MVA006 ndc07
MVA006 ndc07
MVA006 ndc07
a b
Pour construire des sommes de Riemann :
• on choisit une subdivision de [a, b] :
x0 x1 x2 x3 x4 x5
a b
le nombre δ = sup |xi − xi−1 | s’appelle le pas de la subdivision.
16i6n
• dans chaque intervalle [xi−1 , xi ], on choisit un nombre x∗i quelconque.
x0 x1 x2 x3 x4 x5
Théorème : Parce que f est continue, il existe un nombre =, tel que σ → = quand δ → 0.
Z b
Le nombre = = f (t) dt, est l’intégrale de f sur le segment [a, b].
a
3. Calculer une somme de Riemann revient à calculer l’intégrale d’une fonction en escalier :
A B A B
a b a b
Plus cette fonction en escalier s’approche de f , plus son intégrale s’approche de celle de f .
1
MVA006 Applications de l’Analyse à la Géométrie– Cours n◦ 7 Jacques Vélu (CNAM)
4. Interprétation géométrique
y y=f(x) B
A
• Lorsque f (x) > 0 quel que soit x,
S
l’intégrale de a à b de f est égale à
S, l’aire de la portion de plan limitée
par la courbe et l’axe des abscisses. x
a b
2. Questions
Q1 : Qu’est-ce qui remplace l’intervalle [a, b] sur lequel était définie la fonction d’une variable ?
La fonction F est définie sur un domaine D qui peut avoir une forme très variée :
Nos domaines seront limités par une courbe continue, ayant une tangente en tout point, sauf peut-
être pour un nombre fini d’entre eux. En plus, ils seront bornés (contenus tout entier dans un
rectangle).
2
MVA006 Applications de l’Analyse à la Géométrie– Cours n◦ 7 Jacques Vélu (CNAM)
Q3 : Pourquoi Aire(d) ?
Parce qu’on veut trouver un volume et F(M) compte pour une hauteur, on doit donc multiplier
F(M) par une aire.
3. Le diamètre d’un petit sous-domaine est la plus grande distance qui sépare deux de ses points.
Le pas de la subdivision est le plus grand diamètre des sous-domaines.
Théorème : Si la fonction F est continue, les sommes de Riemann ont une limite = quand leur pas
tend vers 0.
"
On la note F(M) dω et on l’appelle l’intégrale de F sur D.
D
Linéarité :
" " ! " !
α1 F1 (M) + · · · + αn Fn (M) dω = α1 F1 (M) dω + · · · + αn Fn (M) dω
D D D
3
MVA006 Applications de l’Analyse à la Géométrie– Cours n◦ 7 Jacques Vélu (CNAM)
Dans la pratique on choisit des subdivisions faciles à contrôler, si possible bien adaptées à la forme
du domaine :
Par exemple :
∆y d
d
∆x
Aire(d) = ∆x ∆y
ou bien :
θ
ρ
θ θ
Aire = π ρ2 = ρ2
2π 2
∆θ ∆θ 2
Aire(d) = (ρ + ∆ρ)2 − ρ
2 2
Aire(d) ≈ ρ ∆ρ ∆θ
4
MVA006 Applications de l’Analyse à la Géométrie– Cours n◦ 7 Jacques Vélu (CNAM)
2. Calculer une somme de Riemann revient à calculer l’intégrale d’une fonction en escalier, et plus
cette fonction en escalier s’approche de F, plus son intégrale s’approche de celle de F.
5 Formule de Fubini
2. Quand D n’est pas de cette forme, on le coupe en plusieurs morceaux de la bonne forme, on
calcule les intégrales sur chaque morceau, puis on fait la somme des intégrales :
X
σ= F(x∗i , y∗j )(xi − xi−1 )(y j − y j−1 )
i, j
5
MVA006 Applications de l’Analyse à la Géométrie– Cours n◦ 7 Jacques Vélu (CNAM)
4. On va transformer σ.
X X
σ = F(x∗1 , y∗j )(y j − y j−1 ) (x1 − x0 ) + F(x∗2 , y∗j )(y j − y j−1 ) (x2 − x1 ) + . . . . . . . . . . . .
j j
X
+ F(x∗m , y∗j )(y j − y j−1 ) (xm − xm−1 )
j
Chaque expression entre parenthèse est une somme de Riemann pour une fonction de y. Quand on
garde fixés les xi et qu’on fait tendre vers 0 l’écart entre les y j , chacune de ces sommes de Riemann
tend vers une intégrale :
X Z ymax (x)
F(x∗i , y∗j )(y j − y j−1 ) → F(x∗i , y) dy
j ymin (x)
X Z ymax (x) !
σ → F(x∗i , y) dy (xi − xi−1 )
i ymin (x)
Quand on fait tendre vers 0 l’écart entre les xi , cette somme de Riemann tend vers l’intégrale :
Z xmax Z ymax (x) !
== F(x, y) dy dx
xmin ymin (x)
5. Cas particulier : Quand le domaine D est un rectangle dont les côtés sont parallèles aux axes,
les bornes de la première intégrale à calculer sont constantes.
b'
b Z b0
Z
==
F(x, y) dy dx
a a0
a'
a b
6
MVA006 Applications de l’Analyse à la Géométrie– Cours n◦ 7 Jacques Vélu (CNAM)
Si, en plus, la fonction F est de la forme F(x, y) = u(x) v(y), avec u et v des fonctions d’une seule
Z b Z b0 Z b Z b0
variable, on a : = = u(x) v(y) dy dx =
u(x) v(y) dy dx
a a0 a a0
b b0
Z Z
= =
u(x) dx v(y) dy
a a0
6 Exemples
1. Calcul du volume limité par les plans du repère et le triangle ABC avec A = (1, 0, 0), B = (0, 1, 0),
C = (0, 0, 1).
F(x, y) = ax + by + c
F(O) = 1 ⇒ F(x, y) = ax + by + 1
F(A) = 0 ⇒ F(x, y) = −x + by + 1
F(B) = 0 ⇒ F(x, y) = −x − y + 1
F(x, y) = 1 − x − y
" Z 1 Z 1−x !
V= (1 − x − y) dω = (1 − x − y) dy dx
D 0 0
1−x Z 1
y2 i1−x (1 − x)2 (1 − x)2 h (1 − x)3 i1 1
Z h
(1 − x − y) dy = (1 − x)y − = ⇒ V= dx = − =
0 2 0 2 0 2 6 0 6
2. Quand la forme du domaine s’y prête, on peut appliquer la formule de Fubini en échangeant
les rôles de x et y.
On obtient alors :
7
MVA006 Applications de l’Analyse à la Géométrie– Cours n◦ 7 Jacques Vélu (CNAM)
" q
V= 1 − x2 − y2 dω
D
√ √
ymax(x) = + 1 − x2 +1 Z + 1−x2
Z q
V= 1 − x2 − y2 dy dx
√ √
ymin(x) = − 1 − x2 − 1−x2
−1
√ √ s
+ 1−x2 √ + 1−x2
y2
Z q Z
Calcul de G(x) = √ 1 − x2 − y2 dy = 1 − x2 √ 1− dy
− 1−x2 − 1−x2 1 − x2
y √
On fait le changement de variable √ → u dy → 1 − x2 du
1 − x2
Z +1 √ Z √
1
q
G(x) = (1 − x ) 2 2
1 − u du . Avec la primitive 1 − u2 du = y 1 − y2 + arcsin(y)
−1 2
+1
(1 − x2 ) π
q
G(x) = y 1 − y2 + arcsin(y) = (1 − x2 )
2 −1 2
+1 #+1
π π x3 π 2
Z "
−2 2π
V= (1 − x ) dx =
2
x− = − =
−1 2 2 3 −1 2 3 3 3
4
Le volume d’une sphère de rayon R est π R3 .
3
4. Les calculs précédents étaient compliqué parce qu’on n’a pas choisi un découpage de D bien
adapté. Dans le cas où le domaine D est un cercle de rayon R, on le découpe au moyen de rayons
et de cercles concentriques et on repère le point M au moyen de ses coordonnées polaires ρ et θ.