Rations - Alimentaires - Adaptées - Aux - Poules - ITRA - AVSF - 2 010
Rations - Alimentaires - Adaptées - Aux - Poules - ITRA - AVSF - 2 010
Rations - Alimentaires - Adaptées - Aux - Poules - ITRA - AVSF - 2 010
Dr DAO B. Balabadi
Mr EKOUE K. Sodjinin
Avril 2010
2
4.1.2.3. Principales maladies des poules 22
4.2. Résultats de l’enquête de terrain 23
4.2.1. Choix des villages 23
4.2.2. Les espèces de volaille élevées 24
4.2.3. Conduite de l’élevage au sein des ménages 24
4.2.3.1. Conduite 24
4.2.3.2. Entretien 25
4.2.3.3. Alimentation 25
4.2.3.3.1. Fréquence de distribution des aliments 25
4.2.3.3.2. Alimentation des poussins 26
4.3. Résultats et discussion du suivi expérimental 27
4.3.1. Performance de production 27
4.3.1.1. Effet des rations alimentaires sur la croissance des poussins 28
4.3.1.2. Effet des rations alimentaires sur la croissance des poulettes 28
4.3.1.3. Effet des rations alimentaires sur les performances de productions des poules 29
pondeuses
4.3.1.4. Effet de la complémentions alimentaire et du suivi sanitaire s la ponte et le 30
taux d’éclosion
5. Conclusion et recommandations 32
Références citées 34
Annexes 35
3
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 3 : Valeur nutritive des différentes rations testées sur les poussins 12
Tableau 5 : Valeur nutritive des différentes rations testées sur les poulettes 13
Tableau 7 : Valeur nutritive des différentes rations testées sur les poules adultes 15
Tableau 16 :complémentaires
Croissance pondérale des poulettes en fonction des différentes rations 29
Tableau 19 :rations
Rationsalimentaires
alimentaires complémentaires retenues pour chaque stade 32
Tableau 20:physiologique
Equivalent en de poulesd’une mesure de matières premières utilisées dans les
gramme 42
4
LISTES DES FIGURES
Figure 1 : Carte de la Région des Savanes 9
Figure 2 : Poulette portant un brassard à l’aile 9
Figure 3 : Poussin D1 (1er doigt de la patte droite coupé) 9
Figure 4 : Histogramme indiquant le niveau d’intervention des membres du ménage dans la 25
conduite de l’élevage
Figure 5 : Histogramme de fréquence d’entretien des poulaillers par semaine 25
Figure 6: Distribution des aliments aux poussins 26
Figure 7 : Distribution des aliments aux poules et poulettes 26
Figure 8 : Matériel de pesée et de quantification des aliments 40
Figure 9 : Disponibilité des aliments au cours de l’année 42
% : Pourcentage
P : Probabilité
CV : Coefficient de variation
IC : Indice de conversion
UE : Union européenne
UL : Université de Lomé
L’élevage des volailles apparaît aujourd’hui comme l’une des sources les plus mobilisatrices
de revenu pour les agro- éleveurs togolais car constituant une épargne pour ces derniers.
Selon les statistiques, l’aviculture traditionnelle participe à près de 90 % de la production de
viande de volaille. Sur plus de huit (08) millions de volailles toutes espèces locales
confondues, la poule locale représente environ six (06) millions de têtes soit plus de 85 %
(GERGELY et al., 1999). Que ce soit en aviculture moderne ou traditionnelle, l’alimentation
est de loin le poste de dépense le plus important (70 – 80% des coûts de production). Une
mauvaise alimentation compromet la rentabilité de cette activité. La formulation d’aliment
composé équilibré reste encore l’apanage des aviculteurs modernes au Togo. Pour les éleveurs
ayant des poulaillers traditionnels améliorés (PTA), les aliments distribués aux volailles sont
assez diversifiés et ne tiennent pas toujours compte du stade physiologique de l’animal.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de ’’Valorisation de la production agricole et
soutien aux économies paysannes vulnérables’’ financé par la Commission européenne, et mis
en œuvre par AVSF en partenariat avec l’ICAT, il est envisagé de mettre à la disposition des
éleveurs des formules de rations alimentaires adaptées aux volailles en élevage traditionnel
amélioré. C’est dans ce cadre que l’ONG française AVSF a sollicité l’expertise de l’Institut
Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) afin que ce dernier lui propose des rations
alimentaires simples, fabriquées à base d’ingrédients locaux disponibles dans les régions
d’élevage et correspondant aux stades physiologiques clés des volailles.
Pour répondre à cette sollicitation et par rapport aux termes de référence (cf. annexe 1),
l’ITRA a conduit une recherche participative avec 16 élevages de poule des préfectures de
Tône et Tandjoaré et de Cinkassé, dans la Région des Savanes. Différents types de rations
alimentaires à base d’ingrédients disponibles répondant aux besoins des poussins, des poulets
et des poules en ponte ont été testés.
Le présent rapport donne les résultats, les conclusions et les recommandations de la recherche.
Les objectifs et les activités de l’étude, qui ont fait l’objet de la signature du contrat de
prestation de service entre AVSF et ITRA, étaient les suivants :
Objectifs
L’objectif a été de proposer des rations alimentaires simples (composition et faisabilité) mais
efficaces destinées principalement aux volailles aux stades physiologiques clé dans le cycle de
production avicole en milieu rural (poussins, jeunes adultes et poule en ponte). Ces rations ont
été élaborées en tenant compte des ressources alimentaires disponibles chez les paysans
(céréales, tubercules, légumineuses, sous produits alimentaires domestiques ou industriels)
ainsi que de leurs pratiques.
6
Activités
Les activités pour lesquelles a été utilisée la contribution financière aux termes du contrat
étaient les suivantes :
- Collecte des données numériques et alphanumériques à travers des articles et rapports
des instituts de recherche, des services de développement ayant travaillé ou travaillant sur
le sujet. Les données sur les poulaillers traditionnels ont été fournies par l’AVSF;
- Enquête de terrain afin de choisir 5 à 10 villages d’élevage par excellence de poule
et représentatifs de la région. ;
- Traitement des données recueillies et sélection des éleveurs chez lesquels les
expériences ont été conduites ;
- Achat des poules et des intrants vétérinaires ;
- Mise en place du protocole expérimental ;
- Alimentation des poussins, poulettes et poules adultes;
- Suivi zoo - sanitaire des élevages sélectionnés;
- Appui à l’élaboration du rapport final de l’étude.
3. MATERIEL ET METHODES
L’étude a eu lieu dans trois (3) préfectures (Tône, Tandjoare et Cinkassé) de la Région des
Savanes dans l’extrême Nord du Togo (figure 1). D'une superficie de 8 534 km², la Région
des Savanes couvre 15% du territoire national. Sa population est estimée à 692 000 habitants
en 2006.
Le climat est marqué par l'alternance d'une longue saison sèche, qui sévit de novembre à mai,
et d'une saison des pluies courte qui va de juin à octobre. Les températures varient entre 20° C
et 35° C. La pluviométrie de la région, qui est restée longtemps comprise entre 800 et 1000
mm de pluie, a atteint 1 187.1 mm en 2007 puis chuté à 997 mm en 2008 (TCHALA, 2009).
Les peuples Moba, Gourma et Mamproussi se trouvent dans le « Grand-Tône », alors que
dans la préfecture de l’Oti on trouve en majorité les Tchokossi (KOLANI, 1995).
7
Légende
3.2. Matériel
Le matériel animal a été constitué par des poussins, des poulettes et poules adultes. Deux
pesons dont un de marque Electronic Scale – TH 9801 de portée 5000g et de sensibilité de
2g et l’autre de marque CAMRY type Dial Spring Sale de portée 20 kg et de sensibilité 50g
ont servi à la pesée des animaux. La volaille utilisée a été nourrie dans de mangeoires et l’eau
été servi dans les abreuvoirs. Des bols de marché, une boîte vide de tomate de 70g et une
cuillère à café (cf annexe 3) ont servi à mesurer la quantité quotidienne d’aliment servie aux
différents lots. Les données recueillies ont été enregistrées sur les fiches d’enquêtes ou dans
des cahiers.
3.3. Méthodes
Les données anciennes relatives à l’élevage de la poule, son alimentation et les contraintes
zoo-sanitaires ont été collectées à travers une revue bibliographique. Cette phase de collecte
de données bibliographiques a été suivie par une enquête de terrain au cours de laquelle
certains éleveurs des préfectures concernées ont été interviewés sur leurs pratiques d’élevage
et alimentation des poules. La collecte de données auprès de ces éleveurs de volailles a été
faite à travers un questionnaire pré élaboré (cf annexe 2).
L’enquête s’est déroulée du 08 au 18 avril 2009 dans des villages des préfectures de Tône, de
Tandjoare et de Cinkassé. Le choix des éleveurs enquêtés a été guidé par le conseiller
agricole de la localité.
8
3.3.2. Dispositif expérimental
Chaque éleveur retenu a détenu un lot de 10 têtes d’une catégorie d’état physiologique donné
(poussins, poulettes ou poules adultes). Le protocole expérimental a été le suivant :
- Lot 1 : 40 poussins élevés par 4 producteurs recevant des conseils et d’appui
technique ;
- Lot 2 : 40 poulettes élevées par 4 producteurs recevant des conseils et d’appui
technique ;
1
Au moins deux fois par semaine
9
- Lot 3 : 40 poules élevées par 4 producteurs recevant des conseils et d’appui
technique ;
- Lot 4 : 40 poules élevées par 4 producteurs respectant la pratique du paysan.
Les sujets sélectionnés ont été identifiés. Cette identification a consisté à attacher à l’aile de la
volaille adulte des brassards numérotés de 1 à 10. Pour les poussins, l’identification a été
faite par la coupe des doigts (figures 2 et 3).
er
Figure 3 : Poussin D1 (1 doigt de la patte droite coupé)
Figure 2 : Poulette portant un brassard à l’aile
Dans chaque localité des rations complémentaires ont été formulées en tenant compte de la
disponibilité des ingrédients locaux. Leurs valeurs analytiques ont été obtenues à partir de
plusieurs tables de rationnement (Mémento de l’agronome 4e édition, Guide pratique
d’alimentation des monogastrique, Agrodok4 : Aviculture à petit échelle sous les tropiques et
sur Internet). Pour chaque ingrédient, la quantité d’une mesure d’un bol de marché ou d’une
boîte de tomate 70g a été déterminée (cf annexe 4).
3.3.2.2.1. Rations de démarrage
Quatre (4) différentes rations ont été formulées et testées. Les matières premières utilisées et
leurs taux d’incorporation dans chaque ration sont présentés dans les tableaux 2 a, b, c, et d.
Tableau 2 : Différentes rations alimentaires complémentaires pour poussins
a) Ration 1
c) Ration 3
d) Ration 4
Les caractéristiques nutritionnelles des 4 rations testées sur les poussins sont présentées dans
le tableau 3.
11
Tableau 3: Valeur nutritive des différentes rations testées sur les poussins
Apports nutritionnels
Rations
EM PB Lys Met Ca P NaCl
(kcal/kg) (%) (%) (%) (%) (%) (%)
Ration 1 3088 18,74 0,83 0,55 0,88 0,3 0,3
Ration 2 3029 19,46 0,9 0,4 0,92 0,39 0,32
Ration 3 3139 17,79 0,79 0,4 0,43 0,41 0,25
Ration 4 3456 20,23 1,14 0,38 0,77 0,73 0,38
Besoins
nutritionnels 2800-2900 18,5-20 1 0,4-0,5 1 0,3-0,45 0,2-0,3
des poussins
Trois différentes rations ont été formulées. Les matières premières utilisées pour les
différentes formules ainsi que leurs taux d’incorporation dans chaque ration sont présentés
dans les tableaux 4 a, b et c.
Tableau 4 : Différentes rations alimentaires complémentaires pour poulettes
a) : Ration1
12
b) : Ration 2
c) : Ration 3
Le tableau 5 indique les caractéristiques nutritionnelles des trois (3) rations formulées.
Tableau 5 : Valeur nutritive des différentes rations testées sur les poulettes
Apports nutritionnels
Rations EM PB Lys Met Ca P NaCl
(kcal/kg) (%) (%) (%) (%) (%) (%)
Ration1 2978,5 17 0,81 0,3 0,9 0,4 0,22
Besoins
nutritionnels 2700-2750 15-16 0,7 0,35-0,65 0,8-1 0,3-0,45 0,3
des poulettes
13
3.3.2.2.3. Rations alimentaires pour les poules
Quatre différentes rations alimentaires ont été formulées et testées sur les poules adultes
(tableaux 6 a, b, c et d).
Tableau 6 : Différentes rations alimentaires complémentaires pour poules pondeuses
a) : Ration 1
b) Ration 2
c) Ration 3
14
d) Ration 4
Ces rations testées sur les poules adultes présentent les caractéristiques nutritionnelles
indiquées dans le tableau 7.
Tableau 7: Valeur nutritive des différentes rations testées sur les poules adultes
Apports nutritionnels
Rations EM PB Lys Met Ca P NaCl
(kcal/kg) (%) (%) (%) (%) (%) (%)
Ration1 2880 16,69 0,82 0,36 2,2 1,1 0,3
Besoins
nutritionnels 2650-2800 16-19 0,65-0,85 0,35-0,55 3,5-4,2 0,3-0,45 0,5
des poules
adultes
Aucune ration alimentaire complémentaire pour les lots témoins n’a été formulée ni
recommandée. Les conditions d’alimentation des poules témoins ont été celles des pratiques
des éleveurs. Les quantités données ne sont pas connues. Le mélange d’ingrédients se fait
rarement par les éleveurs.
15
3.3.2.2.5. Quantités d’aliments distribuées
Les quantités distribuées aux lots tests ont été fixées suivant le stade physiologique des
poules. La fréquence de distribution est celle habituellement pratiquée par l’éleveur (2, 3 ou 5
fois par jour suivant les cas). Le tableau 8 indique la quantité de ration distribuée par jour et
par tête.
Au cours de la période expérimentale, toutes les volailles ont été déparasitées au Vermifuge
Polyvalent Volailles (VPV®) - Niclosamide 160mg, Levamisole chl 40mg - et à l’Amprolium
20% ® (sous forme chlorhydrate). Elles ont aussi été soumises à une antibioprévention à base
de l’Oxyfuran 4® - Oxytétracycline 4g, Furaltadone 80 g – et de vitamine (Amin’total ®).
Dans la lutte contre les ectoparasites, Vectocid ® (Deltaméthrine 50 g) a été utilisé sous forme
de bain. Les poussins ont été protégés contre la maladie de Newcastle en utilisant le vaccin
Cevac ND. K. ®
Les poulaillers ont été désinfectés à l’aide du Virunet ® (Sulfate et persulfate de potassium 50
g, acide sulfamique 5g, acide malique 10g, dodécyl benzène sulfonate 15g).
Le programme prophylactique pratiqué est indiqué dans le tableau 9.
16
3.3.3. Contrôle des performances des poules
Le suivi et la collecte des paramètres zoo-sanitaires ont été hebdomadaires. Les paramètres
mesurés ont été :
- Les gains moyens quotidiens (GMQ) des différentes catégories de volailles,
- Le nombre d’œufs pondus par poulette et poule,
- Le nombre de poussins éclos.
Les pesées ont été effectuées à l’aide d’un peson de marque Electronic Scale – TH 9801 de
portée 5000g et de sensibilité de 2g chez les poussins et d’un peson de marque CAMRY® type
Dial Spring Scale de portée 20 kg et de sensibilité 50g chez les poulettes et les poules (annexe
1).
Le traitement des données recueillies a été fait à l’aide du logiciel EXCEL pour la confection
des tableaux et des graphiques. En ce qui concerne les données expérimentales, l’analyse de
variance avec le logiciel d’analyse biométrique STATISTICA a permis de vérifier si les
différents traitements sont significatifs.Le test de Duncan a été utilisé pour la comparaison des
moyennes et le classement des niveaux de facteurs.
2.3.5. Contrat de collaboration avec les éleveurs
17
Tableau 9 : Programme prophylactique
Poussins -Vermifuge
Polyvalent
4e sem Déparasitage Volailles (VPV) : - Voie orale : ¼ Comprimé (1 jour)
et rappel
10e sem
et
2 mois
après
2 mois
après
18
4. RESULTATS ET DISCUSSION
L’aviculture traditionnelle encore appelée familiale est surtout pratiquée en milieu rural ou
villageois mais également dans les zones périurbaines et urbaines. Pratiquée par plus de 80%
des ménages, l’aviculture traditionnelle intervient de manière multiforme dans la vie sociale et
culturelle de la population togolaise. Elle constitue une source de revenu complémentaire pour
la satisfaction des besoins des ménages ruraux et joue un rôle important dans la fourniture et
la couverture des besoins en protéines des populations. En matière de production de protéine
animale, elle fournit près de 90% de la viande de volailles produite. Elle exploite surtout des
espèces locales (poules, pintades, canards, pigeons, dindons) rustiques et adaptées aux
conditions locales (GERGELY et al., 1999 ; DEFLY, 2004).
Le recensement agricole de 1996 a estimé l’effectif de la volaille traditionnelle à 8 623 016
têtes (tableau 7). Aujourd’hui, on parle de 10 000 000 à 13 000 000 de têtes. Les trois
principales régions d’élevage sont la Région des Savanes (27%), la Région des Plateaux
(26%) et la Région Maritime (24%). Les poules sont les espèces les plus exploitées en
aviculture (73,37% des volailles élevées) suivies des pintades (environ 14%) (DSID, 1996).
La volaille est laissée en liberté totale au cours de la journée à l’intérieur ou aux alentours des
concessions où elle se nourrit d’insectes et de déchets ménagers. Dans quelques rares cas, les
éleveurs apportent un supplément exclusivement énergétique (grains de maïs, sorgho, drèches
de brasserie) le matin, à la sortie des oiseaux de leurs abris nocturnes. Les travaux de TONA
(1992) réalisés dans la Région Maritime, ont révélé que, dans certaines localités, les éleveurs
accordent une importance à l’alimentation des volailles. Sur l’ensemble des paysans enquêtés,
98,67% nourrissent leurs volailles et la fréquence de distribution d’aliment est de 2 fois par
jour avec pour composante la plus utilisée le maïs. Tandis que dans la Région des Savanes, le
sorgho grain serait l’aliment le plus utilisé pour l’alimentation des volailles (BATCHA,
2000).
En aviculture traditionnelle, les pathologies aviaires les plus courantes sont dans l’ordre
d’importance la maladie de Newcastle, la variole aviaire et les parasitoses internes. La
maladie de Newcastle évolue toute l’année mais elle peut connaître un regain de vitalité
pendant la saison sèche qui semble favoriser sa propagation. La variole, le choléra, la
thyphose, la pullorose et la coccidiose causent beaucoup de ravages. En ce qui concerne les
pintades, GNASSIMGBE (1993) a révélé qu’au Togo, la capillariose et la trichomonose font
beaucoup de ravages dans ces élevages.
Le contrôle sanitaire est presque inexistant, et aucun traitement n’est systématisé. En dehors
des rares suivis sanitaires effectués par les vétérinaires et les auxiliaires villageois en élevage
(AVE), la majorité des éleveurs de la région (73%) utilisent la médecine traditionnelle pour
lutter contre les pathologies aviaires (BATCHA, 2000 ; LARE, 2000). Les traitements
effectués sont le plus souvent empiriques avec usage :
- des écorces d’arbres tels que Khaya senegalensis, Parkia biglobosa et Butyrospermum
parkii contre les parasites gastro-intestinaux ;
19
- des décoctions de P. Biglobosa, K. senegalensis, Pterocarpus erinacens (arbre de
Gambi) ou Anogeissus leiocarpus (Nassiek en Moba), les piments et les feuilles de
Pistia goyava contre la maladie de Newcastle et les salmonelloses (diarrhées
blanches);
- la décoction des branches de Euphorbia kamerunica (cactus) pour le traitement des
diarrhées avec traînée de sang (entérite et coccidiose) ;
- l’oignon et le piment contre les maladies respiratoires (LARE, 2000 ; DEFLY, 2004).
Néanmoins, les soins vétérinaires (vaccination contre la maladie de Newcastle et déparasitage
interne et externe) sont pratiqués chez les éleveurs bénéficiant de l’appui des programmes
d’assistance.
En ce qui concerne l’habitat, certains aviculteurs villageois ou périurbains améliorent l’habitat
et les soins apportés à la volaille. Par exemple, dans certaines localités, les poussins sont
élevés dans des poussinières constituées de paniers tressés en osier. Cette pratique permet de
protéger ces poussins contre les prédateurs et / ou de les transporter au champ en compagnie
de la poule mère. Dans le cadre du projet d’appui à l’élevage familial au Togo (PAEF2), un
vaste programme d’amélioration de l’habitat des volailles a été mené par AVSF et l’ICAT.
L’objectif recherché étant, entre autres, d’améliorer la productivité de l’élevage, les
poulaillers traditionnels améliorés, vulgarisés dans ce cadre3, sont construits en matériaux
locaux (mur en banco). Ils sont spacieux, les mûrs sont crépis, le sol est damé (dans certains
cas cimentés), le toit est en paille ou en terrasse, la porte et les fenêtres sont suffisamment
larges pour permettre un nettoyage fréquent. La construction de 2 PTA est préconisée, afin de
séparer les poussins.
Malgré les différents programmes d’amélioration de l’aviculture villageoise mis en œuvre
dans le pays depuis une vingtaine d’années, la majorité des élevages avicoles traditionnels ne
disposent pas de poulaillers et les volailles de plusieurs espèces se côtoient.
2
Financé par l’Agence Française de Développement et AVSF et mis en œuvre entre 2001 et 2005 dans les cinq
régions du Togo.
3
XXX PTA ont été construits dans le cadre du PAEF et 1000 PTA ont été construits dans le cadre du projet
actuel ’’Valorisation de la production agricole et soutien aux économies paysannes vulnérables’ mené par
AVSF et ICAT (2007-2011).
20
4.1.2. Paramètres zoo–sanitaires des poules locales
La poule locale pond son premier œuf à l’âge de 19 à 25 semaines. Cette hétérogénéité
s’explique par la diversité et l’irrégularité des conditions d’élevage en aviculture
traditionnelle. Les 7 à 8 mois rapportés par des auteurs semblent être des valeurs extrêmes
probablement dues à des problèmes particuliers d’élevage. DEFLY (2004) a relevé 16,5 et 18
semaines (3,85 à 4,2 mois) comme respectivement l’âge d’entrée en ponte des poulettes et
l’âge à la maturité sexuelle des coquelets, sont certainement l’âge de manifestation des
comportements et d’apparition des caractères secondaires.
La production de la poule locale oscille entre 38 et 100 œufs par an, soit un taux de ponte de
10,4 à 27,4%. Ses performances de ponte sont aussi hétérogènes que les conditions d’élevage
et les variations climatiques du milieu. En élevage traditionnel en divagation totale ou
contrôlée où la volaille est laissée à elle-même, mal nourrie, soumise aux aléas du climat, la
poule pond entre 40 et 50 œufs soit un taux moyen de ponte de 12,3%. Les productions de la
poule locale sont très faibles. Les causes sont attribuées aux aptitudes de la race, aux dures
conditions climatiques et à la conduite de l’élevage (alimentation, habitat, soins divers, etc.).
En élevage amélioré, en basse cour ou en élevage semi intensif, l’amélioration de
l’alimentation (programme de rationnement de pondeuses) et de l’environnement (soins
sanitaires, humidité, température et luminosité contrôlées), augmentent vraisemblablement
son potentiel génétique. Le ramassage quotidien des œufs améliore l’intensité de ponte et le
nombre total d’œufs pondus. La poule locale ne semble pas avoir une véritable saison de
ponte. Elle pond toute l’année, mais sous le climat tropical humide à semi-aride, la saison
sèche froide semble offrir les conditions optimales, notamment les températures effectives
plus proches de la zone de confort thermique.
En élevage traditionnel il n’y a pas de sélection des œufs mis à couver, dont le poids varie
parfois du simple au double avec l’âge de la poule. La poule locale ayant un instinct de
couvaison vivace, elle couve systématiquement tous les œufs pondus. Or le poids du poussin à
l’éclosion est proportionnel au poids de l’œuf (2/3 à plus de ¾) ce qui donne une moyenne de
25g.
Les performances de croissance des poussins en élevage traditionnel sont très irrégulières du
fait que leur alimentation est étroitement liée aux disponibilités naturelles de la nourriture. Les
GMQ entre l’éclosion et l’âge de 20 -26 semaines (entrée en ponte ou un PV de 1 kg ) varient
entre 1,2g et 10 g (en moyenne 5,6g). En élevage amélioré, avec des rations et des conditions
d’élevage de pondeuses, les croîts culminent à moins de 15g par jour, contre 40 à 50g entre la
21
6ème et la 10ème semaine. Dans le système d’élevage en divagation, il faut environ 6 mois (26
semaines) pour produire un poulet local de 1 kg contre 16 semaines dans un élevage intensif
commercial.
Le taux de conversion alimentaire du poulet local se situe autour de 2,6 kg d’aliment kg-¹
GMQ au cours des 3 premières semaines (démarrage) contre 1,3 chez les poulets de chair. Il
augmente rapidement après le démarrage pour atteindre 3 ,9 entre la 7ème et la 10ème semaine
contre 2,3 chez les poulets de chair. L’IC moyen entre la 4 ème semaine et la 25ème semaine est
estimé à 8.
La mortalité est une des contraintes majeures à l’augmentation de la productivité de la volaille
locale, et de l’aviculture dans tous les systèmes de production d’Afrique de l’Ouest. Les taux
et les causes de mortalité varient avec l’espèce et l’âge de la volaille, la saison et le système
de production.
Les principales pathologies décrites dans les élevages familiaux sont traduites dans le tableau
11.
Tableau 11: Les principales pathologies des volailles
22
4.2. Résultats de l’enquête de terrain
Sur la base des renseignements fournis par les conseillers agricoles les villages retenus
(tableau) sont ceux dans lesquels on trouve des poulaillers traditionnels améliorés (PTA). Au
total, 96 éleveurs de volailles disposant d’un PTA ont été enquêtés dans 24 villages (tableau
12). Tenant compte de l’accessibilité et de la disponibilité, 16 éleveurs ont été retenus dans 12
villages différents (tableau 1). Ces éleveurs disposent le plus grand effectif de poules dans le
village.
Tableau 12 : Villages et nombre d’éleveurs enquêtés
23
4.2.2. Les espèces de volailles élevées
Six espèces de volailles (Poules, Pintades, Canards, Dindons et Pigeons) ont été recensées
auprès des 96 agro éleveurs enquêtés dans la zone d’étude. Le tableau 13 récapitule les
résultats obtenus.
Tableau 13 : Différentes espèces et effectif de volailles recensés
Chez l’espèce Gallus gallus (poule), la structure par catégorie se présente comme indiquée
dans le tableau 14.
Tableau 14 : Structure de l’espèce Gallus gallus
4.2.3.1. Conduite
Dans les ménages ruraux, généralement toute la famille (père, mère et enfants) s’occupe de
l’alimentation des volailles. Cependant le chef de famille et sa ou ses femmes ont plus de
responsabilité comme l’indique la figure 4. Par exemple, dans 38 % des ménages, ce sont le
père et la mère qui s’occupent de l’élevage de poules alors que dans 32 % c’est l’ensemble de
la famille (barre 4).
24
Figure 4 : Histogramme indiquant le niveau d’intervention des membres du ménage dans la conduite de l’élevage
4.2.3.3. Alimentation
La fréquence de distribution des aliments aux volailles varie entre 1 et 3 fois par jour chez les
poules et entre 1 et 5 fois par jour chez les poussins (figure 6 et 7). 59,37 à 68,75% des
éleveurs alimentent quotidiennement trois fois les poussins et deux fois les poules et
poulettes. Les quantités d’aliments données ne sont pas connues.
25
Le mélange d’ingrédients est pratiqué par 27% des éleveurs. Lorsqu’il est réalisé, ce mélange
est composé de céréales : maïs - sorgho - riz pour la volaille adulte ou de maïs concassé -
mil3/6 pour les poussins. Les sources de protéines sont absentes dans la ration des adultes. Les
poussins bénéficient des termites.
Figure 6 : Fréquence de distribution des aliments Figure 7 : Fréquence de distribution des aliments aux
aux poussins. poules et poulettes
Le complément alimentaire apporté aux poules et poulettes est essentiellement composé des
grains et de son de céréales (maïs, mil3/6, sorgho, riz). Il est à noter que la disponibilité de ces
aliments en quantités suffisantes n'est pas toujours assurée (cf annexe 5). La disponibilité des
matières premières varie au cours de l’année. En ce qui concerne la disponibilité des céréales
(maïs, sorgho, riz et mils) et du soja, la période de soudure, qui touche les familles et par
conséquent l’élevage, s’étend d’avril à août, alors que les drêches, les sons et les termites sont
disponibles tout au long de l’année.
En élevage traditionnel, les termites sont d’une très grande importance dans le démarrage des
poussins. En effet, les termites constituent la principale source de protéines pour les poussins.
Il existe différentes sortes de termites, cependant toutes ne sont pas comestibles. Certaines
seraient à l’origine des mortalités élevées des poussins.
Deux modes de capture des termites sont pratiqués dans la région et varient suivant les
saisons :
- En période sèche, de décembre à avril, le piégeage des termites se fait à l’aide d’une
marmite renversée contenant soit des bouses de vaches, des noyaux de mangues ou de la
paille hachée humidifiées. Les termites remontent à la surface pour se nourrir et y sont
piégées. Les termites piégées sont de deux sortes: (i) les termites de taille petite, les ouvrières
- elles sont les plus recherchées pour nourrir les poussins ou pintadeaux – et (ii) les termites
de grande taille à tête rouge - ne sont pas conseillées en alimentation des poussins ou des
pintadeaux surtout quand ceux-ci sont trop jeunes -.
26
- En période humide, de mai à novembre, les termites sont capturées en creusant les
termitières. Les « termites creusées » sont aussi de deux sortes : les termites noires et les
termites rouges. Ces dernières sont généralement de petite taille et toxiques. Les termites
noires sont plus utilisées dans l’alimentation des poussins ou des pintadeaux. Cependant, la
plupart des éleveurs ont déclaré que la consommation de ces termites provoque une diarrhée
chez les pintadeaux. Ils déconseillent ces termites aux pintadeaux au cours de la saison des
pluies (juin à novembre). De mars à avril ces termites noires deviennent ailées et peuvent
servir à nourrir les poussins et les pintadeaux sans risque.
Selon les éleveurs, les poussins ou les pintadeaux nourris avec les termites piégées croissent
plus vite que ceux nourris avec des termites creusées. Cependant ils sont également moins
résistants et développent plus d’infections. Les termites rouges construisent généralement
leur termitière sous les arbres amers. La toxicité dépendrait de l’arbre support. Il faudrait donc
se méfier de ces types d’arbres. Les arbres suivants sont à éviter : Nassossolgue (en moba),
Nauclea latifolia (Gooun en moba), Azadirachta indica, Butyrospermum parkii. Il faudrait
également faire extrêmement attention aux deux genres de termites au cours de leur récolte et
éviter aussi les appâts susceptibles de provoquer des problèmes chez les poussins et les
pintadeaux.
Le tableau 15 montre la variation des gains moyens quotidiens (GMQ) des poussins
enregistrés au cours de l’expérimentation. A l’éclosion, le poids moyen des poussins a varié
entre 26,40±3,63 g et 29,60±2,63g. L’analyse de variance n’a pas montré de différence
significative pour les quatre lots (P = 0,21). Avec l’apport de différentes rations alimentaires,
les rations 2 et 4 ont donné de meilleures vitesses de croissance. Les GMQ enregistrés au 3e
mois ont été respectivement de 12,3±3,8 g/j et 11,7±3,3g/j. L’analyse de variance appliquée
aux moyennes des GMQ après une semaine, puis après 1, 2 et 3 mois montre une différence
significative pour les quatre rations (P < 0,05). Cette variabilité dépendrait de l’alimentation.
27
Tableau 15 : Croissance pondérale des poussins en fonction des différentes rations
complémentaires
Poids
moyen à
Rations alimentaires l’éclosion Variation du gain moyen quotidien (GMQ)
(g)
(g/j)
CV = Coefficient de variation
Les poids moyens des poulettes à l’entrée en ponte (tableau 16) ont varié entre 1191,7±220,0g
et 1291,7±253,8g. Les GMQ avant l’entrée en ponte ont varié entre 9,4±7,0g et 15,7±9,3g.
L’analyse de variance appliquée aux moyennes des poids à l’entrée en ponte et aux GMQ
avant la ponte, au cours de la ponte, au cours de la couvaison et au cours de la conduite des
poussins ne montre pas de différence significative pour les trois rations (P >0,05).
Les valeurs obtenues ici sont supérieures à celles qu’ont enregistrées AKOUANGO et al. en
2004 au Congo. Ces auteurs ont enregistré des valeurs variant entre 1,14±0,08 kg et 1,20±0,08
kg) sur les poulettes d’âge compris entre 6,13 et 6,26 mois.
Au Bangladesh, ISLAM et ISHIBORI (2009) ont rapporté la valeur de 890g sur les poulettes
à cou nu ayant atteint l’âge de maturité sexuelle.
28
Tableau 16 : Croissance pondérale des poulettes en fonction des différentes rations
4.3.1.3. Effet des rations alimentaires sur les performances de production des poules
pondeuses
Les performances de croissance observées pour l’ensemble des lots de poules examinés sont
présentées au tableau 17. En général, les poules perdent du poids lorsqu’elles entrent en ponte
et ne reprennent du poids qu’au cours de la conduite des poussins. Du tableau 17, il ressort
qu’au cours de la ponte et de la couvaison, les poules ayant reçu les rations alimentaires
améliorées ont perdu du poids, tout comme les poules témoins. L’analyse de variance
appliquée aux moyennes des gains moyens quotidiens ne montre pas de différence
significative entre les rations (P >0.05). Les variations observées au sein des lots seraient
dues d’une part à l’échantillonnage et d’autre part aux conditions d’élevage en système
traditionnel. Au cours de la ponte, la croissance pondérale des poules est faible parce qu’une
partie de l’aliment ingéré est utilisée pour la croissance et l’autre partie pour la production
d’œufs. Au cours de la couvaison la poule passe moins du temps en dehors du nid donc
consomme moins d’aliments.
Par ailleurs, le tableau 17 montre (colonne 7) que chez les poules témoins la perte de poids
continue jusqu’en période de conduite des poussins. En condition traditionnelle, l’aliment
distribué à la poule mère et ses poussins est loin de couvrir les besoins de ceux-ci.
29
Tableau 17 : Croissance pondérale des poules en fonction des différentes rations
30
Tableau 18 : Performances de production et de reproduction des poules en fonction des
rations
alimentaires
Compte tenu de la durée des observations (3 mois), le taux d’éclosion a été choisi pour décrire
les performances de reproduction.
Le taux d’éclosion le plus élevé (94%) est observé chez les poules ayant reçu la ration 4,
tandis que le taux le plus faible (61%) est observé chez les poules ayant reçu la ration 1. Ce
taux (94%) enregistré avec la ration 4 est le double de celui enregistré chez les poules du lot
témoin (45%). L’analyse de variance montre une différence hautement significative entre les
rations (P= 0,001). Au Congo, AKOUANGO et al., en 2004 ont observé des taux d’éclosion
chez plusieurs poules de phénotypes différents qui se situaient entre 62,7±3,46 et 83,52±5,32.
Un taux d’éclosion de 68,2% a été observé en 2001 chez les poules à cou nu (Indigenous
naked neck ou INN) au Bangladesh (ISLAM et NISHIBORI, 2009).
31
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Il convient de noter que l’homme constitue un facteur déterminant dans la réussite d’un
élevage. C’est la synergie d’un apport nutritionnel adéquat, du respect du programme
prophylactique et des conditions d’entretien qui contribueront à l’amélioration de la
productivité des poules locales. Les variabilités observées entre les lots seraient dues à
l’échantillonnage et aux conditions d’élevage en système traditionnel.
L’utilisation de ces résultats inédits sur les volailles locales devra en tenir compte. Il serait
indispensable, pour réduire l’erreur liée au facteur « homme » et mieux apprécier les
32
performances induites par les différents apports nutritionnels, que l’étude soit conduite en
station.
Vu les bonnes performances enregistrées pour les différentes rations formulées, nous
formulons les recommandations suivantes pour l’amélioration de l’aviculture traditionnelle au
Togo :
- L’étude s’est déroulée dans la Région des Savanes et a pris en compte les ingrédients
locaux de cette région. Il serait souhaitable que cette investigation s’étende sur tout le
pays afin d’offrir une large gamme de rations aux aviculteurs.
- organiser une séance de restitution entre agro-éleveurs d’un même village ou d’une
même région. Ce créneau permettra aux éleveurs d’échanger leurs expériences et de
prendre connaissance des autres formulations.
- Organiser des séances de sensibilisations (de masse ou radiophonique) sur
l’importance et l’utilisation des sous produits agricoles ou industriels dans
l’alimentation des volailles.
Vu la durée très limitée pour les observations (3 mois), les résultats obtenus ne sont que
préliminaires. Toutes les performances de production et de reproduction (nombre de pontes et
d’œufs pondus par an, qualité des œufs et viabilité des poussins, âges d’entrée en ponte, la
productivité numérique…) n’ont pu être étudiées. Il faudra confirmer ces résultats par une
étude d’une durée d’au moins un an.
33
Références citées
12- TCHALA B., 2009. Contribution à la connaissance des ressources génétiques du Togo :
état des lieux sur la culture et le développement biologique du Sésame (Sesamum indicum)
dans la Région des Savanes. Mémoire d’Ingénieur Agronome. UL / ESA Lomé – Togo. 88p.
13- TONA K., 1992. Diagnostic du système de production en aviculture traditionnelle.
Mémoire d’Ingénieur Agronome UL/ESA Lomé – Togo.
14- VAN EEKEREN N., MAAS A., SAATKAMP H. W. et VERWILGHEN J., 1995. –
L’aviculture à petite échelle sous les tropiques. 4e édition. Agrodok 4. 81p.
34
ANNEXES
Annexe 1
Contexte et justification
Depuis de nombreuses années, plusieurs opérateurs en développement dont AVSF ont apporté
un soutien important dans l’amélioration du système d’élevage des volailles en milieu
villageois au Togo. Ces améliorations ont essentiellement porté sur les questions de santé
animale (formation des AVE, vaccination contre la maladie de Newcastle et la variole aviaire,
construction des PTA, formation des techniciens et des paysan, production et diffusion
d’émissions radio sur les thèmes de formation et l’intérêt de la vaccination …). Ces
améliorations ont significativement permis d’accroître la productivité (notamment par la
baisse de la mortalité des poussins de 80 à moins de 50%) des volailles en milieu rural tandis
que parallèlement, elles ont permis de mettre en place à ce jour un système de délivrance des
soins vétérinaires de proximité fondé sur le AVE-vétérinaire privé (GVPR). Malgré quelques
insuffisances (suivi et contrôle des activités des AVE, approvisionnement régulier des AVE
en intrants, coûts élevés des intrants…), il s’agit probablement d’un acquis considérable.
Toutefois, le système d’élevage qui privilégie encore la divagation des volailles ne permet pas
à ces animaux d’optimiser pleinement leur croissance malgré le caractère rustique des races
exploitées. Des améliorations sont possibles et nécessaires dans ce domaine car la volaille
villageoise est de plus en plus considéré aujourd’hui comme une production paysanne à part
entière qui contribue à l’augmentation et à la sécurisation des revenus des paysans. Cette
production est tirée par une demande de plus en plus importante liée l’accroissement de la
population, l’urbanisation, au changement des habitudes alimentaires et au renchérissement
du coût des denrées alimentaires.
Objectifs
35
Ces rations seront élaborées en tenant compte des ressources alimentaires disponibles chez les
paysans (céréales tubercules, légumineuses, sous produits alimentaires domestiques ou
industriels …) ainsi que de leurs pratiques.
Résultats attendus
Le résultat attendu est une proposition de rations alimentaires adaptées aux stades
physiologiques évoqués ci-dessus et répondant aux exigences paysannes en termes de
disponibilité et de coûts.
Travail à réaliser
Le nombre et la réparation par région des paysans impliqués dans la réalisation de l’action
sont laissés aux soins du bénéficiaire.
Les travaux concerneront principalement les poussins, les poules mères et les jeunes adultes
en finition, stades pour lesquels la productivité de l’élevage villageoise de volailles est
essentielle tant sur la reproduction et les effectifs que pour le poids à la vente.
L’action n’envisage pas que soit réalisées des études bromatologiques sur les aliments retenus
mais plutôt des compositions sur la base des références de ces aliments bien que celles-ci
soient approximatives. Le bien-fondé ou non de certaines pratiques alimentaires
empiriquement observées par le paysans sera, sur la base des connaissances à priori
disponibles sur ces aliments, justifié ou non. En cela, il est attendu que l’action procède à une
revue de ces pratiques pour lesquelles les propositions formulées n’en seront que des
améliorations. Il pourra s’avérer nécessaire de considérer les différences selon les régions.
Le budget de réalisation de l’action est arrêté d’un commun accord avec le bénéficiaire de
même que le calendrier, le lieu de réalisation et le personnel affecté à l’action.
Le bénéficiaire reçoit une contribution aux travaux de recherche que mène traditionnellement
le bénéficiaire dans le cadre de ses activités de recherche.
La contribution de VSF-CICDA ne prend pas en charge ni les salaires, ni les charges sociales
des personnels du bénéficiaire affectés à l’action.
36
Le bénéficiaire accepte de cofinancer le solde du budget de réalisation de l’étude selon ses
propres moyens. Ce cofinancement sera présenté de manière transparente à VSF-CICDA. La
valorisation du temps de travail est accepté comme mode de cofinancement, à condition que
ce dernier ne soit pas exclusif.
Les résultats de l’action seront présentés à l’occasion des journées scientifiques auxquelles
participe le bénéficiaire au Togo et ailleurs selon les possibilités.
L’action fera l’objet d’un article en vue publication conjointe bénéficiaire/VSF-CICDA dans
un journal scientifique à diffusion connue.
La durée de mise en œuvre de l’action ne devra pas dépasser 5 mois, rédaction de l’article
comprise.
Annexe 2
I - renseignement généraux
1. 1. – Région------------------------------------------------------------------------------------------------
1. 2. – Préfecture--------------------------------------------------------------------------------------------
1. 3. – Canton------------------------------------------------------------------------------------------------
1. 4. – Village/Localité-------------------------------------------------------------------------------------
II - Coordonnées de l’enquêté
4 = Animisme 5 = Autre
2. 5. - Ethnie : -----------------------------------------------------------------------------------------
2. 6. - Nombre d’enfants :
37
2. 7. Profession : 1 = Agriculture 2 = Eleveur 4 = Commerçant
8 = Artisan 16 = Autres
N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Aliments
3.5. Quels aliments donnez-vous aux poules ? Maïs (1), Sorgho (2), Mil (4),
Reste de cuisine (8), Termites (16), Autres (préciser) (32)
Aliment Mois
jan fév mar av mai jui juil août sept oct nov déc
Maïs
Sorgho
Mil
Soja
Termites
Riz
Son de
riz
T.a.
T.s.
3.7. Donnez-vous à manger aux volailles chaque jour ? Oui Non (préciser)
- A quelle fréquence donnez-vous à manger aux poussins par jours ?
3.8. Faites-vous un mélange d’aliments avant de distribuer aux volailles ? Oui Non
Si oui quels aliments utilisez-vous en mélange ?
1…………………………………………………………………….
2……………………………………………………………………..
3……………………………………………………………………..
3.9. Donner-vous à boire aux volailles ? 1 = Oui 2 = Non
3.11. Que faites-vous lorsque les volailles tombent malades ? 1 = Je traite moi-même
4.1.- Cochez trois parmi ces difficultés qui vous paraissent les plus importantes
4.3.- Avez-vous reçu une formation sur l’élevage de volailles? 1 = Oui 2 = Non
Si oui par quelle structure ?--------------------------------------------------------------------------
Si non avez-vous besoin d’une formation ? 1 = Oui 2 = Non
Annexe 3
39
Peson CAMRY® type Dial Spring Scale Peson Electronic Scale – TH 9801
Cuillerée à café
Boîte de tomate de 70g
40
Annexe 4
Tableau 20: Equivalent en gramme d’une mesure de matières premières utilisées dans les
régimes des poules
41
Annexe 5
100
100
75
Sorgho
Disponibilité
75
Disponibilité
Maïs
50
50
25 25
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Mois Mois
75 90
80
Mil 70
Disponibilité
50
Disponibilité
60
50 Riz
40
25
30
20
0 10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 0
Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
M il 3 M il 6 Mois
Drêche de sorgho 60
100
50 Son de riz
75
Disponibilité
40
Disponibilité
30
50
20
25
10
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Mois Mois
90 100 Termites
80
70
Disponibilité
75
Disponibilité
60
50 Soja 50
40
30 25
20
10 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Mois
Te rm ite s pié gé s Te rm ite s cre us é s
Mois
42