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Chap14 Eco

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Chapitre 14 : L’INÉGALE RÉPARTITION DES RICHESSES AU NIVEAU

MONDIAL

I. Les finalités de la croissance économique

❖ Définition de la croissance économique

La croissance économique se manifeste par une augmentation significative et durable de la


production de biens et de services. Cette variation positive se mesure grâce à l'évolution annuelle
de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB), évalué en monnaie constante afin de prendre en
compte l'inflation.
La croissance économique
En règle générale, deux types de croissances économiques sont distingués :
la croissance intensive correspond à l'accroissement de la production à volume de facteurs
de productions équivalents grâce à des gains de productivité. Elle n'entraîne pas
nécessairement de créations d'emploi ;
la croissance extensive se caractérise par une augmentation du nombre de facteurs de
production tels que la création de nouvelles entreprises. Ce type de croissance économique
EST générateur d'emplois.

Comment la croissance économique est-elle calculée ?


La plupart des pays utilisent l'indicateur du PIB pour estimer leur croissance économique. Il faut
savoir que le PIB correspond à la valeur de tous les biens et les services qu'un pays a produits tout
au long d'une année. La croissance est mesurée par l'estimation du PIB par habitant. Certains pays
se servent également du produit national brut (PNB) comme d'un indicateur de la croissance
économique. Le PNB se définit, lui, comme étant la valeur totale des biens et des services produits
par des entreprises ou des personnes ayant la nationalité du pays, qu'elles bénéficient d'une
implantation dans le pays ou à l'étranger.

Quels sont les effets de la croissance économique ?


Une croissance économique forte aura un impact positif dans de nombreux domaines :
augmentation du pouvoir d’achat
amélioration du niveau de vie de la population
augmentation de l'espérance de vie
biases du homage
diminution du taux de pauvreté
stabilisation politique
II. croissance et inégalités économique et sociales

❖ Un monde inégal

La répartition des richesses au niveau mondial est très inégale. Le rapport entre le revenu par
habitant des pays développés et celui des pays les moins avancés est très grand (voir tableaux).

Ces inégalités de revenus conditionnent les inégalités dans les conditions de vie : alors que dans
les pays riches, le taux d’accès à l’eau potable ou le taux d’équipement des ménages avoisinent les
100%, le quart des habitants du monde vit en dessous du seuil de pauvreté, 800 millions de
personnes sont sous-alimentées, et 800 millions vivent dans des bidonvilles.

Ces inégalités sont l’indice d’une très grande hétérogénéité des situations. On peut aujourd’hui
distinguer schématiquement trois groupes de pays (dont les frontières ne sont pas figées) :

Les pays développés concentrent plus des deux tiers des richesses mondiales. Le PIB
par habitant y est supérieur à 20.000 $ par an, et il s’agit généralement de régimes
démocratiques, avec des systèmes d’économie de marchés
performants. L’Europe continentale est la zone présentant la plus forte concentration de
pays développés.
Les pays émergents : ces pays, dont la liste n’est pas clairement établie, connaissent
une croissance économique rapide, leur niveau de développement humain s’accroît,
et ils amorcent un processus de rattrapage économique des pays riches.
Les pays les moins avancés sont officiellement recensés par l’ONU (la liste des PMA
compte 50 pays en 2009). Ces pays, qui se trouvent majoritairement sur le
continent africain, cumulent une grande pauvreté, une forte vulnérabilité et des atouts
limités les empêchant d’enclencher un développement économique rapide.

❖ Les pays émergents : des stratégies de rattrapage efficaces

Les pays émergents forment un groupe hétérogène, aux contours encore flous, comme le montre
le schéma suivant : Les pays émergents partagent toutefois un certain nombre de caractéristiques :

Ils ont un fort taux de croissance économique.


Leur niveau de développement humain (mesuré par l’IDH) demeure souvent plus faible
que celui des pays développés.
Leur intégration dans le commerce mondial est de plus en plus importante.

Les pays émergents ont en commun d’avoir amorcé un rattrapage économique qui
permettra à certains d’entre eux de rejoindre le groupe des pays riches à moyen terme
(comme l’ont fait la Corée du Sud ou Singapour dans les années 80-90). Ce rattrapage est
rendu possible par une série de caractéristiques : présence d’avantages comparatifs en
matière de coût et de qualification de la main d’œuvre ; volonté politique (qui se
manifeste par une forte présence de l’État dans certains secteurs stratégiques) ; stabilité
politique relative ; présence d’une classe d’entrepreneurs et émergence d’une classe
moyenne qui stimule la demande intérieure.

L’Inde constitue un exemple très illustratif des atouts et des limites des pays émergents : il s’agit
de la plus grande démocratie du monde (plus de 700 millions d’électeurs, soit plus du double du
nombre total d’électeurs dans l’Union européenne…). Certaines entreprises indiennes figurent
parmi les plus compétitives au monde, et 4 des 10 hommes les plus riches du monde sont de
nationalité indienne… Mais le PIB du pays ne représente que la moitié du PIB français (pour une
population 17 fois plus importante).

III. Les pays les moins avancés (PMA) : les oubliés de la croissance

❖ Les PMA se caractérisent par :

Un revenu par habitant très faible (moins de 750$ par an).


Une grande fragilité économique liée à une spécialisation sur des activités peu nombreuses
et sujettes à des fluctuations et des aléas climatiques.

Les PMA sont souvent spécialisés dans des activités à faible valeur ajoutée (essentiellement
l’agriculture, ou les industries extractives). Ces activités ne permettent pas de dégager une valeur
ajoutée suffisante pour garantir des revenus décents aux habitants, ce qui empêche de stimuler la
demande intérieure.

Une insuffisance au niveau des ressources humaines.


La grande pauvreté qui règne dans les PMA a des impacts sur le développement humain :
démographie explosive, taux de mortalité infantile élevé, conditions sanitaires
insuffisantes, taux d’analphabétisme élevé… Tout ceci concourt à un faible niveau de
qualification de la main d’œuvre, qui ne peut rivaliser en productivité avec celles des pays
concurrents. La valorisation difficile des ressources humaines limite à son tour les
possibilités d’insertion dans le commerce mondial.

Les PMA sont donc souvent engagés dans un véritable cercle vicieux, les empêchant d’amorcer
un processus de rattrapage sur le modèle de celui des pays émergents.

❖ les inégalités sociales

notion d’inégalités

L’Observatoire des inégalités note que les différences entre les individus deviennent des inégalités
lorsque les éléments considérés sont « valorisés de façon hiérarchique ». Ainsi, le fait d’avoir un
chat ou un chien est une différence, tandis que le fait de pouvoir ou non s’offrir une place de
cinéma est, selon nos normes sociales, une inégalité.
Les inégalités sociales peuvent être appréhendées selon une pluralité de dimensions. On peut
analyser les inégalités de revenus ou de patrimoine, les inégalités en matière de santé, les
inégalités scolaires, les inégalités en matière de logement, etc. Quant aux acteurs des inégalités,
on peut comparer les sexes, les âges, les générations, les origines géographiques ou sociales, les
identités culturelles ou religieuses, etc.

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