La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne vise à réhabiliter les droits des femmes en procédant à une féminisation de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Olympe de Gouges promeut l'égalité homme-femme et les droits naturels, civiques et dans la sphère privée des femmes.
0 évaluation0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
161 vues4 pages
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne vise à réhabiliter les droits des femmes en procédant à une féminisation de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Olympe de Gouges promeut l'égalité homme-femme et les droits naturels, civiques et dans la sphère privée des femmes.
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne vise à réhabiliter les droits des femmes en procédant à une féminisation de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Olympe de Gouges promeut l'égalité homme-femme et les droits naturels, civiques et dans la sphère privée des femmes.
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne vise à réhabiliter les droits des femmes en procédant à une féminisation de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Olympe de Gouges promeut l'égalité homme-femme et les droits naturels, civiques et dans la sphère privée des femmes.
Téléchargez comme PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 4
I) Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne concerne directement les
femmes au travers de la réhabilitation de leurs droits
A) La DDFC réhabilite les droits fondamentaux et civiques des femmes
Argument 1: La DDFC est une féminisation juridique de la DDHC
Argument 2: La DDFC traite des droits naturels de la femme Argument 3: La DDFC traite des droits civiques ( droit de vote - droit emploi - administration publique )
→ ( Ces arguments comprennent des illustrations à partir de la DDFC + des références
contextuelles ( loi, histoire, référence autre auteur )
Transition
B) La DDFC réhabilite les droits des femmes dans la sphère privée.
Pour commencer, nous pouvons considérer que la Déclaration des droits de la
femme et de la citoyenne s’adresse avant tout aux femmes. En effet, Olympe de Gouges se dresse comme une porte parole de la condition fémine, et tend à promouvoir l’égalité homme-femme en réhabilitant les droits accordés aux femmes. Cette démarche s’inscrit dans une volonté juridique, puisque la DDFC a initialement été pensée pour être présentée et débattue à l’assemblée nationale de la Convention en octobre 1791, même si cette déclaration sera par la suite rejetée. Ainsi, la DDFC est tout d’abord une déclaration visant à réhabiliter les droits civiques et fondamentaux des femmes. Pour cela l’autrice effectue un pastiche de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, en procédant à sa féminisation afin de rétablir l’égalité entre les hommes et les femmes. Si la DDHC considère dans son premier article que Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits”, Olympe de Gouges replace les femmes au centre de sa déclaration en énonçant: “ La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits”. On comprend ainsi que les femmes ont été les grandes oubliées de la révolution, et qu’elles n’ont observé aucune évolution de leurs droits depuis l’ancien régime. Olympe de Gouges reprochera aux hommes, -anciennement oppressés par la noblesse et le clergé- d’être les nouveaux oppresseurs des femmes, alors que ces dernières ont combattu à leur côté durant la révolution. Il faut aussi percevoir dans cette réécriture une provocation de la part de l’autrice: en procédant à une “parodie juridique”, elle rappelle aux femmes que la DDHC est incomplète et tend à éveiller chez elles une prise de conscience. De la même manière, Olympe de gouges réhabilite dans sa déclaration les droits naturels de la femme dans l’article deux, en énonçant que “Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la Femme et de l'Homme”. Ici, en invoquant les droits naturels de la femme, Olympe de Gouges s’inscrit dans la tradition des philosophes des Lumières, considérant que toute personne possède des droits inaliénables, propre à sa condition d’être humain. Cette idée de droits naturels se retrouve aussi chez des philosophes tel que Hobbes ou encore Rousseau, à travers son oeuvre Du contrat social rédigé en 1762. Pour ces auteurs, le concept philosophique de droit naturel se doit ainsi d’être garanti au travers d’un contrat social et du droit positif: autrement dit, l’Etat se doit de garantir les droits naturels de ses citoyens, afin d’assurer une société harmonieuse. Dans sa déclaration, Olympe de Gouges reprend ainsi la même définition des droits naturels présente dans la DDHC: “Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l'oppression”. On observe ici l’ajout de l'adverbe “surtout”, rappelant aux femmes le comportement oppressif des hommes envers elles. Enfin, ODG s’adresse directement aux femmes en précisant les domaines publiques dans lesquels doivent pouvoir s’illustrer leurs droits. L’autrice tend ainsi réhabiliter les droits civiques des femmes, alors que ces dernières sont habituellement cantonnées à la sphère privée. L’article 10 de la DDFC promeut ainsi le droit politique et le droit de vote des femmes: “La loi doit être l'expression de la volonté générale ; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement ou par leurs représentants, à sa formation”. Dans le contexte politique d’Olympe de Gouges, cette loi prend tout son sens lorsqu’on sait que l’assemblée de la Convention de 1791 était une assemblée exclusivement composé d’hommes. De même, on peut souligner l’aspect visionnaire de cette loi, puisqu’il faudra attendre 1944 pour que le droit de vote soit attribué aux femmes françaises. Enfin, Olympe de Gouge promeut aussi l’égalité de l’emploi public, comme le précise l’article 14: “Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique. Les Citoyennes ne peuvent y adhérer que par l'admission d'un partage égal ( … ) dans l'administration publique”. Une nouvelle fois, ODG encourage les femmes à s’émanciper de leur statut de mère ou d’épouse; elles doivent s’inscrire davantage dans la sphère publique afin d’obtenir davantage d’autonomie et de pouvoir dans la société. Au-delà des droits civiques et fondamentaux, la DDFC s’adresse aux femmes à travers la réhabilitation de leurs droits dans la sphère privée.
Pour commencer, nous pouvons considérer que la Déclaration des droits de la
femme et de la citoyenne s’adresse avant tout aux femmes. En effet, Olympe de Gouges se dresse comme une porte parole de la condition fémine, et tend à promouvoir l’égalité homme-femme en réhabilitant les droits accordés aux femmes. Cette démarche s’inscrit dans une volonté juridique, puisque la DDFC a initialement été pensée pour être présentée et débattue à l’assemblée nationale de la Convention en octobre 1791, même si cette déclaration sera par la suite rejettée. Ainsi, la DDFC est tout d’abord une déclaration visant à réhabiliter les droits civiques et fondamentaux des femmes. Pour cela l’autrice effectue un pastiche de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, en procédant à sa féminisation afin de rétablir l’égalité entre les hommes et les femmes. Si la DDHC considère dans son premier article que Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits”, Olympe de Gouges replace les femmes au centre de sa déclaration en énonçant: “ La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits”. On comprend ainsi que les femmes ont été les grandes oubliées de la révolution et qu’elles n’ont observé aucune évolution de leurs droits depuis l’ancien régime. Olympe de Gouges reprochera aux hommes, -anciennement oppressés par la noblesse et le clergé- d’être les nouveaux oppresseurs des femmes, alors que ces dernières ont combattu à leur coté durant la révolution. Il faut aussi percevoir dans cette réécriture une provocation de la part de l’autrice: en procédant à une “parodie juridique”, elle rappelle aux femmes que la DDHC est incomplète et tend à éveiller chez elles une prise de conscience. De la même manière, Olympe de gouges réhabilite dans sa déclaration les droits naturels de la femme dans l’article deux, en énonçant que “Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la Femme et de l'Homme”. Ici, en invoquant les droits naturels de la femme, Olympe de Gouges s’inscrit dans la tradition des philosophes des Lumières, considérant que toute personne possède des droits inaliénables, propre à sa condition d’être humain. Cette idée de droits naturels se retrouve aussi chez des philosophes tel que Hobbes ou encore Rousseau, à travers son oeuvre Du contrat social rédigé en 1762. Pour ces auteurs, le concept philosphique de droit naturel se doit ainsi d’être garanti au travers d’un contrat social et du droit positif: autrement dit, l’Etat se doit de garantir les droits naturels de ses citoyens, afin d’assurer une société harmonieuse. Dans sa déclaration, Olympe de Gouges reprend ainsi la même définition des droits naturels présente dans la DDHC: “Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l'oppression”. On observera ici l’ajout de l’averbe “surtout”, rappellant aux femmes le comportement oppressif des hommes envers elles. Enfin, ODG s’adresse directement aux femmes en précisant les domaines publics dans lesquels doivent pouvoir s’illustrer leurs droits. L’autrice tend ainsi réhabiliter les droits civiques des femmes, alors que ces dernières sont habituellement cantonnées à la sphère privée. L’article 10 de la DDFC promeut ainsi le droit politique et le droit de vote des femmes: “La loi doit être l'expression de la volonté générale ; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement ou par leurs représentants, à sa formation”. Dans le contexte politique d’Olympe de Gouges, cette loi prend tout son sens lorsqu’on sait que l’assemblée de la Convention de 1791 était une assemblée exclusivement composé d’hommes. De même, on peut souligner l’aspect visionnaire de cette loi, puisqu’il faudra attendre 1944 pour que le droit de vote soit attribué aux femmes françaises. Enfin, Olympe de Gouge premeut aussi l’égalité de l’emploi public, comme le précise l’article 14: “Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique. Les Citoyennes ne peuvent y adhérer que par l'admission d'un partage égal ( … ) dans l'administration publique”. Une nouvelle fois, ODG encourage les femmes à s’émanciper de leur statut de mère ou d’épouse; elles doivent s’inscrire davantage dans la sphère publique afin d’obtenir davantage d’autonomie et de pouvoir dans la société. Au delà des droits civiques et fondamentaux, la DDFC s’adresse aux femmes à travers la réhabilitation de leurs droits dans la sphère privée.