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Cours CEM6

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Compatibilité Electromagnétique

Plan

▪ Couplages électromagnétiques
▪ Les sources de perturbations
▪ Effets sur les victimes
▪ Les terres et les masses
▪ Les effets réducteurs
▪ Blindages électromagnétiques
Blindages électromagnétiques

Le mot blindage, synonyme d’armure, désigne une protection mécanique, le blindage d’un
char d’assaut par exemple. En CEM, il faudrait parler d’écran électromagnétique. Cependant,
quand un abus de vocabulaire n’entraine aucun risque d’incompréhension, nous l’acceptons
de bonne grâce.

Un blindage EM efficace est réservé aux cas difficiles. Sinon, il serait plus sûr et moins couteux
d’améliorer l’implantation et le câblage des circuits. Un écran peut être nécessaire pour
respecter les normes d’émission rayonnée ou des normes d’immunité. Afin de limiter son
coût, un écran doit présenter l’efficacité nécessaire, de façon sûre, mais sans marge excessive.
Blindages EM

Notion d’écran EM
Un écran EM est une enveloppe conductrice qui sépare l’espace en deux régions, l’une
contenant des sources EM, l’autre non.

1. Atténuation d’écran

L’atténuation d’écran, aussi appelée efficacité de blindage (EB), se définit par le champ
résiduel mesuré en présence de l’écran par rapport au champ mesuré sans écran.

Champ sans écran


EB = 20log10
Champ avec écran

E sans écran
Efficacité de blindage en champ électrique : EB = 20log10
E avec écran

H sans écran
Efficacité de blindage en champ magnétique : EB = 20log10
H avec écran
Blindages EM

Notion d’écran EM

2. Mécanismes de blindage

Lorsqu’un champ EM arrive sur un écran, il y déplace des courants. Ces courants de surface
annulent, ou presque, le champ électrique tangentiel et le champ magnétique
perpendiculaire à la surface conductrice. Une grande part de l’énergie incidente est
renvoyée, c’est le phénomène de réflexion.

La fraction qui n’est pas réfléchie se propage soit à travers les fuites de blindage, soit à
travers la matière. L’énergie EM qui se propage dans la matière l’échauffe, ce qui réduit
d’autant l’énergie disponible : c’est l’absorption. Seule la partie non réfléchie et non
absorbée peut se propager à travers l’écran.
Blindages EM Mécanismes de blindage

Notion d’écran EM
▪ Impédance d’un champ

L’impédance ZC d’un champ EM est :

ZC ()= E(V/m) / H(A/m)

Lorsque l’on se trouve à grande distance


( > /2) d’une seule source d’émission, les
champs E et H sont couplés (E = 377H). On
dit que l’on est en champs lointains. Quand
le point de mesure se trouve à une distance
D de la source inférieure à /2, on dit que Impédance d’un champ dans l’air selon
l’on est en champs proches. la distance à la source

Si ZC < 377  : le champ est à basse impédance (ou à prédominance magnétique)

Si ZC > 377  : le champ est à haute impédance (ou à prédominance électrique)


Blindages EM
Mécanismes de blindage

Notion d’écran EM
▪ Impédance d’un écran

L’impédance de surface (ou « de barrière ») d’un écran est définie par son rapport E/H en
surface. En continu, l’impédance d’une tôle est sa résistance de surface (résistance par
maille ou résistance par carré) notée Rs.

17.10-6.r r : conductivité relative par rapport au cuivre


Rs ( par maille) = emm (mm) : épaisseur de l’écran
emm

Cette résistance représente la résistance d’un carré de tôle entre deux tranches opposées.
Elle ne dépend pas de la taille du carré.
Aux fréquences élevées, l’impédance de surface de l’écran devient égale à Zi l’impédance
intrinsèque du matériau.

1/2
F.r F (MHz) : fréquence
Zi () = 370.10-6
r r : perméabilité magnétique relative de l’écran
Blindages EM Mécanismes de blindage

Notion d’écran EM
▪ Impédance d’un écran (suite)

L’impédance Zs vue par un champ incident est appelée impédance de barrière. Elle est, à
toutes fréquences, égale à l’impédance de surface du métal. C’est la plus grande des
valeurs Rs et Zi (si Rs  Zi, alors Zs = Rs, et si Rs  Zi, alors Zs = Zi).

Impédance de barrière (ou de surface) d’un écran conducteur


Blindages EM
Mécanismes de blindage

Notion d’écran EM
▪ Réflexion

L’impédance de surface (ou de barrière) Zs d’un écran est faible, même en HF. Lorsqu’un
champ EM d’impédance Zc atteint un écran, il se produit une réflexion de l’onde par
désadaptation d’impédance. Cet effet, utilisé par les miroirs et par les radars, est dit
réflexion du champ. La perte par réflexion est d’autant plus grande que la désadaptation
est forte.

En champ à haute impédance, la perte par réflexion est toujours très forte, alors qu’en
champ à basse impédance elle peut être faible.
Blindages EM
Mécanismes de blindage

Notion d’écran EM
▪ Réflexion (suite)

Lorsque l’épaisseur de l’écran est mince (e < 0.7), Zs = Rs. L’impédance de surface est alors
supérieure à ce qu’elle serait si l’écran était épais, et la réflexion dépend de l’épaisseur de
l’écran. Dans l’autre cas (e > 0.7), la réflexion devient indépendante de l’épaisseur de
l’écran.

Une onde qui arrive sur une surface bien conductrice s’y réfléchit efficacement. On
retrouve les lois de l’optique, avec un angle de réflexion égal à l’angle d’incidence. Les
composantes tangentielles du champ E et la composante normale du champ H en surface
sont presque nulles.
Blindages EM
Mécanismes de blindage

Notion d’écran EM

▪ Réflexion (suite)
D : distance entre la source et l’écran

L’efficacité de blindage par réflexion R (en


amplitude) sur une surface conductrice se définit
par l’amplitude incidente divisée par l’amplitude
transmise.

(K + 1)2 avec : K = Zc / Zs,


R =
4K RdB = 20log10(R)

Plutôt que d’effectuer des calculs, on utilise un


abaque qui définit l’efficacité de la réflexion en
champs couplés : RcdB, et celle en champ
magnétique : RHdB. Cette abaque suppose que Réflexions RC et RH en surface d’un
Zs = Zi. écran conducteur (Cu)

La réflexion d’un champ électrique RE est toujours très grande : REdB = 2RCdB - RHdB
Blindages EM
Mécanismes de blindage

Notion d’écran EM

▪ Absorption
La fraction non réfléchie du champ se propage
dans l’épaisseur du conducteur où elle subit une
dégradation en chaleur. Ce phénomène
exponentiel est identique à l’effet de peau en
conduction.

L’absorption A est définit par : A(dB) = 8,7. e / 

e : épaisseur de l’écran conducteur


 : épaisseur de peau Principe de l’absorption dans
l’épaisseur d’un écran

Pour toutes les tôles habituelles, au-delà de quelques MHz, l’absorption devient si grande
qu’il devient inutile de calculer leur absorption. L’énergie ne pénètre pas à travers la tôle
mais à travers les discontinuités de l’écran.
Blindages EM
Mécanismes de blindage

Notion d’écran EM

▪ Absorption (suite)

La partie non réfléchie en surface et non


absorbée dans le matériau est rayonnée
par la face opposée de l’écran.
L’atténuation de blindage EB en dB est :

EB = R(dB) + A(dB)

Attention, si l’épaisseur de l’écran est


inférieure à 0.7, un coefficient de
correction doit corriger le résultat ci-
dessus.

Absorption d’une tôle de cuivre


Blindages EM

Calcul des blindages en BF


Le champ magnétique à basse fréquence est difficile à blinder. En continu, seul « l’effet
déflecteur » des lignes de champ est possible, grâce à un matériau à forte perméabilité
magnétique. En effet, la réflexion et l’absorption n’apparaissent qu’en alternatif.

Déflexion du champ magnétique continu par un


matériau à fort r
Blindages EM

Calcul des blindages en BF

1. Calcul de blindage en matériau à fort 

L’efficacité de blindage EB d’un boitier du continu à 50 Hz est donnée par une relation
applicable à toute forme d’enveloppe :

re r : perméabilité magnétique relative du matériau


EB = 1 +
D e : épaisseur de la tôle magnétique, D : grande dimension
Blindages EM Calcul de blindage en matériau à fort 

Calcul des blindages en BF


▪ Ecran en mumétal

Sa forte perméabilité magnétique relative permet de blinder convenablement de petits


objets. Pour un volume dont D  1 m, avec une épaisseur de tôle raisonnable, le mumétal
permet de réduire le champ H à 50 Hz d’au moins un facteur 10.

Un défaut du mumétal est sa diminution de perméabilité en fréquence. À 50 Hz, son


r ( 20 000) est environ 4 fois plus faible qu’en continu.

Inversement, EB peut être meilleure en alternatif qu’en continu, dés que l’absorption
apparait. L’absorption rend l’efficacité d’un écran de mumétal au-delà de 150 Hz meilleure
que celle calculée en continu.
Blindages EM Calcul de blindage en matériau à fort 

Calcul des blindages en BF


▪ La magnétostriction

C’est la déformation mécanique d’un matériau ferromagnétique soumis à une variation


d’aimantation. Par extension, il s’agit de la réduction de la perméabilité d’un matériau
magnétique suite à une déformation mécanique. C’est ce dernier phénomène qui nous
préoccupe car il réduit l’efficacité des écrans magnétiques aux très basses fréquences.

Le mumétal, comme la plupart des alliages magnétiques à gros grains, est vulnérable à la
magnétostriction.
Blindages EM Calcul de blindage en matériau à fort 

Calcul des blindages en BF

▪ La magnétostriction (suite)

Certains alliages à très fort r ( 100 000) sont assez peu sensibles à la
magnétostriction. Il s’agit des alliages amorphes obtenus par le refroidissement très
rapide (de l’ordre de 1000 °C/ms) d’un alliage magnétique.

L’intérêt du mumétal se limite en pratique aux écrans de petite taille, de faible


épaisseur et de bonnes performances en champ magnétique continu ou à très basses
fréquences. Enfin, le mumétal est inoxydable, il ne nécessite ni peinture ni décor en
surface.
Blindages EM Calcul de blindage en matériau à fort 

Calcul des blindages en BF


▪ Blindage en fer doux

Du fer très pur est obtenu par électrolyse. Le r de ce métal est important ( 5000), et
l’induction de saturation très élevée ( 2 T). La perméabilité magnétique du fer, et de la
plupart de ses alliages, se maintient plus haut en fréquence que celle du mumétal,
typiquement jusqu’à plusieurs centaines de MHz. Malheureusement le fer électrolytique
est très couteux et n’est pas disponible sous forme de tôles.

Le fer « Armco » est une tôle de fer presque pur obtenue par laminage à chaud. Il présente
un r comparable à celui du fer pur. Cette tôle permet une efficacité de blindage
comparable à celle d’une feuille de mumétal quatre fois plus fine. De faible coût, une tôle
de fer peut être utilisée pour réaliser des écrans de grandes dimensions.
Blindages EM Calcul de blindage en matériau à fort 

Calcul des blindages en BF

▪ Blindage en fer doux (suite)

Le fer présente une absorption comparable à celle du mumétal. Il est moins soumis à
magnétostriction que la plupart des alliages à forte perméabilité magnétique.
Blindages EM

Calcul des blindages en BF


2. Détermination d’une efficacité de blindage

À partir des abaques, il est facile


d’obtenir l’efficacité de blindage par
réflexion R et par absorption A. Si
l’absorption est inférieure à 6 dB, cela
signifie que l’épaisseur de l’écran est
inférieure à 0.7; l’impédance de surface
Zs est alors égale à la résistance de
surface Rs de l’écran. La réflexion est
moins bonne que celle d’un écran épais
et une correction négative C doit être
apportée pour obtenir l’efficacité de Correction de réflexion en cas de faible
blindage EB : absorption (écran mince)

EBdB = RdB + AdB + CdB


Blindages EM

Calcul des blindages en BF


2. Détermination d’une efficacité de blindage (suite)

Pour blinder une source de champ magnétique à très basses fréquences, nous pouvons
choisir la déflexion par un matériau à forte perméabilité. Tant que le matériau n’est pas
saturé, l’EB s’améliore quand l’écran se rapproche de la source car les lignes de champ
sont de mieux en mieux canalisées dans l’épaisseur du matériau.

Si l’on préfère utiliser la réflexion, il convient de choisir au contraire un matériau très bon
conducteur et amagnétique. Dans ce cas, l’EB s’améliore quand l’écran s’éloigne de la
source car l’impédance du champ augmente avec la distance.
Blindages EM

Calcul des blindages en BF


2. Détermination d’une efficacité de blindage (suite)

Nous pouvons choisir d’absorber le champ. Le matériau doit alors être bon conducteur
et si possible magnétique. Dans ce troisième cas, l’EB est indépendante de la distance à
la source. Dans les trois cas, contre un champ magnétique BF, un matériau épais
améliore l’EB.

La saturation ruine l’absorption des matériaux magnétiques. Il en est de même pour la


déflexion du champ en continu ou à très basses fréquences. Inversement, la réflexion
des champs s’améliore si le matériau magnétique sature car la saturation réduit la
perméabilité magnétique, donc l’impédance intrinsèque du matériau, qui correspond
aussi (pratiquement) à l’impédance de surface.
Blindages EM

Blindages en HF

Dans le domaine des HF, l’absorption d’une tôle ordinaire se compte en centaines, voire en

milliers de décibels. La réalité est beaucoup moins flatteuse. L’efficacité de blindage d’une

enveloppe aux fréquences élevées ne dépend en fait que de ses fuites. Seuls des écrans

très minces, mauvais conducteurs ou inhomogène (vernis conducteurs, métallisations

minces…) échappent à cette remarque. Les principales fuites d’une enveloppe sont ses

discontinuités, c.à.d. ses fentes, et les pénétrations de câbles mal maitrisées.


Blindages EM

Blindages en HF
1. Rayonnement d’une fente

Le rayonnement d’une fente n’est simple à évaluer qu’en


espace libre. Encore faut-il connaitre la densité
superficielle du courant : l’amplitude du rayonnement
d’une fente est proportionnelle au courant circulant sur la
face exposée de l’écran.

Une fente dans une paroi mince, au-dessous de sa


Schéma équivalent d’une fente
fréquence de résonance, c.à.d. quand sa longueur est
inférieure à une demi-longueur d’onde, se comporte en conduction comme une
inductance ( 1 nH/cm) entre ses deux bords.

Pour L < /2 :


Lf (H) : inductance de la fente,
0 L 0 : perméabilité magnétique du vide,
Lf = L (m) : longueur de la fente,
2 + 2ln(L/h) h (m) : hauteur de la fente.
Blindages EM

Blindages en HF
1. Rayonnement d’une fente (suite)

Une onde se forme à une distance d’un sixième de


longueur d’onde de la fente. La fraction de l’énergie
EM qui se propage sous forme d’onde se modélise en
conduction par une petite résistance de
rayonnement, en série avec l’inductance de la fente.

Le courant de surface coupé par une fente génère


entre ses bords une tension, d’où un champ E qui
constitue la composante minoritaire du champ
proche. Le champ H qui constitue la composante
majoritaire traverse une moitié de fente et se
Une fente est aussi un antenne
referme par l’autre moitié.
Blindages EM

Blindages en HF

1. Rayonnement d’une fente (suite)

Une fente rayonne un champ E perpendiculaire et un champ H, beaucoup plus stable et


pénétrant, parallèle à la fente. En simplifiant le phénomène, le champ H pénètre assez
facilement dans les coffrets tandis que le champ E reste dehors.

En émission, en champ proche, le champ H sort mieux par les fuites que le champ E. pour
réduire la fuite d’une fente, deux moyens sont possibles : par un contact électrique qui la
court-circuite (appui, vis, joint ou ressort conducteur) ou par l’astucieux effet de chicane.
Cet effet permet de réduire sans contact électrique, et de façon significative, l’inductance
et le rayonnement d’une fente.
Blindages EM Rayonnement d’une fente

Blindages en HF
▪ Effet de chicane

Il est obtenu géométriquement par un simple chevauchement de la fente, sans contact


électrique, par une pièce conductrice parallèle et à faible distance. L’effet réducteur
dépend de la largeur de superposition et de l’épaisseur de la pellicule isolante.

L’effet réducteur d’une chicane est indépendant de la fréquence tant que la longueur
d’onde est grande devant ses dimensions. Il est très difficile d’obtenir sans contact
électrique un effet supérieur à 30 dB.

Quelques exemples de chicanes


Blindages EM Rayonnement d’une fente

Blindages en HF
▪ Effet de chicane (suite)

Une inductance L rend compte de l’énergie magnétique stockée. Pour une fente, le champ
est stocké dans l’air. Si l’on « pince » le champ H entre deux surfaces conductrices, du
champ H passe toujours, mais le volume dans lequel règne du champ est réduit, donc
l’énergie stockée diminue. L’inductance est réduite et l’émission rayonnée aussi.

Il est possible d’évaluer l’effet réducteur d’une chicane par la relation :

ER = 1 + 0,063 H / h

ER : effet réducteur de la chicane (en amplitude et sans dimension)


H : longueur de recouvrement des lèvres de la chicane
h : espace moyen entre les deux tôles.
Blindages EM Rayonnement d’une fente

Blindages en HF
▪ Vis, joints conducteurs et ressorts de contact

Réduire une fuite de blindage sans effet de


chicane impose d’assurer une continuité
électrique pour permettre aux courants de
circuler librement en surface de blindage. La
méthode la plus économique est d’assurer un
contact électrique par vis. La multiplication des
contacts par vis est une solution sûre et efficace
mais difficilement utilisable dans le cas de
démontages fréquents.

Les joints conducteurs et les ressorts de contact


ont la même fonction : permettre aux courants
de traverser la fente avec le minimum
d’impédance. Le paramètre essentiel de ces
composants est d’assurer un bon contact
électrique à faible résistance. L’efficacité d’un joint dépend de la
fuite qu’il masque
Blindages EM

Blindages en HF

2. Traitement des câbles

Le rôle d’un écran est de protéger un équipement


en rayonnement mais surtout en courant. Son
rôle essentiel est de fournir aux câbles d’entrées-
sorties une référence de potentiel destinée aux
filtres et câbles blindés. Lors de la mise au point
d’un blindage, les problèmes doivent être traités
dans un ordre précis : Etapes de mise en point d’un blindage

1. Référence de potentiel pour les filtres et câbles blindés


2. Référence de potentiel pour les cartes électroniques
3. Fermeture complète de l’écran

Si le point n° 1 n’est pas traité, l’utilisation de joints conducteurs parfaits sur l’ensemble
du coffret est inutile. Tous les problèmes seront liés aux fuites par les câbles d’entrées-
sorties.
Blindages EM

Blindages en HF
2. Traitement des câbles (suite)

La fonction de TRP est d’écouler au châssis les


courants HF de mode commun. Une seule TRP par
enceinte devrait regrouper tous ses connecteurs
blindés, ses connecteurs filtrants et ses filtres HF.
Compte-tenu de la densité de courant écoulé au
niveau des câbles, la TRP doit être homogène et
bien conductrice. Pour un coffret, il est simple de
choisir une des faces comme TRP

TRP sur coffret

Mais certains équipements sont mal adaptés; par exemple, les cartes embrochées sur un
fond de panier et interconnectées au monde extérieur par la face avant posent problème.
Deux solutions sont possibles :
Blindages EM

Blindages en HF
2. Traitement des câbles (suite)

a. Soit les plastrons sont conducteurs et supportent directement les connecteurs


métalliques. Il est alors possible de connecter ces plastrons au châssis par leurs vis de
fixation.

Utilisation d’un plastron conducteur comme TRP


Blindages EM

Blindages en HF
2. Traitement des câbles (suite)

b. Lorsque les connecteurs ou les plastrons sont isolants, il convient alors de relier
les écrans des câbles blindés sur une des tôles du coffret qui fait alors office de
TRP (ou au minimum sur une barre de masse large à l’entrée de l’armoire). Cette
solution est souvent la plus commode sur site.

Regroupement des câbles


d’entrée/sortie sur une barre
de masse

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