Cours de GTE 232
Cours de GTE 232
Cours de GTE 232
Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
UNIVERSITE DE NGAOUNDERE THE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE
INSTITUT UNIVERSITAIRE DE
TECHNOLOGIE
THE UNIVERSITY INSTITUTE OF
TECHNOLOGY
Cycle : DUT
Mention/Parcours : GIM et GCD
Niveau : L1
ENSEIGNANTS :
Dr ONGUENE/ Pr MOUANGUE
Email : onguenephilippe@gmail.com
L’objectif de ce cours est d’initier les étudiants à l’étude des problèmes pratiques régis par la
mécanique des fluides. Il sera ainsi question après avoir défini la notion de fluide, d’aborder
les principes généraux de la statique, de la cinématique et de la dynamique des fluides. Ceci
dans un but d’être capable de résoudre les problèmes basiques liés aux écoulements de
fluides en milieu industriel.
CONTENU DU COURS
TRAVAUX PRATIQUES
TPE
P. 2
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA NOTION DE FLUIDE
I) Définitions
La mécanique des fluides est la branche de la physique qui étudie les
écoulements de fluides lorsque ceux-ci subissent des forces ou des contraintes.
Elle est la base du dimensionnement des conduites de fluides et des
mécanismes de transfert des fluides d’un point de départ à un point d’arrivée.
Comme en mécanique du solide, la mécanique des fluides comprend des sous
branches telles que la statique des fluides, la cinématique des fluides et la
dynamique des fluides.
Un fluide peut être considéré comme une substance formée d’un grand
nombre de particules matérielles très petites et libres de se déplacer les unes
par rapport aux autres. Il peut être aussi assimilé à un milieu matériel continu
déformable sans rigidité et pouvant s’écouler. Un fluide peut ainsi être soit un
liquide comme l’eau, soit un gaz comme l’air.
Les fluides newtoniens: ce sont des fluides qui ont une viscosité
dynamique constante et qui ne peut varier qu’en fonction de la
température (eau, air, ...).
Les fluides non newtoniens: ce sont des fluides qui ont la particularité de
voir leur viscosité varier en fonction des contraintes qu’ils subissent
lorsque ceux-ci s’écoulent (gel, boue, pâte, ...).
P. 3
incompressibles. Un fluide est incompressible lorsque le volume occupé par
une masse donné de ce fluide ne varie pas en fonction de la pression
extérieure : c’est le cas des liquides. Par contre un fluide est dit compressible
lorsque ce volume varie en fonction de la pression extérieure.
D’une manière générale les fluides incompressibles sont assimilés aux liquides
(eau, huile, gasoil, …) tandis que les fluides compressibles sont assimilés aux
gaz (air, H2, O2 et la plupart des gaz).
1) Masse volumique ( )
C’est le rapport entre la masse m (kg) et le volume V (m3) occupé par un fluide.
Son unité est le kg/m3.
P. 4
2) Densité (d)
3) Viscosité ( )
La viscosité d’un fluide définit l'ensemble des phénomènes de résistance au
mouvement de ce fluide. Elle diminue la liberté d'écoulement du fluide. En
d’autre termes, plus la viscosité d’un fluide est importante plus ce fluide a de la
peine à s’écouler. Dans le Système international d'unités (SI), la viscosité
dynamique s’exprime en pascals secondes2 (Pa.s). Cette dénomination a
remplacé le poiseuille (Pl) de même valeur (1 Pa.s = 1 PI). Dans certains
ouvrages, la viscosité dynamique est exprimée par l'ancienne unité du système
CGS appelée le poise (Po) avec comme équivalence 1 Pa.s = 10 Po.
P. 5
Elle s'exprime en mètre carré par seconde (m2/s). Dans le système CGS, la
viscosité cinématique est exprimée en stokes (St) ou en centistokes (cSt).
P. 6
CHAPITRE II STATIQUE DES FLUIDES
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⁄
⁄
( )
2. Le théorème d’Ostrogasdski
C’est un théorème très utilisé en mécanique des fluides car il permet de passer
d’une intégrale double à une intégrale triple. Considérons un champ scalaire
défini dans un volume V délimité dans une surface S. Le théorème
d’Ostrogasdski s’énonce ainsi qu’il suit:
∬ ⃗ = ∭ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
P. 7
1. Pression statique
Les particules qui forment un liquide ne sont pas immobiles les unes par
rapport aux autres. Elles sont constamment agitées de façon désordonnée
provoquant ainsi des chocs entre elles-mêmes et avec la paroi. Par ces chocs, le
liquide applique une force de pression sur la paroi.
Soit un volume de fluide délimité par une surface fermée fictive ou non Σ. La
force élémentaire qui s’exerce au niveau de la surface élémentaire de
vecteur normal ⃗ entre le fluide et le milieu extérieur, est donnée par la
relation suivante :
⃗ (1)
∬ ⃗
La force de pression qui s’applique sur tout le système est obtenue en intégrant
⃗ ⃗
P. 8
2. Principe fondamentale de l’hydrostatique
Un fluide est équilibre si et seulement si la résultante des forces extérieures est
nulle. En mécanique des fluides, les forces extérieures sont constituées des
forces de surface et des forces de volume⃗⃗⃗ .
∑ ⃗
⃗ (2)
Une force de surface est cette force qui agit sur un élément de surface . Pour
ce qui est des fluides incompressibles non visqueux, la seule force de surface
mise en œuvre est la force de pression défini par :
∬ ⃗ (3)
Une force de volume est celle qui agit sur un élément de volume . Elle existe
lorsque l’élément de volume est plongé soit dans un champ électrique⃗⃗⃗ , soit
⃗⃗ ∭ ⃗ (4)
∬ ⃗ ∭ ⃗ ⃗ (5)
P. 9
∭ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ∭ ⃗⃗⃗ ⃗
∭ ( ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
⁄ ( + ( +
⁄
( )
(6)
Il ressort de la relation (6) que la pression dans une colonne de liquide reste
constance suivant les axes et mais varie plutôt suivant l’axe .
(7)
P. 10
(*)
Si
( ) (8)
Si
( ) (9)
En faisant ( ) ( ) on obtient :
( )
Or et
En effet ledit tube ouvert à l’atmosphère ou non, est fixé sur une conduite dans
laquelle circule un liquide de masse volumique . Le liquide monte dans le tube
et se stabilise à un niveau qu’on notera B (Figure ci-dessous). On souhaite
connaitre la pression du liquide dans la conduite.
P. 11
Nous savons que :
À Z = ZA PA=- ( )
À Z = ZB PB=- ( )
En faisant ( ) ( )
( )
Or PB=Patm et
P. 12
Pour cela on installe entre ces deux points A et C un tube manométrique en U
contenant du mercure de masse volumique . L’application du PFH (principe
fondamental de l’hydrostatique) permet d’obtenir :
Entre A et B on a :
PA= PB + g (ZB-ZA) (i)
Entre B et D on a :
PB=PD + Hg g (ZD-ZB) (ii)
Entre D et C on a :
PD= PC + g (ZC-ZD) (iii)
En sommant ces trois relations (i), (ii) et (iii) on obtient :
or ZA = ZC donc :
PA-PC= ( Hg - ) g ( ZD-ZB)
( Hg - ) gh
P. 13
Créée par la pression à l’altitude , La force agissant sur la surface
supérieure tend à pousser l’objet vers le bas tandis que la force (créée par
la pression à l’altitude ) tend à le pousser vers le haut. Les forces appliquées
aux faces latérales s’annulent deux à deux du fait qu’elles sont opposées et se
situent à une même altitude.
⃗ (2D)
Or ⃗
⃗ ∬ ⃗ ∬ ⃗
P. 14
( + ( +
( )
Or
(N)
P. 15
Le fluide en amont exerce une force de pression sur la paroi de la digue ou du
barrage. L’équilibre (stabilité) du barrage de cet ouvrage dépendra des torseurs
des différentes forces extérieures qui agissent sur le barrage. Ces forces
extérieures sont :
( ) Or et
( )
( )
( )
P. 16
∬
* + { }
⃗⃗ ∬ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ Or ⃗ |
| ( )
Fy= ∫ ∫ ( )
⃗ |
⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ ( + ( )
P. 17
Le point G ( ) étant le point d’application dont il faut déterminer.
⃗⃗⃗⃗⃗ ∫ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
( + ( ) = ∫( * ( )
∫( )
∫( )
∫( )
{
Or Fx= 0 et Fz= 0
∫ ( )
∫ ( )
{
∫ ( )
∫ ∫ ( )
{
P. 18
Finalement les coordonnées du point d’application G sont :
⃗⃗⃗⃗⃗ {
⁄
⃗⃗ ( + ( )
⃗⃗ ( ⁄ ,
⁄
( )
⃗⃗ ( +
( ⁄ ,
⃗
* + {⃗⃗⃗ }
⃗
( +
{ }
P. 19
CHAPITRE III CINEMATIQUE DES FLUIDES
1. Description Lagrangienne
Dans cette méthode, on suit une particule fluide donnée issue d’un point fixe
( ) ( ) ( )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ( )) ⃗ ( ( )) ⃗ ( ̈ ( ))
( ) ̇( ) ̈( )
P. 20
Lagrange définit la trajectoire de la particule comme étant le lieu géométrique
de ses différentes positions au cours du temps.
̇( )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ∫ ⃗ (G)dt { ̇( )
̇( )
2. Description Eulerienne
de la vitesse ⃗ (⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , t), appelée dérivée particulaire est donnée par la relation :
⃗
( * ( * ( *
⃗
⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Solution
1) Lignes de courant
( )
P. 22
∫ ∫
(2)2 + (2)2 = 2C
( )
Or ⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ { {
( )
( )
∫ ∫
P. 23
Les équipotentielles sont des droites d’équation
( ) ( )
⃗ ( )
⃗
⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( )
{
P. 24
La somme des équations (1), (2) et (3) donne: (à démontrer par les étudiants)
⃗
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ || || ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ^⃗
⃗
Le terme désigne l’accélération locale qui décrit le caractère non
⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
⃗ {
Dans de nombreux cas, on définit une vitesse moyenne sur la section et l’on
considéré que cette vitesse moyenne est celle en tout point de la section. Cette
façon de résonner permet de considérer que l’écoulement est unidimensionnel
c’est-à-dire sans variation transversale de la vitesse. C’est le cas des
écoulements dans des tuyauteries, conduites, carneaux, etc.
P. 26
2. Notion de débit d’un fluide
( )
Or
( )
P. 27
V. PRINCIPE DE CONSERVATION DE LA MASSE
D’après le principe de Lavoisier (1777) : <<… Dans toute l’opération, il y’a une
égale quantité de matière après et avant l’opération…>> alors pour ce qui est
m=∭
1 2
1 2
P. 28
En intégrant sur toute la section d’entrée et de sortie , on a :
∬ =∬
(*)
Exercice :
P. 29
2. Equation générale de conversation de la masse
D’une manière générale, la conversation de la matière dans un système se
traduit mathématiquement par:
∭ ∬ ⃗
∭ ∭ ( ⃗)
( ⃗) (*)
P. 30
CHAPITRE IV DYNAMIQUE DES FLUIDES
INCOMPRESSIBLES
La dynamique des fluides est la branche de la mécanique des fluides qui étudie
les fluides en mouvement y compris l’ensemble des actions qui tendent à
modifier (amplifier ou ralentir) ce mouvement. Elle est régie par un ensemble
d’équations dont on peut citer l’équation de conservation de la masse,
l’équation de conversation de l’énergie (théorème de Bernoulli) et l’équation
de conversation de la quantité de mouvement (théorème Euler).
L’énergie peut se définir comme étant ce que possède un système s’il est
capable de produire de travail. Pour ce qui est de la mécanique des fluides, on
parlera d’énergie volumique ( ) qui traduit l’énergie possédée par un volume
unitaire du fluide. L’énergie totale d’un volume unitaire de fluide est donc la
somme des différentes formes d’énergie que possède ce volume unitaire.
Parmi ces formes d’énergie, on cite principalement l’énergie de pression,
l’énergie cinétique et l’énergie potentielle.
1. Energie de pression
C’est une énergie qui est due à l’existence des mouvements désordonnés des
particules qui constituent le fluide. Les chocs entre ces particules fluides
génèrent une énergie de pression au sein du fluide que l’on notera .
2. Energie cinétique
C’est l’énergie que possède un volume unitaire de fluide lorsqu’il est animé
d’une vitesse U. Elle se calcule à partir de la relation :
P. 31
Exemple : Calculer l’énergie cinétique volumique que possède une goutte
d’eau qui chute à une vitesse de 2 m/s.
Solution :
3. Energie potentielle
C’est l’énergie que possède un volume unitaire de fluide soumis à la gravité et
se situant à une altitude z. Elle se calcule à partir de la relation :
p =
P. 32
6. Conservation de l’énergie totale
L’énergie totale d’un fluide de même que sa masse sont des grandeurs dites
conservatives. Lorsque le régime permanent est établi, la quantité d’énergie
totale dans un système se conserve.
Avec
P. 33
Equation de Bernoulli
Soit une portion de circuit définie par la figure ci-dessous. Un fluide réel y entre
avec une vitesse et y sort avec une vitesse . Durant son parcours dans ce
circuit, ce fluide perd une partie de son énergie par frottements .
(*)
Solution
Calcul de U2
Calcul de P2
( )
Exercice d’application 2
P. 35
relative de 0.7 bar. Le débit d’eau dans la conduite (de diamètre D=32mm) est
de 6 m3/h.
Solution
( ) ( )
Avec
2) Calcul de la perte de charge du réseau,
P. 36
III. CALCUL DES PERTES DE CHARGE SPECIFIQUES
Comme il a été mentionné plus haut, l’énergie perdue par frottements par un
fluide réel lors de son parcours dans un réseau, ne disparait pas. Elle est plutôt
transformée en chaleur (énergie thermique). Cette énergie peut donc être
quantifiée à partir de deux grandeurs physiques équivalentes : la chute de
pression dans le réseau ou la perte de charge dans le réseau ( ).
P. 37
Les expériences menées par REYNOLDS lui ont permis de distinguer trois
régimes d’écoulement à savoir ;
P. 38
Le terme est le coefficient de perte de charge linéaire. Il dépend du régime de
l’écoulement notamment du nombre de REYNOLDS.
(Formule de Poiseuille)
(Formule Blasius)
√ (Formule Blench)
Exercice d’application
P. 39
3. Perte de charge singulière
La perte de charge singulière est la perte d’énergie que subi un fluide lorsque
celui-ci traverse un obstacle ou accident de parcours autrement appelé
singularité. Une singularité peut être une vanne, un robinet, un manchon, un
raccord, etc. Pour un fluide traversant une singularité avec un débit dont
est la vitesse d’écoulement, la perte de charge singulière causée par cet
obstacle sera calculée par la formule suivante :
Exercice d’application
D (mm) 15 20 25 32 40 50
( )
P. 40
Tableau: Coefficients de pertes de charge singulières de quelques coudes
P. 41
IV. THEOREME D’EULER
Où :
⃗ (⃗ ⃗ )
⃗ ⃗
⃗⃗ ⃗
P. 43
c) Calcul de la poussée d’un réacteur de d’avion
⃗⃗ (⃗ ⃗ )
⃗ (⃗ ⃗ )
( * [( ) ( *]