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Cours Syst Elec Ar

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Cours de E. ANDRIAMANANA
OBJECTIFS

• Réaliser le schéma unifilaire d'une installation électrique standard BT et HTA en connaissant


technologiquement les composants contenus dans une armoire ou un poste électrique.
• Mettre en œuvre les topologies permettant d'assurer la continuité de service dans un réseau de
distribution.
• Analyse de mesure de puissance et correction de facteur de puissance
• Calculer le courant de court-circuit Icc par la méthode des impédances.
• Dimensionner les câbles, le transformateur et les protections en courant en régime nominal et en
transitoire (notion de I2t).
• Connaître les 3 SLT en énonçant leurs principaux avantages et inconvénients (en référence avec la
norme NF C 15-100).
• Connaître les moyens de protection des personnes et des biens (DDR, Foudre, etc.).
• Connaître les principales tarifications actuelles de l'énergie.

Introduction
C’est quoi un réseau électrique ?
Un réseau électrique c’est l’ensemble des appareils destinés à la production, au transport, à la distribution et
à l’utilisation (consommateurs) de l’électricité depuis la centrale de production jusqu’aux clients soit en
basse tension (BT), soit en moyenne tension (MT), soit en haute tension (HT).

PRODUCTION TRANSPORT REPARTITION DISTRIBUTION


La tension en sortie d'un alternateur de centrale est de l'ordre de 20kV (HTA).

Un transformateur éleveur de tension branché directement en sortie de l'alternateur produira une tension de
400kV (THT).
L'électricité peut maintenant être transportée sur de grandes distances (lignes aériennes THT 400kV).
Les lignes THT alimentent des postes de répartition où la tension est abaissée à 225 kV (HTB) pour
alimenter le réseau régional de distribution.

A partir d’un poste de distribution, la tension HTB est ensuite abaissée en une tension de type HTA
afin d’être acheminée jusqu’aux postes de transformation par le réseau de distribution (Quartiers,
villages, entreprises…) : 20kV ou 15kV.
En fin de parcours, elle est abaissée par le poste de transformation en une tension de type BT pour être
ensuite livrée aux centres de consommation domestiques : 400V.

La production et l'utilisation de l'énergie sous forme de tension triphasée présentent plusieurs avantages:
- la conception des machines électriques (alternateurs et moteurs) se fait avec des enroulements triphasés
ce qui présente, entre autre, le meilleur rendement "poids - puissance".
- le démarrage des moteurs triphasés se fait naturellement, contrairement aux moteurs monophasés

Principe :
Pj = r .I 2
Pc Pc2
Pc = U .I . cos ϕ I=  Pj = r .
U . cos ϕ U 2 . cos ϕ 2
conséquence:
Si U ↗ alors P ↘, on a donc intérêt à transporter l’énergie
sous la tension la plus élevée possible.
Domaines de tension
Continuité de service
Une coupure de l’alimentation électrique de notre logement se traduit par des désagréments vite
oubliés lors du retour du réseau. En revanche, lorsqu’elle survient dans le secteur industriel,
médical ou tertiaire, cette coupure, même brève, peut avoir des conséquences humaines,
financières graves.
Pour cette raison, assurer la continuité de service en HTA et HTB, reste la préoccupation principale
du distributeur d’énergie.

Tarification de l’énergie

Tarif Bleu Tarif Vert


Tarif Jaune S > 250 KVA
3KVA< S< 36 KVA
36KVA< S< 250 KVA HTA: 250<S<10MW
BT 1~ et 3~
BT 3~ HTB:10MW<S<40MW
(S> 18 KVA)

Production de l’énergie électrique

L’énergie électrique est produite dans des centrales qui disposent d’éléments indispensables à la
génération de courant électrique qui sont :
• Une turbine en mouvement.
• Un alternateur qui transforme l’énergie mécanique en énergie électrique.
Types de centrales électriques :

Il existe cinq principaux types de centrales électriques :


o Les centrales à combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel) dites centrales
thermiques classiques.
o Les centrales nucléaires qui sont également des centrales que l’on peut qualifié de
thermiques.
o Les centrales hydroélectriques.
o Les centrales solaires (photovoltaïques, thermique).

o Les centrales éoliennes.


Principes (exemples)
La centrale thermique
Les centrales électriques les plus répondues et qui produisent la plus grosse part de l’énergie électrique
sont les centrales thermiques :
(sous haute pression et sous haute température)

(condensation)

Les centrales hydroélectriques

On distingue 3 types :
• celles de haute chute (h > 300m)
• celles de moyenne chute (30m < h <300m)

• celles de basse chute (h < 30m)


Régime sinusoïdal permanent
monophasé – Étude en fréquence
CARACTÉRISTIQUES D’UNE GRANDEUR SINUSOÏDALE

• Tension sinusoïdale.
expression temporelle :

u (t) = UMax sin (ωt+ ωt 0) = UMax sin (ωt + ϕu) avec ϕu = ωt 0

1 1
où ω = 2πf Unités : rad/s = rad Hz f= Unités : Hz = s
T

ω T = 2 π Unités : rad/s s = rad

Le signal sinusoïdal est considéré comme le signal idéal, base d'étude des signaux périodiques

ϕ ϕ U max = U eff 2

UMoy =0

− −

− −

Diagramme temporel
Expression temporelle d’un courant sinusoïdal

i = i (t) = IMax sin (ωt+ϕi)

Déphasage entre deux signaux sinusoïdaux

Le déphasage est la différence de phase à l’origine des signaux étudiés. Ce déphasage est déterminé au
signe près et est généralement compris entre − π et π.

détermination:

d . 2π
∆ϕ =
D
la tension VE est en retard sur la tension VS  ∆ϕ > 0

la tension VS est en avance sur la tension VE  ∆ϕ < 0

RÉGIME SINUSOÏDAL PERMANENT :


MÉTHODES DE CALCULS

Lorsqu’un circuit électrique linéaire (c’est-à-dire composé de dipôles linéaires) est


alimenté en permanence (tout régime transitoire a donc cessé) par une source d’éner-
gie électrique sinusoïdale, les grandeurs électriques du circuit sont toutes sinusoï-
dales de même fréquence égale à celle de la source. On dit alors que l’on est en
régime sinusoïdal forcé et établi ou régime sinusoïdal permanent.

Afin de faciliter les calculs, on utilise deux outils, qui font abstraction du temps :
le formalisme complexe, ou la construction vectorielle de Fresnel.

remarque :Les lois (nœuds et mailles) et théorèmes (Superposition, Thévenin,


Norton, Millmann, etc.) ( Lois générales de l’électricité), restent valables à condition
de les appliquer aux valeurs instantanées, ou bien, de les transposer au calcul
complexe ou au calcul vectoriel.
Vecteurs de Fresnel
Principe
à x(t)  on associe le vecteur X de longueur : Xeff

à l' instant t = 0 ( dit : position initiale)

X est décalé de l' angle ϕ par rapport à l' origine

X
ϕ>0
x x
O
Ox : axe origine
O ϕ< 0

X
Le vecteur X se trouve à la position φ

à l' instant quelconque t X est positionné à ( ω t + ϕ )

X
ωt

ωt + ϕ
ϕ
x
O H
Somme de fonctions
considérons un circuit quelconque les tensions sont de la forme:
i(t)
u 1 (t) = U 1 2 sin( ωt + ϕ 1 )
u1(t) considérons ϕ 2 < ϕ1
u2(t) u 2 (t) = U 2 2 sin( ωt + ϕ 2 )
u(t) ̴ u 3 (t) = U 3 2 sin( ωt − ϕ 3 )

u3(t) Pb : u (t) = ?
représentation des 3 fonctions

U2

ϕ1 ϕ2
U1
x
O
ϕ3
U3

loi des mailles: u(t) - u1(t) - u2(t) - u3(t) = 0

u(t) = u1(t)+u2(t)+u3(t)

u(t) = u1(t)+u2(t)+u3(t) a U = U1 + U 2 + U3
- choix de l’échelle
- somme des vecteurs

+ U2 + U3
U2
U
U1 ϕ
O x

U3
- mesure de U et de ϕ soit: u(t ) = U 2 sin( ωt + ϕ )
Application 1 : Déterminer l’intensité du courant traversant la lampe L, sachant
que les courants sinusoïdaux triphasés équilibrés sont :
i1 = IMax sin (ωt) i2 = IMax sin (ω t+2π/3) i3 = IMax sin (ω t+4 π /3)
avec
IMax = 1A et f= 50 Hz i2
L
i1 i3

Notation complexe d’un signal périodique


z
rappels mathématiques b
θ
Un nombre complexe écrit dans sa forme cartésienne a pour expression : z = a + jb a
avec: a la partie réelle
b la partie imaginaire z = z = a2 + b2 module de z
j le nombre complexe vérifiant j2 = −1.
b
Son argument θ est défini par : cos θ = a et sin θ =
z z

Le nombre complexe , sous sa forme polaire a pour expression : z = z (cos θ + j sin θ) = z .e jθ

à un signal sinusoïdal x(t)=Xmcos(ωt+ ϕ), on lui associe une grandeur complexe :

x(t ) = X m .e j( ωt + ϕ ) = X m e jωt e jϕ

On pourra définir une amplitude complexe X tel que x(t ) = X.e jωt avec: X = X m .e jϕ
Méthode des Amplitudes complexes

principe
Le vecteur de Fresnel est en fait l'image dans le plan, d'un nombre complexe

Im (axe des imaginaires)


X
b
(a , b) :coordonnées cartésiennes de X

ϕ
a
R (axe des réels)

à x(t ) = X 2 cos(ωt + ϕ) on associe : X = [X ; ϕ ]

X : est appelé module de X = Valeur efficace


φ : argument de X = déphasage ou phase à l’origine (selon)

Notation: X = [ X ; φ] ( forme polaire )

Mais X peut s’écrire aussi (d’après le graphe):


X
b
X = a + jb ( forme algébrique) ⇔ ϕ
a
avec:
a
cos ϕ =  a = Xcos ϕ  X = X cosϕ + j. Xsinϕ
X
( forme trigonométrique)
b
sin ϕ =  b = Xsin ϕ b
X ϕ = arctg( )
a

X = X (cosϕ + j. sin ϕ) soit : X= Xejφ ( forme polaire)


Application 2 : On reprend l’exemple précédent. Déterminer , en utilisant la notation
complexe, l’intensité du courant traversant la lampe L.
i1
i2
L i

i3

Impédance des dipôles

Soit un dipôle d’impédance Z, soumis à une tension alternative sinusoïdale u(t), et parcouru par un courant
sinusoïdal i(t)

Z
i(t) U
U = Z.I  Z = = Ze jϕ
I
u(t) impédance complexe du dipôle

ϕ représente le déphasage ente le courant et la tension ( )


ϕ = I, U
Application 3
π
Un dipôle est parcouru par un courant i = 2 2 sin (ωt - )
6
quand il est soumis à une tension u = 220 2 sin ωt .
Z=?
Impédance complexe des récepteurs élémentaires
Résistance pure : R [Ω]

Schéma du Impédance Déphasage Représentation


circuit complexe de Fresnel
(On lit
de I vers U)

i R ZR = R ( )
ϕ = I, U I

u U
U
ZR =
I
ϕ=0
I et U en phase

Bobine parfaite d’Inductance : L [ H]

Schéma du Impédance Représentation


circuit complexe Déphasage de Fresnel
[Ω] (On lit
de I vers U)

( )
U
L
i U ϕ = I, U
ZL = π
I +
u 2
π
di ϕ=+
u =L
dt Z L = j Lω 2 I

d π I en quadrature
(
dt
→ j ω) Z L = Lω j→ +
2 Arrière
Condensateur parfait de Capacité : C [F]

Schéma du Impédance Déphasage Représentation


circuit complexe de Fresnel
[Ω] (On lit
de I vers U)
U
C ZC =
i
ZC =
I
1
( )
ϕ = I, U
I

π
2
jC ω
u π U
1
= −j ϕ=−
du j 2
i=C 1
dt ZC = − j I en quadrature
Cω 1 π
1 = −j→ − Avant
ZC = j 2

Impédance d’un circuit série:

Z1 Z2 Zn

Zéq = Z1 + Z2 + .... + Zn

Impédance d’un circuit parallèle:

1 1 1 1
= + + .... +
Z1 Z2 Zn Zeq Z1 Z2 Zn
puissance apparente:

S = UI [V.A] valeur de dimensionnement

rappel : I = Ie -jϕ  I* = Ie jϕ conjuguée de I


*
 S = U .I = U.Ie jϕ = U.I.(cosϕ + j.sinϕ)
P
Q
S = U .I . cos ϕ + j.U .I sin ϕ soit: S = P + jQ [V.A]

P = U.I cos ϕ [ W] puissance active ou puissance moyenne

Q = U.I sin ϕ [ VAR] puissance réactive ou quadratique

d’où le diagramme:
S ² = P² + Q²
S
Q
S = U.I = P² +Q²
φ
Q Q
sin ϕ = tan ϕ =
P S P

P
Facteur de puissance fp = ≤1
S
Application 4
Une tension sinusoïdale de valeur efficace Veff =10 V, alimente un dipôle
d’impédance Z = 1+j
Déterminer : v(t), Z, φ, I, i(t), p(t), P, Q, S et fp
•Interprétation physique

• À la puissance active correspond une énergie active qui est absorbée et transformée
dans le récepteur en énergie thermique, mécanique, chimique, etc.
• A contrario, à la puissance réactive correspond une énergie qui va
périodiquement de la source vers le récepteur puis du récepteur vers la source, et
ainsi de suite sans ne jamais être absorbée par le récepteur.
L’existence d’une puissance réactive conduit à une augmentation du courant dans
le générateur et la ligne alimentant le récepteur.
Cette augmentation engendre un surcroît de pertes et nécessite un surdimensionnement
des moyens de transport.
• La puissance apparente est un élément de dimensionnement de la ligne et du générateur.
• Pour une puissance active donnée, plus le facteur de puissance est faible et plus
le courant est élevé.
C’est pourquoi EDF impose un facteur de puissance élevé et pénalise financièrement
les consommateurs d’énergie réactive.

•Théorème de Boucherot.
La puissance active totale (respectivement réactive totale) consommée par
un ensemble de récepteurs est égale à la somme des puissances
actives (respectivement réactives) consommées par chaque récepteur.
Ainsi, une installation comportant n récepteurs, alimentée sous une
tension UEff et consommant un courant IEff, absorbe une puissance active
PTot et une puissance réactive QTot avec un facteur de puissance fP = cos ϕ
tels que :
n n
Ptot =  Pk = U eff .Ieff . cos ϕ Q tot =  Q k = U eff .Ieff . sin ϕ
k =1 k =1

Attention ! Les puissances apparentes ne s’additionnent pas.

•Relèvement du facteur de puissance.


S’il est inférieur à la norme, le facteur de puissance d’une installation doit être relevé.
Une méthode simple consiste à brancher en parallèle des condensateurs sur
l’installation généralement inductive.
Amélioration du facteur de puissance
Réduire la puissance réactive, permet aux consommateurs d’augmenter la puissance active
de son installation , mais également, de réduire leurs factures d’énergie.
solution: corriger l’effet inductif présent dans le système , en ajoutant un effet capacitif ,
soit à l’entrée, soit à la sortie du transformateur principal.
i
ex: u
C

On dit qu’on améliore le facteur de puissance


(on fait tendre fp vers 1)

Calcul de C
Qc =Q-Q’
S Q
S’
φ Q’
φ’
P

Q Qc= P.tanϕ - P.tanφ’


tan ϕ =  Q = P tan ϕ
P
==> Q = P.(tanϕ - tanφ’)
Q' c
tan ϕ ' =  Q ' = P tan ϕ '
P
énergie réactive à apporter

Conséquence: Q donc S par conséquent I  économie d’énergie


Détermination du condensateur de compensation
U² 1 U²
Qc = Zc .I² = Zc =  Qc =  Qc = U²Cω
Zc Cω 1
soit: Cω
U ²Cω = P (tan ϕ − tan ϕ' )

P (tan ϕ − tan ϕ' )


C=
U ².ω

avec: P W
U V
ω  rd/s
C F

Application 5
Un moteur de puissance utile PU=4 kW, de facteur de puissance
cos (w1) = 0,7 et de rendement h = 0,85, est branché sur le réseau 230 V, 50 Hz.
1) Calculer les puissances active et réactive, puis le courant efficace.
2) Calculer la capacité des condensateurs à placer en parallèle sur le moteur pour
relever le facteur de puissance à 0,9. En déduire le nouveau courant efficace.
Les circuits électriques en régime sinusoïdal triphasé

Intérêt des systèmes triphasés


Concernant la production et l’utilisation de l’énergie, les machines triphasés ont une puissance nominale
supérieure de 50 à 100% à celle d’une machine monophasée de même masse ( de même coût).
En régime équilibré, ces machines ont un fonctionnement plus régulier et un meilleur rendement.
Par ailleurs, du point de vue transport, à puissance , tension, et résistance par conducteur constantes, les
pertes en ligne sont plus faibles que dans une ligne monophasée

La ligne triphasée consomme 6 fois moins que la ligne monophasée

Systèmes triphasés symétriques


Introduction
Un système triphasé est un ensemble de 3 grandeurs (tensions ou courants) sinusoïdales de même fréquence,
déphasées régulièrement les unes par rapport aux autres.
Le système est symétrique et équilibré si les valeurs efficaces des grandeurs sinusoïdales sont égales et si
le déphasage entre deux grandeurs consécutives vaut 120° ( 2π/3)
Par convention, on appelle système direct un système dont le diagramme des phases est ordonné dans le
sens trigonométrique négatif (sens horaire).
Dans le cas contraire, le système est dit inverse.
On appelle homopolaire un système dans lequel toutes les grandeurs sont en phase.
Pour un système triphasé direct (de tension) d’ordre 1, on a :
V3 2π
3
V1 V1 = V
V2 = V.e-j2π/3
2π V3 = V.e-j4π/3

3
V2
400 v1 v2 v3
V2
200
tensions simples ou phase-neutre
Tensions (V)

0
T t
T T 2T
3 2 3
-200

tensions composées
-400
10m 20m 30m ou entre phases
Temps (s)

En tout instant, la somme des trois tensions est nulle :

V1 + V2 + V3 = V(1 + e-j2π/3 + e-j4π/3) = 0



j
en introduisant l’opérateur « a » a = e 3 V1 + V2 + V3 = V(1 + a + a2 ) = 0

u12=v1-v2 u23=v2-v3 u31=v3-v1

v1 v2 v3
Tensions (V)

t
T T 2T T
3 2 3


Exprimer la tension composée u12: u 12 = Vmax sin ω t − Vmax sin( ω t − )
3
à partir de la relation trigonométrique : sin (p) −sin (q) = 2 cos p+q sin p−q
2 2
π π π
u 12 = 2 Vmax cos( ω t − ) sin = 3 .Vmax cos( ω t − )
3 3 3
π
u 12 = 3 .Vmax sin( ω t + )
6
Plus simplement, à partir des amplitudes complexes, on peut écrire :

3 3
) = V max (1 − ( − 1 − j 3 )) = V max ( + j
−j
U 12 = V 1 − V 2 = V (1 − e 3
)
max
2 2 2 2
3 1
= 3 .V max ( +j )
2 2
j
π
soit: U=V 3
U1 = 3 .V max e 6

π
j
U12 = V1 - V2 = V(1 - e-j2π/3) = 3V. e 6
π
−j
U23 = V2 - V3 = V(e-j2π/3 - e-j4π/3) = 3V. e 2


j
U31 = V3 - V1 = V(e-j4π/3 - 1) = 3V . e 6

On peut aussi le mettre sous la forme π


j
U12 = V1 - V2 = 3 V1 . e 6

j
π − V1
U23 = V2 - V3 = 3V2 . e 6
V3 U12
π
− V2
j
U31 = V3 - V1 = 3V3 . e 6
U31
V1
Les tensions composées forment donc également un
système triphasé symétrique en avance de π/6 par rapport
aux tensions simples
V2
U23
réseau français : 230 / 400 V − V3
autre représentation

V3 si réseau équilibré :
U31
V1 U12 + U23 + U31 = 0
U23 ⇔ u12 + u23 + u31 = 0
U12
V2

Remarque : Si, pour un réseau, on ne précise pas qu’il s’agit de tensions


simples ou entre phases, il faut considérer qu’il s’agit des tensions composées.
Ainsi un réseau 400 V triphasé 50 Hz est tel que Ueff = 400 V et VEff = 230 V.

Définitions
Une charge triphasée est équilibrée lorsque toutes les impédances de chacune des trois phases sont
identiques en module et en argument
Un circuit triphasé est équilibré quand la source et la charge sont toutes les deux équilibrées.
Il en résulte que dans un circuit équilibré, les trois courants de ligne sont de même amplitude et décalés de
2π/3 l’un par rapport aux autres.
Systèmes triphasés en tension
Le modèle simplifié usuel d’une source de tension triphasé comprend trois sources monophasées
connectées en étoile, c’est à dire avec un point commun :
Couplage d’un système triphasé
a)- charge en étoile équilibré -

Notation:
VZ1 I , i(t) : courant de ligne
N N’
J , i(t) : courant de phase
VZ2
charge équilibrée: Z1 = Z2 = Z3 = Z
VZ3
In
VZ1 = V1 VZ2 = V2 VZ3 = V3
V1 V2 V3
I1 = J 1 = I2 = J2 = I3 = J 3 =
Z Z Z
1
In = I1 + I2 + I3 In = (V1 + V 2 + V 3 ) =0
Z
Puisque les courants ont une somme nulle, on peut supprimer le conducteur de neutre
U=V 3
si de plus la charge et le réseau sont équilibrés, alors : I1 = I2 = I3 = I = J soit:
I=J

b)-charge en triangle (- circuit équilibré -)

vz1
et
vz3

vz2 VZ1 = U12 VZ2 = U23


VZ3 = U31
La tension aux bornes de chaque impédance est égale à la tension composée
U12 U 23 U 31 U + U 23 + U 31
J12 + J23 + J31 = + + = 12 =0
Z Z Z Z U=V
soit:
I1 = J12 - J31 I2 = J23 - J12 I3 = J31 - J23 I=J 3
remarque:
Lorsqu’un circuit triphasé est équilibré, on cherche à n’étudier qu’une phase sachant que ce qui se passe dans les
deux autres, est identique à ± ( 2π/3 ) près
On peut donc considérer un circuit triphasé équilibré comme la juxtaposition de 3 circuits monophasés.

Puissances

pour une phase du récepteur : P1 = VJ cosϕ [W]

pour le récepteur complet : P = 3.P1 = 3VJ cosϕ de plus J = I et V = U en triangle


3
U
I = J et V= en étoile
3

finalement : P = 3UIcosϕ
de la même façon : Q = 3UIsinϕ [VAR]
et:
S = 3UI [VA]
Facteur de puissance : k = P = cosϕ
S

Dans un circuit triphasé fonctionnant en régime sinusoïdal la puissance active et la puissance


réactive ( s’il n’y pas changement de fréquence) se conservent :

P =  Pk Q = Qk

Relèvement du facteur de puissance en triphasé

on a aux bornes d’un condensateur:


avec : Q = U² [VAR]
Z
QC1 = CωU2 [VAR]

U => ( pour l’ensemble ) Q = 3 QC1 = 3CωU2 [VAR]


P Q=P.tanϕ cosφ

0 Qc=3CωU² 0

P Q’=Q-Qc=P.tanϕ’ cosφ’

capacité du condensateur : QC = Q − Q ' = 3CωU ²


(montés en triangle) P tan ϕ − P tan ϕ ' = 3CωU ²

P (tan ϕ − tan ϕ' )


soit : C = [ F]
3ω U ²

SYSTEMES TRIPHASES DESEQUILIBRES

Il existe trois types de circuits triphasés déséquilibrés :

1. Charge déséquilibrée : Il peut exister un court-circuit dans la charge, ou une mauvaise répartition des
charges monophasées sur le réseau 3phasé.
2. Source déséquilibrée : Court-circuit à la source ou dans un transformateur.
3. Combinaison de source et charge déséquilibrées. ´

De façon pratique, on retrouve des charges déséquilibrées plus souvent que des sources déséquilibrées.
On conçoit les sources pour qu’elles soient le plus équilibrées possible.

On peut utiliser l’une de deux méthodes d’étude pour résoudre ces circuits :
1. Utilisation des lois relatives aux circuits électriques (mailles, noeuds, etc..)
2. Méthodes des composantes symétriques.
1 - Définition:
Un système triphasé déséquilibré est un système dont les tensions ou les courants n'ont plus les mêmes
déphasages entre eux , ou, sont d'amplitudes différentes, ou, les deux à la fois.
La fréquence est par contre identique pour les trois grandeurs.

Un système déséquilibré de 3 grandeurs (V1,V2,V3) se décompose en 3 systèmes symétriques

Un système homopolaire (défini par Vo) constitué de 3 grandeurs ayant le même module et le même argument.
V0 V0 V0 ( de raison a3)

Un système direct (défini par Vd) constitué de 3 grandeurs ayant le même module et d'arguments différents :
Vd a²Vd aVd ( de raison a2)

Un système inverse (défini par Vi) constitué de 3 grandeurs ayant le même module et d'arguments différents :
Vi aVi a²Vi ( de raison a)

V0, Vd, Vi = composantes ou coordonnées symétriques de V1,V2,V3

diagrammes vectoriels

composante homopolaire ou Zéro


ils sont en phase, et ne peuvent circuler dans un
système en Y sans 4° fil

V10=V20=V30 =V0

directe ou positive
inverse ou négative
Vd
Vi

aVd a²Vd
a²Vi aVi
2. expression des composantes symétriques

Soit un système triphasé déséquilibré : V1,V2,V3

V1 = V0 + V d + V i
V2 = V0 + a2Vd + aVi
V3 = V0 + aVd + a2Vi

on montre que:
V 0 = 1 (V 1+ V 2 + V 3)
3
V d = 1 (V1+ a .V 2 + a ².V 3)
3
V i = 1 (V1+ a ².V 2 + a .V 3)
3

appelées : transformation de Fortescue

Application 5

Déterminer par le calcul et ensuite graphiquement, les


composantes symétriques du système:
V1 = 300 V
V2 = - j400 V
V3 = - 500 V
Les principaux défauts
Une augmentation ou une diminution anormale des grandeurs nominales ( tension, intensité, fréquence) dans
un circuit électrique constitue un défaut ou une perturbation , dont les plus courants sont:
 surtension
Baisse ou manque de tension
Surintensité par surcharge
 Surintensité par court-circuit
Les surtensions
Les surtensions sont des perturbations qui se superposent à la tension nominale.
Elles peuvent apparaître : - entre phases ou circuits différents (= mode différentiel)
- entre conducteurs actifs et la masse ou la terre ( = mode commun)

Les courts - circuits


Les courts-circuits sont des phénomènes transitoires qui apparaissent lorsque l’isolement entre 2 conducteurs
de tensions différentes ou entre un conducteur sous tension et la terre est détérioré .
Ils engendrent de courants très importants dans les éléments constituant le réseau.
Les courts-circuits sont de natures et de types différents :
o Les courts-circuits monophasés à la terre
o Les courts-circuits biphasés à la terre ou isolés
o Les courts-circuits triphasés à la terre ou isolés
Les courts circuits peuvent provoquer des dégâts économiques importants s’ils ne sont pas éliminés
rapidement par les systèmes de protection

Origines d’un court-circuit

o Mécanique ( rupture de conducteurs ou liaison électrique accidentelle,..)


o Electrique ( défaut d’isolement, foudre,..)
o Erreur d’exploitation ( mise à la terre d’une phase, fermeture par erreur d’appareil de
coupure,..)
Equation générale d’un court-circuit
Les circuits équivalents sont composés des grandeurs électriques et des impédances dans les systèmes
direct, inverse et homopolaire.

Vn : tension simple du réseau au point de défaut avant l’apparition du court-circuit.


Zd : impédance directe du circuit. (Sa valeur peut être renseignée par le constructeur,
déduite d’une plaque signalétique ou mesurée sous tension réduite)
Zi : impédance inverse du circuit. (Sa valeur est égale à Zd si l’impédance est
indépendante du champ tournant)
– Transformateurs : Zd = Zi
– Lignes : Zd = Zi
– Machines tournantes : Zd ≠ Zi
Zo : impédance homopolaire. ( renseignée par les constructeurs ou à mesurer)

Défaut phase-terre (dit défaut homopolaire)

zone symétrique zone dissymétrique

V1= V m= Rm.Jdéfaut
I1 = J défaut
I2 = I3 = 0

V n = V d + Z d .I d
0 = V i + Z i .I i V n = V d + V i + V 0 + Z d .I d + Z i .I i + Z 0 .I 0

0 = V 0 + Z 0 .I 0 V1
3V n
J avec J défaut =
on montre que I d = I i = I 0 = défaut Z d + Z i + Z 0 + 3R m
3
V d = V n − Z d .I d
V i = − Z i .Ii
V 0 = − Z 0 .I 0

V1 = R m .J défaut 3Vn
V1 = R m
Z d + Z i + Z 0 + 3R m

V 2 = a 2 Vd + aVi + V0  Zd + a 2 Zi + a Z0 
V 2 = a 2 V n 1 − 
 Z d + Z i + Z 0 + 3R m 
V3 = a Vd + a 2 Vi + V0  Zd + a Zi + a 2 Z0 
V 3 = a V n 1 − 
 Z d + Z i + Z 0 + 3R m 
 Zd + a Zi + a 2 Z0 
1 −  = 1 à 1.8 facteur de défaut à la terre
 Z d + Z i + Z 0 + 3R m 
Cas particuliers
3V n
défaut franc : Rm=0 J défaut =
Zd + Zi + Z0

Vn
défaut de terre impédant: 3Rm >> ( Zd+Zi+Z0) J défaut =
Rm

schéma équivalent monophasé

schéma équivalent d’un défaut biphasé court-circuit biphasé - défaut franc –


( Rm  ∞) (Rm = 0)
Vn
J défaut = 3 .Z i
Z d .Z i + Z d .Z 0 + Z i .Z 0

Vn
si Zd = Zi J défaut = 3
Z d + 2 .Z 0

schéma équivalent d’un défaut triphasé équilibré rupture d’un conducteur en contact avec le sol côté charge :

S
J défaut =
9 .V n
composantes symétriques et anomalies
– Une composante homopolaire caractérise un défaut à la terre.
– Une composante inverse est le signe d’un déséquilibre.
– Dans tous les cas, il existe une composante directe.

Les valeurs relatives des composantes symétriques dépendent du régime de neutre.

Les composantes symétriques permettent

 d’évaluer, à la fréquence industrielle, le comportement d’un réseau en régime


établi
 d’étudier en cohérence un réseau électrique, à savoir :

– bâtir une architecture ;


– choisir un régime de neutre ;
– définir un plan de protection ;
– évaluer la qualité de service.

 de choisir les protections du réseau


Transport et distribution de l’énergie électrique

Les transformateurs

La nécessité d'élever la tension en sortie des centrales et de l'abaisser lors de son utilisation impose l'emploi de
transformateurs.
Le transformateur est un convertisseur statique d'énergie électrique, il est principalement utilisé pour abaisser ou élever
la tension présente sur le réseau de distribution d'énergie électrique.
Les transformateurs ont un fonctionnement optimal pour des tensions alternatives sinusoïdales.

définition et constitution

remarque : L'abaissement ou l'augmentation d'une tension continue est plus difficile à réaliser que dans les cas de la
tension alternative sinusoïdale.

principe de base
Il transforme une tension et un courant sinusoïdal en une autre tension et un courant sinusoïdal de
valeur efficace différente. Il est constitué d'un circuit primaire et d'un autre secondaire reliés par un autre
circuit ferromagnétique.

Bobines primaires Bobines secondaires


ou primaire ou secondaire
N1 spires N2 spires
convention récepteur convention générateur


Selon la loi de Faraday, une variation de flux à travers une spire crée une f.é.m. "e" ici : e = u 2 = N 2
dt
on montre que: E = 4 , 44 .B max .N .S .f [V] Formule de Boucherot
Puissance Puissance Puissance
électrique magnétique électrique
PRIMAIRE SECONDAIRE
(Circuit magnétique)
P1 = U1I1 cos ϕ1 P2 =U 2 I 2 cos ϕ 2

symbole

P
P

V1 V2

transformateur d’énergie

transformation d’une grandeur V1 en une grandeur V2 sans pertes

Ls
i2 R s

V2 Modèle équivalent de
m V1 Thévenin du transformateur

Zs.I2 = ∆V2
avec Rs = m²R1 + R2
mV 1 = R s I 2 + jL s ωI 2 + V 2
Ls = m²l1 + l2

avec : Zs= Rs+jLsω


V20 N I
m= = 2= 1 rapport de transformation
V1 N1 I 2
5. Bilan des puissances

Q1=V1I1sinϕ1
P1=V1I1cosϕ1
( p.réactive fournie)
( p.active fournie)
Qf1= l1ωI1²
Pj1=R1I1² fuites magnétiques 1

2
Q10=V1I10sinϕ10 = V1
Pfer=V1I10cosϕ10 Xm
V12 p.réac. magnétique
=RF (I10cosϕ10)² =
RF
Qf2= l2ωI2²
Pj2=R2I2² fuites magnétiques 2

Q2=V2I2sinϕ2
P2=V2I2cosϕ2
( p.réactive disponible)
( p.active disponible)

soit :

V1I1 cosϕ1 = V2I2 cos ϕ2 + R1I1² + R2I2² + V1I10cos ϕ10

V1I1 sinϕ1 = V2I2 sin ϕ2 + l1ωI1² + l2 ω I2² + V1I10sin ϕ10

cuivre fer
réseau récepteur
(fils) (circuit magnétique)
=> Rendement :

V2 I2cosϕ2
η = Putilisée =
Pabsorbée V2 I2cosϕ2 + Pcu + Pf

Remarque: η est max si Pcu = Pf


Distribution HTA

Une fois produite et élevée à une valeur de 400kV (et 225kV), la tension triphasée produite par les
centrales traverse le pays en formant une boucle dont tous les points de livraison sont interconnectés.

Le poste source est le point d’alimentation des lignes de distribution 20 kV.

Il est constitué de 2 transformateurs (ou plus) HTB/HTA qui peuvent être


alimentés par 2 sources différentes.

En fonctionnement normal, chaque transformateur alimente un jeu de barre.

La continuité de service est optimisée par l’association de disjoncteurs


qui permettent d’alimenter les 2 jeux de barres dans de nombreux cas
de figures y compris en cas de panne d’un transformateur.

Quelques symboles électriques pour les schémas électriques

Contact à fermeture Contact à ouverture Sectionneur Fusible Fusible Fusible


interrupteur sectionneur

Bouton poussoir à fermeture Tirette à ouverture et Contacteur


retour automatique Disjoncteur
et retour automatique Disjoncteur différentiel

Disjoncteur tripolaire
magnéto-thermique

Interrupteur sectionneur: Fusible interrupteur Interrupteur différentiel


-sectionneur
Techniques utilisées les plus répandues pour distribuer la HTA

distribution en antenne

C’est la méthode la plus « simple » pour alimenter un circuit en


HTA :
une arrivée HTA circule à travers 2 interrupteurs normalement
fermés en fonctionnement « normal » permet l’alimentation
d’un transformateur HTA/BT.
Cette alimentation se fait à coût minimal mais possède une
disponibilité faible :
- les usagers sont tributaires du bon fonctionnement d’une
seule ligne HTA
- utilisée en milieu rural, distribution aérienne rurale ou
industrielle.
- les postes poteaux, sont le plus souvent auto-protégés et
donc dépourvus d’appareillage HTA et dont la puissance
est limitée à 160kVA.

distribution en coupure d’artère


ou en boucle
Dans cet exemple, les 3 transformateurs raccordés sur une boucle toujours ouverte en un point, peuvent
être alimentés indifféremment par les 2 départs HTA 1 ou 2 mais jamais par les 2 sources simultanément.

Les départs 1 et 2 sont protégées chacun par un disjoncteur qui sont non représentés.

En cas de problème sur un tronçon, le disjoncteur de protection coupe la demi boucle en défaut et après
avoir localisé le défaut, on bascule les interrupteurs de manière à alimenter les circuits sur la source qui
reste en fonctionnement :
si la liaison A est en défaut, il suffit d’ouvrir les appareils J pour isoler le défaut et de fermer
les appareils K pour alimenter T2 par HT2.

L’intérêt de cette solution utilisée en milieu urbain, est d’assurer une bonne continuité de service
grâce aux deux arrivées HTA et de limiter les coupures à la durée d’intervention des services de
maintenance pour effectuer le basculement de l’alimentation.

Cette distribution effectuée en réseau souterrain est onéreuse

distribution en double dérivation

Pour assurer la meilleure continuité de service possible, chaque alimentation est doublée : les deux arrivées
HTA sont mises en parallèle ou sont issues de postes source différents.
Cette solution se justifie lorsque la ligne HTA alimente des zones à forte densité de population et/ou lorsque
la continuité de service est un impératif absolu (hôpitaux) car cette solution est la plus onéreuse.
En général un automatisme de permutation est souvent exigé lors de la livraison de cette option.
La branche(N) alimente le réseau en mode normal : un verrouillage entre appareil de protection empêche le
fonctionnement simultané des deux branches HTA.
La branche secours (S) prend le relais en cas de coupure d’alimentation de la branche (N).
Appareillage HTA

L'appareillage électrique à haute tension (interrupteurs, disjoncteur, sectionneurs, etc.) est en général
installé dans des cellules, armoires métalliques modulaires qu'on assemble et reliées entre elles
Une cellule comprend les différents organes nécessaires au fonctionnement
du poste :
• disjoncteur
• jeu de barres
• sectionneur de jeu de barres
• sectionneur de terre
• transformateur de courant
• transformateur de tension
• et parfois parafoudre.

Il existe de nombreux types de cellules : sectionnement à fusible, disjoncteur, couplage...

De même, on distingue les cellules isolées dans l'air, des cellules isolées dans le gaz (GIS).
Elles se trouvent en général dans le poste de transformation HT/BT avec le transformateur.

Différents types de disjoncteurs

Disjoncteur à l’huile Disjoncteur à SF6 Disjoncteur à air comprimé


En HTA les fabricants isolent les appareils de protection des
utilisateurs en les enfermant dans des « cellules » dont la fonction
dépend de la place qu’elles occupent dans la chaine :
ainsi on trouvera des cellules de protection, de comptage, etc.
La fonction d’une cellule est définie par son type :
IM, DM par exemple

Réduction de l’énergie pour le comptage, les mesures, ou les commandes,..


La réduction est effectuée par :

1. Les transformateurs de potentiel (TT ou TP)

Ils se raccordent entre phases ou entre phase et terre selon le


cas. Ils abaissent la tension HTA en BT (100V en général)

2. Les transformateurs de courant (TI ou TC)


a) abaissent la valeur des courants de circulation.
b) permettent aussi commander l’ouverture d’appareils de protection en cas de défaut (surintensité).

Principe de fonctionnement :
Le primaire N1 peut être constitué d’un conducteur unique traversant le circuit magnétique du TC
le courant I1 est le courant que l’on veut mesurer et I2 est l’image d’I1 qui circule dans l’enroulement N2.
Les deux courants sont liés par un rapport de transformation : I
m= 1

I2

On mesure le courant I2 en mettant le secondaire S1 – S2 du TI en court-circuit.


Note importante :

Le sens de branchement du TC ou TI est important car une inversion provoque une erreur de
déphasage qui introduit une erreur de mesurage et par conséquent du comptage de l’énergie.
On ne doit en aucun cas « ouvrir » le circuit II aire d’un TC sous peine de voir apparaître entre
ses bornes une tension qui peut atteindre plusieurs kV : cette manœuvre entraîne la destruction
du TC et peut blesser gravement l’utilisateur.

Le TC peut être doté de 2 enroulements secondaires :


-l’un des enroulements est dédié à la mesure du courant,
-l’autre à la protection du circuit contrôlé :
par exemple commande de relais à maximum de courant

Schéma de raccordement du compteur d’énergie


Application 8
Un transformateur de courant a une capacité de 50 VA, 400 A/5 A , 36 kV, 50 Hz. Il est installé sur une ligne
dont la tension ligne Neutre est de 24,9 kV. Les ampèremètres, relais, et fils de raccordements au secondaire ont
une impédance totale de 1,2 Ω .
Sachant que le courant dans la ligne de transport est de 280 A, calculer:
1. la valeur du courant au secondaire
2. la tension aux bornes du secondaire
Transport de l’énergie électrique

L’organisation du transport de l’énergie électrique est confiée en Europe à des GRT (Gestionnaires de
Réseaux de Transport) ou TSO (Transmission System Operators).
En France c’est le RTE , il a pour mission d'exploiter, d'entretenir et de développer le réseau français
de transport d'électricité
La coordination de la plupart de ces GRT au niveau européen est assuré par l’UCTE (Union for coordination
of transmission of electricity).
Il en existe 3 autres NORDEL, TSOI et UKTSOA à leur tour encadrés par l’ETSO
Structure.
Le réseau de transport assure plusieurs fonctions :
o il rassemble toutes les énergies électriques produites sur le territoire, il répartit ces énergies en
fonction des besoins des régions
o il assure la sécurité de l’ensemble,
o enfin, et de plus en plus, il assure l’interconnexion avec les pays voisins
La structure maillée permet de stabiliser le réseau puisque l’équilibre production=/=consommation est plus
facilement réglable. Dans l’absolu, ce maillage devrait s’étendre au monde entier pour assurer une fourniture
d’énergie la plus stable possible.
Au niveau européen c’est l’UCTE qui se charge de gérer les mouvements d’énergie entre les pays membres.

« Le CNES est la "tour de contrôle" nationale du système électrique français : il observe et gère les flux
d'énergie électrique sur les 21 000 km de lignes de transport à 400 000 Volts qui desservent le territoire
national, et sur les 44 liaisons transfrontalières qui relient le réseau français à celui de ses voisins.

On montre que les pertes par effet joule dans un conducteur augmentent en fonction du carré de
l’intensité du courant y circulant (pour information, ces pertes représentent 2,5 % de l’énergie totale
transportée en France soit 15 TWh ...).
A énergie transportée constante, si on augmente la tension, on diminue ces pertes (p=k/U²).
En revanche cette augmentation de la tension est limitée par les difficultés d’isolement qui surviennent.
Il faut de plus noter que les niveaux des puissances en jeux entraîneraient des sections démesurées si le
transport s’effectuait en basse tension !!

Par construction, la production s’effectue en basse tension (problème d’isolement des conducteurs des
machines tournantes).
L’utilisation, distribution comprise, s’effectue en basse tension (pour la même raison appliquée aux récepteurs).
Entre les deux se situe l’étage du transport de l’énergie

Le transport se fait donc en HTB (>50 kV en alternatif) et plus précisément en 225 kV ou 400 kV

Liaisons continues
Historiquement, les premières liaisons étaient continues puisque la production et l’utilisation l’étaient !
Très vite, l’alternatif s’est imposé pour pouvoir élever la tension en utilisant les transformateurs.
Les progrès technologiques dans la fabrication et la mise en œuvre des semi-conducteurs à la fin du
XXème siècle ont rendu économiquement possible le transport d’énergie électrique sous forme continue.
Une liaison continue ne transmet pas de réactif, on voit que l’intérêt majeur de ce type de liaison est de
diminuer énormément les chutes de tension.
De plus, il n’y a plus d’effet de peau puisque celui-ci est lié à la fréquence du courant !!
Donc il y a avantage à mieux utiliser les lignes AC
Le coût des stations de conversion étant élevé, l’emploi de ces liaisons reste spécifique. On les utilise
essentiellement dans trois situations :

- en cas de liaisons longues (centaines de km)


- en cas d’interconnexion de deux réseaux de fréquences différentes
- en cas d’interconnexion de deux réseaux de puissances très différentes

On parle de CCHT (Courant Continu en Haute Tension) et plus internationalement d’HVDC


Conducteurs ...
Caractéristiques générales.

La section d’un conducteur n’est plus directement liée au courant y circulant ... D’autres paramètres
entre en jeu comme : le poids, la géométrie, la dilatation, les conditions climatiques etc ...

Les matériaux constituant l’âme des conducteurs sont le cuivre ou des alliages d’aluminium. Ils ont
une épaisseur de peau de 10 à 12 mm (en alternatif uniquement), donc la section utile sans « pertes »
(celle ou circule réellement le courant électrique) est limitée à environ 450 mm².
Les sections valent de 500, 950 ou 1600 mm² rarement plus et l’adaptation au courant se fait en
multipliant le nombre de conducteurs par phase.
Liaisons sont aériennes ou souterraines Certains pays ont d’ores et déjà imposé la construction des lignes
nouvelles en souterrain. Cependant cela n’est économiquement réalisable que pour les tensions de
transport moyennes (<300 kV)
Enfin, pour des cas spécifiques, des câbles à isolation gazeuse permettent d’augmenter considérablement
l’isolation entre le conducteur et l’extérieur, ce qui réduit d’autant les inconvénients vus auparavant.
Cependant le coût des liaisons avec ce type d’isolation est encore très élevé (plus de 10 fois supérieur au
coût des liaisons classiques.

L ‘effet de peau
Le courant alternatif ne circule pas uniformément sur toute la section du conducteur, il a tendance à
circuler davantage à l’extérieur et sur une couche de plus en plus mince au fur et à mesure que la
fréquence augmente :
Il n’utilise donc pas toute la section pour respecter la densité de courant et l’échauffement maximum.
La résistance en alternatif va donc augmenter par rapport à la résistance en continu, et donc les pertes Joule
( P = Ra x I² ) vont augmenter en conséquence )

par exemple: pour un conducteur cylindrique


de rayon R, on aura une section utile de : Fréquence Hz δ
Su = π.(R² – (R-δ)²) 50 9,38 mm
60 8,57 mm
1 10 k 0,66 mm
δ=
πµσf 100 k 0,21 mm
1M 66 µm
δ : épaisseur de peau en mètre [m] 10 M 21 µm
* f : fréquence du courant en Hertz [Hz]
* µ : perméabilité magnétique en Henry par mètre [H/m]
* σ : conductivité électrique en Siemens par mètre [S/m]
 à f =100Hz, l’épaisseur de peau étant
supérieure au rayon du conducteur, le
courant se répartit de façon considérée
encore homogène
 à f = 10kHz, l’épaisseur de peau est
comparable au rayon et le courant
au centre du conducteur est plus
faible qu’à la périphérie
 à f = 1MHz, le courant au centre du
conducteur est quasiment nul.

densité de courant pour différentes fréquences 100Hz, 10kHz et 1MHz


(pour un conducteur de section circulaire, de rayon de 1mm et
parcouru par un courant de 1A)

Les Schémas de Liaisons à la Terre - Les régimes de neutre

Définitions

Conducteurs actifs: Conducteur normalement affecté à la transmission de l’énergie


Conducteur de protection équipotentielle:
Conducteur destiné à mettre au même potentiel toutes les parties métalliques d’une
installation ( carcasses, structures,..)
Neutre: Conducteur actif relié directement ou indirectement à la terre
Masses : Partie métallique d’un matériel électrique susceptible d’être en contact avec une
personne et qui pourrait accidentellement être sous tension
Prises de terre: Ensembles des pièces conductrices enfoncées dans le sol et assurant une
liaison électrique efficace avec la terre
Contact direct: Contact d’une personne avec une partie active du circuit
Contact indirect: Contact d’une personne avec une masse mise accidentellement sous tension
suite à un défaut d’isolement
Défaut franc: Conducteur actif mis accidentellement en contact direct, sans résistance de
contact avec la masse métallique d’un appareil
Défaut non franc: Conducteur actif mis accidentellement en contact indirect, avec résistance
de contact avec la masse métallique d’un appareil
DDR: (Dispositif Différentiel Résiduel ) appareil de protection destiné à détecter un courant
résiduel consécutif à la somme des courants vectoriels des conducteurs actifs
Ils sont classifiés selon 3 familles:

Relais différentiel: Il détecte les défauts, émet un signal, et il est associé mécaniquement
ou électriquement à un disjoncteur ou un contacteur -( fig1)

Interrupteur différentiel: (fig 2)


Il établit , supporte et coupe des courants en condition de service normale, et provoque
l’ouverture des contacts quand le courant différentiel atteint la valeur de sensibilité

Disjoncteur différentiel: En plus de la fonction différentiel, il comporte un dispositif de


protection contre les surcharges et les court-circuits. ( fig 3)
Introduction
L’énergie électrique, bien qu’utile, est dangereuse pour l’homme. Si un courant traverse le corps humain, il
y a risque de lésions, voir de mort. Il est donc nécessaire de protéger les personnes contre de tels dangers
L’étude des régimes des neutres permet de mettre en évidence les précautions à prendre en matière de
sécurité devant les risques électriques encourus.

Action du courant électrique sur le corps humain :

Le corps humain se comporte comme une résistance électrique. Lorsqu'il est soumis à
une tension, il sera traversé par un courant électrique ce qui peut avoir des conséquences
graves.

Définitions de quelques termes:

Electrisation : corps humain en contact électrique qui n'entraîne pas le décès


Tétanisation : contraction violente des muscles (membres ou cage thoracique).
Fibrillation cardiaque : contractions rapides et désordonnées des muscles cardiaques
Electrocution : contact électrique sur le corps humain entraînant le décès de la victime

Paramètres influents sur le risque électrique Tension limite

t = f(Uc)
immersion humide sec

30V en DC 60V en DC 120V en DC


Effets physiologiques: (fréquence comprise entre 15Hz et 100Hz ) t = f(Ic)

quatre zones à risques


Zone 1 : Habituellement aucune réaction ou
perception très faible.
Zone 2 : Effet désagréable, généralement
aucun effet physiologique dangereux.
Zone 3: Contractions musculaires,
difficultés respiratoires, arrêts temporaires et
réversibles
du coeur, en principe sans dommage
organique.

Zone 4 :
à la courbe C1 : La probabilité d’une fibrillation ventriculaire est d’environ 0,1%
de C1 à C2 : La probabilité est d’environ 5%
de C2 à C3 : La probabilité passe à 50%
au delà de la courbe C3 : elle augmente de plus de 50%. Arrêt du coeur, arrêt de la respiration et brûlures graves
peuvent se produire.

R = f(Uc)

La résistance du milieu interne est relativement fixe


(autour de 700 ohms).
remarque:
Les 3 courbes (t = f(Ic), t = f(Uc) et R = f(Uc) ont servi de base à l’établissement de la norme NF C15-100
Il convient de distinguer :

Contacts Directs
Protection contre les contacts directs :

• Protection par l’utilisation de la TBT.


• Protection par l’isolation des parties actives.
• Protection aux moyens de barrières ou d’enveloppes.
• Protection aux moyens d’obstacles ou mise hors de portée.
• Protection complémentaire par DDR HS (Dispositif Différentiel Résiduel Haute Sensibilité : ≤ 30 mA)

La norme NF C15 100 (paragraphe 411.3.3) impose cette protection complémentaire pour les circuits
d’alimentation des prises de courant jusqu’à 32A compris et au delà si elles sont installées dans des
locaux mouillés et les installations temporaires (chantiers,.)

Contacts Indirects
Protection contre les contacts indirects :

Protection par utilisation de la TBTS. ( très basse tension de sécurité)


• Protection par utilisation de la TBTP. ( très basse tension de protection)
• Protection par séparation électrique des circuits.
• Protection par emploi du matériel de classe II. ( double isolation ne devant pas être relié à la terre)
• Protection par isolation supplémentaire à l’installation.
• Protection par éloignement ou interposition d’obstacles.
• Protection par liaisons équipotentielles non reliées à la terre.
• Protection par coupure automatique de l’alimentation.

Pour ce dernier point, protection par coupure automatique de l’alimentation, il faut respecter 2 principes :

 Mise à la terre de toutes les masses des matériels électriques de l’installation et constitution
d’une liaison équipotentielle principale (LEP).

 Mise hors tension automatique de la partie de l’installation où se produit le défaut d’isolement, de


manière à ne pas soumettre une personne à une tension de contact Uc pendant une durée telle qu’elle
soit dangereuse.

Définitions:

Le neutre est le point central où sont reliées les 3 bobines du secondaire du transformateur HT/BT

La terre est la masse conductrice de la terre, dont le potentiel électrique en chaque point est considéré
comme égal à zéro.

Une masse est la partie conductrice d’un matériel électrique susceptible d’être touchée par une personne,
qui n’est normalement pas sous tension, mais qui peut le devenir en cas de défaut d’isolement des parties
actives de ce matériel.
Il faut donc créer un chemin de moindre
résistance que celle du corps humain(1000 ohms)
en reliant la masse de l’appareillage à une prise
de terre de quelques dizaine d’ohms et surtout de
prévoir un système de protection des personnes.

PE ( Protective Earth) ou fil de terre

Le conducteur de protection PE est un conducteur Jaune/Vert qui relie toutes les masses des appareils à la Terre

Afin d’éviter la multiplication des prises de terre, on ramène les conducteurs de protection au tableau
de distribution. Ils sont reliés ensuite à la Terre par un piquet de terre ou autres.
Le conducteur de protection n’est pas distribué par l’ EDF.
Les schémas de liaison à la terre

Un SLT caractérise le mode de raccordement à la terre du secondaire du transformateur de distribution HT/BT


et les façons de relier les masses des installations à la terre (conducteur jaune-vert appelé PE).
Chaque SLT est identifié grâce à 2 lettres :
La première lettre indique la situation du neutre du transformateur par rapport à la terre :
• T pour neutre raccordé à la terre.
• I pour neutre isolé de la terre
La deuxième lettre indique la situation des masses du récepteur :
• T pour masse reliée à la terre.
• N pour masse reliée au neutre
3 configurations possibles

En HT, une 3ème lettre « R, N, S » représente la position des masses du poste de livraison

(6 combinaisons autorisées: TN-R, IT-R, TN-N, IT-N, TT-S, IT-S)

Le schéma TT
C'est le régime le plus simple à l'étude et à l'installation. Il est utilisé par l'EDF pour toute la distribution BT
publique.
Le neutre du transformateur de distribution est mis à la terre à travers une prise de terre de résistance Rn. Les
masses sont mises à la terre à travers une prise de terre de résistance Ru.

L'emploi d'un dispositif différentiel (disjoncteur) à courant résiduel (DDR) est obligatoire en tête de l'installation.
La coupure a lieu lors d'un défaut d'isolement lorsque le courant de défaut Id > la sensibilité du DDR.

Le dispositif différentiel fait la différence entre le courant entrant dans les récepteurs et le courant sortant :
• Si cette différence est nulle, il n’y a pas de défaut d’isolement, donc pas de fuite à la terre et pas de
coupure.
• S’il détecte un courant entrant supérieur au courant sortant, il y a un défaut d’isolement provoquant
une fuite de courant à la terre et il va couper le circuit en défaut.

Les conducteurs de protection PE assurent l'interconnexion des masses d'utilisation et l'écoulement à la


terre des courants de défaut d'isolement.
courant de
défaut

Id

Us (tension de
service)

Uc
défaut tension de
d'isolement contact

Us
Intensité du courant de défaut Id : I d =
Ru + Rn

Ru
Tension de contact Uc Uc = Ru Id  Uc = Us
Ru + Rn

Si une personne touche une masse des récepteurs en défaut, elle sera soumise à la tension de contact Uc

sensibilité du DDR

la tension de sécurité limite de Uc est : UL=(25V ou 50V)


Uc
La sensibilité ou calibre du DDR devra être : I ∆n ≤
Ru
Ru : résistance de la prise de terre des masses des récepteurs en Ohms.

On peut choisir un dispositif différentiel d’après le tableau ci-dessous.


(NF C 15-100 paragraphe 411.3.2.2)
Temps de coupure maximal en s pour les circuits terminaux

U0 : tension entre phase et neutre


exemple: Uc = 154 V et I∆n ≤ 2,5 A
On peut choisir alors un dispositif différentiel qui doit couper en moins de 200ms
dans le catalogue ci-dessous (Merlin Gerin)

on choisira un Dispositif Différentiel Résiduel de 1A avec un retard intentionnel de 60 ms,


dont le temps de coupure sera égal à 140 ms

rappels
Ce dispositif différentiel peut être, soit un disjoncteur différentiel, soit un interrupteur différentiel
Un disjoncteur différentiel possède les fonctions du disjoncteur, c’est à dire la protection des installations contre
les surintensités (surcharge et court-circuit), et celle du différentiel, c’est à dire la protection des personnes contre
les contacts indirects
Un interrupteur différentiel possède les fonctions de l’interrupteur, c’est à dire la fonction de commande
(ouverture ou fermeture manuelle d’un circuit), et celle du différentiel, c’est à dire la protection des personnes
contre les contacts indirects
Valeur maximale de la prise de terre en fonction du courant assigné du DDR
sélectivité
Une sélectivité totale entre les dispositifs de protection à courant différentiel résiduel disposés en série peut
être prescrite pour des raisons de sécurité ou d’exploitation, de façon à maintenir l’alimentation des parties de
l’installation non affectées par le défaut éventuel
Le courant différentiel résiduel de fonctionnement assigné du dispositif placé en amont doit être supérieur
à celui placé en aval.
Le temps de fonctionnement du dispositif placé en amont doit être supérieur à celui placé en aval pour toutes
les valeurs de courant de défaut

Le schéma TN

Le régime TN peut se décliner selon 2 schémas:

Régime TNS: dans ce cas le conducteur de


Régime TNC: dans ce cas le conducteur de PE Protection Equipotentielle et le Neutre sont Séparés.
et le N sont confondus en un seul conducteur On trouve donc un conducteur de PE (vert-jaune) et
appelé PEN (de couleur vert-jaune). un conducteur de Neutre (bleu).
TNC : 4 fils : TNS : 5 fils :
3 phases + PEN 3 phases + Neutre + PE
La coupure se fait lors d'un défaut d'isolement par protection contre les surintensités (disjoncteur, fusibles).
La présence de forts courants de défauts entraîne une augmentation des risques d'incendie.

Le montage TNC permet une économie lors de l'installation, les appareils de protection seront:
• Tripolaires lorsque le circuit comprend un PEN (TNC)
• Tétrapolaires (3ph + N) lorsque le circuit comporte un conducteur Neutre et un conducteur PE (TNS).
Il est interdit pour des sections inférieures à 10mm² pour les conducteurs en cuivre et 16 mm² pour les
conducteurs en aluminium
Ce régime est utilisé dans des installations à faible isolement, présentant des courants de fuite importants.
Un défaut franc au niveau du récepteur, correspond à la création d’un court-circuit entre la phase 3 et le
neutre.
Le schéma TNS est utilisé lorsqu’on ne peut pas convenir

cas d’un défaut d’isolement sur la phase 3


Cela provoque un court-circuit entre phase et neutre

L ≤ Lmax 0.8U 0 .S ph
L max =
ρ(1 + m)I a
Id
S ph
avec : m =
S PE
Masses reliées
Neutre relié au Neutre
à la Terre ρ résistivité
U0
Règle: Ia ≤ Id =
Zs
Id : Intensité de défaut.
U0 : Tension nominale entre phase et neutre = tension simple.
Zs :Impédance de boucle de défaut, égale à la somme de toutes les impédances parcourues par le
courant de défaut (source, conducteurs actifs et conducteur de protection jusqu’au point de défaut).
Ia : Courant assurant le fonctionnement du dispositif de protection dans le temps spécifié.
Le schéma IT
C'est le régime utilisé par la plupart des grandes
entreprises industrielles car il assure la meilleure
continuité de service.
Le transformateur est la propriété de l'entreprise.
La livraison est faite en HT par l'EDF.

Le neutre du transformateur est isolé de la terre ou mis à la


terre à travers une grande impédance Zn.( neutre impédant )

Les masses sont mises à la terre à travers une prise de


terre de résistance Ru

La coupure a lieu lors de deux défauts d'isolement simultanés par déclenchement des protections contre
les surintensités (disjoncteurs, fusibles).
Un contrôleur permanent d'isolement (CPI) est nécessaire pour signaler tout défaut d'isolement (alarme sonore).
Le défaut doit être éliminé avant l'apparition d'un second défaut, qui produirait la coupure de l'installation.
Un limiteur de surtension C est nécessaire.

exemple de défaut d’isolement sur la phase 3

Neutre relié à la Terre Masses reliées


par une Impédance à la Terre
Si le neutre est isolé de la terre, en fonctionnement normal, le réseau est relié à la terre par l’impédance de
fuite du réseau (pour mémoire cette impédance de fuite à la terre d’un câble triphasé, de longueur 1km est
égale à 3200Ω) : c’est le schéma IT dit à neutre isolé

230
Id = = 0,07A  tension de contact : U c = R a x I d
3200
soit : U c = 20x 0,07 = 1,4V

Pour bien fixer le potentiel d’un réseau en IT par rapport à la terre, il est conseillé, surtout s’il est court, de
placer une impédance (Zn =1500Ω) entre le neutre du transformateur et la terre : c’est le schéma IT dit à
neutre impédant.

230  tension de contact : U c = R a x I d


Id = = 0,15A
1500 soit : U c = 20 x 0,15 = 3V

Uc est très faible, inoffensive , ce qui permet d’éviter la coupure d’alimentation, et de travailler malgré ce défaut.
Le CPI contrôle en permanence l’isolement de l’installation et prévient l’apparition du défaut

remarque:

En cas de 2ème défaut sur une autre phase, on obtient un court-circuit entre phase.

Pour assurer la protection des personnes, dans ce cas, on utilise des dispositifs de protection contre les
surintensités ( fusibles ou disjoncteurs) comme en régime TN
Si le Neutre est distribué : Si le Neutre n’ est pas distribué :
• Tension de défaut = tension simple • Tension de défaut = tension composé
U0 U0 3
Ia ≤ Id = Ia ≤ Id =
2 xZs 2 xZs

Zs : impédance équivalente de boucle de défaut (sources ,conducteurs..)


Ia : courant assurant le fonctionnement du dispositif de protection
Mise en oeuvre du régime IT

Récapitulatifs
SLT et régimes de neutre

Le régime de neutre permet d’évaluer le comportement d’un système électrique en présence d’un
déséquilibre homopolaire.
En HT les exploitants des réseaux considèrent généralement que le régime de neutre est direct à la terre
si le facteur de mise à la terre F ≤ 3
Si F > 3 le régime de neutre peut être du type impédant , compensé ou isolé.

Z0 X0
F= ; si R << X → F ≈
Zd Xd
La connaissance de F permet d’évaluer la pertinence du régime de neutre, de définir en cohérence le
plan de protection du réseau de déterminer les conditions pour lesquelles les contarintes de tension ou
d’intensité sont maximales
Sur un réseau le facteur de mise à la terre n’est pas constant

F F

distance distance
Neutre direct à la terre Neutre impédant

Régime de neutre direct à la terre


Caractéristiques:
o 0<F≤3
o les surtensions temporaires Ph-terre sont inexistantes ou maîtrisés
o les courants de défauts à la terre ne sont limités que par les impédances naturelles du
réseau, et peuvent atteindre des valeurs importantes
o la contribution des courants de capacité homopolaire au courant de défaut est réduite

Considérons le réseau suivant:

Scc= 200 MVA

caractéristiques de ligne:
Comparons le profil longitudinal de Jdéfaut pour : 0,2 ≤ F < 3

Schéma de simulation de Jdéfaut:

pour un défaut à 1000m :

La valeur de la résistance de défaut contribue à la modération des courants de défaut, par contre elle
amplifie les contraintes de tension sur les prises de terre

La distance est également un paramètre important notamment lorsque le réseau est constitué de lignes
aériennes, la réduction du courant de défaut est de l’ordre de 26 % /km en début de ligne et peut atteindre
13% par la suite

Ce régime de neutre est utilisé sur les réseaux de transport THT car il permet de maîtriser les surtensions
temporaires et de réduire fortement les coûts affectés à l’isolement en mode commun du réseau.

remarque

Pour atténuer les valeurs importantes de courants de défaut monophasé, la solution généralement employée est
l’ interconnexions des prises de terre entre elles.

En France , sur le réseau de distribution BT français, le neutre est relié à la terre tous les 200 m environ
dont la résistance ne doit excéder 15 Ω
Détermination des sections des conducteurs en BT

Définitions

o Conducteur (isolé) ensemble comprenant l'âme, son enveloppe isolante et ses écrans éventuels

o Câble (isolé)
constitué par un ou plusieurs conducteurs isolés, Il peut comporter en plus un ou plusieurs conducteurs
non isolés
o Câble multiconducteur / Câble multipolaire (ex:tripolaire)
Câble comprenant plus d'une âme, dont éventuellement certaines non isolées.
o Câble unipolaire / Câble à un conducteur
Câble comprenant un seul conducteur isolé.
o Canalisation
Ensemble constitué par un ou plusieurs conducteurs électriques et les éléments assurant leur fixation et, le
cas échéant, leur protection mécanique.
o Caniveau
Enceinte située au-dessus ou dans le sol, ventilée ou fermée, ayant des dimensions ne permettant pas aux
personnes d'y circuler, mais dans laquelle les canalisations sont accessibles sur toute leur longueur pendant
et après installation

o Chemin de câbles (ou tablette)


Support constitué d'une base continue, munie de rebords et ne comportant pas de couvercle
o Fourreau (ou buse)
Elément entourant une canalisation et lui conférant un protection complémentaire dans des traversées de
paroi (mur, cloison, plancher, plafond) ou dans des parcours enterrés
o Gaine
Enceinte située au-dessus du niveau du sol, peut être incorporée ou non à la construction.
o Goulotte
Ensemble d'enveloppes fermées par un couvercle et assurant une protection mécanique des conducteurs
isolés ou des câbles
o Conduit (circulaire)
Enveloppe fermée, de section droite circulaire, destinée à la mise en place ou au remplacement de
conducteurs isolés ou de câbles par tirage, dans les installations électriques
o Conduits - profilés
Ensemble d'enveloppes fermées, de section non circulaire
o Circuit (électrique, d'installation)
Ensemble des matériels électriques de l'installation alimentés à partir de la même origine et protégés
contre les surintensités par le ou les mêmes dispositifs de protection.
Logigramme du choix de la
section des canalisations et
du dispositif de protection

Détermination de IB courant maximal d'emploi

I B = P u .a .b .c .d .e [A]

Pu : puissance utile en kW
1
a= η : rendement ; fp : facteur de puissance
η x fp
b = 0,3 à 1 facteur d'utilisation ( pleine puissance ou non) ex: b=1 pour éclairage

c: facteur de simultanéité

bâtiment armoire de
administratif distribution

d ≥ 1 ( ≈ 1,2) facteur tenant compte des prévisions d'extension


e: facteur de conversion des puissances en intensités
e = 4, 35 en monophasé 230 V - - e = 1, 4 en triphasé 400 V
Section des conducteurs de protection (PE), d'équipotentialité et de neutre
Les valeurs des sections des conducteurs de protection (en mm²) dépendent de:
- de la puissance nominale du transformateur HTA/BT
- du temps de fonctionnement t (en seconde) de la protection HTA. Lorsque la protection est
assurée par un fusible, la section à prendre en compte correspond à t = 0 2 s
- de la matière isolante et de la nature du métal du conducteur.

section des conducteurs de


protection entre transformateur
HTA/BT et tableau principal BT

sections des conducteurs de protection des masses basse tension :

La section du conducteur PE est définie en fonction de la section des phases (pour le même métal conducteur)

pour S phase ≤ 16 mm² S PE = Sphase


Sphase (en mono)
10 mm2 pour le cuivre
SPEN ≥ SNeutre = 16 mm2 pour le cuivre ( en tri)
16 mm2 pour l’aluminium
25 mm2 pour l’aluminium (en tri)
lorsque le conducteur de protection ne fait pas partie de la canalisation, il doit avoir une
section d'au moins :
- 2,5 mm² s'il comporte une protection mécanique
- 4 mm² s'il ne comporte pas de protection mécanique

pour 16 mm2 < Sphase ≤ 35 mm2 S PE = 16 mm2


S phase
pour Sphase > 35 mm2 S PE =
2
Dans le schéma TT , la section du conducteur de protection peut être limitée à :
- 25 mm² pour le cuivre
- 35 mm² pour l'aluminium
Système de protection

Un système de protection est constitué d’un ensemble de dispositifs destinés à la détection des défauts et
des situations anormales des réseaux afin de commander le déclenchement d’un ou plusieurs éléments de
coupures.

principe de base

Quel que soit la technologie, le système de protection est composé de 3 parties fondamentales: Des capteurs
ou réducteurs de mesure qui abaissent les valeurs à surveiller à des niveaux utilisables par les protections
Des relais de protection Un appareillage de coupure

Protection à maximum de courant

Protection volumétrique

Elle fonctionne instantanément ou avec temporisation quand le courant ( la tension) dans le circuit à
protéger atteint ou dépasse une valeur déterminée
Le disjoncteur doit être capable de couper en un temps très court (1/1000 s) une intensité valant 4 à 5 fois
In sous une tension très élevée
Mode de Sélectivité

La sélectivité des protections consiste à isoler le plus rapidement la partie du réseau affectée par un défaut et
uniquement cette partie, en laissant sous tension toutes les parties saines du réseau.
Pour y parvenir différents systèmes peuvent être mis en œuvre:
o Sélectivité ampèremetrique ( par les courants)
o sélectivité chronometrique (par le temps)
o sélectivité par échange d’informations (sélectivité logique)
o sélectivité par utilisation de protections directionnelles ou différentielles

remarque:

(déclenchement de B n’entraîne jamais le


déclenchement de A)

Choix du dispositif de protection

conditions à satisfaire:

courant nominal ou de réglage

IB ≤ In ≤ Iz

courant conventionnel de déclenchement

I2 ≤ 1,45 Iz

cas des fusibles: I2 = (1,6 à 1,9) Iz

pouvoir de coupure

PDC ≥ Icc tri


Les Symboles d’Habilitation électrique : Norme NF C 18-510

exemple de titre

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