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Rations - Alimentaires - Adaptées - Aux - Poules - ITRA - AVSF - 2 010

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Projet « Valorisation de la production agricole et

soutien aux économies paysannes vulnérables »

ELABORATION DE RATIONS ALIMENTAIRES ADAPTEES


AUX POULES EN ELEVAGE TRADITIONNEL AMELIORE

RAPPORT D’ETUDE Mr LOMBO Yao

Dr DAO B. Balabadi

Mr EKOUE K. Sodjinin

Avril 2010

ITRA : INSTITUT TOGOLAIS DE RECHERCHE AGRONOMIQUE


SOMMAIRE

LISTE DES TABLEAUX 4


LISTE DES FIGURES 5
LISTE DES ABREVIATIONS 5
1. Contexte 6
2. Objectif et activités de l’étude 6
3. Matériel et Méthode d’étude 7
3.1. Zone d’étude 7
3.2. Matériel 8
3.3. Méthodes 8
3.3.1. Choix des éleveurs 8
3.3.2. Dispositif expérimental 9
3.3.2.1. Constitution des lots 9
3.3.2.2. Formulation des rations alimentaires complémentaires 10
3.3.2.2.1. Ration de démarrage 10
3.3.2.2.2. Ration alimentaire pour les poulettes 12
3.3.2.2.3. Ration alimentaire pour les poules 14
3.3.2.2.4. Ration alimentaire témoin 15
3.3.2.2.5. Quantité d’aliments distribués 16
3.3.2.3. Suivi sanitaire 16
3.3.3. Contrôle de performance des poules 17
3.3.4. Analyse des données 17
3.3.5. Contrat de collaboration avec les éleveurs 17
4. Résultats 19
4.1. Résultats de la revue bibliographique 19
4.1.1. Aviculture traditionnelle ou Villageoise au Togo 19
4.1.2. Paramètres zoo-sanitaires des poules locales 21
4.1.2.1. Age d'entrée en ponte 21
4.1.2.2. Taux de ponte et poids des poussins 21

2
4.1.2.3. Principales maladies des poules 22
4.2. Résultats de l’enquête de terrain 23
4.2.1. Choix des villages 23
4.2.2. Les espèces de volaille élevées 24
4.2.3. Conduite de l’élevage au sein des ménages 24
4.2.3.1. Conduite 24
4.2.3.2. Entretien 25
4.2.3.3. Alimentation 25
4.2.3.3.1. Fréquence de distribution des aliments 25
4.2.3.3.2. Alimentation des poussins 26
4.3. Résultats et discussion du suivi expérimental 27
4.3.1. Performance de production 27
4.3.1.1. Effet des rations alimentaires sur la croissance des poussins 28
4.3.1.2. Effet des rations alimentaires sur la croissance des poulettes 28
4.3.1.3. Effet des rations alimentaires sur les performances de productions des poules 29
pondeuses
4.3.1.4. Effet de la complémentions alimentaire et du suivi sanitaire s la ponte et le 30
taux d’éclosion
5. Conclusion et recommandations 32
Références citées 34
Annexes 35

3
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 Eleveurs et nature du lot expérimental par village sélectionné 9

Tableau 2 : Différentes rations alimentaires complémentaires pour poussins 10

Tableau 3 : Valeur nutritive des différentes rations testées sur les poussins 12

Tableau 4: Différentes rations alimentaires complémentaires pour poulettes 12

Tableau 5 : Valeur nutritive des différentes rations testées sur les poulettes 13

Tableau 6 : Différentes rations alimentaires complémentaires pour poules pondeuses 14

Tableau 7 : Valeur nutritive des différentes rations testées sur les poules adultes 15

Tableau 8 : Quantité d’aliment distribuée en fonction du stade physiologique de la poule 16

Tableau 9 : Programme prophylactique 18

Tableau 10 : Effectifs des différentes espèces de volailles par région 20

Tableau 11 : Les principales pathologies des volailles 22

Tableau 12 : Villages et nombre d’éleveurs enquêtés 23

Tableau 13 : Différentes espèces et effectif de volailles recensés 24

Tableau 14 : Structure de l’espèce Gallus gallus traditionnel 24

Tableau 15 : Croissance pondérale des poussins en fonction des différentes rations 28

Tableau 16 :complémentaires
Croissance pondérale des poulettes en fonction des différentes rations 29

Tableau 17 : Croissance pondérale des poules en fonction des différentes rations 30

Tableau 18 : Performances de production et de reproduction des poules en fonction des 31

Tableau 19 :rations
Rationsalimentaires
alimentaires complémentaires retenues pour chaque stade 32

Tableau 20:physiologique
Equivalent en de poulesd’une mesure de matières premières utilisées dans les
gramme 42

régimes des poules

4
LISTES DES FIGURES
Figure 1 : Carte de la Région des Savanes 9
Figure 2 : Poulette portant un brassard à l’aile 9
Figure 3 : Poussin D1 (1er doigt de la patte droite coupé) 9
Figure 4 : Histogramme indiquant le niveau d’intervention des membres du ménage dans la 25
conduite de l’élevage
Figure 5 : Histogramme de fréquence d’entretien des poulaillers par semaine 25
Figure 6: Distribution des aliments aux poussins 26
Figure 7 : Distribution des aliments aux poules et poulettes 26
Figure 8 : Matériel de pesée et de quantification des aliments 40
Figure 9 : Disponibilité des aliments au cours de l’année 42

LISTE DES ABREVIATIONS


al. : Collaborateurs
g : gramme

% : Pourcentage

P : Probabilité

AVE : Auxiliaires villageois en élevage

AVSF : Agronome et Vétérinaire sans Frontière

CIRAD : Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement

CRAF : Centre de recherche agronomique de Foulaya

CRA-SS : Centre de recherche agronomique des savanes sèches

CV : Coefficient de variation

ESA : Ecole supérieure d’agronomie

GMQ : Gain moyen quotidien

ICAT : Institut de conseil et d’appui technique

IEMVT : Institut d’Elevage et de Médecine Vétérinaire Tropical

ITRA : Institut Togolais de Recherche Agronomique

IC : Indice de conversion

PAEF : Projet d’appui à l’élevage familial

PTA : Poulailler traditionnel amélioré

UE : Union européenne

UL : Université de Lomé

VPV : Vermifuge Polyvalent Volailles


5
1. CONTEXTE

L’élevage des volailles apparaît aujourd’hui comme l’une des sources les plus mobilisatrices
de revenu pour les agro- éleveurs togolais car constituant une épargne pour ces derniers.
Selon les statistiques, l’aviculture traditionnelle participe à près de 90 % de la production de
viande de volaille. Sur plus de huit (08) millions de volailles toutes espèces locales
confondues, la poule locale représente environ six (06) millions de têtes soit plus de 85 %
(GERGELY et al., 1999). Que ce soit en aviculture moderne ou traditionnelle, l’alimentation
est de loin le poste de dépense le plus important (70 – 80% des coûts de production). Une
mauvaise alimentation compromet la rentabilité de cette activité. La formulation d’aliment
composé équilibré reste encore l’apanage des aviculteurs modernes au Togo. Pour les éleveurs
ayant des poulaillers traditionnels améliorés (PTA), les aliments distribués aux volailles sont
assez diversifiés et ne tiennent pas toujours compte du stade physiologique de l’animal.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de ’’Valorisation de la production agricole et
soutien aux économies paysannes vulnérables’’ financé par la Commission européenne, et mis
en œuvre par AVSF en partenariat avec l’ICAT, il est envisagé de mettre à la disposition des
éleveurs des formules de rations alimentaires adaptées aux volailles en élevage traditionnel
amélioré. C’est dans ce cadre que l’ONG française AVSF a sollicité l’expertise de l’Institut
Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) afin que ce dernier lui propose des rations
alimentaires simples, fabriquées à base d’ingrédients locaux disponibles dans les régions
d’élevage et correspondant aux stades physiologiques clés des volailles.

Pour répondre à cette sollicitation et par rapport aux termes de référence (cf. annexe 1),
l’ITRA a conduit une recherche participative avec 16 élevages de poule des préfectures de
Tône et Tandjoaré et de Cinkassé, dans la Région des Savanes. Différents types de rations
alimentaires à base d’ingrédients disponibles répondant aux besoins des poussins, des poulets
et des poules en ponte ont été testés.
Le présent rapport donne les résultats, les conclusions et les recommandations de la recherche.

2. OBJECTIFS ET ACTIVITES DE L’ETUDE

Les objectifs et les activités de l’étude, qui ont fait l’objet de la signature du contrat de
prestation de service entre AVSF et ITRA, étaient les suivants :

 Objectifs
L’objectif a été de proposer des rations alimentaires simples (composition et faisabilité) mais
efficaces destinées principalement aux volailles aux stades physiologiques clé dans le cycle de
production avicole en milieu rural (poussins, jeunes adultes et poule en ponte). Ces rations ont
été élaborées en tenant compte des ressources alimentaires disponibles chez les paysans
(céréales, tubercules, légumineuses, sous produits alimentaires domestiques ou industriels)
ainsi que de leurs pratiques.

6
Activités
Les activités pour lesquelles a été utilisée la contribution financière aux termes du contrat
étaient les suivantes :
- Collecte des données numériques et alphanumériques à travers des articles et rapports
des instituts de recherche, des services de développement ayant travaillé ou travaillant sur
le sujet. Les données sur les poulaillers traditionnels ont été fournies par l’AVSF;
- Enquête de terrain afin de choisir 5 à 10 villages d’élevage par excellence de poule
et représentatifs de la région. ;
- Traitement des données recueillies et sélection des éleveurs chez lesquels les
expériences ont été conduites ;
- Achat des poules et des intrants vétérinaires ;
- Mise en place du protocole expérimental ;
- Alimentation des poussins, poulettes et poules adultes;
- Suivi zoo - sanitaire des élevages sélectionnés;
- Appui à l’élaboration du rapport final de l’étude.

3. MATERIEL ET METHODES

3.1. Zone d’étude

L’étude a eu lieu dans trois (3) préfectures (Tône, Tandjoare et Cinkassé) de la Région des
Savanes dans l’extrême Nord du Togo (figure 1). D'une superficie de 8 534 km², la Région
des Savanes couvre 15% du territoire national. Sa population est estimée à 692 000 habitants
en 2006.

Le climat est marqué par l'alternance d'une longue saison sèche, qui sévit de novembre à mai,
et d'une saison des pluies courte qui va de juin à octobre. Les températures varient entre 20° C
et 35° C. La pluviométrie de la région, qui est restée longtemps comprise entre 800 et 1000
mm de pluie, a atteint 1 187.1 mm en 2007 puis chuté à 997 mm en 2008 (TCHALA, 2009).
Les peuples Moba, Gourma et Mamproussi se trouvent dans le « Grand-Tône », alors que
dans la préfecture de l’Oti on trouve en majorité les Tchokossi (KOLANI, 1995).

7
Légende

Figure 1 : Carte de la Région des Savanes

3.2. Matériel

Le matériel animal a été constitué par des poussins, des poulettes et poules adultes. Deux
pesons dont un de marque Electronic Scale – TH 9801 de portée 5000g et de sensibilité de
2g et l’autre de marque CAMRY type Dial Spring Sale de portée 20 kg et de sensibilité 50g
ont servi à la pesée des animaux. La volaille utilisée a été nourrie dans de mangeoires et l’eau
été servi dans les abreuvoirs. Des bols de marché, une boîte vide de tomate de 70g et une
cuillère à café (cf annexe 3) ont servi à mesurer la quantité quotidienne d’aliment servie aux
différents lots. Les données recueillies ont été enregistrées sur les fiches d’enquêtes ou dans
des cahiers.
3.3. Méthodes

3.3.1. Choix des éleveurs

Les données anciennes relatives à l’élevage de la poule, son alimentation et les contraintes
zoo-sanitaires ont été collectées à travers une revue bibliographique. Cette phase de collecte
de données bibliographiques a été suivie par une enquête de terrain au cours de laquelle
certains éleveurs des préfectures concernées ont été interviewés sur leurs pratiques d’élevage
et alimentation des poules. La collecte de données auprès de ces éleveurs de volailles a été
faite à travers un questionnaire pré élaboré (cf annexe 2).
L’enquête s’est déroulée du 08 au 18 avril 2009 dans des villages des préfectures de Tône, de
Tandjoare et de Cinkassé. Le choix des éleveurs enquêtés a été guidé par le conseiller
agricole de la localité.

8
3.3.2. Dispositif expérimental

3.3.2.1. Constitution des lots

Le traitement des données recueillies a permis de sélectionner 16 éleveurs (tableau 1) chez


lesquels les expériences ont été conduites. Le choix a été basé sur (i) la disponibilité et
l’accessibilité de l’éleveur (ii) la fréquence de l’entretien1 des PTA et (iii) la présence dans le
PTA d’au moins 10 têtes de la catégorie de poules sollicitées.
Tableau 1 : Eleveurs et nature du lot expérimental par village sélectionné

Canton Village Nom et Prénom Nature du lot


expérimental
Dapaong Djangou KAMPINI Tchenliague Poulettes
LARE Tieneba Poussins
Nandoga Nabame LAMBONI Banipo Poules PP
KOMBATE Laré Poules
LAMBONI Gnanapak Poules
Nandobik
Nano KOMBIENI Poussins
Nangueloare
DOUTI Kantame Poules PP
Doré
Tampialime Tampialime KOLANI Yamba Poulettes
Nanergou Mordjoak LAMBONI Moïmoke Poussins
Dapaong Nanoume TALSOUNE Bong Poussins
LENGUE Léonard Poulettes
Nadjoundi Pilouk LARE Yarbondja Poules PP
Biankouri Gabongbong KOMBATE Poules
Sawardjoag Gbalbedenou
KONGUE Poulettes
Timbou Kpalmontong Gountchetiyoa
GNIANA Liguili Poules PP
Séfobé II TAMBATE Amadou Poules
PP = Pratique du paysan : Les quantités d’aliments données ne sont pas connues. Le mélange
d’ingrédients se fait rarement par les éleveurs. Les sources de protéines sont absentes dans la
ration des sujets adultes.

Chaque éleveur retenu a détenu un lot de 10 têtes d’une catégorie d’état physiologique donné
(poussins, poulettes ou poules adultes). Le protocole expérimental a été le suivant :
- Lot 1 : 40 poussins élevés par 4 producteurs recevant des conseils et d’appui
technique ;
- Lot 2 : 40 poulettes élevées par 4 producteurs recevant des conseils et d’appui
technique ;

1
Au moins deux fois par semaine
9
- Lot 3 : 40 poules élevées par 4 producteurs recevant des conseils et d’appui
technique ;
- Lot 4 : 40 poules élevées par 4 producteurs respectant la pratique du paysan.
Les sujets sélectionnés ont été identifiés. Cette identification a consisté à attacher à l’aile de la
volaille adulte des brassards numérotés de 1 à 10. Pour les poussins, l’identification a été
faite par la coupe des doigts (figures 2 et 3).

er
Figure 3 : Poussin D1 (1 doigt de la patte droite coupé)
Figure 2 : Poulette portant un brassard à l’aile

3.3.2.2. Formulation des rations alimentaires complémentaires

Dans chaque localité des rations complémentaires ont été formulées en tenant compte de la
disponibilité des ingrédients locaux. Leurs valeurs analytiques ont été obtenues à partir de
plusieurs tables de rationnement (Mémento de l’agronome 4e édition, Guide pratique
d’alimentation des monogastrique, Agrodok4 : Aviculture à petit échelle sous les tropiques et
sur Internet). Pour chaque ingrédient, la quantité d’une mesure d’un bol de marché ou d’une
boîte de tomate 70g a été déterminée (cf annexe 4).
3.3.2.2.1. Rations de démarrage

Quatre (4) différentes rations ont été formulées et testées. Les matières premières utilisées et
leurs taux d’incorporation dans chaque ration sont présentés dans les tableaux 2 a, b, c, et d.
Tableau 2 : Différentes rations alimentaires complémentaires pour poussins
a) Ration 1

Aliments Taux d’incorporation


En bol de marché En Kilogramme
Mil 3 1 2,6
Soja torréfié 1/4 0,63
Déchet de petit poisson 1/4 0,2
Sel de cuisine 1 cuillérée à café remplie au ras 0,003
Coquillage 1 mesure d’une boîte de tomate 70g 0,05
remplie à moitié
Termites Ad libitum ad libitum
Total (kg) 3,5
10
b) Ration 2

Aliments Taux d’incorporation


En bol de marché En Kilogramme
Mil 3 1/3 0,87
Maïs 1/3 0,9
Riz 1/3 0,68
Déchet de petit poisson 1/4 0,18
Soja torréfié 1/4 0,63
Feuille de leucaena 1/4 0,2
Coquillage d’huître 1 mesure d’une boîte de tomate 70g 0,05
remplie à moitié
Sel de cuisine 1 cuillérée à café remplie au ras 0,003
Termites ad libitum Ad libitum
Total (kg) 3,5

c) Ration 3

Aliments Taux d’incorporation


En bol de marché En Kilogramme
Mil 3 1/3 1,3
Maïs 1/3 0,9
Soja torréfié 1/3 0,8
Drêche séchée de tchakpa 1/4 0,4
Os brûlé pilé 1 mesure d’une boîte de tomate 70g 0,05
remplie à moitié
Sel de cuisine 1 cuillérée à café remplie au ras 0,003
Termites ad libitum ad libitum
Total (kg) 3,5

d) Ration 4

Aliments Taux d’incorporation


En bol de marché En kilogramme
Maïs 3/4 2
Soja torréfié 1/3 0,8
Déchet de petit poisson 1/4 0,2
Os brûlé pilé 1 mesure d’une boîte de tomate 70g 0,05
remplie à moitié
Sel de cuisine 1 cuillérée à café remplie au ras 0,003
Total (kg) 3

Les caractéristiques nutritionnelles des 4 rations testées sur les poussins sont présentées dans
le tableau 3.

11
Tableau 3: Valeur nutritive des différentes rations testées sur les poussins

Apports nutritionnels
Rations
EM PB Lys Met Ca P NaCl
(kcal/kg) (%) (%) (%) (%) (%) (%)
Ration 1 3088 18,74 0,83 0,55 0,88 0,3 0,3
Ration 2 3029 19,46 0,9 0,4 0,92 0,39 0,32
Ration 3 3139 17,79 0,79 0,4 0,43 0,41 0,25
Ration 4 3456 20,23 1,14 0,38 0,77 0,73 0,38

Besoins
nutritionnels 2800-2900 18,5-20 1 0,4-0,5 1 0,3-0,45 0,2-0,3
des poussins

3.3.2.2.2. Rations alimentaires pour les poulettes

Trois différentes rations ont été formulées. Les matières premières utilisées pour les
différentes formules ainsi que leurs taux d’incorporation dans chaque ration sont présentés
dans les tableaux 4 a, b et c.
Tableau 4 : Différentes rations alimentaires complémentaires pour poulettes
a) : Ration1

Aliments Taux d’incorporation


En bol de marché En kilogramme
Maïs 3 8
Soja torréfié 1 2,5
Drêche séchée de Tchakpa 1 1,6
Déchet de petit poisson 1/4 0,18
Feuilles de Leucaena sp 1 1,4
Sel de cuisine 1 cuillérée à café remplie au ras 0,003
Coquillage 2 mesures d’une boîte de tomate 70g 0,25
bien pleines
Total (kg) 14

12
b) : Ration 2

Aliments Taux d’incorporation


En bol de marché En kilogramme
Mil 3 1,5 4
Maïs 1,5 4
Soja torréfié 1 2,5
Drêche séchée de Tchakpa 2 3
Déchet de petit poisson 1/4 0,18
Coquillage d’huître 2 mesures d’une boîte de tomate 70g 0,25
bien pleines
Sel de cuisine 1 cuillérée à café remplie au ras 0,003
Total (kg) 14

c) : Ration 3

Aliments Taux d’incorporation


En bol de marché En kilogramme
Maïs 3 8
Soja torréfié 1 2,5
Son de riz 1 1,6
Poudre d’os calciné 3 mesures d’une boîte de tomates de 70g 0,3
remplies au ras
Sel de cuisine 3 cuillérées à café remplies au ras 0,01
Total (kg) 12,5

Le tableau 5 indique les caractéristiques nutritionnelles des trois (3) rations formulées.

Tableau 5 : Valeur nutritive des différentes rations testées sur les poulettes

Apports nutritionnels
Rations EM PB Lys Met Ca P NaCl
(kcal/kg) (%) (%) (%) (%) (%) (%)
Ration1 2978,5 17 0,81 0,3 0,9 0,4 0,22

Ration2 2988,38 17,9 0,78 0,34 0,83 0,32 0,24

Ration3 2862 14,86 0,71 0,25 0,7 0,5 0,2

Besoins
nutritionnels 2700-2750 15-16 0,7 0,35-0,65 0,8-1 0,3-0,45 0,3
des poulettes

13
3.3.2.2.3. Rations alimentaires pour les poules

Quatre différentes rations alimentaires ont été formulées et testées sur les poules adultes
(tableaux 6 a, b, c et d).
Tableau 6 : Différentes rations alimentaires complémentaires pour poules pondeuses
a) : Ration 1

Aliments Taux d’incorporation


En bol de marché En kilogramme
Maïs 1,5 4
Mil 6 (yoyi) 1,5 3,8
Soja torréfié 1,5 3,8
Drêche séchée de Tchakpa 1 1,6
Poudre d’os calciné 13 mesures d’une boîte de tomate de 70g 1,3
remplies au ras
Sel de cuisine 6 cuillérées à café remplies au ras 0,02
Total (kg) 14,5

b) Ration 2

Aliments Taux d’incorporation


En bol de marché En kilogramme
Maïs 3 8
Soja torréfié 1 2,5
Drêche séchée de Tchakpa 1 1,6
Feuilles de Leucaena 2 2,8
Coquillage d’huître 13 mesures d’une boîte de tomate de 70g 1,3
remplies au ras
Sel de cuisine 6 cuillérées à café remplies au ras 0,02
Total (kg) 16,2

c) Ration 3

Aliments Taux d’incorporation


En bol de marché En kilogramme
Maïs 3 8
Soja torréfié 1 2,5
Drêche séchée de Tchakpa 2 3,3
Poudre d’os calciné 13 mesures d’une boîte de tomate de 70g 1,3
remplies au ras
Sel de cuisine 6 cuillérées à café remplies au ras 0,02
Total (kg) 15,12

14
d) Ration 4

Aliments Taux d’incorporation


En bol En kg
Maïs 2 4
Sorgho (djéri) 1,5 4,2
Soja torréfié 1,5 3,8
Son de riz 1 1,6
Poudre d’os calciné 13 mesures d’une boîte de tomate de 70g 1,3
remplies au ras
Sel de cuisine 6 cuillérées à café remplies au ras 0,02
Total (kg) 15

Ces rations testées sur les poules adultes présentent les caractéristiques nutritionnelles
indiquées dans le tableau 7.

Tableau 7: Valeur nutritive des différentes rations testées sur les poules adultes

Apports nutritionnels
Rations EM PB Lys Met Ca P NaCl
(kcal/kg) (%) (%) (%) (%) (%) (%)
Ration1 2880 16,69 0,82 0,36 2,2 1,1 0,3

Ration2 2675 16 0,73 0,26 3,3 0,34 0,3

Ration3 2891 15,37 0,69 0,27 2,1 1,13 0,3

Ration4 2861 16,64 0,81 0,27 2,1 1,08 0,3

Besoins
nutritionnels 2650-2800 16-19 0,65-0,85 0,35-0,55 3,5-4,2 0,3-0,45 0,5
des poules
adultes

3.3.2.2.4. La ration alimentaire témoin

Aucune ration alimentaire complémentaire pour les lots témoins n’a été formulée ni
recommandée. Les conditions d’alimentation des poules témoins ont été celles des pratiques
des éleveurs. Les quantités données ne sont pas connues. Le mélange d’ingrédients se fait
rarement par les éleveurs.

15
3.3.2.2.5. Quantités d’aliments distribuées

Les quantités distribuées aux lots tests ont été fixées suivant le stade physiologique des
poules. La fréquence de distribution est celle habituellement pratiquée par l’éleveur (2, 3 ou 5
fois par jour suivant les cas). Le tableau 8 indique la quantité de ration distribuée par jour et
par tête.

Tableau 8 : Quantité d’aliment distribuée en fonction du stade physiologique de la poule

Stade physiologique Age Quantité par tête


des poules gramme/j Equivalent d’une boîte de
tomate de 70 g
0-4 semaines Ad libitum -
Poussins 5-8 semaines 25 1 mesure remplie à moitié
9-12 semaines 30 1 mesure remplie au 3/4
Poulettes 4ème -10ème mois 60 1 mesure bien pleine
Poules adultes 10 mois et plus 80 2 mesures remplies au ras

3.3.2. 3. Suivi sanitaire

Au cours de la période expérimentale, toutes les volailles ont été déparasitées au Vermifuge
Polyvalent Volailles (VPV®) - Niclosamide 160mg, Levamisole chl 40mg - et à l’Amprolium
20% ® (sous forme chlorhydrate). Elles ont aussi été soumises à une antibioprévention à base
de l’Oxyfuran 4® - Oxytétracycline 4g, Furaltadone 80 g – et de vitamine (Amin’total ®).
Dans la lutte contre les ectoparasites, Vectocid ® (Deltaméthrine 50 g) a été utilisé sous forme
de bain. Les poussins ont été protégés contre la maladie de Newcastle en utilisant le vaccin
Cevac ND. K. ®
Les poulaillers ont été désinfectés à l’aide du Virunet ® (Sulfate et persulfate de potassium 50
g, acide sulfamique 5g, acide malique 10g, dodécyl benzène sulfonate 15g).
Le programme prophylactique pratiqué est indiqué dans le tableau 9.

16
3.3.3. Contrôle des performances des poules

Le suivi et la collecte des paramètres zoo-sanitaires ont été hebdomadaires. Les paramètres
mesurés ont été :
- Les gains moyens quotidiens (GMQ) des différentes catégories de volailles,
- Le nombre d’œufs pondus par poulette et poule,
- Le nombre de poussins éclos.
Les pesées ont été effectuées à l’aide d’un peson de marque Electronic Scale – TH 9801 de
portée 5000g et de sensibilité de 2g chez les poussins et d’un peson de marque CAMRY® type
Dial Spring Scale de portée 20 kg et de sensibilité 50g chez les poulettes et les poules (annexe
1).

3.3.4. Analyse des données

Le traitement des données recueillies a été fait à l’aide du logiciel EXCEL pour la confection
des tableaux et des graphiques. En ce qui concerne les données expérimentales, l’analyse de
variance avec le logiciel d’analyse biométrique STATISTICA a permis de vérifier si les
différents traitements sont significatifs.Le test de Duncan a été utilisé pour la comparaison des
moyennes et le classement des niveaux de facteurs.
2.3.5. Contrat de collaboration avec les éleveurs

Afin d’inciter les éleveurs sélectionnés à s’impliquer dans la conduite de la recherche et à ne


pas vendre ou sortir les sujets retenus, un accord de collaboration a été conclu. Les termes de
ce contrat ont été les suivants :
- L’ITRA achète aux éleveurs les poussins, les poulets et les poules à un taux forfaitaire
respectif de 150 F, 250 F et 300 F ;
- L’éleveur met à la disposition de l’ITRA les sujets retenus durant la période
d’expérimentation qui est de 3 mois ;
- L’ITRA fournit les mangeoires, les abreuvoirs et les produits vétérinaires et l’aliment;
- L’éleveur participe au suivi et à la collecte des données zoo – sanitaires et fournit
toutes les informations sur les événements survenus durant la période de suivi ;
- L’éleveur partage ses connaissances avec le chercheur ;
- Les volailles reviennent à l’éleveur à la fin de l’expérience.

17
Tableau 9 : Programme prophylactique

Stade Périodes Mesures Produits utilisés Administration et Posologies


physiologique sanitaires

4e jour Prévention anti- - Oxyfuran 4 ND -Voie orale dans l’eau de boisson :


infectieuse,
et rappel antistress 1g/l d’eau pendant 4 jours

10e sem - Amin’total ND -Voie orale dans l’eau de boisson :

1g/5l d’eau pendant 5 jours

12e jour -Amprolium 20% -Voie orale dans l’eau de boisson :

et rappel Prévention 3g/5l d’eau pendant 5 jours


coccidiose
12e sem

Poussins -Vermifuge
Polyvalent
4e sem Déparasitage Volailles (VPV) : - Voie orale : ¼ Comprimé (1 jour)

et rappel

10e sem

3e sem Vaccination -En injection par voie sous cutanée :


contre la maladie
de Newcastle - Cevac ND 0,25ml/sujet

Début Déparasitage - VPV - Voie orale : 1 Comprimé (1 jour)

et

2 mois
après

Début Prévention anti- - Oxyfuran 4 ND -Voie orale dans l’eau de boisson :


Poulettes infectieuse,
et antistress 1g/l d’eau pendant 4 jours
et Poules
2 mois - Amin’total ND -Voie orale dans l’eau de boisson :
après
1g/5l d’eau pendant 5 jours

Début Prévention -Amprolium 20% -Voie orale dans l’eau de boisson :


coccidiose
et 3g/5l d’eau pendant 5 jours

2 mois
après

18
4. RESULTATS ET DISCUSSION

4.1. Résultats de la revue bibliographique

4.1.1. Aviculture traditionnelle ou villageoise au Togo

L’aviculture traditionnelle encore appelée familiale est surtout pratiquée en milieu rural ou
villageois mais également dans les zones périurbaines et urbaines. Pratiquée par plus de 80%
des ménages, l’aviculture traditionnelle intervient de manière multiforme dans la vie sociale et
culturelle de la population togolaise. Elle constitue une source de revenu complémentaire pour
la satisfaction des besoins des ménages ruraux et joue un rôle important dans la fourniture et
la couverture des besoins en protéines des populations. En matière de production de protéine
animale, elle fournit près de 90% de la viande de volailles produite. Elle exploite surtout des
espèces locales (poules, pintades, canards, pigeons, dindons) rustiques et adaptées aux
conditions locales (GERGELY et al., 1999 ; DEFLY, 2004).
Le recensement agricole de 1996 a estimé l’effectif de la volaille traditionnelle à 8 623 016
têtes (tableau 7). Aujourd’hui, on parle de 10 000 000 à 13 000 000 de têtes. Les trois
principales régions d’élevage sont la Région des Savanes (27%), la Région des Plateaux
(26%) et la Région Maritime (24%). Les poules sont les espèces les plus exploitées en
aviculture (73,37% des volailles élevées) suivies des pintades (environ 14%) (DSID, 1996).
La volaille est laissée en liberté totale au cours de la journée à l’intérieur ou aux alentours des
concessions où elle se nourrit d’insectes et de déchets ménagers. Dans quelques rares cas, les
éleveurs apportent un supplément exclusivement énergétique (grains de maïs, sorgho, drèches
de brasserie) le matin, à la sortie des oiseaux de leurs abris nocturnes. Les travaux de TONA
(1992) réalisés dans la Région Maritime, ont révélé que, dans certaines localités, les éleveurs
accordent une importance à l’alimentation des volailles. Sur l’ensemble des paysans enquêtés,
98,67% nourrissent leurs volailles et la fréquence de distribution d’aliment est de 2 fois par
jour avec pour composante la plus utilisée le maïs. Tandis que dans la Région des Savanes, le
sorgho grain serait l’aliment le plus utilisé pour l’alimentation des volailles (BATCHA,
2000).
En aviculture traditionnelle, les pathologies aviaires les plus courantes sont dans l’ordre
d’importance la maladie de Newcastle, la variole aviaire et les parasitoses internes. La
maladie de Newcastle évolue toute l’année mais elle peut connaître un regain de vitalité
pendant la saison sèche qui semble favoriser sa propagation. La variole, le choléra, la
thyphose, la pullorose et la coccidiose causent beaucoup de ravages. En ce qui concerne les
pintades, GNASSIMGBE (1993) a révélé qu’au Togo, la capillariose et la trichomonose font
beaucoup de ravages dans ces élevages.
Le contrôle sanitaire est presque inexistant, et aucun traitement n’est systématisé. En dehors
des rares suivis sanitaires effectués par les vétérinaires et les auxiliaires villageois en élevage
(AVE), la majorité des éleveurs de la région (73%) utilisent la médecine traditionnelle pour
lutter contre les pathologies aviaires (BATCHA, 2000 ; LARE, 2000). Les traitements
effectués sont le plus souvent empiriques avec usage :
- des écorces d’arbres tels que Khaya senegalensis, Parkia biglobosa et Butyrospermum
parkii contre les parasites gastro-intestinaux ;

19
- des décoctions de P. Biglobosa, K. senegalensis, Pterocarpus erinacens (arbre de
Gambi) ou Anogeissus leiocarpus (Nassiek en Moba), les piments et les feuilles de
Pistia goyava contre la maladie de Newcastle et les salmonelloses (diarrhées
blanches);
- la décoction des branches de Euphorbia kamerunica (cactus) pour le traitement des
diarrhées avec traînée de sang (entérite et coccidiose) ;
- l’oignon et le piment contre les maladies respiratoires (LARE, 2000 ; DEFLY, 2004).
Néanmoins, les soins vétérinaires (vaccination contre la maladie de Newcastle et déparasitage
interne et externe) sont pratiqués chez les éleveurs bénéficiant de l’appui des programmes
d’assistance.
En ce qui concerne l’habitat, certains aviculteurs villageois ou périurbains améliorent l’habitat
et les soins apportés à la volaille. Par exemple, dans certaines localités, les poussins sont
élevés dans des poussinières constituées de paniers tressés en osier. Cette pratique permet de
protéger ces poussins contre les prédateurs et / ou de les transporter au champ en compagnie
de la poule mère. Dans le cadre du projet d’appui à l’élevage familial au Togo (PAEF2), un
vaste programme d’amélioration de l’habitat des volailles a été mené par AVSF et l’ICAT.
L’objectif recherché étant, entre autres, d’améliorer la productivité de l’élevage, les
poulaillers traditionnels améliorés, vulgarisés dans ce cadre3, sont construits en matériaux
locaux (mur en banco). Ils sont spacieux, les mûrs sont crépis, le sol est damé (dans certains
cas cimentés), le toit est en paille ou en terrasse, la porte et les fenêtres sont suffisamment
larges pour permettre un nettoyage fréquent. La construction de 2 PTA est préconisée, afin de
séparer les poussins.
Malgré les différents programmes d’amélioration de l’aviculture villageoise mis en œuvre
dans le pays depuis une vingtaine d’années, la majorité des élevages avicoles traditionnels ne
disposent pas de poulaillers et les volailles de plusieurs espèces se côtoient.

Tableau10 : Effectifs des différentes espèces de volailles par région

Régions Espèces de volailles Total


Poules Canards Pintades Dindons Pigeons Autres
Maritime 1805596 88517 77876 21061 46515 635 2040200 (23,66%)
Plateaux 1900726 134824 167295 13934 34367 3322 2254468 (26,14%)
Centrale 526494 42440 95759 3973 8676 0 677342 (7,85%)
Kara 973295 64696 213392 6031 22740 691 1280845 (14,85%)
Savanes 1552037 55806 637801 11451 112734 332 2370161 (27,48%)
TOGO 6758148 386283 1192123 56450 225032 4980 8623016 (100%)
Source : DSID, 1996.

2
Financé par l’Agence Française de Développement et AVSF et mis en œuvre entre 2001 et 2005 dans les cinq
régions du Togo.
3
XXX PTA ont été construits dans le cadre du PAEF et 1000 PTA ont été construits dans le cadre du projet
actuel ’’Valorisation de la production agricole et soutien aux économies paysannes vulnérables’ mené par
AVSF et ICAT (2007-2011).
20
4.1.2. Paramètres zoo–sanitaires des poules locales

Les performances de reproduction dépendent des caractéristiques de reproduction de la


femelle et du mâle. En aviculture traditionnelle, seule la présence du coq et parfois son format
importent. Le rapport poule par coq, les qualités individuelles du coq et l’effet de
l’environnement sur ces qualités ne sont pas pris en compte.
En élevage traditionnel divagant, le rapport poule/coq tourne autour de 3 (3 poules pour 1
coq) et varie d’une saison à l’autre comme les effectifs de volailles. Dans les élevages
améliorés ce rapport est nettement plus élevé (4,3 à 9). Chez les souches lourdes améliorées,
il est de 10.

4.1.2.1. Age d’entrée en ponte

La poule locale pond son premier œuf à l’âge de 19 à 25 semaines. Cette hétérogénéité
s’explique par la diversité et l’irrégularité des conditions d’élevage en aviculture
traditionnelle. Les 7 à 8 mois rapportés par des auteurs semblent être des valeurs extrêmes
probablement dues à des problèmes particuliers d’élevage. DEFLY (2004) a relevé 16,5 et 18
semaines (3,85 à 4,2 mois) comme respectivement l’âge d’entrée en ponte des poulettes et
l’âge à la maturité sexuelle des coquelets, sont certainement l’âge de manifestation des
comportements et d’apparition des caractères secondaires.

4.1.2.2. Taux de ponte et poids des poussins

La production de la poule locale oscille entre 38 et 100 œufs par an, soit un taux de ponte de
10,4 à 27,4%. Ses performances de ponte sont aussi hétérogènes que les conditions d’élevage
et les variations climatiques du milieu. En élevage traditionnel en divagation totale ou
contrôlée où la volaille est laissée à elle-même, mal nourrie, soumise aux aléas du climat, la
poule pond entre 40 et 50 œufs soit un taux moyen de ponte de 12,3%. Les productions de la
poule locale sont très faibles. Les causes sont attribuées aux aptitudes de la race, aux dures
conditions climatiques et à la conduite de l’élevage (alimentation, habitat, soins divers, etc.).
En élevage amélioré, en basse cour ou en élevage semi intensif, l’amélioration de
l’alimentation (programme de rationnement de pondeuses) et de l’environnement (soins
sanitaires, humidité, température et luminosité contrôlées), augmentent vraisemblablement
son potentiel génétique. Le ramassage quotidien des œufs améliore l’intensité de ponte et le
nombre total d’œufs pondus. La poule locale ne semble pas avoir une véritable saison de
ponte. Elle pond toute l’année, mais sous le climat tropical humide à semi-aride, la saison
sèche froide semble offrir les conditions optimales, notamment les températures effectives
plus proches de la zone de confort thermique.
En élevage traditionnel il n’y a pas de sélection des œufs mis à couver, dont le poids varie
parfois du simple au double avec l’âge de la poule. La poule locale ayant un instinct de
couvaison vivace, elle couve systématiquement tous les œufs pondus. Or le poids du poussin à
l’éclosion est proportionnel au poids de l’œuf (2/3 à plus de ¾) ce qui donne une moyenne de
25g.
Les performances de croissance des poussins en élevage traditionnel sont très irrégulières du
fait que leur alimentation est étroitement liée aux disponibilités naturelles de la nourriture. Les
GMQ entre l’éclosion et l’âge de 20 -26 semaines (entrée en ponte ou un PV de 1 kg ) varient
entre 1,2g et 10 g (en moyenne 5,6g). En élevage amélioré, avec des rations et des conditions
d’élevage de pondeuses, les croîts culminent à moins de 15g par jour, contre 40 à 50g entre la
21
6ème et la 10ème semaine. Dans le système d’élevage en divagation, il faut environ 6 mois (26
semaines) pour produire un poulet local de 1 kg contre 16 semaines dans un élevage intensif
commercial.
Le taux de conversion alimentaire du poulet local se situe autour de 2,6 kg d’aliment kg-¹
GMQ au cours des 3 premières semaines (démarrage) contre 1,3 chez les poulets de chair. Il
augmente rapidement après le démarrage pour atteindre 3 ,9 entre la 7ème et la 10ème semaine
contre 2,3 chez les poulets de chair. L’IC moyen entre la 4 ème semaine et la 25ème semaine est
estimé à 8.
La mortalité est une des contraintes majeures à l’augmentation de la productivité de la volaille
locale, et de l’aviculture dans tous les systèmes de production d’Afrique de l’Ouest. Les taux
et les causes de mortalité varient avec l’espèce et l’âge de la volaille, la saison et le système
de production.

4.1.2.3. Principales maladies des poules

Les principales pathologies décrites dans les élevages familiaux sont traduites dans le tableau
11.
Tableau 11: Les principales pathologies des volailles

Nom Cause Symptômes

Infestations Divers sortes de vers Diarrhée


parasitaires

Maladie de New Virus Troubles respiratoires, troubles nerveux, diarrhée verdâtre,


Castle arrêt de la ponte

Coryza infectieux Bactérie Haemophilus Mucus nasal, caroncules et face gonflée


gallinarum
Variole Virus (Poxvirus) Formation de croûtes principalement sur la tête
(autour du bec, des yeux et sur les barbillons). Parfois, des
membranes diphtériques peuvent se développer dans la
bouche et l’oesophage

Typhose Pullorose Bactérie Salmonella Diarrhée blanchâtre, respiration difficile, augmentation du


pullorum nombre des poussins morts-nés et morts peu après
l’éclosion

Choléra aviaire Bactérie pasteurelle Diarrhée jaune-verdâtre, soif intense, bleuissement de la


multiocide tête, hémorragies pulmonaires, intestinales et cardiaques,
hypertrophie du foie avec zone de nécrose

Colisepticemie Bactérie Escherichia coli Anorexie, congestion, hypertrophie du foie, hypertrophie de


la rate avec des zones de nécrose
Coccidiose Protozoaire (Eimeria) Diarrhées ensanglantées, amaigrissement.
Colibacillose Bactérie Escherichia coli Apathie, troubles respiratoires avec hoquet caractéristique
Autres Manque de substances Paralysies, claudication, torticolis, apathie, anorexie
nutritives

Source : (DAYON, 1997).

22
4.2. Résultats de l’enquête de terrain

4.2.1. Choix des villages et des éleveurs

Sur la base des renseignements fournis par les conseillers agricoles les villages retenus
(tableau) sont ceux dans lesquels on trouve des poulaillers traditionnels améliorés (PTA). Au
total, 96 éleveurs de volailles disposant d’un PTA ont été enquêtés dans 24 villages (tableau
12). Tenant compte de l’accessibilité et de la disponibilité, 16 éleveurs ont été retenus dans 12
villages différents (tableau 1). Ces éleveurs disposent le plus grand effectif de poules dans le
village.
Tableau 12 : Villages et nombre d’éleveurs enquêtés

Préfecture Canton Village Effectif moyen de


poule/éleveur
Nioukpourma Nacré II 45 (6)
Dapaong Djangou 107 (3)
Nanoume 91 (5)
Gnobtchade 36 (5)
Sanfatoute Tidonte 38 (3)
Bouale 79 (2)
Tône Gbatimanou 44 (7)
Biankouri Mampoate 88 (1)
Gabongbong 81 (1)
Sawardjoag 180 (1)
Nadjoundi Pilouk 58 (5)
Nanergou Séo-Sambiani 32 (1)
Mordjoak 56 (8)
Tami Nacré I 31 (1)
Tampialime Tampialime 51 (8)
Nano Doré 75 (3)
Nano 50 (1)
Tandjoare Nassiègou 34 (3)
Moane 67 (2)
Nandoga Nandobik 72 (6)
Nabame 76 (4)
Cinkassé Kpalbiague 40 (10)
Cinkassé Timbou Séfobé II 60 (9)
Kpalmontong 98 (1)
Total 59 (96)
(n) = nombre d’éleveurs enquêtés

23
4.2.2. Les espèces de volailles élevées
Six espèces de volailles (Poules, Pintades, Canards, Dindons et Pigeons) ont été recensées
auprès des 96 agro éleveurs enquêtés dans la zone d’étude. Le tableau 13 récapitule les
résultats obtenus.
Tableau 13 : Différentes espèces et effectif de volailles recensés

Espèce de volaille Effectif Pourcentage Effectif moyen /


ménage
Poules 5679 71,12 % 59
Pintades 1599 20,02 % 17
Canards 58 0,73 % 1
Dindons 2 0,02 % 0
Pigeons 647 8,10 % 7
TOTAL 7985 100 % -

Chez l’espèce Gallus gallus (poule), la structure par catégorie se présente comme indiquée
dans le tableau 14.
Tableau 14 : Structure de l’espèce Gallus gallus

Femelles Mâles Total


Poules Poulettes Coqs Coquelets Poussins
Catégorie Poussins
Effectif 1687 1060 285 533 2114 5679
Pourcentage (%) 30 19 05 09 37 100
P.100 29,71 18,67 5,02 9,38 37,22 100

Le sexe ratio moyen est de 6 poules pour 1 coq.


4.2.3. Conduite de l’élevage au sein des ménages

4.2.3.1. Conduite

Dans les ménages ruraux, généralement toute la famille (père, mère et enfants) s’occupe de
l’alimentation des volailles. Cependant le chef de famille et sa ou ses femmes ont plus de
responsabilité comme l’indique la figure 4. Par exemple, dans 38 % des ménages, ce sont le
père et la mère qui s’occupent de l’élevage de poules alors que dans 32 % c’est l’ensemble de
la famille (barre 4).

24
Figure 4 : Histogramme indiquant le niveau d’intervention des membres du ménage dans la conduite de l’élevage

4.2.3.2. Entretien des poulaillers

Certains éleveurs sont conscients de la nécessité d’assurer quotidiennement l’hygiène du


poulailler. Malheureusement, ils ne représentent qu’une infime portion de la population
d’éleveurs enquêtée soit 8,33% (figure 5). La figure 5 montre que les poulaillers sont pour la
plupart entretenus au plus deux fois par semaine.

Figure 5 : Histogramme de fréquence d’entretien des poulaillers par semaine

4.2.3.3. Alimentation

4.2.3.3.1. Fréquence de distribution des aliments

La fréquence de distribution des aliments aux volailles varie entre 1 et 3 fois par jour chez les
poules et entre 1 et 5 fois par jour chez les poussins (figure 6 et 7). 59,37 à 68,75% des
éleveurs alimentent quotidiennement trois fois les poussins et deux fois les poules et
poulettes. Les quantités d’aliments données ne sont pas connues.
25
Le mélange d’ingrédients est pratiqué par 27% des éleveurs. Lorsqu’il est réalisé, ce mélange
est composé de céréales : maïs - sorgho - riz pour la volaille adulte ou de maïs concassé -
mil3/6 pour les poussins. Les sources de protéines sont absentes dans la ration des adultes. Les
poussins bénéficient des termites.

Figure 6 : Fréquence de distribution des aliments Figure 7 : Fréquence de distribution des aliments aux
aux poussins. poules et poulettes

Le complément alimentaire apporté aux poules et poulettes est essentiellement composé des
grains et de son de céréales (maïs, mil3/6, sorgho, riz). Il est à noter que la disponibilité de ces
aliments en quantités suffisantes n'est pas toujours assurée (cf annexe 5). La disponibilité des
matières premières varie au cours de l’année. En ce qui concerne la disponibilité des céréales
(maïs, sorgho, riz et mils) et du soja, la période de soudure, qui touche les familles et par
conséquent l’élevage, s’étend d’avril à août, alors que les drêches, les sons et les termites sont
disponibles tout au long de l’année.

4.2.3.3.2. Alimentation des poussins

En élevage traditionnel, les termites sont d’une très grande importance dans le démarrage des
poussins. En effet, les termites constituent la principale source de protéines pour les poussins.
Il existe différentes sortes de termites, cependant toutes ne sont pas comestibles. Certaines
seraient à l’origine des mortalités élevées des poussins.
Deux modes de capture des termites sont pratiqués dans la région et varient suivant les
saisons :
- En période sèche, de décembre à avril, le piégeage des termites se fait à l’aide d’une
marmite renversée contenant soit des bouses de vaches, des noyaux de mangues ou de la
paille hachée humidifiées. Les termites remontent à la surface pour se nourrir et y sont
piégées. Les termites piégées sont de deux sortes: (i) les termites de taille petite, les ouvrières
- elles sont les plus recherchées pour nourrir les poussins ou pintadeaux – et (ii) les termites
de grande taille à tête rouge - ne sont pas conseillées en alimentation des poussins ou des
pintadeaux surtout quand ceux-ci sont trop jeunes -.

26
- En période humide, de mai à novembre, les termites sont capturées en creusant les
termitières. Les « termites creusées » sont aussi de deux sortes : les termites noires et les
termites rouges. Ces dernières sont généralement de petite taille et toxiques. Les termites
noires sont plus utilisées dans l’alimentation des poussins ou des pintadeaux. Cependant, la
plupart des éleveurs ont déclaré que la consommation de ces termites provoque une diarrhée
chez les pintadeaux. Ils déconseillent ces termites aux pintadeaux au cours de la saison des
pluies (juin à novembre). De mars à avril ces termites noires deviennent ailées et peuvent
servir à nourrir les poussins et les pintadeaux sans risque.
Selon les éleveurs, les poussins ou les pintadeaux nourris avec les termites piégées croissent
plus vite que ceux nourris avec des termites creusées. Cependant ils sont également moins
résistants et développent plus d’infections. Les termites rouges construisent généralement
leur termitière sous les arbres amers. La toxicité dépendrait de l’arbre support. Il faudrait donc
se méfier de ces types d’arbres. Les arbres suivants sont à éviter : Nassossolgue (en moba),
Nauclea latifolia (Gooun en moba), Azadirachta indica, Butyrospermum parkii. Il faudrait
également faire extrêmement attention aux deux genres de termites au cours de leur récolte et
éviter aussi les appâts susceptibles de provoquer des problèmes chez les poussins et les
pintadeaux.

4.3. Résultats et discussion du suivi expérimental


4.3.1. Performances de production

4.3.1.1. Effet des rations alimentaires sur la croissance des poussins

Le tableau 15 montre la variation des gains moyens quotidiens (GMQ) des poussins
enregistrés au cours de l’expérimentation. A l’éclosion, le poids moyen des poussins a varié
entre 26,40±3,63 g et 29,60±2,63g. L’analyse de variance n’a pas montré de différence
significative pour les quatre lots (P = 0,21). Avec l’apport de différentes rations alimentaires,
les rations 2 et 4 ont donné de meilleures vitesses de croissance. Les GMQ enregistrés au 3e
mois ont été respectivement de 12,3±3,8 g/j et 11,7±3,3g/j. L’analyse de variance appliquée
aux moyennes des GMQ après une semaine, puis après 1, 2 et 3 mois montre une différence
significative pour les quatre rations (P < 0,05). Cette variabilité dépendrait de l’alimentation.

27
Tableau 15 : Croissance pondérale des poussins en fonction des différentes rations
complémentaires

Poids
moyen à
Rations alimentaires l’éclosion Variation du gain moyen quotidien (GMQ)
(g)
(g/j)

C V (%) 1ère Semaine à 1 mois à 2 mois à 3 mois

Ration 1 28,40±3,50 12,33 0,7±0,4 7,1±1,1 8,7±1,9 7,5±2,6b

Ration 2 29,60±2,63 8,90 1,7±1,0 8,4±5,2 8,7±3,1 12,3±3,8a

Ration 3 28,40±3,50 12,33 1,3±0,5 6,0±0,9 4,9±1,1 7,4±0,6b

Ration 4 26,40±3,63 13,74 0,8±0,7 2,9±0,8 5,0±2,1 11,7±3,3a

CV = Coefficient de variation

4.3.1.2. Effet des rations alimentaires sur la croissance des poulettes

Les poids moyens des poulettes à l’entrée en ponte (tableau 16) ont varié entre 1191,7±220,0g
et 1291,7±253,8g. Les GMQ avant l’entrée en ponte ont varié entre 9,4±7,0g et 15,7±9,3g.
L’analyse de variance appliquée aux moyennes des poids à l’entrée en ponte et aux GMQ
avant la ponte, au cours de la ponte, au cours de la couvaison et au cours de la conduite des
poussins ne montre pas de différence significative pour les trois rations (P >0,05).

Les valeurs obtenues ici sont supérieures à celles qu’ont enregistrées AKOUANGO et al. en
2004 au Congo. Ces auteurs ont enregistré des valeurs variant entre 1,14±0,08 kg et 1,20±0,08
kg) sur les poulettes d’âge compris entre 6,13 et 6,26 mois.

Au Bangladesh, ISLAM et ISHIBORI (2009) ont rapporté la valeur de 890g sur les poulettes
à cou nu ayant atteint l’âge de maturité sexuelle.

28
Tableau 16 : Croissance pondérale des poulettes en fonction des différentes rations

Rations Poids moyen Variation du GMQ (g/j)


à l’entrée de
ponte (g) CV Avant Au cours de Au cours Au cours de
la ponte la conduite
(%) la ponte de la couvaison des poussins

Ration 1 1225,0±189,1 15 9,4±7,0 - 1,6±14,3 -7,2±12,8 4,4±5,0

Ration 2 1291,7±253,8 20 15,7±9,3 -20,5±7,5 -10,4±15,3 4,9±5,7

Ration 3 1191,7±220,0 18 13,5±6,4 -10,1±13,3 -7,1±9,4 7,2±0,1

(-) signifie qu’il y a eu perte de poids ; CV= Coefficient de variation

4.3.1.3. Effet des rations alimentaires sur les performances de production des poules
pondeuses

Les performances de croissance observées pour l’ensemble des lots de poules examinés sont
présentées au tableau 17. En général, les poules perdent du poids lorsqu’elles entrent en ponte
et ne reprennent du poids qu’au cours de la conduite des poussins. Du tableau 17, il ressort
qu’au cours de la ponte et de la couvaison, les poules ayant reçu les rations alimentaires
améliorées ont perdu du poids, tout comme les poules témoins. L’analyse de variance
appliquée aux moyennes des gains moyens quotidiens ne montre pas de différence
significative entre les rations (P >0.05). Les variations observées au sein des lots seraient
dues d’une part à l’échantillonnage et d’autre part aux conditions d’élevage en système
traditionnel. Au cours de la ponte, la croissance pondérale des poules est faible parce qu’une
partie de l’aliment ingéré est utilisée pour la croissance et l’autre partie pour la production
d’œufs. Au cours de la couvaison la poule passe moins du temps en dehors du nid donc
consomme moins d’aliments.

Par ailleurs, le tableau 17 montre (colonne 7) que chez les poules témoins la perte de poids
continue jusqu’en période de conduite des poussins. En condition traditionnelle, l’aliment
distribué à la poule mère et ses poussins est loin de couvrir les besoins de ceux-ci.

29
Tableau 17 : Croissance pondérale des poules en fonction des différentes rations

Rations Poids moyen Variation du GMQ (g/j)


à l’entrée de
ponte (g) CV Avant Au cours de Au cours Au cours de
la conduite
(%) la ponte la ponte de la
couvaison des poussins

Ration 1 1600±209,2 13 7,5±5 -9,0±5,8 -15,3±10,5 10,7±6,2

Ration 2 1331,3±128 10 22,2±12,7 -14,3±14,4 -16,0±6,9 12,0±7,7

Ration 3 1288,9±78,2 6 10,4±3,6 -13,8±6,7 -3,1±5,6 11,2±10,0

Ration 4 1405,6±218,6 16 17,2±13,3 -15,0±9,2 -14,3±14,3 18,4±18,4

Témoins 1377,8±232,0 17 16,9±5,8 -15,6±6,9 -15,3±11,2 -1,0±13,4

(-) signifie qu’il y a eu perte de poids ; CV= Coefficient de variation

4.3.1.4. Effet de la complémentation alimentaire et du suivi sanitaire sur la ponte et le taux


d’éclosion

La production d’œufs chez les poules en général dépend de l’alimentation et de l’entretien.


Le tableau 18 présente les performances de ponte observées pour l’ensemble des poules et
poulettes. Chez les poules qui ont pondu plusieurs fois (multipontes) recevant les rations, le
nombre moyen d’œufs par ponte a été de 7,71±2,4 à 12,28±1,5 œufs, tandis qu’il est de 11±1
chez les poules « primipontes ». La valeur observée chez les poules témoins est de 12,58±1
oeufs. L’analyse de variance montre une différence significative entre les rations (P= 0,003).
Le test de Duncan au seuil de probabilité de 5% appliqué aux moyennes du nombre d’œufs
pondus par poule montre deux niveaux de différence. Les rations 1 et 2 ont induit une faible
production d’œufs comparée aux rations 3 et 4. En ce qui concerne le nombre d’œufs pondus
par poulette, l’analyse de variance ne montre pas de différence significative entre les trois
rations (P= 0,90). Les rations 3 et 4 chez les poules et les rations 1, 2 et 3 chez les poulettes
sont favorables pour la production d’œufs. Au Congo, AKOUANGO et al. (2004), ont
enregistré des valeurs moyennes allant de 11,49±1,60 à 13,44±1,60 œufs par série de ponte.

30
Tableau 18 : Performances de production et de reproduction des poules en fonction des
rations

alimentaires

Stade Type de Nombre Nombre Nombre Taux


de poule d’œufs
Physiologique Ration d’œufs d’éclosion
en ponte couvés/ poule des oeufs
couvés
(%)

Ration 1 54 7 7,71±2,4c 61b

Ration 2 71 7 8±2,4c 83a

Poules Ration 3 74 6 10,14±3,2b 81a

adultes Ration 4 48 6 12,28±1,5ab 94a

Témoin 75 6 12,58±0,9a 45c

Ration 1 76 7 11,2±2,0 95a

Poulettes Ration 2 56 5 11,2±1,0 88a

Ration 3 54 5 10,8±1,0 93a

Compte tenu de la durée des observations (3 mois), le taux d’éclosion a été choisi pour décrire
les performances de reproduction.

Le taux d’éclosion le plus élevé (94%) est observé chez les poules ayant reçu la ration 4,
tandis que le taux le plus faible (61%) est observé chez les poules ayant reçu la ration 1. Ce
taux (94%) enregistré avec la ration 4 est le double de celui enregistré chez les poules du lot
témoin (45%). L’analyse de variance montre une différence hautement significative entre les
rations (P= 0,001). Au Congo, AKOUANGO et al., en 2004 ont observé des taux d’éclosion
chez plusieurs poules de phénotypes différents qui se situaient entre 62,7±3,46 et 83,52±5,32.
Un taux d’éclosion de 68,2% a été observé en 2001 chez les poules à cou nu (Indigenous
naked neck ou INN) au Bangladesh (ISLAM et NISHIBORI, 2009).
31
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Au Togo, l’alimentation des volailles en aviculture traditionnelle constitue une contrainte


majeure pour les aviculteurs. Certes les produits et sous produits agricoles sont disponibles
malgré quelques pénuries saisonnières (surtout pour les céréales) entre avril et août dans la
Région des Savanes, mais leur bonne utilisation dans l’alimentation des volailles constitue un
handicap pour la plupart des aviculteurs traditionnels. Dans les élevages traditionnels, on note
une défaillance et une absence de notions dans la formulation des rations pour les volailles.
Les mélanges d’aliments avant leur distribution aux volailles sont rarement faits. Cette étude
sur l’amélioration de l’alimentation des poules en élevage traditionnel et son impact sur les
performances des poules (taux de ponte, taux d’éclosion etc.) a eu pour but de proposer des
rations alimentaires complémentaire simples adaptées aux volailles suivant leurs stades
physiologiques. Le tableau 19 récapitule les différentes rations alimentaires selon les stades
physiologiques des poules qui ont donné de meilleurs résultats.
Tableau 19 : Rations alimentaires complémentaires retenues pour chaque stade
physiologique de
poules

Rations Performances de production

Stade GMQ à 3 Poids moyen Nombre Taux


physiologiqu mois (g/j) entrée en d’œufs par d’éclosion
e ponte (g) série de (%)
ponte

Poussins Ration 2 12,3±3,8 - - -


Ration 4 11,7±3,3 - - -

Poulettes Ration1 - 1225,0±189,1 11,2±2,0 95


Ration 2 - 1291,7±253,8 11,2±1,0 88
Ration 3 - 1191,7±220,0 10,8±1,0 93

Poules Ration 3 - - 1288,9±78,2 10,14±3,2 81


Ration 4 - -1405,6±218,6 12,28±1,5 94

Il convient de noter que l’homme constitue un facteur déterminant dans la réussite d’un
élevage. C’est la synergie d’un apport nutritionnel adéquat, du respect du programme
prophylactique et des conditions d’entretien qui contribueront à l’amélioration de la
productivité des poules locales. Les variabilités observées entre les lots seraient dues à
l’échantillonnage et aux conditions d’élevage en système traditionnel.
L’utilisation de ces résultats inédits sur les volailles locales devra en tenir compte. Il serait
indispensable, pour réduire l’erreur liée au facteur « homme » et mieux apprécier les

32
performances induites par les différents apports nutritionnels, que l’étude soit conduite en
station.
Vu les bonnes performances enregistrées pour les différentes rations formulées, nous
formulons les recommandations suivantes pour l’amélioration de l’aviculture traditionnelle au
Togo :
- L’étude s’est déroulée dans la Région des Savanes et a pris en compte les ingrédients
locaux de cette région. Il serait souhaitable que cette investigation s’étende sur tout le
pays afin d’offrir une large gamme de rations aux aviculteurs.
- organiser une séance de restitution entre agro-éleveurs d’un même village ou d’une
même région. Ce créneau permettra aux éleveurs d’échanger leurs expériences et de
prendre connaissance des autres formulations.
- Organiser des séances de sensibilisations (de masse ou radiophonique) sur
l’importance et l’utilisation des sous produits agricoles ou industriels dans
l’alimentation des volailles.
Vu la durée très limitée pour les observations (3 mois), les résultats obtenus ne sont que
préliminaires. Toutes les performances de production et de reproduction (nombre de pontes et
d’œufs pondus par an, qualité des œufs et viabilité des poussins, âges d’entrée en ponte, la
productivité numérique…) n’ont pu être étudiées. Il faudra confirmer ces résultats par une
étude d’une durée d’au moins un an.

33
Références citées

1- AKLOBESSI K., 1990. Les systèmes de production et les efforts d’amélioration de


l’aviculture rurale au Togo. International seminar CTA. Small holder rural poultry production.
Thessaloniki Greece.
2- AKOUANGO F., MOUANGOU F. et GANONGO G., 2004. – Phénotypes et
Performances d’élevage chez des populations locales de volailles du genre Gallus gallus au
Congo Brazzaville. Cahiers Agricultures, 13 : 257- 262
3- ANONYME, 1993. – Mémento de l’Agronome. 4e édition. 1635 p.
4- BATCHA N., 2000. - Profil pathologique des pintadeaux en élevage traditionnel dans la
Région des Savanes au Togo. Mémoire. Ecole Supérieure d’Agronomie. Université de Lomé.
68 p.

5- CHALOUB Y., 1982. – Guide pratique d’alimentation des monogastriques. Centre de


recherche agronomique de Foulaya (CRAF) Kinda. Guinée. 41 p.
6- DAYON J. F. et ARBELOT B., 1997. – Guide de l’élevage de volailles au Sénégal.
CIRAD – IEMVT Montpellier. 101p.
7- DEFLY A., 2004. – Aviculture traditionnel. Situation de référence. Productions animales.
8- DESID, 1996. Recensement national de l’Agriculture. Togo.
9- GERGELY N., KOUGBLENOU A., ALOMASSOR K. et KAGNY A. S., 1999. –
Stratégie de croissance du secteur rural. Analyse économique des options stratégiques et des
sources de croissance. Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Togo. 73 p.
10- ISLAM M. A. et NISHIBORI M., 2009. - Indigenous naked neck chicken: a valuable
genetic resource for Bangladesh. World’s Poultry Science Journal, 65 (1): 125 – 138
11- LARE K., 2000. - Amélioration de l’élevage de la pintade. Rapport annuel. CRA-SS
Kara. Togo. -15p.

12- TCHALA B., 2009. Contribution à la connaissance des ressources génétiques du Togo :
état des lieux sur la culture et le développement biologique du Sésame (Sesamum indicum)
dans la Région des Savanes. Mémoire d’Ingénieur Agronome. UL / ESA Lomé – Togo. 88p.
13- TONA K., 1992. Diagnostic du système de production en aviculture traditionnelle.
Mémoire d’Ingénieur Agronome UL/ESA Lomé – Togo.
14- VAN EEKEREN N., MAAS A., SAATKAMP H. W. et VERWILGHEN J., 1995. –
L’aviculture à petite échelle sous les tropiques. 4e édition. Agrodok 4. 81p.

34
ANNEXES

Annexe 1

Terme de référence de l’étude

Contexte et justification

Depuis de nombreuses années, plusieurs opérateurs en développement dont AVSF ont apporté
un soutien important dans l’amélioration du système d’élevage des volailles en milieu
villageois au Togo. Ces améliorations ont essentiellement porté sur les questions de santé
animale (formation des AVE, vaccination contre la maladie de Newcastle et la variole aviaire,
construction des PTA, formation des techniciens et des paysan, production et diffusion
d’émissions radio sur les thèmes de formation et l’intérêt de la vaccination …). Ces
améliorations ont significativement permis d’accroître la productivité (notamment par la
baisse de la mortalité des poussins de 80 à moins de 50%) des volailles en milieu rural tandis
que parallèlement, elles ont permis de mettre en place à ce jour un système de délivrance des
soins vétérinaires de proximité fondé sur le AVE-vétérinaire privé (GVPR). Malgré quelques
insuffisances (suivi et contrôle des activités des AVE, approvisionnement régulier des AVE
en intrants, coûts élevés des intrants…), il s’agit probablement d’un acquis considérable.
Toutefois, le système d’élevage qui privilégie encore la divagation des volailles ne permet pas
à ces animaux d’optimiser pleinement leur croissance malgré le caractère rustique des races
exploitées. Des améliorations sont possibles et nécessaires dans ce domaine car la volaille
villageoise est de plus en plus considéré aujourd’hui comme une production paysanne à part
entière qui contribue à l’augmentation et à la sécurisation des revenus des paysans. Cette
production est tirée par une demande de plus en plus importante liée l’accroissement de la
population, l’urbanisation, au changement des habitudes alimentaires et au renchérissement
du coût des denrées alimentaires.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet valorisation de la production et soutien aux


économies paysannes vulnérables financé par l’UE, VSF-CICDA souhaite que l’élaboration
de rations alimentaires simple mais efficaces puissent contribuer à l’amélioration de la
productivité de l’élevage villageoise de volailles. A cet effet, il est prévu que ce travail soit
confié à un institut togolais ayant qualité d’institut de recherches zootechniques et vétérinaires
ci-après dénommé le bénéficiaire sous certaines conditions.

Objectifs

L’objectif de l’action est de proposer des rations alimentaires simples (composition et


faisabilité) mais efficaces destinées principalement aux volailles aux stades physiologiques
clé dans le cycle de production avicole en milieu rural (poussins, jeunes adultes destinés à la
vente et poule en ponte).

35
Ces rations seront élaborées en tenant compte des ressources alimentaires disponibles chez les
paysans (céréales tubercules, légumineuses, sous produits alimentaires domestiques ou
industriels …) ainsi que de leurs pratiques.

Résultats attendus

Le résultat attendu est une proposition de rations alimentaires adaptées aux stades
physiologiques évoqués ci-dessus et répondant aux exigences paysannes en termes de
disponibilité et de coûts.

Travail à réaliser

L’action se déroulera de préférence sur le terrain, auprès de quelques paysans choisis en


fonction de leur disponibilité et de leur accessibilité.

Le nombre et la réparation par région des paysans impliqués dans la réalisation de l’action
sont laissés aux soins du bénéficiaire.

Les travaux concerneront principalement les poussins, les poules mères et les jeunes adultes
en finition, stades pour lesquels la productivité de l’élevage villageoise de volailles est
essentielle tant sur la reproduction et les effectifs que pour le poids à la vente.

L’action n’envisage pas que soit réalisées des études bromatologiques sur les aliments retenus
mais plutôt des compositions sur la base des références de ces aliments bien que celles-ci
soient approximatives. Le bien-fondé ou non de certaines pratiques alimentaires
empiriquement observées par le paysans sera, sur la base des connaissances à priori
disponibles sur ces aliments, justifié ou non. En cela, il est attendu que l’action procède à une
revue de ces pratiques pour lesquelles les propositions formulées n’en seront que des
améliorations. Il pourra s’avérer nécessaire de considérer les différences selon les régions.

Conditions à remplir pour le bénéficiaire et points d’accord préalables

Le budget de réalisation de l’action est arrêté d’un commun accord avec le bénéficiaire de
même que le calendrier, le lieu de réalisation et le personnel affecté à l’action.

Le bénéficiaire reçoit une contribution aux travaux de recherche que mène traditionnellement
le bénéficiaire dans le cadre de ses activités de recherche.

La contribution de VSF-CICDA ne prend pas en charge ni les salaires, ni les charges sociales
des personnels du bénéficiaire affectés à l’action.

Toutefois, la contribution de VSF-CICDA prend en charge, à hauteur du cofinancement de


VSF-CICDA les coûts suivants : transport, perdiem, matériaux utiles à la réalisation des tests
(animaux, cages, produits vétérinaires, aliments, fiches de travail, rédaction des rapports...).

36
Le bénéficiaire accepte de cofinancer le solde du budget de réalisation de l’étude selon ses
propres moyens. Ce cofinancement sera présenté de manière transparente à VSF-CICDA. La
valorisation du temps de travail est accepté comme mode de cofinancement, à condition que
ce dernier ne soit pas exclusif.

Les résultats de l’action seront présentés à l’occasion des journées scientifiques auxquelles
participe le bénéficiaire au Togo et ailleurs selon les possibilités.

L’action fera l’objet d’un article en vue publication conjointe bénéficiaire/VSF-CICDA dans
un journal scientifique à diffusion connue.

La durée de mise en œuvre de l’action ne devra pas dépasser 5 mois, rédaction de l’article
comprise.

Annexe 2

Fiche de renseignement sur les pratiques d’élevage de volailles

Questionnaires destinés aux éleveurs de poules

Nom de l’enquêteur ----------------------------------- Date -------------------------------

I - renseignement généraux

1. 1. – Région------------------------------------------------------------------------------------------------
1. 2. – Préfecture--------------------------------------------------------------------------------------------
1. 3. – Canton------------------------------------------------------------------------------------------------
1. 4. – Village/Localité-------------------------------------------------------------------------------------

II - Coordonnées de l’enquêté

2. 1. - Nom et prénom(s) ----------------------------------------------------------------------------------

2. 2. - Sexe : 1 = Masculin 2 = Féminin

2. 3. - Statut matrimonial : 1 = Marié (e) 2 = Célibataire 3 Veuf (ve)

2. 4. - Religion : 1 = Catholique 2 = Protestante 3 = Musulmane

4 = Animisme 5 = Autre

2. 5. - Ethnie : -----------------------------------------------------------------------------------------

2. 6. - Nombre d’enfants :

37
2. 7. Profession : 1 = Agriculture 2 = Eleveur 4 = Commerçant

8 = Artisan 16 = Autres

III - Renseignements sur l’élevage

3.1. - Qui s’occupe de l’élevage ? 1 = Moi-même 2 = Enfants 4 = Femme

3.2.- Quel est l’effectif des volailles ? 1= Poules Pintades Canards


Dindons Pigeons Autre (préciser)

3.3. S’agissant des poules, quel est l’effectif des :


Poules mères avec poussins
Poules mères sans poussins
Poules en couvaison
Poulettes
Coquelets
Coqs
Poussins
3.4.- Quels sont les aliments de volailles que vous connaissez ?

N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Aliments

3.5. Quels aliments donnez-vous aux poules ? Maïs (1), Sorgho (2), Mil (4),
Reste de cuisine (8), Termites (16), Autres (préciser) (32)

3.6. A quelles périodes de l’année les aliments suivants sont-ils disponibles ?

Aliment Mois
jan fév mar av mai jui juil août sept oct nov déc
Maïs
Sorgho
Mil
Soja
Termites
Riz
Son de
riz
T.a.
T.s.

3.7. Donnez-vous à manger aux volailles chaque jour ? Oui Non (préciser)
- A quelle fréquence donnez-vous à manger aux poussins par jours ?

1 fois 2 fois 3 fois 4 fois 5 fois


38
- A quelle fréquence donnez-vous à manger aux poulets par jours ?

1 fois 2 fois 3 fois 4 fois 5 fois


- A quelle fréquence donnez-vous à manger aux poules/coqs par jours ?

1 fois 2 fois 3 fois 4 fois 5 fois

3.8. Faites-vous un mélange d’aliments avant de distribuer aux volailles ? Oui Non
 Si oui quels aliments utilisez-vous en mélange ?
1…………………………………………………………………….
2……………………………………………………………………..
3……………………………………………………………………..
3.9. Donner-vous à boire aux volailles ? 1 = Oui 2 = Non

3.10. Avez-vous construit un PTA ? 1 = Oui 2 = Non


 Si oui combien de fois l’entretenez-vous par semaine ?--------------------------------------

3.11. Que faites-vous lorsque les volailles tombent malades ? 1 = Je traite moi-même

2 = j’appelle le vétérinaire 4 = je ne fais rien 8 = je vends


16 = je tue 32 autre (préciser)
3.12. Avez-vous un plan de prophylaxie ? 1 = Oui 2 = Non
 Si oui décrire----------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------------------------------------------
3.13. Avez-vous un rituel/pratique pour réussir votre élevage ? 1 = Oui 2 = Non
 Si oui décrire----------------------------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------------------------------------------

IV – Autres difficultés liées au développement de votre activité.

4.1.- Cochez trois parmi ces difficultés qui vous paraissent les plus importantes

 Difficultés d’accès aux produits de traitement


 Problèmes financiers (difficultés d’accès aux crédits)
 Problèmes de prédateurs (éperviers, serpents)
 Problèmes agriculteurs- éleveurs
 Problèmes d’espace pour développer l’activité
 Problème d’envie
4.2.- Pensez-vous à une amélioration de votre élevage ?1 = Oui 2 = Non

4.3.- Avez-vous reçu une formation sur l’élevage de volailles? 1 = Oui 2 = Non
Si oui par quelle structure ?--------------------------------------------------------------------------
Si non avez-vous besoin d’une formation ? 1 = Oui 2 = Non

Annexe 3
39
Peson CAMRY® type Dial Spring Scale Peson Electronic Scale – TH 9801

Mesure des déchets de poisson Mesure des céréales

Cuillerée à café
Boîte de tomate de 70g

Figure 8 : Matériel de pesée et de quantification des aliments

40
Annexe 4

Tableau 20: Equivalent en gramme d’une mesure de matières premières utilisées dans les
régimes des poules

Aliments Quantité Equivalent


en gramme
Nom français Nom local

Soja Nassandjoni 1 mesure du bol 2524

Maïs Kpabra / karbala ‫״‬ 2674

Sorgho Kadak / djéri ‫״‬ 2484/2782

Mil 3 (petit mil) Gnari ‫״‬ 2608

Mil 6 (petit mil) yoyi ‫״‬ 2586

Son de riz Mouklifoum ‫״‬ 1642

Drêche de Tchakpa Dibinte ‫״‬ 1642

Déchets de petits poissons Djanyoula ‫״‬ 732

Riz Moukli ‫״‬ 2032

Leucaena sp ‫״‬ 1400

Moringa oleifera (feuille) ‫״‬ 1400

Coquillage d’huître/poudre - 1 mesure d’une


d’os calciné boîte de tomate
Sel de cuisine (NaCl) Yalim ‫״‬70 g remplie au 84
74
ras

41
Annexe 5
100
100

75
Sorgho

Disponibilité
75
Disponibilité

Maïs
50
50

25 25

0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Mois Mois

75 90
80
Mil 70
Disponibilité

50

Disponibilité
60
50 Riz
40
25
30
20
0 10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 0
Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
M il 3 M il 6 Mois

Drêche de sorgho 60
100
50 Son de riz
75
Disponibilité

40
Disponibilité

30
50
20
25
10

0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Mois Mois

90 100 Termites
80
70
Disponibilité

75
Disponibilité

60
50 Soja 50
40
30 25
20
10 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Mois
Te rm ite s pié gé s Te rm ite s cre us é s
Mois

Figure 9 : Disponibilité des aliments au cours de l’année

42

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