M Elec.m.e 2019 01
M Elec.m.e 2019 01
M Elec.m.e 2019 01
Contribution à la Modélisation
Magnétothermique des Machines Electriques
Synchrones à Aimants Permanents
Promotion 2019
Remerciements
Sous la tension et la fatigue, ces lignes écrites au dernier moment sont
pourtant certainement les plus lues ! Pas de pression….Beaucoup de
personnes ont contribué à ce travail, de diverses manières…Pour leur
aide, leur soutien, leurs conseils ou encouragements, nous voulons les
remercier, en espérant n’oublier personne.
Samy
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail en signe de respect et de
reconnaissance à
À Toute ma famille
Ismail
Sommaire
Introduction générale…………………………………………………………………………….2
Chapitre I
I. Introduction ............................................................................................................................ 3
I .Conclusion …………………………………………………………………………………17
Chapitre II
II.4 Phénomènes thermiques générés par des pertes dans les MSAP……………………….29
II.4.1. Différents modes de transfert de chaleur………………………………………………29
II.4.2 Loi de Fourier…………………………………………………………………………..30
II.4.3 Génération et stockage d’énergie………………………………………………………30
II.4.4 Bilan énergétique équation de diffusion de chaleur……………………………………31
II.5Terme source……………………………………………………………………………...32
II.5.1 Condition aux limites…………………………………………………………………..32
II.5.1.1 Conditions aux limites de type Dirichlet - température imposée…………………….32
II.5.1.2 Conditions aux limites de type Neumann-densité du flux thermique imposée……..32
II.6 Méthodes de Résolution des Equations Différentielles aux Dérivées Partielles…………33
II.6.1 Méthodes Analytiques………………………………………………………………….33
II.6.2 Méthode de séparation des variables…………………………………………………..34
II.6.3 Méthodes Semi- Analytique (Méthodes des intégrales)………………………………..34
II.6.4 Méthodes numérique ……………………………………………………………….…..34
Chapitre III
Figure I.7 : Vue transversale des machines à aimant permanents à flux radial……….………07
Figure I.8 : Vue d’une machine à flux axial (différentes configurations)……………. ........... 09
Introduction Générale
Les recherches sur le développement des systèmes électriques ont occupé une grande
place dans l’industrie depuis bien longtemps, mais ces dernières n’ont pas réglé tous les
soucis, comme ceux des moteurs électriques à aimants permanents monté en surface, les
chercheurs ont recours à d’autres technologies pour répondre à ces besoins telles que la
magnétothermique. La magnétothermiques un domaine très vaste de la physique et très
compliqué qui concerne l'interaction entre un champ électromagnétique et l’énergie
thermiques l’une des technologies d’avenir qui peut contribuer aux développements des
procédés industriels. Pour prédire, interpréter et prévoir les phénomènes extrêmement
compliqués dans ce processus d’induction, il est indispensable de recourir à des modèles aussi
schématiques que possible et de préciser la correspondance entre les caractéristiques du
modèle et les propriétés du phénomène physique réel.
1
Introduction générale
➢ A ce propos, nous présentons tout d’abord dans un premier chapitre des généralités sur
les machines électriques à aimants permanents et leurs conceptions et leurs
applications, particulièrement dans les machines synchrones à aimant permanent
monté en surface (MSAP).
➢ Nous présentons dans un deuxième chapitre, la description mathématique du problème
couplé magnétothermique et la conception du modèle mathématique et un modèle
numérique élément finis est rappelé pour résoudre le modèle mathématique. Il consiste
à déterminer les équations aux dérivées partielles décrivant l’évolution des
phénomènes physiques ainsi qu’aux principaux aspects de couplage. Les applications
et les résultats obtenus par une résolution directe du modèle magnétothermique couplé
sur le logiciel Comsol Multiphysiques pour différentes conceptions de la MSAP font
l’objet de troisième chapitre. Les résultats obtenus pour la MSAP sans cale pour deux
type de formes des aimants et d’autres avec cale amagnétique alimenté, sur lesquels
nos modèles numériques seront implémentés et validés. Une conclusion générale fera
la synthèse des principaux résultats obtenus et quelques perspectives.
2
Chapitre I Généralité sur les MSAP
INTRODUCTION
3
Chapitre I Généralité sur les MSAP
L'état de fonctionnement d'un aimant se situe dans le deuxième quadrant de son cycle
d'hystérésis (voir Fig.I2).
Les aimants permanents sont caractérisés par plusieurs paramètres qui sont déterminants pour
les applications industrielles. Ces paramètres sont:
➢ L'induction résiduelle (ou rémanente), Br, qui indique la puissance potentielle de l'aimant et
détermine la section normale nécessaire au passage de flux utile pour le maintien du flux
d'entrefer.
➢ Le champ coercitif, HCB, représentant le champ magnétisant capable d'annuler l'induction
résiduelle et, dont la valeur est d'autant plus élevée que l'aimant est plus stable.
➢ Le champ coercitif de polarisation, HCJ, qui annule l'aimantation intrinsèque du matériau,
la démagnétisation est totale et irréversible.
➢ Le produit d'énergie, (B.H) max: valeur énergétique de l'aimant par unité de volume. En
plus des propriétés magnétiques, il est indispensable de connaître les propriétés mécaniques et
physico-chimiques, le prix ainsi que le point de curie (température au-delà de laquelle l'aimant
perd ses propriétés magnétiques).
I.1.2. différents types d'aimant permanents
Il existe une grande variété de matériaux, pour aimants permanents, dont les propriétés
et les applications sont diverses. Dans le cas des machines tournantes, on distingue trois types
[4]:
I.2.1. Ferrites ou céramiques
Ce sont des matériaux à basse d'oxyde de fer. Ils sont caractérisés par :
Br= 0.3 T à 0.4 T, Hc= 200 à 300 KA/m, (BH) max=25 à 30 KJ/m3
4
Chapitre I Généralité sur les MSAP
I.2.2. Les ALNICO ou aimant métalliques : Ils sont aussi appelés TICONAL et sont
principalement constitués de fer, cobalt, nickel, aluminium et cuivre. On a :
Br = 0.8 à 1.1 T, Hc = 100 à 150 KA/m, (BH) max=60 à 90 KJ/m3 [4].
I.2.3. Les aimants à basse de terres rares :
Ce sont les aimants à base de samarium cobalt (Sm2-Co17 Sm-Co5,…) et les aimants
néodymes fer bore (Ne-Fe-B). Les aimants Sm-Co sont caractérises par :
Br = 0.8 à 1 T, Hc = 500 à 800 KA/m, (BH) max=120 à 250 KJ/m3.
Les aimants Ne-Fe-B sont relativement sensible à la température et pour éviter leur
démagnétisation, leur utilisation est limitée à des températures dépassant rarement 120°C. Ils
sont caractérisés par : Br = 1 à 1.2 T, Hc = 700 à 900 KA/m, (BH) max=200 à 300 KJ/m3.
On peut constater (voir figure ci-dessous) que, dans le quadrant considère, les caractéristiques
des aimants Sm-Co, Ne-Fe-B et des céramique sont pratiquement linéaires. On dit que ce sont
des aimants rigides [4].
Dans ce quadrant, cette caractéristique peut s'écrire : Ba = µa Ha + Br = µa (Ha – Hc).
5
Chapitre I Généralité sur les MSAP
Le rotor est constitué de pôles qui sont des inducteurs composés d’aimants permanents
et de pièces polaires en matériaux ferromagnétiques. Généralement, le rotor de la MSAP est
de deux types :
➢ Rotor possédant des pièces polaires (Figure I.5(a)), servant à la concentration du flux
d’induction dans lequel les aimants sont orientés soit parallèlement soit perpendiculairement à
l’entrefer, soit de manière plus complexe. Dans ce type de machine, l’inducteur est à pôles
saillants.
➢ Rotor sans pièces polaires, donc à entrefer constante (Figure I.5(b)), dans lequel
l’aimantation des aimants est généralement perpendiculaire à l’entrefer. Dans ce type
de machine, l’inducteur est à pôles lisses.
Des enroulements amortisseurs sont parfois ajoutés formant une cage en court-circuit.
Les structures des machines synchrones à aimant permanents sont classées suivant la
disposition des aimants sur le rotor. Leurs différentes configurations incluent les machines à
flux radial (RFPM) et à flux axial (AFPM) [3][5][6].
6
Chapitre I Généralité sur les MSAP
Les différents types de rotor de machine à flux radial sont munis d’aimants montés soit en
surface, soit insérés (encastrés), soit enterrés ou à concentration de flux.
Figure I.7 Vue transversale des machines à aimant permanents à flux radial
7
Chapitre I Généralité sur les MSAP
La topologie à rotor externe est moins utilisée car elle est plus difficile à réaliser et
nécessite plus de volume d’aimant. Elle présente les avantages suivants :
✓Un diamètre du rotor, plus grand que pour les machines conventionnelles, permettant
d’avoir un nombre plus élevé de pôles et un couple plus grand.
✓Une meilleure qualité de collage des aimants sur le rotor grâce à la force centrifuge
qui pousse les aimants vers l’extérieur, rendant leur détachement presque impossible.
b. Structures à aimant insérés
Des aimants de forme simple sont insérés à la surface du rotor, ce qui leur permet
d’avoir une bonne tenue mécanique (Figure I.7(b)). L’espace entre les aimants est couvert par
des dents rotoriques créant une saillance inversée Cette saillance produit un couple de
réluctance aussi important que le couple d’interaction dû aux aimants permanents [3][5][6].
Cette topologie (Figure I.7(d)) est d’habitude excitée par des ferrites car le volume est
important et les constructeurs préfèrent un matériau moins cher. De plus, le principe de
concentration du flux permet une augmentation importante du champ dans l’entrefer, avec
une géométrie adéquate, cela permet d’avoir l’induction dans l’entrefer supérieur à
l’induction rémanente [3][5][6]
Ces machines dites « discoïdales » ou AFPM représentent une autre solution possible
pour les entraînements directs à basse vitesse. Elles comportent un ou plusieurs disques fixes
bobinés et un ou plusieurs disques mobiles supportant les aimants permanents. Leur principal
avantage est l’optimisation de la surface utile de génération du couple, qui se traduit par une
puissance volumique importante. Cependant, leur assemblage est très compliqué, à cause des
contraintes mécaniques liées aux poussées axiales. Comparées à la structure à flux radial, ces
8
Chapitre I Généralité sur les MSAP
machines se caractérisent par un plus grand diamètre et une longueur axiale relativement plus
courte. Le flux provenant des aimants est axial tandis que le courant est dans la direction
radiale [3][5][6].
Différentes configurations à flux axial existent : celle à structure simple avec un seul
rotor associé à un seul stator (Figure I.8(a)), celles à double entrefer avec soit ; un seul rotor
inséré entre deux stators (Figure I.8(b)) ou un seul stator inséré entre deux rotors (Figure
I.8(c)). On trouve également une configuration multi stator multi rotor (Figure I.8(d)).
L’exploitation de ces machines dans le domaine de traction (vélo électrique et voiture
hybride) est très prometteuse [3][5][6]
9
Chapitre I Généralité sur les MSAP
constante, tels que les grands ventilateurs, les compresseurs et les pompes centrifuges, et
grâce au développement de l’électronique de puissance, l’association machine à aimants
convertisseur de puissance a trouvé de nombreuses applications dans les domaines très divers
tels que la robotique, la technologie de l’espace et dans d’autres applications plus particulières
(domestique,...).
10
Chapitre I Généralité sur les MSAP
Lorsqu’un courant alternatif circule dans les conducteurs, il est entouré d’un champ
magnétique. Ce champ magnétique va entraîner le courant à circuler majoritairement sur la
périphérie du conducteur, cet effet est appelé effet de peau. Ceci conduit à avoir une forte
densité de courant à la périphérie du conducteur et une faible densité au milieu du conducteur.
L’épaisseur de forte densité est appelée épaisseur de peau et peut être calculée selon la
formule I.2, avec : 𝜌𝑒 la résistivité électrique ; μ la perméabilité du matériau et 𝑓 la fréquence
de travail du matériau.
Cette épaisseur est influencée par la fréquence et les propriétés du matériau.
ρe
𝛿𝑒=√μπf I.3
Par le même mécanisme, le champ magnétique d’un conducteur influence ses plus proches
voisins, c’est l’effet de proximité. La présence d’un champ magnétique dans l’entrefer
11
Chapitre I Généralité sur les MSAP
n
𝑃𝐻 =𝐾ℎ .𝑓.Bmax .𝑉 I.4
Ce sont les pertes qui sont issues des frottements dus à la rotation des
parties tournantes de la machine : frottement entre solides et frottement entre
solides et fluide. Elles correspondent respectivement aux dissipations dans les
roulements et aux dissipations visqueuses dans la machine.
Les pertes fer sont les pertes qui sont générées dans les matériaux magnétiques. Ces
pertes peuvent être classées en deux principaux groupes : les pertes par courant de Foucault et
les pertes par hystérésis.
12
Chapitre I Généralité sur les MSAP
Tableau I-1 Influence de différents facteurs sur les propriétés des tôles des circuits magnétiques
13
Chapitre I Généralité sur les MSAP
Ces pertes sont localisées dans les roulements et sont issues des frottements entre : les
éléments roulants – chemin de roulement ; éléments roulants – joints. Elles sont influencées
par plusieurs facteurs tels que : le lubrifiant, le type de roulement, la vitesse de rotation et la
charge du roulement. Elles sont accessibles par mesures et peuvent être estimées par la
formule I.4, où 𝐾𝑓𝑟 est le coefficient de frottement du roulement, 𝐹𝑑 est la charge
dynamique du roulement 𝜔 la vitesse angulaire de rotation et 𝑑𝑟𝑜𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 est le diamètre
interne du roulement : 𝑃𝑟𝑜𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 0.5 𝑘𝑓𝑟 𝜔 𝐹𝑑 𝑑𝑟𝑜𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 I.5
I.5. Défauts des aimants
Les moteurs à aimants permanents contiennent un rotor équipé d’aimants permanents.
Ces derniers sont soit sur la surface du rotor ou intégrés. La présence des aimants dans le rotor
produit un flux rotorique constant. Toutefois, ce flux peut varier sous l’influence de nombreux
facteurs tels que la réaction d’induit et la température. Lorsque les enroulements statoriques
sont alimentés avec une tension, le champ créé s’oppose au champ produit par les aimants.
Dans des conditions normales le point de fonctionnement des aimants est situé dans le
deuxième quadrant (Figure I.10). Mais ce point de fonctionnement peut évoluer et traverser le
point limite de désaimantation réversible [3][8].
14
Chapitre I Généralité sur les MSAP
15
Chapitre I Généralité sur les MSAP
magnétiques dépendent de la température : une température trop haute peut conduire a leur
désaimantation irréversible. Negrea présente une étude important sur la distribution de la
température dans une machine synchrone a aimants permanents utilisée pour la propulsion des
navires. Plus précisément, il étudie le comportement transitoire thermique du moteur lors des
courts-circuits survenus au niveau des extrémités du moteur. Diverses considérations sur la
protection thermique du bobinage statorique et des aimants permanents sont présentées. II est
à noter que, dans le cas d’un défaut entre spires par exemple, la température augmente dans la
région du défaut. La détection de cette élévation de la température comme un début du défaut
peut-être trop lente, ce qui peut conduire a des défauts plus sévères tels que le court-circuit
entre deux phases ou une phase et la terre [10].
CONCLUSION
16
Chapitre I Généralité sur les MSAP
17
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
INTRODUCTION
Ce chapitre a pour objet de modéliser les phénomènes magnétothermique dans les
machines électrique à aimants permanents. L’étude de ces phénomènes physiques nécessite
généralement de traduire le comportement physique en terme mathématique appelé modèles
mathématiques. Il existe plusieurs modèles traduisant des équations de Maxwell. Il s'agit des
modèles électrostatique, électrocinétique, magnétostatique (scalaire et vectoriel) et
magnétodynamique. D’âpres la littérature [11] et dans le cas de l’étude de la MSAP, les
modèles magnétostatique et magnétique transitoire sont tout à fait adéquat.
Grâce à l’introduction des opérateurs vectoriels, le système original de Maxwell a pu être
ramené à un ensemble de modèles qui ne comporte plus que quatre équations. Tout dispositif
électromagnétique peut être modélisé par ces quatre équations. Dans la littérature, différentes
formulations du problème peuvent être obtenues, soit des potentiels scalaires ou vecteurs
magnétiques soit en termes de champ…etc., seront présentés en détail dans ce chapitre, nous
précisons en coordonnées cartésiens la formulation en potentiel vecteur magnétique de
l’équation de la diffusion électromagnétique et de l’équation de la diffusion de la chaleur. Les
problèmes électromagnétiques et thermiques sont étroitement liés par des termes de coupage
tel que les pertes par effet de Joule. Différentes méthodes de résolution sont présentées
notamment la méthode des éléments finis (MEF).
Tous les phénomènes électromagnétiques que l’on veut généralement étudier au sein
des dispositifs électrotechniques peuvent être exprimés et modélisés par les quatre
équations de Maxwell et par les relations du milieuconsidéré.
Depuis plusieurs années, grâce à l’évolution en puissance de calcul et en capacité
mémoire des ordinateurs, la modélisation des dispositifs électromagnétiques est de plus en
plus faite à l’aide des méthodes numériques, comme la méthode des éléments finis [12-13].
Ces méthodes numériques permettent en effet de décrire de manière de plus en plus précise
le fonctionnement de ces dispositifs ou interviennent des phénomènes complexes comme :
les courants induits, les pertes et l’échauffement (température), les mouvements ou
l’interaction avec le circuit électrique extérieur…
Dans les premiers travaux publiés sur le calcul numérique des champs magnétiques,
les sources des champs (courants en particulier) sont supposées connues [14]. Mais ce n’est
pas toujours le cas, en particulier lorsque la machine est alimentée par un circuit extérieur
que l’on désire prendre encompte.
18
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
Par ailleurs le mouvement peut être inséré dans les équations du champ au moyen d’un terme
⃗ ⋀𝐵
en 𝑉 ⃗ ou 𝑉
⃗ estla vitesseet 𝐵
⃗ l’induction magnétique [15-16], Cependant cette méthode n’est
applicable que si les parties mobiles conductrices sont invariantes dans le sens du mouvement.
Si l’on cherche une modélisation plus générale des machines électriques, il faut faire
appel à la résolution simultanée des équations du champ dans la structure magnétique et des
équations du circuit extérieure d’alimentation [17-18]. Cette technique consiste à résoudre
en pas à pas dans le temps, l’ensemble des équations aux dérivées partielles du champ
électromagnétique et des équations intégro-différentielles des circuits électriques. La prise
en compte des mouvements peut être alors effectuée en écrivant les équations du champ
dans deux référentiels distincts respectivement lies à la partie fixe et à la partie mobile. La
liaison entre ces deux référentiels est alors dans l’entrefer, régions magnétique, sans source
et non conductrice [19-20]
II.2. Phénomène électromagnétique
▪ Equation de Maxwell-Faraday:
19
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
⃗⃗
rot ⃗ = − ∂B
⃗⃗⃗⃗⃗ E (II.01)
∂t
▪ Equation de maxwell-Ampère:
⃗⃗⃗⃗⃗
rot ⃗⃗ = J + ∂D
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ H (II.02)
∂t
▪ Equation de Maxwell-Gauss:
⃗⃗ = ρ
div D (II.03)
▪ Equation de la conservation du flux magnétique:
⃗ = 0 (II.04)
divB
Avec :
Elles relient entre elles les champs, charges et courants introduits ci-dessus et sont
habituellement dépendantes de la fréquence
⃗ = ε (w, P, T)𝐸⃗
𝐷
⃗ = μ (w, P, T) 𝐻
𝐵 ⃗
𝐽 =𝐽⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
𝑒𝑥 + σ(w, P, T) 𝐸
W:dépendredelaposition
P:lapression
T:latempérature
20
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
• Relation diélectrique:
⃗ =ε𝐸⃗ (II-5)
𝐷
• Relationmagnétique
⃗ =𝜇0 𝜇𝑟 𝐻
𝐵 ⃗ (II-6)
Dans le cas de matériaux durs (aimants permanents), seule la partie utile du cycle
d’hystérésis est considérée, celle-ci peut être modélisée par la relation:
⃗ =𝜇𝑎 𝐻
𝐵 ⃗+𝐵
⃗ 𝑟 (II-8)
21
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
⃗ =μ0𝐻
𝐵 ⃗ (II-9)
⃗ =ε0𝐸⃗
𝐷 (II-10)
Une troisième équation essentielle relie le champ électrique et la densité de courant par
l’intermédiaire électrique σ :
J = ⃗⃗⃗⃗ ⃗ + σ(V
Jex + σE ⃗ ∧ ⃗B) (II-11)
J =𝐽⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
𝑒𝑥 +σ𝐸 (II-12)
Avec :
22
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
• ⃗ :
La relation de continuité de la composante normale de l’induction magnétique 𝐵
𝑛12 (𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗1 − ⃗⃗⃗⃗
𝐵2 ) = 0 (II.13)
• ⃗ :
La relation de discontinuité de la composante tangentielle du champ magnétique 𝐻
𝑛12 ×(𝐻
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗1 − ⃗⃗⃗⃗
𝐻2 )=𝐽⃗⃗𝑠 (II.14)
• ⃗ :
La relation de discontinuité de la composante normale de l’induction électrique𝐷
𝑛12 (𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗1 − ⃗⃗⃗⃗
𝐷2 ) = 𝜌𝑠 (II.15)
⃗ =n.𝐵
n. 𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥𝑡 (II.17)
⃗ = n.𝐷
n.𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥𝑡 (II.18)
23
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
24
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
➢ L’unicité de la solution :
Dans les problèmes bidimensionnels (système suffisamment long ou à symétrie
axiale), le potentiel vecteur magnétique se réduit à une seule composante, ce qui rend ce
modèle attrayant pour la résolution de tels problèmes.
Dans le cas tridimensionnel (3D) la résolution de EDP donne une infinité de solution,
pour assurer que la solution est unique on ajoute la condition de Jauge de Colomb comme
terme pondérateur.
II.3.2 Formulation en potentiel scalaire magnétique total :Φt
Lorsqu'il n'existe aucune source de courant dans une région, le rotationnel du champ
magnétique est nul, et les champs ne dépendent pas du temps, ce qui signifie que le champ
dérive d'un potentiel scalaire magnétique :
⃗ =0
Div 𝐵
𝑟𝑜𝑡 ⃗ =0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐻 (II-24)
C’est le cas des dispositifs pour lesquels les champs sont créés par les forces
magnétomotrices extérieures et indépendantes du dispositif étudié, ou bien par l’effet
d’aimant permanent pour lesquels on a la loi :
⃗ =𝜇𝐻
𝐵 ⃗
25
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
qu’il existe une fonction 𝜙 Cette relation implique potentielle scalaire magnétique
telle que :
𝐻 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Φ𝑡
⃗ =-𝑔𝑟𝑎𝑑 (II-25)
On obtient alors :
⃗ )= 0
Div(𝜇 𝐻 (II-26)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Φt)) = 0(II-27)
Div (𝜇 (𝑔𝑟𝑎𝑑
Remarque: l’inconnu Φt un seul inconnu par point (réduire le cout de calcul).
Cette formulation présente l’inconvénient qu’elle est uniquement applicable dans les régions
simplement connexes.
II .3.3 Formulation du modèle magnétodynamique
Avec le modèle magnétodynamique les champs E et H sont liée par la loi
d’induction. Alors les quatre équations de Maxwell interviennent pour la description des
phénomènes électromagnétiques, Des courants induits apparaissent dans les conducteurs suite
au champ électromoteur E issue de la loi d’induction (équation de Maxwell-Faraday) [25-26].
a) Formulation en potentiel vecteur magnétique A associé au potentiel scalaire
électrique V :
⃗ =0
𝐷𝑖𝑣𝐵
⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵 𝑟𝑜𝑡𝐴 (II. 28)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑜𝑡(𝑔𝑟𝑎𝑑⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑣) = 0(II. 29)
⃗
𝜕𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑜𝑡𝐸⃗ = − 𝑅𝑜𝑡⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
− ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 ) (II. 30)
𝜕𝑡
𝜕
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑜𝑡𝐸⃗ = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑅𝑜𝑡⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑟𝑜𝑡𝐴) − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 ) (II. 31)
𝜕𝑡
𝜕𝐴
𝐸⃗ = − − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 (II. 32)
𝜕𝑡
26
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
1 𝜕𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑟𝑜𝑡𝐴) + 𝜎 ( + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉) = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑗𝑒𝑥 (II. 33)
𝜇 𝜕𝑡
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐽𝑖𝑛𝑑 = 0
𝐷𝑖𝑣 (II. 34)
1 𝜕𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑟𝑜𝑡𝐴) + 𝜎 ( + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉) = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑗𝑒𝑥 (II. 35)
𝜇 𝜕𝑡
➢ L’unicité de la solution :
Pour obtenir un couple unique (A-V) lors de la résolution du système précédent, On
doit :
𝐽̀ = 𝐽(II-40)
II.3.4 Développement de l’équation électromagnétique en coordonnées cartésiens
Rappelant l’équation (II.29) en potentiel vecteur magnétique A:
27
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗A) + σ ∂A + σgrad
rot (υrot ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ V = ⃗⃗⃗⃗
Jex (II-39)
∂t
𝑖 𝑗 ⃗
𝑘
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ = [ 𝜕 𝜕 𝜕
𝑅𝑜𝑡(𝐴) ] (II-39)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
0 0 𝐴𝑧
Ou 𝑖, 𝑗 et𝑘 sont les vecteurs unitaires dans le système cartésiens suivant ox, oy, oz après
développement on obtient:
𝜕𝐴⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜕𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝐴 = 𝜕𝑥𝑍 𝑖 - 𝜕𝑦𝑍 𝑗(II-40)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝜕𝐴 𝜕𝑣 𝜕 𝜕𝐴 𝜕 𝜕𝑣
𝑑𝑖𝑣 (𝜎 𝜕𝑡 ) + 𝑑𝑖𝑣 (𝜎 𝜕𝑧 ) = ( 𝜕𝑡 ) + (𝜎 𝜕𝑧 ) = 0(II-41)
𝜕𝑧 𝜕𝑧
Ce qui montre que la jauge de coulomb (II.21) est satisfait, car par définition on a :
𝜕𝐴
=0 (II-42)
𝜕𝑧
Dans ces conditions, les équations précédentes projetées sur les axes ( 𝑖 , 𝑗 ,𝑘 ) donnent :
𝜕 𝜕𝐴 𝜕 𝜕𝐴 𝜕𝐴 𝜕𝑣
− 𝜕𝑥 (𝑣 𝜕𝑥 ) + 𝜕𝑦 (𝑣 𝜕𝑦 ) + 𝜎 𝜕𝑡 + 𝜎 𝜕𝑡 = 0 (II-43)
Pour pouvoir résoudre l'équation (II.43) il faut prendre en compte les conditions aux
frontières du domaine d'étude.
28
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
Dans ce modèle les conditions aux limites doivent être exprimées en termes de
potentiel vecteur magnétique.
On annule généralement ce potentiel sur les limites suffisamment éloignées
(l’énergie magnétique nulle) et sur les axes de symétrie de révolution. Sur les plan de symétrie
𝜕𝐴
lacondition de =0 exprime que les lignes de flux sont orthogonales à ces plan. Finalement,
𝜕𝑛
Comme déjà décrit en détail dans le premier chapitre sur ces pertes dans les machines
électriques à aimants permanents au cours de leur fonctionnement, des pertes d’énergie sont
générées et localisées sur plusieurs composants de la machines, les pertes dans les
conducteurs magnétiques (pertes fer) et les pertes dans les conducteurs électriques notamment
par effet Joule principalement qui augmentent généralement la température des machines
électriques. Dans les paragraphes suivants, on va présenter la description des phénomènes
thermiques qui génèrent ces pertes, soit par conduction entre les parties conductrices, par
convection dans entrefer (mouvement) de la machines soit par rayonnement vers le milieu
extérieur.
Les transferts de chaleur est l’un des modes les plus communs d’échange d’énergie, il
intervient naturellement entre les deux systèmes dans lesquels existe entre eux une différence
de température et cela quelque soit le milieu, même le vide qui le séparent de ce fait dans le
domaine des sciences pures que dans celui des applications technologiques un rôle souvent
essentiel, ce rôle devient même déterminant lorsqu’il est à l’origine des techniques utilisées
[27].
29
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
b- Convection
Le transfert de chaleur par convection se manifeste entre un solide et un fluide,
l’énergie étantTransmise par déplacement du fluide.
c- Rayonnement
C'est l'échange d'énergie par le biais d'un rayonnement électromagnétique considéré
du point de vue thermique, c'est-à-dire comme un flux de chaleur. La longueur d'onde de ce
rayonnement sesitue en général entre 1mm et 0,1μm, c'est à dire des infrarouges et jusqu'aux
ultraviolets proches.
Généralement, La convection et le rayonnent interviennent comme conditions aux
limites dans l’équation de conduction [30].
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Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
L’énergie correspond à un transfert ou échange par interaction d’un système avec son
environnement. Ce système subit alors une transformation. On distingue habituellement deux
types d’énergie : le travail qui peut prendre diverses formes selon l’origine physique du
transfert en jeu (électrique, magnétique, mécanique…..), et la chaleur.
A pression constante la chaleur élémentaire échangée au sein de ce volume élémentaire est
donnée par les relations classiques de la thermodynamique :
Q = m Cp dT = m C dT (II-45)
Avec :
q la source interne correspondant à la chaleur produite par le matériau de manière interne par
unité de temps et par unité de volume.
x, y, z désigne les conductivités thermiques principales du milieu.
Dans le cas du solide homogène et isotrope. Dans ce cas x = y = z = =constante et , ,C
31
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕2 𝑇 𝜕2 𝑇 𝜕2 𝑇 1
𝜌∁ ( 𝜕𝑡 + 𝑣𝑥 𝜕𝑥 + 𝑣𝑦 𝜕𝑦 + 𝑣𝑧 𝜕𝑧 ) = ( 𝜕𝑋 2 + 𝜕𝑌 2 + 𝜕𝑍 2 ) +2𝜎 𝐽. 𝐽∗ -ϕ(II-49)
Cette condition revient à imposer une valeur pour l'inconnue recherchée, ici la température :
T = Timposée (II.52)
C’est d’une condition isotherme.
II.5.1.2. Conditions aux limites de type Neumann-densité du flux thermique imposée
32
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
La condition aux limites correspond à imposer une valeur pour le flux de l’inconnue
recherchée sur la frontière en question :
∂T
−K ∂n = ϕ0(II.53)
Avec :
n : La normale à la frontière
Pour une frontière adiabatique (isolée thermiquement) ou un axe de symétrie, on pose
Φ= 0
Ce type de condition permet aussi de représenter le transfert de chaleur avec le milieu
ambiant :
▪ Echange thermique par convection
Φ = −hc (Tp − T∞ )(II.54)
Φ : Le flux de la chaleur d’échange.
hc : Coefficient de transfert de chaleur par convection.
Tp : Température de surface.
T∞ : Température du milieu environnant.
▪ Echange thermique par rayonnement
L’échange de chaleur surfaciques par rayonnement sont données par la loi de Stefan :
Φ = σε(Tp4 − T∞4 )(II.55)
Avec :
σ : Constante de Stefan-Boltzmann.
ε : Facteur d’émission de la surface.
Tp : Température de surface.
T∞ : Température du milieu environnant.
▪ Echange thermique par convection et rayonnement
Φ = −hc (Tp − T∞ ) + ϕ = σε(Tp4 − T∞4 )(II.56)
Avec :
Φ : Le flux de la chaleur d’échange.
hc : Coefficient de transfert de chaleur par convection.
Tp : Température de surface.
T∞ : Température du milieu environnant.
σ : Constante de Stefan-Boltzmann.
ε : Facteur d’émission de la surface.
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Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
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Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
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Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
finis sont aussi très utilisées pour la discrétisation numérique des équations aux dérivées
partielles non linéaires, telles que les équations de la dynamique des gaz compressibles. Ce
sont aussi des méthodes très robustes. Ces propriétés expliquent leur intérêt. Cependant le
principe de construction qui s'appuie sur des formules intégrales plutôt que différentielles ou
faibles est différent des méthodes de différences finies ou d'éléments finis [35-36].
II.7.Couplage Magnétothermique
La simulation du processus de la machine électrique à aimant permanent montée en surface
s’intéresse au couplage des phénomènes électromagnétiques et thermique. Le résultat du
calcul magnétothermique permet d’obtenir la puissance dissipée par effet Joule des courants
induits de Foucault. Celle-ci est ensuite utilisée lors de l’analyse thermique comme une source
d’énergie. En retour, cette dernière fournit une distribution de la température nécessaire à la
définition des caractéristiques électromagnétiques (la conductivité électrique, la perméabilité
magnétique).
Donc 𝑃 et 𝜎 sont les termes de couplage entre les équations électromagnétiques et les
équations thermiques qui peuvent se faire de deux façons :
• Le couplage faible : dans ce type de couplage, on résolut le problème
électromagnétique puis, injecte la solution au problème thermique d’une manière
cyclique
• Le couplage fort : dans ce type de couplage, la résolution des deux problèmes est
faite simultanément, en assurant un seul maillage pour les deux discrétisations.
Nous avons choisi la résolution du problème en couplage fort qui n’exige pas un temps de
calcul important et donne des résultats plus précis.
II.7.1 Grandeurs de couplage
Le couplage entre les problèmes électromagnétique et thermique apparait de deux manières
différentes, Etant donné que l’étude du problème magnétothermique dans la machine
électrique à aimant montée en surface se traduit mathématiquement par la résolution des deux
équations de diffusion électromagnétique et thermique. Chacune de ses deux dernières
influences sur l’autre représente les termes de couplage.
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Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
Cette influence est définie par la variation de la conductivité électrique et la perméabilité des
milieux avec la température. Autrement dit, la résolution de l’équation thermique donne de
nouvelles valeurs de la température, à base de ces propriétés électrique et magnétique donnant
donc un nouveau système à résoudre.
II.8 Conclusion
Nous avons présenté dans ce chapitre les modèles mathématiques des deux
phénomènes électromagnétique et thermique généré par des pertes d’effet de Joule durant le
fonctionnement des MSAP. Cette mise en équations mathématique des problèmes magnétique
passe sur les équations de Maxwell et les propriétés électrique et magnétique des matériaux
des machines dépendent de la température. La formulation en potentiel vecteur magnétique
est plus générale et avantageuse dans les régions multiplement connexes dans le cas des
MSAP. Les deux modèles électromagnétique et thermique sont couplées par le terme de la
densité de puissance induite (effet de Joule).
La résolution des deux équations de diffusion électromagnétique et thermique se fait
par différentes méthodes parmi lesquelles on trouve les méthodes analytiques, semi
analytiques et les méthodes numériques notamment la méthode des différences finies, la
méthode des volumes finies et la méthode des éléments finis. En terminera ce chapitre par une
représentation des différents couplages entre phénomènes et leurs stratégies de résolution
alterné et simultané.
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Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP
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Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP
INTRODUCTIOIN
Ce troisième chapitre est consacré à quelques applications qui vont nous permettre de
valider et implémenter les modèles mathématiques développés résolus par la méthode des
éléments finis décrits dans le chapitre précédent afin de donner une appréciation sur le
comportement des phénomènes magnétothermiques couplés au sein d’une machine électrique
à aimant permanent montée en surface très utilisés dans l’industrie et les installations
électriques. Une meilleure qualité de collage ou meilleur choix de cale des aimants sur le rotor
grâce à la force centrifuge qui pousse les aimants vers l’extérieur, rendant leur détachement
presque impossible.
La première application est consacrée l’étude des phénomènes électromagnétiques
d’une machine synchrone à aimant permanent déposé en surface sans cale; L’excitation étant
faite par un aimant permanent d’alliage samarium cobalt, les plus performants des aimants
permanents utilisés dans la construction des machines synchrones. Cette partie est suivie par
une autre dans laquelle on a pris une faible taille des aimants montés en surface,
malheureusement dans ce cas on a trouvé que les performances de la machines sont diminuées
dû à la faible induction magnétique des aimants, afin de maintenir le rendement de la MSAP
élevé. L’étude et la modélisation de machines avec une cale amagnétique cernée les aimants
permanents dans le rotor avec la prise en compte de phénomène thermique dû à l’effet Joule,
sera l’objet de la deuxième application.
Cette machine (MASP) en mode génératrice avec un rotor en rotation. L’ensemble de
nos résultats sont discutés et interprétés en détail, obtenus par des modèles numériques basé
sur la méthode des éléments finis. Actuellement, il existe différents logiciels qui utilisent cette
méthode numérique comme le Femlab, Maxwell, Flux2D et FEMM. Dans notre travail, nous
avons utilisé le logiciel COMSOL Multiphysics. Les étapes importantes de résolution sont les
suivantes, après l’introduction de la géométrie, le choix de modèle mathématique du
phénomène physique, identification des domaines, les conditions aux limites et de passage, le
choix de maillage et le type de solveur enfin la résolution et la visualisation des résultats.
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Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP
Le modèle géométrique que nous voulons traiter est une machine synchrone à aimants
permanents montés en surface comme le montre la figure (III-1). Les aimants produit un
champ magnétique d’excitation déposé sur l’arbre du rotor, l’ensemble (le rotor) tourne avec
une vitesse de rotation de 60tr/min en fonction génératrice. Dans notre étude le choix s’est
porté sur une étude en magnétique-évolutif (pas à pas dans le temps), ceci permis de suivre le
comportement transitoire de certaines gradeurs physiques.
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Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP
Pour représenter le mouvement du rotor par rapport au stator, nous avons utilisé un
maillage mobile à l’aide de mailleur automatique du logiciel Comsol multiphysiques. Cette
technique permet de faire une étude en magnéto évolutif sans pour autant effectuer un
nouveau maillage de la machine à chaque position du rotor. La figure II.2 montre le maillage
utilisé de la MSAP.
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Les deux figures en haut montrent le potentiel vecteur magnétique dans la cale et le
flux de puissance. La puissance induite par effet Joule due aux courants induits dans la cale
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Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP
(figure III.23) est représentée sur la figure (III.22) c’est le terme source (du phénomène
thermique) responsable sur l’échauffement des aimants permanents dans la machine qui a une
concentration notable dans la surface de contact avec les aimants. Les figures suivantes
(III.26-III.29) illustrent l’influence de la cale sur les quelques grandeurs électromagnétiques
selon les deux profiles intérieur et extérieur de la cale.
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Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP
III.3.Etude Thermique :
La température est une des grandeurs particulièrement pertinente à analyser, car elle
est d’une part un élément de contrôle du bon déroulement des processus, et d’autre part un
paramètre clé dans la connaissance des propriétés électriques par exemple la conductivité 𝜎.
La simulation du processus de la machine électrique à aimant permanent montée en surface
s’intéresse au couplage des phénomènes électromagnétiques et thermique. Le résultat du
calcul magnétothermique permet d’obtenir la puissance dissipée par effet Joule des courants
induits de Foucault. Celle-ci est ensuite utilisée lors de calcul thermique comme une source
d’énergie.
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Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP
Figure III-31 Evolution du chauffage par effet Joule en fonction temps dans la cale
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Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP
Figure III-34 Chauffage par effet Joule dans la cale (à l’instant t=0.25s)
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Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP
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Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP
Figure III-40 Chauffage par effet joule dans la cale (à l’instant t=0.25s)
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Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP
On remarque que la température est varier en fonction du temps dans toute la machine et
plus et en plus concentrée vers la cale est d’une façon symétrique la figure III.30 dans le cas
sans effet de mouvement ainsi que le flux total égal le flux conductif d’une part on remarque
dans la figure III.34 dans le cas où l’effet de convection est pris en considération la variation
de la température en fonction du temps dissymétrie dû au flux convectif et le flux total et la
résultante des deux flux par conduction et par convection.
CONCLUSION
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Conclusion Générale
Conclusion Générale
Les exigences de plus en plus pointues de la technologie ont fait que les machines à
aimant permanent sont de plus en plus utilisées plus particulièrement dans des applications
industrielles exigeantes en encombrement et en puissance et aussi dans la production de
l’énergie électrique. Les performances de ces structures peuvent être accrues en élaborant des
modèles d’étude représentant le plus fidèlement possible leur comportement. Le travail qui
nous a été assigné dans ce mémoire est l’étude et modélisation magnétothermique d’une
machine synchrone à aimant permanent à pole de type surfacique sans cale et avec cale
amagnétique en mode de fonctionnement (génératrice) avec le logiciel COMSOL multi
physiques.
Dans notre travail on a choisi méthode numérique dite éléments finis. L’utilisation de
cette méthode numérique permet de de résoudre un système d’équation du couplage fort
magnétothermique au sein d’une machine a aimant permanent avec une cale de fixation.La
formulation en potentiel vecteur magnétiqueest utilisée pour déterminer les grandeurs
électromagnétiques car, elle offre une solution très générale pour larésolution des équations de
champ électromagnétiques dans différentes régions simplement connexes de la machine.
L’étude en pas à pas dans le temps nous a permis de simuler le machine synchrone à aimant
permanent en tenant compte du mouvement du rotor. Au cours de cette simulation, les
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Conclusion Générale
L’influence de certains paramètres (taille des aimants, cale fixation) a été mise en
évidence dans cette étude sur le comportement physique de la machine.On a retrouvé certains
aspects physiques, l’effet de pointe, effet d’encoche et le nombre de pôles sur les grandeurs
électromagnétiques et la neutralité de la cale amagnétique ajoutée sur les grandeurs
magnétique. L’effet de cette dernière sur l’échauffement de la machine.Ce travail de master
ouvre diverses perspectives de poursuites de travaux dans le domaine d’électrotechnique tel
que la modélisation magnétohydrodynamique(étude de refroidissement). En souhaitant que,
notre travail aille aider mes collègues intéressés par ce domaine.
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Références Bibliographiques
Références bibliographiques
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