Ue 212 Inance: A Valeur
Ue 212 Inance: A Valeur
Ue 212 Inance: A Valeur
ue 212 FiNaNce
Année 2016-2017
Ce fascicule comprend :
La présentation de l’UE
La série 1
Le devoir 1 à envoyer à la correction
la Valeur
En collaboration avec le
Jean-Claude COILLE
Antoine ROGER
Z2121-F1/4
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Finance • Série 1
Les auteurs :
Jean-Claude COILLE : Professeur au Cnam-Intec, responsable pédagogique de l’UE de finance
du DSGC.
Antoine ROGER : Diplômé d’expertise comptable et enseignant en finance (DGC et DSGC).
� • • • www.cnamintec.fr • • • �
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UE 212 • Finance
PRÉSENTATION DE L’UE 7
I. La finance.................................................................................................7
A. De quoi la finance est-elle le nom ?....................................................7
B. Les principes de base utilisés dans les raisonnements financiers......7
II. Le programme du DSCG et le cours de finance de l’Intec...................8
A. Le programme officiel de l’UE n° 2 du DSCG – BO n° 14
du 3 avril 2014.....................................................................................8
B. Le cours de finance de l’Intec...........................................................11
C. Finance DCG – finance DSCG : quelles différences ?.......................11
III. L’UE 2 du DSCG et l’UE 212 du DSGC : contenu des épreuves.........12
OBJECTIFS DE LA SÉRIE 1 17
Partie 1. LA VALEUR 19
INTRODUCTION GÉNÉRALE........................................................................... 19
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Finance • Série 1
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Section 2. L’option de vente (put).........................................................................71
Section 3. Synthèse des principales caractéristiques d’une option.....................71
Chapitre 2. Les caractéristiques d’une option.....................................................72
Section 1. La nature du sous-jacent.....................................................................72
Section 2. Le prix d’exercice (strike) et les modalités de l’exercice.....................72
Section 3. La position du cours du sous-jacent par rapport au prix d’exercice..72
Section 4. La valeur d’une option.........................................................................72
Section 5. La quotité de négociation et le multiplicateur.....................................74
Chapitre 3. Les déterminants de la valeur d’une prime d’option négociable....74
Section 1. Les déterminants endogènes de la valeur d’une prime d’option
négociable...........................................................................................74
Section 2. Les déterminants exogènes de la valeur d’une prime d’option
négociable...........................................................................................75
Section 3. La relation de parité call-put................................................................75
Section 4. Synthèse des déterminants de la valeur d’une option........................76
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UE 212 • Finance
EXERCICES AUTOCORRIGÉS 95
INDEX 104
DEVOIR 1 105
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UE 212 • Finance
Présentation de l’UE
I. LA FINANCE
1. La rémunération du temps
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On préfèrera toujours recevoir un euro aujourd’hui plutôt qu’un euro dans le futur : il s’agit de la
préférence pour le présent. En effet, un agent économique qui accepte de prêter une somme
d’argent doit renoncer à une consommation immédiate et il ne le fera qu’à condition de récupé-
rer un capital augmenté d’un intérêt.
L’intérêt (i) procuré par un capital C0 peut donc déjà être considéré comme la rémunération du
temps, comme le prix de la renonciation à la consommation. Les schémas suivants présentent
ce que certains appellent le voyage dans le temps : calcul de la valeur acquise Cn dans le futur
par un capital C0 ou calcul de la valeur actuelle C0 d’un capital futur Cn.
0 1 2 …………… n Périodes
C0 Cn = C0 + i Capital
0 1 2 …………… n Périodes
C0 = Cn – i Cn Capital
2. La rémunération du risque
Lorsqu’un agent économique prête de l’argent à un État solvable, il est assuré d’être remboursé
et ne prend pas le risque de perdre tout ou partie de son capital. Aussi, le taux d’intérêt de l’opé-
ration, qualifié dans ce cas de taux d’intérêt sans risque, ne rémunère que le temps durant lequel
les ressources sont immobilisées.
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Finance • Série 1
En revanche, lorsqu’un capital est prêté à une entreprise, l’activité de celle-ci est par nature risquée.
Dans ce cas, les intérêts perçus par le prêteur rémunéreront à la fois le temps et le risque de défaut
de remboursement. Le taux d’intérêt sera donc plus élevé et la difficulté réside alors dans l’évalua-
tion de cette prime de risque. Le métier d’actuaire consiste d’ailleurs à déterminer cette prime.
Plus généralement, on peut dire que la rémunération offerte par un actif financier (une action, un
prêt, une obligation) est telle que :
3. L’hypothèse de rationalité
On considère que les agents économiques disposent des informations nécessaires à la prise de
décision et qu’ils prennent une décision rationnelle.
Néanmoins, cette hypothèse de rationalité sur laquelle repose la quasi-totalité des théories
financières a été remise en cause par les travaux du prix Nobel d’économie (1978) Herbert Simon
qui montrent que la rationalité des agents économiques est plus ou moins limitée.
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A. LE PROGRAMME OFFICIEL DE L’UE N° 2 DU DSCG – BO N° 14 DU 3 AVRIL 2014
1. La valeur (20 heures)
1.1 La valeur et le temps
• Objectifs : la notion de valeur est centrale en finance et sera présentée sous les angles finan-
cier et mathématique afin de mettre en évidence ses liens avec le temps.
• Notions et contenus :
–– actualisation en temps discret et en temps continu ;
–– évaluation d’une obligation : valeur coupon attaché et valeur au pied du coupon ;
–– sensibilité et duration d’une obligation ;
–– évaluation d’une action : modèles à perpétuité, modèles à plusieurs périodes ;
–– liens entre la VAN des investissements et la valeur des actions.
1.2 La valeur et le risque
• Objectifs : les modèles proposés par la théorie financière fournissent des outils pour quantifier
le prix du risque.
• Notions et contenus :
–– le Medaf : fondements, possibilités d’utilisation pratique, limites ;
–– les modèles à plusieurs facteurs : MEA, modèle de Fama French ;
–– la mesure des primes de risque : l’approche historique.
1.3 La valeur et l’information
• Objectifs : les marchés financiers sont a priori organisés en vue d’assurer aux investisseurs
une information financière de qualité et une allocation efficiente des ressources.
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UE 212 • Finance
• Notions et contenus :
–– les cours boursiers ;
–– les différentes formes d’efficience ;
–– les anomalies traitées par la finance comportementale et les bulles spéculatives ;
–– l’importance de l’hypothèse d’efficience pour la gestion financière.
1.4 La valeur et les options
• Objectifs : les options constituent à la fois un outil de couverture des risques et un outil d’ana-
lyse de la situation des apporteurs de capitaux.
• Notions et contenus :
–– option : caractéristiques et déterminants de la valeur ;
–– évaluation binomiale et modèle de Black et Scholes.
2. Diagnostic financier approfondi (20 heures)
2.1 Analyse financière des comptes consolidés
• Objectifs : dès lors qu’une société exerce un contrôle ou une influence notable sur une autre,
l’étude de ses seuls comptes individuels ne permet plus de porter un jugement sur sa santé
financière. L’étude des comptes consolidés est alors nécessaire, ce qui implique d’en connaître
les incidences en matière de diagnostic financier.
Les éléments fondamentaux du diagnostic financier ont été abordés dans le programme du
DCG. Au niveau du DSCG, il s’agit, d’une part, de compléter l’approche par des méthodes
d’analyse complémentaires et, d’autre part, d’élargir le champ du diagnostic aux groupes.
Pour l’analyse de l’activité, on s’intéressera en particulier à la formation du résultat et à l’infor-
mation sectorielle.
Au-delà des calculs, le candidat devra être en mesure de construire l’analyse et d’en extraire
des commentaires. Par ailleurs, il n’est pas demandé de maîtriser dans le détail les règles de
consolidation mais leurs principes fondamentaux et leurs incidences en termes d’analyse.
• Notions et contenus :
–– démarche du diagnostic et impacts des comptes consolidés ;
–– analyse de l’activité ;
–– analyse de la structure financière ;
–– analyse de la rentabilité : économique et financière ;
–– analyse par les flux de trésorerie.
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Finance • Série 1
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Dans cette étude on intégrera l’impact des coûts de défaillance, des coûts d’accès au capital
et des coûts d’agence.
• Notions et contenus : théories explicatives du choix de financement.
5. La trésorerie (20 heures)
Objectifs : la dimension internationale des entreprises tant dans leur structure (multinationale)
que dans leurs activités (import-export) les expose à des risques supplémentaires. Plusieurs
techniques permettent de diminuer leur exposition globale au risque en optimisant l’organisation
de leur trésorerie. Le risque résiduel ne pouvant être supprimé, il peut être couvert sur les mar-
chés organisés ou de gré à gré.
5.1 Gestion des flux de trésorerie au sein d’un groupe (y compris les aspects spécifiques à un
groupe international)
5.2 Couverture des risques de change et de taux
Notions et contenus :
• contrats standardisés sur les marchés organisés ;
• contrats de gré à gré.
6. Ingénierie financière (30 heures)
6.1 La politique de dividende
• Objectifs : la politique de dividende consiste, pour une entreprise, à déterminer le niveau et la
forme de la rémunération qu’elle entend verser à ses actionnaires.
• Notions et contenus :
–– le processus et les effets informationnels du paiement du dividende ;
–– la dimension fiscale.
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Finance • Série 1
Pour tous ces thèmes, il est évidemment important de s’assurer qu’on maîtrise déjà le contenu
correspondant au niveau licence !
D’autres points sont, en revanche, nouveaux : l’évaluation d’un actif financier ou d’une entre-
prise, l’ingénierie financière.
On observe que depuis la première session du DSCG (2008), le sujet de l’épreuve de finance
contient une partie notée sur cinq points intitulée « sujet de réflexion ». En s’appuyant sur des
annexes, le candidat doit présenter un développement structuré sur un thème du programme
(par exemple : les marchés financiers sont-ils efficients ?).
Le sujet de finance de l’Intec ne contient pas de sujet de réflexion en tant que tel, mais le candi-
dat est invité au sein de dossiers techniques à prendre du recul sur les outils et les stratégies mis
en œuvre.
En définitive, le contenu des épreuves de finance du DSCG et du DSGC est comparable.
A. MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL
Les séries sont toutes élaborées selon la même progression :
• explication des concepts de base ;
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• exemple simple d’illustration des concepts ;
• commentaires et démarche d’analyse ;
• exercices détaillés avec corrigé (à la fin du chapitre ou de la série) ;
• devoirs (un devoir en fin de chaque série).
Vous devez rédiger 5 devoirs qui sont à adresser au Cned. Ces devoirs vous entraînent au sujet
d’examen. Chacune des 4 séries d’une UE comporte un devoir en fin de fascicule. Un 5e devoir
sera mis en ligne en milieu d’année universitaire selon le planning précisé dans le guide de l’élève
sur le site www.cnamintec.fr.
Dès le mois de novembre, travaillez régulièrement sur les sujets d’examen de l’Intec (2012-
2016) disponibles sur le site www.cnamintec.fr. Ceci vous permet de vérifier votre progression
dans l’acquisition des connaissances nécessaires pour réussir à l’examen.
B. PRÉPARATION DE L’EXAMEN
Apprenez à lire un sujet, à appréhender les différentes parties à traiter (poids relatif en fonction
du barème), l’indépendance des parties et des questions, à repérer les documents fournis en
annexes.
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UE 212 • Finance
V. LA BIBLIOGRAPHIE COMPLÉMENTAIRE
• A. Thauvron et A. Guyvarc’h, DSCG 2 Finance, Foucher, 2014.
• P. Barneto et G. Gregorio, DSCG 2 Finance – Manuel et applications, Dunod, 2015.
• P. Vernimmen, P. Quiry, Y. Le Fur, Finance d’entreprise, Dalloz, 2016.
• R. Goffin, Principes de finance moderne, Dalloz, 4e éd., 2008.
• Aswath Damodaran (auteur) et Gérard Hirigoyen (traducteur), Finance d’entreprise, Théorie et
pratique, De Boeck Éditeur, 2006.
• Jonathan Berk et Peter Demarzo, Finance d’entreprise, Pearson, 2011.
• A. Thauvron, Évaluation d’entreprise, Economica, 3e éd., 2013.
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UE 212 • Finance
SÉRIE 1
PARTIE 1. LA VALEUR
Titre 1. La valeur et le temps
Titre 2. La valeur et le risque
Titre 3. La valeur et l’information
Titre 4. La valeur et les options
SÉRIE 2
SÉRIE 3
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Finance • Série 1
SÉRIE 4
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UE 212 • Finance
Objectifs de la série 1
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PARTIE
La valeur
Introduction générale
I. Sigles
Vous trouverez ci-après les principaux sigles utilisés dans cette première série.
l’échange d’un actif. Le prix est donc une donnée objective, qui n’a pas à être calculé puisqu’il
peut être constaté lors d’une transaction : le cours de bourse d’une action en est un exemple.
La valeur dépend de l’utilité, des avantages attendus d’un actif et on comprend qu’elle est très
subjective. Par exemple, la valeur qu’on attribue à une action dépend des dividendes que l’on
pense en recevoir dans le futur. Après avoir rappelé brièvement les techniques d’actualisation et
de capitalisation en temps discret et en temps continu, l’essentiel de cette première partie sera
ainsi consacré à présenter les démarches, les modèles qui permettent d’estimer la valeur d’un
actif financier : les actions et les obligations dans le titre 1 et les options dans le titre 4.
De la valeur au prix
Valeur = x € Valeur = y €
Confrontation(1)
1. Un marché a notamment comme fonction de faciliter la confrontation entre une offre et une demande afin d’aboutir
à un prix qui satisfasse au mieux les intérêts de chacun.
Afin de mieux comprendre comment on passe de la valeur au prix, les titres 2 et 3 exposeront
les principales théories financières.
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Finance • Série 1
Tout agent économique qui accepte de ne pas percevoir immédiatement une somme d’argent,
exige une rémunération en contrepartie de cette privation (voir la présentation de l’UE). La notion
de valeur apparaît ainsi comme directement liée au temps qui s’écoule.
Les notions de temps discret et de temps continu sont attachées au rythme auquel les intérêts
sont calculés. En temps discret, le calcul des intérêts se fait entre deux dates qui sont éloignées
d’au moins 24 heures : chaque jour, chaque semaine, chaque mois… C’est le mode de calcul de
la vie courante, aussi bien des entreprises que des particuliers.
C0 Cn = C0 + i Capital
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A. VALEUR ACQUISE EN INTÉRÊT SIMPLE
Dans la méthode de l’intérêt simple, les intérêts ne sont pas capitalisés et ne sont donc pas
ajoutés au capital initial pour produire eux-mêmes des intérêts. Les intérêts calculés sur un capi-
tal C0 sont proportionnels à la durée de l’opération (n) et au taux d’intérêt (i) :
La valeur acquise Cn par un capital C0 placé en début de période, à un taux annuel de i %, pour
une durée n est donc égale à : C0 + intérêt, soit C0 + C0 × i × n, d’où :
Cn = C0 × (1 + i × n)
Exercice 1
Énoncé
Un investisseur place 20 000 € pendant 3 mois avec un taux d’intérêt mensuel de 0,5 %.
TRAVAIL À FAIRE
Quelle est la valeur acquise par ce capital à l’échéance ?
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20
UE 212 • Finance
Corrigé
La valeur acquise Cn est de 20 300 €, soit 20 000 × (1+ 0,005 × 3).
Cn = C0 × (1 + i)n
Exercice 2
Énoncé
Un investisseur place 5 000 € au taux d’intérêt annuel de 4 %.
TRAVAIL À FAIRE
Quelle est la valeur acquise par ce capital après 2,5 années ?
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Corrigé
La valeur acquise Cn est de 5 515,1 €, soit 5 000 × (1 + 0,04)2,5.
La puissance 2,5 exprime la durée de l’opération, soit 2 ans et demi.
0 1 2 …………… n Périodes
C1 C2 Cn
Vn = ? Capital
t =n
Nous cherchons Vn = ∑Ct . On peut alors écrire fin n :
t =1
• valeur acquise par le capital C1 en fin de période n : C1 × (1 + i)n–1 ;
• valeur acquise par le capital C2 en fin de période n : C2 × (1 + i)n–2 ;
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Finance • Série 1
⎡ (1+ i)n − 1⎤
Vn = C × ⎢ ⎥
⎣ i ⎦
Pour n flux versés au début de chaque période (le premier en « 0 » et non en « 1 »), la valeur
acquise en n est alors égale à :
⎡ (1+ i)n − 1⎤
Vn = C × ⎢ ⎥ × ( 1+ i )
⎣ i ⎦
Comme le montre le schéma ci-après, cette seconde formulation diffère par le fait que chaque
flux périodique est capitalisé sur une période supplémentaire :
0 1 2 …………… n–1 n Périodes
C0 C1 C2 …………… Cn–1
Vn = ? Capital
REMARQUE
n désigne le nombre de versements réalisés et ne peut donc être qu’un nombre entier.
Exercice 3
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Énoncé
TRAVAIL À FAIRE
Une entreprise réalise un placement entre le 31/12/N–1 et le 31/12/N. Elle verse chaque mois
1 000 € rémunérés au taux d’intérêt mensuel de 0,5 %.
Calculez la valeur acquise le 31 décembre N par ces douze versements en considérant les
deux possibilités suivantes : premier versement le 31 janvier N et premier versement le
31 décembre N–1.
Corrigé
1er cas
Les 12 versements sont positionnés entre 1 et n (du 31/01/N au 31/12/N). Nous avons alors :
⎛ 1,00512 − 1⎞
Vn = 1 000 × ⎜ = 12 335,56 €
⎝ 0,005 ⎟⎠
2e cas
La valeur acquise est toujours calculée le 31/12/N, mais le premier versement est en 0 (31/12/N–
1), soit un mois plus tôt. On doit donc capitaliser les versements une fois de plus.
⎛ 1,00512 − 1⎞
Vn = 12 335,56 × 1,005 = 12 397,24 € ou bien Vn = 1000 × ⎜ × 1,005
⎝ 0,005 ⎟⎠
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UE 212 • Finance
Tip = (1 + Tia)1/p – 1
Pour obtenir un taux annuel équivalent (Ieq) à partir d’un taux périodique (i), nous avons :
Ieq = (1 + i)p – 1
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Finance • Série 1
REMARQUE
Par simplification, certains exercices basés sur des intérêts composés nous proposeront
néanmoins de travailler avec des taux d’intérêt proportionnels.
C0 = Cn – i Cn Capital
Exercice 4
Énoncé
On propose à un investisseur de placer un capital C0 pendant 6 mois avec une rémunération de
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4 % l’an ; à l’échéance, la valeur acquise s’élèverait à 10 000 €.
TRAVAIL À FAIRE
Quelle est la valeur maximale du capital C0 pour que la rémunération obtenue soit bien de
4 % l’an ?
Corrigé
La valeur recherchée est la valeur actuelle C0 d’un capital de 10 000 € encaissé dans six mois et
rémunéré à 4 %. Nous avons :
−1
⎛ 0,04 × 6 ⎞
C0 = Cn × (1+ i × n)−1 = 10 000 × ⎜ 1+ ⎟ = 9 803,92 €
⎝ 12 ⎠
Nous voyons ici que la valeur actuelle (9 804 €) d’un capital encaissé dans le futur (10 000 €),
correspond à la somme maximale à investir aujourd’hui pour atteindre le niveau de rentabilité
souhaité (4 %).
C0 = Cn × (1 + i)–n
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UE 212 • Finance
Exercice 5
Énoncé
Un investisseur souhaite disposer d’un capital de 1 102,50 € dans 2 ans.
TRAVAIL À FAIRE
Quel capital devra-t-il placer aujourd’hui au taux de 5 % par an pour obtenir le capital sou-
haité à l’échéance ?
Corrigé
Valeur actuelle du capital dans deux années = C0 = Cn × (1 + i)–n = 1 102,5 × 1,05–2 = 1 000 €.
2. Valeur actuelle V0 d’une série de flux constants C sur une durée finie
Le schéma ci-après présente l’actualisation de « n » montants identiques (C) entre 1 et n :
0 1 2 …………… n Périodes
C1 C2 Cn
Capital
V0 = ?
La valeur actuelle des n flux constants est égale à : C × [(1 + i)–n + (1 + i)–(n– 1) + … (1 + i)–1]. Cette
équation exprime une suite géométrique de premier terme C, de raison (1 + i)–1 et comprenant n
termes ; la relation mathématique s’écrit alors :
⎛ 1 − ( 1 + i )− n ⎞
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V0 = C × ⎜ ⎟
⎝ i ⎠
Exercice 6
Énoncé
On estime recevoir 5 000 € par an au cours des trois prochaines années.
TRAVAIL À FAIRE
Quelle est la valeur actuelle calculée avec un taux d’actualisation de 5 % par an de ces
trois annuités constantes de 5 000 € chacune ?
Corrigé
Si un énoncé ne précise pas le positionnement des valeurs dans le temps, on supposera alors
qu’elles sont réparties entre « 1 » et « n ». La valeur actuelle des trois annuités constantes de
⎛ 1− 1,05−3 ⎞
5 000 € chacune est alors égale à 13 616,24 €, soit : 5 000 × ⎜ .
⎝ 0,05 ⎟⎠
Évidemment, on peut aussi actualiser chaque montant séparément et les additionner :
5 000 × 1,05–1 + 5 000 × 1,05–2 + 5 000 × 1,05–3.
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Finance • Série 1
Sinon, le texte nous précisera que les n valeurs sont positionnées entre « 0 » et « n–1 ». Ainsi,
dans notre exercice, la question aurait été : actualisez trois annuités constantes de 5 000 € cha-
cune, la première étant placée en « 0 ». On obtiendrait alors 14 297,05 € soit :
5 000 + 5 000 × 1,05–1 + 5 000 × 1,05–2 = 5 000 × (1 + 1,05–1 + 1,05–2).
Exercice 7
Énoncé
Une entreprise reçoit 1 000 € à la fin du mois de mars N, puis, à partir de juin N+1, 4 000 € à la
fin du mois de juin de chacune des dix prochaines années.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez la valeur de ces flux de trésorerie à la date du 31-12-N-1 (taux d’actualisation de 2 %).
Corrigé
Le travail d’actualisation demandé peut être schématisé ainsi :
• •
La valeur actuelle de tous les flux de trésorerie s’élève alors à 36 571,4 €, soit :
⎛ 1− 1,02−10 ⎞
1 000 × 1,02−0,25 + 4 000 × ⎜ × 1,02−0,5
⎝ 0,02 ⎟⎠
3. Valeur actuelle V0 d’une série de flux constants C sur une durée infinie
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On peut rencontrer le cas d’une actualisation de n montants identiques (C) avec n qui tend vers
l’infini (rente perpétuelle). (1 + i)–n tend alors vers 0 et la formule précédente devient :
C
V0 =
i
Si les montants toujours calculés sur une durée infinie, croissent à un taux « g » constant, si on
désigne par C1 le premier montant à actualiser, nous avons alors :
C1
V0 =
i−g
Exercice 8
Énoncé
Un agent économique recevra une série d’annuités constantes égales à 1 000 € sur une durée
infinie. Le taux d’actualisation est fixé à 3 %.
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez la valeur actuelle de cette série d’annuités.
2. Calculez la valeur actuelle de cette série d’annuités si celles-ci sont en progression
constante de 2 %. La première annuité est égale à 1 000 €.
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26
UE 212 • Finance
Corrigé
C 1 000
1. V0 = = = 33 333 €
i 0,03
C 1 000
2. V0 = 1 = = 100 000 €
i − g (0,03 − 0,02)
Les intérêts peuvent être composés chaque mois, chaque semaine, chaque jour, etc., et en
poussant la logique jusqu’au bout, les intérêts peuvent générer des intérêts à chaque instant, sur
une durée infinitésimale. Le nombre de périodes sur lesquelles la capitalisation ou l’actualisation
est réalisée tend alors vers l’infini et la durée des périodes tend vers 0.
Ce mode de calcul en temps continu est uniquement utilisé dans les modèles de finance de
marché et dans le programme de l’UE de finance, seule l’évaluation des options l’utilise.
Cn = C 0 × ei × n
Exercice 9
Énoncé
On place un capital de 1 000 €.
TRAVAIL À FAIRE
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En utilisant un taux d’actualisation continu de 3 % par an, calculez la valeur acquise par ce
capital après six mois.
Corrigé
Cn = C0 × ei×n = 1000 × e0,03×0,5 = 1015,11€
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202121TDPA0116 27
Finance • Série 1
Exercice 5 (suite)
Énoncé
Reprenons l’exercice 5 mais avec, cette fois, une actualisation en temps continu.
TRAVAIL À FAIRE
Pour atteindre son objectif, quel capital l’investisseur devra-t-il placer aujourd’hui ? On utili-
sera un taux d’actualisation continu de 5 % par an puis un taux continu équivalent au taux
discret de 5 % l’an.
Corrigé
Avec l’actualisation au taux continu de 5 %, on obtient 997,58 €, soit :
C0 = Cn × e−i × n = 1102,5 × e−0,05 × 2
Le taux annuel continu (Tic) équivalent au taux annuel de 5 % en temps discret, est égal à
4,879 %, soit : Tic = ln (1 + Tid) = ln (1 + 0,05).
L’actualisation avec le taux continu équivalent aboutit au même résultat que dans l’exercice 5,
soit 1 000 € (1 102,5 × e−0,04879 × 2 ).
Nous présentons ici l’une des applications les plus importantes des mathématiques financières
dans la suite de la série et même de l’ensemble du programme : le calcul de la valeur d’un actif
(actions, obligations, options, immobilisations industrielles, etc.).
Dans l’exercice 4, nous avons vu que la valeur actuelle d’un capital encaissé dans le futur, cor-
respond à la somme maximale à investir aujourd’hui pour atteindre le niveau de rentabilité sou-
haité. La valeur actuelle d’un actif est donc égale à la somme actualisée des flux de trésorerie
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générés par cet actif dans le futur et nous pouvons ainsi écrire :
n
Valeur d’un actif = ∑FTt × (1+ i)− t
t =1
Avec :
• FTt : flux de trésorerie généré chaque année ;
• i : taux de rentabilité attendu de cet actif.
Ainsi, à chaque fois que nous aurons à déterminer la valeur d’un actif, nous devrons identifier les
flux de trésorerie générés par cet actif (le coupon dans le cas d’une obligation, le dividende pour
une action, etc.) et le taux de rentabilité attendu pour celui qui l’achète (coût des capitaux
propres, coût du capital, etc.).
Exercice 10
Énoncé
On nous propose d’investir dans un actif qui devrait générer 10 000 € de trésorerie par an pen-
dant 5 ans et 50 000 € en sixième et dernière année.
TRAVAIL À FAIRE
Quelle somme maximale doit-on investir dans cet actif si l’on souhaite une rentabilité de
10 % par an ?
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UE 212 • Finance
Corrigé
La valeur recherchée est égale à la valeur actuelle au taux de 10 % des flux de trésorerie générés
⎛ 1− 1,1−5 ⎞
par cet actif soit 66 131 € : 10 000 × ⎜ + 50 000 × 1,1−6.
⎝ 0,1 ⎟⎠
Définition
Les obligations sont des titres de créance représentatifs d’un emprunt (et non un titre de pro-
priété). Elles permettent à l’émetteur (l’emprunteur) de se procurer une ressource financière à
long terme (échéances de 5 à 20 ans). Un emprunt obligataire peut être émis par différents
agents économiques : État, collectivités publiques ou entreprises du secteur privé.
Acheter une obligation revient donc à prêter une somme d’argent ; en contrepartie, ce capital est
rémunéré par un intérêt (le coupon) et remboursé à l’échéance.
L’emprunt obligataire se caractérise par une multitude de préteurs alors que pour l’emprunt indi-
vis il n’existe qu’un prêteur (le plus souvent, un établissement financier).
Les obligations sont d’abord émises sur le marché primaire où leurs caractéristiques sont fixées
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par l’émetteur (l’emprunteur), puis, avant d’être remboursées, elles peuvent être négociées sur
le marché secondaire (marché boursier). Dans ce second cas, leur valeur dépend des condi-
tions de marché (l’offre et la demande).
Une obligation se différencie d’autres titres financiers par un certain nombre de caractéristiques
fixées par le contrat d’émission.
Définition
Prix d’émission : C’est le prix payé par le souscripteur de l’obligation lors de l’émission de
l’emprunt. Ce prix payé constitue la véritable ressource de l’entreprise émettrice. Ce prix peut
être inférieur à la valeur nominale (prix d’émission en dessous du pair).
Définition
Valeur nominale : Elle correspond à la valeur faciale (valeur inscrite sur le titre). Cette valeur
sert de base au calcul des intérêts versés aux obligataires.
Définition
Prix de remboursement : C’est la valeur à laquelle sera remboursée l’obligation. Le rembour-
sement peut s’effectuer à la valeur nominale (remboursement au pair) ou à un prix supérieur
(remboursement au-dessus du pair). La valeur réelle de la dette de l’émetteur est basée sur le
prix de remboursement.
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202121TDPA0116 29
Finance • Série 1
Définition
Prime de remboursement : Elle est égale à la différence entre le prix de remboursement et le
prix d’émission. Il s’agit d’un supplément de rémunération versé par l’émetteur aux obliga-
taires.
Définition
Modalités de remboursement : Les obligations que nous étudierons seront remboursées
selon deux modalités :
• amortissement constant : le nombre d’obligations remboursées est constant et égal à :
nombre d’obligations/nombre d’échéances ;
• amortissement in fine ou amortissement à la fin de vie de l’emprunt : la totalité des d’obliga-
tions est remboursée à la fin de la durée de vie de l’emprunt. Les intérêts sont néanmoins
payés à la fin de chacune des périodes.
Définition
Taux d’intérêt nominal ou facial : Taux d’intérêt fixé au moment de l’émission et qui, appliqué
à la valeur nominale, permet de déterminer le montant des intérêts versés. Le coupon désigne
alors l’intérêt en euros versé pour une obligation (valeur nominale × taux d’intérêt nominal).
Définition
Maturité (est aussi appelée durée de vie résiduelle) : C’est la durée entre une date donnée et
la fin de vie de l’emprunt. Lors de l’émission, la maturité est égale à la durée de vie de l’emprunt.
Définition
Taux fixe ou variable : En contrepartie du prêt effectué par les souscripteurs, l’entreprise
émettrice verse une rémunération qui peut être fixe ou variable (dans nos travaux, le taux sera
toujours fixe). Cette rémunération est versée de manière périodique, à chaque échéance (le
plus souvent chaque année).
Dans le cas des obligations à coupon zéro, aucun intérêt n’est versé durant la vie de l’emprunt
et la rémunération est entièrement comprise dans le prix de remboursement.
Définition
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Montant de l’émission de l’emprunt : Montant obtenu par la société émettrice. Il se calcule
comme le produit du nombre d’obligations par le prix d’émission. Ce montant constitue la
véritable ressource de l’entreprise émettrice.
Définition
Montant de la dette : Le montant de la dette réelle est égal au produit du nombre des obliga-
tions par le prix de remboursement. Si les obligations sont émises avec une prime de rembour-
sement, la dette à rembourser est supérieure à la ressource perçue au moment de l’émission.
Exercice 11
Énoncé
Le 25 juin N, un investisseur achète une obligation à l’émission ayant les caractéristiques sui-
vantes : une valeur nominale fixée à 1 000 €, un prix de remboursement de 1 200 € et un prix
d’émission de 950 €. La durée de l’emprunt est de 5 ans et le taux d’intérêt nominal a été fixé
à 8 %.
Les intérêts commenceront à courir le 1er juillet de chaque année, et seront payés à chaque
échéance annuelle. Le capital sera intégralement remboursé avec la dernière échéance.
TRAVAIL À FAIRE
Analysez les caractéristiques de cet emprunt obligataire.
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UE 212 • Finance
Corrigé
La souscription à cette obligation (autrement dit, l’achat de cette obligation) de ce type consiste :
• à prêter 950 € (valeur d’émission) à l’émetteur du titre (l’emprunteur) ;
• à recevoir chaque année, le 1er juillet, pendant 5 ans, un coupon de 80 € (valeur nominale × taux
d’intérêt nominal = 1 000 × 8 %). Dans tous nos travaux, le coupon est fixe, quelle que soit
l’évolution des taux d’intérêt sur le marché obligataire ;
• et à encaisser 1 200 € (valeur de remboursement) à l’échéance. L’obligataire bénéficiera donc
d’une prime de remboursement de 250 € (1 250 – 950).
Le schéma suivant résume pour un titre les flux de trésorerie décaissés et encaissés par l’obli-
gataire :
0 1 2 3 4 5 Périodes
Le prix des obligations est exprimé en suivant des conventions bien précises.
I. COUPON COURU
Le coupon couru représente les intérêts courus entre le dernier versement du coupon et la date
de négociation de l’obligation. Il est exprimé en pourcentage de la valeur nominale.
Date de paiement
du dernier coupon Date du jour (J)
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Temps
(d)
Avec :
• Vn : valeur nominale en euros de l’obligation ;
• Tin : taux d’intérêt nominal ;
• d : durée entre la date de paiement du dernier coupon et la date du jour (J).
Le coupon couru peut aussi s’exprimer en pourcentage de la valeur nominale :
Coupon couru en euros
Coupon couru en pourcentage =
Valeur nominale
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202121TDPA0116 31
Finance • Série 1
Exercice 12
Énoncé
Un emprunt obligataire a été émis le 01/09/N au taux de 6 %, valeur nominale : 700 €.
TRAVAIL À FAIRE
Un opérateur souhaite acheter une obligation le 15/11/N. Quel sera le montant du coupon
couru à cette date ?
Corrigé
Il faut tout d’abord calculer le nombre de jours séparant la date du dernier versement du coupon
(01/09/N) et la date de négociation de l’obligation (15/11/N), soit 76 jours (30 + 31 + 15). Le cou-
pon couru est alors égal à :
• en euros : 700 × (76/365) × 6 % = 8,74 € ;
• en pourcentage : 8,74/700 = 1,25 %.
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III. PRIX TOTAL D’UNE OBLIGATION
Le prix d’une obligation étant exprimé au pied du coupon, il faut rajouter le coupon couru pour
connaître le prix total à payer (acquisition de l’obligation) ou encaissé (vente de l’obligation).
Exercice 13
Énoncé
Une obligation dont la valeur nominale est de 1 000 € cote 99 %.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez son prix total en pourcentage et en euros si le coupon couru est de 2 %.
Corrigé
Le prix total de l’obligation est de 101 % (99 % + 2 %), soit 1 010 € (1,01 × 1 000). Si un inves-
tisseur souhaite acheter cette obligation sur le marché, il transmettra un ordre d’achat à 99 % et
son intermédiaire financier rajoutera 2 % de coupon couru. Au final, il paiera le titre 1 010 €.
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UE 212 • Finance
Exercice 14
Énoncé
Un emprunt obligataire a été émis au pair le 1er janvier N avec un taux d’intérêt nominal de 4 %.
Cet emprunt est remboursable in fine dans 6 ans au prix de 101 %.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez en pourcentage et en euros la valeur de cette obligation le 01/01/N+4 si, à cette
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Corrigé
Le 01/01/N+4, la durée de vie restante est de deux années.
La valeur de l’obligation le 01/01/N+4 est égale aux deux coupons restants et au prix de rem-
boursement actualisés au taux du marché, soit 99,05 % (5 % : 4 × 1,05–1 + (4 + 101) × 1,05–2).
La valeur de l’obligation a baissé depuis l’émission et est surtout nettement inférieure au prix de
remboursement. Ceci s’explique par la hausse des taux d’intérêt sur le marché obligataire qui
rend l’obligation étudiée moins attractive puisque son taux nominal est à seulement 4 %. Pour
réussir à la vendre, il faut donc en baisser le prix ; ainsi, pour l’investisseur qui l’achèterait 99 %,
les revenus des deux dernières années (4 % et 105 %) lui procureraient un rendement de 5 %,
donc celui du marché.
Cette baisse de la valeur de l’obligation causée par la hausse des taux d’intérêt sur le marché
obligataire est l’un des risques que nous étudierons dans la section 5 ci-après.
Si l’obligation cote au pied du coupon au-dessus de 100 %, la valeur de l’obligation est supé-
rieure à la valeur nominale. Le cours de l’obligation a donc augmenté et, s’il revend le titre avant
l’échéance, le détenteur de l’obligation est en situation de plus-value potentielle.
Si l’obligation cote au pied du coupon au-dessous de 100 %, la valeur de l’obligation est infé-
rieure à la valeur nominale. Le cours de l’obligation a donc baissé et, s’il revend le titre avant
l’échéance, le détenteur de l’obligation est en situation de moins-value potentielle.
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202121TDPA0116 33
Finance • Série 1
Exercice 15
Énoncé
Un investisseur a acheté des obligations émises le 02/01/N au prix de 99 % avec un taux nomi-
nal de 4 %. Ces titres sont remboursables in fine dans quatre ans au prix de 101 %.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez la valeur de l’obligation, un an et neuf mois avant l’échéance, à une date où le coupon
couru est égal à 1 % et le taux de rendement moyen d’obligations comparables estimé à 5 %.
Corrigé
Le schéma suivant présente les sommes restant à encaisser par l’obligataire à la date proposée :
4% 4 % + 101 % Flux
La valeur totale de l’obligation un an et neuf mois avant l’échéance est donc égale à 100,26 %,
soit : 4 % × 1,05–0,75 + (4 % + 101 %) × 1,05–1,75.
La valeur totale peut être décomposée en :
• valeur au pied du coupon : 100,26 % – 1 % = 99,26 % ;
• intérêts courus : 1 %.
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Une obligation donne droit pour son souscripteur à une rémunération sous la forme d’un coupon
auquel peut venir s’ajouter une prime de remboursement ou une plus ou moins-value si le titre
n’est pas négocié à l’émission ou à l’échéance. Dès lors, le taux de rendement actuariel est la
mesure, en pourcentage, de la rémunération obtenue par l’obligataire. Ce calcul est habituelle-
ment réalisé sur une période qui va :
• de l’émission de l’emprunt jusqu’à son remboursement (taux de rendement à l’émission) ;
• ou entre deux dates quelconques.
Le plus souvent, le taux de rendement est demandé pour des obligations remboursables in fine.
Il n’est donc pas nécessaire de faire le calcul pour l’ensemble des obligations puisqu’elles
reçoivent toutes le même coupon, pendant la même durée, et sont remboursées à la même date.
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UE 212 • Finance
Exercice 16
Énoncé
Un emprunt obligataire a été émis, le 01/01/N, au prix de 99,8 %, avec un taux nominal de 4 %.
Cet emprunt est remboursable in fine dans 5 ans au prix de 101,5 %.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez le taux de rendement actuariel de l’obligation à l’émission.
Corrigé
Le taux de rendement à l’émission (i) est tel que :
⎡ 1− (1 + i)−4 ⎤ −5
− 99,8 + 4 ⎢ ⎥ + (4 + 101,5) × (1+ i) = 0
⎣ i ⎦
Ou bien :
– 99,8 + 4 ×(1 + i)–1 + 4 ×(1 + i)–2 + 4 ×(1 + i)–3 + 4 ×(1 + i)–4 + (4 + 101,5) ×(1 + i)–5 = 0
Le taux (i) est égal à 4,32 %. Autrement dit, la somme investie par l’obligataire (99,8 % du nomi-
nal) lui rapportera 4,32 % par an pendant cinq ans. Le supplément de rémunération par rapport
au taux nominal (+ 0,32 %) provient de la prime de remboursement (101,5 – 99,8 soit 1,7 %)
encaissée en 5e année.
Pour obtenir la solution numérique, l’utilisation d’une calculatrice financière est évidemment la
méthode la plus efficace. On peut aussi procéder par interpolation financière et calculer pour
deux taux d’intérêt la valeur prise par les coupons et le prix de remboursement :
⎛ 1− 1,04−4 ⎞
• si i = 4 % : 4 × ⎜ + 105,5 × 1,04–5 = 101,23 % ;
⎝ 0,04 ⎠⎟
⎛ 1− 1,045−4 ⎞
• si i = 4,5 % : 4 × ⎜ + 105,5 × 1,045–5 = 99,01 %.
⎝ 0,045 ⎟⎠
(101,23 − 99,8 )
On en déduit que i = 4 % + (4,5 % – 4 %) × = 4,32 %.
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(101,23 − 99,01)
Exercice 17
Énoncé
Début N, une obligation à coupon zéro est émise au prix de 789 €. Elle sera remboursée huit ans
plus tard au prix de 1 000 €.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez le taux de rendement actuariel de cette obligation à l’émission.
Corrigé
Dans le cas d’une obligation à coupon zéro, il n’y a pas de rémunération sous la forme d’un
coupon versé chaque année. La rémunération de l’obligataire provient de la différence entre le
prix d’émission (ou le prix d’achat) et le prix de remboursement. Le taux de rendement à l’émis-
sion (i) est alors tel que :
789 +1 000 × (1 + i)–8 = 0
→ 0,789 = (1 + i)–8
→ 0,7891/8 = (1 + i)–1
→ 1,03 = (1 + i)
→i=3%
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Finance • Série 1
Exercice 18
Énoncé
Un emprunt obligataire a été émis au pair, le 01/01/N, avec un taux d’intérêt nominal de 9 % et
une valeur nominale de 5 000 €. Cet emprunt est remboursable in fine le 01/01/N+5. Le prix de
remboursement est fixé à 5 200 €. Le 01/01/N+2, cette obligation cote 120 %.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez le taux de rendement actuariel de l’obligation au 01/01/N+2.
Corrigé
On peut trouver la solution en continuant comme dans les exercices précédents à raisonner en
pourcentage de la valeur nominale ou bien en euros. Dans le second cas, il est nécessaire de
déterminer :
• les coupons payés chaque année : 450 € (5 000 × 9 %),
• le cours de l’obligation au 1er janvier N+2 : 6 000 € (5 000 × 1,2),
• la durée restant à courir : 3 ans.
Puis, dans un deuxième temps, il faut positionner les encaissements et décaissements associés
à chaque période.
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Actualisation
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UE 212 • Finance
A. LE RISQUE DE TAUX
Comme nous l’avons découvert dans l’exercice 14, le prix d’une obligation à taux fixe varie
essentiellement en fonction de l’évolution des taux d’intérêt sur le marché obligataire. Il va s’ajus-
ter à la hausse ou à la baisse, de telle sorte que le taux de rendement de l’obligation s’aligne sur
le taux de rendement d’obligations comparables.
Ainsi, lorsque les taux d’intérêt sur le marché obligataire augmentent, la valeur des obligations
déjà émises baisse. La valeur augmente lorsque les taux d’intérêt sur le marché obligataire
baissent. Ce risque de variation du cours d’une obligation en fonction du taux de rende-
ment d’obligations comparables est appelé risque de taux.
REMARQUE
• Un obligataire qui conserve son titre jusqu’à l’échéance est immunisé contre ce risque, dans
la mesure où l’obligation lui sera remboursée par l’émetteur à son prix de remboursement.
Exercice 19
Énoncé
Soit une obligation émise au pair avec un taux nominal de 5 %. Remboursement in fine au pair
au terme de la 5e échéance.
TRAVAIL À FAIRE
1. Présentez le schéma des flux associés à cette obligation pour le souscripteur.
2. Calculez la valeur actuelle de l’obligation pour des taux variant entre 1 % et 10 % sur le
marché obligataire.
3. Représentez graphiquement l’évolution de la valeur de l’obligation en fonction des taux
d’intérêt.
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202121TDPA0116 37
Finance • Série 1
Valeur de l’obligation
110 %
105 %
100 %
95 %
90 %
85 %
80 %
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Taux d’intérêt
C. LE RISQUE DE LIQUIDITÉ
Ce type de risque provient de la difficulté plus ou moins grande des investisseurs à négocier
(acheter ou vendre) une obligation sur le marché secondaire.
Plus un actif financier est liquide, plus l’investisseur pourra se séparer rapidement de son titre,
et moins l’investisseur risque d’être immobilisé avec son capital. Les investisseurs exigent un
supplément de rémunération, pour les titres (obligations ou actions) peu liquides.
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II. OUTILS DE GESTION DU RISQUE
1. La maturité
La maturité exprime le temps devant s’écouler entre :
• une date quelconque ;
• et le remboursement de l’emprunt.
Plus on s’approche du remboursement final de l’emprunt, plus la maturité se réduit. La maturité
est une indication de la durée de vie restant à courir d’une obligation, et donc de la durée de son
exposition au risque de taux. Plus la maturité sera grande, plus l’obligation sera susceptible
d’être affectée par les variations de taux d’intérêt.
Afin de réduire l’exposition au risque de taux, on devra donc choisir des obligations avec une
maturité faible. Néanmoins, cet indicateur ne prend pas en compte la façon dont les flux seront
encaissés jusqu’à l’échéance. L’exercice suivant en est un bon exemple.
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UE 212 • Finance
Exercice 20
Énoncé
À la date d’aujourd’hui (début N), deux obligations doivent être remboursées début N+3. La pre-
mière verse un coupon annuel alors que la seconde est une obligation à coupon zéro.
TRAVAIL À FAIRE
Appréciez le risque de taux de chacune de ces obligations.
Corrigé
Ces deux obligations ont une maturité égale à trois ans (délai entre début N et début N+3).
Pourtant, ces deux titres n’ont pas le même profil de risque.
La première verse un coupon chaque année et, par exemple, en cas de hausse des taux, l’obli-
gataire pourra les réinvestir à un taux plus élevé. À l’inverse, la seconde ne verse aucun coupon
et toute la rémunération est comprise dans la valeur de remboursement payée à l’échéance ;
dans le même contexte, l’obligataire ne pourra donc pas profiter de la hausse des taux.
L’analyse du risque de taux peut alors être facilitée par le calcul de la duration et de la sensibilité.
2. La duration
La duration est une mesure de la durée de vie moyenne d’une obligation à une date considérée.
La duration mesure une maturité moyenne pondérée ce qui permet de tenir compte de la façon
dont les revenus seront encaissés par l’obligataire : plus le revenu (coupon ou valeur de rem-
boursement) d’une obligation est encaissé à une date éloignée, plus sa duration sera longue (ce
qui n’était pas le cas avec la maturité).
La duration est surtout la durée pendant laquelle l’investisseur doit conserver son titre s’il
veut être certain de réaliser le taux de rendement actuariel calculé à la date d’achat :
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• si les taux d’intérêt augmentent, les gains réalisés sur le placement des flux à un taux d’intérêt
plus élevé compensent alors la perte au moment de la revente ;
• si les taux d’intérêt baissent, les pertes sur le placement des flux compensent le gain à la
revente.
En posant Fluxt, le revenu de l’année t (coupon et remboursement) et i, le taux d’intérêt du mar-
ché, la duration d’une obligation est le rapport entre :
• au numérateur, la somme des flux actualisés et pondérés par les périodes respectives (t) ;
• au dénominateur, la somme des flux du capital actualisés à ce même taux (i) mais sans pon-
dération.
Mathématiquement, la duration d’une obligation s’écrit :
n
t × Flux t × (1+ i)− t
Duration = ∑
t =1 valeur de l’obligation
Toutefois, le calcul de la duration suppose que le taux d’intérêt ne varie qu’une seule fois et fai-
blement au cours de la période étudiée.
Exercice 21
Énoncé
Des obligations ont été émises le 01/01/N avec un taux nominal de 5 %. Elles sont rembour-
sables in fine dans cinq années au prix de 102 %.
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Finance • Série 1
TRAVAIL À FAIRE
Calculez sa duration le 01/01/N+2 si à cette date le taux du marché est à 6 %.
Corrigé
Entre le 01/01/N+2 et l’échéance, il reste encore à recevoir 3 coupons et la valeur de rembour-
sement.
5 × 1× 1,06 −1 + 5 × 2 × 1,06 −2 + (5 + 102) × 3 × 1,06 −3 283,13
Duration = = = 2, 86 années
5 × 1,06−1 + 5 × 1,06 −2 + (5 + 102) × 1,06−3 99,01
Si l’investisseur ne conserve pas ses titres jusqu’à l’échéance, il doit les revendre après
2,9 années s’il veut obtenir le taux de rendement calculé au moment de l’achat du titre.
Si on anticipe une baisse des taux, une hausse des cours des obligations devrait se produire : il
faudrait donc choisir des titres à forte duration.
Au contraire, si on anticipe une hausse des taux (baisse des cours des obligations), l’acquisition
d’obligations à faible duration est préconisée.
3. La sensibilité
La sensibilité peut se définir comme la variation du cours d’une obligation, exprimée en pourcen-
tage, entraînée par la variation de cent points de base du taux d’intérêt sur le marché obligataire.
La sensibilité est en principe négative, puisque la hausse de taux entraîne une baisse des cours
des obligations à taux fixe.
Si une obligation à une sensibilité égale à « – 3 », une baisse de cent points des taux d’intérêt sur
le marché (de 5 % à 4 %, par exemple) entraînera une hausse de 3 % (– 3 × (4 % – 5 %)) de la
valeur de l’obligation. Inversement, une hausse des taux d’intérêt de cents points entraînera une
baisse de 3 % de la valeur de l’obligation.
REMARQUE
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En finance, un point de base est égal à un centième de pourcent. Cent points de base est donc
égal à un pourcent. Illustrons par un exemple, l’enjeu de cette terminologie un peu particulière.
Supposons que le niveau actuel des taux d’intérêt soit de 5 % :
• s’il augmente de 1 %, le niveau atteint sera de 5,05 % (5 % × 1,01) ;
• s’il augmente de 5 points de base, le niveau atteint sera identique (5 % + 0,05 %), mais le
calcul aura été beaucoup plus simple ; en effet, si la variation d’un taux d’intérêt est donnée
en points de base, il suffit de l’ajouter et non de la multiplier comme avec les pourcentages.
C′
Mathématiquement, la sensibilité d’une obligation s’écrit : S =
C
Avec :
• C : cours de l’obligation à la date considérée ;
• C′ : dérivée première de la fonction mathématique exprimant le cours (C) de l’obligation par
rapport à un taux (i).
La sensibilité peut aussi être obtenue par l’intermédiaire de la duration (D) :
−D
S=
1+ i
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UE 212 • Finance
Exercice 21 (suite)
Énoncé
TRAVAIL À FAIRE
En reprenant les données de l’exercice précédent, calculez la sensibilité des obligations.
Corrigé
S = – 2,86/(1 + 0,06) = – 2,7
Notons que nous pouvons retrouver la sensibilité (– 2,7) en calculant la valeur théorique de l’obli-
gation début N+2 et pour deux taux de marché différents :
• à 5 %, la valeur de l’obligation est égale à 101,73 % ;
• à 6 %, la valeur de l’obligation est égale à 99,01 % (voir exercice précédent).
On retrouve ainsi approximativement – 2,7 de sensibilité : (99,01 – 101,73)/101,73. Approximative
ment, car nous avons réalisé une interpolation linéaire sur une évolution (1 + i)–n, qui elle n’est pas
linéaire !
Si la valeur totale des obligations de l’investisseur est égale à 100 000 € et que les taux d’intérêt
progressent par exemple de 150 points de base :
• la valeur de chaque obligation devrait baisser de 4,05 % (– 2,7 × 1,5) ;
• et la valeur du portefeuille de 4 050 € (4,05 % × 100 000 €).
En résumé, la sensibilité permet de mesurer le degré d’exposition au risque de taux d’une obli-
gation.
La sensibilité est un paramètre important dans la gestion du risque et donc des performances
d’un portefeuille d’obligations. Un gestionnaire qui anticipe une baisse des taux d’intérêt sur le
marché (et donc une hausse des cours des obligations) devra acheter des obligations à taux fixe,
à forte sensibilité, s’il veut accroître les performances de son portefeuille obligataire.
Les investisseurs sont informés du risque de défaut d’une obligation grâce aux informations
délivrées par les agences de notation. Ces agences (Fitch, Standard & Poor’s, Moody’s) appré-
cient la solvabilité des emprunteurs.
La bonne notation (AAA ou AA +) de la dette d’un émetteur traduit le faible risque de défaut ce
qui doit lui permettre de bénéficier d’un taux d’intérêt plus faible. Par contre, si la notation n’est
pas satisfaisante, les investisseurs exigeront alors une prime de risque de défaut qui viendra
augmenter leur rémunération par rapport à celle délivrée par des obligations sans risque.
Compte tenu du nombre d’obligations émises, les obligations d’État présentent une plus grande
liquidité par rapport à une obligation émise par une entreprise. Aussi, pour gérer le risque de
liquidité, un investisseur peut inclure dans son portefeuille des titres émis par des États ou bien
sûr exiger une rémunération plus élevée (prime de risque de liquidité).
En définitive, pour accepter d’acheter une obligation exposée au risque de défaut et (ou) de
liquidité, un investisseur doit percevoir un surplus de rémunération, une prime qui vient augmen-
ter la rentabilité de son placement. Cette prime de risque est aussi appelée spread de crédit ou
écart de crédit. De manière générale, nous avons donc :
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Finance • Série 1
Deux obligations X et Y sont notées au même niveau, soit BBB ; mais, à la différence du titre X
la liquidité du titre Y est parfaite. Le taux de rendement de X et Y ressort respectivement à
2,25 % et 1,5 %. Le taux de rendement des actifs sans risque est fixé à 0,5 %.
On peut déduire de ces informations les conclusions suivantes :
• la prime de risque offerte par le titre Y est égale à 1 % (1,5 % – 0,5 %). Elle s’explique unique-
ment par le risque de défaut puisque par ailleurs la liquidité du titre Y est parfaite ;
• la prime de risque offerte par le titre X est quant à elle égale à 1,75 % (2,25 % – 0,5 %). Elle se
décompose en une prime qui rémunère le risque de défaut égale à 1 % (identique à la prime
de Y, puisque X et Y ont la même notation). Le solde soit 0,75 % (1,75 % – 1 %) correspond à
la prime de liquidité.
I. DÉFINITIONS
Différentes valeurs caractérisent une action.
Définition
Valeur nominale : La valeur nominale (ou faciale) d’une action est la valeur du titre à la création
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de la société. Cette valeur sert de base au calcul de l’intérêt statutaire revenant aux action-
naires.
Définition
Cours de bourse : Il s’agit du prix auquel une action est négociée sur le marché secondaire
des actions. La capitalisation boursière est alors une valorisation par le marché financier des
capitaux propres de l’entreprise.
Définition
Prix d’émission : En vue de renforcer ses fonds propres, une société peut décider d’augmen-
ter son capital. L’entreprise doit alors fixer un prix aux actions nouvelles qui est différent de la
valeur nominale ; ce prix est appelé prix d’émission des actions nouvelles.
Définition
Prime d’émission : La prime d’émission apparaît comme la différence entre le prix d’émission
de l’action nouvelle et sa valeur nominale.
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UE 212 • Finance
Exercice 22
Énoncé
Une société dont les titres sont admis à la négociation sur un marché (société cotée) présente
les caractéristiques suivantes :
• nombre de titres composant le capital : 1 million ;
• flottant : 100 % (toutes les actions composant le capital sont cotées en Bourse) ;
• valeur nominale de l’action : 6 € ;
• capitaux propres comptables : 8 millions ;
• cours de bourse : 10 €.
TRAVAIL À FAIRE
Commentez ces informations.
Corrigé
À la création de la société, les actionnaires ont apporté 6 € par action souscrite.
D’après le bilan de la société, des augmentations de capital ou des bénéfices réinvestis ont porté
la valeur comptable de chacune des actions à 8 € (8 millions/1 million).
D’après le marché, le prix de l’action serait même de 10 €. Cette différence de 2 € par rapport à
la valeur exprimée par le bilan peut avoir de multiples causes comme par exemple :
• des actifs dont la valeur réelle est supérieure à la valeur comptable (terrain, construction, etc.) ;
• des perspectives d’activité particulièrement bonnes qui incitent les investisseurs à acheter des
titres de la société ce qui fait monter le cours.
Cette analyse aurait pu être faite au niveau de l’ensemble des actions, avec évidemment les
mêmes conclusions : comparaison entre la capitalisation boursière qui ressort à 10 millions
d’euros (cours de bourse × nombre d’actions = 10 € × 1 million) et les capitaux propres compta
bles (8 millions d’euros).
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Son calcul nécessite certaines précautions notamment en raison du caractère non récurrent de
certaines de ses composantes (exceptionnelles). Ainsi, certains préfèrent utiliser un résultat cou-
rant net d’impôt au numérateur.
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Finance • Série 1
C. LE TAUX DE DISTRIBUTION
Le taux de distribution exprime, en pourcentage, la part du bénéfice qui est distribué aux action-
naires sous forme de dividendes. Son calcul est le suivant :
Dividende
Taux de distribution =
Bénéfice
Ce pourcentage peut être supérieur à 100 % si l’entreprise distribue une partie de ses réserves.
D. LE TAUX DE RENDEMENT
Le taux de rendement mesure, en pourcentage, la rémunération obtenue par l’actionnaire sur
une année avec le seul dividende encaissé.
Dividende unitaire
Taux de rendement d’une action =
Cours début de période
Les valeurs dites de « rendement » sont des valeurs qui présentent un taux de rendement élevé
et régulier.
Exercice 23
Énoncé
Pour l’exercice N, on dispose des informations suivantes sur une entreprise :
• bénéfice de l’exercice : 100 000 € ;
• dividende global = 50 000 € ;
• cours de l’action en début de période = 20 € ;
• nombre d’actions composant le capital = 50 000 titres.
TRAVAIL À FAIRE
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Calculez le bénéfice net par action, le dividende par action, le taux de distribution et le taux
de rendement.
Corrigé
bénéfice 100 000
BNPA = = =2€
nombre d’actions 50 000
dividendes 50 000
DPA = = = 1€
nombre d’actions 50 000
dividende 50 000 ⎛ DPA 1⎞
Taux de distribution = = = 50 % ⎜ ou = ⎟
bénéfice 100 000 ⎝ BNPA 2 ⎠
DPA
Taux de rendement = =5%
cours
Un investisseur qui aurait acheté cette action 20 € recevra un dividende qui représentera 5 % du
capital investi. S’il souhaite recevoir une rémunération plus importante, l’entreprise qui a émis
l’action devra agir sur l’un (ou plusieurs) des leviers suivants :
• augmenter son bénéfice qui devra alors être supérieur à 100 000 € ;
• ou accroître le taux de distribution au-delà de 50 % ;
• ou même réduire le nombre de titres composant son capital (voir rachats d’actions, série 3).
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UE 212 • Finance
Calculons par exemple, à BNPA constant, le taux de distribution qui permettrait d’atteindre
7,5 % de rendement :
DPA
• taux de rendement = 7,5 % = → DPA = 1,5 € ;
20
1,5
• taux de distribution = = 75 %. Il faudrait donc augmenter le taux de distribution de 50 %
2
⎛ 75 % − 50 % ⎞
⎜⎝ ⎟⎠ pour atteindre un rendement de 7,5 %.
50 %
Dans les deux méthodes présentées, la valeur d’une action dépend soit du dividende versé à
l’actionnaire soit de la totalité du bénéfice réalisé par l’entreprise.
Avec :
• n : horizon de temps, soit la durée à l’issue de laquelle le titre est revendu ;
• V0 : valeur de l’action aujourd’hui ;
• DPAi : dividende par action pour l’année (i) ;
• Pn : prix de revente de l’action en période n ;
• k : taux de rentabilité exigé par les actionnaires. Il s’agit du coût des capitaux propres. Nous
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verrons plus loin comment calculer cette rémunération attendue par l’actionnaire, considérée
pour l’instant comme une donnée du texte.
Ne connaissant pas la valeur actuelle du titre, on comprend aisément que la principale difficulté
de mise en œuvre de ce modèle est la fixation du prix de revente de l’action dans le futur ! Ce
problème est résolu par le modèle de Gordon et Shapiro.
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Finance • Série 1
REMARQUE
On pourrait être surpris par un calcul qui actualise des flux sur une durée infinie et considérer
que la méthode manque de réalisme. En fait, quand on actualise des sommes très éloignées
dans le temps, le montant obtenu est comparable quel que soit la durée retenue, y compris
l’infini. Par exemple, la valeur actuelle au taux de 5 % d’une série d’annuités de 1 000 € actua-
lisées sur 50 ans, 100 ans et l’infini est égale à respectivement : 18 256 €, 19 848 € et 20 000 €.
Puisqu’en raisonnant sur l’infini, les montants obtenus ne sont pas significativement différents,
cela permet d’éviter d’avoir à fixer une durée précise et nécessairement arbitraire du phéno-
mène observée (doit-on évaluer l’action sur 20 ans, 50 ans… ?).
Exercice 24
Énoncé
Sachant que pour l’action d’une entreprise :
• le taux de rentabilité exigé par les actionnaires (coût des capitaux propres) est de 8 % ;
• le taux de croissance (g) des dividendes par action est estimé à 2 % ;
• le prochain dividende versé sera de 2 € par action.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez la valeur théorique de l’action.
Corrigé
2
La valeur de l’action est égale à 33,33 € soit .
0,08 − 0,02
Exercice 25
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Énoncé
Un investisseur désire estimer la valeur d’une action à partir des informations suivantes :
• dividende reçu fin N : 1 € ;
• dividende reçu fin N+1 : 1,5 € ;
• dividende reçu fin N+2 : 2,5 € ;
• taux de croissance du dividende au-delà de N+2 : 2,5 % ;
• coût des capitaux propres : 15 %.
TRAVAIL À FAIRE
Sachant que le taux de rentabilité exigé par les actionnaires est de 15 %, estimez la valeur de
l’action début N.
Corrigé
La valeur de l’action début N est égale à la somme actualisée des dividendes espérés, soit
17,13 € :
2,5 × 1,025 × 1,15−3
1× 1,15−1 + 1,5 × 1,15−2 + 2,5 × 1,15−3 +
0,15 − 0,025
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UE 212 • Finance
Avec :
• Vo : valeur de l’action en t = 0 ;
• Bi : BNPA pour l’exercice (i) ;
• k : taux de rentabilité exigé par les actionnaires.
Exercice 26
Énoncé
Le tableau ci-après présente les BNPA d’une entreprise estimés pour les cinq prochaines années :
Années N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
BNPA (en €) 35 38 41 43 50
TRAVAIL À FAIRE
Sachant que le taux de rentabilité exigé sur cette valeur par les actionnaires est de 12 %,
calculez la valeur théorique de l’action à la fin de l’exercice N.
Corrigé
Valeur de l’action = 35 × 1,12–1 + 38 × 1,12–2 + 41 × 1,12–3 + 43 × 1,12–4 + 50 × 1,12–5 = 146,42 €.
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Avec :
• BNPA : bénéfice net par action ;
• k : le taux de rentabilité exigé par les actionnaires.
Exercice 27
Énoncé
Le bénéfice net d’une entreprise est estimé à 8 € par action sur une durée infinie. Le coût des
capitaux propres pour ce type d’entreprise est de 7 %.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez la valeur théorique de l’action.
Corrigé
La valeur de l’action est égale à la somme actualisée du bénéfice sur une durée infinie,
soit 114,29 € (8/0,07).
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Finance • Série 1
Le lien entre la valeur et le risque ayant déjà été traité pour les obligations, nous n’aborderons ici
que le cas des actions.
L’achat d’une action génère un risque pour l’investisseur et il attend évidemment une rémunéra-
tion suffisante en contrepartie. Après avoir évalué le risque d’un investissement en actions, nous
présenterons des modèles qui apprécient la rémunération attendue par l’actionnaire.
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RA =
P0
Avec :
• P0 : valeur de l’action en début de période ;
• P1 : valeur de l’action en fin de période ;
• DA : montant du dividende versé par le titre A pendant la période ;
• RA : rentabilité du titre A.
REMARQUE
Le terme « rendement » est souvent utilisé à tort dans le langage courant pour désigner la ren-
tabilité d’un titre financier. Le terme rendement peut être utilisé si seul le dividende est pris en
compte dans l’appréciation du revenu.
Exercice 28
Énoncé
Une action X a une valeur de 200 € en début d’année et de 220 € en fin d’année.
Le dividende distribué est de 3 € par action.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez le taux de rentabilité annuel de l’action X.
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48
UE 212 • Finance
Corrigé
3 + ( 220 − 200 )
Le taux de rentabilité annuel de l’action X est égal à 11,5 %, soit . Il peut se
décomposer en : 200
3
• une partie liée au dividende : 1,5 % soit ;
200
20
• une partie liée à la plus-value : 10 % soit .
200
∑ R A,i
n
Avec :
• n : nombre de périodes ;
• RA,i : rentabilités constatées du titre A à la ie période.
On peut également tenir compte de la composition des rentabilités (la rentabilité de l’exercice N,
dépend de l’exercice N mais aussi de celle des exercices précédents) : il s’agit d’une moyenne
géométrique.
1
⎡ n ⎤n
Rentabilité géométrique = ⎢ ∏ 1+ R A,i ⎥ − 1 ( )
⎣ i=1 ⎦
Exercice 29
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Énoncé
Le tableau ci-après présente le taux annuel de rentabilité d’une action.
Années N–4 N–3 N–2 N–1 N
Rentabilités annuelles 5% –2% 1% 6% 10 %
TRAVAIL À FAIRE
Calculez le taux de rentabilité moyen de cette action (rentabilité arithmétique et rentabilité
géométrique).
Corrigé
La rentabilité calculée à l’aide d’une moyenne arithmétique attribue la même importance à cha-
cune des informations et ne tient pas compte (ce qui est une simplification) du fait que la renta-
bilité de l’exercice N–1 conditionne la rentabilité des exercices suivants. Nous obtenons alors
4 %, soit (5 % – 2 % + 1 % + 6 % + 10 %)/5.
Avec le calcul d’une moyenne géométrique, on obtient 3,92 %, soit :
(1,05 × 0,98 × 1,01 × 1,06 × 1,1)1/5 – 1.
Des deux informations obtenues, seule la rentabilité géométrique exprime correctement la ren-
tabilité du titre (sachant que dans notre exemple, la différence entre les informations obtenues
par les deux approches n’est pas significative).
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Finance • Série 1
Exercice 30
Énoncé
Un investisseur achète des actions pour un montant de 25 000 € et les conserve pendant quatre
ans. Il désire calculer la rentabilité annuelle de son placement sachant qu’il a :
• encaissé 220 € de dividendes chaque année ;
• revendu ses titres 30 % plus chers.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez le taux de rentabilité actuariel de ce placement.
Corrigé
Le taux de rentabilité recherché est égal au taux d’actualisation qui égalise la somme investie
(25 000 €) avec les dividendes et le prix de revente (32 500 € soit 25 000 × 1,3).
25 000 = 220 × (1 + i)–1 + 220 × (1 + i)–2 + 220 × (1 + i)–3 + (220 + 32 500) × (1 + i)–4
⎡ 1− (1+ i)−3 ⎤ −4
→ − 25 000 + 220 × ⎢ ⎥ + 32 720 × (1+ i) = 0 → i = 7,58 %.
⎣ i ⎦
La rentabilité de la somme investie (25 000 €) rapportera 7,58 % par an pendant quatre ans.
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C. RENTABILITÉ D’UN PORTEFEUILLE D’ACTIONS
Les raisonnements qui viennent d’être tenus sont comparables si on est confronté à plusieurs
actions et non plus une seule. Nous préciserons donc simplement les particularités dans le cas
d’une opération sur une seule période.
1. Notion de portefeuille
Définition
Un portefeuille est un ensemble d’actifs financiers risqués ou non risqués. Parmi ces actifs
financiers, nous retrouvons principalement les titres financiers suivants :
• les actions (actions, parts sociales, etc.) ;
• les obligations (obligations d’État, du secteur privé, etc.) ;
• les titres hybrides (obligations convertibles, remboursables en actions, etc.) ;
• les titres de créances à court terme (billets de trésorerie, certificats de dépôt, etc.).
Un portefeuille de titres financiers pourra donc être composé :
• uniquement d’une seule de ces catégories d’actifs ;
• ou bien d’une combinaison de différentes proportions de ces actifs.
Nous travaillerons uniquement sur des portefeuilles composés d’actions.
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UE 212 • Finance
Rp = a × RA + b × RB
Exercice 31
Énoncé
Le tableau ci-après présente l’évolution d’un indice boursier (marché d’actions) :
Années N–5 N–4 N–3 N–2 N–1 N
Indices fin d’année 1 000 1 100 825 990 1 085 1 200
TRAVAIL À FAIRE
Calculez :
– la rentabilité annuelle de ce marché ;
– la rentabilité annuelle moyenne (arithmétique et géométrique) obtenue entre N–4 et N.
Corrigé
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La rentabilité d’un marché d’actions est obtenue en calculant la variation de l’indice en pourcen-
tage. Ainsi, en N–4, le marché a gagné 100 points soit 10 % (100/1 000).
Avec :
• Pi : probabilité de réalisation attachée à chaque rentabilité ;
• RA,i : rentabilité du titre A relatif à chacune des probabilités (i).
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Finance • Série 1
Exercice 32
Énoncé
Le cours actuel d’une action A est de 10 €. Le tableau ci-après présente les différentes hypo-
thèses sur les cours moyens et les dividendes (D) reçus au cours de la prochaine année.
Hypothèses Cours D Probabilités R(1)
N° 1 8 0,1 20 % – 19 %
N° 2 10 0,3 40 % 3%
N° 3 14 0,5 40 % 45 %
(1) Rentabilité = (8 – 10 + 0,1)/10.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez l’espérance de rentabilité du titre A.
Corrigé
L’espérance de rentabilité du titre A est égale à 15,4 % (– 0,2 × 0,19 + 0,4 × 0,03 + 0,4 × 0,45).
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I. MESURE DU RISQUE EN UNIVERS CERTAIN
Il peut paraître étrange d’annoncer « la mesure du risque en avenir certain ». Expliquons cette
apparente contradiction ! Si l’on étudie la rentabilité historique d’une action (donc en avenir cer-
tain), l’étude de la dispersion de cette rentabilité passée autour de sa moyenne servira en fait à
estimer le risque d’un investissement futur dans cette action. Évidemment, cette étude sera
d’autant plus pertinente que la dispersion constatée dans le passé sera identique dans le futur.
Quoi qu’il en soit, dans nos travaux, le terme « en univers certain » signifie sans probabilisation
des données.
∑ (R − R )
n 2
σ 2
(R A ) = i=1 A,i A
n
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52
UE 212 • Finance
REMARQUES
De manière statistique :
• dans le cas d’une population, le dénominateur de la variance et de l’écart type est « n » ;
• dans le cas d’un échantillon, le dénominateur de la variance et de l’écart type est « n–1 ».
La variance ne peut être que positive, dans la mesure où tous les écarts positifs ou négatifs,
calculés par rapport à la moyenne sont élevés au carré.
Les écarts par rapport à la moyenne étant élevés au carré, la variance est difficilement interprétable
en l’état. Le plus souvent, on se référera à l’écart type, qui n’est qu’une déclinaison de la variance.
2. Le coefficient de corrélation
L’information donnée par la covariance a toutefois comme inconvénient de dépendre de l’unité
de mesure des variables étudiées et de ne pas être facilement interprétable en dehors du signe.
Aussi, le plus souvent, on calcule le coefficient de corrélation (ρRA ,RB ), qui a la même significa-
tion que la covariance mais qui présente l’avantage d’être borné entre – 1 et 1.
Cov (R A ,RB )
ρ(R ,R ) =
A B
σ (R A ) × σ (RB )
La diversification permet de réduire le risque à condition que la corrélation ne soit pas égale à 1.
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Finance • Série 1
Exercice 33
Énoncé
On souhaite constituer un portefeuille avec des actions X et des actions Y. Le tableau ci-après
nous donne la rentabilité annuelle de chacune de ces actions (considérée comme des popula-
tions) :
N–5 N–4 N–3 N–2 N–1
Rx 5% 10 % 12 % 6% –3%
Ry 12 % 8% –5% 10 15 %
TRAVAIL À FAIRE
Calculez la rentabilité annuelle moyenne (arithmétique), la variance et l’écart type des renta-
bilités, la covariance et le coefficient de corrélation linéaire entre X et Y.
Si l’on décide d’avoir 60 % de X et 40 % de Y, calculez la rentabilité du portefeuille ainsi
constitué.
Corrigé
Rentabilité moyenne de X = (5 % + 10 % + 12 % + 6 % – 3 %)/5 = 6 %
Rentabilité moyenne de Y = (12 % + 8 % – 5 % + 10 % + 15 %)/5 = 8 %
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contre 5,2 %). Pour déterminer si le surplus de risque est correctement rémunéré, on peut faire
le rapport entre la rentabilité et l’écart type.
Titre X Titre Y
Rentabilité/écart type 6 %/5,2 % = 1,15 8 %/6,9 % = 1,16
Si l’investisseur accepte un niveau de risque plus élevé, il serait judicieux d’acheter le titre Y qui
génère une rentabilité plus importante par unité de risque.
Cov(RX,RY) = ((5 % × 12 %) + (10 % × 8 %) + (12 % × – 5 %) + (6 % × 10 %) + (– 3 % × 15 %))/5
– 6 % × 8 % = – 0,0029
ρ(R ,R ) = – 0,0029/(0,05177 × 0,069) = – 0,812
X Y
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54
UE 212 • Finance
actions va alors diminuer, par exemple de 5 %. La question est alors : quels sont les facteurs qui
permettent d’expliquer pourquoi le cours d’une action varie plus ou moins par rapport à l’ensem
ble du marché, donc, dans notre exemple, plus ou moins de 5 % ? Dans ce cas, si on souhaite
malgré tout investir dans des actions de la zone concernée, il serait préférable de sélectionner
des titres qui historiquement baissent moins que le marché lorsque celui-ci recule.
Le coefficient bêta (β) traduit justement comment évolue la rentabilité d’une action en fonction
de la rentabilité du marché. Si une action a un coefficient β égal à 0,8 cela signifie que lorsque le
marché des actions baisse de 1 %, l’action considérée baisse de « seulement » 0,8 % (0,8 × 1 %).
Si l’on anticipe une baisse des marchés actions, il faut donc choisir des actions avec un bêta
inférieur à 1 (rappelons qu’évidemment une autre solution consiste à ne pas acheter d’actions
du tout !) ; dans le cas inverse, il faut sélectionner des titres à forts β.
b. Formule de calcul
Techniquement, le coefficient bêta se calcule ainsi :
Cov (R A ,RM )
βA =
σ 2 (RM )
Avec :
• Cov(RA,RM) : covariance de la rentabilité de l’action A par rapport la rentabilité du marché des
actions ;
• σ2(RM) : variance de la rentabilité du marché des actions.
charges fixes ;
• la structure financière : plus une entreprise est endettée, plus elle peut avoir de difficultés à
payer ses échéances d’emprunt.
Exercice 34
Énoncé
La rentabilité du titre de l’entreprise A et la rentabilité du marché des actions ont été les suivantes
sur les cinq dernières années (à considérer comme un échantillon) :
Années 1 2 3 4 5
Rentabilité du marché des actions : RM 10 % 12 % –2% 15 % 20 %
Rentabilité action A : RA 15 % 20 % –5% 18 % 22 %
TRAVAIL À FAIRE
Calculez le coefficient bêta du titre A.
Corrigé
Rentabilité moyenne de l’action A = R A = (15 % + 20 % – 5 % + 18 % + 22 %)/5 = 14 %
Rentabilité moyenne du marché = RM = (10 % + 12 % – 2 % + 15 % + 20 %)/5 = 11 %
Variance de la rentabilité du marché = ((10 % – 11 %)2 + (12 % – 11 %)2 + (– 2 % – 11 %)2
+ (15 % – 11 %)2 + (20 % – 11 %)2)/4 = 0,0067
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Finance • Série 1
Un investisseur qui détient plusieurs actions dans un portefeuille peut calculer un coefficient
bêta moyen à l’aide d’une moyenne pondérée. Si a et b désignent le pourcentage des deux titres
A et B dans un portefeuille, nous avons alors :
βp = a × βA + b × βB
Avec :
• RA,i : la rentabilité de la valeur A à la période i ;
• Pi la probabilité de réalisation attachée à chaque rentabilité.
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Là encore, les formules de calcul sont très proches de celles présentées en avenir certain.
Avec :
• RA,i : rentabilité du titre A pour une période i ;
• E(R) : espérance de rentabilité des titres ;
• Pi : probabilité de réalisation des rentabilités.
L’interprétation de la covariance est la même qu’en avenir certain.
2. Le coefficient de corrélation
Le coefficient de corrélation pourra se déterminer et s’interpréter comme en avenir certain.
Cov (R A ,RB )
ρ(R ,R ) =
A B
σ (R A ) × σ (RB )
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UE 212 • Finance
Exercice 35
Énoncé
TRAVAIL À FAIRE
Calculez la variance et l’écart type de la rentabilité du titre présenté dans l’exercice 32.
Corrigé
La variance de la rentabilité du titre est égale à 0,065, soit :
0,2 × (– 0,19 – 0,154)2 + 0,4 × (0,03 – 0,154)2 + 0,4 × (0,45 – 0,154)2.
L’écart type de la rentabilité est donc égal à 25,5 % (0,0651/2).
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Finance • Série 1
Exercice 36
Énoncé
En vous basant sur le texte de l’exercice 33 :
TRAVAIL À FAIRE
Calculez la variance et l’écart type de la rentabilité du portefeuille constitué de 60 % de
titres X et 40 % de titres Y.
Déterminez la proportion a de titres X et b de titres Y qui permet d’obtenir la variance mini-
male.
En supposant que le bêta respectif des titres A et B est égal à 0,9 et 1,4, en déduire le coef-
ficient bêta moyen du portefeuille.
Corrigé
La variance d’un portefeuille composé de deux titres X et Y est la suivante :
σ 2 (RP ) = a 2 × σ 2 (R A ) + b 2 × σ 2 (RB ) + 2 × a × b × σ (R A ) × σ (RB ) × ρ(R ,R )
A B
2 2
= 0,6 × 0,00268 + 0,4 × 0,00476 − 2 × 0,6 × 0,4 × 0,05177 × 0,069 × 0,812 = 0,000334
On en déduit que l’écart type de la rentabilité du portefeuille est égal à 0,0183 (0,000334)0,5.
En ajoutant des actions Y, la rentabilité du portefeuille a augmenté (de 6 % à 6,8 %) mais le
risque a diminué de 5,177 % à moins de 2 %.
La proportion de titres A et de titres B qui permet d’obtenir la variance minimale est donnée par
la formule suivante :
σ 2 (RB ) − Cov (R A ,RB ) 0,00476 + 0,0029
a= = = 57,9 %.
σ 2 (R A ) + σ 2 (RB ) − 2 × Cov (R A ,RB ) 0,00268 + 0,00476 + 2 × 0,0029
On en déduit que la proportion b de titres Y est égale à 42,1 % (100 % – 57,9 %).
En constituant un portefeuille composé de 57,9 % de titres A et 42,1 % de titres B, l’investisse-
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ment sera fera avec le risque le plus faible possible et une rentabilité de 6,84 % (0,579 × 6 %
+ 0,421 × 8 %).
Le coefficient bêta moyen du portefeuille sera alors égal à 1,11 (0,579 × 0,9 + 0,421 × 1,4).
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UE 212 • Finance
Exercice 37
Énoncé
Un investisseur décide de se constituer un portefeuille titres composé d’actions qui présentent
les caractéristiques suivantes en termes de rentabilité et de risque :
Titres Rentabilité espérée Variance des rentabilités
M E (RM) = 16 % σ2(RM) = 0,9 %
B E (RB) = 7 % σ2(RB) = 0,4 %
Dans un premier temps, le portefeuille ne sera constitué que par l’un des deux titres.
Dans un second temps, l’investisseur souhaite étudier un portefeuille constitué avec une propor-
tion p de titres M et (1 – p) de titres B ; le coefficient de corrélation entre les deux titres est alors
égal à « – 0,25 ».
Enfin, l’investisseur hésite entre deux portefeuilles P2 et P3, constitués des titres M et B et dont
les rentabilités et variances sont les suivantes :
Portefeuilles p Rentabilité espérée Variance des rentabilités
P2 20 % E (RP2) = 8,8 % σ2(RP2) = 0,00244
P3 30 % E (RP3) = 9,7 % σ2(RP3) = 0,00214
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez l’écart type de la rentabilité du titre M et celui du titre B.
2. Si l’investisseur souhaite maximiser son gain par unité de risque, quel titre doit-il choisir ?
Justifiez votre proposition en calculant le ratio adapté à l’objectif de l’investisseur.
3. Présentez le détail des calculs de l’espérance et de la variance de la rentabilité du porte-
feuille constitué de 10 % de titres M et de 90 % de titres B.
4. Le portefeuille P2 est-il efficient ?
5. Calculez la part des actions M et B qui permettrait d’obtenir la combinaison de risque mini-
mal.
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Corrigé
2. Si l’investisseur souhaite maximiser son gain par unité de risque, quel titre doit-il
choisir ? Justifiez votre proposition en calculant le ratio adapté à l’objectif de l’inves-
tisseur.
Pour vérifier l’atteinte de l’objectif de l’investisseur, on doit calculer le ratio « espérance/variance »
ou « espérance/écart type » et choisir le titre qui maximise l’espérance de gain par unité de
risque.
L’espérance de rentabilité par unité de risque est plus forte avec le titre M. Il faut donc choisir le
titre M.
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Finance • Série 1
a=
σ 2 (RB ) − σ (RM ) × σ (RB ) × ρ RM,RB ( ) =
0,004 + 0,0949 × 0,0632 × 0,25
σ 2 (RM ) + σ 2 (RB ) − 2 × σ (RM ) × σ (RB ) × ρ RM,RB ( ) 0,009 + 0,004 + 2 × 0,0949 × 0,0632 × 0,25
0,0055
=
0,016
= 34, 37 %.
Pour obtenir le portefeuille de risque minimal, il faut donc le constituer avec 34,37 % de titres M
et 65,63 % de titres B.
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espérée :
• ± un écart type avec 68 % de chance ;
• ± deux écarts type avec 95 % de chance.
Exercice 38
Énoncé
On a observé la rentabilité mensuelle d’une action sur une longue période et on a calculé la fré-
quence des résultats obtenus.
Rentabilités mensuelles – 15 % –5% 5% 15 % 25 %
Fréquences 10 % 15 % 35 % 25 % 15 %
TRAVAIL À FAIRE
Calculez la rentabilité espérée avec une probabilité à 68 % et à 95 %.
Corrigé
La rentabilité moyenne est égale à 7 % et l’écart type à 11,66 %.
R = ( − 0,15 × 0,1− 0,05 × 0,15 + 0,05 × 0,35 + 0,15 × 0,25 + 0,25 × 0,15)
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60
UE 212 • Finance
σ(R) = ((0,1 × (– 0,15 – 0,07)2 + 0,15 × (– 0,05 – 0,07)2 + 0,35 × (0,05 – 0,07)2 + 0,25 × (0,15 – 0,07)2
+ 0,15 × (0,25 – 0,07)2))0,5
On peut alors estimer la rentabilité mensuelle future comme étant comprise entre :
• – 5 % et 19 % (7 % – 11,66 % et 7 % + 11,66 %) avec une probabilité de 68 % ;
• – 16 % et 30 % (7 % – 2 × 11,66 % et 7 % + 2 × 11,66 %) avec une probabilité de 95 %.
A. LE RISQUE SYSTÉMATIQUE
Le risque systématique (ou risque de marché) est le risque d’une baisse générale du cours des
actions. Cette baisse est déclenchée par des facteurs macroéconomiques (taux d’intérêt, taux
de change, croissance économique…) ou politiques (conflits, élections…) qui concernent sou-
vent une grande partie du marché des actions. De ce fait, ce risque est qualifié de non diversi-
fiable, puisqu’il n’est pas possible de le faire disparaître en construisant un portefeuille diversifié.
Néanmoins, lorsque l’ensemble du marché des actions baisse, chacun des titres qui le com-
posent va, en général, baisser également, mais selon une ampleur qui lui est propre. Le rapport
qu’on peut constater entre les variations du marché et les variations d’un titre en particulier est
le coefficient bêta. Le β mesure ainsi la sensibilité d’une action aux variations du marché (voir
le chapitre 1, section 2).
Exercice 39
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Énoncé
Un investisseur anticipe une forte baisse des marchés actions dans la zone pacifique (P) et une
forte hausse dans la zone méditerranéenne (M). Il souhaite acheter une action dans chacune de
ces zones et dispose des informations suivantes :
Zones d’activité P M
Actions X β = 1,5 –
Actions Y β = 1,25
Actions Z β = 0,75 –
Actions W – β = 0,8
TRAVAIL À FAIRE
Conseillez l’investisseur sur les titres à acquérir dans chacune des zones.
Corrigé
Avec une anticipation de forte baisse des marchés actions dans la zone pacifique, le mieux serait
évidemment de s’abstenir d’investir mais, si notre investisseur s’obstine, il faut lui conseiller
l’action Z qui ne devrait supporter que 75 % de la baisse des marchés (150 % pour l’action X).
Pour la zone méditerranéenne, l’investisseur doit sélectionner l’action Y afin de profiter encore
plus de la hausse des marchés (l’action Y progresse 1,25 fois plus que le marché dans son
ensemble).
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Finance • Série 1
B. LE RISQUE SPÉCIFIQUE
Le risque spécifique supporté par une action est indépendant des évolutions du marché finan-
cier ; il dépend des caractéristiques propres à chaque entreprise (grève, pénurie, litiges, etc.).
Ce risque peut être largement diminué si la diversification du portefeuille est suffisante, c’est-à-
dire si le nombre de titres qui le compose atteint au moins trente. Aussi, le risque spécifique
n’est pas rémunéré.
C. LE RISQUE TOTAL
Le risque total lié à la détention d’un titre est constitué par la somme d’un risque de marché et
d’un risque spécifique. On démontre ainsi que la décomposition du risque total d’une action A
est la suivante :
Avec :
• σ 2 (RM ) : variance de la rentabilité du marché des actions ;
• σ ε2A : indicateur du niveau du risque spécifique.
Exercice 34 (suite)
Énoncé
TRAVAIL À FAIRE
Estimez le risque total de l’action A et décomposez-le en risque de marché et en risque spé-
cifique.
Corrigé
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σ2(RA) = Variance de la rentabilité du titre A = ((15 % – 14 %)2 + (20 % – 14 %)2 + (– 5 % – 14 %)2
+ (18 % – 14 %)2 + (22 % – 14 %)2)/4 = 1,2 % (soit un écart type d’environ 11 %).
Le risque de marché peut être estimé à 1,1 % : β2A × σM
2
= 1,272 × 0,0067.
On obtient une évaluation du risque spécifique par différence entre le risque total et le risque de
marché, soit 0,1 % : σ ε2A = 1,2 % – 1,1 %.
On constate que la quasi-totalité du risque de l’action A est liée au risque de marché.
Issus des travaux de W. Sharpe, F. Black et E. Fama, le modèle d’équilibre des actifs financiers
détermine ce que devrait être la rentabilité d’un actif risqué en fonction de son risque de marché
(systématique).
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UE 212 • Finance
I. LA FORMULATION DU MODÈLE
D’après le Medaf, à l’équilibre, la rentabilité espérée d’un titre A doit être au moins égale au taux
de rentabilité sans risque R0, augmenté d’une prime de risque.
Cette prime ne rémunère que le risque de marché. Le risque spécifique n’est pas pris en compte
par le modèle puisqu’il peut être supprimé par la diversification.
E (R A ) = R 0 + βA × ⎡⎣E (RM ) − R 0 ⎤⎦
Avec :
• R0 : taux de rentabilité de l’actif sans risque ;
• βA : coefficient exprimant le niveau du risque systématique ;
• E(RM) – R0 : prime de risque offerte par le portefeuille de marché par rapport à la rentabilité de
l’actif sans risque. On appelle portefeuille de marché l’ensemble des titres risqués sur le mar-
ché, chaque titre étant pris en compte en fonction de l’importance de sa capitalisation bour-
sière.
Exercice 40
Énoncé
Un investisseur souhaitant acheter un titre X a obtenu les informations suivantes :
• rentabilité effective du titre X : 16 % ;
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TRAVAIL À FAIRE
1. Exprimez la relation du Medaf.
2. Calculez la rentabilité du titre à l’équilibre selon le Medaf.
Corrigé
1. La relation du Medaf
E(RX) = R0 + βX × [E(RM) – R0] = 0,04 + βX × (0,1 – 0,04)
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Finance • Série 1
Beaucoup souligne les limites du Medaf, liées essentiellement à la prise en compte du risque par
le bêta :
• le bêta est calculé à partir de données historiques ce qui suppose qu’il restera stable dans le
futur ; c’est loin d’être vérifié ;
• le bêta est évalué par un calcul de régression qui n’est qu’une approximation.
Compte tenu de ces remarques, certains proposent d’autres modèles.
Avec le Medaf, le coefficient bêta explique à lui seul le niveau de la rentabilité espérée d’une
action. D’autres modèles proposent d’affiner l’analyse.
Avec :
• R0 : rentabilité des capitaux sans risque ;
• βi : coefficient de sensibilité de l’action A au facteur de risque i ;
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• Ri : rentabilité de l’action A calculée avec un bêta égal à 1 par rapport au facteur i.
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64
UE 212 • Finance
La deuxième se décompose en :
• E(RT–) – E(RT+) : prime de risque offerte par les entreprises de petite taille par rapport aux entre-
prises de grande taille ;
• βT : sensibilité de la rentabilité de l’action étudiée au facteur taille.
La troisième comprend :
• E(RV–) – E(RV+) : prime de risque offerte par les entreprises moins bien valorisées (ratio B to M
élevé) que les autres.
• βV : sensibilité de la rentabilité de l’action étudiée au facteur valorisation.
Exercice 41
Énoncé
Un investisseur qui souhaite acheter un titre Y a obtenu les informations suivantes :
• prime de risque du marché actions : 5 % ;
• taux de rentabilité de l’actif sans risque : 1 % ;
• sensibilité du titre Y aux variations du marché des actions : 1,2 ;
• prime de risque liée à la taille et bêta du titre Y correspondant : 2 % et 0,8 ;
• prime de risque liée au niveau de valorisation et bêta du titre Y correspondant : 5 % et 1,15.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez l’espérance de rentabilité du titre Y à l’aide du modèle de Fama et French.
Corrigé
E(RY) = 1 % + 1,2 × 5 % + 0,8 × 2 % + 1,15 × 5 % = 14,35 %
Pour certains, les marchés financiers sont efficients et l’utilisation de l’information disponible par
des investisseurs parfaitement rationnels conduit à des cours de bourse qui reflètent parfaite-
ment la valeur réelle des actions. D’autres estiment au contraire que les acteurs de marchés ne
sont pas toujours guidés par la raison et que cela peut entraîner une sous ou une surévaluation
de certains titres.
Nous analysons donc ici dans quelle mesure l’information dont disposent les investisseurs
contribuent à ce que le prix des actions sur les marchés soient réalistes ou non.
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202121TDPA0116 65
Finance • Série 1
Supposons par exemple que les analystes financiers prévoient pour l’exercice N, un BNPA de
3 € pour la société X. Si le 01/03/N+1, au moment de la publication des comptes, la société X
annonce un BNPA de 6 €, plusieurs cas sont possibles et notamment :
• les investisseurs intègrent immédiatement cette nouvelle information et le cours de l’action
augmente sensiblement et immédiatement ;
• ou bien le cours de l’action n’évolue guère et ne prend pas en compte l’annonce faite.
Dans le premier cas seulement, le marché financier peut être considéré comme parfaitement efficient.
Pour analyser l’efficience d’un marché, il faut déjà comprendre comment le prix des actions se
forme. Pourquoi une action vaut-elle 10 ou 15 € ?
A. L’ANALYSE FONDAMENTALE
L’analyse fondamentale étudie déjà la situation d’une entreprise à l’aide des outils classiques du
diagnostic financier (voir série 4 de l’Intec : analyse de la rentabilité et de la solvabilité), mais pas
seulement.
Au-delà d’une analyse financière orientée vers le passé et basée uniquement sur des données
comptables et financières, l’analyse fondamentale s’intéresse également à des aspects plus
stratégiques : analyse du positionnement concurrentiel des produits et services vendus, des
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choix stratégiques, des perspectives de croissance, de la qualité du management…
B. L’ANALYSE TECHNIQUE
L’analyse technique (ou analyse graphique) ignore totalement les fondamentaux de l’entreprise
et étudie l’évolution historique d’une action, principalement sur la base de graphiques, dans le
but d’en prévoir les tendances futures. Cette prévision repose sur l’hypothèse de récurrence des
mouvements des cours boursiers : le futur reproduit le passé.
Prenons, comme exemple, le graphique suivante où l’axe des ordonnées représente les prix
d’une action :
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66
UE 212 • Finance
Exercice 42
Énoncé
Si une action est cotée sur le marché européen 300 € et que, au même instant, cette action
venait à être cotée aux États-Unis 304 €, il apparaît un écart de cotation qui peut provenir des
conditions de cotation spécifique à chaque place.
TRAVAIL À FAIRE
Décrivez en quoi va consister une opération d’arbitrage.
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Corrigé
L’arbitrage va consister à :
• acheter le titre sur le marché européen ;
• vendre le même titre sur le marché américain, avec des quantités identiques.
L’arbitragiste réalise alors un gain de 4 € par titre (304 – 300).
Les opérations d’arbitrage permettent ainsi de ramener les prix, temporairement anormaux, vers
des niveaux de prix identiques. Ainsi, si tous les investisseurs rationnels procédaient de la sorte,
l’excès d’offre sur le titre (coté sur le marché américain dans notre exemple) ferait baisser son
prix, tandis qu’inversement le supplément de demande sur l’autre titre (dans notre exemple,
celui coté sur le marché européen) va provoquer sa hausse.
L’arbitrage permet donc de ramener les titres à leur vraie valeur, ce d’autant plus que le marché est
plus efficient. Nous voyons donc que sur un marché parfaitement efficient, tous les titres de même
risque doivent avoir les mêmes prix : cette règle est connue sous le nom de la loi du prix unique.
À l’extrême, un marché parfait est un marché sur lequel il n’y a aucune opportunité d’arbitrage.
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202121TDPA0116 67
Finance • Série 1
Dans un article fondateur, E. Fama (1965) identifiait trois formes d’efficience et classait les diffé-
rents types d’information en trois catégories :
• l’information sur les cours et volumes ;
• l’information publique ;
• l’information privilégiée.
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La forme semi-forte des marchés exige un grand degré de compétences de la part des investis-
seurs. Ces derniers doivent être capables d’appréhender des informations publiques d’ordre
financier (ratios, marges, rentabilité, etc.) et d’ordre statistique (situation concurrentielle, normes
du secteur, etc.). En plus de ces connaissances techniques, les investisseurs devront disposer
de temps pour obtenir et traiter l’ensemble de ces informations.
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68
UE 212 • Finance
L’approche comportementale vient contredire certains postulats de base sur la rationalité des
investisseurs.
Selon cette approche, les investisseurs commettraient des erreurs systématiques dans la façon
dont ils perçoivent et traitent les informations. Ces écarts entre le comportement réel et le com-
portement rationnel tel que prévu par l’hypothèse d’efficience des marchés seraient à l’origine
d’une sous ou surévaluation de certains titres. On peut citer comme exemples :
• le comportement moutonnier, qui consiste à acheter ou à vendre pour « faire comme tout le
monde » ;
• l’excès de confiance des investisseurs ou des dirigeants d’entreprise qui conduit à des cours
surévalués.
Il s’agit d’expliquer des niveaux de valorisation inappropriés, mais qui, cette fois, ne sont pas liés
aux comportements humains. Donnons-en quelques exemples :
• les premiers jours du mois peuvent correspondre à une progression des cours, les fonds inves-
tissant les capitaux placés par les épargnants ;
• la fermeture d’un marché directeur (les États-Unis) entraîne, en Europe, une très faible activité,
avec des cours peu représentatifs ;
• les petites capitalisations, caractérisées par une faible liquidité (difficulté à acheter ou vendre
un titre), peuvent donner lieu à de très fortes variations de cours.
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Certaines anomalies peuvent même prendre la forme de bulle spéculative. Une bulle spéculative
est constituée par la très forte progression des cours d’un actif (actions, actifs immobiliers,
métaux, produits agricoles, etc.), sans raison rationnelle et bien au-delà de sa « valeur réelle ».
La bulle se dégonfle d’elle-même, de façon plus ou moins violente ; les cours de l’actif reviennent
à des niveaux de prix proches des prix initiaux (du début de la bulle spéculative). Les investis-
seurs peuvent subir des pertes ou un « manque à gagner » important.
Avec ce titre 4, nous allons découvrir les mécanismes de base et les principales techniques
d’évaluation des options. Nous illustrerons ce thème avec le cas des options sur actions. Cette
présentation est particulièrement importante puisque les raisonnements mis en œuvre seront
réutilisés, dans les prochaines séries, dans d’autres cas d’utilisation des options.
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202121TDPA0116 69
Finance • Série 1
Définition
Une option est un contrat transférable qui confère à son détenteur le droit d’acheter ou de
vendre un actif spécifique à un prix donné durant une durée précise (option à l’américaine) ou
à une date donnée (option à l’européenne).
L’acheteur de l’option acquiert un droit et paie en contrepartie une prime à un vendeur d’option
qui aura une obligation.
Il existe deux types d’options, option d’achat et option de vente, et chacune peut être achetée
ou vendue.
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EXEMPLE
Supposons que le cours de bourse de l’action B soit égal à 20 €. Vous anticipez une hausse
du cours de cette action et vous désirez en acheter mille. Toutefois, vous ne disposerez des
fonds nécessaires que dans six mois. Il vous suffit alors d’acheter un call sur cette action qui
vous donnera le droit d’acheter mille actions B à 20 € chacune avec une échéance dans six
mois. En contrepartie de l’acquisition de ce droit, vous payez immédiatement une prime au
vendeur de l’option.
Si le cours de l’action dépasse 20 € et atteint, par exemple, 25 €, vous pouvez :
• exercer l’option et acheter les actions au prix de 20 €. Vous économisez la différence entre
le prix de marché et le prix garanti avec l’option soit 5 000 € [1 000 × (25 – 20)] ;
• si vous avez changé d’avis et si vous ne souhaitez plus acquérir les titres B, revendre l’option
avec certainement une plus-value.
Si en revanche, le cours de l’action B devait baisser, vous n’exerceriez pas l’option et il vous
suffira dans ce cas de laisser votre droit d’achat s’éteindre de lui-même le jour de l’échéance
(ou d’essayer de la revendre, mais cette fois avec une moins-value). Quoi qu’il en soit, la perte
possible pour l’acquéreur d’une option se limite à la prime payée au départ de l’opération.
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70
UE 212 • Finance
EXEMPLE
Supposons que vous soyez en possession de 1 000 actions B. Cette action a un fort bêta et
comme vous craignez une forte baisse des marchés, vous pourriez perdre une part importante
de votre capital.
Vous pouvez évidemment vendre vos titres B immédiatement ou, si vous avez des doutes sur
vos anticipations, les conserver et protéger votre portefeuille en achetant une option de vente
qui vous donnera le droit de céder 1 000 actions B au prix de, par exemple, 19 € chacune. De
la même façon que pour l’achat d’un call, en contrepartie de l’acquisition de ce droit de vente,
vous allez devoir verser immédiatement une prime au vendeur de l’option.
Si le cours de l’action baisse en-dessous de 19 € et atteint par exemple 12 €, vous pouvez
exercer l’option et vendre vos actions au prix de 19 €. Vous gagnez la différence entre le prix
garanti avec l’option et le prix de marché soit 7 000 € [1 000 × (19 – 12)].
Si la baisse ne se produit pas, vous n’exercerez pas l’option et vous l’abandonnerez ou vous
essaierez de la revendre.
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202121TDPA0116 71
Finance • Série 1
Le sous-jacent (le support) d’une option peut-être (la liste n’est pas exhaustive) :
• une monnaie (call €/$ par exemple), une action, une matière première ;
• un indice boursier ou un taux d’intérêt.
Le prix d’exercice est le prix auquel l’option pourra être exercée. En cas d’exercice, c’est le prix
payé par l’acheteur du call pour acquérir l’actif ou le prix encaissé par l’acheteur du put pour
vendre ce même actif.
Par ailleurs, on distingue deux types d’options, selon que l’exercice par l’acheteur :
• se fait uniquement à l’échéance : on parle d’option de type européen ;
• se fait à tout moment jusqu’à l’échéance : on parle alors d’option de type américain.
On utilise la terminologie suivante pour situer le cours du sous-jacent par rapport au prix d’exer-
cice :
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(1) S désigne la valeur du sous-jacent et K le prix d’exercice.
Au moment de prendre une position sur le marché des options, l’une des questions les plus
importantes est le niveau de la prime payée ou reçue. La décomposition de la prime en valeur
intrinsèque et valeur temps permet justement une première analyse du prix proposé par le mar-
ché.
I. VALEUR INTRINSÈQUE
La valeur intrinsèque correspond au profit immédiat que réaliserait l’acheteur s’il exerce l’option.
Ainsi, pour une option d’achat « dans la monnaie » (S > K), si l’acheteur exerçait son option, il
réaliserait un profit immédiat égal à (S – K).
Dans les autres cas, l’exercice immédiat de l’option d’achat ne génère aucun profit immédiat et
la valeur intrinsèque de l’option est donc nulle.
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72
UE 212 • Finance
Exercice 43
Énoncé
On souhaite étudier l’achat d’un call ayant un prix d’exercice de 120 € et qui nécessiterait de
payer une prime de 15 €. Le cours du sous-jacent peut s’établir à 130 €, 120 € et 110 €.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez pour chaque hypothèse de cours la valeur intrinsèque et la valeur temps.
Corrigé
Valeur intrinsèque (VI) Valeur temps (VT)
1er cas (S = 130 €) 130 – 120 = 10 € 15 – 10 = 5 €
2e cas (S = 120 €) 120 – 120 = 0,00 € 15 – 0 = 15 €
3e cas (S = 110 €) Néant (soit 0,00 €) 15 – 0 = 15 €
La valeur temps diminue au fur et à mesure que l’on se rapproche de la date d’échéance ; elle
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Exercice 44
Énoncé
On souhaite étudier l’achat d’un put ayant un prix d’exercice de 100 € qui nécessiterait de payer
une prime de 18 €. Le cours du sous-jacent peut s’établir à 130 €, 100 € et 90 €.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez pour chaque hypothèse de cours la valeur intrinsèque et la valeur temps.
Corrigé
Valeur intrinsèque (VI) Valeur temps (VT)
1er cas (S = 130 €) 100 – 130 = Néant 18 – 0 = 18 €
2e cas (S = 100 €) 100 – 100 = 0,00 € 18 – 0 = 18 €
3e cas (S = 90 €) 100 € – 90 € = 10 € 18 – 10 = 8 €
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202121TDPA0116 73
Finance • Série 1
I. LA QUOTITÉ DE NÉGOCIATION
Pour les options sur actions, la quotité représente la quantité de titres sur laquelle porte un
contrat d’options. Pour les options sur actions, elle est standardisée :
• 100 titres par contrat pour les options de type américain ;
• 10 titres par contrat pour les options de type européen.
Ainsi, pour l’achat de deux options de style américain sur la société X, ayant un prix d’exercice
de 15 €, et qui nécessite de payer une prime de 1 € on en déduit :
• le montant nominal sur lequel portera le contrat optionnel sera de 3 000 € (nombre de
contrats × prix d’exercice × quotité de négociation = 2 × 15 × 100) ;
• la prime payée sera égale à 200 €
(nombre de contrats × prime × quotité de négociation = 2 × 1 × 100).
II. LE MULTIPLICATEUR
Le multiplicateur concerne les options sur indice boursier. Il correspond au nombre par lequel on
multiplie l’indice pour obtenir la valeur sur laquelle porte le contrat. Dans le cas d’une option sur
l’indice CAC 40, le multiplicateur est égal à 10.
Par exemple, si nous achetons trois options sur l’indice CAC 40 avec une prime de 100 € pour
chacune et à un moment où la valeur de l’indice est égale à 4 500 points, on peut en déduire :
• le montant nominal sur lequel portera le contrat optionnel égal à 135 000 € (nombre de contrats
× valeur de l’indice × multiplicateur = 3 × 4 500 × 10) ;
• la prime payée de 3 000 € (nombre de contrats × prime × multiplicateur = 3 × 100 × 10).
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Certains paramètres, appelés aussi déterminants, permettent de mieux comprendre les varia-
tions du prix d’une option.
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74
UE 212 • Finance
I. LA VOLATILITÉ DU SOUS-JACENT
La volatilité se traduit par des variations plus ou moins importantes de l’actif sous-jacent. Ainsi,
plus un actif est volatil, plus la probabilité que l’anticipation de l’opérateur (hausse ou baisse) se
réalise est forte. Donc, plus la volatilité est élevée, plus la prime (call et put) est importante.
La volatilité historique peut s’estimer par l’écart type déjà présenté dans le titre 2, chapitre 1,
section 2, B. L’écart type des retabilités.
On peut démontrer qu’en l’absence de possibilité d’arbitrage, nous avons la relation suivante
entre la valeur du call (C) et la valeur du put (P) ayant le même prix d’exercice et la même échéance :
C + K × e–r×t = P + S0
Avec :
• K : prix d’exercice ;
• r : taux d’intérêt sans risque ;
• t : temps restant jusqu’à l’échéance (exprimée en fraction d’année) ;
• S0 : valeur du sous-jacent.
Exercice 45
Énoncé
La prime d’un call s’élève à 2 € et à la même date la valeur du sous-jacent est égale à 11 €. Son
prix d’exercice est de 10 € et son échéance est dans trois mois.
TRAVAIL À FAIRE
En utilisant la relation de parité call-put, calculez la valeur du put ayant le même prix d’exer-
cice et la même échéance. Le taux d’intérêt sans risque est estimé à 2 %.
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202121TDPA0116 75
Finance • Série 1
Corrigé
D’après la relation de parité call-put, nous avons : C + K × e–r×t = P + S0.
On en déduit : P = C + K × e–r×t – S0 = 2 + 10 × e–0,02×0,25 – 11 = 0,95 €.
La prime du call peut donc être estimée à 0,95 €.
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dp
θ=
dt
Avec dp, la variation de la prime par rapport à une variation d’une unité de temps (dt).
Selon que l’on soit acheteur ou vendeur de l’option, le signe arithmétique du thêta sera négatif
ou positif.
L’acheteur verra la valeur de son option diminuée au fur et à mesure que le temps s’écoule, le
thêta est donc négatif dans ce cas. Une option avec un thêta journalier négatif de 0,01 perdra
chaque jour un centime d’euro.
Le vendeur verra sa position devenir gagnante au fur et à mesure que le temps s’écoule et donc
le thêta aura un signe positif jusqu’à l’échéance finale de l’option.
Plus l’option sera proche de l’échéance – et proche du cours du sous-jacent (à la monnaie) –
plus la valeur du thêta sera maximale. Autrement dit, l’écoulement du temps aura une incidence
maximale sur la valeur de la prime dans cette configuration.
Inversement, la valeur temps étant moins élevée dans les cas d’une option en dehors ou en
dedans de la monnaie, le thêta sera moins élevé.
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76
UE 212 • Finance
un call a un delta de 60 %, cela signifie que lorsque le cours de l’action augmente de 1 €, le prix
de l’option progresse de 0,6 €.
Mathématiquement, cela s’exprime par la dérivée première de la valeur de la prime par rapport
au prix du sous-jacent :
dp
∆=
ds
Le véga peut être positif (pour l’acheteur de l’option d’achat ou de vente) ou négatif (pour le
vendeur de l’option).
Plus la volatilité est grande, plus la variation de la prime de l’option sera élevée et inversement.
Pour l’achat d’un call, la représentation graphique du résultat en fonction du cours du sous-
jacent est la suivante :
Représentation graphique de la structure de résultat
sur l’achat d’un call (option d’achat) à l’échéance
Résultat
Seuil de rentabilité
de la position
=k+p Gain illimité
(k) Cours du
sous-jacent (S)
Perte limitée
–P
Niveau du prix
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202121TDPA0116 77
Finance • Série 1
Avec :
• – p : prime versée ;
• S : cours du sous-jacent ;
• k : prix d’exercice.
Si le cours du sous-jacent est inférieur au prix d’exercice (k), l’acheteur de l’option d’achat n’a
pas intérêt à exercer son option. Au pire, sa perte maximale est égale au montant de la prime
versée (– p).
Dès que le cours du sous-jacent (S) atteint le niveau du prix d’exercice (k), la perte maximale
(S – k – p) se réduit pour devenir nulle au niveau du seuil de rentabilité de la position.
Au-delà du seuil de rentabilité (k + p), l’acheteur peut exercer son option (ou revendre son option),
et le gain est théoriquement illimité.
Exercice 46
Énoncé
Un investisseur, anticipant une hausse de l’action Z, décide d’acheter une option d’achat avec
un prix d’exercice égal à 180 €. La prime payée est de 20 € et la valeur actuelle du sous-jacent
est de 170 €.
TRAVAIL À FAIRE
En prenant comme hypothèses de variation du cours de l’action entre 100 € et 300 € à
échéance :
1. calculez le résultat global de la position ;
2. représentez graphiquement la position à échéance, en fonction des hypothèses de varia-
tion du cours de l’action ;
3. vérifiez le niveau du seuil de rentabilité de la position.
Corrigé
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1. La matrice des gains et pertes sur la position de l’achat d’un call
Cours de l’action Prime payée Gain en cas d’exercice Résultat
100 – 20 € Max(0 ; 100-180) = 0 € – 20 €
160 – 20 € Max(0 ; 160-180) = 0 € – 20 €
180 – 20 € Max(0 ; 180-180) = 0 € – 20 €
200 – 20 € Max(0 ; 200-180) = 20 € 0€
240 – 20 € Max(0 ; 240-180) = 60 € 40 €
300 – 20 € Max(0 ; 300-180) = 120 € 100 €
100 €
Résultat de
la position
100 €
50 €
40 €
0€ 0€
– 20 € – 20 € – 20 €
– 50 €
Cours du sous-jacent
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78
UE 212 • Finance
Pour l’achat d’un put, la représentation graphique du résultat en fonction du cours du sous-
jacent est la suivante :
Représentation graphique de la structure de résultat
sur l’achat d’un put (option de vente) à l’échéance
Résultat
(k) Cours du
sous-jacent (S)
Perte limitée
–P
Niveau du prix
d’exercice (strike)
Si le cours du sous-jacent est inférieur au prix d’exercice (k), déduction faite de la prime (seuil de
rentabilité), l’acheteur de l’option de vente a intérêt à exercer son option (en livrant le sous-
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jacent) ou à revendre son option. Dans ce cas de figure, le gain est théoriquement illimité.
Si le cours du sous-jacent (S) est compris entre le niveau du prix d’exercice (k) et le seuil de
rentabilité (k – p), la perte est croissante mais reste limitée au montant de la prime payée (p).
Au-delà du niveau du prix d’exercice (k), l’acheteur n’a pas intérêt à exercer son option de vente,
et il perdra au maximum le montant de la prime payée.
Exercice 47
Énoncé
Reprenons les données de l’exercice 46
Le même investisseur, anticipant une forte baisse de l’action Z, décide d’acheter une option de
vente avec un prix d’exercice égal à 180 € ; la prime payée pour le put est de 20 €. La valeur
actuelle du sous-jacent est de 170 €.
TRAVAIL À FAIRE
En prenant comme hypothèses de variation du cours de l’action entre 100 € et 300 € à
échéance :
1. calculez le résultat global de la position ;
2. représentez graphiquement la position à échéance, en fonction des hypothèses de varia-
tion du cours de l’action ;
3. vérifiez le niveau du seuil de rentabilité de la position.
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202121TDPA0116 79
Finance • Série 1
Corrigé
40 €
20 €
0€
0€
– 20 €
– 20 € – 20 € – 20 € – 20 €
– 40 €
Cours du sous-jacent
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Section 3. Vente d’un call
Sauf indication contraire, tous nos travaux supposeront que les vendeurs de call se sont enga-
gés à livrer des titres qu’ils ne possèdent pas et qu’ils devront se procurer sur le marché au prix
fort si l’option est exercée.
Pour la vente d’un call, la représentation graphique du résultat en fonction du cours du sous-
jacent est la suivante :
Représentation graphique de la structure de résultat
sur la vente d’un call (option d’achat) à l’échéance
Résultat
Seuil de rentabilité
+P de la position
=k+p
Gain limité
Cours du
sous-jacent (S)
Niveau du prix
d’exercice (strike),
gain décroissant Perte illimitée
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80
UE 212 • Finance
Si le cours du sous-jacent est inférieur au prix d’exercice (k), l’acheteur de l’option d’achat aban-
donnera la prime au vendeur. Dans ce cas de figure, le gain est limité au montant de la prime.
Si le cours du sous-jacent (S) est compris entre le niveau du prix d’exercice (k) et le seuil de
rentabilité (k + p), le gain est décroissant, jusqu’à devenir nul au niveau du seuil de rentabilité.
En deçà du seuil de rentabilité, le vendeur de l’option devra livrer le sous-jacent à l’acheteur. La
perte est théoriquement illimitée pour le vendeur du call.
Exercice 48
Énoncé
Reprenons les données de l’exercice 46
Le même investisseur, souhaitant encaisser des primes sur les options de l’action Z, décide de
vendre une option d’achat ayant un prix d’exercice égal à 180 € ; la prime encaissée pour le call
est de 20 €. La valeur actuelle du sous-jacent est de 170 €.
TRAVAIL À FAIRE
En prenant comme hypothèses de variation du cours de l’action entre 100 € et 300 € à
échéance :
1. calculez le résultat global de la position ;
2. représentez graphiquement la position à échéance, en fonction des hypothèses de varia-
tion du cours de l’action ;
3. vérifiez le niveau du seuil de rentabilité de la position.
Corrigé
160 20 € 0€ 20 €
180 20 € 0€ 20 €
200 20 € (1)– 20 € (2)0 €
240 20 € – 60 € – 40 €
300 20 € – 120 € – 100 €
(1) Les pertes supportées viennent de l’hypothèse que le vendeur du call s’est engagé à livrer des titres qu’ils ne possèdent pas. En cas
d’exercice de l’option, le vendeur du call doit acheter les actions sur le marché au prix de 200 € et n’encaisser que 180 € (le prix
d’exercice).
(2) Perte liée à l’exercice de l’option – prime encaissée.
– 40 €
– 50 €
– 100 €
– 100 €
– 150 €
Cours du sous-jacent
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202121TDPA0116 81
Finance • Série 1
Pour la vente d’un put, la représentation graphique du résultat en fonction du cours du sous-
jacent est la suivante :
Résultat
Seuil de
rentabilité de
la position
+P
=k–p
Gain limité
Cours du
Perte sous-jacent (S)
illimitée Niveau du prix
d’exercice (strike),
gain croissant mais
limité à la prime
encaissée
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tée, surtout si le cours du sous-jacent s’effondrait.
Au-delà du seuil de rentabilité, et jusqu’au niveau du prix d’exercice (k), le gain est croissant,
mais reste limité au montant de la prime encaissée.
En deçà du prix d’exercice, l’acheteur de l’option de vente devrait abandonner sa prime au
bénéfice du vendeur. Pour ce dernier, le gain maximal est égal à la prime encaissée.
Exercice 49
Énoncé
Le même investisseur, souhaitant encaisser des primes sur les options de l’action Z, décide de
vendre une option de vente au prix d’exercice de 180 € ; la prime encaissée est de 20 €. La
valeur actuelle du sous-jacent est de 170 €.
TRAVAIL À FAIRE
En prenant comme hypothèses de variation du cours de l’action entre 100 € et 300 € à
échéance :
1. calculez le résultat global de la position ;
2. représentez graphiquement la position à échéance, en fonction des hypothèses de varia-
tion du cours de l’action ;
3. vérifiez le niveau du seuil de rentabilité de la position.
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82
UE 212 • Finance
Corrigé
1. La matrice des gains et pertes sur la position d’une vente d’un put
Cours de S Prime encaissée Perte en cas d’exercice Résultat
100 + 20 € – 80 €(1) – 60 €
160 + 20 € – 20 € 0€
180 + 20 € 0€ + 20 €
200 + 20 € 0€ + 20 €
240 + 20 € 0€ + 20 €
300 + 20 € 0€ + 20 €
(1) Le vendeur du put doit prendre livraison de titres et les payer 180 € (le prix d’exercice) alors que leur valeur est de seulement 100 € sur
le marché.
0€
la position
– 20 €
– 40 €
– 60 €
– 80 €
Cours du sous-jacent
Le tableau suivant résume les risques générés par chacune des positions sur les options.
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202121TDPA0116 83
Finance • Série 1
A. LES PRINCIPES
Considérons deux actifs A et S :
• l’actif A est l’actif non risqué, qui rapporte un revenu certain, et garanti quelle que soit l’évolu-
tion future du marché ;
• l’actif S est l’actif risqué avec des revenus incertains.
Il existe un processus de prix permettant de déterminer la valeur future de l’actif risqué (St) après
une période (t). Par définition, il y a deux dates :
• celle d’aujourd’hui, que l’on peut noter t = 0 ;
• celle de l’instant final, que l’on peut noter t = 1.
Soit S0 le prix de l’actif risqué aujourd’hui. À l’échéance (t =1), la valeur de l’actif risqué n’est pas
connue à l’avance, contrairement à l’actif non risqué (A) qui est déterminé par son rendement.
On supposera que, pour le prix de l’actif risqué, seules deux possibilités de prix sont envisa-
geables :
• un prix en hausse : Sh (avec Sh > S0) ;
• un prix en baisse : Sb (avec Sb < S0).
Le schéma du processus de prix est le suivant :
t=0 t=1
Sh
S0
Sb
Le fait que l’actif risqué ne prenne que deux valeurs justifie l’appellation : modèle binomial.
Le prix d’un dérivé suivra logiquement la même dynamique binomiale, puisque le dérivé est
étroitement lié au sous-jacent.
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Un investisseur peut acheter une quantité n d’actif risqué et placer n0 au taux sans risque.
Les nombres n et n0 peuvent être positifs, ou négatifs, entiers ou non.
Si n0 < 0, alors l’investisseur se trouve dans la situation d’emprunteur de l’actif risqué.
Le couple n et n0 est la composition du portefeuille.
Il existe une stratégie qui permet d’éliminer le risque et qui détermine en même temps la valeur
de la prime du call. L’investisseur devra se constituer un portefeuille de couverture qui doit
contenir à la fois une certaine quantité de valeur de l’actif non risqué b et une quantité de parts
du Δ sous-jacent :
• à la date t = 0, son portefeuille vaudra b + Δ × 50 € ;
• à l’échéance, ce portefeuille vaudra b + Δ × 53 € (après un mouvement de hausse) ou
b + Δ × 48 € (après un mouvement de baisse).
Le prix de l’option lors de l’échéance (pay off) est de 3 € en cas de hausse et nul en cas de
baisse. Pour être certain de couvrir son contrat, l’investisseur devra choisir une composition de
portefeuille (b, Δ) de telle sorte que les deux équations soient vérifiées :
⎧b + ∆ × 53 = 3 €
⎨
⎩b + ∆ × 48 = 0,00 €
soit Δ = 3/5 = 0,6 parts de sous-jacent
et b = – 3/5 48 = – 28,8 € (valeur de l’emprunt)
Dans les deux cas de figure (hausse ou baisse), la composition de ce portefeuille permet de
répliquer l’option. À la date t = 0 le portefeuille vaut – 28,80 + 0,6 × 50 = 1,2 €.
L’investisseur doit en principe exiger une prime de 1,20 € pour la vente du call.
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84
UE 212 • Finance
f = e−r × t × [p × fh + (1− p) × fb ]
Avec :
Sh S er × t − b
h= ; b= b et p =
S0 S0 h−b
Exercice 50
Énoncé
Une option d’achat (européenne) a un prix d’exercice de 20 € avec une échéance dans six mois.
Elle concerne une action dont le prix actuel est de 18 € ; on pose comme hypothèse qu’à
l’échéance de l’option, le cours de l’action pourra être de 24 € ou de 16 €.
TRAVAIL À FAIRE
Évaluez la prime de l’option d’achat avec le modèle binomial à une période et en prenant
l’hypothèse d’un taux sans risque égal à 5 %.
Corrigé
Nous avons :
• fh = 4 €, puisque l’option permettra d’acheter 20 €, un titre qui en vaudra 24 ;
• fb = 0 €, puisqu’un call avec un prix d’exercice de 20 € pour un sous-jacent qui en vaut 18 ne
présentera aucun intérêt ;
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202121TDPA0116 85
Finance • Série 1
• h = 1,33 (24/18) ;
• b = 0,89 (16/18) ;
• t = 0,5 (6 mois sur 12) ;
• r = 5 % l’an.
er × t − b e0,05×0,5 − 0,89
Nous avons alors : p = =p= = 0,308
h−b 1,33 − 0,89
f = e−r × t × [p × fh + (1− p) × fb ] = e−0,05×0,5 × (0,308 × 4 + (1– 0,308) × 0) = 1, 20 €
S0 × h2
S0 × h
S0 S0 × h × b
S0 × b
S0 × b2
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0,5
h = amplitude du mouvement de hausse = eσ × ∆t
b = amplitude du mouvement de baisse = 1/h
1re étape : on déterminera la valeur de l’option, au niveau des « nœuds » terminaux ; à l’échéance,
la valeur de l’option est égale à sa valeur intrinsèque. Selon que l’on exerce ou non, les valeurs
terminales seront soit :
• pour un call : valeur de l’action – prix d’exercice ou 0 (abandon de la prime) ;
• pour un put : prix d’exercice – valeur de l’option ou 0.
2e étape : on calculera ensuite la valeur de l’option au niveau des « nœuds » intermédiaires
jusqu’au nœud initial à l’aide de la formule : e−r ×∆t × [p × fh + (1− p) × fb ]
Exercice 51
Énoncé
Soit une option d’achat avec un prix d’exercice de 30 €. Le cours de l’actif sous-jacent est à
35 €. Son échéance est dans six mois. Le taux sans risque est estimé à 2 % et la volatilité à
40 %.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez la valeur de l’option d’achat. Vous utiliserez le modèle binomial avec un découpage
du temps restant jusqu’à l’échéance en deux périodes égales.
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86
UE 212 • Finance
Corrigé
1re étape : Identification des variables du modèle
Les valeurs des différents paramètres du modèle binomial sont :
• r = taux d’intérêt sans risque = 2 % ;
• σ = volatilité du sous-jacent = 40 % ;
• t = temps restant jusqu’à l’échéance = 0,5 (6 mois sur 12) ;
• Δt = durée de chacune des sous-périodes = 0,5/2 = 0,25. Le temps restant jusqu’à l’échéance
étant de six mois et cette durée étant découpée en deux périodes égales, on en déduit que
chaque sous-période dure 3 mois (0,25 année).
B
42,75
12,90
A E
35,00 35,00
7,17 5,00
C
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28,66
2,30
F
23,46
0,00
3. À l’échéance, si la valeur du sous-jacent est égale à 52,21 €, le call procure un avantage immédiat de
22,21 € puisque son exercice permet d’acheter l’action au prix de 30 € au lieu de 52,21 €.
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202121TDPA0116 87
Finance • Série 1
Ensuite, en se déplaçant dans l’arbre de la droite vers la gauche, la valeur de l’option à une date
donnée est égale à l’espérance de valeur de l’option au taux sans risque :
e–r×Δt × [p × fh + (1 – p) × fb]
• B : 12,9 = e–0,02×0,25 × (0,4627 × 22,21 + 0,5373 × 5)
• C : 2,3 = e–0,02×0,25 × (0,4627 × 5 + 0,5373 × 0)
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en particulier, contrairement à l’hypothèse centrale, le temps n’y est pas continu. Il y a donc un
certain écart entre ce modèle et la réalité, qui peut devenir important quand les marchés sont
agités avec de fréquentes discontinuités de cours.
A. STRATÉGIE DE DUPLICATION
Soit une action, dont le cours de ce jour est de 100 €. On supposera pour simplifier, que l’action
ne peut prendre que deux valeurs à la fin de l’année : 110 € ou 90 €.
Par ailleurs, nous retenons une option d’achat (call) afin de montrer le mécanisme de la duplica-
tion, avec les caractéristiques suivantes :
• call de même sous-jacent (l’action) ;
• échéance 12 mois ;
• prix d’exercice 100 € (le même prix que la valeur actuelle de l’action).
Le coût d’un emprunt est de 8 %.
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88
UE 212 • Finance
Au final, et en fonction des hypothèses d’évolution des cours de la valeur, les profits à l’échéance
du call sont de :
110 € 90 €
Profit 10 € (110 – 100) 0,00 € (non exercé)
Afin de pouvoir évaluer le call par duplication, nous envisageons deux possibilités :
• celle d’acheter 1/2 l’action considérée. Cette proportion d’action à acheter est obtenue
par le biais du delta. Le delta du call est égal à variation du call/variation de l’action, soit
[10 € – 0,00 €]/[110 – 90] = 0,5. Un delta de 0,5 signifie que la variation du sous-jacent de 1 €
entraîne une variation de 0,50 € du prix de l’option ;
• emprunter simultanément 45 € immédiatement, et rembourser l’emprunt et les intérêts à la fin
des 12 mois. La somme des 45 € est obtenue de telle sorte qu’il y ait duplication de l’option
(l’achat de la demi-action fournit des revenus compris entre 55 € et 45 €, soit 45 € de plus que
les revenus procurés par le call à échéance (10 € à 0,00 € est la somme qui doit être empruntée
pour dupliquer l’option).
La valeur actuelle de l’emprunt qui permet de rembourser le capital et les intérêts à échéance est
égale à 95,52 € (100/1,08).
Au terme des 12 mois, les flux futurs associés à cette stratégie sont les suivants :
Cours de l’action à l’échéance 110 € 90 €
Achat de l’action 55 € 45 €
Emprunt total – 45 € – 45 €
Résultante des flux 10 € 0,00 €
Comme il est possible de constater que la stratégie de l’achat de l’action à crédit, avec un
emprunt remboursable à échéance équivalent, permet d’obtenir les mêmes flux de revenu que
ceux de l’achat du call, on peut en déduire que le fait d’acheter le sous-jacent avec un emprunt
total, remboursable à la même échéance que le call, permet de dupliquer ce dernier.
Au final, les deux stratégies (achat de l’option et achat de l’action à crédit) présentant les mêmes
flux de liquidités à la fin de l’année, ont le même coût. Dans le cas contraire, dans un marché
concurrentiel, les opérations d’arbitrage auraient vite fait de ramener cette différence de coût à
un prix pratiquement identique.
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202121TDPA0116 89
Finance • Série 1
autre combinaison de l’action et de l’emprunt s’avère nécessaire pour dupliquer l’option, et ainsi de
suite. L’ajustement continu de cette combinaison permet de dupliquer l’option de manière continue.
Le modèle d’évaluation des options de Black et Scholes s’écrit alors :
Annexe
Tableau de distribution de la loi normale
Probabilités cumulatives de la fonction de distribution Normale standard
t 0,00 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08 0,09
0,00 0,5000 0,5040 0,5080 0,5120 0,5160 0,5199 0,5239 0,5279 0,5319 0,5359
0,10 0,5398 0,5438 0,5478 0,5517 0,5557 0,5596 0,5636 0,5675 0,5714 0,5753
0,20 0,5793 0,5832 0,5871 0,5910 0,5948 0,5987 0,6026 0,6064 0,6103 0,6141
0,30 0,6179 0,6217 0,6255 0,6293 0,6331 0,6368 0,6406 0,6443 0,6480 0,6517
0,40 0,6554 0,6591 0,6628 0,6664 0,6700 0,6736 0,6772 0,6808 0,6844 0,6879
0,50 0,6915 0,6950 0,6985 0,7019 0,7054 0,7088 0,7123 0,7157 0,7190 0,7224
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0,60 0,7257 0,7291 0,7324 0,7357 0,7389 0,7422 0,7454 0,7486 0,7517 0,7549
0,70 0,7580 0,7611 0,7642 0,7673 0,7704 0,7734 0,7764 0,7794 0,7823 0,7852
0,80 0,7881 0,7910 0,7939 0,7967 0,7995 0,8023 0,8051 0,8078 0,8106 0,8133
0,90 0,8159 0,8186 0,8212 0,8238 0,8264 0,8289 0,8315 0,8340 0,8365 0,8389
1,00 0,8413 0,8438 0,8461 0,8485 0,8508 0,8531 0,8554 0,8577 0,8599 0,8621
1,10 0,8643 0,8665 0,8686 0,8708 0,8729 0,8749 0,8770 0,8790 0,8810 0,8830
1,20 0,8849 0,8869 0,8888 0,8907 0,8925 0,8944 0,8962 0,8980 0,8997 0,9015
1,30 0,9032 0,9049 0,9066 0,9082 0,9099 0,9115 0,9131 0,9147 0,9162 0,9177
1,40 0,9192 0,9207 0,9222 0,9236 0,9251 0,9265 0,9279 0,9292 0,9306 0,9319
1,50 0,9332 0,9345 0,9357 0,9370 0,9382 0,9394 0,9406 0,9418 0,9429 0,9441
1,60 0,9452 0,9463 0,9474 0,9484 0,9495 0,9505 0,9515 0,9525 0,9535 0,9545
1,70 0,9554 0,9564 0,9573 0,9582 0,9591 0,9599 0,9608 0,9616 0,9625 0,9633
1,80 0,9641 0,9649 0,9656 0,9664 0,9671 0,9678 0,9686 0,9693 0,9699 0,9706
1,90 0,9713 0,9719 0,9726 0,9732 0,9738 0,9744 0,9750 0,9756 0,9761 0,9767
2,00 0,9772 0,9778 0,9783 0,9788 0,9793 0,9798 0,9803 0,9808 0,9812 0,9817
2,10 0,9821 0,9826 0,9830 0,9834 0,9838 0,9842 0,9846 0,9850 0,9854 0,9857
2,20 0,9861 0,9864 0,9868 0,9871 0,9875 0,9878 0,9881 0,9884 0,9887 0,9890
2,30 0,9893 0,9896 0,9898 0,9901 0,9904 0,9906 0,9909 0,9911 0,9913 0,9916
2,40 0,9918 0,9920 0,9922 0,9925 0,9927 0,9929 0,9931 0,9932 0,9934 0,9936
2,50 0,9938 0,9940 0,9941 0,9943 0,9945 0,9946 0,9948 0,9949 0,9951 0,9952
2,60 0,9953 0,9955 0,9956 0,9957 0,9959 0,9960 0,9961 0,9962 0,9963 0,9964
2,70 0,9965 0,9966 0,9967 0,9968 0,9969 0,9970 0,9971 0,9972 0,9973 0,9974
2,80 0,9974 0,9975 0,9976 0,9977 0,9977 0,9978 0,9979 0,9979 0,9980 0,9981
2,90 0,9981 0,9982 0,9982 0,9983 0,9984 0,9984 0,9985 0,9985 0,9986 0,9986
3,00 0,9987 0,9987 0,9987 0,9988 0,9988 0,9989 0,9989 0,9989 0,9990 0,9990
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90
UE 212 • Finance
N(d) représente la surface située sous la fonction de distribution Normale standard. Supposez
que d1 = 0,24. Ce tableau implique une probabilité cumulative 0,5948. Si d1 = 0,2452, nous
devons estimer la probabilité par interpolation entre N(0,24) et N(0,25).
Exercice 52
Énoncé
Le 1er septembre N, une action cote 110 €. Une option d’achat sur cette action a un prix d’exer-
cice de 100 € avec une échéance au 31 décembre N. Le taux sans risque est estimé à 5 % et la
volatilité à 10 %.
TRAVAIL À FAIRE
Calculez le prix théorique de l’option d’achat à l’aide de la formule de Black et Scholes.
Corrigé
2e étape : Calcul de d1
d1 = ⎡⎣ln(S0 / K) + (r + 1/ 2σ 2 ) × t ⎤⎦ / σ t ;
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( )
d1 = ⎡⎣ln(110 / 100) + 0,05 + 1/ 2 × (0,1)2 × (121/ 365) ⎤⎦ ⎡⎣ 0,1× (121/ 365) ⎤⎦ ;
= (0,09531+ 0,01823) / 0,057577 = 1, 97
3e étape : Calcul de d2
121
d2 = 1,97 – 0,1 × = 1, 912
365
4e étape : Calcul de N(d1) et de N(d2)
Voir tableau des probabilités cumulatives de la fonction de distribution normale
N(d1) = 0,976 (lire l’intersection ligne (1,9) et colonne (0,07)
N(d2) = 0,972 (lire l’intersection ligne (1,9) et colonne (0,01)
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Finance • Série 1
Exercice 53
Énoncé
Le 01/04/N, un investisseur consulte la cote des options concernant l’action VALOR.
Options Échéances Prix d’exercice Cours Volumes jour
Call Mars (N) 330 20 € 2 000
Call Juin (N) 330 30 € 5 000
Call Septembre (N) 380 10,4 € 500
Put Juin (N) 350 8,4 € 1 800
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• taux d’intérêt annuel sans risque = 3 % ;
• durée de vie de l’option = 3 mois ;
• cours du sous-jacent (S) = 340 € ;
• prix garanti (K) = 330 €.
TRAVAIL À FAIRE
1. Expliquez les raisons pour lesquelles le choix de l’investisseur se portera sur l’achat du call
d’échéance juin et de prix d’exercice 330 €.
2. Précisez les caractéristiques de l’option retenue à la date du 1er avril N :
– prix garanti ;
– prime unitaire ;
– prime globale ;
– point mort (ou seuil de rentabilité) du call ;
– position du cours du sous-jacent (ITM, OTM ou ATM) ;
– valeur intrinsèque (VI) et valeur temps (VT).
3. Quelle sera la décision de l’investisseur dans les deux hypothèses suivantes : à l’échéance,
le cours de l’action est de 390 € ou 320 € ?
4. Mettez en équation le résultat (R) à échéance (pay off) de l’achat du call, en fonction du
cours de l’action à échéance (X).
5. Déterminez la valeur de la prime de l’option sur l’action VALOR, selon le modèle de Black
et Scholes. Commentez l’information obtenue.
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92
UE 212 • Finance
Corrigé
4. Mettez en équation le résultat (R) à l’échéance (pay off) de l’achat du call, en fonc-
tion du cours de l’action à échéance (X).
Si on désigne :
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202121TDPA0116 93
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UE 212 • Finance
Exercices autocorrigés
Énoncé
Le 1er septembre N–3, le CIF (Crédit industriel de France) a émis un emprunt obligataire aux
caractéristiques suivantes :
• 350 000 obligations nouvelles avec une valeur nominale égale à 5 000 € ;
• prix d’émission : 4 950 € ;
• remboursable au pair le 1er septembre N+3 ;
• taux nominal de 10 % payable le 1er septembre de chaque année.
La société P avait souscrit 200 titres lors de cette émission. Le 17 novembre N, elle décide de
les céder pour résoudre des problèmes de trésorerie.
TRAVAIL À FAIRE
1. Établissez le schéma des flux financiers liés à cet emprunt obligataire, en reportant sur un
axe des temps tous les flux financiers, toutes les échéances respectives et la date du 17/11/N
(date de cession).
2. Calculez le taux de rendement actuariel à l’émission. Précisez la valeur en pourcentage et
avec 2 décimales.
3. Comparez le taux de rendement actuariel brut avec le taux nominal (10 %). Commentez.
4. Déterminez la valeur de l’obligation au 17/11/N (coupon compris), date à laquelle le taux
d’intérêt d’obligations comparables est de 8 %.
5. Calculez la duration des obligations détenues par la société P à la date du 17/11/N.
6. Vous en déduirez la sensibilité des obligations à la même date.
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REMARQUES
• La distance entre deux dates pourra se faire en jours et en années entières.
• Le nombre de jours entre le 17/11/N et le 01/09/N+1 sera considéré comme égal à 287 jours.
• Le nombre de jours entre le 01/09/N et le 17/11/N sera considéré comme égal à 78 jours
(365 – 287).
Corrigé
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202121TDPA0116 95
Finance • Série 1
⎣ i ⎦
Soit un taux de rendement à l’émission égal à 10,23 %.
3. Comparez le taux de rendement actuariel avec le taux nominal (10 %). Commentez.
Nous avons : taux de rendement (10,23 %) > taux nominal (10 %) puisque les obligataires per-
çoivent :
• des coupons (500 €) ;
• une prime de remboursement unitaire de 50 € par titre.
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La duration est relativement courte car la maturité de l’obligation est faible. La sensibilité de
2,34 % signifie qu’une hausse de 100 points de base des taux d’intérêt entraîne une baisse
2,34 % de l’obligation. Cette obligation à taux fixe est rentable (10,23 %) et présente un risque
de taux assez faible.
Énoncé
Le groupe T est coté sur le marché EUROLIST.
Son capital est composé de 40 000 actions de valeur nominale de 10 € par action.
Le groupe a réalisé un bénéfice global de 2 000 000 € au cours de l’exercice et prévoit confor-
mément à sa politique de distribution, de consacrer une somme de 1 600 000 € au paiement de
dividendes aux actionnaires.
L’action s’échange à ce jour à un prix de 500 €, alors que le titre cotait 450 € un an plus tôt.
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez le bénéfice par action, le dividende par action et le taux de distribution de la
société.
2. Déterminez le taux de rendement du dividende.
3. En quoi le taux de rentabilité périodique de l’action diffère-t-il du rendement de l’action ?
Calculez son taux de rentabilité périodique sur la dernière année.
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96
UE 212 • Finance
4. À l’aide du Medaf, calculez le taux de rentabilité exigée par les actionnaires, avec β = 1,8 ;
taux d’intérêt sans risque = 4 % ; rentabilité espérée du marché des actions = 9 %.
5. En supposant un taux de croissance des bénéfices de 6 % et à l’aide du modèle de Gordon
Shapiro, évaluez l’action du groupe T.
Corrigé
Question 1
Bénéfice de l’exercice 2 000 000
BNPA = = = 50 €.
nombre d’actions composant le capital 40 000
Dividendes de l’exercice 1 600 000
DPA = = = 40 €.
nombre d’actions composant le capital 40 000
DPA 40
Taux de distribution = = = 80 %.
BNPA 50
Le groupe T distribue 80 % de ses bénéfices. Ce taux est élevé et caractéristique d’entreprises
se situant sur des secteurs d’activité à maturité dans lesquels il y a moins d’investissement à
réaliser et où la trésorerie peut être consacrée à rémunérer les actionnaires.
Question 2
DPA 40
Taux de rendement = = =8%
cours de l’action 500
Question 3
Le taux de rentabilité périodique d’une action tient compte non seulement des dividendes per-
çus au cours de la période considérée mais aussi de la plus ou moins-value en cas de cession.
D + Cn − Cn−1
Taux de rentabilité = = 20 %
Cn−1
Question 4
D’après le Medaf, l’espérance de rentabilité d’une action est donnée par la formule suivante :
R0 + βT × ⎡⎣E (RM ) − R0 ⎤⎦ = 4 % + 1,8 × (9 % – 4 %) = 13 %
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Question 5
D
D’après le modèle de Gordon, la valeur d’une action est égale à :
40 k −g
= 571,43 €.
0,13 − 0,06
Au vu du modèle, le cours de la valeur T a encore un potentiel de croissance.
Énoncé
Il vous est demandé d’étudier un investissement en actions françaises (Ile, Vilaine) à partir des
informations suivantes.
Caractéristiques Ile Vilaine
Rentabilité mensuelle moyenne ? + 2,09 %
Variance des rentabilités 0,28457 % 0,432717 %
Écart type des rentabilités ? ?
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202121TDPA0116 97
Finance • Série 1
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez la rentabilité mensuelle moyenne du titre Ile à partir du tableau ci-avant.
2. Calculez les écarts type des rentabilités des titres Ile et Vilaine.
3. Commentez les résultats obtenus et le choix qui s’offre à l’investisseur.
4. Sachant que la covariance des rentabilités des deux titres est de + 0,00050 %, calculez le
coefficient de corrélation des rentabilités et commentez.
L’investisseur décide d’acheter un portefeuille diversifié, parmi plusieurs combinaisons, compo-
sées de X % d’actions Ile et de Y % d’actions Vilaine.
P1 P2 P3 P4 P5 P6
Portefeuilles
(100 % Ile) (80 % Ile) (60 % Ile) (40 % Ile) (20 % Ile) (0 % Ile)
Rentabilité 2,09 % 1,924 % 1,76 % 1,59 % 1,43 % 1,26 %
σ 6,58 % 5,37 % 4,50 % 4,17 % 4,51 % 5,32 %
Corrigé
Rentabilité moyenne =
∑ rentabilités périodiques
n
Rentabilité mensuelle moyenne = 15,11 %/12 = + 1,26 %
2. Calculez les écarts type des rentabilités des titres Ile et Vilaine.
Écart type Ile = 0,00284570,5 = 5,33 %.
Écart type Vilaine = 0,004327170,5 = 6,58 %.
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Rentabilité 1,26 % 2,09 %
Risque 5,33 % 6,58 %
Rentabilité/risque 0,2364 0,3176
4. Sachant que la covariance des rentabilités des deux titres est de + 0,00050 %,
calculez le coefficient de corrélation des rentabilités et commentez.
Coefficient de corrélation = covariance/(σile × σVil) = 0,0000050/(0,0533 × 0,0658) = 0,00143
La corrélation est proche de 0 ; il n’y a aucune corrélation dans l’évolution des rentabilités entre
le titre Ile et le titre Vilaine.
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98
UE 212 • Finance
Énoncé
On vous propose d’étudier deux options dont les caractéristiques sont résumées ci-après :
Caractéristiques Call Put
• Sous-jacent : Action ALCATEL Action ALCATEL
• Échéance : Décembre N Décembre N
• Prix d’exercice (K) : 3,5 € 3,5 €
• Prime le 01/07/N : 0,75 € 0,18 €
• Cours de l’action au 01/07/N (S0) : 4€ 4€
• Type d’option : Américaine(1) Américaine(1)
(1) Dans les questions 3 et 4, on supposera néanmoins que ces options sont à l’européenne.
TRAVAIL À FAIRE
1. En vous aidant du tableau ci-avant, explicitez les quatre positions de base possibles.
2. Décomposez la prime de chacune des options à la date du 01/07/N.
3. Le 01/10/N, nous avons :
– cours du sous-jacent = 4,5 € ;
– taux d’intérêt sans risque = 4 % ;
– une volatilité du sous-jacent estimée à 40 %.
a. Calculez la valeur du call (C). Vous utiliserez le modèle binomial avec un découpage du
temps restant (sous-périodes) jusqu’à l’échéance en trois périodes égales.
b. Déduisez la valeur du put (P) à la même date.
c. Retrouvez, grâce au modèle binomial, l’information obtenue à la question 3 b.
d. Expliquez l’augmentation ou la diminution de la valeur des options depuis le 01/07/N.
4. Calculez la valeur du call (C) et la valeur du put (P). Vous utiliserez le modèle de Black et
Scholes et les mêmes données que celles utilisées dans la question 3.
Corrigé
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202121TDPA0116 99
Finance • Série 1
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• Valeur spéculative ou temporelle = prime – VI = 0,75 – 0,5 = 0,25 €
La prime du put (0,18 €) peut être décomposée ainsi :
• Valeur intrinsèque = Max(0 ; K – S0) = Max(0 ; 3,5 – 4) = 0 €
• Valeur spéculative ou temporelle = prime – VI = 0,18 – 0 = 0,18 €
La valeur intrinsèque nous renseigne sur l’avantage immédiat procuré par l’achat d’une option.
Dès lors, plus la part de valeur temps est importante, plus le « pari » fait par l’acheteur de l’option
est risqué.
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100
UE 212 • Finance
Comme nous le montre l’arbre ci-après, la valeur du call à la date du 1er octobre N peut alors être
estimée à 1,08 €.
D
5,67
2,18
B H
5,05 5,05
1,57 1,55
A E
4,50 4,50
1,08 1,01
C I
4,01 4,01
0,62 0,51
F
3,57
0,25
J
3,18
0,00
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202121TDPA0116 101
Finance • Série 1
⎛ 1⎞
−0,04 × ⎟
⎝⎜ 12 ⎠
• F : 0,25 = e × (0,4856 × 0,51 + 0,5144 × 0)
⎛ 1⎞
−0,04 × ⎟
⎝⎜ 12 ⎠
• B : 1,57 = e × (0,4856 × 2,18 + 0,5144 × 1,01)
⎛ 1⎞
−0,04 × ⎟
⎝⎜ 12 ⎠
• C : 0,62 = e × (0,4856 × 1,01 + 0,5144 × 0,25)
⎛ 1⎞
−0,04 × ⎟
⎝⎜ 12 ⎠
• A : 1,08 = e × (0,4856 × 1,57 + 0,5144 × 0,62)
b. Déduisez la valeur du put (P) à la même date. Vous utiliserez la relation de parité call-put
qui s’exprime ainsi : C + K × e −r × t = P + S 0 .
P = C + K × e−r × t − S0 = 1,08 + 3,5 × e( −0,04×0,25) − 4,5 = 0, 04 €
D
5,67
0,00
B H
5,05 5,05
0,00 0,00
A E
4,50 4,50
0,04 0,00
C I
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4,01 4,01
0,08 0,00
F
3,57
0,16
J
3,18
0,32
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102
UE 212 • Finance
4. Calculez la valeur du call (C) et la valeur du put (P). Vous utiliserez le modèle de
Black et Scholes et les mêmes données que celles utilisées dans la question 3.
C = S0 × N(d1) – K × e−r × t × N(d2)
et P = – S0 × N(– d1) + K × e−r × t × N(– d2)
d1 =
( )
ln(S0 /K) + r + 0,5 × σ 2 × t
et d2 = d1 − σ × t0,5
0,5
σ×t
d1 =
(
ln(4,5 / 3,5) + 0,04 + 0,5 × 0,42 × 0,25) = 1,4066
0,5
0,4 × 0,25
et d2 = 1,4066 − 0,4 × 0,250,5 = 1,2066
C = 4,5 × 0,9202 – 3,5 × e−0,04×0,25× 0,8862 = 1,07 €
P = – 4,5 × (1 – 0,9202) + 3,5 × e−0,04×0,25× (1 – 0,8862) = 0,04 €
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202121TDPA0116 103
Finance • Série 1
Index
Actuaire 8 Modèle de Cox et Rubinstein 83
Alpha de Jensen 63 Modèle de Gordon et Shapiro 45
Analyse fondamentale 66 Notation 41
Analyse technique 66 Obligation 29
APT (Arbitrage Pricing Theory) 64 Option 70
Arbitrage 8, 67 Parité call-put 75
BNPA (bénéfice net par action) 43 Point de base 40
Capitalisation boursière 42, 43 Portefeuille de marché 63
Coupon couru 31 Prime de remboursement 30
Coupon zéro 30, 35, 39 Prime de risque 8, 41, 63, 64
Delta 76 Prix d’émission 29
Duration 39 Prix de remboursement 29
Écart type 53 Prix d’exercice (strike) 72
Efficient 58, 65, 68 Sensibilité 40
Finance comportementale 69 Solvabilité 41
Liquidité 36, 38, 41 Sous-jacent 72
Loi du prix unique 8, 67 Spread de crédit 41
Maturité 30 Temps continu 27
MEA (modèle d’évaluation par arbitrage) 64 Valeur intrinsèque 72
Medaf (modèle d’équilibre des actifs Valeur nominale 29
financiers) 62 Valeur temps 73
Modèle de Black et Scholes 88 Variance 52
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104
UE 212
Devoir 1
Finance
Année 2016-2017
À envoyer à la correction
Auteur : Jean-Claude COILLE
REMARQUES PRÉLIMINAIRES
Les deux exercices sont indépendants.
Le devoir est noté 100 points. Après correction, la note sera ramenée sur 20 points.
Votre copie devra être transmise sous la forme d’un fichier Word.
Toutes les réponses numériques devront être justifiées.
Les réponses aux questions à caractère rédactionnel devront être structurées et synthétiques.
En cas de trop nombreuses fautes d’orthographe, 5 points sur 100 seront déduits de la note.
TRAVAIL À FAIRE
1. En supposant que l’investisseur conserve ses obligations pendant 4,75 années, expliquez si les
deux titres, l’un des deux ou aucun l’exposent au risque de taux. (5 points)
2. En quoi la solvabilité des émetteurs des titres Alpha et Delta pourrait-elle expliquer une différence
de rendement entre les deux titres ? (4 points)
3. Lors de l’annonce de la dégradation de la note de l’émetteur du titre Delta, le cours de l’obligation
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n’a quasiment pas varié. Que pouvez-vous en déduire concernant l’efficience du marché sur lequel le
titre Delta est coté ? (5 points)
4. Présentez un autre risque auquel, contrairement à l’obligation Alpha, l’obligation Delta est exposée.
(7 points)
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202121TDPA0116 105
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Finance • Devoir 1
Annexe 1
La valeur du portefeuille constitué par l’investisseur s’élèvera à environ 5 000 000 €. À la date de votre
étude :
• les obligations Alpha présentent les caractéristiques suivantes :
–– une duration estimée à 4,75 années et une maturité égale à 5 années,
–– une notation financière stable à « AA– »,
–– un volume moyen d’échange quotidien de 50 000 titres ;
• les obligations Delta ont :
–– la même duration et la même maturité que le titre Alpha,
–– un volume d’échange quotidien sur le marché obligataire qui ressort à une centaine de titres,
–– une notation qui a été récemment dégradée par l’agence Standard & Poor’s de « AA– » à « BB ».
Par ailleurs, pour la question 4, on supposera que le prix unitaire des obligations Alpha et Delta est de
1 000 €.
Annexe 2
À la date de vos travaux :
• les obligations comparables au titre Alpha accordent une prime de risque de 200 points de base ;
• le taux de rendement des actifs sans risque ressort à 0,5 % ;
• le coupon annuel versé par le titre Alpha est de 3 % ;
• les obligations Alpha sont remboursables au pair et in fine ;
• la maturité des titres Alpha n’est plus que de 4 ans (l’investisseur a longuement hésité avant de consti-
tuer son portefeuille !).
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Un investisseur hésite entre deux alternatives : acheter uniquement des actions A ou bien des actions A
et des actions B.
TRAVAIL À FAIRE
1. Calculez la rentabilité effective de l’action A entre septembre N–1 et septembre N. (4 points)
2. Mise en œuvre du Medaf.
a) Calculez la rentabilité espérée du titre A à l’aide du Medaf. (4 points)
b) Le titre A vous paraît-il surévalué ou sous-évalué ? Expliquez. (4 points)
3. Indépendamment du cas étudié, en quoi le modèle de Fama et French se distingue-t-il fondamen-
talement du Medaf ? (3 points)
4. Si l’investisseur constitue un portefeuille avec des actions A et des actions B :
a) Le Medaf ne rémunère que le risque de marché. En quoi, étant donné le portefeuille constitué par
l’investisseur, le Medaf pourrait-il ne pas s’avérer un modèle pertinent pour calculer la rémunération à
laquelle l’investisseur peut prétendre ? (4 points)
b) Calculez l’indicateur statistique qui permet de confirmer (ou d’atténuer) la critique faite dans la
réponse à la question précédente. Analysez succinctement l’indicateur obtenu. (5 points)
5. Déterminez la part respective de chacune des actions A et B afin que le portefeuille ainsi constitué
présente un risque minimum. (4 points)
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106
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UE 212 • Finance
6. Les pourcentages obtenus à la question précédente ont été arrondis à la dizaine de pourcent infé-
rieur, soit 60 % et 40 %.
a) Calculez deux indicateurs qui confirment que la stratégie qui consiste à investir dans des actions A
et B et pas seulement des actions A est la bonne. Pour cette question, on conviendra que la rentabi-
lité respective des titres A et B est égale à 6 % et 9 %. (8 points)
b) Évaluez en euros la perte possible pour l’investisseur si, alors que la valeur du portefeuille d’actions
A et B est égale à un million d’euros, l’indice de marché baisse de 10 %. (5 points)
Annexe 1
L’investisseur souhaite utiliser le Medaf pour estimer la rémunération qu’il peut exiger de son placement
en actions.
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Annexe 2
Le tableau ci-après présente la rentabilité du titre B sur les quatre derniers mois (à considérer comme un
échantillon) :
Mois Juin Juillet Août Septembre
Rentabilités action B 9% – 18,7 % 16,1 % 4,2 %
Au 01/09/N, le prix de l’action B est de 30 € et l’option négociée aurait les caractéristiques suivantes :
• sous-jacent : actions B ;
• prix d’exercice : 29 € ;
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Finance • Devoir 1
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