les différents cas de RD


• Le dommage
– La typologie des dommages réparables
» Les dommages patrimoniaux
» Les dommages extrapatrimoniaux

– Le caractère du dommage réparable


» Le dommage certain
» Le dommage direct
» L’intérêt légitime

– Les destinataires de la réparation


» La victime directe
» Les victimes par ricochet

• Les faits générateurs de la responsabilité civile

– La responsabilité du fait personnel


– La responsabilité du fait d’autrui
– La responsabilité du fait des choses

• Le lien de causalité
– Les caractères du lien de causalité
» Le lien de causalité doit être certain
» Le lien de causalité doit être direct

– La preuve de la causalité
» L’agent du dommage est identifié
» L’agent du dommage n’est pas identifiable

– Les causes d’exonération


» La cause étrangère
» L’exonération par fait justificatif
• L’existence du dommage est la
condition de base de l’existence
de la responsabilité civile.

• La victime demande réparation


du préjudice qu’elle subit.
• Le dommage
– La typologie des dommages réparables
» Les dommages patrimoniaux
» Les dommages extrapatrimoniaux

– Le caractère du dommage réparable


» Le dommage certain
» Le dommage direct
» L’intérêt légitime

– Les destinataires de la réparation


» La victime directe
» Les victimes par ricochet

• Les faits générateurs de la responsabilité civile

– La responsabilité du fait personnel


– La responsabilité du fait d’autrui
– La responsabilité du fait des choses

• Le lien de causalité
– Les caractères du lien de causalité
» Le lien de causalité doit être certain
» Le lien de causalité doit être direct

– La preuve de la causalité
» L’agent du dommage est identifié
» L’agent du dommage n’est pas identifiable

– Les causes d’exonération


» La cause étrangère
» L’exonération par fait justificatif
• Le dommage
– La typologie des dommages réparables
» Les dommages patrimoniaux
» Les dommages extrapatrimoniaux

– Le caractère du dommage réparable


» Le dommage certain
» Le dommage direct
» L’intérêt légitime

– Les destinataires de la réparation


» La victime directe
» Les victimes par ricochet

• Les faits générateurs de la responsabilité civile

– La responsabilité du fait personnel


– La responsabilité du fait d’autrui
– La responsabilité du fait des choses

• Le lien de causalité
– Les caractères du lien de causalité
» Le lien de causalité doit être certain
» Le lien de causalité doit être direct

– La preuve de la causalité
» L’agent du dommage est identifié
» L’agent du dommage n’est pas identifiable

– Les causes d’exonération


» La cause étrangère
» L’exonération par fait justificatif
• La typologie des dommages réparables
• Le caractère du dommage réparable
• Les destinataires de la réparation
• Les dommages patrimoniaux et les dommages
extrapatrimoniaux sont réparables.

• Le droit contemporain de la responsabilité se


caractérise par une conception très extensive des
préjudices réparables et donc par une indemnisation
de préjudices moraux parfois inattendus.

• Illustration.
• L’arrêt de la Cour de cassation du 17 novembre 2000, dit « arrêt
Perruche », illustre bien cette tendance : il a décidé que l’enfant
handicapé à la naissance avait le droit d’être indemnisé pour être né
à cause des fautes du médecin et du laboratoire d’analyses
(professionnels s’il en est) qui n’avaient pas permis à sa mère de
décider d’interrompre sa grossesse.
La typologie des dommages
réparables

• Les dommages patrimoniaux

• Les dommages extrapatrimoniaux


• Il peut s’agir de toute atteinte portée au patrimoine de
la victime résultant :
• Soit d’une perte de valeur de ce patrimoine,
• Soit d’un manque à gagner,
• Soit encore des conséquences économiques d’un dommage
corporel.

Exemples.
• Perte de valeur du patrimoine : la destruction d’une vitrine à la suite
d’un accident, rendant l’accès au magasin très peu attirant pour la
clientèle.
• Manque à gagner : à la suite d’une faute commise dans la gestion
d’un chantier voisin, les travaux urgents de réfection de la devanture
d’un magasin sont stoppés.
• Conséquences économiques d’un dommage corporel : un accident
créant la perte de l’usage des jambes entraîne des conséquences
financières inévitables : aménagement de l’habitat, nécessité d’un
équipement particulier.
La typologie des dommages
réparables

✓Les dommages patrimoniaux

• Les dommages extrapatrimoniaux


• Il peut s’agir des conséquences d’un dommage
corporel :

• atteinte au bien-être,
• préjudice esthétique,
• préjudice d’agrément (perte d’une partie du plaisir de vivre).

• Parfois, c’est l’atteinte aux sentiments d’affection


causée par le décès ou l’incapacité des personnes
proches.
Le dommage
✓La typologie des dommages réparables

• Le caractère du dommage réparable

• Les destinataires de la réparation


• Le dommage
– La typologie des dommages réparables
» Les dommages patrimoniaux
» Les dommages extrapatrimoniaux

– Le caractère du dommage réparable


» Le dommage certain
» Le dommage direct
» L’intérêt légitime

– Les destinataires de la réparation


» La victime directe
» Les victimes par ricochet

• Les faits générateurs de la responsabilité civile

– La responsabilité du fait personnel


– La responsabilité du fait d’autrui
– La responsabilité du fait des choses

• Le lien de causalité
– Les caractères du lien de causalité
» Le lien de causalité doit être certain
» Le lien de causalité doit être direct

– La preuve de la causalité
» L’agent du dommage est identifié
» L’agent du dommage n’est pas identifiable

– Les causes d’exonération


» La cause étrangère
» L’exonération par fait justificatif
Le caractère du dommage réparable
• Le dommage certain

• Le dommage direct

• L’intérêt légitime
• Pour qu’il y ait réparation du préjudice, il faut qu’il soit
certain, ou du moins très vraisemblable, même si ce
préjudice peut parfaitement n’être que futur.

Exemple.
• Un accident du travail crée une incapacité ; à terme, il est certain
que cela entraînera une perte de revenus.

• En tout cas, le juge ne peut pas se contenter d’un


préjudice éventuel pour prononcer une réparation.

Exemple.
• On ne peut indemniser la personne qui habite à proximité d’un
émetteur de téléphone si aucune nuisance ni aucune conséquence
néfaste pour la santé n’est établie.
Le caractère du dommage réparable
✓Le dommage certain

• Le dommage direct

• L’intérêt légitime
• Le préjudice doit être direct, c'est-à-dire être
clairement la conséquence du fait générateur de la
responsabilité.

• En cas de dommages « en cascade », il appartient


au tribunal de déterminer où s’arrête le dommage
direct.

Exemple.
• La victime d’une agression est blessée. Après guérison, elle fait
une dépression nerveuse, qu’elle surmonte difficilement. Elle
perd une bonne partie de ses capacités professionnelles et cela
finit par entraîner son licenciement. Le problème est de savoir
jusqu’où on situe les conséquences directes de l’agression.
Le caractère du dommage réparable
✓Le dommage certain

✓Le dommage direct

• L’intérêt légitime
• La responsabilité civile ne considère pas le
dommage d’un point de vue moral.

• Pourtant, la réparation d’un préjudice n’est pas


concevable si l’intérêt de la victime n’est pas
légitime et juridiquement protégé.

• Exemple.
• Celui qui perd un chargement de stupéfiant répandu sur la
route dans un accident de la circulation ne peut pas exiger
d’être indemnisé par l’auteur de l’accident.
• Le dommage
– La typologie des dommages réparables
» Les dommages patrimoniaux
» Les dommages extrapatrimoniaux

– Le caractère du dommage réparable


» Le dommage certain
» Le dommage direct
» L’intérêt légitime

– Les destinataires de la réparation


» La victime directe
» Les victimes par ricochet

• Les faits générateurs de la responsabilité civile

– La responsabilité du fait personnel


– La responsabilité du fait d’autrui
– La responsabilité du fait des choses

• Le lien de causalité
– Les caractères du lien de causalité
» Le lien de causalité doit être certain
» Le lien de causalité doit être direct

– La preuve de la causalité
» L’agent du dommage est identifié
» L’agent du dommage n’est pas identifiable

– Les causes d’exonération


» La cause étrangère
» L’exonération par fait justificatif
Le dommage
✓La typologie des dommages réparables

✓Le caractère du dommage réparable

• Les destinataires de la réparation


Les destinataires de la réparation
• La victime directe

• Les victimes par ricochet


• Le juge répare le préjudice subi de manière
intégrale, sans référence aux circonstances de
fait liées à la situation personnelle de la
victime ou de l’auteur des faits
dommageables.

• La victime richissime est indemnisée de la


même manière que la victime démunie.
Les destinataires de la réparation
✓La victime directe

• Les victimes par ricochet (retour, indirectes)


• Très souvent, il existe aussi des victimes par ricochet,
subissant un préjudice moral ou matériel. Il s’agit le
plus souvent des proches de la victime.
Exemple.
• Les conséquences du décès d’une personne pour son entourage. Les
conséquences pour les salariés d’une entreprise de sa fermeture à la
suite de comportements fautifs de la direction.

• Les personnes physiques


• Les parents et alliés de la victime peuvent recevoir une
indemnisation de leur préjudice d’affection dans les cas
de décès ou de situation médicale très grave.

Exemple.
• La victime d’un accident du travail plongée dans un coma profond :
indemnisation possible du conjoint.
• Le lien de droit (mariage ou filiation, par exemple) n’est
pas exigé, mais son absence peut obliger à apporter la
preuve du préjudice moral subi.

• En cas de concubinage, il faudra apporter la preuve de la stabilité de


la relation avec la victime pour pouvoir bénéficier d’une
indemnisation.

• Les proches peuvent également être indemnisés de


leur préjudice matériel lorsque la victime était en
charge de leurs besoins.

• Les personnes morales


• Un employeur a-t-il vocation à être indemnisé du fait
de la privation d’un salarié par un accident ou une
maladie ? La jurisprudence refuse ce type de demande,
en se basant sur l’absence d’intérêt légitime à agir.
✓Le dommage

• Les faits générateurs de la responsabilité


civile

• Le lien de causalité
• Le dommage
– La typologie des dommages réparables
» Les dommages patrimoniaux
» Les dommages extrapatrimoniaux

– Le caractère du dommage réparable


» Le dommage certain
» Le dommage direct
» L’intérêt légitime

– Les destinataires de la réparation


» La victime directe
» Les victimes par ricochet

• Les faits générateurs de la responsabilité civile

– La responsabilité du fait personnel


– La responsabilité du fait d’autrui
– La responsabilité du fait des choses

• Le lien de causalité
– Les caractères du lien de causalité
» Le lien de causalité doit être certain
» Le lien de causalité doit être direct

– La preuve de la causalité
» L’agent du dommage est identifié
» L’agent du dommage n’est pas identifiable

– Les causes d’exonération


» La cause étrangère
» L’exonération par fait justificatif
Les faits générateurs de la
responsabilité civile
• Ces faits sont nombreux et renvoient aux
différents régimes de responsabilité
délictuelle.

• On distingue traditionnellement les cas


suivants :
Les faits générateurs de la
responsabilité civile

• La responsabilité du fait personnel


• La responsabilité du fait d’autrui
• La responsabilité du fait des choses
La responsabilité du fait personnel
• Cette responsabilité est fondée
traditionnellement sur la notion de
faute.

• Le droit admet qu’une personne


morale puisse commettre des
fautes et engager directement sa
responsabilité.
Les faits générateurs de la
responsabilité civile
✓La responsabilité du fait personnel
• La responsabilité du fait d’autrui
• La responsabilité du fait des choses
• Le code civil prévoit plusieurs cas de
responsabilité encourue par une
personne du fait des agissements d’une
autre personne.

• Certains cas peuvent concerner les


entreprises : la responsabilité des
artisans pour leurs apprentis et celle des
maîtres et commettants (les employeurs)
pour leurs préposés.
✓La responsabilité du fait personnel
✓La responsabilité du fait d’autrui
• La responsabilité du fait des choses
La responsabilité du fait des choses
• Cette responsabilité pèse sur la personne qui a
la garde d’une chose à l’origine d’un
dommage.

• L’entrepreneur individuel comme la société


ont fréquemment la garde de choses
potentiellement dangereuses : véhicules,
machines, outillage.
• Le dommage
– La typologie des dommages réparables
» Les dommages patrimoniaux
» Les dommages extrapatrimoniaux

– Le caractère du dommage réparable


» Le dommage certain
» Le dommage direct
» L’intérêt légitime

– Les destinataires de la réparation


» La victime directe
» Les victimes par ricochet

• Les faits générateurs de la responsabilité civile

– La responsabilité du fait personnel


– La responsabilité du fait d’autrui
– La responsabilité du fait des choses

• Le lien de causalité
– Les caractères du lien de causalité
» Le lien de causalité doit être certain
» Le lien de causalité doit être direct

– La preuve de la causalité
» L’agent du dommage est identifié
» L’agent du dommage n’est pas identifiable

– Les causes d’exonération


» La cause étrangère
» L’exonération par fait justificatif
✓Le dommage
✓Les faits générateurs de la responsabilité
civile
• Le lien de causalité
Le lien de causalité

• Preuve du lien de causalité entre fait


générateur et dommage.

• le fait générateur doit avoir été la


« cause efficiente » du dommage et
donc du préjudice.
Le lien de causalité
• Les caractères du lien de causalité
• La preuve de la causalité
• Les causes d’exonération
• La causalité n’est pas toujours simple à rapporter ;

• … la réalité est souvent complexe et le juge doit


savoir où s’arrête la chaîne des causalités.

Exemple
• Un cycliste sur une route départementale aperçoit une voiture
qui vient en sens inverse à vive allure qui passe la ligne
médiane de la route. Effrayé, le cycliste fait une embardée et
se blesse. La voiture, lorsqu' elle le croise, roule tout à fait
normalement. Peut-on mettre le conducteur en cause ?
Les caractères du lien de causalité
• Le lien de causalité doit être certain

• Le lien de causalité doit être direct


• Le fait générateur n’est retenu comme causalité
que s’il a été « nécessaire » à la survenue du
dommage.

• Il n’est pas rare que plusieurs faits surviennent au


même moment et soient tous, peu ou prou, à
l’origine du dommage : d’où la nécessité de se
prononcer de manière nuancée.

Exemple.
• Un enfant avale un élément d’un jeu de construction pourtant
indiqué par le fabricant comme convenant à son âge. La
causalité peut être analysée comme double : la notice du
fabricant n’est peut-être pas adaptée et l’enfant n’était pas
surveillé.
Les caractères du lien de causalité
✓Le lien de causalité doit être certain
• Le lien de causalité doit être direct
• la théorie « de la causalité adéquate »
(jurisprudence) : lorsque plusieurs éléments de fait
sont à l’origine du dommage, on choisit parmi les
causes celle qui, « d’après le cours habituel des
choses », rendait probable le dommage :
appréciation souveraine des juges.

Exemple.
• Lors d’une sortie en mer, un petit bateau est violemment
heurté par un hors-bord. Un passager tombe à l’eau et se noie.
A bord, aucun gilet de sécurité, pas de système d’alerte à
distance. Le juge a estimé que le responsable du décès est bien
le conducteur du hors-bord. Pourtant, les autres éléments ne
sont pas étrangers au drame !
Le lien de causalité
✓Les caractères du lien de causalité
• La preuve de la causalité
• Les causes d’exonération
La preuve de la causalité
• L’agent du dommage est identifié
• L’agent du dommage n’est pas identifiable
• L’agent du dommage est identifié : application des
principes généraux du droit : la preuve de la
causalité appartient à la victime.

• Dans de nombreux régimes de responsabilité, une


présomption légale facilite l’établissement de cette
preuve.

Exemple
• Un accident est causé par une voiture. Tout conducteur ayant
la garde du véhicule qu’il conduit, même s’il n’en est pas
propriétaire, est présumé responsable.
La preuve de la causalité
✓L’agent du dommage est identifié

• L’agent du dommage n’est pas identifiable


• Diverses circonstances peuvent rendre l’agent du dommage
non identifiable : dommage causé par une faute collective.

Exemple
• Lorsqu' un chasseur est blessé par d’autres chasseurs qui ont tiré
simultanément sur ce qu’ils ont cru être un gibier.

• La jurisprudence : faute collective et condamne ensemble (in


solidum, solidairement) les auteurs de la faute.

• La victime peut alors s’adresser à n’importe lequel des


auteurs du fait dommageable : chaque co-auteur est obligé
de réparer l’entier dommage

• Celui qui paie l’entier dommage dispose d’un recours contre


les autres auteurs, sauf dans le cas où il a commis une faute
et les autres une simple imprudence.
Le lien de causalité
✓Les caractères du lien de causalité
✓La preuve de la causalité
• Les causes d’exonération
• Le lien de cause à effet entre le préjudice
et le fait générateur de responsabilité est
indispensable à la mise en cause du
responsable.

• Or, parfois, du fait de certains


événements, la personne mise en cause
parvient à démontrer que ce lien
n’existe pas : exonération de toute
responsabilité.
Les causes d’exonération
• La cause étrangère
• L’exonération par fait justificatif
• La cause étrangère est constituée par la force majeure (ou
cas fortuit), par le fait d’un tiers à l’origine du dommage ou
encore par le fait de la victime.

• Force majeure : une personne manipule un fusil de chasse


laissé sans surveillance par un chasseur. Le système de
sécurité, pourtant bien enclenché, connaît une défaillance
mécanique et s’annule. Le coup part et blesse l’individu.

• Fait d’un tiers : un professeur emmène des élèves visiter un


chantier naval. Lors du passage de la passerelle, un élève
tombe à l’eau. Le fait d’un tiers est celui de l’auteur de
l’installation non sécurisée.

• Fait de la victime : une voiture qui roule lentement blesse un


enfant qui a jailli en courant du bord du trottoir et s’est
littéralement jeté sous les roues.
Les causes d’exonération
✓La cause étrangère

• L’exonération par fait justificatif


• Il existe plusieurs types de faits qui peuvent justifier
qu’une faute soit commise et libérer l’auteur de
cette faute de toute obligation de réparer le
dommage causé.

• Sont exonératoires de responsabilité :

• l’ordre de la loi,

• la légitime défense et,

• l’état de nécessité.
Exemples.
• Ordre de la loi : une charge de CRS provoque des blessures sur
des personnes présentes dans la foule. Un agent ayant agi
conformément aux ordres ne peut être débiteur d’une
obligation de réparer un éventuel dommage.

• Légitime défense : une personne attaquée dans sa voiture


frappe et blesse gravement son agresseur. Ce fait, s’il est
reconnu par le juge, l’exonère de toute responsabilité, à
condition qu’il y ait eu danger pour sa vie ou ses biens et que
la réponse donnée soit proportionnée au risque encouru.

• Etat de nécessité : une mère refuse au père de son enfant,


dont elle est divorcée, l’exercice du droit de visite car le père
est en prison. La mère craint pour l’équilibre psychologique de
l’enfant.
Cas pratique
✓Les fonctions de la responsabilité délictuelle
(RD)

✓Les fondements de la RD

✓Les conditions de mise en œuvre de la RD

• Les différents cas de RD


Responsabilité
Faute → Dmge
subjective
Responsabilité
délictuelle
(R.E.C.)
Absence de Responsabilité
faute → Dmge objective
Les différents de responsabilité
délictuelle
• I. La responsabilité pour faute

• II. La responsabilité sans faute :


–Pour fait d’autrui
–Pour fait des choses
I. La responsabilité pour faute

• Personne responsable = auteur de la faute

• Responsabilité subjective : directement liée


au fait de la personne responsable.
I. La responsabilité pour faute

• A. Les différentes types de fautes

• B. La disparition de la responsabilité
A. Les différentes types de fautes
• Comportement volontaire = délit,

• Imprudence*, négligence** = quasi-délit.

• * Imprudence = action irréfléchie.


• ** négligence = défaut de soin, manque d’application,
petite erreur due à un manque de précision, de rigueur,
absence d’intérêt ou de considération, faute non
intentionnelle due à l’inattention.
A. Les différentes types de fautes
• 1. La faute volontaire ou le délit

• 2. La faute non intentionnelle ou le quasi-délit

• 3. La question du discernement chez l’auteur


de la faute

• 4. Le traitement juridique de la faute


1. La faute volontaire ou le délit
• Article 1240 (Art. 1382) «Tout fait quelconque de
l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui
par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »

• Article 1241 (Art. 1383) « chacun est responsable du


dommage qu’il a causé non seulement par son fait mais
encore par sa négligence ou par son imprudence ».

• Faute intentionnelle = action pour causer le dommage


à autrui.

• Appréciation du juge au cas par cas du caractère


volontaire ou non du fait dommageable.
1. La faute volontaire ou le délit

Articles 77 et 78 Articles 1240 et 1241


D.O.C C. Civ.
Art. 83, 85, 85bis, 86, 87, 88, 89, 91 et 93
D.O.C
Art. 1242, 1243, 1244, 1245 C. Civ.
Exceptions ou des adaptations par rapport à
la règle générale.
1. La faute volontaire ou le délit
• Jurisprudence, distingue plusieurs délits civils :

– Actes positifs : fautes par commission

– Abstention fautive : omission

• Exemples :

– Fautes par commission : dénigrement d’un concurrent,


contrefaçon, injures en public, coups et blessures…

– Fautes par omission : défaut de déclaration d’un salarié, le


non-respect de l’obligation légale de déclaration au registre
du commerce et des sociétés.
A. Les différentes types de fautes
• 1. La faute volontaire ou le délit

• 2. La faute non intentionnelle ou le quasi-délit

• 3. La question du discernement chez l’auteur de la


faute

• 4. Le traitement juridique de la faute


2. La faute non intentionnelle ou le
quasi-délit
• Tous les cas d’imprudence, négligence d’une personne
entraînant un dommage.

• Pour apprécier la réalité de l’imprudence ou de la


négligence, le juge se réfère au comportement qu’aurait
eu un homme raisonnable dans les circonstance du litige.

• Exemple. Un acte de concurrence déloyale peut provenir


d’une négligence. Ainsi en est-il du commerçant qui
choisit un nom commercial sans vérifier que le vocable en
question n’a pas été déjà déposé au RCS par un autre.
A. Les différentes types de fautes
• 1. La faute volontaire ou le délit

• 2. La faute non intentionnelle ou le quasi-délit

• 3. La question du discernement chez l’auteur


de la faute

• 4. Le traitement juridique de la faute


3. La question du discernement chez
l’auteur de la faute
• a. Cas des aliénés

• b. Le cas de l’enfant en bas âge.


a. Cas des aliénés
• La loi prévoit de façon explicite que les
personnes « sous l’empire d’un trouble mental
» (Art. 489-2 du code civil) n’en sont pas
moins tenues de réparer les conséquences
des fautes qu’elles commettent.
3. La question du discernement chez
l’auteur de la faute

• a. Cas des aliénés

• b. Le cas de l’enfant en bas âge.


b. Le cas de l’enfant en bas âge
• Jurisprudence considère qu’un enfant peut
commettre une faute sans qu’on ait à
s’interroger sur son discernement.

• Traitement objective de la faute chez l’enfant


et l’aliéné : indemnisation à partir du moment
où il y a un dommage.
A. Les différentes types de fautes
• 1. La faute volontaire ou le délit

• 2. La faute non intentionnelle ou le quasi-délit

• 3. La question du discernement chez l’auteur


de la faute

• 4. Le traitement juridique de la faute


4. Le traitement juridique de la faute

• Faute intentionnelle ou faute par négligence ou


imprudence ne diffèrent pas sensiblement.

• Demandeur doit rapporter la preuve de la faute (cf.


cours preuve des faits et actes juridiques)

• Moyens de preuve : preuves libres.

• Défendeur peut écarter sa responsabilité en


prouvant l’absence de toute faute de sa part.
I. La responsabilité pour faute

• A. Les différentes types de fautes

• B. La disparition de la responsabilité
B. La disparition de la responsabilité
• 1. L’absence de lien de causalité : la cause
étrangère

• 2. Les faits justificatifs


1. L’absence de lien de causalité : la
cause étrangère
• Plusieurs types d’événements où il y a absence de
causalité entre le dommage et la faute commise.

• a. La force majeure ou le cas fortuit

• b. Le fait d’un tiers

• c. Le fait de la victime
a. La force majeure ou le cas fortuit
• Événement exonérant totalement l’auteur apparent du
dommage.

• 3 caractères :
– Insurmontable,
– Imprévisible dans les circonstances normales de la vie,
– Extérieure au défendeur : étrangère à son activité

• Exemples.
– Une tempête exceptionnellement violente et faisant éclater les
vitres d’un immeuble qui blessent un passant constitue un cas de
force majeure
– Une grève des transporteurs annoncée par les médias n’est pas
imprévisible.
1. L’absence de lien de causalité : la
cause étrangère
• Plusieurs types d’événements où il y a absence de
causalité entre le dommage et la faute commise.

• a. La force majeure ou le cas fortuit

• b. Le fait d’un tiers

• c. Le fait de la victime
b. Le fait d’un tiers
• Le dommage causé totalement ou
principalement par l’intervention d’un tiers
exonère le défendeur.

• Conditions : imprévisible, insurmontable.


1. L’absence de lien de causalité : la
cause étrangère
• Plusieurs types d’événements où il y a absence de
causalité entre le dommage et la faute commise.

• a. La force majeure ou le cas fortuit

• b. Le fait d’un tiers

• c. Le fait de la victime
c. Le fait de la victime
• Cause d’exonération totale du défendeur, si le
comportement de la victime présente les
caractères d’insurmontabilité et
d’imprévisibilité.
B. La disparition de la responsabilité
• 1. L’absence de lien de causalité : la cause
étrangère

• 2. Les faits justificatifs


2. Les faits justificatifs
• Circonstances particulières qui ôtent à des
faits personnels leur caractère fautif.

• Conséquence : disparition de la
responsabilité.
2. Les faits justificatifs
• a. La légitime défense

• b. L’état de nécessité

• c. Le commandement de l’autorité légitime ou


l’ordre de la loi
a. La légitime défense
• Personne causant dommage à autrui de façon volontaire,
mais dans le but de protéger sa personne ou ses biens
d’une attaque injuste.

• Cette circonstance excuse le dommage causé à l’agresseur

• Conditions : légitimes et exonératoires


– Défense proportionnée à l’attaque
– Impossibilité de faire autrement que commettre cet acte.

• Exemples.
– Le vigile qui blesse un agresseur lors d’une tentative
d’effraction est excusé
– Celui qui évite un coup en ouvrant le feu sur un agresseur non
armé n’est pas en légitime défense.
2. Les faits justificatifs
• a. La légitime défense

• b. L’état de nécessité

• c. Le commandement de l’autorité légitime ou


l’ordre de la loi
b. L’état de nécessité
• Cas où une personne cause un dommage
volontaire dans le but d’éviter un dommage plus
grand pour elle-même ou pour une tierce
personne.

• Appréciation du juge de la nécessité de


commettre la faute : réelle !

• Exemple. La mère de famille sans ressources qui


vole quelque nourriture pour nourrir ses enfants
peut être exonérée de responsabilité.
2. Les faits justificatifs
• a. La légitime défense

• b. L’état de nécessité

• c. Le commandement de l’autorité légitime


ou l’ordre de la loi
c. Le commandement de l’autorité
légitime ou l’ordre de la loi
• Tout militaire, tout représentant des forces publiques en
fonction peut causer un dommage à autrui de façon
volontaire ou accidentelle.

• Le policier qui blesse un voleur en l’interpellant n’est pas


tenu pour responsable du préjudice subi par la victime.

• Cause d’exonération s’inscrivant dans le respect de


l’autorité.

• Tribunal vérifie néanmoins que les faits commis ne


répondent pas à des ordres illégaux.
Les différents de responsabilité
délictuelle
• I. La responsabilité pour faute

• II. La responsabilité sans faute :


–Pour fait d’autrui
–Pour fait des choses
II. La responsabilité du fait d’autrui (RFA)

• Article 85 « On est responsable non seulement du


dommage que l'on cause par son propre fait, mais
encore de celui qui est causé par le fait des
personnes dont on doit répondre. »

• Art. 1242 (Art. 1384) C. Civ. « On est responsable


non seulement du dommage que l’on cause par son
propre fait, mais encore de celui qui est causé par le
fait des personnes dont on doit répondre. »

• Responsabilité destinée à favoriser les chances


d’indemnisation de la victime (responsabilité
objective).
II. La responsabilité du fait d’autrui (RFA)
Article 85 D.O.C. (suite)
• Le père et la mère, après le décès du mari, sont responsables du dommage causé par leurs
enfants mineurs habitant avec eux ;

• Les maîtres et les commettants, du dommage causé par leurs domestiques et préposés dans
les fonctions auxquelles ils les ont employés ;

• Les artisans, du dommage causé par leurs apprentis pendant le temps qu'ils sont sous leur
surveillance ;

• La responsabilité ci-dessus a lieu à moins que les père et mère et artisans ne prouvent qu'ils
n'ont pu empêcher le fait qui donne lieu à cette responsabilité ;

• Le père, la mère et les autres parents ou conjoints, répondent des dommages causés par les
insensés, et autres infirmes d'esprit, même majeurs habitant avec eux, s'ils ne prouvent
(???) :

– 1° Qu'ils ont exercé sur ces personnes toute la surveillance nécessaire ;


– 2° Ou qu'ils ignoraient le caractère dangereux de la maladie de l'insensé ;
– 3° Ou que l'accident a eu lieu par la faute de celui qui en a été la victime.

– La même règle s'applique à ceux qui se chargent, par contrat, de l'entretien ou de la surveillance de ces
personnes.
II. La responsabilité du fait d’autrui (RFA)

• A. La responsabilité des commettants du fait


de leurs préposés.

• B. La responsabilité des artisans du fait de


leurs apprentis.
A. La responsabilité des commettants
du fait de leurs préposés
• Commettant = celui qui fait faire un travail à un autre, auquel
il peut donner des consignes et des ordres.

• Préposé = adj. affecté à un poste, à une fonction. Nom.


Employé, subordonné.
Droit. Celui qui exécute un acte pour le compte d’une autre
personne.

• Art. 1242 (Art. 1384, al. 5) traite de la responsabilité des «


maîtres » du fait de leurs domestiques.

• Art. 85.3. D.O.C.

• Maîtres. Responsabilité identique à celle des commettants.


A. La responsabilité des commettants
du fait de leurs préposés
• 1. Le fondement de la responsabilité du
commettant.

• 2. Les conditions de cette responsabilité.

• 3. Les effets de la responsabilité du


commettant.
1. Le fondement de la responsabilité
du commettant
• Commettant tire un profit de l’activité de ses
préposés,

• Il doit supporter les risques de cette même


activité.

• Pour la victime, les possibilités


d’indemnisation sont plus importantes que si
elle agissait contre le salarié.
A. La responsabilité des commettants
du fait de leurs préposés
• 1. Le fondement de la responsabilité du
commettant.

• 2. Les conditions de cette responsabilité.

• 3. Les effets de la responsabilité du


commettant.
2. Les conditions de cette
responsabilité
• a. L’existence d’un lien de subordination

• b. La responsabilité préalable du salarié.

• c. La réalisation du fait dommageable dans


l’exercice des fonctions du préposé.
a. L’existence d’un lien de subordination

• Nécessité d’un lien de subordination entre commettant et


préposé.

• Dans la pratique, on retrouve ce lien dans le contrat de travail :


soumission aux ordres, contrôle et sanctions éventuellement.

• Jurisprudence a appliqué cette responsabilité à des dommages


causés par des collaborateurs familiaux ou amicaux, en
l’absence de lien contractuel. Nécessité néanmoins d’un lien
d’autorité.

• Non préposés :
– personnes qui travaillent pour une personne sans y être
subordonnées.
– Médecin travaillant pour son compte dans une clinique,
– artisan organisant librement son travail.
2. Les conditions de cette
responsabilité
• a. L’existence d’un lien de subordination

• b. La responsabilité préalable du salarié.

• c. La réalisation du fait dommageable dans


l’exercice des fonctions du préposé.
b. La responsabilité préalable du
salarié
• Nécessité de rattacher un fait générateur de
dommage au préposé. Faute personnelle du
préposé

• Le fait d’une chose dont le salarié a la garde


(par exemple, un véhicule automobile).
2. Les conditions de cette
responsabilité
• a. L’existence d’un lien de subordination

• b. La responsabilité préalable du salarié.

• c. La réalisation du fait dommageable dans


l’exercice des fonctions du préposé.
c. La réalisation du fait dommageable dans l’exercice des fonctions du préposé

• Dommage doit avoir été commis par le préposé dans l’exercice de


ses fonctions.

• Les déplacements professionnels sont également des


circonstances retenues pour la mise en œuvre de cette
responsabilité.

• Exemples.
– Un ouvrier laisse tomber un outil d’un échafaudage et blesse un
passant.
– Un employé de banque détourne des fonds du compte d’un client.
– Un chauffeur cause un accident de la circulation.

• A l’inverse, la responsabilité de l’employeur n’est pas engagée


dans certaines circonstances précises déterminées par la Cour de
cassation : si le salarié a agi sans autorisation, à des fins
étrangères à ses attributions et hors des fonctions auxquelles il
est employé.
A. La responsabilité des commettants
du fait de leurs préposés
• 1. Le fondement de la responsabilité du
commettant.

• 2. Les conditions de cette responsabilité.

• 3. Les effets de la responsabilité du


commettant.
3. Les effets de la responsabilité du
commettant
• a. Le caractère irréfragable de la présomption
de responsabilité

• b. Les actions offertes à la victime

• c. Le recours de l’employeur
a. Le caractère irréfragable de la
présomption de responsabilité
• Présomption irréfragable de la responsabilité
du commettant : ne repose pas sur la faute de
l’employeur mais avérée de son préposé.

• Cause d’exonération : cause étrangère (force


majeure par exemple.)
3. Les effets de la responsabilité du
commettant
• a. Le caractère irréfragable de la présomption
de responsabilité

• b. Les actions offertes à la victime

• c. Le recours de l’employeur
b. Les actions offertes à la victime
• Agir au choix contre le préposé, auteur du
dommage, ou contre le commettant, plus
solvable et assuré.

• Possibilité d’action contre le salarié et


l’employeur en même temps :
– Salarié : fondement responsabilité personnelle;
– Employeur : fondement responsabilité du
commettant.
3. Les effets de la responsabilité du
commettant
• a. Le caractère irréfragable de la présomption
de responsabilité

• b. Les actions offertes à la victime

• c. Le recours de l’employeur
c. Le recours de l’employeur

• L’employeur dispose d’un recours contre le


salarié à l’origine du dommage.
II. La responsabilité du fait d’autrui (RFA)

• A. La responsabilité des commettants du fait


de leurs préposés.

• B. La responsabilité des artisans du fait de


leurs apprentis.
B. La responsabilité des artisans du
fait de leurs apprentis

• 1. Le fondement de cette responsabilité

• 2. Les conditions de la responsabilité.


1. Le fondement de cette
responsabilité
• Art. 85 D.O.C. et Art. 1242 C.Civ. (Art. 1384, al. 6
C. civ.) et Évoque la responsabilité des artisans
du fait des apprentis « pendant le temps qu’ils
sont sous leur surveillance ».

• Le régime de cette responsabilité se rapproche


autant de celui des parents pour les faits de leurs
enfants mineurs que de celui des commettants
pour les faits de leurs préposés.
B. La responsabilité des artisans du
fait de leurs apprentis

• 1. Le fondement de cette responsabilité

• 2. Les conditions de la responsabilité.


2. Les conditions de la responsabilité

• a. L’existence du contrat d’apprentissage

• b. La responsabilité préalable de l’apprenti

• c. L’exonération de l’artisan
a. L’existence du contrat
d’apprentissage

• Existence d’un contrat d’apprentissage entre


artisan et apprenti auteur du dommage,

• Dommage causé durant les heures de travail.

• Trajets professionnels sont assimilés au temps


de travail.
2. Les conditions de la responsabilité
• a. L’existence du contrat d’apprentissage

• b. La responsabilité préalable de l’apprenti

• c. L’exonération de l’artisan
b. La responsabilité préalable de
l’apprenti

• Existence d’un fait générateur du dommage


rattaché à l’apprenti (sa faute personnelle).
2. Les conditions de la responsabilité
• a. L’existence du contrat d’apprentissage

• b. La responsabilité préalable de l’apprenti

• c. L’exonération de l’artisan
c. L’exonération de l’artisan
• Présomption simple de la responsabilité de
l’artisan : rapporter la preuve qu’il n’a commis
aucune faute, en établissant l’existence d’une
surveillance de l’apprenti.

• Exonération dans le cas de l’existence d’une


cause étrangère à l’origine du dommage.
• I. La responsabilité pour faute

• II. La responsabilité sans faute :


–Pour fait d’autrui
–Pour fait des choses
III. Pour fait des choses

• A. Le régime général de responsabilité du fait


des choses

• B. La responsabilité des produits défectueux


A. Le régime général de responsabilité
du fait des choses

• Art. 85 D.O.C. (Art. 1242 L’art. ancien 1384, al.


1 C. Civ.) Énonce : « On est responsable […]
des choses que l’on a sous sa garde. »

• Celui qui a la garde d’une chose doit assumer


le risque des dommages qu’elle peut
éventuellement causer à autrui, même s’il n’y
a aucune faute ni négligence dans l’usage de
cette chose.
A. Le régime général de responsabilité
du fait des choses

• 1. Les conditions de cette responsabilité

• 2. La présomption de responsabilité et ses


effets
1. Les conditions de cette
responsabilité

• a. Le fait d’une chose

• b. La garde d’une chose


a. Le fait d’une chose

• Les choses spécifiques

• La chose en général
Les choses spécifiques
• Certains textes particuliers consacrés à des choses
spécifiques :

• Art. 86 et 87 D.O.C. (Art.1243 C.Civ. Art. 1385 C. civ.) Cas


des animaux

• Art. 89 et 90 D.O.C. (Art.1244 C.Civ.; Art. 1385 C. civ.Art.


1244 Bâtiments menaçant ruine.

• Art. 1245 et 1245-1 et suiv. (Art. 1386-1 et suiv. C. Civ.)


Produits défectueux

• Loi 5 Juillet 1985 (Code de la route Maroc ???) Véhicules


à moteur impliqués dans un accident de circulation.
a. Le fait d’une chose

• Les choses spécifiques

• La chose en général
La chose en général
• Bien immeuble ou meuble : toute chose inanimée :
– Qu’elle soit dangereuse ou pas,
– Qu’elle soit solide, liquide ou gazeuse.

• Rôle actif de la chose dans la réalisation du dommage et


son intervention doit avoir été déterminante.

• Contact entre la chose et la victime, mais la responsabilité


du gardien peut être retenue même s’il n’y a pas eu
contact matériel avec la victime, même si la chose est
inerte.

• Exemple. Ont été considérés comme des choses


engageant la responsabilité de leur gardien un escalier
glissant, une voiture mal garée, un tuyau brûlant.
1. Les conditions de cette
responsabilité
• a. Le fait d’une chose

• b. La garde d’une chose


b. La garde d’une chose

• Dans le cadre d’un contrat : acte juridique

• Dans le cadre d’un fait juridique


b. La garde d’une chose
Dans le cadre d’un contrat : acte juridique

• Le gardien n’est pas forcément le propriétaire.

• Jurisprudence : personne qui a « l’usage, la direction et le contrôle » de la


chose à l’origine du dommage.

• Le propriétaire peut perdre la garde de la chose : contrat de location, prêt


de la chose ou transport de marchandise.

• Le transfert de la garde et de la responsabilité qui l’accompagne se fait au


locataire, à l’emprunteur de la chose ou au transporteur.

• Cas du préposé détenteur d’un véhicule de l’entreprise. Le transfert de


responsabilité ne se fait pas : le préposé en a l’usage mais ni le contrôle ni la
direction, du fait de sa subordination.

• Exemple. Le chauffeur routier salarié n’est pas gardien du camion qu’il


conduit.
b. La garde d’une chose

• Dans le cadre d’un contrat : acte juridique

• Dans le cadre d’un fait juridique


b. La garde d’une chose

Dans le cadre d’un fait juridique


• Cas du vol : le voleur devient gardien et
responsable de la chose si elle est à l’origine d’un
dommage.

• Cas de celui qui trouve une chose : idem !


A. Le régime général de responsabilité
du fait des choses

• 1. Les conditions de cette responsabilité

• 2. La présomption de responsabilité et ses


effets
2. La présomption de responsabilité et ses effets
• Présomption irréfragable puisqu’il n’y a pas faute du gardien

• Seule la cause générale d’exonération est efficace, à savoir la


cause étrangère.

• La force majeure ou le fait d’un tiers se retrouvent ici comme


dans tous les régimes de responsabilité.

• Cas du fait de la victime. Seul un comportement de la victime


insurmontable et imprévisible – comme la force majeure – est
une cause d’exonération du défendeur.

• La jurisprudence rejette la possibilité d’exonération partielle


du gardien de la chose qui ferait état d’une faute de la victime
non imprévisible et non insurmontable.
III. Pour fait des choses

• A. Le régime général de responsabilité du fait


des choses

• B. La responsabilité des produits défectueux


B. La responsabilité des produits
défectueux
• Le législateur contemporain a été amené à
considérer que certains produits mis sur le
marché devaient faire l’objet de dispositions
propres à assurer la sécurité des utilisateurs.

• Une directive européenne de 1985 a été


transposée en droit interne par la loi du 19 mai
1998, aujourd’hui présente dans le code civil aux
art. 1386-1 et suiv. (art. 1245 et suiv.)
B. La responsabilité des produits
défectueux

• 1. Le fondement et la nature de la
responsabilité des produits défectueux

• 2. Les conditions de mise en œuvre de la


responsabilité des produits défectueux
1. Le fondement et la nature de la responsabilité des produits défectueux

• a. L’objectif d’indemnisation

• b. L’abandon de la distinction entre


responsabilité contractuelle et responsabilité
non contractuelle
a. L’objectif d’indemnisation
• Responsabilité de plein droit pesant sur le producteur
pour tout défaut de sécurité par un produit défectueux
mis sur le marché.

• Finalité de cette responsabilité. Indemniser l’utilisateur


d’un produit qui s’est révélé dangereux. Peu importe
que le professionnel n’ait commis aucune faute, qu’il
soit à l’origine de la fabrication ou simplement de son
importation, voire de sa distribution.

• Système d’assurance : charge financière couverte.


1. Le fondement et la nature de la responsabilité des produits défectueux

• a. L’objectif d’indemnisation

• b. L’abandon de la distinction entre


responsabilité contractuelle et responsabilité
non contractuelle
b. L’abandon de la distinction entre responsabilité contractuelle
et responsabilité non contractuelle

• Les produits défectueux et la responsabilité


contractuelle

• Les produits défectueux et la responsabilité


délictuelle
Les produits défectueux et la responsabilité contractuelle

• Victime de la défectuosité = acheteur

• Responsabilité du fabricant ou du vendeur comme


cocontractant de l’acheteur et donc responsable.

• Exemple. Un consommateur a consommé un produit avarié et


en a été malade.

• Le cocontractant victime peut être un consommateur ou un


professionnel.

• L’application des règles de la responsabilité contractuelle


revient à accepter certaines stipulations : clauses restrictives
de responsabilité, les clauses pénales ou même les clauses
d’exonération de responsabilité si le contrat est passé entre
professionnels.
b. L’abandon de la distinction entre responsabilité contractuelle
et responsabilité non contractuelle

• Les produits défectueux et la responsabilité


contractuelle

• Les produits défectueux et la responsabilité


délictuelle
Les produits défectueux et la responsabilité délictuelle

• Les mêmes textes s’appliquent aux cas où un


utilisateur subit le dommage.

• Peu importe donc que le bien soit détenu par la


personne qui a passé le contrat avec le
professionnel.

• Le produit peut s’avérer dangereux après avoir


changé de mains. La responsabilité du producteur
est alors délictuelle.

• Exemple. Un jouet offert à l’enfant d’une amie lui


cause un préjudice.
B. La responsabilité des produits
défectueux

• 1. Le fondement et la nature de la
responsabilité des produits défectueux

• 2. Les conditions de mise en œuvre de la


responsabilité des produits défectueux
2. Les conditions de mise en œuvre de la responsabilité des
produits défectueux

• a. Le fait générateur

• b. Les personnes responsables

• c. La demande et la défense
a. Le fait générateur
• Il s’agit de la mise en circulation d’un produit défectueux, c’est-à-dire
présentant un défaut de sécurité.

• Produit = tout bien mobilier.

• Loi considère que l’électricité est un produit

• Liste : les produits manufacturés, les médicaments, les produits issus des
modifications génétiques, les produits du corps humains, le sang ou le
plasma.

• Défaut de sécurité : « sécurité à laquelle on peut légitimement s’attendre ».

• Le produit peut être parfaitement fabriqué mais d’une conception qui le


rend trop facilement dangereux à l’usage (partie coupante non protégée)

• Le produit peut être parfaitement conçu mais fabriqué selon une technique
qui fait naître un danger potentiel (matériaux fragiles et cassants).
2. Les conditions de mise en œuvre de la responsabilité des
produits défectueux

• a. Le fait générateur

• b. Les personnes responsables

• c. La demande et la défense
b. Les personnes responsables
• Responsable = producteur, c’est-à-dire
fabricant du produit défectueux.

• Possibilité d’agir contre le vendeur, le loueur


ou « tout autre fournisseur » (importateur) si
le producteur est inconnu.

• A celui qui est mis en cause de se libérer en


désignant alors, dans les 3 mois, le
producteur.
2. Les conditions de mise en œuvre de la responsabilité des
produits défectueux

• a. Le fait générateur

• b. Les personnes responsables

• c. La demande et la défense
c. La demande et la défense
• La victime doit établir, par expertise, que le produit était
défectueux.

• Prescription de l’action = 3 ans à compter de la découverte du


défaut.

• La prescription de la mise du produit sur le marché est de 10


ans.

• Exonération de responsabilité.
– Le producteur ne peut pas avancer l’absence de faute : respect des
règles de l’art ou de normes existantes

– Se référer à la cause étrangère ou même, d’après la loi, à


l’insuffisance de « l’état des connaissances scientifiques et
techniques au moment où il a mis le produit en circulation ».
Cas pratiques
Cas 1
• Madame Micheline prend le TGV à Marseille
pour se rendre à Paris car elle a été sélectionnée
pour la phase finale d'un concours dont le
premier prix est très important : un tour du
monde de 15 jours.
• Lors du départ du train, la vitre située à côté de
sa place explose et lui occasionne une coupure
importante au visage nécessitant une
hospitalisation et l'annulation du voyage, et par
conséquent elle ne peut accéder à la finale.
Madame Micheline a-t-elle un recours ?
Solution
• Méthode : syllogisme

• Argumentation : en droit et en fait

• Conclusion motivée
Qualification juridique

• Responsabilité contractuelle et
causes exonératoires
Principe juridique
• Pour qu’il y ait responsabilité contractuelle il faut
quatre éléments :

• Un contrat valable

• Une faute

• Un préjudice qui doit être certain et direct, mais la


perte d’une chance peut être indemnisée

• Un lien de causalité entre la faute et le préjudice


Principe juridique

• Dans tout contrat il existe une obligation, soit :

– une obligation de moyens ;

– une obligation de résultat.


Principe juridique
• Dans le cas d’une obligation de moyen :

– Le débiteur doit mettre tous les moyens en œuvre pour arriver à


un résultat mais le résultat n’est pas promis ;

– Et le créancier doit prouver la faute.

• Dans le cas d’une obligation de résultat :

– Le débiteur doit atteindre un résultat ;

– La faute est présumée dès que le résultat n’est pas atteint.

• La force majeure et le fait d’un tiers doivent être


imprévisibles et irrésistibles.
Application au cas

• Madame Micheline a un contrat de transport avec


la SNCF pour se rendre à Paris pour concourir à une
finale de concours dotée d’un prix important.

• La vitre du wagon explose en lui occasionnant des


blessures et nécessite une hospitalisation qui la
prive de la finale.
Application au cas
• Le contrat de transport est valable.

• Fait générateur du dommage. La faute est imputable à la SNCF ;

• Le dommage. Le préjudice est :

– Esthétique : cicatrice qui altère son charme ;

– Corporel : blessure sur le visage ;

– Matériel :
• La perte du prix du billet ;

• La perte d’une chance : gagner le tour de monde en qualité de finaliste le prix du


concours.

• Lien de causalité entre la faute et le préjudice est évident : c’est bien la


vitre en explosant qui a occasionné les coupures au visage.
Application au cas

• La SNCF n’a pas rempli son obligation de la


transporter jusqu’à Paris en toute sécurité ;

• Il doit y avoir une exécution par équivalent :


versement de dommages intérêts.

• Mais la SNCF a une obligation de résultat sécurité


et peut s’en exonérer en invoquant une cause
exonératoire.
Application au cas
• Cas exonératoires :

• Dans notre cas il ne s’agit pas de :

– la faute de la victime ;

– ni du fait d’un tiers

• mais d’un cas de force majeure : une vitre qui explose est
imprévisible et irrésistible.

• Nous savons que pour exonérer le débiteur, la cause doit être


extérieure à la chose : nous sommes en présence d’une vitre
d’un wagon appartenant à la SNCF : la cause n’est pas
extérieure au matériel de la SNCF.
Conclusion
• Madame Micheline (victime_créancière) devra
mettre en demeure la SNCF (débiteur).

• La SNCF n’a pas rempli son obligation de


résultat : elle devra indemniser Madame
Micheline du prix du billet, du préjudice corporel
et de la perte de la chance du gain du concours.

• Le montant de la somme d’argent allouée par le


juge doit couvrir l’intégralité du préjudice subi,
présent, futur, matériel ou moral, perte subie ou
gain manqué.

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