Up13 CM Droit Constitutionnel 2
Up13 CM Droit Constitutionnel 2
Up13 CM Droit Constitutionnel 2
GICQUEL LEXTENSO
MARIANNE COHENDET
INTRODUCTION :
Ce qui caractérise la Vème République est une rupture par rapport au régime précédent plus
précisément une double rupture : la première rupture est liée à la longévité exceptionnelle de la
Vème République et la deuxième rupture est liée à la singularité du Président.
Cette République a aujourd’hui plus de 64 ans il est a comparer avec la durée d’autres constitutions
françaises. La Vème République se rapproche de la IIIème République. La longévité de la Vème
République s’explique par de multiples phénomènes mais plus précisément il y’a 2 raisons essentiels
à cette longévité : la première est liée à la primauté de l’exécutif, et la deuxième raison est le
consensus des gouvernés. La
Vème République a connu de nombreux évènements dont certains ont fait vaciller le régime et
d’autre surmonté le régime.
B) La singularité du régime.
L’ambition de la Vème République est de restaurer le régime parlementaire mais elle va instituer un
régime parlementaire particulier parce que le régime parlementaire de la Vème République est un
régime parlementaire rationalisé au profit de l’exécutif cette formule. Le régime parlementaire
rationalisé est un régime dans lequel la Constitution pose le principe du régime parlementaire mais
ou elle va définir les principes de la procédure de mise en cause de la responsabilité politique du
gouvernement devant le Parlement et la rationalisation du régime parlementaire elle va permettre
de savoir si la balance va pencher du coter du Parlement ou de l’exécutif. Cette procédure elle
indique l’équilibre général du système dans un sens ou dans l’autre. Sous la IVème République on a
un régime parlementaire rationalisé. Sous la Vème République c’est l’inverse car on a un régime
parlementaire rationalisé. On qualifie la Vème République de régime semi présidentiel depuis 1962 il
y’a deux détenteurs direct de la légitimité populaire. Entre les deux il y’a le gouvernement qui est
politiquement responsable devant l’Assemblée national et le Président de la République. Cela
conduit à deux logiques de la Vème République : la logique présidentialiste qui trouve ses origines en
1962 au suffrage universel direct. Cela correspond à l’esprit de la Vème République. La deuxième
logique de la Vème République est celle d’une mutation orléaniste elle correspond à la cohabitation
sous la Vème République. La cohabitation fait référence à trois périodes de la République ; La
cohabitation c’est lorsqu’on a une majorité présidentielle et une majorité à l’Assemblée nationale qui
sont antagonistes. La cohabitation ne correspond pas à l’existence de majorité différente (ex :
mandat de Valéry Giscard estain). L’article 49-3 peut être utilisé une fois par session. On ne peut
véritablement pas comprendre la Vème République si on ne connait pas la loi électorale. Dès le
début de la Vème République le scrutin majoritaire à 2 tours va être mise en place ;
Le point de départ de l’histoire de la Vème République est la guerre d’Algérie qui va provoquer la
chute de la IVème République. On va trouver 3 acteurs qui vont être à la source de cette
Constitution : le Général de Gaulle, Michelle Debré. Dans le discours de Bayeux le général de Gaulle
donne sa vision de l’Etat et des institutions, qui combine un certain nombre de principes : la
souveraineté populaire, la séparation des pouvoirs et la position du Président de la République en
tant qu’arbitre au-dessus des contingences. Ce discours de Bayeux est considéré comme le brouillon
de la Vème République. Le deuxième acteur c’est Michelle Debré qui va donner une dimension
juridique à cette vision Gaullienne et il le fera notamment au moment de la préparation du texte de
la Constitution dans un discours prononcé devant le Conseil de l’Etat ; Dans ce discours Michelle
Debré défend la rationalisation du Régime Parlementaire, l’implication du gouvernement dans la
procédure législative, la distinction entre la loi et le gouvernement. Ensuite il y’a les ministres des
Etats.
La loi Constitutionnel du 3 juin 1958 le pouvoir de préparer une nouvelle constitution et le texte doit
etre préparé par un groupe de travail composé de haut fonctionnaire. Juridiquement cette loi
constitutionnelle est une révision de l’article 90 de la IVème République. Cette loi constitutionnel
conitnet deux choses : les cinq loi que le gouvernement devra respecter , ensuite elle institue une
nouvelle procédure de révision.
Cette nouvelle procédure pose le principe suivant : c’est le gouvernement qui élabore un avant-
projet, il va recueillir des avis du comité consultatif constitutionnel.
Un groupe de travail présidé par Michelle Debré a d’avoir tracer les ébauches du textes, ensuite un
comité interministériel composé du Général de Gaulle, Michelle Debré et les ministres de l’Etat à
arrêter les grandes lignes. Ensuite le Conseil des Ministres a établi un avis projet qui a été transmis au
comité consultatif du conseil constitutionnel. Le 28 septembre 1958 le texte a été ratifié par
referendum. Le oui a obtenu 84%. Cette nouvelle constitution a été promulgué par le président de la
République René Coty. Et le 4 octobre 1958 a été promulgué la constitution de la Vème République.
Ce qui caractérise ce déroulement c’est non pas l’alternance partisane mais du point de vue
institutionnel c’est une alternance de phase plus au moins présidentialiste et plus au moins
parlementariste.
Le texte de la Constitution de 1958 met en place un régime parlementaire avec ces mécanismes en
vertu de l’article 49. En vertu de l’article 49-2 la censure du gouvernement est soumise à des
conditions d’une part des conditions de délais (48h entre les dépôts) et d’autres part les conditions
de majorité. Concernant la dissolution sont plus simple car l’article 12 de la Constitution permet au
Président de la République de dissoudre l’Assemblée national de manière discrétionnaire. A cela
s’ajoute un certain nombre de disposition qui renforce la domination de l’exécutif (les pouvoirs
propres du Président de la République). Sous la Vème République l’article 19 de la Constitution
soustrait le Président de La République de cette obligation de contreseing ministériel dans de
nombreux cas. On peut citer aussi l’article 38 de la Constitution : c’est l’article qui permet au
gouvernement de légiférer par voie d’ordonnance.
b) La constitution de 1964
Aux yeux du général de Gaulle le Président de la République est l’homme de la nation. Le Général de
Gaulle précise que d’une part le Président de la République nomme le Premier ministre mais si le
Général de Gaulle prend soins de rappeler que le Président de la République nomme le Premier
Ministre. Le Général de Gaulle ajoute que le Président de la République à la faculté de changer le
Premier Ministre. Le Président de la République est seul à détenir l’autorité de l’Etat. Tout pouvoir
résulte du chef de l’Etat car le peuple délègue sa souveraineté au Président de la République.
GEORGES Vedel considère que Georges Pompidou est le cofondateur de nos institutions.
Georges Pompidou va s’appuyer sur la Constitution pour affirmer la prééminence de l’Etat. Georges
Pompidou récuse la vision parlementaire de la Vème République.
Après le décès de Georges Pompidou il n’y a pas de vice-président. Un Gaulliste va finir par être élu :
Valérie Giscard Estaing. A son arrivée au pouvoir Giscard Estaing annonce un air nouveau de la
politique française. L’Assemblée nationale est dominée par les Gaullistes. En 1976 Jacques Girac
démissionne et Raymond Bar le remplace. Giscard Estain conserve le système présidentialiste. En
1981 se rejoue le duel Giscard et Mitterrand mais cette fois ci c’est Mitterrand qui gagne l’élection.
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1) L’alternance Mitterrandienne
Alpha Mac Mahon : En 1986 lorsque la gauche perd les élections législatives VS Mitterrand il affirme
qu’il doit se soumettre ou se démettre. Mitterrand va accepter de se soumettre. Il va décider de
rester jusqu’à la fin de son mandat malgré l’alternance à l’Assemblée nationale.
Béta (la pratique de François Mitterrand) : Les élections législatives de 1986 mènent à une victoire
de la droite et Mitterrand va être dans l’obligation de respecter le choix des électeurs et ce qui limite
son pouvoir. En période de cohabitation le Président de la République doit accepter de nommer un
Premier Ministre du parti opposé. En 1987 Mitterrand nomme Chirac premier ministre.
«je ne serais pas un Président inerte » telle sont les paroles prononcées par François Mitterrand.
En vertu de l’article 13 le Président de la République signe les ordonnances. Mitterrand lui va refuser
de signer les ordonnances. De ce fait le gouvernement ne pourra pas légiférer par voie
d’ordonnances Cette cohabitation va constituer une innovation sous la Vème République, en période
de fait majoritaire la pratique de la Constitution correspond à l’esprit de celle-ci alors qu’en période
de cohabitation cela correspond à la lettre du texte. Mitterrand va se conformer à cette situation et
va affirmer qu’il va se concentrer sur des prérogatives institutionnelles tel qu’elles sont dans le texte
de la Constitution. Mitterrand avait une arme très importante qui est la parole. Pendant cette
période de cohabitation il va comprendre les enjeux de cette cohabitation : les enjeux sont
l’échéance électorale de 1988. Mitterrand va comprendre que s’il ne peut plus exercer le pouvoir il
peut en tirer un très grand bénéfice car il lui suffit de regarder le cœur de l’opinion publique.
b) 1988-1993 : la présidence relative
« Je suis un écuyer dans tous les domaines ». En 1988 on n’est plus en cohabitation mais dans la
pratique des relations entre les pouvoirs François Mitterrand est resté dans la place de l’opposant. Il
peut changer de premier ministre quand il le souhaite. Mitterrand va se débarrasser de Michelle
Rocard. En 1971 François Mitterrand va nommer pour la première fois une femme : Emilie Gerson.
L’histoire se répète car une nouvelle fois c’est la droite qui gagne les élections législatives et qui
débouche sur une seconde cohabitation.
Alpha (La cohabitation interne) : sur le plan interne la mise en œuvre de la politique du
gouvernement sera assez peu contrarier par François Mitterrand : il conserve sa liberté de parole et
de critique. Mitterrand fait une opposition de loi. D’un autre coter Edouard Balladur va refuser de
mettre en œuvre une procédure de révision de la constitution pour restaurer l’autorité du Président.
Béta (la cohabitation externe) : le gouvernement va obtenir des avancées notamment en matière
européenne car Mitterrand va prendre soins d’afficher des missions communes avec le premier
ministre. Cette cohabitation externe est moins conflictuelle. Edouard Balladur décide de se présenter
aux élections présidentielles. Et Mitterrand une fois de plus obtient ce qu’il voulait en divisant le
camp de la majorité.
2) L’alternance chiraquienne
En 1995 avec l’élection de Chirac on retrouve une conjonction qui est la majorité présidentielle et
parlementaire et cela conduit à un retour à la logique du orésidentialisme presque de manière
mécanique. Le Président de la République va etre à l’origine d’un certains nombres de réformes qui
vont etre suivis par le Parlement. Ce début de quinquennat fait primer l’avis du président. Il décide
seule de la reprise de l’essaie nucléaire dans le pacifique. Chirac va mener seul un certains nombres
de dossiers. L’expression ultime de cette puissance présidentielle est en 1997 c’est la dissolution de
l’Assemblée.
En 1997 commence une cohabitation inédite et cette cohabitation est inédite à tout point de vue.
Inédite en ce qui concerne son origine si on compare avec les deux précédentes cohabitations. La
cohabitation dans ces cas étaient la conséquence d’une échécance électirale normale elle était due à
une cause d’une dissolution en 1997 et décalage entre septennat présidentiel et quinquennat des
députés et à chaque fois cela conduit à une cohabitation. En 1997, la situation est différente car il ne
s’agit pad ‘une échéance électorale classique car en effet quand Chirac a été élu Président en 1995 il
n'a pas dissout l’Assemblée nationale. Il ne l’a pas dissout l’Assemblée nationale , car le contexte de
1995 Chirac disposait d’une confortable majorité à l’Assemblée nationale, plus de 80% des sièges et
s’il avait prononcé la dissolution en 1995 il aurait prit le risque dès le début de son mandat de
provoquer un recul électoral. La deuxième raison est qu’en 1995 lorsque Chirac est élu la durée
perspective de voir s’imposer une cohabitation et c’est la raison pour laquelle Chirac n’a pas dissout
l’Assemblée nationale e, 1995. Il aurait pu attendre l’échéance de la législature de 1998 mais il ne l’a
pas fait non plus pensant que cela provoquerait un risque de cohabitation en milieu de mandat
présidentiel et il a préféré provoqué des élections législatives anticipés en 1997.
Pour Jacques Chirac dans certains domaines c’est la volonté présidentielle qui prime. Article 5
président de la République et Article 20 pour le gouvernement. Cette double cohabitation va
ressurgir du point de vue interne comme externe.
Depuis 2002, il y’a un alignement du quinquennat présidentiel du quinquennat des députés. Il n’y a
plus eu de cohabitation.
Jacques Chirac va nommer comme Premier Ministre Jean Pierre Rafal, il va s’asseoir sur le message
envoyé par les électeurs qui lui ont dit qu’il fallait l’union nationale pour sauver la République.
En son temps l'absolutisme de Pompidou n'avait pas été réellement contesté la France était dans
l'autorité du chef. Les choses changent au début des années 2000 car le rapport au pouvoir a changé
avec les cohabitations... lors des élections législatives de 2004 une seule région va rester à droite et
cette situation va être vu comme un défi vis à vis du pouvoir. Les élections législatives de 2004 sont
un revers et visent le président de la république. 2004 ces élections vont être perçus comme un gros
revers vis à vis du président et il va sortir fragilisé de ces élections régionales il va être fragilisé sur le
plan national et au sein de son propre parti par exemple en matière européenne l'UMP dans un
premier temps avait choisi de son prononcer pour un référendum à propos de la constitution
européenne alors que Chirac va se prononcer plutôt pour l'attentisme, autre exemple l'UMP va se
prononcer contre l'adhésion de la Turquie à l'UE et Chirac sera pour. Lorsque Chirac va proposer un
référendum sur la constitution européenne le non va l'emporter à 54% et il va à nouveau être affaibli
par ce résultat et va changer de premier ministre et nommer Dominique de Villepin. Nicolas Sarkozy
va profiter de la chute de la cote de popularité de Chirac pour se présenter à l'Elysée il va gagner
l'élection présidentielle de 2007.
a) Les candidats
La deuxième condition est celle du dépôt d'une déclaration de patrimoine est que les candidats
doivent remettre une déclaration de patrimoine au conseil constitutionnel et le conseil doit s'assurer
du consentement des personnes présentés et à partir du moment ou le conseil constitutionnel a reçu
les déclarations de situation de patrimoine des candidats et bien le conseil arrête la liste par ordre
alphabétique, la liste est ensuite transmise au gouvernement et publié au journal officiel 15 jours au
moins avant le premier tour de scrutin. La publication de cette liste de candidats à l'élection
présidentielle marque le point de départ de la campagne officielle.
La troisième condition est celle qui impose l'établissement d'un compte de campagne. Une élection
présidentielle coute chère et il y a des règles à respecter. Ce compte de campagne est adressé au
conseil constitutionnel dans les deux mois qui suivent l'issu de l'élection. Ce compte de campagne est
publié au journal officiel et le compte de campagne va être contrôlé par un organe ad hoc qu'on
appelle la commission nationale des comptes de campagnes et cette commission se prononce dans
les 6 mois à compté du dépôt des comptes de campagnes et rend une décision pour valider ou non
les comptes de campagnes des différents candidats et les décisions de cette commission peuvent
faire l'objet d'un appel devant le conseil constitutionnel et il arrive le cas que des comptes de
campagne soient refusés comme le compte de campagne de Jacques Cheminade en 1975 et en 2012
le compte de campagne de Nicolas Sarkozy.
b) La campagne présidentielle
La campagne est courte, elle dure 15 jours en vue du premier tour et 15 jours en vue du second tour.
Le principe de la campagne officielle est que les candidats disposent de moyens légaux dans le cadre
de la campagne officielle et cette légalité et contrôlé par la commission nationale de contrôle.
Concernant la communication audiovisuel elle est contrôle par le CSA (conseil supérieur de
l'audiovisuel) chaque candidat bénéficie des mêmes moyens mit en place pr l'Etat (spot TV..). Lors de
la campagne du premier tour le principe est que les diffuseurs TV doivent respecter un principe
d'équité pendant la durée qui s'étend de la publication de la liste des candidats jusqu'au début de la
campagne officielle, ensuite pendant toute la durée de la campagne officielle le principe imposé aux
candidats est un principe d'égalité (même temps de prise de parole).
Les caractéristiques du mandat présidentiel portent d'une part sur la durée du mandat et d'autre
part sur la protection du mandat.
Cette durée du mandat présidentiel a connu une évolution sous la cinquième république d'une part
et d'autre part elle peut être interrompu.
a) Le septennat
Le septennat présidentiel trouve ses origines sous la troisième République par la loi du 20
novembre 1873. Mac-Mahon va être le premier président a exercé sous un septennat. En 1875
c'est l'amendement Valon voté à une voix de majorité qui va modifié cette règle en créant le
septennat impersonnel qui était un septennat personnel auparavant. Cette règle du septennat va
rentrer dans l'histoire de la République avant que soit instauré le quinquennat.
b) Le quinquennat
La question du quinquennat va resurgir dans le courant des années 2000 par le biais de VGE qui va
déposer un projet de loi à l'assemblée nationale à propos du quinquennat et à ce moment les deux
têtes de l'exécutif Jospin et Chirac étaient en faveur du quinquennat présidentiel donc du point de
vue institutionnel il y a une sorte de consensus sur la question du quinquennat. La procédure va être
réactivé et le choix qui va être fait est celui du référendum organisé le 24 septembre 2000 pour
réviser la constitution et mettre en place le quinquennat.
L'objectif recherché en remplaçant le septennat par le quinquennat est d'une part de favoriser la
périodicité électorale et d'autre part est d'éviter la cohabitation en fessant coïncider le mandat
présidentiel avec le mandat des députés. Depuis cette révision constitutionnelle on est dans
l'hypothèse ou les élections législatives sont organisés dans la foulée des élections présidentielles ce
qui favorise l'émergence du fait majoritaire. La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a
introduit une nouvelle disposition, en vertu de l'article 6 alinéa 2, nul ne peut exercer plus de deux
mandats consécutifs.
Le mandat présidentiel fait l'objet d'un régime particulier dans le but d'assurer une certaine
protection pour permettre au mandataire d'effectuer son mandat dans de bonnes conditions.
⁃ Le mandat de président de la République est incompatible avec toute fonction publique ou privé.
⁃ Le président de la République bénéficie d'une protection pénale de son mandat, en effet il existe un
délit d'offense envers le chef de l'Etat.
A) L’irresponsabilité
Ce principe nous vient de la tradition des régimes parlementaires. Dans un régime parlementaire, le
Chef de l’Etat n’est jamais responsable politiquement devant le Parlement. C’est pour cela que tous
ses actes sont contresignés par les ministres. Par le contreseing, le gouvernement endosse toute la
responsabilité de la politique menée. Donc, si les parlementaires sont mécontents de cette politique,
c’est le gouvernement qui devra démissionner.
B) La responsabilité
1) La responsabilité en tant que président Cette responsabilité en tant que président est
politique ou pénale
a) La responsabilité politique → Alpha : les manquements grave au devoir présidentiel C'est le
principe posé à l'article 68 à l'alinéa 1 de la constitution en vertu du quel ''le président de la
République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement
incompatibles avec l'exercice de son mandat la destitution est prononcée par le parlement
constitué en haute cour. ‘C’est une responsabilité politique particulière qui n'a rien avoir
avec la responsabilité politique du Gouvernement devant l'assemblée nationale.
b) La responsabilité pénale
Cette responsabilité pénale du président est dans l'exercice de ses fonctions cela vise les actes qui
relève de la cour pénale internationale. C'est à dire des crimes particuliers tel que le génocide, crime
contre l'humanité, crime d'agression.
Dans une décision assez controversée du 22 janvier 1999, le Conseil constitutionnel à répondu à cette
question qui ne lui était pourtant pas posée. Selon le Conseil, pendant la durée de ses fonctions, la
responsabilité pénale du Président ne pouvait être mise en cause que devant la Haute Cour de
justice, quelles que soient les infractions commises. Mais contrairement au conseil constitutionnel, la
Cour de cassation dans un arrêt rendu le 10 octobre 2001 a affirmé que la Haute Cour de justice
n’était compétente que pour connaitre des actes de Hautes trahison commis par le Président de la
République dans l’exercice de de ses fonctions. Et pour les infractions commises en dehors de
l’exercice de ses fonctions, La Cour a indiqué que le Chef de l’Etat ne peut pendant la durée de son
mandat être mis en examen, cité ou renvoyé devant une juridiction pénale. Elle a justifié cette
immunité par le fait que le Président est élu pour assurer le fonctionnement régulier des pouvoirs
publics et la continuité de l’Etat.
- En vertu de l’article 68 en cas de manquement à ses devoirs, commis ou non dans l’exercice
de ses fonctions, mais incompatible avec cet exercice le Président de la République peut être
destitué.
La destitution ne peut être prononcée que par le Parlement dans son ensemble, réuni en
Haute Cours. La proposition de réunir la Haute Cour doit être prise à la majorité des 2/3 de
ses membres et adoptée
Ici on va se référer à des actes séparables de la fonction présidentielle. C'est à dire des actes
antérieurs et extérieurs à la fonction présidentielle. En gros cela correspond aux actes de la vie privé.
L'action publique est suspendu pendant la durée du mandat présidentiel et donc le président ne peut
pas être pour des actes accomplis en dehors de ses fonctions. Le président peut être poursuivi mais à
l'issu de son mandat, pendant la durée du mandat il ne peut y avoir ni instruction ni poursuite envers
le chef de l'Etat. Le président ne peut pas faire l'objet d'une procédure de divorce sauf par
consentement mutuel durant son mandat. A partir du moment ou son mandat s'achève le président
de la République redevient un citoyen comme les autres et peut donc faire l'objet de poursuites. Si
d'un côté le président peut être poursuivi à l'issu de son mandat présidentiel, il peut saisir le juge tel
un citoyen ordinaire dans le cadre de violation de droit à la vie privé et ou droit à l'image.
A) La lecture de l'article 5
A l'origine de cet article il y a un personnage qui est Michel Debré qui lui était un partisan d'un
certain équilibre au sein de l'exécutif, entre un président puissant et un gouvernement fort. Il l'a
exprimé dans son discours le 27 aout 1958 devant le conseil d'Etat.
Suivant cette logique le président détient des pouvoirs importants mais il ne peut exercer qu'un
pouvoir de sollicitation notamment exprimé à l'article 19 de la constitution, article qui définit les
pouvoirs propres (sans contreseing) du président. Les pouvoirs propres du président ne sont pas
totalement des pouvoirs propres car il n'est pas maitre de l'exercice de ses pouvoirs en vertu de
l'article 19, il ne peut pas tout maitriser, il ne dispose qu'un pouvoir de sollicitation
Pour Debré il est clair que le président de la république est un chef d'Etat parlementaire qui dispose
d'un véritable pouvoir, de véritables attributions ''clé de voute du régime parlementaire''.
1) Le respect de la constitution
3) La continuité de l'Etat
4) l'indépendance nationale
5) L'intégrité du territoire
- La troisième fonction est une fonction de garant des grands intérêts nationaux (3) cette
fonction confère une responsabilité particulière au président de la République en matière de
défense et de politique étrangère. En vertu de l'article 15 il est chef des armées, en vertu de
l'article 52 de la constitution le président négocie et ratifie les traités. Mais dans le domaine
de défense et de politique étrangère , la compétence du président de la République est
partagée avec le gouvernement.
Pour interpréter l'article 5 de la constitution il faut le rapproché d'un certain nombre de textes. Il faut
le rapprocher notamment du discours de Bayeux du 16 juin 1946 puisque dans ce discours le général
de Gaulle exprimé ses intentions en matière constitutionnelle et c'est pour cela qu'on définit ce
discours comme brouillon de la cinquième République. L'autre texte qu'on peut rapprocher de
l'article 5 de la constitution est l'article 16 du même texte, les dispositions de l'article 16 sont les
dispositions qui concernent les pouvoirs du président en période de crise et ces pouvoirs ont une
ressemblance avec l'article 5 de la constitution, on retrouve dans l'article 16 cette notion de
responsabilité particulière du chef de l'Etat, cette responsabilité est démultiplié puisqu'en période de
crise elle peut aller jusqu'à la prise en charge totale de l'Etat du président de la République. Le terme
''d'arbitre'' de l'article 5 est sujet d'interprétation. Cet arbitre peut être considéré comme un arbitre
qui décide compte tenu des missions dont il a la charge. Il y a deux conceptions de l'article 5 il y a une
conception restrictive qui met l'accent sur le sens d'arbitre au sens d'arbitre sportif et une
conception extensive qui met l'accent sur le rôle responsable du président de la République.
Les pouvoirs Partagés du président de la République dans ses relations avec le pouvoir
législatif : Dans la mesure ou la Vème République est un régime de séparation souple des
pouvoirs , l’exécutif peut collaborer à l’exercice du pouvoir législatif.
Le président tire son autorité d'abord de sa légitimité. Cette légitimité est populaire direct qu'il
partage avec les députés qui sont également élus au suffrage universel direct. Le système
présidentialiste ne peut fonctionner que si il y a fait majoritaire, en fait majoritaire l'essentiel du
pouvoir revient au président. Hors période de fait majoritaire (cohabitation) le président est
désarmé, il perd une grande partie de son pouvoir et donc se trouve confronter au dilemme de Mac-
Mahon ''se soumettre ou se démettre'' ce qu'il reste de la fonction présidentielle hors période de
cohabitation et ce qui est inscrit dans le texte de la constitution. Le président est désarmé mais pas
totalement il dispose des attributions de la constitution.
CHAPITRE 2 : LE GOUVERNEMENT
L'exécutif sous la cinquième République est un exécutif dual et bicéphal car les deux têtes de la
République exercent des compétences réelles. Le président de la République est le chef de l'Etat,
garant de la continuité de l'Etat. Le premier ministre est le chef du gouvernement responsable
devant le parlement.
Ce choix du premier ministre réside entre les mains du président de la République en vertu de
l'article 8 alinéa de la constitution qui dit ''Le président de la République nomme le premier ministre,
il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du gouvernement.''
Le premier ministre est nommé par le président de la République mais en réalité ce choix dépend des
circonstances, cela dépend de la configuration de la majorité parlementaire. En période de fait
majoritaire le choix du premier ministre par le président de la République est un choix
discrétionnaire (pouvoir de décision). En période de cohabitation le choix du premier ministre
s'impose en fonction de la majorité parlementaire et c'est donc la majorité parlementaire qui impose
son premier ministre au président de la République.
Le rôle du premier ministre est définit à l'article 21 de la Constitution. Le premier ministre est
encadré par la constitution, on trouve trois points dans l'article 21.
1) L'articulation institutionnelle
- Cette articulation institutionnelle est double : → Il s'agit d'une part d'une articulation entre le
président et le gouvernement
- D'autre part il y a l'articulation entre le gouvernement et le parlement d'abord parce que les
premiers ministres et le gouvernement sont tributaires de la confiance du parlement.
2) Le pouvoir de décision
Ce pouvoir de décision du premier ministre s'exerce à deux égards, d'une part un pouvoir de
nomination (1) et l'exercice du pouvoir réglementaire (2).
Le pouvoir de nomination du premier ministre se définit de deux manières, selon qu'il soit partagé ou
pas.
Dans la plus part des cas le pouvoir de nomination du premier ministre est partagé avec
le président de la République, il est défini à l'article 13 de la Constitution. Le décret de
nomination est signé par le président de la République et contresigné par le premier
ministre.
Il existe un pouvoir de nomination propre au premier ministre en vertu de l'article 21
''Sous réserve des dispositions de l'article 13 le premier ministre exerce le pouvoir
réglementaire et nomme aux emplois civils et militaires.'' Cela signifie que dans tous les
autres domaines qui ne sont pas du domaine de l'article 13 le pouvoir de nomination
appartient au premier ministre, c'est le pouvoir de nomination de droit commun.
Le pouvoir réglementaire est essentiellement exercé par le premier ministre, il signe plusieurs
milliers de décrets par an.
3) La direction de l'administration
1) Les services
Le principe en ce qui concerne les services dans les ministères est un principe hiérarchique et
pyramidal.
Le principe est qu'il faut d'abord faire la distinction entre les services centraux et les services
extérieurs. Les services centraux sont ceux directement rattachés au ministère. Les services
extérieurs sont ceux qu'une administration va établir sur le territoire au niveau départemental ou
régional c'est ce qu'on appelle les services déconcentrés de l'Etat.
Les services centraux agissent directement sous l'autorité du ministre, les services extérieurs
interviennent sous l'autorité du préfet. Cette répartition des services s'organise d'une manière
hiérarchisée avec au sommet le ministre et le ministère comporte un certain nombre de services
centraux et extérieurs. Les services centraux sont les directions générales et les services
déconcentrés sont les directions régionales, départementales. En dessous du ministre il y a les sous
directions, il y a en dessous des services eux-mêmes organisés en bureaux qui peuvent être divisés en
section. La structure est pyramidale et l'autorité remonte au ministre. En marge de cette pyramide le
ministre dispose de services d'inspection, les services d'inspection exercent une activité d'expertise
et de contrôle. Il y a des services d'inspection sectoriels et des pluri-ministériels.
2) Le Cabinet
a) La composition du Cabinet
Le cabinet d'un ministre est l'organe qui regroupe les collaborateurs personnels du ministre. Ces
collaborateurs sont choisis par le ministre personnellement.
Le cabinet est dirigé par un directeur de cabinet qui joue un rôle de véritable vice-ministre c'est le
premier des conseillers du ministre et d'ailleurs il va pouvoir suppléer le ministre. Le ministre délègue
le travail technique au directeur du cabinet qui bénéficie d'une ''délégation de signature''. La
délégation de signature signifie que le ministre autorise le directeur de cabinet à signer à sa place
mais il peut reprendre en main le dossier quand il le souhaite.
Le ministre a autorité sur les membres du cabinet comme il a autorité sur les directeurs de services. Il
ne faut pas confondre le directeur de cabinet et le chef de cabinet.
De plus dans un cabinet ministériel il y a également un chef de cabinet c'est celui qui va s'occuper de
l'intendance du ministère (il s'occupe de tout ce qui est matériel au sein du ministère).
Au sein du cabinet il y a des conseillers techniques qui exercent leurs compétences dans les grands
secteurs du cabinet. A côté des conseillers s'ajoute des chargés de mission et des conseillers
spéciaux.
c) Le rôle du Cabinet
Ce rôle du cabinet est un rôle triple. C'est un rôle de préparation, d'assistance et d'impulsion au
ministre. Le cabinet prépare le travail du ministre, l'assiste et l'impulse. Ce triple rôle est
politique et administratif. Il est administratif car les membres du cabinet doivent gérer, filtrer les
dossiers. Filtrage car toutes les demandes ne sont pas recevables. Sur le plan politique le cabinet
joue un rôle dans la gestion de la communication, il joue un rôle dans la gestion des médias et un
rôle dans les relations inter institutionnels.
B) Le rôle du ministre
Le rôle normatif du ministre (sur le plan normatif) le ministre jour un rôle législatif puisque un
ministre peut rédiger un projet de loi. Bien souvent les lois portent les noms du ministre qui est
l'origine de la préparation du projet de loi. Le ministre joue également un rôle normatif en
matière réglementaire, le ministre va rédiger des décrets, il y a les décrets simples (signés par le
premier ministre et contresigné par le ministre chargé de leur exécution) et les décrets en
conseils des ministres (signé par le président et contresigné par le premier ministre).. Les
ministres rédigent également des arrêtés (acte d'exécution de norme supérieure) qui peuvent
être ministériel ou inter ministériel. Le ministre dispose d'un pouvoir réglementaire autonome
même sans texte en ce qui concerne les services qui sont situé sous son autorité.
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