Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

M Elec.m.e 2019 01

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 89

République Algérienne Démocratique et Populaire

‫الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬


Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
‫وزارة التعليــــــم العالـــي والبحـــــث العلمــــــي‬

UNIVERSITE MOHAMED SEDDIK


BEN YAHIA -JIJEL
Faculté des Sciences et de la
Technologie
Département de Génie
électrique

Mémoire de Fin D'Études


En Vue d'Obtention du Diplôme
De Master II en Électrotechnique
Option Machines Électriques

Contribution à la Modélisation
Magnétothermique des Machines Electriques
Synchrones à Aimants Permanents

Encadré par : Présenté par :


❖ Pr. Nabil IKHLEF ❖ Mr. Samy AIBECHE
❖ Mr. Ismail BOUIT

Promotion 2019
Remerciements
Sous la tension et la fatigue, ces lignes écrites au dernier moment sont
pourtant certainement les plus lues ! Pas de pression….Beaucoup de
personnes ont contribué à ce travail, de diverses manières…Pour leur
aide, leur soutien, leurs conseils ou encouragements, nous voulons les
remercier, en espérant n’oublier personne.

Tout d’abord, nous remercions le Dieu, notre créateur de nos avoir


donné la force, la volonté et le courage afin d’accomplir ce travail
modeste.

Nous adressons le grand remerciement à notre encadreur Pr . Nabil


IKHLEF pour ses conseils et ses dirigés du début à la fin de ce travail.

Nous tenons également à remercier les membres de jury, pour


l’honneur qu’ils nous ont fait en acceptant de siéger à notre
soutenance.

Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à nos familles qui


nous ont toujours soutenues et n’ont jamais oublié dans leurs prières.

Finalement, nous tenons à remercier chaleureusement, tous nos


proches et tous ceux qui, de près ou de loin, nous ont apporté leurs
sollicitudes pour accomplir ce travail.
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail en signe de respect et de
reconnaissance à

La fleur de ma vie : ma mère " MASSIKA" pour sa tendresse, sa


gentillesse et son sacrifice, à mon adorable père « RAMDANE »
pour sa sympathie et son sacrifice à fin de nous rendre la vie

Et à ma grande mère " AYAM" aisé, qu'ils trouvent ici le


témoignage de mon amour et mon affection et mon profond
respect.

À Mes frères « WAHID » et « MOHAMMED LHADI »

Et ma sœur " NIHED"

À Toute ma famille «AIBECHE » et « GHEMIT »

Finalement à toute la promo du deuxième master


« Électrotechnique 2019»

Samy
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail en signe de respect et de
reconnaissance à

La fleur de ma vie : ma mère pour sa tendresse, sa gentillesse et


son sacrifice, à mon adorable père pour sa sympathie et son
sacrifice à fin de nous rendre la vie aisé, qu'ils trouvent ici le
témoignage de mon amour et mon affection et mon profond
respect.

À Toute ma famille

Finalement à toute la promo du deuxième master


« Électrotechnique 2019»

Ismail
Sommaire

Introduction générale…………………………………………………………………………….2

Chapitre I

Généralité sur les MSAP

I. Introduction ............................................................................................................................ 3

I.1 aimants permanents .............................................................................................................3

I.1.1 Caractéristiques générales des aimants permanents ......................................................... 4

I.1.2 Différents types d’aimants permanents ............................................................................ 4

I.2.1. Ferrites ou céramiques …………………………………………………………….……4

I.2.2. Les ALNICO ou aimant métalliques………………………………………………….…5

1.2.3. Les aimants à basse de terres rares………………………………………………………5

I.2.présentation de la machine synchrone à aimants permanents............................................. 5

I.2.1 Différentes structures des machines synchrones à aimants permanents.......................... . 6

I.2.1.1 Structures à flux radial (RFPM) ………………………………………………………..7

I.2.1.2 Structures à flux axial (AFPM) ………………………………………………………...8

I.3 Applications des machines synchrones à aimants permanents ……………………………9

I.4 Pertes dans les machines à aimant permanent. ...................................................................11

I.4.1 Pertes par effet joule ................................................................................................. ….11

I.4.2 Pertes par courant de Foucault …………………………………………………………..12


I.4.3 Pertes mécaniques ……………………………………………………………………….13

I.4.4 Pertes fer ………………………………………………………………………………...13

I.4.5 Pertes fer supplémentaires ………………………………………………………………13

I.4.6 Pertes dans les roulements ………………………………………………………………14

I.5 Défauts des aimants ………………………………………………………………………14

I.6 Surveillance thermique …………………………………………………………………...16

I .Conclusion …………………………………………………………………………………17

Chapitre II

Modélisation Magnétothermique des MSAP

II. Introduction ………………………………………………………………………………18


II.1 Modélisation des Machines Electriques à Aimants Permanents ………………………..18
II.2 Phénomène électromagnétique...………………………………………………………….19

II.2.1. Equations de Maxwell ………………………………………………………………..19

II.2.2. Relations constitutives des Matériaux………………………………………………..20


II.2.3. Condition aux limites…………………………………………………………………22
II.2.3.1. Conditions aux interfaces…………………………………………………………...22
II.2.3.2. Conditions aux limites artificielle…………………………………………………23
II.3 Différentes formulations electromagnétiques…………………………………………...23
II.3.1. Formulation du modèle magnétostatique……………………………………………...24
II.3.2 Formulation en potentiel scalaire magnétique total :Φt………………………………..25
II .3.3 Formulation du modèle magnétodynamique…………………………………………..26
II.3.4 Développement de l’équation électromagnétique en coordonnées cartésiennes ………27

II.4 Phénomènes thermiques générés par des pertes dans les MSAP……………………….29
II.4.1. Différents modes de transfert de chaleur………………………………………………29
II.4.2 Loi de Fourier…………………………………………………………………………..30
II.4.3 Génération et stockage d’énergie………………………………………………………30
II.4.4 Bilan énergétique équation de diffusion de chaleur……………………………………31
II.5Terme source……………………………………………………………………………...32
II.5.1 Condition aux limites…………………………………………………………………..32
II.5.1.1 Conditions aux limites de type Dirichlet - température imposée…………………….32
II.5.1.2 Conditions aux limites de type Neumann-densité du flux thermique imposée……..32
II.6 Méthodes de Résolution des Equations Différentielles aux Dérivées Partielles…………33
II.6.1 Méthodes Analytiques………………………………………………………………….33
II.6.2 Méthode de séparation des variables…………………………………………………..34
II.6.3 Méthodes Semi- Analytique (Méthodes des intégrales)………………………………..34
II.6.4 Méthodes numérique ……………………………………………………………….…..34

II.6.4.1 Méthode des différences finis (MDF) ………………………………………………..34

II.6.4.2 Méthode des éléments finis (MEF) ………………………………………………….35

II.6.4.3 Méthode des volumes finis …………………………………………………………..35


II.7 Couplage Magnétothermique……………………………………………………………36
II. Conclusion…………………………………………………………………………………37

Chapitre III

Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

III. Introduction ……………………………………………………………………………….39

III.1 Modélisation de la machine synchrone à aimants montés en surface …………………...40

III.2 Etude Electromagnétique de la MSAP avec cale d’aluminium …………………………50

III.3.Etude thermique ……………………………………………………………….56

III. Conclusion ……………………………………………………………………………….63


Conclusion générale ………………………………………………………………………….65
Liste des figures
Figure I.1 : Cycle d’hystérésis…………………………………………………………….…..03

Figure I.2 : Courbe désaimantation...……………………………………………….…….. ... 04

Figure I.3 : Caractéristiques magnétique de différents aimants permanents ……..…………05

Figure I.4 : Moteur industriel à aimants permanents …………………………….………….06

Figure I.5 : Rotor de la MSAP..……………………………………………………………….06

Figure I.6 : Exemple de structures à rotor interne et à rotor externe.. ……….........................07

Figure I.7 : Vue transversale des machines à aimant permanents à flux radial……….………07

Figure I.8 : Vue d’une machine à flux axial (différentes configurations)……………. ........... 09

Figure I.9 : Principales applications des machines synchrones à aimants permanents....……11

Figure I.10 : Point limite de désaimantation réversible …… ……………………………......15

Figure I.11: Evolution de l’aimantation rémanente avec la température …………………….15

Figure II.1 : surface et volume d’intégration entre deux milieux ..………………………….23

Figure II.2 : Domaine d'étude générique d'un problème magnétodynamique…..……………24

Figure III.1 : Modèle de la machine synchrone à aimant monté en surface…………………40

Figure III.2 : Maillage utilisé de la machine MSAP……………………………...……….…41

Figure III.3 : Vecteur potentiel magnétique …………………………..…………..…………42

Figure III.4 : Vecteur potentiel magnétique dans MSAP……….…………………………. 42

Figure III.5 : Champ électrique en face des dents statoriques…………………………….….43

Figure III.6 : Champ électrique dans MSAP …………………………….. ................................ 43

Figure III.7 : Champ magnétique …………………………….………………………….…..44


Figure III.8 : Champ magnétique en face les encoches…………………………………….44

Figure III.9 : Densité de flux magnétique en face les dents statoriques……………………45

Figure III.10 Densité de flux magnétique dans la MSAP…….…………………………….45

Figure.III.11 Densité d’énergie magnétique en face les dents statoriques………………….46

Figure.III.12 Densité d’énergie magnétique dans la MSAP…….…………………………..46

Figure III-13 Maillage utilisé de la machine MSAP de faible taille………………………...47

Figure III-14 Vecteur potentiel magnétique en face les dents du stator…………………….47

Figure III-15 Vecteur potentiel magnétique dans la MSAP…….…………………………..48

Figure III- 16 Champ électrique en face les dents statoriques………………………………48

Figure III-17 Champ électrique dans la MSAP……..……………………………………….49

Figure III-18 Densité d’énergie magnétique ……………………………..………………….49

Figure III-19 Densité d’énergie magnétique dans la MSAP……..…………………………..50

Figure.III.20 Modèle de la MSAP avec cale amagnétique………………………………….51

Figure.III.21 Maillage de la machine avec cale …………………………………………….51

Figure.III.22 Chauffage par effet joule dans la cale…….. …………………………………52

Figure.III.23 Densité de courant dans la cale………………………...................................52

Figure.III.24 Vecteur potentiel magnétique dans la cale ……………………………………53

Figure.III.25 Flux de puissance dans la cale ………………………………………………..53


Figure.III.26 Densité de flux magnétique dans la cale……………………………………..…54

Figure.III.27 Champ magnétique dans la cale……………………………………………..….54

Figure.III.28 chauffage par effet joule dans la cale……………………………………..…….55

Figure.III.29 Vecteur de potentiel dans la cale……………………………………..........…...55

Figure III-30 Iso valeurs de potentiel magnétique et répartition de la température (phénomène


couplé) dans la MSAP …………………………………………………………………...…….57

Figure III-31 Evolution de la température en fonction de temps dans la cale....................….57

Figure III-32 Flux de chaleur total dans la machine .....................................................…....58


.
Figure III-33 Flux thermique par conduction dans la machine…………………..………….58

Figure III-34 Chauffage par effet joule dans la cale……………………………………..……59

Figure III-35 Densité de flux magnétique dans l’entrefer…….………………………………59

Figure III-36 Flux de puissance dans l’entrefer…………………………………………..…...60

Figure III-37 Iso valeurs de potentiel magnétique et répartition de la température (phénomène


couplé) dans la MSAP en rotation ……………………………………………………………..60

Figure III-38 Flux de chaleur total dans la machine.................................................................61

Figure III-39 Flux thermique par conduction dans la machine………………………………..61

Figure III-40 Chauffage par effet joule dans la cale…………..………………………………62

Figure III-41 Densité de flux magnétique dans l’entrefer….…………………………………62


Introduction générale

Introduction Générale

Les recherches sur le développement des systèmes électriques ont occupé une grande
place dans l’industrie depuis bien longtemps, mais ces dernières n’ont pas réglé tous les
soucis, comme ceux des moteurs électriques à aimants permanents monté en surface, les
chercheurs ont recours à d’autres technologies pour répondre à ces besoins telles que la
magnétothermique. La magnétothermiques un domaine très vaste de la physique et très
compliqué qui concerne l'interaction entre un champ électromagnétique et l’énergie
thermiques l’une des technologies d’avenir qui peut contribuer aux développements des
procédés industriels. Pour prédire, interpréter et prévoir les phénomènes extrêmement
compliqués dans ce processus d’induction, il est indispensable de recourir à des modèles aussi
schématiques que possible et de préciser la correspondance entre les caractéristiques du
modèle et les propriétés du phénomène physique réel.

La plus ancienne des machines électriques industrielles - la machine à courant continu -


reste très utilisée (particulièrement comme actionneur), ceci du fait que son fonctionnement
est d’une grande simplicité, de même que sa modélisation, mais surtout ses bonnes
performances statiques et dynamiques. Cependant, la fragilité du système balai collecteur a
toujours été son principal inconvénient, ce qui limite la puissance et la vitesse maximale et
présente des difficultés de maintenance et des interruptions. C’est pour cette raison qu’on a eu
intérêt à utiliser des machines électriques à courant alternatif afin d’écarter cet inconvénient.
Parmi celles-ci, la machine synchrone à aimants permanents (MSAP) est un actionneur
électrique de construction simple ( pas de collecteurs mécaniques), robuste, fiable et présente
de faibles moments d’inertie ce qui lui confère une dynamique caractérisée par de très faibles
constantes de temps et permet de concevoir des commandes de vitesse, de couple ou de
position avec une précision et des performances dynamiques très intéressantes (actionneurs de
robotique, servomoteur, systèmes de traction…etc.). [1]

L’objectif de ce travail est donc d’étudier le comportement des phénomènes


magnétothermique les machines synchrones à aimants permanents (MSAP) en développant
des modèles numériques éléments finis.

1
Introduction générale

L’étude approfondie de ces systèmes nécessite impérativement une mise en équation


des phénomènes multiphysiques interviennes et une modélisation numérique à l’heure
actuelle dû au développement informatique est appropriée. Elle consiste en des calculs :
électromagnétique et thermique, cela sera l’objet des trois chapitres.

➢ A ce propos, nous présentons tout d’abord dans un premier chapitre des généralités sur
les machines électriques à aimants permanents et leurs conceptions et leurs
applications, particulièrement dans les machines synchrones à aimant permanent
monté en surface (MSAP).
➢ Nous présentons dans un deuxième chapitre, la description mathématique du problème
couplé magnétothermique et la conception du modèle mathématique et un modèle
numérique élément finis est rappelé pour résoudre le modèle mathématique. Il consiste
à déterminer les équations aux dérivées partielles décrivant l’évolution des
phénomènes physiques ainsi qu’aux principaux aspects de couplage. Les applications
et les résultats obtenus par une résolution directe du modèle magnétothermique couplé
sur le logiciel Comsol Multiphysiques pour différentes conceptions de la MSAP font
l’objet de troisième chapitre. Les résultats obtenus pour la MSAP sans cale pour deux
type de formes des aimants et d’autres avec cale amagnétique alimenté, sur lesquels
nos modèles numériques seront implémentés et validés. Une conclusion générale fera
la synthèse des principaux résultats obtenus et quelques perspectives.

2
Chapitre I Généralité sur les MSAP

INTRODUCTION

Les moteurs à cornant continu ont assuré pendant longtemps le fonctionnement de la


plupart d’équipements industriels (robots et machines-outils..). Cependant, le collecteur
mécanique reste leur principal défaut que l’on tolère mal dans certaines applications. C’est
pour cette raison que l’industrie s’est orientée vers l’utilisation des machines à courant
alternatif afin de profiter de leurs avantages tels que, la flexibilité de variation de vitesse et la
stabilité de fonctionnement. Parmi les machines utilisées à courant alternatif dans les
entraînements, la machine synchrone à aimants permanents (MSAP) qui présente un certain
nombre d’avantages, à savoir les pertes au rotor nulle, une grande capacité de surcharge et
surtout à cause de son couple massique élevé comparé aux machines asynchrone et synchrone
à rotor bobiné.
Dans ce chapitre, nous allons présenter la machine synchrone à aimants permanents :
son principe de fonctionnement et ses caractéristiques ainsi que les différents défauts qui
peuvent apparaissent dans ce type de machine.
I.1. Aimants permanents
Les matériaux utilisés pour leurs propriétés magnétiques se classent en fonction de la
largeur de leur cycle d'hystérésis (Fig.I1) et forment deux grandes familles. La première est
celle des matériaux magnétique durs (à large cycle), appelés communément (aimants
permanents) car leur aimantation ne varie pas sous l'effet d'un champ magnétique extérieur.
La seconde est celle des matériaux magnétiques dits (doux) qui ne manifestent de propriétés
magnétiques qu'en présence d'une excitation.

Figure I.1 : Cycle d’hystérésis

3
Chapitre I Généralité sur les MSAP

I.1.1. Caractéristiques générales des aimants permanents

L'état de fonctionnement d'un aimant se situe dans le deuxième quadrant de son cycle
d'hystérésis (voir Fig.I2).

Figure I.2 : Courbe désaimantation

Les aimants permanents sont caractérisés par plusieurs paramètres qui sont déterminants pour
les applications industrielles. Ces paramètres sont:
➢ L'induction résiduelle (ou rémanente), Br, qui indique la puissance potentielle de l'aimant et
détermine la section normale nécessaire au passage de flux utile pour le maintien du flux
d'entrefer.
➢ Le champ coercitif, HCB, représentant le champ magnétisant capable d'annuler l'induction
résiduelle et, dont la valeur est d'autant plus élevée que l'aimant est plus stable.
➢ Le champ coercitif de polarisation, HCJ, qui annule l'aimantation intrinsèque du matériau,
la démagnétisation est totale et irréversible.
➢ Le produit d'énergie, (B.H) max: valeur énergétique de l'aimant par unité de volume. En
plus des propriétés magnétiques, il est indispensable de connaître les propriétés mécaniques et
physico-chimiques, le prix ainsi que le point de curie (température au-delà de laquelle l'aimant
perd ses propriétés magnétiques).
I.1.2. différents types d'aimant permanents
Il existe une grande variété de matériaux, pour aimants permanents, dont les propriétés
et les applications sont diverses. Dans le cas des machines tournantes, on distingue trois types
[4]:
I.2.1. Ferrites ou céramiques
Ce sont des matériaux à basse d'oxyde de fer. Ils sont caractérisés par :
Br= 0.3 T à 0.4 T, Hc= 200 à 300 KA/m, (BH) max=25 à 30 KJ/m3

4
Chapitre I Généralité sur les MSAP

I.2.2. Les ALNICO ou aimant métalliques : Ils sont aussi appelés TICONAL et sont
principalement constitués de fer, cobalt, nickel, aluminium et cuivre. On a :
Br = 0.8 à 1.1 T, Hc = 100 à 150 KA/m, (BH) max=60 à 90 KJ/m3 [4].
I.2.3. Les aimants à basse de terres rares :
Ce sont les aimants à base de samarium cobalt (Sm2-Co17 Sm-Co5,…) et les aimants
néodymes fer bore (Ne-Fe-B). Les aimants Sm-Co sont caractérises par :
Br = 0.8 à 1 T, Hc = 500 à 800 KA/m, (BH) max=120 à 250 KJ/m3.

Les aimants Ne-Fe-B sont relativement sensible à la température et pour éviter leur
démagnétisation, leur utilisation est limitée à des températures dépassant rarement 120°C. Ils
sont caractérisés par : Br = 1 à 1.2 T, Hc = 700 à 900 KA/m, (BH) max=200 à 300 KJ/m3.
On peut constater (voir figure ci-dessous) que, dans le quadrant considère, les caractéristiques
des aimants Sm-Co, Ne-Fe-B et des céramique sont pratiquement linéaires. On dit que ce sont
des aimants rigides [4].
Dans ce quadrant, cette caractéristique peut s'écrire : Ba = µa Ha + Br = µa (Ha – Hc).

Figure I.3 : Caractéristiques magnétique de différents aimants permanents

I.2. Présentation de la machine synchrone à aimants permanents


Le stator de la machine synchrone à aimants permanents est identique à celui d’une
machine asynchrone, il est constitué d’un empilage de tôle magnétique qui contient des
encoches dans lesquelles sont logés trois enroulements identiques décalés entre eux de 120
[2][3][4].

5
Chapitre I Généralité sur les MSAP

Figure I.4 Moteur industriel à aimants permanents

Le rotor est constitué de pôles qui sont des inducteurs composés d’aimants permanents
et de pièces polaires en matériaux ferromagnétiques. Généralement, le rotor de la MSAP est
de deux types :

➢ Rotor possédant des pièces polaires (Figure I.5(a)), servant à la concentration du flux
d’induction dans lequel les aimants sont orientés soit parallèlement soit perpendiculairement à
l’entrefer, soit de manière plus complexe. Dans ce type de machine, l’inducteur est à pôles
saillants.

➢ Rotor sans pièces polaires, donc à entrefer constante (Figure I.5(b)), dans lequel
l’aimantation des aimants est généralement perpendiculaire à l’entrefer. Dans ce type
de machine, l’inducteur est à pôles lisses.

Des enroulements amortisseurs sont parfois ajoutés formant une cage en court-circuit.

Figure I.5 Rotor de la MSAP

I.2.1. Différentes structures des machines synchrones à aimants permanents

Les structures des machines synchrones à aimant permanents sont classées suivant la
disposition des aimants sur le rotor. Leurs différentes configurations incluent les machines à
flux radial (RFPM) et à flux axial (AFPM) [3][5][6].
6
Chapitre I Généralité sur les MSAP

I.2.1.1 Structures à flux radial (RFPM)

La machine synchrone à flux radial (RFPM) est la machine à aimants la plus


conventionnelle. Elle est employée couramment pour l’entrainement direct. So. Ces structures
peuvent se présenter.
soit avec un rotor placé à l’intérieur ou à l’extérieur (Figure I.6) [3][5][6].

Figure I.6 Exemple de structures à rotor interne et à rotor externe

Les différents types de rotor de machine à flux radial sont munis d’aimants montés soit en
surface, soit insérés (encastrés), soit enterrés ou à concentration de flux.

Figure I.7 Vue transversale des machines à aimant permanents à flux radial

a. Structures à aimants déposés en surface


Elles sont appelées machines à inducteur lisse en raison de leurs aimants disposés a
niveau de l’entrefer sur un noyau ferromagnétique lisse (Figure I.7(a)). L’induction dans
l’entrefer est celle des aimants. Leur aimantation peut être radiale, tangentielle ou combinée.
La topologie à rotor interne est généralement la plus utilisée en raison de sa simplicité
et son faible coût de réalisation. Cependant elle présente quelques inconvénients. En effet, les
aimants permanents sont exposés aux champs de démagnétisation et sont sujets à des forces
centrifuges pouvant causer leur détachement du rotor [3][5][6].

7
Chapitre I Généralité sur les MSAP

La topologie à rotor externe est moins utilisée car elle est plus difficile à réaliser et
nécessite plus de volume d’aimant. Elle présente les avantages suivants :
✓Un diamètre du rotor, plus grand que pour les machines conventionnelles, permettant
d’avoir un nombre plus élevé de pôles et un couple plus grand.
✓Une meilleure qualité de collage des aimants sur le rotor grâce à la force centrifuge
qui pousse les aimants vers l’extérieur, rendant leur détachement presque impossible.
b. Structures à aimant insérés

Des aimants de forme simple sont insérés à la surface du rotor, ce qui leur permet
d’avoir une bonne tenue mécanique (Figure I.7(b)). L’espace entre les aimants est couvert par
des dents rotoriques créant une saillance inversée Cette saillance produit un couple de
réluctance aussi important que le couple d’interaction dû aux aimants permanents [3][5][6].

c. Structures à aimants enterrés

La structure des inducteurs de ce type de machine est à géométrie complexe. Les


aimants sont enterrés à l’intérieur du rotor (Figure I.7(c)). La robustesse mécanique de ce type
de rotor permet d’atteindre de très grandes vitesses pour des puissances importantes.
L’avantage de cette configuration réside dans la possibilité de concentrer le flux produit
par ces aimants, permettant ainsi d’assurer des niveaux d’inductions élevées dans l’entrefer.
De plus, les aimants enterrés sont bien protégés contre la désaimantation [3][5][6].

d. Structures à concentration de flux

Cette topologie (Figure I.7(d)) est d’habitude excitée par des ferrites car le volume est
important et les constructeurs préfèrent un matériau moins cher. De plus, le principe de
concentration du flux permet une augmentation importante du champ dans l’entrefer, avec
une géométrie adéquate, cela permet d’avoir l’induction dans l’entrefer supérieur à
l’induction rémanente [3][5][6]

I.2.1.2 Structures à flux axial (AFPM)

Ces machines dites « discoïdales » ou AFPM représentent une autre solution possible
pour les entraînements directs à basse vitesse. Elles comportent un ou plusieurs disques fixes
bobinés et un ou plusieurs disques mobiles supportant les aimants permanents. Leur principal
avantage est l’optimisation de la surface utile de génération du couple, qui se traduit par une
puissance volumique importante. Cependant, leur assemblage est très compliqué, à cause des
contraintes mécaniques liées aux poussées axiales. Comparées à la structure à flux radial, ces

8
Chapitre I Généralité sur les MSAP

machines se caractérisent par un plus grand diamètre et une longueur axiale relativement plus
courte. Le flux provenant des aimants est axial tandis que le courant est dans la direction
radiale [3][5][6].

Différentes configurations à flux axial existent : celle à structure simple avec un seul
rotor associé à un seul stator (Figure I.8(a)), celles à double entrefer avec soit ; un seul rotor
inséré entre deux stators (Figure I.8(b)) ou un seul stator inséré entre deux rotors (Figure
I.8(c)). On trouve également une configuration multi stator multi rotor (Figure I.8(d)).
L’exploitation de ces machines dans le domaine de traction (vélo électrique et voiture
hybride) est très prometteuse [3][5][6]

Figure I.8 Vue d’une machine à flux axial (différentes configurations)

I.3 Applications des machines synchrones à aimants permanents


Ces machines ont trouvé un vaste champ d’applications dans plusieurs domaines
(équipement domestique, lecteurs CD/DVD et disques durs d’ordinateur, voiture et vélo
électriques, transport, aérospatial, machines-outils, servomoteurs, équipement médical et
propulsion des navires). Celles-ci sont utilisées pour des puissances allant de la gamme des
microwatts à celle des mégawatts. La figure (I.9) illustre quelques applications de ces
machines. Il est utilisé pour les entrainements qui nécessitent une vitesse de rotation

9
Chapitre I Généralité sur les MSAP

constante, tels que les grands ventilateurs, les compresseurs et les pompes centrifuges, et
grâce au développement de l’électronique de puissance, l’association machine à aimants
convertisseur de puissance a trouvé de nombreuses applications dans les domaines très divers
tels que la robotique, la technologie de l’espace et dans d’autres applications plus particulières
(domestique,...).

Figure I .9 Principales applications des machines synchrones à aimants permanents

10
Chapitre I Généralité sur les MSAP

I.4 Pertes dans les machines à aimant permanent


Le fonctionnement d’une MSAP est basé sur le principe de rotation du champ
magnétique au stator en synchronisme avec le rotor. Au cours de ce fonctionnement, des
pertes d’énergie sont générées et localisées sur plusieurs composants de la machine. Ces
pertes peuvent être classées en trois grandes catégories : les pertes mécaniques, les pertes dans
les conducteurs électriques (pertes par effet Joule principalement) et les pertes dans les
conducteurs magnétiques (pertes fer).
Dans les paragraphes suivants, l’origine et la localisation de ces pertes sont détaillées.
La description n’est pas exhaustive, mais elle rend compte de la complexité des phénomènes
qui génèrent ces pertes.

I.4.1 Pertes par effet joule


Les pertes par effet Joule sont les pertes dues à la circulation d’un courant dans le
bobinage. Cette circulation est produite par la différence de tension qui existe entre les bornes
d’enroulement du stator. Ces pertes sont couramment appelées pertes cuivre (𝑃𝑐𝑢), et peuvent
être calculées en utilisant la formule I.1 quand un courant continu est appliqué, avec : I le
courant circulant dans le bobinage de résistance électrique R.
𝑃𝑐𝑢=𝑅𝐼 2 I.1
La résistance électrique dépend de la température du conducteur selon l’équation I.2, avec :
𝑅0 la résistance à la température 𝑇0 et 𝛼𝑇 coefficient de température caractéristique du
matériau qui vaut 𝛼𝑇=0.00393𝐾 −1 dans le cas du cuivre à 20°C.
𝑅=𝑅0 (1+(𝑇−𝑇0 )) I.2

Lorsqu’un courant alternatif circule dans les conducteurs, il est entouré d’un champ
magnétique. Ce champ magnétique va entraîner le courant à circuler majoritairement sur la
périphérie du conducteur, cet effet est appelé effet de peau. Ceci conduit à avoir une forte
densité de courant à la périphérie du conducteur et une faible densité au milieu du conducteur.
L’épaisseur de forte densité est appelée épaisseur de peau et peut être calculée selon la
formule I.2, avec : 𝜌𝑒 la résistivité électrique ; μ la perméabilité du matériau et 𝑓 la fréquence
de travail du matériau.
Cette épaisseur est influencée par la fréquence et les propriétés du matériau.
ρe
𝛿𝑒=√μπf I.3

Par le même mécanisme, le champ magnétique d’un conducteur influence ses plus proches
voisins, c’est l’effet de proximité. La présence d’un champ magnétique dans l’entrefer

11
Chapitre I Généralité sur les MSAP

conduit aussi à modifier localement la densité de courant dans le bobinage. Le même


mécanisme est observé dans le chignon où le flux de fuite règne. Les effets de peau et de
proximité peuvent être minimisés en utilisant des conducteurs minces et isolés.
Il n’existe aujourd’hui aucune méthode permettant de calculer avec précision les pertes par
effet Joule dans le bobinage d’une MSAP conduisant un courant non continu. Mais dans
plusieurs cas de fonctionnement et avec certaines précautions requises, la contribution des
pertes supplémentaires dues à ces différents effets peut être négligée

I.4.2 Pertes par courant de Foucault

Quand un champ magnétique variable est appliqué à un matériau électrique, une


tension est induite dans ce matériau selon la loi de Faraday et un courant électrique circulera
dans le matériau. Selon la loi de Lenz, ce courant sera dirigé de manière à créer un flux
opposé à celui qui lui a donné naissance. Ce courant induit dans la masse métallique est
appelé courant de Foucault. Ce courant est à l’origine de dissipations de chaleur par effet
Joule. Afin de limiter ces dissipations, les circuits magnétiques du stator et rotor sont
généralement constitués d’un empilement de tôles parallèles au sens du flux et isolées entre
elles par du vernis ou un traitement de surface. Analytiquement, ces pertes peuvent être
évaluées par la formule de Steinmetz I.3 valable pour une onde sinusoïdale pour un matériau
homogène, isotrope et à champ uniforme. Dans cette formule, 𝐾ℎ est une constante qui
dépend du matériau, 𝑓 est la fréquence, 𝑒 l’épaisseur de la tôle et 𝐵𝑚𝑎𝑥 est la densité de flux
maximale dans le matériau.

n
𝑃𝐻 =𝐾ℎ .𝑓.Bmax .𝑉 I.4

I.4.3 Pertes mécaniques

Ce sont les pertes qui sont issues des frottements dus à la rotation des
parties tournantes de la machine : frottement entre solides et frottement entre
solides et fluide. Elles correspondent respectivement aux dissipations dans les
roulements et aux dissipations visqueuses dans la machine.

I.4.4 Pertes fer

Les pertes fer sont les pertes qui sont générées dans les matériaux magnétiques. Ces
pertes peuvent être classées en deux principaux groupes : les pertes par courant de Foucault et
les pertes par hystérésis.

12
Chapitre I Généralité sur les MSAP

I.4.5 Pertes fer supplémentaires


Il existe d’autres pertes supplémentaires dans le fer en plus de ces deux pertes
fondamentales précédentes. En effet, la non-uniformité du flux magnétique, les discontinuités
géométriques de la machine, les variations de perméance dans l’entrefer génèrent des pertes
supplémentaires non négligeables et difficiles à modéliser.
De nombreuses études montrent qu’il n’existe pas de loi de répartition exacte des pertes fer
dans les machines électriques. Dans les travaux de modélisation thermique des machines
électriques, ces pertes sont évaluées soit par des méthodes des éléments finis, soit par des
formules analytiques soit par des tests. De plus, quel que soit la méthode, il est difficile de les
évaluer de manière précise et de connaître leur distribution.
Plusieurs facteurs influencent ces pertes. Le tableau I.1 présente l’influence de
quelques facteurs sur les pertes fer dans les tôles utilisées pour les circuits magnétiques. Dans
ce tableau, 𝑃𝑠𝑢𝑝, 𝐽𝑠 et 𝐻𝑐 représentent respectivement les pertes supplémentaires, l’induction
de saturation et le champ coercitif. Ce tableau montre que l’ajout du Silicium (Si) à un
matériau magnétique permet de réduire les pertes par courants de Foucault mais aussi
l’induction de saturation. De même, tous les autres facteurs ont des influences positives et
négatives sur les propriétés des tôles. Ainsi, pour chaque application le bon compromis doit
être trouvé [7]

Facteurs influents 𝑃ℎ 𝑃𝑐𝑓 𝑃𝑠𝑢𝑝 𝐽𝑠 𝐻𝑐


Taille de grain ( )
Impuretés ( )
Epaisseur de tôles ( )
Contraintes internes )
Découpage de tôles
Serrage
Procédé de soudage
Alliage (%Si )

Tableau I-1 Influence de différents facteurs sur les propriétés des tôles des circuits magnétiques

I.4.6 Pertes dans les roulements

13
Chapitre I Généralité sur les MSAP

Ces pertes sont localisées dans les roulements et sont issues des frottements entre : les
éléments roulants – chemin de roulement ; éléments roulants – joints. Elles sont influencées
par plusieurs facteurs tels que : le lubrifiant, le type de roulement, la vitesse de rotation et la
charge du roulement. Elles sont accessibles par mesures et peuvent être estimées par la
formule I.4, où 𝐾𝑓𝑟 est le coefficient de frottement du roulement, 𝐹𝑑 est la charge
dynamique du roulement 𝜔 la vitesse angulaire de rotation et 𝑑𝑟𝑜𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 est le diamètre
interne du roulement : 𝑃𝑟𝑜𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 0.5 𝑘𝑓𝑟 𝜔 𝐹𝑑 𝑑𝑟𝑜𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 I.5
I.5. Défauts des aimants
Les moteurs à aimants permanents contiennent un rotor équipé d’aimants permanents.
Ces derniers sont soit sur la surface du rotor ou intégrés. La présence des aimants dans le rotor
produit un flux rotorique constant. Toutefois, ce flux peut varier sous l’influence de nombreux
facteurs tels que la réaction d’induit et la température. Lorsque les enroulements statoriques
sont alimentés avec une tension, le champ créé s’oppose au champ produit par les aimants.
Dans des conditions normales le point de fonctionnement des aimants est situé dans le
deuxième quadrant (Figure I.10). Mais ce point de fonctionnement peut évoluer et traverser le
point limite de désaimantation réversible [3][8].

Figure I.10 : Point limite de désaimantation réversible

Ce phénomène peut se produire lors des applications brutales de charges ou en cas de


défaut de court-circuit des enroulements statoriques. Une fois produite, la réduction

14
Chapitre I Généralité sur les MSAP

irréversible de l’induction rémanente (Br) de l’aimant réduit de façon permanente les


performances de la machine. Les températures élevées de fonctionnement réduisent aussi
l’induction rémanente. La figure (I.11) montre la variation du Br avec la température.

Figure I.11 : Evolution de l’aimantation rémanente avec la température

En plus de la diminution de la force magnétique de l’aimant en raison de la réaction


d’induit ou de la température, il est également connu que certains aimants (comme Nd-Fe-B)
peuvent se détériorer par désintégration. Les fissures qui se forment lors de la fabrication
peuvent conduire à la désintégration à grande vitesse. La désintégration entraîne la
perturbation du flux dans l’entrefer causant ainsi le déséquilibre de l’attraction magnétique
entre le rotor et le stator. Ceci engendre des vibrations et des contraintes sur les roulements
[9].

I.6 Surveillance thermique


Les utilisateurs des machines électriques prêtent une attention particulière à la
surveillance de la température. La régie de base stipule que tous les 10°C supplémentaires par
rapport a la température nominale, entraine une détérioration de l’enroulement deux fois plus
vite que la normale. Cela a donné naissance à une préoccupation très sérieuse du bon
fonctionnement de la machine. En effet, plusieurs éléments des machines électriques peuvent
être touches de manière irréversible suite à des températures trop élevées. Les aimants
permanents d’une machine sont un bon exemple a cet égard, car leurs caractéristiques

15
Chapitre I Généralité sur les MSAP

magnétiques dépendent de la température : une température trop haute peut conduire a leur
désaimantation irréversible. Negrea présente une étude important sur la distribution de la
température dans une machine synchrone a aimants permanents utilisée pour la propulsion des
navires. Plus précisément, il étudie le comportement transitoire thermique du moteur lors des
courts-circuits survenus au niveau des extrémités du moteur. Diverses considérations sur la
protection thermique du bobinage statorique et des aimants permanents sont présentées. II est
à noter que, dans le cas d’un défaut entre spires par exemple, la température augmente dans la
région du défaut. La détection de cette élévation de la température comme un début du défaut
peut-être trop lente, ce qui peut conduire a des défauts plus sévères tels que le court-circuit
entre deux phases ou une phase et la terre [10].

CONCLUSION

Dans ce chapitre, nous avons présenté la machine synchrone à aimants permanents et


les avantages qu’elle par rapport aux autres types ; machine à courant continu et à courant
alternatifs à savoir ; Une excitation constante, une faible inertie, et une commande souple et
simplifiée. Ces machines, ont fait l’objet de plusieurs travaux récents.
Ensuite, nous avons présenté l’ensemble des pertes dans les machines à aimant permanent
puis les différents défauts qui peuvent apparaissent dans les MSAP dont surtout l’excentricité
du rotor et leur surveillance thermique qui sera un objectif parmi les buts de notre étude.

16
Chapitre I Généralité sur les MSAP

17
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

INTRODUCTION
Ce chapitre a pour objet de modéliser les phénomènes magnétothermique dans les
machines électrique à aimants permanents. L’étude de ces phénomènes physiques nécessite
généralement de traduire le comportement physique en terme mathématique appelé modèles
mathématiques. Il existe plusieurs modèles traduisant des équations de Maxwell. Il s'agit des
modèles électrostatique, électrocinétique, magnétostatique (scalaire et vectoriel) et
magnétodynamique. D’âpres la littérature [11] et dans le cas de l’étude de la MSAP, les
modèles magnétostatique et magnétique transitoire sont tout à fait adéquat.
Grâce à l’introduction des opérateurs vectoriels, le système original de Maxwell a pu être
ramené à un ensemble de modèles qui ne comporte plus que quatre équations. Tout dispositif
électromagnétique peut être modélisé par ces quatre équations. Dans la littérature, différentes
formulations du problème peuvent être obtenues, soit des potentiels scalaires ou vecteurs
magnétiques soit en termes de champ…etc., seront présentés en détail dans ce chapitre, nous
précisons en coordonnées cartésiens la formulation en potentiel vecteur magnétique de
l’équation de la diffusion électromagnétique et de l’équation de la diffusion de la chaleur. Les
problèmes électromagnétiques et thermiques sont étroitement liés par des termes de coupage
tel que les pertes par effet de Joule. Différentes méthodes de résolution sont présentées
notamment la méthode des éléments finis (MEF).

II.1 Modélisation des Machines Electriques à Aimants Permanents

Tous les phénomènes électromagnétiques que l’on veut généralement étudier au sein
des dispositifs électrotechniques peuvent être exprimés et modélisés par les quatre
équations de Maxwell et par les relations du milieuconsidéré.
Depuis plusieurs années, grâce à l’évolution en puissance de calcul et en capacité
mémoire des ordinateurs, la modélisation des dispositifs électromagnétiques est de plus en
plus faite à l’aide des méthodes numériques, comme la méthode des éléments finis [12-13].
Ces méthodes numériques permettent en effet de décrire de manière de plus en plus précise
le fonctionnement de ces dispositifs ou interviennent des phénomènes complexes comme :
les courants induits, les pertes et l’échauffement (température), les mouvements ou
l’interaction avec le circuit électrique extérieur…
Dans les premiers travaux publiés sur le calcul numérique des champs magnétiques,
les sources des champs (courants en particulier) sont supposées connues [14]. Mais ce n’est
pas toujours le cas, en particulier lorsque la machine est alimentée par un circuit extérieur
que l’on désire prendre encompte.

18
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

Par ailleurs le mouvement peut être inséré dans les équations du champ au moyen d’un terme
⃗ ⋀𝐵
en 𝑉 ⃗ ou 𝑉
⃗ estla vitesseet 𝐵
⃗ l’induction magnétique [15-16], Cependant cette méthode n’est
applicable que si les parties mobiles conductrices sont invariantes dans le sens du mouvement.

Si l’on cherche une modélisation plus générale des machines électriques, il faut faire
appel à la résolution simultanée des équations du champ dans la structure magnétique et des
équations du circuit extérieure d’alimentation [17-18]. Cette technique consiste à résoudre
en pas à pas dans le temps, l’ensemble des équations aux dérivées partielles du champ
électromagnétique et des équations intégro-différentielles des circuits électriques. La prise
en compte des mouvements peut être alors effectuée en écrivant les équations du champ
dans deux référentiels distincts respectivement lies à la partie fixe et à la partie mobile. La
liaison entre ces deux référentiels est alors dans l’entrefer, régions magnétique, sans source
et non conductrice [19-20]
II.2. Phénomène électromagnétique

Jusqu’au milieu du 19 siècle, électricité et magnétisme formaient deux théories


distinctes et différenciées de la physique. Il revient à James Clerk Maxwell (1831-1879),
physicien écossais d’avoir unifié en 1865 ces deux théories en une seule et unique théorie
dite « électromagnétisme ». Mais il serait injuste d’oublier plusieurs physiciens,
prédécesseurs de Maxwell, qui ont ouvert la voie à la formulation de la théorie de
l’électromagnétisme [21].
Dérivant de la loi de coulomb, le théorème de gauss - loi découvrit en électrostatique -
apparaît comme une loi générale. Même chose se dit dans la magnétostatique pour la loi de
conservation du flux magnétique qui dérive de la loi de Biot et Savart. Au contraire de ces
deux lois générales qui concernent les divergences des champs électrique et magnétique, les
relations exprimant les rotationnels de ces deux champs avaient un autre chemin avec les
phénomènes dépendants dutemps.
II.2.1. Equations de Maxwell
La découverte expérimentale des phénomènes d’induction électromagnétique et
l’hypothèse du courant de déplacement de Maxwell ont permis à celui-ci de donner une
formulation générale des lois de l’électromagnétisme sous la forme du groupe d’équations
connue sous le nom d’équations de Maxwell [22][23] :

▪ Equation de Maxwell-Faraday:

19
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

⃗⃗
rot ⃗ = − ∂B
⃗⃗⃗⃗⃗ E (II.01)
∂t

▪ Equation de maxwell-Ampère:
⃗⃗⃗⃗⃗
rot ⃗⃗ = J + ∂D
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ H (II.02)
∂t

▪ Equation de Maxwell-Gauss:
⃗⃗ = ρ
div D (II.03)
▪ Equation de la conservation du flux magnétique:
⃗ = 0 (II.04)
divB
Avec :

▪ ⃗E(x, t): Champ électrique [v. m-1]


⃗ (x, t): Induction magnétique [T]
▪ B
⃗⃗ (x, t): Champ magnétique [A. m-1]
▪ H
▪ ⃗D
⃗ (x, t): Induction électrique [c. m-3].
▪ Ρ: Densité de charge volumique [c. m-3].
▪ ⃗j(x, t): Densité de courant surfacique [A. m-2]
Etant donner que ces grandeurs dépendent du temps et de l'espace, par la suite et dans un
souci de lisibilité, nous omettrons l'écriture de cette dépendance.

II.2.2. Relations constitutives des Matériaux

Elles relient entre elles les champs, charges et courants introduits ci-dessus et sont
habituellement dépendantes de la fréquence

⃗ = ε (w, P, T)𝐸⃗
𝐷
⃗ = μ (w, P, T) 𝐻
𝐵 ⃗

𝐽 =𝐽⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
𝑒𝑥 + σ(w, P, T) 𝐸

W:dépendredelaposition
P:lapression
T:latempérature

20
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

Où les tenseurs ε, μ, σ sont la permittivité, électrique, la perméabilité magnétique et la


conductivité électrique respectivement et qui dépendent, entre autres, de la fréquence (ils
peuvent aussi dépendre de la position, de la température, de la pression, etc.). Les éléments de
⃗ et 𝐸⃗ , 𝐵
ces tenseurs sont complexes, ce qui entraine bien sur un déphasage entre 𝐷 ⃗ et 𝐻
⃗ , 𝐽 et 𝐸⃗
Ils peuvent aussi avoir un comportement non linéaire.
Cependant pour l'immense majorité des cas en exploration électromagnétique, les
propriétés physiques tensorielles exprimées ci-haut peuvent être simplifiées moyennant ces
hypothèses:
✓ tous les milieux sont linéaires, isotropes et homogènes et leurs propriétés
physiques ne varient qu'avec la fréquence[24]

• Relation diélectrique:

La première équation constitutive introduit les propriétés diélectriques par l’intermédiaire


de la permittivité électrique ε :

⃗ =ε𝐸⃗ (II-5)
𝐷

• Relationmagnétique

Pour les matériaux diamagnétiques, la relation entre B et H est linéaire et de la forme :

⃗ =𝜇0 𝜇𝑟 𝐻
𝐵 ⃗ (II-6)

𝜇0: Perméabilité magnétique du vide égale à 4.π.10-7[H/m].

𝜇𝑟: Perméabilité relative du matériau considérer [H/m]

Pour les matériaux ferromagnétiques, si l’on néglige le phénomène d’hystérésis, il


est possible d’exprimer ‘B’ par une fonction univoque de la forme :
𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐻
⃗ =𝜇(𝐻) ⃗ (II-7)

μ : est une fonction du module de H [H/m].

Dans le cas de matériaux durs (aimants permanents), seule la partie utile du cycle
d’hystérésis est considérée, celle-ci peut être modélisée par la relation:
⃗ =𝜇𝑎 𝐻
𝐵 ⃗+𝐵
⃗ 𝑟 (II-8)

21
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

𝜇𝑎: Perméabilité de l’aimant

𝐵𝑟 : Induction rémanent de l’aimant [T]

Dans le videetmême dans l’air l’induction et le champ magnétique, ainsi que


l’induction et le champ électriques sont liée par:

⃗ =μ0𝐻
𝐵 ⃗ (II-9)

⃗ =ε0𝐸⃗
𝐷 (II-10)

ε0 : permittivité diélectrique à vide égale à 10-9/36 π [F/m].

• Lois d’Ohm généralisé

Une troisième équation essentielle relie le champ électrique et la densité de courant par
l’intermédiaire électrique σ :
J = ⃗⃗⃗⃗ ⃗ + σ(V
Jex + σE ⃗ ∧ ⃗B) (II-11)

⃗V : vitesse au point considéré [m/s].

⃗ : Densité des courants induits des champs électriques E [A/m2 ].


σE
⃗ ∧B
σ(V ⃗ ) : Densité des courants induits résultant au mouvement E [A/m2 ].
⃗⃗⃗⃗
Br : L’induction magnétique rémanente [T] (cas d’aimant permanent).
En repos, en absence de mouvement la loi d’ohm donne comme suit

J =𝐽⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
𝑒𝑥 +σ𝐸 (II-12)

Avec :

σ: La conductivité électrique [Ω/m]

II.2.3. Condition aux limites

II.2.3.1. Conditions aux interfaces


La figure II.2 présente une surface localement plane, qui sépare deux milieux 1 et 2 et
contient une densité de charge surfacique s et une densité de courant surfacique Js . A la base
des équations de Maxwell dans leur forme intégrale, les conditions de passage d’un milieu à
un autre peuvent être déduits :

22
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

• ⃗ :
La relation de continuité de la composante normale de l’induction magnétique 𝐵
𝑛12 (𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗1 − ⃗⃗⃗⃗
𝐵2 ) = 0 (II.13)

• ⃗ :
La relation de discontinuité de la composante tangentielle du champ magnétique 𝐻
𝑛12 ×(𝐻
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗1 − ⃗⃗⃗⃗
𝐻2 )=𝐽⃗⃗𝑠 (II.14)
• ⃗ :
La relation de discontinuité de la composante normale de l’induction électrique𝐷
𝑛12 (𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗1 − ⃗⃗⃗⃗
𝐷2 ) = 𝜌𝑠 (II.15)

• La relation de continuité de la composante tangentielle du champ électrique 𝐸⃗ :


𝑛12 ×(𝐸
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗1 − ⃗⃗⃗⃗
𝐸2 ) =  (II.16)

Figure II.1 surface et volume d’intégration entre deux milieux.

II.2.3.2. Conditions aux limites


Sur la frontière d’un domaine, deux types de conditions aux limites peuvent s’appliquer [10]:

• Condition de type Dirichlet : La composante normale de l’induction magnétique ou


celle de l’induction électrique est imposée :

⃗ =n.𝐵
n. 𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥𝑡 (II.17)

⃗ = n.𝐷
n.𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑥𝑡 (II.18)

• Condition de type Neumann : La composante tangentielle du champ magnétique ou


celle du champ électrique est imposée :
⃗ =n× ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
n× 𝐻 𝐻𝑒𝑥𝑡 (II.19)
n× 𝐸⃗ =n× ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑒𝑥𝑡 (II.20)
Ces grandeurs sont, soit naturellement, soit choisies nulles sur certaines frontières
particulières.

23
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

II.3 Différentes formulations electromagnétiques


Dans le cas général, le domaine de représentation d'un problème magnétodynamique est
constitué (figure II-3) : d'un inducteur Ω1 parcouru par une densité de courant J0, de
région conductrice simplement connexe Ω2, multiplement connexe Ω3, ou de type mince
Ω4 et siège de courants induits. Il comporte également des régions ferromagnétiques
isolantes simplement connexes (Ω5) ou multiplement connexes (Ω6)

Figure II-2 : Domaine d'étude générique d'un problème magnétodynamique


Le domaine d'étude Ω englobe ces régions distinctes ainsi que celle du milieu environnant Ω0.
Il est notamment limité par des frontières ΓB, ΓH, sur lesquelles sont annulées respectivement
la composante normale de l'induction magnétique et la composante tangentielle du champ
magnétique [25].
La résolution du problème électromagnétique quasi stationnaire, dans le domaine Ω,
nécessite le choix d'une formulation basée sur une grandeur caractéristique et en
association avec les relations constitutives, les relations de passage, les conditions aux
limites et les conditions de jauge. On distingue deux catégories de formulations basées
soit sur le champ
électriqueE, soit sur le champ magnétique H. La première catégorie inclut surtout la
formulation en potentiel vecteur magnétique A et ses variantes. La deuxième catégorie
comprend des formulations en H ou la formulation en T-Ω.

II.3.1. Formulation du modèle magnétostatique

24
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

Formulation en potentiel vecteur magnétique A


Comme le modèle précédent on suppose que le champ magnétique est produit par des sources
indépendantes du temps, le terme (II1) est nul et le champ électrique 𝐸⃗ et magnétique 𝐻
⃗ sont
découplés par contre on désir de modéliser un objet parcourus par des courants , on obtient
alors les équations (II-2), (II-3) et (II-8).
L’équation (II-3) permet de définir une fonction vectorielle 𝐴 appelée potentiel vecteur
magnétique telle que l’on a :
⃗ = 𝑟𝑜𝑡
𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴 (II-21)
Pour que 𝐴 soit totalement défini, on doit fixer sa divergence en utilisant la Jauge de
coulomb:
Div𝐴 =0 (II-22)
D’après ces équations on obtient :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝑟
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 (𝜇1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 (𝐴)) = 𝐽 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 ( 𝜇 )(II-23)

➢ L’unicité de la solution :
Dans les problèmes bidimensionnels (système suffisamment long ou à symétrie
axiale), le potentiel vecteur magnétique se réduit à une seule composante, ce qui rend ce
modèle attrayant pour la résolution de tels problèmes.
Dans le cas tridimensionnel (3D) la résolution de EDP donne une infinité de solution,
pour assurer que la solution est unique on ajoute la condition de Jauge de Colomb comme
terme pondérateur.
II.3.2 Formulation en potentiel scalaire magnétique total :Φt
Lorsqu'il n'existe aucune source de courant dans une région, le rotationnel du champ
magnétique est nul, et les champs ne dépendent pas du temps, ce qui signifie que le champ
dérive d'un potentiel scalaire magnétique :
⃗ =0
Div 𝐵

𝑟𝑜𝑡 ⃗ =0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐻 (II-24)
C’est le cas des dispositifs pour lesquels les champs sont créés par les forces
magnétomotrices extérieures et indépendantes du dispositif étudié, ou bien par l’effet
d’aimant permanent pour lesquels on a la loi :
⃗ =𝜇𝐻
𝐵 ⃗

25
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

qu’il existe une fonction 𝜙 Cette relation implique potentielle scalaire magnétique
telle que :
𝐻 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Φ𝑡
⃗ =-𝑔𝑟𝑎𝑑 (II-25)
On obtient alors :
⃗ )= 0
Div(𝜇 𝐻 (II-26)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Φt)) = 0(II-27)
Div (𝜇 (𝑔𝑟𝑎𝑑
Remarque: l’inconnu Φt un seul inconnu par point (réduire le cout de calcul).
Cette formulation présente l’inconvénient qu’elle est uniquement applicable dans les régions
simplement connexes.
II .3.3 Formulation du modèle magnétodynamique
Avec le modèle magnétodynamique les champs E et H sont liée par la loi
d’induction. Alors les quatre équations de Maxwell interviennent pour la description des
phénomènes électromagnétiques, Des courants induits apparaissent dans les conducteurs suite
au champ électromoteur E issue de la loi d’induction (équation de Maxwell-Faraday) [25-26].
a) Formulation en potentiel vecteur magnétique A associé au potentiel scalaire
électrique V :

⃗ =0
𝐷𝑖𝑣𝐵

L'équation de conservation du flux permet d'introduire le potentiel vecteur magnétique 𝐴 tel


que :

⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵 𝑟𝑜𝑡𝐴 (II. 28)

On a quel que soit le scalaire V :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑜𝑡(𝑔𝑟𝑎𝑑⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑣) = 0(II. 29)


𝜕𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑜𝑡𝐸⃗ = − 𝑅𝑜𝑡⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
− ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 ) (II. 30)
𝜕𝑡

𝜕
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑅𝑜𝑡𝐸⃗ = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑅𝑜𝑡⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
(𝑟𝑜𝑡𝐴) − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 ) (II. 31)
𝜕𝑡

𝜕𝐴
𝐸⃗ = − − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 (II. 32)
𝜕𝑡

26
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

D’après l’équation de Maxwell-Ampère (II-2) et l’équation (II-8):

1 𝜕𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑟𝑜𝑡𝐴) + 𝜎 ( + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉) = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑗𝑒𝑥 (II. 33)
𝜇 𝜕𝑡

Équation différentielle avec deux inconnue le couple (A.V).


Il faut ajouter une deuxième équation, à partir de la conservation de la densité de courant
induit dans un matériau conducteur :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐽𝑖𝑛𝑑 = 0
𝐷𝑖𝑣 (II. 34)

On obtient la deuxième équation, d’où le système d’équation à résoudre

1 𝜕𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑟𝑜𝑡𝐴) + 𝜎 ( + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡 ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉) = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑗𝑒𝑥 (II. 35)
𝜇 𝜕𝑡

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ [𝜎 (𝜕𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝐷𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉)]= 0 (II. 36)
𝜕𝑡

➢ L’unicité de la solution :
Pour obtenir un couple unique (A-V) lors de la résolution du système précédent, On
doit :

➢ Ajouter la condition de Jauge de Colomb comme terme pondérateur dans l’EDP, il


est toutefois possible d’utiliser une autre Jauge qui est la Jauge de Lorentz.
➢ En plus de conditions de Jauge des conditions aux limites adéquates doivent être
effectue en frontière de domaine d’étude
➢ Equation de Maxwell et le mouvement :
Les équations sont conserver (valable) lorsque on applique la transformation de
⃗ / <<C, la
Lorentz, pour un mouvement de translation uniforme de faible vitesse /𝑉
transformation de Lorentz prend la forme suivant (dans le repère mobile) :

𝐸⃗̀ =𝐸⃗ + (𝑢 ⃗ )(II-37)


⃗ ˄𝐵
⃗̀ = 𝐵
𝐵 ⃗ (II-38)
⃗̀ = 𝐻
𝐻 ⃗ (II-39)

𝐽̀ = 𝐽(II-40)
II.3.4 Développement de l’équation électromagnétique en coordonnées cartésiens
Rappelant l’équation (II.29) en potentiel vecteur magnétique A:

27
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗A) + σ ∂A + σgrad
rot (υrot ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ V = ⃗⃗⃗⃗
Jex (II-39)
∂t

υ : représente la réluctivité magnétique


La solution du problème électromagnétique n’est donc pas unique. Pour résoudre ce
problème, on peut rajouter la jauge de coulomb (II.21).
Le caractère dynamique du phénomène se traduit par la variation du potentiel vecteur
par rapport au temps
⃗ et 𝐽 = 𝐽𝑍 (𝑥, 𝑦)𝑘
𝐴 = 𝐴𝑧 (𝑥, 𝑦)𝑘 ⃗
⃗ est le vecteur unitaire dans l’axe z
Où 𝑘
Coordonnées cartésiens :

𝑖 𝑗 ⃗
𝑘
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ = [ 𝜕 𝜕 𝜕
𝑅𝑜𝑡(𝐴) ] (II-39)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
0 0 𝐴𝑧
Ou 𝑖, 𝑗 et𝑘 sont les vecteurs unitaires dans le système cartésiens suivant ox, oy, oz après
développement on obtient:

𝜕𝐴⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜕𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡𝐴 = 𝜕𝑥𝑍 𝑖 - 𝜕𝑦𝑍 𝑗(II-40)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗

L’équation (II.38) nous donne ;

𝜕𝐴 𝜕𝑣 𝜕 𝜕𝐴 𝜕 𝜕𝑣
𝑑𝑖𝑣 (𝜎 𝜕𝑡 ) + 𝑑𝑖𝑣 (𝜎 𝜕𝑧 ) = ( 𝜕𝑡 ) + (𝜎 𝜕𝑧 ) = 0(II-41)
𝜕𝑧 𝜕𝑧

Ce qui montre que la jauge de coulomb (II.21) est satisfait, car par définition on a :

𝜕𝐴
=0 (II-42)
𝜕𝑧

Dans ces conditions, les équations précédentes projetées sur les axes ( 𝑖 , 𝑗 ,𝑘 ) donnent :

𝜕 𝜕𝐴 𝜕 𝜕𝐴 𝜕𝐴 𝜕𝑣
− 𝜕𝑥 (𝑣 𝜕𝑥 ) + 𝜕𝑦 (𝑣 𝜕𝑦 ) + 𝜎 𝜕𝑡 + 𝜎 𝜕𝑡 = 0 (II-43)

Pour pouvoir résoudre l'équation (II.43) il faut prendre en compte les conditions aux
frontières du domaine d'étude.

➢ Condition aux limites

28
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

Dans ce modèle les conditions aux limites doivent être exprimées en termes de
potentiel vecteur magnétique.
On annule généralement ce potentiel sur les limites suffisamment éloignées
(l’énergie magnétique nulle) et sur les axes de symétrie de révolution. Sur les plan de symétrie
𝜕𝐴
lacondition de =0 exprime que les lignes de flux sont orthogonales à ces plan. Finalement,
𝜕𝑛

le potentiel vecteur magnétique impose sa continuité à l’interface de deux milieux de nature


différente.
II.4 Phénomènes thermiques générés par des pertes dans les MSAP

A partir du potentiel vecteur magnétique 𝐴 on peut déterminer les autres grandeurs


électromagnétiques (champs électrique et magnétique, énergies, courants induits) et les
puissances induites telle par effet de Joule.

Comme déjà décrit en détail dans le premier chapitre sur ces pertes dans les machines
électriques à aimants permanents au cours de leur fonctionnement, des pertes d’énergie sont
générées et localisées sur plusieurs composants de la machines, les pertes dans les
conducteurs magnétiques (pertes fer) et les pertes dans les conducteurs électriques notamment
par effet Joule principalement qui augmentent généralement la température des machines
électriques. Dans les paragraphes suivants, on va présenter la description des phénomènes
thermiques qui génèrent ces pertes, soit par conduction entre les parties conductrices, par
convection dans entrefer (mouvement) de la machines soit par rayonnement vers le milieu
extérieur.
Les transferts de chaleur est l’un des modes les plus communs d’échange d’énergie, il
intervient naturellement entre les deux systèmes dans lesquels existe entre eux une différence
de température et cela quelque soit le milieu, même le vide qui le séparent de ce fait dans le
domaine des sciences pures que dans celui des applications technologiques un rôle souvent
essentiel, ce rôle devient même déterminant lorsqu’il est à l’origine des techniques utilisées

[27].

II.4.1. Différents modes de transfert de chaleur

Dans l'étude du transfert thermique, on distingue trois modes de transmission de la


chaleur[28] [29]:
a- Conduction

29
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

La conduction correspond à un transfert de chaleur sans déplacement de matière


entre deuxPoints à l'intérieur d'un solide sous l'influence d’une différence de température. La
propagation de la
Chaleur par conduction s’effectue selon deux mécanismes distincts :
• Une transmission par les vibrations des atomes ou molécules.
• Une transmission par les électrons libres

b- Convection
Le transfert de chaleur par convection se manifeste entre un solide et un fluide,
l’énergie étantTransmise par déplacement du fluide.
c- Rayonnement
C'est l'échange d'énergie par le biais d'un rayonnement électromagnétique considéré
du point de vue thermique, c'est-à-dire comme un flux de chaleur. La longueur d'onde de ce
rayonnement sesitue en général entre 1mm et 0,1μm, c'est à dire des infrarouges et jusqu'aux
ultraviolets proches.
Généralement, La convection et le rayonnent interviennent comme conditions aux
limites dans l’équation de conduction [30].

II.4.2 Loi de Fourier


La théorie de la conduction obéit à la loi dite de Fourier établie mathématiquement
par Jean-Baptiste Biot en 1804 puis expérimentalement par Fourier en 1822 : la densité du
flux est proportionnelle au gradient de la température.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ T
Q = −Kgrad (II-44)
Avec :
Q : Densité du flux thermique. [𝑊/(𝑚.°𝐾 )].
T : température [°𝐾].
K : conductivité thermique du milieu [W/𝑚2 ].K
II.4.3 Génération et stockage d’énergie
Une génération d’énergie intervient dans un corps lorsqu’une autre forme d’énergie est
convertie en énergie thermique il est bien établi que dans une application de machine
électrique à aimantspermanents, une énergie électrique est convertie en énergie thermique.
Ainsi, un stockage d’énergie dans un corps correspond à une augmentation de son énergie
interne au cours du temps d’où (à pression constante et en l’absence de changement d’état):

30
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

L’énergie correspond à un transfert ou échange par interaction d’un système avec son
environnement. Ce système subit alors une transformation. On distingue habituellement deux
types d’énergie : le travail qui peut prendre diverses formes selon l’origine physique du
transfert en jeu (électrique, magnétique, mécanique…..), et la chaleur.
A pression constante la chaleur élémentaire échangée au sein de ce volume élémentaire est
donnée par les relations classiques de la thermodynamique :
Q = m Cp dT = m C dT (II-45)

m : désigne la masse du volume élémentaire (d=dx.dy.dz), soit m=d avec  masse


volumique du matériau considéré.
Cp : est la capacité calorifique à pression constante. Dans la suite du texte puisque qu’il s’agit
toujours de la capacité à pression constante on se contentera de la noter C
dT : est un écart élémentaire de température.
L’équation générale de la conduction :
  T    T    T  T
 x  +  y +  z  + q = C (II-45)
x  x  y  y  z  z  t

Avec :
q la source interne correspondant à la chaleur produite par le matériau de manière interne par
unité de temps et par unité de volume.
x, y, z désigne les conductivités thermiques principales du milieu.
Dans le cas du solide homogène et isotrope. Dans ce cas  x =  y =  z =  =constante et , ,C

sont indépendants de la température,


̇ 𝜕𝑇
∆𝑇 + 𝑞 = 𝑃𝐶 𝜕𝑡 (II-46)

II.4.4Bilan énergétique équation de diffusion dechaleur

Si les vitesses sont suffisamment faibles on obtient l’équation classique en régime


permanent [31] :
ρCp ν. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
grad(T) = −divQ + P − ϕ (II.47)

En remplaçant Q par son expression dans l’équation (II.47), on trouve :


ρCp ν ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
grad(T) = div(K. gradT) + P − ϕ (II.48)
Avec :
ρCp ν. gradT : Représente la convection.

31
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

div(KgradT) : Représente la conduction.


Cρ : Chaleur massique [J/K 0 . kg].
T : Température [K 0 ].
P : Terme source de chaleur correspondant.
K : conductivité thermique du milieu.
Φ : Terme de rayonnement

Après développement mathématique de l’équation thermique (II-48), on trouve :

𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕2 𝑇 𝜕2 𝑇 𝜕2 𝑇 1
𝜌∁ ( 𝜕𝑡 + 𝑣𝑥 𝜕𝑥 + 𝑣𝑦 𝜕𝑦 + 𝑣𝑧 𝜕𝑧 ) =  ( 𝜕𝑋 2 + 𝜕𝑌 2 + 𝜕𝑍 2 ) +2𝜎 𝐽. 𝐽∗ -ϕ(II-49)

II.5 Terme source


Si en ne prend pas en compte la dissipation visqueuse de la chaleur donc la puissance
induite qui le résultat du travail des courants induits. Donc le terme source
d’électromagnétisme dans l’équation thermique peut exprimer comme suit :
1
P = 2σ J. J ∗ (II.50)

En substituant cette (II.53) dans l’équation de la thermique (II.52), on obtient


∂T ∂T 1 ∂ ∂T ∂ ∂T 1
ρCp (vr ∂r + vz ∂z ) = (K ∂r ) + ∂z (K ∂z ) + 2σ J. J ∗ − ϕ(II.51)
r ∂r

II.5.1 Condition aux limites:


Pour la résolution de l’équation (II.51) des conditions initiale et aux limites adéquates
sont nécessaires.les condition initiales spécifient la distribution de la température à l’instant
t = 0 (début de chauffage) d’où T = T0 les conditions aux limites spécifient les conditions
thermiques aux frontière du domaine de calcul.par exemple, sur une frontière, on peut
spécifier la distribution convection et/ou rayonnement avec le milieu ambiant [32]

II.5.1.1 Conditions aux limites de type Dirichlet - température imposée:

Cette condition revient à imposer une valeur pour l'inconnue recherchée, ici la température :

T = Timposée (II.52)
C’est d’une condition isotherme.
II.5.1.2. Conditions aux limites de type Neumann-densité du flux thermique imposée

32
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

La condition aux limites correspond à imposer une valeur pour le flux de l’inconnue
recherchée sur la frontière en question :
∂T
−K ∂n = ϕ0(II.53)

Avec :
n : La normale à la frontière
Pour une frontière adiabatique (isolée thermiquement) ou un axe de symétrie, on pose
Φ= 0
Ce type de condition permet aussi de représenter le transfert de chaleur avec le milieu
ambiant :
▪ Echange thermique par convection
Φ = −hc (Tp − T∞ )(II.54)
Φ : Le flux de la chaleur d’échange.
hc : Coefficient de transfert de chaleur par convection.
Tp : Température de surface.
T∞ : Température du milieu environnant.
▪ Echange thermique par rayonnement
L’échange de chaleur surfaciques par rayonnement sont données par la loi de Stefan :
Φ = σε(Tp4 − T∞4 )(II.55)
Avec :
σ : Constante de Stefan-Boltzmann.
ε : Facteur d’émission de la surface.
Tp : Température de surface.
T∞ : Température du milieu environnant.
▪ Echange thermique par convection et rayonnement
Φ = −hc (Tp − T∞ ) + ϕ = σε(Tp4 − T∞4 )(II.56)
Avec :
Φ : Le flux de la chaleur d’échange.
hc : Coefficient de transfert de chaleur par convection.
Tp : Température de surface.
T∞ : Température du milieu environnant.
σ : Constante de Stefan-Boltzmann.
ε : Facteur d’émission de la surface.

33
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

II.6 Méthodes de Résolution des Equations Différentielles aux Dérivées Partielles


Il existe plusieurs méthodes pour résoudre les équations aux dérivées partielles. Elles sont
analytiques, numériques ou mixtes (semi- analytique).
II.6.1 Méthodes Analytiques
Sont les premières méthodes utilisées. Elles consistent à résoudre les équations différentielles
analytiquement avec la technique de séparation des variables. Elles sont d’emploi restreint à
des géométries simples dans une approche unidimensionnelle, ou quelque fois dans des
problèmes bidimensionnels par exemple.
Afin d’obtenir une formulation plus simple et de réduire la complexité du modèle de
la machine, l’établissement de son modèle mathématique sera développé sur la base des
hypothèses à savoir que:
*Le moteur possède une armature symétrique non saturée, les inductances propre et mutuelle
sont indépendant des cou rants qui circulent dans les différents enroulements.
II.6.2 Méthode de séparation des variables
C'est la méthode la plus utilisée pour la résolution des équations aux dérivées partielles, le
principe de cette méthode consiste à mettre l'inconnue sous forme d'un produit des fonctions,
dont chacune ne dépend que d'une seule variable.
II.6.3 Méthodes Semi- Analytique (Méthodes des intégrales)
II.6.3.1 Méthode des intégrales des frontières (MIF)
La méthode des intégrales des frontières permet de ramener le maillage à la frontière du
domaine ainsi le calcul des valeurs de l’inconnue sur les frontières du domaine suffit pour
obtenir la solution en tout point du domaine. La MIF utilise le théorème de GREEN-
OSTROGRADSKI. Cette méthode peut être intéressante pour l’étude de structure
tridimensionnelle ou lorsque l’air ou les milieux passifs occupent une grande partie du
domaine d’étude
II.6.4 Méthodes numériques
Les phénomènes qui décrivent le comportement des dispositifs électromagnétiques sont
Représentés par des équations aux dérivées partielles. En général, la résolution de ces
équations se fait à l’aide des méthodes analytiques ou des méthodes numériques. Pour des
géométries plus complexes, on a recourt à des méthodes numériques qui font appel à des
techniques de discrétisation. En effet, elles transforment les équations aux dérivées partielles
du champ en un système d’équations algébriques compte tenu des conditions aux limites. La
solution fournie une approximation de l’inconnue en différents points situés aux noeuds du

34
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

réseau géométrique correspondant à la discrétisation. Les principales méthodes numériques


sont : La méthode des différences finies (MDF), la méthode des éléments finis (MEF), la
méthode des intégrales de frontières (MIF) et la méthode des volumes finis (MVF) [33].
II.6.4.1. Méthode des différences finis (MDF)
La méthode des différences finies est relativement simple de mise en oeuvre, mais présente
L’inconvénient d’avoir une faible qualité d’approximation des variables et l’incapacité de
Modéliser des géométries de forme complexe. Par ailleurs, elle exige un schéma de maillage
très fin, qui peut ainsi se traduire par un coût de calcul prohibitif. La méthode est basée sur le
Théorème de Taylor où l’on remplace l’opérateur différentiel par un opérateur aux
différences. Le domaine d’étude est découpé au moyen d’une grille carrée dans le cas
bidimensionnel et une grille cubique dans le cas tridimensionnel, l’équation à résoudre est
écrit pour chaque nœud du maillage. La méthode est difficilement applicable aux domaines à
géométrie complexe, elle est plutôt réservée aux domaines à géométrie simple et aux
frontières régulières tels que les carrés et les rectangles [33, 34].
II.6.4.2. Méthode des éléments finis (MEF)
Sans doute ce sont les éléments finis qui occupent une grande place dans la modélisation.
Contrairement à la MDF, les éléments finis s’adaptent bien aux géométries complexes, ils
Permettent d’améliorer considérablement la précision de calcul par la prise en compte de
Différents types de fonctions d’interpolations des variables. La méthode consiste à mailler
L’espace en régions élémentaires dans lesquelles on représente la grandeur recherchée par une
Approximation polynomiale. Le maillage peut être constitué de triangles ou de rectangles aux
Sommets desquels on recherche les valeurs de l'inconnue en supposant que, dans ce domaine,
L’inconnue varie linéairement en fonction des coordonnées. La méthode conduit à des
systèmes algébriques de grande taille, et par conséquent nécessite une mémoire importante
des calculateurs. L’avantage de s’adapter aux géométries complexes et la prise en
considération des non linéarités ont fait que la méthode des éléments finis soit très utilisée en
électromagnétisme bien qu’elle soit quelque peu difficile à mettre en oeuvre puisqu’elle
requiert une grande capacité de mémoire et un temps de calcul important [33, 34].
II.6.4.3 Méthode des volumes finis
Les méthodes de volumes finis sont en quelque sorte complémentaire des méthodes de
différences finies et des méthodes d'éléments finis La structure de données est en effet très
proche de celle des différences finies lorsque ces méthodes sont utilisées sur un maillage
cartésien, tout en autorisant une plus grande souplesse géométrique sur les maillages non
cartésiens comme cela est le cas pour les méthodes d'éléments finis. Les méthodes de volumes

35
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

finis sont aussi très utilisées pour la discrétisation numérique des équations aux dérivées
partielles non linéaires, telles que les équations de la dynamique des gaz compressibles. Ce
sont aussi des méthodes très robustes. Ces propriétés expliquent leur intérêt. Cependant le
principe de construction qui s'appuie sur des formules intégrales plutôt que différentielles ou
faibles est différent des méthodes de différences finies ou d'éléments finis [35-36].
II.7.Couplage Magnétothermique
La simulation du processus de la machine électrique à aimant permanent montée en surface
s’intéresse au couplage des phénomènes électromagnétiques et thermique. Le résultat du
calcul magnétothermique permet d’obtenir la puissance dissipée par effet Joule des courants
induits de Foucault. Celle-ci est ensuite utilisée lors de l’analyse thermique comme une source
d’énergie. En retour, cette dernière fournit une distribution de la température nécessaire à la
définition des caractéristiques électromagnétiques (la conductivité électrique, la perméabilité
magnétique).
Donc 𝑃 et 𝜎 sont les termes de couplage entre les équations électromagnétiques et les
équations thermiques qui peuvent se faire de deux façons :
• Le couplage faible : dans ce type de couplage, on résolut le problème
électromagnétique puis, injecte la solution au problème thermique d’une manière
cyclique
• Le couplage fort : dans ce type de couplage, la résolution des deux problèmes est
faite simultanément, en assurant un seul maillage pour les deux discrétisations.
Nous avons choisi la résolution du problème en couplage fort qui n’exige pas un temps de
calcul important et donne des résultats plus précis.
II.7.1 Grandeurs de couplage
Le couplage entre les problèmes électromagnétique et thermique apparait de deux manières
différentes, Etant donné que l’étude du problème magnétothermique dans la machine
électrique à aimant montée en surface se traduit mathématiquement par la résolution des deux
équations de diffusion électromagnétique et thermique. Chacune de ses deux dernières
influences sur l’autre représente les termes de couplage.

▪ L’influence de l’équation électromagnétique sur l’équation thermique


La résolution de l’équation électromagnétique permet de déduire la densité de puissance
dissipée par effet de Joule, cette dernière représente le terme source de l’équation thermique
▪ L’influence de l’équation thermique sur l’équation électromagnétique

36
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

Cette influence est définie par la variation de la conductivité électrique et la perméabilité des
milieux avec la température. Autrement dit, la résolution de l’équation thermique donne de
nouvelles valeurs de la température, à base de ces propriétés électrique et magnétique donnant
donc un nouveau système à résoudre.

II.8 Conclusion
Nous avons présenté dans ce chapitre les modèles mathématiques des deux
phénomènes électromagnétique et thermique généré par des pertes d’effet de Joule durant le
fonctionnement des MSAP. Cette mise en équations mathématique des problèmes magnétique
passe sur les équations de Maxwell et les propriétés électrique et magnétique des matériaux
des machines dépendent de la température. La formulation en potentiel vecteur magnétique
est plus générale et avantageuse dans les régions multiplement connexes dans le cas des
MSAP. Les deux modèles électromagnétique et thermique sont couplées par le terme de la
densité de puissance induite (effet de Joule).
La résolution des deux équations de diffusion électromagnétique et thermique se fait
par différentes méthodes parmi lesquelles on trouve les méthodes analytiques, semi
analytiques et les méthodes numériques notamment la méthode des différences finies, la
méthode des volumes finies et la méthode des éléments finis. En terminera ce chapitre par une
représentation des différents couplages entre phénomènes et leurs stratégies de résolution
alterné et simultané.

37
Chapitre II Modélisation Magnétothermique des MSAP

38
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

INTRODUCTIOIN

Ce troisième chapitre est consacré à quelques applications qui vont nous permettre de
valider et implémenter les modèles mathématiques développés résolus par la méthode des
éléments finis décrits dans le chapitre précédent afin de donner une appréciation sur le
comportement des phénomènes magnétothermiques couplés au sein d’une machine électrique
à aimant permanent montée en surface très utilisés dans l’industrie et les installations
électriques. Une meilleure qualité de collage ou meilleur choix de cale des aimants sur le rotor
grâce à la force centrifuge qui pousse les aimants vers l’extérieur, rendant leur détachement
presque impossible.
La première application est consacrée l’étude des phénomènes électromagnétiques
d’une machine synchrone à aimant permanent déposé en surface sans cale; L’excitation étant
faite par un aimant permanent d’alliage samarium cobalt, les plus performants des aimants
permanents utilisés dans la construction des machines synchrones. Cette partie est suivie par
une autre dans laquelle on a pris une faible taille des aimants montés en surface,
malheureusement dans ce cas on a trouvé que les performances de la machines sont diminuées
dû à la faible induction magnétique des aimants, afin de maintenir le rendement de la MSAP
élevé. L’étude et la modélisation de machines avec une cale amagnétique cernée les aimants
permanents dans le rotor avec la prise en compte de phénomène thermique dû à l’effet Joule,
sera l’objet de la deuxième application.
Cette machine (MASP) en mode génératrice avec un rotor en rotation. L’ensemble de
nos résultats sont discutés et interprétés en détail, obtenus par des modèles numériques basé
sur la méthode des éléments finis. Actuellement, il existe différents logiciels qui utilisent cette
méthode numérique comme le Femlab, Maxwell, Flux2D et FEMM. Dans notre travail, nous
avons utilisé le logiciel COMSOL Multiphysics. Les étapes importantes de résolution sont les
suivantes, après l’introduction de la géométrie, le choix de modèle mathématique du
phénomène physique, identification des domaines, les conditions aux limites et de passage, le
choix de maillage et le type de solveur enfin la résolution et la visualisation des résultats.

39
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

III.1 Modélisation de la machine synchrone à aimants montés en surface

Le modèle géométrique que nous voulons traiter est une machine synchrone à aimants
permanents montés en surface comme le montre la figure (III-1). Les aimants produit un
champ magnétique d’excitation déposé sur l’arbre du rotor, l’ensemble (le rotor) tourne avec
une vitesse de rotation de 60tr/min en fonction génératrice. Dans notre étude le choix s’est
porté sur une étude en magnétique-évolutif (pas à pas dans le temps), ceci permis de suivre le
comportement transitoire de certaines gradeurs physiques.

Le tableau suivant récapitule les paramètres et les constants de notre MSAP :

Nom Expression Valeur description


T 0 [s] 0[s] Temps initial

Rpm 60[1/min] 1[1/s] Vitesse de Rotation


A pi*(0.0025[m])^2 0.00157125[m²] Section de spire

L 0.05 [m] 0.05[m] Longueur de la machine

NN 2 2 Nombre de spires par encoche

P 4 4 Nombre de pair de poles


R 5 cm 5 cm Rayon de la machine
E 5 mm 5 mm entrefer

Tableau III.1 : Constantes de la machine MSAP

Figure. III. 1. Modèle de la machine synchrone à aimant monté en surface

40
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Pour représenter le mouvement du rotor par rapport au stator, nous avons utilisé un
maillage mobile à l’aide de mailleur automatique du logiciel Comsol multiphysiques. Cette
technique permet de faire une étude en magnéto évolutif sans pour autant effectuer un
nouveau maillage de la machine à chaque position du rotor. La figure II.2 montre le maillage
utilisé de la MSAP.

Figure III- 2 Maillage utilisé de la machine MSAP

. Les figures suivantes représentent les différentes grandeurs électromagnétiques dans la


machines a aimants permanents décrites précédemment. L’étude en pas à pas dans le temps
nous a permis de simuler le moteur synchrone à aimant permanent en tenant compte du
mouvement du rotor dans qui va suivre en présente les résultats pour deux instants (à t=0.19s,
les aimants en face les encoches du stator) et (à t=0.25s, les aimants coïncide avec les dents
du stator). Au cours de cette simulation, les grandeurs caractéristiques de la machine sont
enregistrée à chaque pas de temps et pour chaque position du rotor par rapport au stator. La
figure.III.4. Représente le potentiel vecteur A (à t=0.19) en face les encoches, en remarque la
concentration du potentiel vecteur entre les aimants en face les encoches et présente huit
maximums qui correspondent le nombre de pôles. Ce nombre de pôles est bien apparait
comme caractère des grandeurs électromagnétiques.

41
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure III-3.Potentiel vecteur magnétique

Figure III-4 Potentiel vecteur magnétique dans la MSAP

42
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure.III.5 Champ électrique en face les dents statoriques

Figure.III.6 Champ électrique dans la MSAP

43
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure III.7 Champ magnétique

Figure III.8 Champ magnétique en face les encoches

44
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure.III.9 Densité de flux magnétique en face les dents statoriques

Figure.III.10 Densité de flux magnétique dans la MSAP

45
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure.III.11 Densité d’énergie magnétique en face les dents statoriques

Figure.III.12 Densité d’énergie magnétique dans la MSAP

46
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Dans cette partie d’application on a étudié la machine synchrone a aimants permanents


de faible taille afin de diminuer le risque de détachement comme montre la figure suivante
avec le maillage utilisé (III-6).

Figure III-13 Maillage utilisé de la MSAP de faible taille

Figure III-14 Potentiel vecteur magnétique en face les dents du stator


47
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure III-15 Potentiel vecteur magnétique dans la MSAP

Figure III- 16 Champ électrique en face les dents statoriques


48
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure III-17 Champ électrique dans la MSAP

Figure III-18 Densité d’énergie magnétique


49
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure III-19 Densité d’énergie magnétique dans la MSAP

On remarque dans les figures concernant la MSAP de faible taille et après


comparaison avec les figures précédentes de la MSAP que les performances
électromagnétiques de la machines sont diminuées à cause de la faible taille des aimants. La
technique de fixation avec cale est devenue comme solution industrielle en gardant la taille
des aimants. L’étude et la modélisation de la MSAP avec cale sera l’objet de l’application
suivante.

III.2 Etude Electromagnétique de la MSAP avec cale d’aluminium :

Cette partie est consacrée à l’étude électromagnétique de la MSAP avec cale en


aluminium de 0.5mm d’épaisseur. Ce dernier est amagnétique (ur=1) montée sur les aimants
pour coller et les protéger contre la force centrifuge et sans influencer sur le comportement
magnétique des aimants. Donc, d’assurer le non détachement ou le déplacement des aimants
au moment de la rotation. La figure suivante (III .20) illustre la géométrie de la MSAP avec
une cale qui développe des courants induits et puissances induites due a sa conductivité
élevée, en effet, cette puissance augmente la température des aimants par effet de Joule qui
sera responsable à une démagnétisation.

50
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure.III.20 Modèle de la MSAP avec cale amagnétique

Figure.III.21 Maillage de la machine avec cale

51
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure.III.22 Chauffage par effet joule dans la cale

Figure.III.23 Densité de courant dans la cale

52
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure.III.24 Potentiel vecteur magnétique dans la cale

Figure.III.25 Flux de puissance dans la cale

Les deux figures en haut montrent le potentiel vecteur magnétique dans la cale et le
flux de puissance. La puissance induite par effet Joule due aux courants induits dans la cale

53
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

(figure III.23) est représentée sur la figure (III.22) c’est le terme source (du phénomène
thermique) responsable sur l’échauffement des aimants permanents dans la machine qui a une
concentration notable dans la surface de contact avec les aimants. Les figures suivantes
(III.26-III.29) illustrent l’influence de la cale sur les quelques grandeurs électromagnétiques
selon les deux profiles intérieur et extérieur de la cale.

Figure.III.26 Densité de flux magnétique dans la cale

Figure.III.27 Champ magnétique dans la cale


54
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure.III.28 Chauffage par effet joule dans la cale

Figure.III.29 Vecteur de potentiel dans la cale

55
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

III.3.Etude Thermique :
La température est une des grandeurs particulièrement pertinente à analyser, car elle
est d’une part un élément de contrôle du bon déroulement des processus, et d’autre part un
paramètre clé dans la connaissance des propriétés électriques par exemple la conductivité 𝜎.
La simulation du processus de la machine électrique à aimant permanent montée en surface
s’intéresse au couplage des phénomènes électromagnétiques et thermique. Le résultat du
calcul magnétothermique permet d’obtenir la puissance dissipée par effet Joule des courants
induits de Foucault. Celle-ci est ensuite utilisée lors de calcul thermique comme une source
d’énergie.

Cette application est consacrée à l’étude de l’influence de mode de transfert de chaleur


(convection) sur les grandeurs magnétothermique. Dans un premier temps on a étudié la
MSAP sans prendre en compte l’effet de convection thermique. Les figures suivantes (III.30-
36) représentent successivement le phénomène couplé magnétothermique au sein de la MSAP
: potentiel vecteur magnétique et la température et son évolution en fonction de temps, flux de
chaleur et pertes par effet de Joule, densité du flux magnétique et le flux de puissance dans
l’entrefer. Dans un deuxième temps l’effet de convection est pris en considération du à la
vitesse de rotation de la cale. Les figures (III.37-41) montrent l’effet de mode convectif sur la
distribution des grandeurs magnétothermiques.

56
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure III-30 Isovaleurs de potentiel magnétique et répartition de la température


(phénomène couplé) dans la MSAP

Figure III-31 Evolution du chauffage par effet Joule en fonction temps dans la cale
57
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure III-32 Flux de chaleur total dans la machine

Figure III-33 Flux thermique par conduction dans la machine


58
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure III-34 Chauffage par effet Joule dans la cale (à l’instant t=0.25s)

Figure III-35 Densité de flux magnétique dans l’entrefer

59
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure III-36 Flux de puissance dans l’entrefer

Figure III-37 Isovaleurs de potentiel magnétique et répartition de la température


(phénomène couplé) dans la MSAP en rotation.
60
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure III-38 Flux de chaleur total dans la machine

Figure III-39 Flux thermique par conduction dans la machine

61
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

Figure III-40 Chauffage par effet joule dans la cale (à l’instant t=0.25s)

Figure III-41 Densité de flux magnétique dans l’entrefer

62
Chapitre III Applications : Modélisation Magnétothermique des MSAP

On remarque que la température est varier en fonction du temps dans toute la machine et
plus et en plus concentrée vers la cale est d’une façon symétrique la figure III.30 dans le cas
sans effet de mouvement ainsi que le flux total égal le flux conductif d’une part on remarque
dans la figure III.34 dans le cas où l’effet de convection est pris en considération la variation
de la température en fonction du temps dissymétrie dû au flux convectif et le flux total et la
résultante des deux flux par conduction et par convection.

CONCLUSION

Dans ce dernier chapitre on a adapté des modèles numériques éléments finis


permettent de mettre en évidence l’évolution des différentes grandeurs électromagnétiques et
les termes sources thermique et la température au sein des machines à aimants permanents
monté en surface. On a étudié le comportement électromagnétique de la MSAP en
fonctionnement génératrice puis on a montré dans un premier temps l’effet de la taille des
aimants sur les performances de la machine. Dans un second temps nous avons procédé une
étude électromagnétique et thermique (magnétothermique) avec un couplage fort (résolution
simultanée des deux phénomènes) de la machine à aimants permanents monté en surface avec
cale de fixation par comparaison avec ceux obtenus sans cale afin de montrer l’influence de la
cale sur les performances de la machine à aimants permanents.
Des résultats obtenus en fonction de temps et rotor en rotation ont montré que le modèle
choisi permettait de modéliser de façon adéquate le comportement de la machine synchrone à
aimant permanent. Nous avons aussi montré que cette approche peut offre de nombreuses
possibilités quand il s’agissait de faire varier les paramètres physiques et électriques de la
machine MSAP pour la prédiction du comportement de la machine synchrone à aimants
permanents.

63
Conclusion Générale

Conclusion Générale

Les exigences de plus en plus pointues de la technologie ont fait que les machines à
aimant permanent sont de plus en plus utilisées plus particulièrement dans des applications
industrielles exigeantes en encombrement et en puissance et aussi dans la production de
l’énergie électrique. Les performances de ces structures peuvent être accrues en élaborant des
modèles d’étude représentant le plus fidèlement possible leur comportement. Le travail qui
nous a été assigné dans ce mémoire est l’étude et modélisation magnétothermique d’une
machine synchrone à aimant permanent à pole de type surfacique sans cale et avec cale
amagnétique en mode de fonctionnement (génératrice) avec le logiciel COMSOL multi
physiques.

On a commencé à citer, les différents types et caractéristiques des aimants permanents


et l’effet de la température de démagnétisation sur les aimants permanents. Ensuit on a
présenté des généralités utiles sur les MSAP afin de familiariser le lecteur avec le contenu de
mémoire. Nous avons montré aussi, les différents types des machines à aimants permanents et
leurs conceptions afin de connaitre leurs nécessités et leurs impacts dans l’électrotechnique
puis, on a décrit quelques avantages et inconvénients des MSAP sur lesquels on a fait des
applications numériques. Les phénomènes relevant de la magnétothermique dans ces systèmes
sont décrits des systèmes des équations constituées de la réunion des équations magnétiques
qui sont celles de Maxwell les équations de diffusion de la chaleur avec un terme source
électromagnétique (pertes par effet de Joule). Ces phénomènes multiphysiques sont décrits
par des équations aux dérivées partielles, associés aux propriétés des milieux considérés. Ce
genre d’ensemble d’équations couplées, généralement résolu simultanément ou
alternativement.

Dans notre travail on a choisi méthode numérique dite éléments finis. L’utilisation de
cette méthode numérique permet de de résoudre un système d’équation du couplage fort
magnétothermique au sein d’une machine a aimant permanent avec une cale de fixation.La
formulation en potentiel vecteur magnétiqueest utilisée pour déterminer les grandeurs
électromagnétiques car, elle offre une solution très générale pour larésolution des équations de
champ électromagnétiques dans différentes régions simplement connexes de la machine.
L’étude en pas à pas dans le temps nous a permis de simuler le machine synchrone à aimant
permanent en tenant compte du mouvement du rotor. Au cours de cette simulation, les

64
Conclusion Générale

grandeurs caractéristiques de la machine sont enregistrée à chaque pas de temps et pour


chaque position du rotor par rapport au stator. Ce modèle couplé développé permet de donner
une appréciation sur la répartition des grandeurs électromagnétiques et l’évolution de
température dans la machine en domaine temporel. Ce chauffage par effet de Joule est dû aux
courants induits dans la cale.La maîtrise des phénomènes thermiques des différents organes
est un enjeu important dans la maitrise de tout système dans sa construction.Cependant, les
niveaux de températures ont un impact important sur le fonctionnement et la durée de vie de
la machine. Toutes les machines possèdent une classe d’isolation correspondant à une
température nominale d’utilisation.En effet, suite à des températures trop élevées les
éléments des machines électriques peuvent être touches de manière irréversible. Les aimants
permanents sont un bon exemple à cet égard, car leurs caractéristiques magnétiques dépendent
de la température : une température trop haute peut conduire à leur désaimantation
irréversible.

L’influence de certains paramètres (taille des aimants, cale fixation) a été mise en
évidence dans cette étude sur le comportement physique de la machine.On a retrouvé certains
aspects physiques, l’effet de pointe, effet d’encoche et le nombre de pôles sur les grandeurs
électromagnétiques et la neutralité de la cale amagnétique ajoutée sur les grandeurs
magnétique. L’effet de cette dernière sur l’échauffement de la machine.Ce travail de master
ouvre diverses perspectives de poursuites de travaux dans le domaine d’électrotechnique tel
que la modélisation magnétohydrodynamique(étude de refroidissement). En souhaitant que,
notre travail aille aider mes collègues intéressés par ce domaine.

65
Références Bibliographiques

Références bibliographiques

[1] M. Kadjoudj "Contribution à la Commande d’une MSAP ", Thèse De Doctorat D’état
Université De Batna, 2003.
[2] A. Khurram « Position and speed sensor-less control of permanent magnet synchronous
Motors » PhD. dissertation, Michigan State University, MI, 2001.
[3] J. A. FAROOQ « Etude du problème inverse en électromagnétisme en vue de la
localisation
des défauts de désaimantation dans les actionneurs à aimants permanent » Thèse de Doctorat.
Ecole Doctorale de Sciences pour l’ingénieur et Microtechnique, BELFORT
MONTBELIARD. Décembre 2008.
[4] Li Liu « Robust Fault Detection and Diagnosis for Permanent Magnet Synchronous
Motors »
PhD. College of Engineering. Florida State University, 2006.

[5] B. AUBERT « Détection des courts-circuits inter-spires dans les Générateurs Synchrones
à Aimants Permanents : Méthodes basées modèles et filtre de Kalman étendu »Thèse de
Doctorat à l’Institut National Polytechnique de Toulouse. Mars 2014.
[6] R. LATEB « Modélisation des machines asynchrones et synchrones à aimants avec prise
en compte des harmoniques d’espace et de temps : Application à la propulsion marine par
POD » Thèse de Doctorat à l’Institut National Polytechnique de Lorraine. Octobre 2006.

[7] Bardadi Bendaha Mansour «Identification des paramètres d’une machine synchrone à
aimant permanent en vue d’une intégration dans des simulateurs en temps réel», Mémoire de
Magister, Université des Sciences et de la Technologie d’Oran, 04/02 /2015.

[8] M. KHOV « Surveillance et diagnostic des machines synchrones à aimants permanents

Détection des courts-circuits par suivi paramétrique » Thèse de Doctorat. Institut National
Polytechnique de Toulouse. Décembre 2009.

[9] S. RAJAGOPALAN « Detection of rotor and load fault in brushless de motors operating
under stationary and non-stationary conditions », PhD. School of Electrical and Computer
Engineering, Georgia Institute of Technology. USA. 2006.
Références Bibliographiques

[10] Jawad Ahmed FAROOQ « Etude du problème inverse en électromagnétisme en vue de


la localisation des défauts de désaimantation dans les actionneurs à aimants permanents »,
Thèse de Doctorat, Université de Technologie de Belfort Mont-Beliard, France, 05 décembre
2008.

[11] LADJABI Abdelkader« Pseudo-identification des paramètres des machines


asynchrones à cage en vue d’une intégration dans des simulateurs en temps réel», Mémoire de
Magister, USTO ORAN, novembre 2001.

[12] Dhat .D, Touzout. G, « Une présentation de la méthode des éléments finis », Edition
Maloine,Paris 1984.

[13] J.C Sabonnadière,J.L.Coulomb. « Elément Finis et CAO »Ed. Hermes Publishing


.Paris 1986.

[14] Silvester .P.P , Chari .M.VJC, «Finit element solution for saturable magnetic fields
problems », IEEE Trans. On Power Apparatus and System, Vol 89,pp.1642-1651.1970.

[15] Foggia A, Sabonnadière JC , Silvester P, « Finite element solution of saturated


travelling
magnetic field problems », IEEE Tran On mag. Vol 26 n° 5 sept 1986.

[16] Han SY, Bigeon J , Sabonnadière JC . « An upwind finite element method


forelectromagnetic field problems in moving media », International Journal for Numerical
Methods in Engineering Vol.24.pp.207 1-2086,1987.

[17] Ren Z, « Contribution à la Modélisation des Machines Electriques par Résolution


Simultanée des 2quations du Champ et des Equations du Circuit d’Alimentation », Thèse de
Docteur de l’Inpt, Toulouse, 1985.

[18] R.Saou, “Modélisation et optimisation de machines lentes à aimants permanents :


Machines à double saillance et à inversion de flux“, Thèse de doctorat d’état, ENP d’Alger,
2008.

[19] Furukawa. T, Komiya. K, Muta. T, « An upwind Galerkin Finit element analysis of


linear induction motors », IEEE-Trans. On Mag. Vol.MAO-, N.2,pp.662-665, March 1990.
Références Bibliographiques

[20] Sadowski, N. Carly B, Lefèvre. Y, Lajoie-Mazenk. M, « Finite Element simulation of


a permanent magnet synchrounous machine feeding arectifield load, Proceedings of die
International Workshop on electric and Magnetic Fields from Numerical Models to Industrial
» Application,pp.32.-32.5, Liège,Septembre 1992

[21] Francois Gaille, “ physique II Electromagnétisme’’, HEIG-VD, Yverdon-Les-Bains,


2001.

[22] ] G.aubert, “Electromagnétisme’’, DUNOD, Paris, 1971.


[23] E.J. Rothwell, M J. Cloud, “Electromagnetics”, CRC Press LLC, New Works, 2001.

[24] M. V. K. Chari, G. Bedrosian, J. D'Angelo and A. Konrad, "Finite Element


Applications in Electrical Engineering", IEEE Transactions on Magnetics, vol. 29, n°
2,March 1993, p. 1306-1314.

[25] G. Fournet, "Electromagnétisme", Technique de l'ingénieur, vol. D 1 020, 2001, Traité


Convertisseurs et Machines Electriques, 1993, p. 1-89.

[26] A. Kameari and K. Koganezawa, "Convergence of ICCG Method in FEM Using Edge
Elements without Gauge Condition", IEEE Transactions on Magnetics, vol. 33, n° 2, March
1997, p. 1223-1226

[27] Bastos, J.P.A, « Electromagnétisme et calcul des champs », Edition de l’ufsc,


Florianopolis, 1989.

[28] Yves Jannot, “Cours de thermique : transfert et métrologie’’, 2005.

[29] Ana-Maria Bianchi, Yves Fautrelle, Jacqueline Etay, “Transfert thermique ”,


première édition, Presses polytechniques et universitaires romandes, CH-1015 Lausanne,
2004.

[30] Maurice Reyne, “Procédés d’assemblage des plastiques’’, Technique d’ingénieur,


BM7602, 2001.
Références Bibliographiques

[31] Foggia A, Sabonnadière JC, Sylvester P, « Finite element solution of saturated


travelling Magnetic field problems », IEEE Tran On mag. Vol 26 n° 5 sept 1986.

[32] Ioan C.Popa, “ Modélisation numérique du traitement thermique, méthode des volumes
finis”, Université de Craiova, 2002.

[33] Yamina BELKHIRI, " Modélisation des phénomènes électromagnétiques


et mécaniques couples par la méthode des volumes finis (CVM) ", mémoire de magister,
Spécialité électrotechnique, Université de Batna, 2003.

[34] Mohamed Lotfi KHENE, " Modélisation des phénomènes électromagnétiques dans les
structures a géométries complexes par adaptation de la méthode des volumes finis",
mémoire de magister, Spécialité électrotechnique, Université de Batna, 2006.

[35] G. Meunier, H.T. Luong and Y. Maréchal, "Computation of Coupled Problem of 3D


Eddy Current and Electrical Circuit by Using T0 – T - φ Formulation", IEEE Transactions on
Magnetics, vol. 34, n° 5, September 1998, p. 3074-3077.

[36] J. P. A. Bastos and N. Sadowski, "Electromagnetic Modeling by Finite Element


Methods", Universidade Federal de Santa Catarina – Florianopolis, Brazil, Marcel Dekker
Inc., 2003
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE III : APPLICATION
SOMMAIRE
LISTE DE FIGURE
CHAPITRE I :
Généralité sur les MSAP
CHAPITRE : II
Modélisation Magnétothermique des MSAP
CONCLUSION GENERALE
REFERENCE BIBLOIGRAPHIE

Vous aimerez peut-être aussi